2 Anatomopathologie Speciale Resume 23p
2 Anatomopathologie Speciale Resume 23p
2 Anatomopathologie Speciale Resume 23p
2. Anatomopathologie-Spéciale-Résumé (23p)
Généralités
- Il faut fixer le tissu frais le + vite possible. L’idéal est un temps de fixation entre 24 et 48h (pas + ni
-)
- Pour faire une biomol (marquage ADN par fish…), il faut que ce soit bien techniqué et bien frais
- On peut faire de l’immunohistochimie sur des vieux prélèvements
- PCR : certains appareils permettent de tester 50 gènes en même temps (NGS)
- Une biopsie nécessite une technique correcte et une bonne indication de la localisation/contexte
- Collaborations ++ anapath avec imagerie, microbio et clinicien
- Rappel : métaplasie/dysplasie ≠ cancer…
Œsophage et estomac
Œsophage
- 20-25cm, épith malpighien non kératinisé. La jonction oeso-gastrique est nette. Plaintes : pyrosis/
dysphagie
• Varices œsophagiennes (cirrhose) : pas d’anapath (vaisseaux dilatés visible à l’endo, risque de
rupture)
• Métaplasie de Barrett : due au reflux gastro-œsophagien dû à un déficit sphinctérien (hernie
hyatale, obésité, grossesse, alcool, tabac, stress)
o Visible à l’endoscopie : languettes de tissu de couleur différente
o Histo : ȼ mucosécrétantes supérieures à la jonction (les ȼ sont normales)
o Risque++ ADC : suivi si grande taille de métaplasie ou si dysplasie (réversible !)
o Traitement : arrêt du reflux voire mucosectomie en endoscopie (rôle AP en cas de
mucosectomie : extension, type de lésion, marge saine, dysplasie)
• Infections : chez patients ID ++, visible en biopsie (FR : diabète/AB chronique/anti-acides/
cortisone)
o Œsophagite herpétique : ulcération (arrêt de l’épithélium) et ȼ multinucléées type
herpétique
o Candidose : petites ulcérations avec filaments mycéliens
• Autres œsophagites : caustique (produit chimique avalé par accident ou suicide), iatrogène
(sonde nasogastrique, radiothérapie), systémique (Crohn, Graft vs Host Disease GVHD), à
éosinophiles (allergie)
• Tumeurs
o Bénignes : léiomyome (muscle lisse) ou papillome malpighien (axe conjonctif)
o Malignes : mauvais pronostic, origine épithéliale++, dysphagie d’apparition lente, TNM ≠
▪ Carcinome épidermoïde : lié à tabac/alim, ulcérations en endoscopie
• Essaie de caricaturer l’épith malpighien (faire de la kératine)
▪ ADC sur Barrett : surtout 1/3 inf de l’œsophage, le + fréquent en Europe
Estomac
- 3 parties (cardia, corps (seul endroit où il y a des ȼ pariétales [prod de HCl] et ȼ principales),
antre)
Inflammation
Gastrites
Aigües : dues à alcool-tabac, AINS, H. pylori, corticoïdes, chimio/radio, agents corrosifs ! rarement de
biopsies
Chroniques
1) Gastrite à H. pylori : 90% des gastrites
o Contamination orofécale, vivent surtout au niveau antral
o Histo : bact en bâtonnets dans les glandes, infiltrat infl, follicules lymphoïdes, atrophie
muqueuse
o Peut donner
▪ des gastrites aigües/chroniques, des ulcères
▪ des cancers [1) gastrite chronique 2) gastrite atrophique, 3) métaplasie 4) dysplasie
5) K] :
• des maltomes (lymphomes) traitables en traitant H Pylori
• des ADC
Tumeurs
Tumeurs bénignes
- Les « vraies » sont très rares dans l’estomac
- Polype (≠ tumeur !) : bourgeonnement de la muqueuse (hyperplasie/inflammation)
o Polypes kystiques fundiques : multiple polypes + dilatations glandulaires, peu grave
▪ Peut être associé à la polypose adénomateuse familiale / prise d’IPP
Tumeurs malignes : surtout des ADC
- Lié aux habitudes alimentaires (aliments fumés ! ++ au Japon)
- Macroscopie : gros bourgeonnement tumoral ou ulcère ou limite plastique (zone sans plis,
cartonnée)
- Type intestinal : homme 50+ ans, due à HP, structures glandulaires, bon pronostic – métas
hépatiques
- Type diffus : femmes – de 50 ans, due à HP, très agressif/invasif : mauvais prono
o ȼ isolées en bagues à châton difficiles à différencier des lymphocytes et avec peu de
critères de malignité
- Si on voit de la dysplasie/métaplasie en biopsie : faire un suivi très régulier
- Il existe des formes intramuqueuses asymptomatiques : découvert de hasard
- Cancers non-ADC : lymphome (cf HP), tumeurs neuro-endocrines,
o GISTs : tumeur des ȼ de Cajal (aspect bénin dans la musculeuse) ! une thérapie ciblée
existe
Infections
- Peu en anapath (certains virus/amibes/schistosomes visibles) : bactériologue ++
- Giardiase/Amibiase : (parasites) diarrhée, visibles en biopsie accolés à l’épithélium
- Colite pseudomembraneuse : muqueuse colique décapée par C. difficile après prise d’AB
Maladie de Whipple (rare)
- Due à une bactérie qui se dissémine ; peut donner une diarrhée chronique, de la démence, une
polyarthrite, des adénopathies voire tuer si non traitée
- Histo : grands macrophages dans la muqueuse surtout au niveau du jéjunum
Infarctus mésentérique
- ++ si tabac (+++ si cannabis) ou si vasculite ; dû à une thrombose, une embolie ou un débit
insuffisant
- Douleur abdo post-prandiale (infarctus = forme aigue et ischémie = forme chronique)
- Diagnostic clinique, possible décès si atteinte transmurale ! perforation
Diverticulose
- Endroits où la muqueuse passe à travers les autres couches (! poches)
- Visible en endoscopie ++ dans côlon chez personnes âgées dans pays occidentaux
- Diagnostic clinique / RX
- Si fécès coincés dans poches ! diverticulite
Polypes et tumeurs
1) Polype : surtout dans le côlon & non tumoral, jamais dysplasique si juste hyperplasique
2) Polype d’origine tumorale : ++adénomes : toujours dysplasique
o Continuité adénome colique ! cancer : polypes villeux + à risque que polypes tubuleux
▪ Suivi et résection : bénin ? degré de dysplasie (risque de K) ? marges ?
3) Polypose adénomateuse familiale : mutation chr 5 ! centaines de polypes ! colectomie
préventive
4) Syndrome de Lynch : anomalie réparation ADN ! dépistages dès 20 ans
o Y penser si K côlon avant 50 ans, ↑ risque K endomètre
o Diagno anapath via immunohistochimie (disparition de protéines, à confirmer en génétique)
5) ADC colique : K dig le + fréq, mauvais pronostic, dépistage via coloscopie (ou si sang dans les
selles)
o Macro : masse tumorale irrégulière nécrotique + saignements (± anémie) ± obstruction
o Anapath : diagnostic sur biopsie, si résection : décide du traitement post-op (marges, TNM,
emboles tumoraux, cibles thérapeutiques)
o Dissémination : peu de proche en proche, surtout ggl lymphatique, péritoine,
hématogène (foie/poumons). Si K Côlon + 1 méta hépatique : on peut réséquer les 2.
6) Carcinome intestin grêle : + rare, autres tumeurs : neuroendocrines, lymphomes, GIST…
Tumeurs
- ADC vésicule biliaire = cholangiocarcinome : rare, très mauvais prono (diagno tardif ! prolif++) cf
Foie
Foie
- Rappel : espace porte = triade : 1 veinule, 1 canalicule, 1 artériole
- Biopsie par voie percutanée (risque hémorragie), transjugulaire voire chirurgicale
o Coloration spéciale d’office, c’est mieux d’avoir au moins 6 espaces portes sur la biopsie
- Types de lésions (dues à des toxiques (alcool/médic), des virus (B/C), auto-immunité ou trouble
métabo) :
o Dégénérescence & surcharge : aspect ballonisé (grosses ȼ à cytoplasme vacuolisé),
stéatose micro- ou macro-vésiculaire, cholestase ! pigments biliaires dans hépatocytes
(donne du prurit)
o Nécrose (fantomatique) & apoptose : corps de Councilman : hépatocytes contractés ++
éosinophiles
o Infl : aigue/chronique, granulome ?
o Regénération : prolifération désorganisée avec mitoses (DD avec tumeur…)
o Fibrose : cirrhose = nodules hépatocytaires entourés d’une capsule fibreuse
(irréversible, pas de traitement : greffe)
- Surcharge en fer = hémochromatose : pigments bruns dans hépatocytes (1aire : génétique,
2ndaire : iatrogène : supplément fer ou transfusion++)
- Hémosidérose : pigment dans les espaces entre les hépatocytes
- Déficit en α1-antitrypsine : globules de sécrétion dans les hépatocytes
- Foie de stase (problème cœur D) : sang dans espaces centrolobulaires (cirrhose si cœur non
traité)
- Hypertension portale : cf cours gastro, peut donner une encéphalopathie hépatique ! coma/
démence
Inflammatoire
- Hépatite aigüe : anamnèse/EC/biologie importants, rôles anapath : est-ce une hépatite chronique
en poussée aigüe ? sévérité des lésions ? (+ étiologie si séro – au virus hépatite ?)
o Hépatite fulminante : urgence : nécrose hépatocytaire massive : greffe, pas de biopsie
- Hépatite chronique (fibrose, nécrose, infiltrat lymphocytaire)
o Rôle anapath : sévérité : grading (activité de la maladie/fibrose) ? état des lieux ? (+
décision thérapeutique & évolution)
o Etio : virus, auto-imm, médicaments
1) Hépatites virales (A : oral, vaccin, peu grave (non chronique) ; B : sang/sperme/salive, vaccin,
grave ; C : sang, pas de vaccin, grave et contagieux++ en manipulant sang ; D ; E + EVB ; CMV)
o Phase aigüe initiale ! évolue soit en guérison ± séquelles, soit en chronique, soit en
fulminante
o B & C ! risque d’évolution en chronique voire hépatocarcinome
o B : noyaux en verre dépoli, immunomarquage
o C : nodules lymphoïdes dans l’infiltrat chronique (± foyers stéatose)
2) Hépatite auto-immune : infiltrat avec plasmocytes++ : « rosettes plasmocytaires » autour des
hépatocytes
a. Femmes++, d’abord exclure autres causes d’hépatites
b. Clinique peu évidente, découverte fortuite sur cirrhose (évolution lente ! découverte de
cirrhose)
3) Hépatite médicamenteuse : petits granulomes épithéloïdes
4) Autres hépatites : abcès bactérien (tuberculose miliaire) ou parasitaire
- Maladie alcoolique du foie : toxicité dépend de la dose (grande quantité d’un coup) & de
l’individu
o Stéatose alcoolique : foie jaune ± hépatomégalie, réversible, peut évoluer en cirrhose
o Hépatite alcoolique aigüe : spécifique : corps de Mallory (matériel éosinophile dans
cytoplasme) + nécrose/stéatose/PNN
o Cirrhose alcoolique : non spécifique
- Stéato-hépatite non alcoolique NASH : lésions idem que alcooliques : différencier les 2 par
l’anamnèse
- Cirrhose biliaire primitive : auto-immun chez la femme d’âge moyen
o Lésions centrées sur les canaux biliaires, segmentaires et focales : on peut avoir une
biopsie normale si pas faite au bon endroit ! importance dialogue anapath-clinicien
- Cholangite sclérosante primitive : chez l’homme lié à la RCUH, possible évolution en
cholangiocarcinome
o Fibrose concentrique autour des canaux biliaires (évolution cirrhotique/ADC)
Glande mammaire
- Glande sudoripare modifiée, fonctionnelle qu’à la lactation
- Possible d’avoir un K sein chez un homme
- TOUTE MASSE MAMMAIRE = K JUSQU’A PREUVE DU CONTRAIRE
- Histo : canaux galactophores se divisent en lobules ! 15/20 lobules par gland
o Double-assise de ȼ, stroma hormono-sensible (devient adipeux avec l’âge)
- Les infections sont rares (sauf si mère qui allaite) : si rougeur/chaleur/tumeur : évoquer K
généralisé
Vulve
Surtout lésions dermato ; aussi : kystes glandes Bartholin = fréq/peu grave, dermatoses, tumeurs, K =
surtout carcinome épidermoïde (attention : avec HPV on peut avoir un vulval intra-épith neoplasia VIN, cf
CIN col utérus)
Vagin
- Vaginite atrophique ! saignements post-ménopause
- K ! rarement des tumeurs primitives, généralement extension d’un K col utérin
Col utérus
- Rappel histo : jonction endocervicale = jonction nette [exocol = épith malpighien – endocol =
cylindrique]
- Polype endocervical (non tumoral) : leucorrhée + saignements chez 40-60 ans multipares
o Histo : revêtement type endocol en trop grande quantité, possible excision
- HPV : très fréquent, épithéliotrope = aime épithélias/muqueuses (génital/anal/ORL/peau)
o ONCOGENE !!! CIN/VIN, adénocarcinome
o Différents sous-types : à bas risque ≠ oncogènes (la vaccination ne couvre que certains
oncogènes)
o Transmission sexuelle ou mère-enfant
o La majorité ne donne pas de cancer, peut être éliminé par le SI
o Dépistage/screening par frottis du col et typage du HPV
- Condylome : lésion bénigne due à HPV (apparence de verrue)
o Histo : koilocytes = ȼ à noyau rétréci irrégulier foncé et grand cytoplasme très clair
- CIN Cervical Intra-Epithelial Neoplasia : malin, asympto = visible seulement si dépistage
o CIN1/2/3 selon le nombre de ȼ anormales
- Carcinome épidermoïde du col (++ HPV sur exocol) : saignements spontanés ou post-coïtal
o Histo : cordons tumoraux avec de la kératine
o Staging : il faut analyser tout le col après résection pour connaitre la profondeur
▪ Peu agressif (bon prono) si pris à temps
- ADC du col : HPV au niveau de l’endocol ! - accessible au frottis/- facile à voir
- On peut avoir ADC + carcinome épidermoïde du col
Utérus
- !!! si biopsie endomètre, indiquer âge, phase du cycle, traitements hormonaux !!!
- Phase proliférative : glandes avec vacuoles en basal, sécrétoire : glandes très circonvoluées
(atrophie si ménopause)
- Saignements post-ménopause = anormal
- Endométrite : rare, surtout si avortement/stérilet/grossesse
Tumeurs de l’endomètre
- Polypes endométriaux : en péri-ménopause : lié à des dysfonctionnements hormonaux. Bénin++
o Tout polype doit être enlevé pour être examiné
o Histo : glandes kystiques dans l’endomètre
- Hyperplasie : phase proliférative permanente (œstrogènes après la 2e semaine)
o 3 types avec risque d’évolution en ADC: 25% si type atypique, 3% si type complexe, 1%
si type simple
o Histo : trop de glandes (macro : bourgeons dans la lumière)
- ADC de l’endomètre : FR = obésité, diabète, nulliparité, HTA, stimulation oestrogénique
o Surtout chez ménopausées ! hémorragies
o Grade, stade ! prono, histo/macro = comme d’hab pour les ADC
Tumeurs mésenchymateuses (du myomètre)
- Asympto ou douleur menstruelle réfractaires aux anti-dlr
- Léiomyome (+ fréq, tumeur bénigne muscle lisse) : ¾ des femmes après 40 ans, hormono-
dépendant
o Macro : délimité sans capsule, souvent plusieurs tumeurs de tailles variables, blanc ±
hémorragies
o Exclure le léiomyosarcome qui est malin
- Adénomyose : endomètre normal qui rentre dans le myomètre (non cancéreux !!)
o Douleurs et saignements ++++ pendant le cycle ! souvent chir
Ovaire
- Plusieurs types ȼ = chacun peut devenir tumoral
- Beaucoup de kystes (ex : kyste fonctionnel non néoplasique : lié aux follicules ou au corps jaune,
asympto)
- Endométriose : glandes endométriales hors de l’utérus : peuvent être partout (peau, digestif,
ovaires, vessie, périnée, poumon…) ! hormono-sensible : douleur pendant le cycle (disparait à
la ménopause)
o Macro : nodules brun-rouge
o Micro : tissu endométrial normal
- Tumeurs ovariennes : si > 40 ans, risque de malignité ↑↑
o Bénigne : cystadénome (tumeur kystique) muqueux ou séreux
o Borderline (≈ in situ) : cystadénome borderline : atypies mais pas d’invasion
o Maligne : cystadénocarcinome (séreux/muqueux)
▪ Mauvais pronostic : détection tardive, dissémination loco-régionale+++
Tractus urinaire
- Rappel : urothélium = épith pseudostratifié avec aspect de plusieurs couches ȼ au repos
- Anomalies congénitales : parfois asympto, découverte chez les enfants de troubles de la jonction
vésico-urétérale, diverticules (peuvent aussi être dus à l’hypertrophie prostatique), méga-uretères,
exstrophie (vessie dans la paroi antérieure de l’abdomen)
Vessie
Cystites & autres inflammations
- Causées par des infections (++ infections ascendantes ! ttt par AB empirique) ou chimio/
radiothérapie
- Diagnostic clinique : pollakurie + douleurs mictionnelles (histo : infl aigue avec PNN)
- Cystite granulomateuse : un K de la vessie traité par injection de BCG peut causer une infl
chronique avec des granulomes nécrotiques (visibles en prélèvement pour le suivi d’un K)
- Cystite interstitielle : étio inconnue, permanente et très douloureuse, évolue en fibrose vésicale
- Malakoplakie : plaques jaunâtres en cystoscopie, macrophages spumeux en histo : dû à une infl
chronique
Reins
- Atteinte glomérulaire souvent immuno, atteinte tubulaire/interstitielle souvent toxique ou infectieuse
Prostate
- Histo : glandes bordées d’une double-assise ȼ et stroma fibromusculaire, prostate entourée
d’une capsule prostatique de condensation fibromusculaire
- Prélèvements AP:
o Biopsie trans-rectale (invasif, risque d’infection, standardisé : 12 carottes localisées),
o Résection trans-urétrale : on gratte par endoscopie la prostate dans l’urètre ! copeaux
de prostate
o Prostatectomie radicale : on enlève prostate + vésicules séminales
- PSA : marqueur d’activité prostatique : permet de marquer du tissu prostatique en coupe ou de
voir une ↑ de l’activité prostatique en prise de sang (! ne veut pas forcément dire cancer, aussi
si hyperplasie bénigne !)
Pathologies non tumorales
- Prostatite : pas d’anapath, 3 types : bactérienne aigue (infection urinaire, reflux, MST),
bactérienne chronique, abactérienne chronique
- Hyperplasie bénigne : 90% de +70 ans (50% sympto) : prostate avec des nodules péri-urétraux
(centre de la vessie) comprimant l’urètre ! troubles à la miction (urine la nuit, réduction du flux
urinaire…), étio inconnue
o Histo : acini dilatés avec toujours 2 assises ȼ, certaines zones avec seulement du stroma
ou des glandes ou les 2. L’histo n’est pas corrélée aux symptômes.
o Complications : troubles rénaux, vessie de lutte (hypertrophie musc vessie), lithiases
vésicales
o Diagnostic clinique, l’AP ne sert qu’à exclure un cancer surajouté si chirurgie
▪ L’hyperplasie n’induit pas le cancer, mais les 2 apparaissent au même âge
Pathologies tumorales = ADC de la prostate
- 1er K de l’homme, peu agressif (se dév lentement, hormonosensible = + agressif chez les jeunes)
o 50+ ans, rare chez asiatique, ATCD familiaux, influences hormones/conso de graisse
- PSA sérique généralement ↑ sauf si le K n’en synthétise pas, attention non spécifique du K !
- Macro : se dév dans la zone périphérique (≠ hyperplasie) postérieure ! dépistage par toucher
rectal (difficile de diff hyperplasie/K !) et symptômes urétraux tardifs, peut être précédé d’un PIN
(in situ)
- Histo : glandes + petites, perte de la double-assise ȼ, noyaux nucléolés, emboles périnerveux
- Rôle anapath :
o Diagno sur biopsie + grading + localisation de l’envahissement
o Si chir (prostatectomie radicale) : grading, staging, marges (peu d’extempo)
▪ Grading particulier : grades de 1 à 5 (de – en – différencié et de glandes) : on
additionne le grade des 2 zones les plus présentes dans l’histo = score de Gleason
(qui va de 2 à 10)
• Attention : 7 : 4+3 (4 le plus représenté) plus grave que 3+4 (3 le plus
représenté)
• On voit rarement de 1 ou 2. Le grading a récemment été modifié (pas à
connaitre)
▪ Stading : rechercher aussi envahissement des vésicules séminales par marquage au
PSA
- Dissémination : par continuité (vessie, vésicule séminale), le sang (os !!! – PSA sur biopsie
osseuse), lymph
- Traitement : chir, radiothérapie, hormonothérapie. On évite la prostatectomie si 75+ et bas grade.
Thyroïde
- Prélèvements : cytologie via ponction (aiguille) sous échographie, pièces opératoires sur chir
- Goitre thyroïdien (vol thyroïde ↑) : fréq (10% autopsies), si on opère c’est pour l’esthétique (peu
grave)
o Macro : multiples nodules, micro : follicules thyroïdiens dilatés rempli de colloïde
o Rôle AP : exclure cancer
Tumeurs
- Adénome folliculaire (bénin) : nodule complétement entouré d’une capsule de collagène
- Cancer papillaire : + fréq, femmes++, très bon prono, découverte de hasard
o Macro : zone blanchâtre très indurée, multicentrique : nécessite thyroïdectomie totale
o Histo : axes papillaires avec ȼ tumorales
▪ Aspect ȼ typique = possible diagno en cytologie
- Carcinome folliculaire : globalement très bon prono
o Pas de critère de malignité en cyto (juste une hypercellularité) : DD adénome difficile via
ponction
o 2 types : à invasion minimale : histo = adénome mais capsule effractée à certains
endroits = peut être loupé en extempo, à invasion étendue : visible en macro, – bon prono
- Carcinome anaplasique (= ne ressemble à rien) : très MAUVAIS prono : K tellement invasif que les
gens étouffent (clinique particulière aux urgences),
- Carcinome médullaire : K neuroendocrine dû aux cellules C à calcitonine, – bon prono que les 2
premiers
o Macro : nodule mal délimité, histo : marquage des ȼ C à calcitonine
Ganglions lymphatiques
- Pleins de causes d’adénopathies… l’AP n’arrive qu’en fin de course
- Prélèvements :
o Ponction cytologique : permet le bon diagno dans la majorité des cas
o Chir : !!! les ganglions doivent parvenir à frais non fixés = prévenir l’AP pour qu’ils soient
prêts (et éviter de la faire un vendredi soir ou de lui faire passer un week-end au frigo)
Lymphomes (! ils sont tous malins !)
- Importance clinique du typage +++ : réservé à un pathologiste spécialisé, nécessite
immunohistochimie et biomol
- Lymphome de Hodgkin : éosinophiles et ȼ de Reed-Sternberg (énorme ȼ à 2 noyaux, les
rechercher si éosino)
o Possible extension abdo, peut être corrélé à EBV
- LMNHK (lymphome malin non hodgkinien) : très hétérogène : pleins de types ≠ ! diagno
complexe multi-experts difficile. 90% sont de type LB.
o Bas grade : maladie chronique rarement curable, disséminé et croissance lente
o Haut grade : curable par chimio, souvent juste localisé dans un seul ganglion
Peau
Tumeurs bénignes
- La majorité des tumeurs de la peau = bénignes
- Kératose séborrhéique : prolif de l’épith (coloré, irrégulier), ++ chez âgé. Chir seulement
esthétique (grave).
- Kératose actinique : lésion précurseur d’un K (dysplasie) dans les régions exposées au soleil
Carcinomes
- Carcinome de Merkel : neuroendocrine, très agressif
- Carcinome basocellulaire : petit nodule surélevé lié au soleil
o Pas de métas mais invasion locale, guéri si exérèse OK,
- Carcinome épidermoïde : agressif localement et peut méta, soleil
Tumeurs mélanocytaires
- Pas toujours facile de distinguer bénin/malin, nécessite des experts (différence naevi/mélanome
difficile)
- Naevus : grains de beautés (bénin), ȼ naeviques dans le derme, bien délimité
o Exérèse inutile sauf si pb esthétique. Congénital ou acquis.
- Mélanome malin : + chez femmes (grave+++ si grossesse), agressif, métas
o Lié aux coups de soleil (et bancs UV, peau blanche, gènes…). Surveiller patient avec naevus
++.
o Prono dépend de l’épaisseur de la tumeur et du type
o Aspect clinique++ : asymétrique, limites – nettes, bicolore, grossit…
Poumons
Infections > CF PNEUMO
- Rôle anapath limité : peut donner une indication via LBA/biopsie, coupler avec une analyse
bactério
- Dispersées par l’air : ++ dans les endroits surpeuplés. FR : obstructions, aspiration, tabac, ID…
- Pneumonies : pas de rôle anapath. 4 stades 1) congestion – œdème 2) hépatisation rouge =
condensation = magma fibrinoleucocytaire avec capillaires dilatés 3) hépatisation grise = PNN/exsudat
purulent 4) architecture rétablie sans séquelle. Clinique : toux/température/expecto (↓ avec l’âge) ±
douleur. Cause bact++. Bronchopneumonie : multiples foyers infectieux, ++ après infection virale/si BPCO/
aspiration chronique/perte du réflexe de toux
- Infections virales : décapent l’endoth : favorisent infection 2ndaire bact (grippe++, aussi RSV/
rougeole/adénovirus/SRAS/grippe aviaire). Altérations cytologiques visibles en LBA :
o CMV : inclusion intranucléaire en œil de hibou, ++ chez HIV/transplantés (! tératogène si
grossesse !)
o Herpès : ȼ géante à noyau dépoli, ++ chez HIV/transplantés
o Adénovirus : ȼ géante avec inclusion virale
- Infections fongiques (attention, une colonisation fongique n’est pas forcément pathogène sauf si
individu ID ou champi se développe dans une cavité pulmonaire pré-existante). Patho très
variable.
o Aspergillus : l’aspergillus est partout, on inhale tout le temps des spores ! aspergillome
(cavité avec aspergillus), aspergillose invasive (dissémination dans le corps/poumon)
▪ Aspergillome = « fungus ball » : dév dans une cavité pré-existante, signe du grelot
en radio, lésion localisée (gros amas de champignon), hémoptysies
▪ Aspergillose invasive : ++ chez ID, donne des infarctus pulmonaires et se
dissémine dans le reste des poumons/corps. Visible en LBA (filaments colorables).
▪ Aspergillose granulomateuse, aspergillose trachéobronchique (++ sur sutures des
transplantés pulmonaires)
o Pneumocystis jirovecii : opportuniste (ID), alvéoles à aspect spumeux, visible en LBA
- Tuberculose : pas une maladie rare ! dissémination lymph/sanguine possible = pas uniquement
pulmonaire
o Primo-infection : pas de clinique, risque de dissémination/réactivation. Tuberculose
2ndaire : surtout aux sommets des poumons ! granulomes caséeux (on peut colorer le
caséum pour voir le BK)
o Nécessite un avis bactério+++, d’autres mycobactéries atypiques sont possibles (surtout
chez ID)
Pathologies professionnelles
- Intérêt : surtout indemnités professionnelles (peu d’intérêt curatif)
- Pneumoconiose = pneumopathie liée à l’inhalation de poussières/fumées
- Charbon :
o Anthracose : macrophages avec particules noires dans les poumons/ggl, évolue en
fibrose
o Pneumoconiose compliquée : nodules de fibrose avec particules de charbon
- Silice :
o Silicose : nodules acellulaires de collagène, silice visible en lumière polarisée
▪ Sableurs, industrie porcelaine, carrosserie
- Asbeste = amiante
Anatomopathologie spéciale – Prof M. REMMELINK – BA3 UMONS 2015-2016 – Martin FONTAINE
Page 21
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lOMoARcPSD|27803999
Tumeurs
Bénignes : très rares
- Hamartome : petit nodule bien délimité périphérique, découverte de hasard, aspect radio typique
o Contient cartilage, tissu adipeux, structures bronchiques. Pas de traitement nécessaire
Malignes : cancers primitifs
- Diagno : cf pneumo : cytologie via bronchoscopie (frottis, aspiration/brossage bronchique : surtout
pour lésions centrales, LBA : peu d’intérêt pour diagno K, ponction trans-pariétale/bronchique,
EBUS : ggl médiastinaux) et histo (biopsie endo-/trans-bronchique, pièce opératoire)
- Clinique : cf pneumo : aspécifique (toux,sang, dyspnée, voix) : attention à la modif de la toux d’un
fumeur !
o 60% des diagnos se font au stade métastatique
- 70% des diagnos faits sur cytologie/biopsie : matériel d’analyse quantitativement limité = difficile !
Non-small cells NSCLC
- Carcinome épidermoïde : + central ! symptômes + vite
o Macro : masse blanche ferme invasive nécrotique
o Histo : kératine, ponts interȼ, enroulement des ȼ (difficile à voir si peu différencié)
o Cyto : cordons de ȼ avec critères de malignité, enroulement, kératine
- ADC : + périphérique
o Cyto : placards cohésifs de ȼ en « morules »
o Différents types :
▪ Lépidique : prolifère le long des alvéoles ! archi respectée et RX d’infiltrat
(condensation)
▪ Acinaire
▪ Papillaire
▪ Micropapillaire : pas d’axe conjonctif : ȼ qui flottent et se répandent ! pire prono
▪ Solide
o Nécessite un typage et une biomol : recherche thérapie ciblée (EGFR 10% et ALK 1% des
patients) et résistances. La biomol nécessite d’isoler un maximum de cellules tumorales.
- NSCLC-NOS = non spécifique : on n’est pas arrivé à différencier ADC/épi, même via
immunomarquage
Tumeurs neuro-endocrines
- Peuvent garder leurs capacités sécrétoires
- Histo : cordons de ȼ avec chromatine fine (= pas de nucléoles) ± marqueurs
immunohistochimiques
- Jamais bénignes
- Tumeurs carcinoïdes : identifiable par le pneumologue, bas grade de malignité, développement
endobronchique bien délimité
o Typique : - de mitoses, bon prono, peu agressif (15% risque de méta), ttt : chir
o Atypique : + de mitoses et de nécrose, - bon prono que typique
o Différenciation typique / atypique sur pièce opératoire seulement !
- SCLC (Small Cells) : très agressif et évolution très rapide = inopérable mais très chimiosensible
o Centrales ! dyspnée rapidement
o QUE chez les fumeurs
o Possible association à un syndrome paranéoplasique (tumeur sécrétante)
o Macro : tumeur hilaire
o Histo : cytoplasme quasi invisible, chromatine fine, mitoses+++
▪ Toujours faire un marquage immuno pour différencier du lymphome
o Peut être loupé en frottis !
Autres tumeurs
- Lymphome
- Métastases : nécessite immunomarquage ! c’est au clinicien d’indiquer à l’anapath s’il doit
faire des marquages pour déterminer si c’est une méta ! pas d’investigation systématique en
anapath !
o « lâcher de ballons » ou lymphangite en radio