Courroie
Courroie
Courroie
Introduction
Une poulie est fixée sur chaque arbre est les deux poulies sont chaussées par une courroie
convenablement tendue.
Lorsque la poulie motrice (ou poulie menante) tourne, elle entraine la courroie par adhérence
et la courroie entraine a son tour la poulie réceptrice (ou poulie menée) de la même façon.
Le système formé par la courroie et les deux poulies permet donc de transformer le
mouvement circulaire continu de l’arbre moteur en mouvement circulaire continu de l’arbre
récepteur et, simultanément, de transmettre la puissance du moteur.
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2. dispositions des courroies
La courroie peut être droite ou croisée selon le sens de rotation désirée (Fig. 2 et 3), mais
selon l’encombrement ou d’autres facteurs on est obligé d’utiliser des dispositifs comme le
galet par exemple qui peut jour le rôle de tendeur ou d’inverseur (Fig. 4 et 5)
La liaison des poulies est réalisée à l’aide d’une courroie demi-croisée (Fig. 6)
Pour que celui-ci ne tombe pas, il faut que la ligne médiane de chaque brin se trouve dans le
même médian de la poulie sur laquelle il vient s’enrouler. Il en résulte que, pour une position
donnée des poulies vérifiant cette condition, il n’y a qu’un seul sens possible
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Fig6 –Deux arbres perpendiculaires peuvent être
reliés par une courroie demi-croisée
c/Les arbres sont disposés d’une manière quelconque
il est toujours possible de réaliser une liaison par poulies et courroie en utilisant des galets de
renvoi dont la position par rapport à chacune des poulies, doit vérifier la condition suivante
-Les plans moyens PA et PB des poulies A et B se coupent suivant xy. C et D étant deux
points quelconques de cette droite, on mène par chacun d’eux les tangentes aux
circonférences moyennes des poulies. Les deux tangentes issues de C et les deux tangentes
issues de D définissent les plans moyens des galets G1 et G2 car leurs distances respectives,
mesurée sur la courroie, restent invariable.
Or si la courroie ne glisse pas les poulies, la vitesse circonférentielle d’un point de leur jante
est égale à la vitesse linéaire de la courroie. Les deux poulies ont donc même vitesse
circonférentielle sur leur jante.
. . ′
= d’où :
′
Le rapport des vitesses de rotation des deux poulies est égal au rapport inverse de leurs
diamètres.
Remarque : la vitesse linéaire normale d’une courroie est de 15 à 18 m/s. Elle peut atteindre
20 à 25 m/s et ne doit pas descendre, autant que possible, au-dessous de 5 à 6 m/s.
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3. Glissement fonctionnel.
En réalité, il se produit, entre la courroie et la jante des poulies, un glissement dû au fait que
les deux brins sont inégalement tendus ; la poulie menée tourne à une vitesse légèrement plus
petite que celle prévue par le calcul.
Ainsi, dans le dernier exemple numérique, la vitesse réelle de la poulie menée serait, dans
l’hypothèse d’un glissement de 2% :
Soit une poulie motrice de 250 mm de diamètre tournant à la vitesse de 1 500 tr/mn.
Supposons que l’arbre récepteur doive tourner à une vitesse 10 fois plus faible ; il faut alors
employer une poulie de diamètre 10 fois plus grand, soit : 2 500 mm. L’encombrement qui
résulterait d’une liaison directe de ces deux poulies est acceptable dans certains cas ; mais,
dans beaucoup d’autres, il est préférable d’utiliser des équipages de poulies dès que le rapport
des vitesses excède 1/6.
On appelle raison de l’équipage, le rapport des nombres de tours de la dernière poulie menée
et de la première poulie menante :
r=
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Désignons par DA, DB, DC, … les diamètres des poulies ; par NA, NB, NC,… leurs nombres de
tr/mn respectifs :
NB = NC NE = NF
Nous obtenons : = DA * DC * DF / DB * DE * DG
La raison d’un équipage de poulies est donc égale au produit des diamètres des roues
menantes divisé par le produit des diamètres des roues menées.
La raison est dite positive si les roues extrêmes tournant dans le même sens ; elle est dite
D = grande poulie
r = ND / Nd avec N = vitesse de rotation
∏
- L : longueur de la courroie L = 2a + (D - d) + avec a longueur de
l’entraxe des poulies
Rv = =
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La valeur de a est déterminée initialement par : D < a < 3.(D + d)
Ѳ Ѳ
∑ # $ %&' – F cos - fdN = 0
Ѳ
Cos ≈ 1 => dF ≈ f.dN
dF ≈ f.F. dѲ
Équilibre des forces verticales
Ѳ Ѳ
∑ ( $ ')* – F sin - dN = 0
Ѳ Ѳ
sin ≈ => dF ≈ f.dѲ
Ѳ
dF ≈ f.F. dѲ => = f.dѲ => = f .! Ѳ
en intégrant sur l’arc d’enroulement, on a : = +,Ѳ
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%
= +,Ѳ avec Fc (force centrifuge) = ρ.v² ou ρ est la masse linéique de la courroie [Kg/m]
%
Pour les courroies trapézoïdales la traction est donnée par la relation : = +,%Ѳ ainsi la tension due
% - 3
à la force centrifuge telle que : = +,%Ѳ avec fc = 1 angle de pente de la courroie
% ./0 4
2
fc coefficient de frottement équivalent
g) schéma de conception :
6
Pr = [C1- - C3. (r. D) ² + C4 Log(r . D)] .r .D + C2. r .[1 - ]
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C1, C2, C3, C4 ≡ constantes qui sont fonction de la courroie (tables) constantes qui sont fonction
de la courroie
(
05
.r =
5
j) Puissance nette transmise par courroie
Conditions d’utilisations (pratique) ≠ conditions dans l’évaluation de Pr
Pr’ =K1.K2. Pr
P’ = K3. P
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6. Comparaison entre transmission par chaine et par courroie
7. Typologie
• Poulies et courroie :
Courroie plate : larguer > épaisseur, grande surface de contact, grande flexibilité (utilisée
pour obtenir silence et vitesse)
Courroie ronde (utilisée pour les petits mécanismes)
Courroie trapézoïdale : grande résistance à la traction, résistance au fluage élastique,
rendement élevé jusqu’à 95%, bonne résistance à la fatigue et à l’usure (utilisée pour
transmettre de fortes puissances)
– simple
– double
– triple
Courroie crantée : courroie plate avec des dents, fonctionne par engrènement, sans
glissement (utilisée pour les basses vitesses et puissances importantes)
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8. étude technologique :
Une poulie doit comporter 3 parties : le moyen pour la liaison avec l’arbre, la jante
pour recevoir la courroie et une partie intermédiaire qui relie le moyeu a la jante
Pour assurer une bonne transmission de puissance, on doit respecter les cinq
conditions suivantes :
La poulie est l’arbre doivent être coaxial est liés entre eux sauf dans le cas de la
poulie folle
Pour l’entrainement par courroie, il faut assurer une bonne adhérence et cela
consiste a bien choisir le matériau, il faut aussi favoriser le glissement
fondamental pour une bonne poulie de la jante, et il faut maintenir la poulie
dans la position médiane de la jante. Il faut donc prévoir une forme permettant
ce maintien pendant l’usinage.
Prévoir une poulie légère afin de réduire l’inertie et pour maintenir l’équilibre.
Du coté construction, prévoir une poulie la plus économique possible, ce qui
nécessite des calculs précis.
Pour le montage, concevoir une poulie la mieux adaptée aux conditions
imposées par le mécanisme à étudier
9. étude dynamique
Une poulie entraînée par une courroie tourne grâce à l’inégalité des tensions des brins
conducteur et conduit. Cette inégalité est due à l’adhérence de la courroie sur la jante.
Pour qu’une courroie fonctionne, il faut qu’elle soit suffisamment tendue à l’arrêt. Sa
tension initiale T0 doit être telle que :
> @ -A $ 1
< = .
2 @ -A C 1
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- F est l’effort tangentiel moteur ;
- e est la base des logarithmes népériens (e = 2,718)
- f est le coefficient de frottement de la courroie sur la jante de la poulie ;
- A est l’angle d’enroulement, exprimé en radians, et mesuré sur la plus petite
des poulies dans le cas d’une courroie droite.
Pendant la marche, le brin conducteur prend une tension T et le brin conduit une
tension t. Les valeurs minimales de ces tensions sont :
D EA 5
< >. et < >.
D EA 5 D EA 5
L’effort tangentiel moteur F est donné par la relation :
F
F=
G
P : puissance en W ; v : vitesse linéaire de la courroie en m/s ; F en N.
Pour qu’une courroie résiste en toute sécurité, sa section doit évidemment vérifier
l’inégalité :
I
H = (Rp : résistance pratique à l’extension de la courroie).
JK
Lorsque v dépasse 15m/s il faut tenir compte de l’action de la force centrifuge sur les
parties de la courroie en contact avec la jante des poulies. A cette action correspond une
tension supplémentaire t0 qui, dans le cas d’une courroie en cuir, a pour expression :
t0 : 0,1 v2 (t0 en N/cm2 ; v en m/s)
L’inégalité précédente devient :
I
SL JK MN
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10. conclusion
Pour transmettre le mouvement d’un arbre à un autre qui en est éloigné on utilise un
système de deux poulies réunies par une courroie tendue.
Grâce à l’adhérence, la poulie menante entraîne la courroie qui entraîne à son tour la
poulie menée.
La courbe peut être droite, croisée ou demi-croisée.
Le rapport des vitesses de rotation des deux poulies est égal au rapport inverse de leurs
diamètres :
OP Q
O QP
Au cours du mouvement la courroie glisse légèrement par rapport à la jante des
poulies. Ce glissement peut atteindre 2%.
La raison d’un équipage de poulies est égale au produit des diamètres des roues
menantes divisé par le produit des diamètres des roues menées. Elle est positive ou négative
selon que les roues extrêmes tournent dans le même sens ou en sens contraires.
La variation de la vitesse de l’arbre mené s’obtient à l’aide de tambours coniques, de
poulies à rayon variable ou de poulies étagées.
La transmission par câbles en textile ou en acier s’applique au cas où les arbres sont
situés à une grande distance.
Dans la transmission par chaîne, deux roues dentées sont réunies par une chaîne sans
fin dont les maillons conduisent les dents des roues et inversement. Aucun glissement n’est
possible pendant la marche et le rapport des nombres de tours de roues est égal au rapport
inverse de leurs nombres de dents.
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