2 Les Embrayages
2 Les Embrayages
2 Les Embrayages
Les embrayages
b
•Ils se composent de deux manchons portant des griffes ou des dents appelées crabots.
•L’un des manchons est monté coulissant sur l’arbre et est manœuvré par une fourchette
•Par rapprochement des manchons, les dents viennent en prise et il y a entraînement.
•Ces embrayages ne peuvent être utilisés que si la manœuvre s'effectue à l’arrêt ou à très faible vitesse.
•Lorsqu'il n'y a qu'un sens de rotation, la manœuvre d'embrayage est facilitée par l'emploi d'une denture
asymétrique, qui permet également la réalisation du débrayage automatique, donnant à l'arbre mené la
possibilité de poursuivre son mouvement lorsque l'arbre menant ralentit ou s'arrête.
Avantages
Les arbres accouplés ont absolument la même vitesse angulaire.
Inconvénients
Difficile d’embrayer en marche et surtout en charge
Calcul de résistance
Calcul de résistance
Le calcul de résistance des griffes et des dents se fait à la flexion et à la pression.
M. Ben Jaber Cours ‐ Chapitre n°2 : Les embrayages 4
4. Embrayages progressifs
Ces embrayages sont caractérisés par les avantages suivants:
•une mise en charge progressive de l’accouplement entre arbre moteur et arbre récepteur ce qui évite les à‐coups
•une manœuvre qui peut être effectuée en marche;
•permet de lancer un moteur à vide,
•coupler en marche plusieurs appareils sur le même moteur.
4. 1 Embrayages à friction
Dans les embrayages à friction la transmission de puissance est
réalisée par adhérence.
p
Dans le fonctionnement de ces embrayages, on distingue 4 périodes:
1
1. Engagement : l'arbre d'entrée et de sortie ne tournent pas à la même vitesse
Engagement l'arbre d'entrée et de sortie ne tournent pas à la même vitesse ; il y a alors glissement entre les
il y a alors glissement entre les
disques, donc dissipation d'énergie, sous forme de chaleur.
Cette phase est à limiter dans le temps, même si elle est inévitable et permet de solidariser graduellement le
moteur et la boîte de vitesses. L'usure aura lieu pendant cette phase.
3. Débrayage : Les surfaces actives se desserrent et s’écartent ; l’arbre mené poursuit sa rotation décroissante
jusqu’àà ll’arrêt
jusqu arrêt complet.
complet
4. Embrayage débrayé : Les surfaces actives sont séparées par un jeu ; l’arbre mené est immobile, l’arbre menant
continue à tourner.
Pour t∈[ti ,te]
• l'arbre d'entrée et de sortie ne tournent pas à la même
vitesse ; il y a alors glissement entre les surfaces actives de
il y a alors glissement entre les surfaces actives de
l’embrayage.
• Le couple agissant sur les deux parties de l’embrayage est
dû aux frottements des surfaces en contact:
dû aux frottements des surfaces en contact:
où :
f: est le coefficient de frottement
p: est la pression de contact ωm(ti) = ωm0 et ωr(ti) = ωr0
En appliquant
l l principe fondamental
le f d l de
d la
l dynamique
d sur l’arbre
l’ b
récepteur puis sur l’arbre moteur , on obtient:
dω r dω m
Ce − C r = I r et C m − Ce = I m
dt dt
dωm dωr
puisque ωm (t ) = ωr (t ) d’où: =
dt dt
Cr I m + Cm I r
on obtient : Ce =
Im + Ir
Pour t>tf
• L’ensemble (moteur, embrayage, récepteur) atteint la vitesse du régime permanent où il n’y a plus d’accélération:
dωm dωr
= =0
dt dt
• Le couple moteur est égale au couple récepteur et au couple d’adhérence appliqué par l’embrayage: Cm = Cr= Ce
Dans ce type d
Dans ce type d’embrayage
embrayage, la surface de contact est une couronne de
la surface de contact est une couronne de
disque.
La densité des forces de contact en un point Q de la surface de
contact et à la limite de l’adhérence vaut:
f (Q ) = p z + µp u θ
où: • p est la pression de contact (supposée uniforme)
• µ est le coefficient d’adhérence des surfaces en contact
Force axiale et pression de contact
La force résultante des forces de contact est:
∫ ∫ (p z + µp u )rdrdθ
2π R2
F= ∫ f (Q )dS = θ On obtient:
On obtient: ( )
F = πp R 22 − R12 z
Q∈S 0 R1
L’équilibre du disque implique: F = F a = Fa z
d’où la relation qui relie la pression appliquée en tout point du disque à la force axiale exercée:
(
Fa = πp R22 − R12 )
La pression de contact vaut: Fa
p=
(
π R22 − R12 )
Cette pression doit vérifier la condition de résistance au matage
M. Ben Jaber Cours ‐ Chapitre n°2 : Les embrayages 8
4.1.2 Couple transmissible par l’embrayage
4.1.2.a Cas de l’embrayage à disque
Couple transmissible
Couple transmissible
Le moment résultant par rapport au point O des forces de contact est:
( )
2π R2
MO =
Q∈S
∫ OQ ∧ f (Q)dS = ∫ ∫ r u
0 R1
r ∧ p z + µp u θ rdrdθ
On obtient:
2
(
M O = πµp R23 − R13 z
3
)
d’où la relation qui relie le couple maximal transmissible par adhérence de cet embrayage:
q p p y g
• à la pression appliquée: • à la force axiale appliquée:
Cad max
2
(
= πµp R23 − R13
3
) Cad max
2 R23 − R13
= µFa 2
3 R2 − R12
Remarque1: Pour vérifier le bon fonctionnement de l’embrayage Il faut vérifier que, après engagement, le couple
agissant sur les disques Ce ne dépasse pas le couple transmissible par adhérence Cad max :
Ce ≤ Cad max
Remarque 2: Au moment du patinage (glissement entre les surfaces en contact) le couple transmis par l’embrayage
est égal au couple de frottement : 3 3
2 R − R1
Ce = C f = fFa 22
Remarque 3: Si on a n surfaces frottantes actives alors :
3 R2 − R12
2 R23 − R13
Cad max = nµFa 2
3 R2 − R12
Embrayage à disque
Force axiale et pression de contact
La force résultante des forces de contact est:
( )
2π R2
F= ∫ f (Q )dS = ∫∫ − p n + µp uθ
r
drdθ On obtient:
2
( )
On obtient: F = −πp R 2 − R1 z
2
Q∈S 0 R1
sin α
L’équilibre du disque implique:F = − F a = − Fa z
d’où la relation qui relie la pression appliquée en tout point du cône à la force axiale exercée:
(
Fa = πp R22 − R12 )
La pression de contact vaut: Fa
p=
(
π R22 − R12 )
Cette pression doit vérifier la condition de résistance au matage
M. Ben Jaber Cours ‐ Chapitre n°2 : Les embrayages 12
4.1.2 Couple transmissible par l’embrayage
4.1.2.b Cas de l’embrayage à cône
Couple transmissible
Le moment résultant par rapport au point O des forces de contact est:
R2 − r
avec: z=
gα
tg
On obtient:
MO =
2 1
3 sin α
(
πµp R23 − R13 z )
d’où la relation qui relie le couple maximal transmissible par adhérence de cet embrayage:
• à la pression appliquée: • à la force axiale appliquée:
Cad max =
2 1
3 sin α
(
πµp R23 − R13 ) Cad max =
2 1 R23 − R13
µFa 2
3 sin α R2 − R12
Remarque: Si on a n surfaces frottantes actives alors :
2 1 R23 − R13
Cad max = µnFa 2
3 sin α R2 − R12
Une seule surface frottante active 2 surfaces frottantes actives
Commande mécanique Commande pneumatique
La surface de contact cylindrique apporte un problème particulier. Le contact ne peut se créer ou se supprimer que
La surface de contact cylindrique apporte un problème particulier Le contact ne peut se créer ou se supprimer que
par modification du diamètre de la pièce sur laquelle on agit : celle‐ci doit donc être déformable.
La surface déformable peut être des patins qui se déplacent suivant le sens radial ou par expansion
Embrayage à patins
Pression et force radiale:
La relation qui relie la pression p appliquée en tout point du
q p p pp q p
patin à la force radiale N exercée:
θ
N = 2 Rbp sin
2
La pression de contact vaut donc:
N
p=
θ
2 Rb sin
2
Couple transmissible par un seul patin:
RµNθ
Cad max =
θ
2 sin
2
Couple transmissible par n patins:
nRµNθ
Cad max =
θ
2 sin
2
M. Ben Jaber Cours ‐ Chapitre n°2 : Les embrayages 15
4.1.2 Couple transmissible par l’embrayage
4.1.2.b Cas de l’embrayage cylindrique
Embrayage à patins
y g p
Embrayage par expansion
Embrayage par expansion
•une couronne cylindrique est rendue expansible par une fente.
•En écartant les extrémités de la couronne on augmente son diamètre et on la mettra en contact avec la surface
intérieure d’un
intérieure d un tambour.
tambour
• La force appliquée F augmente la pression de contact ce qui crée de l’adhérence entre la couronne et le tambour.
Couple transmissible :
Suivant le sens de rotation de ωm:
• sens n°1:
Cad max = F (e µθ − 1) R
• sens n°2:
Cad max = F (1 − e − µθ ) R
Embrayage par expansion
Embrayage par expansion
Commande hydraulique
Commande hydraulique
Le férodo
Le férodo est une matière souple , d’aspect brun foncé fabriquée à base d’amiante (composé de silice, magnésium
et une faible quantité d’alumine et d’oxydes de fer ) armé de fibre textiles ou plus souvent de fils de laiton.
Propriétés mécaniques et thermiques:
• Coefficient de frottement : sur fonte à sec : f= 0.3 ; sur fonte â l’état gras : f= 0.15
• Température supportée: 300 °C pendant quelques secondes ‐ 200 ° C en service normal
• Pression de contact admissible : jusqu’à 2 MPa
P i d d i ibl j ’à 2 MP
• Certains férodo peuvent fonctionner dans l’huile, d’autres non.
M. Ben Jaber Cours ‐ Chapitre n°2 : Les embrayages 20
4.1.5 Energie dissipée par frottement
L’énergie dissipée par l’embrayage dans la phase d’engagement est égale au travail de frottement :
te
W f = ∫ C f (t )[ωm (t ) − ωr (t )]dt
ti
Exemple de calcul : cas d’un embrayage à disque
2 R23 − R13
C f (t ) = fFa (t ) Rmoy avec Rmoy =
3 R22 − R12
Hypothèses :
• ωm-ω
ωr varie linéairement en fonction du temps
varie linéairement en fonction du temps
pour t∈[0, δt] : ωm-ωr = ∆ω0(1-t/ δt) avec ∆ω0= ωm(0)-ωr(0)
• F a est linéaire en fonction du temps
pour t∈[0, δt] : Fa= F0 t/ δt
δt
t t2
W f = ∫ fF0 Rmoy ∆ω0 ( − 2 )dt
0
δt δt
δt
⎡ t2 t3 ⎤
= fF0 Rmoy ∆ω0 ⎢ − 2⎥
⎣ t 3δ t ⎦ 0
2δ
1
d’où Wf = fF0 Rmoy ∆ω0δ t
6
M. Ben Jaber Cours ‐ Chapitre n°2 : Les embrayages 21
4.1.6 Etude des températures
• Le travail de frottement produit pendant le temps d’engagement se transforme intégralement en chaleur ce
qui augmente la température des garnitures de l’embrayage
qui augmente la température des garnitures de l embrayage.
• Cette température ne doit pas dépasser la température limite admissible par le matériau des garnitures
sinon on risque d’avoir une usure rapide et une détérioration prématurée des garnitures.
Calcul simplifié
Wf = M C(Tf - Ti )
où:
Wf : est le travail dû au frottement ( en calories)
M : est la masse ( en Kg)
C: est la chaleur massique de la matière ( en Cal/
: est la chaleur massique de la matière ( en Cal/°CC.Kg)
Kg)
Tf : est la température finale,
Ti : est la température initiale.
Wf
d'où: Tf = Ti +
MC
On doit vérifier que cette température ne dépasse pas la température limite admissible du matériau de la garniture :
T f ≤ Tadm
Calcul empirique (issue d’une étude expérimentale) : cas d’un embrayage à disque à garniture en Ferodo
o Puissance spécifique maximale de glissement Psp.M (en chevaux /dm2):
C f max . ωmax
PspM =
Surface frottante totale
o La puissance spécifique moyenne de glissement par cycle Psp.m (en chevaux /dm2) :
t T : La période d’un cycle
Pspm = 0.5 PspM où:
T t: : temps de patinage par cycle
: : temps de patinage par cycle
o La température maximale de la garniture vaut :
⎛ 10t e ⎞ 3300
T f = Ta + PspM ⎜ + + (
2 Pspm + Pspm )
⎝ e 15 ⎠ V + 10
avec : Tf : la température maximale atteinte par les garnitures,
Ta : la température ambiante,
t : durée de patinage,
d é d i
e : épaisseur du paroi métallique frottante en mm,
V : la vitesse circonférentielle moyenne du récepteur au cours d’un cycle
d’opération (en m/s)
V ≈ Rmoy (ωmax + ωmin ) / 2
On doit vérifier que cette température ne dépasse pas la température limite admissible du matériau de la garniture :
T f ≤ Tadm
M. Ben Jaber Cours ‐ Chapitre n°2 : Les embrayages 23
4.2 Coupleurs hydrauliques
Pourquoi?
Comment?
Avantages
• robuste, réversible
• souplesse de marche (permet d’absorber les à‐coups)
• progressivité de démarrage, réglable par modification de remplissage.
• entretien et usure pratiquement nuls
entretien et usure pratiquement nuls
• oscillation propre inexistante.
• excellent amortisseur qui soustrait le récepteur tout entier aux vibrations de torsion inhérentes à l’emploi du
moteur à explosion
Inconvénients
é
• Le débrayage en marche n’est plus concevable, et même au ralenti, l‘huile circule toujours suffisamment pour
laisser craindre un démarrage intempestif
• L’embrayage
’ b hydraulique
h d l impose l’emploi
l’ l d’une
d’ boîte
b î d de vitesses appropriée
é permettant lla mise au point mort
instantanée en marche et la mise en prise progressive des différents rapports (boîte à trains épicycloïdaux).
• le rendement de ce dispositif est médiocre, en raison des pertes par frottements dans l’huile
C'est un ensemble, inventé par l'ingénieur allemand Föttinger, qui remplit les mêmes fonctions que le coupleur
hydraulique et susceptible, en plus, dans une certaine zone d'action, de fournir à la transmission un couple plus
élevé que celui du moteur.
Il comprend un élément complémentaire au coupleur (comportant des aubes redresseuses) appelé stator en
appui sur une roue libre à un seul sens de rotation.
L'arbre moteur transmet son mouvement à la pompe 1.
L'huile éjectée à sa périphérie attaque les aubes de la turbine 3, puis se dirige vers le centre.
Le flux rencontre les aubes du stator 2. Son sens se trouve modifié et est dirigé sur les aubes de la pompe.
Cette force complémentaire s'ajoute à celle produite par la pompe, donc du moteur.
Coupleur Convertisseur
hydraulique
y q de couple
Principe de fonctionnement
¾ La caractéristique principale des embrayages à poudre magnétique réside dans la transformation progressive du
couple en fonction du courant d’excitation.
¾ Afin de transmettre le couple du rotor extérieur au rotor intérieur, l’entrefer à poudre contient une poudre de
fer de composition spéciale,
spéciale à haute résistance à la friction.
friction Sous ll’impulsion
impulsion de ll’excitation
excitation électromagnétique,
électromagnétique
cette poudre de fer à grains fins forme des chaînes magnétiques et transmet de cette manière le couple.
¾ L’intensité de l’excitation détermine la rigidité des chaînes de poudre et ainsi la valeur du couple transmissible.
1 Rotor extérieur
2 Bobine d’excitation
3 Rotor intérieur
3 Rotor intérieur
4 Circuit magnétique
Propriétés caractéristiques
• M réglable linéairement via le courant d’excitation (fig. 1)
• M réglable indépendamment de la vitesse (fig. 2)
• M reproductible dans des laps de temps consécutifs brefs
• Possibilité d’utilisation en état de glissement permanent
• Constitution progressive du couple
• Commutation silencieuse