Courroie

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D/ TRANSMISSION PAR COURROIE

Introduction

Dans le domaine de la mécanique, la transmission de mouvement, d’énergie ou de puissance


reste toujours un grand problème à résoudre car plusieurs cas se présentent et chaque cas a
ses propres caractéristiques qu’il faut analyser rigoureusement. Le choix et le
dimensionnement de la transmission utilisée sera donc déterminer à partir de ses différentes
paramètre misent enjeu. On va s’intéressé sur la transmission par courroie ; on étudiera deux
parties bien séparables tels que l’étende cinématique et l’étude dynamique étude on aura
quand même l’occasion de voir les généralités et définitions, les variances, les comparaisons
et autres pour aboutir aux éléments de calcule et les dimensionnements adaptés a ses types de
transmission.

Parti 1 étude cinématique transmission du mouvement par poulies et courroies


1. généralité et définitions

Ce type de transmission est généralement utilisé en manutention-convoyage, ou en


transmission de puissance ; généralement conçu pour transmettre le mouvement d’un arbre
moteur à un arbre récepteur qui en est éloigné (fig1).

Une poulie est fixée sur chaque arbre est les deux poulies sont chaussées par une courroie
convenablement tendue.

Lorsque la poulie motrice (ou poulie menante) tourne, elle entraine la courroie par adhérence
et la courroie entraine a son tour la poulie réceptrice (ou poulie menée) de la même façon.

Le système formé par la courroie et les deux poulies permet donc de transformer le
mouvement circulaire continu de l’arbre moteur en mouvement circulaire continu de l’arbre
récepteur et, simultanément, de transmettre la puissance du moteur.

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2. dispositions des courroies

La disposition des courroies ou l’utilisation d’autres dispositifs permette d’avoir plusieurs


transmissions car on peut placer les poulies sur différents position pour avoir des rotations
dans plusieurs sens.

On peut ainsi classer cette disposition en trois parties tels que :

a/ Les arbres sont parallèles

La courroie peut être droite ou croisée selon le sens de rotation désirée (Fig. 2 et 3), mais
selon l’encombrement ou d’autres facteurs on est obligé d’utiliser des dispositifs comme le
galet par exemple qui peut jour le rôle de tendeur ou d’inverseur (Fig. 4 et 5)

b/ Lorsque les arbres sont perpendiculaires

La liaison des poulies est réalisée à l’aide d’une courroie demi-croisée (Fig. 6)

Pour que celui-ci ne tombe pas, il faut que la ligne médiane de chaque brin se trouve dans le
même médian de la poulie sur laquelle il vient s’enrouler. Il en résulte que, pour une position
donnée des poulies vérifiant cette condition, il n’y a qu’un seul sens possible

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Fig6 –Deux arbres perpendiculaires peuvent être
reliés par une courroie demi-croisée
c/Les arbres sont disposés d’une manière quelconque

il est toujours possible de réaliser une liaison par poulies et courroie en utilisant des galets de
renvoi dont la position par rapport à chacune des poulies, doit vérifier la condition suivante

-Les plans moyens PA et PB des poulies A et B se coupent suivant xy. C et D étant deux
points quelconques de cette droite, on mène par chacun d’eux les tangentes aux
circonférences moyennes des poulies. Les deux tangentes issues de C et les deux tangentes
issues de D définissent les plans moyens des galets G1 et G2 car leurs distances respectives,
mesurée sur la courroie, restent invariable.

Or si la courroie ne glisse pas les poulies, la vitesse circonférentielle d’un point de leur jante
est égale à la vitesse linéaire de la courroie. Les deux poulies ont donc même vitesse
circonférentielle sur leur jante.

Désignons par: D et D’ les diamètres des poulies motrice et réceptrice ;

N et N’ leurs nombres de tr/mn respectifs (fig.7).

La condition précédente s’écrit :

. .  ′ 
= d’où : 
   ′

Le rapport des vitesses de rotation des deux poulies est égal au rapport inverse de leurs
diamètres.

Remarque : la vitesse linéaire normale d’une courroie est de 15 à 18 m/s. Elle peut atteindre
20 à 25 m/s et ne doit pas descendre, autant que possible, au-dessous de 5 à 6 m/s.
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3. Glissement fonctionnel.

En réalité, il se produit, entre la courroie et la jante des poulies, un glissement dû au fait que
les deux brins sont inégalement tendus ; la poulie menée tourne à une vitesse légèrement plus
petite que celle prévue par le calcul.

Lorsque la courroie est convenablement tendue au repos, le glissement en marche ne dépasse


généralement pas de 2%, c’est-à-dire que la vitesse réelle de rotation de la poulie menée est au
plus de 2% inférieure à la vitesse théorique.

Ainsi, dans le dernier exemple numérique, la vitesse réelle de la poulie menée serait, dans
l’hypothèse d’un glissement de 2% :

N’ = 500 – 500 * 0,02 = 490 tr/mn

Si l’on désire absolument corriger l’erreur due au glissement, on augmente le diamètre de la


poulie menante ou l’on diminue celui de la poulie menée de 2% de sa valeur calculée.

5. Équipage de poulies. Raison de l’équipage.

Soit une poulie motrice de 250 mm de diamètre tournant à la vitesse de 1 500 tr/mn.
Supposons que l’arbre récepteur doive tourner à une vitesse 10 fois plus faible ; il faut alors
employer une poulie de diamètre 10 fois plus grand, soit : 2 500 mm. L’encombrement qui
résulterait d’une liaison directe de ces deux poulies est acceptable dans certains cas ; mais,
dans beaucoup d’autres, il est préférable d’utiliser des équipages de poulies dès que le rapport
des vitesses excède 1/6.

Considérons l’équipage de poulies de la figure 8. Entre la poulie motrice A et la poulie


réceptrice G, les poulies B et C sont calées sur un arbre intermédiaire O1 et les poulies E et F
sur un second arbre intermédiaire O2.

Les poulies menantes successives sont : A, C, F et les poulies menées : B, E, G.

On appelle raison de l’équipage, le rapport des nombres de tours de la dernière poulie menée
et de la première poulie menante :

r=
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Désignons par DA, DB, DC, … les diamètres des poulies ; par NA, NB, NC,… leurs nombres de
tr/mn respectifs :

   
  
    

Multiplions ces rapports membre à membre et remarquons que :

NB = NC NE = NF

Nous obtenons : = DA * DC * DF / DB * DE * DG


La raison d’un équipage de poulies est donc égale au produit des diamètres des roues
menantes divisé par le produit des diamètres des roues menées.

La raison est dite positive si les roues extrêmes tournant dans le même sens ; elle est dite

Service léger Service normal Service dur Service très


0 à 6h/jour 6 à 16h/jour 16 à 24h/jour dur en continu
Transmission uniforme sans 1,0 1,2 1,4 1,6
à-coups
Transmission uniforme sans 1,1 1,3 1,5 1,8
à-coups
Transmission avec à-coups et 1,2 1,4 1,6 2,0
chocs élèves
négative dans le cas contraire.

4. Calcul des éléments d’une transmission par courroie

-Calcul du rapport de transmission : r=d/D avec d = petite poulie

D = grande poulie
r = ND / Nd avec N = vitesse de rotation

-Puissance transmissible : P = (F1-F2) V (en Watt)


Avec T = effort sur le brin tend[N]
Avec t = effort sur le brin mou [N]
Avec V = vitesse de rotation [m/s ]
Dans la pratique on utilise :
Définition du coefficient Ks : P= (2.V. F1) / Ks
Valeur du coefficient de service Ks
c) calcul géométrique des courroies :

- rapport de vitesse (transmission sans glissement) :

∏ 
- L : longueur de la courroie L = 2a + (D - d) + avec a longueur de
 
l’entraxe des poulies

 
Rv = =
51  
La valeur de a est déterminée initialement par : D < a < 3.(D + d)

D et d déterminés a partir du rendement optimal lorsque la vitesse de rotation ≤ 20 m/s, on


recommande une gamme de vitesse entre 5 et 25 m/s et il faut toujours tenir compte de
l’encombrement

analyse des forces :

Équilibre des forces horizontales

Ѳ Ѳ
∑ #   $ %&' – F cos - fdN = 0
 


Cos ≈ 1 => dF ≈ f.dN
 dF ≈ f.F. dѲ
Équilibre des forces verticales

Ѳ Ѳ
∑ (   $ ')* – F sin - dN = 0
 
Ѳ Ѳ
sin ≈ => dF ≈ f.dѲ
 

traction dans la courroie

   Ѳ
dF ≈ f.F. dѲ => = f.dѲ =>  = f .! Ѳ
 

en intégrant sur l’arc d’enroulement, on a : = +,Ѳ


La diagramme de traction dans la courroie en fonction de Ѳ

f) tension due à la force centrifuge

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%
= +,Ѳ avec Fc (force centrifuge) = ρ.v² ou ρ est la masse linéique de la courroie [Kg/m]
%


Pour les courroies trapézoïdales la traction est donnée par la relation : = +,%Ѳ ainsi la tension due

% - 3
à la force centrifuge telle que : = +,%Ѳ avec fc = 1 angle de pente de la courroie
% ./0 4
2
fc coefficient de frottement équivalent
g) schéma de conception :

Le concepteur doit connaître au préalable:


• La puissance à transmettre et la vitesse de rotation de la machine entraînante
• La vitesse de rotation de la machine entraînée
• L’entraxe ou les limites imposées par l’espace disponible
• Les conditions d’utilisation:
• Nature de la charge
• Présence de vibrations, d’à-coups ou de chocs
• Température atmosphérique, taux d’humidité, propreté, etc.

5. Détermination de la section de la courroie


Gamme de puissances transmises par des courroies:
Désignation Largeur b Épaisseur e Puissance Diamètres normalisés (mm)
(SI (mm) (mm) transmise
(kW) minimal
incrément
13C 13 8 0 ,1 à 3,6 65 5
16C 16 10 0 ,5 à 7,2 115 5
22C 22 13 0 ,7 à 15,0 180 10
32C 32 19 1,3 à 39,0 300 20
On peut effectuer le premier choix concernant les sections des courroies

i) Calcul de la puissance brute


Pour obtenir une longue durée de vie et une fiabilité acceptable de la courroie, on évalue Pr par:

6 
Pr = [C1- - C3. (r. D) ² + C4 Log(r . D)] .r .D + C2. r .[1 - ]
 7

C1, C2, C3, C4 ≡ constantes qui sont fonction de la courroie (tables) constantes qui sont fonction
de la courroie
(
05
.r =
5
j) Puissance nette transmise par courroie
Conditions d’utilisations (pratique) ≠ conditions dans l’évaluation de Pr

=> Introduction de facteurs de correction1 r = n

Pr’ =K1.K2. Pr

K1 facteur appliqué à la longueur Lp (table)

K2 facteur appliqué à l’angle d’enroulement (table)


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k) Puissance effective
Facteur de service Ks pour tenir compte des conditions réelles d’utilisation

P’ = K3. P

K3 facteur de surcharge en service (table)


Il tient compte de la nature de la source de puissance et de la machine entraînée:

– Taux de surcharge éventuelle


– Utilisation continue ou intermittente
– Degré de fiabilité désiré

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6. Comparaison entre transmission par chaine et par courroie

Transmission Transmission Transmission poulie courroie


par par roue est Courroies Courroie Courroies Courroies
engrenages chaines crantées striées trapézoïdales plates
(synchrone) (poly-V) (en V)

Couples Très élevés élevés Assez élevé s modernes moyens faibles


transmissibles
Puissances Très élevés élevés Assez élevé s modernes Élevés faibles
transmissibles
Vitesse limite 80 à 100 13 à 20 60 60 à 80 40 80 à 100
en m/s
Rapport 5 5 5 5 5 5
< < < < < <
8 9 5 : 5; 4
limite de
transmission
Position des Tous cas parallèles parallèles Parallèle et parallèles Parallèles et
arbres possible* autres autres
Durée de vie Élèves Assez élèves Limitée Limitée Limitée Limitée
lubrification Nécessaire Nécessaire Inutile Inutile Inutile Inutile
Rendement ≈ 98 ≤ 97 ≤ 98 ≤ 97 79 à 96 ≈ 98
(%)
Tension Inutile faible faible Assez élevés Peu élèves élèves
initial
inconvénients -entraxe -bruyantes Synchronisme Moins -rendement -faibles
précis -lubrification Non parfait économique couples
-lubrification
avantage - -assez bon -entretien -flexibilité -économique -grande
synchronisme synchronisme réduit -silencieuses - vitesse
-précision -supportant -vitesses -diamètre encombrement -rendement
-grands des tensions angulaires d’enroulement réduit, permet -
couples élevées est constantes très faible les silencieuses
Grandes des basses groupements -rapport de
puissances vitesses en parallèle transmission
-position des
arbres

7. Typologie
• Poulies et courroie :
Courroie plate : larguer > épaisseur, grande surface de contact, grande flexibilité (utilisée
pour obtenir silence et vitesse)
Courroie ronde (utilisée pour les petits mécanismes)
Courroie trapézoïdale : grande résistance à la traction, résistance au fluage élastique,
rendement élevé jusqu’à 95%, bonne résistance à la fatigue et à l’usure (utilisée pour
transmettre de fortes puissances)
– simple
– double
– triple
Courroie crantée : courroie plate avec des dents, fonctionne par engrènement, sans
glissement (utilisée pour les basses vitesses et puissances importantes)
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8. étude technologique :
Une poulie doit comporter 3 parties : le moyen pour la liaison avec l’arbre, la jante
pour recevoir la courroie et une partie intermédiaire qui relie le moyeu a la jante
Pour assurer une bonne transmission de puissance, on doit respecter les cinq
conditions suivantes :
 La poulie est l’arbre doivent être coaxial est liés entre eux sauf dans le cas de la
poulie folle
 Pour l’entrainement par courroie, il faut assurer une bonne adhérence et cela
consiste a bien choisir le matériau, il faut aussi favoriser le glissement
fondamental pour une bonne poulie de la jante, et il faut maintenir la poulie
dans la position médiane de la jante. Il faut donc prévoir une forme permettant
ce maintien pendant l’usinage.
 Prévoir une poulie légère afin de réduire l’inertie et pour maintenir l’équilibre.
 Du coté construction, prévoir une poulie la plus économique possible, ce qui
nécessite des calculs précis.
 Pour le montage, concevoir une poulie la mieux adaptée aux conditions
imposées par le mécanisme à étudier

9. étude dynamique
Une poulie entraînée par une courroie tourne grâce à l’inégalité des tensions des brins
conducteur et conduit. Cette inégalité est due à l’adhérence de la courroie sur la jante.
Pour qu’une courroie fonctionne, il faut qu’elle soit suffisamment tendue à l’arrêt. Sa
tension initiale T0 doit être telle que :
> @ -A $ 1
< = .
2 @ -A C 1
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- F est l’effort tangentiel moteur ;
- e est la base des logarithmes népériens (e = 2,718)
- f est le coefficient de frottement de la courroie sur la jante de la poulie ;
- A est l’angle d’enroulement, exprimé en radians, et mesuré sur la plus petite
des poulies dans le cas d’une courroie droite.
Pendant la marche, le brin conducteur prend une tension T et le brin conduit une
tension t. Les valeurs minimales de ces tensions sont :
D EA 5
<  >. et <  >.
D EA 5 D EA 5
L’effort tangentiel moteur F est donné par la relation :
F
F=
G
P : puissance en W ; v : vitesse linéaire de la courroie en m/s ; F en N.
Pour qu’une courroie résiste en toute sécurité, sa section doit évidemment vérifier
l’inégalité :
I
H = (Rp : résistance pratique à l’extension de la courroie).
JK

Lorsque v dépasse 15m/s il faut tenir compte de l’action de la force centrifuge sur les
parties de la courroie en contact avec la jante des poulies. A cette action correspond une
tension supplémentaire t0 qui, dans le cas d’une courroie en cuir, a pour expression :
t0 : 0,1 v2 (t0 en N/cm2 ; v en m/s)
L’inégalité précédente devient :
I
SL JK  MN

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10. conclusion
Pour transmettre le mouvement d’un arbre à un autre qui en est éloigné on utilise un
système de deux poulies réunies par une courroie tendue.
Grâce à l’adhérence, la poulie menante entraîne la courroie qui entraîne à son tour la
poulie menée.
La courbe peut être droite, croisée ou demi-croisée.
Le rapport des vitesses de rotation des deux poulies est égal au rapport inverse de leurs
diamètres :
OP Q

O QP
Au cours du mouvement la courroie glisse légèrement par rapport à la jante des
poulies. Ce glissement peut atteindre 2%.
La raison d’un équipage de poulies est égale au produit des diamètres des roues
menantes divisé par le produit des diamètres des roues menées. Elle est positive ou négative
selon que les roues extrêmes tournent dans le même sens ou en sens contraires.
La variation de la vitesse de l’arbre mené s’obtient à l’aide de tambours coniques, de
poulies à rayon variable ou de poulies étagées.
La transmission par câbles en textile ou en acier s’applique au cas où les arbres sont
situés à une grande distance.
Dans la transmission par chaîne, deux roues dentées sont réunies par une chaîne sans
fin dont les maillons conduisent les dents des roues et inversement. Aucun glissement n’est
possible pendant la marche et le rapport des nombres de tours de roues est égal au rapport
inverse de leurs nombres de dents.

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