TP Des Méthodes Des Recherches Scientifiques
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Esaïe 53:5 : « Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne
la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris ».
« Le droit est l'ensemble des conditions qui permettent à la liberté de chacun de s'accorder à la liberté
de tous », a dit Emmanuel KANT.
IN MEMORIAM
À ma très chère et tendre Maman Marcelline MUSHIYA KAZADI ayant traversée de l'autre côté du
Jourdain, sachez que ce travail est le fruit de vos immenses sacrifices depuis notre naissance jusqu'à ce
que nous nous fûmes séparés. Vos empreintes reste à jamais marquées dans le souvenir de nos
pensées. C'est aujourd'hui plus que jamais que nous apprécions la valeur de vos efforts, la justesse de
votre éducation et le caractère précieux de vos conseils.
Cendre pour cendre, poussière pour poussière, plus tard nous comprendrons le pourquoi.
DÉDICACE
Premièrement, nous dédions ce travail au Dieu Tout-Puissant le Très Haut pour Sa Faveur et Sa Grâce,
Lui qui nous a protégés tout au long de notre cursus universitaire et qui a accepté que nous arrivions
jusqu'au bout. Gloire et Honneur à Son Nom.
À Mon Papa Jean-Paul MWAMBA, une bibliothèque vivante, un ami, un conseiller, un éducateur... Les
mots justes me manques pour témoigner notre affection envers vous pour tout ce que vous avez fait
pour nous.
À Mes Frères Emmanuel BADIBANGA et Israël TSHIKALA, vous faites parties des piliers de ce travail.
Recevez en cette dédicace tous mes sentiments fraternels.
À la famille NTAMBWE composée de Papa Étienne NTAMBWE, Maman Dorcas KANKU, Elysée
MUKANKU, Rebecca MUKANKU, Ir Racheté NTAMBWE, Abraham NTAMBWE, Gérard EPANDU, François
KABENGELE, l'expression de notre joie et de notre reconnaissance à votre égard est inexprimable. Veillez
recevoir nos sentiments de gratitude pour vos accompagnements.
- savoir quel est le processus de la reconnaissance des enfants nés hors mariage en RDC ;
Ce sujet a un enjeu très important. On se pose certainement la question de savoir, pourquoi avoir porté
notre choix sur ce sujet ?
Il est important de souligner que ce sujet n'est pas seulement une réalité de droit, mais premièrement
une réalité purement sociale et un véritable vécu quotidien. Sans oublier que le droit tire toujours ses
racines de la société, d'où l'adage latin : « Ubi societas ibi jus », c'est qui signifie, partout où il y a une
société, il doit nécessairement y avoir le droit. Et l'on souligner en passant cette grande division que
connaît le droit dont, d'une part nous avons le droit objectif () et les droits subjectifs (). Et lorsqu'on
parle du droit comme une discipline et d'une profession, nous pouvons parler du droit public et du droit
privé.
Et dans le cadre de notre sujet, nous nous situons dans une affaire du droit purement privé, et en
spécialité, il s'agit d'un sujet qui loge dans le droit de la famille.
Il sied de noter déjà que le phénomène des enfants nés hors mariage est tellement courant en
République Démocratique du Congo. Mais l'on se demande encore si cela a à voir avec la polygamie. La
polygamie aussi de son côté aussi un phénomène tellement social en République Démocratique du
Congo. Et sur ce point, la question demeure celle de savoir si cette pratique est encouragée
juridiquement dans notre pays ? Aussi essayer de trouver le lien entre la naissance des enfants nés hors
mariage et la polygamie.
Il est vrai, que des nombreuses personnes aujourd'hui son victimes des ses grossesses hors mariage. Et
pour la plupart des cas socialement, cela peut en quelques sortes faciliter l'union entre les deux (le père
et la mère de l'enfant). Parfois, dans les contrées les plus reculées du pays, ils sont obligés de se marier
pour ne pas jeter la honte sur la famille de la femme et sur la femme elle même.
Pour d'autres cas, il y a même les personnes mariées qui trouvent mieux de se satisfaire avec des
femmes autres que leurs épouses. Et quand parfois il arrive que ces femmes tombent brusquement
enceinte, ces hommes pour masquer leurs actes et essayer de protéger leurs dignités, préfèrent se
marier avec la femme qui porte la grossesse provoquée par les actes posés hors mariage.
Scientifiquement parlant nous savons que la loi a prévu des dispositions qui réglementent le processus
de reconnaissance de enfants nés hors mariage, et cela des articles 614 à 629 du code de la famille.
On sait aussi que la loi reste muette en ce qui concerne la polygamie, mais qu'à travers l'article 330 du
code de la famille, elle réglemente par quel moyen les personnes sont sensées faire enregistrer leurs
unions devant l'officier de l'état civil.
Et quant au principe général de l'accessoire, on sait qu'il s'applique très souvent en droits civils des
biens, en droit commercial, en droit administratif... Mais par exception vis à vis du sujet auquel nous
sommes confrontés, on tentera de l'appliquer en droit de la famille.
0.4 Problématique
Pierre Bourdieu, sociologue français a employé la notion de la "problématique" pour désigner la façon
dont le sujet de recherche est formulé et délimité, en fonction des présupposés théoriques et des
enjeux sociaux.
Selon nous, la problématique désigne la manière dont un sujet, une question ou un problème est posé
et formulé dans un contexte donné. C'est la façon dont on délimite, structure et oriente l'étude d'un
phénomène.
Quant à tout ce qui peut être rencontré comme sur la reconnaissance des enfants nés hors mariage qui
nous lie directement au terme "affiliation", le code de la famille utilise pour désigner la déclaration
obligatoire de paternité le vocable « affiliation » pour signifier la reconnaissance par le père de son
enfant, mais cette nuance authentiquement africaine que le père doit, aussi, se faire reconnaître par la
famille maternelle de l'enfant lorsqu'il veut déclarer sa paternité. (NKOLE NKOLE Constantin, DROIT
CIVIL/LA FAMILLE ET LES RELATIONS FAMILIALE Édition 2023).
Quant à ce à quoi nous aurons à faire face dans ce sujet, cela nous pousse à nous poser les questions
phares suivantes qui nous permettront d'aborder la partie relative à notre développement. Ces
questions sont :
- qu'elle est la situation des enfants nés hors mariage jadis et aujourd'hui en RDC ?
- est-ce que leur statut aujourd'hui vis à vis de leurs géniteurs permet à la femme ayant portée ce fruit
d'être considérée comme la femme du père de l'enfant ?
- que dit la loi en RDC sur la polygamie ?
- comment voit-on la polygamie en RDC ? Est-elle un fait juridiquement valable ou seulement un fait
purement social ?
- est-il possible d'appliquer le principe général de l'accessoire et ses exceptions en droit de la famille ?
C'est à travers ces quelques questions que nous parviendrons à élargir nos pensées et nos réflexions sur
le sujet.
0.4 Hypothèse
Selon le philosophe Karl Popper, une hypothèse est une proposition qui peut être testée et
proportionnellement réfutée par l'expérience. C'est un point de départ pour la recherche scientifique,
qui doit ensuite être soumise à la vérification empirique.
La reconnaissance des enfants nés hors mariage en République Démocratique du Congo (RDC) pourrait
être une forme du surveillance du droit coutumier à la polygamie, malgré l'interdiction l'interdiction
légale de cette pratique (article 330 du code de la famille). En effet, dans certaines traditions africaines,
la polygamie était admise et les enfants nés hors mariage étaient reconnus et intégrés au sein de la
famille.
Bien que la loi congolaise prohibe la polygamie, cette pratique perdure dans certaines régions. La
reconnaissance des enfants nés hors mariage pourrait donc être une manière de contourner cette
interdiction et de préserver une forme de droit coutumier.
Exceptions au principe "Accessorium sequitur principale" : Ce principe signifie que l'accessoire suit le
principal. Cependant, il existe des exceptions à cette règle notamment :
1. Lorsque la loi dispose autrement : la loi peut prévoir que l'accessoire ne suit pas le principal, comme
c'est le cas pour la reconnaissance des enfants nés hors mariage.
2. Lorsque la rupture des choses s'y oppose : certaines situations font que l'accessoire ne peut pas suivre
le principal, par exemple pour des raisons morales ou ethniques.
3. Lorsque les parties en ont décidé autrement : les parties peuvent convenir que l'accessoire ne suit pas
le principal, par exemple dans un contrat.
Ainsi, la reconnaissance des enfants nés hors mariage en RDC pourrait être une exception du principe
"Accessorium sequitur principale", reflétant la survivance de pratiques coutumières malgré l'interdiction
légale de la polygamie.
0.5 Méthodologie
Pendant mes recherches, j'ai utilisé deux techniques dont : La technique documentaire et la technique
d'observation. Cela se justifie par le fait que pour avoir des informations précises sur le sujet, j'ai lu des
documents, et pour l'importance et l'enjeu du sujet, j'ai fait une observation sur les réalités sociales sur
le sujet, comparativement à tout ce que j'ai lu dans les documents pour voir si réellement les choses
convergent ou divergent.
En République Démocratique du Congo, pays où nous vivons, la reconnaissance des enfants nés hors
mariage n'était pas reconnue. Aujourd'hui elle est d'application, chose qui rend très épanoui les enfants
issus de ces genres des circonstances. Et jusqu'à aujourd'hui, en République Démocratique du Congo,
aucune loi n'a réglementée sous une disposition bien déterminée la question de la polygamie. Mais
seulement pour faire enregistrer un mariage auprès de l'officier de l'état civil, on doit s'assurer qu'aucun
des deux conjoints ne s'est fait enregistré auparavant, car pour que cela soit possible, les deux conjoints
doivent se présenter devant l'officier avec une conscience propre sachant qu'il n'y a aucune autre union
qui les lient l'un ou l'autre civilement ou légalement.
Tout au long de la réalisation de notre travail, nous avons rencontrés des grandes difficultés dont les
premières sont des difficultés financières à travers lesquels nous n'avons pas eu la chance de fréquenter
des bibliothèques ou de s'offrir des ouvrages en la matière. Nous avons aussi eu des énormes soucis
quant à la récolte des données sur les sites internet, ce qui a empêché que nos recherches soient faites
de façon à produire un si grand travail. Le changement de sujet est aussi l'une de très grande difficulté
rencontrée, vu que le professeur de ce cours avait prévu de nous exercer sur ce mémoire, quant aux
orientations que l'on s'est déjà assignées pour la bonne continuité de notre cursus universitaire, chose
qui n'a pas été respectée dans la proposition des sujets. Sans oublier de parler du problème des pannes
électriques qui nous ont empêché d'être à 100% attelés sur le travail.
Dans ce travail nous avons en dehors de la partie avant l'introduction et de l'introduction, subdivisé
l'œuvre en trois chapitres dont le premier table sur « Le cadre conceptuel et théorique », le second parle
de « La reconnaissance des enfants nés hors mariage par rapport à la question de la survivance en RDC
du droit à la polygamie et le troisième parle « des exceptions du principe général de l'accessoire en droit
de la famille ».
Chapitre l. Cadre conceptuel et théorique
Dans le cadre de notre travail, nous avons contractés plusieurs termes techniques que nous tenterons
de définir ou d'en donner le sens à travers cette partie de notre travail.
- La reconnaissance est selon le dictionnaire juridique est le nom donné à la déclaration faite dans un
acte authentique, et en particulier à l'officier de l'état civil, qui a pour effet d'établir la filiation du
déclarant à l'égard de l'enfant naturel dont il se dit être père.
- L'enfant selon l'OMS est défini comme tout être humain de moins de 18 ans, sauf si la loi nationale
accorde la majorité plus tôt. Selon l'UNICEF, un enfant s'entend de tout être humain âgé de moins de
dix-huit ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable.
- Le mariage est défini selon l'article 330 du code de la famille comme l'acte civil, public et solennel par
lequel un homme et une femme, qui ne sont engagés ni l'un ni l'autre dans le lien d'un précédent
mariage enregistré, établissent entre eux une union légale et durable dont les conditions de formation,
les effets de la dissolution sont déterminés par la présente loi.
- La polygamie selon le dictionnaire français Larousse est définie comme le fait, pour un homme, d'être
marié simultanément à plusieurs femmes.
- L'accessoire est un adjectif qui s'emploie en général pour qualifier un droit ou une prérogative attaché
à un principal. Le droit suit le sort d'un bien, d'une prestation ou d'une valeur considérée comme
constituant principal (dictionnaire juridique).
- L'affiliation selon le dictionnaire juridique désigne l'opération par laquelle les assurés sociaux
obtiennent leurs rattachement au régime obligatoire de la sécurité sociale.
- Le mineur selon l'article 219 du code de la famille est défini comme l'individu de l'un ou de l'autre sexe
qui n'a pas encore l'âge de dix-huit ans accomplis.
- La contestation selon le dictionnaire français Larousse est définie comme : débat, dispute, querelle,
controverse, différend sur une question litigieuse.
- La protestation selon le dictionnaire français Larousse est définie comme une déclaration en forme par
laquelle on conteste quelque chose ou on s'oppose à quelqu'un.
- L'indemnité est définie comme ce qui est attribué à quelqu'un en réparation d'un dommage, d'un
préjudice ou de la perte d'un droit.
Chapitre ll. De la reconnaissance des enfants nés hors mariage par rapport à la question de la survivance
en RDC du droit à la polygamie
Section 1. Généralités
Le code du la famille utilise pour désigner la déclaration obligatoire de paternité le vocable « affiliation »
pour signifier la reconnaissance par le père de son enfant, mais avec cette nuance authentiquement
africaine que le père doit, aussi, se faire reconnaître par la famille maternelle de l'enfant lorsqu'il veut
déclarer sa paternité.
Mais pour éviter de retomber dans la situation des enfants sans père, la loi a rendue l'affiliation
obligatoire et prévoit même des sanctions pénales, conformément à l'article 614 du code de la famille
qui dispose : « Tout enfant né hors mariage doit faire l'objet d'une affiliation dans les douze mois qui
suivent sa naissance. Passé ce délai, l'affiliation ne pourra se faire que moyennant paiement d'une
amende allant de 50000 à 100000 francs congolais. Si le père refuse d'affilier son enfant né hors mariage
et lorsque l'action de recherche de paternité est déclarée fondée, le jugement vaut affiliation et mention
en est faite dans l'acte de naissance de l'enfant. Dans ce cas, le père sera puni d'une peine de servitude
pénale principale de dix à trente jours et d'une amende de 100000 à 500000 francs congolais ou de l'une
de ces peines seulement ».
Tout enfant né hors mariage, un enfant simplement conçu et un enfant déjà décédé peuvent faire
l'objet d'une affiliation, conformément à l'article 615 de code de la famille qui dispose : « L'affiliation ne
peut être faite dès que l'enfant est conçu. L'enfant peut également faire l'objet d'une affiliation après
son décès ».
L'affiliation doit intervenir même si le père est mineur. Dans ce cas, il agit seul. Si le père meurt ou n'est
pas en mesure de manifester sa volonté, un ascendant ou un autre membre de sa famille peut agir en
son nom.
L'affiliation peut être réalisée soit par convention conclue entre le père et la famille maternelle de
l'enfant soit par déclaration unilatérale du père, soit par déclaration commune des géniteurs.
a. Affiliation conventionnelle
L'affiliation peut être conclue par convention entre le père et les membres de la famille maternelle de
l'enfant, conformément à l'article 619 alinéa 1 du code de la famille qui dispose : « La convention est
conclue entre le père et les membres de la famille maternelle de l'enfant ».
Tout comme le mariage se réalise par la concertation entre famille et le versement d'une dot, la
déclaration de paternité ou affiliation peut s'opérer par une convention entre le père et la famille
maternelle de l'enfant.
Cette convention n'est valable que si la mère de l'enfant l'accepte. L'acceptation de la convention est
présumée, lorsque la mère n'a élevé aucune protestation contre cette convention dans le délai d'un an à
dater du jour où elle a eu connaissance et si elle est mineure, un an après sa majorité, conformément à
l'article 619 alinéas 2 et 3 du Code de la famille qui disposent : « La convention n'est valable que si la
mère de l'enfant, même mineure, l'accepte. L'acceptation de la convention est présumée, lorsque la
mère n'a élevé aucune protestation contre cette convention dans le délai d'un an à dater du jour où elle
en a eu connaissance et si elle est mineure, un an après sa majorité, dans le cas où elle en avait déjà
connaissance ».
L'affiliation conventionnelle est déclarée à l'officier de l'état civil, conformément à l'article 620 du code
de la famille qui dispose : « L'affiliation conventionnelle est déclarée à l'officier de l'état civil. Elle produit
néanmoins ses effets même en absence de déclaration. Dans ce cas elle peut être prouvée par toutes
voies de droit ».
L'affiliation peut être réalisée par la déclaration commune faite par les père et mère devant l'officier de
l'état civil, conformément à l'article 621 du code de la famille qui dispose : « L'affiliation peut être
réalisée par la déclaration commune faite par les père et mère de l'enfant devant l'officier de l'état civil
». Celui-ci l'inscrit dans l'acte de naissance de l'enfant ou en dresse un acte séparé, conformément à
l'article 623 du code de la famille qui dispose « Dans les cas prévus aux articles 620 et 622, la déclaration
est faite à l'officier de l'état civil, qui l'inscrit dans l'acte de naissance de l'enfant ou en dresse un acte
séparé ».
L'affiliation peut être réalisée par une déclaration unilatérale de paternité faite par le père devant
l'officier de l'état civil, conformément à l'article 622 du code de la famille qui dispose : « L'affiliation peut
être réalisée par une déclaration unilatérale de paternité faite par le père », qui l'inscrit dans l'acte de
naissance de l'enfant ou en dresse un acte séparé, conformément à l'article 623 du code de la famille
qui dispose : « Dans les cas prévus aux articles 620 et 622, la déclaration est faite à l'officier de l'état
civil, qui l'inscrit dans l'acte de naissance de l'enfant ou en dresse un acte séparé ».
La mère ou les membres de la famille de l'enfant peuvent contester l'affiliation faite par déclaration
unilatérale du père dans le délai d'un an à dater de celle-ci, conformément à l'article 624 alinéa 1 du
code de la famille qui dispose : « Dans le cas prévu à l'article 622, la mère ou les membres de la famille
maternelle de l'enfant peuvent contester l'affiliation faite par déclaration unilatérale du père dans le
délai d'un an à dater de celle-ci ». Si le tribunal fait droit à la demande, il désigne un père juridique.
L'affiliation peut être contestée par toute personne intéressée ainsi que par le ministère public, s'il est
prouvé que celui auquel la paternité a été attribué n'est pas le géniteur de l'enfant. L'affiliation par
déclaration peut être contestée du fait de l'incapacité résultat de l'interdiction juridique par le tuteur de
l'interdit et après la mainlevée de l'interdiction par l'auteur de l'affiliation, conformément à l'article 627
du code de la famille qui dispose : « L'affiliation peut être contestée par toute personne intéressée ainsi
que par le ministère public, s'il est prouvé que celui auquel la paternité a été attribuée n'est le géniteur
de l'enfant. L'affiliation par déclaration peut être contestée du fait de l'incapacité résultant de
l'interdiction judiciaire par le tuteur de l'interdit et, après la mainlevée de l'interdiction, par l'auteur de
l'affiliation ».
L'affiliation ne peut être révoqué, conformément à l'article 626 du code de la famille qui dispose : «
L'affiliation ne peut être révoquée ».
De même que le code de la famille a consacré la dot en matière de mariage, il a également maintenu
l'institution traditionnelle de l'indemnité de rachat de l'enfant né hors mariage.
L'article 628 du code de la famille stipule : « Les membres de la famille maternelle de l'enfant peuvent
exiger les indemnités et présents dus par le père en vertu de la coutume ». Le montant des indemnités
doit être déterminé en tenant compte des dépenses réellement effectuées pour l'entretien et
l'éducation de l'enfant antérieurement à l'affiliation.
En effet, nous devons déjà noter qu'en RDC, il n'y a aucune loi qui est contre la polygamie. Seulement
qu'il est interdit à une personne de pratiquer la bigamie.
Et quant à cette affaire sur la survivance du droit à la polygamie en RDC, en 2023 il y a eu un débat entre
les parlementaires. Ce débat opposé les députés Charles Mawej Mundele à la députée Geneviève
Inagosi.
Voici donc le récit : En RDC, plutôt mourir que renoncer à la polygamie !
Lors du débat sur la réforme du code de la famille sur le code de la famille à l'assemblée congolais, un
député a défendu la polygamie avec une ferveur inhabituel et des arguments étonnant.
Assemblée nationale de la RDC, session du 08 mai 2023. Débat autour d'une réforme du code de la
famille. Un élu de la circonscription de Kahemba évoque la question de la polygamie pour laquelle selon
lui, les hommes serait « prêts à mourir ».
« Honorable président, lance-t-il à Christophe Mboso, titulaire du perchoir. Même si vous dites qu'est
puni de la peine de mort celui qui aura plusieurs femmes, prévoyez assez de munitions pour nous
exterminer ! » Et Charles Mawej Mundele brandir la supériorité numérique des femmes sur les hommes
pour appuyer son propos. En épouser plusieurs serait selon lui une nécessité qui répond à une
imparable logique mathématique.
Selon les statistiques de Nations-Unies et de la Banque mondiale, le nombre des Congolais pour 100
Congolais serait de 99,5. Pour compenser ce que le député désigne comme une immense injustice
démographique, il suffirait donc qu'un homme sur... 200 ait une deuxième épouse. Il est probable que
seulement 0,5% des mâles décide de jouir du droit à la polygynie.
Et Charles Mawej Mundele n'est pas une outrance près, il a pris soin d'expliquer que la première des
vertus de la polygamie était de permettre à la RDC de compter peu des « femmes délaissées » et donc «
un taux de sucide très faible », comparativement à l'Europe.
Les chiffres sont pourtant têtus. Ceux de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) indiquent par
exemple que le nombre de sucides pour 100000 habitants est plus élevés en RDC (12,4) en Allemagne
(8,3), en France (9,7), en Espagne (5,3) ou au Royaume-Uni (6,9), en 2019.
Charles Mawej Mundele n'a en tout cas pas convaincu sa collègue, la députée Geneviève Inagosi : «
Hommes et femmes sont égaux devant la loi, a-t-elle insisté. Si nous autorisons la polygamie dans le
code de la famille, alors nous devrions aussi la polyandrie ». Évoquant pour finir les « femmes qui
arrachent les maris d'autrui », Charles Mawej Mundele a conclu : « Tout le monde n'a pas eu la chance
d'avoir son mari à lui ». Un rôle de lapsus pour conclure un argumentaire très étonnant, voire carrément
fallacieux.
Quant on lit ce débat parlementaire, on peut comprendre que jusqu'ici, il n'y aucune loi qui régit la
polygamie en RDC. Jusqu'à aujourd'hui les hommes peuvent prendre autant des femmes qu'ils en
veulent, parce que déjà bibliquement et selon la coutume, avoir plusieurs femmes pour un homme n'est
pas interdit. Il y a à cet effet un vieux dicton qui dit : « La femme est comme un âne, on ne peut qu'y
monter seul ».
Ainsi, ce qu'il faut comprendre est que, la naissance des enfants hors mariage n'est pas tellement égale
à la polygamie, mais cette naissance peut amener les hommes à se retrouver mariés plusieurs fois ou à
plusieurs femmes. Parce qu'il est souvent difficile de trouver une femme qui tombe enceinte d'un
homme déjà marié ou pas et qui décide de continuer sa vie de célibataire. Pour la plupart des cas, elles
demandent toujours au père de l'enfant de les prendre pour épouse. Et plus le taux des relations
sexuelles hors mariage augmentent, plus il y a des fortes chances que les hommes se retrouvent mariés
à plusieurs femmes. Et pour appui à ceci, le code de la famille lui-même n'est pas précis et ne
réglemente rien à ce sujet. On peut le lire à l'article 334 du code de la famille qui dispose : « Tout
individu a le droit de se marier avec la personne de son choix, de sexe opposé, et de fonder une famille
».
Mais la notion la plus essentielle à retenir est qu'on peut avoir plusieurs femmes par des mariages
coutumiers, mais on ne peut se marier qu'une seule fois et avec une seule femme devant l'officier de
l'état civil. Et tant que cette union n'est pas dissoute soit par le divorce soit par la mort de l'un des
conjoints, il est pratiquement impossible de célébrer un autre mariage devant l'officier de l'état civil.
Ceci est précisé à l'article 330 du code de la famille.
Pour terminer, on peut dire que vu que rien n'est réglementé en cette matière, de même que la
naissance hors mariage peut conduire un homme à être polygame, c'est de même que la non
réglementation quant à la polygamie offre aussi toute liberté aux hommes de se comporter
sexuellement tels qu'ils trouvent qu'ils seront en mesure d'assumer la responsabilité ou même de ne pas
assumer. Tout revient donc à l'homme de voir comment orienter sa propre vie.
Quant à ce chapitre, après nos nombreuses recherches, on croit qu'il n'y a vraiment pas beaucoup
d'informations. Ainsi on tenterai de le résumer façon brève.
Dans le contexte du droit de la famille, cela signifie que la filiation d'un enfant né hors mariage suit
généralement la situation juridique de ses parents. Cependant, il existe des exceptions importantes à ce
principe.
2. Présomption de paternité : Dans certains cas, la loi établit une présomption de paternité, même si les
parents ne sont pas mariés. Par exemple, si un homme a vécu maritalement avec la mère pendant la
période de conception, il peut être présumé être père de l'enfant.
3. Possession d'état : Lorsqu'un enfant est traité et reconnu comme l'enfant d'un homme, même sans
lien juridique établi, les tribunaux peuvent considérer qu'il y a une possession d'état qui crée un lien de
filiation.
4. Intérêt supérieur de l'enfant : Dans certaines situations, les tribunaux peuvent s'écarter du principe
"Accessorium sequitur principale" si cela est dans l'intérêt supérieur de l'enfant. Par exemple, pour
éviter la stigmatisation sociale ou pour garantir des droits de l'enfant.
5. Adoption : L'adoption d'un enfant né hors mariage par une personne autre que ses parents
biologiques crée un lien de filiation indépendant de notre situation matrimoniale des parents.
Ces exceptions montrent que le droit de la famille évolue pour s'adapter aux réalités sociales et pour
placer l'intérêt de l'enfant au cœur des décisions, même si cela implique de s'écarter du principe
"Accessorium sequitur principale".
#. Conclusion
Nous tenterons de faire un résumé peut-être long, mais très bref sur les divers points que nous avons pu
toucher tout au long de notre travail.
Jadis, l'enfant né hors mariage était traité de bâtard et d'adultèrien. Il n'était pas considéré et bien traité
dans la société, au vu de ce que cela représentait selon la coutume. Selon la plupart des coutumes des
tribus en RDC, il est normalement très utile qu'une femme soit mariée tout en étant vierge. Le fait
qu'elle connaisse des hommes hors mariage est considéré comme un déshonneur à l'égard de la
coutume et de la famille. Et c'est encore pire quant une femme engendre une grossesse tout en étant
dans la maison de ses parents, ou encore lorsqu'elle est encore célibataire. Et l'enfant qui provient d'une
telle union considérée d'adultère n'a premièrement pas une bonne considération, deuxièmement la
réputation qui lui est attachée n'est pas bonne. Cet enfant est souvent très déconsidéré, maltraité,
injurié, marginalisé...
À cet effet, il y avait certaines choses que les gens constituant de la société ne comprenaient pas. C'était
que l'acte posé par les parents de cet enfant n'est pas de sa faute. Il est le résultat d'un mauvais acte ou
d'un acte socialement compréhensif mais que la loi n'autorise pas du fait que le mariage entre les
conjoints n'a pas été enregistré, mais l'acte n'a pas été commis par lui.
C'est dans cette optique que le législateur a compris la nécessité de protéger cet enfant de tout mauvais
traitement et de toute discrimination. Il a compris que notre venu sur terre n'a jamais été notre entente
entre nous et nos géniteurs, mais plutôt que cela provient d'une union entre deux personnes qui étaient
peut-être obsédées par le plaisir et le goût de tenter leur chance en passant l'acte, chose qui a engendré
la naissance d'un enfant innocent.
Et il se faisait déjà que si les parents de cet enfant issu de l'acte considéré d'adultère ou non légal par le
fait que le mariage n'est pas enregistré ne finissaient pas par se marier ou par faire enregistrer leur
mariage selon la loi, il n'était pas reconnu et ne pouvait pas faire parti des héritiers de la première
catégorie en ce qui concerne la succession.
Parce que cet enfant est vivant et viable, et qu'il est aussi reconnu comme ayant toutes les qualités qui
peuvent faire de lui une personne, le législateur a donc compris qu'il méritait de se sentir épanoui au
milieu de ses semblables. Ainsi, il a consacré un bon nombre des dispositions légales dans le code de la
famille pour permettre à cet enfant de se sentir considéré.
Ainsi, de l'article 614 à l'article 629, le législateur a prévu le mode de déclaration obligatoire de paternité
ou affiliation, dans le cas où l'enfant est né hors mariage. Nous pouvons aussi évoquer les articles 645 et
646 qui mettent un accent sur le traitement égal des enfants, quel que soit le mode d'établissement de
la filiation.
L'article 645 du code de la famille dispose : « Tous les enfants ont les mêmes droits et les mêmes devoirs
dans leurs rapports leurs père et mère ».
L'article 646 du code de la famille dispose : « Quel que soit son mode d'établissement, la filiation produit
ses effets dès la conception de l'enfant selon les dispositions de l'article 594 ».
En guise de conclusion, il est essentiel de noter que, et la naissance et la reconnaissance des enfants nés
hors mariage, rien de tout ça n'est lié à la survivance du droit à la polygamie en RDC. La polygamie est un
fait social que reconnaît la coutume dans la plupart des tribus de la RDC. Jusqu'à l'arrivée de la loi,
spécialement le nouveau code de la famille, on a pas pu réglementer cela. Ce n'est pas la survivance du
droit à la polygamie qui encourage la naissance des enfants hors mariage qui est socialement (pour ceux
qui donnent naissance sous le toit paternel) et légalement (pour ceux pour qui leurs unions n'ont pas été
enregistrées) mal vue.
À cet effet, il est aujourd'hui vrai que la loi accorde des possibilités de reconnaissance des enfants nés
hors mariage ou pas, il est possible selon la coutume se marie à plusieurs femmes. La seule interdiction
est celle qu'il ne peut pas se marier civilement ou légalement devant l'officier de l'état civil avec chacune
d'elles. Et que selon la loi, seule la femme avec laquelle il a célébré le mariage civil lui est reconnu
comme épouse. Mais les enfants nés avec les autres épouses avec lesquelles il s'est marié selon la
coutume et même ceux qu'il a eu en concubinage ou par n'importe quel autre canal, lui sont reconnus
comme étant ses enfants, et ils ont aussi tous les droits et devoirs à son égard comme étant leur père.
Et donc, ceux que la loi peut considérer comme enfants nés hors mariage, sont tous les enfants nés avec
la femme avec laquelle on est pas marié légalement devant l'officier de l'état civil.
Et en ce qui concerne le principe général « Accessorium sequitur principale » qui se traduit en français
par « L'accessoire suit le régime juridique du principal », comme nous l'avons déjà dit là-haut, en droit
de la famille, cela signifie que la filiation d'un enfant né hors mariage suit généralement la situation
juridique de ses parents. cependant, il existe des exceptions importantes à ce principe. Les exceptions
du l'application du principe de l'accessoire sont : La reconnaissance volontaire de paternité, la
présomption de paternité, la possession d'état, l'intérêt supérieur de l'enfant et l'adoption.
#. Bibliographie
l. Ouvrages
NKOLE NKOLE Constantin, Droit civil (la famille et les relations familiales) 2022-2023
Loi n°16/008 du 15 juillet 2016 modifiant et complétant la loi n°87-010 du 01er août 1987 portant Code
de la Famille
lV. Webographie
- www.dictionnaire-juridique.com
- ise.Unige.ch>IMG>pdf
- www.unicef.org>texte-convention