ZOOLIVREARACNE
ZOOLIVREARACNE
ZOOLIVREARACNE
Sami Lakkis
L
LE ZOOPL
Z LANCT TON DE
ES EAUUX
MARIINES LIBANA
L AISES
(M
MÉDITE
ERRANÉ
ÉE ORIE
ENTALE)
Llewelyn Powis
4
Chapitre I
Environnement marin du Liban
Caractères géomorphologiques de la côte libanaise, 18- Topographie et
bathymétrie, 23- Climat de la côte libanaise, 26- Hydrologie des eaux
marines libanaises, 28- Cycle hydrologiques, 37- Caractéristiques biotiques
des eaux marines libanaises, 39
Chapitre II
Méthodologie
Chapitre III
Composition du Zooplancton
Chapitre IV
Milieu marin du Liban
Chapitre V
.Microzooplancton (Protozoaires )
Chapitre VI
Coelenterata
Hydromedusae , 158 – Anthomedusae, 161- Leptomedusae-, 172- Laingiomedusae, 177-
Limnomedusae,178 –Trachymedusae, 180-Narcomedusae., 183 –S iphonophorae, 185-
Scyphozoa, 199-Scyphomedusae, 209 – Ctenophora,212-Tentaculata,213-
Nuda, 216
Chapitre VII
Annélides, Mollusques, Chaetognathes
Chapitre VIII
Crustacea
Chapitre IX
Larves planctoniques
Larves Annelides, 353- Phoronidiens, Bryozoaires, Echinodermes, 359-Larves de
Crustaceés- larves de Mollusques, 361
Chapitre X
Thaliacea
6
Chapitre XI
Ichtyoplancton
Oeufs et larves de Poissons, 389
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4
7
Préface
constater l’installation sur les fonds marins du Levant d’une faune et par
conséquent d’une flore nouvelles, il faut commencer par connaître la richesse
de la faune et de la flore existantes. C’est ce que l’équipe Lakkis a fait. La
recherche a montré qu’il y a des différences hydro climatiques entre les eaux
levantines et les eaux occidentales. La salinité des eaux marines côtières du
Liban est par exemple, la plus élevée, à cause de l’importance de
l’évaporation et de la diminution en été, de l’apport d’eau douce par les
fleuves. La température de l’eau est-elle en train de s’élever aussi ? Y a-t-il
des changements récents dans la faune et la flore marines ? Pour répondre à
ces questions et à bien d’autres, une étude assidue, comme celle entreprise
par le CNRS et suivie sur plusieurs années est toujours nécessaire.
Georges Tohmé
Président du CNRS Liban
Ancien Recteur de l’Université Libanaise
9
Avant-Propos
Résumé
Les eaux marines libanaises qui forment le secteur central du Bassin levantin
sont situées dans une zone tempérée chaude. Elles sont caractérisées par une
salinité variant autour de 39.50‰, la plus forte de toute la Méditerranée; et
une température de surface variant entre 17°C en février et 30°C en août.
Les eaux libanaises sont oligotrophes et faiblement productives. Le plancton
toutefois très diversifié mais est pauvre en biomasse.Le Zooplancton est
formé par l’ensemble des animaux qui flottent ou qui nagent passivement ou
activement dans l’eau. Il comprend tous les groupes zoologiques depuis les
Protistes planctoniques jusqu’aux Protocordés et les larves de poisons. Le
zooplancton est le producteur secondaire de la matière organique en mer; le
producteur primaire étant le phytoplancton. Le zooplancton des eaux
libanaises, comme celui dans tout le Bassin levantin, est richement diversifié,
et montrant des variations saisonnières qualitatives et quantitatives. Le
développement maximum du zooplancton est enregistré entre mai et juin,
juste après la floraison printanière du phytoplancton. En hiver le zooplancton
est pauvre en biomasse, mais la diversité spécifique est assez grande suite
aux conditions d’isothermie verticale. En été, la stratification des couches
d’eau sub-superficielles et la thermocline dans la couche d’eau 35-75m
appauvrit le zooplancton qui indique son minimum de biomasse et de
diversité. La plupart des organismes zooplanctoniques ont un cycle
biologique court, quelques espèces montrent plusieurs générations
successives annuelles. Plusieurs espèces du zooplancton présentes dans nos
eaux levantines ont une origine Indo-Pacifique; on les désigne par“ espèces
lessepsiennes” tant qu’ils ont migré par le canal de Suez de la mer Rouge
pour s’installer dans ce secteur de la Méditerranée.
Les distributions verticales du zooplancton sont conditionnées par des
facteurs hydrologiques, biotiques et trophiques. En général, le zooplancton
herbivore vit en surface ou dans la couche des 50m pour pouvoir brouter le
phytoplancton. Le zooplancton profond est en majorité carnivore. Toutefois
des mouvements de migrations nycthémérales sont notés dans les eaux
profondes; les causes principales seraient l’influence de la lumière en plus
des causes trophiques.
D’une façon générale, le Bassin levantin est une zone oligotrophe à
faible taux de productivité primaire et partant pauvre en zooplancton et à
faible rendement en matière de pêche .
12
Abstract
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13
Généralités
également au benthos constitué par les êtres vivants qui peuplent les fonds
marins, ou sa proximité immédiate. Certains organismes zooplanctoniques ou
zooplanctontes, sont capables d'effectuer des migrations verticales rapides et
de grande amplitude; ils sont proches des animaux micronectoniques, c'est à
dire le necton de dimensions réduites. D'autres animaux vivant près du fond,
ou sur le fond, montent vers la surface la nuit pour mener une vie pélagique
avant de redescendre vers le benthos au lever du jour. La méthode efficace
pour capturer et collecter le plancton est le filet planctonique, sorte de grand
cône en soie ou nylon à bluter qui, filtrant l'eau à travers ses mailles, retient
les organismes de dimensions supérieures à celles-ci, et les concentrera à son
extrémité, munie d'un collecteur. Pour les planctontes très petites qui passent
à travers les mailles fines, on utilise les bouteilles à renversement pour les
collecter, alors que les organismes de grande taille, ils sont capturés à vue,
depuis la surface ou en plongée, ou à l'aide de chaluts pélagiques.
La définition du plancton est extrêmement large; son étude
approfondie nécessite de le classer en catégories plus limitées, suivant
différents critères tels qu’ils sont définis par les
planctonologistes(Bougis,1974) :
-L'Épiplancton qui comprend les organismes marins qui habitent dans les
couches superficielles bien éclairées (zone euphotique) variant entre 20 et
120m. suivant les régions et les conditions hydrologiques.
-Le Mésoplancton est formé par les planctontes qui habitent la couche
mésopélagique entre 100 et 300m. de profondeur.
-L'Infraplancton, zooplancton qui vit dans la couche 300-600m.
15
nage à son voisinage immédiat sans jamais s’en écarter notablement. Les
espèces benthiques constituent ce qu’on appelle le benthos.Ala notion de
benthos,s’oppose celle de pelagos. On dit d’une espèce qu’elle est pélagique
quand elle vit en pleine eau, libre de tout contact avec le fond et ne dépend ni
de celui-ci ni des êtres benthiques pour sa nourriture. Les organismes
nectoniques constituant lenekton,sont capables par leur mobilité propre de
nager activement, même contre les courants ; le nom de neuston désigne les
êtres qui reposent ou se déplacent sur la surface de l’eau (Fig.1).
Le zooplancton ou plancton animalest constitué par l’ensemble des
organismes hétérotrophes à nutrition animale qui, ne pouvant synthétiser leur
propre substance organique, l’obtiennent du milieu extérieur par absorption
de particules vivantes ou non (phagotrophie). Hétérotrophe le zooplancton
s’oppose ainsi au phytoplankton autotrophe. La plupart des groupes animaux
marins sont représentés dans le zooplancton, soit comme holoplancton, soit
comme méroplancton. L’holoplancton dont les éléments qu’ils soient oeufs,
larves ou adultes, passent toute leur vie flottant ou nageant entre deux eaux;
ils sont toujours planctoniques. Le méroplancton comprend les animaux qui
passent une partie de leur vie dans le plancton à l’état larvaire; une fois
adultes, ils tombent au fond pour devenir benthiques; ou bien ils nagent
fortement avec le necton , comme les poisons et les céphalopodes. Ainsi l’
oeuf d’oursin après éclosion ,donne une larve appelée pluteus qui mène
quelques semaines une vie planctonique avant de se métamorphoser en petit
oursin benthique vivant sur le fond.
Chez les Annélides et les Mollusques, la larve qui éclot de l’oeuf est
une trocophore se déplaçant à l’aide de couronnes de cils ou troches. Les
Crustacés ont une larve très primitive, le nauplius doté de 3 paires de pattes
et d’un oeil médian. Une mue le transforme en une autre larve appelée
différemment selon le groupe considéré ; ce sera le copépodite chez les
copépodes, la larve cypris chez les cirrhipèdes, la larve zoé chez les crustacés
supérieurs. On trouve également dans le méroplancton des oeufs et des larves
du necton y compris les poissons qui flottent grâce à une goutte d’huile.
L’éclosion précoce libère des prélarves vésiculées aussi passives que les
oeufs eux-mêmes. Peu à peu elles acquièrent après résorption de leur vitellus
huileux des structures adaptées à la flottaison et deviennent des larves puis
des alevins. Quand la nage est suffisamment puissante ,un nouveau banc de
sardines est constitué, prêt à accomplir des migrations de plusieurs centaines
de milles.suffisamment puissante ,un nouveau banc de sardines est
constitué,prêt à accomplir des migrations de grandes distances plusieurs
centaines de milles marins.
Contrairement aux animaux benthiques, les animaux planctoniques sont peu
colorés, la majorité étant transparents; la pigmentation se trouvant limitée à
quelques organes particuliers: yeux, nageoires, appendices etc. Des espèces
17
Fig.1-Une goutte d’eau prise d’un échantillon planctonique pris au filet de maille200
microns, examinéeau stéréoscope (x40), montre les zooplanctontes
suivantes :1 :larve poisson plat, 2 : œufs de poissonsindéterminés, 3 : larve de
scombre, 4 : Chaetognathe Sagitta sp.,5 :Vers polychète Tomopteris helgolandica ;
6: Copepod Calanoides. ,7 :Euphausiacé Meganyctiphanes
sp.,8 :Trachymeduse ;10 :larve de’anchois, 11 : Amphipode ; 12 : :Polychète
pélagique Tomopteris ; 13 :Larve d’un poisson plat Sole?? ; 14 : Larve Zoe de
crabe , 15 :Appendiculaire Oikopleura sp.
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18
Chapitre I
Situé entre 33 -35N ; et 35-36E, le Liban est compris tout entier dans la
zone du climat sud-est méditerranéen dont il possède toutes les
caractéristiques. Il occupe géographiquement un emplacement central dans le
Levant reliant l'Europe, l'Afrique et l'Asie. Des civilisations très anciennes,
dont celle des Phéniciens ont exploité son climat doux et tempéré et sa
position géographique idéale pour y établir des villes-royaumes riveraines et
florissantes. Des sites phéniciennes telles que Byblos, Tripoli, Sidon et Tyr,
abritent encore, en plus des monuments phéniciens, des vestiges de
civilisations anciennes qui les ont occupées; dont l’assyrienne, cananéenne,
grecque, romaine, byzantine, arabe, ottomane etc.. Ces villes constituaient
des ports commerçiaux d'où les navires partaient pour sillonner la
Méditerranée. et établir des colonies sur ses rivages dont les vestiges sont
encore présents comme à Carthage.
Miocène. Des petites plaines formées par des dépôts alluvionaires sont
disséminées au voisinage des vallées et des rivières près de Ras el Bayada,
Ras Sakhri, Damour, Jdeidet el Matn, Jounieh, Jbeil,Batroun,Chekka et
Akkar.Ces plaines étroites semblent être formées durant l'Eocène et
l'Oligocène. Des falaises rocheuses existent presque tout le long de la côte,
les plus hautes ne dépassant pas les 30m. de hauteur. Elles sont formées de
calcaire très tendre, n'offrant pas de résistance aux phénomènes d'érosion
.Ces falaises sont sujettes à l'érosion par les vagues, créant ainsi des
plateformes entre 75 et 100m. de largeur. Elles offrent différentes formes
d'érosion caractéristiques de la côte; des petites crevasses et dépressions au
départ creusées dans la roche la plus exposée, deviennent des bassins peu
profonds de formes irrégulières et déchiquetées. Ces bassins grâce à l'action
de l'eau, des algues calcaires et des cailloux, s'érodent petit à petit pour se
transformer en marmites géantes et profondes. Plusieurs peuplements
littoraux s'y installent notamment des polychètes, des mollusques tels que
Vermetus glomeratus, V.triqueter,V.gigas et des algues calcaires formant le
“trottoir” à Lithophyllum tortuosum. Ce trottoir se forme à quelques cm. au-
dessus du niveau de la haute mer moyenne. Par temps très calme, il n'est
jamais recouvert par l'eau, sauf lorsqu'il y’a basse pression, haute mer ou
d'autres perturbations météorologiques. Fevet et Sanlaville(1965) attribuent
la formation de ces trottoirs à des phénomènes complexes d'érosion
mécanique par l'action directe des vagues et de corrosion due à l'eau de mer
elle-même chargée d'éléments chimiques corrosifs tel que le carbonate de
calcium. Emery et Georges(1963) considèrent que le phénomène d'abrasion
dû à l'action des vagues chargées de sable et de gravier contre les rochers
serait le facteur principal de ces formations topographiques et géologiques
marquant la côte rocheuse libanaise.
A la base des hautes falaises calcaires, aucune formation de plages
n'existe à part les trottoirs à vermets. Par contre, en face des basses falaises
rocheuses et alluvionales, plusieurs plages sableuses ou à graviers sont
présentes. Une bonne partie de ces graviers provient de l'érosion des falaises
elles-mêmes alors que l'autre partie provient des charriages des torrents et des
cours d'eau. Le sable se forme toujours sous forme de bandes entre l'eau et le
gravier et quelques plages sont formées uniquement de sable. Les plages
sableuses les plus longues sont celles qui occupent les 16 derniers km de la
côte nord, 5 km au nord de Beyrouth, 8 km au sud de celle-ci, 11km.au nord
de Sidon et 6 km au sud de Tyr. En plus de ces plages, il existe au total une
vingtaine de km de criques sableuses disséminées le long de la côte, surtout
aux embouchures des rivières et des cours d'eau.
20
La plupart des débris coquilliers trouvés sur ces plages sableuses sont
formés à partir des coques de bivalves tels que Donax trunculus, Glycimeris
glycimeris, Tapesdecussatus et Cardium edule. Au sud de Beyrouth, la zone
côtière est formée par des dunes de sable mouvant, qui se déplace sous
l'action des vents forts du sud et du sud-ouest. Ces dunes ont été stabilisées
depuis 1956 grâce à la construction de l'aéroport international de Beyrouth,
l'autoroute côtière et plusieurs bâtiments érigés dans cette zone. Par ailleurs,
les arbres de Pinus pinea et la plantation d'Acacia cyanophylla et de
Saccharum aegyptiacum jouent un rôle bénéfique dans la stabilisation de ces
dunes maritimes. D'autres dunes côtières plus petites existent aussi au sud-est
21
de Tyr et au nord de Tripoli, mais elles ont été déjà fixées par les bâtiments
ou l'aménagement des vergers et des terrains cultivés.Durant le Quaternaire,
des phénomènes éoliens ont cimenté ces sables dunaires pour former une
roche sableuse appelée "éolianite" de plage, très tendre dont les couches
géologiques sont colorées. Par endroits des nodules d'algues calcaires de
6cm. de diamètre existent en abondance. La formation de ce grès est due à la
cimentation des grains de sable par des dépôts de carbonate de calcium dans
les espaces interstitiels; ce carbonate tire son origine du sable lui-même.
-Le Litani. Ayant 170 km de long, ce fleuve est le cours d'eau le plus long du
pays. Il prend source dans le flanc oriental de la chaîne occidentale du Liban
et coule dans la moitié méridionale de la dépression centrale de la Békaa dont
le fleuve de l'Oronte draine la moitié septentrionale. Le bassin du Litani est
allongé et va en se rétrécissant vers le sud par suite du rapprochement du
Mont Liban et de l'Anti-Liban. La partie inférieure de son bassin devient très
étroite; la superficie de ce bassin est de 2168km2 à pente faible variant entre
0,1 et 4% dans son bassin inférieur. Son débit annuel moyen est de 350
3
millions m .
-Nahr Ibrahim.Ce fleuve qui coule dans la partie centrale du Liban, se jette
dans la mer à 7 km au sud de la ville historique de Byblos-Jbeil. Son bassin
exigu, englobe une large partie des hauts plateaux cénomaniens situés entre
les sommets de Makmel et de Sannine. Une autre partie prend naissance
depuis les sources de Afka et de Roueiss. 77% de son bassin est situé entre
1200 et 1000m d'altitude; son profil longitudinal est raide. Le débit moyen de
3
ce fleuve varie entre 8 et 10m /sec selon les années. La période maigre qui
22
dure six mois: juillet-décembre, accuse un débit faible qui ne tombe jamais à
moins de 2,5 m3/sec. Le maximum du débit est enregistré entre avril et
mai.;la période des pluies s'étendant de décembre à avril avec un maximum
pluviométrique en janvier. Pendant les périodes de fonte des neiges (avril-
juin), le débit du fleuve peut doubler en l'espace de trois jours; suite à des
3
fortes pluies, il peut s'élever de 4 à 22 m /sec, charriant de la terre rouge
arrachée à la montagne. Ce phénomène serait à l’origine de la légende qui dit
que c'est le sang du dieu Adonis, divinité phénicienne , tué par un sanglier
devant sa belle fiancée la déesse Astarté. Le fleuve Nahr Ibrahim dont le
3
débit annuel moyen s’élève à 377 millions de m est un exemple de torrent
méditerranéen de type karstique et nival à la fois;les autres torrents n’ont pas
de régime aussi court que ce fleuve, mais ils sont de même type.
La rétention karstique joue un rôle important dans la pérennité des
cours d'eau du Liban, sans elle, ce pays serait celui des "oueds" et non des
"nahrs" (fleuve). De type karstique méditerranéen, les fleuves et les rivières
du Liban doivent à leur rétention calcaire et nivale non seulement leur
existence, mais encore des modules étonnants en pareille région.
plaine côtière. La partie la plus large du plateau est située entre Enfeh et
Akkar, s'étendant au-delà de la frontière Libano-Syrienne. Dans ce secteur, le
plateau continental s’étend sur 18 km au large ce qui correspond à la plaine
côtière de Akkar ayant 20 km de largeur. Entre Enfeh et Ras Beyrouth où la
plaine littorale est sinon inexistante, du moins très étroite, le plateau
continental se rétrécit pour ne pas dépasser 3 km de largeur;la côte dans cette
région rocheuse présentant des falaises très escarpées. Très peu de baies
existent dans cette portion de la côte et pratiquement pas de plages sableuses.
Plus au sud de Ras Beyrouth, vers Saïda et Tyr, le plateau continental
s'élargit pour atteindre en moyenne 7 km, alors que la plaine côtière s'étend
entre 5 et 7km vers la montagne. Plusieurs plages de sable existent sur cette
côte avec de grandes baies séparées par des promontoirs rocheux.
La profondeur moyenne de la partie plate du plateau continental se
situe entre entre 20m et 40m. tandis qu'elle atteint 80-100m vers le bord du
plateau. Les fonds marins sont très irréguliers et accidentés, surtout là où la
montagne plonge rapidement dans la mer. Quant aux fonds souvent rocheux,
ils sont généralement couverts d'un gravier coquiller dur avec des fragments
de coquilles brisées et de madrépores. L'isobathe de 100m. qui, au niveau de
St Jean d'Acre est situé vers 9 milles de la côte se rapproche jusqu'è 2,5
milles vers Ras Nakoura; vers Ras Abiad, cet isobathe s'éloigne de nouveau
vers 4 milles et rapidement on atteint 300m de profondeur où les fonds sont
couverts de vase molle entremêlée de graviers et de rochers. Au fur et à
mesure qu'on se dirige vers le nord, les fonds deviennent moins accidentés et
les 100m. s'éloignent à 6 milles au large où les fonds deviennent sablo-
vaseux mélangés avec des graviers coquilliers. Au large de Tyr, des sources
d'eau douce sous-marine jaillissent du fond et l'isobathe 100m. se trouve vers
3,5 milles par des fonds sablo-vaseux parsemés de roches mal repérables; au-
delà de cette distance on tombe brusquement sur la pente continentale dans
des fonds de 200-300m. Au sud de Saïda, l'isobathe 100m. n'est plus qu'à 2
milles de la côte. Vers 70-80m. les fonds sableux deviennent sablo-vaseux
,de la vase fine pure vers les fonds de 100m. Au nord de Saïda les fonds
sableux mélangés à des graviers coquilliers sont à un mille de la côte et tout
de suite on tombe dans des fonds de 400-600m. Partout jusqu'à Beyrouth on
rencontre des fonds sableux, sablo-vaseux, du sable coquillier et de la vase
pure.Vers le nord de Beyrouth, la nature géomorphologique des fonds reste
sensiblement la même qu'au sud de cette ville, mais les fonds sont plus ou
moins rocheux et plus acores, car l'isobathe de 100m. passe très souvent à
moins de 1 mille de la côte. On y rencontre des baies sableuses et sablo-
vaseuses dont la baie de Saint Georges et celle de Jounieh. Si on continue
vers le nord, les fonds deviennent très accidentés et extrêmement rocheux
avec du sable près de la côte, sablo-vaseux plus loin et vaseux au large.
24
Les masses d'air attirées par les basses pressions d'Egypte et d'Arabie,
glissent du nord et du nord-ouest vers le sud-est. Compte tenu de la déviation
imposée par la rotation de la terre, ces masses d'air abordent les côtes
libyennes et égyptiennes par le nord-ouest et celles du Levant par le sud-
ouest; la direction des vents est par conséquent la même en hiver.
-Les Vents qui soufflent sur le Liban apportent beaucoup d'air maritime, d'air
continental eurasiatique et un peu d'air désertique et local. L'air maritime est
amené par les perturbations qui se forment en Méditerranée durant neuf mois
de l'année,de septembre à mai et que la circulation atmosphérique déplace
vers l'est. Cet air très humide engendre toutes les pluies sur le Liban. L'air
continental provient des anticyclones d'Eurasie; en hiver; ceux-ci tendent à se
souder en un seul bloc alors qu'en été, ils s'alignent sur une dorsale allant du
Turkestan au Caucase, de l'Anatolie au Balkan. Les vents que ces
anticyclones envoient au Liban, y pénètrent en hiver par la vallée intérieure
de l'Oronte, alors qu'en été ils n'y pénètrent que par la côte après avoir
contourné l'île de Chypre. Dans le premier cas, l’air est sec et froid, son
mélange avec l'air maritime donne la neige d'hiver sur la montagne; dans le
second cas, l'air est modérément chaud et humide par suite de son passage sur
la mer, les brouillards d'été en montagne lui sont dûs ainsi que l'humidité
atmosphérique de 80% sur la côte (De Vaumas,1954). Le vent désertique
brûlant et sec vient le plus souvent d'Afrique, accompagnant une dépression
dite le "Khamsine" qui se déplace d'ouest en est mais à travers le Sahara, la
Libye et l'Egypte. Enfin un vent local, celui des brises de terre, qui est un air
frais qui descend de la montagne, persiste surtout en été durant la nuit.
Sur la côte, les vents du SW peuvent avoir deux origines: en
hiver(décembre-avril), ils amènent l'air maritime alors que durant les mois
d'été (mai-septembre), un air continental.On voit se succéder sur la côte
toutes les directions de vent du sud au nord, du SW au NW; seuls les vents
d'W et de SW soufflent librement car les vents provenant des autres
directions sont freinés ou empêchés par les montagnes. A Beyrouth, les vents
du sud sont dominants et les plus forts en hiver, alors qu'au nord du pays, ce
sont les vents de SE et de S-SE qui sont les plus fréquents en hiver. Au
printemps (mars-avril), les vents du S et du SE reculent au profit des vents du
25
SW. Les vents de NE et N-NE sont plus fréquents au large de Tripoli que sur
la côte. Plus on se dirige vers le sud du Liban, plus ces vents froids et
violents deviennent faibles et moins fréquents (Atlas Climatique du
Liban,1970).Entre la période des perturbations et des tempêtes et celle des
vents persistants d'été, la côte connaît deux inter-périodes de calme relatif;
une courte pause en mai et une longue pause en octobre-novembre. La
fréquence des vents (toutes directions) dont la vitesse varie entre 11 et 15
m/sec, ne dépasse pas les 10%; ces vents forts sont enregistrés entre
décembre et mars;tandisque les vents dont la vitesse varie entre 6 et 10 m/sec
ont une fréquence de 30-40%; les vents faibles de vitesse entre 2 et 5 m/sec
sont les plus fréquents.
-Le Climat sur le littoral libanais est frais en hiver (décembre-mars), période
durant laquelle la température de l'air peut baisser parfois à 6 ou 8C et
chaud en été avec une température s'élevant parfois à 35C ,
exceptionellement à 40-42C durant la période de "khamsine". Le climat sur
la côte est très humide, surtout en été, beaucoup moins en hiver.
-La Nébulosité est plus forte sur le littoral où la moyenne annuelle est proche
de 4/10, alors que ce taux ne dépasse pas 2/10 en été.
-La Précipitation est importante en hiver, saison des pluies qui s'étend entre
décembre et mars, sauf quelques orages qui éclatent rarement au printemps et
en automne. Contrairement à la température de l'air qui diminue du sud vers
le nord du Liban, la pluviométrie, elle, augmente du sud vers le nord et de
l'est vers l'ouest. Si la pluviosité sur le Liban est égale à celle de l'Europe
centrale, le nombre de jours de pluie est deux fois moindre. Le maximum de
fréquence qui est entre 79 et 82 jours ,est enregistré à Beyrouth, lors que la
fréquence moyenne est de 72 jours, le minimum étant de 42 jours par an
enregistré dans la Békaa. La précipitation est presque nulle en été, elle atteint
son maximum entre février et mars avec 240mm., alors que la moyenne
annuelle pluviométrique fluctue faiblement autour de 1000mm. sur la côte, (
à Beyrouth). La neige n'apparaît qu'exceptionellement sur le littoral, une
année sur cinq à peu près, dans ce cas elle fond très vite. Sur les pentes
exposées à la mer et vers 400m. d'altitude, la fréquence de neige est de
3jours/an. Ce n'est qu'entre 1000-1500 m. que la neige est plus importante.
Aux cèdres de Bécharré (1925 m d'altitude), on compte en moyenne 47 jours
26
de neige sur 75 jours de précipitation avec 115 jours à couche de neige par
an; à partir de 2500m. la quasi totalité des précipitations tombe en neige.
quelque sorte, les pertes en sels nutritifs jadis amenés par les eaux du Nil
avant le fonctionnement du barrage d'Assouan (Oren,1969).
Houle et vagues
D'une façon générale, la côte libanaise est largement exposée à la houle et à
l'action des vagues, sauf pour quelques baies plus ou moins abritées. La houle
est liée à la force et la direction des vents dominants du SW, surtout en hiver.
Les agitations les plus fréquentes liées à ces vents locaux sont de courte
durée, mais atteignent une force si grande que les vagues brassent la couche
d'eau jusqu'au sédiment.
Marée
La marée de type semi-diurne existante dans cette région est irrégulière avec
avec une amplitude très faible variant entre 10 et 20 cm. , pouvant atteindre
25 cm. durant la vive eau des équinoxes. La montée de l'eau est variable
selon les vents dominants et les variations de la pression atmosphérique. Des
perturbations météorologiques (basse pression, tempêtes, orages) influent sur
le niveau de la mer qui gonfle près de la côte si fortement que l'amplitude de
la marée se trouve inaperçue.
remplacées par de l'eau moins dense qui vient du large. Par contre en hiver,
l'apport en eau douce atténue la salinité de surface qui diminue à 38,50‰,
alors qu'elle reste en profondeur légèrement supérieure à 39‰
(Tab.Ia,Fig.I.5). Les eaux levantines ont la salinité la plus élevée de toute la
Méditerranée, elle forment avec les eaux de la mer Ionienne, des eaux
profondes en Méditerranée orientale et intermédairies en Méditerranée
occidentale (Pollak,1951).
Oxygène dissous
L'oxygène dissous dans l'eau de mer provient soit de l'air dans les couches de
surface où le contact air-eau est le plus important, soit de la production
primaire par photosynthèse. L'eau de mer en surface est souvent saturée en
oxygène, surtout en hiver, avec le phénomène de brassage et la basse
-1
température de l’eau en période d'isothermie (O2=7 ml.l ) .Vers les 50m.,
-1 -1
l’oxygène dissous diminue pour tomber à 3,50mll et à 2ml.l vers les
100m.En été durant la stratification thermique et à cause du réchauffement de
-1
l'eau, l'oxygène dissous en surface diminue entre 5 et 4,30ml.l pour chuter
-1
entre 2-3 ml.l vers les 100m. de profondeur. En mai le développement du
phytoplancton et l'augmentation de la production primaire favorisent
l'augmentation du taux d'oxygène dissous dans les couches superficielles
(Tab.Ia,b,.Fig.I.6).
Avec l'évaporation intense, la salinité de surface augmente, donc l'eau
devient plus dense, les masses d’eau s’enfoncent en profondeur pour être
remplacées par de l'eau moins dense qui vient du large. Par contre en hiver,
l'apport en eau douce atténue la salinité de surface qui diminue à 38,50‰,
alors qu'elle reste en profondeur légèrement supérieure à 39‰
33
pH de l’eau de mer
Le pH de l’eau de mer normale est autour de 8. Les valeurs augmentent
légèrement jusqu’à 50 m. puis diminuent pour se stabiliser autour de
8.15.dans toute la colonne d’eau.
Sels nutritifs
Plusieurs sels nutritifs sont dissous dans l’eau de mer, les plus importants
sont les nitrates,les phosphates et les silicates, indispensables pour le
développement et la nutrition des cellules phytoplanctoniques. Ils constituent
des facteurs limitant le développement des microalgues planctoniques .
-Les nitrates.Le taux de concentration des nitrates montre des variations
spatio-temporelles importantes. Il est plus élevé en hiver et faible en été.Il
augmente avec la profondeur .Les couches profondes sont plus riches en
nitrates que les eaux de surface (Fig.I.7 )
-Les phosphates.Le phosphore est utilisé par le phytoplancton sous forme
---
minérale comme les ions orthophosphates PO4 ,ions de l’acide
- --
orthophosphoriqueH3PO4 et les ions acides H2PO4 et HPO4 existant en mer
Le phosphore est aussi absorbé par le phytoplancton sous forme de
phosphates organiques notamment les glycérophosphates grâce aux
phosphatases qui permettent la reminéralisation des molécules organiques en
phosphate mineral (Fig.I.7 ; Tab.I.a,Ib) .
La répartition des phosphates en mer varie suivant les régions, les
saisons et la profondeur. D’une façon générale, la teneur en phosphates est
faible en été et maximale en hiver; elle augmente avec la profondeur où les
variations s’amortissent à mesure que l’on descend. Les eaux profondes sont
généralement plus riches en phosphates comme en nitrates; les eaux
superficielles sont par contre plus pauvres; elles peuvent parfois être vidées
complètement de leur phosphates et devenir peu favorables au
développement du phytoplancton. De telles conditions sont observées dans
les eaux du Bassin levantin y compris les eaux libanaises, considérées
comme fortement oligotrophes.Les données hydrologiques complètes
obtenues depuis 1970 sont reportées dans des travaux antérieurs
(Lakkis,1997a,2000) .
Phase printanière
Entre avril et mai, les valeurs de la température entre 20-23°C et de la salinité
<39.35‰ en surface et au largesont modérées. Les valeurs de l’oxygène
dissous sont optimales, alors que les concentrations des sels nutritifs
diminuent suite à l’utilisation des phosphates et des nitrates et des silicates
par le phytoplancton pour son développement. Cette phase est marquée par
un développement du phytoplancton, aboutissant parfois à des cas de
fluorescences (bloom) de courtes périodes (quelques jours) et induisant une
production primaire assez importante. Ces conditions hydrobiologiques
favorables déclenchent chez le zooplancton une production secondaire
traduite par une augmentation de la richesse en espèces et en biomasse .
par la voie du canal de Suez, où elles ont formé des populations permanentes
et écologiquement stables .
La plupart des biotopes de la Méditerranée sont présents sur les côtes
des eaux levantines y compris le secteur libanais, avec toutefois des variantes
qualitatives et quantitatives. On y rencontre des biotopes rocheux, sableux,
sablo-vaseux, néritiques, océaniques. Les trois principaux écosystèmes, très
diversifiés sont: le Necton,le Benthos et le Plancton.
Le Necton
Il comprend les vertébrés et les animaux pélagiques de grande taille comme,
les céphalopodes, les tortues, les poissons.et les mammifères marins.
●Les Céphalopodes comprennent les poulpes, les seiches et les calmars. Les
données de la FAO (1987) mentionnent 21 espèces en Méditerranée, dont six
sont communes dans les eaux libanaises à savoir: Sepia officinalis, Octopus
vulgaris,. O.macropus, Loligo vulgaris, Alloteuthis subulata,Eledone
moschata. Ces espèces ont été signalées par Gruvel (1931) et confirmées
dans nos observations (Lakkis et al.,1996).
●Les Poissons. 44 espèces de Chondrichthyens et 313 Osteichthyens sont
présents dans nos eaux, elles ont été mentionnées par Georges et al.(1964).
La biologie de la pêche et la dynamique des populations des principales
espèces les plus communes sur le marché des poissons ont été étudiées par
(Mouneimné,1978 )
●Les Reptiles marins sont représentés par les tortues de mer. Sur les huit
espèces existant dans l'océan mondial, 4 habitent la Méditerranée orientale;
Caretta caretta étant la plus commune. Malheureusement ces espèces
deviennent rares avec l'exploitation des plages sableuses, refuge de
reproduction et de ponte pour ces reptiles et les problèmes de pollution en
Méditerranée. Heureusement deux zones côtières protégées : plage sableuse
de Tyre (sud de Liban) et les plages à l’Est des Isles du Palmier (nord du
Liban), constituent des refuges pour la ponte des deux espèces :Caretta
caretta et Chelonia mydas
●Les Mammifères marins comprennent des Cétacés et des Pinnipèdes. Mis à
part le dauphin commun: Delphinus delphis, assez commun sur nos côtes, les
baleines à dents ainsi que les baleines à fanons sont extrêmement rares.
Quelques individus de Balaenoptera physalis ont échoué sur la côte en mars
1982, mai 1993 et le 3 fevrier 2006 un individu de 9 m de long a été capturé
par un pêcheur à Tyr (sud du Liban). Un cachalot de 6 m a échoué sur le
littoral syrien à Tartous en août 2005, Hyperodon rostratus signalé par
Gruvel (1931) représente la famille des Ziphiidae; alors que chez les
Pinnipèdes, les derniers couples de phoque Monachus monachus ont été
observés sur les côtes rocheuses et falaises de Amchit en 1972.
39
Le Benthos.
Les communautés benthiques des eaux libanaises comprennent la flore et la
faune benthiques, depuis l’étage supralittoral jusqu'au niveau inférieur du
circalittoral.On distingue dans l’écosystème benthique deux systèmes :le
Phytobenthos et le Zoobenthos.Les données et les informations sont
rapportées ailleurs.
●Le Phytobenthos: inclut toute la végétation benthique.On distingue le
microphytobenthos, formé d’algues microscopiques libres ou épiphytes
(diatomées) et le macrophytobenthos formé par les algues benthiques et les
phanérogammes marins. Le microphytobenthos de nos côtes est mal connu;
par contre les algues macrophytes ont fait l’objet d’études taxonomiques et
écologiques (Basson et al., 1976; Lakkis & Novel-Lakkis,1999,2000). La
communauté algale est assez diversifiée; 231 espèces ont été identifiées,
comprenant les Cyanophytes (23 espèces), des Xanthophytes (3),
Chlorophytes (52), Pheophytes (28), Rhodophytes (120 espèces), et 3 espèces
de phanérogammes:Zostera nana, Cymodocea nodosa et Halophila
stipulacea qui se développent sur des fonds sableux par 10-15m. de
profondeur,
surtout au voisinage des sources d'eau douce sous-marines et près des
embouchures des rivières.
●Le Zoobenthos:comprend la plupart des groupes zoologiques qui vivent sur
le fonds marin et qui sont présents en Méditerranée dont les plus communs
sont. Ondistingue le Micro-zoobenthos qui comprend les protistes et les
organismes microscopiques et le Macrozoobenthos qui comprend les
animaux visibles à l’œil nu. Les groupes les plus important
Les Décapodes. La faune carcinologique des eaux levantines diffère de celle
de la Méditerranée occidentale par la composition et l’abondance. Le homard
et la langouste qui sont présents dans le bassin occidental, sont absents sur
nos côtes. Par ailleurs, l'appartition d'une faune de complémemt de la mer
Rouge et de l'Océan Indien a enrichi cette faune de la Méditerranée orientale
au cours des cent dernières années (Holthuis & Gottlieb,1958). Les plus
belles espèces de crevettes que nous trouvons sur nos côtes sont originaires
de l'Indo-Pacifique et le Penaeus kerathurus local a été remplacé par l’espèce
Indo-Pacifique Penaeus japonicus .Parmi les décapodes caractéristiques des
eaux libanaises signalons: la cigale de mer,Scyllarus latus et S.arctus, les
crevettes: Penaeus japonicus Penaeus semisulcatus et Penaeus trisulcatus.
Les crabes les plus communs sur nos côtes sont: Neptunus pelagicus, Brachynotus
sexdentatus, Pachygrapsus marmoratus Diogenes pugilator, Dorippelanata ,
Galathea nexa, Myra fugax, Macropodia spp.,Maia squinado, Portunus
marmoreus, Pilumnus hirtellus
Les Mollusques. Dans son étude de la faune conchyologique des côtes Syro-
libanaises, Moazzo (1931) signale 206 espèces incluses dans 115
40
genres.Pallary (1938) dresse une liste de 354 espèces sur les côtes levantines.
Parmi les Bivalves caractéristiques du Bassin Levantin signalons : Pinctada
radiata, Ostrea stentina, Meleagrine occa, Pinna nobilis, Venus verrucosa,
Spondylus gaederopus, Tapes decussatus, Cardium edule, Mytilus minima.
Parmi les Gastéropodes les plus communs signalons Haliotis lamellosa,
Patella coerulea, Patella lusitanica, Murex brandaris, Murex trunculus,
Purpurea haemastoma
Les Echinodermes. Dans les étages infralittoral et circalittoral les oursins sont
dominants sur fonds rocheux; Paracentrotus lividusest plus abondant que
Arbacia lixula plus rare. Holothuria sanctori est très commune vers les 10-
20m. ainsi que Asterina gibbosa et les deux espèces indo-pacifiques
A.burtoni;A.gibbosa sont communes sur des fonds rocheux. Parmi les
ophiures les plus communs ,signalons: Ophiomyxa pentagona, Ophiactis
savignyi, Ophiothrix fragilis , Ophioderma longicauda et Amphipholis
squamata sur fonds sableux.
Les Polychètes. Très peu de données sont disponibles sur les polychètes des
eaux libanaises. Lakkis et al.1996) ont dressé une liste de 121 espèces
trouvée dans les fonds marins, Hermodice carunculata est assez commune.
Selon Laubier (1966) cette espèce serait un indice de pollution organique.
Pseudeurythoe acarunculata est moins abondante et semble être une forme
Lessepsienne. Les hesionidés sont représentés par trois espèces et les
syllidésen comprennent neuf. Les corniches et les trottoirs à vermets sont très
riches en néreidés. Les nephtyidés, sphaerodoridés, glyceridés et onuphidés
sont bien représentés sur les fonds rocheux. Les eunicidés comprennent trois
espèces, moins abondantes que les spionidés. De toutes ces familles, les
serpulidés et les sabellidés sont les plus communes. Deux nouvelles espèces
d'origine indo-pacifique sont signalées par Laubier (1966) Hydroides
heterocercus et Spirobranchus giganteus.
Le Plancton
La communauté planctonique des eaux libanaises est richement diversifiée,
tous les groupes y sont représentés. Les deux principaux groupes
planctoniques sont le Phytoplancton et le Zooplancton.
**********
42
Chapitre II
Méthodologie
L’étude du zooplancton des eaux libanaises sur une période de 35 ans (1969-
2004) couvre les organismes planctoniques (micro,méso & macro) récoltés
avec 4 types d’engins :des filets planctoniques de vide de maille 50, 200, 300
et 500 μ .Un tel genre de récoltes bien qu’il adopte une gamme variée de
filets, reste insuffisant car une bonne partie du zooplancton qui échappe à
cette collecte pour plusieurs raisons, notamment l’agilité des zooplanctontes
(larves de poisons), la fragilité des organismes (Cténophores). Pour les larves
de poissons, nous avons utilisé le filet Bongo formé d’un couple de filets :
50-200 µ et 200-500 µ.
Des récoltes à périodicité régulière (saisonnière, mensuelle,
hebdomadaire et journalières ont été réalisées dans les eaux superficielles et
la colonne épipélagique 50-0m. des stations néritiques surtout et plus
spécialement la station de la baie de Jounieh située sur la côte centrale
libanaise.Des stations portuaires (port de Jounieh), des stations polluées
(Daoura) des stations influencées par l’eau douce des rivières (Nahr el Kelb)
ainsi que des stations océaniques ont été prospectées soit sur un cycle annuel
régulier sur quelques années allant de deux ans pour la station de Nahr el
Kelb pour cinq ans pour les stations portuaires et océaniques ;alorsque
d’autres stations ont été visitées saisonnièrement. Plusieurs récoltes dans les
couches profondes ont été réalisées aux stations océaniques de J2 at By2 aux
niveaux 300-0m.et 600-0m.
L’étude du Zooplancton comprend deux phases importantes: la
collection des échantillons en mer accompagnée de mesures hydrologiques in
situ et les analyses chimiques et les analyses biologiques au laboratoire.
Fig. II.2a-L’auteur avec son assistant marin dans une pêche du plancton au large de
Byblos 15 Mars 1993 au bord d’une barque de pêche, utilisant 2 sortes de filets ; 1:
Filets 52 µ et 200 µ de 1.20 cm de long et 40 cm de diamètre, couplés sur système
Bongo. 2:Filet fermant de 75 cm de diamètre, maille 200 µ et 2.50 m de long.
La taille des organismes pêchés est en relation avec la maille du filet utilisé.
Généralement les individus de grande taille sont mieux collectés avec des
filets de grande maille et vice-versa.Le recrutement des zooplanctontes aux
différents filets est donné au Tableau II.1. Les prélèvements planctoniques
réalisés dans les couches d’eau 0-50 m, 100-300 m et 300-600 m ont .montré
une diminution exponentielle de la biomasse zooplanctonique au fur et à
mesure qu’on passe dans les couches plus profondes (Tableau II.2) ; la
couche subsuperficielle 0-50m étant la plus riche en plancton.
Une fois récolté, le zooplancton doit être fixé en attendant le tri et les
comptages des organismes. Cette fixation se fait habituellement dans une
solution formolée à 4-5%, neutralisé au borax. Si l’on veut travailler sur du
plancton vivant, soit pour les expériences de dévelopement, soit pour
l’aquaculture, il faudra garder le plancton frais dans des boîtes frigorifieées
jusqu’au laboratoire.
Les échantillons traités, préservés au formol à 4%, sont libellés sur le
bateau avnt d’être ramenés au laboratoire où ils sont conservés pour
46
Analyses qualitatives.
Consiste à étudier la composition taxonomique et l’identification des espèces
rencontrées dans les échantillons Pour l'identification des espèces nous
avons eu recours à des documents de base dont des travaux de taxonomistes
et des clés de diagnoses pour la détermination. D’ailleurs, plusieurs
organismes,notamment des larves n’ont pûêtre déterminées faute de
documentation.. Des spécimens de référence pour les espèces identifiées sont
conservées dans des tubes individuels, libellés, datés et déposés au
conservatoire du laboratoire.
Analyses quantitatives
L’analyse quantitative complète la qualitative, car on ne peut compter les
espèces non identifiées. Par ailleurs, pour estimer la biomasse et l’abondance
du zooplancton, il est indispensable de procéder aux analyses quantitatives. Il
ya plusieurs méthodes d’estimation de la biomasse :
-Comptage des organismes. Pour le microzooplancton et les protistes ,on
effectue le comptage des individus dans une cuvette contenant un sous-
échantillon de volume connu d’eau de mer filtrée représentant l’échantillon.
Le nombre d’individus de chaque espèce déterminée est rapporté au litre
-3
d’eau de mer pour le microplancton et en nombre d’individus au m d’eau
pour le macroplancton..
-Mesure de la biomasse. Cette méthode pourrait compléter celle du comptage
des organismes. Elle consiste à mesurer le poids frais et/ou le poids sec de
plancton contenu dans un m-3 d’eau de mer, utilisant des balances
électroniques sensibles. Avant de procéder à ces mesures de biomasse il
serait intéressant de mesurer le biovolume de l’échantillon. On verse
l’échantillon dans une grande éprouvette graduée et après 24 heures, on lit le
volume plancton sédimenté au fond du bocal. Ensuite on sépare l’eau de
l’échantillon en filtrant à travers un papier filtre puis on mesure le poids frais
du plancton qu’on rapporte au mg. m-3. On met le papier filtre dans une étuve
à une température de 60ºC ; après 24 heures on pèse le plancton sec sur la
balance pour mesurer le poids sec de l’échantillon. Généralement le
zooplancton comprend entre 65 et 96 % d’eau selon les espèces. Les
organismes gélatineux comme les coelenterés, siphonophores,
méduses,cténophores, thaliacés, peuvent contenir jusqu'à 95% d’eau. On peut
aussi peser les cendres contenant les substances minérales, après incinération
47
du plancton, la matière organique brûle et les des sels minéraux. Sont estimés
dans le cendre.
-Analyses statistiques. Les valeurs mensuelles moyennes de tous les
paramètres physico-chimiques et les quantités d’organismes de chaque
espèce ont fait l’objet d’analyses des variances et des des coefficients de
correlation entre paramètres hydrologiques et biologiques pouvaient nous
renseigner sur l’effet des facteurs physico-chimiques sur l’abondance.
Même si les récoltes sont réalisées dans des conditions techniques optimales,
des variations importantes peuvent exister dans les résultats obtenus
(numérations, poids secs, biovolume), variations qui sont attribuables au
plancton lui-même, à son type de répartition ou bien aux méthodes
d’échantillonnage et des filets utilisés. Les coefficients de variations (V=s/m)
se situent entre 20 et 75%. Le calcul de l’écart type suppose que les
échantillons sont normalement distribués ainsi que les organismes dans l’eau.
Or la distribution normale n’est pas toujours valable. Pour normaliser les
variations on utilise la transformation logarithmique, ce qui stabilise la
variance en le rendant indépendant de la moyenne. Dans la distribution de
Poisson la varianc s2 = m. Lorsque s2>m, cela indique qu’il n’ya pas
distribution normale et qu’il un phénomène d’aggrégation. «patchness »
48
**********
50
Chapitre III
Composition du Zooplancton
Subdivision du Zooplancton
Le Microzooplancton
En plus des Protistes (Foraminifères, Actinopodes, Tintinnides), le
microzooplancton comprend des petits métazoaires tel de petites
hydroméduses, des crustacés nauplii et copépodites ainsi que des copépodes
de petites tailles tels que Oithona nana, Paracalanus crassirostris, des
appendiculaires, des larves de lamellibranches, de mollusques prosobranches,
des nauplii de cirrhipèdes, des larves d’annélides et des larves d’ascidies. La
limite entre microplancton et mésoplancton peut atteindre 1 mm, de sorte que
des organismes zooplanctoniques ayant ces dimensions appartiennent
invariablement aussi bien au microplancton qu’au mésoplancton.
Le Mésoplancton
Cette ctégorie comprend des groupes qui constituent la plus grande partie de
la biomasse zooplanctonique, tel que les Copépodes (60-75%), Cladocères,
Appendiculaires, nauplii de Cirrhipèdes ainsi que les larves de Décapodes. Le
mésoplancton comprend aussi d’autres groupes holoplanctoniques tel que les
Chaetognathes, les Annélides, Ptéropodes, Amphipodes, Ostracodes,
Siphonophores,,Hydroméduses, etc.
Le Macroplancton
Ce sont les organismes dont la taille se trouve entre 2 cm et 20 cm.
L’importance du macroplancton réside dans le fait qu’à cette catégorie
appartiennent des groupes zooplanctoniques présents dans la colonne
pélagique sous forme de populations très abondantes ou en aggrégations allant
jusqu’à l’invasion de l’écosystème pélagique tel que les Cténophores, les
Scyphoméduses et les Salpes.
Le Mégaloplancton
Ce sont des zooplanctontes dont la taille peut atteindre plus que 1 m. Les
Scyphoméduses de taille allant jusqu’à 60-80 cm de diamètre ainsi que les
organismes micronectoniques juvéniles font partie du mégaloplancton. Ils ont
52
besoin de filets spéciaux pour les récolter tel que Isaak-Kid ou par plongée en
scaphamdre .
On distingue deux catégories d’organismes zooplanctoniques selon le
comportement: le Méroplancton et l’Holoplancton.
Le Méroplancton comprend les organismes qui passent une partie de leur vie
flottant dans l’eau sous forme de larves planctoniques; le restant de leur vie en
tant qu’adultes se passe dans le benthos ou dans le pélagos. Parmi les groupes
méroplanctoniques, on distingue :
- Les Cnidaires (hydroméduses, siphonophores).
- Les Cténaires
-Les Plathelminthes, Némertiens (Pilidium),
- Annélides polychètes.
- Lophophoriens (larves actinotroques) des
- Phoronidiens (cyphonautes des ectoproctes)
- Mollusques:lamellibranch et prosobranches
- Crustacés: (larves nauplii, cypris de cirrhipèdes), larves de décapodes,
d’euphausiacés
-Echinodermes: (larves d’échinides, crinoides, holothurides, astérides,
ophiurides
- Stomocordés (larves Tornaria des entéropneustes)
- Tuniciers :larves d’ascidies
- Vertébrés : oeufs et larves de poissons.
LeMicrozooplancton (Protozoaires)
Les Cnidaires
Les Cnidaires ont une structure simple, formée de deux couches de cellules,
l’une externe (ectoderme) et l’autre interne (endoderme), séparées par une
couche gélatineuse (mésoglée) sans cellules propres. Leur caractère
fondamental consiste dans la présence de cellules urticantes (nématocystes)
qui inoculent une toxine, immobilisant les proies; leur régime étant carnivore.
Les Cnidaires sont représentés dans le plancton essentiellement par deux types
de méduses: Hydroméduses et Scyphoméduses et par des organismes
coloniaux, les Siphonophores. Bon nombre d’Hydroméduses sont produites
par des hydraires, polypes coloniaux vivant sur le fond et n’ont qu’un stade
planctonique dans leur cycle biologique, celui de la reproduction, les méduses
portant des gonades mâles et femelles sur des individus séparés. Mais à côté
de ces formes méroplanctoniques, d’autres Hydroméduses bouclent leur cycle
complet dans le domaine pélagique, faisant partie de l’ holoplancton.
Les Scyphoméduses ou Méduses Acalèphes sont généralement
beaucoup plus grandes que les Hydroméduses, de l’odre d’une dizaine de
centimètres, parfois même du mètre. Les tentacules périphériques de
l’ombrelle sont variables en nombre et en longueur, mais la bouche , située
sous l’ombrelle, est accompagnée de bras buccaux souvent très développés et
de structure compliquée. Le dévelopement est quelquefois direct comme dans
Pelagia noctiluca, où l’œuf évolue en petite méduse. Mais le plus
fréquemment, la larve se fixe sur le fond en un polype (scyphostome) qui,
après plusieurs mois, émet en se ségmentant (strobilisation) de petites
méduses pélagiques. Parmi les espèces communes de Scyphoméduses dans
nos eaux, signalons Rhizostoma pulmo et Rhopilema nomadica, piquante et
assez venimeuse.
55
Les Cténaires
Les Vers
Les Chétognathes
Les Crustacés
cm, vit dans un petit tonneau transparent taillé par lui dans le corps des
Siphonophores, des Dolioles et des Pyrosomes. D’autres genres Hypérides
vivent en parasites dans les Méduses comme les genres Hyperia et Vibilia
(pl.XXXV).
Les Mysidacés ont une carapace céphalothoracique englobant la tête et les
segments thoraciques, les derniers segments restent libres. La plupart des
Mysidacés sont benthiques, mais beaucoup remontent en surface la nuit. Leur
taille est de l’ordre du cm.
Les Euphausiacés, proches des Mysidacés, s’en distinguent par la présence
des branchies en touffes, développés à la base des appendices thoraciques et
par des organes lumineux complexes avec lentille et réflecteur. Ils peuvent
atteindre jusqu’à 5 cm. Ils cantonnent les eaux profondes et montent parfois
en surface la nuit en présentant la migration verticale nycthémérale. parmi les
formes les plus connues citons : Meganictyphanes norvegica et Euphausia
superba (pl.XXXIX). Les baleines s’en nourrissent en quantités que les
baleiniers norvégiens appellentle« krill ».
Les Décapodes sont les Crustacés les plus évolués; la plupart sont benthiques,
mais les larves des Décapodes font partie du méroplancton. Cependant les
Sergestidés sont des crevettes pélagiques à la limite du plancton et du necton
Les Mollusques
Les Tuniciers
type normal les gonozoïdes portant des gonades qui donneront des œufs et
bouclerons le cycle. Des cycles raccourcis peuvent être observés chez ces
organismes (Braconnot,1971). Le Dolioles sont représentés dans les eaux
levantines par les genres Doliolum,Doliolina et Dolioletta (pl.LXII)
Les Salpes sont assez proches des Dolioles avec des branchies plus simples
comportant 2 grandes fentes séparées par un trabécule unique tendu en travers
de la vaste cavité qui s’étend entre la bouche et le cloaque. De même que dans
les Dolioles un système cilaire, avec enrobement de mucus, concentre la
nourriture formés essentiellement de particules phytoplanctoniques. Ce
tunicier existe sous deux formes différentes: une forme asexuée,Oozoïde issue
de l’œuf qui possède un stolon ventral. Celui-ci s’allonge et se segmente en
donnant des séries d’individus, les Blastozoïdes sexués, qui peuvent rester
accolés en chaînes longues de plusieurs dizaines de cm, pendant un temps plus
ou moins long; ils donneront plus tard des œufs. Les Salpes sont capables
d’une multiplication extrêmement rapide ; ils sont représentés dans les eaux
libanaises par les genres Salpa et Thalia (pl.LXII)
Les Appendiculaires sont différents des groupes précédents ; ils conservent
toute leur vie une structure de Tuniciers larvaires avec caractéristiques
fondamentales, une queue soutenue par une corde bien développée. Leur
ectoderme sécrète une logette gélatineuse et transparente dans laquelle
l’animal nage et se nourrit par les particules microplanctoniques en
provoquant un courant d’eau à travers les filtres de la logette. Au bout de
quelques heures, l’appendiculaire abandonne sa logette et en sécrète
rapidement une autre (Fenaux, 1967). Les appendiulaires sont représentés
dans les eaux libanaises par 15 espèces appartenant aux genres Oikopleura,
Fritillaria, Megalocercus et Appendicularia (pl. LXI)
Larves planctoniques
représente la larve des ophiures. Dans les sstérides ou étoiles de mer les larves
sont des bipinnaria et les larves des holoturides s’appelle auricularia.
Les Crustacés ont une larve primitive très caractéristique, le Nauplius,
compacte, triangulaire ou ovoïde, possédant 3 paires d’appendices (premières
et deuxièmes antennes, mandibules) et un œil médian, l’œil nauplien. Chez les
copépodes, après un certain nombre de mues, le nauplius (pl.LXIV ) se
transforme en copépodite qui préfigure déjà l’adulte, mais subit encore
plusieurs mues avant d’y atteindre. Chez les cirrhipèdes, le nauplius donne
une nouvelle forme larvaire très particulière, à coquille bivalve, cypris
(pl.XLIV). Dans les crustacés supérieurs comme les Décapodes, le nauplius
ou plutôt son successeur le metanauplius se métamorphose en Zoe (pl. XLVI,)
qui possède un abdomen segmenté quelques appendices sur le thorax en plus
des appendices céphaliques, une carapace dorsale, deux gros yeux et, souvent
de longues épines. La zoé des crabes évolue toujours par mues successives, en
metazoe puis en mégalope ( pl.XLIII) aux yeux gros pédonculés, où la forme
adulte s’entrevoit déjà avec un céphalothorax volumineux et un abdomen
réduit. La zoé des crevettes donne un stade mysis (pl.XLVI) ressemblant à un
Mysidacé. Enfin, la langouste, présente une larve particulière, très aplatie avec
de longs appendices ; c’est le phyllosome (phullon=feuille, soma=corps). Les
Sergestes possèdent des larves épineuses, elaphocaris (pls.XLVII).
Les Annélides Polychètes, présentent la toute première larve de forme
spherique, entourée de bandes ciliées, c’est la trochophore qui,en se
développant des soies donne une larve nechtochète (pl.XVIII) dont il existe
plusieurs variantes selon les espèces avec des soies; l’une d’elles, la larve
mitraria. Dans les némertes qui sont des vers benthiques, sans segments ni
soies, la larve est connue sous le nom de pilidium (pl.XLIV) doté d’une
ceinture ciliée. Les larves phoronis dont les adultes vivent dans des tubes fixés
au fond,ont une forme typique. La larve cyphonaute (pl.XLIV) appartient aux
bryozoaires, organismes coloniaux benthiques.
Les Mollusques qu’ils soient gastéropodes ou bivalves, présentent des larves
nageuses, les véligères possédant des bandes ciliaires puissantes, le velum. En
vieillissant, la larve construit la coquille primitive de l’adulte , spiralée ou
double selon le groupe ..
Les Entéropneustes ou Balanoglosses commencent leur développement par un
stade larvaire en forme de toupie, munie d’une bande ciliaire puissante, la
larve tornaria(pl.LXIV)
Les Ascidies ou Tuniciers benthiques, au sortir de l’œuf se présente comme
des têtards nageurs qui se fixent peu de temps après leur éclosion et dont
l’apparition dans le plancton est très passagère.
61
L’Ichtyoplancton comprend les oeufs et les larves de poissons, qui sont pour
la plupart planctoniques (pls. LXIV-LXIX). Les œufs sphériques le plus
souvent, mesurant de quelques dixièmes à quelques mm sont dotés d’une
goutte d’huile qui assure la flottabilité. Les prélarves qui en sortent montrent
pendant quelques jours le sac vitellin, réserve nutritionelle avant de se
transformer en larves actives carnivores. Ces larves délicates et transparentes
se pigmentent peu à peu, tandisque leur nageoires se différencient pour se
développer en alevins.
**********
62
Chapitre IV
Ecologie du Zooplancton
des eaux libanaises
Zooplancton hivernal
Zooplancton printanier
Zooplancton estival
Entre juin et octobre on observe une stratification des couches d’eau sous-
jacente, accompagnée d’une thermocline dans la couche 35-75 m.. En juin on
note le maximum de la biomasse du zooplancton juste avant le déclin de la
fluorescence du phytoplancton. Les populations des cladocères et les différents
stades larvaires des brachyoures, ainsi que le stade Mysis de Leucifer sont les
plus abondants. En été on ne voit presque plus de salpes et de cténophores qui
sont abondantes au printemps. Notons la dominance des larves
d’échinodermes (Echinoplutei), de mollusques lamellibranches et
prosobranches ainsi que les stades embryonaires et larvaires des poisons. Des
pics d’abondance de quelques copépodes et d’autres groupes zooplanctoniques
sont notés. Les larves de Müller et des turbellariés peuvent être récoltées
pendant la période de stratification thermique. Des populations abondantes
d’appendiculaires et de chétognathes sont notées durant la saison chaude .
Chez le microzooplancton, Globigerina bulloides, vue sa présence toute
l’année dans le plancton, continue à être récoltée jusqu’en septembre. Les
deux espèces de radiolaires Sphaerozoum punctatum et Collozoum inerme ont
été très peu récoltées en cette période de stratification thermique laissant la
place à Myxosphaera coerulea récoltée en abondance en cette saison chaude
sous forme de masses gélatineuses. L’héliozoaire Sticholonche zanclea est
69
récoltée en abondance en juillet dans les stations côtières à eau dessalée. Chez
les tintinnides, en plus des formes pérennes, citées plus haut, quelques espèces
montrent une forte densité estivale, notamment: Steenstrupiella steenstrupii,
Coxliella annulata, Eutintinnus lususundae,Favella campanula, Favella
ehrenbergii, F.markuzowskii, Metacylis juergenseni, Rhabdonella elegans,
R.spiralis, Tintinnopsis nana, Xystonella longicauda et Cyttarocylis
eucecryphalus. Des populations d’espèces thermophiles tel Codonellopsis
orthoceras et Stenosemella ventricosa et Eutintinnus spp. ne se rencontrent
qu’en période chaude. Malgré son affinité hivernale, Proplectella claparadei
est rencontrée en abondance durant les mois chauds.,
Des espèces pérennes d’hydroméduses (Liriope tétraphylla, Obelia
spp. Aglaura haemistoma) enregistrent des pics en cette période. Des espèces
communes de siphonophores récoltées essentiellement en mai-juin
(Eudoxoides spiralis, Bassia bassensis, Diphyes dispar) accusent une chute
drastique de leurs effectifs pendant en juillet-août jusqu’en octobre; alors que
les cloches natatoires de physonectes sont abondantes en juillet. Les
polychètes adultes (Tomopteris spp. et Alciopidae) sont toujours présents dans
la colonne d’eau même en juillet. Les larves de spionidae, magelonidae,
poecilochaetidés, néreidés et phyllodocidés ont des pics d’abondance en
juillet; les larves de néreidés en juillet–août et celles des phyllodocidae en
juin. Des populations abondantes sont enregistrées pour le ptéropode Creseis
virgula alors que son congénère C.acicula est présente en nombre faible en
mai-juin. Les larves de lamellibranches et les larves de mollusques
prosobranches forment des populations importantes jusqu’en août. Les espèces
pérennes de copépodes (calanoides,cyclopoides) enregistrent des pics pendant
cette période chaude, l’espèce migrante lessepsienne Labidocera pavo montre
une population estivale en mai juin tout comme les autres copépodes Indo-
Pacifiques et érythréenes.Le groupe des cladocères dont Evadne.spinifera fait
un pic en mai-juin et Evadne tergestina en juillet-août sont des éléments
constants de la période chaude. Très peu d’ostracodes se trouvent dans les
prélèvements de l’été. Les Cypris de cirrhipèdes sont abondants en juillet; les
nauplii et larves d’euphausiacés cessent d’être récoltés à partir de juin. Les
echinoplutei sont faiblement représentés par contre les ophioplutei enregistrent
des populations importantes en juin-juillet Le chétognathe à affinité
thermophile, Sagitta enflata enregistre son maxima annuel qui couvre 3 mois
de cette période. S.friderici pouvant être présente pendant ctte période mais
avec des effectifs plus faibles. Les deux appendiculaires : Oikopleura
longicauda et O.dioica font des populations importantes en cette période un de
leurs congénères, O.fusiformis à affinité estivale se rencontre en juin.
Doliolum denticulatum est l’espèce la plus commune des Dolioles
70
Zooplancton automnal.
déplacements des masses d’eau dus aux courants marins. Les déplacements
des masses d’eau peuvant amener une modification dans la faune
planctonique, on peut penser que réciproquement l’observation d’une
modification faunistique permette de supposer l’existence d’une arrivée de
masses d’eaux différentes. C’est ainsi que Russell (1931) a pu distinguer dans
les environs de Plymouth, à l’entrée de la Manche deux types d’eau: les eaux à
Sagitta setosa essentiellement néritiques et les eaux à Sagitta elegans,
mélanges d’eaux côtières et d’eau océaniques à plancton intermédiaire entre le
plancton néritique et océanique. L’existence d’espèces planctoniques, dont les
exigences écologiques sont relativement limitées au point de caractériser des
eaux de type particuliers, a pour conséquence que ces espèces pourront servir
à reconnaître ces masses d’eau dans leurs déplacements, ou même leur
présence dans un mélange. Ces espèces peuvent être considérées comme des
formes indicatrices des différentes masses d’eaux eaux. Cette notion d’espèces
indicatrices a eu beaucoup de succès, mais il faut retenir que la caractérisation
d’une espèce indicatrice doit se faire avec beaucoup de précaution, après
plusieurs études écologiques détaillées, et que la valeur de cette notion est
statistique et non absolue. En plus pour que cette notion soit vraiment validée,
les espèces indicatrices devront être facilement reconnaissables.
Migrations nycthémérales
Relation Phytoplancton-Zooplancton
Fig.IV.7-Reelation entre ph
hytoplancton (cchl-a) et zoopllancton (biomaasse)
au large de la côte en 20005
81
Méthodes physiologiques
Chaque organisme investit de l’énergie dans la croissance, qui représente la
production secondaire Bougis,1974).Si on connaît le nombre d’individus d’un
même groupe de même âge on peut calculer la production totale par la
ème
formule:P = (Cw)i Wi ni ; où ni est le nombre d’individus dans lei groupe, Wi
leur poids moyen et (Cw)i , leur taux de coissance. Cette méthode peut servir à
calculer des ordres de grandeur pour une population mal connue et peut être
utiliser pour apprécier la place d’une population au sein d’un écosystème.
83
Modèles écologiques
On peut construire des modèles écologiques pour déterminer la production
secondaire. Ces modèles rendent compte des paramètres de l’écosystème
pélagique. Lorsque ces modèles reflètent de façon satisfaisante l’évolution de
l’écosystème, il est possible d’en déduire des valeurs de la production
secondaire. Les paramètres à considérer sont la biomasse du zooplancton
herbivore, les coefficients d’assimilation du phytoplancton par les herbivores,
de dégradation par respiration, de prédation des carnivores sur les herbivores et
de mortalité des herbivores. Les changements dans la biomasse des herbivores,
sont égaux à la différence entre l’addition de matière organique à cette
biomasse par l’assimilation due à la respiration et à la mort (par prédation ou
naturelle).
La production secondaire qui a été expérimentée surtout chez les
copépodes par plusieurs chercheurs est mesurée en mg/m2/jour. A titre
d’exemple la production secondaire annuelle pour l’ensemble du zooplancton
dans la Manche est de 75 mg/m2/jour (Harvey,1950), dans Long Island Sound
166 mg/m2/jour (Conover,1966a), chez le copépode Centropages typicus 7,75
mg/m2/jour (Razouls,1972), chez Calanus helgolandicus dans la mer Noire en
juin 28 mg/m2/jour (Petipa,1967). Les valeurs trouvées dans les eaux
libanaises oligotrophes, sont beaucoup plus faible, variant entre un minimum
de 3 mg/m2/jour en août et 7 mg/m2/jour en mai. Les données sur la
production secondaires ne sont pas encore bien élucidées comme pour la
production primaire du phytoplancton, car l’application des méthodes
précédentes nécessite des mises au point et souvent un travail considérable.
que pour les copépodes et les autres crustacés planctoniques, les valeurs seront
respectivement 17 g et 8,5 g.
La teneur en azote est très faible chez le zooplancton gélatineux ,
inférieure à 3% du poids sec. Chez les chétognathes et les crustacés, elle oscille
entre 5 et 13 %. Le maximum de la teneur en azote chez les copépodes
herbivores coincide avec la poussée phytoplanctonique. Les protéines, ou plus
précisément l’ensemble des acides aminés, libres ou non, représente la plus
grande fraction du poids sec chez les copépodes et les euphausiacés, de 50 à 60
%. Ces acides aminés contiennent ainsi une fraction importante de l’azote total,
jusqu’à 90%. Le reste de l’azote se trouve sous forme d’oxyde triméthylamine,
de bétaïne et de glucosamine polymérisée en chitine (Raymont et al.,1971).
Les lipides constituent la fraction la plus importante après les protéines
et leurs variations saisonnières sont considérables, de 10-30 % chez les
euphausiacés, de 20% à 50% chez le copépode Calanus finmarchicus. Les
acides gras contiennent une faible proportion d’hydrocarbures, le plus
important est le pristane (Corner & Cowey,1968). Les carbohydrates ne
constituent qu’une faible fraction de la matière organique du zooplancton de
façon générale. Dans les crustacés ils ne représentent que 1 à 3 % du poids sec
des organismes.
Certaines espèces du zooplancton sont riches en vitamines A, surtout
chez les Meganyctiphanes norvegica (euphausiacés) qui peut représenter 1 à 10
g de Vitamine A par gramme de poids humide, concentrés dans les yeux
(Mauchline and Fisher,1969)
Le seston est constitué par l’ensemble des particules en suspension dans l’eau
et comprend ainsi le plancton (particules vivantes) et le tripton, les particules
inertes, qui comprend le tripton organique et le tripton minéral. Le plancton
contribue à la formation du tripton de différentes façons: en dehors des
individus qui meurent, les émissions fécales des animaux planctoniques sous
forme de pelotes fécales notamment représentent une production importante de
particules organiques; il en est de même des mues de crustacés planctoniques.
A ces mues peuvent s’ajouter les logettes abandonnées des appendiculaires.
Ces éléments du tripton organique correspondent à des restes d’organismes et
s’ajoutent aux détritus d’autres origines:et débris d’algues benthiques, fibres et
végétaux terrestres, grains d’amidon, etc... Le plancton animal et végétal ne
représente qu’une faible fraction de l’ensemble du seston. Ce n’est guère qu’au
moment des poussées phytoplanctoniques que le poids du plancton peut
dépasser 50 à 90 % du seston .
85
Le Plancton et l’Homme
Il est connu que la biomasse du plancton est bien supérieure à celle de ses
consommateurs, d’un facteur 100 pour le phytoplancton et d’un facteur 10 pour
le zooplancton approximativement (Bougis,1974). Des chercheurs ont pensé
pouvoir tirer profit des ressources du plancton ; mais il semble qu’il est
pratiquement difficile de réaliser cet objectif et rendre l’opération
économiquement rentable. Jusqu’à présent, les exploitations réalisées
concernant les euphausiacés comme appât sont pratiquées dans la mer de
Monaco et comme pêche artisanale au Japon où ces organismes se concentrent
en bancs très denses près de la surface entre avril et mai. L’extension de
l’exploitation à d’autres groupes ne peut être rentable que si les concentrations
sont très importantes, ou bien si on peut produire en masse des espèces ciblées
de zooplancton en aquaculture.
L’exploitation du plancton par l’homme, directe ou indirecte, ne peut
donc se dispenser d’une connaissance approfondie de son écologie et des
réseaux trophiques dans lesquels il intervient. Ainsi on a pensé que si on essaie
d’enrichir les eaux en sels nutritifs utiles dans des aires limitées, on risque de
créer l’eutrophisation qui a un effet négatif sur le développement du
zooplancton. Cependant, s’appuyant sur une connaissance cohérente des
mécanismes en jeu, Parsons et al.(1972) ont réalisé une opération de
fertilisation satisfaisante dans le Grand Lac Central de l’île de Vancouver.
Déversant de façon ménagée de l’azote et du phosphore minéral, ils ont réussi à
doubler la production primaire, à multiplier par 8 la biomasse du zooplancton et
à augmenter le poids moyen des jeunes saumons d’environ 40%. La
fertilisation de l’eau pour augmenter la production primaire et puis secondaire
est probablement inspirée de l’utilisation des fertilisants chimiques en
agriculture.
**********
87
Chapitre V
Microzooplancton
O.FORAMINIFERAd’Orbigny,1826
Les Foraminifères (du latin foramen, trou et fero,porter) sont des Rhizopodes
essentiellement marins, peu représentés dans les eaux douces ou saumâtres. Ils
88
Dans les eaux marines du Bassin levantin, y compris les eaux libanaises, les
foraminifères planctoniques ,collectés surtout avec le filet 52 microns,
appartiennent à la famille des Globigérinidae. Parmi les 13 espèces trouvées
dans nos eaux (Tableau V.1), deux sont les plus communes:
Globigerinabulloides et Orbulina universa..
Les foraminifères planctoniques sont communs dans la colonne 0-
300m.; ils diminuent en abondance dans la colonne 300-600m., à l’inverse des
radiolaires phoeodariés dont la répartition profonde peut aller jusqu’à 1500m.
Les foraminifères sont pérennants, le maximum d’abondance est observé entre
septembre et octobre.
Super-famille GLOBIGERINACEA
Tests calcaires au début, ensuite trochoïdes enroulés en spirales, planes ou
ascendants. Loges globuleuses,parfois une loge sphérique supplément,
entourant le reste du test, minces ou épaisses, souvent perforées de pores
diversement spiculées.
Globigerina d’Orbigny
Tests jeunes trochoïdes, ombiliqués, à parois fines, parfois légèrement aplatis.
Loges suivantes globuleuses à parois épaisses; les area perforés de pores avec
spicules à leur angles. Ouverture ombiliquée unique .
Tableau V.1- Distribution des Foraminifères dans les eaux marines libanaises.
Symboles utilisés: X= espèce présente, R= rare, C= Commun, A=
abundant, H=hiver .P=printemps,E=été, A=automne- N=néritique, O=océanique .
ESPÈCES Abondance Distribution Distribution
relative Géographique saisonnière
Globigerina bulloides C N,O P,E,A
Globigerina humilis C O E,A
Globigerina inflata C O H,P,E,A
Globigerina pachyderme R O H,P,E,A
Globigerina quinqualoba R O P,E,A
Globigerinoides conglobatus X N,O E,A
Globigerinoides ruber C O E,O
Globigerinata glutinata R O E,A
Globorotalia truncatuloides R O P,E,A
Hastigerina pelagica X N,O P,E,A
Hastigerina siphonifera X O E,A
Orbulina universa X O A
Tretomphalus bulloides R N,O H,A
Pulleniatina obliquiloculata R N,O H,A
Globigerinoides Cushman
Test entièrement trochoïde avec tendance de devenir rotaliforme.Surface avec
spicules fins ;ouverture du type de Globigerina. 4 espèces en
Méditerranée,dont 2 dans nos eaux .
Hastigerina W.Thomson
Test subglobulaire,comprimé bilatéralement ,spiralé,faisant moins de 2
tours.Parois fines semi-transparentes ,finement ponctuées de pores.Spicules
peu nombreux,larges,aplatis, aux bords dentelés renflés à la base. Ouverture
unique ovale.
Hastigerinasiphonifera (d’Orbigny).
Bizon et Bizon,1972,p.307,figs.1-6 ;Lakkis et al.,1996,p.58.
D=0.50-0.70 mm ; H =0.30-0.40 mm. Espèce benthique, habitant les côtes
sableuses de l’Atlantique; elle est signalée sur les sédiments profonds en
Méditerranée. Espèce rare; récoltée en automne.
Orbulina d’Orbigny
Test avec une loge sphérique supplémentaire de flottaison ,à parois souvent
doubles ou triples diversement perforées avec de fins spicules ou épines
contenant dans son intérieur 1 test globigériniforme spiculeux.
Globorotalia Cushman
Test calcaire,trochoïde biconvexe.Surface rugueuse, perforée avec
spicules.Ouverture ombilicale large . Ce genre comprend des espèces à
périphérie carénée,la taille est un des premiers caractères qui permet de les
distinguer entre les différentes espèces du genre .
92
Tretomphalus Moeb.
Test calcaire trochoïde, côté dorsal aplati, côté ventral concave.
Super-classe ACTINOPODA
Classe ACANTHARIAMüller,1858
O.HOLACANTHIDA Schewiakoff,1926
F. ACANTHOCHIASAMIDAE
Les individus de cette famille présentent des spicules diamétraux égaux ou
inégaux, traversant ou entrant dans le centre du corps cellulaire. L’endoplasme
contient des pigments et plusieurs noyaux comme une membrane gélatineuse;
l’ectoplasme moins granulé que l’endoplasme sans limite nette entre les deux
zones. Cytoplasme traversé par plusieurs axonèmes fines et sensibles.
myonèmes aplatis; gamétogenèse cystique. Un seul genre et une seule espèce
sont rencontrés dans les eaux libanaises.
Acanthochiasma Haeckel.
10 spicules diamétraux tous égaux et semblables se croissant au centre.
O. SYMPHIACANTHIDA Schewiakoff,1926.
AMPHILITHIDAE
20 spicules radiaires indissociables avec traitement à l’acide sulfurique dont 2
spicules équatoriaux cylindriques plus longs et plus fins que les 18 autres.
Corps cellulaire oblongou arrondi .Endoplasme contenant des Zooxantelles
parasites. Gamontocystes ronds ou ovales, formés de deux couches, l’interne
étant plus dense et contenant les noyaux et des pigments bruns, jaunâtres ou
rougeâtres; la couche externe contenant des axonèmes axopodiaux et fins.
Amphibelone Haeckel
Deux spicules radiaires subégaux, mais de forme différente, 2 fois plus longs
et d’une autre forme que les autres.Endoplasme cylindrique contenant
plusieurs noyaux avec des zooxantelles.
Amphibelone sp.-pl.A,fig.6.
Trégouboff et Rose,1957,p.154;Bernstein et al.,1999,p.95,fig.6.22.
Deux spicules radiaires subégaux, mais de forme différente, 2 fois plus longs
et d’une autre forme que les autres. Corps central homogène stelliforme. Les
95
Amphilithium Haeckel.
Deux spicules cyclindriques plus fins et plus longs que les 18 autres spicules.
Corps cellulaire cylindrique, contenant plusieurs zooxantelles.
ASTROLITHIDAE
Squelette formé avec 20 spicules radiaires égaux. Ectoplasme et endoplasme
séparés par une fine cloison capsulaire. 6-12 myonèmes plats et courts ou bien
16-32 filiformes .
Acantholithium Haeckel
Spicules rhombiques à 4 lames pyramidaux; endoplasme pigmenté et granulé
à la périphérie. Vacuoles grands et noyaux petits.
Heliolithium Schewiakoff
Spicules acuminés cyclindriques souvent d’égale longueur réunis en 1 corps
central sphérique homogène. Endoplasme jaunâtre doré au milieu.
O. CHAUNACANTHIDA Schewiakoff,1926.
STAURACONIDAE
20 spicules radiaires quadrangulaires ,finement dentelés, dont 4 plus différents
et plus longs que les autres.parties basales coniques ou en pépins de raisin
avec 4 bourrelets longitudinaux .Corps plasmique brun-jaune, métabolique
rhomboïdal, 2 pellicules gélatineuses externes avec fibres élastiques radiaires
et circulaires.
Heteracon Schewiakoff
Un spicule radiaire plus long et d’une autre forme que les autres .Parties
basales des spicules en pépins de raisin;corps plasmique arrondi métabolique.
A la face externe sont fixés 8 myonèmes filamentaux .
Amphiacon Schewiakoff
Deux spicules radiaires parfois différents l’un de l’autre par la taille et sont 3
fois plus longs que les 20 autres spicules à 4 tranchants,finement dentelés.
Parties basales coniques. Corps plasmique brun-jaune allongé,ovalaire. A la
face externe de la couche gélatineuse, homogène, peu épaisse sont fixés 8
myonèmes filamentaux.
Stauracon Schewiakoff
Stauracon pallidus Claparède-pl.B,fig.4.
Trégouboff et Rose,1957,p.157; Bernstein et al.,1999,p.97,fig.6.36;Lakkis et Zeidane,2002
Récolté en nombre faible au large des côtes .
O.ARTHRACANTHIDA Schewiakoff,1926.
ACANTHOMETRIDAE
20 spicules radiaires soit égaux, soit 2 ou 4 fois plus longs et d’une autre
forme que les autres. Corps plasmique arrondi, polygonal,allongé,ovalaire ou
97
aplati. Capsule élastique avec membrane fine, entourée d’une mince couche
hyaline avec fibres élastiques sur la face interne de laquelle sont fixés 16-40
myonèmes filamenteux.
Acanthometra Schewiakoff
20 spicules radiaires égaux, parties basales pyramidales à 5-6 faces.Corps
plasmique polygonal, 16 ou souvent 32-40 myonèmes.
Amphilonche Haeckel
2 spicules équatoriaux opposés, plus longs, plus gros et différents des autres.
Parties basales des spicules radiaires de forme pyramidale à 5-6 faces. Corps
plasmique allongé,ovalaire. A la face interne de la pellicule gélatineuse sont
fixés 16-24 myonèmes filamenteux..
LITHOPTERIDAE
Quatre spicules équatoriaux plus longs et plus gros que les 16 autres spicules
radiaires en forme d’aiguilles fines, parfois de longueur différente. Corps
plasmique aplati en forme de coussin lobé. Sur la face interne de la pellicule
sont attachés 5-8 paires de myonèmes filamenteux.
Lithoptera Müller
Lithoptera fenestrata Müller-pl.B,fig.3.
Trégouboff et Rose,p.158;Bernstein et al.,1999,p.106; Lakkis et Zeidane, 2002.
Dimensions du squelette 0.18 mm. Espèce très commune, surtout en automne
dans la colonne épipélagique au large des côtes libanaises.
DORATASPIDAE
Spicules radiaires égaux avec 2 apophyses opposées ou 4 disposées en croix
dont les ramifications forment des plaques penta ou hexagonales , parfois
soudées et agencées en 1 coque grillagée à parois relativement minces. Parties
basales des spicules coniques, rarement pyramidales.Corps plasmique de
couleur jaune ou rouge, sphéroïdal ou ellipsoïdal. A la face interne de la
membrane gélatineuse sont fixés 6-16 myonèmes.
Lychnaspis Haeckel
Lychnaspis giltschii Haeckel-pl.C,fig.1.
Trégouboff et Rose, p.159,pl.34,fig.6;Bernstein et al.,1999; Lakkis et al.,1996,p.58.
Espèce assez commune dans les eaux profondes, récoltée en automne.
Dorataspis Haeckel
Spicules égaux avec plaques apophysaires penta ou hexagonales, agencées en
coques massives avec ligne des sutures visibles, ornée de spicules
secondaires.Corps capsulaire sphéroïdal ou ellipsoidal. 6-12 myonèmes courts
attachés à la face interne de la pellicule gélatineuse.
PHRACTOPELTIDAE
Spicules égaux,cylindriques,comprimés avec plaques apophysaires agencées
en 2 coques grillagées concentriques.Corps cellulaire arrondi, capsule centrale
entre 2 coques. Sur la pellicule gélatineuse 6-8 myonèmes courts. Un seul
genre en Méditerranée
Phractopelta Haeckel
Phractopelta dorataspisHaeckel-pl.C,figs.4.
Trégouboff et Rose, 1957; Bernstein et al.,1999,p.105; Lakkis et Zeidane,2002.
Trois espèces de ce genre sont signalées en Méditerranée: Phractopelta
dorataspis, P.tessaraspiset P.hystrix ; la 1èreétant la plus commune dans les
eaux profondes au large des côtes .
PHYLLOSTAURIDAE
Spicules radiaires sans apophyses ,soit égaux, soit 2 ou 4 plus longs et d’une
autre forme que les autres. Parties basales des spicules pyramidales, réunies en
croix foliacée. Corps plasmique arrondi, ovalaire, allongé ou en forme d’un
99
Amphistaurus Schewiakoff
Amphistaurus complanatus Haeckel pl.C,fig.7.
Trégouboff et Rose,p.163, pl .36; Bernstein et al.,1999; Lakkis et Zeidane,2002.
2 espèces sont signalées en Méditerranée: Amphistaurus complanatus et
A.tetrapterus dont la distinction elle est assez délicate, récoltées dans nos eaux
en nombre faible, en novembre , la 1ère étant plus fréquente.
STAURACANTHIDAE
Spicules radiaires tous égaux et de même forme, 4-angulaires, avec 4 ou plus
apophyses disposées en croix, simples, ramifiées ou en plaques ajourées
indépendantes. Corps cellulaire arrondi ou polygonal. Pellicule gélatineuse
très épaisse,avec fibres élastiques, à la face externe de laquelle sont fixés 40-
60 myonèmes.
Stauracantha Haeckel
Stauracantha orthostaura Haeckel-pl.C,fig.3.
Trégouboff et Rose,p.164 ;Bernstein et al.,1999,p.111; Lakkis et al.,1996,p.58.
Spicules longs ou courts, souvent courts. Apophyses de forme variable.
Espèce commune dans les eaux subsuperficielles, en automne.
Xiphacantha Haeckel
Spicules semblables, 4-angulaires avec des lames en croix et finement
dentelés. 50 myonèmes filamenteux.
DIPLOCONIDAE
Deux spicules égaux opposés plus longs ,plus forts et d’une autre forme que
les autres entourés de 2 gros manchons striés à la surface et dentelés aux
bords, réunis en une coque cuirassée; plaques apophysaires .
Diploconus Haeckel
Diploconus fasces Haeckel-pl.C,fig.8.
Trégouboff et Rose,p.164;Bernstein et al.,1999,p.106,fig. 6; Lakkis et Zeidane,2002.
Rare au large des côtes, en automne et en hiver.
100
Sous-classe RADIOLARIAMüller,1858
THALASSICOLODAE
Cellules solitaires, pas d’éléments squelettiques. Membrane de la capsule
centrale, épaisse avec des champs polygonaux superficiels, à l’intérieur
duquel sont localisées les perforations. .Noyau sans lobulations, sa membrane
est hérisée de petits saccules caryoplasmiques. Alvéoles nombreuses dans
102
Thalassophysa (Haeckel)
Thalassophysa spiculosaBrandt-pl.D,fig.1.
Trégouboff et Rose,1957,p.183,pl.39,figs.6,7; Lakkis et al.,1996,p.59.
Membrane de la capsule très épaisse .Lobulations du noyau
dentiformes,pointues. Très commune au large en hiver et automne.
COLLOZOIDAE
Colonies sphériques ou moniliformes, en boudin ou en anneaux.Squelette
absent ou discontinu, en forme de spicules isolés,simples ou ramifiés.Un
genre et une espèce connus dans nos eaux..
Collozoum Haeckel
Colonies sphéroïdales ou moniliformes; capsule centrale sphérique.
THALASSOPHAERIDAE
Solitaires avec spicules siliceux.Nous avons trouvé un genre comprenant un
genre avec une seule espèce
Thalassoxanthium Haeckel
Squelette en forme de spicules isolés de forme diverses,simples ou
géminés,localisés dans la zone péri-capsulaire. Genre douteux,mal défini.
Plusieurs espèces décrites ne sont que des capsules isolées de Sphaerozoïdes
SPHAEROZOIDAE
Colonies sphériques ou moniliformes, en boudin ou en anneaux. Vacuoles
ectoplasmiques nombreuses dans toute la colonie. Squelette absent ou
discontinu, en forme de spicules isolés,simples ou ramifiés,entourant chaque
capsule centrale.
103
Tableau V.3- Distribution des Radiolaires rencontrés dans le plancton des eaux
marines libanaises entre 1970-2005. Symboles utilisés: D= Dominante,
A=Abondante,C=Commune,R=Rare, X=présente. ;N=Néritique,O=Océanique ;
H=Hiver,P=Printemps,E=Eté, A=Automne.
ESPÈCES Abondance Distribution Distribution
relative géographique saisonnière
NASSELARIA - - -
Acanthodesmia viniculata R N,O A,H
Acanthocorys umbellifera R N,O H,P,E
Arachnocorys circumtexta C N,O H,E
Anthocyrtidium zangubaricum X O A
Artopilium anomalum X N,O P,E
Botriocephalina armata R N,O A
Carpocanium diadema X O H,P
Ceratospyris polygona R O H
Corocalyptra columba C O A,H
Cyrtocalpis urceolus X O H
Dictyophymus tripus X O H,P
Eucecryphalus gegenbauri X O H
Eucoronis nephrospyris X O H
Eucyrtidium acuminatum R O A
Eucyrtidium anomalum R O A
Eucyrtidium cienkowskii R N,O H
Euscenium eucolpium R O H,P
Lampomitra schulzei R O A,H
Lamprocyclas maritalis C N,O H,P,E,A
Lamprodiscus laevis X O H
Lipmanella bombus R O A
Lipmanella dictyoceras R O A
Litharachnium tentorium X O E
Lithomelissa thoracites X O H
Lithostrobus hexagonalis X O A,H
Lophospyris acuminata X O H
Peromelissa phalacra C O A
Plagoniidae group C A H,P,E
Pseudocubus obeliscus R N,O A
Pterocanium elegans X O H,A
Pterocanium trilobum X O H,A
Pterocorys carinata X O H
Pterocorys hertwigii R O A
Pterocorys zancleus A O A,H
Pteroscenium pinnatum X O H
Sethophormis aurelia R O A
Sethoformis eupilium X O H,P
Spiridae spp. R O A
Tholospiris group R O A
Theoconus zancleus X N,O P,E,A
104
Larcospira quadrangular R O A
Lithelius minor C O A
Lithelius spiralis X N,O P
Myxosphaera coerulea X O H,P
Octopyle stenozona R O A
Phorticium pylonium X N,O H,P
Rhizosphaera trigonacantha X O H,P
Siphonosphaera polysiphonia R O A,H
Spongodiscus mediterraneus R O H
Spongotrochus brevispinus R O A
Staurosphaera jacobi X O H
Stylodictya multispina R O H,P
Stylotrochus sp. R O H,E,A
Tetrapyle octacantha X N,O H,P
Thecosphaera inermis C O A,H
Tholosphaera cervicornis R O A
HELIOZOA - - -
Sticholonche zanclea C O H,P
Sphaerozoum Mayen.
Colonies sphéroïdales. Spicules du squelette simples ou géminés, ramifiés en
3-4 branches aux extrémités du bâtonnet axial, dentelé.
O. SPUMELLARIA Ehrenberg,1875.
Ce sont des Radiolaires en colonies ou solitaires avec une coque bien
développée, à symétrie radiaire. Les variabilités dans les types de symétrie
comprend la coque spirale lenticulaire, discoïde ou asymétrique. Les
Spumellaires sont reconnaissables à leurs coques sphériques ou en dérivant,les
pores de la capsule centrale sont uniformément répartis. Deux sous ordres
comprenant des formes de grande taille ou coloniales à squelette dispersé
(Collosphaera, Thallassicola) ou des formes de petite taille solitaires à
squelette ajouré formant une ou plusieurs coques concentriques tel le genre
Lithelius. Certains genres tel Acanthosphaera ou Hexacontium ont comme les
Acanthaires de nombreux spicules radiaires d’autres comme Collozoum sont
coloniaux , plusieurs cellules s’unissent en un magma de un à deux
centimètres de long.
106
COLLOSPHAERIDAE
Colonies sphéroïdales ou ovalaires avec une grande cavité (vacuole) centrale à
l’état adulte; les éléments de la colonie étant disposés à la périphérie .Corps
plasmatique souvent coloré en bleu ou violet, contient de gros cristaux
albuminoïdes et un seul globule d’huile ; capsule centrale souvent lenticulaire
à membrane épaisse est soit nue, soit entourée d’une coque complète,perforée
irrégulièrement ,à surface lisse ou ornée de spicules tubiformes.
Acrosphaera Haeckel
Acrosphaera murrayana (Haeckel).
Boltovskoy,1999,p.178,Fig.16.19; Lakkis et Zeidane,2002.
Pores larges entourés par des spicules courts. Commune dans les eaux
profondes, surtout en été.
Collosphaera Müller
Colonie sphéroïdale ou ovalaire; autour de chaque capsule une coque
complète à surface lisse, de forme diverse; perforations des coques
arrondies,irrégulières,formant un réseau polygonal.
Myxosphaera Haeckel
Colonie sphaeroidale, capsule centrale aplatie, lenticulaire sans squelette.
Siphonosphaera Müller
Colonies sphéroidales ou ovalaires; pores inégaux, certains sont prolongés par
des spicaux tubiformes de longueur variable
SPONGODISCIDAE
Squelette discoïdal ou cylindrique, finement alvéolé, avec ou sans plaque
porale,souvent avec des appendices radiaires ou des épines marginales.
Spongodiscus Ehrenberg
Simple disque circulaire, soit entièrement spongieux, pas de ceinture
Spongotrochus Haeckel
Disque sans ceinture, entièrement spongieux ou avec quelques rangées
concentriques ou spiralées internes. Spicules rares marginaux et faciaux.
LITHELLIDAE
Coques corticales lentelliptiques,symétriques,grillagées et agencées en
spirales simples ou doubles, dans le plan équatorial.,sans ou avec spicules
radiaires. Coques médullaires simples, sphériques
Larcospira Haeckel
Larcospira quadrangular Haeckel-pl.E,fig.1.
Boltovskoy,1999,p.185,fig.16.86; Lakkis et Zeidane,2002.
Largeur de la coque=120-250 µ. Rarement récoltée, en novembre.
108
LitheliusHackel
Coque corticale lentelliptique ou presque subsphérique, en spirale simple ou
double Surface avec très nombreux spicules radiaires(>100), simples ou
ramifiés. Coque médullaire simple,subsphérique.
Tholosphaera Haeckel
Tissu grillagé irrégulier avec des pores de taille variable.
ACTINOMMIDAE
Formes solitaires, squelette ovoïde ou sphéroïde, avec ou sans squelette
médullaire.Le développement commence du centre vers la périphérie.
Acanthosphaera Haeckel
Acanthosphaera actinota (Haeckel)-pl.E,fig.8.
Boltovskoy,1999,p.180,fig.16.25.
Coquille unique D=60-90 µ; spicules courts. Assez commune.
Actinomma Haeckel
Trois coques grillagées dont une ou 2 médullaires.
109
Arachnosphaera Haeckel
Coque grillagée interne,non médullaire avec nombreux spicules radiaires,dont
les ramifications latérales (6-8) sont disposées aux divers niveaux; 5-10
coques concentriques sphériques.
Carposphaera Popofsky
Une coque corticale et une médullaire.Coque externe présente des pores
irrégulières de formes et de dimensions différentes.
Cenosphaera Haeckel
Sphère unique avec une paroi épaisse .Pores de dimensions variables.Groupe
hautement variable présentant plusieurs morphotypes.
Cenosphaera spp.
Boltovskoy,1999p.181,fig.16.29 ; Lakkis et Zeidane,2002.
Ce groupe comprend plusieurs espèces assez communes dans les eaux
libanaises en automne-hiver, qui prêtent à des confusions dans la
détermination, notamment Cenosphaera elysia, C.compacta, C.hirsuta.
.
Cladococcus Haeckel
Coque unique de D=60-80µ avec des pores irrégulières, épines fortes.
Heliaster Haeckel
Deux coquilles croisées, l’externe sans épine. Pores régulières sur la coque
corticale.
Heliosoma Haeckel
Coque corticale et coque médullaire grillagée.Spicules radiaires simples.
Hexacontium Haeckel
Trois coques grillagées dont 2 médullaires,6 gros spicules radiaires opposés
par paires, simples et égaux. Surface de la coque lisse ou couverte de spicules
secondaires,
Thecosphaera Haeckel
Trois coques grillagées,dont 2 médullaires.Pores de la coque corticale ,soit
rondes, soit hexagonales,régulières ou non.Surface non spiculée.
Staurosphaera Haeckel
1 seule coque corticale grillagée; 4 spicules radiaires cylindriques égaux;
surface de la coque sans ou avec spicules secondaires.
COCCODISCIDAE
Une coque corticale, 1-2 coques médullaires. Ceintures de 2 ou plusieurs
rangées de logettes concentriques.Souvent 2 à 10 spicules radiaires.
Didymocyrtis Haeckel
Didymocyrtis tetrathalamus (Haeckel)-pl.G,fig.6.
Boltovskoy,1999,p.183,fig.16.77
D=90-140 µ.Coque corticale cyclindrique ou ellipsoïde, rétrécie au milieu.
Espèce rare en octobre-novembre dans les eaux océaniques.
PYLONIDAE
1-2 coques corticales grillagées,incomplètes,constituées chacune par un
certain nombre de ceintures perpendiculaires les unes aux autres,laissant de 2-
8 fenestrations ouvertes ou masques.Spicules radiaires présents ou
non.Coques médullaires sphériques ou lentelliptiques.
Octopyle Haeckel
Octopyle stenozona group Haeckel-pl.G,fig.3.
Trégouboff et Rose,1957, pl.46; Boltovskoy,1999,p.185,fig.16; Lakkis et Zeidane,2002.
Syn.=Tetrapyle octacantha Müller.
Assez commune dans nos eaux au large,en surface en automne et hiver.
112
Phorticium Haeckel
Coque corticale grillagée avec ou sans fenestrations de formes et de position
irrégulières.Coque médullaire trizonale.
Phorticiumpylonium Haeckel.
Trégouboff et Rose,1957,p.202,pl.46,fig.11;Lakkis et al.,1996,p.59.
Cette espèce est sporadiquement rencontrée en hiver et au printemps.
Pylolena Haeckel
Coque corticale faite de 3 ceintures:transversale,latérale et sagittale.Surface
lisse ou avec cornes et épines. Coque médullaire
O. NASSELARIA Ehrenberg,1875.
Les Nassellaires sont des polycystines solitaires avec une coque siliceuse
hétéropolaire présentant des spicules fusionnés associés à des épines et un
squelette plus ou moins grillagé rudimentaire fait de spicules radiaires
s’insérant sur la menbrane de la capsule et d’un feutrage de spicules
tangentiels .Un orifice unique au pôle oral, squelette en forme de panier..
SPYRIDAE
Coques grillagées,parfois spongieuses,caractérisées par la présence simultanée
de trois éléments essentiels: la tête, le trépied et l’anneau sagittal. Ce dernier
divise la tête par une constriction verticale en 3 hémisphères latéraux. Tête
avec une ou plusieurs cornes grillagées, peut être surmontée d’une dôme ou
coupole (galea), également fenestrée .
Ceratospyris Ehrenberg
Coquilles grillagées à larges mailles; épines simples,rarement ramifiées.
Tholospyris Haeckel
Tholospyris spp.group-pl.G,fig.4.
Trégouboff et Rose,1957,p.214; Boltovskoy,1999,p.187; Lakkis et Zeidane,2002
Anneau variable en forme et en dimension D moyenne =100µ. Plusieurs
formes de ce genre sont communes dans nos eaux océaniques,
Acanthodesmia (Müller)
Squelette avec un anneau en vue sagittal en forme de D.
Lophospyris Haeckel
Tête biloculaire avec coupole d’une corne; 2 branches du trépied..
CYRTOIDAE
Coques grillagées, régulières ,asymétriques. Le bas de la coque (la
bouche),tantôt largement ouverte, tantôt rétrécie.
Cyrtocalpis Haeckel
Tête ovalaire, sans cornes apicales; coque éradiée, bouche ouverte.
Eucecryphalus Haeckel
Tête avec corne apicale; thorax ponique, aplati; 3 fortes épines simples ou 3
épines grillagées, divergentes.Bouche largement ouverte.
Euscenium Haeckel
Tête avec trépied à 4 branches, dont 1 verticale située à l’intérieur de la coque
sous forme d’une columelle. Bouche diaphragmée.
Lamprodiscus Ehrenberg
Tête avec corne apicale , thorax pyramidal très aplati.Bouche ouverte.
Lithomelissa Ehrenberg
Tête avec 1 ou plusieurs cornes.Trépied sans branches aux extrémités libres,
avec 3 fortes épines sur la paroi du thorax. Bouche ouverte.
Litharachnium Ehrenberg
Tête très réduite, de formation secondaire, sans cornes apicales, séparée du
thorax par un septum interne avec 3-4 pores. Thorax conique,évasé, largement
ouvert en bas.
Theoconus Haeckel
Tête avec 1 corne apicale.Thorax et abdomen éradiés,ce dernier renflé au
milieu et ensuite rétréci vers la bouche largement ouverte.
Theocorys Haeckel
Tête avec 1 corne apicale .Thorax et abdomen éradiés, bouche ouverte.
PLAGONIDAE
Tête avec ou sans cornes apicales,délimitée par la constriction collaire du
thorax, soit ouvert, soit diaphragmé par une lame grillagée. Trépied avec 3 ou
4 branches, ou noyées dans la paroi du thorax et indistinctes chez les formes
éradiées ou avec une paroi contenant un minuscule encéphale.
Arachnocorys Haeckel
Tête subsphérique avec nombreuses cornes,séparées du thorax par un septum
grillagé. Thorax pyramidal, avec 6-30 côtes, bouche ouverte.
Acanthocorys Haeckel
Tête subsphérique avec plusieurs cornes.Thorax pyramidal avec nombreues
côtes incluses dans ses parois ; bouche largement ouverte.
Lampromitra Haeckel
Corne apicale, thorax pyramidal aplati, avec 3 crêtes aux 3 branches du
trépied,. bouche très largement ouverte , aux contours lisses.
Zygocircus Haeckel
1 seul anneau sagittal irrégulier, bilatéral, partie dorsale droite,partie ventrale
bombée; lisse ou avec épines simples, sans trépied basal.
116
Zygostephanus Haeckel
1 anneau sagittal et 1 anneau latéral plus haut que le premier; squelette
présentant un enfoncement sagittal. 4 fenestrations latérales, simples.
Eucoronis Haeckel
Un anneau sagittal et 1 anneau basal, 1 anneau frontal avec épines simples, ou
ramifiées ; 6 fenestrations ouvertes : 2 basales et 4 latérales.
Peromelissa Haeckel
Tête avec 1 ou plusieurs cornes .Trépieds aux extrémités terminales libres,
mais avec 3 fortes épines sur la paroi du thorax.Bouche ouverte.
Plagoniidae group.
Boltovskoy,1999,p.188,figs.16.105; Lakkis et Zeidane,2002.
Des espèces indéterminées de cette famille sont récoltées dans nos eaux.
Sethophormis Haeckel
Tête très petite séparée par un septum grillagé interne du thorax pyramidal,
dans les parois duquel sont incluses les nombreuses branches du trépied.
Bouche largement ouverte, entourée d’un repli grillagé, retourné vers le haut.
117
Lithomelissa Ehrenberg
Tête avec une ou plusieurs cornes . Trépied sans branches aux extrémités
terminales libres, mais avec 3 fortes épines grillagées ; bouche ouverte
THEOPARIDAE
Tête arrondie ou subsphérique, relativement petite, sans pores ou légèrement
perforée; portant généralement une corne apicale.
Corocalyptra (Haeckel)
Trois épines simples équivalentes des trois branches du
trépied,divergentes,partent de la constriction collaire. Thorax conique ,
abdomen encore plus évasé.Bouche ouverte.
Eucyrtidium Ehrenberg
Tête avec une corne apicale .Coque éradiée ,à surface lisse ou épineuse
,d’abord graduellement élargie vers le bas, ensuite la dernière loge post-
abdominale légèrement rétrécie autour de la bouche ouverte.
Lithostrobus Bütschli
Tête avec une corne apicale;le reste de la coque avec 4-6 constrictions
transversales, s’élargit graduellement jusqu’à la bouche ouverte .
Pterocanium Ehrenberg
Tête avec 1 corne apicale incurvée. Thorax conique,couvert d’épines simples,
avec 3 côtes se prolongeant sur abdomen et se terminant par 3 expansions
grillagées. Bouche largement ouverte.
119
Pseudocubus Haeckel
Pseudocubus obeliscus Haeckel.
Trégouboff & Rose,1957 p.216,pl.40,fig.6; Lakkis et Zeidane,2002
Récoltée toute l’année en nombre faible.
Dictyophimus Ehrenberg
Tête avec 1 seule épine apicale. Trépied avec 3 branches aux extrémités libres,
avec ou sans épines Bouche ouverte .
Theopilium Haeckel
Tête avec 1 ou 2 cornes apicales,3 côtes correspondantes aux 3 branches du
trépied.sont incluses dans les parois du thorax. Abdomen cylindrique avec
bouche ouverte, sans aucun prolongement latéral ou terminal .
Theopiliumtricostatum (Haeckel).
Trégouboff & Rose,1957 p.211,pl.50,fig.2; Lakkis et Zeidane,2002.
D=148μm. Rare dans les eaux au large des côtes du Liban.
PTEROCORYTHIDAE
Tête grande divisée en 3 lobes avec épine apicale ,
Anthocyrtidium Ehrenberg
Tête allongée avec 3 cornes trilamellaires apicales .Thorax campanulé avec
pores circulaires arrangées hexagonalement; péristome distinct.
Pterocorys Haeckel
Tête avec 1 ou plusieurs cornes.Thorax avec 3 spinules simples,divergeant de
ses côtés vers l’extérieur correspondant aux 3 branches du trépied. Abdomen
ovalaire, bouche ouverte, parfois étirée en 1 tube étroit.
Lamprocyclas Haeckel
Coque massive, tête ovale, avec large corne apicale. Thorax avec des pores
circulaires.
CANNOBOTRYDAE
Tête large avec plusieurs lobes symétriques, thorax et tête distincts.
Botryocephalina Petrushevskaya
Tête formée de deux chambres avec 2 cornes apicale.
CARPOCANIIDAE
Coque grillagée, régulière, asymétrique constituée soit par une seule tête, soit
par 2,3 ou plus loges, (thorax,abdomen et postabdomen) séparées entre elles
par des constrictions horizontales. Trépied présent avec 3,4 branches ou plus.
121
Carpocanium Ehrenberg
Tête rudimentaire, sans corne apicale,cachée dans le thorax renflé, sans côtes
apparentes.Bouche ouverte , entourée d’une couronne de 6-12 prolongements
thoraciques dentiformes ou plus .
Super-OrdrePHAEODARIA Haeckel,1879
Ces radiolaires constituent un groupement homogène et comprend les formes
les plus différentiées. Ils se distinguent des Nasselaires et des Spumellaires par
les caractères suivants: une double membrane de la capsule centrale, une
structure particulière de ses orifices,l’astropyle et les parapyles, présence dans
l’ectoplasme de phoeodium,c’est à dire d’un amas résiduel de produits
d’excrétion, indice d’un métabolisme particulier (Beaumont & Cassier,1981).
Le super-ordre des Phoeodariés sont divisés d’après leur squelette en 4
ordres dont les Phoeocystinea vivent à une assez faible profondeur, les
Phoeoconchia, Phoeogramia et Phoeosphaeria dans les couches d’eau
profondesentre 400 et 1500 m, remontant à la surface en hiver. L’écologie des
Radiolaires n’est que partiellement connue.
O.PHAEOCYSTINA Haeckel,1879
Les cellules formées d’une capsule centrale et d’un squelettesiliceux formé
d’un tube creux sur la paroi externe duquel sont attachés des corps étrangers.
Les relations taxonomiques entre les familles de ce groupe prêtent à des
confusions et nécessitent une révision complète .
AULACANTHIDAE
Squelette représenté par des spicules isolés creux,soit périphériques, soit
radiaires,soit à la fois par des tangentiels et des radiaires .
Aulacantha Haeckel
Spicules tangentiels nombreux très fins,formant un feutrage périphérique
.Spicules radiés, dentés non ramifiés dont les parties basales arrivent jusqu’à
la membrane de la capsule centrale.
122
O.PHAEOSPHAERA Haeckel,1879
Squelette siliceux avec nombreux tubes tangantiels organisés en une coquille
sphéricale ou polyhydrale comme des dômes géodésiques.
AULOSPHAERIDAE
Coques uniques généralement grillagées,parfois spongieuses, constituées par
des bâtonnets creux articulés,formant un réseau cortical,avec mailles
triangulaires, ou polygonales. Spicules radiaires implantés soit aux points
nodaux du réseau,soit aux sommets de petites pyramides,formés par plusieurs
bâtonnets en faisceaux.
Aulonia Haeckel
Grande coque grillagée sphéroïde avec mailles polygonales irrégulières, 3-4
tubes étant réunis à chaque point nodal. Surface lisse sans spicules.
O.PHAEOGROMIAHaeckel,1879
Coque unique, sphérique ou polyédrique à parois épaisses et à structure
porcelainée,percées de pores, avec bouche simple ou étirée en péristome.
Castanidium (Haeckel)
Coque sphérique ornée de spicules radiaires et secondaires,simples non
ramifiés.Bouche simple,sans spicules dentiformes péribuccaux.
CHALLENGERIDAE
Parois des coques perforées de fins canaux s’élargissant au milieu en alvéoles
arrondies ou polygonales,accolées entre elles.Orifice buccal soit simple,soit
étiré en péristome. Spicules radiaires marginaux .
Challengeria (Haeckel)
Orifice buccal simple, sans péristome, avec des spicules péribuccaux; spicules
radiaires marginaux, ou au pôle aboral.
Protocystis (Haeckel)
Orifice buccal simple,pas de pharynx,ni de spicules radiaires marginaux.
Euphysetta Haeckel
Coque ovalaire avec ou sans corne apicale; 1 spicule oral très développé.
SAGOSPHAERIDAE
Seule famille des Phaeodariés où les éléments squelettiques tubulaires sont
pleins et non creux.Coques sphéroïdales, polygonales ou fusiformes. Spicules
radiaires, souvent ramifiés.
Sagena Haeckel
1 seule coque grillagée sphéroïdale, sans spicules radiaires,ni épines.
124
Sagoscena Haeckel
1 seule coque grillagée sphéroïdale, spicules radiaires ramifiés.
CIRCOPORIDAE
Coques polyédriques; parfois avec structure alvéolaire. Bouche simple
entourée d’une couronne de spicules dentiformes.
Circoporus (Haeckel)
Coque octaédrique, avec 6-7 spicules radiaires, diversement ramifiés; 3
spicules longs et fins autour de la bouche triangulaire ou cruciforme.
COELODENDRIDAE
Coques à 2 valves indépendantes ,sans ligaments ni engrenage, à parois très
minces perforées de pores fins.
Coelodendrum Haeckel
3 spicules tubulaires sur chaque valve, dichotomisés ou abondamment
ramifiés, ne formant pas de coque secondaire.
STICHOLONCHIDAE
Radiolaires “Incertae sedis” ayant coprs plasmique cordiforme,sans
membrane, à symétrie bilatérale déprimé dorsalement.Squelette
discontinu,spicules creux: petits courbés, tangentiels et gros spathulés, réunis
par 18-20 en rosettes. Capsule centrale avec tubules pour passage des
axopodes et pseudopodes. Noyau réniforme, avec un corps central.
125
Sticholonche Hertwig
Sticholonche zancleaHertwig-pl.I-fig.9.
Trég. & Rose,1957,pl.55 figs.1,2,3;Lakkis et al.,1996,p.59.
L=1-2mm.Corps plasmatique sans membrane extérieure définie, cordiforme à
symétrie bilatérale; la nage est assurée par les axopodes disposés en séries
longitudinales et parallèles. Abondante dans les couches superficielles et
épipélagiques, elle est trouvée au voisinage des embouchures des rivières
Nahr el Kalb et Nahr Ibrahim.
Embr.CILIOPHORA , Doflein,1901
Les Ciliés constituent un groupe important dans les Protistes planctoniques; ils
comprennent différents ordres :Heterotrichida, Oligotrichida, Hypotrichida et
Peritrichida et vivent abondamment aussi bien dans les eaux douces qu’en
milieu marin. Les Ciliés loriqués ce sont les Tintinnides dont le corps
plasmique est logé à l’intérieur d’une coque propre en forme de cloche ou
lorica dans laquelle l’animal peut se rétracter et se protéger. Les cellules des
Tintinnides portent à leur surface de nombreux cils locomoteurs qui
s’agglutinent en lamelles souples insérées en spirale à un pôle de l’animal. La
surface extérieure peut être unies ou homogènes ou être couvertes de divers
dessins en relief constitués par des matières incrustées, parfois des plaques de
coccolithophorides. Le picoplancton formé par des organismes de taille < 1µ
et qui est responsable de 50% de la productivité primaire en milieu pélagique,
joue un rôle de base dans la nutrition du microzooplancton. La formation de
kystes est très commune dans le cycle vital des tintinnides.(Reid & John,1978)
. Le corps plasmique, incolore et contractile est rattaché obliquement à
la paroi interne de la lorica par un pédicule court. Sur la face supérieure de la
lèvre péristomienne sont implantées des membranelles adorales.Alternant ces
membranelles sont insérés sur la lèvre péristomienne 22 organes tentaculoïdes
bourrés de trichocystes. Dans la partie supérieure du corps, existe un champs
ciliaire latéral,constitué par des rangées de cils à peuprès semblables aux cils
somatiques.
Le cytoplasme est richement vacuolisé avec des
mitochondries.L’appareil nucléaire comprend 2 macronuclei et 2 micronuclei
sans connection visible entre eux. L’appareil neuromoteur central qui
commande les mouvements des cils, des membranelles orales et adorales à
partir des corpuscules basaux ainsi que toutes les fonctions vitales de la
cellule.
126
L’étude des Tintinnides est basée sur des pêches planctoniques au filet fin de
52µ en traits de surface et verticaux dans la colonne d’eau 0-800m. , les eaux
océaniques étant plus riches que les eaux côtières et néritiques. Les moyennes
-3
annuelles d’abondance varient entre 800 ind.m dans les stations côtières
-3
1200 ind.m au large des côtes. Les tintinnides montrent des variations
saisonnières en abondance marquées par deux pics annuels : le premier entre
décembre et février dû aux 3 espèces du genre Tintinnopsis: T.beroïdea,
T.campanula et T.cylindrica, Codonellopsis schabi et Tintinnidium
neapolitanum, le second pic estival, qui est plus important, est situé
entrejuillet-novembre. Il est dominé par plusieurs espèces, notamment
Rhabdonella spiralis et Eutintinnus spp. Les 3 espèces les plus communes
dans le groupe des tintinnides des eaux levantines sont: Tintinnopsis
cylindrica, Tintinnopsis béroïdea, Favella serrata. L’espèce Epiplocylis
reticulata est plus abondante dans les eaux polluées et Tintinnopsis compressa
spécifique des milieux portuaires. Tintinnidium neapolitanum à affinité
océanique est caractéristique des milieux de faible salinité. Enfin l’espèce
Favella serrata est tolérante et se trouve indifféremment dans toutes les
stations. L’inventaire faunistique comprend 36 genres incluant 141 espèces ;la
distribution spatio-temporelle des tintinnides est donnée au Tableau V.4.
4
TINTINNIDIDAE
Sacculiformes, irrégulières ou tubulaires,rarement avec col évasé, parfois avec
structures spiralées. Bout aboral élargi ou non,clos ou ouvert.Paroi avec
alvéoles primaires avec corps étrangers à la surface. Deux genres dont 1 en
Méditerranée, également dans le Bassin levantin.
Tintinnidium Kent
Lorica allongée ou irrégulière parfois avec col plat évasé, bout aboral
clos.Structures spiralées suborales.Paroi molle et visqueuse avec corps
étrangers à la surface. Quelques espèces d’eau douce et saumâtre.
CODONELLIDAE
Tintinnopsis(St.) em.Brandt, Jörgensen.
Lorica tubulaire,conique ou ovoïde.Bout aboral clos,très rarement avec
corne.Corps étrangers à la surface,paroi mince,hyaline,structure primaire
fine,structure secondaire grossière.23 espèces méditerranéennes dont 19
rencontrées dans les eaux levantines.
129
Fig.V.2- Schéma du réseau trophique chez les Ciliés. Les tintinnides se nourrissent de
microflagellés, de picoplancton et de bactérioplancton. Ilsconsti tuent à leur tour une proie
apréciée pour les copépodes pélagiques, les méduses,pour les copépodes pélagiques, les
méduses, cténophoreslarves de poissons, etc
Codonella Haeckel
Lorica en forme d’urne ou de pot,avec une constriction nucale,séparant le
corps du col.Parfois de rares fenestrations irrégulières ;coccolithes sur les
parois. Sur 28 espèces réparties dans les mers tropicales, 10 habitent la
Méditerranée, dont 5 dans nos eaux libanaises.
CODONELLOPSIDAE
Lorica en forme de toupie avec col cylindrique plus ou moins long ,annelé ou
spiralé à bord marginal entier, rarement dentelé. Corps sphéroïdal ou ovoïde.
Corps étrangers ou coccolithes sur la paroi. Deux genres dont 2 en
Méditerranée et un seul dans nos eaux avec 5 espèces.
Codonellopsis Jörgensen
Paroi du corps épaisse. Sur 39 espèces réparties dans 4 sous-genres, 10 sont
connues en Méditerranée dont 5 dans les eaux libanaises.
géographique
Distribution
Abondance
Dstribution
saisonnière
relative
ESPÈCES
COXLIELLIDAE
Lorica formée antérieurement , ou seulement dans la partie antérieure,par
bandes spiralées.Col absent ou présent, jamais évasé.Paroi hyaline
trilaminée,alvéolaire, sans corps étrangers à la surface ; 4 genres en
Méditerranée, signalés dans nos eaux levantines.
Coxliella(Brandt) em.Laackm.,Jörgensen
Lorica cylindrique antérieurement, en gobelet postérieuremnt avec une bande
spiralée.Bol oral déchiqueté; bout aboral hémisphérique ou conique, clos.
Espèce eupélagique et néritique. 10 espèces dans le bassin levantin.
Coxliella fasciata(Kofoid)-pl.III,fig.4.
Trégouboff & Rose,1957;Rampi & Zattera,1980 T.18 ;Lakkis et Novel-Lakkis,1985a,b
Lt:240-375µ ,do:64-68µ.Lorica droite allongée conique légèrement dilatée
oralement Signalée en Adriatique méridionale et en mer Rouge elle est rare
dans nos eaux levantines...
Metacylis Jörgensen
Lorica large ovoidale, capuliforme ou cylindrique, parfois avec col spiralé
avec 2-8 tours. Bord oral entier.Bout aboral clos, soit arrondi,soit acuminé
avec pointe ou corne. Sur 12 espèces cosmopolites, 4 habitent la
Méditerranée, dont 3 trouvées dans les eaux libanaises .
140
Metacylis spp.
Trégouboff et Rose,1957, p.244,pl.57,figs.20,22.
Deux formes appartenant au genre Metacylis d’identification incertaine ont été
récoltées dans les eaux côtières en petit nombre Il s’agit probablement de
Metacylis mediterranea et M. mereschkowskii (Jörg.).
CYTTAROCYLIDAE
Lorica large, campanulée ou allongée,subconique avec col evasé.Bord oral
faiblement dentelé, bout aboral arrondi,obtus ou pointu.
CyttarocylisFol.,em.Laackm.,Jörgensen
Caractères de la famille.Sur 12 espèces connues en mers chaudes et
tempérées, 5 cantonnent la Méditerranée, dont 4 dans les eaux libanaises.
PTYCHOCYLIDAE
Lorica en forme de bol ou de marmite,souvent allongée,cylindrique ou plus ou
moins conique antérieurement et brusquement rétrécie postérieurement, avec
bout aboral arrondi.
Poroeccus (Cleve)
Lorica en haut cylindrique ensuite conique ou hémisphérique souvent avec
corne aborale. Bord marginal irrégulier, Sur 5 espèces subtropicales, une seule
est signalée en Méditerranée.
Poroeccus sp..
Krsinic,1977 T.V fig.34.
Des spécimens non déterminés sont récoltés dans nos eaux. Ils s’apparentent à
l’espèce Poroeccus tubulosus signalée en Adriatique.
EPIPLOCYLIDAE
Lorica en forme de gland ,partie antérieure conique ou allongée cylindrique
,partie postérieure arrondie ou subconique avec corne aborale bien
développée. Pas de coccolithes sur la paroi. 3 genres dans l’océan mondial
dont un seul en Méditerranée, présent aussi dans nos eaux.
Epiplocylis Jörgensen
Caractères de la famille. On distingue 22 espèces circumtropicales dont 4 ou
5 en Méditerranée, présentes aussi dans les eaux libanaises.
143
Epiplocyli spp.
Quelques variétés de ce genre d’identification confuse ou délicate sont
récoltées dans nos eaux surtout au printemps et automne.
PETALOTRICHIDAE
Craterella Kofoid et Campbell.
Lorica petite cupuliforme ; corps large hémisphérique, bout aboral clos,
arrondi, pointu.
RHABDONELLIDAE
Lorica en gobelet ou en calice allongée,conique ou cylindrique en forme ,se
terminant par une corne longue et étroite sans nodule.Bord marginal non
dentelé, deux parois l’interne plus haute que l’externe.Paroi avec côtes ou
stries longitudinales à la surface avec fenestrations entre elles. 4 genres
mondiaux dont 3 cantonnent la Méditerranée.
Protorhabdonella Jörgensen
Lorica petite globuleuse sans cornes aborales,paroi à 18-20 stries
longitudinales. Six espèces sont distribuées dans l’océan mondial, dont 2 en
Méditerranée, présentes dans nos eaux.
XYSTONELLIDAE
Lorica subconique longue épaissie avec gouttière entre 2 lamelles.Pas de
striation à la surface. Sur 4 genres connus dans l’océan mondial, 3 sont
présents en Méditerranée, également trouvés dans nos eaux .
Xystonella Brandt, em.Laackm.,Jörgensen
Caractères de la famille. Sur 9 espèces en Méditerranée, 8 sont trouvées dans
les eaux levantines et libanaises.
Xystonella lohmanniBrandt-pl.P,fig.9.
Trégouboff et Rose,1957, p.250,pl.59 fig.2 ;Lakkis et al.,1996.
Lt:330-518µ.Rare dans les eaux néritiques, en hiver
Xystonellopsis Jörgensen
Lorica en calice, Lorica allongée en forme de calice, région antérieure
subcylindrique rétrécie vers la région aborale en une grande pointe.
UNDELLIDAE
ProplectellaKofoid et Campbell
Lorica en gobelet, région suborale toujours rétrécie, Pas d’anneaux ni de
structures longitudinales à la surface, bout aboral diversement arrondi.
DICTYOCYSTIDAE
Lorica hémisphérique ou ovoïdale avec col hyalin et corps réticulé.Col avec 1-
2 rangs de fenestrations semicirculaires ou carrées.
TINTINNIDAE
Lorica rigide de forme variée, généralement allongée, tubulaire, fusiforme, en
amphores ou trompettes. Bord oral entier ou dentelé. Région suborale souvent
évasée; bout aboral ouvert ou fermé ;pas de structures spiralées ni d’anneaux à
la surface,parfois des stries ou des côtes aliformes. Cette famille très vaste
comprend 20 genres dont 11 en Méditerranée et 130 espèces réparties en 3
sous-familles. 10 genres sont repertoriés dans les eaux libanaises.
Eutintinnus spp.
Différentes autres espèces variétés indéterminées du genre Eutintinus sont
trouvées dans les eaux libanaises en automne.
Stenosemella Jörg.
Lorica courte et large en forme d’olive,avec col hyalin, mince ayant bord oral
entier et 1-2 tours spiralés ; pas des fénestrations ni structures spiralées sur le
corps ;pas de corne aborale.Paroi du corps épaisse avec des corps étrangers
agglomérés en un réseau grossier. Deux espèces méditerranéennes trouvées
dans nos eaux.
AmphorellopsisKof et Campb.
Lorica fusiforme avec un col bas en forme de bol,bord marginal entier,bout
aboral très pointu,3-6 crêtes ou expansions aliformes. Paroi hyaline sans
structure apparente. Sur 7 espèces du genre habitant les eaux tropicales, une
seule existe en Méditerranée.
Amphorellopsis tetragona (Jörg.)Kof et Campb-pl.Q,fig.2
Trégouboff et Rose,1957,p.254 , fig.7 ; Rampi et Zattera,1980,pl.13 ;Lakkis et al.,1996.
Lt=125µ. Présente toute l’année en nombre faible dans nos eaux
153
Amphorides Strand
Lorica en forme d’amphore élancée, diamètre maximal sur le tiers postérieur,
extrémité aborale tronquée, avec 3-5 crêtes aliformes longitudinales.
**********
156
Chapitre VI
Coelenterata
Les Hydrozoaires sont des organismes de petite taille ayant une cavité
gastrique en forme d’un sac non divisé ave une symétrie radiaire à 4 rayons.
L’ectoderme forme l’origine des glandes sexuelles. Les hydrozoaires sont
caractérisés par une alternance des générations:le cycle comprenant une
génération de polypes se reproduisant par bourgeonnement asexué et une
génération de méduses se reproduisant par émission de gamètes mâles et
femelles. On considère qu’un tiers des espèces d’hydrozoaires se reproduisent
de cette façon, les deux autres tiers ont modifié ce mode de reproduction. Sur
les 2700 espèces distribuées dans l’océan mondial, 700 environ sont des
formes sexuées ; ce sont des méduses libres planctoniques.
Les hydroméduses présentent un corps en forme de cloche portant à la
périphérie des tentacules extensibles plus ou moins nombreux ,un appendice
central ou manubrium qui s’insère au milieu de l’ombrelle terminé par la
bouche et contenant l’estomac. La natation est assurée par des contractions
répétées de l’ombrelle, laquelle contient une substance gélatineuse privée de
cellules. La couche extérieure dépasse les bords de l’ombrelle et resserre sous
forme d’un diaphragme le velum (Fig.VI.1a).Le diamètre del’orifice est réglé
par des fibres musculaires ce qui permet de moduler la force d’expulsion de
l’eau lors de la contraction de la calotte et régler ainsi la vitesse de
déplacement de la méduse (Fig.VI.1b).
Bon nombre d’hydroméduses sont produites par les hydraires polypes
coloniaux vivant sur le fond et ne représentant qu’un stade plus ou moins long
dans le cycle biologique de l’espèce ou un stade de reproduction portant des
gonades mâles et femelles sur des individus séparés,à côté de ces formes
planctoniques les hydroméduses bouclent leur cycle complet dans le domaine
158
L’étude des méduses des eaux libanaises qui est basée sur une trentaine
d’années d’observation, révèle une richesse taxonomique importante, 75
espèces ont été idenitifiées dont 19 nouvelles pour la Méditerranée et 11 sont
communes avec l’Indo-Pacifique (Lakkis et al.,1996 ;Goy et al.,1991). Une
dizaine d’espèces les plus fréquentes et les plus abondantes constituent 95%
de l’ensemble du peuplement des méduses. L’année débute avec une
159
Fam.BOUGAINVILLIDAE
Ombrelle semi-globuleuse,sans processus apical.Estomac utriculaire sessile.
Bouche avec 4-8 tentacules péri-buccaux; 4 canaux radiaires; gonades
interradiaires.Ocelles adaxiaux présents.
BougainvilliaLesson
Bougainvillia aurantiaca Bouillon-pl.S,fig.10.
Bouillon,1980,p.308 ; Goy et al.,1991,p.107, fig.19.
H-1.5 mm. Petite méduse a 4 bulbes très gros bulbes marginaux perradiaires
portant chacun 2 tentacules, les ocelles sont invisibles. Gonades et tentacules
oraux insérés au-dessus de l’ouverture de la bouche avec long tronc rectiligne.
Rare dans les eaux néritiques.
Thamnostoma Haeckel
4-8 tentacules marginaux solitaires et 4 tentacules oraux ramifiés avec ou
sans ocelles. Gonades ébauchées en position interradaire.
CLAVIDAE
Ombrelles sans processus apical net.Sommet de l’estomac,soit normal, soit
empâté par des grosses cellules vacuolaires.Bouche avec 4 lèvres simples
armées de boutons nématocystiques pédonculés.Ocelles adaxiaux sur bulbes
tentaculaires.
Oceania Gegenbaur
Ombrelle sans processus apical net.Bouche avec 4 lèvres simples armées de
boutons nématocystiques pédonculés.
Turritopsis Mc Crady
Manubrium sur formé par des cellules endodermiques vacuolées.
CYTAEIDAE
Anthoméduses avec ombrelle en forme de cloche;manubrium bulbeux avec
bouche circulaire, avec 4 tentacules oraux non divisés; 4 canaux radiaires et
un canal circulaire. Gonades en position interradiaire ou entourant le
manubrium, pas d’ocelles.
162
CytaeisEschscholtz
Tentacules oraux simples, situés sur la bouche, ou très près d’elle.
Paracytaeis Bouillon
Quatre à 8 tentacules marginaux, 8-12 tentacules oraux.
HYDRACTINIDAE
Ombrelle sans ou avec processus apical faible. Bouche avec 4 lèvres simples
ou ramifiées,bourgeons némacystiques péribuccaux, pédonculés; 4,8 ou pls
tentacules pleins,avec ou sans capitations terminales,sans ocelles à leurs bases.
Estomac petit avec pédoncules courts.
PodocoryneSars
Podocoryne carnea M.Sars-pl.X fig.1.
Trégouboff et Rose,1957,p.284; Kramp,1959,fig.65; Goy,1972;Goy et al.,1991 fig.16.
H=1mm. Ombrelle en dôme ou ellipsoidale arrondie au sommet,estomac non
pédonculé bouche avec 4 petits tentacules oraux. Signalée en Afrique du Sud
et en Méditerranée; cette espèce minuscule (1 mm) assez très fréquente dans
nos eaux en été et surtout au printemps
géographique
Distribution
Distribution
Abondance
saisonnière
relative
ANTHOMEDUSAE - - -
Dipurena halterata X N H
Dipurena ophiogaster X O H,P
Sarsia eximia R N H
Sarsia gemmifera R N P
Sarsia tubulosa X N P
Sphaerocoryne bedoti X N H
Ectopleura dumortieri X N H
Ectopleura minerva X N E
Euphysa aurata X N H
Euphysa.flammea R N A
Plotocnide borealis X N P
Zanclea costata X N H
Zanclea sessilis R N P,E
Cytaeis tetrastyla R N P,E
Cytaeis vulgaris R N P
Paracytaeis octona R N E,A
Oceania armata R N,O E,A
Turritopsis nutricula R O H
Podocoryne carnea X N E
Podocoryne minima R N P,E
Podocoryne minuta R N H
Bougainvillia aurantiaca X N H,P,E
Bougainvillia platygaster X N H
Bougainvillia ramosa X N H
Pandea conica X N H
Nubiella mitra X N P
Thamnostoma sp X N P
Amphinema dinema X N P
Amphinema rugosum R N P,E,A
Halitiara formosa X N H
Halitiara inflexa R N E,A
Merga tergestina R N P
Merga.violacea X N P
Niobia dendrotentaculata X N P
Laodicea undulata R N P
LEPTOMEDUSAE - - -
Obelia fimbriata C N H,P,A
164
Obelia spp. X N P
Clytia hemisphaerica A N,O H,P
Clytia macrogonia R N H,P,E
Clytia mccradyi X N P
Phialidium haemisphericum X N, P
Pseudoclytia pentata R N P
Cirrholovenia tetranema X N E
Eucheilota paradoxica R N P,E
Eucheilota ventricularis C N H,P,E,A
Phialella quadrata R N H,P
Eirene viridula X N P
Helgicirrha schulzei R N H,P
Eutima gracilis X N H,P
Eutima mira X N H,P,E
Lovonella cirrata X N P
Aequorea aequorea X N P
Aequorea conica R N P
Kantiella enigmatica X N E
LIMNOMEDUSAE - - -
Moerisia carine X N P
Pochella oligonema X N E,A
Pochella polynema X N,O E
Proboscidactyla ornata X N,O E
TRACHYMEDUSAE - - -
Geryonia proboscidalis X N,O P,A
Halitrephes maasi X N H,A
Liriope tetraphylla X N H
Aglaura haemistoma A N, H,P,E,A
Pantachogon haeckeli C N H,P,E,A
Persa incolorata X N H
Rhopalonema velatum X N P
Sminthea eurygaster C N H,P,E,A
Tetrorchis erythrogaster C N H,P
NARCOMEDUSAE - - -
Solmundella bitentaculata C N E,A
Cunina octonaria R O H,P,E,A
Solmissus albescens R O E,A
SCYPHOMEDUSAE - - -
Nausithoe punctata R O H,P
Cotylorhiza tuberculata R N,O E,A
Rhizostoma pulmo A N P,E
Cassiopea andromeda R N,O P,E,A
Rhopilema nomadica D N,O E,A
165
PROTARIDAE
Anthoméduses ayant 4 tentacules marginaux émanant de 4 bulbes creux; 4
canaux radiaires simples,bouche circulaire avec 4 lèvres simples.Gonades
interradiaires. Le cnidome contient des cnidocystes de type isohrizes.
Halitiara Fewkes
Syn.SarsiaLesson
Halitiara formosa Fewkes-pl.X,fig.7.
Kramp,1961,p.102;Goy,1972;Lakkis,1991,p.125; Goy et Lakkis,1991,p.110, fig.2.
H=3 mm.. Bouche avec ouverture en forme de croix, 24 à 35 courts tentacules
solides. Présente dans le Pacifique, cette espèce est rare en été et automne .
CORYNIDAE
Ombrelles en dôme, apex arrondi,sans processus.Bouche tubulaire sans lèvres,
4 canaux radiaires, 4 tentacules égaux avec bulbes, dans lesquels sont
enchassés les ocelles. Nématocystes en amas irréguliers ou en anneaux sur les
tentacules, bulbes tentaculaires. gonades formant manchon entier sur
manubrium. 2 genres en Méditerranée.
Dipurena Mc Crady
Gonades en 2-6 anneaux distincts superposés. Nématocystes disposés
irrégulièrement ou en anneaux plus ou moins complets.
Sarsia Lesson
Caractères de la famille. Gonades formant manchon cylindrique.
Sarsia eximia (Allman)-pl.IX fig.2.
Kramp,1959 fig.15;Goy et al.,1991 fig.3;Lakkis et al.,1996.
H=3-4mm.Ombrelle en dôme,manubrium court,bourgeonnement à la base de
tentacules. Rare en Méditerranée occidentale, cette espèce minuscule est
rarement capturée dans les eaux libanaises en hiver.
Sphaerocoryne Pictet
Ombrelle rigide, tentacules étirés avec les amas de nématocystes.
EUPHYSIDAE
Ombrelle arrondie ou en dôme ,sans canal apical;1-4 tentacules
marginaux,inégaux mais ayant même structure ;manubrium cylindrique
,bouche circulaire. Gonades entourant le manubrium .
Euphysa Forbes
Ombrelle en dôme au sommet arrondi; estomac sessile. Un tentacule bien
développé. Pas de bourgeonnement.
167
TUBULARIIDAE
Ombrelles en dôme avec ou sans processus apical. Manubrium ne dépassant
pas le velum;estomac sessile ou pédonculé. Bouche tubulaire sans lèvres;
gonades en manchon autour du manubrium; 4 tentacules isolés, pas d’ocelles.
Ectopleura Agassiz
Ombrelle pyriforme sans processus apical.Sur sa surface 8 lignes de
nématocystes, partant de 4 bulbes tentaculaires. Manubrium fusiforme,
estomac sessile. Trois espèces méditerranéennes, dont 2 dans nos eaux.
PORPITIDAE
Tailles minuscules, manubrium court et dilaté et 4 tentacules raides avec les
nématocystes concentrés dans un gros bouton terminal.
Plotocnide Wagner
Plotocnide borealis Wagner-pl.IX,fig.6.
Kramp,1959 fig.45; Goy et al.,1991,fig.12;Lakkis et al.,1996.
Cette espèce d’affinité boréale possède un manubrium court. Les rares
spécimens récoltés ont une taille moyenne de 1 mm. Nous l’avions signalée
pour la première fois en Méditerranée.
168
ZANCLEIDAE
Ombrelle en dôme ou globuleuse,sans processus apical,avec 4 crêtes
nématocystiques, 4 canaux radiaires. Estomac pédonculé urticulaire,bouche
tubulaire simple sans lèvres. Gonades interradiaires entourant le manubrium.
Tentacules creux avec capitations pédonculées.
Zanclea Gegenbaur
Caractères de la famille. Deux espèces méditerranéennes, difficiles a
distinguer sans examen des nématocystes et des capitations pédonculées.
NIOBIIDAE
Anthoméduses sans pédoncule stomacal; 2 canaux radiaires simples et 2
bifurqués; gonades interradiaires tentacules marginaux avec bulbes
développés en bourgeonnement médusaires.
Niobia Mayer.
Niobia dendrotentaculata Mayer-pl.X fig.9.
Kramp,1959 fig.104;Goy et al.,1991,p.110,fig.29
H=2 mm.Pandeidae plus plate qu’un hémisphère, 12 tentacules marginaux,
chaque bulbe tentaculaire développée en une petite méduse. Capturée
rarement entre mai et novembre dans les eaux néritiques
PANDEIDAE
Anthoméduses avec ou sans projection apicale, manubrium carré, large,
bouche avec 4 lèvres complexes, 4 canaux radiaires. Gonades sur le
manubrium en position adradiaire ou interradiaire, tentacules marginaux.
169
Amphinema Haeckel
Amphinema dinema (Péron & Lesueur)-pl.X fig.5.
Trégouboff et Rose,1957 ; ;Kramp,1959,fig.109;Goy et Lakkis,1991,p.109,fig.24.
H=3 mm. Ombrelle avec processus conique,section de l’estomac en forme de
croix, 2 bulbes marginaux très développés, 3 minuscules tentacules entre les
bulbes et les gonades sont bien formées.Signalée en Méditerranée et océan
Indien, elle est peu fréquentedans le plancton .
Amphinema rugosum Mayer-pl.S,fig.3.
Kramp,1961;Goy et al.,1991,p.109,fig.25.
H=4-5 mm. Apex très proéminent avec 2 bulbes marginaux volumineux de 6-
8 petits tentacules entre eux. Les gonades remplissent toute la cavité sous-
ombrellaire en position perradiaire. Rare dans les eaux néritiques.
Pandea Lesson
Ombrelle sans ou avec processus apical conique .Estomac non
pédonculé,tentacules nombreux avec bases coniques.
Sous-classe LEPTOMEDUSAEHaeckel
AEQUOREIDAE
Estomac non pédonculé, 8 ou plus canaux radiaires,simples ou ramifiés.Pores
excréteurs présents,gonades sur canaux radiaires.Tentacules creux;statocystes
clos,ocelles absents.
CIRRHOLOVENIIDAE
Manubrium petit sans pédoncule, sans pores excréteurs, 4 canaux radiaires
simples;tentacules marginaux creux, cirres périphériques mais non latérales. 4
ou plus statocystes clos, sans ocelles.
Cirrholovenia Kramp
4-40 tentacules marginaux avec cirres entre eux.
EIRENIDAE
Ombrelles hémisphériques, 4-6 canaux radiaires. Estomac petit avec
pédoncule plus ou moins développé. Tentacules nombreux creux, pas de
cirres; plus de 8 statocystes. Gonades sur canaux radiaires, parfois sur
pédoncule stomacal.
Eirene Eschswcholtz
4-6 canaux radiaires. Pores excréteurs présents.
EUCHEILOTIDAE
Ombrelles hémisphériques avec velum large, 4 canaux radiaires.Estomac petit
non pédonculé.Bouche avec 4 lèvres larges.Gonades linéaires sur le tiers distal
des canaux radiaires ne touchant pas au canal circulaire ; 16-30 tentacules
avec bulbes coniques larges. Cirres spiralés présents ou absents, 8 ou 16
statocystes clos.
172
Eucheilota McCrady
Eucheilota paradoxica Mayer-pl.XI fig.3.
Kramp,1959,p.155,fig.207;Goy et al.,1991,fig.36.
L=4mm. Estomac petit, gonades dans la partie médiane des canaux radiaires,4
gros tentacules.Espèce commune dans le plancton des eaux libanaises, trouvée
toute l’année avec 2 pics d’abondance en novembre et présentant des
bourgeonnements médusaires.
LAODICEIDAE
Ombrelles en verre de montre,plus ou moins aplaties, 4-8 ou plus canaux
radiaires.Tentacules nombreux avec bulbes qui peuvent être souvent réduits
aux épaississement basaux. Cirres parfois présents sur bulbes
tentaculaires.Estomac petit, bouche carrée,large ,avec 4 lèvres lisses ou
crénelées. Gonades entières ou fractionnées,sur canaux radiaires.
Laodicea Lesson
Laodicea undulata (Forbes et Goodsir)-pl.X fig.11.
Trégouboff et Rose, 1957,pl.67; Kramp,1959 ;fig.184;Goy et al.,1991, p.112,
D=20 mm. Ombrelle en verre de montre, 4 canaux radiaires étroits, tentacules
200 à 300 sans éperons endodermiques, ocelles adaxiaux gros sur les bulbes.
Signalée en Atlantique elle est présente par individus séparés dans les stations
côtières entre avril et en juillet.
LOVENELLIDAE
Leptoméduses avec manubrium court, pas de pédoncule stomacal, 4 simples
canaux radiaires;tentacules marginaux creux avec cirres latéraux Gonades sur
canaux radiaires, 16 ou plus statocystes, pas d’ocelles.
LovenellaHincks.
Lovenella cirrata (Haeckel)-pl.XI fig.5.
Kramp,1959,p.153,fig.203; Pagès et al.,1989.
L=16mm. Quasi hémisphérique estomac court en forme d’urne,4 lèvres
simples et à 16 tentacules.Signalée dans l’Atlantique tropical, elle est
sporadiquement récoltée au printemps dans les eaux libanaises.
173
CAMPANULARIDAE
Ombrelles avec velum normal ou réduit. Estomac petit sans pédoncule, 4
canaux radiaires simples. Pas de pores excréteurs. Gonades sur canaux
radiaires; tentacules creux ou pleins, pas de cirres,statocystes clos .
ObeliaPéron et Lesueur
Ombrelle en disque mince très plat, avec velum réduit. Tentacules pleins, avec
axe endodermique et éperons plus ou moins nombreux. Bouche avec 4 lèvres
simples, perradiaires. Pas de cirres, pas d’ocelles, 8 statocystes adradiaires
avec concrétion, situés du côté interne des bulbes.
Clytia Lamouroux
Ombrelles globuleuses des stades jeunes, s’aplatissent avec l’âge en verre de
montre. Velum normal, 4 canaux radiaires. Estomac sessile.
Pseudoclytia Mayer
Symétrie pentaradiaire, bord ombrellaire orné de 5 tentacules radiaires et entre
eux de 2 à 4 bulbes sans tentacule et de 1 à 2 statocystes.
Phialidium Leuckart
Syn.: Clytia Kramp,1959, p.147.
Ombrelle hémisphérique légèrement aplatie, estomac carré avec une petite
base sans pédoncule,bouche avec 4 lèvres légèrement plissées ,4 canaux
radiaires 16-32 ou plus tentacules avec bases sphériques sans éperons. Une
douzaine d’espèces de ce genre sont décrites dont Phialidium hemisphericum
est l’espèce type.
PHIALELLIDAE
Ombrelles hémisphériques avec velum large, 4 canaux radiares, estomac petit,
non pédonculé. Bouche avec 4 lèvres larges; gonades linéaires sur les canaux
radiaires; 20-30 tentacules avec bulbes coniques larges. Cirres spirales
présents ou non; 8 ou 16 statocystes clos.
Phialella Brown
Syn.Hypsorophus Brown.
Helgicirrha Hartlaub
Ombrelle hémisphérique en verre de montre, 4 canaux radiaires. Pores
excréteurs et cirres latéraux présents ,adjacents aux tentacules .
175
Eutima McCrady
Ombrelles globuleuses, 2 tentacules bien développés, (4 dans variété insignis).
Cirres nombreux, 8 statocystes adradiaires. Manubrium long, dépassant le
bord ombrellaire; estomac avec pédoncule gélatineux .
KantiellaBouillon
Bandes de cnidocystes exombrellaires; gonades sur le manubrium; 4
tentacules marginaux avec des cnidocystes terminaux.
Comme leur nom l’indique, les Limnoméduses habitent les eaux douces et
saumâtres des lacs, des étangs ainsi que le mers à faible salinité telles que la
mer Noire, mer Caspienne et mer d’Azov. On en connaît toutefois quelques
formes dans la Méditerranée et 4 espèces récoltées dans les eaux côtières
libanaises. Jusqu’en 1880 on croyait que ces méduses ne vivaient que dans la
mer. On découvrit de petites méduses de 0.6 à 15 mm. dans un jardin
botanique à Londres dans un bassin où poussaient des nénuphars géants
brésiliens de l’espèce Victoria regina. Les Limnoméduses ont des tentacules
creux, les glandes sexuelles se trouvent le long des canaux radiaires et parfois
aussi sur le manubrium ; la maturité sexuelle est atteinte par des méduses de 9
mm.de diamètre; le nombre de tentacules augmente avec la taille de la
méduse; ainsi une méduse de 22 mm. de diamètre peut porter 614 tentacules.
On distingue en Méditerranée 3 familles chez les Limnoméduses: Olindiidae,
Moerisiidae et Proboscidactylidae; Les méduses de la famille des Olindiidae
sont communes en Méditerranée et pendant la journée elles se fixent sur les
feuilles des Zostères; ils peuvent occasionner aux baigneurs qui entrent en
contact avec les herbiers où ils reposent, des piqûres à type de brûlures avec
des signes uniquement locaux. Elles peuvent aussi être responsables de
douleurs musculaires, de dyspnée et de collapsus cardio-vasculaire (Ehrhardt
et Seguin,1978).
MOERISIIDAE
Ombrelles hémispheriques,tentacules sans ventouses; gonades en partie sur
canaux radiaires,en partie sur paroi stomacale. Statocystes absents.
Moerisia Boulenger
Moerisia carine Bouillon-pl.XIII,fig.5.
Bouillon,1978b,p.269, fig.12 ; Lakkis et Zeidane,1985; Goy et al.,1991,p.117,fig.44.
H=3.3mm., D=2.6mm. Ombrelle en forme de cloche à sommet arrondi,plus
haute que large, mésoglée, fort épaisse dans la région apicale,cavité sous
ombrellaire grande. Manubrium quadrangulaire bouche cruciforme, gonades
couvrant le manubrium, velum large, tentacules en nombre assez variable.
Nouvelle pour la Méditerranée; elle est rare dans nos eaux.
OLINDIIDAE
Ombrelles de tailles et de formes diverses hémisphériques plus hautes que
larges. Tentacules de 2 sortes: soit avec ventouses soit sans ventouses; pas
d’ocelles. Gonades sur canaux radiaires.
177
Gossea L.Agassiz
Quatre canaux radiaires; tentacules sans ventouses.
PROBOSCIDACTYLIDAE
Limnoméduses sans statocystes, estomac avec 4,6 ou plus lobes radiaires sur
les canaux radiaires; gonades entourant l’estomac,canaux radiares
divisés,bulbes tentaculaires sans ocelles. Polype peu connu.
Proboscidactyla Brandt
Nématocystes entre les tentacules sur l’exombrelle.
Pochella Hartlaub
Quatre canaux radiaires, gonades sur la paroi stomacale.
RHOPALONEMATIDAE
Ombrelles de taille réduite,ou très petites,de forme élevée ou conique ,parfois
avec processus apical, peu rigide ou mou. Manubrium étroit avec ou sans
pédoncule,généralement avec 8 canaux radiaires,sans canaux
centripètes;tentacules marginaux, gonades sur canaux radiaires
Rhopalonema Gegenbaur
Ombrelles hémisphériques plus larges que hautes,avec processus apical, 8
tentacules perradiares et 8 ou plus tentacules nains entre les canaux radiaires.
Bouche avec 4 lèvres, 8 gonades sur les canaux radaires.
179
Persa Mc Crady
Ombrelle plus haute que large, très variable comme forme,velum large
musclé, pédoncule de l’estomac court et conique, estomac cylindrique bouche
avec 4 petites lèvres arrondies tentacules soit très courts soit longs avec
extrémités distales renflées.
Pantachogon Maas.
Pas de pédoncule gastrique ,gonades sur 8 canaux radiaires; 48 ou plus
tentacules marginaux tous semblables, statocystes marginaux libres.
Sminthea Gegenbaur
Ombrelle peu haute, presque hémisphérique,manubrium court, 8 tentacules
perradiaires, 8 statocystes interradiaires, 8 gonades petites, globuleuses sur les
canaux radiaires.
Tetrorchis Bigelow
Quatre gonades pendantes en forme de saucisses attachées aux 4 ou 8 canaux
radiaires. 4 grands et plusieurs petits tentacules marginaux.
GERYONIIDAE
Ombrelles de taille assez grande, formes hémisphériques ou en forme de
lentilles très convexes , 4-6 canaux radiaires avec expansions foliacées vers le
milieu, ovalaires ou en fer de lance dans lesquelles se développent les
gonades. Canaux centripètes souvent présents. Manubrium très long,4-6
tentacules longs et extensibles. Deux genres en Méditerranée, présents dans
les eaux libanaises.
Liriope Lesson
Quatre canaux radiaires, bouche avec 4 lèvres, 12 tentacules,dont 4
perradiaires pleins, 4 creux et 4 interradiaires pleins, 8 statocystes. Une espèce
en Méditerranée, présente dans nos eaux.
tentacules,8 statocystes. Une des plus importantes des hydroméduses des eaux
libanaises, très abondante et fréquente.
HALICREATIDAE
Manubrium large circulaire sans pédoncule, tentacules marginaux nombreux
arrangés régulièrement avec des statocystes endodermiques.
Halitrephes Bigelow
Halitrephes maasi Bigelow-pl.T,fig.2.
Kramp,1961,p.247; Goy et al.,1988,p.299; Goy et al.,1991,p.119;Bouillon,1999,p.436,fig.3.168.
D=100 mm. Estomac circulaire,16-30 larges canaux radiaires en forme de
rubans dont quelques uns bifurqués,forme des gonades inconnue,100-300
tentacules. Circumtropicale, cette espèce bathypélagique est nouvelle pour la
Méditerranée, trouvée rarement dans nos eaux.
AEGINIDAE
Poches stomacales interradiaires bilobées, contenant les gonades avec ou sans
canal périphérique. Tentacules perradiaires primaires.
Solmundella Haeckel
Ombrelles en dôme arrondi, surface avec 4 sillons radiaires et 4 perradiaires.
Estomac avec 4 poches bilobées. Pas de canal marginal; octopores présents,
gonades sous 2 poches stomacales, 2 longs tentacules dressés verticalement.
Statocystes en nombre variable, plus de 16 par lobe. Le développement est
direct, larve actinuloïde bitentaculée.
Solmundella bitentaculata (Quoy et Gaimard)-pl.T,fig.2.
Kramp,1959,p.297,p.237 ;Lakkis,1991,p.125 ;Goy et al.,1991,p.121,fig.50.
Ombrelle en dôme arrondi à l’apex, estomac avec 4 poches bilobées, gonades
sur 8 poches stomaccales,2 longs tentacules dressés verticalement. Largement
distribuée en Méditerrranée, l’espèce est rare dans les eaux levantines
CUNINIDAE
Narcoméduses avec manubrium perradiaire non divisé, avec ou sans canal
périphérique.
Cunina Eschscholtz
Ombrelles hémisphériques ou coniques; manubrium protractile ou non;
tentacules entre 9-16; même nombre de lobes ombrellaires et de poches
stomacales. Statocyste sur chaque lobe. Développement métagénétique avec
stades parasites chez diverses trachyméduses.
Solmissus Haeckel
183
Cette espèce est la plus dangereuse en Méditerranée en effet à son contact des
brûlures, des douleurs et crampes musculaires apparaissent ainsi que des
troubles cardiaques. Il est intéressant de noter que la tortue Caretta caretta se
nourrit de physalies malgré la haute toxicité du venin et l’aptitude des stylets
de nématocystes à percer même un gant chirurgical. Le phénomène
186
La classification actuelle est basée surtout sur celle utilisée par Totton (1965);
malgré que quelques auteurs continuent à utiliser d’anciennes synonymies
comme Alvarino, Bigelow, Kirkpatrick et Pugh. Toutefois tous les auteurs
sont d’accord pour considérer les Siphonophores comme une sous-classe dans
la classe des Hydrozoaires. Totton reconnaît 130 espèces de Siphonophores
dans l’océan mondial et environ 70 autres espèces ont été décrites en plus par
Pugh (1999). Il est toutefois certain que plusieurs espèces prêtent à des
confusions taxonomiques dues aux descriptions de stades juvéniles d’espèces
connues, considérées par des auteurs comme étant de nouvelles espèces. Il est
clair qu’après les collections profondes des submersibles, beaucoup d’espèces
capturées et inconnues restent à décrire. Les grandes lignes de la classification
selon Pugh sont .
Phylum Cnidaria Verril,1865
Super classe Hydrozoa Owen,1843
Classe Siphonophorae Eschscholtz,1829
Ordre Cystonectae Haeckel,1887
Ordre Physonectae Haeckel,1888
Ordre Calycophorae Leuckart,1854
187
AGALMATIDAE
Colonies ne dépassant pas 1m. en extension, pneumatophores peu
apparents;cloches natatoires fermes,polyédriques,disposées sur nectosomes en
2 séries droites. Cormidies polymorphes complexes. Filaments pêcheurs
ramifiés,tentilles enveloppés dans un involucre; gonophores médusoides
Halistemma Huxley
Tentilles unicornes, pneumatophore avec pore apical.
Halistemma rubrum Vogt-pl.V.,fig.14
Trégouboff et Rose,1957, p.362,pl.77,78 ; Lakkis,1971; Pugh, 1999,p.482,figs.3.11,
Colonies de couleur souvent rosée. Dactylozoides disposés irregulièrement
entre les cormidies.Tentilles colorées en rouge vif. Commune en surface.
188
Nanomia A.Agassiz
Tentacules tricornes, enveloppées avec un involucre.
Fig.VI.2b-Siphonophores
Physonectes.Caractères généraux ;
1:Athorybia rosacea ; rosacea ;
2:Physophora hydrostatica adulte ;
3:Tentille avec son cnidome;
4: Cloche natatoire ; natatoire ;
5:Jeune colonie de de Ph.hydrostatica ;
6 : Halistemma rubra adulte ;
7 :Bractée de H.de H.rubra ;
8 : Tentille de H.rubra.
(d’après Trégouboff et Rose).
Agalma Eschscholtz.
Colonies semblables à celles de Halistemma, avec différence que les
tentilles sont bicornes ou tricornes, enveloppées avec un involucre.
FORSKALIDAE
Colonies soit petites soit de très grandes dimensions. Pneumatophore peu
apparent, sans pore apical. Nectosome très volumineux, cloches natatoires
disposées en plusieurs séries (jusqu'à 12) longitudinales et spiralées,
cormidies complexes et dissemblables avec nombreuses bractées
folicacées,ainsi que les gonophores. Filaments pêcheurs ramifiés, avec
tentilles sans involucres..
Forskalia Kölliker
Forskalia edwardsii Kölliker-pl. V,fig.13
Rare dans les eaux néritiques, uniquement en hiver.
HIPPOPODIIDAE
Cloches natatoires arrondies, lisses ou pentagonales, avec tubercules
coniques,finement dentelés aux angles, soumises à un renouvellement
constant, naissant sur nectosome accessoire rudimentaire du stolon; les
cloches les plus anciennes sont refoulées vers le bas de la colonie,ou elles
deviennent caduques. Hydroecie longue, ouverte, simple,dans laquelle le
stolon tordu spiralement, peut se retirer complètement. Cormidies de
couleur blanchâtre, sans boucliers ni cloches spéciales, sont unisexes
portant des gonophores en grappes pas d’eudoxies.
Vogtia Kölliker
Caractères de la famille. Cloches natatoires avec apex en pointe, arrondies
chez une espèce, anguleuses avec 2 cornes latérales chez d’autres.
190
relative
Abondance
géographique
Distribution
Distribution
saisonnière
ESPÈCES
CALYCOPHORAE
Abylopsis eschscholtzi R N H,P,A
Abylopsis tetragona R N H,P
Bassia bassensis C N,O H,P,A
Chelophyes appendiculata C N,O H,P,A
Diphyes dispar A N,O H,P,A
Eudoxoides spiralis D N,O H,P,A
Eunneagonum hyalinum X N H
Hippopodius hippopus R N,O H,P
Lensia campanella R N,O H,P
Lensia conoidea R O A
Lensia fowleri R O H
Lensia meteori X O H
Lensia multicristata X N,O H
Lensia subtilis A N,O H,P,A
Lensia subtiloides X O H
Muggiaea atlantica C N,O P,H
Muggiae kochi R O H
Sphaeronectes irregularis A N,O H,P,A
Sphaeronectes gracilis C N,O H,P,A
Sulculeolaria biloba X O H,A
Sulculeolaria chuni R N,O H,
Sulculeolaria quadrivalvis R N,O H,P
Vogtia glabra X O A
PHYSONECTAE
Agalma elegans C N,O H,P,E,A
Agalma okeni C N,O H,P,E,A
Forskalia edwardsii X N H
Halistemma rubrum C N,O H,P
Nanomia bijuga A N,O H,P,E,A
CTENOPHORA
Beroe ovata C N,O H,E,A
Eucharis multicornis A N A
Pleurobrachia rhodopis A N A
191
DIPHYIDAE
Colonies de tailles diverses, généralement petites 2-3 cm. de long; 2
cloches natatoires, une supérieure néoformée, conique,ou pyramidale
acuminée à l’apex et une cloche inférieure, de même soumise à un
renouvellement périodique. Cormidies simples sans dactylozoides.
Reproduction sexuée par intermédiaire d’eudoxies.
Lensia Totton
Deux cloches natatoires, la section transversale de la cloche supérieure
pentagonale.Ouverture orale sans dents longues;aile basale divisée en
cornes extérieures; hydroécie peu profonde;pas de connection entre
canaux radiaires; oléocyste généralement petit, pédonculé. Cloche
inférieure petite et fragile .
Sulculeolaria Blainville.
Colonies de taille assez grande, stolon dépassant en extension 1 m ;
normalement avec 2 grandes cloches à peu près semblables. Cloche
supérieure néoformée, permanente et conique. Cormidies avec bractée en
forme de casque. Reproduction sexuée mal définie .
ChelophyesTotton
Colonie à 2 cloches subsuperposées. Section de la cloche supérieure
quadrangulaire.Facettes symétriques devenant étroites vers l’apex. Epine
dorsale courte. Bord marginal sans dents proéminentes.
DiphyesCuvier
Colonie petite avec 2 cloches, la supérieure à section transversale
pentagonale avec apex acuminé, épine dorsale longue. Dents sur le
pourtour de la cavité sous-ombrellaire.
Eudoxoides Huxley
Colonie monophyide, caractéristique par la torsion spiralée de la seule
cloche natatoire. Elle est pyramidale avec une section transversale
pentagonale. Epine dorsale longue.
194
Muggiaea Busch
Monophydes à l’état adulte,le bourgeonnement des cloches nouvelles
s’arrêtant après le remplacement de la cloche supérieure larvaire caduque.
Section de la cloche pentagonale. Une longue épine dorsale, pas de dents
orales.Hydroécie latérale profonde.
Muggiaea kochi(Will)-pl.XVI,fig.1.
Trégouboff et Rose,1957,p.370,pl.83,figs.1-3;Totton,1965,pl.32,figs.1-2;Lakkis,1971.
Oléocyste s’étend à peine au dessus de la moitié de la hauteur de la cloche,
contour de l’hydroécie fortement oblique par rapport à l’axe principal de la
cloche. Commune en Méditerranée occidentale, elle est rare dans les eaux
levantines, surtout en hiver dans la colonne 0-50 m.
SPHAERONECTIDAE
Colonies monophyides,néoténiques,de très petite taille, réduite à une seule
cloche larvaire permanente.Eudoxies à deux cloches,la supérieure
équivalente de la bractée et l’inférieure constitue le gonophore.
Sphaeronectes Huxley.
Syn. Monophyes Claus.Cloche sphéroïdale, orifice ombrellaire avec velum;1
canal circulaire, 4 canaux radiaires.Hydroécie oblique. Oléocyste horizontal
avec extrémité recourbée vers le haut.
ABYLIDAE
Cette famille est divisée en 2 sous-familles Abylinae et Abylopsinae; la
première est caracterisée par une grande cloche natatoire pyramidale, rare
en Méditerranée ; La seconde comprend de petites colonies diphyides, 2
cloches dissemblables superposées. Oléocystes globuleux;
bractées des eudoxies cubiques.
Abylopsis Chun
Cloches dissemblables,la supérieure petite cubique, oléocyste sphéroidal.
Cloche inférieure pyramidale, bien plus grande que la supérieure fortement
assymétrique dans sa partie basale,avec crêtes dorsales et latérale.
Hydroécie compliquée,ouverte,bien développée; oléocyste en forme de
haricot avec 2 diverticules.
Bassia L.Agassiz
Colonie avec 2 cloches, la supérieure ressemble à celle d’Abylopsis, avec
oléocyste globuleux sans diverticule, hydroécie peu développée.
Bassia bassensis L.Agassiz- pl.XV fig.3.
Trégouboff et Rose,1957;Totton,1965,pl.50,fig.5;Lakkis,1971 ;Pugh,1999,p.511.
Colonie à 2 cloches la supérieure ressemble à celle d’Abylopsis avec
oléocyste globuleux et sans diverticule ;cloche inférieure sans crête dorsale.
Commune en Méditerranée et en Adriatique, cette espèce est la plus
commune dans les eaux libanaises.;
196
Les Scyphozoaires le plus souvent ont des sexes séparés; les glandes
sexuelles ♂ et ♀ sont portées par des évaginations de la paroi gastrique
c’est à dire l’endoderme et sont fortement colorées. Les cellules sexuelles
(ovules et spermatozoides) sont rejetées par la bouche dans l’eau où se
déroule la fécondation.. L’oeuf fécondé donne une larve planula qui vit
librement dans le plancton pendant une dizaine de jours avant de se fixer
sur un support sur un fond entre 1 et 20m. de profondeur pour donner un
198
Certains poussent parfois cette production jusqu’à 100 méduses ; ensuite ils
attendent patiemment que les conditions soient à nouveau propices pour
recommencer. Cela peut durer plusieurs années et leur existence est
beaucoup plus longue que celle des méduses puisqu’ils semblent être
capables de se régénérer indéfiniment; peut être peuvent-ils vivre un siècle
ou deux. Des années s’écoulent avant que le polype ne produise une foule
de nouvelles méduses nomades en quelques mois elles deviennent adultes
et se transforment en véritables glandes sexuelles flottantes et le cycle
recommence.
Les Cnidoblastes.
Les Cnidoblastes ou nématoblastes sont de véritables cellules urticantes
réparties dans l’ectoderme et les tentacules lesquels sont équipés de
véritables batteries de ces cellules; donc elles sévissent dans un grand
périmètre autour du corps de la méduse et ces tentacules d’une dizaine de
cm de long, quand ils sont déployés ils peuvent atteidre des dizaines de
mètres;même quand la méduse est morte ou amputée ses cnidocystes
restent virulents et à peine effleurés projettent leur dard. Les cnidoblastes
sont remplies d’un liquide fabriqué par les cellules gastrodermiques
contenant à l’intérieur un long filament enroulé sur lui-même, tubule à la
surface duquel se trouve un prolongement, le cnidocil. Quand le cnidocil
rentre en contact avec un corps étranger, l’ensemble du système explose et
la paroi du nématocyste se contracte brusquement le filament se déroule,se
projette et pénètre dans les tissus de l’organisme qui a effleuré le cnidocil et
inocule le liquide toxique qui, chez l’homme provoque des brûlures. Les
venins des méduses sont des mélanges de polypeptides toxiques et
d’enzymes pathogènes; 94% des symptômes observés sont localisés
(rougeur,brûlure,démangeaisons). Six mois après la piqûre, des réactions
dermiques ou anaphylactiques sont parfois observées.
Ordre Coronateae
Chez ces animaux de forme générale conique, l’ombrelle présente un sillon
coronal médian; les tentacules alternent régulièment avec les rhopalies, 8
gonades adradiales. Ils vivent à de grandes profondeurs et généralement
dans les mers tropicales. Plus les espèces vivent à de très grandes
profondeurs, plus leurs couleurs sont vives allant du rouge-rouille au violet
sombre et au brun noir; l’espèce Nausithoe punctataest rencontrée en
Méditerranée .
Ordre Semaeostomeae
Ils sont caractérisés par la présence de tentacules sur tout le bord de
l’ombrelle,les prolongements buccaux sont séparés et la bouche largement
ouverte.Ce sont les scyphozoaires les plus connus en Europe. Cet ordre
comprend 50 espèces dont les méduses les plus grandes que nous
connaissons dans l’océan mondial :
Cyanea arctica, a un diamètre qui peut aller jusqu’à deux mètres. Ces
méduses sont très venimeuses, provoquant en plus des lésions cutanées, des
douleurs vives, des crampes et des troubles respiratoires (Ehrhardt
&Seguin,1978). Les cyaneides n’ont pas de tentacules marginaux mais
possèdent 8 groupes de 150 tentacules chacun. Ces tentacules peuvent être
allongés jusqu’à 40 m.et se contracter en quelques secondes jusqu’à 1/10
de leur longueur initiale.
Aurelia aurita est quasiment inoffensive, les capsules urticantes n’étant pas
capables de traverser la peau humaine. Elle possède deux modes
d’alimentation: soit par les cnidoblastes qui tuent et absorbent des proies
importantes comme des vers polychètes ,des petits poissons, des crustacés
amphipodes; soit par un réseau de cils qui absorbent des organismes
planctoniques jusqu’à 6 mm.
Ordre Rhizostomeae
Chez ces méduses, dépourvues de tentacules à la périphérie de l’ombrelle,
les prolongements buccaux sont soudés de sorte que l’orifice buccal est
masqué; elles n’ont pas de bouche principale mais une centaine de bouches
secondaires, les ostioles par où les aliments pénètrent. Ils sont percés dans
les bras buccaux coalescents au nombre de 8 et se continuent par de fins
canalicules vers l’estomac. La structure en forme d’excroissances ramifiées
des appendices leur a valu le nom de Rhizostomes. Contrairement aux
autres méduses acalèphes qui sont capables de capturer des proies
volumineuses à l’aide de leurs tentacules marginaux les Rhizostomes sont
microphages se nourrissant presque exclusivement de petits organismes
planctoniques.
Quelques espèces de Rhizostomes sont dangereuses; aux Antilles et
dans le golfe du Mexique Cassiopea xamachana occasionne un urticaire
généralisé,des vomissements et des douleurs aux articulations (Ehrhardt
&Seguin,1978). Il ya une quinzaine d’années, une espèce indo-pacifique
venimeuse, de grande taille, du genre Rhopilema a envahi les côtes
levantines y compris les eaux côtières du Liban, faisant des dégâts
importants aux filets des pêcheurs et terrorisant les baigneurs en juin-juillet,
période de fortes pullulations (Lakkis,1997a). Comme les Cuboméduses,
les Rhizostomes sont également consommées en Extême Orient. Elles sont
également utilisées comme appâts pour la pêche, ce qui confirme bien que
la présence de petits poissons autour d’elle est plus une relation parasitaire
que de protection.
206
O.CORONATAE Vanhöffen,1892
Ombrelles divisées en 2 étages superposés par un sillon annulaire
transversal, délimitant le dôme plus ou moins élevé du bord ombrellaire
marginal évasé. Ce dernier est divisé en lobes séparés par des fentes,
comme chez les Narcoméduses. La bouche centrale simple, cruciforme.
Les tentacules et les rhopalies sont insérés au fond des encoches
interlobaires. Les rhopalies sont constituées par des statorhabdes et sont
dépourvues d’ocelles chez les formes bathypélagiques.
NAUSITHOIDAE
Ombrelles assez résistantes en forme de dôme central avec des renflements
périphériques, bouche simple, cruciforme, bord ombrellaire lobé (16 lobes)
avec 8 tentacules et 8 gonades sphéroïdales et 24 filaments gastriques.
Couleur transparente avec des reflets allant du vert au brun clair. A noter
l’originalité du polype de ces méduses qui forment des colonies à
l’intérieur des éponges et vit à des profondeurs de 8000m.
Nausithoe Kölliker
Nausithoe punctata Kölliker-pl.XIII fig.3.
Mayer,1910,p.554, pl.60; Goy et al.,1991;Mianzan et Cornelius,1999,p.537,fig.5.7
D:8-20mm. Cette espèce méditerranéenne est commune dans les eaux
libanaises, fréquente dans les pêches planctoniques.
O.SEMAESTOMAE .Agassiz,1862
Méduses à ombrelles plutôt discoïdales. Tentacules creux sous-
ombrellaires ou périphériques. Bouche simple avec 4 lèvres. Stades polypes
scyphostomes.
207
ULMARIDAE
Ombrelles discoïdales, légèrement élevées au centre. Bord ombrellaire, soit
avec 8 lobes principaux,découpés chacun en 4 lobes secondaires, soit avec
8-16 lobes principaux, festonnés en plusieurs lobules. Bouche avec 4
appendices labiaux,plissés comme des rideaux. Canaux gastro-vasculaires
radiaires, 24 tentacules marginaux, 4 gonades interradiares.
O.RHIZOSTOMAE Cuvier,1799
On distingue les Rhizostomes dichotomes et les Rhizostomes scapulates.
Les premiers ont une section transversale des bras buccaux en forme de V ;
chez les seconds ils sont en forme de Y.
CASSIOPEIDAE
Cassiopea Péron et Lesueur
Les espèces de ce genre habitent les eaux chaudes tropicales Indo-
Pacifiques. Elles se distinguent par 8 bras buccaux adradiaires aux
extrémités desquels portent des ouvertures buccales; 4 gonades avec 4
cavités subgénitales. On distingue plus que 8 organes sensoriels avec 2 fois
plus de canaux radiaires qui communiquent entre eux par un réseau de
vaisseaux. Un canal circulaire peut être présent ou absent.
CEPHEIDAE
Cotylorhiza L.Agassiz,1862
Cotylorhiza tuberculata Agassiz -pl.XIII fig.2 ;pl.XIIIa,fig.3.
Trégouboff et Rose,1957 pl.88, fig.8;Mayer,1910 pl.73 fig.2;Lakkis et al.,1996.
D:150-500 mm. Ombrelle aplatie avec une légère protubérance apicale au
centre du disque (forme de sombrero) dont les bords sont relevés vers le
haut. Bord ombrellaire avec 16 lobes principaux découpés en nombreux
lobules secondaires; la couleur jaune-brune de l’ombrelle est due à la
présence de zooxanthelles dans les canaux et l’endoderme. L’extrémité des
tentacules de couleur mauve, pas de tentacules sur la marge de l’ombrelle;
faiblement urticante. fréquente près des côtes en automne et au printemps.
Méduse de haute mer en Méditerranée, Cotylorhiza tuberculata est
responsable d’essaims dans quelques secteurs, notamment en mer Egée et
en Adriatique, où elle forme des pullulations denses. Signalée rarement sur
les côtes levantines, trouvée sporadiquement sur les côtes libanaises.
RHIZOSTOMATIDAE
Rhizostoma Cuvier,1799
Ombrelle en dôme élevé. Bord avec 80 lobes, dont 16 rhopaliformes.
Rhopilema Haeckel,1880
Rhopilema nomadica Galil, Spanier et Ferguson-pl.XIIIa,fig.7.
Galil et al.,1990p.100-103; Goy et al.,1991,p.125;Lakkis et al.,1996,p.70
Diamètre jusqu’à 85 cm. Le cycle vital de cette scyphoméduse allant du
stade planula au stade jeune méduse a été décrit. Les éphyrules libérées
donnent les jeunes méduses après 2 mois. R.nomadica est caracterisée par
16 canaux radiaires communiquant par un réseau de vaisseaux
anastomosés. Cette Scyphoméduse venimeuse porte des nématocystes
urticantes sur les tentacules buccaux et marginaux. Les symptômes de la
piqûre se manifestent par une sensation de brûlure à l’endroit atteint avec
formation de cloches remplies de liquide laissant des marques systémiques
plus graves qui surviennent avec de hautes températures accompagnées de
fatigue et douleurs musculaires.
D’origine Indo-Pacifique, elle a été capturée sur la côte de Palestine
pour la 1ère fois en 1977, et depuis 1987 elle devient une forme
envahissante du Bassin levantin où elle ne cesse de se reproduire
irrégulièrement pour devenir la scyphoméduse dominante dans les eaux
libanaises, faisant des aggrégations très importantes entre juin et août
terrorisant les baigneurs et faisant des dégâts aux filets des pêcheurs et.
Cette espèce envahissante s’est étendue jusque dans les eaux turques où
elle a été signalée dans la baie de Mersin en 1995.
O.CYDIPPIDAGegenbauer,1856
Corps simple arrondi, ovoïde ou cylindrique, nettement polarisé;chez
quelques espèces, il est latéralement comprimé; le pôle anterieur ou oral
auquel débouche la fente fissiforme, appelée buccale, est plus ou moins
acuminée, tandis que le pôle aboral postérieur est arrondi, présentant une
légère excavation dans laquelle est logé le statocyste. Des deux côtés du
statocyste existent deux petits orifices circulaires qui d’excrétion..
Les grandes lignes de la classification des Cténaires sont basées sur
les travaux de Mayer(1912) et plus récemment ceux de Harbison et
Mianzan (1999) :
Embr.Ctenophora Eschscholttz,1829
Classe Tentaculata sensu Mills,1998
Ordre Cydippida Gegenbauer,1856
Famille Pleurobrachiidae Chun,1880
Famille Mertensiidae L.Agassiz,1860
Famille Lampeidae Krumbach,1925
Fam.Bathyctenidae Mortensen,1932
Ordre Platyctenida Mortensen,1912
Ordre Lobata L.Agassiz,1860
Famille Bolinopsidae
Ordre Cestida Gegenbauer,1856
Famille Cestidae
211
PLEUROBRACHIIDAE
Pleurobrachia Fleming
Corps sphéroïdal, à peine acuminé au pôle oral. Bandes méridiennes
larges,presque sur toute la surface du corps, ne s’arrêtant qu’ à une petite
distance du pôle oral. Base des tentacules rosée.
EUCHARIDAE
Corps nettement comprimé transversalement; lobes péristomiens bilobés.
Palettes vibratiles grandes et nombreuses. Deux longs tentacules à la base
du péristome, en plus des tentacules secondaires.
Eucharis Eschscholtz
Corps globuleux, lobes péristomiens aussi grands que le corps; deux longs
tentacules sans tentilles insérés au bord du péristome,rangées de palettes
tactiles avec soies raides le long des bandes méridiennes.
BOLINIDAE
Corps, peu pu fortement comprimé. Circonvolutions des canaux méridiens
para-sagittaux, qui passent des auricules dans les lobes. Palettes vibratiles
petites et nombreuses, parfois grandes et très espacées.
Bolina (Mertens)
Bolina hydatina Chun-pl.XVII figs.4a-b.
Trégouboff et Rose,1957,p.412,pl.91,figs.1,2.
H:2.5-4cm. Corps sphéroïdal peu comprimé,palettes vibratiles petites et
nombreuses. Commune en Méditerranée, cette espèce se rencontre dans les
eaux libanaises en association avec les autres espèces de Cténophores
pendant les différentes périodes de poussées de ces organismes.
O.CESTIDA Gegenbauer,1856
CESTIDAE
Corps rubanné, aux extrémités arrondies ou linéaires,tout le long du bord
supérieur du ruban. Un long sillon péristomien avec au fond une racine
tentaculaire en forme de bourrelet,portant de nombreux tentacules
secondaires. Gaines tentaculaires très réduites.canaux pharyngiens
anastomosés aux extrémités du ruban. Deux genres dont un au Liban.
Cestus Lesueur
Cestus veneris Lesueur-pl.XVII, fig.8.
Trégouboff et Rose,1957,p.412,pl.91,figs.8 ; Mianzan,1999,p.568,fig.3.14a,b
L=1.5 m.,l=3cm. Appelée communément «Ceinture de Vénus», cette
espèce possède un corps allongé et aplati en forme de ruban, sur chacun des
grands côtés courent deux rangées de palettes natatoires à partir du pôle
aboral, 4 autres rangées rudimentaire., rare dans les eaux libanaises.
Beroe Browne
Beroe ovataEschscholtz-pl.XVII,fig.1.
Trégouboff et Rose,1957,p.413; Lakkis,1971a,p.142 ; Mianzan,1999,p.569,fig.3.17.
L=16 cm. Corps ovoïdal ou conique, légèrement aplati dorso-ventralement;
8 bandes méridiennes se terminant à une certaine distance du pôle oral;
palettes nombreuses petites et peu élevées,. Beroe ovata dépourvue de
tentacules nage avec une grande bouche ouverte il engloutit des
macroplanctontes gélatineux,tels que d’autres cténophores, des
siphonophores des salpes et des méduses. Il héberge de nombreux
amphipodes hypéridés et le long de chacune de ses huit côtes méridiennes
se remarquent deux bandes bioluminescentes qui lui confèrent une belle
irisation dans l’obscurité. La belle lumière verte émise peut être perceptible
à plusieurs dizaines de mètres.
**********
214
Chapitre VII
Embranchement NEMERTINAShultze,1853
Les Némertiens sont des vers non segmentés dont le corps présente une
symétrie bilaterale. Environ 1100 espèces presque toutes marines, sont
connues dans l’océan mondial, pour la plupart des formes benthiques, sauf
un petit nombre qui sont des formes terrestres ou bien vivant dans les eaux
douces. Les Némertes se caractérisent par la présence d’une bouche et
d’un anus séparés, un système sanguin clos formé de vaissaux sanguins
distincts et un proboscis musculaire éversible. Ils possèdent aussi un
système nerveux bien développé, formé d’un gros ganglion central et de
deux cordes nerveuses, un épithélium cilié et un pharynx et souvent un
système excréteur protonéphridien. L’identification des Némertes est
basée sur des études histologiques, et presque la moitié de ces animaux
restent encore inconnus.
Les premiers Némertes pélagiques connus étaient confondus avec
les mollusques. Brinkmann (1917) a décrit plusieurs espèces, ses travaux
constituent une référence de base pour l’identification de ces organismes.
Les Némertiens sont représentés dans le plancton par la larve Pilidium
(pl.XLIV, fig.4), rare dans les eaux libanaises. C’est une gastrula
modifiée, en forme de casque, portant 2 «oreilles» ciliées inférieures. Un
nerf court sous la couronne ciliée, et une touffe apicale à longs flagelles.
Le pilidium donne l’adulte par métamorphose, avec formation d’un
amnios. Ces larves dont l’identification spécifique est difficile, ou parfois
inconnue, sont des formes plus ou moins différentes selon les espèces et
les genres. Selon la forme et l’emplacement des lobes, on distingue 4
différents types de larves: Pilidium magnum, P.gyrans, P.conussoidale,
Pauriculatum (Trégouboff et Rose,1957).
Embr. ANNELIDA
Classe POLYCHAETA
Les seuls vers que l’on trouve dans le plancton sont des Annélides
Polychètes ainsi nommés parce que leurs anneaux sont garnis de
nombreuses soies souvent soudées en palettes. Ces polychètes sont dits
pélagiques par opposition aux formes benthiques qui sont soit sédentaires,
soit errantes. Il est intéressant de noter que certains se scindent en deux au
moment de la ponte la partie postérieure remplie d’oeufs se détache et
devient planctonique et la mer est littéralement envahie par les produits
sexuels mâles et femelles de ces vers c’est le phénomène d’épitoquie très
active durant la pleine lune qui a une influence évidente sur le frai des
animaux marins .
Les Polychètes pélagiques adultes et larves sont omnivores et se
nourrissent de diatomées et de péridiniens surtout dans le jeune âge et de
216
proies diverses aux stades plus avancés. Elles sont chassées par les
poissons qui en sont très friands, les crustacés et autres animaux
carnivores gélatineux, notamment les hydroméduses et les cténophores.
On les trouve dans toutes les mers et à toutes les profondeurs surtout entre
300 et 0m.
Chez les Annélides les œufs qui éclosent donnent naissance à des
larves appelées trocophores non segmentées. Elles sont équipées de
couronnes de cils ou troches, qui sont des organes locomoteurs qui les
aident à nager dans l’eau. A cette trocophore succède une larve segmentée,
la méta-trocophore puis une nectochète porteuse de parapodes
(expansions bilatérales de chaque segment du corps) munis de soies; par la
suite l’animal nage par ondulation et les spécialistes distinguent la
nectosoma qui peut s’enrouler en boule de la chaetosphaera qui en est
incapable .Ailleurs la natation se fait soit à l’aide d’une ombrelle en forme
de cloche (larve mitraria) soit à l’aide de longs tentacules rétractiles (larve
Rostraria).
La classification des Polychètes pélagiques est résumée dans
Fernandez-Alamo et Thuesen (1999) comme suit:
O.PHYLLODOCIDAClark,1969
Polychètes qui ont des antennes ou pas selon les familles. 4 antennes, pas
de palpes, ou palpes rudimentaires.Parfois quelques espèces ont deux
antennes et deux paires de cirrhes tentaculaires ; parapodes très longs.
ALCIOPIDAE
Une paire d’yeux complexes; prostomium petit, 5 ou 6 antennes .Une ou
plusieurs sortes de soies,capillaires simples ou composées à article
terminal en fine arête. Parapodes avec ou sans appendice cirriforme.
LOPADORHYNCHIDAE
Vers à corps aplati, prostomium large avec 4 antennes sans palpes,yeux
peu développés; proboscis réversible, simple et inarmé. Parapodes
uniramés avec cirres dorsales et ventrales, pygidium sans cirres; soies
complexes serrulées aux extrémités, formant des critères distinctifs
d’identification des espèces.
Lopadorhynchus Grube
Lopadorhynchus sp.
Trégouboff et Rose, 1957; Lakkis et al., 1996; Fernández-Álamo & Thuesen,1999
Plusieurs espèces du genre sont signalées dans l’Atlantique du sud et en
Méditerranée: L.unicinatus Fauvel, L.krohni (Claparède), L.henseni
Reibisch, L.appendiculatus Southern, L.brevis Grube et L.nationalis
Reibisch. L’espèce trouvée dans nos eaux, d’identification incertaine est
rarement récoltée, surtout en hiver et au printemps.
Maupasia Viguier
3 paires de cirres tentaculaires sur les 2 1ers segments qui ont des lobes
sétigères et peu de soies.
Pelagopia Greeff
Prostomium triangulaire avec 4 petites antennes et une paire d’yeux.
Segments tentaculaires avec 2 cirres et peu de soies.
TYPHLOSCOLECIDAE
Ces polychètes ont un corps fusiforme transparent, prostomium petit peu
distinct du reste du corps avec petits papilles; pas d’yeux mais des organes
nucaux; pygidium avec une paire de cirres plates anales.
Sagitella Wagner
Sagitella kowalewskii Wagner-pl.XVIII, fig.10.
Trégouboff et Rose,1957, pl.99; Lakkis et al.,1996; Fernández-Álamo et Thuesen,1999,p.611..
Espèce commune dans les eaux libanaises, trouvée presque toute l’année.
TOMOPTERIDAE
Polychètes pélagiques caractérisés par une réduction des parapodes
biramés transformés pour la natation. Prostomium avec une paire
d’antennes et des yeux simples. Pharynx court et inarmé.
Tomopteris Eschscholtz
Tomopteris helgolandica Greeff-pl.XVIII, fig.7.
Trégouboff et Rose,1957, pl.96; Lakkis et al.,1996; Fernández-Álamo et Thuesen,1999,p.610.
13 espèces sont signalées dans l’Atlantique et 3 en Méditerranée, dont la
seule T.helgolandica est trouvée en abondance dans les eaux du Liban.
Larves de Polychètes
géographique
ESPÈCES
Distribution
Distribution
Abondance
saisonnière
relative
POLYCHAETA - - -
Alciopa sp. A N,O H,P,E,
Lopadorynchus sp R N,O A
Maupasia sp. R N,O H,P
Sagitella sp. C N,O H
Tomopteris spp. A N,O H,P,A
LARVES POLYCHÈTES - - -
Amphinomidae . X N,O H,P,A
Eulelia viridis C N P
Hesionidae X N,O P
Magelonidae C N,O E
Nephtyidae R N P,E
Nerine foliosa C N E
Poecilochaetidae C N H,E
Polydora ciliata C N,P H,A
Phyllodocidae R N P,E
Pygospio sp. R N,P E
Sabellaria alveolata D N P,E
Spionidae D N P
Prionospio sp. A N H,P,E
Choetosphoera sp A N H,P,E
HETEROPODA - - -
Atlanta peroni X N H,P,E,
Carinaria mediterranea X N A
Firoloida desmaresti R N,O P,E
Firola coronata R N,O H
PTEROPODA - - -
Peraclis reticulata X O H,P,E,
Cavolinia gibbosa X O A
Creseis acicula C N H,P,E,
Creseis virgula A N,O A
Hyalocylix striata R N,O H,P
Limacina inflata D O H
Limacina trochiformis X O H,P
Styliola subulata R O H,P
Clio polita X N,O H,P,E,
221
Embr. LOPHOPHORIENS
Classe PHORONIDIENS
Classe ECTOPROCTA
Embr. MOLLUSCA
Ce phylum est parmi les plus importants des invertébrés avec environ
40.000 espèces actuellement connues dans le monde qui habitent les
milieux marins, eaux douces et terre ferme; et autant de formes fossiles. Il
comprend des organismes aussi divers que l’escargot, la limace, la moule,
le calmar et la pieuvre. Mais en dépit de cette hétérogéneité apparente les
Mollusques constituent un embranchement très homogène. La
classification actuelle adoptée par des spécialistes (Richter & Seapy,1999;
van der Spoel & Dadon 1999 ) est comme suit:
Règne animal
Emb.Mollusca
Sous-embr.Aculifer
Classe Gastropoda
Sous-classe Euthyneura (Opistobranchia)
Ordre Thecosomata(Blainville,1824
S/O. Euthecosomata (Meisenheimer,1905)
Fam. Limacinidae Gray,1847
Fam. Cavolinidae Fischer,1883
S/O. Pseudothecosomata Meisenheimer,1905)
Fam. Peraclididae Tesch,1913
Ordre.Gymnosomata(Bl.,em.vander Spoel,1976)
222
Les Aplacophores sont des mollusques marins primitifs de petite taille, certains
vivent fixés sur les plantes et les animaux. Le développement embryonnaire
conduit à une larve trocophore en forme de tonneau d’organisation interne très
mal connue; ces larves sont rares dans le plancton.
Les Polyplacophores, communément appelés chitons, sont des
mollusques marins connus depuis le Silurien. Ils constituent un groupe très
primitif ayant peu évolué; les formes actuelles sont répandues dans toutes
les mers et à toutes les profondeurs. Les chitons sont des organismes
herbivores vivant sous les pierres dans la région littorale. Certains chitons
des mers chaudes atteignent 30 cm. de longueur; mais les espèces sur les
côtes atlantiques ont 5 à 6 cm. au maximun. La segmentation spirale
engendre une larve trocophore typique qui se déplace sur le fond et donne
directement l’adulte. Les larves de chitons sont assez souvent rencontrées
dans les pêches pélagiques; mais on n’a pas de données sur ces larves dans
le plancton de nos eaux.
Classe GASTROPODA
Super-famille HETEROPODA
ATLANTIDAE
Les membres de cette famille sont petites (<10 mm), le corps est protégé
par une coquille calcaire transparente spiralée à gauche et aplatie dans un
plan,capable de contenir l’animal entier.Pied fendu, la partie postérieure
portant un opercule spiralé; l’antérieure forme une nageoire avec une
ventouse (chez le genre.Atlanta). Une coquille calcaire conique beaucoup
plus petite que l’animal. Pied allongé en forme de nageoire, sans opercule,
mais avec une ventouse (genre.Carinaria). Pas de coquille ni manteau.
Pied allongé en forme de nageoire avec une ventouse chez le mâle
seulement. L’identification des Atlantidae, notamment chez le genre
Atlanta, n’est pas aisée. Dans cette famille, on distingue 3 genres,
Oxygurus, Protatlanta et genre Atlanta, ce dernier étant le plus important,
comprenant une dizaine d’espèces.
Atlanta Lesueur
La coquille chez l’adulte dérive directement de la coquille calcaire de la
larve. Van der Spoel et Dadon (1999) divise ce genre en groupes
d’espèces qui vivent dans toutes les mers tropicales.Coquille petite (<2
mm ), carénée sur toute sa longueur, ouverture avec des fentes. Des 5
espèces en Méditerranée, Atlanta peroni la plus commune dans nos eaux.
CARINARIIDAE
Corps cylindrique large et allongé, divisé en 3 parties: proboscis, tronc et
queue, couvert d’une couche cutineuse plus ou moins épaisse.
224
Carinaria Lamarck
PTEROTRACHEIDAE
Les formes adultes n’ont pas de coquille qui disparaît pendant la
métamorphose des larves. Corps allongé comme chez les Carinariidae,
mais plus fin, formé d’un tronc, d’une queue et d’un proboscis. Nucleus
viscéral compact et fusiforme orienté à angle droit par rapport au corps.
Firoloida Lesueur
Genre monotypique avec une seule espèce à distribution cosmopolite.
O.THECOSOMATA Blainville,1824.
Ce sont les ptéropodes qui comprennent les thécosomes pélagiques à
coquille, qui nagent à l’aide de lobes parapodiaux. Grâce à leur coquille,
ces mollusques, contribuent au cycle des carbonates dans les mers et leurs
fossiles constituent un important témoin dans l’étude du paléo-climat,
paléo-océanographie et paléo-écologie (Van der Spoel et Dadon, 1999). Ils
sont carnivores se nourrissant sur les animaux planctoniques mais avec
une spécificité nutritionelle; plusieurs formes se nourrissent de
microplancton. Les ptéropodes sont hermaphrodites protandriques avec
fertilisation croisée; mais l’auto-fertlisation est aussi probable. Les espèces
antarctiques ont une génération annuelle, alors que dans les mers
tempérées et tropicales, deux ou plusieurs générations sont observées chez
quelques espèces. La reproduction asexuée est connue chez Clio
pyramidata et C.polita, mais le cycle sexuel n’est pas bien connu.
LIMACINIDAE
Coquille spiralée lévogyre avec opercule; cavité du manteau du côté
dorsal. Un seul genre,Limacina.
Limacina Bosc
Limacina inflata (d’Orbigny)-pl.XLI, fig.2.
Lakkis,1971a,p.143; Rampal 1975,fig.2 3;van der Spoel et Dadon,1999,p.658,fig.5.7.
L=1.2mm., h/l=1/3. Coquille aplatie (angle=180º) avec 3 tours de spire, le
dernier tour très développé en péristome et prolongé en une pointe
nervurée. Apex invisible en forme de profil. Largement distribuée dans
l’Atlantique tropical, cette espèce est très abondante en Méditerranée, et
commune dans les eaux libanaises où elle est présente tous les mois de
l’année avec 1 ou 2 pics annuels..
226
CAVOLINIDAE
Cavolinia Abildgaard emend.Philippi.
Coquille très globuleuse, ouverture ressérée, lèvres dorsale et ventrale
infléchies, pointe terminale courte très recourbée dorsalement.
Clio Linnaeus
Ouverture plate ou triangulaire, avec ou sans striations transversales.
CreseisRang
Ouverture arrondie, pas de gouttière sur le côté dorsal.
Hyalocylis Fol
Coquille complètement transparente, fragile, section transversale
circulaire, légèrement courbée dorsalement vers l’extrémité.
StyliolaGray
Coquille transparente, longue, droite, étroite et acérée.
PERACLIDIIDAE
Peraclis Forbes (emend.) Pelseneer.
Coquille à spirales lévogyres;ornementation irrégulièrement réticulée.
O.GYMNOSOMATA de Blainville,1824.
Mollusques nus, sans carapace, ni manteau, ni de cavité palléale. L’animal
est ovoïde ou fusiforme, divisé en une tête et un corps par un sillon
transversal. La tête porte une paire de tentacules. L’organisation générale
est sensiblement du même type que les Thécosomes, mais le tube digestif
antérieur est très compliqué et sert beaucoup dans la diagnose des genres
et des espèces. Corps cylindrique; chez quelques familles, on voit des
appendices branchiaux latéraux postérieurement. Toutes les espèces ont
une radula avec des crochets. Les œufs sont pondus isolément et donnent
à l’éclosion une larve trochophore ou un véligère pourvue d’une coquille
calcaire. Les Gymnosomes comprennent plusieurs familles dont 3 sont
représentées en Méditerranée ; ce sont: Pneumodermatidae, Cliopsidae et
Clionidae,
ClionePallas
Trois paires de cônes buccaux; corps très transparent avec pigmentation
rouge-orange sur la queue. Masse viscérale rouge-brun. Corps robuste
avec bandes dermiques.
PNEUMODERMATIDAE
Deux tentacules latéraux avec ventouses. Masse buccale avec une radula
bien développée et une paire de crochets. Branchies vers la région
postérieure du corps.
Pneumodermopsis Keferstein
Deux tentacules latéraux et des ventouses sur la paroi buccale.
Pneumodermopsis sp.
Richter and Seapy,1999,p.689, fig.6.88.
Rare dans les prélèvements des eaux libanaises.
229
Classe BIVALVES
Les oeufs incubés par les adultes donnent des larves lamellibranches
d’environ 0.2 mm. qui sont émises massivement dans les eaux.Ces larves
planctoniques possèdent déjà une petite coquille à deux valves qui sont
pourvues d’une touffe de grands cils à leur extrémité antérieure et
présentant une ceinture de cils puissants, le velum, grâce à laquelle elles
nagent, (d’où le nom de véligères). avec le plancton pendant une à
quelques semaines en se nourrissant sur de petits flagellés et microalgues
du phytoplancton. Les jeunes individus finissent leur vie pélagique par
tomber sur le fond de l’eau et se fixer sur des substrats durs et se
développer après quelques mois en jeunes huîtres.
Les véligères des bivalves, comme tous les méroplanctontes,
enrichissent le zooplancton, surtout au printemps. La présence de ce
groupe dans le plancton débute en mars et se prolonge jusqu’en décembre
-3
avec une abondance moyenne de 2000 ind.m dans les eaux côtières et
portuaires; elles sont moins abondantes dans les eaux du large. Pour plus
de détails sur les véligères voir chapitre IX.
Emb.CHAETOGNATHA (Leuckart,1894)
espèce des eaux relativement froides et peu salées; très rare en mer Rouge
( Ducret,1973).
Rouge et dans l’Atlantique marocain. Rare dans les eaux libanaises dans la
colonne d’eau 0-300m. pendant la période froide.
géographiqu
Distribution
Distribution
Abondance
saisonnière
ESPÈCES
relative
e
* Krohnitta subtilis R N.O H,P
Sagitta bierii X O H
* Sagitta bipunctata R N,O H,A
* Sagitta enflata D N H,P.E,A
Sagitta friderici D N,O.P H,P,E,A
* Sagitta hexaptera d’Orbigny X O H
Sagitta lyra Krohn X O H
Sagitta megalophtalma X O H
Sagitta minima R N,O H
* Sagitta serrato-dentata C O H,P
**********
238
Chapitre VII I
Crustacea
Embranchement Arthropodes
Super-Classe Crustacés
Classe Entomostracés (Nauplius, Metanauplius)
Sous-classe Branchiopoda Latreilles,1817
Ordre Anostracés (Artemia )
Ordre Ctenopoda G.O.Sars,1865
Famille Sididae Baird,1850
Genre Penilia Dana,1952
Ordre Onychopoda G.O.Sars,1865
F. Podonidae Mord.-Bolt,1968
Genre Podon Lilljeborg,1853
Genre Pleopis Dana,1852
Genre Evadne Loven,1836
Genre Pseudevadne (Claus,1877)
239
Sous-classe Ostracoda
Sous-classe Copepoda
O.Calanoida
O.Cyclopoida
O.Harpacticoida
Sous-classe Branchiura
Sous-classe Mystacocarides
Sous-classe Cirripèdes (Cypris )
Classe Malacostracés : (Nauplius , Metanauplius)
Sous-classe Leptostracés
Sous-classe Hoplocarides
O.Stomatopodes(Erichtus , Alima »
Sous-classe Syncarides
Sous-classe Péracarides
O.Mysidacés ( Mysis ) ; O.Cumacés
O.Isopodes (Pranize) ;
O.Amphipodes (Hypérides)
Sous-classe Eucarides
O.Euphausiacés
O.Décapodes( Zoe,Megalope)
Sous-classe BRANCHIOPODA
O. CTENOPODA
Les Cladocères sont des Branchiopodes de petite taille (1 à 2mm.) avec
des appendices thoraciques (4 à 6 paires) foliacés assurant la natation et la
locomotion pour la filtration des microorganismes planctoniques et la
capture des proies. Corps court avec peu de segments avec un post-
abdomen (telson) armé d’une paire de griffes terminales.Le tronc et les
appendices sont enveloppés dans une carapace bivalve non calcifiée. La
tête courte a les yeux composés formant un oeil médian sessile avec
plusieurs lentilles.Antennes biramées natatoires dont les exopodes et les
endopodes sont formés de 3 articles ;six paires de pattes thoraciques, la
6ème ètant très petite. Les cladocères pullulent dans les étangs, les lacs,
les mares et les ruisseaux; dont le type est la Daphnie. Sur environ 600
espèces de cladocères, 8 seulement sont marines ; Bosmina maritima
habite exclusivement la mer Baltique dont l’eau est saumâtre (Kovchinsky
in Onbé,1999). Les cladocères marins comprennent une espèce de
Cténopode et 7 Onychopodes. Selon Fryer (1987a),la sous-classe des
Branchiopodes comprend 10 ordres dont 4 forment les cladocères. Fryer
240
Penilia Dana
Caractères de la famille et de la seule espèce typique P.avirostris. ce genre
est supposé contenir plusieurs espèces, toutes ont été réunies dans cette
même espèce(Fig.VIII.1)
O. ONYCHOPODASars,1865
PODONIDAE Mordokhai-Boltovskoy,1968.
Ce sont les cladocères qui ont un corps petit, thorax court, segmentation
pas claire. Carapace réduite à une poche incubatrice dorsale. Œil composé
médian ,grand, formé de plusieurs segments.Antennule simple ; antennes
biramées natatoires, endo et exopodites terminés par de longues soies.
Quatre paires de pattes thoraciques terminées par des griffes.Antennules
très courtes immobiles et fixées sous la tête; antennes courtes biramées; 4
paires de pattes thoraciques. Furca caudale plus ou moins développée. Le
♂ diffère de la♀ par une forte épine terminale qui représente l’endopode
de la 1ère patte thoracique. (Fig. VIII.2 bis).
Podon Lilljeborg,
Caractères de la famille. Tête et abdomen séparés par une échancrure
dorsale bien distincte. Poche incubatrice dorsale ovoide ou hémispherique.
Une paire d’appendices copulateurs chez le mâle.
Evadne Lovén
Corps oval ou triangulaire ; carapace plus ou moins pointue ; échancrure
cervicale peu visible, tête directement connectée à la poche
incubatrice.Antennes plus petites que chez le genre Podon ; abdomen
postérieur épais,court terminé par une furca quasi triangulaire ; œufs
dormants arrondis (Fig. VIII 3.).
242
géographique
Distribution
Distribution
Abondance
saisonnière
ESPÈCES
relative
CLADOCERA - - -
Evadne spinifera D N,O P,E,A
Evadne tergestina D N,O E,A
Evadne nordmanni E N,O E
Podon polyphemoides R N,O E
Podon intermedius R N,O E
Penilia avirostris C N E,A
OSTRACODA - - -
Conchaecia curta X O H,A
Conchaecia elegans R N,O H,P,A
Conchaecia haddoni R N,O H,P,A
Conchaecia obtusata R N,O H,P,A
Cypridina sp X N,O A
Xestoliberis sp. X N,O A
AMPHIPODA HYPERIDA - - -
Scinidae - - -
Scina crassicornis X N,O P
Vibiliidae - - -
Vibilia armata R N,O H,P
Vibilia viatrix R N,O H,P
Paraphronimidae - - -
Paraphronima crassipes X N,O H
Hyperiidae - - -
Lestrigonus schizogeneios C N H,P
Lestrigonus.latissima R N H,P
Hyperioides longipes R N,O H,P
Parathemisto obliva X N,O E
Lycaeidae - - -
Lycaea pulex R N,O H
Phronimidae - - -
Phronimopsis spinifera R N,O H,A
Phronima atlantica R N,O H,A
Phronima sedentaria R N,O H,A
Phronimella elongata X N,O H,P
Anchylomera blossvillei X N,O P
Phrosina semilunata R N,O H
Euprimno macropus C N,O H
243
Lycaeopsidae - - -
Lycaeopsis themistoides R N,O H
Pronoidae - - -
Eupronoe minuta C N H,P,A
Eupronoe maculata R N,O H,P
Brachyscelidae - - -
Brachyscelus crusculum X N,O H
Oxycephalidae - - -
Oxycephalus piscator X O H
Rhabdosoma brevicaudatum X O H
Platyscelidae - - -
Platyscelus serratulus X O H
Amphithyrus sculpturatus X N,O H,P
Tetrathyrus forcipatus C N P,E,A
EUPHAUSIACEAE - - -
Euphausia brevis C N,O H
Euphausia hemigibba C N,O H
Euphausia krohni C N,O H,P
Stylocheiron abbreviatum C O H,P
Thysanopoda aequalis R O H
MYSIDACEAE - - -
Mysis sp. C N H,P
Paramysis sp. R N H
Leptomysis sp. R N H
Siriella thompsoni R N H,P
LARVES CIRRIPÈDES - - -
Balanus perforatus A N P,E
Chtamalus stellatus A N P,E
Chtamalus .depressus A N P,E
Sous-classe OSTRACODA
S/F. CONCHAECINAEMüller,1912.
Sous-famille monogénérique que Müller divise en groupes d’espèces, avec
tendance actuelle de les reconnaître comme étant des genres distincts.
Cependant les critères morphologiques distinctifs entre eux ne sont pas
encore évidents; les diagnoses étant basés sur la taille et la forme de la
carapace. 23 groupes d’espèces (ou genres) environ sont signalés dans
l’Atlantique tropical (Angel,1999), dont un seul trouvé dans nos eaux
Conchaecia Müller
Pas d’yeux, carapace membraneuse, coquille avec une incisure antérieure,
base de A1 large en forme de jambon, furca en lame verticale épineuse
double coeur présent. Ce genre est le plus fréquent et le plus abondant
dans les pêches planctoniques..
Conchaecia spp.
Quelques individus indéterminés appartenant au genre Conchaecia ont été
trouvés dans les prélèvements planctoniques.
S/F. CYTHERINAEMüller,1912.
Coquille très calcifiée, souvent sculptée. Furca réduite à une petite plaque
avec 2 soies, disparue chez le ♂. Organe de nettoyage en brosse dans la
mandibule. Très petites formes 0.5-1 mm.
Xestoliberis Müller
Coquille lisse ou peu sculptée , sans incisure ni rostre ,furca réduite ou
absente, coeur absent. Une tâche réniforme en arrière de l’œil .
Xestoliberisdepressa-pl.XIX, fig.11.
Trégouboff et Rose,1957,pl.106 ; Lakkis et al.,1996,p.76.
Trouvée sporadiquement, surtout en avril-mai.
Les copépodes sont des petits crustacés de taille géralement entre 0.2-
12mm. Plus de 10.000espèces de copépodes libres et parasites habitent les
eaux marines, saumâtres et douces (Huys et Boxshall,1991). Les
copépodes marins sont soit planctoniques, soit benthiques, soit même
parasites d’organismes marins, surtout des poissons. Les copépodes
harpacticoides vivent sur ou dans le sédiment, faisant partie de la faune
psammique interstitielle (méiofaune). La distribution verticale occupe la
colonne d’eau depuis la surface jusqu’aux grandes profondeurs et sont
largement distribuésdans l’océan mondial et toutes les mers, les lacs et les
bassins d’eau. Les formes pélagiques, cantonnent les eaux côtières,
néritiques et océaniques et sont ainsi épi méso et bathypélagiques
effectuant des migrations verticales importantes. Les copépodes
planctoniques marins constituent le groupe le plus important du
zooplancton, formant entre 75 et 96% de la biomasse zooplanctonique. Ils
248
jouent ainsi un rôle primordial dans les réseaux trophiques et partant dans
l’économie des mers.
Après la classification de base de Milne Edwards (1840) faisant
des copépodes un groupe taxonomique à part, plusieurs classifications ont
été proposées. Actuellement la sous-classe des copépodes comprend 10
ordres: Calanoida, Poecilostomatoida, Cyclopoida, Harpacticoida,
Monstrilloida, Mormonilloida, Platycopioida, Mysophrioida, Gelyelloida,
Siphonostomatoida (Vervoort,1988 ; Bradford-Grieve et al., 1999); les 5
premiers ont des représentants dans les eaux libanaises.
Le sexe est toujours séparé chez les copépodes; le dimorphisme sexuel est
apparent chez le mâle dans A1 droite préhensile, P5 droite géniculée et les
spermatophores. Les gonades♂ et ♀,en général impairs et en position
médiane, donnent 2 canaux dirigés vers l’avant qui se recourbent dans la
tête pour redescendre de chaque côté du corps et aboutissent aux orifices
génitaux. Chez le ♂ un des canaux déférents disparaît et, les
spermatozoides sont enfermés souvent dans les spermatophores.
L’accouplement se déroule dans l’eau lorsque le ♂ saisit et immobilise la
♀ à l’aide d’organes préhensiles (A1 et P5). A l’aide de P5 il prend un
spermatophore et le dépose sur les orifices génitaux ♀. Une même ♀peut
porter 3 ou 4 sacs spermatophores qui peuvent provenir d’un ou de
plusieurs ♂. Les oeufs libérés dans des sacs ou librement dans l’eau
éclosent pour donner des nauplii. Un nauplius se développe en m
étanauplius lequel passe par 5 stades copépodites avant de devenir adulte
en l’espace de quelques semaines.
Le système nerveux des copépodes est constitué par une masse
circulaire traversée par l’oesophage, donnant des nerfs aux appendices
céphaliques et aux pattes natatoires. Parfois de l’anneau nerveux sort une
courte chaîne ganglionnaire ventrale. Les organes des sens sont
rerprésentés par des soies en rapport avec des cellules nerveuses, par les
organes frontaux également innervés et des ganglions nerveux qui tiennent
le rôle d’organes olfactifs, plus développés chez les mâles jouant un rôle
dans la recherche des sexes (Rose,1933). Les yeux peuvent être absents
chez quelques espèces;quand ils existent, ils forment une tache
pigmentaire noire, rouge ou orangée en forme de X. Chez quelques
espèces de pontellidés, on trouve de gros yeux simples munis de lentilles
oculaires de nature chitineuse; parfois existe un oeil ventral très saillant
250
Chez les formes libres on voit un tube digestif qui part de la bouche pour
aboutir à l’anus s’ouvrant à la face ventrale du dernier segment abdominal.
Un court oesophage lie la bouche à l’estomac renflé suivi de l’intestin
rectiligne. Deux glandes plus ou moins ramifiées situées au début de
l’intestin fonctionnent comme un hépato-pancréas.dans l’intestin. Les
copépodes planctoniques libres se nourrissent pour la plupart d’
organismes microscopiques du plancton, capturant des diatomées, des
péridiniens, des zoospores, des flagellés et des ciliés. Ces organismes
passent dans la bouche par filtration à travers les soies des appendices
bucaux (maxillas, maxillipèdes) pour être broyés par les mandibules.
Certains copépodes qui ont un estomac réduit ou atrophié (Eucalanus
elongates, Oithona helgolandica), se nourrissent en puisant directement
(par osmose) des substances nutritives dissoutes (Rose, 1933).
251
Circulation et respiration
Elle est assurée par un coeur ovoïde ou globuleux,situé sur la face dorsale.
Ce coeur est entouré d’un péricarde jouant la fonction d’une oreillette. Il
n’y a pas de vaisseaux. Parfois le coeur est absent et le brassage des
liquides internes se fait alors par contractions musculaires ou des
mouvements plus ou moins rythmés de l’intestin.
Il n’y a pas d’appareil respiratoire différencié, ni d’appareil excréteur
constant (Rose, 1933). Le mouvement est assuré par des contractions
brusques des A1 qui provoquent des déplacements saccadés et rapides.
Les battements des pattes thoraciques donnent une progression
lente.uniforme et continue.
Méthodologie
préservés juste après la pêche dans des bocaux remplis d’une solution de
formol à 4%. L’identification jusqu’à l’espèce nécessite parfois des
dissections sous stéréoscopes avec des micro-aiguilles de
différentsappendices, notamment les pattes thoraciques et surtout la 5ème
patte différentiée chez le mâle, avant de les examiner au microscope et
puis de les dessiner à l’aide d’une chambre claire ou de photographier
avec le camera fixe du microscope. Le microscope électronique à balayage
est parfois utilisé pour distinguer des détails morphologiques des petits
apendices. Des techniques cinématographiques sont aussi utilisées dans
l’examen de spécimens vivants pour étudier le comportement des
copépodes pendant la reproduction, l’accouplement ou la nutrition.
Les copépodes marins habitent l’océan mondial et toutes les mers, depuis
la surface jusqu’aux plus grandes profondeurs, et depuis les eaux côtières
jusqu’au large.Les copépodes euryhalins et eurythermes ont une grand
marge de distribution géographique, ce sont les copépodes cosmopolites;
alors que les espèces sténothermes et les sténohalins sont cantonnés dans
des zones à latitudes déterminées. Ainsi on distingue les formes tropicales
qui vivent dans les mers chaudes et les formes tempérées qui habitent les
mers entre les latitudes 20º S et 40º N. On distingue aussi les formes
boréales qui vivent dans les mers froides ou polaires. Certains groupes de
copépodes vivent près des côtes ou dans les estuaires, d’autres sont
néritiques alors que, beaucoup sont des formes océaniques vivant dans les
eaux profondes.
Dans la répartition verticale, les copépodes planctoniques vivent
dans la colonne d’eau entre la surface et les grandes profondeurs. Ainsi on
distingue les formes épipélagiques, mésopélagiques et bathypélagiques.
Aussi plusieurs espèces effectuent des migrations verticales timportantes
pour des raisons physiologiques et trophiques (lumière, nutrition).
175 espèces de copépodes planctoniques ont été trouvées dans les eaux
libanaises, dont 110 calanoides, 60 cyclopoides, apartenant pour la plupart
à la faune méditerranéenne ( Tab.VIII.2). Plusieurs espèces d’origine
Indo-Pacifique et Erythréenne ont formé des populations stables.
L’abondance des copépodes est inversement proportionelle à
l’indice de diversité; celui-ci présente les valeurs les plus élevées entre
novembre et février, lorsque la densité des populations est la plus faible,
coïncidant avec avec une instabilité des couches d’eau et une homothermie
verticale. La diversité spécifique tombe à son niveau le plus faible entre
mai et juin lors du maximum d’abondance saisonnier. La succession
écologique annuelle est marquée par trois étapes correspondant aux
variations saisonnières.
O.CALANOIDA (GYMNOPLEA)
CALANIDAE Dana,1849
T et Th le plus souvent séparés; Abd à 4 segments chez la ♀ et 5 chez le
♂.Furca courte à 6 soies. Le système nerveux des copépodes calanoïde est
constitué par une masse circulaire traversée par l’oesophage, donnant des
nerfs aux appendices céphaliques et aux pattes natatoires. Parfois de
l’anneau nerveux sort une courte chaîne ganglionnaire ventrale. Les
organes des sens sont rerprésentés par des soies en rapport avec des
cellules nerveuses, par les organes frontaux également innervés et des
ganglions nerveux qui tiennent le rôle d’organes olfactifs, plus développés
255
chez les mâles jouant un rôle dans la recherche des sexes (Rose,1933). Les
yeux peuvent être absents chez quelques espèces ;quand ils existent, ils
forment une tache pigmentaire noire, rouge ou orangée en forme de X.
Chez quelques espèces de pontellidés, on trouve de gros yeux simples
munis de lentilles oculaires de nature chitineuse; parfois existe un oeil
ventral très saillant sous le rostre. Chez quelques espèces de coryceidés,
les yeux prennent un très grand développement. L’antenne A1, longue et
grêle à 25 articles chez la ♀, épaissie à la base chez le ♂, avec fusion des
derniers articles des soies plumeuses chez les 2 sexes. Exp et End de A2
presque égaux. Pièces buccales bien dévelppées surtout chez la ♀. Th4 et
Th5 séparés à coins arrondis. P triarticulées aux 2 rames.Re3 avec
seulement 2 Se; St à bordure lisse. P5 chez la ♀ semblable aux autres P,
légèrement modifiée chez le ♂ ,un peu plus forte à gauche.
CalanusLeach,1816
Ur symétrique, rostre terminé en 2 pointes molles; 2ème Sf interne plus
longue que les autres. A1 plus longue que le corps. B2 de P5 à bord
interne dentelé.
Neocalanus Dana
Neocalanus gracilis (Dana,1849)-pl.XX,fig.2.
Trégouboff et Rose,1957,pl.109 ;Rose, 1933,fig.10 ; Mori,1964,pl.3,4; Lakkis,1990a.
Syn.Calanus gracilis Dana. L ♀=2.4 mm, L ♂=2 mm. A1 dépassant la F
d’au moins la ½ du corps antérieur.Sf asymétriques,la plus forte à gauche.
Gnsgm légèrement convexe, pièces buccales atrophiées. Habitant les mers
chaudes, assez commune en Méditerranée occidentale, elle est rare dans
nos eaux.
Canthocalanus(Giesbrecht)-
Canthocalanus pauper (Giesbrecht)-pl.XXI,fig.2.
Gurney,1927; Grice,1962,pl.1,figs.9-18; Mori,1964,pl.5,figs 1-5; Lakkis,1971a,b.
L ♀=1.5 mm,L ♂=1.4 mm. L’aspect général ressemble à C.minor. B1 de
P5 non dentée. Epine caractéristique sur B2 de P1. P5 du ♂ a une structure
géniculée. Habitant les eaux tropicales de l’Indo-Pacifique, elle est trouvée
dans le canal de Suez et occasionellement récoltée en novembre dans nos
eaux à des profondeurs 300-600 m.
EUCALANIDAEGiesbrecht,1892.
T et Th1 soudés, Th5 légèrement atrophié. Rostre prolongé en 2 longs
fils.Abd court avec 3 sgm chez la ♀, 5 chez le ♂. Rames furcales soudées
au ansgm et légèrement asymétrique. A1 longue et grêle avec des art.
fusionnés portant des soies longues et minces don’t les dernières
plumeuses comme chez les calanidés. Exp de A2 plus court que l’end. P
courtes à épines externes atrophiés.
Rhincalanus Dana,1852
Chez la ♀ T et Th1 soudés, Th4 et Th5 séparés. Th et Abd à 3 sgm
épineux, F asymétrique soudé à angsm. A1 à 23 art. beaucoup plus longue
que le corps. Chez le ♂ A1 raccourci à 24 art.Abd à 5 sgm.P5 gauche à 2
branches. Sur 2 espèces connues de ce genre :R.nasutus et R.cornutus, la
1ère seule est présente en Méditerranée.
géographique
Distribution
Distribution
Abondance
saisonnière
relative
CALANOIDA
Calanidae - - -
Calanus helgolandicus X O H
Calanus tenuicornis X N,O P
Calanus .brevicornis X O H
*Nannocalanus minor C N,O H,P,E,A
Neocalanus gracilis R N,O H,P
Canthocalanus pauper X O H
Eucalanidae - - -
Eucalanus attenuatus R N,O H
Eucalanus crassus R N,O H
Eucalanus elongatus X N H,A
Eucalanus monachus R N H,P,A
*Rhincalanus nasutus X N H,P,A
*Mecynocera clausi R N H,P
Paracalanidae - - -
Paracalanus crassirostris A N H,P,E,A
Paracalanus nanus R N,O H,P
Paracalanus parvus( D N,O,P H,P,E,A
Paracalanus pygmaeus R N,O H,P,E
*Acrocalanus gibber X O H
Calocalanus adriaticus X O H
Calocalanus contractus R N,O P
Calocalanus elegans R N,O P
*Calocalanus neptunus X N,O H,P
*Calocalanus pavo C N,O H,P,E,A
*Calocalanus styliremis A N,O H,P,E,A
Ischnocalanus gracilis X N H
Ischnocalanus plumulosus R N H,A
Pseudocalanidae - - -
*Clausocalanus arcuicornis R N H,P
*Clausocalanus furcatus A N,P H,P,E,A
Clausocalanus lividus C N H,P,A
Clausocalanus mastigoforus C N,O P,A
Clausocalanus paululus C N,O H,P,A
Clausocalanus parapergens R O P
Ctenocalanus vanus X N H
260
Spinocalanus abyssalis X O H
Spinocalanus magnus X O H
Mimocalanus heronae X O P
Aetideaidae - - -
Aetideus armatus X O P
Euaetideus giesbrechti R N,O H,P,A
Chiridius gracilis X N,O H
Undinopsis bradyi X N,O H
Gaetanus kruppi X N,O H,P
Euchirella messinensis X N,O H
Euchirella rostrata X N,O H
Euchaetidae - - -
Euchaeta acuta R O H,P
Euchaeta hebe X O H
Euchaeta marina C N,O H,P,A
Euchaeta spinosa X N,O H,P
Phaennidae - - -
Phaenna spinifera R N H,P,E,A
Xanthocalanus agilis X N,O P
Scolecithricellidae - - -
Scolecithrix bradyi X N,O P
Scolecithricella dentata X N,O P
Scolecithricella minor R N,O H,A
Scolecithricella tenuiserrata R N,O H,P,E,A
Scolecithricella vittata X N,O H,P
Scolecithricella abyssalis X O H
Diaixidae - - -
Diaixis pygmaea X N,O H
Centropagidae - - -
Centropages kröyeri A N H,P,E,A
Centropages typicus C N P
Centropages violaceus R N H,P
*Centropages furcatus R N,O E,A
Isias clavipes C N,O P
Temoridae - - -
Temora stylifera A R H,P,E,A
Metridiidae - - -
*Pleuromamma abdominalis R N,O H,A
Pleuromamma gracilis R N,O H,P
Lucicutiidae - - -
Lucicutia clausii X N,O H,A
Lucicutia flavicornis C N,O H,A
Lucicutia gemina X N,O H,P,A
Lucicutia ovalis R N,O H,P,A
Heterorhabdidae - - -
Heterorhabdus papilliger X N,O H,P,A
Heterorhabdus abyssalis X N,O P
Heterorhabdus vipera X N,O A
Augaptilidae - - -
261
*Haloptilus C N,O A
longicornis X N,O H,A
*Haloptilus ornatus X N,O A
Haloptilus mucronatus X N,O H,A
Haloptilus fertilis X N,O H
Haloptilus acutifrons X N,O P
Augaptilus longicaudatus X N,O P
Euaugaptilus hecticus X N,O H,P
Arietellidae - - -
Arietellus setosus X X P
Candaciidae - - -
Candacia aethiopica C N,O P
Candacia armata R N H
Candacia bipinnata X N P
Candacia longimana X N H,P
Candacia varicans X N P
Paracandacia bispinosa R N,O H,P,A
Paracandacia simplex R N P,A
Pontellidae - - -
Anomalocera patersoni X N P
Labidocera brunescens X N E
Labidocera pavo C N,O H,E,A
Labidocera madurae R N,O E,A
Labidocera detruncata R N A
Labidocera sp. R N A
Pontella atlantica X O P
Pontella mediterranea R N P
*Pontellina plumata R N,P H
Pontellopsis regalis X O P
*Calanopia elliptica R N E,A
*Calanopia media R N E,A
Parapontellidae - - -
Parapontella brevicornis X N,O P,A
Acartiidae - - -
Acartia clausi A N,P H,P,E,A
Acartia discaudata C N,P H,P,E,A
*Acartia fossae R N,P E,A
Acartia grani D N,P H,P,E
Acartia italica A N,P P,E,A
Acartia josephinae A N P,E,A
Acartia latisetosa C N,P P
Acartia longiremis R N,P H,P
*Acartia negligens C N,O P,E,A
Mormonillidae - - -
Mormonilla minor X O H,P
Mormonilla phasma X O H,P
CYCLOPOIDA
Oithonidae - - -
Oithona helgolandica R N,O H,P
262
Mecynocera J. C.Thompson,1888
L♀=0.92-1 mm.F symétrique articulée avec ansgm. Fils rostraux délicats,
Abd court à 3 sgm,gnsgm asymétrique, A1 très grande presque 2 fois la
longueur du corps à 23 art. Le ♂ est inconnu.
PARACALANIDAE Giesbrecht,1892.
T et Th soudés.Abd à 4 art.chez la ♀, 5 chez le ♂. Rostre formé de 2 fils,
A1 à 25 art. ;soies terminales non plumeuses. Chez le ♂, A1 est raccourci,
renflée à la base, pièces buccales atrophiées. P5 très petite chez la ♀ ; chex
le ♂ P5 est plus forte à gauche avec 5 art.
Paracalanus Boeck,1864
Caractères de la famille. Gnsgm et F symétriques. Organes sensoriels
développés et nombreux chez le ♂. Abd à 4 art. chez la ♀, 5 chez le ♂.
264
Acrocalanus Giesbrecht
Acrocalanus gibber Giesbrecht-pl.XXI, fig.7.
Gurney,1927; Mori, 1964, pl.12, figs 7-9; Halim,1969 ; Lakkis ,1990a,p.394.
L♀=0.9-1.2 mm, L♂=1 mm. Front arrondi, surface dorsale du
céphalothorax convexe vue de côté. P5 du ♂ absente ou rudimentaire
asymétrique. Espèce d’affinité tropicale habite l’océan Indien, le Pacifique
et la mer Rouge ainsi que le canal de Suez, absente en Méditerranée
occidentale; rare dans nos eaux, en automne.
Calocalanus Giesbrecht,1888
Se distingue de Paracalanus par les caractères suivants; T et Th1, Th4 et
Th5 parfois séparés. Bord externe des Re3 des B2 de P. non dentés.♀, Abd
à 23 art, F parfois asymétrique. P5 à 3 ou 4 art. ♂, art 1-6 et 24-25 de A1
soudés, P5 dissymétrique, uniramée à 4 art à droite et 5 à gauche.
Ischnocalanus
Ischnocalanus gracilis (Tanaka)-pl.XXII,fig.2.
Corral-Estrada,1972,fig.13 ; Lakkis et al.,1996.
L♀=0.61-0.64 mm, L♂=0.57-0.60 mm. Abd 3 segm. Gnsgm aussi long
que large. F un peu plus longue que large. P5 asymétrique à 3 art. Abd du
♂à 4 sgm. P5 gauche du ♂ à 4 art. Espèce à affinité tropicale, habitant
l’Océan Indien, elle est rare dans nos eaux dans la couche 0-300 m .
CLAUSOCALANIDAE Giesbrecht,1892.
Th4-Th5 réunis. Abd à 4 art chez la ♀, 5 chez le ♂. F à S marginales. A1 à
24 art. épaissie à la base chez le ♂ qui a des pièces buccales atrophiées.
Clausocalanus Giesbrecht,1888
Caractères de la famille. T-Th1 et Th4-Th5 soudés. R à 2 pointes chez la
♀, atrophié chez le ♂. St finement dentées. P5 uniramée dans les deux
sexes, chez la ♀ 3 art nus et symétriques, chez le ♂ dissymétriques avec 5
longs art. à gauche, de 1 à 3 art rudimentaires à droite.
Clausocalanus furcatus(Brady,1883)-pl.XXII,fig.6.
Rose, 1933, p.82,fig.38. ; Frost and Fleminger,1968,pls. 64-67 ; Lakkis,1971a,p.143.
L♀=1.94-1.31 mm, ♂=0.70-0.92 mm. Corps transparent rougeâtre ; Chez
la ♀ le gnsgm plus court que chacun des sgm abdominaux. F presque 2
fois plus longue que large. Chez le ♂ P5 différenciée la droite inarticulée.
Espèce cosmopolite, elle constitue un élément important du zooplancton
du Liban ; elle est abondante toute l’année.
Ctenocalanus Giesbrecht,1888.
Diffère du genre Clausocalanus par de petits détails B2 de P2 et P3 non
élargi en calice dentelé. Epines externes de Re3 dans P3 et P4 découpées
en peignes. Chez la ♀ les fils du R sont mous, P5 assymétrique. Chez le ♂
P5 à 5 art à gauche, à droite un seul art formant une protubérance.
Spinocalanus Giesbrecht,1888
Diffère de Clausocalanus par T-Th1 et Th4-Th5 soudés. Chez la ♀R
absent, P5 absente ; chez le ♂ P5 biramée de chaque côté ; exp et end
simples et styliformes. Genre bathypélagique.
Mimocalanus Farran,1908
Voisin de Spinocalanus, mais sans aiguillons à la face postérieure de P.
269
AETIDEIDAE Giesbrecht,1892
Corps renflé,T-Th1 et Th4-Th5 soudés. Ce dernier prolongé en 2 pointes
postérieures. R épais,simple ou bifide.Abd ♀ à 4 art, à 5 avec ansgm très
court. Exp de A2 plus grand que l’end. Pièces buccales atrophiées chez le
♂. P5 absente chez la ♀, simple chez le ♂. Les espèces de cette famille
sont très nombreuses, les caractères des genres sont très proches. Des
confusions dans la synonymie et la taxonomie peuvent se présenter. Tous
les Aetideaidae vivent en subsurface; parfois en profondeurs.
Aetideus Brady,1883
Caractères de la famille. CA à 4 sgm.Th5 terminé par 2 pointes, R grand
chez la ♀ ,absent chez le ♂.Abd ♀ symétrique à 4 art, chez le ♂ à 5 . P5
absente chez la ♀, seule branche gauche présente.chez le ♂.
Euaetideus G.O.Sars,1925
Genre très proche de Aetideus.R très grand à 2 pointes fortes séparées par
une large échancrure ; pointes de Th5 très développées.
Euaetideus giesbrechti(Cleve)-pl.XXIII,fig.3.
Syn Eutideus mediterraneus Steuer,1910;Aetideus armatus Giesbrecht.
Rose,1933,p.90,fig.52; Mori,1937,pl.16;Lakkis,1971a..
L♀=2.04-220 mm. T-Th1 soudés. Front carèné, R très massif a 2 pointes
fortes et écartées. Pointes de Th5 atteignant la ½ de l’Ur. A1 égale au
CA.♂ inconnu. Largement distribuée dans l’océan mondial et en
Méditerranée, cette espèce est rare dans nos eaux entre 300-600 m.
270
Chiridius Giesbrecht,1892
R absent dans les 2 sexes. P5 du ♂ à une branche à 5 art.Il ya eu des
confusions sur la systématique de ce genre ; quelques auteurs ont créé 2
autres genres proches de celui-ci : Aetideopsis et Faroella. Sur 4 espèces
en Mediterranée, une seule a été recoltée dans nos eaux.
Undinopsis G.O.Sars,1884.
S’éloigne de Eutiaedeus par un R peu développé dans les 2 sexes. Chez ce
genre P5 présente des deux côtés à 1 ou 2 branches.
Gaetanus Giesbrecht,1888
Proche du genre Aetideus duquel il s’en sépare par un R court avec une
pointe, un piquant médian sur la face dorsale de la T. Ce genre comprend
6 espèces en Méditerranée, dont une seule dans les eaux libanaises.
Euchirella Giesbrecht,1888.
T-Th1 souvent séparés,Th4-Th5 soudés. Coins latéraux arrondis. R à 1
pointe ou absent.Abd ♀ à 4 art, du ♂ à 5 art avec pièces buccales
atrophiées, avec ansgm très court. P5 manque chez la ♀ qui a souvent 2
ovissacs attachés au gnsgm. Chez le ♂ P5 à 2 rames de chaque côté. Sept
espèces présentes en Méditerranée, dont 2 trouvées dans nos eaux.
Euchirella messinensis(Claus,1863)-pl.XXIII,fig.8.
Rose,1933,p.102,fig.76, Lakkis,1971a,b.
Syn Undina messinensisClaus. L♀=5.4 mm ; front sans crête, R
présent,Gnsgm assymétrique. Une St gauche plus longue que les autres.
L♂=4.4 mm front avec crête peu saillante. P5 longue ,asymétrique avec
une tenaille plus longue que le reste de la patte. Largement distribuée dans
l’Atlantique, l’Indo-Pacifique et en Méditerranée, cette espèce qui vit en
profondeur, monte en surface la nuit, a été capturée en surface en février-
mars durant la période d’isothermie verticale.
EUCHAETIDAE Giesbrecht,1892.
T1-Th1 soudés ou mal séparés. Front élargi, R simple.Th4-Th5 soudés.
Abd. ♀ à 4 art, le dernier très petit., F courte, Si très longue,A1 garnie de
soies sensorielles.Pièces buccales atrophiées, P5 différenciée très
puissante,absente chez la ♀.
Euchaeta Philippi,1843
Euchaeta acuta Giesbrecht,1892-pl.XXIII,fig.10.
Rose,1933,p.114,fig.94; Lakkis,1971a,b,1990a.
L♀=4.11 mm.Coins latéraux de Th5 finement poilus, Gnsgm asymétrique
avec une saillie du côté ventral gauche, S caudale appendiculaire assez
longue. A1 dépassant à peine le CA.L ♂=3.5-4.8 mm. P5 grandement
différenciée:dernier art de l’exp gauche prolongé en un long stylet. Espèce
272
cosmopolite mésopélagique elle est rare dans les eaux libanaises en hiver
et printemps.
PHAENNIDAE Sars,1902.
Corps renflé. T et Th1 soudés, Th4 et Th5 séparés. Front arrondi.R plus ou
moins développé. Ur court. A1 à 23-24 art chez la ♀ , plus courte chez le
♂. P5 présente dans les 2 sexes, chez la ♀ petite uniramée et triarticulée,
chez le ♂ asymétrique, de structure simple uniramée.
Phaenna Claus,1863
CA large, globuleux. R à 2 pointes. T et Th1 séparés. Abd ♀ à 4 art, ♂ à 5.
Ansgm et F courts. A1 ♀ à 24 art , ♂ à 18 ou 19 avec soies courtes et
molles. Pièces buccales chez le ♂ atrophiées. P5 manque chez la ♀, chez
le ♂ uniramée de chaque côté avec 5 art à gauche et 4 à droite.
273
Xanthocalanus Giesbrecht,1892
CA ovale, R à 2 fils, T et Th1 plus ou moins séparés, Th4 et Th5 libres ou
soudés. P5 symétrique uniramée à 2-3 art. P5 ♂dissymétrique, celle de
droite petite ou absente, celle de gauche longue à 5 art. Sur 13 espèces
connues en Méditerranée, 1 seule est trouvée dans les eaux libanaises .
SCOLECITHRICHIDAE Giesbrecht,1982.
T et Th1 soudés, Th4 et Th5 réunis. Abd ♀ à 4 sgm, ♂ à 5. A1 ♀ à 19-23 art,
plus court chez le ♀ qui n’a pas de P5. Chez le ♂ le P5 est grande,
asymétrique de structure compliquée.
Scolecithrix Brady,1883
Ce genre qui comprenait toutes les espèces de cette famille a été
démembrée en nombreux autres genres qui montrent des confusions
d’ordre systématique. Ce genre au sens strict qui montre l’absence de P5
chez la ♀ et très fort développement de P5 chez le ♂. Des deux espèces
reconnues de ce genre, une seule existe dans nos eaux.
Scolecithricella G.O.Sars,1903
P5 ♀ courte à 1 seul art avec les épines réduites. Sur 6 espèces connues en
Méditerranée, 5 sont trouvées dans les eaux libanaises.
Scolecithricella dentata(Giesbrecht,1892)-pl.XXIV,fig.4.
Rose,1933,p.158, fig.174; Lakkis,1990a,p.394.
Syn.Scolecithrix dentata Giesbrecht. L♀=1.6 mm. Front étroit arrondi.R
peu saillant. Coins Th5 arrondis. Ur étroit. A1 égale à CA. P5 courtes en
lamelles arrondies irrégulières. ♂ inconnu. Cette espèce bathypélagique
habite l’Atlantique tempéré et la Méditerranée occidentale, peut monter en
surface la nuit. Rarement récoltée dans les pêches nocturnes.
Scolecithricella vittata(Giesbrecht)-pl.XXIV,fig.6.
Rose,1933,p.158, fig.173;Lakkis,1990a, p.394.
Syn.Scolecithrix vittata Giesbrecht. L♀=1.65 mm. Front étroit, peu voûté,
R moins saillant. Coins de Th5 arrondis. P5 courtes .♂ inconnu. Espèce
bathypélagique des mers tempérées est occasionallement récoltéedans les
eaux libanaises en profondeur, entre novembre et mars.
DIAIXIDAE Sars,1902.
T et Th1 soudés,Th4 etTh5 séparés. R à une pointe.Ur ♀ à 4 art et P5
absente, ♂ à 5 art avec P5 très grande, très différenciée et compliquée. A1
identique et symétrique dans les 2 sexes
CENTROPAGIDAE Giesbrecht,1892.
T et Th1, Th4 et Th5 séparés. Abd ♀ à 4 art et P5 absente, ♂à 4-5 art. A1
♀ 24-25 art, A1♂ géniculée et préhensile à droite. Chez la ♀ P5 biramée
avec forte épine interne. P5 chez le ♂ fortement différenciée,
dissymétrique formant une pince à droite.
Centropages Kröyer,1848
♀, Abd à 3 art avec gnsgm asymétrique, P5 semblable aux autres P ; A1 ♂
droite préhensile. Sur 7 espèces recensées en Méditerranée, 5 cantonnent
les eaux levantines et libanaises.
Centropages violaceus(Claus)-pl.XXIV,fig.11.
Rose,1933,p.186,fig.245; Lakkis, 1990a,p.492.
♀=1.76-1.92 mm. Coins de Th5 arrondis sans pointes Gnsgm renflé sur la
face ventrale. A1 dépasse la fin de F. L♂=1.77-1.86 mm. Art médians de
A1 préhensiles; P5 avec cisaille élancée. Habitant l’Atlantique tempéré,
assez rare en Méditerranée, l’espèce est récoltée en nombre faible, surtout
durant la période d’homothermie hivernale.
Isias Boeck,1864
♀: T-Th1 séparés, Th4-Th5 soudés. Abd à 3 art, F symétrique 4 fois plus
longue que large.A 1 à 24 art. P5 avec exp à 3 art, enp à 1. ♂ :portr un abd à
5 art, A1 préhensile à droite. P5 avec exp à 2 art.
Isias clavipesBoeck-pl.XXIV,fig.12.
Rose,1933,p.186,fig.245; Lakkis, 1971a,p.143.
L♀=1.25-1.30 mm, ♂=1.25 mm. Th5 arrondi, A1 égale au CA, 3ème sgm
abdominal du ♂ avec une bosse conique à droite. P5 ♀ rudimentaire, P5
préhensile. Cette espèce est commune en Méditerranée occidentale et
l’Adriatique. Considéré comme indicateur du courant atlantique dans le
bassin levantin, cette espèce est devenue plus rare après 1980, traduisant
une certaine « tropicalisation » du Bassin levantin.
277
TEMORIDAE Giesbrecht,1892
T et Th1 séparés, Th4 et 5 fusionnés. Ur ♀ à 3 art, ♂ à 5. A1 24-25 art. A1
droite du ♂ géniculé. P5 présente chez les 2 sexes et uniramé. Celle du ♂
géniculée et préhensile.
Temora Baird,1856
Caractères de la famille. Corps court et compact, voûté, T dilatée. Front
portant 2 fils délicats. P5 petite chez la ♀ et préhensile à droite chez le ♂
METRIDINIDAESars,1902
Corps allongé, T et Th1 séparés, Th4 et 5 soudés, Ur à 3 art chez la ♀, 5
chez le ♂ avec A1 gauche préhensile. P5 ♀ très petite, plus forte à droite
chez le ♂. Plusieurs genres dont 1 seul présent dans nos eaux.
Pleuromamma Giesbrecht,1898
Caractères de la famille.♀, R à 2 fils plumeux. Bouton brun foncé sur le
côté droit ( ou gauche) de Th1 à la base de Mxp2. Abd à 3 art. P5
rudimentaire,symétrique. ♂, abd à 5 art, souvent asymétrique A1 et P5
préhensiles. Sur 6 espèces présentes en Méditerranée, 2 sont trouvées dans
le Bassin levantin y compris le secteur libanais.
Pleuromamma abdominalis(Lubbock,1856)-pl.XXV,fig.2.
Rose,1933,p.180,fig.206;Mori,1937,p.62,pl.34,figs 6-9; Lakkis,1971a,p.143.
L♀=2.4-3.00 mm, avec bouton brun à droite ou à gauche. P5 à 4 art avec 3
S apicales. L♂=2.75-3 mm avec bouton brun toujours à gauche. Abd
asymétrique, A1 préhensile à droite, P5 préhensile avec art final gauche
élargi. Largement distribuée dans les mers tempérées chaudes et assez
commune en Méditerranée, l’espèce mésopélagique est rare dans nos
eaux, effectuant des migrations verticales nycthémérales.
278
Lucicutia Giesbrecht,1898
♀. T large, séparée de Th1; Th4 et 5 soudés. F symétrique, P5 semblable
aux précédentes ♂. A1 préhensile à gauche, P5 natatoire. Sur 15 espèces
resensées en Méditerranée, 4 sont trouvées dans les eaux libanaises.
HETERORHABDIDAESars,1902.
Corps très transparent. T et Th1 séparés. Th4 et Th5 soudés.R à 2 fils
délicats. Ur ♀ à 3-4 art , chez le ♂ 5 art. A1 ♀ très longue à 25 art, chez le
♂A1 géniculée à gauche.
Heterorhabdus Giesbrecht,1892
Caractères de la famille. ♀Ur à 4 art, F dissymétrique, plus longue à
gauche. St2 inégales. A1 à 25 art. ♂. A préhensile à gauche, P5 biramée
avec 3 art à chaque branche. 2ème Sf gauche exceptionellement
longue.Sur 8 espèces de ce genre signalées en Méditerranée, 3 sont
trouvées dans les eaux libanaises.
AUGAPTILIDAESars,1905
T-Th1 séparés, Th4 et 5 soudés; Ur ♀ à 3-4 art, ♂ à 4-5, symétrique ainsi
que la F. Chez le ♂ A1 préhensile à gauche. P5 sans tenaille.
Haloptilus Giesbrecht,1898
L ♀.Ur à 4 art. F et pièces buccales avec de longues soies plumeuses.
♂.A1 préhensile à gauche, plus courte et riche en organes sensoriels. Ur à
5 art. P5 sans tenailles. Sur 12 espèces reconnues en Méditerranée, 5 sont
trouvées dans les eaux libanaises .
Augaptilus (Giesbrecht,1892)
♀.T et Th1 séparés,Th4 et 5 soudés. Fils rostraux fins. Ur à 3 art. Gnsgm
presque toujours un peu asymétrique . A1 à 25 art. P à 3 art aux 2 rames.
P5 biramée à 3 art aux 2 branches. ♂.A1 longues, préhensile à gauche. P5
biramée à 3 art aux 2 branches. Sur 5 espèces reconnues en Méditerranée,
une seule est trouvée dans nos eaux.
ARIETELLIDAE Sars,1902
T et Th1 séparés; Th4-Th5 soudés Front sans apophyse.Ur à 4 art chez la
♀ ,5 chez le ♂.Sf très longues. A1 droite souvent plus courte que la
gauche qui est géniculée chez le ♂. P5 non natatoire chez les 2 sexes.
Arietellus Giesbrecht,1892
Chez le ♂ A1 préhensile à gauche, P5 sans pince. 5 espèces signalées en
Méditerranée, une seule est trouvée dans nos eaux .
Candacia Dana,1866
Coins de Th5 pointus, souvent asymétriques chez le ♂. CA rectangulaire.
Fils rostraux remplacés par 2 petites bosses; partie terminale de A1 du ♂
préhensile, P5 différenciée. Sur 11 espèces recensées en Méditerranée, 7
sont présentes dans les eaux libanaises.
PONTELLIDAE Dana,1853
♀.T et Th1 séparés avec parfois un crochet au milieu des bords latéraux..
Th4 et Th5 souvent soudés. R fourchu., parfois une base épaisse en forme
de lentille. Yeux souvent grands avec une ou 2 paires de lentilles
chitineuses dorsale et une lentille ventrale. ♂.Caractères sexuels
secondaires de A1 et P5,parfois des yeux. Abd à 5 art, ouverture génitale à
gauche. A1 droite préhensile . P5 géniculée avec une pince préhensile.
Anomalocera Templeton,1837
Caractères de la famille. ♀. T à crochets latéraux, 2 paires de lentilles
oculaires dorsales. R sans lentilles. Th4 et 5 séparés, le dernier taillé en
pointe. Abd à 3 art asymétrique. A1 à 20 art. ♂. Oeil ventral bien plus
proéminent que chez la ♀. Th5 asymétrique,ainsi que l’abd. A1 préhensile
, P5 géniculée. Une seule espèce du genre dans nos eaux.
Pontella Dana,1846
♀. T avec crochets latéraux; 1 paire de lentilles chitineuses dorsales
variables suivant le sexe.et 1 lentille du R devant l’oeil ventral.Th4 et Th5
séparés, Th5 à coins latéraux souvent asymétriques. Abd asymétrique à 2-
3 art. ♂.Lentille ventrale du R plus épaisse que chez la ♀, lentilles
dorsales comme chez celle-ci., souvent symétriques. A1 droite préhensile,
P5 très différenciée, avec une pince puissante
285
Labidocera Lubbock,1853
♀ T avec ou sans crochets latéraux, une paire de lentilles oculaires
dorsales. Oeil ventral en forme de poire., Abd 2 ou 3 art. Gnsgm et parfois
la F asymétrique. ♂. Lentilles oculaires dorsales plus grandes que chez la
♀ et plus grandes et contiguёs. Ansgm court.Gnsgm symétrique.A1 droite
préhensile. P5 avec pinces puissantes
Labidocera orsiniiGiesbrecht
Giesbrecht,1892,p.446,pl.25,fig.35 ; Lakkis,1984,p.293,fig.5.
Décrite la 1ère fois dans la mer Rouge à partir de specimens ♀, T et TH1
séparés. Abd 3 sgm, A1 atteint le bord de l’abd. ♂ peu connu. Des
copépodites IV et V sont trouvés dans nos eaux en automne en nombre
important. Pas de mâles adultes trouvés.
les 2 sexes; chez le ♂, le 2ème sgm porte une bosse à droite..A1 préhensile
dentée au milieu.
PontellinaDana,1852
Proche de Pontellopsis. ♀.Corps trapu, T et Th1 séparés,Th4 et Th5
soudés. Coins Th5 pointues,dissymétriques. Ur à 2 art symétriques, F
dissymétrique. A1 avec soies plumeuses; chez le ♂. A1 droite préhensile
dentée, Ur à 5 sgm, P5 droite géniculée avec pince.
Calanopia Dana,1952
♀.T avec ou sans crochets latéraux et séparée de Th1.Th4 et Th5 soudés ;
coins de Th5 pointus.Abd avec 2 sgm.F symétrique. Lentille dorsale
absente. R bifurqué. P5 symétrique. ♂ Abd 5 sgm. A1 droite préhensile.
Branche droite de P5 différenciée en pince préhensile.
L♀=1.72 mm. Décrite pour la 1ère fois dans le canal de Suez, cette espèce
d’origine Indo-Pacifique est proche de son congénère C.elliptica mais un
peu plus petite. cette espèce est introduite de la mer Rouge dans le Bassin
levantin où elle des populations stables. Commune en juin.
PARAPONTELLIDAE
T et Th1 séparés.Th4-Th5 soudés. R à 2 fils.Ur ♀à 3, ♂à 5 sgm. F
symétrique, A1 courte, chez le ♂ géniculée à droite, P5 sans pince.
Parapontella Brady,1872
Parapontella brevicornis (Lubbock)-pl.XXVIII,fig.3.
Syn.Pontellina brevicornis Lubbock. L♀=1.37-1.6 mm, L♂=1.25-1.55
mm. A1 court.Coins de Th5 arrondis. P5 géniculée, differenciée en pince.
Forme côtière des mers tempérées froides, présente aussi en Méditerranée
occidentale. Elle est récoltée sporadiquement en hiver.
ACARTIIDAE Sars,1903
Corps élancé.T et Th1 separés,Th4-Th5 soudés. R absent ou avec 2 fils. Ur
♀ à 3 art, ♂ à 5. et A1 géniculée,P5 faiblement préhensile.
Acartia Dana,1846
♀.T sans crochets latéraux, yeux non bombés sans lentilles chitineuses. F.
Th4 et Th5 soudés, ce dernier symétrique , parfois terminé avec 2 coins
latéraux pointus, Abd symétrique, A1 droite du ♂ préhensile, P5 droite
géniculée avec petite pince. La diversité de ce genre est très grande,
l’identification entre les espèces proches est délicate prête à des
confusions. Steuer (1915) a créé plusieurs sous-genres pour faciliter la
discrimination entre les espèces. Sur une quinzaine d’espèces connues en
Méditerranée, 9 sont trouvées dans les eaux libanaises (Lakkis,1994b).
O.MORMONILLOIDA Boxshall,1979
MORMONILLOIDAE Boxshall,1979
Corps élargi,.A1 longue avec peu d’art. P5 absente chez la ♀.
Mormonilla Giesbrecht,1891
♀.CA à 5 art, Ur à 4 segments, R absent. F longue.A1 longue à 3 grands
art avec des soies terminales très longues. ♂.Inconnu.
O.CYCLOPOIDA Burmeister,1834
OITHONIDAE Dana,1853
CA nettement séparé de l’abdomen, A1 plus courte ou plus longue que le
1er sgm du corps. A1 transformée en organe préhensile..P5 rudimentalre
réduite à 2 soies, identique chez les 2 sexes. Coeur absent. Sac ovigère
collé à la face dorsale.
Ratania Giesbrecht,1892
♀ Corps cyclopoide, CA large déprimé, à 4 art; l’abd à 5 sgm. A1 à 5 art
avec un organe sensoriel terminal long et épais. P5 à 2 art., ♂ inconnu.
O.HARPACTICOIDA Sars,1903
ECTINOSOMATIDAE Sars,1903
Corps lisse fusiforme,sans démarcation entre CA et CP, prolongée sur les
côtés par des plaques épimérales, sauf au dernier sgm. R proéminent soudé
à la T. Ur ♀ à 4 art, ♂ à 5. F divergente avec 2 S médianes allongées. A1.
MIRACIIDAE Dana,1846
Corps long et mince,fusiforme, CA♀ à 4,CP à 5, chez le ♂ à 6 art. F très
allongé avec de très longues soies. A1 chez le ♂ à 8 art géniculée entre le
5ème et le 6ème art. P5 foliacée, rudimentaire à 2 art.
Macrosetella A.Scott,1909
Caractères de la famille.
EUTERPINIDAEBrian,1921
Corps variable, A1 courte, préhensile chez le ♂. P5 lamelliforme.
Euterpina Norman,1903
CA à 4 sgm, CP ♀à 5 sgm., chez le ♂ à 6.. A1 ♀ à 7 art, chez le ♂ A1
géniculée avec 5 art., P5 foliacée.
CLYTEMNESTRIDAEA.Scott,1909
Cette famille ne contient que le genre Clytemnestra.
Clytemnestra Dana,1852
CA à 4 art, coins postéro-latéraux aplatis et prolongés en pointes. CP ♀ à
5, ♂ à 6 sgm. F courte, A1 préhensile, ♂ à 7-8 art. P5 rudimentaire
AEGESTHIDAEGiesbrecht,1892
Aegisthus Giesbrecht,1891.
er
♀.Corps élargi en avant , rétréci en arrière. CA à 5 art, CP à 5-6 art. 1 et
e
2 sgm abd séparés à la face dorsale. Front prolongé en pointe. F court
294
e
portant 2 soies immenses..A1 à 6-7 art avec organes sensoriels au 3 . ♂
inconnu ou mal décrit.
O.POECILOSTOMATOIDAThorell,1859
ONCAEIDAE Giesbrecht,1892
Corps cyclopoide, CA et CP le plus souvent à 5 art chez la ♀. 3 sgm
intercalés entre gnsgm et F qui a 6 soies de chaque côté. Orifices génitales
♀ dorsales. A1 ♀ à 4 art jamais géniculée chez le ♂.Les Oncaeidae est une
large famille planctonique marine dont les individus sont petits mais ils
peuvent être très abondants depuis la surface jusqu’aux grandes
profondeurs. Les membres du genre Oncaea se nourrissent de logettes
d’appendiculaires et autres mucus aggrégés.(Boxshall et Halsey,2004).
Plusieurs espèces effectuent des migrations verticales nycthémérales pour
des raisons nutritionelles la nuit. Les individus provoquent par leur
mouvements en sautant dans l’eau des mini courants pour se nourrir des
particules alimentaires.
Oncaea Philippi,1843
CP ♀ à 5, ♂ à 6 art. F à 6 soies de chaque côté. A1 ♀ à 6 art. A1 ♂ avec
les 3 art terminaux soudés en 1 seul. P5 en petit bâton avec 1 ou 2 S
terminales. 19 espèces et variétés de ce genres sont décrites dans les eaux
libanaises (Malt et al.,1989).
Oncaea.ivlevi Shmeleva-pl.XXXI,fig.14.
Shmeleva,1966,pl.I; Malt,1983, figs.15-16 ; Malt et al.,1989,p.965; Lakkis,1990a.
L♀=0.33 mm. L♂=0.28-0.35mm. Décrite la 1ère fois dans l’Adriatique
méridionale, cette espèce très petite habite les mers tropicales et la mer
Rouge. Rare entre novembre et mars dans la couche d’eau 50-250 m.
Lubbockia Claus,1863
♀.CA fusiforme à 5 sgm. CP fin allongé avec 5 sgm. La division entre CA
et CP est claire. A1 de 4 à 7 , A2 à une seule branche et 3 sgm. Les 5
paires de P symétriquesà 1 art. ♂CP à 6 art.
Pachysoma Claus,1863
Syn.Pachos, Stebbing. Corps globuleux en forme de poire , Th très dilaté,
abd effilé. P5 rudimentaire en bâton.
SAPPHIRINIDAE Thorell,1859
Corps plus ou moins aplati ,souvent foliacé, avec un dimorphisme sexuel
apparent. T et Th1 séparés avec 2 lentilles oculaires chitineuses, parfois à
la face ventrale. A1 courte avec au plus 6 art. A2 préhensile terminée. Md
et Mx réduites, Mxp1 et Mxp2 en forme de griffe. P5 très réduite
Sapphirina nigromaculataClaus-pl.XXXIV,fig.4.
Claus,1863,p.152,pl.VIII; Rose,1933,p.312; Mori,1937,p.129; Lakkis,1990a,p.494.
L♀=1.55-2.81 mm. T plus large que longue.Lentilles oculaires visibles du
dos. CP 5 sgm. F ovale, 2 fois plus longue que large. L♂=1.71-3.04 mm.
Corps concave des 2 côtés entre CA et CP. Habitant les mers tropicales et
300
Vettoria Giesbrecht,1891
Syn.Corina Giesbrecht.♀. Forme de corps semblable à celle de
Sapphirina, CA à 5 CP à 3 art., F non foliacée, lentilles oculaires
continguës. A1 5 art sans organes sensoriels ; ♂. Inconnu.
Copilia Dana,1849
♀.Corps très transparent, T carrée en avant, soudée à Th1. Lentilles
oculaires écartées et saillantes. Coins de Th un peu saillants et arrondis.
302
CORYCAEIDAE Dana,1852.
♀. Corps cylindro-conique aminci en arrière. La limite entre CA et CP est
nette. Lentilles oculaires proches, parfois contiguës Les coins latéraux du
Th3 sont proéminents. CP formé de 2 sgm. Pores génitaux du côté dorsal
du gnsgm. A1 à 6 art. ♂. Orifices génitaux ouvrent du côté ventral sous
une valve movible. A1 sans organes sensoriels, ni préhensiles.A2 formé de
4 art se termine par des griffes.
303
Corycaeus Dana,1849
Caractères de la famille.Ce genre est caractérisé par une grande diversité
taxonomique qui crée des confusions et des difficultés dans l’identification
des espèces voisines. Pour faciliter la distinction entre les différentes
espèces, Dahl (1912) a divisé le genre en 7 sous-genres. Malgré cette
classification toujours appliquée, il n’en reste pas moins que
l’identification des espèces reste délicate et difficile. 11 espèces de
Corycaeus ont été trouvées dans les eaux libanaises.
Farranula Farran,1911
Syn. Corycella Farran. Abd ♀ et ♂ à 1 sgm; Th4 non prolongé en pointes
et non séparé de Th3.
O.MONSTRILLOIDASars,1903
MONSTRILLIDAE
Corps très allongé, T et Th1 soudés. Œil souvent gros et triple, 4 paires de
P natatoires à 2 rames triarticulaires. F courte à soies très plumeuses, de
nombre variable suivant les genres. Les 2 A1 parallèles, dirigées en avant,
géniculées chez le ♂, P5 ♂ très rudimentaire ou absente. Œufs mûrs
agglutinés sur 2 longs filaments ventraux du gnsgm ♀. Chez le ♂ le
gnsgm porte une double st allongée obtuse qui sert d’appareil copulateur.
Les espèces de cette famille sont pour la plupart difficiles à déterminer ;
cela tient à ce qu’elles soient variables et fort mal décrites et dessinées
(Rose, 1933). De plus les auteurs ont souvent décrit sous un nom commun
des espèces qui sont différentes les unes des autres. Il est probable par
ailleurs, qu’après l’éclosion des œufs, l’animal subit des mues qui
changent ses caractères morphologiques, de sorte que des individus
immatures ont été pris pour des adultes. Une révision sérieuse de ce
groupe est actuellement nécessaire.
306
Monstrilla Dana,1848
Abd 3 sgm, 2 chez le F à 5-6 soies chez la ♀ et 4-5 chez le ♂. Œil
imparfait, Tube buccal petit en avant du milieu de la T, P5 sub-lamellaire
à lobes, P5♂ très réduite et portant parfois 1 ou 2 soies grêles.
Cymbasoma J.C.Thompson,1888
Corps allongé comme chez Monstrilla,.Abd à 2 sgm chez la ♀ ,3 chez le
♂ .F courte à 3 soies chez la ♀,4 chez le ♂. Oeil bien développé. A1 ♀
courte à 4 art, A1 ♂ allongéà 5 art et géniculé des deux côtés. Tube oral
très en avant. P5 ♀avec un lobe interne. P5 ♂ absente.
Ordre Amphipodes
S.O. Hypérides
Sous-classe Eucarides
Ordre Euphausiacés
O.Décapodes Zoé, Mégalope, Elaphocaris, Mastigopus »
Sous-classe HOPLOCARIDA
O.STOMATOPODA
Les Hoplocarides sont caractérisés par la présence d’une carapace peu
développée, laissant libres les 4 derniers segments thoraciques .Cette
carapace est prolongée vers l’avant par une plaque rostrale mobile. Les
Stomatopodes présentent des métamorphoses compliquées avec formes
larvaires pélagiques. L’œuf après l’éclosion donne naissance à une larve
pélagique de forme étrange, larve Erichtus, parfois une larve plus évoluée
appelée Alima. Les Hoplocarides sont des Crustacés fouisseurs, nageurs et
carnassiers; leur taille va de celle d’une crevette à celle d’un homard. Les
Squilles vivent dans des galeries qu’elles creusent dans le sable ou la vase.
Dans les eaux libanaises les Stomatopodes sont représentés par les deux
genres : Squilla et Lysiosquilla
Squilla Fabr.
Squilla mantis (Linné)-pl.XL,fig.7.
Trégouboff et Rose,1957,pl..171 ; Lakkis et al.,1996,p.106
Espèce tempérée chaude dont les larves Erichtus, Alima, Pseudozoé»sont
présentes dans le plancton d’avril en décembre avec 2 pics d’abondance en
avril et en juin-juillet.
Lysiosquilla Risso
Lysiosquilla sp.pl.XL,fig.6.
Les larves Erichtus, Alima, Pseudozoé sont rares dans le plancton et
d’identification douteuse ; capturées surtout au printemps en surface..
Super-ordre PERACARIDA
Les Péracarides sont des crustacés de petite taille, au tégument peu
calcifié, marins, dulçicoles ou terrestres. Le critère déterminant
fondamental des Péricarides est la présence chez la femelle d’une cavité
incubatrice délimitée par la face ventrale de l’animal et les oostégites
309
O.MYSIDACEABoas,1883
Ce sont de petites crevettes de taille entre 5 et 20 mm., souvent pélagiques
et presque toutes marines. Elles font partie des Eumalacostracés
Péricarides, c’est à dire que la carapace ne couvre que les 4 premiers
segments thoraciques. Elles vivent souvent en essaims. Elles sont
recherchées et appréciées par les poissons et les grands cétacés pour leur
nourriture. Certaines espèces de Mysidacés se nourrissent de détritus ou de
vase; d’autres sont carnivores et capturent le zooplancton. Les Mysidacés
ont toutes les pattes biramées, ce qui les fit classer autrefois avec les
Euphausiacés, dans le groupe des Schizopodes. Les yeux sont pédonculés,
et il y a souvent des otocystes ou statocystes sur les uropodes (queue). Le
cœur est tubulaire. Les œufs se développent dans une poche incubatrice
formée par des oostégites, lamelles attachées à la base des membres
thoraciques (Fig VIII.8). Il n’y a pas de métamorphoses compliquées. Leur
distribution verticale va de la surface à de grandes profondeurs, plus de
1000 m. Le maximum de densité se trouve vers 100-400 m. Ils effectuent
des migrations verticales pour monter en surface la nuit en même temps
que les Cumacés; ils sont attirés la nuit par la lumière artificielle. Aussi la
pêche au feu est le meilleur moyen de capturer les formes
subsuperficielles ou benthiques. La diversité est assez importante, mais la
classification n’est pas définitive nécessitant encore une révision
taxonomique.
MYSIDAE Dana,1850
Exopodite du 1er péréiopode, bien dévelopé. Marsupium 2 ou 3 pairs
d’oostégites. Statocystes présents sur l’endopodite des uropodes. 90%des
Mysidacés appartiennent à cette famille.
Mysis
Mysis sp.-pl.XL,fig.4.
Commune dans les eaux côtières, surtout en hiver et au printemps.
Paramysis
Paramysis sp.-pl.XL,fig.3.
Commune en hiver dans les eaux côtières libanaises.
310
Leptomysis
Leptomysis mediterranea -pl.XL,fig.2.
Rarement trouvée dans les eaux côtières en hiver.
Siriella
Siriella thompsoni (Milne-Edwards)-pl.XL fig.1.
Récoltée en petit nombre limité, en hiver-printemps
.
O.CUMACEA
Les Cumacés sont de petits Crustacés marins avec une petite carapace
soudée aux 3 ou 4 premiers segments thoraciques qu’elle recouvre,
laissant les segments thoraciques 3-5 libres. Elle délimite de chaque côté
du corps une petite cavité branchiale dont les bords antérieurs débordent
en avant de la tête constituant un pseudo-rostre. La présence de cette
carapace confère aux Cumacés un aspect scorpioide ou de tétard. Les
segments thoraciques ont 2-3 paires de maxillipèdes et 5-6 paires de pattes
natatoires sans pinces. Les yeux ne sont pas pédonculés. Les individus de
ce groupe homogène ont une forme robuste de longueur entre 3 et 12 mm
311
Bodotria
Bodotria scorpioides (Mont.) Riedl,1991, p.474,pl.190.
Syn. : Cuma edwardsi. Présente sur fonds meubles entre 10-30 m de
profondeur, parfois en surface de l’eau entre juillet et septembre
Iphinoe
Iphinoe serrata Norman.
Riedl,1991, p.474,pl.190.
312
Espèce assez commune dans les algues côtières et les fonds vaseux.
Cumella
Cumella limicoila Sars.
Riedl,1991, p.474,pl.190.
Présente sur sable fin côtier en nombre faible. Rare dans le plancton.
Diastylis
Diastylis rugosa Sars..
Riedl,1991, p.474,pl.190.
Espèce présente régulièrement dans le plancton en nombre faible.
O.ISOPODA
Les Isopodes sont des Malacostracés sans carapace dorsale avec 7 ou 6
segments thoraciques libres et 5-7 paires d’apendices ambulatoires ou des
pieds pointus a forme de baton. Ils constituent un groupe très diversifié de
petits crustacés péracarides. La partie postérieure du corps comprend 5
paires de pléopodes foliacés.
Sur plus de 1600 espèces subdivisées en 8 sous-ordres dont la
majorité sont marines, et peu ont des représentant dans l’eau douce. Une
centaine sont signalées en Méditerranée, pour la plupart d’identification
incertaine; mais au moins 26 sont confirmées. Les Isopodes sont marins et
vivent sur le littoral rocheux jusqu’aux grandes profondeurs ; aucune
forme n’a des représentants dans le plancton. Il ya des isopodes qui vivent
dans l’eau douce des lacs, rivières et mares. D’autres formes sont
terrestres et même des parasites. Le corps sans carapace a une forme
ovalaire et aplati. Généralement de petite taille (5 à 40mm.). Les larves
des Isopodes appelées Praniza sont présentes dans les prélèvements
planctoniques nocturnes par individus isolés.
Ligia
Ligia italica Fabr.
Riedl,1991, p.483,pl.192.
La plus commune des isopodes sur notre littoral, mesure de 20 à 28mm. ;
elle vit sur les côtes rocheuses dans l’étagement supralittoral, à la limite
313
des hautes mers. Cette espèce est caractérisée par des pièces buccales
masticatrices et des uropodes styliformes; elle court très vite en groupes
sur les côtes rocheuses et s’abrite dans les fentes des rochers. Les larves
Pranza sont rarement trouvées dans le plancton en été.
Gnathia
Gnathia phallonajopsis Monod-pl.XL, fig.8.
Riedl,1991, p.481,pl.192.
Elle appartient à la série des isopodes ayant des uropodes natatoires qui , à
l’état larvaire sont des parasites intermittents de poissons et à l’état adulte
ils sont libres ou fouisseurs. Rare sur nos côtes.
O. AMPHIPODA
Les Amphipodes sont des Péracarides Edriophtalmes (à yeux sessiles) de
petite taille, sans carapace distincte; le corps généralement comprimé
latéralement, arqué et segmenté, est formé de 5 parties: la tête portant 2
yeux et 2 paires d’antennes avec pièces buccales, le mésosome formé de 7
segments, le métasome à 3 segments avec les pléopodes, l’urosome formé
de 3 segments garnis d’une paire d’uropodes et le telson (Fg.VII.6). Les
pléopodes 4 et 5 sont dirigées vers l’avant, alors que les péréiopodes 6,7 et
8 sont dirigées vers l’arrière et sont terminés par des ongles. Cette
orientation distincte des 2 séries de péréiopodes est en relation avec la
forme incurvée de l’animal, ce qui a valu à ces crustacés l’appelation
d’Amphipodes.
Les Amphipodes sont répandus dans toutes les mers,quelques uns
habitent les eaux douces et un très petit nombre sont devenus terrestres.
Leur taille varie entre 1 mm.et 15cm. ; mais reste en général comprise
entre 5 et 20 mm. Presque tous les Amphipodes sont benthiques, seule la
famille des Hypériidae est planctonique. Cependant quelques formes
benthiques peuvent parfois se rencontrer dans le plancton, surtout pendant
la nuit.
Les Gammarides: ont le corps comprimé latéralement ;les Gammares;
sont marins ou dulçicoles. Les plus connus de ce groupe sont les puces de
mer, ou Talitres, qui sautent en quantité énorme sur le sable sec des plages
et creusent des terriers à la limite de la marée haute.
Les Hypérides s’en différencient par leurs yeux souvent très gros et
leur mode de vie pélagique. Certains Hypériens sont des formes
commensales, vivant associées aux méduses (Hypéria), aux salpes
(Vibilia) et aux pyrosomes tel le genre Phronima sedentaria qui utilise
comme refuge la tunique en tonnelet des Dolioles (Tuniciers pélagiques)
de 1 à 2cm de diamètre dans lesquels se trouve arc-bouté un petit crustacé
314
dont la tête ne consiste qu’en deux énormes yeux dont il consomme les
tissus. La femelle de P.sedentaria élève ses jeunes dans un abri de ce
genre, alors que le mâle est benthique et ne vient en surface qu’au moment
de la reproduction. Les Themisto se développent parfois en nombre
immense et l’espèce T.gracilipes constitue une nourriture importante pour
le hareng en mer du Nord ,au large des côtes d’Ecosse. Dans le golfe de
Gascogne il arrive que la surface de la mer soit colorée localement en
rouge par la pullulation des Euthemisto qui constituent une proie
recherchée des thons.
Les Caprellides ont un corps grêle et cylindrique et des appendices
très longs. Les 3 dernières paires de péréiopodes sont terminées par des
griffes et servent à la fixation au support alors que les gnathopodes
terminés par de puissantes griffes préhensiles interviennent dans la capture
des proies .L’abdomen est réduit à un moignon apode.(Phtisica). Les
grandes lignes de la classification des Amphipodes sont données par
Vinogradov(1970) comme suit :
Ordre Amphipoda
Sous-ordre Gammaridea
Sous-ordre Hyperidea
Famille Archaeoscinidae
Familles Chuneolidae,Lanceolidae,Microphasmidae
Familles Scinidae,Mimonectidae,,Proscinidae
Familles Vibiliidae,Paraphronimidae
Familles Hyperiidae, Phronimidae
Familles Phrosinidae, Dairellidae
Famille Lycaeopsidae
Familles Anapronoidae,Brachyscelidae,
Familles Lycaeidae,Oxycephalidae,
Familles Parascelidae, Platyscelidae,
Familles Pronoidae, Tryphanidae
Sous-ordre Caprellidea (Limodipoda)
Famille Phtysicidae
plancton presque tous les mois de l’année par individus isolés. Pendant la
période chaude les amphipodes sont absents des eaux de surface (0-50 m),
car la stratification et la thermocline estivales constituent une barrière
thermique qui empêche la remontée des organismes profonds avec les
eaux profondes. Les Amphipodes sont assez communs entre février et
juin. 90% collectés dans les eaux libanaises sont des formes juvéniles très
peu d’adultes ont été capturés.
Parmi les espèces mésopélagiques (300-600 m.) nous
avons :Hyperia longipes. Euprimno maccropu, Phrosima atlantica,
Euprimno minuta, Phrosima semi-lunata. Chez les Caprelliens l’espèce
Phtisica marina, seule espèce pélagique, est récoltée au printemps.
Tetrathyrus forcipatusClaus-pl.XXXVIII,fig.2.
Chevreux &Fage,1925,fig.415;Lakkis et Zeidane,1992b; Vinogradov,1999, p.1202,
L=2.5 mm.Gnathopodes I et II terminés en une pince incomplète sub-
chéliforme formée par le propode et le dactyle;corps cylindrique, tête 2
fois plus haute que longue rostre triangulaire et saillant gnathopode I avec
article basal cylindrique; article basal des péréiopodes V et VI
operculiforme,péréiopode VII réduit à l’article basal terminé en pointe
aigue. Habitant les eaux du Pacifique et de la Méditerranée occidentale,
elle est rarement récoltée en avril-mai et octobre-décembre
Euprimno macropusGuérin-Méneville-pl.XXXVI,fig.4.
Chevreux et Fage,1925,fig.411 ; Lakkis et Zeidane,1992b,p.258 ; Vinogradov,1999.
316
Tête petite plus large que longue des yeux petits séparés. Signalée dans
l’Atlantique sud et le Pacifique oriental, cette espèce est rarement trouvée
dans nos eaux, en juin.
Anchylomera blossevilleiMilne-Edwards-pl.XXXVI,fig.2.
Chevreux et Fage,1925,fig.410 ; Repelin,1978 ; Vinogradov,1999, p.1192,fig.4.127.
♀ 6-9 mm, ♂ 5-6 mm. Corps épais, tête non prolongée en
rostrepéréiopodes III-V sub-chéliformes, péréiopode VI préhensile dactyle
du péréiopode VII digitiforme, telson large et arrondi. Espèce cosmopolite
connue de toutes les mers chaudes et tempérées ainsi qu’en mer Rouge,
elle est rare dans les eaux libanaises en mai-juin.
Super-ordre EUCARIDA
Chez les Eucarides la carapace recouvre l’ensemble des segments
thoraciques auxquels elle est soudée de sorte que le corps ne comporte
qu’un céphalothorax et un abdomen. L’exosquelette est en général
calcifié, les yeux pédonculés, l’article basilaire des antennules présente le
plus souvent un statocyste sauf chez les Euphausiacés. Les deux premières
paires de pléopodes sont chez le mâle transformées en organes
copulateurs.
O. EUPHAUSIACEA
Ce sont des crustacés holoplanctoniques groupés au XIX ème siècle avec
les Mysidacés sous le nom de Schizopodes (pléopodes biramés).
Aujourd’hui on les groupe dans le super-ordre Eucarida ; et très proche
de la famille Sergestidae. Malgré une diversité taxonomique inférieure à
celle des Décapodes, les Euphausiacés comprennent 86 espèces contenues
dans 2 familles incluant 11 genres, répartis dans l’océan mondial.
LesEuphausiacés éléments importants du zooplancton, sont répandus dans
toutes les mers du globe, aussi bien en surface qu’en profondeur. 13
espèces se rapportant à 9 genres sont connues en Méditerranée ; dont 5
sont trouvées dans les eaux libanaises.
Ces crustacés possèdent des organes lumineux fixes ou mobiles
insérés sur les pédoncules oculaires, sur les coxopodites des péréiopodes 2
à 7, sur les sternites des métamères abdominaux (Fig. VIII.10) .
Les Euphausiacés organismes planctonophages capturent leurs
aliments par filtration à l’aide de soies plumeuses des endopodites des
péréiopodes. Les oeufs éclosent en libérant une larve nauplius qui se
transforme en larve métanauplius puis en larve calyptopi, pourvue d’une
carapace qui cache les yeux et de 6 paires d’appendices. Le stade
calyptopis engendre une larve furcilia qui a des yeux pédonculés, antennes
natatoires,péréiopodes et uropodes. Le stade cyrtopia précède le passage à
la forme adulte. Il existe 85 espèces connues réparties en 11 genres; le
critère d’identification le plus sûr réside dans la morphologie du pétasma
des mâles,organe porté par la 1ère paire de pléopodes. La taille des
Euphausiacés varie considérablement de l’intervalle 6-10 mm. pour
l’espèce Stylocheiron longicorne au géant du groupe Thysanopoda
cornuta qui atteint 10 cm. et vit dans les grandes profondeurs au delà de
1500 m. dans les trois océans. (Casanova,1979)..
321
Les Euphausiacés des eaux libanaises collectés dans nos eaux sont
formés essentiellement de stades larvaires très communs dans la colonne
d’eau 0-300m. , moins fréquents dans la colonne 300-600m. La
contribution des stades larvaires des Euphausiacées à la biomasse
zooplanctonique est en général faible.Rappelons que les larves des
Euphausiacées sont absents des prélèvements de surface pendant la
période chaude de stratification thermique et on les trouve par spécimens
isolés dans les prélèvements de la colonne épipélagique0-50m.
Très peu de spécimens adultes ont été rencontrés; toutefois 5 espèces
d’Euphausiacés sont recensées dans les eaux libanaises (Tab.VIII.1)
Le peuplement méditerranéen d’Euphausiacés est très diversifié sur le plan
biogéographique. Outre les espèces ubiquistes tel que Euphausia krohnii
,S.abbreviatum il comprend des espèces d’affinités septentrionales tel
Meganyctiphanes norvegica ou méridionales tel Thysanopoda aequalis,
Euphausia brevis, Euphausia.hemigibba…
O. DECAPODA
La connaissance des larves planctoniques est d’importance primordiale,
car le Méroplancton, particulièrement les larves des crustacés constituent
50% environ de la biomasse du zooplancton (Hardy,1958). La plupart des
crustacés décapodes passent une partie de leur cycle biologique larvaire
dans le plancton. Les Décapodes, crustacés 10 pattes, englobant environ
323
Méthode d’étude
développement ont été identifiés dont 50 pour les Macrura Natantia,6 pour
les Macrura Reptantia,15 pour les Anomoura et 35 pour les Brachyura
(Figs VIII.11,VIII.12). Des 106 taxons rencontrés 75 ont été identifiés
jusqu'à l’espèce et les autres, une vingtaine,soit au genre,soit à la famille
(Tab.VIII,3). Une dizaine d’espèces appartenant au groupe des
Brachyoures sont restées indéterminées, faute de références et de
documentations adéquates. Cette diversité taxonomique des larves de
Décapodes rappelle celle de Marseille en Méditerranée occidentale où
109 taxons ont été répertoriés (Bourdillon-Casanova,1960) La plupart des
larves de Décapodes ont leur pic d’abondance en juin avec une moyenne
générale de 99 ind.m-3 alors qu’en juillet la diversité taxonomique est la
plus forte (66 espèces). Les larves de Leucifer sont les plus abondantes en
août-septembre formant de 45 à 80% de l’abondance numérique du
zooplancton. Le bassin levantin est à faciès Alphaeidae, Périclimenes(sous
genre Harpillius), Callianassa subterranea, Diogenes pugilator,
Catapaguroides timidus, Calcinus ornatus,Ilianucleus,Neptunus
sp.,Acanthonyx lunulatus. Les larves de décapodes sont présentes dans le
plancton tout le long de l’année avec un maximun d’abondance en juin et
deux autres pics de moindre importance en septembre et en novembre. Les
Anomoures constituent le groupe le plus important des larves de
décapodes aussi bien par les variétés d’abondance que par la diversité
spécifique. Par contre alors que les Macrura Reptantia ont l’effectif le plus
faible parmi les 4 groupes de larves de décapodes. En ce qui concerne les
Macroures et Anomoures, des mesures morphométrriques ont été réalisées
sur un grand nombre de larves; deux nombres sont considérés;le 1er
représente la longueur totale de l’animal le 2nd la longueur de la carapace.
Infra-Ordre MACRURANATANTIA
Décapodes à abdomen postérieur musculeux et bien développé; il porte sur
sa face inférieure deux rangées de pattes biramées et frangées : les
gonopodes ,qui sont utilisées pour la nage. Les Natantia correspondent aux
crevettes dont il existe plus de 1500 espèces. Leur corps comprimé
latéralement porte un rostre immobile également comprimé .
PENAEIDAE
Ce sont des Décapodes qui ont les stades de développement comme suit:
Oeuf→Nauplius→Metanauplius→ProtozoeI→ProtozoeII→ZoeI→ZoéII
→Mysis→Adulte.
Le stade Mysis (ou Schizopode) est caractérisé par un thorax
complètement segmenté, avec sur chaque segment des appendices longs,
326
Solenocera membranacea(Risso)-pl.XLVI,fig.1.
Kurian,1956; Gurney,1942;Bourdillon-Casanova,1960 ; Lakkis et Zeidane,1988c.
Carapace de forme octogonale bordée de denticulations profondes et
étroites,rostre long et denticulé avec épines supraorbitales denticulées.
Chez cette espèce l phase protozoe comprend 3 stades et la phase mysis 2
stades.Les stades protozoé II et mysis I étant les stades les plus
communément récoltés en Méditerranée occidentale en hiver. Dans les
eaux libanaises les stades protozoe II, Mysis I,Mysis II sont trouvés en
petit nombre en janvier et en mars dans la colonne d’eau 0-50m. et 50-
450 m par individus isolés.
Penaeus kerathurus(Forskäl).
Kazuhito,1984,figs.1-8 ; Lakkis et Zeidane,1988c.
Larves assez communes dans les eaux libanaises,surtout en été aux stades
mysis et postlarves.
SERGESTIDAE
les Sergestes sont des crevettes pélagiques à la limite duplancton et du
necton. Pour les genres Sergestes et Lucifer il ya trois stades protozoe
(Elaphocaris) et 2 stades zoe (Acanthosoma) .
Super-famille CARIDEA
OPLOPHORIDAE
Représentée par le genre primitif Acanthephyra, reconnaissable à la
présence d’une palpe au niveau des mandibules chez les stades jeunes et la
330
Acanthephyra pelagicaMilne-Edaward.
Kurian,1956; Holthuis et Gottlieb,1958; Fusté, 1982 ;Lakkis et Zeidane,1988c.
Dans les eaux libanaises très peu d’individus de taille variant entre 2,79
mm et 4.73 mm ont été capturés dans la colonne d’eau 0-50 m.
Acanthephyra sp.-pl.XLIX,figs.1a-b.
Kurian,1956 figs.65-68 ; Lakkis et Zeidane,1988c.
Espèce d’identification incertaine, il s’agit probablemt de Acanthephyra
purpurea Milne-Edw.,rarement trouvée surtout au printemps-été.
NEMATOCARCINIDAE
Nematocarcinus ensifer (Smith)-pl.XLIX ,fig.2.
Bourdillon-Casanova,1960 ; Sridji,1971 ; Fusté, 1982,pl.18; Lakkis et Zeidane,1988c.
Stade I 4.11-1.42 mm .Segments abdominaux (de 1 à 3) partiellement
fusionnés. Les stades larvaires de cette espèce n’ont pas été trouvés en
Méditerranée occidentale. Rare en janvier dans les eaux côtières.
PASIPHAEIDAE
Leptochela sp.-pl.XLIX ,fig.3.
Gurney,1942 fig.71;Bourdillon-Casanova,1960 ; Sridji,1971 ;Lakkis et Zeidane,1988c.
St.I=0.64 mm; St.II=0.80-1.92 mm ;St.III=1.07-2.73 mm ; St.V=3,42-2.8
mm; Post-larv.1.93 -5.24 mm., Post-larv.II=6.84-2.41mm. Ce genre n’est
pas signalé en Méditerranée occidentale; par contre deux espèces à l’état
adulte sont présentes en Méditerranée orientale: Leptochela
aculeocaudata et L.pugnax, les femelles ovigères sont rencontrées en été.
Stades larvaires communs dans nos eaux en été-automne.
PALAEMONIDAE
Palaemon adspersus Rathke.
Fincham & Williamson,1978, fig.2; Fincham,1985; Lakkis et Zeidane,1988c.
Rencontrée dans les eaux saumâtres du NE de l’Atlantique où six stades
zoés et une post-larve ont été décrits. Stade I rare au printemps.
ALPHAEIDAE
La distinction entre les différents stades larvaires des différentes espèces
est très délicate. La famille des Alphaeidae est un élément stable et
important du méroplancton en Méditerranée orientale, occupant la 1ère
place d’sbondance chez les Décapodes Natantia. Les larves de cette
famille sont communes dans nos eaux toute l’année
géographique
Distribution
Distribution
Abondance
saisonnière
ESPÈCES
relative
PENAEIDEA - - -
Penaeidae - - -
Solenocera membranacea R N H
Gennadas elegans R N H
Aristeus antennatus R N P
Aristaeomorpha foliacea R N P
Penaeus kerathurus C N,O P,H,E,A
Penaeus semisulcatus C N,O E,A
Penaeus japonicus R N P,E
Parapenaeus longirostris R N H,P,A
Sicyonia carinata R N P
Penaeidae spp R N,O H,E
Sergestidae - - -
Sergestes sargassi R N,O E,A
Sergestes corniculum R N,O E,A
Sergestes crassus C N,O H
Lucifer hanseni A N,O E,A
Leucifer typus D N,O E.A
CARIDEA - - -
Oplophoridae - - -
Acanthephyra pelagica R N H
Acanthephyra eximia R N H
Acanthephyra sp. R N H
Nematocarcinidae - - -
Nematocarcinus ensifer R N H
Pasiphaeidae - - -
Leptochela sp. R N -
Pasiphaea sivado R N H,P,E
Palaemonidae - - E
Palaemon adspersus R N -
Palaemon elegans R N P,E
Palaemon scriptus R N P,E,A
Periclimenes calmani C N P,E,A
Palaemonidae sp. R N P,E,A
Alphaeidae - - -
Athanas nitescens C N P,E
Alphaeus glaber C N H,E,A
333
Porcellanidae - - -
Porcellana platycheles R N H
Porcellana bluteli R N P,E
Albuneidae - - -
Albunea carabus R N E
Dromiidae - - -
Dromia personata R N E
Homolidae - _ -
Homola barbata R N P
Dorippidae - - -
Phyllodorippe lanata R N P
Ethusa mascarone R N P
Leucosiidae - - -
Ebalia cranchii R N,P P,E
Ebalia tuberosa X N,O P
Ebalia sp. R N,O E
Ilia nucleus C N P,E,A
Phylira globulosa R N E,A
Leucosiidae sp. R N E
Corystidae - - -
Thia polita R N P,E,F
Pirimelidae - - -
Pirimela denticulata R N P,E
Cancridae - - -
Cancer pagurus R N P
Carcinus mediterraneus R N P,E
Macropippus sp. R N P,E
Portunus (=Neptunus) spp. R N P,E,A
Xanthidae - - -
Xantho granulicarpus R N P,E,A
Xantho sp. R N P,E
Xanthidae spp. R N P,E,A
Pilumnus hirtellus R N P,E,A
Eriphia spinifrons R N E
Eriphia verrucosa X N P
Goneplacidae - - -
Gonoplax rhomboides R N P
Grapsidae - - -
Pachygrapsus marmoratus R N P,E
Brachynotus sexdentatus R N P,E
Planes minutus R N E
Parthenopidae - - -
Lambrus massena R N,O E
Majidae - - -
Maia squinado R N P,E
Maia verrucosa R N P
Eurynome aspera X N P
Acanthonyx lunulatus C N,O P
Acheus sp. R N,O P,E
335
Herbstia condyliata R N E
Inachus sp. X N E
Inachus spp. R N E
STOMATOPODA - - -
Squilla mantis R N,O P,E,A
Lysiosquilla sp. R N,O E,A
Alphaeidae spp.
Des formes indéterminées de cette famille sont récoltées toute l’année.
Synalphaeus gambarelloides (Nardo)-pl.L,fig.6.
Bourdillon-Casanova,1960 ;Sridji,1971 ; Lakkis et Zeidane,1988c.
Espèce trouvée en été en petit nombre.
HIPOLYTIDAE
Hippolyte inermis Leach-pl.LI,fig.1.
Lebour,1931b,pls.I,.III; Bourdillon-Casanova,1960 ; Lakkis et Zeidane,1988c.
Les tailles des différents stades sont :St.I:= 1.35-0.59 mm ; St.IV= 2.05-
0.74 mm. ;St.V= 2.72-0.96 mm. Cinq stades larvaires décrites, carapace
avec denticulations antéro-latérales; tubercule médian derrière le rostre,
sans épines sur les 4 1ers segments abdominaux, mais petite épine latérale
sur le 5ème segment. Les stades de cette espèce sont également
caractérisés par la présence d’une paire d’épines supra orbitaires et par
l’absence d’exopodites sur les péréiopodes 3,4,5. Plus abondante en
Méditerranée occidentale, cette espèce est rarement récoltée dans les eaux
libanaises, trouvée surtout au stade III entre avril et septembre.
PROCESSIDAE
Processa edulis (Risso)-pl.LI,fig.3.
Kurian,1956 ; Lakkis & Zeidane,1988c.
Rostre petit (absent au stade I) non denté, rame externe de A2 non
segmenté,exopodites sur les péréiopodes P1,P2,P3, P4 pour les stades
avancés sauf P5 qui est uniramée. Les larves sont communes et pérennes
dans le plancton, les larves au stades VIII étant les plus fréquentes, surtout
dans la couche d’eau 50-0m. Les tailles des différents stades sont :St.IV=
3.64-1.14 mm ; St.VII= 4.42-1.43 mm. ; St.V= 3.95-1.17 mm ; St.VI:= 4.24-1.33
mm ;. St.VIII= 5.09-1.60 mm. ;St.IX= 5.48-1.9 1mm.
Processa parvaHolthuis-pl.LI,fig.5.
Kurian,1956 figs.107-109; Boudillon-Casanova,1960;Lakkis et Zeidane,1988c.
Le développement larvaire complet de cette espèce comprend 8 à 9 stades.
Les larves de cette espèce sont abondantes au printemps-été avec une
densité modérée. Les tailles des différents stades sont St.III= 2.49-0.87 mm ;
St.IV= 2.96-1.01 mm; St.V= 3.64-1.26 mm ;St.VI= 4.07-1.37 mm ; St.VIII=
4.98-1.72 mm ;St.IX= 5.77-1.97 mm.
CRANGONIDAE
Pontophilus fasciatus Risso-pl.LI,fig.7.
337
STENOPODIDAE
Stenopus spinosus Risso-pl.LII fig.5.
Kurian,1956; Bourdillon-Casanova,1960,fig.34; Lakkis et Zeidane,1988c ; Sridji,1990.
Les 5 stades larvaires de cette espèce sont décrits à partir de spécimens
collectés dans le plancton d’Alger. Reportée rarement en Méditerranée, le
stade I est sporadiquement trouvé dans les eaux libanaises, au printemps,
avec une taille moyenne de : St.I: 4.89 mm. ; rostre:2.09 mm.
Infra-Ordre MACRURA
Ce sont les décapodes benthiques incapables de nager tels que les
homards, langoustes et cigales de mer. La limite qui les sépare des
Natantia est arbitraire;on les désigne sous le nom de décapodes
marcheurs.Les Reptantia ont leur corps généralement déprimé,pourvu
d’un rostre court ou nul. Les 5 paires de péréiopodes ambulatoires sont
robustes et uniramées,les péréiopodes 4 se terminent par une pince.
Ce sont les décapodes benthiques incapables de nager tels que les
homards, langoustes et cigales de mer. La limite qui les sépare des
Natantia est arbitraire; on les désigne sous le nom de décapodes
marcheurs. Les Reptantia ont leur corps généralement déprimé, pourvu
d’un rostre court ou nul. Les 5 paires de péréiopodes ambulatoires sont
robustes et uniramées,les péréiopodes 4 se terminent par une pince ou une
griffe; les pléopodes ne sont jamais natatoires et souvent réduits. Le
squelette est fortement calcifié.
SCYLLARIDAE
Scyllarus arctus (Linnaeus)-pl.LII fig.6.
Kurian,1956; Trégouboff & Rose,1957, pl.175; Lakkis et Zeidane,1988c.
En Adriatique seuls les 1èrs et 3èmes stades larvaires sont capturés entre
juin et janvier. Tous les stades sont collectés en août.Seul le stade I est
récolté en nombre très faible au printemps.
LAOMEDIDAE
Jaxea nocturna Nardo-pl.LII, figs.7,7a
Gurney,1942 figs.101-102; Kurian,1956 figs.142;; Lakkis et Zeidane,1988c
En Adriatique,les stades II et IV sont récoltés dans le plancton d’avril à
septembre. A Marseille, les 6 stades larvaires de cette espèce sont trouvés
dans le plancton côtier durant une très courte période :mai-juin. Dans les
eaux libanaises, les stades I et II sont plus fréquents en mars et avril avec
des tailles : St.I =4.19 mm;St.II =5.7 mm.
CALLIANASSIDAE
Callianassa subterranea (Montagu)-pl.LIII ,figs.2a-b.
Gurney,1942; Kurian,1956; Bourdillon Casanova,1960 ; Lakkis et Zeidane,1988c.
En Méditerranée occidentale les larves des Callianassidae sont soit rares
soit absentes . En Adriatique ,l’espèce est trouvée presque toute l’année
339
avec un pic durant la période chaude. Dans les eaux libanaises les larves
de cette espèce occupent la 2ème place du point de vue abondance parmi
les Macrura Reptantia; les cinq stades y sont rencontrés avec la même
fréquence et densité.Les larves trouvées ont les dimensions suivantes:
St.I=3.29-1.46 mm.; St.II=3.99-1.76 mm.;St.III=4.81-2.16 mm. ;
St.IV=5.042.30 mm. ;St.V= 5.40-2.38 mm.
UPOGEBIDAE
Upogebia deltaura (Leach)-pl.LIII figs.1a-b.
Gurney,1942; Kurian,1956; Bourdillon-Casanova,1960; Lakkis et Zeidane,1988c.
Les larves de cette espèce sont rares en Adriatique et abondantes en
Méditerranée occidentale. Elle est présente toute l’année dans nos eaux
avec un pic très important en juin , surtout dans les eaux de surface.Les
larves trouvées ont les tailles suivantes:St.I=2.20-0.90mm.;St.II=2.67-
1.11mm.;St.III=3.04-1.28mm.;St.IV=3.59-1.47mm. ;St.V=4.44-1.79mm.
Infra-ordre ANOMURA
Les Anomoures (Groupe Bernard l’Ermite), constituent un groupe
hétérogène vraisemblablement polyphylétique. L’abdomen souvent très
long et non segmenté est mou,excepté la nageoire caudale (telson) qui
s’est transformé en crochet de préhension. Les Pagures vivent l’abdomen
enfoui dans des coquilles de Gastéropodes vides, qu’ils traînent partout
avec eux et qu’ils quittent de temps en temps pour une autre plus
spacieuse. Dans les eaux libanaises, les larves des Anomoures sont les
plus abondants dans le méroplancton.
PAGURIDAE
Clibanarius erythropus (Latreille)-pl.LIII,fig.4.
Pike and Williamson,1960a,fig.2; Bourdillon-Casanova,1960; Lakkis et Zeidane,1988c.
En Méditerranée occidentale le stade I se trouve en petit nombre dans le
plancton et seulement en été;alors que les glaucothoés sont nombreux dans
le plancton nocturne. Dans les eaux libanaises,seul le stade I a été récolté
pendant la période chaude :mai-novembre dans le plancton côtier, avec
des tailles : St.I= 177-0.85mm.; St.III=2.63-1.33mm.
340
Dardanus arrosor(Herbst)-pl.LIII,fig.8.
Pike and Williamson,1960a; Bourdillon-Casanova,1960; Lakkis et Zeidane,1988c.
Seul le stade I est décrit et en Méditerranée occidentale c’est le seul stade
récolté dans le plancton à la fin de l’été. Dans les eaux libanaises,très peu
d’individus au stade I :3.13-1.61 mm sont récoltés en mai.
GALATHEIDAE
Galathea intermedia Lilljeborg- pl.LIV ,fig.5.
Macdonald, Pike and Wiliamson,1957;; Lakkis et Zeidane,1988c.
Les stades larvaires de cette espèce sont récoltés en grand nombre en
Méditerranée occidentale et en Adriatique .Dans les eaux libanaises,les
stades larvaires de cette espèce sont récoltés presque exclusivement au
printemps quoique avec des densités très modérées. Les mesures des
stades trouvés sont; St.I= 1.80-1.01mm.;St.II= 2.27-1.27mm.;St.III=-2.75:
1.57mm.; St.IV= 3.43-1.98mm.
PORCELLANIDAE
Porcellana platycheles (Pennant)-pl.LV fig.1.
Pike and Williamson ,1959.;Bourdillon-Casanova,1960; Lakkis et Zeidane,1988c,p.29.
Les stades larvaires de cette espèce sont rencontrées au printemps avec un
pic en avril, sporadique en automne et en hiver.
ALBUNIDAE
Albunea carabus (Linnaeus)-pl.LV figs.4a-b.
342
Infra-ordre BRACHYURA
Les Brachyoures sont caractérisés par la réduction de leur abdomen aplati,
dépourvu de nageoire caudale, replié sous le céphalothorax où il s’encastre
dans une dépression du sternum. Un dispositif d’accrochage du type
«bouton-pression» le maintient dans cette position. Les Brachyoures sont
généralement marcheurs et l’obliquité de leur marche est caractéristique.
Certains sont nageurs et se propulsent à l’aide des péréiopodes postérieurs
aplatis en palettes natatoires.L’éclosion a lieu au stadezoé(Fig.VIII.11),le
développement est caractérisé par l’existence d’un stade métazoéet d’un
stade mégalope (Fig.VIII.12) .
HOMOLODAE
Homola barbataFabricius-pl.LV,fig.3
Pike & Williamson,1960b,fig.2; Sridji,1971; Pohle et al.,1999,p.1334.
Stade I rare dans les eaux du large en mai.
DROMIDAE
Dromia personata (Linnaeus)-pl.LIV figs.7a-b.
Pike & Williamson,1960b,fig.1; Sridji,1971;Lakkis et Zeidane,1988c,p.31.
Le développement de cette espèce comprend 5 stades zoés et un stade
mégalope. Dans le golfe de Marseille, les stades I et II sont récoltés dans
le plancton d’été; dans la baie d’Alger cette espèce figure dans les prises
au stade I en juillet-août mais en très petit nombre. Dans les eaux
libanaises, nous l’avons récoltée aux stades I,II,III en très petit nombre en
juin juillet dans les colonnes 0-30m., avec des tailles:St.I:3.04-
1.84mm.St.II:3.32-2.01mm.; St.III:4.23-2.65mm.
DOROPPIDAE
Pyllodorippe lanata (Linnaeus)-pl.LV fig.5.
René ,1952;.Bourdillon-Casanova,1960; Lakkis et Zeidane,1988c,p.30.
Syn.Dorippe lanata. Le développement de cette espèce semble comporter
4 stades zoés et un stade mégalope très semblable à l’adulte. Les larves
métazoés sont trouvées en juin dans les eaux superficielles. Les moyennes
des mesuressont: Épine rostrale:16.03mm; Épine dorsale:14.9mm.;Épine-
épine:35mm.; Oeil-telson:10.05mm.
LEUCOSIIDAE
Ebalia cranchiiLeach-pl.LV figs.7a-b-c.
Rarement trouvée dans les eaux libanaises, le stade mégalope étant le plus
commun d’avril jusqu’en juillet avec un pic en juin.
CORYSTIDAE
Thia polita Leach-pl.LVI fig.5.
Lebour,1928b,pl.I ,pl.8; Bourdillon-Casanova,1960; Sri; Lakkis et Zeidane,1988c,p.30.
344
.Les stades zoés de cette espèce sont rares dans toutes les régions de la
Méditerranée à la fin de l’été. Seuls les stades II et IV sont récoltés.
PIRIMELIDAE
Pirimela denticulata (Montagu)-pl.LVI fig.7.
Bourdillon-Casanova,1960,figs.46-48;. Sridji,1971; Lakkis et Zeidane,1988c,p.30.
Quelques zoés sont récoltés en mars dans les eaux superficielles.
CANCRIDAE
Cancer pagurus Linnaeus-pl.LVI fig.6.
Lebour,1928b.pl.X figs.3-5.; Lakkis et Zeidane,1988c,p.30.
Absente en Méditerranée occidentale, cette espèce est rare dans les eaux
levantines et libanaises.
PORTUNIDAE
Carcinus mditerraneus Czerniavsky-pl.LVII fig.1.
Rice& Ingle,1975; Sridji,1971;Lakkis et Zeidane,1988c,p.30.
Les stades zoés de cette espèce sont trouvés dans les eaux libanaises de
mars jusqu’en juin où le stade IV est le plus fréquentes.
Macropippus puber.pl.LVII,fig.2.
Lebour,1928 b; Lakkis et Zeidane,1988c,p.30.
Differents stades larvaires trouvés surtout en été en nombre modeéré.
Macropippus corrugatus.
Lebour,1928 b; Lakkis et al.,1996.
Quelques larves sont récoltées en juin-juillet.
Macropippus arcuatus.
Lebour,1928 b; Lakkis et al.,1996.
Quelques larves sont récoltées en juin-juillet.
Macropippus pusillus.
Lebour,1928 b; Lakkis et al.,1996.
Quelques stades larvaires sont récoltées en juin-juillet.
Macropippus marmoreus.
Lebour,1928 b; Lakkis et al.,1996
Quelques larves stades I,II,IV sont récoltées en juin-juillet.
345
Macropippus holsatus:pl.LVII,fig.3.
Lebour,1928 b; Lakkis et al.,1996
Quelques larves sont récoltées en juin-juillet.
Macropippus depurator.
Rice and Ingle,1975 figs.2-9;. Lakkis et Zeidane,1988c,p.30.
Tous les stades zoés :I-V ainsi que la mégalope sont récoltés presque toute
l’année dans les eaux libanaises, sauf en hiver, avec un pic d’abondance
en mai et juin. Les larves de cette espèce contribuent à la biomasse du
méroplancton dans nos eaux.
XANTHIDAE
Xantho incisus s/sp granulicarpus Forest-pl.LVII figs.6,7.
Lebour,1928b,pls.II,XI;Bourdillon-Casanova,1960; Lakkis et Zeidane,1988c,p.30
Espèce commune dans les eaux levantines, tous les stades sont récoltés
dans nos eaux au printemps et en été avec un maximum en mai-juin.
Xantho spp.-pl.LVII,fig.9.
Des zoés indéterminés appartenant à ce genre ont été récoltés dans le
plancton de mars jusqu’en juillet avec un maximun d’abondance en mai.
GONOPLACIDAE
Goneplax rhomboides (Linnaeus)-pl.LVIII fig.2.
Lebour,1928b,pls.II,.XI,XII; Bourdillon-Casanova,1960; Lakkis et Zeidane,1988c,p.30.
Le développement de cette espèce comprend 4 stades zoés et 1 mégalope.
Abondantes en Méditerranée occidentale, les larves de cette espèces sont
rares dans les eaux libanaises.
GRAPSIDAE
Pachygrapsus marmoratus (Fabricius)-pl.LVIII fig.3.
Bourdillon-Casanova,1960 fig.61; Lakkis et Zeidane,1988c,p.30.
Les zoés I de cette espèce sont abondantes au printemps et en été.
Planes minutus(Linnaeus)..
Bourdillon-Casanova,1960 p.139;Lakkis et Zeidane,1988c,p.30.
Non signalés en Méditerranée occidentale, les zoés I de cette espèce sont
récoltés modérément dans le plancton libanais en juin-juillet.
PARTHENOPIDAE
Lambrus massenaRoux-pl.LVIII,fig.6.
Bourdillon-Casanova,1960 fig.65;Lakkis et Zeidane,1988c,p.30.
Les zoés I et II de cette espèce sont rares dans nos eaux en juin-juillet.
MAJIDAE
Maia verrucosaH.Milne-Edwards..
Lebour,1928b,pls.II,XIV; Bourdillon-Casanova,1960 ; Lakkis et Zeidane,1988c,p.30.
Des zoés,et des mégalopes de taille 2.5-1.5mm sont recoltés dans nos eaux
libanaises au printemps et en été , surtout en surface.
347
Achaeus sp.
Bourdillon-Casanova,1960 p.218-221; Lakkis et Zeidane,1988c,p.30.
Les zoés sont rares dans les eaux libanaises en surface.
FAMILLES ESPECES
Penaeidae....................... Solenocera indica, Penaeus japonicus,
P.semisulcatus, Metapenaeus
Sergestidae...................... stebbingi,M.monoceros
Palaemonidae................. Lucifer hanseni
348
**********
349
Chapitre IX
Larves planctoniques
Presque tous les animaux marins aussi bien pélagiques que benthiques,
exceptés les mammifères et quelques grands invertébrés, ont leurs œufs et
leurs stades larvaires planctoniques. Ceux-ci proviennent soit d’animaux
holoplanctoniques, c'est-à-dire dont toute la vie se déroule à l’état
pélagique ; soit en grande majorité d’organismes méroplanctoniques dont
les larves et parfois lesoeufs passent une partie de leur vie dans le plancton.
Une fois adultes ils deviennent soit benthiques sessiles ou vagiles, soit
pélagiques et nageurs.
Les larves planctoniques sont très extrêmement diversifiées aussi
bien dans la forme que dans leur abondance et leur cycle biologique.. Elles
appartiennent à tous les groupes zoologiques marins. Une même espèce
350
Classe Turbellaria
petit nombre d’espèces terrestres ou d’eau douce. Ces vers sont des
invertébrés acoelomates dont le corps non segmenté présente une symétrie
bilatérale. Ils sont caractérisés par un tube digestif commençant par une
bouche et se terminant par l’anus, un système circulatoire formé de
vaisseaux ou «lacunae» et un proboscis musculaire (rhynchocoel) étendu
dans une chambre digestive. Ils possèdent par ailleurs un système nerveux
formé d’un ganglion cérébral avec une paire de nerfs, un épiderme cilié et
chez la plupart des némertiens un protonephridium comme système
excréteur.
La clasification des némertes et l’identification des taxa se basent
sur des études histologiques de leur anatomie. Cependant presque la moitié
de ces anaimaux restent encore inconnus ou insuffisamment étudiés.
Actuellement on divise les némertes et deux catégories basées sur la
morphologie du proboscis: les Anopla qui n’ont pas de stylet formant le
proboscis et les Enopla qui ont le proboscis armé avec un ou plusieurs
stylets. Les premiers némertes pélagiques connus ont été confondus parfois
avec les mollusques. Actuellement on connaît 57 espèces pélagiques qui
ont été décrites dans l’Atlantique et l’océan Indien, dont la plus commune
Nectonemertes mirabilis(Fig.IX,2).
La larve des némertes s’appelle Pilidium, rencontrée fréquemment
dans le plancton. Elle se présente comme une gastrula modifiée, en forme
de casque portant 2 oreilles ciliées inférieures (Fig.IX.3). La larve pilidium
donne l’adulte par métamorphose, avec formation d’un amnios. L’embryon
est isolé dans une cavité amniotique qui l’entoure. On distingue plusieurs
formes de larves pilidia selon les espèces, mais il est difficile de les
identifier. Elles sont classées en 4 types fondamentaux basés selon la forme
et l’emplacement des lobes : type magnum,type conussoidale, type gyrans,
type auriculatum .
Fig.IX.1-Larves diverses de vers et Fig.IX.2-Adulte mâle de
Vermidiens ; Mü :Larve de Müller Nectonemertes mirabilis en vue
(Turbellarié) ; Cy.Me :Cyphonaute dorsale montrant la morphologie
de Membranipora ; Ped=Larve et l’anatomie de l’animal
Pediellina ; Lo.si :Larve Laxosoma (D’après Gibson,1999)
sungulare (Bryozoaire) ;
Esch.Met :Métatrochophore
d’Echiurus(Echiuridien);
Le.al=Metacercaire de
Lepocradium album (d’après Trégouboff )
Larves d’Entéropneustes
Larves de Bryozoaires
Larves d’Echinodermes
356
lividus et Arbacia lixula. Ces larves commencent à devenir rares dans le plancton du
Liban durant les dernières années, suite à la surexploitation des oursins femelles
pour la consommation.
La plupart des Echinodermes se reproduisent toute l’année, avec
toutefois un maximum d’abondance de ponte au printemps. Dans l’ovaire
d’une même femelle d’oursin, on trouve des ovules à différents stades de
maturation et de maturité ; ce qui indique qu’ils ne sont pas fécondables au
même moment. Il est important de signaler que certains ovules peuvent se
développer sans fécondation par pathénogénèse.
Les larves d’Echinodermes sont voraces et se nourrissent de micro
et nanoplancton ; elles sont délicates et fragiles ; il en résulte des difficultés
pour réussir la fécondation et le développement expérimentaux des oursins.
Ces larves sont à leur tour dévorées par d’autres larves de crustacés, de
mollusques et d’alevins de poissons.
Larves deCrustacés
Larves de Polychètes
On peu par contre reconnaître les formes larvaires typiques les plus
fréquentes dans le plancton. Tous les polychètes et annélides adultes, aussi
bien benthiques que pélagiques, ont des formes larvaires planctoniques; ils
constituent un élément important du méroplancton (Pl.XVIII). Les
principales formes larvaires sont :
●Prototrochophore,Trochphore : Larve ayant une couronne cilié comme
organe natatoire primaire, non segmentées.
●Métatrochophore : larve à segmententation vague et sans parapodes
(stade I) ou à segmentation nette avec parapodes ( stade 2).
●Nectochaete : Larve avec organe natatoire représenté par des parapodes
avec soies (chétopodes).
●Nectosoma :La larve nage avec tout son corps souple ondulant comme un
serpent, pouvant s’ensouler en boule.
364
Larves de Mollusques
plaques calcaires dorsales et des yeux pour donner directement l’adulte par
allongement et différenciationprogressive. On trouve ces larves rarement
dans la pêche planctonique.
**********
Chapitre X
Thaliacea
369
Classe APPENDICULARIA
Identification
Chemisso & Eysenhard (1821) avaient classé les appendiculaires parmi les
Coelentérés.; ils pensaient qu’ils sont des stades larvaires d’espèces
connues. Il fallait attendre Huxley (1851) qui le premier les a décrit comme
des formes adultes. Gegenbaur(1855) donna le nom de Copelata à ces
animaux, alors que Balfour (1881) utilisa le terme Perennichordata pour les
distinguer des autres tuniciers qu’il appela Caducuchordata (Esnal,1999).
Lahille (1890) donne le nom d’appendiculaires qu’on utilise toujours et
Herdman(1891) donna le nom de Larvacea.
Les appendiculaires sont des Tuniciers nageurs planctoniques de
très petite taille (quelques mm.) logés dans une épaisse tunique gélatineuse
transparente, la logette, de quelques centimètres, sans rapport avec la forme
de l’animal, secrété par l’épiderme glandulaire et fortement imbibée d’eau
et où l’animal y habite. Cette logette comprend une vaste cavité à 3
orifices, dont 2 pour l’entrée de l’eau et 1 pour la sortie. Il abandonne asez
souvent sa logette toutes les 3 heures chez certaines espèces et en sécrète
une nouvelle en moins d’une heure.
Les appendiculaires possèdent un appendice caudal mobile comme
les larves d’Ascidies d’où leur nom, et dont les battements assurent la
circulation de l’eau dans la logette ou les déplacements de l’animal hors de
celle-ci. La logette se déploie de telle façon que l’animl en nageant dans
une cavité de la coque provoque ainsi un courant d’eau à travers des filtres
inclus dans la logette et recueille ainsi le nannoplancton dont il se nourrit.
Fig.XVII.1-Morphologie générale des Fig.XVII.2-Morphologie chez les
Appendiculaires (Oikopleuridae). Appendiculaires (Fritillaridae)
A : corps entier A: tronc de Fritillaria pellucida. en vue
B: tronc de Oikopleura rufescens dorsale ; B:queue ;
C : Bathocordaeus charon . C :Appendicularia sicula vue dorsale,
(d’après Lohman in Esnal,1999 ). D : tronc vue dorsale ;E : tronc vue
ventrale.
Oikopleura Mertens,1831
Tronc compact, région antérieure triangulaire,bouche terminale ou
légèrement dorsale,glandes buccales présentes ou absentes, spiracles petits
et arrondis, estomac divisé en lobe droit et lobe gauche ; oesophage entre
dans le lobe gauche, anus au-dessous ou devant la paroi orale de
l’estomac, queue avec ou sans cellules subcordales,cellules amphicordales
absentes. Sept espèces de ce genre sont présentes dans les eaux libanaises.
Tableau X.I. Distribution des Appendiculaires et des Thaliacés dans les eaux
libanaises. Symboles utilisés: X= présente, R= rare, C= Commun, A= abundant,
H=hiver, P=printemps,E=été, A=automne- N=néritique, O=océanique.
géographique
Distribution
Distribution
Abondance
saisonnière
ESPÈCES
relative
APPENDICULARIA - - -
Appendicularia sicula X O P
Fritillaria borealis f.intermedia R N,O H,P,A
Fritillaria fagei X O F
Fritillaria mesanensis X O P
Fritillaria pellucida X O P,A
Megalocercus abyssorum R N,O H,A
Megalocercus huxleyi X O H
Oikopleura albicans R N H
Oikopleura cophocerca C N H,A
Oikopleura dioica A N H,E,A
Oikopleura fusiformis C N H,P,E,A
Oikopleura graciloides X O P
Oikopleura.intermedia R N,O P
Oikopleura longicauda D N,O H,P,E,A
Stegosoma magnum X O A
THALIACEA - - -
DOLIOLIDA - - -
Doliolum denticulatum R N,O H,P
Doliolina mülleri R N,O H,P
Dolioletta gegenbauri R N,O H
SALPIDA - - -
Thalia democratica D N P,E
Thalia orientalis R N P,E,A
Salpa fusiformis X N P,A
répandue dans toutes les mers; elle est la plus eurytherme et la plus
euryhaline. plus fréquente dans les eaux tempérées néritiques Cette espèce
est très importante dans le plancton des eaux libanaises durant les années
70 où elle formait 90% de l’ensemble numérique des appendiculaires. Son
effectif a nettement diminué depuis les années 80 . L’espèce est plus
fréquente dans les ports avec un pic d’abondance de 200ind./m3 en juillet
et dans les eaux côtières en été .
les océans ainsi qu’en Méditerrannée. Elle est rare dans les eaux libanaises
en surface entre mai et novembre.
StegosomaChun,1888
Tronc jusqu’a 4 mm. de long, allongé, latéralement comprimé. Bouche
terminale. Glandes buccales sphériques et petites. Spiracles petits et
arrondis aux deux côtés du rectum. Œsophage court. Intestin long et
tubulaire. Gonades touchant le diverticule du pharynx, Queue avec
musculature étroite et 8 vésicules de cellules subcordales rangées en ligne.
Une seule espèce connue dans ce genre.
Megalocercus Chun,1888
Tronc légèrement comprimé latéralement. Bouche sans glandes buccales.
Ouvertures branchiales avec des cils en demi-cercle. Œsophage court,
fortement recourbé entrant dans un estomac non divisé reposant sur
l’intestin. Queue sans cellules subcordales ou amphicordales. Deux
espèces connues dans les eaux libanaises.
Megalocercus huxleyi(Ritter(-Zahoni).
Fenaux,1967,fig.24; Lakkis et al.,1996.
Espèce de grande taille, pas de glandes prébuccales, lobe gauche de
l’estomac de forme quadrangulaire ne recouvrant qu’une faible partie
proximale du long intestin,queue bien musclée. Signalee dans l’Indo-
Pacifique et la mer Rouge, elle est trouvée sporadiquement dans nos eaux,
pendant les mois froids (décembre et janvier).
dont l’aspect varie assez peu avec l’âge de l’individu; queue à musculature
puissante se rétrécissant doucement en allant vers la partie distale laquelle
est échancrée en V. Cette espèce est une des premières signalée en
Méditerranée en 1851. La plus commune des fritillaires dans la mer du
Japon et en Méditerranée; bien répandue dans toutes les régions
océaniques chaudes. Rarement trouvée dans les eaux libanaises,
notamment en avril dans l es couches de surface .
Appendicularia Chamisso,1821
Tronc compact, aplati oralement. Spiracles petits et circulaires. Bouche
sans lèvres. Endostyle court, quasi rectiligne. Œsophage recourbé.
Gonades touchant l’appareil digestif. Nageoire caudale. Queue s’effilant
vers la base avec des encoches vers son extrémité.
Classe THALIACEA
O.PYROSOMATIDA
Les Pyrosomes (du grecpur, feu et soma, corps) qui doivent ce nom à leur
luminescence sont des animaux coloniaux dont la forme est comparable à
379
celle d’un manchon d’une lampe à gaz.et dont la longueur varie suivant les
espèces de quelques centimètres à quelques dizaines de mètres;certains
sont de consistance dure et résistante comme Pyrosoma atlanticum,
d’autres sont gélatineux et fragiles comme P.spinosum
(Ehrhardt&Seguin,1978).
Les Pyrosomes se présentent comme des cylindres creux fermés à
une extrémité et ouverts à l’autre et leur paroi est constituée par la
juxtaposition de multiples individus dont les tuniques sont coalescentes;
chaque individu muni d’une branchie s’ouvre à l’extérieur par la bouche et
à l’intérieur par un cloaque l’eau est filtrée en traversant la paroi de la
colonie. L’ensemble du Pyrosome est doué d’une certaine contractilité ret
la contraction chassant l’eau par l’ouverture unique du cylindre,le fait
avancer par réaction (Bougis,1974). Ces colonies qui flottent passivement
entre deux eaux peuvent se déplacer volontairement grâce à une
circulation d’eau entre leurs siphons buccaux et cloacaux. Leur nourriture
est à base de microplancton (coccolithophorides,diatomées, dinoflagellées
et radiolaires) (Anderson et Sardou,1994). Ils hébergent souvent des
amphipodes du genre Phronima qui se taillent un domicile en forme de
tonnelet. Les Pyrosomes qui sont hermaphrodites, peuvent atteindre 4
m.de longueur et sont d’une remarquable intensité que les organes
luminescents recelaient des bactéries qui étaient les véritables productrices
de ce phénomène. Een effet le siège de la luminescence se trouve dans
deux masses de cellules lumineuses situées de part et d’autre de l’entrée
du pharynx justifiant l’étymologie de leur nom.
Etant luminescents ces organismes fuient la lumière du jour se
rencontrant en surface la nuit;seule l’espèce Pyrosomsa atlanticum
commune en Méditerranée doit exister dans nos eaux de tels animaux sont
en principe rencontrés pendant la saison froide de l’année flottant soit à la
surface soit en profondeur à quelques mètres seulement.
La distribution des pyrosomes n’est pas bien connue. Van Soest
(1981) reconnait 8 espèces dans l’Atlantique du sud; les plus fréquentes
sont: Pyrosomella operculata, P.ovatum; et Pyrosomella godeauxi et 7
dans l’Indo-Pacifique: P.verticillata, P.operculata, Pyrostremma
spinosum, P.agassizi, P.aherniosum, P.ovutum et Pyrosoma atlanticum.
Cette dernière étant la plus commune des pyrosomes et la plus répandue
entre les latitudes 50º N et 50º S(Godeaux,1977). Assez commune, elle
effectue des migrations verticales, montant en surface la nuit.
380
Taxonomie et identification
Pyrosoma Péron,1804
Les ascidiozoides sont densement serrés. Les pyrosomes peuvent être
protérogynes ou protandriques. Une seule espèce Pyrosomsa atlanticum la
plus commune dans le Bassin levantin.
O.DOLIOLIDA
Les Dolioles sont des Tuniciers holoplanctoniques de petite taille ayant la
forme de tonnelets transparents de 3-4 mm. de long, ouverts aux deux
extrémités par un siphon buccal et un siphon cloacal et traversés par une
lame branchiale à deux rangées d’ouverture. Les Dolioles sont caractérisés
par une alternance de générations sexuée et asexuée dont le cycle
biologique est extrêmement complexe (Godeaux,1990; Braconnot 1971a).
Dans l’oozoїde (individu asexué), existe le stolon qui est le siège
de la blastogenèse, qui existe déjà au stade larvaire sous la tunique
ectodermique. En s’allongeant, le stolon strobilise à son extrémité distale
des petits bourgeons qui, une fois libérés, se transforment en partie en
blastozoїdes stériles appelés gastérozoїdes qui nourrissent toute la colonie
y compris l’oozoїde. D’autres bourgeons fertiles se développent pour
donner des phorozoїdes qui donneront par strobilisation des gonozoїdes
381
Distributions géographiques
Taxonomie et classification
Emb. Chordata
S/Emb. Urochordata(=Tunicata)
Classe Thaliacea
Ordre Doliolida
S/O. Doliolidina
Famille Doliolidae
Genres Dolioletta, Doliolina
Dolioloides; Doliolum
F. Doliopsoididae
G. Doliopsoides
S/O. Doliopsidina
F. Doliopsidae
383
G. Doliopsis
F. Paradoliopsidae
Genre Paradoliopsis
Dolioletta Borgert,1894.
Vieille nourrice grande, jusqu’à4 cm. Muscles M3 et M4 plus grandes que
les autres ; Anus médian, oozoides et gastrozoides connus seulement chez
D.gegenbauri, seule espèce connue dans nos eaux.
Doliolina Borgert,1894
Canal digestif chez les oozoides avec en forme de U et en forme de S chez
les phorozoides et gonozoides.
O.SALPIDA
Les Salpes sont assez proches des Dolioles par leur morphologie. Les
salpes ont une taille allant de 1 à 2 cm comme chez Thalia democratica à
25 cm.pour Salpa maxima. Leurs individus sexués ou blastozoїdes sont
souvent agrégés et constituent des chaînes de 30 à 40 m. de longueur, très
denses qui peuvent parfois colmater le collecteur du filet planctonique
(2500 ind./m-3) .Grands consommateurs de phytoplancton, ces animaux
gélatineux et transparents concourent dangereusement les animaux
herbivores, notamment les copépodes filtreurs. Le contenu du tube digestif
des salpes comprend 2/3 des coccolithophorides et pour le 1/3 restant des
diatomées des dinoflagellés et des radiolaires.
Chaque espèce existe sous deux formes légèrement différentes:
forme asexuée issue de l’oeuf (oozoїde) qui possède un stolon ventral qui
s’allonge et se segmente en donnant des séries d’individus sexués appelés
blastozoїdes qui peuvent rester accolés en chaînes longues de plusieurs
dizaines de centimètres pendant un temps plus ou moins long; ces
blastozoїdes sexués produisent des oeufs. Grâce à la reproduction asexuée
à partir du stolon les salpes sont capables d’une multiplication
extrêmement rapide (Braconnot et al.,1988 ; Godeaux, 1990). La grande
capacité de nutrition des thaliacés, par filtration des particules organiques
en suspension implique un rôle prépondérant dans le flux du carbone dans
la colonne d’eau en milieu pélagique. La valeur nutritive des salpes réside
dans le microplancton qu’ils consomment.
Les salpes constituent une fraction importante du zooplancton; ils
sont largement distribués dans l’océan mondial. La plupart des salpes
cantonnent les eaux océaniques, quelques espèces sont cependant
néritiques, notamment celles du genre Thalia (Lakkis,1994b;
Madin,1995). La plupart des espèces habitent les eaux chaudes des régions
tropicales de l’Indo-Pacifique. Quelques espèces circumpolaires peuvent
se rencontrer dans les eaux de l’Antarctique et de l’Arctique (Esnal
and Daponte,1999). Les salpes sont commnuns dans les couches
superficielles, montrant une distribution verticale épipélagique. Quelques
espèces cependant peuvent faire des migrations verticales entre 0-800 m.
(Wiebe et al.,1979).
385
Salpa Forskäl,1775.
Test épais et ferme dans les deux stades oozoïdes et blasozoïde avec des
bords rigides, lisses et épineux. Les stades solitaires sont cyclindriques,
ouvertures orale et cloacale. Neuf muscles du côté dorsal et latéral du
corps. Intestin recourbé en nucleus serré sur la région postérieure près de
l’ouverture cloacale. Les oozoides sont fusiformes avec prolongements
antérieur et postérieur. Six muscules MI-MIV et MV-MVI soudés ou
contigües. Endostyle s’étend jusqu’à la base de la projection antérieure.
Testicules dans le nucleus, ovaire et embryon entre MV-MVI du côté
droit. Sur 7 espèces connues, une seule est présente dans noseaux.
Thalia Blumenbach
Oozoïdes solitaires avec un test cyclidrique, épaissi ventralement autour
du nucleus, avec 2 longs prolongements postérieurs. Ouvertures antérieure
et postérieure postéro-dorsales.Cinq bandes musculaires. Testicules
386
formés par 4 lobes, ovaire et embryon situés près de MV. Sur 4 espèces
connues 2 sont présentes dans nos eaux.
Thalia orientalisTokioka,1937-pl.LXIII,fig.1.
Godeaux, 1990; Lakkis et al.,1996,p.84 ; Esnal and Daponte,1999,p.1432,fig.3.15.
Corps du blastozoїde ovalaire arrondi antérieurement acuminé
postérieurement en un mucron pointu;endostyle court localisé dans la
partie antérieure du corps. La forme solitaire possède les 5 muscles du
tronc jointifs en deux groupes sur la face dorsale,des palpes cloacaux
simples deux petits prolongements latéraux et deux prolongements
postérieurs;l’espèce T.orientalis propre à l’Indo-Pacifique rassemble
plusieurs formes assez différentes; la forme solitaire a des palpes cloacaux
bifides et des prolongements latéraux et postérieurs plus ou moins
développés selon les spécimens. Si Thalia démocratica est largement
répandue dans les 3 océans et en Méditerranée, par contre Thalia
orientalis, forme d’eau chaude, se rencontre dans l’Atlantique tropical
.Les espèces Thalia cicar, Thalia rhomboides et Brooksia rostrata sont
des formes thermophiles,des mers chaudes ; elles ne sont pas mentionnées
dans les eaux libanaises, ni en Méditerranée.
Classe ASCIDIIAE
Les Ascidies sont des Tuniciers fixés sur les fonds, solitaires ou coloniaux
;ils proviennent du développement d’un oeuf; ce sont des oozoïdes sexués
qui se développent par l’intermédiaire d’un stade larvaire libre , le têtard
d’Ascidie dont l’organisation est celle d’un Cordé typique. La larve
d’Ascidie souvent appelée têtard d’après sa forme comprend une région
antérieure élargie ou corps à laquelle fait suite une longue queue aplatie
transversalement elle est entourée par une tunique sécrétée par l’épiderme.
La vie libre de la larve est de courte durée:quelques heures voire quelques
minutes. Après l’éclosion, la nage se ralentit et les mouvements de la
queue cessent puis la larve tombe sur un support au fond de l’eau où elle
se fixe par 3 papilles adhésives. Elle subit alors une série de
387
**********
Chapitre XI
Ichtyoplancton
388
Méthodologie
L’échantillonnage
La méthode d’échantillonnage des œufs et larves de poissons a été
pratiquée par le planctonologiste allemand Hensen (1895) qui, le premier,
a introduit le filet planctonique. L’échantillonnage quantitatif a toujours
soulevé des problèmes techniques tels que: le colmatage de la maille des
filets, la fuite de petits organismes à travers la maille et l’évitement de
grands organismes. Les méthodes d’échantillonnage pratiquées par la
plupart des chercheurs sont celles preconisees par l’Unesco (1968). Parmi
les méthodes efficaces appliquées dans la pêche des œufs et des larves de
poissons, signalons les filets coniques-cyclindriques, dont la partie
cylindrique du filet réduit le phénomène de colmatage. Nous avons utilisé
dans nos prélèvements de l’ichthyoplancton le filet Bongo développé par
Mc Gowan and Brown (1966) traîné obliquement derrière le bateau à
faible vitesse et tiré de 200 m jusu’à la surface. Ce filet standard qui
donne de bons résultats quantitatifs et qualitatifs a été adopté par les
chercheurs (Smith and Richardson,1977). La pêche verticale s’effectue à
l’aide du filet fermant ..
L’analyse au laboratoire
Deux techniques sont utiliséss dans l’identification des œufs et larves des
poissons.
- Elevage et développement des œufs collectés en mer ou bien des œufs
artificiellement pondus dans des tanks d’élevage. On note
l’évolution morphométrique et anatomique dans le temps et
390
qu’aura lieu leur développement. A peu d’exception près ces oeufs sont
sphériques entourés d’une enveloppe ornée parfois d’un réseau en relief ou
de papilles.
Les œufs qui subissent une segmentation totale sont des holoblastiques et
ceux une segmentation partielle sont les méroblastiques ( Fig.XI.1). Aux
oeufs holoblastiques appartiennent les oeufs hétérolécithes (vitellus peu
abondant réparti de façon hétérogène) des poissons dipneustes, ganoïdes,
cyclostomes. Aux oeufs méroblastiques appartiennent les oeufs
393
MURAENIDAE
Muraena helena (Linné).
D’Ancona,1931,figs.145-148; Aboussouan, 1990; Marinaro,1971 ;.Lakkis et al.,1996.
Oeuf de forme sphérique de D=5.00-5.50 mm; capsule sans
ornementations, grand espace périvitellin, vitellus vésiculeux.,pas de
397
goutte d’huile. Très peu d’oeufs de diamètre moyen 4.31mm. sont récoltés
en mai dans les eaux côtières libanaises Les Murènes s’éloignent de la
côte au moment de la reproduction; les œufs de la murène sont rares...
CONGRIDAE
Ariosoma balearicum (Dearoche,1809)-pl.LXIV,.LXVI.
D’Ancona,1931; Thomopoulos,1954; Sparta,193 ; Lakkis et al.,1996
Oeuf de forme sphérique D=1.80-2.00 mm capsule sans ornementations,
grand espace périvitellin, une à 5 gouttes d’huile, vitellus vésiculeux. Tous
les stades ontogénétiques de cette espèce sont connus. Rarment
mentionnée en Méditerranée, les œufs de cette espèce sont présents dans le
plancton des eaux libanaises pendant la période chaude (juillet-août). Les
prélarves récoltées mesurent 4 mm.de taille en moyenne.
OPHICHTHYIDAE
Dalophis imberbis (Delaroche,1809)-pl.LXIV, fig.7 & LXVI fig.13.
D’Ancona,1931; Sparta,1937.; Marinaro,1971 pl. III,fig3; Lakkis et Zeidane,1989.
Oeuf de forme sphérique, D=2.05 mm, goutte d’huile gh=0.32 mm. grand
espace périvitellin, vitellus vésiculeux, capsule sans
ornementations,plusieurs gouttes d’huile. Tous les stades ontogénétiques
de cette espèce sont connus. Dans les eaux libanaises, les oeufs de cette
espèce sont présents dans le plancton de juin jusqu’en septembre, surtout
398
au large . Ils comptent parmi les plus abondants des oeufs d’apodes;du
point de vue densité larvaire. La plupart des larves récoltées ont une taille
comprise entre 5 et 6mm, ce sont des prélarves.
géographique
Distribution
Distribution
Abondance
saisonnière
ESPÈCES
relative
Muraenidae - - -
Muraena helena R N H,P
Gymnothorax unicolor C N,O E,A
Congridae - - -
Ariosoma balearicum C N,P E
Ophichthydae - - -
Dalophis imberbis C N E,A
Caecula caeca C N P,E,A
Clupeidae - - -
Sardina pilchardus R N E
Sardinella aurita C N H,P,E
Sardinella maderensis R N E
Engraulidae - - -
Engraulis encrasicolus D N,O P,E,A
Gonatostomatidae - - -
Cyclothone brauer C N,O P,E
Vinciguerria sp. R N,O A
Stomias boa R N,O H,P
Synodontidae - - -
Synodus saurus R N P,E
Paralepididae - - -
Lestidium pseudosphyraenoides X O H
Sudis hyalina R N H
Paralepis coregonoides R O H
Myctophidae - - -
Lampanyctus crocodilus R O H,A
Lampanyctus pusillus C O H
Myctophumhygomi C N,O H,A
Ceratoscopelus maderensis R O H,P,E,A
399
Sparus pagrus R N P
Boops boops C N H,P
Oblada melanura A N,O P,E
Pagellus acarne A N E
Diplodus sargus R N P,E,A
Diplodus annularis C N P,E,A
Lithognathus mormyrus C N E
Centracanthidae - - -
Spicara sp. R N P
Pomacentridae - - -
Chromis chromis C N H,P
Cepolidae - - -
Cepola sp. X N P
Pomatomidae - - -
Pomatomus saltator X N P
Labridae - - -
Coris julis D N P,E
Thalassoma pavo C N P
Scaridae - - -
Sparisoma cretense A N P
Trachinidae - - -
Trachinus vipera C N H
Trachinus viper R- N H
Uranoscopidae - - -
Uranoscopus scaber R N,O P
Siganidae - - -
*Siganus rivulatus C N E
*Siganus luridus C N E
Gempylidae - - -
Lepidopus caudatus C N P,E
Scombridae - -
Scomber japonicas C N,O P,E
Scomber scomber C N,O P,E
Thunnidae - - -
Thunnus thynnus R N P,E
Euthynnus alleteratus C N P,E
Euthynnus yaïto X N E
Gobiidae - - -
Gobius niger D N H,P,E,A
Gobius spp. A N H,P,E,A
Callionymidae - - -
*Callionymus filamentosus C N P,E
Blenniidae - - -
Blennius sp. A N H
Tripterygiidae - - -
401
CLUPEIDAE
Parmi les 9 espèces de Clupeidae des eaux levantines (Golani,1996) Alosa
alosa, Alosa fallax, Dussumieria acuta; Etrumeus teres; Herklosichthys
punctatus, ont des stades partiellement décrits.
ENGRAULIDAE
Engraulis encrascicolus (Linnaeus,1758)-pl.LXIV fig.3.
D’Ancona,1931 Mon.I; Ehrenbaum ,1964 fig.141ª-e; Lakkis et Zeidane,1989.
Espèce abondante dans nos eaux, les oeufs de forme ellipsoïdale de
dimensions 1.10-1.00 mm 0.58-0.48mm. sans goutte d’huile, vitellus
vésiculeux. Tous les stades ontogénétiques de cette espèce sont décrits.
Les oeufs d’anchois sont présents dans le plancton des eaux libanaises de
mai jusqu’en septembre avec un maximun en juillet-août-septembre.
GONATOSTOMATIDAE
Cyclothone braueri Jespersen et Taaning,1926-pl.LXVI fig.3.
Sanzo,1931 Mon.I figs.54-56; Olivar & Fortuno,1991p.81; Lakkis et al.,1996.
La plus commune de la famille à l’état adulte, les larves abondantes au
printemps, n’ont pas de mélanophores à la base de la nageoire caudale,11
à 12 mélanophores post anaux. Le nombre de vertèbres des larves décrites
est entre 30 et 32. Les larves récoltées dans les eaux libanaises ont une
taille comprise entre 6 et 8mm; elles sont surtout dans la colonne
épipélagique 0-50m. ainsi que dans les eaux côtières de faible salinité.
Vinciguerria attenuata(Cocco)
Marinaro,1971 p.18-19; Olivar & Fortuno,1991, p.97-99, figs.A-E.; Sanzo, 1931.
Rare à l’état adulte, les oeufs de forme sphérique de D=0.84-0.92mm,
goutte d’huile:0.18-0.20mm. Capsule sans ornementations, vitellus
vésiculeux très réduit, une goutte d’huile. Reproduction dans les eaux au
large en Méditerranée occidentale entre novembre et mai. Les œufs sont
403
rares ou occasionels dans les eaux libanaises, les larves ont pour tailles
entre 9.20 mm.et 25.08 mm avec un nombre de myotomes 40-41.
SYNODONTIDAE
Synodus saurus (Linnaeus,1758)-pl.LXIV, fig.4.
Marinaro,1971,pl.II fig.6 ; Tortonese,1956,figs. 786,787 ; Lakkis et al.,1996.
Assez commune à l’état adulte, les œufs de forme sphérique de D=1.10-
1.35 mm sont récoltés en été dans les eaux océaniques. Capsule avec
ornementations provoquant une certaine opacité; réseau de petits
hexagones réguliers, goutte d’huile absente.
PARALEPIDIDAE
Lestidium sphyraenoidesRisso- pl.LXVI fig.7.
Tortonese, 1956 fig.792 ; Lakkis et al.,1996..
Les stades larvaires décrits avaient une longueur entre 15 et 41 mm
MYCTOPHIDAE
Ceratoscopelus maderensis (Lowe, 1839)-pl. LXVI, fig.6.
Tortonese, 1956, fig.820; Lakkis et al.,1996.
Les stades larvaires trouvés au printemps, avaient les tailles de
5mm,7mm.,11.5 mm.
MERLUCIIDAE
Merluccius merluccius (Linné).
Russell,1976; Ehrenbaum,1964; D’Ancona,1933; Lakkis et Zeidane,1989.
Rare en hiver à l’état adulte dans les eaux profondes, la coque sphérique
sans ornementation a un diamètre D=1.04-0.94 mm ;gh 0.27 mm; vitellus
homogène, espace périvitellin réduit à nul. Pour cette espèce ,tous les
stades ontogénétiques sont connus, par contre la majorité des stades
ontogénétiques sont peu connus; récoltée surtout en hiver
GADIDAE
Gaidropsarus sp.
Cipria,1939; Marinaro,1971; D’Ancona,1933 pl.XIII, XIV; Lakkis et Zeidane,1989.
Coque sphérique sans ornementation, D=0.72-0.66 mm ;gh=0.18
mm.colorée jaune vert, vitellus homogène,espace périvitellin réduit à nul.
Deux espèces de ce genre sont recensées dans les eaux libanaises
G.mediterraneus et G.vulgaris. Quatre espèces adultes de Gadidae sont
présentes dans les eaux libanaises: Merluccius merluccius, Gadella
maraldi, Phycis phycis et Coelorhnchus coelorhyncus. Des larves de
Gadidées non déterminées ont été récoltées pendant les mois froids
(janvier,février,et mars) dans une station néritique et au port.
OPHIIDAE
Ophidion barbatum Linnaeus,1758-pl.LXV,fig.6.
Sparta,1929 Mem.149; Padoa,1956; Sparta,1932 Mem.190 Lakkis et Zeidane,1989.
Oeuf de forme sphérique, D=0.75-0.85 mm, capsule sans ornementation,
espace périvitellin très réduit ;pas de goutte d’huile. Dans les eaux
libanaises les oeufs de dimensions 0.84-0.88 mm récoltés en petit nombre
dans les eaux sub-superficielles du large entre juin à septembre.
HOLOCENTRIDAE
Sargocentrum rubrum (Forsskal,1775)-pl.LXVI,fig.14.
406
ZEIDAE
Zeus faber Linnaeus,1758-pl.LXIV, fig.9.
Sanzo,1956 figs.287-293; Sparta,1938 Mem.257 figs.1-4.
Espèce rare à l’état adulte, les œufs ont des dimensions D:2.10-1.80 mm,
gh:0.35 mm, vitellus homogène avec mélanophores sans ornementation,
espace périvitellin réduit à nul. Très peu d’œufs ont été trouvés en surface
aux eaux du large.
CAPROIDAE
Capros aper (Linnaeus,1758).
Sanzo,1956 pl.XXXVI figs.1-6,figs.294,295 ; Ehrenbaum,1964 p.26, figs.a-c.
Rare à l’état adulte, très peu d’œufsayant D=1.01-0.90 mm et unegh=0.15
mm sont récoltés en février-mars. Coque sphérique sans ornementation
sans mélanophore en position postérieure, vitellus homogène, espace
périvitellin réduit à nul.
MACRORHAMPHOSIDAE
Macrorhamphosus scolopax (Linnaeus,1758).
Sparta,1936 Mem.225 figs.1-11; Marinaro,1971 pl.IV fig.3.
Coque sphérique de D:1.00 mm, goutte d’huile gh=0.20 mm, sans
ornementation, espace périvitellin très réduit avec une goutte d’huile,
vitellus homogène ou granuleux. Dans les eaux libanaises, très peu d’œufs
ont été récoltés au large des côtes en février-mars. Cette espèce émet les
œufs à grandes profondeurs.
SYNGNATHIDAE
Hippocampus ramulosus Leach.
Brunelli,1922 Mem.91 figs.4-11.
Rare à l’état adulte ,les œufs qui présentent des diamètres entre 1.82 et
2.00 mm n’ont pas des filaments de fixation. Œufs et larves très rares
dans nos eaux.
SCORPAENIDAE
Helicolenus dactylopterus (Delaroche,1809).
Sparta,1956; pl.XXXVIII,figs.25-27,pl. XXXIX figs.1-6 ; Marinaro,1971 pl.XV fig.2.
Espèce adulte peu commune dans nos eaux, les oeufs à coque ovoide de
D=1.00-0.90 mm x 0.90-0.85 mm, gh=0.20 mm; le petit axe est 2.5 fois
407
plus petit que le grand, une seule goutte d’huile, vitellus homogène. Œufs
et larves rarement trouvés dans nos eaux..
TRIGLIDAE
Lepidotrigla cavillone (Lacepède,1801)-pl.LXIX fig.5.
Mouneimneh,1978 ; Lakkis et al.,1996 ; Aboussouan ,1990.
Oeufs de forme sphérique de D=1.28-1.17 mm., gh=:0.21 mm., coque sans
ornementation,vitellus homogène,espace périvitellin réduit à nul.;tous les
stades ontogénétiques sont connus. Peu signalée en Méditerranée et en
Adriatique, cette espèce est rare dans nos eaux.
POMATOMIDAE
Pomatomus saltator (Linnaeus,1766).
Padoa,1956 figs.421-428; Mouneimné, 1978; Lakkis et Zeidane,1989.
Espèce rarement pêchée, les oeufs et les larves sont peu connus et
occasionellement trouvés.
408
SERRANIDAE
Serranus cabrilla (Linnaeus,1758)-pl.LXIV fig.10.
Bertolini,1933 figs.249-250; Ehrenbaum,1964,fig.9a-b-c.
Oeufs sphériques de dimensions D=1.00-0.85 mm.,gh=0.15 mm.,sans
mélanophore médiane,sans ornementations ,vitellus homogène,espace
périvitellin réduit à nul. Largement distribuée dans l’Atlantique, la mer
Catalane, la mer Egée, la baie de Kastella, le golfe de Marseille, la baie
d’Ager. Dans les eaux libanaises, les œufs de diamètre 1.00-0.80 mm.,
sont sont rares surface (0-10 m. ). Cette espèce vient en 2nde place en
abondance après son congénère S.scriba.
APOGONIDAE
409
CARANGIDAE
Trachurus mediterraneus (Steindachner,1868)
Padoa,1956 p.553-554.
Rare au stade adulte, les oeufs et les larves connus, sont rares.
CORYPHAENIDAE
Coryphaena hippurusLinné.
Mouneimné,1978; Lakkis et al.,1996.
Espèce rare dans nos eaux levantines, stades larvaires peu connus.
BRAMIDAE
Brama brama (Bonnaterre,1788)
Padoa,1956,pl.XXXVI; Sanzo,1928 Mem.147; Ehrenbaum,1964; Lakkis et al.,1996.
Rare à l’état adulte, les oeufs et les larves sont faiblement récoltés.
Centracanthus sp.
Marinaro,1971 pl.XI fig.4.
Rare à l’état adulte, les oeufs et les larves faiblement récoltés
POMACENTRIDAE
410
SCIAENIDAE
Sciaena umbra: Linné- pl.LXVIII fig.1.
Mouneimneh,1978; Lakkis et al.,1996; Aboussouan,1990.
Assez commune au stade adulte dans nos eaux; les oeufs et les larves sont
rares; les larves trouvées mesurent entre 2.8 et 3.80 mm..
MULLIDAE
Mullus barbatus Linné-pl.LXIV, fig.13.
Marinaro,1971,pl.IX.; Montalenti,1937, pl.XXXII; Lakkis et al.1996.
Espèce commune à l’état adulte, les œufs de dimensions 0.54-0.64 mm
sont rencontrés dans nos eaux entre avril et septembre.
SPARIDAE
Parmi les 23 espèces de Sparidae appartenant à 9 genres présents en
Méditerranée orientale (Golani,1996), 20 sont recensés à l’état adulte dans
les eaux libanaises (Mouneimneh,1977), dont 2 au moins sont des formes
migratrices Indo-Pacifique : Rhabdosargus haffara et Crenidens
crenidens. Les œufs des sparidés sont sphériques de dimensions variables
(D=1.10-0.80 mm ; H=0.15-0.20 mm) sans ornementation, vitellus
homogène, espace périvitellin réduit à nul; une seule goutte d’huile en
position postèrieure; chez la larve préanale comprise entre le ¼ et le 1/3 de
la L.T., tube digestif dilaté antérieurement faisant un angle droit sur la
primordiale, vessie natatoire visible, diamètre de l’oeil compris plus de 2
fois dans la hauteur de la tête. Les oeufs et les larves des sparidés
contribuent dans la proportion de 6% à la biomasse ichtyoplanctonique des
eaux libanaises. Les œufs sont surtout rencontrés en surface des eaux
néritiques à fonds sableux. Les œufs de sparidés rencontrés dans nos eaux
durant la période froide (janvier-avril), appartiennent aux espèces les plus
411
CEPOLIDAE
Cepola sp
Poissons rares dans nos eaux, les oeufs et les larves sont peu connus.
LABRIDAE
Coris julisLinnaeus,1758-pl.LXV fig.1
Sparta,1956figs.451,452 ; Zeidane et Lakkis, 1995
Coque sphérique sans ornementation, incolorede dimensions D=0.67-0.60
mm.,gh=0.16-0.12 mm. avec vitellus homogène. Les œufs de cette espèce
sont récoltés en abondance dans le plancton entre avril et août.
SCARIDAE
Sparisoma cretense (Linnaeus,1758)-pl.LXV fig.2-pL.LXVIII fig.7.
Sparta,1956 figs.478,479,480,481 ; Lakkis et al.,1996.
Abondante à l’état adulte, les oeufs de diamètre compris entre 0.52 à 0.58
mm. pour la coque et 0.11 à 0.14 mm. pour la goutte d’huile sont récoltés
exclusivement dans le plancton au mois de juin en surface.
TRACHINIDAE
Trachinus vipera (Cuvier,1829)-pl.LXV fig.12
Marinaro,1971 pl.XII figs.3,4.; Padoa,1956.pl.XLI figs.9-19; Lakkis et al.,1996
Dans les eaux libanaises les œufs ont des dimensions comprises entre 1.06
et 1.12 mm. avec 5 gouttes d’huile ont été récoltés entre janvier avril pour
très peu de larves capturées en mars. Cette espèce est plus commune en
Méditerranée orientale qu’au bassin occidental.
415
URANOSCOPIDAE
Uranoscopus scaberLinné-pl.LXV fig.3
Padoa,1956 figs.619-622 ;pl.XLII figs.6-15. ; Lakkis et al.,1996
Coque sphérique de D=2.0-1.45 mm avec ornementation formée par un
réticule d’hexagones de dimensions 0.033-0.04 mm pour les côtés vitellus
homogène. Espace périvitellin nul sans goutte d’huile. Les larves
capturées avaient des dimensions entre 4 et 24mm.
TRIPTERYGIIDAE
Tri pterygion tripteronotus(Risso)
Lakkis et al., 1996; Aboussouan (1990)
Les oeufs décrits ont des dimensions 0.85x 0.65 mm. Coque ovoide le
grand axe moins de 2.5 fois le petit axe; pas de goutte d’huile ; vitellus
homogène espace périvitellin petit. Les larves de longueur entre 3.80
et7.94 mm. sont capturées en juin-juillet.
SIGANIDAE
Deux espèces du genre Siganus d’origine Indo-pacifique se sont installées
dans les eaux levantines, formant des populations importantes : Siganus
rivulatus et Siganus luridus. Les adultes sont herbivores particulièrement
denses dans les eaux côtières par fonds rocheux et parfois vaseux , se
nourrissant d’algues macrophytes. A l’âge de un an la taille de l’individu
est de 123mm; la longévité ne dépasse pas 6 ans le plus petit géniteur a
pour taille 148mm. de long. L’écologie de ces deux espèces est proche du
Salpa salpa (sparidés) pour qui elles constituent des compétiteurs
dominant celle-ci devenue plus rare.
GEMPYLIDAE
Lepidopus caudatus (Euphrasen,1788)-pl.LXV fig.4
Padoa,1956 figs.344-347 ; Lakkis et al.,1996
Assez commune à l’état adulte dans les eaux libanaises, les oeufs de
diamètre entre1.60-1.70 mm montrent 4 gros mélanophores sur l’embryon
avec une seule goutte d’huile gh.= 0.40mm. Vitellus homogène espace
périvitellin réduit à nul ; coque sphérique sans ornementation. Les œufs
rares, larves de taille variant entre 6 et 26 mm.
SCOMBRIDAE
Les scombridés (maquereaux) sont communs dans nos eaux et sur le
marché libanais. Les stades ontogénétiques connus sont rares.
Scomber scomberLinné
Espèce commune sur le marché des poissons, les œufs et les larves sont
rarement capturés dans les eaux du large, au printemps.
THUNNIDAE
Thunnus thynnus(Linné)
Padoa,1956; Ronald and Fritzsche,1978; Mouneimneh,1978 ; Lakkis et al.,1996
Espèce rare à l’état adulte, les oeufs avec gh=0,26 postérieure et
mélanophores. Vitellus homogène espace périvitellin réduit à nul,coque
sphérique sans ornementation. Œufs et larves rares.
GOBIIDAE
Les larves de cette famille contribuent dans une proportion de 26% à la
biomasse de l’ichtyoplancton. Tous les stades ontongénétiques ne sont pas
connus; pourtant les larvessont abondantes dans les eaux subsuperficielles,
présentes toute l’année, avec 2 pics d’abondance un hivernal (février) et
un printanier (mai).
CALLIONYMIDAE
Callionymus filamentosusLinné- pl.LXIX,fig.2 ; pl.LXV,fig.5.
Mouneimneh,1977 ; Lakkis et al.,1996.
Coque sphérique D= 0.7-0.9 mm avec ornementations consistant en un
réticule d’hexagones vitellus homogène, absence de goutte d’huile. Les
stades larvaires trouvés et décrits ont des diamètres variant entre 2.08.et
.10.5 mm. L’espèce adulte aurait deux périodes de ponte une maximale en
avril et une partielle en septembre. La plus grande densité d’oeufs est
observée en novembre ayant des diamètres entre 0.60 et 0.68 mm. Cette
espèce vit à faible profondeur sur des fonds meubles.
BLENNIIDAE
Coque lenticulaire de dimensions D=1.60-1.00 mm, gh=0.80-0.64
mm.avec 1 à plusieurs gouttes d’huile, vitellus granuleux ou homogène,
oeufs adhésifs. La majorité des larvesexaminées, ont des tailles entre 1
et 3 mm ; et 23% des larves de taille entre 4 et 6mm. communes enété et
abondantes dans les eaux à fonds meubles.
418
Blennius pavoRisso-pl.LXIX,fig.3.
Cipria 1934, Mem.218; 1936, Mem.23; Mouneimné,1978; Lakkis et al.,1996.
Abondante en tant qu’adulte, les oeufs et les larves sont inconnus.
TRIPTERYGIDAE
Tripterygion tripteronotus(Risso).
Mouneimné,1978; Lakkis et al.,1996.
Abondante à l’état adulte, les stades larvaires sont peu connus.
SPHYRAENIDAE
Sphyraena sphyraena(Linné) -pl.LXVII fig.1.
El Rashidy & Dowidar,1990 ; Lakkis et al.,1996 ; Aboussouan,1990..
Coque sphérique de D=1.00-1.15mm. sans ornementation vitellus
segmenté, espace périvitellin réduit à nul ,une seule goutte d’huile de
0.22mm. Des 3 espèces adultes signalées au Liban Sphyraena
chrysotaenia émet les produits sexuels en mai,juin.juillet .
MUGILIDAE
Les oeufs de Mugilidae ont une coque sphérique sans ornementation,
vitellus homogène, une seule goutte d’huile.
Liza aurata (Risso)
Mouneimné,1978 ; Lakkis et al.,1996.
419
Mugil cephalus(Linnaeus,1758).
Vialli,1937, pl.XXXIV; Olivar & Fortuno,1991; Lakkis et al.,1996.
Adulte assez commune; oeufs et larves rarment capturés.
BOTHIDAE
Assez commune à l’état adulte, les stades ontogénètiques des Bothidae
sont presque pérennes avec de fortes densités au printemps (mai-juin
juillet) et en septembre. Les œufs et larves des Bothidae sont plutôt
abondants dans les eaux côtières à fonds sableux. Etant des poissons
démerseaux, leurs oeufs sont plus concentrés en surface.
Arnoglossus laterna(Walbaum) :
Padoa, 1956, figs.687-695.
Les œufs trouvés ont un D=0.69-0.66 mm.et goutte d’huile:0.15
mm.incolore en position postérieure.
SOLEIDAE
Sur les 7 espèces de Soleidés répertoriées à l’état adulte dans les eaux
levantines, 3 sont connues dans les eaux libanaises :
CYNOGLOSSIDAE
Symphurus nigrescensRafinesque.
Padoa,1956, pl.L fig.2 ; Mouneimneh,1978; Lakkis et al.,1996.
421
Les œufs de forme sphérique récoltés entre février et avril ont un diamètre
de 0.80 mm. et une goutte d’huile, sans ornementation avec vitellus
homogène et espace périvitellin réduit à nul.
MONACANTHIDAE
Stephanolepis diaspros Fraser-Brünner, 1940-pl.LXIX fig.9
Tortonese,1956 p.965 ; Aboussouan ,1990; Mouneimné,1978 ; Lakkis et al.,1996
Commune l’état adulte, lesstades larvaires de cette espèce apparaissent
dans le plancton à partir de juin de dimensions entre 2.25 et 6.10 mm sont
récoltées en juillet septembre alors que les juvéniles de taille 18-20 mm
sont présents en juillet et en novembre .
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422
BIBLIOGRAPHIE
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423
**********
451
PLANCHES ANNOTÉES
452
Pl. A
Pl. A bis
Figs..1:Globigerina inflata;2:Globigerinabulloides;4:Globigerinoides
conglobata;5: Gl. sacculifera; 6:Gl. Helicina;7: Globigerinella aequilateralis;
8:G. digitata;9: Hastigerinapelagica; 10: H. Digitata; 11:Orbulina universa;
12:Globorotalia truncatuloides;13: Tretomphalus bulloides aspect dorsal;
14 T. bulloides;15:Iridia lucida.
454
Pl.B
Pl.C
Pl.D
Pl. E
Pl. F
Pl.G
Pl. H
Pl. i
Pl. J
Pl.K
Pl.M
Pl. N
Pl.O
Pl. P
Pl. Q
Pl.R
Pl. S
Pl.T
Pl.U
Pl.V
Pl.I
P.II
Pl.III
;
Figs.1:Coxliella annulata; 2: C.declivis ;3:C. decipiens; 4:C. fasciata; 5:C.
laciniosa; 6:C. frigida; 7: C. longa8 :Coxliella sp1.; 9:Coxliella sp2;
10:Coxliella sp3;11:Coxliella sp4;12,14:Epiplocylis acuminata.;
13:E. undella var.blanda;.15: E. reticulata.
477
Pl..IV .
PL.V.
Pl.VI
Pl.VII
Pl.VIII
Pl. IX
Pl. X
Pl.XI
Pl. XII
Pl. XIII
Pl.XIII a
Pl.XIV
Pl.XV
Pl.XVI
Pl. XVII
Pl. XVII a
Pl.XVII b
Pl.XVIII
Pl.XIX
Pl. XX
Pl.XXI
Pl. XXII
Pl.XXIII
Pl.XXIV
Pl.XXV
Pl. XXVI
Pl.XXVII
Pl.XXVIII
Pl.XXIX
Pl.XXX
Pl.XXXI
Pl. XXXII
Pl.XXXIII
Pl. XXXIV
Pl.. XXXV
Pl.. XXXVI
Pl.XXXVII
Pl. XXXVIII
Pl..XXXIX
Pl.XL
Pl.XLI
Pl.XLII
Pl.XLIII
Pl.XLIV
Pl.XLV
Pl.XLVI
Pl.XLVII
Pl. XLVIII
Pl.XLIX
Pl.L
Pl.LI
Pl.LII
Pl.LIII
Pl.LIV
Pl.LV
Pl.LVI
Pl. LVII
Pl.LVIII
Pl. LIX
Pl.LX
Pl.LXI
Pl.LXII
Pl. LXIII
Pl.LXIV
Pl.LXV
Pl. LXVI
Pl.LXVII
Pl.LXVIII
Pl.LXIX
Pl.LXX
Pl.LXXI
Pl.LXXII
Pl.LXXIII
Pl.LXXIV
Pl.LXXV
Pl.LXXVI
Pl.LXXVII
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563