Memoire Paola Usume Angwandja
Memoire Paola Usume Angwandja
Memoire Paola Usume Angwandja
IN MEMORIAM
A notre regretté père Charles USUME N’SAU qui nous a quitté alors que nous
avions encore besoin de lui. Que le Seigneur garde son âme.
ii
EPIGRAPHE
DEDICACE
REMERCIEMENTS
Mieux vaut la fin d’une chose que son commencement, dit-on. Ce travail que
nous présentons aujourd’hui, est le fruit de plusieurs efforts.
C’est pour l’occasion pour nous de rendre un hommage mérité à Monsieur le
Professeur Jean MASIALA qui, qui en dépit de son agenda chargé a assuré avec dextérité et
sévérité la direction de ce travail. Il est de même à Monsieur l’Assistant Eric MATOMBE,
notre encadreur, a travers lui que nous remercions.
Très affectueusement, à mes frères et sœurs : Naomie USUME, Johnny USUME,
Felix USUME, Dorcas RAMAZANI, pour vos prières et affection fraternelle dont vous
m’avez toujours entouré.
Dans un autre registre, nos remerciements sont également destinés à monsieurs et
madames : BAYINA LOYOLA Yannick, Josué NGIDA, Merveille ALOMA, Milca MUIKA,
Parfait LODILA, Zack BUEYA, Samy MWANZA ainsi qu’à toute l’équipe femme d’impact.
Enfin, que tous ceux qui ne sont pas cités ici, mais dont l’apport à ce travail a été non
négligeable, qu’ils trouvent en ce travail, l’accomplissement de leurs vœux à l’égard de notre
personne. A toutes et tous, nos hommages les plus mérités.
ABREVIATIONS ET SIGLES
INTRODUCTION
La présente introduction, pose une problématique (I), propose une hypothèse (II),
dégage l’intérêt du sujet (III), identifie la méthodologie (IV), détermine la délimitation (V), et
expose le plan sommaire du travail (VI).
I. Problématique
Il sied de rappeler que le traité OHADA fut signé à Port-Louis (Ile Maurice) le 17
octobre 1993. Il est entré en vigueur depuis le 18 septembre 1995, à la suite du dépôt auprès
des autorités du Sénégal2, du septième instrument de ratification par le Niger le 5 juin 1995.
Son objectif fondamental est de réaliser une unification progressive et générale des
législations afin de favoriser le développement harmonieux des tous les Etats parties. 3 Cette
unification passe par l’adoption des Actes uniformes. A cet effet, il est consacré non
seulement la primauté du droit communautaire sur le droit national, mais il est aussi affirmé la
substitution du droit communautaire au droit national.
Sur ce, il se produira donc, suite à l’entrée en vigueur du Traité et de ses Actes
uniformes en RDC, une modification obligatoire de notre législation nationale en matière du
1
R. MASAMBA MAKELA, L’OHADA en RDC : Manuel de vulgarisation, www.congolégal.cd consulté le 2
mars 2022 à 16h40.
2
Le Sénégal est l’Etat dépositaire du Traité.
3
Les articles 1er et 2 du Traité en témoignent largement. Il faut noter, cependant, que le champ juridique à
uniformiser est buté à certaines limites (voyons à ce sujet J. ISSA Sayegh et J. LOHOUES Oble, Harmonisation
du droit des affaires, Bruxelles, Ed. Bruylant, 2002, pp. 116-123)
4
OHADA : Traités et Actes uniformes commentés et annotés, 3e ed. Juriscope, Paris, 2008
2
droit des affaires et une application directe du droit communautaire aux sujets de droit de
notre pays.
A ce jour, plusieurs Actes uniformes ont été adoptés par le législateur OHADA
dans les matières suivantes : le droit commercial général, les sûretés, le recouvrement des
créances, les entreprises en difficulté, l’arbitrage, le transport routier, les sociétés
commerciales et les groupements d’intérêt économique. Et c’est cette dernière qui fera l’objet
de notre étude particulièrement sur les sociétés unipersonnelle comme le dispose l’article 5
de l’acte uniforme relatif aux sociétés commerciales et aux groupements d’intérêt
économique, peut valablement créer une société commerciale, qui sera unipersonnelle.
II. Hypothèse
L’une des exigences de la recherche scientifique est qu’il faut non seulement
savoir soulever ou souligner le problème en posant certaines questions, mais aussi savoir leur
réserver des réponses hypothétiques, lesquelles réponses servent véritablement de fil
conducteur de la recherche puisque c’est également elles qui suggèrent la nature des
techniques de recherche à mettre en œuvre ultérieurement 5. Pour REZ SOHAZY, on entend
par hypothèse, une série de réponses qui permettent de prédire la vérité scientifique, mais
vraisemblable au regard des questions soulevées par la problématiques et dont la recherche
vérifie le bien-fondé ou mal fondé 6. De ce qui précède, En vue de répondre à la
problématique posée, nous formulons notre hypothèse de la manière suivante :
Primo, s'agissant du sort des législations, en général des Etats membres et, en
particulier celle de la RDC, nous estimons que la réponse est donnée par les dispositions de
l'article 10 du Traité de l'OHADA qui dispose que : « Les actes uniformes sont obligatoires et
5
L. ALBARELLO, Apprendre à chercher, éd. De BOECH, Bruxelles, 1999, p. 14
6
R. REZ SOHAZY, cité par SHOMBA KINYAMBA S., Méthode de la recherche scientifique, éd. M.E.S,
Kinshasa, 2006, p.53.
3
directement applicables dans les Etats parties, nonobstant toute disposition contraire de Droit
interne, antérieure ou postérieure »7 . Eu égard à cette situation jointe à la curiosité qui nous
caractérise en cette matière de recherches et de voir une société en Droit OHADA n’avoir pas
besoin d’un rapprochement de deux volontés au moins pour venir à la vie juridique.
Secundo, De nos jours, plusieurs sont les sociétés unipersonnelles créées à travers
cet organisme car elle renferme plusieurs avantages que les entreprises individuelles. Ainsi
l’organisation, la procédure de création pour une société unipersonnelle sont appropriées pour
cet associé unique.
7
OHADA : Traités et Actes uniformes commentés et annotés, 3e ed. Juriscope, Paris, 2008
8
B. MUJINYA BAHATI, Leçons à tirer de la révision constitutionnelle du 15 août 1974 dans le contexte actuel
de la démocratie, Travail de fin de cycle, Université de Kinshasa, Droit public, 2010, p. 14.
9
Th. MUNAY MUNTU-MONJI, Cours de méthodes en sciences sociales, 2 ème Graduat en Droit, Kinshasa,
UPC, 2004-2005, inédit.
4
A. Méthodes
Jean-Marie MBOKO DJ’ANDIMA définit la méthode comme étant « une
démarche rationnelle de l’esprit pour arriver à la connaissance ou à la démonstration d’une
vérité 10 ». Quant à Sylvain SHOMBA KINYANGA, « la méthode de recherche est une voie
participante, en vue d’éclairer l’itinéraire de la réflexion en permettant de saisir, de
démontrer le soubassement du phénomène11 ».
Madeleine GRAWITZ pense quant à elle, que « la méthode est l’ensemble des
opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre la vérité qu’elle
poursuit et qu’elle veut démontrer et vérifier 12 ». Elle va plus loin dans sa définition
lorsqu’elle soutient que la méthode et la technique est une réponse à un comment. C’est un
moyen d’atteindre un but mais qui se situe au niveau des faits ou des étapes pratiques. La
méthode est variable selon l’objet de la recherche.
Dans le cadre de notre étude, nous avons fait usage de la méthode juridique à
travers son approche exégétique et la méthode sociologique.
La méthode juridique est un ensemble des procèdes qui consiste à interpréter les
textes législatifs et règlementaires pour dépister le véritable esprit du législateur en vue d’en
cerner l’étendue et les limites qu’il fixe à leur application 13. Cette méthode étant bien
fondamentale pour tout juriste, elle nous a permis ainsi d’analyser les textes des lois en la
matière. Elle nous a permis de se référer au texte juridique, précisément l’acte uniforme
relatif aux sociétés commerciales et aux groupements d’intérêt économique adopté le 30
janvier 2014 à Ouagadougou (Burkina Faso) et d’autres textes légaux qui aura de lien avec
notre étude notamment :
10
J-M. MBOKO DJ’ANDIMA, Principes et usages en matière de la rédaction d’un travail universitaire,
CADICE UNIAPAC, Kinshasa, 2004, p.4
11
S. SHOMBA KINYAMBA., Méthodes de recherche scientifique, 6e d, MES, Kinshasa, 2008, pp.52-53.
12
M. GRAWITZ, Les méthodes en sciences sociales, 7e éd. Dalloz, Paris, 1986, p.360.
13
R. KIENGE-KIENGE INTUDI, L’initiation à la recherche scientifique, deuxième année de graduat Droit,
UNIKIN, 2010, p.71
5
B. Techniques
Selon Robert. PINTO et Madeleine. GRAWITZ, « les techniques sont des outils
mis à la disposition de la recherche et organisé par la méthode dans ce but. Elles sont limitées
en nombre et sont communes à la plupart des sciences 16. En réalité, une technique de
recherche aide à asseoir une méthode donnée 17 ».
Sur ce, en tenant compte des objectifs poursuivis, nous avons retenu la technique
documentaire qui nous servira à la consultation de divers documents écrits, notamment les
14
SALEILLES Cité par E. MWANZO IDIN’AMINYE, cours de méthodologie juridique, syllabus, faculté de
droit, UNIKIN, 2017-2018, p.74.
15
R. KIENGE-KIENGE INTUNDI., cité par C. OMBA LOKONGO, De l’interprétation des dispositions
constitutionnelles en droit congolais. Un combat entre « Eros » et « Thanatos », Mémoire de licence, Université
Catholique du Congo, Kinshasa, 2017, p.18. Inédit.
16
M. GRAWITZ et R. PINTO, Méthodologie de recherche en sciences sociales, Dalloz, Paris, 1972, pp. 80-
81.
17
E. MWANZO IDIN‘AMINYEE, Cours d’initiation à la recherche scientifique,
Syllabus, Faculté de Droit, UNIKIN, 2008-2009, p. 63
6
ouvrages, les notes de cours, l’internet et les diverses publications de l’OHADA concernant
les sociétés commerciales.
V. Délimitation
L’objet de recherche doit être délimité la matière (délimitation matérielle), dans le
temps et dans l’espace, si non le sujet ne peut être épuisé18.
Sur ce, l’articulation du sujet tel que présenté constitue en soi sa propre
délimitation par rapport à l’espace géographique, car nous ne circonscrivons notre étude que
sur l’espace territoriale de la République Démocratique du Congo.
Temporellement, notre étude s’inscrit principalement dans la fourchette des
périodes allant de la période de 2014 à ce jour. Le choix de cet intervalle de temps se justifie
par le point de départ de l’adoption de l’acte uniforme relatif aux sociétés commerciales et
aux groupements d’intérêt économique.
Et du point de vue matériel, nous allons nous limiter au Droit des sociétés
commerciales.
18
J-M. MBOKO DJ’ANDIMA, Op. Cit., p.4
7
CHAPITRE PREMIER
19
A. MOULOUL, Comprendre l’OHADA, 2ème éd. NIN, 2000, p.5.
20
J. PAILUSEAU, « Le droit OHADA. Un droit très important et original », La semaine juridique n°44 du 28
octobre 2004, p.1. Cité par A. MOULOUL.
21
CHARLES ETONDE, Cité par J-M. KUMBU ki NGIMBI, Législation en matière économique, 3ème éd.
Galimage, Kinshasa, 2014, p.169.
8
Les investisseurs étaient sans cesse confrontés aux législations hétérogènes. Ils
étaient à la merci d’un environnement martelé par une instabilité juridique et judiciaire aux
conséquences souvent catastrophiques pour eux et par conséquent, pour les pays qui les
accueillaient. D’après Philippe TIGER l’insécurité juridique est la situation d’incertitude dans
laquelle peut se trouver un opérateur économique sur l’issue d’une éventuelle procédure à
laquelle il pourrait être partie et son impuissance à infléchir le cours de la justice dans le sens
de l’équité si besoin était 22. Quant à l’insécurité judiciaire, elle se manifeste, selon lui, par la
dégradation de la façon dont la justice est rendue dans ces pays : des décisions contestables,
des décisions en délibérés depuis des années, l’accueil de moyens dilatoires, les renvois à
répétition qui finissent par décourager les demandeurs de bonne foi23.
S’agissant des opérateurs économiques, ils avaient coutume de dénoncer une
situation qui leur était préjudiciable. Celle-ci était caractérisée par la coexistence de textes
contradictoires, par la lenteur des procédures, par l’imprévisibilité des tribunaux, la corruption
des systèmes judiciaires et les difficultés d’exécution des décisions.
Ces imperfections ne faisaient que repousser les investisseurs étrangers, tout en
lésant les entrepreneurs africains. Il est donc indéniable que la balkanisation juridique et
l’insécurité judiciaire constituaient une entrave réelle au développement économique.
L’harmonisation du droit des affaires et l’amélioration des systèmes judiciaires étaient donc
considérées comme nécessaires pour restaurer la confiance des investisseurs, faciliter les
échange entre les pays et développer un secteur privé performant24.
Il sied de rappeler que l’idée d’harmonisation du droit africain est née à l’occasion
d’une réunion des Ministres de la justice le 13 mai 1963 animée par le Professeur René
David, quelques années plus tard les réunions des Ministres des Finances de la zone franc
tenues d’abord à Ouagadougou (Burkina Faso) en avril 1991 puis à Paris (France) en octobre
1991 permirent la concrétisation de l’idée, celle de l’harmoniser les droits africains, et plus
particulièrement la dernière tenue à Paris qui conduit à la mise sur pied d’une Mission
composée de sept membres juristes et spécialistes des affaires, présidée par Me Kéba
M’BAYE25.
Les missions effectuent de mars à septembre 1992 dans les différents Etats de la
Zone Franc, relative à la sensibilisation des autorités et à l’étude de l’état des législations
appliquées. Ainsi, à l’occasion d’une réunion des Chefs d’Etats de la zone Franc en octobre
22
PHILIPPE TIGER, Le Droit des affaires en Afrique-OHADA, éd. PUF, Paris, 1999, p.54.
23
Idem, p. 55.
24
Ibidem.
25
A. MOULOUL, Op. Cit, p.16.
9
1992 tenue à Libreville (Gabon), le Président Abdou DIOUF du Sénégal présente un rapport
qui expose l’économie générale du projet élaboré par la mission d’experts, consistant pour
l’essentiel à améliorer l’environnement juridique des entreprises en remédiant à l’insécurité
juridique et judiciaire. Les Chefs d’Etats adoptent le projet et décident de l’étendre à
l’ensemble des Etats africains et non plus seulement aux seuls Etats de la Zone Franc, et
désignent par cette même occasion un Directoire de trois membres 26 chargés de coordonner la
préparation du Traité portant création de l’OHADA. Après plusieurs réunions tenues de 1993
à 1994, entre autre la réunion de Ministres de la justice tenue en novembre à Dakar au cour
de laquelle ils décident de la création dans chaque Etat d’une commission de cinq membres ;
la réunion de Ministres de la justice tenue à Dakar au mois de décembre au cours de laquelle
ils demandent au Directoire de préparer le futur Traité et d’établir l’ordre des priorités des
matières à harmoniser.
Cependant, en avril 1993, un séminaire sur l’Harmonisation du Droits des affaires
dans les Etats de la Zone Franc a eu lieu en Abidjan (Côte d’Ivoire), au cours duquel il est
procédé à la constitution des commissions Nationales, puis l’essai de la technique de
préparation des textes prévus par le Directoire. Au mois de juillet de la même année, une
réunion des Ministres de la justice est tenue à Libreville (Gabon) et au cours de laquelle ils
procèdent à l’examen du projet du traité et au mois de septembre en Abidjan le projet est
finalisé.
Il importe de signaler qu’en octobre 1993, une Conférence des pays ayant en
commun l’usage de la langue française, est tenue à Port-Louis (Ile Maurice) et au cours de
laquelle est signé le Traité portant création de l’OHADA. Et en mai 1994 il y aura le premier
séminaire des commissions Nationales tenu à Lomé (Togo) dans lequelle l’examen des avant
projets des premiers Actes uniformes ont y lieu. Et la réunion des Ministres de la justice des
Etats signataires du traité, où ils ont procèdent à l’examen du projet de création de l’Ecole
Régionale Supérieure de la Magistrature (ESURMA) et de la mise en place des institutions de
l’OHADA. Une autre Conférence des chefs d’Etats de France et Afrique se tenue à Biarritz
en France, pendant cette réunion les Etats signataires du traité ont soulignent l’importance et
décident de se concerter pour déterminer la localisation des institutions.
En 1995 une réunion des Présidents des Commissions Nationales a eu lieu à
Bangui en République Centre africain d’où ils procèdent à l’adoption de l’avant-projet de
d’Actes uniforme sur le droit commercial Général (AU/DCG). Ensuite suivra la réunion des
26
Président : Kéba M’BAYE ; Membres : Martin Kirsch, Conseiller Honnoraire de la Cour de Cassation de
France, Avocat au Barreau de Paris et Michel GENTOT, Président de la section du contentieux du Conseil d’Etat
de France.
10
Ministre de la justice au cours de laquelle ils projettent les bases de la situation géographique
des institutions de l’OHADA. En avril de la même année, ils ont publié la loi nigérienne
n°95-006 du 4 juin 1995 autorisant le Président de la République du Niger à ratifier le traité
de l’OHADA.
Le 18 septembre 1995 connaitra un fait marquant : le Traité de l’OHADA entre en
vigueur, après réception des instruments de ratification de la République du Niger par le
Sénégal, Etat dépositaire, le nombre de ratifications nécessaire à la mise en vigueur du traité
étant réuni.
Par l’ampleur du champ matériel couvert et la technique législative utilisée,
l’OHADA apparait comme l’une des expériences d’intégration juridique la plus aboutie.
Dans les lignes qui suivent nous allons scruter les objectifs de l’OHADA.
§2. Objectif de l’OHADA
Le traité de Port-Louis du 17 octobre 1993 instituant l’Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires, OHADA en sigle, a connu sa dernière
révision le 18 octobre 2008 à Québec. Ce traité comporte 63 articles subdivisés en 9 titres
respectivement intitulés Dispositions générales (Titre I), les actes uniformes (titre II, le
Contentieux relatif à l’interprétation et à l’application des actes uniformes (titre III),
l’arbitrage (titre IV), les institutions (titre V), Dispositions financières (VI), Statuts,
immunités et privilèges (titre VII), Clauses protocolaires (titre VIII) et Révision et
dénonciation (titre IX)27.
L’OHADA poursuit des objectifs qui mettent en exergue sa vocation africaine.
Comme objectif principal, il y a l’unification du droit des affaires afin d’assurer la sécurité
juridique et judiciaire des activités économique, de restaurer la confiance des investisseurs et
de faciliter les échanges entre les Etats parties28.
Aux termes du traité du Port-Louis, l’organisation pour l’Harmonisation en
Afrique du droit des affaires a pour buts :
27
J-M. KUMBU ki NGIMBI, Législation en matière économique, 3ème éd. Galimage, Kinshasa, 2014, p.172.
28
G. SAKATA M. TAWAB, Introduction au droit économique, Kinshasa 4ème éd. PUK, 2018, p.1.
11
D’établir un courant de confiance en faveur des économies des Etats parties en vue de
créer un nouveau pôle de développement en Afrique ;
De réaffirmer leur engagement en faveur de l’institution d’une communauté
économique africaine ;
De poursuivre la réalisation progressive de leur intégration économique ;
De doter les Etats-parties d’un droit des affaires harmonisé, simple, moderne et adapté,
afin de faciliter l’activité des entreprises ;
De promouvoir l’arbitrage comme instrument de règlement des différends
contractuels ;
D’améliorer la formation des magistrats et des auxiliaires de justice.
29
Organisé du 08 au 10 septembre 2008 par le Gouvernement de la RDC.
30
« Doing Business » classe les pays en fonction de dix indicateurs de la réglementation des affaires. Ceux-ci
relèvent les délais et les coûts d’application de la réglementation nationale relative à la création, l’exploitation et
la fermeture d’une entreprise, au commerce transfrontalier et à la fiscalité des entreprises. Les classements ne
considèrent pas la politique macroéconomique, la qualité de l’infrastructure, la volatilité des taux de change, les
perceptions des investisseurs, ni le taux de criminalité.
12
de certaines formalités exigées par les greffes de commerce sans qu’elles soient
indispensables, et dont certaines sont même contraires à la loi.
Par ailleurs, une analyse avait révélé que les règles applicables aux affaires
étaient éparses, par conséquent peu accessibles, parfois fragmentaires, voir lacunaires et bien
souvent archaïques comme peuvent en témoigné : « Au niveau interne ; sur le plan
juridique, le droit congolais des affaires était lacunaire (l’équivalent de la société anonyme y
est régi par trois articles), archaïque (incapacité juridique de la femme mariée, autorisation
présidentielle pour la création de la SARL), désuet et obsolète (règles relatives à l’exercice du
commerce par les étrangers, ignorance du bail commercial, inefficacité du registre du
commerce, survivance d’un droit de la faillite répressif), en dépit de quelques efforts de
modernisation (droit minier, code des investissements).
Sur le plan judiciaire, la possibilité qu’offre l’OHADA de faire trancher un litige
définitivement par une juridiction supranationale se substituant aux cours suprêmes
nationales apparaît comme l’élément le plus attractif pour les opérateurs économiques
nationaux ou étrangers »31.
31
R. MASAMBA MAKELA, Modalités d’adhésion de la RDC Au Traité De L’OHADA, Kinshasa, 4 février
2005, p. 8.
32
L. KABAMBA MBAYA, Apport de l’OHADA au droit des affaires Congolais, in FORUM SOCIAL
CONGOLAIS, Lubumbashi, p.3.
13
organisant les voies d’exécution, dont certains procédés comme la saisie-attribution par
exemple33. D’où le souci de réformer notre droit des affaires.
33
L. KABAMBA MBAYA, Op. Cit. p.4.
14
C’est ainsi que les causes de l’adhésion de la RDC à l’OHADA furent remises au
rôle des dossiers à examiner par le Parlement Congolais réuni en session extraordinaire. Le
11 février 2010 fut adopté la loi n°10/002 autorisant subséquent la RDC à ratifier, de manière
impérieuse et enchanteresse, le Traité OHADA du 17 octobre 1993.
34
J. KABILA KABANGE, Discours sur l’état de la nation, Kinshasa, 7 décembre 2009.
35
Art. 216 de la Constitution dispose que : si la Cour Constitutionnelle consultée par le Président de la
République, par le Premier ministre, le Président de l’Assemblée Nationale ou le Président du Sénat, par un
dixième des députés ou un dixième des sénateurs, déclare qu’un traité ou un accord international comporte une
clause contraire à la Constitution, la ratification ou l’approbation ne peut intervenir qu’après la révision de la
Constitution.
15
36
Art. 217 de la Constitution dispose que : la République Démocratique du Congo peut conclure des Traités ou
des accords d’association ou de communauté comportant un abandon partiel de souveraineté en vue de
promouvoir l’unité africaine.
37
G. MUWAWA LUUNGI, Dialectique sur la supranationalité tricéphale du droit de l’OHADA, Mémoire
licence, Kinshasa, UPC, Faculté de Droit, 2014. Cité par J-M. KUMBU ki NGIMBI, Op. Cit., p.178.
38
J-M. KUMBU ki NGIMBI, Op. Cit., p.176.
16
39
R. MASAMBA MAKELA, L’OHADA en RDC manuel de vulgarisation, www.congolegal.cd Consulté le 16
Mai 2022 à 18h34.
17
40
LUKOMBE NGHENDA, Droit congolais des sociétés, Tome II, Kinshasa, P.U.K, 1999, p. 50.
41
Idem, p.63.
18
Il résulte donc que le droit issu de l’OHADA fait désormais partie intégrante de
notre droit interne dans ses dispositions conformes ou contraires. Seules les dispositions
complémentaires subsistent.
Le droit uniforme issu de l’OHADA reçoit son application par les tribunaux et
cours d’appel des Etats parties. Au niveau de la cassation, seule la Cour commune de justice
et d’arbitrage est compétente. Par l’adhésion de la RDC, les tribunaux de commerce et les
cours d’appel sont compétents pour connaître des litiges du droit des affaires.
Impact sur la gestion des entreprises
Le droit OHADA créé le droit comptable avec cette particularité d’avoir dans son
patrimoine juridique des instruments unifiés de comptabilité sous-régional. Les instruments
ainsi que les techniques propres que ce droit comptable renferme concernent tant les experts
du domaine que les juristes.
Il sied de retenir que dès lors qu’il a étés procédé à l’uniformisation des règles des
droits, qui correspondent à des Etats parties, il y a eu recherche de développement et sûrement
enrichissement et donc profit pour tout pays intéressé, conséquemment pour le nôtre au titre
de droit comparé et d’économie sous-générale.
Le droit comptable de l’OHADA apparait comme l’un de plus modernes du
monde selon un auteur44. Jean PAILLESSEU pense pour lui que l’OHADA est une
opportunité pour les investissements en RDC. L’acte uniforme du 24 mars 2000 régit de la
comptabilité des entreprises qu’ils s’agissent des comptes personnels des entreprises ou des
comptes consolidés et comptes combinés. Ce système comptable commun, qui a les pointes
du progrès, vise les normes comptables, le plan comptable, la tenue de compte, la présentation
des Etats financé et l’informatique financière. Il s’applique qu’au coopérative, mais non aux
entités soumises à la comptabilité publique ou à un régime particulier, le nouveau droit
comptable rend obligatoire la tenue de document commerciaux habituels : livre-journal,
grand-livre, balance générale, inventaire.
Un manuel de la procédure comptable est ainsi requis. Il exige enfin des Etats
financiers comprenant le bilan, le compte de résultat, le tableau financier des ressources et
emplois et l’état annexé. Il comporte trois régimes spécifiques ; le système minimal (plan
compte codifié) pour les petites entreprises dont le chiffre d’affaires est intérieur à 30 million
de franc CFA (commerce) ou 10 millions de franc CFA (artisan) ; le système allégé (bilan,
compte de résultat et état annexé simplifiée), pour les entreprises dont le chiffre d’affaire est
inférieur à 100 millions de francs CFA ; le système normal pour les grandes entreprises (bilan,
compte de résultat, état annexé et état supplémentaire statistique).
Le système comptable de l’OHADA organise l’établissement des comptes
consolidés (intégration déballe, proportionnelle ou mise en équivalence, selon le degré de
contrôle) et les comptes combinés. Le système comptable OHADA exige de la direction de
44
J. PAILLESSEU, le droit de l’OHADA, un droit très important et original, éd. Cahier de droit de l’entreprise,
n°5 supplément au n°44 du 28 octobre 2004, p.6.
21
chaque entreprise la mise en place d’un manuel d’organisation pour assurer la transparence de
l’opération reflétée en comptabilité. Le système OHADA préconise la primauté de la réalité
sur l’apparence soit du fond sur la forme. Les principes comptables comprennent des
dispositions précisent applicables à certaines opérations particulières qui auraient pu faire
l’objet de traitement divergent entre les entreprises.
Cependant, le passage à l’OHADA à révolutionné la profession comptable qui
passe d’une comptabilité très marquée par l’influence des dispositions fiscales vers une
comptabilité plus proche des normes comptables internationales. Le SYSCOHADA privilège
en effet, la primauté de la réalité sur la forme et l’apparence. Cette évolution a imposé un
effort de formation pour les professionnels et les enseignants.
CHAPITRE DEUXIEME
Ce chapitre aura deux sections, l’un consacré aux généralités sur les sociétés
unipersonnelles (section 1), et l’autre sur les avantages et les inconvénients de ce nouveau
droit (section 2).
SECTION 1. GENERALITE SUR LES SOCIETES UNIPERSONNELLES
L’unipersonnalité, une cause de nullité de la société commerciale en
République Démocratique du Congo est de nos jours admise. La République Démocratique du
Congo a approuvé l’insertion de cette nouvelle notion par la loi n°08/007 du 07 Juillet 2008
portant dispositions générales applicables à la transformation des entreprises publiques en
sociétés commerciales45 dans lesquelles l’Etat congolais serait l’unique actionnaire de manière
fermée.
Il sera question dans le cadre de cette section d’analyser les conditions de création
d’une société unipersonnelle (§1) ensuite le fonctionnement et sa dissolution (§2).
§1. De la création d’une société commerciale unipersonnelle
La naissance d’une de la société unipersonnelle dans le système applicable dans
les Etats membres de l’OHADA peut relever de deux formes. Elle peut être créé par la
réunion en une seule main de toutes les parts sociales d’une S.A.R.L ou d’une S.A. Cette
situation peut résulter du retrait ou du décès d’un ou de plusieurs associés 46. Mais il revient
de préciser que le passage de la pluri-personnalité à l’uni-personnalité des sociétés de capitaux
n’est pas expressément permis. Seules ces dernières ont été admises par les articles 309 alinéa
2 pour la société anonyme et 853 alinéa 2 pour la société par action simplifiée. Sous le
premier point nous analyserons les conditions de fond (A) et les conditions de forme (B).
A. Conditions de fond
Selon l'article 5 de l'acte uniforme, la société commerciale peut être créée par une
seule personne, par un acte écrit. Quelle est la nature juridique de cet acte ? Quant bien-même
que les règles régissant la constitution d’une société commerciale unipersonnelle en matière
de contrat est une exception dans l’applicabilité de son régime juridique.
Partant de la question posé ci-haut, on devrait en principe répondre qu'il s'agit d'un
contrat. Mais, exceptionnellement concernant la société unipersonnelle, la négative s'impose
dans la mesure où l'admission par le droit de la société à main unique traduisait l'abandon de
la notion de la société-contrat. Face au mutisme du législateur africain sur la question, nous
sommes obligé de retenir la position de la doctrine française selon laquelle l'acte constitutif de
45
Loi n°08/007 du 07 Juillet 2008 portant dispositions générales applicables à la transformation des entreprises
publiques en sociétés commerciales, in J.O.R.D.C, 49ème Année, N° Spécial, du 12 juillet 2008.
46
Nous devons spécifier que l'acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE ne fait mention
de la S.A.R.L unipersonnelle que dans l'article 309.
23
47
C'est l'acte par lequel une personne peut s'engager envers une autre sans l'acceptation de cette dernière soit
nécessaire pour créer l'obligation
48
C.LARROUMET, les obligations, droit civil, Paris, éd. Economica, 1997, p. 74.
49
L. TSHIYOMBO KALONJI, Cours de droit des sociétés commerciales, M1, UCC, 2016, p.15.
50
J.PAILLUSSEAU, « le fondement du droit moderne des sociétés », Paris, J C P, ed. G., 1984, p. 131.
51
François ANOUKAHA et All, Société commerciale et groupement d’intérêt économique, éd. Bruylant,
collection droit uniforme Africain, n°132, p. 83.
24
52
Article 446 al. 1er du décret du 30 juillet 1888 portant des contrats ou des obligations conventionnelles, in
B.O., Kinshasa, 1888.
53
D. TAPIN, droit des société commerciale et du GIE en Afrique, recueil Penant, 1998,n°827 (N° spécial), p.190
25
aura pour conséquence de ne pas permettre à ces petits entrepreneurs de revêtir ce type de
société commerciale.
Nous pensons que le législateur OHADA, dans une actualisation du droit des
sociétés devrait revoir à la baisse le capital social minimum pour les sociétés commerciales.
La baisse du minimum du capital social exigé va non seulement permettre aux petits
entrepreneurs individuels de pouvoir se constituer en société commerciale mais aussi va
favoriser le développement des petits et moyennes entreprises (PME). De plus, le capital
social de la société pluripersonnelle est constitué par les apports des différents associés. C'est
la raison pour laquelle l'article 37 de l'acte uniforme 54 exige que chaque associé fasse un
apport. Les différents types d'apports ont été précisés par l'article 40 de l'acte uniforme de la
manière suivante : « chaque associé peut apporter à la société.
1) De l'argent par apport en numéraire ;
Les apports effectués par l'associé unique constitueront donc le capital social de la
société unipersonnelle, les apports en numéraires ne posent aucun problème. Seuls les apports
en nature et en industrie attirent notre attention, lorsque nous nous interrogeons sur la
perception qu'a pu avoir le législateur africain sur la notion d'apport en industrie et en nature.
En principe, l'apport en industrie n'est pas admis dans les sociétés à risque limité parce qu'il y
a incompatibilité entre la limitation de responsabilité et le fait que l'apport en industrie soit
dépourvu de toute valeur patrimoniale réelle.
La perception qu'a eue le législateur de cette notion n'apparaît pas clairement et
nettement à travers la lecture du chapitre 7 Titre 3 du livre premier première partie de l'acte
uniforme qui institue les apports. Tout d'abord l'article 37 portant dispositions générales ne
vise pas en son alinéa 2 l'apport en industrie. Seuls les apports en numéraire et en nature ont
été la préoccupation des rédacteurs de l'acte uniforme.
Même si l'article 40 de l'acte uniforme qui énumère les différents types d'apports
vise l'apport en industrie, aucun développement n'a été consacré par la suite, à ce type
d'apport. Pourtant, le législateur n'a pas manqué de préciser dans les articles 41 à 50, le régime
juridique des apports en numéraire et en nature. Par ailleurs, des dispositions relatives aux
54
Article 37 de l’AUSCGIE
26
de pouvoir réunir le plafond fixé. Or la sanction prévue par l'alinéa 5 de l'article 312, à savoir
la responsabilité solidaire et indéfinie des associés en cas d'évaluation irrégulière de l'apport
en nature, n'est efficace que concernant la SARL pluripersonnelle puisque la solidarité qui
suppose plusieurs personnes et donc plusieurs patrimoines ne trouvera pas à s'appliquer à
l'associe unique.
L'analyse des conditions de fond de constitution de la société commerciale
unipersonnelle nous conduit à l'étude de l'affectio societatis dans la société unipersonnelle.
3. L'affectio societatis dans la société commerciale unipersonnelle
58
L. TSHIYOMBO KALONJI, Cours de droit des sociétés commerciales, Op. Cit, p. 27.
28
part de l'associé unique est présente. Par conséquent, on peut conclure que l'affectio societatis
n'existe pas dans la société unipersonnelle et n'est pas une condition de validité de celle -ci.
Après avoir passé en revue les différentes conditions de fond, on va passer aux
conditions de forme.
B. Conditions de forme
Ces conditions sont relatives à la rédaction du statut, au dépôt du greffe du
tribunal compétent, et de sa publication.
1) Rédaction de statut
La constitution des sociétés requiert absolument la rédaction des statuts qui
peuvent être définis comme l’ensemble des dispositions constitutives d’un être moral 59. Le
statut est en droit congolais un contrat. Il constitue en droit OHADA, soit le contrat de société
en cas de pluralité d’associés, soit l’acte de volonté d’une seule personne en cas d’associé
unique60.
L’exigence de la forme authentique du statut est une obligation en droit congolais
pour le SARL, elle peut être sous seing privé pour les autres types de société. L’AUSCGIE est
sur ce point libéral. L’exigence d’un acte authentique n’y est plus, en effet, de rigueur. Le
statut peut en droit de l’OHADA, être constitué ou modifié soit par acte authentique soit par
acte sous seing privé61.
Cependant, le statut doit contenir un certain nombre d’indication obligatoire. C’est
le cas de la forme de la société, de sa dénomination ou sa raison sociale, de la nature et du
domaine de son activité, de son siège, sa durée62 etc.63
Il faut noter que le point de départ de la durée de la société est la date de son
immatriculation au registre du commerce et du crédit mobilier, à moins qu’il en soit disposé
autrement par l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales. A défaut de
prorogation, l’arrivée du terme entraîne la dissolution de plein droit de la société.
59
G. CORNU, Vocabulaire juridique, Paris, éd. PUF, 1987, p.59.
60
Article 12 de l’AUSCGIE.
61
Article 10 et 11 de l’AUSCGIE.
62
Cette durée est de 99 ans en droit de l’OHADA sauf prorogation.
63
Article 13 de l’AUSCGIE.
29
64
Il s’agit en droit congolais du Tribunal de commerce ou à défaut du Tribunal de Grande Instance dans le
ressort dans la juridiction de laquelle est situé le siège social.
65
C’est le cas pour les SARL (article 314et 361 de l’AUDCGIE) et pour les SA (les articles 393 et suivants, 612
et suivants de l’AUSCGIE.
66
Article 256-2 et suivants de l’AUSCGIE.
67
L’article 257 de l’AUSCGIE dispose à cet effet : « Sont habilités à recevoir les annonces légales, d’une
part, le journal officiel, les journaux habilités à cet effet par les autorités compétentes, d’autres part les quotidien
nationaux d’information générale de l’Etat partie du siège social justifiant une vente effective par abondement,
dépositaires ou vendeurs, sous les conditions supplémentaire suivantes ;
1°) paraitre depuis de six mois ;
2°) justifier d’une diffusion à l’échelle nationale ».
30
a) L'assemblée générale
Le rôle de l'assemblée générale est exercé par l'associé unique. Ce dernier prend
seul les décisions de la compétence de l'assemblée selon les dispositions de l'article 334 de
l'acte uniforme portant organisation des sociétés commerciales et du groupement d'intérêt
économique. Sous cet aspects, c'est à lui qu'il appartient de modifier les statuts, transférer le
siège social, augmenter ou réduire le capital. De manière générale, il lui revient d’effectuer
tout ce qui est de la compétence de l'assemblée générale ordinaire ou extraordinaire. Il est
important de souligner que lorsque le gérant est aussi l'associé unique, il est dispensé de se
présenter le rapport spécial prévu pour les conventions réglementées. Il suffit pour cela que la
convention soit mentionnée sur le registre des délibérations68.
b) La gérance
Elle est obligatoirement par une personne physique, le gérant peut être exercé soit
par l'associé unique ou bien dans certaine hypothèse, l'associé unique recours au service d'un
tiers69 Lorsque l'associé unique est aussi gérant, il n'est pas obligé à l'égard des tiers par les
actes d'un gérant ne relevant pas de l'objet social. Dans ce cas, il exerce cette fonction
indéfiniment. Celle-ci peut être gratuite ou rémunérée. L'associé unique exerce les
prérogatives d'assemblées des associés comme le gérant, le révoque, il définit ses pouvoirs
ainsi que sa rémunération. Notons que l'associé unique aura tout intérêt à prévoir dans les
statuts une autorisation préalable de celui-ci pour tous les actes importants passés par le
gérant, étant donné que la société est engagée vis-à-vis des tiers de tous les actes passés par le
gérant.
68
Article 350 al. De l’AUSCGIE.
69
D. TAPIN, Op. Cit., p.79.
31
Il doit être nommé lorsque la capital social de la société est supérieur à 10 million
de F.CFA, quand le chiffre d'affaires annuel est supérieur à 250 million de F.CFA, ou bien
quand l'effectif permanent dans la société est supérieur à 50 personnes70.
Les organes qui animent la société par action unipersonnelle, nous retrouvons
l'administrateur général (a), l'assemblée générale (b) et le commissaire aux comptes (c).
a) L'administrateur général
La société par action unipersonnelle ne peut être dirigée que par un administrateur
général, qui peut être soir un tiers désigné par l'associé unique ou soit l'associé unique lui-
même. Il ne peut cumuler plus de trois mandats d'administrateur général de la société par
action ayant leur siège sur le même territoire. Ce mandat d'administrateur n'est pas cumulable
avec plus de deux mandats de présidents directeur général ou de directeur général, ayant leur
siège sur le territoire d'un même Etat partie.
b) L'assemblée générale
La présence d'un commissaire aux comptes est obligatoire dans une société par
action unipersonnelle. Dans l'exercice de ces fonctions, le commissaire aux comptes doit
certifier que les états financiers de synthèse sont réguliers et sincères, et qu'ils donnent une
image fidèle du résultat des opérations de l'exercice écoulé ainsi que de la situation financière
de la société à la fin de l'exercice 72. Au vu du fonctionnement de la société unipersonnelle
dans l'espace OHADA, il y a lieu dégager quelques remarques sous la forme des contraintes
pratiques d'adaptation de la société unipersonnelle par rapport aux sociétés commerciales de
type classique.
72
Article 702 de l’AUSCGIE.
73
EBERAND KOLONGELE, Cours de droit des sociétés, L1, Faculté de droit, UNIKIN, 20018-2019, p. 45.
74
Idem.
75
Article 200 de l’AUSCGIE
33
sociaux vise à garantir la protection de leurs droits et cela conformément à l'article 201 alinéa
4 de l'acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE.
Au regard de tout ce qui précède, la question qui nous viens à l'esprit est la
suivante : quelle est la portée d'une telle intervention des créanciers dans la procédure de la
dissolution de la société unipersonnelle ?
b. Les conséquences de l'opposition des créanciers sociaux
Prenons une hypothèse dans laquelle le juge n'a pas rejeté l'opposition, et à
ordonner le remboursement ou la constitution des garanties suffisantes, alors que la société
n'en a pas en raison de l'insuffisance de l'actif disponible. Il s'instituera le blocage de la
procédure allant de la dissolution à la transmission universelle du patrimoine de la société à
l'associé unique. D'une part, en conformité avec la volonté du législateur, on ne peut pas
liquider pour payer les créanciers, de l'autre la transmission universelle qui peut aboutir sur la
confusion entre les deux patrimoines pour éventuellement augmenter le gage des créanciers
sociaux est impossible à réaliser.
En effet, nous ne perdons pas de vue que cette transmission du patrimoine de la
société à l'associé unique qui devient une sorte d'héritier de la personne morale peut
compromettre les intérêts des deux groupes des créanciers (sociaux et personnels), selon que
la société est oui ou non in boni .Or la notion de liquidation des biens est incompatible avec
celle de société in boni.
De ce fait, ce sont les créanciers personnels de l'associer unique pâtirons de la
concurrence des créanciers sociaux. Ce blocage de la procédure à mi-parcourt entre
dissolution et transmission universelle, n'est pas fait pour arranger les choses quant à la
défense des droits des créanciers. La liquidation judiciaire ne devrait donc être une cause de
dissolution de la société unipersonnelle, que si on peut éviter le blocage de la procédure
consécutive à l'intervention des créanciers dans le régime juridique de l'action en dissolution.
2. Les conséquences de l'absence de liquidation de la société commerciale
unipersonnelle
Nous évertuerons à mettre en exergue les carences de l'article 201 alinéas 4 qui
exclut la liquidation lors de la dissolution de la société commerciale unipersonnelle. Ainsi,
nous allons de prime abord, disséquer la solution de l'article 201 alinéas 4 AUSCGIE (1) et
ensuite analyser les effets de l'absence de liquidation de la société commerciale
unipersonnelle (2).
35
La solution de l'article 201 alinéa 4 de l'acte uniforme qui est critiquable, est
contraire à l'esprit qui a suscité la création de la société unipersonnelle partout dans le monde,
et doit être corrigé. En effet, la société unipersonnelle est le fruit du recul de la conception
contractuelle de la société commerciale. C'est ainsi, qu'en droit positif français, la loi du 4
janvier 1978, à travers l'article 1844-8 du code civil a mis en place un régime commun de
liquidation applicable à toutes sociétés, si bien que la liquidation des sociétés dissoutes est une
procédure obligatoire. Mais, le législateur français a, en la faveur des diverses reformes
76
B. BOULOC, La disparition des sociétés commerciales et le registre du commerce, Rev. Sociétés, 1978, p.
419.
36
77
Loi n°78-15 du 05 janvier 1978 relative au développement et à la transmission des entreprises, JCP 1988, III,
61040,61358.
78
Article 1844-5 al. 4 issu de loi n°2001-420 du 15 mai2001.
37
79
Article 271 de l’AUSCGIE qui dispose « des créanciers sociaux de la société ne peuvent poursuivre le
payement des dettes sociales contre un associé que 60 jours au moins après avoir vainement mis en demeure la
société par acte extrajudiciaire. Ce délai peut être prorogé par ordonnance du président de la juridiction
compétente statuant à bref délai sans que la prorogation puisse excéder 30 jours ».
38
Ces règles sont celles qui concernent notamment ; le consentement des parties au
contrat, leur état (capacité), l'objet et la cause du contrat qui doivent être certain et licite. En la
forme, les conditions de constitution de la société commerciale ont été conçues par le
législateur O.H.A.D.A. en conditions communes à toutes les sociétés et en conditions propres
aux sociétés faisant appel public à l'épargne. La société unipersonnelle étant exclue, de par sa
nature, de l'appel public à l'épargne, nous ne nous intéresserons qu'aux conditions de forme
relatives à l'acte constitutif de toutes sociétés autres que celles faisant appel public à l'épargne.
39
80
Ces règles sont qualifiées de substantielles, sans laquelle la réalisation d'un contrat ne peut être possible
81
Article 12 dispose que : « Les statuts constituent soit le contrat de société, en cas de pluralité d'associés, soit
l'acte de volonté d'un seule personne, en cas d'associé unique.
40
Cette controverse est celle relative à la question de savoir si, des sociétés autres
que celle dont la forme unipersonnelle est admise « ab initio » par la loi peuvent, en cours de
vie sociale, devenir unipersonnelle. A cette question, nous remarquons que le législateur
OHADA à apporter une réponse positive à travers les dispositions de l'article 60. Or sont
41
concernée par cette restriction, la S.N.C. et la S.C.S. Les concernant donc, et conformément à
la loi, ces sociétés devenues unipersonnelles dans les conditions décrites dans les trois
dernières phrases de l'article 60 ne seront dissoutes que rarement et nous nous joignons à la
doctrine française82 pour affirmer que les S.N.C. et les S.C.S. devenues accidentellement
unipersonnelles suite « à la détention par un seul associé de tous les titres sociaux »,
continuent de fonctionner tant que leur dissolution n'a pas été demandé en justice par tout
intéressé.
Sur ce point nous devons à première vue, nous nous rallions à la position de la
doctrine qui soutient que la création de la S.A.R.L. unipersonnelle facilite le passage de
l'unipersonnalité à la pluripersonnalité et vice versa » 83. Cette affirmation n'acquiert notre
adhésion que dans sa première branche 84.Nous pensons que le passage de la pluripersonnalité
à l' unipersonnalité des sociétés à risques limités n'a pas été directement prévu par le
législateur comme ce fut le cas des sociétés à risques illimités à travers l'article 60.
82
Anne BOUGNOUX, « Dissolution des sociétés : causes de dissolution communes à tous les types de sociétés
», in Jurisclasseur périodique 2002 FASC, n° 73 à 75, p.31.
83
F. ANOUKAHA et autres in sociétés commerciales et G.I.E. édit° Bruylant, Collection Droit Uniforme
Africain, n° 853, p. 402.
84
La pluripersonnalité étant le principe et l'unipersonnalité l'exception, si l'associé unique cède régulièrement des
parts sociales à de nouveaux partenaires, le droit ne fera qu'encourager cette volonté de l'associé unique allant
dans le sens de développer son affaire. Mais la démarche inverse nécessiterait une autorisation de la loi ainsi que
ce fut le cas de l'admission ab initio de la société unipersonnelle.
42
85
Anne BOUGNOUX, « Dissolution des sociétés : causes de dissolution communes à tous les types de sociétés
», in Jurisclasseur périodique 2002 FASC, n° 73 à 75, p.30.
86
Article 200 dispose que : « La société prend fin :
1° par l'expiration du temps pour lequel elle a été constituée ;
2° par la réalisation ou l'exécution de son objet ;
3° par l'annulation du contrat de société ;
4° par décision des associés aux conditions prévues pour modifier les statuts ;
5°par la dissolution anticipée prononcée par la juridiction compétente, à la demande d'un associé pour juste
motifs, notamment en cas d'inexécution de ses obligations par un associé ou de mésentente entre associés le
fonctionnement normal de la société ;
6° par l'effet d'un jugement ordonnant la liquidation des biens de la société ;
7° pour toute autre cause prévue par les statuts. »
87
Article 201 : « La dissolution de la société n'a d'effet à l'égard des tiers qu'à compter de sa publication au
Registre du Commerce et du Crédit Mobilier. La dissolution de la société pluripersonnelle entraîne de plein droit
sa mise en liquidation. La personnalité morale de la société subsiste pour les besoins de la liquidation et jusqu'à
la clôture de celle-ci. La dissolution de la société dans laquelle tous les titres sont détenus par un seul associé
entraîne la transmission universelle du patrimoine de la société à cet associé, sans qu'il y ait lieu à liquidation.
Les créanciers peuvent faire opposition à la dissolution, devant la juridiction compétente, dans le délai de trente
jours à compter de la publication de celle-ci. Le tribunal rejette l'opposition ou ordonne soit le remboursement
des créances, soit la constitution de garantie si la société en offre et si elles sont jugées suffisantes. La
transmission du patrimoine n'est réalisée et il n'y a disparition de la société qu'à l'issue du délai d'opposition ou,
le cas échéant, lorsque l'opposition a été rejetée ou que le remboursement des créances a été effectué ou les
garanties constituées.
88
Ce cas d'ouverture de la procédure de liquidation judiciaire s'impose du fait que la société débitrice se trouve
dans l'impossibilité de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
44
consécutive à la liquidation de la société unipersonnelle, dans un délai d'un mois pour assurer
la protection de leurs droits et ce, conformément à l'article 201 alinéa 4.
89
Cette solution, était contraire aussi bien au principe de la limitation de responsabilité qui a justifié la mise en
société de l'entreprise individuelle, qu'aux intérêts des deux groupes de créanciers (sociaux et personnels de
l'associé unique).
90
Et même aller plus loin puisque nous pensons que la limitation de la transmission universelle au cas de
l'associé unique personne morale, ne suffit pas pour sauver les intérêts des créanciers dans l'hypothèse où la
société est en cessation des paiements
91
La société anonyme peut ne comprendre qu'un seul actionnaire. »
45
Dès lors, l'existence juridique de la société et celle des associés sont comme
séparées par une cloison étanche avec un patrimoine distinct pour chacune de ces deux
personnes. Et justement, en matière de fonctionnement de la société commerciale, le principe
est que la gestion de celle-ci (son administration et sa direction) est nécessairement confiée à
des organes distincts de l'organe de délibération que constitue la collectivité des associés
Voilà pourquoi l'intérêt de l'analyse des difficultés qui peuvent connaitre la société
unipersonnelle au niveau de sa gestion, difficultés se résumant au niveau de la gestion de la
société unipersonnelle d'une part, et celle relative aux règles de contrôle de la société
unipersonnelle d'autre part.
92
Article 323 de l’AUSCGIE qui dispose que : « La société à responsabilité limitée est gérée par une ou
plusieurs personnes physiques, associées ou non. Elles sont nommées par les associés dans les statuts ou dans un
acte postérieur. Dans le second cas, à moins qu'une clause des statuts n'exige une majorité supérieure, la décision
est prise à la majorité des associés représentant plus de la moitié du capital social. »
46
93
Voir les articles 323 à 332 de l'AUSCGIE
94
Article 558 : « Lorsque la société ne comprend qu'un seul actionnaire, les décisions qui doivent être prises en
assemblée, qu'il s'agisse des décisions relevant de la compétence de l'assemblée générale extraordinaire ou de
celles relevant de l'assemblée générale ordinaire, sont prises par l'actionnaire unique. Les dispositions non
contraires de articles 516 à 557du présent acte uniforme sont applicables.
95
Article 559 : « Dans les six mois qui suivent la clôture de l'exercice, l'actionnaire unique prend toutes les
décisions qui sont de la compétence de l'assemblée générale ordinaire annuelle. Les décisions sont prises au vu
des rapports de l'administrateur général et du commissaire aux comptes qui assistent aux assemblées générales
conformément à l'article 721 du présent acte uniforme. ».Voir l'article 560 : « Les décisions prises par
l'actionnaire unique revêtent la forme de procès-verbaux qui sont versés aux archives de la société. ». Article 561
: « Toutes les décisions prises par l'actionnaire unique et qui donneraient lieu à publicité légale si elles étaient
prises par une assemblée doivent être publiées dans les mêmes formes. ».
96
C'est donc à lui que revient le droit de désigner les dirigeants sociaux. En vertu de ce principe dont le
fondement juridique se trouve dans les termes des articles 323 et 494 de l'acte uniforme, l'associé unique peut oui
ou non être dirigeant social de la société unipersonnelle.
47
99
Au terme de l'article 323 de l'Acte uniforme, celui-ci dispose que la société à responsabilité limitée est gérée
par une ou plusieurs personnes physiques, associés ou non. Elles sont nommées par les associés dans les statuts
ou dans un acte postérieur. Dans le second cas, à moins qu'une clause des statuts n'exige une majorité supérieure,
la décision est prise à une majorité des associés représentant plus de la moitié du capital.
100
L'article 495 de l'Acte uniforme dispose : « Le premier administrateur général est désigné dans les statuts ou
par l'assemblée générale constitutive. En cours de vie sociale, l'administrateur général est nommé par l'assemblée
générale ordinaire. Quant à l'article 496, il précise que la durée de l'administrateur général est fixée librement par
les statuts sans pouvoir excéder six ans en cas de nomination en cours de vie sociale et deux ans en cas de
nomination par les statuts ou l'assemblée générale constitutive. Ce mandat est renouvelable.
101
L'article 558 de l'Acte uniforme dispose : « Lorsque la société ne comprend qu'un seul actionnaire, les
décisions qui doivent être prises en assemblée, qu'il s'agisse des décisions relevant de l'assemblée générale
ordinaire, sont prises par l'actionnaire unique. Quant à l'article 561 de l'Acte uniforme, celui-ci dispose que,
toutes les décisions prises par l'actionnaire unique et qui donneraient lieu à publicité légale si elles étaient prises
par une assemblée doivent être publiées dans les mêmes formes
49
102
Le risque est plus accru du côté de la S.A.R.L.U. que de la S.A.U. puisqu'en vertu de l'article 721 et 722 le
commissaire aux comptes assiste aux A.G. d'actionnaires de S.A. et que conformément à l'article 376 la
S.A.R.L.U. peut ne pas être dotée de commissaire aux comptes.
103
Article 325 : « les fonctions de gérant sont gratuites ou rémunérées dans les conditions fixées dans les statuts,
ou dans une décision collective des associés. Nous devons ainsi préciser que la fixation de la rémunération n'est
pas soumise au régime des conventions réglementé aux articles 350 et suivants du présent Acte Uniforme. ».
104
En effet, même si tous deux sont révocables ad nutum, une décision collective de révocation est toujours
adoptée plus difficilement qu'une décision individuelle de l'associé unique. Or justement, le pouvoir de révoquer
l'administrateur général, qui appartient en principe à la collectivité des actionnaires est exceptionnellement
exercé par le seul actionnaire de la S.A.U. En la forme, la révocation de l'administrateur général est prononcée
au cours d'une « assemblée générale ». Celle-ci est convoquée et présidée par lui et il a l'obligation d'y
convoquer le commissaire aux comptes (article 498 alinéa 2, 721 et 722 des actes uniformes). Au fond, pour
qu'un tiers soit nommé administrateur général (censé exercer la totalité des pouvoirs de gestion dans la S.A.U.) il
lui a fallu bénéficier d'une confiance certaine de l'associé unique. Et tant que ces deux éléments de forme et de
fond lui demeureront acquis, nous pensons qu'il peut être à l'abri d'une révocation intempestive par l'associé
unique. Parce que, dès qu'une mésentente, pour une raison où une autre, s'installera entre eux, le couperet de la
révocation tombera
50
CONCLUSION
Nous voici au terme de notre analyse dont le sujet porte sur « l’étude des effets
juridiques du traite de l’OHADA sur l’ordre juridique congolais : cas des sociétés
unipersonnelles ». En guise de conclusion, nous avons constaté que le législateur congolais
prévoyait jadis cinq formes des sociétés : la société en non collectif, la société en commandité
simple, la société privée à responsabilité limitée, la société par action à responsabilité et enfin
la société coopérative. Avec l’adhésion, en effet, de la RDC au traité de l’OHADA, le
législateur africain lui, à son article 6 de l’AUSCGIE a prévu : la société en non collectif, la
société en commandité simple, la société à responsabilité limitée, la société anonyme et tout
récemment la société par action simplifiée.
C’est en faveur de ces trois dernières que le législateur a autorisé de prendre une
forme unipersonnelle ab initio. Alors que les deux premières ne sont admises qu’à postériori
mais implicitement compte tenu du fait que les difficultés peuvent surgir en cours
d’exploitation. Les difficultés qui conduiraient à ce qu’un seul d’entre les associés puisse
détenir dans ses mains tous les biens sociaux. Toutefois, le législateur africain a prévu qu’il y
ait une régularisation.
guichet unique des créanciers des entreprises en vue de l’assainissement du milieu des
affaires. De nos jours, plusieurs sont les sociétés unipersonnelles créées à travers cet
organisme car elle renferme plusieurs avantages que les entreprises individuelles. Ainsi
l’organisation, la procédure de création pour une société unipersonnelle sont appropriées pour
cet associé unique.
BIBLIOGRAPHIE
I. INSTRUMENTS JURIDIQUES
II. OUVRAGES
11. .PAILLUSSEAU J., « le fondement du droit moderne des sociétés », Paris, J C P, ed.
G., 1984 ;
12. ISSA SAYEGH J. et LOHOUES OBLE J., Harmonisation du droit des affaires,
Bruxelles, Ed. Bruylant, 2002 ;
13. SAKATA M. TAWAB G., Introduction au droit économique, Kinshasa 4ème éd.
PUK, 2018 ;
14. SHOMBA KINYAMBA S., Méthode de la recherche scientifique, éd. M.E.S,
Kinshasa, 2006 ;
15. SHOMBA KINYAMBA S., Méthodes de recherche scientifique, 6e d, MES,
Kinshasa, 2008 ;
16. TIGER P., Le Droit des affaires en Afrique-OHADA, éd. PUF, Paris, 1999 ;
III. COURS
1. KIENGE-KIENGE INTUDI R., L’initiation à la recherche scientifique, deuxième
année de graduat Droit, UNIKIN, 2010 ;
2. KOLONGELE E., Cours de droit des sociétés, L1, Faculté de droit, UNIKIN, 20018-
2019 ;
3. MUNAY MUNTU-MONJI Th., Cours de méthodes en sciences sociales, 2 ème Graduat
en Droit, Kinshasa, UPC, 2004-2005, inédit. ;
4. MWANZO IDIN’AMINYE E., cours de méthodologie juridique, syllabus, faculté de
droit, UNIKIN, 2017-2018 ;
5. TSHIYOMBO KALONJI L., Cours de droit des sociétés commerciales, M1, UCC,
2016.
IV. ARTICLES
53
IN MEMORIAM.........................................................................................................................i
EPIGRAPHE...........................................................................................................................ii
DEDICACE...........................................................................................................................iii
REMERCIEMENTS..............................................................................................................iv
ABREVIATIONS ET SIGLES...............................................................................................v
INTRODUCTION...................................................................................................................1
I. Problématique......................................................................................................................1
II. Hypothèse.....................................................................................................................2
A. Méthodes......................................................................................................................4
B. Techniques...................................................................................................................5
V. Délimitation..................................................................................................................6
CHAPITRE PREMIER...............................................................................................................7
CHAPITRE DEUXIEME.........................................................................................................22
CONCLUSION....................................................................................................................49
BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................50