5-Gestion de La Tresorerie
5-Gestion de La Tresorerie
5-Gestion de La Tresorerie
SOMMAIRE
PLAN DE LA LEÇON :
INTRODUCTION
I- LE VIREMENT
II- LE CHEQUE
III- LES EFFETS DE COMMERCE
IV- LA CARTE BANCAIRE
V- LE PAIEMENT ELECTRONIQUE
Les instruments de paiements sont les moyens qui permettent de réaliser une opération de
retrait ou de transfert de fonds sur compte bancaire (espèces, chèque, effets de
commerce…..).
La monnaie fiduciaire (espèces) porte l’avantage du paiement cash, seul désavantage le vol et
l’escroquerie.
Ceci fut largement compensé, avec l’apparition de la monnaie scripturale .Les instruments de
paiement présentent l’avantage de : commodité de l'emploi, sécurité, …..
Les instruments de paiement constituent donc des modes de règlement qui permettent le
paiement du créancier sans manipulation de monnaie fiduciaire (billets et pièces) : seule
circule la monnaie scripturale soit des inscriptions en compte.
De nombreux instruments de paiement ont vu le jour, apportant à chaque fois une plus grande
aisance dans leur utilisation mais surtout moins de risque (mise à disposition, accréditif,…).
Le paiement est opéré par une banque, en sa qualité de mandataire chargé du règlement, en
lieu et place de son client. La banque doit s'assurer, au préalable de :
2.2.Le virement inter siège : les comptes de l’émetteur et le bénéficiaire sont ouverts
dans des agences différentes mais de la même banque ;
2.3.Le virement interbancaire : les comptes de l’émetteur et le bénéficiaire sont tenus
dans deux banques différentes ;
2.4.Le virement postal : les comptes de l’émetteur et le bénéficiaire sont tenus : l'un dans
une banque, l'autre à la poste ;
2.5.Le virement télégraphique (mise à disposition): est un virement instantané,
généralement par fax ;
2.6.Le virement international : les comptes de l’émetteur et le bénéficiaire sont tenus,
l’un sur territoire national et l’autre à l’étranger.
1
Cf- Article 543 bis 20 du code de commerce.
2
Cf- Article 543 bis 19, du code de commerce
3.2.Les inconvénients:
- Le transfert n'étant pas instantané, la réception des fonds par le vendeur intervient plusieurs
jours après le transfert ;
- Repose sur la confiance, dans les affaires commerciales. Le vendeur risque de ne pas être
payé. La marchandise est envoyée à l’acheteur sans une garantie de paiement.
II-LE CHEQUE :
1.La définition :
Le chèque est un écrit par lequel le titulaire d’un compte (tireur) donne l’ordre à son banquier
(tiré) de payer au bénéficiaire du chèque, la somme inscrite sur le chèque.
Le chèque n’est pas un instrument de crédit, car il est payable à vue (exigible), et ne peut
comporter d'échéance.
2. L’émission de chèque :
Chaque titulaire d’un compte ouvert auprès d’un établissement de crédit ou assimilés, a le
droit de bénéficier de chèque dès l’ouverture d’un compte.
Toutefois, avant de remettre les formules de chèque à son nouveau client, la banque doit
consulter le fichier Central des Chèques Impayés de la banque d’Algérie 3, pour savoir si son
client n'a pas fait l'objet d'une interdiction d'émettre des chèques, suite à l’émi ssion de chèques
sans provision.
2.1. Les mentions du chèque : Le chèque est un document normalisé revêtu de mentions
universelles et facultatives, appelée « chèque normalisé ». Il est conçu sous un format préétabli
et uniforme pour chaque banque. Le chèque est remis en liasses, appelé ch équiers, qui
comprend généralement 25, 50 ou 100 chèques.
Le chèque peut être rédigé sur une feuille de papier, à condition qu’il contient toutes les
mentions sous citées. Mais, pour des raisons de sécurité et de facilité de traitement, la banque
utilise des exemplaires standardisés, imprimés sur un papier spécial, doté de caractères
magnétiques, pour permettre, le traitement automatisé du chèque.
2.2. Les mentions universelles et obligatoire4 : Pour être valable, le chèque comporte
des mentions pré-remplies :
- Mention « chèque » ;
- Ordre inconditionnel de payer sous la mention «Payez contre ce chèque.» ;
- Dénomination du tiré ;
- Nom/Raison sociale du propriétaire du compte (Tireur) ;
- Indication du lieu de paiement du chèque (Adresse de l’Agence bancaire) ;
- Numéro de compte (Relevé d’Identité Bancaire) du titulaire du compte.
- Montant en chiffre et en lettre (en cas de différence, la référence est la somme en lettre) ;
3 Règlement 08-11 du 20/11/2008 relatif au dispositif de prévention et de lutte contre l’émission de chèque sans provision
4
Article 472 du code de commerce
2.3. Les mentions facultatives : Ces mentions portent sur des indications qui ne sont
pas nécessaires à la validité du chèque :
a.Le délai de présentation du chèque qui est de 20 jours en Algérie, 30 jours en Europe et les
pays riverains de la méditerranée et 70 jours dans le reste du monde.
Le chèque présenté, au-delà du délai de présentation, est payable si la provision est disponible,
mais le porteur perd le recours au droit cambiaire...
b.Le délai de prescription du chèque qui est de 3 ans passez ce délai, la banque refusera de
payer le chèque, même s'il y a une provision suffisante sur le compte du tireur.
L'opposition au paiement d’un chèque par le tireur ne peut se faire qu’en cas de vol ou de perte
du chèque ou du chéquier et en cas de liquidation judiciaire du bénéficiaire. Il est illégal de
faire opposition en raison d’un litige commercial. Le chèque demeure en archives chez la
banque pendant 10 ans.
Par provision, le banquier désigne les fonds en compte qui doivent être :
5
Article 501 du code de commerce
Le protêt est un acte, établi par un officier ministériel habilité (huissier de justice ou notaire)
par lequel le dernier bénéficiaire (le porteur) fait constater le refus de paiement.
De son côté, la banque dans un délai de 04 jours ouvrables, si le compte du tireur n'est pas
alimenté, annonce l'incident de paiement à la Banque Centrale, qui inscrit le tireur dans le
fichier des chèques sans provision.
Le tireur recevra de sa banque une première lettre d’injonction lui demandant de régulariser
l’incident dans un délai de 10 jours puis une deuxième au même délai. Il pourra, par la suite,
soit approvisionner son compte, soit payer directement le bénéficiaire. Si l’incident est levé,
la banque du tireur adresse à la Banque d'Algérie un avis de régularisation de chèque.
Passé ce délai, l’émetteur du chèque sans provision, devient contrevenant, et s’expose, pour
insuffisance totale ou partielle de la provision, à :
L'avantage du chèque de banque est que le bénéficiaire (vendeur) est assuré d'être payé, car,
la banque prélève le montant (constitution de provision) du compte de son client
(acheteur) avant d'émettre le chèque, et bloque les fonds pendant 03 ans (délai de la
prescription du chèque.
Le chèque de banque est un chèque barré, qui comporte en plus des mentions obligatoires,
notamment la désignation « chèque de banque », les indications ci-après :
Au recto :
« Chèque non endossable »
« Pour le compte de …... »
6
Règlement n°11-07 du 19 Octobre 2011 relatif au dispositif de prévention et de lutte contre l’émission de chèque sans provision, modifiant et complétantle
règlement 08-11 du 20/01/2008
La mention « chèque de voyage » doit être porté. Il doit être revêtu d'un numéro d'identification
et ne doit porter ni date, ni lieu d'émission.
3.3. Le chèque barré : est un chèque du client sur lequel sont tracés deux traits sur le
recto du chèque. Le porteur d'un chèque barré ne peut l’encaisser, il doit l'endosser et le
remettre à sa banque pour encaissement. Le barrement constitue une garantie contre le vol ou
la perte. Il existe deux (02) types de barrement :
3.4. Le chèque certifié : est un chèque de la banque qui présente une garantie de
paiement. Par la certification, la banque atteste de l'existence de la provision pendant la durée
de 02 mois. Passé ce délai, la banque recrédite le compte de son client.
3.5. Le chèque visé : Le chèque visé est un chèque du client dont la provision est garantie
le jour de son émission. Par son visa, la banque ne s'engage pas, elle informe seulement le
bénéficiaire, que la provision existait le jour du tirage du chèque.
3.6.Le chèque guichet : Le chèque guichet est un chèque de banque utilisé par les clients
dépourvus momentanément de leur chéquier. Les interdits de chéquier ne sont pas concernés.
- Moyen de paiement et de crédit : Il permet, si l’effet est escompté auprès d’une banque
de :
L’effet de commerce est un titre à ordre. Il est payable à la date convenue soit immédiatement
(à vue), ou à échéance (60, 90, 120 jours).
Les effets de commerce sont : la lettre de change (traite), le billet à ordre et le récépissé-
warrant.
1.Mentions obligataires :
L’effet de commerce, pour sa validité, doit contenir certaines montions, qui sont :
Pour s’assurer du paiement à échéance de l’effet de commerce, le tireur peut solliciter une
garantie de paiement : acceptation et/ou aval :
- L’acceptation est l'engagement du tiré de payer la somme due à son échéance. La signature
datée du tiré apposée au recto de l’effet vaut acceptation, par laquelle le tiré reconnaît être
le débiteur du bénéficiaire.
- L’Aval est un engagement, formulé sur la traite ou sur un acte séparé, pris généralement par
une banque (l'avaliseur ou l'avaliste), qui s'engage à payer la somme due à l'échéance si le tiré
ne peut honorer sa dette.
La traitre doit porter un timbre oblitéré (tamponné), la signature du tireur doit abordée les
cotés du timbre.
2.2.Le billet à ordre : Le billet à ordre est un écrit par lequel le souscripteur s'engage à
payer au bénéficiaire une somme déterminée à une échéance convenue. Il met en présence
deux (02) personnes :
Le billet à ordre est une reconnaissance de dettes, puisque c’est le souscripteur qui émit le
billet à ordre, ensuite, il le présente pour signature au créancier (débiteur).
Voici une image d’un billet à ordre, retraçant les mentions obligatoires :
Le billet à ordre a les mêmes avantages et inconvénients que la traite (sécurité de paiement,
transmission de la créance par voie d’endossement, payable le jour convenu……..).
Seul inconvénient est que le billet à ordre est émis par l'acheteur. Il est, de ce fait, très
rarement utilisé en commerce international, il est même fortement déconseillé.
2.3.Le récépissé-warrant : Le récépissé warrant est un document délivré par les magasins
généraux aux déposants de marchandises dans ses locaux moyennant le paiement de redevance.
Ce document comprend deux parties :
2.4.Effets de commerce relevé : Le traitement par les banques des effets de commerce
entraîne des lourdeurs administratives importantes (manipulation, conservation et/ou
En terme simple, les effets de commerce sont repris sur des supports magnétiques (disquettes,
bandes magnétiques, télétransmission), et transmises aux banques qui se chargent de leur
paiement (encaissement ou escompte).
Ces effets relevés doivent reprendre les mentions obligatoires des effets sous format papier.
Les effets de commerce relevé peuvent être créés au préalable sur support papier pour être
transférés par la suite sur support magnétique.
Le fonctionnement des effets de commerce relevé demeure identique à celui des effets de
commerce sous format papier.
Seule différence est que le débiteur ne reçoit plus, après paiement, l’effet de commerce
portant la mention « acquitté » ou Avis de débit en compte mais un extrait bancaire périodique,
regroupant tous les acquittements prouvant que le débiteur a réglé sa dette à l'échéance
prévue.
3.1. L’endossement : est une opération par laquelle le bénéficiaire initial devient
endosseur, transmet à une tierce personne (l’endossataire) la propriété du chèque ou de l’effet
de commerce pour pouvoir les encaissés au lieu et place du bénéficiaire initial.
L’endossement est matérialisé par l’inscription d’une mention à écrire au dos du chèque : «
endossé à l'ordre de ... » suivie de la date et de la signature. On distingue :
- Un système de compensation : qui permet aux banques de s’échanger, entre elle les chèques
et effets de commerce sous format papier pour paiement;
- Un système de télé compensation entre banque : qui permet de transmettre entre celle-ci
une image digitale du chèque et effets de commerce à la place du support papier pour
paiement.
Le droit cambiaire signifie que tous les signataires des effets de commerce sont tenus du
paiement envers le dernier bénéficiaire. Ce dernier peut agir contre le tireur et les endosseurs
individuellement ou collectivement sans être contraint à respecter l'ordre dans lequel elles sont
obligées.
La carte bancaire est délivrée soit à la demande du client ou sur proposition de la banque, elle
présente les caractéristiques ci-après citées :
- La validité est limitée dans le temps de 1 an à 3 ans ;
- Le renouvellement est automatique, sauf en cas d’annulation ;
- La détermination de plafonds standards d'autorisation de retrait et de paiement ;
- Toujours nominative même pour un compte joint, c'est chacun sa carte.
a.Carte à débit immédiat : les montants sont généralement débités au jour le jour ;
b.Carte à débit déféré : les montants sont débités, par la banque, généralement en fin de
mois. Toutefois, les écritures comptables s’effectuent au jour le jour ;
c.Autorisation de paiement : paiement si le compte est suffisamment approvisionné.
4.3.La carte de crédit : La carte de crédit permet d’effectuer des retraits de fonds sans
considération du solde du compte (disponibilité de fonds). Ainsi, le compte peut être sans solde.
Le principe étant de déterminer une limite d’utilisation plafonnée à une somme prédéterminée
lors de l’établissement du contrat. Elle est souvent associée à la carte de paiement.
Ainsi, les personnes ne sont plus obliger de se déplacer à la banque pour effectuer des
opérations de transfert de fonds.
2.2.Les désavantages :
Les modes dérivés du virement ne peuvent être utilisés entre particuliers ;
L’intéressé procède aux vérifications des montants avant règlement uniquement pour le
TIP.Le prélèvement présente donc, le risque d’imputation de montant erroné.
L’acceptation n’a de validité que pour un seul prélèvement et pour la somme indiquée sur le
TIP.
Le règlement par TIP est simple, le débiteur doit porter sa signature sur le TIP qui vaut
acceptation, ensuite le créancier transmis le TIP à sa banque qui le présente à la banque du
débiteur, pour prélever sur le compte du débiteur la somme correspondante.
Cette dernière le transmis à la banque du débiteur l’autorisant ainsi à faire prélever sur le
compte de son client (débiteur) les sommes dues, au fur et à mesure que les échéances de
paiement arrivent.
Le débiteur peut mettre fin au prélèvement sans qu’il ne soit obligé de motiver sa décision.
3.3.Le télétraitement : Un nouveau mode de paiement est apparu cette dernière décennie
« le télépaiement » qui permet de régler les factures à distance en utilisant un site internet,
un service mobile.
Une inscription préalable est nécessaire. Il suffit de s’identifier et de confirmer son accord pour
que la facture soit payée : le montant est prélevé sur le compte du débiteur.
Question :
1- Le chèque est-il payable à échéance (post- daté) ?
2- Quesque le chèque en bois ?
3- Quelles sont les conséquences d’un rejet de chèque à blanc pour l’émetteur ?
4- Présenter le chèque barré, chèque non barré, chèque endossable et chèque non endossable
5- Présenter le chèque de banque, chèque visé et chèque certifié
6- Quelle est la différence entre le billet à ordre et la lettre de change
7- Le chèque de banque apparaît plus sécurisé que le chèque classique. Pourquoi
8- Que peut faire un bénéficiaire, pour se prémunir du risque de rejet d’un chèque.
9- Qu’elles sont les mesures prises par la banque lors de la présentation d’un chèque à blanc
émis par son client (Tireur).
10- Qu’elle est la différence entre le virement classique et le prélèvement ?
11- Qu’elle est la différence entre le TIP et le prélèvement bancaire
12- Énumérez les cas de rejet du virement bancaire.
Réponses :
1- Le chèque étant un titre à vue, il peut être présenté au paiement dès son émission. Donc, le
chèque post- daté est encaissable dès sa présentation à la banque.
2- Un chèque en bois est un chèque sans provision. Ce chèque sera rejeté par la banque pour
insuffisance ou manque de provision pour les motifs suivants :
3- Un chèque à blanc rejeté pour insuffisance ou manque de fonds conduit son émetteur à :
L’émetteur ne peut faire fonctionner son compte, et exécuter une opération de retrait, qu’au
moyen de carte de débit immédiat, virement ou prélèvement.
4-Le chèque barré : est un chèque revêtu de deux traits tracés sur le recto du chèque. Seule
une banque peut l'encaisser. Le bénéficiaire ne peut ni l’endosser au tiers, ni se faire payer
directement en espèce au guichet de la banque du tireur.
Pour disposer de son argent, le bénéficiaire doit se présenter à sa banque, endosser le chèque
à sa banque et le lui remettre pour encaissement. Les fonds seront transférés à son compte.
Le chèque non barré : est un chèque payable au guichet du tiré. Le bénéficiaire peut donc
disposer de son argent, en espèces, en se présentant à la banque du tireur.
Le chèque non barré est transmissible par voie d’endossement. Il peut donc être cédé par son
bénéficiaire à une autre personne.
Le chèque non endossable : Le bénéficiaire ne peut transmettre le chèque au tiers par voie
d’endossement. Ce type de chèque est encaissable uniquement par le bénéficiaire en espèces,
au guichet de la banque du tireur.
5-Le chèque visé : est un chèque du client dont la provision est garantie le jour de son
émission. Par son visa, la banque ne s'engage pas, elle informe seulement le bénéficiaire que
la provision existait le jour du tirage du chèque. La provision n’est pas bloquée.
Le chèque certifié : est un chèque de banque où la somme est bloquée au profit du bénéficiaire
pendant 02 mois.
Le chèque de banque : est un chèque barré où la banque est à la fois : le tiré et le tireur. A
l’émission du chèque, la provision est bloquée 03 ans (délai de prescription du chèque).
6-
7- Le chèque de banque ne peut être pas « un chèque sans provision » : car avant d’émettre
le chéquier, la banque constitue une provision représentant le montant du chèque. Le compte
sera bloqué pendant une durée déterminée, contrairement au chèque client qui peut être
rejeté à l’encaissement pour manque de provision au compte.
Déclarer l’émission de chèque sans provision à la Banque d'Algérie dans les 4 jours ouvrables
suivant la date de présentation du chèque ;
Remettre un certificat de non-paiement au bénéficiaire ;
Envoi au contrevenant, par lettre recommandée avec accusé de réception, une lettre
d’injonction de régularisation dans un délai de 10 jours, et une deuxième lettre d’injonction
pour 10 jours, invitant son client à régulariser l’incident de paiement.
Dans le prélèvement, l’opération est inversée, l'ordre est donné par le créancier.
PLAN DE LA LEÇON :
INTRODUCTION
INTRODUCTION :
Généralement les flux de trésorerie (recettes – dépenses) sont versatiles, tantôt en positifs
(excédent) et tantôt en négatifs (déficit).
Le métier du chargé des opérations de trésorerie est cet art d’équilibrer les flux de tré sorerie
de l’entreprise
L’excèdent de trésorerie (pléthore) est fructifié par une utilisation efficiente des modalités de
placement. On distingue le placement inter- groupe, le placement bancaire et le placement
financier.
S’agissant d’opération de trésorerie, le placement ne peut être qu’à court terme, soit un
horizon bref : de quelques jours à plusieurs mois, ne dépassant pas l’année.
Le placement à court terme est une capitalisation de fonds sans risque. L’entreprise doit avoir
la certitude de pouvoir récupérer son capital, sans subir de perte, et assurer une liquidité et
une disponibilité en fonds à tout moment.
Une bonne gestion de la trésorerie impose donc, un placement à forte liquidité où l’entreprise
peut liquéfier ses créances dans les plus brefs délais.
Le placement inter groupe signifie qu’une entreprise (A) peut placer le surplus en trésorerie
(excédent) dans une autre entreprise (B) relevant du même groupe.
L’entreprise (A) qui place son argent est dite prêteuse, et l’entreprise (B) qui reçoit l’argent
est appelé emprunteuse.
Cette opération de placement inter groupe peut s’effectuer entre des entreprise filiale, entre
une filiale et la maison mère ou entre une maison mère et une filiale.
L’opération de placement intergroupe doit avoir un objet. En effet, les avances accordées par
l’entreprise (A) à l’entreprise (B) doivent intervenir dans un cadre règlementaire. Ces avances
doivent couvrir un besoin déterminé par l’entreprise (B).
La raison est que le crédit est du ressort exclusif des banques (cf- loi sur la monnaie et du
crédit), les entités du groupe ne peuvent accorder que des avances rémunérer en compte
courant (prêt au personnel, prêt aux associés et sociétés apparentées,….).
Le SCF désigne ces opérations de placement inter groupe de créances rattachées à des
participations. Il s’agit de participation dans les filiales, les co-entreprises ou les entités
associées qui sont inscrits à l’actif du bilan :
- A l’actif non courant, s’ils sont détenus sur Moyen et long terme.
- A l’actif courant, s’ils sont détenus sur le court terme. Il s’agit d’instruments disponibles à la
vente ou détenues à des fins de transactions.
Le rendement du placement inter groupe est calculé comme le rendement bancaire, suivant la
formule de capitalisation :
A = a x (1+i)t
Les conditions de rémunération pour les placements bancaires sont fixées par les conditions de
banque. Les taux d’intérêts sont déterminés en fonction de la durée et le montant à capitaliser.
Le DAT est matérialisé par un contrat de placement, un imprimé de la banque, faisant ressortir
les mentions obligatoires ci-après :
Les retraits de fonds sont libres à partir du troisième mois de placement. Les intérêts sont
précomptés (le jour du placement) ou post-comptés (à échéance du placement).
2.2- Bon de placement : Le bon de placement est un titre de créances émis par les
institutions financières (banque ou Trésor). On distingue :
A = le taux de placement
a = Fonds placé A = a x (1+i)t
i = Taux d’intérêt
t = période de placement
TAG0714/P GESTION DE LA TRESORERIE « PROPRIETE CNFEPD » page 26
Travail à faire:
- Le placement financier à court terme est généralement utilisé pour l’épargne de précaution,
à moindre risque où les fonds seront rapidement disponible ou liquide (exemple : obligation,
action, ….) ;
- Le placement financier à long terme vise à prendre part au développement d'une autre société
et de jouer un rôle dans la prise de décisions motivées par une volonté de contrôler cette
société. Le placement est plus rémunérateur, mais aussi plus risqué (exemple : Titres de
participation, …..).
L’agent chargé des opérations de trésorerie propose souvent le placement des excèdent de
trésorerie, sur le court terme. Le surplus de trésorerie (pléthore) est placé généralement en
valeurs mobilières.
Une valeur mobilière est un titre de créance négociable, qui permet de transformer l’épargne
en investissement.
Une valeur mobilière peut être soit un titre de propriété (action), soit un titre de créance
(obligation), qui constitue un bien meuble incorporel, fongible et indivisible.
Avec une action, l’entreprise détient une part de l’entreprise, alors qu’avec une obligation,
l’entreprise prête de l’argent à une entreprise.
a. Valeur nominale (le pair) : le montant inscrit sur l’obligation, et qui représente le montant
à rembourser à l'échéance ;
b. Date d'échéance ;
c. Taux du coupon : (taux d'intérêt) ;
d. Prix d’émission : le prix d’acquisition de l’obligation sur le marché primaire ;
e. Cours en bourse : le prix du titre au marché boursier.
Il existe plusieurs types d’obligations, obligation à taux fixe, obligation à taux variable,
obligation convertible en actions, ….
Risque du taux d’intérêt : une obligation à taux fixe perd de sa valeur lorsque les taux
d’intérêts montent (un épargnant peut donc perdre du capital s’il revend son obligation avant
l’échéance) ;
2.2- Les actions : L’action est un titre de propriété négociable représentant une partie du
capital d’une société de capitaux qui confère à son détenteur des droits, principalement :
- Le droit de vote lors des assemblées générales (une voie par action) ;
- Le droit à une rémunération variable représentant une fraction des bénéfices appelée
"dividende" ;
-L’action donne à son propriétaire le statut d’associé.
a.Actions au porteur : L’identité de l’actionnaire est anonyme, connue seulement par celui
qui gère les titre s’appelé l’intermédiaire financier (banque ou courtier en bourse) ;
b.Actions au nominatif : L’identité de l’actionnaire est connue.
Le profit du placement financier est très versatile, il suit les tendances boursières. Les valeurs
mobilières sont cotées tous les jours sur les marchés financiers (bourse des valeurs mobilières)
en fonction de l’offre et de la demande de titres.
Pour l’obligation, l’évolution de sa valeur en bourse est fonction des taux d’intérêts de
l’emprunt obligataire.
En vendant ces valeurs mobilières sur le marché financier, l’entreprise peut réaliser :
Le chargé des opérations de trésorerie doit lorsqu’il envisage d’investir sur des supports
financiers, favoriser :
- Les obligations à taux faible car plus le taux est élevé plus le risque est fort ;
- Les obligations à taux fixe. Le rendement est connu d’avance ;
- Les obligations à échéances courtes car plus l’échéance est lointaine plus le risque d’inflation
est élevé.
Le risque du non remboursement des fonds placés. En effet, la société émettrice du titre
financier peut faire faillite, et ne remboursera jamais ses dettes, ces titres sont connues sous
le nom de titres pourris ;
A = a x (1+i)t
Rendement Action : Le rendement d’une action est comparé au cours de bourse. Exprimé en
pourcentage, il varie avec le cours.
Exemple :
La société « E » vient de décider la mise en paiement, d’un dividende net de 150 DA. Au cours
actuel de 6250 DA
Quel est le rendement net de l’action « E» ?
Questions :
1- Quelle différence y-a-t-il entre un placement à vue et un placement à terme ?
2- Qu’es qu’un placement sur un compte à terme ?
EXERCICE :
1-Calculer le rendement d’un capital de 400.000 DA, placé à la banque pendant 09 mois, à
3,25%/an.
Réponses :
1- Un placement à vue : les fonds placés sont disponibles et peuvent donc, être retirés à tout
moment (exemple : livret épargne).
2- Le placement sur compte à terme permet de placer un capital sur une période de temps
défini d’avance. Le taux du placement est défini au début de la période de placement et les
intérêts seront calculés au prorata temporisé donc sur la durée du placement. Les fonds
peuvent être retirés à tout moment.
3- La bonne gestion de la trésorerie impose un placement à court terme (PCT), parce que :
- L’entreprise est sûre de récupérer le capital investi ;
- Les placements à CT seront rapidement convertis en disponibilité (monnaie). Les PCT
apportent un très fort taux de liquidité.
- Placement inter-groupe ;
- Placement bancaire ;
- Placement Financier.
5- Le placement bancaire est une opération d’épargne, réalisé au niveau des banques. Ce type
de placement offre une rentabilité prédéfinie, et permet de disposer de son argent à tout
moment en plus des intérêts qui en découle. Le couple risque/rendement des produits
bancaires est généralement très faible.
Le placement financier est une opération d’investissement, réalisé au niveau du marché
financier (généralement la bourse des valeurs mobilières). Ce type de placement offre une
rentabilité fluctuante qui dépend des aléas du marché boursier. Le couple risque/rendement
des produits est très élevé.
L’émetteur de l’obligation est l’État, un L’émetteur de l’obligation est une société par
organisme public ou entreprise action (SPA)
Acheter une obligation signifie acquérir Acheter une action signifie détenir une partie
une part d'un emprunt émis par du capital d’une SPA. C’est un titre de
l’émetteur: c'est un titre de créance. propriété et un titre de participation
Lié aux dettes, il s’agit d’un emprunt Lié au capital, il s’agit de capitaux propres
obligataire.
Acheter une obligation revient à prêter Acheter une action signifie devenir un
de l’argent à l’émetteur de l’obligation. actionnaire dans l’entreprise
Le placement en obligation est très Le placement en action est très sensible aux
approprié face aux aléas de la bourse. aléas du marché financier
8- Il n'existe pas d'investissement idéal pour tous. Chaque entreprise doit décider en fonction
de la situation de sa trésorerie et son appétence aux risques.
-Le rendement : est le profit net, donc déduction des impôts et frais de placement.il est
calculé selon le taux d’intérêt effectif ;
-Le risque : est la possibilité que le rendement soit moins élevé que prévu, ou de la possibilité
de perdre une partie ou la totalité des sommes placés.
Ceci étant clarifié, ci-après les principaux points déterminants un choix de placement :
- Le placement inter groupe assure un moindre risque, des gains moindres ; mais en revanche,
la récupération du capital est plus sûr.
- Un compte d’épargne bancaire offre un rendement plus important que celui du placement
inter groupe mais qui reste assez bas comparativement au placement financier. Le risque de
non remboursement du capital et des intérêts demeure faible.
- Le placement financier offre un rendement plus important que ceux des précédents mais avec
une plus grande prise de risque de remboursement, de fluctuation des taux d’intérêt et la
versatilité des cours boursiers.
Solution exercice:
90 x 100 = 9%
1000
PLAN DE LA LEÇON :
INTRODUCTION
I- LE FINANCEMENT BANCAIRE
1- Définition
2- Types de Financement
3- Conditions et critères de financement
INTRODUCTION :
Ce besoin est issu d’un décalage momentané, généralement à court terme, entre les recettes
et les dépenses qui sont liées à l’activité de l’entreprise.
Les flux de trésorerie sont donc versatiles, et nécessitent un suivi régulier et une réac tivité
mesurable.
Pour cela, le chargé des opérations de trésorerie doit bien maitriser les techniques de
financement. Il doit également identifier l’origine du décalage pour proposer le financement
adéquat et au moment opportun.
I- LE FINANCEMENT BANCAIRE :
Les crédits bancaires sont des financements accordés aux agents économiques (personnes
morales ou personnes physiques) par les établissements de crédit.
Les crédits peuvent être consentis pour des durées courtes lorsqu’ils sont liés au financement
de la trésorerie ou pour des durées longues lorsqu’ils portent sur le financement des
investissements.
Les crédits à court terme sont bien adaptés pour le financement des besoins ponctuel et
occasionnel en trésorerie, et ont pour objet d'assurer l'équilibre de la trésorerie de l'entreprise.
Ils servent à couvrir un temps de stockage, un délai de fabrication ou un délai de paiement
consenti aux clients et permettent de faire face aux dépenses courantes de l'activité (salaires,
loyers, etc.). Le montant emprunté est inscrit au passif du bilan de l’entreprise emprunteuse.
2.1- Crédits par caisse : Le crédit par caisse permet à l’entreprise de faire face aux besoins
momentanés de trésorerie, nés d’un décalage temporaire et périodique entre les flux de
recettes et les flux de dépenses.
Le crédit par caisse est un crédit à blanc car il permet d’apporter les liquidités nécessaires pour
faire face aux déficits en trésorerie. La banque crédite le compte courant de l’entreprise du
montant du besoin.
a- La facilite de caisse : La facilité de caisse est un crédit à très court terme, 10 à 15 jours,
destinée à combler les décalages très brefs entre encaissement et décaissement.
b.Le découvert bancaire : Le découvert est un crédit à court terme, de quelque mois, destiné
à éponger le déficit de trésorerie.
Découvert mobilisable : l’entreprise ne peut retirer que les sommes autorisées par la
banque (plafond autorisé) ;
Découvert non mobilisable : l’entreprise est autorisée à prélever sur son compte des sommes
sans limitation de plafonds.
L’entreprise comme le banquier doivent veiller à ce que le découvert ne soit pas appelé à
financer un déficit structurel de trésorerie.
Ces conserveries de tomates ont des besoins en fonds important nécessaires à l’achat de stocks
en grandes quantités pendant les courtes périodes de récolte de tomates.
Les créances de l’entreprise sur ces clients sont généralement matérialisées par des effets de
commerce (traite et billet à ordre) ou factures.
Le remboursement d’un crédit de mobilisation de créances fait suite au règlement des clients
de leurs créances envers l’entreprise.
a- Les avances sur warrants : Les avances sur warrants ou escompte sur warrant porte sur le
financement de stocks déposés dans les magasins généraux.
Ce concours est destiné à couvrir les besoins occasionnés par la préparation d’un stock
marchand, destiné à l’exportation ou à l’exécution de services à l’étranger.
C’est le cas des exportateurs de dattes, qui achètent les dattes en grandes quantités courant
la période de récoles, les conditionnes en boite pour ensuite les exportés (vente à
l’international).
La créance est matérialisée par un effet de commerce tiré sur l’étranger ou d’un bordereau de
cession de créances qui reprend : le nom du client export, son adresse, le montant de la
facture, la nature de la prestation, la date de règlement,...Une copie des factures cédées sont
jointes au bordereau.
Le crédit à l’export est consenti en devises, la créance fait l’objet d’une conversion en dinars
au taux de change du jour de la mise en place du crédit.
2.3.Autres crédit à court terme : Le crédit bancaire compte également des crédits
causés, soit le financement d’un poste d’actif déterminé tels que les stocks, les redevances
douanières, l’imposition bancaire, un marché public,….
Il s’agit d’un contrat juridique signé par l’entreprise et la banque. La convention de prêt
reprend les conditions et modalités du financement (Montant du prêt, durée, le taux d’intérêt
débiteur, et éventuellement les garanties et réserves).
Ce contrat comprend également les clauses juridiques tel que le litige, l’arbitrage,…..
3.2- Modalités de financement : La mise en place de crédits implique avant leur octroi
par les banques, de réaliser une analyse approfondie de la situation financière de l’entreprise
emprunteuse des fonds. L’octroi du crédit est conditionné par la banque, par des prises de
garanties.
La situation financière de l’entreprise par une étude minutieuse du tableau prévisionnel de
trésorerie, et des deux exercices clos de bilans et TR.
La situation juridique et administrative par l’examen des statuts, registre de commerce,
attestation fiscale et parafiscale…
Les intérêts sont calculés en fonction d’un taux d’intérêt bancaire, dit taux débiteurs. Il est
fixé selon la formule suivante :
I = Intérêts
C = Capital emprunté I=Cxtxn
t = Taux d’intérêt débiteurs 36000
n = Période de crédit en nombre de jours
TAG0714/P GESTION DE LA TRESORERIE « PROPRIETE CNFEPD » page 39
Les intérêts sont généralement payés à l’échéance. On dit qu’ils sont post comptés.
Le taux de base est le taux de réescompte ou taux de référence (TR) déterminé par la banque
d’Algérie ;
La commission est un taux représentant la marge bénéficiaire de la banque.
Intérêts = TR + commission
Exemple :
Une entreprise a contracté, le 25 mars 2005, de la banque un crédit par caisse de 14.000 DA, à
échéance du 25 mai 2005, au taux de 10,25 %.
b.Escompte commercial : L’intérêt payé sur l’opération d’escompte est calculé sur le montant
nominal de l’effet de commerce, au prorata temporis. Ces intérêts sont appelés l'escompte.
Application :
Pour un effet d’un montant de 100.000 DA, quelle est la solution la plus avantageuse ?
L’entreprise a donc accordé un escompte de règlement à son client à 9,8%, qui demeure plus
intéressant que l’escompte commercial qui est à 11,5%.
3.4- Critère de choix du meilleur financement : La question qui revient à chaque fois
lorsque l’entreprise est confrontée à un décalage de sa trésorerie, est la suivante :
Avant de répondre à cette question, une autre question s’impose. Quelle sont les critères de
choix qui permettent de cerner la meilleur source de financement ?
Le coût du financement se mesure par le taux d’intérêt global et les dates de valeurs.
Emprunt à CT
Le factor reçoit en contrepartie une rémunération sous la forme d’une commission calculée sur
le Chiffre d’Affaires cédé.
2- Transfert des
5- recouvrement de créances
la créance sur client
de l’entreprise X 4- Livraison
3 - Commission sur le chiffre de
d’affaires prestations
Client de l’entreprise X
2- Crédits groupes :
Lorsque l'entreprise est confrontée à des besoins en financement de sa trésorerie, elle fait
appel à ses associés qu’ils soient personnes physiques ou morales pour qu'ils lui prêtent les
sommes nécessaires.
L’entreprise peut également faire appel aux sociétés relevant de son groupe d’affaire voir
centraliser leur trésorerie (création de société pivot).
Exemple d’un groupe d’entreprise
Société A
Elle détient 60% du capital social de la
société B et 100% de la société C
Les sociétés B et C sont des filiales de la
société A
Société B Société C
La société B détient 50% de la La société C détient 50% de la
société D société D
Société D
La société D détient une sous filiale de
la société A
Les avances de trésorerie entre sociétés de groupe se réalisent en compte courant d’associés.
Les comptes courants d’associés désignent les avances d’argent consenties aux sociétés
commerciales par les associés ou actionnaires, les dirigeants et les salariés.
Cette créance est rémunérée aux conditions convenue entre les parties, généralement plus
avantageuses que ceux du marché bancaire ou marché financier.
C'est également un mode de renforcement des fonds propres, puisque les banques exigent,
avant la mise en place du crédit, le blocage du compte courant des associés sur la période de
prêt par la réserve : cession d'antériorité de créance.
Il est d’usage de créer une société pivot, qui est la société mandatée par les autres sociétés du
groupe pour gérer la trésorerie de l’ensemble des sociétés de ce groupe. Sa mission consiste
à:
Les avances de trésorerie dans les groupes sont assimilées sur le plan juridique à des opérations
courantes.
3- Crédits interentreprises :
Le crédit interentreprises est un mode de financement contractuel alternatif à des modes de
financement plus classiques (fonds propres, emprunt bancaire).
Le crédit inter entreprise consiste pour une entreprise à accorder un délai de paiement à ses
clients et demander un délai de paiement à ses fournisseurs afin d’améliorer sa trésorerie. Le
fournisseur octroyant une forme de prêt entreprise devient alors un partenaire financier pour
son client.
Le crédit interentreprises est accordé dans le cadre d’une relation commerciale. Les délais de
paiement sont stipulés dans le contrat de vente .Le délai varie entre 30, 60 et 90 jours ou plus
ceci dépend du secteur d’activité dans lequel l’entreprise évolue d’une part, et les rapports de
force ou les positions dominantes de l’un des deux parties (monopole sur le marché), d’autre
part.
Les limites du crédit entreprises est la création d’un décalage de trésorerie qui amène
l’entreprise à se financer par les banques.
QUESTIONS :
1- citez les types de financement à court terme de la trésorerie.
EXERCICE D’APPLICATION :
Un effet de commerce de 100.000 DA, à échéance du 20 Juin est escompté le 20 Avril à 14%.
REPONSE :
1- Le financement à court terme de la trésorerie comprend le financement bancaire et le
financement non bancaire.
Le financement inter entreprise : consiste à accorder un délai de paiement dans une cadre
d’une opération commerciale (délai sur achat par un acheteur- fournisseur et délai sur vente
par le client-vendeur)
SOLUTION DE L’EXERCICE :
Le nombre de jours d’escompte du 20 avril au 20 juin est de 61 jours
Les valeurs mobilières font l’objet d’une émission dans le marché financier primaire et se
négocié dans le marché secondaire ont conférant des droits identiques.
1.2-Nature juridique :Les valeurs mobilières sont des biens meubles incorporels, fongibles
et indivisibles. Les opérateurs au marché financier recherchent dans ces titres, troi s (03)
qualités essentielles qui sont le rendement, la sécurité et la négociabilité (liquidité).
- Le droit de vote lors des assemblées générales (le plus souvent une voie par action) ;
- Le droit à une rémunération variable appelée : le dividende, représentant une fraction des
bénéfices, versé tous les ans en fonction du résultat de la société.
L’action peut ou ne pas faire mention du nom de son titulaire. Lorsque l’action porte le nom
du titulaire, elle est appelée « action nominative », et lorsqu’elle ne porte aucun nom, l’action
est dite «action anonyme ou au porteur». L’action donne à son propriétaire le statut d’associé.
Si la société est de création nouvelle, elle fait appel à une souscription d’actions pour constituer
le capital initial et si elle est déjà constituée, elle émettra des actions pour augmenter son
capital ou des emprunts obligatoires pour renforcer sa capacité d’endettement.
b- L’obligation : L’obligation est un titre de créance négociable qui dans les mêmes émissions
confère les mêmes droits de créance pour une même valeur nominale remboursable au pair.
L’obligation donne à son titulaire le statut de créancier.
L’obligation est un titre émis par une entreprise ou un Etat. Émettre des obligations, c’est
contracter un emprunt auprès des investisseurs (épargnants). Détenir une obligation, c’est
prêter de l’argent à une entreprise ou à un État. Chaque obligation représente une fraction
d’un emprunt. L’épargnant souscrit une part de l’emprunt obligataire.
Les principales caractéristiques d'une obligation sont sa valeur nominale (le pair), sa date
d'échéance ou une durée de 3 mois à 30 ans et le taux du coupon (taux d'intérêt). La valeur
nominale est le montant remboursable à son détenteur à l'échéance de l'obligation. L’obligation
rapporte un intérêt fixe ou variable, et est remboursable à terme convenu (trimestrielle,
annuelle, in fini…).
L’investisseur qui détient une obligation perçoit tous les ans des intérêts, appelés « coupon ».
À la fin de la durée de l’emprunt, l’émetteur (entreprise ou l’État) rembourse le capital. Outre
les rémunérations, une obligation n’ouvre aucun droit, tels : le droit de vote, comme c’est le
cas pour l’action.
Produits dérivés de l’action : Les certificats d’investissement, les certificats de droit de vote
et les titres participatifs ;
Produits dérivés de l’obligation : Les obligations convertibles en actions et les obligations
avec bons de souscription d’actions ;
Autres produits dérivés : Titres financiers (actions et obligations) émis par les Organismes de
Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM). Il existe deux (02) types d’OPCVM : les
Fonds Communs de Placements (FCP) et les Sociétés d'Investissement à Capital Variable
(SICAV) ;
Produits « sous –jacent » dont l’évolution dépend d’un autre actif.
Le succès et la performance de l’activité boursière est attribué aux caractéristiques des valeurs
mobilières. Le maintien de ces principes tant exogènes qu’endogènes requit une vigilance
permanente du législateur et de l’économiste.
La stabilité économique de l’Etat est donc, une condition majeure pour le bon fonctionnement
de la bourse.
b- Conditions liées aux valeurs traitées : Les valeurs mobilières doivent remplir
principalement deux (02) critères :
La fongibilité : Ce critère signifie qu’à l’émission, les valeurs mobilières revêtent toutes les
mêmes caractéristiques, les mêmes avantages et procurent les mêmes droits aux détenteurs.
On dit donc, que les actions et les obligations émises par une entreprise sont fongibles c'est-à-
dire que, dans les transactions, il ne sera ni permis, ni possible d’en individualiser une ou
plusieurs action ou obligation pour appliquer un traitement spécifique.
Exemple : Ahmed et Mourad ont acquis des actions de Saidal, selon le principe de fongibilité,
les actions de Mourad et de Ahmed auront le même traitement, et ne sera accepté de
personnaliser leurs actions).
La rentabilité est appréciée par le taux d’intérêt pour les obligations et le dividende pour les
actions.
Les publications de la bourse, les affichages (les demandes, les offres, des cours faits….) et les
prospectus exigés des sociétés émettrices constituent également un moyen d’assurer la
transparence des valeurs mobilières.
b- La fluidité ou la liquidité : Le marché d’une valeur est dit liquide ou fluide lorsque la vente
et l’achat de cette valeur peut être effectué aisément à tout moment. La liquidité du titre est
donc, cette capacité qu’il a, de se transformer rapidement, sans difficulté, en moyens de
paiement.
On apprécie la liquidité d’une valeur, à partir du montant des volumes échangés et du taux de
rotation quotidien (soit le volume des transactions/ capitalisation boursière).
c- L’atomicité : Le marché boursier est un marché organisé caractérisé par une véritable
concurrence entre les intervenants. Il implique la présence d’un grand nombre d’acteurs, soit
une multitude d’acheteur et de vendeur, afin que les cours des produits négociés représentent
toujours la vérité économique du moment. Ainsi, une rareté d’acheteurs pénalise les vendeurs
et une rareté de vendeurs pénalise les acheteurs. Dans les deux cas, le cours payé sera ironé.
L’intermédiaire financier peut être une banque, établissement financier, IOB ou une société
émettrice pour les titres qu'elle émet et qu'elle gère directement.
L’intermédiaire financier met à la disposition des investisseurs une notice d'information visée
par la COSOB, et un prospectus d'émission pour les nouveaux titres financiers.
La gestion des valeurs mobilières est assurée dans le cadre d’un contrat de mandat de gestion
de portefeuille conclu entre l’intermédiaire financier et son client.
La souscription à une émission de valeurs mobilières sur le marché neuf doit être
obligatoirement effectué par intermédiaire financier chargé par la société émettrice du titre
financier.
Un investisseur qui désire effectuer des transactions en bourse, doit s’adresser à son
intermédiaire financier pour tous achats ou ventes de valeurs mobilières, pour établir un ordre
de Bourse.
L’IOB doit vérifier l’authenticité des valeurs mobilières, pour les opérations de vente de valeurs
mobilières.
Un ordre de bourse est un document écrit par lequel un opérateur demande à un intermédiaire
financier habilité de lui acheter ou de lui vendre des titres sur un marché boursier à certaines
conditions.
L'ordre de bourse peut être transmit à l'IOB soit par écrit, selon un formulaire établi par l’IOB.
Cet ordre doit comprendre des mentions dites générales et d’autres de prix.
Jour : Valable uniquement pour la séance de bourse qui suit la date de sa transmission.
A révocation : Valable jusqu’à la dernière séance de cotation du mois civil au cours duquel il
a été transmis.
A durée limitée : 30 jours maximum.
2.2- Les indications de prix : Les indications de prix ou indication du cours du titre à
négocier détermine le moment de l’exécution de l’ordre, qui est donnée selon la priorité, la
sécurité du prix, ou à la rapidité d’exécution.
3.1. A l’achat :
- Débiter le compte du client (compte chèque ou courant) ;
- Créditer le compte titre du client ;
- Editer l’avis d’opéré matérialisant (l’opération d’achat, remettre l’original au client, garder
un exemplaire dans le dossier, et transmettre les deux restants à la direction de la trésorerie
et à la direction de la comptabilité.
3.2. A la vente :
- Débiter le compte titre du client ;
- Créditer le compte du client (compte chèque ou courant), du prix de cession 0 ;
- Editer l’avis d’opéré matérialisant (l’opération de vente, remettre l’original au client, garder
un exemplaire dans le dossier, et transmettre les deux restants à la direction de la trésorerie
et à la direction de la comptabilité.
Le client reçoit de son intermédiaire le résultat de l’exécution de leurs opérations dans un avis
d’opéré qui indique également les frais occasionnés par la négociation : Impôts et TVA.
REPONSES :
1-Les valeurs mobilières sont des titres financiers, émis par des personnes morales, négociables
en Bourse qui confère des droits standardisés.
Une valeur mobilière peut être principalement, soit un titre de propriété (action), soit un titre
de créance (obligation), et qui confère des droits standardisés.
2-Une action : est un titre de propriété qui donne à son titulaire, le statut de propriétaire
d'une partie de l'entreprise appelé actionnaire. L’actionnaire possède un droit de vote, un droit
sur les profits, un dividende, et un droit sur l'actif de l'entreprise en cas de liquidation. La
totalité des actions émises par une entreprise forme son capital.
Une obligation : est un titre de créance : une dette sur une entreprise. En contrepartie,
l'obligataire reçoit un intérêt, et est remboursé de son capital à l'échéance de l'o bligation.
Une obligation peut être émise à un cours inférieur à sa valeur nominale, appelé la prime
d'émission.
Une obligation verse un coupon, soit un intérêt annuel. Les obligations peuvent être à taux fixe
ou à taux variable.
3-Les titres financiers sont des valeurs mobilières cotées en bourse : liquides, fongibles et
rentables.
4.1.Les ordres « au mieux » : Ces ordres n’indiquent pas le prix du titre, il sera exécuté au
cours coté de la séance de bourse.
4.2.Les ordres « au cours limité » : Ces ordres indiquent le prix maximum ou le prix minimum
de l’intention d’achat ou de vente du client.
PLAN DE LA LEÇON :
INTRODUCTION
L’importance des demandes de fonds, émanant des clients pour réaliser leurs projets, a donné
aux banques le rôle de financier de l’économie.
La banque met cet argent à la disposition des emprunteurs (particuliers, ménages, entreprises
et pouvoirs publics), pour répondre au besoin de financement de leur projet.
Les épargnants prêtent leur argent à la banque, et la banque accorde cet argent aux
emprunteurs moyennant des agios.
Celui qui emprunte de l’argent auprès de la banque, bénéficié d’un service, appelé
communément « crédit bancaire».
Le crédit bancaire est rémunéré par le paiement des intérêts. En effet, la transformation des
dépôts en crédits induit certains coûts pour la banque, portant essentiellement sur les moyens
mis en œuvre, soit le personnel, l’outil informatique, les systèmes d’information,…...
En étymologie, le mot crédit vient du mot latin « credere » qui signifié : faire confiance.
Selon Georges Petit Dutaillis : « Faire crédit c'est faire confiance », une définition apparue
dans son livre intitulé « Le risque du crédit bancaire ».
Le crédit est la mise à disposition par un créancier, souvent une banque une somme d’argent
ou un délai de paiement, à un personne physique ou morale appelée emprunteur contre
l'engagement d'être payé ou remboursé dans le futur, à une date déterminée.
Cette définition permet de mettre en exergue, les quatre supports du crédit : le temps, la
confiance, le risque et la rémunération.
« Constitue une opération de crédit, tout acte à titre onéreux par lequel une personne met ou
promet de mettre des fonds à la disposition d’une autre personne ou prend, dans l’intérêt de
celle-ci, un engagement par signature tel qu’aval, cautionnement ou garantie » (CF- Art. 68 de
l’ordonnance n°10-04 du 26 Août 2010 modifiant et complétant l’ordonnance n°03-11 du 26
Août 2003 relative à la monnaie et au crédit).
Au sens du même article, sont assimilées à des opérations de crédit, les opérations de location
assorties d’options d’achat, notamment le crédit-bail.
Seules les banques sont habilitées à effectuer des opérations de crédit.
La notion d’opération de crédit est une notion économique qui recouvre diverses termes (prêt,
avance, escompte ….).
Pour cerner ces différents concepts, il faut comprendre la finalité économique de chaque
opération et non pas la technique juridique utilisée pour la réaliser.
Aussi, quel que soit le terme utilisé, les opérations de crédit ont des critères communs :
c. Crédits à long terme : 07 à 15 ans pour les entreprises, et jusqu’à 30 ans pour les ménages.
3-Type de crédit :
Pour les besoins exclusive du cours, nous présentons les types de crédit selon la distinction
retenue par la Banque d’Algérie (CF-l’article 3 de la LMC sus citée) soit les crédits par caisse
et les engagements par signature.
3.1. Crédits par caisse : Le crédit par caisse est un crédit à court terme destiné aux
financements du cycle d’exploitation d’une entreprise. Les fonds accordés sont mis à la
disposition de l’entreprise, et le solde du compte courant augmente du montant du prêt
accordé sur une période déterminée.
On distingue deux (02) types de crédits par caisse : crédits aux entreprises et crédits aux
ménages.
. Crédits d’exploitation : Les crédits d’exploitation sont des crédits à court terme (03 mois
à 2 ans), destinés aux financements du cycle d’exploitation d’une entreprise (tous types et tous
secteurs confondus).
Crédits à blanc : Les crédits à blanc sont destinés au financement du déficit momentané en
trésorerie. Ils sont dits à blanc car ils ne sont pas spécifiques à une opération commerciale, et
que le besoin financé ne constitue pas une garantie.
Facilité de caisse : La facilité de caisse est un crédit accordé aux entreprises pour faire face
à une gêne momentanée de leur trésorerie (exemple : paiement des salaires, ….), sur venu
souvent, la fin de mois. Il est appelé également crédit de calendrier.
C’est un crédit de très courte durée allant de 02 à 10 ou 15 jours. C’est une formule très
onéreuse.
Découvert : Le découvert est un crédit allant du 03 à 12 mois, destiné exclusivement au
financement du déficit en trésorerie. Le montant du découvert est limité à 15 jours du chiffre
d’affaires.
Découvert mobilisable : l’entreprise ne peut retirer que les sommes autorisées par la
banque (plafond autorisé), et disponible dans son compte courant ;
Découvert non mobilisable : l’entreprise est autorisée à prélever sur son compte des sommes
sans limitation de plafonds, le compte devient débiteur puisque les fonds ne sont pas
disponibles sur son compte.
L’entreprise comme le banquier doivent veiller à ce que le découvert ne soit pas appelé à
financer un déficit structurel de trésorerie.
Délais de la récolte : l’entreprise réalisent des ventes courant une période très courte de
l’année. Exemple : production de parapluie ou de fournitures scolaires ;
La durée du crédit est alignée sur la durée du cycle d’exploitation. Son remboursement
interviendra à la fin du cycle c’est-à-dire au moment de la vente.
Ce type de financement est appelé crédit d'embauche lorsqu’il est accordé aux activités
agricoles, notamment l'élevage de bestiaux.
Crédit de relais : Le crédit-relais appelé aussi crédit in-fine, crédit-pont ou crédit de soudure,
est destiné au financement des besoins en trésorerie en attendant des rentrées de fonds
importantes. Exemple : cession d’un bien immeuble (terrain ou construction), augmentation de
capital, …..
Les crédits causés : Le crédit causé correspond au financement d’un bien précis. Le bien
financé par un crédit, constitue en lui-même une garantie de remboursement pour le prêteur.
Avance bancaire : L’avance bancaire consiste à octroyer des fonds lié à la réalisation d’une
opération commerciale précise (achat ou vente). On distingue :
Avance sur délégation de marché public : L’avance sur délégation de marché est un découvert
garanti par le nantissement d’un marché public.
Le principe est que l’entreprise réalisatrice de travaux pour le compte d’un maitre d’ouvrage
(administration publique) a besoin de fonds, et devant la lenteur de l’État pour le paiement
des travaux faits, l’entreprise s’adresse à sa banque, et sur présentation d’une attestation de
travaux faits établie par le maitre d’ouvrage, la banque accorde à l’entreprise une avance
n’excédants pas 60% du montant de l’attestation des travaux réalisés.
Avance sur facture : L’avance sur facture est accordée aux entreprises qui détiennent des
factures de ventes de produits ou services sur leur clientèle. Pour être accepté par la banque,
ces factures non encore encaissés doivent être visés par les clients de l’entreprise et domiciliés
auprès de la banque.
Avance sur marchandises ou stocks : L’avance sur stocks est destinée à l’achat d’un stock de
marchandises ou de matières premières. Ce crédit est garanti par l’objet financé soit : stock
de marchandises….
Avance sur titres ou bon de caisse : L’avance sur titres est un crédit garanti par le
nantissement au profit de la banque de bon de caisse ou de valeurs mobilières (actions,
obligations…).
Les avances sur warrants ou escompte sur warrant porte sur le financement de stocks déposés
dans les magasins généraux.
Les créances de l’entreprise sur ces clients sont généralement matérialisées par des effets de
commerce (traite et billet à ordre) ou factures.
Le remboursement d’un crédit de mobilisation de créances fait suite au règlement des clients
de leurs créances envers l’entreprise.
Le factor reçoit en contrepartie une rémunération sous la forme d’une commission calculée sur
le Chiffre d’Affaires cédé.
- Crédits à Moyen terme destiné à l’acquisition de moyens matériels, tels que matériels de
production, équipements informatiques, matériels de transport, et est remboursable sur une
durée allant de 3 à 7 ans ;
- Crédits à long terme destiné au financement des équipements industriels lourds, et est
remboursable sur une durée allant de 07 à 15 ans.
La banque achète le bien et le loue par la suite à ses clients. À la fin du contrat de location,
l’entreprise a la possibilité de renouveler la location (le contrat de leasing), d’acheter le bien
3.2.Le crédit par signature : Le crédit par signature est un engagement donné par la
banque par lettre, aux tiers (fisc, douanes,..), de payer au lieu et place de son client
emprunteur, en cas où ce dernier se trouver dans l’incapacité d’honorer lui -même sa dette.
a- La caution : La caution bancaire est une opération par laquelle la banque prend
l’engagement de se substituer à son client en cas de défaillance de celui -ci et garantit ainsi
l’exécution d’une obligation de payer, ordonnée par les tiers (fisc, douane, maitre
d’ouvrage,..).
b- L'aval et l'acceptation : L’aval ou l’acceptation est une opération par laquelle la banque
s’engage à payer les effets de commerce, à échéance, tiré sur son client.
Contrairement à l’acceptation, l’aval est un engagement cambiaire régi par le droit cambiaire.
c- La lettre de crédit : La lettre de crédit (aussi appelé accréditif, L/C, crédit documentaire
ou « crédoc ») est une opération par laquelle la banque s’engage, pour le compte de son client
Importateur (le « Donneur d'Ordre ») à régler à un Tiers Exportateur (le « Bénéficiaire ») dans
un Délai déterminé un Montant déterminé contre la remise de Documents strictement
conformes justifiant la valeur et l'expédition des Marchandises.
Pour ce qui est des opérations de financement, les obligations du banquier consiste à renseigner
et conseiller les emprunteurs, mais aussi de les informer des procédures et de la règlementatio n
régissant l’octroi du crédit bancaire.
2- Responsabilité de la banque :
Dans l’exercice de sa profession, le banquier est confronté à :
Dans les opérations de crédit, la responsabilité de la banque s’élargie aux éléments suivants :
2.1- Responsabilité pour l’octroi abusif de crédit : Pour qu’il soit qualifié d’abusif,
le crédit est considéré comme étant :
En cas de non-respect de cette obligation et si cela engendre des dommages pour le client, la
responsabilité du banquier sera retenue.
Toutefois, la banque est libérée de cette obligation lorsque le contrat d’ouverture de crédit
arrive à terme ou en cas de cessation notoire de paiement du bénéficiaire ou de faute lourde
commise à l’égard de la banque ou dans l’utilisation du crédit.
QUESTIONS :
1-Donnez une brève définition de l’opération de crédit.
4-Quel est le type retenu par la banque d’Algérie pour la distinction des types de crédit ?
REPONSES :
1- Opération de crédit est une opération par laquelle un établissement de crédit met ou promet
de mettre à la disposition d’un client une somme d’argent, moyennant intérêts et frais, pour
une durée déterminée ou indéterminée et que le client doit rembourser. Il existe plusieurs
catégories de prêts ou de crédits.
Avance : la banque accorde des fonds sur une opération ou un bien précis qui constitue souvent
la garantie de remboursement, il ne s’agit pas de financement.
Escompte : paiement par la banque d’un effet de commerce non échu, après déduction d'une
somme proportionnelle au temps restant à couvrir jusqu'à l'échéance.
3- La typologie du crédit : les crédits bancaires peuvent faire l'objet de plusieurs critères de
classement, soit selon :
- Durée du crédit ;
- Objet du crédit ;
- Forme du crédit ;
- Nature du crédit ;
- Type de la clientèle.
L’escompte permet à une entreprise qui a des difficultés de trésorerie et qui détient un effet
de commerce, de mobiliser sa créance, c’est à dire de transformer sa créance, matérialisée
par un effet, en argent disponible avant la date d’encaissement. L’escompte permet donc à
une entreprise d’assurer la liquidité de ses créances.
Le banquier fait donc une avance de trésorerie au bénéficiaire et se rémunère des agios. Le
coût de l’escompte (agios) est moins élevé que le découvert.
- Le bénéficiaire de l’escompte qui cède ainsi ses effets est appelé le cédant,
- Le débiteur de l’effet, appelé le cédé ;
- Le banquier devient alors le créancier du cédé, appelé : le cessionnaire.
Les opérations d’escompte sont des opérations de crédit. Le poste escompte est un poste à
risque, les agents qui y sont affectés doivent être très vigilants, et avoir une très grande
expérience dans les opérations bancaires.
2.2. La solidarité des signataires : le porteur d’un effet peut réclamer le paiement de
l’effet à tous ceux qui y ont apposé leur signature ;
La ligne d’escompte est un plafond déterminé par la banque, soit un montant maximum que
l’entreprise peut utiliser :
Une sélection des effets remis par le cédant. Le banquier n'accepte de prendre à l'escompte
que les effets dont il espère être remboursé sans difficultés. Aussi, le chargé de clientèle doit :
- S’assurer de la licéité de l’effet à escompter afin d’éviter les opérations d’escompte d’effets
de complaisance, ne correspondant à aucune opération commerciale ;
- S’engager à prendre en escompte les effets de commerce remis par l’entreprise jusqu’au
montant (plafond) de la ligne d’escompte. Toutefois, la banque garde la possibilité de refuser
d’escompter un effet de commerce si elle considère que les effets remis sont de mauvaise
qualité.
Créditer le compte de son client du montant des effets, déduction faite des agios.
Éditer l’avis d’opéré en quatre exemplaires.
En cas d'impayés, la banque débitera le compte de son client ou passera l'effet sur un compte
spécial pour conserver ses recours à l'égard des autres signataires de l'effet.
4- Le coût de l'escompte :
Avant d’expliquer le coût de l’escompte bancaire, nous reprenons sous ce schéma le
déroulement dans le temps de l’opération d’escompte.
Exemple illustratif :
Soit un effet d’une valeur nominale de 30.000 DA venant à échéance le 1er juin. Il est escompté
le 1er mars (date de valeur) au taux de 8%.
Solution :
du 1 au 31 mars : 31 jours
Nombre de jours exact : j = 92 car du 1 au 30 avril : 30 jours
du 1 au 31 mai : 31 jours
92
Donc e = 30 000 0,08
360
Soit e = 613,33 DA
4.2- Calcul des Agios : L’opération d’escompte est une opération d’avance de fonds
matérialisé par un effet de commerce.
Les commissions couvrent les frais de la banque, les principales commissions sont :
Commission d’acceptation : cette commission est perçue si la banque doit présenter l’effet,
au tiré, pour acceptation, le montant de la commission est fixe. Exemple: 350 DA par effet
présenté à l’escompte (hors taxe ;
Commission d’avis de sort : cette commission est perçue si le client veut savoir rapidement
si l’effet a bien été payé à l’échéance, le montant de la commission est fixe. Exemple: 500 DA
par effet présenté à l’escompte (hors taxe).
Exemple illustratif :
Un effet de valeur nominale 450.000,00 DA est remis à l’encaissement 30 jours avant son
échéance.
e = Vo x t x n/36.000
e = 450.000 x 30 x 7 /36.000
e = 2.625 DA
4.3- Calcul de la valeur Nette : La valeur nette est la valeur effectivement reçue par le
bénéficiaire de l’effet, appelé également montant escompté.
Vo = V- e
Exemple illustratif :
Solution :
n = nombre de jours entre la date de remise de l’effet (20 octobre) et la date d’échéance (15
novembre).
n = 11 + 15
n = 26
4.4- Le Taux d’Escompte Effectif (TEE ou TIE) : Le taux réel d’escompte est le taux
qu’il faut appliquer à la valeur nominale de l’effet pour obtenir le montant de l’agio. Il est
appelé également le Taux d’Intérêt Effectif (TIE).
Exemple illustratif :
TIE = 9, 77%
QUESTIONS :
1- Qu’est-ce que l’opération d’escompte ?
2- Quelle est la différence entre une opération d’escompte et une opération d’encaissement ?
4- Qu’elle est la mission du chargé des opérations d’escompte au niveau d’une agence
bancaire ?
REPONSES :
1- L'escompte est une opération par laquelle le banquier accepte de faire une avance à son
client à concurrence du montant d'un effet de commerce dont la propriété lui est cédée
moyennant une rémunération et à la condition expresse que l'effet soit payé à échéance.
Cette avance couvre la période située entre la date d'admission et l'échéance de l'effet.
Toutefois, l'escompte porte essentiellement sur les effets de commerce (lettre de change,
billet à ordre).
L’escompte est une opération par laquelle le banquier accepte de faire une avance sur un effet
de commerce, à son client moyennant une rémunération.
Il faut savoir une chose, le dénouement de l’opération d’escompte passe par une opération
d’encaissement.
3- L'opération d'escompte est une opération de crédit, très risquée et très complexe.
La décision portant autorisation d'escompte émane du comité de crédit qui détermine la cote
d'escompte (le plafond d’escompte ou la ligne d’escompte) après appréciation du risque.
L’étude de risque se fait sur la base d’un dossier (voir série étude de dossier de crédit).
En effet, le comité de crédit octroi une ligne d’escompte qui peut concerner un ou plusieurs
effets de commerce.
Une deuxième autorisation provient du service portefeuille, qui doit statuer sur la qualité de
l’effet présenté à l’escompte et de la qualité du tiré. Aussi, il ne doit pas, par mesure de
prudence, accepter tous les effets émanant d’un seul tiré.
Généralement, les agences bancaires acceptent 50% des effets émanant d’un seul tiré.