Enfance - Protection-De-L'enfance

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 16

PROTECTION

DE L’ENFANCE
Guide pratique
pour évaluer
une information
préoccupante
Sommaire
PARTIE 1_ page 4 PARTIE 3 _ page 6 PARTIE 5 _ page 10
RAPPELS QUALIFICATION CONTENU DES
DE LA LOI ET CIRCULATION RAPPORTS
N°2007-293 D’UNE D’EVALUATION
DU 5 MARS 2007 INFORMATION Les éléments d’observation et
REFORMANT d’analyse susceptibles de figurer
PREOCCUPANTE dans un rapport d’évaluation
LA PROTECTION Qualification en Information Les éléments d’observation et
DE L’ENFANCE Préoccupante d’analyse devant impérativement
Circulation de l’Information figurer dans un rapport
Spécificité de l’évaluation
Préoccupante d’évaluation
en protection de l’enfance
Objectif d’une évaluation
Les champs d’observation PARTIE 4 _ page 7 PARTIE 6 _ page 11
d’une évaluation en protection
de l’enfance MISE EN ARTICULATION
2 ŒUVRE D’UNE DES INSTANCES,
PARTIE 2 _ page 5 DEMARCHE DE LEURS
LES PRINCIPES D’EVALUATION CHAMPS DE
D’UNE PARTAGEE EN COMPETENCES
EVALUATION EN PROTECTION DE ET POUVOIRS DE
PROTECTION L’ENFANCE DECISION
La CLIP : la Coordination
DE L’ENFANCE Les étapes d’une évaluation
Les délais d’une évaluation
Locale des Informations
La place et les droits Préoccupantes
des enfants et des familles Transmission des écrits
dans toute intervention les à l’issue d’une démarche
concernant d’évaluation
Une mobilisation concertée
et cohérente des professionnels
engagés ANNEXES _ page 13

COURRIERS
D’INFORMATION
À LA FAMILLE
U
n des objectifs forts de la loi du 5 mars 2007 relative à la pro-
tection de l’enfance est de renforcer le dispositif d’alerte et
d’évaluation des risques de danger pour l’enfant. A ce titre, la
loi a notamment introduit la notion d’évaluation pluridisciplinaire afin
de prendre en compte la globalité d’une situation de danger ou de
risque de danger pour un enfant et d’y apporter les réponses les plus
adaptées .

Cette évaluation partagée est un travail fondamental qui exige une dé-
marche rigoureuse d’observation et de compréhension de la situation
d’un enfant et de sa famille, mais aussi un certain formalisme dans les
procédures, garantissant à la fois le droit des personnes et le suivi du
déroulé de l’intervention.

Ce guide pratique est le fruit du travail mené pendant plusieurs mois


par un groupe projet composé de professionnels des services de l’Aide
Sociale à l’Enfance, de la Protection Maternelle et Infantile et du Ser-
vice Social Départemental ainsi que de l’Education Nationale, et sou-
tenu par un comité technique également transversal et partenarial.

Il constitue un document opérationnel et mobilisable par tous les pro-


fessionnels concourant à la politique de protection de l’enfance dans 3
le département de la Seine-Saint-Denis. Il pose des principes struc-
turants communs et des modalités concrètes de travail pour mener à
bien les démarches d’évaluation partagée relatives à toute situation de
danger ou de risque de danger concernant un mineur.

Les réalités et contraintes des différents territoires composant le dé-


partement étant diverses, des adaptations locales pourront s’avérer
nécessaires afin de mener à bien ces démarches dans les meilleures
conditions, sous réserve que ces adaptations respectent les principes
posés dans ce cadre. Néanmoins, ce document entend bien consti-
tuer un cadre garantissant le respect de la loi ainsi que la pertinence
et l’efficience des démarches d’évaluation en protection de l’enfance,
dans l’intérêt et le respect des enfants et des familles.

Dans le respect des compétences et responsabilités de chacun, ce


guide pratique vous permettra d’articuler au mieux vos démarches
d’évaluation en protection de l’enfance avec celles des autres profes-
sionnels et de participer ainsi pleinement à l’efficacité du dispositif de
protection de l’enfance.

Le Conseil général de la Seine-Saint-Denis


Rappels de la loi n°2007-293 du 5 mars 2007
réformant la protection de l’enfance

Spécificité de l’évaluation Il convient donc d’apprécier les éléments


en protection de l’enfance d’inquiétude transmis dans l’information pré-
occupante et, s’il y a lieu, de rechercher les
Il convient de veiller à la fois à ce que toute réponses possibles. Ceci conduit à conjuguer
inquiétude relative à un enfant et sa famille ne deux registres dans ce processus :
soit pas qualifiée d’information préoccupante la première dimension est celle de la
et, a contrario, que certaines inquiétudes ne réponse à apporter à la question « l’enfant est-
soient passées sous silence afin d’éviter de il ou non en danger ou en risque de l’être ? ».
« basculer » dans le champ de la protection De la réponse découle la décision d’une non-
de l’enfance. intervention ou, en fonction du résultat de
l’analyse de la situation, d’une intervention
Pour dépasser ces écueils, une définition pré- administrative ou encore d’un signalement à
cise de l’information préoccupante, relevant l’autorité judiciaire selon les conditions défi-
donc du champ de la protection de l’enfance, nies par la loi du 5 mars 2007 ;
a été établie comme suit : la seconde dimension est celle de la
réponse aux besoins de protection et d’aide
Une information préoccupante est tout du mineur, de ses parents. Il s’agit d’élaborer
élément d’information, y compris médical, avec la famille, si nécessaire, un plan d’ac-
4
susceptible de laisser craindre qu’un enfant tions, qui s’inscrit dans le projet pour l’enfant
se trouve en situation de danger ou de introduit par la loi.
risque de danger et puisse avoir besoin
d’aide, dans le cadre d’une mesure de
protection administrative ou judiciaire.
Les champs d’observation
d’une évaluation en protection
de l’enfance
Objectif d’une évaluation L’évaluation d’une situation d’un enfant ou
d’un adolescent se décline selon trois dimen-
Une démarche d’évaluation en protection sions :
de l’enfance vise à établir l’analyse d’une si- son état au regard des besoins essentiels à
tuation pour déterminer si un enfant est en son développement (physique, affectif, intel-
danger ou en risque de danger et, dans l’af- lectuel, social), à la préservation de sa santé,
firmative, d’en établir un examen débouchant sa sécurité, sa moralité et son autonomie ;
sur des préconisations d’actions à mettre l’état des relations entre l’enfant et ses pa-
en œuvre. L’évaluation est effectuée à partir rents et les potentialités de ces derniers à se
d’une information préoccupante concernant mobiliser ;
un enfant dont la situation n’est pas connue le contexte familial, environnemental et so-
ou est déjà connue. Lorsqu’elle est déjà cial influant sur sa situation et son dévelop-
connue, il importe d’en évaluer l’évolution au pement ;
regard du contenu de l’information préoccu- les ressources propres de la famille et de
pante. son environnement sur lesquelles la famille
peut s’appuyer pour dépasser ses difficultés.
Les principes d’une évaluation
en protection de l’enfance
de garantir le respect des règles en matière
La place et les droits des enfants de confidentialité et de secret professionnel
et des familles dans toute pour tout ce qui concerne la transmission et
l’échange d’informations.
intervention les concernant
Dans tous les cas, la démarche d’évaluation
La loi du 5 mars 2007 réformant la pro-
implique : tection de l’enfance aménage le secret
d’en informer la famille, sous réserve que professionnel pour permettre à ces profes-
cette information ne soit pas source d’aggra- sionnels d’échanger entre eux les infor-
vation du danger pour l’enfant ; mations nécessaires à l’évaluation d’une
de rechercher l’implication des parents, et situation, et à la mise en œuvre des actions
du mineur concerné par l’information préoccu- de protection. La loi introduit, à cet effet,
pante s’il est en capacité ; un nouvel article dans le code de l’action
de s’attacher à prendre en compte, par sociale et des familles, l’article L. 226-2-2
des modalités de recueil de données et qui contient les dispositions suivantes :
d’actions adaptées à la situation, le cadre
« Par exception à l’article 226-13 (*) du
et le contexte de vie du mineur, la ma-
code pénal, les personnes soumises au
nière dont ses proches et lui-même perçoi-
secret professionnel qui mettent en œuvre la
vent les inquiétudes fondant l’intervention 5
politique de protection de l’enfance définie
évaluative ; à l’article L. 112-3 ou qui lui apportent leur
de privilégier, autant que possible, le concours sont autorisées à partager entre
dialogue avec les parents et l’enfant. elles des informations à caractère secret
afin d’évaluer une situation individuelle, de
Lorsque de contacts doivent être pris avec déterminer et de mettre en œuvre les actions
d’autres professionnels médico-sociaux de protection et d’aide dont les mineurs et
connaissant la situation, notamment ceux en leur famille peuvent bénéficier. Le partage
lien direct avec l’enfant et/ou sa famille, ces des informations relatives à une situation
prises de contacts doivent faire l’objet d’une individuelle est strictement limité à ce qui
information à la famille. est nécessaire à l’accomplissement de la
mission de protection de l’enfance. Le père,
la mère, toute autre personne exerçant
l’autorité parentale, le tuteur, l’enfant en
Une mobilisation concertée et fonction de son âge et de sa maturité sont
cohérente des professionnels préalablement informés, selon des modali-
engagés tés adaptées, sauf si cette information est
contraire à l’intérêt de l’enfant. »
Il convient ainsi : (*) « La révélation d’une information à caractère
de s’appuyer sur des pratiques intégrant un secret par une personne qui en est dépositaire
soit par état ou par profession, soit en raison
croisement de points de vue pluridisciplinaires,
d’une fonction ou d’une mission temporaire, est
voire pluri-institutionnels par des échanges punie d’un an d’emprisonnement et de 13 000
entre des professionnels s’appuyant sur ce euros d’amende. ».
cadre de référence ;
de garantir une coordination effective entre
tous les professionnels mobilisés ;
Qualification et circulation d’une information
préoccupante

Une démarche d’évaluation partagée en protection de l’enfance doit


s’enclencher dès l’apparition d’une information préoccupante
qualifiée comme telle.

Qualification en information Circulation de l’information


préoccupante préoccupante
La qualification d’une information comme Lorsqu’une information préoccupante est
préoccupante peut s’effectuer : qualifiée, l’écrit correspondant doit être trans-
par la CRIP mis au RC ASE, pilote de la protection de
l’enfance au local, qui a la charge de la trans-
au local :
mission à ses collègues RC PMI et RC SSD.
par l’instance de Coordination Locale
Lorsque cette information préoccupante a fait
des Informations préoccupantes (CLIP)
l’objet d’une première analyse par la CLIP, elle
des trois responsables de circonscription
est transmise aux professionnels désignés
(RC) des services de l’Aide Sociale à l’En-
pour mener l’évaluation.
fance (ASE) de la Protection Maternelle et
6 Infantile (PMI) et du Service Social Dépar-
Le contenu de l’information préoccupante
temental (SSD).
ne doit être porté à la connaissance que
ou par la RPP, dans le cadre de ses
de ces professionnels.
missions de prévention, de réflexion et
d’élaboration, le guide de présentation en
RPP devant être nécessairement utilisé à
cet effet.

Lorsqu’un professionnel envisage de pré-


senter la situation d’un enfant à la CLIP,
en RPP ou à la CRIP pour analyse et éven-
tuelle qualification en information préoc-
cupante, il doit au préalable informer la
famille de cette présentation et des suites
éventuelles, sauf si cela peut être contraire
à l’intérêt de l’enfant.

Lorsque l’une ou l’autre de ces instances


locales ne juge pas opportun de qualifier
d’information préoccupante une situation
pour laquelle un professionnel demeure
néanmoins inquiet, celui-ci a la possibilité
de saisir directement la CRIP.
Mise en œuvre d’une démarche d’évaluation
partagée en protection de l’enfance
Les étapes d’une évaluation Le professionnel « émetteur » de l’informa-
tion est informé de la qualification en infor-
1. analyse croisée de premier niveau de mation préoccupante et du déclenchement
l’information préoccupante par la CLIP : du processus d’évaluation.
cette analyse est un travail sur dossier, même
lorsque la famille n’est pas « connue » d’un ou 4. démarche d’évaluation : rencontres avec
de plusieurs des trois services, et constitue la l’enfant et sa famille, contacts avec les parte-
première étape d’une évaluation partagée en naires par les professionnels chargés de me-
protection de l’enfance. ner la démarche.
Le traitement d’une information préoccu-
2. programmation de la démarche par la pante suppose, à minima, une rencontre avec
CLIP : désignation des professionnels chargés l’enfant concerné et ses deux parents, ou dé-
de l’évaluation (au moins deux services parmi tenteurs de l’autorité parentale.
ASE, PMI, SSD, en associant, si la situation le Il est essentiel de donner dès le premier
nécessite, les services médico-sociaux sco- contact les éléments d’information dans un
laires), modalités (cette démarche vise à re- langage clair, à propos du cadre légal de la
chercher la cohérence des interventions dans mission confiée aux services du département
l’intérêt de l’enfant et de la famille), délais pour le traitement de l’information préoccu-
pante concernant un mineur et l’évaluation de 7
Cette programmation doit être formalisée sa situation au sein de son milieu familial et
dans un relevé de décisions écrit et partagé social ; des éléments suscitant de l’inquiétude
et pourra être évolutive selon ce que révèle pour le mineur, la nature des informations par-
le processus d’évaluation en cours. venues et leur provenance (sauf exception) ;
les finalités et les enjeux de cette intervention,
Au moment de désigner les professionnels les règles déontologiques qui la régissent ; des
chargés de mener l’évaluation, l’instance de modalités envisagées pour la réalisation de
coordination pose la question de l’opportu- l’évaluation (ex : visite à domicile, contact avec
nité que ces professionnels soient ceux qui des tierces personnes…).
interviennent déjà auprès de la famille ou, Approfondir la connaissance de la situation
au contraire, de faire intervenir des profes- auprès de l’enfant
sionnels « tiers ». Que ce soit par son observation dans tous
ses lieux familiers ou par le recueil direct de
3. information à la famille par courrier (voir ses dires, toutes les difficultés rencontrées par
annexe 1) du déclenchement du processus l’enfant doivent être prises en compte. Le re-
d’évaluation en protection de l’enfance, du cueil des dires de l’enfant ou de l’adolescent
cadre légal de cette intervention et des ser- est important et doit être effectué avec une
vices engagés particulière précaution.
par la CLIP via le RC ASE lorsque l’informa- Lorsque l’enfant est rencontré seul, le profes-
tion préoccupante a été qualifiée au local (par sionnel l’avertit que certains de ses propos ne
la CLIP ou la RPP) pourront être gardés secrets s’il faut le proté-
ou ger. Dans ce cas, les dires de l’enfant doivent
par la CRIP lorsque c’est elle qui a qualifié être rapportés in extenso ainsi que les circons-
l’information préoccupante. tances de leur recueil.
Approfondir la connaissance de la situation préconisations d’actions à mettre en œuvre,
auprès des adultes et mettre en exergue les éventuelles diver-
Il s’agit des informations données par les pa- gences sur l’analyse de la situation. Elle doit
rents et, le cas échéant, par des membres de être signée par tous les professionnels ayant
la famille élargie. Elles font l’objet d’un dia- mené l’évaluation.
logue avec les parents, sont analysées en Les professionnels chargés de l’évaluation
tentant de dégager le degré d’intérêt porté à ont la possibilité de rédiger d’emblée un
l’enfant ainsi que la précision, la cohérence rapport collégial, à condition que celui-ci
et l’objectivité des faits rapportés. Un ou plu- mette bien en lumière, si nécessaire, la di-
sieurs entretiens peuvent être nécessaires, versité et la spécificité des regards.
éventuellement au domicile, avec la famille de
l’enfant ou les personnes avec lesquelles il vit 7. analyse et validation de la synthèse par
habituellement. Une écoute, un dialogue avec la CLIP ou demande de compléments d’in-
les parents, et non une interrogation visant à formation si la synthèse ne fait pas suffisam-
recueillir des aveux, est indispensable ainsi ment apparaître d’éléments d’analyse pro-
que l’observation de leur attitude éducative bants ou de préconisations d’actions. En cas
envers l’enfant. de désaccord de l’instance avec le contenu
de la synthèse (sur l’analyse ou sur les pré-
Les techniques utilisées par les profession- conisations) ou pour tout problème particulier
nels permettent d’atteindre trois objectifs : relatif à la situation, la CLIP et tous les profes-
faciliter l’échange et l’expression de sionnels chargés de l’évaluation doivent se
l’enfant, de ses parents et/ou de leurs réunir pour étudier ensemble les possibilités
proches ; de dépassement des divergences de points
aider au dialogue entre le professionnel et de vue.
8 les membres de la famille;
En cas de non résolution du désaccord, le
aider le professionnel à traiter systéma- RC ASE transmet tous les écrits relatifs à
tiquement l’état de l’enfant ou de l’adoles- l’évaluation accompagnés des commen-
cent en regard des besoins essentiels à
taires et propositions de la CLIP à la CRIP
son développement et à son autonomie,
qui saisira, si nécessaire, l’instance de ré-
le potentiel des parents à les prendre en
compte, les facteurs familiaux et environne- gulation.
mentaux influents sur le développement de
cet enfant/adolescent. 8. information à la famille sur la fin de la
démarche et sur ses conclusions en entre-
Des retours d’information intermédiaires tien, par les professionnels ayant mené l’éva-
doivent s’effectuer auprès de la CLIP au luation (leurs points de vue et préconisations
cours de la démarche et un suivi de l’avan- quant à la situation)
cement de la démarche doit être consigné
à l’aide d’outils de type tableaux de bord. 9. information à la famille par courrier de la
décision prise à l’issue de l’évaluation
5. un rapport d’évaluation est rédigé, à l’is- par la CRIP pour une décision de saisine de
sue de la démarche, par chaque profession- l’autorité judiciaire
nel qui a eu pour mission de mener l’évalua- ou
tion par l’inspecteur de groupement de l’ASE
6. rédaction collégiale d’une synthèse responsable du territoire de résidence de la
des différents rapports d’évaluation par l’en- famille pour une décision de mesure adminis-
semble des évaluateurs : cette synthèse doit trative ainsi qu’en cas de « non mesure » ou
mettre en lumière une analyse de la situa- de mise en œuvre d’une action de prévention
tion de l’enfant et de sa famille ainsi que des lorsque l’information préoccupante émane de
la CRIP
ou
par la CLIP via le RC ASE pour une décision
de « non mesure » ou de mise en œuvre d’une
action de prévention lorsque l’information pré- Cas de refus de l’évaluation
occupante a été qualifiée au local par la famille
Parallèlement, le professionnel « émetteur » Le refus doit être précisément avéré après
de l’information est informé des décisions mise en œuvre de toutes les recherches
prises à l’issue de l’évaluation, de la même de collaboration possibles. Le refus de la
manière que l’information est donnée à la famille doit alors être acté et faire partie de
famille. l’analyse.
Dans toute situation relevant de la protection
Les délais d’une évaluation de l’enfance, la loi du 5 mars 2007 impose
aux professionnels un recueil d’informations
48 heures pour déterminer si la famille est « (notamment auprès des autres
connue » des services sociaux professionnels médico-sociaux connaissant
15 jours pour définir les modalités d’évalua- l’enfant et la famille) permettant d’évaluer la
tion et les services qui en sont chargés, avec situation ainsi qu’une information à la famille
information à la CRIPpour les informations pré- sur cette démarche.
Ce principe vaut aussi bien pour la recherche
occupantes qui en émanent
d’informations en vue de qualification ou
3 mois pour les informations préoccupantes non en nformation préoccupante que pour
émanant du SNATEM un processus d’évaluation en protection de
4 mois maximum sur l’ensemble des situations l’enfance après qualification.
La recherche de collaboration de la famille
Quelques jours pour les urgences (il s’agit
reste posée en princiipe pour la construction
alors de vérifier le niveau de danger et d’ur- et la mise en œuvre de mesures suite à
gence et non de procéder à une véritable éva- 9
l’évaluation.
luation). Un écrit intermédiaire est alors trans-
mis systématiquement à la CRIP ou la CLIP.
Contenu
des rapports d’évaluation
Les éléments d’observation et Les éléments d’observation
d’analyse susceptibles de figurer et d’analyse devant
dans un rapport d’évaluation impérativement figurer
dans un rapport d’évaluation
Les professionnels chargés de l’évaluation
devront s’attacher à observer et analyser tous Les écrits issus de la démarche d’évaluation
éléments utiles pour apprécier la situation de en protection de l’enfance (rapports et syn-
l’enfant et de sa famille, chacun devant parti- thèse) devront nécessairement mettre en lu-
culièrement veiller à ce que son domaine de mière :
compétences soit couvert. la réalité, la nature et le degré du risque ou
la famille : composition de la famille, orga- du danger encouru par l’enfant ;
nisation de la fratrie, relations intrafamiliales le niveau de prise de conscience des pa-
(dans le couple, parents-enfants, effets d’une rents concernant les difficultés rencontrées
éventuelle séparation, violences éventuelles), par leurs enfants ;
cohérence et cohésion éducative ; les ressources propres de la famille ;
la santé : celle de l’enfant, de l’adolescent, le niveau d’adhésion des parents à un pro-
celle des adultes ; jet d’aide ;
la scolarité de l’enfant : son comportement des préconisations de mesure à mettre en
10 dans l’institution scolaire et extrascolaire, ré- œuvre pour remédier à ces difficultés.
sultats scolaires, attitude des parents vis-à- Tous les écrits relatifs à l’évaluation (contenu
vis de la scolarité ; de l’information préoccupante, rapports ini-
les relations sociales et l’insertion sociale tiaux des professionnels ayant mené l’évalua-
de l’enfant, des parents dans l’environne- tion, synthèse, suites données) sont conser-
ment, la famille élargie, … ; vés dans leurs circonscriptions respectives,
les conditions socio-économiques de la dans les délais légaux.
famille
les actions d’accompagnement éven- Sauf situation exceptionnelle, il doit être
tuelles : actions antérieures ou en cours, donné connaissance du contenu du rap-
relations avec les travailleurs sociaux, effets port d’évaluation à la famille. Il est recom-
produits. mandé d’en permettre la lecture par les
parents et le mineur concerné, lorsque
cela s’avère possible, en apportant les
éclairages nécessaires, en relevant les
observations de la famille, notamment
lorsqu’elle ne partage pas tout ou partie
de l’évaluation.
Articulation des instances, de leurs champs
de compétences et pouvoirs de décision
La CLIP : La Coordination Locale
des Informations Préoccupantes Transmission des écrits à l’issue
d’une démarche d’évaluation
doit se réunir régulièrement (la fréquence
des réunions doit être adaptée selon les be- Tous les documents relatifs à l’évaluation (rap-
soins et contraintes de chaque territoire tout ports initiaux, synthèse) doivent faire l’objet
en permettant de traiter les informations pré- d’une transmission par la CLIP, via le RC ASE,
occupantes dans les meilleurs délais et de pour décision.
garantir les principes posés par ce cadre de Lorsque l’information préoccupante émane
référence) avec présence des trois RC de la CRIP : tous les écrits doivent être transmis
à la CRIP pour une proposition de mesure
est une instance de qualification des infor- judiciaire,
mations préoccupantes au local à l’inspecteur de groupement de l’ASE res-
ponsable du territoire de résidence de la fa-
est garante du bon déroulement du pro- mille pour une proposition de mesure admi-
cessus d’évaluation (programmation, mise en nistrative ainsi qu’en cas de « non mesure ».
œuvre de la feuille de route, délais, écrits) Lorsque l’information préoccupante a été
qualifiée au local : tous les écrits doivent être
est garante du droit des familles et de la transmis 11
recherche d’adhésion de celle-ci par les pro- à la CRIP pour une proposition de mesure
fessionnels judiciaire,
à l’inspecteur de groupement de l’ASE res-
ponsable du territoire de résidence de la fa-
mille pour une proposition de mesure admi-
nistrative
en cas de « non mesure », les écrits restent
au local.
5
Information préoccupante qualifiée par la CRIP

Information préoccupante
Local pour
CRIP évaluation
Proposition de mesure
judiciaire

Proposition de mesure
administrative
ou «non mesure»

Inspecteur de
Groupement ASE

12 5 Information préoccupante qualifiée au local

Information préoccupante

LOCAL Évaluation
Proposition de «non-mesure»

Proposition Proposition
de mesure de mesure
judiciaire administrative

Inspecteur de
CRIP
Groupement ASE
ANNEXE – Courrier d’information à la famille
lorsque l’information préoccupante est qualifiée au local

Direction de l’Enfance et de la Famille


Service de l’Aide Sociale à l’Enfance

Madame, Monsieur [nom]


ou Madame [nom]
ou Monsieur [nom]
Réf. :
Affaire suivie par :
Tél. :
ure
[Lieu], le

Madame, Monsieur,
ou Madame,
ou Monsieur,

Le service de l’Aide Sociale à l’Enfance a reçu des informations faisant part d’éléments d’inquiétude
concernant votre (vos) enfant(s).

Conformément à la loi du 5 mars 2007 relative à la protection de l’enfance, le service est dans l’obli-
gation de donner suite aux éléments communiqués.

Ces éléments ont été transmis aux services départementaux concourant à la protection de l’enfance
de votre secteur qui prendront prochainement contact avec vous afin d’évaluer les difficultés éven-
tuellement rencontrées et les aides qui pourraient vous être apportées.

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, (ou Madame, ou Monsieur,) l’expression de ma meilleure
considération.

Pour le Président du Conseil général


et par délégation
n
e
ve Le Responsable de circonscription
de l’Aide Sociale à l’Enfance

En application de la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, vous pouvez exercer
votre droit d’accès aux informations enregistrées informatiquement et en demander la correction si elles s’avèrent
inexactes.
ANNEXE – Courrier d’information à la famille lorsque l’information
//////
préoccupante est qualifiée par la CRIP

Direction de l’Enfance et de la Famille


Service de l’Aide Sociale à l’Enfance

Madame, Monsieur [nom]


ou Madame [nom]
ou Monsieur [nom]
Réf. :
Affaire suivie par :
Tél. :

[Lieu], le

Madame, Monsieur,
ou Madame,
ou Monsieur,

La Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes du service de l’Aide Sociale à l’Enfance a


reçu un écrit faisant part d’éléments d’inquiétude concernant votre (vos) enfant(s).

Conformément à la loi du 05 mars 2007 relative à la Protection de l’enfance, le service est dans
l’obligation de donner suite aux éléments communiqués.

Ces éléments ont été transmis aux services départementaux concourant à la Protection de l’En-
fance de votre secteur qui prendront prochainement contact avec vous afin d’évaluer les difficultés
éventuellement rencontrées et les aides qui pourraient vous être nécessaires.

Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de ma meilleure considération.

Pour le Président du Conseil général


et par délégation

Yamina ZIMINI
Responsable de la Cellule de Recueil
des Informations Préoccupantes

En application de la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, vous pouvez exercer
votre droit d’accès aux informations enregistrées informatiquement et en demander la correction si elles s’avèrent
inexactes.
NOTES
//////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
....................................................................................................................
16
CONTACT

Direction de l’Enfance
et de la Famille
Direction de la Prévention et
de l’action sociale

Vous aimerez peut-être aussi