Chapitre 4 Gestion de Tresorerie
Chapitre 4 Gestion de Tresorerie
Chapitre 4 Gestion de Tresorerie
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CHAPITRE 4 : LES MODES DE PAIEMENTS ET DE REMUNERATIONS
BANCAIRES
Le trésorier est le principal et parfois le seul interlocuteur de l’entreprise auprès des banques. Il
intervient par conséquent dans le circuit des modes de paiement reçu ou émis. Il doit développer
un certain nombre de reflexes concernant le respect de délais de remise, le comportement à
avoir en cas d’impayé. Ainsi :
En outre, la réduction du coût du service bancaire constitue une des missions de la trésorerie. Il
doit par conséquent identifier et évaluer les différents moyens par lesquels la banque se
rémunère dans sa relation avec l’entreprise. Pour ce faire :
Il existe une diversité de modes de paiement bancaire qui sont notamment : les paiements en
espèces, le virement, la carte de paiement, le chèque, les effets de commerce, le virement
commercial mobilisable (ou VCOM), le crédit documentaire et les mesures correctives contre
la fraude aux modes de paiement.
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15.000 € lorsque le débiteur justifie qu’il n’a pas son domicile fiscal en France et n’agit
pas pour les besoins d’une activité professionnelle.
Le fait de payer en plusieurs fois une dette supérieure à ces seuils ne permet pas de se soustraire
à ces dispositions légales ».
1.2. Le virement
Ce mode de paiement est très souple. C’est un simple paiement de banque à banque. Aucune
condition n’est exigée pour émettre un ordre de virement. Seul le code IBAN1 (Internationnal
bank account number) du bénéficiaire est indispensable. A l’échéance, si le débiteur ne paie
pas, le créancier ne disposera d’aucun titre pour faire constater l’impayé. Une fois le montant
crédité sur le compte du bénéficiaire, le virement est irrévocable (sauf pour la banque émettrice
à justifier d’une erreur de traitement comme par exemple, un ordre de virement exécuté deux
fois).
Pour le créancier, c’est un avantage certain par rapport au chèque ou aux effets de commerce
qui sont encaissés « sous bonne fin », crédités sur le compte dès la remise en banque mais qui
peuvent être redébités une dizaine de jours après suite à un impayé.
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L’IBAN est une norme internationale, d’identification des comptes bancaires qui s’est substituée en 2001 au
règlement international au RIB (relevé d’Identité Bancaire). Il comprend :
- Le code pays, code alphabétique composé de deux caractère, correspondant au pays ou est localisé le
compte bancaire, (ex : Fr pour la France).
- La clé de contrôle, code numérique de deux caractère, permettant de contrôler l’ensemble de l’IBAN
selon un mode de calcul universellement reconnu
- L’identifiant du compte bancaire, en France, l’identifiant retenu pour l’IBAN est issu de la codification
national (code RIB à 23 caractère). Ce n’est pas le cas pour tous les pays. La longueur de ce dernier identifiant
varie selon les pays.
- Le nombre maximal de caractère de l’IBAN est de 34. Les caractères de l’IBAN sont regroupés par bloc
de 4 pour en faciliter la lecture.
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L’avantage du virement SWIFT est d’être un paiement instantané, son émission ne dure que
quelques secondes. Il est reçu instantanément par la banque du bénéficiaire, à condition que les
banques fassent toutes parties du réseau. En outre une fois reçu par la banque du bénéficiaire,
le paiement est irrévocable comme un virement national
La carte de crédit : elle est émise par un établissement de crédit et permettant à son
titulaire de retirer ou de transférer des fonds ;
La carte de paiement : elle est émise par un établissement de crédit et permet à son
titulaire de retirer uniquement des fonds.
On assiste actuellement une multitude des cartes. Toutes n’offrent pas les mêmes
services :
Les cartes bancaires délivrées par les banques affiliées au GIE. Ces cartes permettent à
leur titulaire d’effectuer des retraits d’espèces, de réaliser des paiements en débits immédiat ou
différé ;
Les cartes accréditives sont proposées à un public beaucoup plus restreint en raison de
leur cout. Elles offrent en plus des services de la carte bancaire des prestations supplémentaires,
notamment en termes d’assurance. Elles sont acceptée par un nombre limité de commerçants
en raison du taux de commission prélevée ;
Les cartes privatives sont émises par une entreprise commerciale en faveur de ses clients
afin d’encourager leurs achats : grands magasins, groupes pétroliers, etc. elles ne sont utilisables
que pour les achats auprès de leur émetteur.
1.4. Le cheque
L’utilisation des chèques est en diminution constante. Les dispositions légales relatives au
cheque sont propres à chaque pays. Les cas d’opposition au chaque sont très limités et le recours
en cas de cheque impayés est assez efficace. La règle d’application des chèques dans est
enfermée dans l’article 48 du 10 Janvier 1994 instituant l’UEMOA. Le chèque est un titre par
lequel le détenteur d’un compte bancaire demande à sa banque de payer le montant inscrit à un
bénéficiaire.
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1.5. Les effets de commerce
Les effets de commerce constituent un mode de paiement à terme. Ils représentent l’engagement
de payer un montant à une date future. On distingue la lettre de change et le billet à ordre.
La lettre de change est émise par le créancier (appelé tireur) et envoyée (facultativement)
à l’acceptation du débiteur (appelé tiré) avant d’être portée à l’encaissement
Le billet à ordre est directement émis par le débiteur (appelé souscripteur) et envoyé au
bénéficiaire. Les modalités d’encaissement sont identiques à celles de la lettre de change.
La lettre de change est additionnement réalisée sur un support papier (LCR papier). Le
développement de l’informatique et de la télématique ont permis la création de la LCR
magnétique. L’effet accepté constitue le support de garanties efficaces et facile à mettre en
œuvre dans la cadre des relations commerciales : l’endossement d’effets et l’aval.
Le client n’est juridiquement tenu d’avoir la provision sur son compte qu’au jour de l’échéance.
Le VCOM constitue en effet la promesse d’un paiement à l’échéance, comme l’effet de
commerce. Que l’ordre de virement soit « révocable » ou irrévocable, le banquier n’effectuera
le virement que si le client dispose d’une provision ou d’une ligne de crédit suffisante.
Les exportations donnent souvent lieu à un paiement par simple virement. L’exportateur peut
avoir pleine confiance dans son client et lui faire crédit. Le virement préalable est parfois au
contraire la condition de l’expédition. Dans ces deux cas, seule une partie bénéficie d’une
garantie. Chacune des deux parties souhaite parfois une garantie simultanément : la certitude
d’être payé pour l’exportateur.
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Seul le crédit documentaire offre cette double garantie. Il est plus qu’un mode de paiement.
C’est un cadre juridique garantissant à la fois l’exportateur et l’importateur lors d’une opération
de commerce international. Le crédit documentaire s’analyse comme un paiement contre remise
de documents.
Les années récentes ont vu le développement sans précèdent, des fraudes aux modes de
paiement. Il incombe au trésorier d’être vigilant et de mettre en place des procédures rendant
ces détournements beaucoup plus difficiles à réaliser. Ils portent en majorité sur les chèques
émis et les ordres de transfert.
Les carnets de chèque ou lettres chèques doivent bien entendu être gardés dans un lieu sûr, si
possible dans un coffre-fort. Différents procédés rendent toutefois le chèque difficilement
effaçable :
L’impression laser est à prohiber car elle est superficielle. L’utilisation d’une
traditionnelle imprimante à « gaufrage » permet à l’inverse de marquer de papier en profondeur ;
Utiliser un stylo à bille ;
Répéter le montant du et la zone bénéficiaire sur le chèque pour en occuper toute la
surface ;
Certaines banques réalisent des fonds de cheque avec une encre effaçable ;
Le procédé « optoseal » consiste à apposer un adhésif transparent sur la zone réservée
au montant.
La plupart des chèques étant détournés lors de leurs expéditions à leurs destinataires, il est plus
prudent de les faire parvenir sous enveloppe banalisée, sans le logo de l’entreprise, afin de ne
pas attirer l’attention
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Elles utilisent alors des chèques sécurités garantis infalsifiables par la banque. L’entreprise
télétransmet à sa banque un fichier de chèques à émettre. La banque émet des chèques envoie
ceux-ci directement aux bénéficiaires. Elle contrôle le montant et le nom du bénéficiaire
lorsqu’ils se présentent au paiement.
Les entreprises sont également victimes de faux ordres de transfert. Les fraudeurs se procurent
un papier à en-tête de l’entreprise, les coordonnées bancaires ainsi qu’un spécimen de signature
autorisée le montant est habituellement choisi de manière à passer inaperçu dans le flot des
paiements émis. Le transfert est alors à l’ordre d’un compte situé à l’étranger ou les fonds seront
immédiatement retirés. Différents moyens permettent de se mettre à labri de ces tentatives :
Prohiber les ordres de transfert sur papier. Il reste le choix au trésorier entre remettre
des ordres de transfert via web de sa banque ou par télétransmission. Par ce système sécurisé,
le trésorier valide les ordres en insérant dans son ordinateur une carte personnelle ou une clé
USB contenant sa signature électronique. La signature est reconnue par l’ordinateur de la
banque qui exécute l’ordre sans confirmation supplémentaire. La garantie est a priori totale si
les ordres sont automatiquement déversés dans le système SWIFT, sans saisie manuelle
supplémentaire ;
Si la complexité des virements émis est trop grande pour les informatiser, le trésorier
pourra sécuriser les transactions en spécialisant les banques par mouvement. Il indiquera à
chacune quels sont les mouvements qu’elle est habituée à traiter. Si seule la banque A est
habilitée à émettre les transferts, la banque B sera alertée lorsqu’elle recevra un ordre. Le
trésorier aura engament intérêt à les confirmé par téléphone auprès de son interlocuteur habituel
(système de call-back).
Interface entre l’entreprise et la banque, le trésorier doit maitriser le circuit des modes de
paiement et les réflexes en cas d’impayé.
Le trésorier oriente l’entreprise vers les modes de paiements les moins couteux, les plus souples,
offrants la meilleure garantie contre le risque d’impayé et de fraude.
La réduction du cout du service bancaire constitue une des missions du trésorier. Il doit par
conséquent identifier et évaluer les différents moyens par lesquels la banque se rémunère dans
sa relation avec l’entreprise.
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2.1. Repérage des modes de rémunération bancaire
2.1.1. La réduction des jours de valeur
Les jours de valeur ont longtemps été pour les banques un mode de rémunération majeur. En
effet, le système des jours en valeur consiste pour le banquier :
A créditer les encaissements en valeur un ou plusieurs jours après avoir reçu les fonds ;
A débiter les décaissements un à plusieurs jours avant la date de règlement interbancaire
(ou date de compensation).
La période pendant laquelle la banque dispose des fonds de l’entreprise est couramment appelée
« float » bancaire ou « écart en valeur ».
Le relevé de compte bancaire indique habituellement les deux dates. La comparaison entre la
date de valeur et la date d’opération permet de contrôler le nombre de jours de valeur appliqués
par la banque.
Les jours de valeurs constituent un mode de rémunération à part entière dans la mesure où la
banque dispose des fonds de ses clients et les fait fructifier en les prêtant à d’autres entreprises.
Ce mode de rémunération bancaire à deux grandes caractéristiques :
il constitue un cout caché : l’entreprise ne reçoit pas en effet une « facture de jours de
valeur », le cout pour l’entreprise se retrouvant dans l’augmentation des frais financiers sur
emprunt ou agios de découvert ou encore la réduction des produits financier de placement.
Il est en partie économiquement illogique. Rémunération pour la banque dépend en effet
du niveau des taux d’intérêt. Le gain sur float est particulièrement intéressant en période de taux
élevés et faible dans le cas contraire.
La date de valeur à laquelle un mouvement est inscrit sur le compte dépend également de l’heure
de caisse. Passée cette heure, passée cette heure, la banque considère que l’opération a été
réalisée le lendemain ouvré. Autrement dit, c’est l’heure à partir de laquelle « aujourd’hui
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devient demain ». Ainsi pour un chèque, le trésorier doit bien entendu s’organiser pour que la
remise de chèques soit réalisée chaque jour avant cette heure. L’heure de caisse n’est pas
uniforme. Elle varie entre 10 et 16 heures. Elle dépend de l’organisation propre de l’agence et
se négocie par client. La banque détermine une heure de caisse propre à chaque opérations :
ordres de virement tiers et d’équilibrage, encaissement des LCR / BOR, décisions d’emprunt
ou placement etc.
La BECAO (UEMOA) et le système CORE gère par la société STET (EUROPE) assurent
l’échange et la compensation électronique de tous les modes de paiement de masse et
automatisés : virement interbancaires et tiers, LCR / BOR, cartes bancaires domestique,
prélèvements etc.
Pour tous les modes de paiement transitant par le système de télécompensation à l’exception du
chèque, la date de valeur bancaire correspond donc à la date d’opération figurant sur le relevé
de compte. L’écart en valeur équivaut au nombre de jour de valeur prélevés par la banque.
Les chèques sont compensés comme tous les autres modes de paiement grâce au procédé
d’ « image cheque », sans être échangés matériellement entre banques (dématérialisation).
Avant leur télétransmission, les chèques sont soumis au postmarquage. Ce procédé consiste à
faire passer le chèque dans un logiciel de reconnaissance des caractères.
L’heure limite de l’échange des vignettes sur le STET est 18 heures, la date de valeur
interbancaire est fixée au lendemain ouvré. Un chèque remis en banque à J aura toutes les
chances d’avoir une date de paiement interbancaire de J+1 ouvrés.
La banque prélevé un ensemble de commissions que l’on classe en deux catégories : les
commissions sur opérations et les commissions de compte. Les deux principales commissions
de compte sont la commission de mouvement et la commission de plus fort découvert.
Le catalogue des conditions bancaire doit intégrer l’ensemble des commissions relatives aux
encaissements, décaissements, avis d’impayés, etc.
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2.1.2.2. La commission de mouvement
Cette commission est habituellement d’un quart pour mille (ou 0, 025%). Elle est prélevée sur
les mouvements débiteurs de nature commerciale, en même temps que les agios sur découvert,
à partir de l’échelle d’intérêt. La commission de mouvement n’est plus soumise à la TVA.
Ces deux termes sont très proches, seule une nuance les distingue. La mise en place de ce mode
de facturation est souvent à l’initiative des clients, généralement les grandes entreprises. Elle
correspond à la volonté de simplifier et rationaliser la facturation bancaire. Ils peuvent
s’entendre dans un sens étroit ou un sens large.
Utilisés dans un sens étroit, la commission globale et le forfait permettent de réduire le nombre
de factures émises par la banque concernant un mode de rémunération spécifique.
Dans un sens large, les termes commissions globale et forfait visent à remplacer la multiplicité
des modes de rémunération par une facturation unique. Cette facture unique rémunère
désormais l’ensemble du service bancaire.
La périodicité des factures est variable ; elle est toutefois le plus souvent trimestrielle, ou en fin
de période
Il ne s’agit pas à proprement parler d’un mode de rémunération nouveau, mais plutôt particulier.
La banque le propose à des clients à trésorerie excédentaire, des entreprises ou des associations.
Le trésorier s’engage à laisser sur le mois ou le trimestre un solde créditeur non rémunéré en
contrepartie de la suppression des modes de rémunération traditionnels : commissions
d’opération, de mouvement, jours de valeur. Ce solde créditeur est également appelé « pied de
compte » par les banquiers.
La gestion quotidienne de trésorerie est ainsi facilitée, l’entreprise n’a plus pour objectif de
maintenir un solde égale à zéro chaque matin. Le trésorier ajustera éventuellement son solde en
fin de période de manière à réaliser son engagement.
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