articles traités OUALIDIA
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L’estimation de la contamination se fait par le biais de bactéries indicatrices de pollution fécale et de germes
pathogènes. Ces indicateurs bactériens sont les coliformes fécaux (CF) et les streptocoques fécaux (SF). Il a été
montré que les caractéristiques du milieu récepteur peuvent affecter la survie de ces indicateurs (Statham &
McMeekin 1994).
La lagune de Oualidia est située sur la côte atlantique à 76 km au sud d’El Jadida et 67 km au nord de Safi. Elle s’étale
sur une longueur de 7 km et une largeur de 0,5 km, soit une superficie totale de 3,5 km2 . Le régime hydrologique de
la lagune est lié au rythme des marées, et le renouvellement des eaux est assuré par l’apport d’eau de mer qui
envahit la totalité de la lagune à marée haute.
Résumé
Cette étude a été réalisée dans le but d’étudier les effets des facteurs biotiques et abiotiques sur la survie des
coliformes fécaux.
Au laboratoire les bactéries ont été mises en culture dans différentes conditions abiotiques(ph, salinité, température,
lumière). Ensuite le dénombrement a été fait par deux techniques qui sont la technique du comptage direct par
coloration à l’acridine orange (AO) et le dénombrement indirect après ensemencement sur des milieux de culture. Les
résultats montrent que la lumière solaire joue un rôle important dans l’élimination des bactéries de pollution fécale
en eau de mer. Egalement, ils ont montré que les basses températures (6 °C ) favorisent la survie des CF dans l’eau de
mer. La salinité est aussi un facteur de stress très important que subissent les bactéries de pollution fécale en arrivant
au milieu marin. Cependant, Ce résultat rejoint ceux d’autres travaux qui ont montré que les fortes salinités font
diminuer le taux des coliformes fécaux dans l’eau. Ensuite, La survie des CF a aussi été influencée par le pH du milieu
d’incubation. En effet, les pH basiques entraînent une nette diminution de la survie des CF.
Les résultats montrent aussi que l’effectif des CF diminue plus rapidement dans l’eau de mer non stérile que dans
l’eau de mer stérile. Cette différence entre le milieu stérile et non stérile suggère que les CF sont affectés non pas
seulement par les facteurs de stress abiotiques mais aussi par des facteurs biotiques. En effet, l’eau de mer non stérile
peut contenir des antagonistes microbiens (protozoaires) qui sont capables de consommer les bactéries faisant ainsi
diminuer leur taux dans l’eau de mer.
Cette étude montre aussi clairement que la survie des CF diminue, mais leur disparition rapide est loin d'être totale.
La ville de Oualidia est l'une de ces villes qui attirent les touristes et les visiteurs. Ces effets négatifs de forte
interaction sur les environnements marins ont été accompagnés par des déchets solides et non solides, qui
atteignent la lagune. Les plus importants d'entre eux sont les eaux souterraines mélangées à des eaux usées
non traitées qui trouvent leur chemin vers la lagune. L'échange d'eau entre la lagune et l'océan ouvert est
très complexe, ce qui peut être dû aux vagues qui se brisent près de l'entrée.
La lagune de Oualidia est située entre El Jadida et Safi, cette lagune est l'un des sites marocains où la
ostréiculture a été développée de manière artisanale depuis 1950. Compte tenu de l'importance de la
lagune sur l'économie et le tourisme, une meilleure compréhension de la situation est nécessaire.
Définition de la zone
Couvrant une superficie de 4km2 avec une longueur de 7km, (32 ° 46'N, 09 ° 01'W) la lagune de Oualidia est
située sur l'Océan Atlantique, entre El Jadida et Safi nord sud. La lagune s'ouvre sur l'océan Atlantique par
deux passes (première champ). Une passe principale (150 m de large), permanente et active tout au long de
l'année, et une passe secondaire (50 m de large) active, uniquement période des marées de printemps. Il
est subdivisé en plusieurs parties, toutes reliées par un chenal principal avec une profondeur maximale ne
dépassant pas 5-6 m et des canaux secondaires avec une profondeur maximale de 1,0 à 1,5 m. Une digue
artificielle au nord sépare la lagune des marais salants.
Résumé
Cette étude a été réalisé dans le but d’étudier le cycle biogéochimique de la colonne d’eau de la lagune de
Oualidia. La lagune a été choisie parce qu'elle est l'un des sites les plus vitaux de la côte atlantique
marocaine, entouré par de nombreuses activités récréatives humaines, et il reçoit également des eaux
souterraines mélangées à des eaux usées incomplètement traitées provenant des effluents. Des paramètres
ont été mesurés tels que la T°, la salinité et oxygène dissous, 'orthophosphate (PO4), l'ammonium (NH4) et
le nitrite (NO2. Les résultats ont montré que les eaux de la lagune de Oualidia sont bien oxygénées avec qlq
exceptions. Les résultats de l’analyse de corrélation ont montré une faible variabilité intra-station des
paramètres hydrologiques et des nutriments. La présente étude a montré clairement que la dynamique de
la lagune mélange différentes masses d'eau, empêchant l'établissement d'une stratification verticale.
Contrairement à la variation spatiale les paramètres mesurés ont montré une variation saisonnière
significative , avec la présence de deux sous-groupes ; le premier correspond au printemps et le second à
l'été. Ainsi, au niveau de la lagune de Oualidia le taux de renouvellement est de 72% de la colonne d'eau à
chaque cycle de marée Carruesco. En effet, la salinité à la lagune de Oualidia peut être expliquée par un
taux de salinité homogène pendant les marées montantes où les valeurs sont similaires à celles de l'océan.
L'apport d'eau douce (28% des apports d'eaux continentales) en permanence dans la zone amont a
clairement influencé la salinité générale. L'agitation de la surface de l'eau, l'apport d'eau douce (en amont)
et la bathymétrie de la lagune de Oualidia sont les principaux facteurs de bonne oxygénation de l'eau. Les
résultats d'analyse de cette étude ont clairement montré la richesse de la lagune de Oualidia en éléments
azotés par rapport aux eaux côtières, mais une relative rareté de ces éléments dans la zone de passage de la
lagune durant la période d'étude. La variation spatiale des nitrites s'explique par un important échange
sédiment-eau en aval et limitent la sédimentation de la matière organique.
La lagune de Oualidia (9°02’50” de longitude Ouest, 32°44’42” de latitude Nord) se situe sur la façade atlantique
marocaine à 180 km au sud de Casablanca (figure 1). Sa largeur est d’environ 0,5 km, sa longueur de 7 km et sa
profondeur moyenne à marée haute de 5 m. La superficie totale de la lagune est estimée à 3 km2 (Orbi et al., 1995).
Elle communique avec l’océan par deux passes : l’une principale est permanente, l’autre secondaire n’est active qu’en
pleine mer de vive eau. Le régime hydrodynamique de la lagune est soumis au rythme des marées semi-diurnes et
influencé par les upwellings côtiers. La couverture sédimentaire présente une variation spatiale, sableuse près de la
passe, à vaseuse vers l’amont. Une dessalure est observée à marée basse à l’amont, assurée par de petites
résurgences d’eau douce. L’élevage de l’huître japonaise Crassostrea gigas est pratiqué dans cinq parcs répartis le
long de la lagune, alors que la collecte de la palourde Ruditapes decussatus s’effectue dans la partie nord de la lagune.
Phytoplancton de la lagune
la population phytoplanctonique de la lagune comprend cinq grands groupes. Les diatomées et les dinoflagellés
dominent successivement ; les silicoflagellés et les coccolithophorides ne sont représentés que par une ou deux
espèces, avec une fréquence très faible ; enfin une seule espèce de cyanophycée est présente en juin. Parmi les
diatomées et les dinoflagellés avec plus de 50 espèces dans chacun des deux groupes.
Résumé
L’étude a pour objectif d’étudier les populations phytoplanctoniques de la lagune et en particulier les espèces
nuisibles. Ouverte sur l’océan, la lagune est caractérisée par une influence importante des eaux océaniques. Son
rythme hydrodynamique est très actif, avec un renouvellement d’environ 72% des eaux à chaque cycle de marée. Il
est impliqué dans l’homogénéisation et l’oxygénation des masses d’eaux et ne permet pas la stratification. De même,
la salinité des eaux reste proche de celle des eaux océaniques (salinité moyenne annuelle de 36,5. Les teneurs
moyennes annuelles en oxygène (5,2 mg.L-1) reflètent également une bonne oxygénation de ces eaux lagunaires et
donc le non confinement de ce milieu. En général, les concentrations en nutriments mesurées dans la lagune de
Oualidia sont supérieures à celles de la côte atlantique marocaine. Et ces nutriments ont surtout une source exogène
(l’agriculture par exemple). malgré cette richesse en sels nutritifs, nous pouvons constater que le nombre de cellules
algales microplanctoniques reste généralement bas. Les densités cellulaires se rapprochent de celles observées dans
des eaux côtières océaniques. Ceci pourrait être relié sans doute au taux de renouvellement élevé des eaux de la
lagune empêchant par des processus de dilution toute prolifération algale. La lagune ne montre pas de grande
variabilité des concentrations cellulaires entre la surface et le fond.
Résumé
Cette étude a pour but de déterminer les caractéristique hydrodynamiques de la lagune de Oualidia. Des
paramètres du courant, de la marée, de la température et de la salinité de l’eau ont été mesuré. Les températures et
les salinités mesurées sont dépendantes des cycles de marée et de courant (flot et jusant) et indiquent une nette
influence des eaux marines en aval de la lagune et une diminution de la salinité vers l’amont en raison de la présence
de nombreuses sources d’eau douce d’origine continentale et de résurgences d’eaux douces sous-marines au sein de
la lagune qui y jouent un rôle hydrologique dominant.
La marée observée à l’extérieur de la lagune est une marée semi-diurne (de période 12,42 h) que l’on observe
généralement au niveau de la côte atlantique marocaine. Les courants observés au sein de la lagune sont des
courants de marée asymétriques dont les durées des flots et jusants varient en fonction de la topographie de la
lagune et du chenal principal.
Les résultats ont montré que que la zone située en aval de la lagune est soumise à une nette influence marine. La
zone intermédiaire est soumise à une double influence, marine et continentale et une zone confinée, située en amont
de la lagune.
Les températures et salinités, ainsi observées spatialement et temporellement, indiquent une nette influence des
eaux marines en aval de la lagune et une diminution de la salinité au fur et à mesure que l’on dirige vers l’amont de la
lagune, due à la présence de nombreuses sources d’eau douce d’origine continentale et de résurgences d’eaux
douces sous-marines au sein de la lagune qui y jouent un rôle hydrologique dominant.
La salinité de la lagune varie entre 20 et 35psu à marée basse, alors qu’à marée haute, elle atteint 30 à 36psu pendant
toutes les saisons. En hiver, les eaux océaniques tendent plus à réchauffer les eaux lagunaires. Par contre en été où
les eaux océaniques sont froides par l’upwelling côtier atlantique, permettent un refroidissement de la lagune
d’environ de 4°C de différence.
Résumé
Cette étude menée sur la lagune de Oualidia a pour objectif de dresser l'état des connaissances du milieu de cet
écosystème après la construction d’une souille en 2011 ainsi que le fonctionnement écologique de la lagune. Ces
études ont permis de mettre en évidence deux secteurs morpho - sédimentaires au niveau de la lagune de Oualidia.
Un secteur en aval de la lagune au niveau de la passe caractérisé par un fort hydrodynamisme marin et un secteur en
amont de la lagune caractérisé par un faible hydrodynamisme marin.
Il a été constaté de manière générale, que la construction de la souille a favorisé un hydrodynamisme de la lagune
accentué notamment au niveau de la sablière qui a changé de morphologie et qui s’est déplacée vers le Sud en créant
une nouvelle structure du chenal principal. Cette hydrodynamique s’est répercutée en amont par une diminution de
la matière organique sédimentaire qui est probablement due au piégeage des sédiments fins dans la souille.
Les lagunes côtières sont des systèmes très dynamiques et physiquement compliqués. Ils sont productifs sur
le plan environnemental et précieux sur le plan socio-économique. Le développement global contemporain
et les pressions de gestion exigent une meilleure compréhension de leur dynamique et de leur durabilité.
les lagunes environnementales sont des masses d'eau peu profondes reliées à la mer ouverte par une ou
plusieurs entrées, avec une influence limitée de l'eau douce. Elles sont communes dans le monde entier,
puisqu'il s'agit d'écosystèmes aquatiques peu profonds développés à la frontière des côtes terrestres et
maritimes. Les lagunes côtières sont considérées comme l'un des écosystèmes les plus précieux au monde,
qui soutiennent d'importants services environnementaux tels que la pêche. Malgré leur intérêt pour la
durabilité, ces milieux sont encore confrontés à de nombreux défis dans le monde en raison de leurs
intérêts socio-économiques qui augmentent la pression humaine entraînant, à son tour, une surutilisation
des ressources naturelles disponibles et de nombreuses dégradations environnementales (eutrophisation,
pollution, urbanisation, et diverses formes de changements). Dans le monde entier, la modification de leur
hydrologie naturelle, notamment la connexion artificielle avec l'océan, représente l'une des menaces les
plus courantes affectant les lagunes côtières.
Définition de la zone :
La lagune de Oualidia, qui constitue la zone d'étude, est située sur la côte atlantique marocaine (32°45.440
N - 09°00'.870 W ; 32°44.950 N - 09°01'.520W). Cette lagune a été classée par la Convention de Ramsar
comme une aire protégée d'importance internationale en 2005. De nombreuses études ont été menées sur
la lagune de Oualidia dans divers domaines d'étude, tels que la gestion intégrée du littoral, la pollution par
les métaux lourds,la modélisation de l'échange sédimentaire mer-lagune à l'aide d'échantillons physiques,
géologiques et biologiques.La lagune est caractérisée par un climat tempéré chaud et une pluviométrie
moyenne, qui varie selon les saisons. Sa communication avec l'océan est assurée par trois entrées.
Cette lagune est considérée comme l'un des écosystèmes côtiers les plus importants de la côte atlantique
marocaine, puisqu'elle est classée comme un site RAMSAR (Convention sur les zones humides d'importance
internationale).
En outre, le taux d'accumulation des sédiments et le taux de sédimentation étaient très bas dans la partie
amont par rapport à la partie aval, ce qui indique que les conditions hydrodynamiques contrôlent la
distribution des sédiments dans la lagune.
Hydrodynamique
Cette lagune est caractérisée par une hydrodynamique relativement favorisée par les courants de marée,
avec une prédominance de la composante semidiurne M2 (période de 12 h 25). La vitesse moyenne des
courants, mesurée à l'entrée du lagon en 2002, est relativement élevée (0,5 à 1,5 m). De plus, pendant les
périodes de marée de printemps, la vitesse maximale est d'environ 0,77 m/s, la durée de la marée
montante est de 7 h 25 min et la marée descendante est également de 5 h pendant le reflux (Hilmi et al.,
2005). Le temps de renouvellement des eaux de la lagune de Oualidia constitue un paramètre important
pour comprendre son fonctionnement hydrodynamique. Il a été constaté que le temps de renouvellement
local (LRT) de la lagune de Oualidia varie entre 1 jour près des entrées de la lagune à 30 jours au niveau de
sa digue artificielle en aval et le renouvellement intégral (IRR) est de 15 jours en moyenne. La température
et la salinité dans cette lagune indiquent une nette influence des eaux marines dans la zone aval de la
lagune et une diminution de la salinité vers l'amont, en raison de la présence de nombreuses résurgences
d'eau douce dans la lagune en activité permanente.
Géomprphologie de la lagune
Trois unités morphologiques peuvent être distinguées de de l'aval vers l'amont de la lagune de Oualidia :
- L'entrée principale, d'une largeur d'environ 150 m, est permanente et opérationnelle toute l'année. Une
seconde entrée de 50 m de large, qui n'est active que pendant les marées de printemps et la sablière. Ces
trois entrées permettent à la lagune de communiquer en permanence avec l'océan Atlantique.
- Le chenal principal dont la profondeur maximale est de 5 m, les chenaux secondaires (profondeur
maximale de 1 à 1,5 m), et zones intertidales et schorres recouverts de végétation halophile.
Résumé
Des modifications dans la structure physique, hydrodynamique et géomorphologique des lagons ont le
potentiel d'affecter le bien-être naturel de l'environnement. Les sédiments modifient la profondeur de l'eau
et, par conséquent, l'étendue et la circulation des habitats. Par conséquent, les changements de
bathymétrie influencent le flux de marée et les modèles d'échange de marée, qui sont importants pour le
transport des sédiments, du sel, des larves et des nutriments.
Cette étude a pour but d'étudier la dynamique spatiale de la lagune de Oualidia en termes de changement
de sédiments. après une année de la création du le piège à sédiments en 2011. Dans cette étude, deux
données bathymétriques ont été utilisées pour cartographier et évaluer les changements morphologiques
et le transport sédimentaire dans la lagune de Oualidia sur 6 ans, entre 2006 et 2012. Pour ce faire, un
Système d'Information Géographique (SIG) a été appliqué.qui consiste à analyser, modéliser, gérer et éditer
les données spatiales. Les résultats ont montré que la quantité de sédiments accumulés est plus grande que
la quantité d'érosion sur la lagune. En 6 ans, la lagune a gagné une hauteur moyenne de +0,65 m. Alors que
le taux d'érosion est d'environ -0,42 m avec une moyenne de -0,07 m par an. Cela signifie que la lagune de
Oualidia a connu un changement significatif d'un point de vue morphologique, en raison de la forte érosion.
Le transport de sédiments dans la lagune est principalement concentré dans la zone des entrées et dans la
sablière (zone aval). De manière générale, l'évolution morphologique de la partie aval de la lagune de
Oualidia, incluant la sablière et le canal principal, est principalement contrôlée par les courants de marée et
les vagues. Ces deux forces hydrodynamiques peuvent mettre les sédiments en mouvement sur la sablière
pendant le flux entrant (vagues) et sur le chenal principal (courants) pendant le flux sortant. La lagune de
Oualidia a été dominée par le flux, c'est-à-dire que le flux (courants de marée ascendants) est de plus courte
durée que le reflux (courants de marée descendants) et les vitesses du flux sont plus élevées que celles du
reflux. Ceci explique clairement pourquoi le transport de sédiments fins et de boues est dirigé vers l'amont
de la lagune, provoquant le confinement de l'eau.
La création du piège à sédiments en 2011 a induit une une extension des courants de marée de la lagune de
Oualidia avec une augmentation de leur intensité, ce qui a permis d'apporter plus de sédiments dans le
bassin. Cette option de gestion a augmenté la vitesse du courant à l'intérieur de la lagune et a facilité
l'hydrodynamisme. On peut noter qu'avec ce changement, la lagune est passée d'un bassin étouffé à une
lagune restreinte après le dragage du piège à sédiments.
Cette lagune est caractérisée par une propagation asymétrique de la marée, avec une durée plus courte de
l'inondation (marée montante) que du reflux (marée descendante).
A long terme, cela contribue à la réduction des profondeurs et au confinement de l'eau en amont. Après des
études approfondies, un piège a été sédiments a été créé en 2011 pour piéger les sédiments les plus fins
dans la partie amont de la lagune. C'est pourquoi il a été recommandé en 2006 de créer un sédiments dans
la zone amont de la lagune afin de piéger les boues transportées en amont par les courants les plus forts
lors de l'écoulement. Ce piège à sédiments a été construit en 2011.
Les sédiments modifient la profondeur de l'eau et, par conséquent, l'étendue et la circulation des habitats.
Par conséquent, les changements de bathymétrie influencent le flux et les schémas d'échange des marées,
qui sont importants pour le transport des sédiments, du sel, des larves et des nutriments.
Climat de la lagune
Les températures atmosphériques à Oualidia varient en moyenne entre 21°C à 25°C en été et entre 13°C à 16°C en
hiver, avec une moyenne annuelle de 18°C. De très fortes températures extrêmes pouvant atteindre 40°C peuvent
être observées en été, lorsque souffle le vent dit «Chergui» (ENE), originaire des «dépressions sahariennes» qui
contribue à augmenter le phénomène d’évaporation.
Les vents
les vents et la pression atmosphérique sont deux facteurs qui peuvent faire varier les niveaux d’eau et les courants
aux passes d’entrée de la lagune de Oualidia. Les vents sont aussi responsables de la génération des vagues au large
des côtes. Ces vagues se propagent vers la côte sous forme de vagues de tempête ou, en l’absence de vent, sous
forme de houle. Les statistiques des vents du large annuels et saisonniers au large de Oualidia indiquent que i) les
vents annuels moyens ont des vitesses variant entre 4 et 9 m.s-1 , avec des directions prédominantes du nord-est et
du nord ; ii) les plus forts vents sont observés durant les mois de décembre à février, atteignant des vitesses au delà
de 30 m.s-1 , surtout en provenance de l’ouest et du nord-ouest et iii) les plus faibles vents se manifestent durant
l’été et soufflent surtout du nord et du nord-est. Pour les vents côtiers, il n’existe pas de longues séries temporelles de
vent sur la lagune de Oualidia. Les directions prédominantes des vents de mars à août sont celles du nord-est et du
nord. Durant les autres mois de l’année, les vents proviennent également de ces directions mais avec des occurrences
plus fréquentes du sud-ouest, surtout durant l’hiver (décembre à février).
Les plus grandes vagues proviennent des secteurs nord, nord-ouest et ouest. Plus spécifiquement, les plus hautes
vagues (10-11m) proviennent de l’ouest et les plus longues vagues (12-13 secondes) proviennent du nord-ouest et du
nord. Les vagues qui progressent du large vers la lagune de Oualidia sont des vagues d’eaux profondes et leur
direction n’est pas affectée par la friction du fond. Lorsque ces vagues s’approchent des côtes, elles commencent à
subir l’influence du fond et à être réfractées. Les vagues qui progressent du large vers la lagune de Oualidia subiront
une réfraction par les hauts fonds près des côtes à mesure qu’elles se rapprochent de la passe d’entrée de la lagune
et déferlent. La vague qui a déferlé juste à l’extérieur de la passe d’entrée de la lagune Oualidia va se reformer et, par
haute mer, pénétrer dans la lagune par la passe et se propager sur les hauts fonds de la sablière où elle déferlera à
nouveau. Des vagues de faible hauteur pénètrent dans la lagune la plupart du temps. Les vagues moyennes se
propagent jusqu’à la rive sud de la sablière, en perdant progressivement leur amplitude en déferlant sur les hauts
fonds de la sablière. Les vagues extrêmes, y compris celles du nord-est, pénètrent dans la lagune avec des hauteurs
légèrement plus grandes. Comme les vagues moyennes, elles déferlent en dehors de la lagune et se reconstituent
dans la région de la passe d’entrée. Lorsqu’elles atteignent les hauts fonds de la sablière, elles déferlent à nouveau.
Les vagues en provenance de l’ouest auront un impact plus prononcé sur la partie est de la sablière. Toutes les vagues
atteignent le côté sud du chenal principal qui longe la rive sud de la lagune. Les courants orbitaux associés aux vagues
moyennes et extrêmes dans la lagune affichent la plupart du temps des vitesses qui dépassent largement 0.3 m.s-1 .
Temps de Renouvellement:
- Le temps de renouvellement des eaux de la lagune de Oualidia est un paramètre important dans la compréhension
de son fonctionnement hydrodynamique et pour les activités aquacoles, d’autant plus que ce site abrite des parcs
ostréicoles. La circulation et le renouvellement des eaux dans la lagune de Oualidia sont causés principalement par la
marée à l’extérieur des passes d’entrée.
Le phytoplancton est la base de la chaîne trophique ainsi que la communauté biologique la plus importante
de tout système aquatique. Il a également un effet sur le cycle des nutriments et joue un rôle dans le cycle
global du carbone (à ajouter dans partie phytoplancton).
La morphologie de la lagune est caractérisée par des chenaux latéraux, reliés à un chenal principal sinueux,
dans lequel la profondeur moyenne est de 2 m et la profondeur maximale pendant les marées de crue n'est
pas supérieure à 2 m et la profondeur maximale pendant les marées de crue ne dépasse pas 5 m. Les
marées de crue couvrent plus de 75 % (2,25 km2)(à ajouter dans partie géomorphologie).
Une variation saisonnière marquée a été remarquée dans la diversité des espèces dans la présente étude.
Les diatomées étaient généralement dominantes dans presque toutes les stations ont également observé la
prédominance des diatomées suivies par les dinoflagellés au cours de leur étude sur la communauté
phytoplanctonique de la lagune de Oualidia, ce qui était en rapport avec notre étude actuelle. La flore algale
de la lagune de Oualidia peut être considérée comme riche en nombre de taxons. Le nombre maximum de
taxons (121) a été observé à la station 1, située près de l'entrée principale. Cette richesse peut être liée à un
grand échange d'eau entre la lagune et la mer ouverte.
Ainsi nos résultats montrent clairement l'influence des eaux océaniques sur la diversité du phytoplancton
dans la lagune de Oualidia au printemps, alors que cette influence est moins prononcée en hiver. La
composition et la diversité du phytoplancton sont connues pour changer de façon saisonnière en réponse
aux changements des conditions physiques, chimiques et biologiques de la lagune. Dans la présente étude,
il a été enregistré que les concentrations d'orthophosphate sont plus élevées que celles enregistrées pour le
nitrite et l'ammoniac. Ce résultat peut confirmer l'influence de l'eau de mer qui sert de source principale de
phosphate dans les eaux côtières. La valeur la plus élevée d'orthophosphate rapportée en novembre et
février pourrait être liée à la réduction des taux d'absorption par le phytoplancton.
Résumé
Cette étude a pour objectif de déterminer les facteurs qui régulent la production de phytoplancton et leurs
variations saisonnières. Les résultats montrent qu'il y a une nette dominance qualitative et quantitative des
diatomées, suivies des dinophytes. Les différences saisonnières dans la
Qualité et la quantité des communautés phytoplanctoniques dans les différents sites ont été marquées.
L'indice de diversité de Shannon-Wiener a classé la lagune de Oualidia comme un environnement non
stressé. Divers paramètres de l'eau ont été corrélés avec la diversité du phytoplancton. La température,
l'oxygène dissous, la salinité et le nitrite se sont avérés être des paramètres importants influençant la
composition des espèces et la succession du phytoplancton à cet endroit. les résultats des analyses des
nutriments ont mis en évidence la richesse de la lagune de Oualidia en nutriments, en partie due à
l'influence anthropique sur toute la lagune.
Une variation significative entre les stations n'a été observée que pour la salinité. Ce résultat révèle que les
eaux de la lagune de Oualidia définissent deux entités écologiques :
La zone 2 représentée par les stations 4, 5 et 6, influencée par la présence de résurgences d'eau douce.
La lagune de Oualidia fait partie des principales lagunes atlantiques marocaines et est considérée comme
l'une des plus importantes. en raison de son intérêt écologique substantiel et de sa grande importance
économique et sociale. Ceci est dû à la présence de ressources en poissons, bivalves et mollusques et
crustacés, mais aussi au développement de nombreuses pratiques de pêche et d'une aquaculture extensive
(ostréiculture). Elle comprend une grande variété d'habitats présentant un grand intérêt naturaliste et une
importance écologique en tant que zone humide remarquable présentant des conditions
environnementales particulières, notamment pour les oiseaux d'eau migrateurs et l'ichtyofaune.
Cette zone côtière est généralement exposée à la houle du nord-ouest avec une période variant entre 7 et
18 secondes. Les zones intertidales couvrent environ 53% (1,6 km2) de l'ensemble de la lagune. ( à ajouter
dans la description de la lagune).
Les marées hautes couvrent plus de 75 % (2,25 km2) amenant les eaux de mer jusqu'aux parties internes de
la lagune(hydrologie).
climat de la région est méditerranéen (type de climat "Csa" selon la classification climatique de Köppen-
Geiger), avec un hiver doux (température minimale moyenne de 14°C) et un été chaud (températures
autour de 36°C). La moyenne annuelle des précipitations est estimée à environ 390 mm, avec un maximum
en décembre et aucune pluie pendant la période sèche. L'évaporation annuelle estimée est de 650 mm. Les
directions des vents prédominantes sont WSW à NW et NNE à NE pendant les saisons humides et sèches,
respectivement. La saison sèche est caractérisée par des vents intermittents de type "Chergui" soufflant
grossièrement de l'ENE. ( climat).
Cependant, au cours des dernières années, la lagune a subi des pressions anthropiques croissantes liées au
rejet d'eaux usées urbaines et domestiques non traitées, à la charge en nutriments due aux activités
agricoles en amont, l'enrichissement en matière organique des pratiques ostréicoles (cinq fermes
ostréicoles occupent un sixième de la surface de la lagune) et de l'enrichissement en matière organique et
des activités touristiques intenses, particulièrement en l'été. Ceci pourrait déclencher la dégradation
environnementale de la lagune.
La macrofaune lagunaire présentait une nette hétérogénéité spatiale à petite échelle (par exemple, de
quelques centaines à quelques milliers d'individus), fortement corrélée à la variabilité spatiale de l'eau (par
ex.salinité et température) et de la faune.
L'hydrodynamique et la composition des sédiments étaient les principaux facteurs affectant le nombre
d'espèces et la biodiversité des communautés benthiques. Les lagunes côtières présentent généralement
une faible diversité benthique, causée par l'instabilité naturelle de l'environnement. Comparé à la liste
taxonomique des autres lagunes, la lagune de Oualidia semble riche. Cependant, l'augmentation
anthropiques dans cette lagune affectent la faune benthique.
Dans la lagune de Oualidia, l'ostréiculture et l'agriculture ont un impact négatif sur la qualité de l'eau.
Le temps de remplissage est de 4 h 25 min durant le flot et le temps de vidange de 8 h durant le jusant. Toutefois, ces
temps de remplissage et de vidange diffèrent de l‘aval vers l’amont de la lagune et sont liés à la topographie complexe
de la lagune et à la présence de chenaux secondaires et des schorres en amont.
En d'autres termes, un maximum de 77 % ou 52 % du volume du canal est évacué pendant une marée de
vive-eau ou de morte-eau, respectivement.
c'est à dire le temps nécessaire pour que les eaux originelles soient chassées de la lagune, même pendant la
période de crue, lorsque les eaux sont ramenées en amont. Ce temps est de 14 jours.
Des études ont montré que à proximité de l'embouchure, l'eau est renouvelée en moins de 5 jours, alors
qu'à l'extrémité amont de la lagune le temps de le temps de renouvellement local est d'environ 25 jours. Le
temps de renouvellement intégral est la moyenne spatiale du temps de renouvellement local.
D'autre part, les courants pendant les marées de mortes-eaux sont extrêmement faibles, ne dépassant pas
0,2 m.s-1. Le lit du canal présente une variété de types de sédiments avec une prédominance de sédiments
sableux au centre du chenal principal, alors que dans la plupart des zones marginales, les sédiments
contiennent des pourcentages relativement élevés de boue (limon/argile).
Aquaculture
La lagune de Oualidia est le site aquacole marocain le plus important du point de vue historique de
l'aquaculture marocaine. Cette activité est très pertinente, notamment l'ostréiculture pratiquée depuis
1970 dans la lagune. Aujourd'hui, il y a 8 fermes ostréicoles, et sa production annuelle est d'environ 200
tonnes d'huîtres. Aujourd'hui, les activités aquacoles sont confrontées à d'importants problèmes par la
détérioration de l'environnement due à divers développements anthropiques (pollution organique et
chimique). Ce site, classé en zone A, est maintenant en zone B et risque d'être reclassé en zone C.
L'urbanisation
Tourisme et loisirs
La lagune de Oualidia offre de nombreuses activités touristiques, la voile, la baignade sur les plages,
l'observation des oiseaux et de la nature. La station balnéaire présente une diversité de paysages, et en été,
la population augmente de 54 000 personnes, avec une capacité d'accueil de 30 000 personnes par jour. Les
activités touristiques et récréatives peuvent causer des perturbations environnementales qui peuvent
menacer la biodiversité et l'intégrité écologique.
Les marais salants, qui couvrent une superficie de plus de 270 ha, jouent un rôle économique important. Il
s'agit d'un processus d'artificialisation des zones humides de la lagune, qui a débuté en 1949. L'évolution
des marais salants conduit à la perte de zones humides contenant les conditions optimales pour la vie
biologique et les déchets qui y sont abandonnés viennent dénaturer l'environnement.
4.1.5 L'agriculture
L'agriculture est pratiquée sur des parcelles très étroites, sur une bande bordant la zone humide, tant dans
les dépressions que sur les dunes côtières. A la recherche d'une meilleure production, les agriculteurs
éliminent les jachères de la rotation agricole et intensifient les cultures, en utilisant de grandes quantités
d'engrais chimiques et organiques et de produits phytosanitaires. En l'absence d'un cadre pour l'utilisation
rationnelle des intrants, les agriculteurs abusent de ces produits sans respecter ni les doses ni les périodes
de traitement. Drainés par les eaux de ruissellement , tous ces produits vont contaminer les zones humides.
Le mois le plus humide est novembre et la période la plus sèche s'étend de mai à juillet.
Les principales activités sont l'agriculture (essentiellement céréales et légumes) et l'élevage (pratiqué par
plus de 90% de la population), la pêche aux coquillages (15 %) et le tourisme. Les produits agrochimiques
sont utilisés sur 78% de la surface cultivée autour de la lagune.
Différents types de substrats ont été observés dans la lagune de Oualidia. Six types de sédiments ont été
vaseux, sablo-vaseux, rocheux, rocheux-sableux, sableux et sable coquillier, sable et sable coquillier. La vase
était prédominante avec une couverture spatiale de 46 %, suivie du sable (21 %) et du sable vaseux (23 %).
Les roches, le sable coquillier et les roches sableuses sont marqués par une faible couverture spatiale sont
marquées par une faible présence, respectivement 6 %, 3% et 2 % de la surface couverte.
La classe des Rhodophyta est la plus dominante avec la plus grande richesse en espèces, soit 9 espèces
représentant 53% du total des espèces trouvées dans la lagune. Quatre familles représentent cette classe :
Gracilariaceae, Gigartinaceae, %hyllophoraceae, et Rhodomelaceae. Les classes Chlorophyta et phaeophyta
occupent le deuxième rang, avec 18% de la diversité des espèces :
- l'herbier marin, représenté par deux espèces, contribue à 11% de la richesse en espèces.
La distribution des algues et des phanérogames dans la lagune de Oualidia diffère d'une espèce à l'autre. Ceci est lié
aux exigences de chaque espèce avec les conditions environnementales et leurs tolérances aux paramètres physico-
chimiques.
19/The infuence of hydro-chemical parameters on microphytoplankton
distribution along Oualidia lagoon, Moroccan Atlantic , 2020, (L. Natij,K. Khalil)
Les activités humaines dans et autour des lagunes exercent de multiples pressions sur ces écosystèmes et entraînent
des modifications de l'environnement et à des changements dans l'écologie, tels que la perte de biodiversité et la
dégradation des écosystèmes.
Dans la lagune de Oualidia, la richesse en phytoplancton est régie par deux facteurs principaux : la saisonnalité de
l'enrichissement en nutriments et l'apport régulier d'eau de mer atlantique.
Au cours des dernières années, les recherches menées dans la lagune de Oualidia ont montré que la qualité de l'eau
commence à se dégrader suite au confinement des eaux en amont de la lagune .
Aquaculture
Actuellement, une douzaine de fermes continuent d'opérer dans cette lagune. La production d'huîtres a atteint 60
tonnes en 2011, la récolte de coquillages représentant 15 % de la production totale de la région
- Agriculture
Il existe des activités agricoles intensives pour les légumes et l'utilisation d'engrais légumes dans la zone entourant la
lagune de Oualidia (Maroc).ont vu leur superficie passer de 10,52 % en 1946 à 40,15 % en 2006.
- Tourisme et loisirs
Oualidia est l'une des lagunes touristiques les plus populaires du Maroc. Elle offre de nombreuses activités
touristiques telles que la voile, la baignade sur les plages, l'observation des oiseaux et de la nature.
Dans cette étude, 126 espèces ont été identifiées. Les Bacillariophyceae dominent le microphytoplancton de la
lagune de Oualidia.; il constitue 63,5 % de la richesse spécifique totale tandis que les Dinophyceae . Les diatomées les
plus constantes
Les diatomées les plus constantes dans la lagune étaient Psammodictyon panduriforme, Cylindro thecaclosterium
tandis que Scrippsielasp et Pelagodiniumsp étaient les dinofagellés les plus constants dans le lagon.
Parmi les 126 taxons identifiés, seuls 32,54% (41 taxons) de cette richesse spécifique totale dominent la population de
microphytoplancton.
Une zone d'influence essentiellement marine, composée d'un faciès sableux pauvre en éléments métalliques et en
matière organique mais riche en carbonates biogènes.
Une zone sous influence typiquement lagunaire, caractérisée par des faciès silteux à limoneux-argileux à forte
concentration en métaux traces et de matière organique, mais pauvre en carbonates.
22/ Moroccan Lagoon Microbiomes,2022, (Bouchra Chaouni/Abdellah Idrissi
Azami)
Microbiote au niveau des lagunes
Elles sont très sensibles aux influences anthropiques, sont généralement touchées par les activités suivantes
l'exploitation minière, le tourisme, l'agriculture, l'élevage et les eaux usées résidentielles, et ont des
échanges d'eau limités avec les mers. Ces facteurs influencent la diversité microbienne et la structure des
communautés, qui devrait être différente de celle de l'environnement marin adjacent.
L'approche métagénomique utilisée pour étudier le microbiome a donné un aperçu des différents
microorganismes qui peuplent cet environnement, allant des cyanobactéries, qui jouent un rôle majeur
dans le cycle global du carbone [1], aux pélagibactéries, classées comme les microbes les plus
abondants,dans les océans du monde. Les études montrent que la diversité microbienne, la proportion et la
distribution dans l'environnement marin sont affectées par différents facteurs,tels que la température [4], la
matière organique [5], le pH [6], la profondeur et la salinité [7]. Cette dernière est le facteur le plus
important de la diversité et de la structure microbiennes.
Les eaux de la lagune de Oualidia étaient dominées par les diatomées, qui représentaient de 70 % à 98 % de
la communauté algale. Cependant, l'abondance relative des dinoflagellés a augmenté après la diminution
des petites cellules de diatomées [12]. Les échanges lagon-océan et les facteurs écologiques ont
directement la richesse et la diversité des algues planctoniques. En outre, la distribution des différentes
espèces dans la lagune était directement influencée par l'hydrodynamique de la lagune et ses conditions
d'eau peu profonde.
En examinant la composition de la communauté, les échantillons des deux sites étudiés semblent étaient
principalement constitués de membres de Proteobacteria (α et γ), de Cyanobacteria (Synechococcus), de
Bacteroidetes (Flavobacteriales), de Verrucomicrobia (Verrucomicrobiae) et d'Actinobacteria
(Actinobacteria).
Les alphaprotéobactéries semblent être la classe la plus identifiée dans les différents sites
d'échantillonnage, couvrant en moyenne 20 % à 45 % des communautés microbiennes à Oualidia et
àMarchica, respectivement.
les cinq phyla les plus abondants dans les deux lagunes, Marchica et Oualidia, respectivement, sont les
suivants Protéobactéries (53,62%, 29,18%), Bacteroidetes (16,46%, 43,49%), Cyanobactéries (0,53%,34,35
%), Verrucomicrobia (1,75 %, 15,82 %) et Actinobacteria (7,42 %).
-proteobactéries
Ce groupe est considéré comme le plus important et le plus diversifié [33]. Les attributs fonctionnels des
protéobactéries sont liés à des mécanismes tels que la dénitrification et la biosynthèse des acides aminés
[34,35]. Elles constituaient la plus grande partie du groupe bactérien dans les deux Marchica (25,2 %,2014 ;
53,6 %, 2015) et Oualidia (29,4 %, 2014 ; 29,1 %, 2015). Les αProteobacteria étaient le groupe le plus
prédominant sur les deux sites, avec une augmentation significative en 2015 à Marchica et une petite
augmentation à Oualidia (46% à Marchica ; 21,59% à Oualidia)par rapport à 2014 (14,53 % à Marchica ; 18,5
% à Oualidia). Les alphaprotéobactéries marines sont sont connues pour être plus abondantes dans la zone
épipélagique des eaux côtières [36]. Rhodobacteraceae était la famille la plus représentée dans les α-
protéobactéries chez Marchica (10,8 %, 2014 ; 9,8 %, 2015)et Oualidia (10,5 %, 2014 ; 19,3 %, 2015).
-cyanobactéries
Les cyanobactéries sont des procaryotes photosynthétiques naturels que l'on peut trouver dans presque
tous les corps, qu'il s'agisse d'eau douce ou d'eau salée [42]. Ces organismes sont considérés comme les
producteurs primaires dominants sur Terre, contribuant à plus de 25 % de la photosynthèse dans le monde
entier [43]. Les cyanobactéries peuvent se développer en grandes colonies visibles à l'œil nu, souvent
appelées efflorescences algales nuisibles de cyanobactéries (HAB).
Verrucomicrobia
Les Verrucomicrobia apparaissent le plus régulièrement dans les zones polaires et tempérées [49]. On les
trouve également dans les animaux et les plantes marines en tant que symbiotes/parasites [50]. Ils
présentent la capacité d'oxydation du méthane à faible pH. Dans les ensembles de données de 2014 et
2015, elles sont largement représentées par le genre Roseibacillus Yoon. Dans Oualidia, elles ont montré
une abondance significative (15,18 %, 2014 ; 14,5 %, 2015)
Actinobactéries
Les actinobactéries étaient le phylum le moins abondant dans les deux lagons, mais les proportions
variaient selon les jeux de données (Marchica : 7,42%, 2014 ; 11,75%, 2015 ; Oualidia : 13,98%, 2014,
7,80%,2015) (tableau 4). Dans notre étude, il est représenté par l'ordre des Micrococcales (Marchica 3% des
Actinobactéries totales, 2014 ; 0,8%, 2015 ; Oualidia : 15%, 2014 ; 7%, 2015). Actuellement, elles sont
décrites comme des taxons omniprésents du bactérioplancton marin [55] et peuvent représenter jusqu'à 10
à 60 % du groupe bactérioplancton [56]. Deux souches majeures appartenant à l'ordre des Micrococcales
ont été identifiées dans les deux lagons étudiés, Rothia dentocariosa
17 931 Eisenberg et Tropheryma whipplei 27 Bentley (Tableau 6), toutes deux connues pour être des
souches responsables de maladies humaines [55].
- Eucaryotes
Chez Oualidia,les organismes les plus abondants révélés par l'ARNr 18S étaient le genre Ostreococcus
Courties(0%, 2014 ; 16%, 2015), Pelagodinium HJ Spero (12%, 2014 ; 0%, 2015), et Thalassiosira Cleve(8%,
2014 ; 25%, 2015).
Les cnidaires, les insectes et les tuniciers (une espèce chacun) représentent 6,0 %. Les mollusques dominent
nettement en termes d'abondance (77% de tous les spécimens enregistrés), suivis de loin par les crustacés
(15%), les polychètes (5%), les échinodermes, les cnidaires, les insectes et les tuniciers(3 % au total).
Il était caractérisé par des sédiments de sable moyen à grossier à faible teneur en matière organique,
soumis à de forts courants de marée. Le nombre total d'espèces était de 43, principalement réparties parmi
les mollusques (37%), crustacés (28%) et polychètes (28%). Les espèces les plus dominantes étaient le
gastéropode Peringia. ulvae (66%), suivi de loin par le bivalve Abra. alba (22%).
Les espèces dominantes (Peringia ulvae, Abra alba, Sphaeroma serratum, Corophium sp., Cerastoderma
edule et Hediste diversicolor) sont caractéristiques des milieux littoraux lagunaires.
Les coliformes totaux forment un groupe constitué de plusieurs groupes de bactéries tels que Les coliformes fécaux,
ou coliformes thermo tolérants ; l’espèce la plus fréquemment associée à ce groupe bactérien est Escherichia coli (E.
coli) et, dans une moindre mesure, certaines espèces des genres Citrobacter, Enterobacter et Klebsiella [11, 12]. Bien
que la présence de coliformes fécaux témoigne habituellement d’une contamination d’origine fécale, plusieurs
coliformes fécaux ne sont pas d’origine fécale, provenant plutôt d’eaux enrichies en matière organique, tels les
effluents industriels du secteur des pâtes et papiers ou de la transformation alimentaire [13, 14]. L’intérêt de la
détection de ces coliformes, à titre d’organismes indicateurs, réside dans le fait que leur survie dans l’environnement
est généralement équivalente à celle des bactéries pathogènes et que leur densité est généralement proportionnelle
au degré de pollution produite par les matières fécales.
Dans ces environnements, la composante microbienne est diversifiée ; elle est représentée par des virus, des
bactéries, des protozoaires, des algues unicellulaires ou encore des champignons microscopiques qui en interagissant
entre eux et avec leur environnement jouent un rôle majeur dans le fonctionnement de ces écosystèmes. Cependant,
ces écosystèmes peuvent contenir des micro-organismes qui sont susceptibles de provoquer des maladies plus ou
moins graves chez l’homme.
Les pathogènes d’origine hydrique peuvent exister à l’état naturel dans les environnements aquatiques. C’est le cas
des bactéries appartenant au groupe des cyanobactéries, aux genres Legionella, Aeromonas, ou encore des espèces
Pseudomonas aeruginosa, Burkholderaia pseudomallei, qui sont présentes dans les eaux douces, les lacs et les
rivières, alors que les espèces du genre Vibrio sont davantage inféodées aux environnements marins et estuariens.
D’autres pathogènes présents initialement dans les matières fécales d’origine humaine ou animale sont transférés
vers les eaux de surface via différentes sources de pollution.
Dans les environnements aquatiques, les micro-organismes pathogènes qu’ils soient autochtones ou allochtones
évoluent au sein d’une communauté microbienne abondante et souvent très diversifiée comprenant entre autres des
virus, d’autres bactéries mais également des protozoaires et d’autres organismes. Ils sont également exposés à une
pression environnementale qui peut dans certains cas favoriser leur occurrence ou au contraire inhiber leur
croissance ou leur survie en dehors de l’hôte primaire. Dans le milieu naturel, le devenir des micro-organismes
pathogènes est régi par les facteurs biotiques et abiotiques.
Les facteurs biotiques sont déterminés par la présence, au voisinage d’un organisme, d’organismes de la même
espèce ou d’espèces différentes, qui exercent sur lui une concurrence, une compétition, une prédation, un
parasitisme, et en subissent à leur tour l’influence. Ces facteurs sont opposables aux facteurs abiotiques qui sont
représentés par les phénomènes physicochimiques listés ci-après. (I) La température est un facteur important. Les
basses températures favorisent la survie des agents pathogènes par réduction des coûts énergétiques. L’optimum
thermique qui permet la croissance des agents pathogènes primaires entériques est proche de 37 °C. De ce fait, dans
l’environnement, leur capacité de reproduction est fortement réduite voire inhibée, sauf dans le cas d’une
modification ponctuelle de la température d’un écosystème. Cette modification peut être induite par les activités
anthropiques qui génèrent des conditions favorables aux développements de certaines espèces pathogènes pour
l’Homme. (II) La lumière, lorsqu’elle est naturelle, est un facteur d’auto-épuration du milieu naturel. Les radiations
UV-B (290 < λ < 320 nm) et UV-A (320 < λ < 400 nm) ont un effet bactéricide ou bactériostatique sur de nombreux
agents pathogènes en leur causant des dommages cellulaires directs ou indirects dont certains sont irréversibles. (III)
Les éléments nutritifs organiques. Leurs présences en fortes concentrations sont nécessaires pour permettre la
multiplication de la plupart des agents pathogènes hétérotrophes. De ce fait, les agents pathogènes sont moins
compétitifs vis-à-vis de la microflore autochtone environnementale, davantage adaptée à un environnement pauvre
en éléments nutritifs. (IV) La salinité : de nombreuses espèces pathogènes sont halotolérantes et survivent dans des
eaux saumâtres et marines dont la salinité se rapproche de celle rencontrée dans le tube digestif. (V) La
sédimentation est un facteur d’élimination et de stockage des agents pathogènes au sein de l’environnement
aquatique. (VI) Le dernier facteur abiotique abordé ici est le pH qui dans l’environnement est relativement stable, mis
à part dans les zones de pollution très spécifiques.
Les micro-organismes les plus recherchés pour établir un diagnostique sanitaire de la qualité d’une eau sont les
germes indicateurs d’une contamination fécale qui incluent les Escherichia coli et le groupe des entérocoques
intestinaux (i.e. d’origine entérique). Les germes tests étant présents en plus grand nombre dans les environnements
contaminés par les matières fécales, ils sont utilisés pour estimer la présence potentielle de l’ensemble des germes
pathogènes d’origine entérique (bactéries, parasites, virus…) plus fortement dilués dans le milieu récepteur.
Pelagibacter ubique, modèle de bactérie oligotrophe stricte Pelagibacter ubique a été isolée par la technique de
dilution/extinction à partir d’échantillons d’eau de mer provenant de la côte de l’Oregon (Rappé et al., 2002). C’est
une bactérie oligotrophe stricte, gram négative, appartenant au phylum des Protéobactéries, à la classe des α
Protéobactéries. Des études montrent que dans certaines régions, les bactéries de ce clade peuvent représenter
jusqu’à 50 % de la communauté bactérienne totale des eaux de surface et 25 % plus en profondeur.
P. ubique est une ultramicrobactérie dont la taille varie entre 0,12 et 0,2 μm, avec un volume cellulaire de 0,01 μm3 .
Il s’agit de la plus petite bactérie isolée à ce jour.
sud-ouest de la lagune est très développée et comprend des zones avec des fosses septiques actives,
tandis que la partie sud-ouest de la lagune est plus pauvre.
28/ Adjusting a primary survival model of Enteric Bacteria "E. coli " in coastal
environment : Oualidia lagoon,2014,(M.Hennani1, N.Hassou)
Les bactéries entériques dispersées dans les zones côtières dépendent entièrement de leur environnement.
Il a été observé que la concentration bactérienne diminue avec le temps une fois introduites dans
l'environnement côtier. Parce que dans les environnements côtiers ou marins, les bactéries sont exposées à
de nombreux facteurs qui provoquent un stress. Sur la base d'un grand nombre d'études de laboratoire,
divers facteurs physicochimiques tels que la lumière visible, la température, le pH, la salinité, la turbidité, la
toxicité des métaux lourds, ont un impact significatif sur la mortalité bactérienne.
Les principales sources de pollution sont dues au tourisme, aux coquillages, à l'agriculture ou aux
infiltrations d'eaux usées provenant des fosses septiques. Il n'y a pas d'autres activités industrielles.
La zone est située dans des eaux côtières riches en nutriments qui sont à l'abri des courants et des vagues,
elles sont souvent vulnérables à la pollution bactérienne
Température
La température de l'eau de mer est un autre choc évident auquel sont confrontés les microorganismes dont
la croissance optimale se situe autour de 37°C [61].Cependant, la température optimale pour la survie n'est
pas nécessairement la même que celle pour la croissance. En effet, la plupart des rapports indiquent une
stabilité accrue d'E. coli à des températures plus basses.
Sédimentation
Plusieurs études, axées sur la présence de coliformes fécaux ou d'entérocoques dans les eaux estuariennes
et les sédiments côtiers, ont révélé qu'un plus grand nombre (10 ou 100 fois plus élevé) de ces organismes
se trouve dans les sédiments que dans l'eau qui les recouvre.
La durée de survie d'E. coli dans les sédiments est plus longue que dans l'eau de mer a été démontrée dans
plusieurs cas et a été attribuée à la teneur plus élevée en matière organique des sédiments
Salinité
Lorsqu'elles sont libérées dans la mer, les bactéries entériques sont soumises à un choc osmotique
immédiat, et leur capacité à le surmonter au moyen de plusieurs systèmes d'osmorégulation pourrait
largement influencer leur survie ultérieure dans la mer.
- à la surpêche,
- La fragmentation des écosystèmes par des aménagements routiers sans études d'impact préalables au
projet,
Conchyliculture
14 parcs ostréicoles dont seulement 6 sont fonctionnels dans la lagune de Oualidia avec 3 techniciens, 29
permanents et 76 saisonniers.
Nous concluons que l'agriculture, l'aquaculture et la pêche jouent un rôle essentiel dans la croissance
économique et sociale de cette région. L'agriculture est principalement concentrée autour de la lagune ; les
environs de la lagune représentent 42% de la SAU (Surface Agricole Utile) totale de la région. L'irrigation
dans cette zone couvre 80% de la SAU totale.
En 1996, la lagune de Oualidia a été classée en "zone B" en raison d'excès d'"Escherichia coli". A ce titre, la
commercialisation des huîtres est conditionnée par un passage obligatoire dans une station d'épuration
agréée avec une durée de traitement de 72 heures. Les problèmes environnementaux de la lagune se sont
aggravés suite au développement des activités humaines. Les contaminants biologiques (Salmonella) ont
été détectés dans des coquillages bivalves exploités en été, en novembre 2007 et en octobre 2008, ce qui a
entraîné la fermeture de la lagune et à l'interruption de la commercialisation des huîtres.
31/ Norovirus Detection at Oualidia Lagoon, a Moroccan Shellfsh Harvesting
Area, by Reverse Transcription PCR Analysis,2019,( N. El Moqri1 · F. El Mellouli)
La particularité de cet écosystème réside dans la faiblesse de la vitesse d'écoulement en amont (Beaubrun
1976). L'hydrodynamique lagunaire se caractérise par des temps de renouvellement de l'eau qui varient de
1 jour (en aval près de l'entrée du passage) à une quinzaine de jours (en amont du passage), et par une
réduction de la vitesse de de courant dans le sens ascendant en fonction de la bathymétrie et des
principales unités morphologiques.
Une station d'épuration a été mise en place en 2012, mais certaines habitations de la partie sud ne sont pas
reliées au système de collecte des eaux usées et disposent encore de fosses septiques.
La lagune de Oualidia est la plus ancienne zone ostréicole du Maroc (depuis les années 1950). Elle produit
environ 36 tonnes d'huîtres par an d'huîtres par an (Département des pêches maritimes 2017), et elle est
classée comme zone de récolte "B". Pour limiter le risque de contamination bactérienne, les coquillages
subissent une dépuration avant d'être commercialisés, mais ce procédé n'a qu'un effet limité sur la teneur
en virus.
32/ Origin and potential ecological risk assessment of trace elements in the
watershed topsoil and coastal sediment of the Oualidia lagoon, Morocco,2017,
( Mehdi Maanan, Meryem El Barjy)
La modification de l'utilisation des terres côtières et ses effets sur la qualité de l'eau continuent d'être mis
en évidence dans le monde entier.
Le sujet est très préoccupant dans les pays en voie de développement où l'utilisation des terres est difficile
(Pielke 2005). Un grand nombre d'études ont montré que l'urbanisation rapide ainsi que l'augmentation de
la population, du volume des eaux usées domestiques et des cultures entraînent des changements dans
l'utilisation des sols et provoquent la dégradation des masses d'eau. La contamination des écosystèmes
aquatiques par des éléments/métalloïdes potentiellement toxiques est un problème environnemental grave
en raison de leur persistance à long terme, de leur toxicité, de leurs propriétés non biodégradables, de leur
recyclage biogéochimique et des comportements d'accumulation dans les habitats aquatiques.
De plus, les différentes utilisations des terres autour de la lagune et de son bassin versant produisent divers
types de pollution, qui peuvent tous affecter la lagune. Des activités humaines polluantes et non polluantes
ont été établies dans la région, diverses activités maritimes, telles que la navigation de plaisance, la
baignade et le camping, ont augmenté, et une urbanisation rapide a eu lieu ces dernières années. Les
principales activités dans la lagune de Oualidia sont l'agriculture (essentiellement des céréales et des
légumes) et l'élevage (pratiqué par plus de 90 % de la population), ainsi que l'agriculture de subsistance
(pratiquée par plus de 20 % de la population), la pêche aux coquillages (15%) et le tourisme. Les produits
agrochimiques sont utilisés dans 78% de la surface cultivée autour de la lagune.
Les eaux usées rejetées sans aucun traitement et les activités humaines incontrôlées sont les
menaces les plus graves qui peuvent détruire l'environnement côtier, en particulier les lagunes.
Elles ont un impact négatif sur cet environnement et le rendent moins attrayant pour les loisirs
ainsi que pour l'aquaculture, qui est sensible à la présence de matières fécales.
En effet, lorsque les bactéries entériques sont exposées à l'environnement marin, elles
rencontrent simultanément une variété de défis abiotiques, notamment l'irradiation solaire, la
salinité, la température, le pH et la disponibilité des nutriments, ce qui peut entraîner un stress
bactérien ou une dégradation virale.
Ce résultat est en accord avec plusieurs recherches démontrant les impacts négatifs des
conditions environnementales naturelles sur les bactéries allochtonniques.
Dans d'autres parties, la lagune en aval caractérisée par une faible turbidité de l'eau filtrée peut
être corrélée à de faibles numérations bactériennes. La turbidité réduit l'intensité du
rayonnement solaire et protège les micro-organismes de l'irradiation.
Des études ont montré qu'environ 60% de la biomasse bactérienne est associée aux particules en
suspension dans les environnements turbides, les protégeant ainsi des conditions
environnementales défavorables.
En conclusion, nos expériences ont montré que l'exposition à des conditions environnementales
aquatiques intenses étaient les principaux facteurs responsables de la disparition d'Escherichia
coli dans l'écosystème étudié. D'une manière générale, nous avons démontré par cette étude, un
impact négatif d'un pH et d'une salinité plus élevés contre un impact positif d'une turbidité plus
élevée sur la survie des bactéries dans la lagune côtière de Oualidia.Cependant, aucun impact du
facteur température sur la survie d'Escherichia coli n'a été détecté.
Les coliformes fécaux, et en particulier Escherichia coli, sont considérés comme de bons indicateurs de
la pollution fécale de l'eau (Schoen et al., 2011 ; Oladeindeet al., 2013). Leur présence dans l'eau
signifie une contamination récente par des matières fécales, car leur survie dans l'environnement
marin est limitée. La présence de streptocoques fécaux, notamment Streptococcus faecalis qui est
exclusivement d'origine animale, est un autre indicateur de contamination fécale. Ces bactéries ont
l'avantage de résister plus longtemps dans l'eau que les coliformes fécaux .
Les changements dans l'utilisation des sols peuvent avoir des effets significatifs sur le volume des eaux
de ruissellement et, par conséquent, sur l'apport de bactéries fécales. Les différences d'utilisation des
sols dans la lagune de Oualidia et son bassin versant devraient produire différents types de
contamination. Par exemple, les activités aquacoles, notamment l'élevage des huîtres creuses du
Pacifique (Crassostreagigas), peuvent favoriser l'augmentation des flux de sédiments enrichis en
matières organiques, tandis que la contamination par les bactéries fécales peut résulter des activités
agricoles, des déversements d'eaux usées provenant des zones urbaines et des activités touristiques
dans la lagune. Actuellement, la plupart des eaux usées rejetées dans la lagune de Oualidia ne sont
pas traitées, ce qui signifie que les charges de contaminants ne peuvent être réduites que par des
processus naturels.
l'infiltration des fosses septiques sont les principaux apports continentaux à la lagune.
Les concentrations d'E. coli sont plus élevées autour des zones d'activité humaine majeure,
notamment les centres urbains (eaux usées urbaines, tourisme), les parcs ostréicoles et les zones
agricoles.
Les taux élevés d'E. coli aux points d'échantillonnage situés en amont et au milieu de la lagune
pendant la période des pluies peuvent s'expliquer en partie par leur emplacement, proche d'une zone
agricole, de pâturages régulièrement habités par des vaches laitières et de parcs à huîtres. Un nombre
élevé de coliformes fécaux a été positivement lié au développement urbain, à l'agriculture et à la
quantité de sols érodables. Un nombre élevé d'E. coli ne dépend pas seulement de la superficie totale
d'une utilisation particulière des sols dans un bassin versant, mais aussi de la quantité de
précipitations que le bassin versant a reçues au cours des jours précédents.
streptocoques fécaux (figure 7), montre que la concentration élevée de streptocoques fécaux se situe
pendant la saison des pluies et essentiellement en amont et au milieu de la lagune, ce qui signifie que
la contribution essentielle des SF est le lessivage des zones agricoles. Une légère augmentation en aval
de la lagune est due au déversement des fosses septiques. En revanche, pendant l'été, une faible
concentration en aval et au milieu de la lagune montre que l'apport de SF est lié au tourisme et au
pâturage des animaux.
les augmentations d'E. coli s'approchant de la mer sont donc induites par les activités humaines.
Pollution urbaine : concentrée en aval de la lagune et du bassin versant, due à l'intense activité
touristique en été et (ii) Pollution agricole : concentrée en amont de la lagune et du bassin versant,
due au lessivage et à l'infiltration des pratiques agricoles autour de la lagune en saison des pluies.
L’ensemble des coquillages comprend environ 95000 espèces, appartient à l’embranchement des mollusques
ou Moullusca qui désigne des espèces caractérisées par un corps mou, massif, non métamérisé.
2. Classe des bivalves Les bivalves (Bivalvia) ou lamellibranches (Lamellibranchia), sont une classe des
mollusques comprenant environ 20 000 espèces. Ce groupe comprend les huîtres, les moules, les palourdes, les
coquilles de Saint Jaques … Il s’agit d’animaux acéphales, à symétrie bilatérale selon le plan de jonction des
valves. Le corps est enveloppé dans un manteau composé de deux lobes et protégé par une coquille calcaire
formée de deux valves.
Les mollusques bivalves sont des organismes filtreurs vivant à l’interface eausédiment ou enfouis dans les
sédiments. Ils peuvent ainsi être exposés à de nombreux contaminants et bio-accumuler des polluants
chimiques et bactériologiques. Ils sont utilisés dans les programmes de biosurveillance comme des indicateurs
de pollution du milieu aquatique. Le bio-indicateur ou bio-accumulateur peut se définir comme : « un
organisme ou un ensemble d’organisme qui- par référence à des variables biochimiques, cytologiques,
physiologiques, éthologiques ou écologiques- permet de façon pratique et sûre, de caractériser l’état d’un
écosystème et de mettre en évidence aussi précocement que possible leurs modification, naturelles ou
provoquées » (Blandin,1986) Différents critères sont pris en compte pour le choix des mollusques bivalves en
tant qu’espèces sentinelles : - leur large distribution géographique, qui permet les comparaisons entre
différents sites ; - leur abondance, qui permet de réduire l’impact des prélèvements sur la structure et la
densité de la population mais également de faciliter les prélèvements ; Figure 10 : mode de vies des moules.
(Mohamed BOUMHARAS, DESA 2008) 11 - leur sédentarité, afin que l’état des individus puisse être directement
corrélé avec le niveau de pollution du site (Bigot, 2009).
En 1885, Theodor Escherich (1857-1911) découvre un bacille qu’il dénomma Bacterium coli commun dans les
selles de nourrissons (LE MINOR et coll. 1954). En 1919, en hommage aux travaux d’Escherich Castellani et
Chalmers donne le nom d’Escherichia coli à cette bactérie (LE MINOR et coll. 1956).
Plusieurs facteurs environnementaux ont été propices à la contamination des palourdes par E. coli et
Salmonella spp. Le premier de ces facteurs était la saison et plus précisément la présence d’oiseaux migrateurs
(flamants roses) de septembre à octobre. Comme toutes les volailles, ces oiseaux peuvent héberger des
entérobactéries dans leurs intestins. Baylet et Rollin en 1979 (22) ont montré la présence de salmonelles dans
les intestins des flamants roses ainsi que d’E. coli, indicateur classique de la pollution fécale des eaux, dans la
flore digestive des goélands de Camargue, qui occupent pratiquement la même niche écologique que les
flamants roses (22). Ces oiseaux vont se rassembler à côté de l’eau de mer pour se nourrir puis par leurs fèces
vont contaminer cette eau, ainsi que les produits alimentaires d’origine marine.
les oiseaux migrateurs sont des réservoirs et des porteurs importants d’espèces pathogènes et surtout
d’entérobactéries.
La température est l’un des paramètres faisant partie des modèles explicatifs de l’évolution des abondances
bactériennes.
La survie d’E. coli dans l’eau de mer est d’autant plus longue que la température est faible.
37/ Méthodologie d’élaboration des profils des eaux de baignade prévus par la
Les espèces bactériennes les plus fréquemment dosées dans les eaux de mer sont Salmonella spp.,
Listeria monocytogenes et Campylobacter spp.. Vibrio parahaemolyticus et les autres Vibrio
non cholériques sont quant à eux plus rarement recherchés. Yersinia enterocolotica et
Escherichia coli entéropathogènes (dont la souche E. coli O157 :H7) peuvent aussi être présentes
en eau de mer.
Les bactéries présentes dans le milieu marin peuvent provenir de rejets agricoles. En effet,
comme les hommes, les animaux hébergent une quantité importante de bactéries. La quantité de
germes contenue dans les fèces varie selon l’espèce et le type de microorganisme (Annexe 2). Le
rejet de ces bactéries dans l'environnement conduit donc à des apports potentiels importants. Ces
bactéries entériques peuvent se retrouver dans l'environnement via les épandages de fumiers (paille
et selles) ou de lisier (fèces et urine), les rejets provenant directement d’élevages, lors du pâturage
d’animaux ou de débordements de fosses et de ruissellements au niveau des exploitations agricoles.
Les évènements pluvieux jouent un rôle important dans le transfert des microorganismes d’origine
animale vers les zones littorales. Ils favorisent en effet le lessivage des parcelles agricoles et le
ruissellement des eaux.
La température : les basses températures, en ralentissant les réactions biologiques et en limitant les
dépenses énergétiques, diminuent le taux de décroissance bactérienne ;
L’osmolarité : les chocs osmotiques sont délétères pour les bactéries. En revanche, ces dernières
présentent une importante capacité d’adaptation lorsque le passage entre deux milieux
d’osmolarités différentes est progressif ;
En arrivant dans les eaux littorales, les microorganismes sont plus ou moins dilués
selon les conditions hydrodynamiques rencontrées. La dilution est importante lors
d'un rejet au niveau d'une zone ouverte et faible dans le cas d'un milieu aux eaux
peu renouvelées (Allen, 1972). Les mouvements de marée assurent une dispersion et
un entraînement des contaminants vers le large (Menesguen, 1991).
De nombreux microorganismes sont éliminés pendant leur séjour dans le milieu
marin. Plusieurs processus se conjuguent pour assurer l'épuration en mer (Figure 1)
(Pommepuy et al, 2001) :
- la sédimentation d'abord massive puis lente,
- les facteurs de stress défavorables aux bactéries (salinité, oligotrophie,
lumière, oxygène),
les paramètres biologiques : état du microorganisme, compétition et prédation
La saison de production des coquillages semble également contribuer au niveau de contamination microbiologique.
L'état physiologique du coquillage peut avoir un impact car en période de ponte, le taux de filtration est plus
important (Le Bec et al., 2002). Une hausse de la température de l'eau conduit également à une augmentation du
taux de filtration du fait de l'accélération du métabolisme des mollusques.
Les microorganismes survivants aux conditions du milieu marin peuvent être accumulés par les coquillages et
représenter un risque pour la santé humaine. Les coquillages filtreurs peuvent en effet filtrer jusqu'à 40 litres d'eau
par heure pour les huîtres (5 L/h pour les moules) et se comportent comme des intégrateurs de la pollution
microbiologique. Les microorganismes s'accumulent préférentiellement dans les tissus digestifs et semblent plus
facilement assimilés s'ils sont associés à des particules ou des fécès.
La qualité sanitaire des coquillages est directement dépendante de la qualité des eaux dans lesquelles ils sont élevés.
En particulier, les micro-organismes présents dans l’eau peuvent être concentrés par les coquillages et constituer un
risque sanitaire pour le consommateur. Les coquillages peuvent ainsi être à l’origine de Toxi-Infections Alimentaires
Collectives (TIAC).
Parmi les bactéries, les salmonelles et les vibrions sont les agents pathogènes le plus souvent incriminés au niveau
mondial.
La contamination bactériologique d’origine fécale est habituellement évaluée grâce à des Germes Témoins de
Contamination Fécale (GTCF). Actuellement l’indicateur réglementaire principal pour les différents usages
(conchyliculture, baignade) est Escherichia coli (E.coli). La concentration de cette bactérie indicatrice est réputée être
représentative du risque de présence de micro-organismes pathogènes.
Les bactéries telles que Salmonella, Listeria monocytogenes résistent mal à la salinité de l’eau de mer.
Staphylococcus aureus peut se développer mais la principale source de contamination des produits provient de
contaminations humaines (voir chapitre 5.9). Les Vibrio correspondent à une flore naturelle de l’eau de mer.
Seules certaines souches de Vibrio choleræ (O1 et O 139) et certains Vibrio parahaemolyticus (TDH et/ou TRH
positifs) sont potentiellement pathogènes. P our évaluer la contamination fécale de l’eau de mer propre, E
scherichia coli (comme pour les coquillages) est un indicateur intéressant (indicateur de pollution fécale), même
s’il peut sous-estimer le danger viral et parasitaire.
Les eaux marines constituent un milieu défavorable à la survie des bactéries et virus d’origine fécale. Ils vont
subir les conditions stressantes de cet environnement : la salinité, la lumière solaire, l'effet de la prédation et de
la température. Les bactéries d’origine fécale vont, de plus, être sensibles à la compétition avec les bactéries
naturellement présentes dans ce milieu et le manque de nutriment.
L’accumulation des bactéries chez les bivalves résulte de processus physiologiques complexes principalement
liés aux activités de filtration et de nutrition. Chez l’huître et la moule le filtre branchial permet une rétention
efficace de particules inférieures à 1 µm de diamètre (Molenberg et Riisgard, 1978). Les micro-organismes
présents en suspension dans l’eau environnante sont donc filtrés au travers du filtre branchial, puis sont ensuite
en partie digérées. Les bactéries non-digérées sont ensuite rejetées via les fécès.
La température de l’eau, est un facteur qui entraîne d’importantes répercussions écologiques (Leynaud, 1968).
Elle agit sur la densité, la viscosité, la solubilité des gaz dans l’eau, la dissociation des sels dissous, de même que
sur les réactions chimiques et biochimiques, le développement et la croissance des organismes vivant dans
l’eau et particulièrement les microorganismes.
Le pH de l’eau mesure la concentration des protons H+ contenus dans l’eau. Il résume la stabilité de l’équilibre
établi entre les différentes formes de l’acide carbonique et il est lié au système tampon développé par les
carbonates et les bicarbonates.
La mesure de la turbidité permet de préciser les informations visuelles sur l'eau. La turbidité traduit la présence
de particules en suspension dans l'eau (débris organiques, argiles, organismes microscopiques…).
La mesure de la conductivité constitue une bonne appréciation du degré de minéralisation d’une eau où chaque
ion agit par sa concentration et sa conductivité spécifique.
Les matières en suspension, représentent l’ensemble des particules minérales et organiques contenues dans les
eaux. Elles sont fonction de la nature des terrains traversés, de la saison, de la pluviométrie, de régime
d’écoulement des eaux, de la nature des rejets, etc.
Les chlorures sont des anions inorganiques contenus en concentrations variables dans les eaux naturelles,
généralement sous forme de sels de sodium (NaCl) et de potassium (KCl). Ils sont souvent perçus comme un
indice de pollution. Ils ont une influence sur la faune et la flore aquatique ainsi que sur la croissance des
végétaux.
L'importance des zones humides ne tient pas à leur superficie globale, car elles ne couvrent que 6% des terres
émergées soient environ 1,5% de la planète, mais à leur localisation dans le paysage, à leur structure et à
l'ensemble des processus qui s'y manifestent de façon particulière (Allout, 2013).
Les marais temporaires : Le marais est généralement une étendue d’eau de faible extension, pérenne ou non,
de petite taille (habituellement < 10ha) et peu profondes caractérisées par des alternances de phases sèches et
inondées et par fonctionnement hydrique très autonome .Son alimentation provient du ruissellement ou de la
remontée du plafond de la nappe phréatique, l'eau y est généralement stagnante, ou sa circulation est très
lente (Mokrani ,2011).
Les lagunes côtières : Les sédiments charriés par un cours d’eau se déposent normalement à quelques
centaines de mètres au large, lorsque les courants marins ont réduit la vitesse d’écoulement du fleuve. Les
courants modèlent ensuite les dépôts de sable en créant souvent des cordons littoraux parallèles à la côte,
derrière lesquels se forment les lagunes. Celles-ci sont généralement reliées à la mer par un chenal et peuvent
également être alimentée par les cours d’eau. L’extension des cordons littoraux peut provoquer la fermeture de
certaines lagunes dont l’eau s’adoucit (Mokrani ,2011).
Les lacs d’eau douce : Ils se forment soit à l’intérieur des terres, soit par adoucissement d’une lagune marine
isolée de la mer et alimentée par des cours d’eau (Mokrani ,2011). Les marais d’eau douce :
Des centaines de marais d’eau douce qui bordaient autre fois la Méditerranée, très peu subsistent
aujourd’hui et leur régime d’inondation est presque toujours contrôlé par l’homme, du moins en partie. Ils
englobent divers types de milieux, allant des roselières qui entourent les lacs aux prairies humides pâturées
dans les deltas ou en bordure du lit majeur des fleuves (Mokrani ,2011).
La pollution biologique : La pollution biologique se traduit par une forte contamination bactériologique, et de
graves affections pathogènes, elle soulève dans bien des cas de redoutables problèmes d'hygiène (Ramade,
1982).
La pollution chimique : Résulte de la libération de divers composés tels que les nitrates, les phosphates et
autres sels utilisés en agriculture. Les invertébrés et les vertébrés dulçaquicoles et marins sont victimes des
innombrables substances chimiques rejetées dans les eaux par l'industrie (Ramade, 1982).
La qualité des cours d’eau Les paramètres pris en compte pour qualité des cours d’eau sont : a. Les paramètres
physico-chimiques : Température, salinité, oxygène dissous, matières en suspension, matières oxydables
(demande chimique en oxygène, demande biochimique en oxygène, carbone organique dissous…) formes de
l’azote (organique, ammonium, nitrites, nitrates) et du phosphore (phosphore total, orthophosphates), anions
et cations majeurs dits naturels, éléments toxiques minéraux (métaux) et organiques.
La conductivité électrique d’une eau est le résultat de sa concentration en sels dissous son élévation entraine
souvent des pH hors norme, une salinité élevée, lorsqu’elle est due à l’excès d’ion de calcium (Dardar, 2010).
D’autre part, elle est la propriété que possède une eau de favoriser le passage d’un courant électrique. Elle est
due à la présence dans le milieu d’ions qui son mobiles dans un champ électrique.
Les salmonelles sont des bacilles Gram négatifs (BGN), anaérobies facultatives, mobiles pour la plupart avec des
flagelles péritriches, ne fermentant pas le lactose, mais fermentant le glucose avec production de gaz et de H2S.
Les Vibrio sont des bacilles à Gram négatif, droits ou incurvés, assez court, d’un diamètre compris entre 0,5 et
0,8 μm et une longueur comprise entre 1,4 et 2,6 μm , très mobiles grâce à une ciliature polaire, le plus souvent
monotriche. Ils sont aéroanaérobies facultatifs et possédant une oxydase et fermentant le glucose sans
production de gaz ni d’H2S.
La conductivité électrique D'une manière générale, la diminution de la conductivité électrique pendant les
périodes pluviales peut être attribuée à un phénomène de dilution, Cependant, ce paramètre croit
progressivement avec l'évaporation de l'eau au cours da le période estivale.
-E.coli
Les Escherichia coli sont des bactéries coliformes, espèces bactériennes de la famille des enterobacteriaceae.
Elles sont considérées comme le meilleur indicateur de contamination fécale. Leur présence indique une
contamination récente par les matières fécales et la possibilité de microorganismes pathogènes tels que
bactéries, virus et protozoaires. Les Escherichia coli sont capables de produire de l’indole à partir du
tryptophane dans les 24 heures à 44°C.
-Entérocoques
Le terme entérocoque intestinaux regroupe plusieurs espèces bactériennes de la famille des enterocaeceae. Les
entérocoques intestinaux sont des bactéries en forme de cocci ou ovoïdes, à gram positif, formant
généralement des chaines, ne possédant pas de catalase, capable de réduire le chlorure de 2, 3,5-triphenyl-
tetrazoliumen formazan et d’hydrolyser l’esculine à 44°C sur les milieux de slanetz et Bartley et la gélose à la
bile à l’esculine et à l’azoture.
La raison du choix de ce groupe de bactéries comme indicateur de contamination de l'eau est due aux facteurs
suivants: - On les trouve dans les excréments des animaux à sangs chaud, y compris les humains; - Leur
concentration dans l'eau contaminée à une relation directe avec le degré de contamination fécale de cette
dernière; - Elles ont la durée de survie la plus importante chez les bactéries pathogènes intestinales ; - Elles sont
plus résistantes aux désinfectants et aux agents tensioactifs que les bactéries pathogènes.
Flore oualidia
Espèces halophiles(5) -Spartina maritima sp - Stricta - Suaeda fructicosa Espèces plus aquatiques(5) - Zoster
maritima - Zoster noltii - Zostera sp - Algues Fucus et Cladophora. Phytoplancton (29) La composition
taxonomique : -Les diatomées. -Les dinoflagellés (les plus dominants). -Les silocoflagellés. -Les
coccolithophoridés. -Les cyanophycées.
Faune oualidia
Echinides. -Cnidaires. - annélides. - Polychètes. -Mollusques (les moules, les palourdes, les coques). -
Lamellibranches : l'huître creuse du japon (Crassostrea gigas), -Gastéropodes (Aplysies) - Céphalopodes. -
Crustacés (les pieds de biches) (5).
Les indicateurs physico-chimiques de la qualité de l’eau sont souvent assujettis à des variations spatio-
temporelles induites par les activités anthropiques qui modifient les caractéristiques de l’eau et ils affectent sa
qualité [16]. Ainsi, les mesures de degré de pollution de ce biotope.
- Le pH est un facteur dépendant de roches et du substrat pédologique des teneurs élevées en matières
organiques et augmente en période d’étiage, lorsque l’évaporation est assez importante.
- La température de l’eau est fortement influencée par les conditions environnementales liées à la situation
géographique de la localité, la géologie des terrains traversés, l'hydrologie de l’écosystème et surtout au climat
régnant.
- La conductivité électrique (CE) représente la capacité de l’eau à conduire un courant électrique. Elle est
proportionnelle à la minéralisation de l'eau, ainsi plus l'eau est riche en sels minéraux ionisés, plus la
conductivité est élevée [20]. Elle est également fonction de la température de l'eau, elle est plus importante
lorsque la température augmente [21]. Elle sert aussi d'apprécier la quantité de sels dissous dans l’eau.
- La quantification de la concentration de l’oxygène dissous dans l’eau (OD) d’un hydro-système est un facteur
assez important du fait qu’il participe à la majorité des processus chimiques et biologiques dans ces milieux
aquatiques.
La pollution azotée peut être estimée par le dosage des teneurs en nitrates et en ions ammonium. Les ions
nitrates (NO3 - ) représentent la forme la plus soluble de l’azote, l’utilisation intensive des produits fertilisants
(chimiques ou organique).
47/Approche analytique des éléments chimiques et éléments traces
métalliques dans les eaux et sédiments des salines et de la lagune de
Oualidia (Observation de la microfloresiliceuse),( J. Chaouite¹, M.
Moncef),2018
Certains sont qualifiés d’éléments majeurs
(Ca,Mg, K). D’autres sont abondamment
utilizes par les formes vivantes pour leur
survie (Al, Ag, Fe, Cu, Zn, Si). Il est documenté
que si un nombre d’entre eux sont
nécessaires au métabolisme des êtres vivants «
oligo-éléments» (c’est le cas de l’arsenic (As)
; du chrome (Cr) ; du cobalt (Co) ; du cuivre
(Cu) ; du fer (Fe) ; du manganèse (Mn) ; du
molybdène(Mo) ; du nickel (Ni) ; du sélénium
(Se) ; du titane (Ti) ; du vanadium (V) et du zinc
(Zn)), ils deviennent cependant toxiques quand
leur concentration dépasse un certain seuil des
recommandations.
D’autre ne sont pas indispensables à la vi
Les formes solubles ou sédimentaires de certains éléments chimiques pénètreraient aux aires
étudiées, par plusieurs voies (rejet direct en mer ; voie souterraine ; ruissellement et accumulation en
période hivernale et puis par les courants marins (Zone d’upwelling) et
Aériens
proportions pourraient
avoir des répercussions
plus ou moins nocives sur
l’environnement.
La contamination par des métaux traces ou des métalloïdes dans leur forme dissoute dans
l’eau de mer ne reflète pas leur concentration dans le compartiment sédimentaire.
taux de salinité homogène pendant les marées montantes où les valeurs sont similaires
à celles de l'océan. L'eau douce (28% des apports
des eaux continentales) qui s'écoule en permanence dans la partie amont de la lagune
25 peut influencer la salinité générale de la lagune.
Globalement, l'agitation des eaux de surface, l'apport d'eau douce en amont 25 et la
faible bathymétrie de la lagune de
En ce qui concerne les valeurs plus élevées d'oxygène dissous mesurées en amont,
elles résultent de la présence de phytoplancton au printemps.
-l'influence des eaux océaniques, principale source de phosphate pour les eaux
côtières.
faibles concentrations d'O2 dissous observées pendant les périodes estivales
pourraient être liées à des taux de production primaire réduits.
profondeur de la lagune 27 . En outre, le lessivage des zones agricoles, qui sont
riches en engrais phosphatés, et la présence d'une mine de phosphate entre les deux
lagunes sont des facteurs de risque.
présence d'une mine de phosphate entre les deux villes marocaines El jadida et Safi
contribuent potentiellement à la dégradation de la qualité de l'eau de la partie
intérieure de la lagune. Cette étude montre une richesse en nutriments de la lagune de
Oualidia, avec une variabilité saisonnière et une faible variabilité spatiale.
et par la présence d'une mine de phosphate entre El Jadida et Safi Kaimoussi et al.
'existence d'une homogénéité spatiale des paramètres de l'eau.
aval) et (eau douce en amont). Cette homogénéité spatiale (intra-stations) des masses
d'eau peut être expliquée par l'hydrodynamique lagunaire.
Dans les zones côtières marocaines, l'utilisation inappropriée des terres par les
activités humaines est un facteur primaire causant la dégradation de la qualité de l'eau
et de l'habitat.
Le pH
La conductivité électrique
Les sulfates
De nombreuses activités humaines et naturelles peuvent générer des apports de sulfates dans
l’eau souterraine : application d’engrais sulfatés, précipitations chargées en dioxyde de soufre,
etc.
50/ETUDE DE LA QUALITÉ PHYSICO-CHIMIQUE ET
CONTAMINATION MÉTALLIQUE DES EAUX DE SURFACE DU
BASSIN VERSANT DE GUIGOU, MAROC (Abboudi Akil, Dr.
Tabyaoui Hassan),2014
Nitrates
Les nitrates constituent le stade final de l’oxydation de l’azote organique. L’activité humaine
accélère le processus d’enrichissement en cet élément sur les sols subissant l’érosion, ce qui
provoque l’infiltration des eaux usées, par les rejets des industries minérales et d’engrais
azoté.
Les sulfates
Les origines naturelles des sulfates sont l’eau de pluie et la mise en solution de roches
sédimentaires évaporitiques notamment le gypse (CaSO4), mais également de la pyrite (FeS) et
plus rarement de roches magmatiques (galène, blende, pyrite). Les origines anthropiques sont
la combustion de charbon et de pétrole qui entraine une production importante de sulfures et,
l’utilisation d’engrais chimiques et de lessive.
Les Nitrates
Présents à l’état naturel et solubles dans le sol, les nitrates pénètrent dans le sol et les eaux
souterraines et se déversent dans les cours d’eau. Cependant, ils sont aussi apportés de
manière synthétique par les engrais (Chapman & Kimstach, 1996) et consituent l’un des
facteurs de la dégradation de la qualité de l'eau. Les nitrates proviennent généralement de la
décomposition de la matière organique par oxydation bactérienne des nitrites et constituent
ainsi l’ultime produit de la nitrification.
La température de l’eau est fortement influencée par les conditions environnementales liées à
la situation géographique de la localité, la géologie des terrains traversés, l'hydrologie de
l’écosystème et surtout au climat régnant.
la pollution azotée peut être estimée par le dosage des teneurs en nitrates et en ions
ammonium. Les ions nitrates (NO3 - ) représentent la forme la plus soluble de l’azote, sa
présence dans les eaux de surface est liée à l’utilisation intensive des produits fertilisants
(chimiques ou organique).
Le phosphore est l’un des nutriments les plus importants dans la nature. Il représente un
élément biogène indispensable à la croissance des algues, des bactéries et des protozoaires.
Les teneurs élevées de cet élément dans les eaux de surface peuvent entraîner leur
eutrophisation.
Les nitrates proviennent principalement de l’utilisation d’engrais. Associés aux phosphates, ils
peuvent provoquer des épisodes de croissance exagérée de la flore, ce qui peut se traduire par
la suite par une diminution de l’oxygène disponible. Les nitrates jouent un rôle important dans
le cycle de l’azote et constituent un indicateur de pollution.
Les dérivés du phosphore ont une grande influence sur la fertilité des eaux. On distingue les
phosphates inorganiques (type orthophosphates assimilables par les plantes, polyphosphates)
et organiques. Les phosphates interviennent dans le processus d’eutrophisation.
Le pourcentage important des pélites et la teneur élevée en matière organique dans la partie
centrale et en amont de la lagune peuvent expliquer la forte concentration des métaux lourds
qui s'adsorbent aux particules fines et à la matière organique.
Le trafic routier le long de cette lagune génère des métaux particulièrement le Pb qui vont se
trouver dans les sédiments via les dépôts atmosphériques et le ruissellement de la route
(Maatoug 2010). L'augmentation du nombre de bateaux de pêche motorisés peut également
contribuer à cette pollution métallique.
La mauvaise qualité de l'eau de la lagune est directement liée aux rejets d'eaux usées
par les eaux d'infiltration souterraines et/ou à des activités touristiques incontrôlées .
(article Hennani et al,2014)
Différents modes d'utilisation des sols : la partie sud-ouest de la lagune est très développée et
comprend des zones où l'on ne trouve pas d'huîtres avec des fosses septiques en activité, tandis
que la partie nord-est nord-est est un état non développé avec des activités agricoles (article
principale)