articles traités OUALIDIA

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1/Etude de la survie des bactéries de contamination fécale (coliformes fécaux)

dans les eaux de la zone ostréicole de la lagune de Oualidia (Maroc) 2007


(Khadija CHEDAD & Omar ASSOBHEI)
La lagune de Oualidia, située sur la côte atlantique marocaine, et célèbre pour son importante activité touristique
estivale et ses richesses conchylicoles, est soumise à une forte pollution par les eaux usées de l’agglomération du
village et les eaux de ruissellement des zones agricoles avoisinantes. Ces dernières contiennent de nombreux
organismes pathogènes, représentant une menace pour la santé humaine et l’écosystème marin.

L’estimation de la contamination se fait par le biais de bactéries indicatrices de pollution fécale et de germes
pathogènes. Ces indicateurs bactériens sont les coliformes fécaux (CF) et les streptocoques fécaux (SF). Il a été
montré que les caractéristiques du milieu récepteur peuvent affecter la survie de ces indicateurs (Statham &
McMeekin 1994).

Description du site d’étude

La lagune de Oualidia est située sur la côte atlantique à 76 km au sud d’El Jadida et 67 km au nord de Safi. Elle s’étale
sur une longueur de 7 km et une largeur de 0,5 km, soit une superficie totale de 3,5 km2 . Le régime hydrologique de
la lagune est lié au rythme des marées, et le renouvellement des eaux est assuré par l’apport d’eau de mer qui
envahit la totalité de la lagune à marée haute.

Résumé

Cette étude a été réalisée dans le but d’étudier les effets des facteurs biotiques et abiotiques sur la survie des
coliformes fécaux.

Au laboratoire les bactéries ont été mises en culture dans différentes conditions abiotiques(ph, salinité, température,
lumière). Ensuite le dénombrement a été fait par deux techniques qui sont la technique du comptage direct par
coloration à l’acridine orange (AO) et le dénombrement indirect après ensemencement sur des milieux de culture. Les
résultats montrent que la lumière solaire joue un rôle important dans l’élimination des bactéries de pollution fécale
en eau de mer. Egalement, ils ont montré que les basses températures (6 °C ) favorisent la survie des CF dans l’eau de
mer. La salinité est aussi un facteur de stress très important que subissent les bactéries de pollution fécale en arrivant
au milieu marin. Cependant, Ce résultat rejoint ceux d’autres travaux qui ont montré que les fortes salinités font
diminuer le taux des coliformes fécaux dans l’eau. Ensuite, La survie des CF a aussi été influencée par le pH du milieu
d’incubation. En effet, les pH basiques entraînent une nette diminution de la survie des CF.

Les résultats montrent aussi que l’effectif des CF diminue plus rapidement dans l’eau de mer non stérile que dans
l’eau de mer stérile. Cette différence entre le milieu stérile et non stérile suggère que les CF sont affectés non pas
seulement par les facteurs de stress abiotiques mais aussi par des facteurs biotiques. En effet, l’eau de mer non stérile
peut contenir des antagonistes microbiens (protozoaires) qui sont capables de consommer les bactéries faisant ainsi
diminuer leur taux dans l’eau de mer.

Cette étude montre aussi clairement que la survie des CF diminue, mais leur disparition rapide est loin d'être totale.

2/Spatio-temporal nutrients variability in the Oualidia lagoon (Atlantic Moroccan


coast), 2014, (Damsiri Zainab, Natij Laila)
Les lagons sont des écosystèmes situés entre la terre et l'océan. L'hydrodynamique et la chimie de l'eau qui
résultent de la confrontation entre des masses d'eau d'origines et de compositions chimiques différentes
sont une partie essentielle de l'écologie de la lagune. l'écologie de la lagune. Elles interviennent directement
sur la composition en espèces, la structure et la distribution spatio-temporelle de la biodiversité mais aussi
sur la dynamique des écosystèmes. En effet, de par leurs caractéristiques géomorphologiques naturelles, les
lagunes sont des masses d'eau souvent confinées, peu renouvelées et dont la qualité de l'eau n'est pas
garantie.

La ville de Oualidia est l'une de ces villes qui attirent les touristes et les visiteurs. Ces effets négatifs de forte
interaction sur les environnements marins ont été accompagnés par des déchets solides et non solides, qui
atteignent la lagune. Les plus importants d'entre eux sont les eaux souterraines mélangées à des eaux usées
non traitées qui trouvent leur chemin vers la lagune. L'échange d'eau entre la lagune et l'océan ouvert est
très complexe, ce qui peut être dû aux vagues qui se brisent près de l'entrée.

La lagune de Oualidia est située entre El Jadida et Safi, cette lagune est l'un des sites marocains où la
ostréiculture a été développée de manière artisanale depuis 1950. Compte tenu de l'importance de la
lagune sur l'économie et le tourisme, une meilleure compréhension de la situation est nécessaire.

Définition de la zone

Couvrant une superficie de 4km2 avec une longueur de 7km, (32 ° 46'N, 09 ° 01'W) la lagune de Oualidia est
située sur l'Océan Atlantique, entre El Jadida et Safi nord sud. La lagune s'ouvre sur l'océan Atlantique par
deux passes (première champ). Une passe principale (150 m de large), permanente et active tout au long de
l'année, et une passe secondaire (50 m de large) active, uniquement période des marées de printemps. Il
est subdivisé en plusieurs parties, toutes reliées par un chenal principal avec une profondeur maximale ne
dépassant pas 5-6 m et des canaux secondaires avec une profondeur maximale de 1,0 à 1,5 m. Une digue
artificielle au nord sépare la lagune des marais salants.

Résumé
Cette étude a été réalisé dans le but d’étudier le cycle biogéochimique de la colonne d’eau de la lagune de
Oualidia. La lagune a été choisie parce qu'elle est l'un des sites les plus vitaux de la côte atlantique
marocaine, entouré par de nombreuses activités récréatives humaines, et il reçoit également des eaux
souterraines mélangées à des eaux usées incomplètement traitées provenant des effluents. Des paramètres
ont été mesurés tels que la T°, la salinité et oxygène dissous, 'orthophosphate (PO4), l'ammonium (NH4) et
le nitrite (NO2. Les résultats ont montré que les eaux de la lagune de Oualidia sont bien oxygénées avec qlq
exceptions. Les résultats de l’analyse de corrélation ont montré une faible variabilité intra-station des
paramètres hydrologiques et des nutriments. La présente étude a montré clairement que la dynamique de
la lagune mélange différentes masses d'eau, empêchant l'établissement d'une stratification verticale.
Contrairement à la variation spatiale les paramètres mesurés ont montré une variation saisonnière
significative , avec la présence de deux sous-groupes ; le premier correspond au printemps et le second à
l'été. Ainsi, au niveau de la lagune de Oualidia le taux de renouvellement est de 72% de la colonne d'eau à
chaque cycle de marée Carruesco. En effet, la salinité à la lagune de Oualidia peut être expliquée par un
taux de salinité homogène pendant les marées montantes où les valeurs sont similaires à celles de l'océan.
L'apport d'eau douce (28% des apports d'eaux continentales) en permanence dans la zone amont a
clairement influencé la salinité générale. L'agitation de la surface de l'eau, l'apport d'eau douce (en amont)
et la bathymétrie de la lagune de Oualidia sont les principaux facteurs de bonne oxygénation de l'eau. Les
résultats d'analyse de cette étude ont clairement montré la richesse de la lagune de Oualidia en éléments
azotés par rapport aux eaux côtières, mais une relative rareté de ces éléments dans la zone de passage de la
lagune durant la période d'étude. La variation spatiale des nitrites s'explique par un important échange
sédiment-eau en aval et limitent la sédimentation de la matière organique.

3/Étude des populations phytoplanctoniques de la lagune de Oualidia (Maroc) ;


dinoflagellés potentiellement nuisibles, 2007, (Asmae Bennouna, Omar Assobhei)
Définition de la lagune

La lagune de Oualidia (9°02’50” de longitude Ouest, 32°44’42” de latitude Nord) se situe sur la façade atlantique
marocaine à 180 km au sud de Casablanca (figure 1). Sa largeur est d’environ 0,5 km, sa longueur de 7 km et sa
profondeur moyenne à marée haute de 5 m. La superficie totale de la lagune est estimée à 3 km2 (Orbi et al., 1995).
Elle communique avec l’océan par deux passes : l’une principale est permanente, l’autre secondaire n’est active qu’en
pleine mer de vive eau. Le régime hydrodynamique de la lagune est soumis au rythme des marées semi-diurnes et
influencé par les upwellings côtiers. La couverture sédimentaire présente une variation spatiale, sableuse près de la
passe, à vaseuse vers l’amont. Une dessalure est observée à marée basse à l’amont, assurée par de petites
résurgences d’eau douce. L’élevage de l’huître japonaise Crassostrea gigas est pratiqué dans cinq parcs répartis le
long de la lagune, alors que la collecte de la palourde Ruditapes decussatus s’effectue dans la partie nord de la lagune.

Phytoplancton de la lagune

la population phytoplanctonique de la lagune comprend cinq grands groupes. Les diatomées et les dinoflagellés
dominent successivement ; les silicoflagellés et les coccolithophorides ne sont représentés que par une ou deux
espèces, avec une fréquence très faible ; enfin une seule espèce de cyanophycée est présente en juin. Parmi les
diatomées et les dinoflagellés avec plus de 50 espèces dans chacun des deux groupes.

Résumé

L’étude a pour objectif d’étudier les populations phytoplanctoniques de la lagune et en particulier les espèces
nuisibles. Ouverte sur l’océan, la lagune est caractérisée par une influence importante des eaux océaniques. Son
rythme hydrodynamique est très actif, avec un renouvellement d’environ 72% des eaux à chaque cycle de marée. Il
est impliqué dans l’homogénéisation et l’oxygénation des masses d’eaux et ne permet pas la stratification. De même,
la salinité des eaux reste proche de celle des eaux océaniques (salinité moyenne annuelle de 36,5. Les teneurs
moyennes annuelles en oxygène (5,2 mg.L-1) reflètent également une bonne oxygénation de ces eaux lagunaires et
donc le non confinement de ce milieu. En général, les concentrations en nutriments mesurées dans la lagune de
Oualidia sont supérieures à celles de la côte atlantique marocaine. Et ces nutriments ont surtout une source exogène
(l’agriculture par exemple). malgré cette richesse en sels nutritifs, nous pouvons constater que le nombre de cellules
algales microplanctoniques reste généralement bas. Les densités cellulaires se rapprochent de celles observées dans
des eaux côtières océaniques. Ceci pourrait être relié sans doute au taux de renouvellement élevé des eaux de la
lagune empêchant par des processus de dilution toute prolifération algale. La lagune ne montre pas de grande
variabilité des concentrations cellulaires entre la surface et le fond.

4/Hydrodynamisme de la lagune de Oualidia (Maroc) durant l’été et l’automne


2005 Karim HILMI, Abdellatif ORBI & Jaouad LAKHDAR IDRISSI
la lagune de Oualidia se situe dans une région à climat semi aride et que, durant la période de mesures, les
précipitations sont quasi_nulles en été et faibles en automne 2005.

Résumé
Cette étude a pour but de déterminer les caractéristique hydrodynamiques de la lagune de Oualidia. Des
paramètres du courant, de la marée, de la température et de la salinité de l’eau ont été mesuré. Les températures et
les salinités mesurées sont dépendantes des cycles de marée et de courant (flot et jusant) et indiquent une nette
influence des eaux marines en aval de la lagune et une diminution de la salinité vers l’amont en raison de la présence
de nombreuses sources d’eau douce d’origine continentale et de résurgences d’eaux douces sous-marines au sein de
la lagune qui y jouent un rôle hydrologique dominant.

La marée observée à l’extérieur de la lagune est une marée semi-diurne (de période 12,42 h) que l’on observe
généralement au niveau de la côte atlantique marocaine. Les courants observés au sein de la lagune sont des
courants de marée asymétriques dont les durées des flots et jusants varient en fonction de la topographie de la
lagune et du chenal principal.
Les résultats ont montré que que la zone située en aval de la lagune est soumise à une nette influence marine. La
zone intermédiaire est soumise à une double influence, marine et continentale et une zone confinée, située en amont
de la lagune.

Les températures et salinités, ainsi observées spatialement et temporellement, indiquent une nette influence des
eaux marines en aval de la lagune et une diminution de la salinité au fur et à mesure que l’on dirige vers l’amont de la
lagune, due à la présence de nombreuses sources d’eau douce d’origine continentale et de résurgences d’eaux
douces sous-marines au sein de la lagune qui y jouent un rôle hydrologique dominant.

5/Etat Oceanographique De La Lagune De Oualidia, Maroc,2018 (Ahmed


Makaoui, Mohammed Idrissi)
les différents facteurs hydrologiques et climatologiques qui influencent l’écosystème marin de la lagune, son régime
hydrologique est aussi bien climato- dépendant qu’hydro – dépendant. les vents et la pression atmosphérique sont
deux facteurs qui peuvent faire varier les niveaux d’eau et les courants aux passes d’entrée de la lagune de Oualidia.
Les vents sont aussi responsables de la génération des vagues au large des côtes. Ces vagues se propagent vers la côte
sous forme de vagues de tempête ou, en l’absence de vent, sous forme de houle. Les statistiques des vents du large
annuels et saisonniers au large de Oualidia indiquent que i) les vents annuels moyens ont des vitesses variant entre 4
et 9 m.s-1, avec des directions prédominantes du Nord-Est et du Nord ; ii) les plus forts vents sont observés durant les
mois de décembre à février, atteignant des vitesses au-delà de 30 m.s-1. En pleine mer, la lagune est plus influencée
par l’envahissement des masses d´eau à caractéristique marine. Les eaux de la lagune à faible salinité de l’aval vers
l’amont à basse mer, présentent à marée haute, des salinités dépassant 35 psu pratiquement au niveau de toute la
lagune.

La salinité de la lagune varie entre 20 et 35psu à marée basse, alors qu’à marée haute, elle atteint 30 à 36psu pendant
toutes les saisons. En hiver, les eaux océaniques tendent plus à réchauffer les eaux lagunaires. Par contre en été où
les eaux océaniques sont froides par l’upwelling côtier atlantique, permettent un refroidissement de la lagune
d’environ de 4°C de différence.

Résumé

Cette étude menée sur la lagune de Oualidia a pour objectif de dresser l'état des connaissances du milieu de cet
écosystème après la construction d’une souille en 2011 ainsi que le fonctionnement écologique de la lagune. Ces
études ont permis de mettre en évidence deux secteurs morpho - sédimentaires au niveau de la lagune de Oualidia.
Un secteur en aval de la lagune au niveau de la passe caractérisé par un fort hydrodynamisme marin et un secteur en
amont de la lagune caractérisé par un faible hydrodynamisme marin.

Il a été constaté de manière générale, que la construction de la souille a favorisé un hydrodynamisme de la lagune
accentué notamment au niveau de la sablière qui a changé de morphologie et qui s’est déplacée vers le Sud en créant
une nouvelle structure du chenal principal. Cette hydrodynamique s’est répercutée en amont par une diminution de
la matière organique sédimentaire qui est probablement due au piégeage des sédiments fins dans la souille.

6/STUDY OF MORPHODYNAMIC AND SEDIMENTOLOGICAL CHANGES IN THE


OUALIDIA LAGOON (MOROCCO) USING BATHYMETRIC DATA: FIRST
INVESTIGATIONS AFTER THE SEDIMENT TRAP DREDGING, 2021, ( M. Bouchkara, K. El
Khalidi)

Les lagunes côtières sont des systèmes très dynamiques et physiquement compliqués. Ils sont productifs sur
le plan environnemental et précieux sur le plan socio-économique. Le développement global contemporain
et les pressions de gestion exigent une meilleure compréhension de leur dynamique et de leur durabilité.
les lagunes environnementales sont des masses d'eau peu profondes reliées à la mer ouverte par une ou
plusieurs entrées, avec une influence limitée de l'eau douce. Elles sont communes dans le monde entier,
puisqu'il s'agit d'écosystèmes aquatiques peu profonds développés à la frontière des côtes terrestres et
maritimes. Les lagunes côtières sont considérées comme l'un des écosystèmes les plus précieux au monde,
qui soutiennent d'importants services environnementaux tels que la pêche. Malgré leur intérêt pour la
durabilité, ces milieux sont encore confrontés à de nombreux défis dans le monde en raison de leurs
intérêts socio-économiques qui augmentent la pression humaine entraînant, à son tour, une surutilisation
des ressources naturelles disponibles et de nombreuses dégradations environnementales (eutrophisation,
pollution, urbanisation, et diverses formes de changements). Dans le monde entier, la modification de leur
hydrologie naturelle, notamment la connexion artificielle avec l'océan, représente l'une des menaces les
plus courantes affectant les lagunes côtières.

Définition de la zone :

La lagune de Oualidia, qui constitue la zone d'étude, est située sur la côte atlantique marocaine (32°45.440
N - 09°00'.870 W ; 32°44.950 N - 09°01'.520W). Cette lagune a été classée par la Convention de Ramsar
comme une aire protégée d'importance internationale en 2005. De nombreuses études ont été menées sur
la lagune de Oualidia dans divers domaines d'étude, tels que la gestion intégrée du littoral, la pollution par
les métaux lourds,la modélisation de l'échange sédimentaire mer-lagune à l'aide d'échantillons physiques,
géologiques et biologiques.La lagune est caractérisée par un climat tempéré chaud et une pluviométrie
moyenne, qui varie selon les saisons. Sa communication avec l'océan est assurée par trois entrées.

Cette lagune est considérée comme l'un des écosystèmes côtiers les plus importants de la côte atlantique
marocaine, puisqu'elle est classée comme un site RAMSAR (Convention sur les zones humides d'importance
internationale).

La sédimentologie de la lagune Oualidia :


La granulométrie des sédiments de la lagune de Oualidia est grossière dans la sablière et la partie aval (sable
et débris de coquillages), où les teneurs en strontium et en carbonates sont élevées et les éléments traces
restent faibles. En revanche, la partie amont de la lagune (schorre, slikke et canaux) présente une
granulométrie fine (limon et boue et), avec des concentrations plus élevées en éléments traces et des
concentrations plus faibles en strontium et carbonates. Ce type de sédimentation est fortement liée à
l'hydrodynamique asymétrique de la lagune.

Verticalement, les sédiments de la lagune de Oualidia montrent un changement dans la distribution


granulométrique. Les sédiments sont plus grossiers (influences marines) au fond et plus fins en surface
(influences continentales). Ce changement de faciès sédimentaire le long de la profondeur a été expliqué
par une modification des conditions qui contrôlent la distribution des sédiments comme le régime de
sédimentation ou les conditions hydrodynamiques.

En outre, le taux d'accumulation des sédiments et le taux de sédimentation étaient très bas dans la partie
amont par rapport à la partie aval, ce qui indique que les conditions hydrodynamiques contrôlent la
distribution des sédiments dans la lagune.

Hydrodynamique

Cette lagune est caractérisée par une hydrodynamique relativement favorisée par les courants de marée,
avec une prédominance de la composante semidiurne M2 (période de 12 h 25). La vitesse moyenne des
courants, mesurée à l'entrée du lagon en 2002, est relativement élevée (0,5 à 1,5 m). De plus, pendant les
périodes de marée de printemps, la vitesse maximale est d'environ 0,77 m/s, la durée de la marée
montante est de 7 h 25 min et la marée descendante est également de 5 h pendant le reflux (Hilmi et al.,
2005). Le temps de renouvellement des eaux de la lagune de Oualidia constitue un paramètre important
pour comprendre son fonctionnement hydrodynamique. Il a été constaté que le temps de renouvellement
local (LRT) de la lagune de Oualidia varie entre 1 jour près des entrées de la lagune à 30 jours au niveau de
sa digue artificielle en aval et le renouvellement intégral (IRR) est de 15 jours en moyenne. La température
et la salinité dans cette lagune indiquent une nette influence des eaux marines dans la zone aval de la
lagune et une diminution de la salinité vers l'amont, en raison de la présence de nombreuses résurgences
d'eau douce dans la lagune en activité permanente.

Géomprphologie de la lagune
Trois unités morphologiques peuvent être distinguées de de l'aval vers l'amont de la lagune de Oualidia :

- L'entrée principale, d'une largeur d'environ 150 m, est permanente et opérationnelle toute l'année. Une
seconde entrée de 50 m de large, qui n'est active que pendant les marées de printemps et la sablière. Ces
trois entrées permettent à la lagune de communiquer en permanence avec l'océan Atlantique.

- Le chenal principal dont la profondeur maximale est de 5 m, les chenaux secondaires (profondeur
maximale de 1 à 1,5 m), et zones intertidales et schorres recouverts de végétation halophile.

- Une digue artificielle sépare l'amont de la lagune des marais salés.

Résumé

Des modifications dans la structure physique, hydrodynamique et géomorphologique des lagons ont le
potentiel d'affecter le bien-être naturel de l'environnement. Les sédiments modifient la profondeur de l'eau
et, par conséquent, l'étendue et la circulation des habitats. Par conséquent, les changements de
bathymétrie influencent le flux de marée et les modèles d'échange de marée, qui sont importants pour le
transport des sédiments, du sel, des larves et des nutriments.

Cette étude a pour but d'étudier la dynamique spatiale de la lagune de Oualidia en termes de changement
de sédiments. après une année de la création du le piège à sédiments en 2011. Dans cette étude, deux
données bathymétriques ont été utilisées pour cartographier et évaluer les changements morphologiques
et le transport sédimentaire dans la lagune de Oualidia sur 6 ans, entre 2006 et 2012. Pour ce faire, un
Système d'Information Géographique (SIG) a été appliqué.qui consiste à analyser, modéliser, gérer et éditer
les données spatiales. Les résultats ont montré que la quantité de sédiments accumulés est plus grande que
la quantité d'érosion sur la lagune. En 6 ans, la lagune a gagné une hauteur moyenne de +0,65 m. Alors que
le taux d'érosion est d'environ -0,42 m avec une moyenne de -0,07 m par an. Cela signifie que la lagune de
Oualidia a connu un changement significatif d'un point de vue morphologique, en raison de la forte érosion.
Le transport de sédiments dans la lagune est principalement concentré dans la zone des entrées et dans la
sablière (zone aval). De manière générale, l'évolution morphologique de la partie aval de la lagune de
Oualidia, incluant la sablière et le canal principal, est principalement contrôlée par les courants de marée et
les vagues. Ces deux forces hydrodynamiques peuvent mettre les sédiments en mouvement sur la sablière
pendant le flux entrant (vagues) et sur le chenal principal (courants) pendant le flux sortant. La lagune de
Oualidia a été dominée par le flux, c'est-à-dire que le flux (courants de marée ascendants) est de plus courte
durée que le reflux (courants de marée descendants) et les vitesses du flux sont plus élevées que celles du
reflux. Ceci explique clairement pourquoi le transport de sédiments fins et de boues est dirigé vers l'amont
de la lagune, provoquant le confinement de l'eau.
La création du piège à sédiments en 2011 a induit une une extension des courants de marée de la lagune de
Oualidia avec une augmentation de leur intensité, ce qui a permis d'apporter plus de sédiments dans le
bassin. Cette option de gestion a augmenté la vitesse du courant à l'intérieur de la lagune et a facilité
l'hydrodynamisme. On peut noter qu'avec ce changement, la lagune est passée d'un bassin étouffé à une
lagune restreinte après le dragage du piège à sédiments.

Cette lagune est caractérisée par une propagation asymétrique de la marée, avec une durée plus courte de
l'inondation (marée montante) que du reflux (marée descendante).

A long terme, cela contribue à la réduction des profondeurs et au confinement de l'eau en amont. Après des
études approfondies, un piège a été sédiments a été créé en 2011 pour piéger les sédiments les plus fins
dans la partie amont de la lagune. C'est pourquoi il a été recommandé en 2006 de créer un sédiments dans
la zone amont de la lagune afin de piéger les boues transportées en amont par les courants les plus forts
lors de l'écoulement. Ce piège à sédiments a été construit en 2011.

Les sédiments modifient la profondeur de l'eau et, par conséquent, l'étendue et la circulation des habitats.
Par conséquent, les changements de bathymétrie influencent le flux et les schémas d'échange des marées,
qui sont importants pour le transport des sédiments, du sel, des larves et des nutriments.

7/FONCTIONNEMENT HYDRODYNAMIQUE DE LA LAGUNE DE OUALIDIA (MAROC)


AVANT L’AMENAGEMENT DE LA SOUILLE, 2017, (Hilmi Karim, Makaoui Ahmed)
La lagune de Oualidia (32°45’N-9°30’O), située sur la façade Atlantique marocaine entre El Jadida et Safi (figure 1), est
l’un des sites littoraux nationaux où l’ostréiculture s’est développée de manière artisanale depuis les années 1950.
Elle s’étend parallèlement à la côte sur une distance approximative de 7.5 km de long et de 0.5 km de large. Installée
à la faveur d’une dépression interdunaire, sa morphologie est constituée de: i) de deux passes d’entrée de dimensions
inégales à travers le cordon littoral constitué de dunes consolidées: une passe principale permanente (150 m de large
environ et 3m de profondeur en moyenne) et une passe secondaire (50 m de large environ et 1m de profondeur en
moyenne) active en périodes de marées de vives eaux; ces deux passes permettent les échanges avec la mer et le
renouvellement des eaux de la lagune; ii) un delta de marée interne ou «sablière» dont sa morphologie est variable
dans l’espace et dans le temps et soumis en permanence à l’action conjuguée de vagues/houles et de courants de
marée ; iii) d’un chenal principal sinueux (5.4 km de long sur près de 0.4 km de large environ) et de plusieurs chenaux
secondaires, la profondeur moyenne du chenal principal dépasse les 4 m à certains endroits et près de la moitié (53%)
de la surface de la lagune se découvre à marée basse; la plupart des parcs ostréicoles sont situés dans cette zone
centrale de la lagune et iv) dans la partie amont de la lagune, une digue amont sépare la digue artificielle aval des
salines exploitées de manière artisanale en saisons d’été ; suite à des problèmes de confinement observés en amont
de cette lagune (GEME, 2002, 2003 et 2004), les pouvoirs publics ont décidé d’aménager une souille ou «piège à
sédiment» entre les digues aval et amont qui est fonctionnelle depuis 2011.

Climat de la lagune

Les températures atmosphériques à Oualidia varient en moyenne entre 21°C à 25°C en été et entre 13°C à 16°C en
hiver, avec une moyenne annuelle de 18°C. De très fortes températures extrêmes pouvant atteindre 40°C peuvent
être observées en été, lorsque souffle le vent dit «Chergui» (ENE), originaire des «dépressions sahariennes» qui
contribue à augmenter le phénomène d’évaporation.

Les vents

les vents et la pression atmosphérique sont deux facteurs qui peuvent faire varier les niveaux d’eau et les courants
aux passes d’entrée de la lagune de Oualidia. Les vents sont aussi responsables de la génération des vagues au large
des côtes. Ces vagues se propagent vers la côte sous forme de vagues de tempête ou, en l’absence de vent, sous
forme de houle. Les statistiques des vents du large annuels et saisonniers au large de Oualidia indiquent que i) les
vents annuels moyens ont des vitesses variant entre 4 et 9 m.s-1 , avec des directions prédominantes du nord-est et
du nord ; ii) les plus forts vents sont observés durant les mois de décembre à février, atteignant des vitesses au delà
de 30 m.s-1 , surtout en provenance de l’ouest et du nord-ouest et iii) les plus faibles vents se manifestent durant
l’été et soufflent surtout du nord et du nord-est. Pour les vents côtiers, il n’existe pas de longues séries temporelles de
vent sur la lagune de Oualidia. Les directions prédominantes des vents de mars à août sont celles du nord-est et du
nord. Durant les autres mois de l’année, les vents proviennent également de ces directions mais avec des occurrences
plus fréquentes du sud-ouest, surtout durant l’hiver (décembre à février).

Les vagues et houles

Les plus grandes vagues proviennent des secteurs nord, nord-ouest et ouest. Plus spécifiquement, les plus hautes
vagues (10-11m) proviennent de l’ouest et les plus longues vagues (12-13 secondes) proviennent du nord-ouest et du
nord. Les vagues qui progressent du large vers la lagune de Oualidia sont des vagues d’eaux profondes et leur
direction n’est pas affectée par la friction du fond. Lorsque ces vagues s’approchent des côtes, elles commencent à
subir l’influence du fond et à être réfractées. Les vagues qui progressent du large vers la lagune de Oualidia subiront
une réfraction par les hauts fonds près des côtes à mesure qu’elles se rapprochent de la passe d’entrée de la lagune
et déferlent. La vague qui a déferlé juste à l’extérieur de la passe d’entrée de la lagune Oualidia va se reformer et, par
haute mer, pénétrer dans la lagune par la passe et se propager sur les hauts fonds de la sablière où elle déferlera à
nouveau. Des vagues de faible hauteur pénètrent dans la lagune la plupart du temps. Les vagues moyennes se
propagent jusqu’à la rive sud de la sablière, en perdant progressivement leur amplitude en déferlant sur les hauts
fonds de la sablière. Les vagues extrêmes, y compris celles du nord-est, pénètrent dans la lagune avec des hauteurs
légèrement plus grandes. Comme les vagues moyennes, elles déferlent en dehors de la lagune et se reconstituent
dans la région de la passe d’entrée. Lorsqu’elles atteignent les hauts fonds de la sablière, elles déferlent à nouveau.
Les vagues en provenance de l’ouest auront un impact plus prononcé sur la partie est de la sablière. Toutes les vagues
atteignent le côté sud du chenal principal qui longe la rive sud de la lagune. Les courants orbitaux associés aux vagues
moyennes et extrêmes dans la lagune affichent la plupart du temps des vitesses qui dépassent largement 0.3 m.s-1 .

Temps de Renouvellement:

- Le temps de renouvellement des eaux de la lagune de Oualidia est un paramètre important dans la compréhension
de son fonctionnement hydrodynamique et pour les activités aquacoles, d’autant plus que ce site abrite des parcs
ostréicoles. La circulation et le renouvellement des eaux dans la lagune de Oualidia sont causés principalement par la
marée à l’extérieur des passes d’entrée.

8/Phytoplankton abundance and diversity in the coastal waters of Oualidia


lagoon, south Moroccan Atlantic in relation to environmental variables,2014,
( Laila Natij,Zainab Damsiri)
Les lagons côtiers sont, en général, des zones de haute productivité et ils agissent comme une zone de
transition entre la terre et la mer. Mais ces zones sont également sensibles aux perturbations, par exemple,
beaucoup sont actuellement menacées par la pollution. Un intérêt croissant est porté à ces écosystèmes,
considérés aujourd'hui comme des éléments essentiels du patrimoine national dans de nombreux pays. Le
potentiel biologique de ces écosystèmes côtiers ne peut être mis en valeur que par une meilleure
compréhension des mécanismes qui les contrôlent.

Le phytoplancton est la base de la chaîne trophique ainsi que la communauté biologique la plus importante
de tout système aquatique. Il a également un effet sur le cycle des nutriments et joue un rôle dans le cycle
global du carbone (à ajouter dans partie phytoplancton).

La morphologie de la lagune est caractérisée par des chenaux latéraux, reliés à un chenal principal sinueux,
dans lequel la profondeur moyenne est de 2 m et la profondeur maximale pendant les marées de crue n'est
pas supérieure à 2 m et la profondeur maximale pendant les marées de crue ne dépasse pas 5 m. Les
marées de crue couvrent plus de 75 % (2,25 km2)(à ajouter dans partie géomorphologie).

Une variation saisonnière marquée a été remarquée dans la diversité des espèces dans la présente étude.
Les diatomées étaient généralement dominantes dans presque toutes les stations ont également observé la
prédominance des diatomées suivies par les dinoflagellés au cours de leur étude sur la communauté
phytoplanctonique de la lagune de Oualidia, ce qui était en rapport avec notre étude actuelle. La flore algale
de la lagune de Oualidia peut être considérée comme riche en nombre de taxons. Le nombre maximum de
taxons (121) a été observé à la station 1, située près de l'entrée principale. Cette richesse peut être liée à un
grand échange d'eau entre la lagune et la mer ouverte.

Ainsi nos résultats montrent clairement l'influence des eaux océaniques sur la diversité du phytoplancton
dans la lagune de Oualidia au printemps, alors que cette influence est moins prononcée en hiver. La
composition et la diversité du phytoplancton sont connues pour changer de façon saisonnière en réponse
aux changements des conditions physiques, chimiques et biologiques de la lagune. Dans la présente étude,
il a été enregistré que les concentrations d'orthophosphate sont plus élevées que celles enregistrées pour le
nitrite et l'ammoniac. Ce résultat peut confirmer l'influence de l'eau de mer qui sert de source principale de
phosphate dans les eaux côtières. La valeur la plus élevée d'orthophosphate rapportée en novembre et
février pourrait être liée à la réduction des taux d'absorption par le phytoplancton.

Résumé
Cette étude a pour objectif de déterminer les facteurs qui régulent la production de phytoplancton et leurs
variations saisonnières. Les résultats montrent qu'il y a une nette dominance qualitative et quantitative des
diatomées, suivies des dinophytes. Les différences saisonnières dans la

Qualité et la quantité des communautés phytoplanctoniques dans les différents sites ont été marquées.
L'indice de diversité de Shannon-Wiener a classé la lagune de Oualidia comme un environnement non
stressé. Divers paramètres de l'eau ont été corrélés avec la diversité du phytoplancton. La température,
l'oxygène dissous, la salinité et le nitrite se sont avérés être des paramètres importants influençant la
composition des espèces et la succession du phytoplancton à cet endroit. les résultats des analyses des
nutriments ont mis en évidence la richesse de la lagune de Oualidia en nutriments, en partie due à
l'influence anthropique sur toute la lagune.

Une variation significative entre les stations n'a été observée que pour la salinité. Ce résultat révèle que les
eaux de la lagune de Oualidia définissent deux entités écologiques :

La zone 1 représentée par les stations 1, 2 et 3, marquée par l'influence océanique.

La zone 2 représentée par les stations 4, 5 et 6, influencée par la présence de résurgences d'eau douce.

9/Macrofaunal spatial distribution and community structure in a lagoon without


a river discharge (the Oualidia lagoon, NW Morocco),2018, (Abdellatif
Chaouti,Asmae Azirar)
Les lagunes, connues sous le nom d'eaux de transition, sont des écotones entre les écosystèmes d'eau
douce, marins et terrestres. Leur structure abiotique est façonnée par les processus hydrologiques et
géomorphologiques côtiers, la végétation naturelle et l'utilisation des terres dans le bassin versant côtier
adjacent. Ces zones se caractérisent par une forte hétérogénéité spatiale et une grande variabilité
temporelle. Les lagunes côtières, en tant qu'écosystèmes hautement productifs, contribuent à la
productivité globale des eaux côtières. Ils abritent une variété d'habitats et entretiennent une grande
diversité et des densités d'organismes, qui peuvent jouer un rôle majeur en tant qu'indicateurs biologiques
des changements induits par l'homme. Ces lagunes sont des milieux aquatiques peu profonds dont les
caractéristiques hydrologiques, géomorphologiques et chimiques très fluctuantes et souvent imprévisibles,
à la fois dans le temps et dans l'espace. Ces fluctuations peuvent entraîner des changements dans la
structure et la distribution des organismes qui y vivent. De tels systèmes se présentent sous différentes
formes, tailles et dans lesquels la salinité, l'écoulement de l'eau et le confinement sont principaux facteurs
affectant la colonne d'eau, les sédiments et la biodiversité.

La lagune de Oualidia fait partie des principales lagunes atlantiques marocaines et est considérée comme
l'une des plus importantes. en raison de son intérêt écologique substantiel et de sa grande importance
économique et sociale. Ceci est dû à la présence de ressources en poissons, bivalves et mollusques et
crustacés, mais aussi au développement de nombreuses pratiques de pêche et d'une aquaculture extensive
(ostréiculture). Elle comprend une grande variété d'habitats présentant un grand intérêt naturaliste et une
importance écologique en tant que zone humide remarquable présentant des conditions
environnementales particulières, notamment pour les oiseaux d'eau migrateurs et l'ichtyofaune.

Cette zone côtière est généralement exposée à la houle du nord-ouest avec une période variant entre 7 et
18 secondes. Les zones intertidales couvrent environ 53% (1,6 km2) de l'ensemble de la lagune. ( à ajouter
dans la description de la lagune).

Les marées hautes couvrent plus de 75 % (2,25 km2) amenant les eaux de mer jusqu'aux parties internes de
la lagune(hydrologie).

climat de la région est méditerranéen (type de climat "Csa" selon la classification climatique de Köppen-
Geiger), avec un hiver doux (température minimale moyenne de 14°C) et un été chaud (températures
autour de 36°C). La moyenne annuelle des précipitations est estimée à environ 390 mm, avec un maximum
en décembre et aucune pluie pendant la période sèche. L'évaporation annuelle estimée est de 650 mm. Les
directions des vents prédominantes sont WSW à NW et NNE à NE pendant les saisons humides et sèches,
respectivement. La saison sèche est caractérisée par des vents intermittents de type "Chergui" soufflant
grossièrement de l'ENE. ( climat).

Cependant, au cours des dernières années, la lagune a subi des pressions anthropiques croissantes liées au
rejet d'eaux usées urbaines et domestiques non traitées, à la charge en nutriments due aux activités
agricoles en amont, l'enrichissement en matière organique des pratiques ostréicoles (cinq fermes
ostréicoles occupent un sixième de la surface de la lagune) et de l'enrichissement en matière organique et
des activités touristiques intenses, particulièrement en l'été. Ceci pourrait déclencher la dégradation
environnementale de la lagune.

La macrofaune lagunaire présentait une nette hétérogénéité spatiale à petite échelle (par exemple, de
quelques centaines à quelques milliers d'individus), fortement corrélée à la variabilité spatiale de l'eau (par
ex.salinité et température) et de la faune.

10/Taxonomic diversity and structure of the molluscan fauna in Oualidia lagoon


(Moroccan Atlantic coast), 2015, (F. El Asri & H. Zidane)
Les lagunes sont des écosystèmes situés entre la terre et l'océan, occupant environ 13 % des zones côtières
mondiales et sont généralement des zones de grande biodiversité et de productivité. Cependant, ces
écosystèmes sont naturellement vulnérables et leur équilibre écologique peut rapidement changer sous
l'influence de facteurs naturels ou anthropiques.
La lagune de Oualidia fournit un environnement côtier précieux pour une riche variété d'oiseaux, de
poissons, de plantes et d'espèces sauvages. C'est une zone de parc naturel et le plus site d'hivernage le plus
important pour les oiseaux migrateurs au Maroc. La lagune de Oualidia est l'un des quatre sites marocains
qui ont été considérés par la Convention de RAMSAR pour la conservation des zones humides d'intérêt
international. Elle offre d'importantes activités sociales et économiques importantes grâce à la pratique de
la pêche traditionnelle, notamment de poissons et de mollusques.

L'hydrodynamique et la composition des sédiments étaient les principaux facteurs affectant le nombre
d'espèces et la biodiversité des communautés benthiques. Les lagunes côtières présentent généralement
une faible diversité benthique, causée par l'instabilité naturelle de l'environnement. Comparé à la liste
taxonomique des autres lagunes, la lagune de Oualidia semble riche. Cependant, l'augmentation
anthropiques dans cette lagune affectent la faune benthique.

11/Modelling the biogeochemical cycle of the Oualidia lagoon (Atlantic,


Morocco), 2015, (Zainab Damsiri, Khalid Elkalay)
Ces environnements sont hautement dynamiques et contrôlés par des processus physiques, et soumis à de
fréquentes fluctuations environnementales.

Dans la lagune de Oualidia, l'ostréiculture et l'agriculture ont un impact négatif sur la qualité de l'eau.

12/ Etude courantologique de la lagune de Oualidia (Maroc) en automne, 2005,


( Karim HILMI, Abdellatif ORBI)
la lagune de Oualidia a permis de mettre en évidence que le courant est essentiellement lié à la marée, avec
prédominance de la composante semi-diurne (M2) de période 12 h 25 mn. Durant les marées de vives-eaux, le
courant a des vitesses moyennes de l'ordre de 0,46 m/s et des vitesses maximales de l'ordre de 0,77 m/s ; le temps de
remplissage durant le flux est de 7 h 25 mn et celui de vidange de 5 h durant le reflux. Durant les marées de mortes-
eaux, les vitesses du courant sont plus faibles, de l’ordre de 0,1 à 0,2 m/s, et les temps de remplissage et de vidange
sont respectivement de 4 h 25 mn durant le flot et de 8 h durant le jusant. La composante longitudinale du courant
domine largement sur la composante perpendiculaire qui est non négligeable.

Le temps de remplissage est de 4 h 25 min durant le flot et le temps de vidange de 8 h durant le jusant. Toutefois, ces
temps de remplissage et de vidange diffèrent de l‘aval vers l’amont de la lagune et sont liés à la topographie complexe
de la lagune et à la présence de chenaux secondaires et des schorres en amont.

13/Oualidia lagoon, Morocco: an estuary without a river, 2005, (K Hilmi, VG


Koutitonsky)
Plus généralement, les vents soufflant du secteur nord produiront des courants géostrophiques de sud le
long de la côte, un transport au large et la remontée côtière d'eaux profondes riches en nutriments près de
la côte. Les eaux remontées à forte teneur en nutriments devraient être transportées dans le lagon par les
marées de crue, favorisant la production biologique et améliorer les rendements de l'aquaculture à
l'intérieur de la lagune. La principale activité aquacole dans la lagune est l'ostréiculture. À ce jour, cinq
fermes ostréicoles (appelées localement parcs) occupent un sixième de la surface de la lagune. En outre,
pendant l'été la lagune de Oualidia est le lieu d'intenses activités touristiques. La capacité de la lagune à
accueillir des parcs supplémentaires nécessite une meilleure connaissance de la circulation, du mélange et
du renouvellement des eaux.
le temps de renouvellement peut être estimé à au moins 1,31 cycles de marée pendant les marées de vives-
eaux et 1,93 cycles de marée pendant les marées de mortes-eaux.

En d'autres termes, un maximum de 77 % ou 52 % du volume du canal est évacué pendant une marée de
vive-eau ou de morte-eau, respectivement.

c'est à dire le temps nécessaire pour que les eaux originelles soient chassées de la lagune, même pendant la
période de crue, lorsque les eaux sont ramenées en amont. Ce temps est de 14 jours.

Des études ont montré que à proximité de l'embouchure, l'eau est renouvelée en moins de 5 jours, alors
qu'à l'extrémité amont de la lagune le temps de le temps de renouvellement local est d'environ 25 jours. Le
temps de renouvellement intégral est la moyenne spatiale du temps de renouvellement local.

14/Sediment geochronology and geochemical behavior of major and rare earth


elements in the Oualidia Lagoon in the western Morocco, 2015, ( N. Mejjad, A.
Laissaoui)
L'eau de la lagune est principalement de l'eau de mer car La lagune n'a pas de rivière et les seuls apports
d'eau douce proviennent des précipitations dans la région, qui apportent une faible contribution pendant
les saisons des pluies au bilan hydrique global de la lagune. Les courants d'eau sont généralement faibles ;
les courants les plus forts pendant les marées de printemps sont d'environ 1,25 m.s-1 enregistrés près de
l'entrée de la lagune au sud, et diminuent vers le nord pour atteindre des valeurs aussi basses que 0,35
m.s.4.

D'autre part, les courants pendant les marées de mortes-eaux sont extrêmement faibles, ne dépassant pas
0,2 m.s-1. Le lit du canal présente une variété de types de sédiments avec une prédominance de sédiments
sableux au centre du chenal principal, alors que dans la plupart des zones marginales, les sédiments
contiennent des pourcentages relativement élevés de boue (limon/argile).

15/Seasonal characterization of the nutrients state in Oualidia Lagoon


(Moroccan Atlantic coast),2016, (Z. Damsiri1,* , L. Natij1 , K. Khalil)
Les lagunes côtières constituent des écosystèmes de valeur écologique, économique et sociale. Une
productivité biologique élevée est une caractéristique commune qu'ils partagent 2 en raison du couplage
de plusieurs processus qui incluent : (1) des apports élevés de nutriments dus au ruissellement des terres ;
(2) une faible profondeur, permettant la pénétration de la lumière dans l'ensemble de la colonne d'eau et
des échanges importants de variables chimiques (nutriments, oxygène, etc.) entre les sédiments et la
colonne d'eau.

16/ Community structure and spatial patterns of soft-bottom macrozoobenthos in


Oualidia lagoon, Moroccan Atlantic EL ASRI Fatima*1, 5 , ERRHIF Ahmed
La présente étude prouve la grande diversité et l'abondance de la macrofaune benthique de la lagune de
Oualidia, et détermine que le(s) principal(aux) facteur(s) contrôlant la distribution des espèces est une
influence combinée de la granulométrie, de la température et de la salinité. Nous prouvons également que
la lagune fournit une grande diversité de ressources trophiques aux organismes macrozoobenthiques,
comme le montrent le nombre élevé (jusqu'à huit) de groupes trophico-fonctionnels identifiés. Les
assemblages de la lagune étaient dominés de manière caractéristique par quelques espèces, ce qui semble
être une tendance commune dans le macrozoobenthos des lagunes et reflète sa très grande vulnérabilité et
fragilité. Notre étude contribue à compenser le manque de connaissances fondamentales sur la structure
des assemblages de macroinvertébrés benthiques

17/An Integrated Environmental Assessment of a coastal lagoon: The Case of the


Oualidia lagoon (Morocco), 2021,Mohammed Bouchkara, Nezha Mejjad
Ces lagons sont parmi les environnements les plus productifs économiquement et fournissent qui
présentent un large éventail de valeurs écologiques, culturelles et socio-économiques qui soutiennent
plusieurs services naturels àl'homme [5,6]. Ils sont largement considérés comme les éléments les plus
précieux de la zone côtière [6]. Cependant, les lagunes côtières subissent une dégradation
environnementale (eutrophisation, pollution, urbanisation et diverses formes de diverses formes de
changement).

La lagune de Oualidia fournit de précieux avantages socio-économiques et des services écosystémiques à la


population locale. Néanmoins, l'utilisation non durable de cet espace écologique a conduit à différents types
de dégradation et de dégradation de l'environnement.

Elle offre à sa population de précieux avantages socio-économiques et environnementaux à sa population.


Ainsi, la lagune de Oualidia est l'un des écosystèmes marocains directement affectés par les facteurs
humains.

Aquaculture

La lagune de Oualidia est le site aquacole marocain le plus important du point de vue historique de
l'aquaculture marocaine. Cette activité est très pertinente, notamment l'ostréiculture pratiquée depuis
1970 dans la lagune. Aujourd'hui, il y a 8 fermes ostréicoles, et sa production annuelle est d'environ 200
tonnes d'huîtres. Aujourd'hui, les activités aquacoles sont confrontées à d'importants problèmes par la
détérioration de l'environnement due à divers développements anthropiques (pollution organique et
chimique). Ce site, classé en zone A, est maintenant en zone B et risque d'être reclassé en zone C.

L'urbanisation

La lagune de Oualidia a connu une augmentation de l'utilisation des terres et de la concentration de la


population depuis 1950. La modification de l'utilisation des sols peut affecter de manière significative le
volume des eaux de ruissellement et l'apport en métaux lourds. D'un point de vue quantitatif, ces effets
sont révélés pour l'ensemble du bassin versant, et une évaluation du changement d'utilisation des terres a
été d'utilisation des sols a été réalisée par [11], qui a rapporté qu'en 2006, les principaux types d'occupation
du sol identifiés dans la lagune de Oualidia étaient les suivants les zones agricoles (40,15 %), les marais
salants (25,29 %), les prairies (20,45%) et les zones urbaines (11,74%). Les zones urbaines (11,74%). La
majorité de l'extension des zones urbaines a été utilisée pour l'habitat, les entreprises, les institutions, les
infrastructures et les zones touristiques [11].

Tourisme et loisirs

La lagune de Oualidia offre de nombreuses activités touristiques, la voile, la baignade sur les plages,
l'observation des oiseaux et de la nature. La station balnéaire présente une diversité de paysages, et en été,
la population augmente de 54 000 personnes, avec une capacité d'accueil de 30 000 personnes par jour. Les
activités touristiques et récréatives peuvent causer des perturbations environnementales qui peuvent
menacer la biodiversité et l'intégrité écologique.

4.1.4 Extraction du sel

Les marais salants, qui couvrent une superficie de plus de 270 ha, jouent un rôle économique important. Il
s'agit d'un processus d'artificialisation des zones humides de la lagune, qui a débuté en 1949. L'évolution
des marais salants conduit à la perte de zones humides contenant les conditions optimales pour la vie
biologique et les déchets qui y sont abandonnés viennent dénaturer l'environnement.

4.1.5 L'agriculture

L'agriculture est pratiquée sur des parcelles très étroites, sur une bande bordant la zone humide, tant dans
les dépressions que sur les dunes côtières. A la recherche d'une meilleure production, les agriculteurs
éliminent les jachères de la rotation agricole et intensifient les cultures, en utilisant de grandes quantités
d'engrais chimiques et organiques et de produits phytosanitaires. En l'absence d'un cadre pour l'utilisation
rationnelle des intrants, les agriculteurs abusent de ces produits sans respecter ni les doses ni les périodes
de traitement. Drainés par les eaux de ruissellement , tous ces produits vont contaminer les zones humides.

18/Macroalgal communities and seagrass distribution in Oualidia lagoon


(Moroccan Atlantic),2022, Nor-Eddine REZZOUM, Rachida HOUSSA
Ces systèmes côtiers peu profonds sont souvent caractérisés par des conditions hydrologiques,
géomorphologiques et chimiques imprévisibles, géomorphologiques et chimiques imprévisibles, qui varient
considérablement d'une saison à l'autre, voire d'un jour à l'autre, et provoquent des changements dans la
structure et les distribution des organismes qui y vivent. Ces systèmes à fond mou offrent de vastes zones
pour les herbes marines et les macroalgues.

Le mois le plus humide est novembre et la période la plus sèche s'étend de mai à juillet.

Les principales activités sont l'agriculture (essentiellement céréales et légumes) et l'élevage (pratiqué par
plus de 90% de la population), la pêche aux coquillages (15 %) et le tourisme. Les produits agrochimiques
sont utilisés sur 78% de la surface cultivée autour de la lagune.

Différents types de substrats ont été observés dans la lagune de Oualidia. Six types de sédiments ont été
vaseux, sablo-vaseux, rocheux, rocheux-sableux, sableux et sable coquillier, sable et sable coquillier. La vase
était prédominante avec une couverture spatiale de 46 %, suivie du sable (21 %) et du sable vaseux (23 %).
Les roches, le sable coquillier et les roches sableuses sont marqués par une faible couverture spatiale sont
marquées par une faible présence, respectivement 6 %, 3% et 2 % de la surface couverte.

L'étude biologique de la flore de la lagune de Oualida a permis d'identifier 17 espèces de macroalgues et


d'herbiers marins.

La classe des Rhodophyta est la plus dominante avec la plus grande richesse en espèces, soit 9 espèces
représentant 53% du total des espèces trouvées dans la lagune. Quatre familles représentent cette classe :
Gracilariaceae, Gigartinaceae, %hyllophoraceae, et Rhodomelaceae. Les classes Chlorophyta et phaeophyta
occupent le deuxième rang, avec 18% de la diversité des espèces :

- les phaeophytes sont représentés par deux familles (Fucaceae et Sargassaceae),

- chlorophyta est représentée par une seule famille (ulvaceae),

- l'herbier marin, représenté par deux espèces, contribue à 11% de la richesse en espèces.

Chaque espèce correspond à une famille : cymodoceacea et zosteraceae.

La distribution des algues et des phanérogames dans la lagune de Oualidia diffère d'une espèce à l'autre. Ceci est lié
aux exigences de chaque espèce avec les conditions environnementales et leurs tolérances aux paramètres physico-
chimiques.
19/The infuence of hydro-chemical parameters on microphytoplankton
distribution along Oualidia lagoon, Moroccan Atlantic , 2020, (L. Natij,K. Khalil)
Les activités humaines dans et autour des lagunes exercent de multiples pressions sur ces écosystèmes et entraînent
des modifications de l'environnement et à des changements dans l'écologie, tels que la perte de biodiversité et la
dégradation des écosystèmes.

Dans la lagune de Oualidia, la richesse en phytoplancton est régie par deux facteurs principaux : la saisonnalité de
l'enrichissement en nutriments et l'apport régulier d'eau de mer atlantique.

Au cours des dernières années, les recherches menées dans la lagune de Oualidia ont montré que la qualité de l'eau
commence à se dégrader suite au confinement des eaux en amont de la lagune .

Aquaculture

Actuellement, une douzaine de fermes continuent d'opérer dans cette lagune. La production d'huîtres a atteint 60
tonnes en 2011, la récolte de coquillages représentant 15 % de la production totale de la région

- Agriculture

Il existe des activités agricoles intensives pour les légumes et l'utilisation d'engrais légumes dans la zone entourant la
lagune de Oualidia (Maroc).ont vu leur superficie passer de 10,52 % en 1946 à 40,15 % en 2006.

- Tourisme et loisirs

Oualidia est l'une des lagunes touristiques les plus populaires du Maroc. Elle offre de nombreuses activités
touristiques telles que la voile, la baignade sur les plages, l'observation des oiseaux et de la nature.

Dans cette étude, 126 espèces ont été identifiées. Les Bacillariophyceae dominent le microphytoplancton de la
lagune de Oualidia.; il constitue 63,5 % de la richesse spécifique totale tandis que les Dinophyceae . Les diatomées les
plus constantes

Les diatomées les plus constantes dans la lagune étaient Psammodictyon panduriforme, Cylindro thecaclosterium
tandis que Scrippsielasp et Pelagodiniumsp étaient les dinofagellés les plus constants dans le lagon.

Parmi les 126 taxons identifiés, seuls 32,54% (41 taxons) de cette richesse spécifique totale dominent la population de
microphytoplancton.

20/Multi-date tidal delta morphodynamics of the Oualidia lagoon: Decadal and


annual scale change assessment,2022, (khalid el khalidi et mohammed bouchkra)
Les lagunes communiquent avec la mer par un ou plusieurs bras de mer qui permettent l'afflux d'eau marine en
fonction du régime des marées. Cependant, la dynamique de ces unités morphologique est très complexe. Elle
implique de nombreux processus :

- La contribution des vagues aux courants littoraux et au niveau total de l'eau,

- L'influence de la marée et du déferlement des vagues sur la profondeur de l'eau.

- La réfraction des vagues par la profondeur et le courant,

- La remise en suspension des sédiments et la rétroaction de l'évolution morphologique sur l'hydrodynamique.

21/Fifty-year sedimentary record of heavy metal pollution in the lagoon of


Oualidia (Moroccan Atlantic coast),2007,B. Zourarah a, M. Maanan
Une étude a permis de distinguer deux zones :

Une zone d'influence essentiellement marine, composée d'un faciès sableux pauvre en éléments métalliques et en
matière organique mais riche en carbonates biogènes.

Une zone sous influence typiquement lagunaire, caractérisée par des faciès silteux à limoneux-argileux à forte
concentration en métaux traces et de matière organique, mais pauvre en carbonates.
22/ Moroccan Lagoon Microbiomes,2022, (Bouchra Chaouni/Abdellah Idrissi
Azami)
Microbiote au niveau des lagunes
Elles sont très sensibles aux influences anthropiques, sont généralement touchées par les activités suivantes
l'exploitation minière, le tourisme, l'agriculture, l'élevage et les eaux usées résidentielles, et ont des
échanges d'eau limités avec les mers. Ces facteurs influencent la diversité microbienne et la structure des
communautés, qui devrait être différente de celle de l'environnement marin adjacent.

L'approche métagénomique utilisée pour étudier le microbiome a donné un aperçu des différents
microorganismes qui peuplent cet environnement, allant des cyanobactéries, qui jouent un rôle majeur
dans le cycle global du carbone [1], aux pélagibactéries, classées comme les microbes les plus
abondants,dans les océans du monde. Les études montrent que la diversité microbienne, la proportion et la
distribution dans l'environnement marin sont affectées par différents facteurs,tels que la température [4], la
matière organique [5], le pH [6], la profondeur et la salinité [7]. Cette dernière est le facteur le plus
important de la diversité et de la structure microbiennes.

Les eaux de la lagune de Oualidia étaient dominées par les diatomées, qui représentaient de 70 % à 98 % de
la communauté algale. Cependant, l'abondance relative des dinoflagellés a augmenté après la diminution
des petites cellules de diatomées [12]. Les échanges lagon-océan et les facteurs écologiques ont
directement la richesse et la diversité des algues planctoniques. En outre, la distribution des différentes
espèces dans la lagune était directement influencée par l'hydrodynamique de la lagune et ses conditions
d'eau peu profonde.

En examinant la composition de la communauté, les échantillons des deux sites étudiés semblent étaient
principalement constitués de membres de Proteobacteria (α et γ), de Cyanobacteria (Synechococcus), de
Bacteroidetes (Flavobacteriales), de Verrucomicrobia (Verrucomicrobiae) et d'Actinobacteria
(Actinobacteria).

Les alphaprotéobactéries semblent être la classe la plus identifiée dans les différents sites
d'échantillonnage, couvrant en moyenne 20 % à 45 % des communautés microbiennes à Oualidia et
àMarchica, respectivement.
les cinq phyla les plus abondants dans les deux lagunes, Marchica et Oualidia, respectivement, sont les
suivants Protéobactéries (53,62%, 29,18%), Bacteroidetes (16,46%, 43,49%), Cyanobactéries (0,53%,34,35
%), Verrucomicrobia (1,75 %, 15,82 %) et Actinobacteria (7,42 %).

-proteobactéries

Ce groupe est considéré comme le plus important et le plus diversifié [33]. Les attributs fonctionnels des
protéobactéries sont liés à des mécanismes tels que la dénitrification et la biosynthèse des acides aminés
[34,35]. Elles constituaient la plus grande partie du groupe bactérien dans les deux Marchica (25,2 %,2014 ;
53,6 %, 2015) et Oualidia (29,4 %, 2014 ; 29,1 %, 2015). Les αProteobacteria étaient le groupe le plus
prédominant sur les deux sites, avec une augmentation significative en 2015 à Marchica et une petite
augmentation à Oualidia (46% à Marchica ; 21,59% à Oualidia)par rapport à 2014 (14,53 % à Marchica ; 18,5
% à Oualidia). Les alphaprotéobactéries marines sont sont connues pour être plus abondantes dans la zone
épipélagique des eaux côtières [36]. Rhodobacteraceae était la famille la plus représentée dans les α-
protéobactéries chez Marchica (10,8 %, 2014 ; 9,8 %, 2015)et Oualidia (10,5 %, 2014 ; 19,3 %, 2015).

-cyanobactéries

Les cyanobactéries sont des procaryotes photosynthétiques naturels que l'on peut trouver dans presque
tous les corps, qu'il s'agisse d'eau douce ou d'eau salée [42]. Ces organismes sont considérés comme les
producteurs primaires dominants sur Terre, contribuant à plus de 25 % de la photosynthèse dans le monde
entier [43]. Les cyanobactéries peuvent se développer en grandes colonies visibles à l'œil nu, souvent
appelées efflorescences algales nuisibles de cyanobactéries (HAB).

Verrucomicrobia

Les Verrucomicrobia apparaissent le plus régulièrement dans les zones polaires et tempérées [49]. On les
trouve également dans les animaux et les plantes marines en tant que symbiotes/parasites [50]. Ils
présentent la capacité d'oxydation du méthane à faible pH. Dans les ensembles de données de 2014 et
2015, elles sont largement représentées par le genre Roseibacillus Yoon. Dans Oualidia, elles ont montré
une abondance significative (15,18 %, 2014 ; 14,5 %, 2015)

Actinobactéries
Les actinobactéries étaient le phylum le moins abondant dans les deux lagons, mais les proportions
variaient selon les jeux de données (Marchica : 7,42%, 2014 ; 11,75%, 2015 ; Oualidia : 13,98%, 2014,
7,80%,2015) (tableau 4). Dans notre étude, il est représenté par l'ordre des Micrococcales (Marchica 3% des
Actinobactéries totales, 2014 ; 0,8%, 2015 ; Oualidia : 15%, 2014 ; 7%, 2015). Actuellement, elles sont
décrites comme des taxons omniprésents du bactérioplancton marin [55] et peuvent représenter jusqu'à 10
à 60 % du groupe bactérioplancton [56]. Deux souches majeures appartenant à l'ordre des Micrococcales
ont été identifiées dans les deux lagons étudiés, Rothia dentocariosa

17 931 Eisenberg et Tropheryma whipplei 27 Bentley (Tableau 6), toutes deux connues pour être des
souches responsables de maladies humaines [55].

- Eucaryotes

Chez Oualidia,les organismes les plus abondants révélés par l'ARNr 18S étaient le genre Ostreococcus
Courties(0%, 2014 ; 16%, 2015), Pelagodinium HJ Spero (12%, 2014 ; 0%, 2015), et Thalassiosira Cleve(8%,
2014 ; 25%, 2015).

23/Analysis of the structural characteristics and spatial organization


of macrobenthic fauna in Oualidia lagoon,
2022,Morocco( Fatima El Asri/Ahmed Errhif)
Au total, 51 espèces d'invertébrés macrobenthiques ont été identifiées (tableau 1) identifiées (tableau 1),
les mollusques constituant le groupe le plus diversifié (19 espèces, 37 %), suivis des polychètes et des
crustacés (13, 25,5 % chacun) (19 espèces, 37%), suivis par les polychètes et les crustacés (13, 25,5%
chacun) et les échinodermes (trois, 5,9%).

Les cnidaires, les insectes et les tuniciers (une espèce chacun) représentent 6,0 %. Les mollusques dominent
nettement en termes d'abondance (77% de tous les spécimens enregistrés), suivis de loin par les crustacés
(15%), les polychètes (5%), les échinodermes, les cnidaires, les insectes et les tuniciers(3 % au total).

Il était caractérisé par des sédiments de sable moyen à grossier à faible teneur en matière organique,
soumis à de forts courants de marée. Le nombre total d'espèces était de 43, principalement réparties parmi
les mollusques (37%), crustacés (28%) et polychètes (28%). Les espèces les plus dominantes étaient le
gastéropode Peringia. ulvae (66%), suivi de loin par le bivalve Abra. alba (22%).

Les espèces dominantes (Peringia ulvae, Abra alba, Sphaeroma serratum, Corophium sp., Cerastoderma
edule et Hediste diversicolor) sont caractéristiques des milieux littoraux lagunaires.

24/ CHARACTERIZATION OF MICROBIAL ECOLOGY OF THE AQUATIC


ENVIRONMENT: EFFECT SEASON,2019,( Patrick Banza | Eric Kasamba)
Les micro-organismes sont des composants essentiels de chaque écosystème. Les micro-organismes remplissent donc
de nombreuses fonctions importantes dans les milieux naturels : décomposer (minéraliser) des substrats organiques,
servir de source alimentaire riche pour d’autres micro-organismes chimio hétérotrophes , servir de source alimentaire
des protozoaires, des nématodes et des insectes terrestres, créant ainsi un réseau alimentaire, modifier des
substances pour une utilisation par d’autres organismes, modifier des quantités de matières en formes solubles et
gazeuses. Ceci se produit soit directement, par des processus métaboliques, soit indirectement par modification de
l’environnement.

Les coliformes totaux forment un groupe constitué de plusieurs groupes de bactéries tels que Les coliformes fécaux,
ou coliformes thermo tolérants ; l’espèce la plus fréquemment associée à ce groupe bactérien est Escherichia coli (E.
coli) et, dans une moindre mesure, certaines espèces des genres Citrobacter, Enterobacter et Klebsiella [11, 12]. Bien
que la présence de coliformes fécaux témoigne habituellement d’une contamination d’origine fécale, plusieurs
coliformes fécaux ne sont pas d’origine fécale, provenant plutôt d’eaux enrichies en matière organique, tels les
effluents industriels du secteur des pâtes et papiers ou de la transformation alimentaire [13, 14]. L’intérêt de la
détection de ces coliformes, à titre d’organismes indicateurs, réside dans le fait que leur survie dans l’environnement
est généralement équivalente à celle des bactéries pathogènes et que leur densité est généralement proportionnelle
au degré de pollution produite par les matières fécales.

25/ Sources et devenir des micro-organismes pathogènes dans les


environnements aquatiques,2014, (Julia Baudart / Nathalie Paniel )
Les environnements aquatiques sont soumis à une forte variabilité de leurs paramètres physicochimiques et abritent
une vaste communauté microbienne plus ou moins adaptée à ces changements environnementaux. Ainsi les
interactions entre les micro-organismes, qu’ils soient pathogènes ou non, sont nombreuses et certaines d’entre elles
sont encore aujourd’hui méconnues.

Dans ces environnements, la composante microbienne est diversifiée ; elle est représentée par des virus, des
bactéries, des protozoaires, des algues unicellulaires ou encore des champignons microscopiques qui en interagissant
entre eux et avec leur environnement jouent un rôle majeur dans le fonctionnement de ces écosystèmes. Cependant,
ces écosystèmes peuvent contenir des micro-organismes qui sont susceptibles de provoquer des maladies plus ou
moins graves chez l’homme.

Les pathogènes d’origine hydrique peuvent exister à l’état naturel dans les environnements aquatiques. C’est le cas
des bactéries appartenant au groupe des cyanobactéries, aux genres Legionella, Aeromonas, ou encore des espèces
Pseudomonas aeruginosa, Burkholderaia pseudomallei, qui sont présentes dans les eaux douces, les lacs et les
rivières, alors que les espèces du genre Vibrio sont davantage inféodées aux environnements marins et estuariens.
D’autres pathogènes présents initialement dans les matières fécales d’origine humaine ou animale sont transférés
vers les eaux de surface via différentes sources de pollution.

Dans les environnements aquatiques, les micro-organismes pathogènes qu’ils soient autochtones ou allochtones
évoluent au sein d’une communauté microbienne abondante et souvent très diversifiée comprenant entre autres des
virus, d’autres bactéries mais également des protozoaires et d’autres organismes. Ils sont également exposés à une
pression environnementale qui peut dans certains cas favoriser leur occurrence ou au contraire inhiber leur
croissance ou leur survie en dehors de l’hôte primaire. Dans le milieu naturel, le devenir des micro-organismes
pathogènes est régi par les facteurs biotiques et abiotiques.

Les facteurs biotiques sont déterminés par la présence, au voisinage d’un organisme, d’organismes de la même
espèce ou d’espèces différentes, qui exercent sur lui une concurrence, une compétition, une prédation, un
parasitisme, et en subissent à leur tour l’influence. Ces facteurs sont opposables aux facteurs abiotiques qui sont
représentés par les phénomènes physicochimiques listés ci-après. (I) La température est un facteur important. Les
basses températures favorisent la survie des agents pathogènes par réduction des coûts énergétiques. L’optimum
thermique qui permet la croissance des agents pathogènes primaires entériques est proche de 37 °C. De ce fait, dans
l’environnement, leur capacité de reproduction est fortement réduite voire inhibée, sauf dans le cas d’une
modification ponctuelle de la température d’un écosystème. Cette modification peut être induite par les activités
anthropiques qui génèrent des conditions favorables aux développements de certaines espèces pathogènes pour
l’Homme. (II) La lumière, lorsqu’elle est naturelle, est un facteur d’auto-épuration du milieu naturel. Les radiations
UV-B (290 < λ < 320 nm) et UV-A (320 < λ < 400 nm) ont un effet bactéricide ou bactériostatique sur de nombreux
agents pathogènes en leur causant des dommages cellulaires directs ou indirects dont certains sont irréversibles. (III)
Les éléments nutritifs organiques. Leurs présences en fortes concentrations sont nécessaires pour permettre la
multiplication de la plupart des agents pathogènes hétérotrophes. De ce fait, les agents pathogènes sont moins
compétitifs vis-à-vis de la microflore autochtone environnementale, davantage adaptée à un environnement pauvre
en éléments nutritifs. (IV) La salinité : de nombreuses espèces pathogènes sont halotolérantes et survivent dans des
eaux saumâtres et marines dont la salinité se rapproche de celle rencontrée dans le tube digestif. (V) La
sédimentation est un facteur d’élimination et de stockage des agents pathogènes au sein de l’environnement
aquatique. (VI) Le dernier facteur abiotique abordé ici est le pH qui dans l’environnement est relativement stable, mis
à part dans les zones de pollution très spécifiques.

Les micro-organismes les plus recherchés pour établir un diagnostique sanitaire de la qualité d’une eau sont les
germes indicateurs d’une contamination fécale qui incluent les Escherichia coli et le groupe des entérocoques
intestinaux (i.e. d’origine entérique). Les germes tests étant présents en plus grand nombre dans les environnements
contaminés par les matières fécales, ils sont utilisés pour estimer la présence potentielle de l’ensemble des germes
pathogènes d’origine entérique (bactéries, parasites, virus…) plus fortement dilués dans le milieu récepteur.

26/ Isolement et caractérisation de bactéries marines oligotrophes ,2007,


( Sabine Matallana-Surget, Fabien Joux)
Une part importante des océans est caractérisée par une pauvreté en nutriments et une faible concentration en
chlorophylle. Dans ces environnements oligotrophes, les bactéries sont malgré tout abondantes et jouent un rôle
fondamental dans la reminéralisation de la matière organique dissoute. Les bactéries adaptées à l’oligotrophie se
distinguent de celles adaptées à des milieux plus riches en nutriments par certaines caractéristiques génétiques et
métaboliques.

Pelagibacter ubique, modèle de bactérie oligotrophe stricte Pelagibacter ubique a été isolée par la technique de
dilution/extinction à partir d’échantillons d’eau de mer provenant de la côte de l’Oregon (Rappé et al., 2002). C’est
une bactérie oligotrophe stricte, gram négative, appartenant au phylum des Protéobactéries, à la classe des α
Protéobactéries. Des études montrent que dans certaines régions, les bactéries de ce clade peuvent représenter
jusqu’à 50 % de la communauté bactérienne totale des eaux de surface et 25 % plus en profondeur.

P. ubique est une ultramicrobactérie dont la taille varie entre 0,12 et 0,2 μm, avec un volume cellulaire de 0,01 μm3 .
Il s’agit de la plus petite bactérie isolée à ce jour.

27/ Temporal and Spatial Distribution of Faecal Bacteria in a Moroccan


Lagoon,2012,( Mouna Hennani/Mohamed Maanan)
Différents modes d'utilisation des sols : la partie sud-ouest de la lagune est très développée et comprend
des zones où les huîtres sont cultivées.

sud-ouest de la lagune est très développée et comprend des zones avec des fosses septiques actives,
tandis que la partie sud-ouest de la lagune est plus pauvre.

avec des fosses septiques en activité, tandis que la partie nord-est

nord-est est un état non développé avec des activités agricoles,

28 /Écologie microbienne en milieu aquatique : des virus aux protozoaires


Microbial ecology in aquatic systems: a review from viruses to protozoa,2023,( C.
Amblard, J. C. Boisson)
Par leur abondance et leur diversité taxonomique et fonctionnelle, les microorganismes jouent un rôle prépondérant
dans les flux de matière et d'énergie au sein des écosystèmes aquatiques.

28/ Adjusting a primary survival model of Enteric Bacteria "E. coli " in coastal
environment : Oualidia lagoon,2014,(M.Hennani1, N.Hassou)
Les bactéries entériques dispersées dans les zones côtières dépendent entièrement de leur environnement.
Il a été observé que la concentration bactérienne diminue avec le temps une fois introduites dans
l'environnement côtier. Parce que dans les environnements côtiers ou marins, les bactéries sont exposées à
de nombreux facteurs qui provoquent un stress. Sur la base d'un grand nombre d'études de laboratoire,
divers facteurs physicochimiques tels que la lumière visible, la température, le pH, la salinité, la turbidité, la
toxicité des métaux lourds, ont un impact significatif sur la mortalité bactérienne.

Les principales sources de pollution sont dues au tourisme, aux coquillages, à l'agriculture ou aux
infiltrations d'eaux usées provenant des fosses septiques. Il n'y a pas d'autres activités industrielles.

La zone est située dans des eaux côtières riches en nutriments qui sont à l'abri des courants et des vagues,
elles sont souvent vulnérables à la pollution bactérienne

29/ Survival of enteric bacteria in seawater,2001,( Yael Rozen, Shimshon Belkin)


Le pH de l'eau de mer se situe normalement entre 7,5 et 8,5 et est influencé par la température, la pression
et les activités photosynthétiques et respiratoires des microorganismes. On a constaté qu'un pH acide (5)
s'est avéré le plus favorable à la survie d'E. coli (entre 5,0 et 9,0) à la fois dans l'eau de mer et dans les
solutions de NaCl et la sensibilité augmentait avec l'augmentation du pH[48]. Les auteurs ont conclu que le
pH de l'eau de mer, qui se situe normalement autour de 8, contribue à la délétion de l'E. coli.

Température

La température de l'eau de mer est un autre choc évident auquel sont confrontés les microorganismes dont
la croissance optimale se situe autour de 37°C [61].Cependant, la température optimale pour la survie n'est
pas nécessairement la même que celle pour la croissance. En effet, la plupart des rapports indiquent une
stabilité accrue d'E. coli à des températures plus basses.

Sédimentation

Plusieurs études, axées sur la présence de coliformes fécaux ou d'entérocoques dans les eaux estuariennes
et les sédiments côtiers, ont révélé qu'un plus grand nombre (10 ou 100 fois plus élevé) de ces organismes
se trouve dans les sédiments que dans l'eau qui les recouvre.

La durée de survie d'E. coli dans les sédiments est plus longue que dans l'eau de mer a été démontrée dans
plusieurs cas et a été attribuée à la teneur plus élevée en matière organique des sédiments

Salinité

Lorsqu'elles sont libérées dans la mer, les bactéries entériques sont soumises à un choc osmotique
immédiat, et leur capacité à le surmonter au moyen de plusieurs systèmes d'osmorégulation pourrait
largement influencer leur survie ultérieure dans la mer.

30/ ENVIRONMENTAL QUALITY & SUSTAINABLE GROWTH OF MARINE


RESOURCES OF THE OUALIDIA LAGOON (MOROCCO),2019,( Nezha MEJJAD)
L'aquaculture et le tourisme d'été sont les principales activités économiques pratiquées dans cette zone
côtière. Toutes ces activités dépendent de la qualité de l'eau de la lagune en raison de l'absence de rivière
en amont de la lagune, la qualité de l'eau est régie par l'intensité du renouvellement de l'eau par la
communication entre l'océan et la lagune par les deux bras de mer.

La lagune est exposée à :


- à la pollution,

- à la surpêche,

- Le ramassage irrationnel des coquillages,

- La destruction des habitats naturels par une surconstruction incontrôlée,

- La fragmentation des écosystèmes par des aménagements routiers sans études d'impact préalables au

projet,

- L'extraction incontrôlée de sable dans les dunes.

Marais salants naturels, étangs salés pour la production de sel.

Agriculture : Agriculture extensive autour de la lagune avec l'utilisation d'engrais et de pesticides et en


raison de l'absence de personnel qualifié, ces produits sont drainés vers les zones humides et la nappe
phréatique.

Conchyliculture

14 parcs ostréicoles dont seulement 6 sont fonctionnels dans la lagune de Oualidia avec 3 techniciens, 29
permanents et 76 saisonniers.

Nous concluons que l'agriculture, l'aquaculture et la pêche jouent un rôle essentiel dans la croissance
économique et sociale de cette région. L'agriculture est principalement concentrée autour de la lagune ; les
environs de la lagune représentent 42% de la SAU (Surface Agricole Utile) totale de la région. L'irrigation
dans cette zone couvre 80% de la SAU totale.

En 1996, la lagune de Oualidia a été classée en "zone B" en raison d'excès d'"Escherichia coli". A ce titre, la
commercialisation des huîtres est conditionnée par un passage obligatoire dans une station d'épuration
agréée avec une durée de traitement de 72 heures. Les problèmes environnementaux de la lagune se sont
aggravés suite au développement des activités humaines. Les contaminants biologiques (Salmonella) ont
été détectés dans des coquillages bivalves exploités en été, en novembre 2007 et en octobre 2008, ce qui a
entraîné la fermeture de la lagune et à l'interruption de la commercialisation des huîtres.
31/ Norovirus Detection at Oualidia Lagoon, a Moroccan Shellfsh Harvesting
Area, by Reverse Transcription PCR Analysis,2019,( N. El Moqri1 · F. El Mellouli)
La particularité de cet écosystème réside dans la faiblesse de la vitesse d'écoulement en amont (Beaubrun
1976). L'hydrodynamique lagunaire se caractérise par des temps de renouvellement de l'eau qui varient de
1 jour (en aval près de l'entrée du passage) à une quinzaine de jours (en amont du passage), et par une
réduction de la vitesse de de courant dans le sens ascendant en fonction de la bathymétrie et des
principales unités morphologiques.

Une station d'épuration a été mise en place en 2012, mais certaines habitations de la partie sud ne sont pas
reliées au système de collecte des eaux usées et disposent encore de fosses septiques.

La lagune de Oualidia est la plus ancienne zone ostréicole du Maroc (depuis les années 1950). Elle produit
environ 36 tonnes d'huîtres par an d'huîtres par an (Département des pêches maritimes 2017), et elle est
classée comme zone de récolte "B". Pour limiter le risque de contamination bactérienne, les coquillages
subissent une dépuration avant d'être commercialisés, mais ce procédé n'a qu'un effet limité sur la teneur
en virus.

32/ Origin and potential ecological risk assessment of trace elements in the
watershed topsoil and coastal sediment of the Oualidia lagoon, Morocco,2017,
( Mehdi Maanan, Meryem El Barjy)
La modification de l'utilisation des terres côtières et ses effets sur la qualité de l'eau continuent d'être mis
en évidence dans le monde entier.

Le sujet est très préoccupant dans les pays en voie de développement où l'utilisation des terres est difficile
(Pielke 2005). Un grand nombre d'études ont montré que l'urbanisation rapide ainsi que l'augmentation de
la population, du volume des eaux usées domestiques et des cultures entraînent des changements dans
l'utilisation des sols et provoquent la dégradation des masses d'eau. La contamination des écosystèmes
aquatiques par des éléments/métalloïdes potentiellement toxiques est un problème environnemental grave
en raison de leur persistance à long terme, de leur toxicité, de leurs propriétés non biodégradables, de leur
recyclage biogéochimique et des comportements d'accumulation dans les habitats aquatiques.

De plus, les différentes utilisations des terres autour de la lagune et de son bassin versant produisent divers
types de pollution, qui peuvent tous affecter la lagune. Des activités humaines polluantes et non polluantes
ont été établies dans la région, diverses activités maritimes, telles que la navigation de plaisance, la
baignade et le camping, ont augmenté, et une urbanisation rapide a eu lieu ces dernières années. Les
principales activités dans la lagune de Oualidia sont l'agriculture (essentiellement des céréales et des
légumes) et l'élevage (pratiqué par plus de 90 % de la population), ainsi que l'agriculture de subsistance
(pratiquée par plus de 20 % de la population), la pêche aux coquillages (15%) et le tourisme. Les produits
agrochimiques sont utilisés dans 78% de la surface cultivée autour de la lagune.

33/An evaluation of environmental factors affecting the survival of


Escherichia coli in coastal area, Oualidia lagoon,2014,(HENNANI Mouna1*, AAJJANE
Ahmed)

Les eaux usées rejetées sans aucun traitement et les activités humaines incontrôlées sont les
menaces les plus graves qui peuvent détruire l'environnement côtier, en particulier les lagunes.
Elles ont un impact négatif sur cet environnement et le rendent moins attrayant pour les loisirs
ainsi que pour l'aquaculture, qui est sensible à la présence de matières fécales.

Le devenir de ces micro-organismes et bactéries allochtones dans l'environnement marin côtier


dépend de divers processus. En effet, lorsque les bactéries entériques sont exposées au milieu
marin, elles sont confrontées simultanément à divers défis abiotiques, notamment l'irradiation
solaire, la salinité, la température, le pH et la disponibilité des nutriments, ce qui peut entraîner
un stress bactérien ou une dégradation virale.

En effet, lorsque les bactéries entériques sont exposées à l'environnement marin, elles
rencontrent simultanément une variété de défis abiotiques, notamment l'irradiation solaire, la
salinité, la température, le pH et la disponibilité des nutriments, ce qui peut entraîner un stress
bactérien ou une dégradation virale.

Historiquement, les bactéries indicatrices fécales (coliformes totaux et fécaux, entérocoques et E.


coli) ont été très utilisées pour diagnostiquer la qualité de l'eau, sur la base de méthodes de
culture sélectives.

Ce résultat est en accord avec plusieurs recherches démontrant les impacts négatifs des
conditions environnementales naturelles sur les bactéries allochtonniques.

Les conditions environnementales défavorables augmentent de l'hiver à l'été, de l'amont à l'aval


et de l'eau de surface à la profondeur.Une différence significative (p<005) a montré un impact de
la saison et de l'espace sur la survie des bactéries. Ainsi, l'action bactéricide de l'eau de lagune
était plus prononcée en été et moins importante en hiver. Selon les résultats des études, le
rayonnement solaire joue un rôle important dans l'inactivation des bactéries dans les milieux
aquatiques. En effet, c'est à la surface de l'eau que les micro-organismes sont le mieux éliminés et
que la réduction de l'exposition au rayonnement solaire est la plus importante.

Dans d'autres parties, la lagune en aval caractérisée par une faible turbidité de l'eau filtrée peut
être corrélée à de faibles numérations bactériennes. La turbidité réduit l'intensité du
rayonnement solaire et protège les micro-organismes de l'irradiation.

Des études ont montré qu'environ 60% de la biomasse bactérienne est associée aux particules en
suspension dans les environnements turbides, les protégeant ainsi des conditions
environnementales défavorables.

Ceci confirme certaines recherches suggérant que la température et le pH plus élevés


défavorisent la survie des entérobactéries dans l'eau de mer. Par ailleurs, les matières fines en
suspension dans les systèmes aquatiques peuvent réduire la capacité des eaux à dégrader
naturellement les contaminants, y compris les entérobactéries dans l'environnement naturel.

Cependant, de nombreuses recherches ont montré des résultats contradictoires concernant


l'impact de la température sur la survie des bactéries en milieu naturel. Certains ont montré que
les bactéries cultivables n'étaient pas particulièrement sensibles à une température plus élevée
que 60°C. Au contraire, d'autres recherches suggèrent que les basses températures favorisent la
destruction des cellules bactériennes.

En conclusion, nos expériences ont montré que l'exposition à des conditions environnementales
aquatiques intenses étaient les principaux facteurs responsables de la disparition d'Escherichia
coli dans l'écosystème étudié. D'une manière générale, nous avons démontré par cette étude, un
impact négatif d'un pH et d'une salinité plus élevés contre un impact positif d'une turbidité plus
élevée sur la survie des bactéries dans la lagune côtière de Oualidia.Cependant, aucun impact du
facteur température sur la survie d'Escherichia coli n'a été détecté.

34/Spatial and temporal variation of faecal pollution indicators


(Escherichia coli and faecal streptococci) and physico-chemical
parameters at the Oualidia lagoon and its watershed (M...,2014,
(N.Hassou, M.Maanan)

Les rejets d'eaux usées dans l'environnement aquatique et le lessivage des


sols apportent parfois de très grandes quantités de bactéries d'origine
fécale. Parmi ces bactéries, certaines sont pathogènes et constituent donc
un problème sanitaire dont l'importance dépend du niveau de
contamination et de l'usage de l'eau (eau potable, baignade, etc.).Les
recherches sur ce type de contamination sont menées sur les bactéries de
référence de la contamination fécale Escherichia coli (E. coli) et les
streptocoques fécaux (FS), dont la concentration élevée peut indiquer la
présence de bactéries pathogènes ou de virus dans l'environnement (Kay
et al., 2010).

En raison de son importance économique et touristique, la lagune de


Oualidia a fait l'objet de plusieurs études microbiologiques, hydrologiques
et écologiques.

Les coliformes fécaux, et en particulier Escherichia coli, sont considérés comme de bons indicateurs de
la pollution fécale de l'eau (Schoen et al., 2011 ; Oladeindeet al., 2013). Leur présence dans l'eau
signifie une contamination récente par des matières fécales, car leur survie dans l'environnement
marin est limitée. La présence de streptocoques fécaux, notamment Streptococcus faecalis qui est
exclusivement d'origine animale, est un autre indicateur de contamination fécale. Ces bactéries ont
l'avantage de résister plus longtemps dans l'eau que les coliformes fécaux .

Les changements dans l'utilisation des sols peuvent avoir des effets significatifs sur le volume des eaux
de ruissellement et, par conséquent, sur l'apport de bactéries fécales. Les différences d'utilisation des
sols dans la lagune de Oualidia et son bassin versant devraient produire différents types de
contamination. Par exemple, les activités aquacoles, notamment l'élevage des huîtres creuses du
Pacifique (Crassostreagigas), peuvent favoriser l'augmentation des flux de sédiments enrichis en
matières organiques, tandis que la contamination par les bactéries fécales peut résulter des activités
agricoles, des déversements d'eaux usées provenant des zones urbaines et des activités touristiques
dans la lagune. Actuellement, la plupart des eaux usées rejetées dans la lagune de Oualidia ne sont
pas traitées, ce qui signifie que les charges de contaminants ne peuvent être réduites que par des
processus naturels.

l'infiltration des fosses septiques sont les principaux apports continentaux à la lagune.
Les concentrations d'E. coli sont plus élevées autour des zones d'activité humaine majeure,
notamment les centres urbains (eaux usées urbaines, tourisme), les parcs ostréicoles et les zones
agricoles.

Les taux élevés d'E. coli aux points d'échantillonnage situés en amont et au milieu de la lagune
pendant la période des pluies peuvent s'expliquer en partie par leur emplacement, proche d'une zone
agricole, de pâturages régulièrement habités par des vaches laitières et de parcs à huîtres. Un nombre
élevé de coliformes fécaux a été positivement lié au développement urbain, à l'agriculture et à la
quantité de sols érodables. Un nombre élevé d'E. coli ne dépend pas seulement de la superficie totale
d'une utilisation particulière des sols dans un bassin versant, mais aussi de la quantité de
précipitations que le bassin versant a reçues au cours des jours précédents.

streptocoques fécaux (figure 7), montre que la concentration élevée de streptocoques fécaux se situe
pendant la saison des pluies et essentiellement en amont et au milieu de la lagune, ce qui signifie que
la contribution essentielle des SF est le lessivage des zones agricoles. Une légère augmentation en aval
de la lagune est due au déversement des fosses septiques. En revanche, pendant l'été, une faible
concentration en aval et au milieu de la lagune montre que l'apport de SF est lié au tourisme et au
pâturage des animaux.

les augmentations d'E. coli s'approchant de la mer sont donc induites par les activités humaines.

Pollution urbaine : concentrée en aval de la lagune et du bassin versant, due à l'intense activité
touristique en été et (ii) Pollution agricole : concentrée en amont de la lagune et du bassin versant,
due au lessivage et à l'infiltration des pratiques agricoles autour de la lagune en saison des pluies.

35/Étude de la Qualité Microbiologique des Mollusques Bivalves de la zone


côtière Al Hoceima-Cala Iris du Littoral Méditerranéen Oriental du
Maroc,2019, Karima BOUGARROUA,thése
1. Définition de l’embranchement

L’ensemble des coquillages comprend environ 95000 espèces, appartient à l’embranchement des mollusques
ou Moullusca qui désigne des espèces caractérisées par un corps mou, massif, non métamérisé.

2. Classe des bivalves Les bivalves (Bivalvia) ou lamellibranches (Lamellibranchia), sont une classe des
mollusques comprenant environ 20 000 espèces. Ce groupe comprend les huîtres, les moules, les palourdes, les
coquilles de Saint Jaques … Il s’agit d’animaux acéphales, à symétrie bilatérale selon le plan de jonction des
valves. Le corps est enveloppé dans un manteau composé de deux lobes et protégé par une coquille calcaire
formée de deux valves.

Processus de contamination des mollusques bivalves

Les mollusques bivalves sont des organismes filtreurs vivant à l’interface eausédiment ou enfouis dans les
sédiments. Ils peuvent ainsi être exposés à de nombreux contaminants et bio-accumuler des polluants
chimiques et bactériologiques. Ils sont utilisés dans les programmes de biosurveillance comme des indicateurs
de pollution du milieu aquatique. Le bio-indicateur ou bio-accumulateur peut se définir comme : « un
organisme ou un ensemble d’organisme qui- par référence à des variables biochimiques, cytologiques,
physiologiques, éthologiques ou écologiques- permet de façon pratique et sûre, de caractériser l’état d’un
écosystème et de mettre en évidence aussi précocement que possible leurs modification, naturelles ou
provoquées » (Blandin,1986) Différents critères sont pris en compte pour le choix des mollusques bivalves en
tant qu’espèces sentinelles : - leur large distribution géographique, qui permet les comparaisons entre
différents sites ; - leur abondance, qui permet de réduire l’impact des prélèvements sur la structure et la
densité de la population mais également de faciliter les prélèvements ; Figure 10 : mode de vies des moules.
(Mohamed BOUMHARAS, DESA 2008) 11 - leur sédentarité, afin que l’état des individus puisse être directement
corrélé avec le niveau de pollution du site (Bigot, 2009).

Escherichia coli β-Glucuronidase positive

En 1885, Theodor Escherich (1857-1911) découvre un bacille qu’il dénomma Bacterium coli commun dans les
selles de nourrissons (LE MINOR et coll. 1954). En 1919, en hommage aux travaux d’Escherich Castellani et
Chalmers donne le nom d’Escherichia coli à cette bactérie (LE MINOR et coll. 1956).

36/ Influence des facteurs environnementaux et saisonniers sur le


niveau de contamination des zones de production des palourdes par
Escherichia coli, Salmonella spp., le virus de l’hépatite A et les
norovirus dans la région de Sfax (Sud tunisien),2018, (S. Zormati , I.
Kallel)
Les mollusques filtrent de grands volumes d’eau pour en extraire des particules de nutriments. Parallèlement,
des microorganismes pathogènes, des substances toxiques et des phytoplanctons toxiques présents dans l’eau
peuvent aussi se concentrer dans l’organisme de ces mollusques et se transmettre au consommateur. Suite à
leur ingestion à l’état cru ou peu cuit, ces coquillages peuvent être à l’origine de toxi- infections alimentaires
(TIA), dont les symptômes sont le plus souvent de nature digestive.

Contamination par Escherichia coli et Salmonella spp.

Plusieurs facteurs environnementaux ont été propices à la contamination des palourdes par E. coli et
Salmonella spp. Le premier de ces facteurs était la saison et plus précisément la présence d’oiseaux migrateurs
(flamants roses) de septembre à octobre. Comme toutes les volailles, ces oiseaux peuvent héberger des
entérobactéries dans leurs intestins. Baylet et Rollin en 1979 (22) ont montré la présence de salmonelles dans
les intestins des flamants roses ainsi que d’E. coli, indicateur classique de la pollution fécale des eaux, dans la
flore digestive des goélands de Camargue, qui occupent pratiquement la même niche écologique que les
flamants roses (22). Ces oiseaux vont se rassembler à côté de l’eau de mer pour se nourrir puis par leurs fèces
vont contaminer cette eau, ainsi que les produits alimentaires d’origine marine.

les oiseaux migrateurs sont des réservoirs et des porteurs importants d’espèces pathogènes et surtout
d’entérobactéries.

La température est l’un des paramètres faisant partie des modèles explicatifs de l’évolution des abondances
bactériennes.

La survie d’E. coli dans l’eau de mer est d’autant plus longue que la température est faible.

37/ Méthodologie d’élaboration des profils des eaux de baignade prévus par la

future directive européenne : faisabilité de la construction d’un index de


fragilité vis-à-vis des contaminations microbiologiques,2005, Bénédicte
DUPOIRON

Les espèces bactériennes les plus fréquemment dosées dans les eaux de mer sont Salmonella spp.,
Listeria monocytogenes et Campylobacter spp.. Vibrio parahaemolyticus et les autres Vibrio
non cholériques sont quant à eux plus rarement recherchés. Yersinia enterocolotica et
Escherichia coli entéropathogènes (dont la souche E. coli O157 :H7) peuvent aussi être présentes
en eau de mer.

Indicateurs de contamination fécale

Devant la diversité des microorganismes pathogènes et non pathogènes pour l’homme


rencontrés dans les eaux littorales (1.2.1), il est impossible d’effectuer une recherche
systématique pour chacun d’entre eux. La majeure partie des microorganismes pathogènes
provient de contaminations fécales d’origine humaine ou animale. Ce sont donc les
concentrations en indicateurs de contamination fécale qui sont recherchées pour évaluer la
qualité sanitaire des eaux de baignade. En effet, elles renseignent sur la probabilité de présence
de germes potentiellement pathogènes (Kashefipour et al., 2002).
Ces indicateurs, essentiellement les coliformes et entérocoques, sont présents chez tous les animaux
à sang chaud, dont les humains (Bonnard, 2001). Leur nombre est plus important que celui des
pathogènes et ils sont facilement détectables par des méthodes analytiques simples.

Les bactéries présentes dans le milieu marin peuvent provenir de rejets agricoles. En effet,
comme les hommes, les animaux hébergent une quantité importante de bactéries. La quantité de
germes contenue dans les fèces varie selon l’espèce et le type de microorganisme (Annexe 2). Le
rejet de ces bactéries dans l'environnement conduit donc à des apports potentiels importants. Ces
bactéries entériques peuvent se retrouver dans l'environnement via les épandages de fumiers (paille
et selles) ou de lisier (fèces et urine), les rejets provenant directement d’élevages, lors du pâturage
d’animaux ou de débordements de fosses et de ruissellements au niveau des exploitations agricoles.
Les évènements pluvieux jouent un rôle important dans le transfert des microorganismes d’origine
animale vers les zones littorales. Ils favorisent en effet le lessivage des parcelles agricoles et le
ruissellement des eaux.

La température : les basses températures, en ralentissant les réactions biologiques et en limitant les
dépenses énergétiques, diminuent le taux de décroissance bactérienne ;

Le rayonnement solaire : action bactéricide des rayons ultraviolets (UV) ;

La turbidité : les matières en suspension favorisent la survie des microorganismes puisqu’elles


constituent une ressource trophique, un agent protecteur des UV, un habitat refuge ;

L’osmolarité : les chocs osmotiques sont délétères pour les bactéries. En revanche, ces dernières
présentent une importante capacité d’adaptation lorsque le passage entre deux milieux
d’osmolarités différentes est progressif ;

L’oligotrophie : l’oligotrophie peut être liée à l’absence de substances nutritives ou à la non


biodisponibilité de la matière organique ;

La compétition inter-spécifique et la prédation

Les temps de transits


Une partie importante des microorganismes présents dans l’environnement est associée à des
particules. Ces microorganismes vont sédimenter et se retrouver sur les fonds vaseux plus
propices à leur survie. Le sable des plages est donc un véritable réservoir de microorganismes. Sa
concentration en microorganismes est beaucoup plus grande.
De plus, les estrans constituent un milieu favorable à la survie des indicateurs de contamination
fécale. Les microorganismes contenus dans cette phase pourront être éventuellement remis en
suspension lors des marées.
La pluviométrie joue un grand rôle dans le transfert des microorganismes du bassin versant vers le
littoral
38/ Méthode de caractérisation de la fragilité microbiologique des zones
conchylicoles Application à plusieurs bassins français, 2003, Valérie
DEROLEZ
Une fois déversés dans le milieu naturel, les microorganismes pathogènes d'origine humaine ou animale peuvent
parvenir au littoral si les conditions rencontrées leur sont favorables.

la température : les basses températures favorisent la survie des germes,


- la lumière : les rayons Ultraviolets (UV) ont un effet germicide,

- la salinité : l'eau de mer est un milieu hostile pour la plupart des


microorganismes fécaux,
- la turbidité : une forte teneur en matières en suspension (MES) est favorable
aux microorganismes,
- les phénomènes de prédation et d'antibiose,
- la teneur en matière organique,
- le temps de transit des eaux.
• Dans le milieu marin

Les temps de survie des microorganismes en milieu marin sont généralement


inférieurs à ceux observés en eau douce. En fonction de leur sensibilité à l'eau de
mer et aux conditions stressantes du milieu, les pathogènes peuvent être classés ainsi
:
• sensibles : E. coli, Listeria spp.,
• assez sensibles : Salmonella spp., bactériophages,
• peu sensibles : virus entériques,
• résistants : Vibrio spp.
Le milieu littoral récepteur

En arrivant dans les eaux littorales, les microorganismes sont plus ou moins dilués
selon les conditions hydrodynamiques rencontrées. La dilution est importante lors
d'un rejet au niveau d'une zone ouverte et faible dans le cas d'un milieu aux eaux
peu renouvelées (Allen, 1972). Les mouvements de marée assurent une dispersion et
un entraînement des contaminants vers le large (Menesguen, 1991).
De nombreux microorganismes sont éliminés pendant leur séjour dans le milieu
marin. Plusieurs processus se conjuguent pour assurer l'épuration en mer (Figure 1)
(Pommepuy et al, 2001) :
- la sédimentation d'abord massive puis lente,
- les facteurs de stress défavorables aux bactéries (salinité, oligotrophie,
lumière, oxygène),
les paramètres biologiques : état du microorganisme, compétition et prédation

La saison de production des coquillages semble également contribuer au niveau de contamination microbiologique.
L'état physiologique du coquillage peut avoir un impact car en période de ponte, le taux de filtration est plus
important (Le Bec et al., 2002). Une hausse de la température de l'eau conduit également à une augmentation du
taux de filtration du fait de l'accélération du métabolisme des mollusques.
Les microorganismes survivants aux conditions du milieu marin peuvent être accumulés par les coquillages et
représenter un risque pour la santé humaine. Les coquillages filtreurs peuvent en effet filtrer jusqu'à 40 litres d'eau
par heure pour les huîtres (5 L/h pour les moules) et se comportent comme des intégrateurs de la pollution
microbiologique. Les microorganismes s'accumulent préférentiellement dans les tissus digestifs et semblent plus
facilement assimilés s'ils sont associés à des particules ou des fécès.

39/ Caractérisation de la contamination microbiologique d’origine fécale de


l’estuaire de la Seudre en période sèche, 2011, Piquet J.C., Fillon A
La qualité microbiologique des eaux côtières est déterminante pour la vie économique, sociale et touristique des
régions littorales. En effet, la baignade, la conchyliculture et la pêche à pied constituent trois usages très pratiqués,
nécessitant une bonne qualité microbiologique de l’eau.

La qualité sanitaire des coquillages est directement dépendante de la qualité des eaux dans lesquelles ils sont élevés.
En particulier, les micro-organismes présents dans l’eau peuvent être concentrés par les coquillages et constituer un
risque sanitaire pour le consommateur. Les coquillages peuvent ainsi être à l’origine de Toxi-Infections Alimentaires
Collectives (TIAC).

Parmi les bactéries, les salmonelles et les vibrions sont les agents pathogènes le plus souvent incriminés au niveau
mondial.

La contamination bactériologique d’origine fécale est habituellement évaluée grâce à des Germes Témoins de
Contamination Fécale (GTCF). Actuellement l’indicateur réglementaire principal pour les différents usages
(conchyliculture, baignade) est Escherichia coli (E.coli). La concentration de cette bactérie indicatrice est réputée être
représentative du risque de présence de micro-organismes pathogènes.

Les bactéries telles que Salmonella, Listeria monocytogenes résistent mal à la salinité de l’eau de mer.
Staphylococcus aureus peut se développer mais la principale source de contamination des produits provient de
contaminations humaines (voir chapitre 5.9). Les Vibrio correspondent à une flore naturelle de l’eau de mer.
Seules certaines souches de Vibrio choleræ (O1 et O 139) et certains Vibrio parahaemolyticus (TDH et/ou TRH
positifs) sont potentiellement pathogènes. P our évaluer la contamination fécale de l’eau de mer propre, E
scherichia coli (comme pour les coquillages) est un indicateur intéressant (indicateur de pollution fécale), même
s’il peut sous-estimer le danger viral et parasitaire.

Les eaux marines constituent un milieu défavorable à la survie des bactéries et virus d’origine fécale. Ils vont
subir les conditions stressantes de cet environnement : la salinité, la lumière solaire, l'effet de la prédation et de
la température. Les bactéries d’origine fécale vont, de plus, être sensibles à la compétition avec les bactéries
naturellement présentes dans ce milieu et le manque de nutriment.

L’accumulation des bactéries chez les bivalves résulte de processus physiologiques complexes principalement
liés aux activités de filtration et de nutrition. Chez l’huître et la moule le filtre branchial permet une rétention
efficace de particules inférieures à 1 µm de diamètre (Molenberg et Riisgard, 1978). Les micro-organismes
présents en suspension dans l’eau environnante sont donc filtrés au travers du filtre branchial, puis sont ensuite
en partie digérées. Les bactéries non-digérées sont ensuite rejetées via les fécès.

40/ Caractérisation physico-chimique et microbiologique des eaux souterraines et


superficielles dans la zone de production cotonnière d’Aplahoué,2015, MEHOUNOU
José Papin1 , JOSSE Roger Gérard

La température de l’eau, est un facteur qui entraîne d’importantes répercussions écologiques (Leynaud, 1968).
Elle agit sur la densité, la viscosité, la solubilité des gaz dans l’eau, la dissociation des sels dissous, de même que
sur les réactions chimiques et biochimiques, le développement et la croissance des organismes vivant dans
l’eau et particulièrement les microorganismes.

Le pH de l’eau mesure la concentration des protons H+ contenus dans l’eau. Il résume la stabilité de l’équilibre
établi entre les différentes formes de l’acide carbonique et il est lié au système tampon développé par les
carbonates et les bicarbonates.

La mesure de la turbidité permet de préciser les informations visuelles sur l'eau. La turbidité traduit la présence
de particules en suspension dans l'eau (débris organiques, argiles, organismes microscopiques…).

La mesure de la conductivité constitue une bonne appréciation du degré de minéralisation d’une eau où chaque
ion agit par sa concentration et sa conductivité spécifique.

Les matières en suspension, représentent l’ensemble des particules minérales et organiques contenues dans les
eaux. Elles sont fonction de la nature des terrains traversés, de la saison, de la pluviométrie, de régime
d’écoulement des eaux, de la nature des rejets, etc.

Les chlorures sont des anions inorganiques contenus en concentrations variables dans les eaux naturelles,
généralement sous forme de sels de sodium (NaCl) et de potassium (KCl). Ils sont souvent perçus comme un
indice de pollution. Ils ont une influence sur la faune et la flore aquatique ainsi que sur la croissance des
végétaux.

41/ ETUDE PHYSICO-CHIMIQUE ET MICROBIOLOGIQUE DE LA QUALITE DES


EAUX DE BAIGNADE AU LIBAN Claude, 2012,Daou, Rita Mouawad
Evolution des paramètres microbiologiques Le principal danger d’une pollution bactériologique auquel est
exposée l’eau de mer est celui d’une contamination récente par des eaux d’égouts riches en matières fécales ou
par le déversement direct d’excréments humains ou animaux. De ce fait, les coliformes fécaux et les
streptocoques fécaux, hôtes habituels des intestins de l’homme et des animaux, sont considérés comme des
germes témoins de contamination fécale les plus fiables, et leur présence dans une eau de mer est l’indication
formelle d’une contamination récente [15]. Or le risque potentiel de contamination par les bactéries
pathogènes diminue à cause de la courte durée de vie de ces pathogènes dans les milieux marins. Par ailleurs,
les champignons sont capables de survivre de 25 à 360 jours dans l’environnement.

42/ Contribution à l’étude physico-chimique et bactériologique de l’eau des


zones humides urbaines de la wilaya d’Annaba : Cas du marais de
Boussedra,2015, OUGHIDNI Selma SEBTI Bouchra
Les zones humides sont des sites de transition entre les milieux terrestres et les milieux aquatiques (Allout,
2013). Elles sont parmi les milieux naturels les plus productifs du Monde et constituent des milieux de vie
remarquables pour leur biodiversité. De nombreuses espèces végétales et animales y sont inféodées. Elles
abritent, en effet, près de 40% de la biodiversité mondiale (Aberkane, 2013).

L'importance des zones humides ne tient pas à leur superficie globale, car elles ne couvrent que 6% des terres
émergées soient environ 1,5% de la planète, mais à leur localisation dans le paysage, à leur structure et à
l'ensemble des processus qui s'y manifestent de façon particulière (Allout, 2013).

Les différents types de zones humides


Les deltas: C’est à l’embouchure des principaux fleuves que l’on trouve le plus fréquemment des zones
humides côtières. Un delta naturel typique regroupe donc toute une gamme de zones humides dont la salinité
augmente généralement au fur et à mesure que l’on s’approche de la mer. L’absence de marées en
Méditerranée est particulièrement propice à la formation de deltas (Mokrani ,2011).

Les marais temporaires : Le marais est généralement une étendue d’eau de faible extension, pérenne ou non,
de petite taille (habituellement < 10ha) et peu profondes caractérisées par des alternances de phases sèches et
inondées et par fonctionnement hydrique très autonome .Son alimentation provient du ruissellement ou de la
remontée du plafond de la nappe phréatique, l'eau y est généralement stagnante, ou sa circulation est très
lente (Mokrani ,2011).

Les lagunes côtières : Les sédiments charriés par un cours d’eau se déposent normalement à quelques
centaines de mètres au large, lorsque les courants marins ont réduit la vitesse d’écoulement du fleuve. Les
courants modèlent ensuite les dépôts de sable en créant souvent des cordons littoraux parallèles à la côte,
derrière lesquels se forment les lagunes. Celles-ci sont généralement reliées à la mer par un chenal et peuvent
également être alimentée par les cours d’eau. L’extension des cordons littoraux peut provoquer la fermeture de
certaines lagunes dont l’eau s’adoucit (Mokrani ,2011).

Les lacs d’eau douce : Ils se forment soit à l’intérieur des terres, soit par adoucissement d’une lagune marine
isolée de la mer et alimentée par des cours d’eau (Mokrani ,2011). Les marais d’eau douce :

 Des centaines de marais d’eau douce qui bordaient autre fois la Méditerranée, très peu subsistent
aujourd’hui et leur régime d’inondation est presque toujours contrôlé par l’homme, du moins en partie. Ils
englobent divers types de milieux, allant des roselières qui entourent les lacs aux prairies humides pâturées
dans les deltas ou en bordure du lit majeur des fleuves (Mokrani ,2011).

La pollution biologique : La pollution biologique se traduit par une forte contamination bactériologique, et de
graves affections pathogènes, elle soulève dans bien des cas de redoutables problèmes d'hygiène (Ramade,
1982).

La pollution chimique : Résulte de la libération de divers composés tels que les nitrates, les phosphates et
autres sels utilisés en agriculture. Les invertébrés et les vertébrés dulçaquicoles et marins sont victimes des
innombrables substances chimiques rejetées dans les eaux par l'industrie (Ramade, 1982).

La qualité des cours d’eau Les paramètres pris en compte pour qualité des cours d’eau sont : a. Les paramètres
physico-chimiques : Température, salinité, oxygène dissous, matières en suspension, matières oxydables
(demande chimique en oxygène, demande biochimique en oxygène, carbone organique dissous…) formes de
l’azote (organique, ammonium, nitrites, nitrates) et du phosphore (phosphore total, orthophosphates), anions
et cations majeurs dits naturels, éléments toxiques minéraux (métaux) et organiques.

La conductivité électrique d’une eau est le résultat de sa concentration en sels dissous son élévation entraine
souvent des pH hors norme, une salinité élevée, lorsqu’elle est due à l’excès d’ion de calcium (Dardar, 2010).
D’autre part, elle est la propriété que possède une eau de favoriser le passage d’un courant électrique. Elle est
due à la présence dans le milieu d’ions qui son mobiles dans un champ électrique.

Les salmonelles sont des bacilles Gram négatifs (BGN), anaérobies facultatives, mobiles pour la plupart avec des
flagelles péritriches, ne fermentant pas le lactose, mais fermentant le glucose avec production de gaz et de H2S.

Les Vibrio sont des bacilles à Gram négatif, droits ou incurvés, assez court, d’un diamètre compris entre 0,5 et
0,8 μm et une longueur comprise entre 1,4 et 2,6 μm , très mobiles grâce à une ciliature polaire, le plus souvent
monotriche. Ils sont aéroanaérobies facultatifs et possédant une oxydase et fermentant le glucose sans
production de gaz ni d’H2S.

La conductivité électrique D'une manière générale, la diminution de la conductivité électrique pendant les
périodes pluviales peut être attribuée à un phénomène de dilution, Cependant, ce paramètre croit
progressivement avec l'évaporation de l'eau au cours da le période estivale.

43/ Caractérisation physicochimiques et bactériologiques de l’eau de


Meknès,2018, Daniel Kenyi Nixon SOMA
La turbidité est la mesure du caractère trouble de l’eau. Elle est causée par les matières en suspension, telles
que l'argile, le limon, les particules organiques, le plancton et les autres organismes microscopiques.

-E.coli

Les Escherichia coli sont des bactéries coliformes, espèces bactériennes de la famille des enterobacteriaceae.
Elles sont considérées comme le meilleur indicateur de contamination fécale. Leur présence indique une
contamination récente par les matières fécales et la possibilité de microorganismes pathogènes tels que
bactéries, virus et protozoaires. Les Escherichia coli sont capables de produire de l’indole à partir du
tryptophane dans les 24 heures à 44°C.

-Entérocoques

Le terme entérocoque intestinaux regroupe plusieurs espèces bactériennes de la famille des enterocaeceae. Les
entérocoques intestinaux sont des bactéries en forme de cocci ou ovoïdes, à gram positif, formant
généralement des chaines, ne possédant pas de catalase, capable de réduire le chlorure de 2, 3,5-triphenyl-
tetrazoliumen formazan et d’hydrolyser l’esculine à 44°C sur les milieux de slanetz et Bartley et la gélose à la
bile à l’esculine et à l’azoture.

La raison du choix de ce groupe de bactéries comme indicateur de contamination de l'eau est due aux facteurs
suivants: - On les trouve dans les excréments des animaux à sangs chaud, y compris les humains; - Leur
concentration dans l'eau contaminée à une relation directe avec le degré de contamination fécale de cette
dernière; - Elles ont la durée de survie la plus importante chez les bactéries pathogènes intestinales ; - Elles sont
plus résistantes aux désinfectants et aux agents tensioactifs que les bactéries pathogènes.

44/ Les écosystèmes benthiques des lagunes marocaines : Biodiversité et


fonctionnement dans le cadre des changements globaux actuels,2021, . SOILAM
BOUTOUMIT

Les écosystèmes côtiers

Les lagunes marocaines

45/ étude comparative des lagunes marocaines,2014, zainab damsiri, laila


natij
La lagune d’Oualidia est située dans une région climatique méditerranéenne à régime tempéré, avec une
pluviosité restreinte (100mm) (Tableau. 2) (Chbicheb 1996). La gamme des températures de la lagune Oualidia
varie entre 16 et 25°C. (Tableau. 2). Le cadre géologique de la lagune fait partie d’une vaste zone naturelle
appelée « sahel » qui est un bassin endoréique côtier. Avec un marnage de type semi-diurne. (Tableau. 3). La
macroflore dans la lagune est constituée de phanérogames et d'algues. La végétation à halophytes occupent la
surface supérieure du schorre La faune de la lagune est composée par des Echinnides, des Polychètes et des
Crustacés qui sont représentés par les Isopodes, les Décapodes, les Copépodes et les Cladocères. Vers l'amont,
on note l'abondance des Mollusques: Gasteropodes et Lamellibranches (Emberger cité par Carruesco 1989). La
lagune abrite également des espèces de poissons.

Flore oualidia

Espèces halophiles(5) -Spartina maritima sp - Stricta - Suaeda fructicosa Espèces plus aquatiques(5) - Zoster
maritima - Zoster noltii - Zostera sp - Algues Fucus et Cladophora. Phytoplancton (29) La composition
taxonomique : -Les diatomées. -Les dinoflagellés (les plus dominants). -Les silocoflagellés. -Les
coccolithophoridés. -Les cyanophycées.

Faune oualidia

Echinides. -Cnidaires. - annélides. - Polychètes. -Mollusques (les moules, les palourdes, les coques). -
Lamellibranches : l'huître creuse du japon (Crassostrea gigas), -Gastéropodes (Aplysies) - Céphalopodes. -
Crustacés (les pieds de biches) (5).

46/ Qualité Physico-Chimique des Eaux de l’Oued Seybouse (Nord-Est de


l’Algérie): Caractérisation et Analyse en Composantes Principales (Physico-
chemical quality of the waters of the Oued Seybouse (Northeastern Algeria):
Characterization and Principal Component Analysis),2015, A. Reggam1 *, H.
Bouchelaghem
Caractéristiques physico-chimiques des eaux

Les indicateurs physico-chimiques de la qualité de l’eau sont souvent assujettis à des variations spatio-
temporelles induites par les activités anthropiques qui modifient les caractéristiques de l’eau et ils affectent sa
qualité [16]. Ainsi, les mesures de degré de pollution de ce biotope.

- Le pH est un facteur dépendant de roches et du substrat pédologique des teneurs élevées en matières
organiques et augmente en période d’étiage, lorsque l’évaporation est assez importante.

- La température de l’eau est fortement influencée par les conditions environnementales liées à la situation
géographique de la localité, la géologie des terrains traversés, l'hydrologie de l’écosystème et surtout au climat
régnant.

- La conductivité électrique (CE) représente la capacité de l’eau à conduire un courant électrique. Elle est
proportionnelle à la minéralisation de l'eau, ainsi plus l'eau est riche en sels minéraux ionisés, plus la
conductivité est élevée [20]. Elle est également fonction de la température de l'eau, elle est plus importante
lorsque la température augmente [21]. Elle sert aussi d'apprécier la quantité de sels dissous dans l’eau.

- La quantification de la concentration de l’oxygène dissous dans l’eau (OD) d’un hydro-système est un facteur
assez important du fait qu’il participe à la majorité des processus chimiques et biologiques dans ces milieux
aquatiques.

La pollution azotée peut être estimée par le dosage des teneurs en nitrates et en ions ammonium. Les ions
nitrates (NO3 - ) représentent la forme la plus soluble de l’azote, l’utilisation intensive des produits fertilisants
(chimiques ou organique).
47/Approche analytique des éléments chimiques et éléments traces
métalliques dans les eaux et sédiments des salines et de la lagune de
Oualidia (Observation de la microfloresiliceuse),( J. Chaouite¹, M.
Moncef),2018
Certains sont qualifiés d’éléments majeurs
(Ca,Mg, K). D’autres sont abondamment
utilizes par les formes vivantes pour leur
survie (Al, Ag, Fe, Cu, Zn, Si). Il est documenté
que si un nombre d’entre eux sont
nécessaires au métabolisme des êtres vivants «
oligo-éléments» (c’est le cas de l’arsenic (As)
; du chrome (Cr) ; du cobalt (Co) ; du cuivre
(Cu) ; du fer (Fe) ; du manganèse (Mn) ; du
molybdène(Mo) ; du nickel (Ni) ; du sélénium
(Se) ; du titane (Ti) ; du vanadium (V) et du zinc
(Zn)), ils deviennent cependant toxiques quand
leur concentration dépasse un certain seuil des
recommandations.
D’autre ne sont pas indispensables à la vi

mais plutôt préjudiciables (c’est le cas de l’antimoine (Sb) ; du cadmium (Cd) et d


plomb (Pb) et du mercure (Hg)).

Les formes solubles ou sédimentaires de certains éléments chimiques pénètreraient aux aires
étudiées, par plusieurs voies (rejet direct en mer ; voie souterraine ; ruissellement et accumulation en
période hivernale et puis par les courants marins (Zone d’upwelling) et
Aériens
proportions pourraient
avoir des répercussions
plus ou moins nocives sur
l’environnement.
La contamination par des métaux traces ou des métalloïdes dans leur forme dissoute dans
l’eau de mer ne reflète pas leur concentration dans le compartiment sédimentaire.

48/ Seasonal characterization of the nutrients state in Oualidia


Lagoon (Moroccan Atlantic coast),( Z. Damsiri1,* , L. Natij),2017
Ainsi, la variabilité de la salinité dans la lagune de Oualidia peut être expliquée par un
taux de salinité homogène pendant les marées montantes où le taux de salinité est le
plus élevé.

taux de salinité homogène pendant les marées montantes où les valeurs sont similaires
à celles de l'océan. L'eau douce (28% des apports

des eaux continentales) qui s'écoule en permanence dans la partie amont de la lagune
25 peut influencer la salinité générale de la lagune.

salinité générale des eaux de surface de la lagune en diminuant leur salinité.

Globalement, l'agitation des eaux de surface, l'apport d'eau douce en amont 25 et la
faible bathymétrie de la lagune de

la lagune de Oualidia sont les facteurs possibles contribuant à la bonne oxygénation de


la masse d'eau.

En ce qui concerne les valeurs plus élevées d'oxygène dissous mesurées en amont,
elles résultent de la présence de phytoplancton au printemps.

en amont, elles résultent de la floraison printanière du phytoplancton 16. Les valeurs


d'O2 dissous ont progressivement diminué

pendant la période suivant la floraison, probablement en raison de l'augmentation de


la respiration des organismes (c'est-à-dire la dégradation de la matière organique par
les hétérotrophes aérobies).

la dégradation de la matière organique par les bactéries hétérotrophes aérobies) et de


l'augmentation de la température de l'eau en été qui limite la dissolution de l'O2.

-l'influence des eaux océaniques, principale source de phosphate pour les eaux
côtières.
faibles concentrations d'O2 dissous observées pendant les périodes estivales
pourraient être liées à des taux de production primaire réduits.

primaire. La présence d'une concentration plus élevée de nutriments est due à


l'influence des sédiments vaseux de faible profondeur de la lagune.

profondeur de la lagune 27 . En outre, le lessivage des zones agricoles, qui sont
riches en engrais phosphatés, et la présence d'une mine de phosphate entre les deux
lagunes sont des facteurs de risque.

présence d'une mine de phosphate entre les deux villes marocaines El jadida et Safi
contribuent potentiellement à la dégradation de la qualité de l'eau de la partie
intérieure de la lagune. Cette étude montre une richesse en nutriments de la lagune de
Oualidia, avec une variabilité saisonnière et une faible variabilité spatiale.

faible variabilité spatiale. La concentration plus élevée en nutriments des eaux de


surface de la lagune de Oualidia enregistrée à partir de l'été 2011 est due à
l'augmentation des activités humaines (agriculture intensive).

l'augmentation des activités humaines (activités agricoles, de pêche et de tourisme


intenses et construction du projet Halieutis 2011-2020 de Oualidia).

Les valeurs d'oxygène dissous diminuent progressivement avec l'augmentation de la


respiration des organismes et la dégradation de la matière organique.

organismes et la dégradation de la matière organique par les bactéries hétérotrophes


aérobies pendant l'été. L'agitation

L'agitation de la surface de l'eau, l'apport d'eau douce (en amont) et la bathymétrie de


la lagune de Oualidia sont les principaux facteurs d'une bonne oxygénation de l'eau
(tableau).

Ces valeurs reflètent l'influence de la température atmosphérique entre 24

°C en été et 12 °C en hiver (Shafee et al. 1986), et de la température de l'océan. Cette


influence a été déterminée dans toute la lagune et surtout au niveau des passes qui
peuvent être expliquées par une hydrodynamique active. Ces valeurs peuvent être
expliquées par la faible profondeur, l'influence des sédiments sur la colonne d'eau, la
nature vaseuse des sédiments (Barbantia), l'absence d'eau de mer. et par le lessivage
des zones agricoles riches en engrais phosphatés et par la présence de mines de
phosphate.

et par la présence d'une mine de phosphate entre El Jadida et Safi Kaimoussi et al.
'existence d'une homogénéité spatiale des paramètres de l'eau.

homogénéité spatiale des paramètres d'un même groupe, résultant du mélange de


masses d'eau différentes (eau de mer en aval) et (eau douce en amont).

aval) et (eau douce en amont). Cette homogénéité spatiale (intra-stations) des masses
d'eau peut être expliquée par l'hydrodynamique lagunaire.

Dans les zones côtières marocaines, l'utilisation inappropriée des terres par les
activités humaines est un facteur primaire causant la dégradation de la qualité de l'eau
et de l'habitat.

49/Evaluation de la qualité physico-chimique des eaux


souterraines des nappes du Jurassique du haut bassin de Ziz
(Haut Atlas central, Maroc) Assessment ofphysico-chemical
quality of groundwaterof the Jurassic aquifers inhigh basin of Ziz
(Central High Atlas, Morocco),( Nordine Nouayti1 , Driss
Khattach),2015
La température de l’eau

La température de l’eau est un facteur important dans l’environnement aquatique du fait


qu’elle régit la presque totalité des réactions physiques, chimiques et biologiques.

Le pH

Le pH de l’eau renseigne sur son acidité et son alcalinité.

La conductivité électrique

des eaux La conductivité électrique désigne la capacité de l’eau à conduire un courant


électrique. Elle est déterminée par la teneur en substances dissoutes, la charge ionique, la
capacité d’ionisation, la mobilité et la température de l’eau. Par conséquent, la conductivité
électrique renseigne sur le degré de minéralisation d’une eau.

Les sulfates

De nombreuses activités humaines et naturelles peuvent générer des apports de sulfates dans
l’eau souterraine : application d’engrais sulfatés, précipitations chargées en dioxyde de soufre,
etc.
50/ETUDE DE LA QUALITÉ PHYSICO-CHIMIQUE ET
CONTAMINATION MÉTALLIQUE DES EAUX DE SURFACE DU
BASSIN VERSANT DE GUIGOU, MAROC (Abboudi Akil, Dr.
Tabyaoui Hassan),2014
Nitrates

Les nitrates constituent le stade final de l’oxydation de l’azote organique. L’activité humaine
accélère le processus d’enrichissement en cet élément sur les sols subissant l’érosion, ce qui
provoque l’infiltration des eaux usées, par les rejets des industries minérales et d’engrais
azoté.

Les sulfates

Les origines naturelles des sulfates sont l’eau de pluie et la mise en solution de roches
sédimentaires évaporitiques notamment le gypse (CaSO4), mais également de la pyrite (FeS) et
plus rarement de roches magmatiques (galène, blende, pyrite). Les origines anthropiques sont
la combustion de charbon et de pétrole qui entraine une production importante de sulfures et,
l’utilisation d’engrais chimiques et de lessive.

Les Nitrates

Présents à l’état naturel et solubles dans le sol, les nitrates pénètrent dans le sol et les eaux
souterraines et se déversent dans les cours d’eau. Cependant, ils sont aussi apportés de
manière synthétique par les engrais (Chapman & Kimstach, 1996) et consituent l’un des
facteurs de la dégradation de la qualité de l'eau. Les nitrates proviennent généralement de la
décomposition de la matière organique par oxydation bactérienne des nitrites et constituent
ainsi l’ultime produit de la nitrification.

48/Qualité Physico-Chimique des Eaux de l’Oued Seybouse


(Nord-Est de l’Algérie): Caractérisation et Analyse en
Composantes Principales (Physico-chemical quality of the waters
of the Oued Seybouse (Northeastern Algeria): Characterization
and Principal Component Analys, (A. Reggam, H.
Bouchelaghem),2015
La qualité des eaux dans le monde a connu ces dernières années une grande détérioration, à
cause des rejets industriels non contrôlés et l’utilisation intensive des engrais chimiques en
agriculture. Ces derniers produisent une modification chimique de l’eau et la rendent impropre
aux usages souhaités (partie introduction)
Les indicateurs physico-chimiques de la qualité de l’eau sont souvent assujettis à des variations
spatio temporelles induites par les activités anthropiques qui modifient les caractéristiques de
l’eau et ils affectent sa qualité. Ainsi, les mesures de ces paramètres dans un écosystème
lotique peuvent nous renseigner sur le degré de pollution de ce biotope.

Le pH est un facteur dépendant des conditions naturelles du milieu, telles la couverture


végétale et la nature des roches et du substrat pédologique et des activités humaines telles la
pollution. Il diminue en présence des teneurs élevées en matières organiques et augmente en
période d’étiage, lorsque l’évaporation est assez importante.

La température de l’eau est fortement influencée par les conditions environnementales liées à
la situation géographique de la localité, la géologie des terrains traversés, l'hydrologie de
l’écosystème et surtout au climat régnant.

La conductivité électrique (CE) représente la capacité de l’eau à conduire un courant


électrique. Elle est proportionnelle à la minéralisation de l'eau, ainsi plus l'eau est riche en sels
minéraux ionisés, plus la conductivité est élevée [20]. Elle est également fonction de la
température de l'eau, elle est plus importante lorsque la température augmente [21]. Elle sert
aussi d'apprécier la quantité de sels dissous dans l’eau.

la pollution azotée peut être estimée par le dosage des teneurs en nitrates et en ions
ammonium. Les ions nitrates (NO3 - ) représentent la forme la plus soluble de l’azote, sa
présence dans les eaux de surface est liée à l’utilisation intensive des produits fertilisants
(chimiques ou organique).

Le phosphore est l’un des nutriments les plus importants dans la nature. Il représente un
élément biogène indispensable à la croissance des algues, des bactéries et des protozoaires.
Les teneurs élevées de cet élément dans les eaux de surface peuvent entraîner leur
eutrophisation.

51/ Méthodologie de l’indice d’évolution de la qualité physico-


chimique des cours d’eau, 2009
l’oxygène dissous : indispensable pour la survie de la faune aquatique, il constitue un
diagnostic utile de la qualité biologique du milieu ; - la demande chimique (DCO) ou
biochimique en oxygène (DBO), qui permet de mesurer les matières organiques contenues
dans l’eau (la DBO ne représentant qu’une consommation potentielle).

Les nitrates proviennent principalement de l’utilisation d’engrais. Associés aux phosphates, ils
peuvent provoquer des épisodes de croissance exagérée de la flore, ce qui peut se traduire par
la suite par une diminution de l’oxygène disponible. Les nitrates jouent un rôle important dans
le cycle de l’azote et constituent un indicateur de pollution.
Les dérivés du phosphore ont une grande influence sur la fertilité des eaux. On distingue les
phosphates inorganiques (type orthophosphates assimilables par les plantes, polyphosphates)
et organiques. Les phosphates interviennent dans le processus d’eutrophisation.

52/ VARIATION SPATIO-TEMPORELLE DES CARACTERISTIQUES


PHYSICOCHIMIQUES ET LA QUALITE DES EAUX ET DES
SEDIMENTS D’UNE LAGUNE COTIERE MAROCAINE (SIDI MOUSSA-
EL JADIDA), JOULAMI Latifa,2013
Le PH est lié à la croissance des macroalgues ; en période de croissance végétale, il y a
dégagement de CO2 qui a tendance à augmenter le pH, alors qu’en période de mortalité algale
(période estivale), la décomposition bactériologique des algues induit un milieu à pH
relativement bas. Cette variation temporelle est statistiquement significative.

Le pourcentage important des pélites et la teneur élevée en matière organique dans la partie
centrale et en amont de la lagune peuvent expliquer la forte concentration des métaux lourds
qui s'adsorbent aux particules fines et à la matière organique.

L'extension de l'agriculture intensive moderne au voisinage de la lagune peut également


contribuer à l'augmentation des métaux lourds.

Le trafic routier le long de cette lagune génère des métaux particulièrement le Pb qui vont se
trouver dans les sédiments via les dépôts atmosphériques et le ruissellement de la route
(Maatoug 2010). L'augmentation du nombre de bateaux de pêche motorisés peut également
contribuer à cette pollution métallique.

La mauvaise qualité de l'eau de la lagune est directement liée aux rejets d'eaux usées
par les eaux d'infiltration souterraines et/ou à des activités touristiques incontrôlées .
(article Hennani et al,2014)

Différents modes d'utilisation des sols : la partie sud-ouest de la lagune est très développée et
comprend des zones où l'on ne trouve pas d'huîtres avec des fosses septiques en activité, tandis
que la partie nord-est nord-est est un état non développé avec des activités agricoles (article
principale)

53/ Evaluation de la contamination métallique dans deux lagunes


marocaines: Khnifiss et Oualidia,( Z. IDARDARE et al),2013
. En revanche, peu de recherches (Cheggour et al., 2005) ont concerné les lagunes, zones sujettes à
différents types de pollution.

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