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RéfleXions

102
Tome 12
février
2007

Dossier
Glaucome
Les glaucomes Contactologie
d’origine cristallinienne
10 questions essentielles
Cataracte pour 10 experts
Rupture capsulaire postérieure

Réfractive
Evaluation des propriétés
biomécanique de la cornée avec
l’Ocular Response Analyzer (ORA®) :
principes et applications en clinique

7ème Congrès des JRO


15-16-17 Mars 2007
Cité des sciences - Paris - La Villette

5èmes Rencontres
Bordelaises d’Ophtalmologie
ISSN : 1274-5243

15 et 16 Juin 2007 - Bordeaux


Coordination scientifique :
Congrès Ophtatlantic Stéphane Fiat-Rubolini
22 et 23 Juin 2007 - La Baule

JBH De l’information à la formation du spécialiste


santé
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ALCON IQ

page
2
Editorial
S T E P H A N E F I A T- R U B O L I N I
Nice

R
éflexions Ophtalmologiques propose pour sa dixième année, dans le numéro
paraissant lors des JRO, un dossier mensuel consacré à la contactologie et nous
en sommes très honorés.

Une formule à la hauteur de l’évènement s’imposait donc, reflétant le sérieux et la crédibilité


qui caractérisent les articles de notre journal.

Les grandes nouveautés et les avancées en contactologie ont déjà largement alimenté
les parutions au cours des dernières années, qu’il s’agisse des matériaux silicone hydrogels,
du port permanent, du concept d’asphéricité en contactologie, de la correction de la
presbytie…

Il nous a paru aujourd’hui très intéressant de faire le point sur les questions essentielles
en contactologie qui restent au coeur des débats et de la pratique courante en ce début
2007.

10 contactologues français dont la


Contactologie : réputation n’est plus à faire ont bien voulu
10 questions essentielles répondre aux 10 questions qui nous ont
paru les plus importantes concernant
pour 10 experts
l’actualité scientifique et thérapeutique.

Les réponses apportées par nos confères


sont riches d’enseignements, qu’ils soient unanimes ou, qu’au contraire, leurs avis diffèrent.
Elles permettront aux lecteurs de prendre en compte les solutions les plus actualisées, les
plus sécurisantes et pratiques qui se posent régulièrement en consultation de contacto-
logie courante, pour les proposer à leurs patients.

Nous remercions donc, pour leurs réponses éclairées et leur contribution à l’élaboration
de ce dossier :

Valérie ARCHAIMBAULT (Bayonne) Evelyne LEBLOND (Grenoble)


Laurent BEYLS (Rennes) Jeannine NARDUZZI (Nancy)
Louisette BLOISE (St Laurent du Var) Florence MALET (Bordeaux)
Christine BRODATY (Paris) Roland PAGOT (Strasbourg)
Paul GALANT (Marcq en bareuil) Catherine PEYRE (Paris)

N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques 3


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JJVC ACUVUE

page
4
SOMMAIRE
COMITÉ SCIENTIFIQUE 3 Edito ————————————————————————— Stéphane Fiat-Rubolini
Jean-Paul ADENIS Jean-François KOROBELNIK
Jean-Louis ARNE Dan LEBUISSON DOSSIER
Georges BAIKOFF Jean-François LE GARGASSON
Christophe BAUDOUIN Phuc LE HOANG C O N TA C T O L O G I E :
Alain BECHETOILLE Yves LACHKAR 10 QUESTIONS ESSENTIELLES POUR 10 EXPERTS
Jean-Paul BERROD Pascale MASSIN
Alain BRON André MATHIS 7 Quelle lentille sur un œil sec ?
Emmanuel CABANIS
Gilles CHAINE
Michel MONTARD
Serge MORAX
10 Quel est le mieux pour la santé oculaire ? LJJ ou SiHY ?
Joseph COLIN
Christian CORBE
Jean-Philippe NORDMANN
Yves POULIQUEN
11 Les Si HY font ils vraiment plus de dépôts ?
Comment les manager ?
Gabriel COSCAS Gilles RENARD Est ce que les SiHy demandent un entretien particulier ?
Philippe DENIS Isabelle RISS
Jean-Louis DUFIER Gisèle SACHS 13 Quelle place pour le port continu (ou « permanent ») en 2007 ?
Jacques FLAMENT José SAHEL
Pierre GASTAUD Jean-Jacques SARAGOUSSI 15 Adaptez vous sans réserve un jeune de 13 ans ?
Alain GAUDRIC Gisèle SOUBRANE Si oui, avec quelle lentille ?
Philippe GIRARD
Henry HAMARD
Paul TURUT
Marc WEISER
17 Quelle place en 2007 pour les lentilles souples de géométrie asphérique ?
Choisissez vous cette géométrie de façon spécifique en fonction du patient ?
Thanh HOANG XUAN
18 Quelle est la meilleure façon de prévenir les complications infectieuses
chez un porteur de lentilles ?
COMITÉ DE RÉDACTION 20 Pour l’entretien des LSH, préconisez vous un peroxyde ou un SMF ?
Surface oculaire : Serge DOAN, Hervé ROBIN 21 Rééquipement en Silicone hydrogel :
Cornée : Marc MURAINE, Paul DIGHIERO, systématique ou en cas de problème ?
Benoît BRIAT
Cataracte : Patrice VO TAN 23 Faut - il masser les lentilles jetables (à renouvellement fréquent) ?
Glaucome : Hélène BRESSON-DUMONT
Nadine HAMELIN
Uvéites : Bahram BODAGHI GLAUCOME
Rétine médicale : Eric SOUIED 25 Les glaucomes d’origine cristallinienne ———— E. Blumen Ohana et J.P. Nordmann
Rétine chirurgicale : Frank BECQUET, Sarah SCHEER
Neuro-ophtalmologie : Dan MILÉA
Paupière et orbite : E. LONGUEVILLE, JM. PIATON C ATA R A C T E
Contactologie : Stéphane FIAT-RUBOLINI 30 Rupture capsulaire postérieure ————————————————— Patrice Vo Tan
Chirurgie réfractive : Olivier PRISANT
Strabo /. Ophtalmo-ped : Emmanuel BUI QUOC
Ophtalmo-oncologie : Laurent KODJIKIAN
RÉFRACTIVE
37 Evaluation des propriétés biomécanique de la cornée avec l’Ocular Response
Analyzer (ORA®) : principes et applications en clinique ————— Damien Gatinel
Directeur de la rédaction : Pierre-Yves SANTIAGO
Rédacteur en chef : Olivier PRISANT
Conseiller Spécial de la Rédaction (Formation) : Alain Gaudric
10, 14, 15, 23, 27, 44
PROGRAMME DU
7 ÈME C O N G R È S D E S J R O
15-16-17 Mars 2007 - Cité des sciences - Paris - La Villette
UNE ÉDITION J.B.H. SANTÉ
5 ÈMES R E N C O N T R E S B O R D E L A I S E S
53, rue de Turbigo - 75003 Paris
D ’ O P H TA L M O L O G I E
Tél. : 01 44 54 33 54 - Fax : 01 44 54 33 59 46 15 et 16 Juin 2007 - Bordeaux
E-mail : [email protected]
C O N G R È S O P H TAT L A N T I C
Directeur de la publication : Dr Jacques HALIMI
48 22 et 23 Juin 2007 - La Baule
Secrétariat Général de rédaction : Yaëlle ELBAZ
Maquette : Clémence KINDERF 50 A GENDA , R ENCONTRES ...
Service commercial : Pascale RAOUL, Nathalie BOREL 45 ABONNEMENT
Abonnements : Louise ASCOLI

Imprimerie Girold - 67190 Mutzig/31553


ISSN : 1274-5243 Les articles de “Réflexions Ophtalmologiques” reflètent l’opinion des auteurs et n’engagent en aucune façon
Commission paritaire : 0107 T 81079 la responsabilité de la Société éditrice. Aucun article publié dans ce numéro ne peut être reproduit quels que soient
la forme et les procédés sans l’autorisation expresse de l’éditeur.
Tirage : 6000 ex - Dépôt légal : 1er trim. 2007

N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques 5


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BIOMEDICS

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C O N TA C T O L O G I E :
Dossier

10 QU ESTIONS ESSENTI ELLES POU R 10 EXPERTS

Question 1
Quelle lentille sur un œil sec ?

Force est de constater que les avis divergent ! Les sécheresses en lentilles survenant chez des porteuses
Les lentilles reconnues pour améliorer le confort en cas de équipées depuis de nombreuses années et utilisant réguliè-
syndrome sec sont les mêmes pour tous les auteurs, mais rement des larmes artificielles doivent inciter à reprendre
l’ordre dans lequel ils les essayent varie grandement d’un complètement lʼinterrogatoire et lʼexamen. Bien souvent une
médecin à l’autre. Tous adoptent une stratégie personnelle en solution est possible pour améliorer le confort.
fonction du degré de sécheresse.
FM recommande de rechercher les causes de sécheresse
sur lesquelles on peut jouer : ergonomie du travail sur infor-
Lentilles donnant de meilleurs résultats en cas de sécheresse oculaire : matique, lieu climatisé, voiture climatisée
• lentilles silicone hydrogels à faible hydrophilie Ces symptômes de sécheresse en lentilles sont souvent le fait
de matériaux hydrogels à 70% dʼhydrophilie, à fortiori si les
• lentilles silicone hydrogels à hydratation renforcée lentilles sont renouvelées peu souvent.
• lentilles hydrogels dont le matériau favorise lʼhydratation :
phosphoryl choline, mucomimétique, GMA Cʼest pourquoi il faut commencer par changer de matériau
• lentilles jetables journalières à agent hydratant incorporé ou des lentilles : « jetables hydratées », « hydrogels retenant
retenant lʼeau lʼeau », « nouveaux silicone-hydrogels » : lʼamélioration
• lentilles rigides, notamment de grand diamètre apportée est manifeste dans bon nombre de cas.

Lʼadjonction dʼun seul collyre mouillant à « haut pouvoir


On pourrait différencier les auteurs qui donnent une certaine mouillant » compatible avec les lentilles, type acide hyalu-
place aux lentilles rigides (PG, RP, LB, JN, EL et CP) et ceux ronique, prend tout son intérêt pour que le port de lentilles
qui ne les adaptent pas en cas de syndrome sec.
soit confortable sans nécessiter lʼinstillation de collyre 3 à 4
fois par jour (ce qui dans 100% des cas conduit à court ou
Parmi ceux qui réadaptent avec les LR, seuls LB et EL les
moyen terme à lʼabandon).
choisissent en première intention. Pour les autres, le choix de
LR ne vient qu’en cas d’échec d’autres matériaux souples. Le contrôle biomicroscopique de la surface oculaire et
notamment cornéenne est fondamental chez ces patients. Il
Pour ce qui est des matériaux souples, certains commencent permet dʼautoriser ou non la poursuite du port Lʼexistence
par les SiHy (PG, LB, RP, LouB, JN). D’autres commencent par dʼune KPS notable, quelle soit diffuse ou arciforme
réessayer une lentille hydrogel dont le matériau favorise l’hydra- inférieure, nʼest pas acceptable lorsquʼelle est retrouvée
tation, notamment la phosphoryl choline (PG, LB) à deux reprises même si elle est totalement asymptoma-
tique. Cette effraction épithéliale que lʼon peut estimer «
FM pense que si un candidat au port de lentilles présente un chronique » est un facteur de risque infectieux surajouté.
syndrome sec clinique avéré et utilise des larmes artificielles
plus de 2 fois par jour, il sera probablement impossible de Tableau 1 :
l’équiper de façon satisfaisante, quel que soir le matériau utilisé. Gestion d’un syndrome sec chez un porteur de lentilles selon FM

N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques 7


Contactologie : 10 questions essentielles pour 10 experts

La sécheresse oculaire est due soit à une augmentation de L’indice d’hydroéquilibre est le ratio du temps que met
lʼévaporation, soit à une instabilité du film lacrymal. une lentille à se déshydrater de 10% de son poids en eau
(in vitro / lentille d’épaisseur 0.10 mm environ) par le temps
Agir sur la cause : un syndrome sec chez un porteur de qu’elle met à revenir à la saturation.
lentilles qui nʼavait pas de problème auparavant, peut provenir Les valeurs trouvées sont rapportées à celle du p-HEMA
dʼune modification intercurrente physiologique, pathologique (polymère de référence pour les hydrogels).
ou iatrogène, à prendre en charge avant de modifier lʼéqui-
pement. De cette mesure in vitro on extrapole les performances de
la lentille sur l’œil en mesurant les propriétés inhérentes de
La lentille est elle-même source de sécheresse oculaire par rétention de l’eau et de rétablissement du matériau.
les 2 mécanismes précités : on observe une scission du film L’indice d’hydroéquilibre n’est pas lié au taux d’hydra-
lacrymal (FL pré- et post-lentille), une augmentation de tation mais à la composition du matériau.
lʼosmolarité des larmes, une diminution des microvillosités
épithéliales et une diminution de la sensibilité cornéenne. Il La mouillabilité : une bonne mouillabilité facilite l’étalement
est primordial de maintenir intègre la barrière que constitue du film lacrymal sur la surface de la lentille. Cette propriété
le film lacrymal pré-lentille. est inhérente au matériau et à son affinité avec l’eau.
Une mauvaise mouillabilité est due à une surface moins
Changer de matériau de lentilles : chez un porteur de hydrophile (plus hydrophobe).
lentilles mensuelles, on peut sʼorienter vers des lentilles à fort Elle peut être également le fait de dépôts ou de l’altération
pouvoir de rétention hydrique. du traitement de surface.

Si on constate que les lentilles sont particulièrement


encrassées, ce qui peut affecter la mouillabilité de la lentille,
on pourra sʼorienter vers des LJJ à hydratation renforcée :
• Acuvue ® One Day Moist
• Dailies ® Aquarelease
• Hydrofeel ® one day

Tableau 2 :
Gestion d’un syndrome sec chez un porteur de lentilles selon VA

Valérie ARCHAIMBAULT = VA Jeannine NARDUZZI = JN


Laurent BEYLS = LB Florence MALET = FM
Louisette BLOISE = LouB Roland PAGOT = RP
Christine BRODATY = CB Catherine PEYRE = CP
Evelyne LEBLOND = EL
Paul GALANT = PG

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SOFLENS DAILY

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C O N TA C T O L O G I E :
Dossier

10 QU ESTIONS ESSENTI ELLES POU R 10 EXPERTS

Question 2
Quel est le mieux pour la santé oculaire ?
LJJ ou SiHY ?

D’après tous les médecins interrogés, il n’existe pas à l’heure comme elles ne sont généralement pas portées longtemps ni
actuelle UNE lentille meilleure en terme de santé cornéenne. souvent, le problème de l’hypoxie ne se pose pas.
Chaque type de lentille présente des avantages et des inconvé-
nients et donc des indications respectives en fonction du LouB pose la question : « Qu’est ce que la santé oculaire ? »
patient, résumées dans le tableau suivant. Cela dépend de l’âge du patient :
• Chez un jeune qui va porter ses lentilles longtemps dans la
journée et longtemps dans la vie, l’hypoxie est le risque le
Avantages Inconvénients
plus important : je pense que les meilleures lentilles pour ce
Pas d’entretien, donc pas de toxicité
patient seront les SiHy.
Lentille stérile chaque jour : Dk moindre, risque d’hypoxie en
LJJ risque infectieux diminué cas de port prolongé • Pour un moins jeune, un porteur occasionnel, un patient
négligent…. Le risque infectieux est au premier plan : les
Pas de dépôts
LJJ sont les meilleures lentilles dans ces cas.
Elimination des allergènes
Meilleure oxygénation cornéenne Nécessité d’un produit d’entretien
FM est du même avis en ce qui concerne les avantages
L SiHy Port journalier prolongé Encrassement à divers degrés
respectifs de ces matériaux mais insiste sur l’entretien des
Port nocturne occasionnel sécuritaire
lentilles pour assurer la meilleure santé cornéenne possible :
« Qu’il s’agisse de lentilles en silicone-hydrogels ou en hydrogels
La réponse de CB résume bien ce tableau : si l’on considère jetables journalières, c’est dans tous les cas le respect des
la physiologie de la cornée (et donc le risque d’hypoxie) les consignes simples d’hygiène et d’entretien qui est et sera
lentilles Silicone- hydrogels sont bien plus avantageuses, à toujours le gage d’une bonne santé oculaire ».
condition de respecter les règles d’hygiène, d’entretien et de
port. Pour un port intermittent ou occasionnel, les LJJ sont La majorité des auteurs attendent avec impatience les lentilles
plus appropriées car elles minorent les risques infectieux, et jetables journalières en silicone hydrogel !!

COURS DE CHIRURGIE EN DIRECT


MAJOR SPONSOR : ALCON
ANTEIS, BAUSCH & LOMB, CORNÉAL, HOYA EUROPE GMBH ET PHYSIOL
2007

ET AVEC LES PARRAINAGES DE

• Jeudi 15 mars 2007 : Amphithéâtre Est des JRO


15h00 à 18h00 Par satellite en direct de 3 blocs des XV-XX (Paris)
Interventions et commentaires des actes chirurgicaux en direct :
nouveaux implants, nouvelles techniques de cataracte par micro-incision, de glaucome par sclérectomie profonde non
perforante, de chirurgie rétinienne, de chirurgie des paupières et des voies lacrymales...

Chirurgiens : F. Auclin, Ch. Baudouin, C. Boureau, JM. Piaton, PY. Santiago, JC. Rigal-Sastourné, M. Tazartes, M. Weiser...
Modérateurs : A. Bron, C. Creuzot, P. Rozot, M. Ullern

10 N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques


C O N TA C T O L O G I E :
Dossier

10 QU ESTIONS ESSENTI ELLES POU R 10 EXPERTS

Question 3
Les Si HY font ils vraiment plus de dépôts ?
Comment les manager ?
Est ce que les SiHy demandent un entretien particulier?

Tous les auteurs s’accordent à dire que les dépôts à la surface VA : Les dépôts de lipides sont en effet responsables de
des lentilles silicone hydrogels sont de nature lipidique. Par kératite ponctuée superficielle, certes asymptomatique,
contre, la fréquence de ces dépôts est évaluée à des degrés néanmoins facteur favorisant lʼadhésivité microbienne.
divers : Ces dépôts issus essentiellement des sécrétions meibo-
Pas plus fréquents (EL, RP, CP, LouB, JN) miennes peuvent eux-mêmes créer un biofilm protecteur
Occasionnellement, (VA) pour les germes.
Variable selon le type de matériau SiHy (VA, RP) On peut rapprocher ce phénomène de celui de lʼ«encap-
Souvent (FM)
sulation » de certains champignons par un agent
hydratant contenu dans une solution.
Fréquents et souvent spectaculaires (PG)
Les bénéfices apportés par les matériaux SiHy sur les
Tous les auteurs insistent donc sur l’entretien de ces conséquences de lʼhypoxie méritent dʼêtre potentialisés
matériaux : par des solutions dʼentretien adaptées. Je pense quʼil
• importance du massage ou gommage serait utile dʼétablir des normes ISO supplémentaires
• respect de la fréquence de renouvellement des lentilles pour tester lʼefficacité des solutions, en tenant compte de
• intérêt de produits d’entretien mieux adaptés aux dépôts lʼinteraction avec les sécrétions lipidiques biologiques.
lipidiques Les fabricants font des efforts de recherche pour mettre
• intérêt des oxydants, selon CP, LB et PG au point des tensioactifs actifs sur les lipides, sans
• importance de sensibiliser les patientes au maquillage, massage (exemple : test de stabilisation des lipides pour
principale origine de ces dépôts lipidiques. Il convient d’éviter
le Menicare Soft).
le maquillage du bord interne des paupières et les produits
waterproof.
• Une autre origine étant, bien sur les sécrétions meibomiennes, LouB : Il faut préconiser le massage des lentilles à la dépose,
d’où l’importance de diagnostiquer et traiter les blépharites, même sʼil nʼy a pas vraiment de dépôts.
(EL) et, s’il le faut, d’éviter les SiHy chez ces patients ou de Le massage des lentilles est plus important que le type de
changer de matériau SiHy. (VA) produit dʼentretien (dans la mesure où celui-ci est compatible
avec le matériau, bien entendu !)

FM : Ces dépôts sont de nature lipidique plus que protéique et/ou mucinique :
ce qui les différencie de ceux observés sur les hydrogels. Cette différence
est liée à la nature plus hydrophobe de ces matériaux.

La présence de lysozyme sur les silicone-hydrogels est donc moins


importante en quantité quʼelle ne lʼétait sur les hydrogels mais le
pourcentage de la forme dénaturée serait, semble tʼil plus important.

N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques 11


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12
C O N TA C T O L O G I E :
Dossier

10 QU ESTIONS ESSENTI ELLES POU R 10 EXPERTS

Question 4
Quelle place pour le port continu (ou « permanent »)
en 2007 ?

Si la dénomination « port continu » est à l’heure actuelle le JN : « Les hypermétropes presbytes sont demandeurs pour
terme officiel, le terme port permanent reste encore très des raisons évidentes de manipulation. Le port continu en
répandu, bien qu’impropre en vérité LRPG est une excellente solution pour les enfants : moins de
manipulation, moins de stress pour les parents. »
Le port « continu en permanence », c'est-à-dire le port de
lentilles nuit et jour sans interruption jusqu’au renouvellement LouB : « Je pense que le port continu est intéressant :
des lentilles (15 jours ou 1 mois) est encore une pratique assez • en alternative à la chirurgie réfractive
peu répandue en 2007. Les patients (5% des porteurs) restent • en attende de celle-ci (myopie encore évolutive par exemple)
peu intéressés ou apeurés ; les prescripteurs, eux, ne la • en cas de contre indication à la chirurgie réfractive (cornée
proposent pas de manière proactive en première intention. trop mince, par exemple)
Dans tous ces cas, les patients sont très motivés et satisfaits
Par contre, le port continu occasionnel (porter les lentilles nuit de ce mode de port.
et jour pendant quelques jours, à l’occasion) requiert plus de Pour les patients présentant des problèmes de manipulation,
suffrages. Il correspond bien au mode de vie de patients jeunes, le port continu peut être intéressant, mais il faut être sur du
actifs, mobiles, désirant moins de contraintes, qui le pratiquent patient.
sans le dire à leur prescripteur. D’un autre côté, les médecins
le proposent maintenant plus volontiers avec des lentilles qui Seule FM se montre très réticente envers le port continu
le permettent. quelle qu’en soit la durée en rappelant les risques infectieux
liés à cette pratique (cf tableau)
EL : « C’est une attente pour certains (par exemple ceux
intéressés par la chirurgie réfractive mais qui ne veulent pas
ou ne peuvent pas se décider pour différentes raisons) »
FM :
VA : « J’interroge le patient sur son mode de vie, et s’il est Le port continu ou permanent, quelle que soit sa durée
amené à dormir avec ses lentilles, mon choix s’oriente vers reste un facteur de risque supplémentaire de complica-
une lentille silicone-hydrogel dite « à port flexible », mais je
tions.
Lʼamélioration des performances des matériaux supprimant
ne m’étends pas sur cette possibilité, source de mauvaise
lʼhypoxie cornéenne permet à lʼépithélium cornéen dʼavoir
utilisation » des performances de défense améliorées.
RP : « La venue des Si-Hy permet le port « flexible » de 1 à 30 Cependant la résistance à lʼagressivité de germes
jours de manière plus sécuritaire car plus de 80% des porteurs pathogènes ne permet pas lʼéviction de ce risque .Les
se sont déjà endormi avec leurs lentilles » résultats récemment publiés ne montrent pas de diminution
franche du risque de kératite microbienne lorsque les
LB : « Le port nocturne occasionnel est une approche du port lentilles SiHY sont portées en port continu : le taux
continu : on peut le proposer aux patients que l’on a soi-même dʼinfection est sensiblement le même quʼavec les hydrogels.
équipés (et donc « éduqués » !) et suffisamment myopes pour Cʼest le port continu qui est facteur de risque
être gênés au réveil »

N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques 13


2007

SYMPOSIUM- DÉJEUNER
SOUS LE PARRAINAGE DU L ABORATOIRE ALCON

Vendredi midi 16 mars 2007 - 12h30 à 14h30


Symposium au Grand Amphithéâtre Gaston Berger
Déjeuner au Restaurant “La Grande Formule” (réservé aux ophtalmologistes)

Les problèmes de l’observance dans le glaucome :


causes, conséquences et solutions possibles pour y remédier PUB
Président : Pr Ch. Baudouin

Orateurs :
Pr Ph. Denis, Dr Y. Lachkar, Pr JP. Renard et Dr E. Sellem

MENICON
SYMPOSIUM- DÉJEUNER
SOUS LE PARRAINAGE DES L ABORATOIRES ALLERGAN page
Samedi midi 17 mars 2007 - 12h30 à 14h30
Symposium au Grand Amphithéâtre Gaston Berger
Déjeuner au Restaurant “La Grande Formule” (réservé aux ophtalmologistes)

Les combinaisons fixes :


14
un autre angle du traitement du glaucome
Président : Dr E. Sellem

Orateurs :
Pr A. Bron, Dr Y. Lachkar, Pr JP. Renard et Pr JF. Rouland

14 N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques


C O N TA C T O L O G I E :
Dossier

10 QU ESTIONS ESSENTI ELLES POU R 10 EXPERTS

Question 5
Adaptez vous sans réserve un jeune de 13 ans ?
Si oui, avec quelle lentille ?

Sans réserve, sans état d’âme, sans a priori, même plus jeune, Pour le port très occasionnel (sports) les lentilles jetables
s’il le faut ! ont répondu unanimement tous les auteurs. journalières sont préférées.
La plupart des auteurs essayent les LRPG en première Bien que proposant les lentilles sans réserve pour des jeunes
intention, sauf contre indication. Les raisons avancées sont adolescents, VA préfère ne pas adapter les amétropies très
les suivantes : faibles ou les patients à l’hygiène défectueuse.
• la qualité de vision que procurent ces lentilles, notamment CP évalue avec soin la motivation personnelle du candidat.
dans des indications « médicales » (strabisme, astigma- LouB ne propose les LR qu’en cas de myopie encore évolutive
tisme cornéen, anisométropies et amétropies fortes…) à cet âge.
• la supériorité de ces matériaux en matière de sécurité oculaire P o u r l e s a u t re s a m é t ro p i e s , e l l e a d a p t e d e s l e n t i l l e s
• la freination de la myopie reconnue par certains auteurs souples :
(VA, PG) • Jetables Journalières si le jeune veut les porter occasion-
nellement
Cependant, en cas d’intolérance ou d’échec de ces • SiHy, s’il veut les porter plus régulièrement.
adaptations, nos confrères ne s’ « obstinent » pas (CP). Et
proposent les lentilles silicone hydrogels. (EL, VA, RP, FM, FM nous rappelle les précautions habituelles d’information
CP, LB, PG) en préconisant le port journalier et pour certains du jeune et de ses parents.
l’entretien avec des oxydants (CP)

SYMPOSIUM SATELLITE
SOUS LE PARRAINAGE DES L ABORATOIRES

Vendredi 16 Mars 2007 - 14h30 à 16h00 - Amphi Est

Un autre regard sur la surface oculaire


2007

Présidents : Pr Ch. Baudouin et du Dr JL. Fauquert

Christophe Baudouin : Introduction


Guy Dutau : L'allergie : une prévalence en inflation
Christophe Baudouin : A la frontière entre allergie, sécheresse et inflammation.
Un autre regard sur la surface oculaire.
Catherine Creuzot-Garcher : Diagnostic des conjonctivites allergiques :
quand recourir à l'allergologue ?
Jean-Luc Fauquert : Diagnostic des conjonctivites allergiques :
comment intervient l'allergologue ?
Laurent Gerbaud : Enquête épidémiologique sur les conjonctivites allergiques
proposée par le Groupe Ophtalmo Allergo (GOA)

N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques 15


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MICRONUTRITION

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16
C O N TA C T O L O G I E :
Dossier

10 QU ESTIONS ESSENTI ELLES POU R 10 EXPERTS

Question 6
Quelle place en 2007 pour les lentilles souples
de géométrie asphérique ?
Choisissez vous cette géométrie de façon spécifique
en fonction du patient ?

Certains auteurs n’ont pas l’habitude de ces lentilles et ne


les adaptent pas particulièrement. Certains pensent que leur LouB : « Certes la place de ces lentilles est encore un peu
intérêt est somme toute limité (CP, EL, JN, LB, PG, RP). limitée en 2007. Mais elle ne pourra qu’augmenter, il serait
D’autres reconnaissent les préférer pour la qualité visuelle donc intéressant de reposer la question dans 1 ou 2 ans.
qu’elles procurent. (CB, VA, LouB). Actuellement, si je pouvais bénéficier d’un aberromètre en
consultation courante et faire un examen à tous mes patients,
VA s’est exprimée plus longuement sur cette question : oui, je choisirais toujours la géométrie de la lentille en fonction
« Le concept d’asphéricité est scientifiquement très des aberrométries du patient.
intéressant, et nombreux sont les fabricants à avoir mis au
point des lentilles souples à surface antérieure asphérique, En attendant, je choisis la plus part du temps une géométrie
afin de diminuer les aberrations sphériques. D’ailleurs ce sont asphérique car elle procure une meilleure vision des couleurs
des contactologues qui ont développé initialement les modéli- et un meilleur contraste en vision nocturne, même si le patient
sations cor néennes par sections coniques, dans le but n’en a pas toujours conscience. La géométrie asphérique est
d’améliorer la géométrie des lentilles (Burek H., 1987 - Mandell compatible avec le niveau d’aberration moyenne de l’ensemble
RB, 1992) de la population.

Ce que recherche avant tout le porteur, c’est une acuité visuelle Si un patient équipé en lentille non asphérique se plaint de
au moins équivalente à celle que lui donnent ses lunettes, mauvaise AV (notamment de voir moins bien en lentilles qu’en
alliée à un confort stable durant toute la journée et tout au lunettes) le fait de l’équiper en lentilles asphériques permet
long du cycle de sa lentille. le plus souvent de résoudre le problème.
Ce sont ces critères que je privilégie dans le choix de ma Enfin, en cas de petit astigmatisme (jusqu’à 0.75), je choisis
lentille de première intention. toujours une lentille asphérique en première intention, qui
Le profil du patient m’oriente parfois vers une géométrie de donne de meilleurs résultats visuels sans adapter une LSH
face antérieure asphérique : torique. »
• activité nocturne (professionnelle ou sportive),
• certains presbytes (augmentation de l’asphéricité avec l’âge
(Li Wang, 2003)

N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques 17


C O N TA C T O L O G I E :
Dossier

10 QU ESTIONS ESSENTI ELLES POU R 10 EXPERTS

Question 7
Quelle est la meilleure façon de prévenir les
complications infectieuses chez un porteur de lentilles ?

Réponse unanime de la part de nos confrères, même si les > 2 : en cas de diagnostic d’abcès cornéen chez un porteur,
mots pour le dire diffèrent légèrement : c’est l’éducation du faire une déclaration obligatoire à l’AFSSAPS à l’aide du
porteur qui prime formulaire Cerfa.

EL : « Bien cibler le futur porteur, l’éduquer et le rééduquer » > 3 : en cas de diagnostic d’incident susceptible d’être lié
(Même avis pour LouB) à la substitution d’un des produits de l’ordonnance, le
VA : « L’information du porteur » consigner sur une grille de matériovigilance établi au sein de
RP : « L’information bien comprise et répétée, l’observance la SFOALC (contacter : [email protected]).
du patient » En effet ce sont ces types d’information qui peuvent permettre
FM : « Un seul mot : l’information du porteur » de mettre en place des enquêtes épidémiologiques, afin
CP : « Les conseils d’hygiène et d’entretien. » d’articuler les initiatives réglementaires et professionnelles.
LB : « En contactologie, je passe plus de temps à expliquer
les choses qu’à examiner le patient.» FM estime que la responsabilisation des patients joue un rôle
PG : « Le respect des consignes » primordial dans la prévention des infections car, non seulement
JN : « L’éducation du porteur » ils sont plus rigoureux pour l’hygiène et l’entretien, mais de
plus, ils connaissent les signes précoces des problèmes
EL insiste sur l’intérêt d’adapter le patient en fonction de ses devant les amener à enlever les lentilles et à consulter en
besoins ou des risques qu’il présente. Par exemple, les risques urgence.
infectieux sont augmentés
• chez un porteur qui ne porte pas ses lentilles régulièrement
et peut les laisser plusieurs jours dans le produit après cycle 1- Se laver les mains, puis les sécher, avant la pose ou la
de nettoyage dépose des lentilles.
• chez un porteur qui n’effectue pas correctement son 2- Respecter la notice dʼutilisation du fabricant délivrée
entretien, n’en a pas vraiment compris le rôle et l’importance,
avec la solution dʼentretien.
3- Masser les lentilles avec les doigts dans le cas dʼun
et parait plus soucieux du prix de revient
système multifonction.
• chez l’ado qui écoute plus les recettes des copains pour 4- Ne pas prolonger le port au-delà de la durée de vie de la
l’entretien que les conseils de son médecin lentille.
• chez une personne à l’hygiène douteuse 5- Respecter le type de port indiqué sur lʼordonnance.
6- Eviter de dormir avec les lentilles.
VA a exprimé ce qu’elle appelle les 10 commandements du 7- Changer dʼétui tous les 3 mois, ou, mieux, tous les mois.
porteur (cf tableau) 8- Enlever la lentille en cas dʼœil rouge et/ou douloureux.
Elle insiste sur le rôle de l’ophtalmologiste : Téléphoner au numéro laissé en cas dʼurgence sur lʼordon-
La Charte de bonnes pratiques consiste donc pour le nance des lentilles si la gêne persiste.
praticien soucieux de prescrire ces dispositifs médicaux que 9- Avoir des lunettes de rechange.
sont les lentilles et leur solution d’entretien :
10- Pas de bain en eau douce ni sauna ou hammam avec ses
lentilles. Utiliser la double prescription de lentilles journa-
> 1 : rédiger une ordonnance complète, s’assurer que ces lières en cas dʼactivité aquatique régulière.
produits seront délivrés par un professionnel qui fasse écho
à son message, et s’assurer lors de la consultation de renou-
vellement préfixée sur l’ordonnance que les consignes sont Tableau : Les 10 commandements Du porteur de lentilles Selon VA
toujours bien suivies.

18 N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques


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OPHTALMIC

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19
C O N TA C T O L O G I E :
Dossier

10 QU ESTIONS ESSENTI ELLES POU R 10 EXPERTS

Question 8
Pour l’entretien des LSH,
préconisez vous un peroxyde ou un SMF ?

Il semble se dégager un certain consensus parmi nos confrères • VA : « un SMF bien toléré par un porteur sans problème peut
interrogés. être prescrit, en insistant sur l’importance du massage. Mais
Les peroxydes sont de plus en plus prescrits, car les SMF il est important de modifier l’horaire de contrôle des lentilles.
ont révélé certains inconvénients (d’autant plus que les patients En effet, les SMF peuvent entraîner des KPS asymptomatiques,
n’en respectent pas le mode d’emploi) et se révèlent dans notamment avec les matériaux silicone hydrogels. Ces KPS
l’ensemble moins adaptés aux matériaux silicone hydrogels. sont maximum environ 2 h après la pose. En fin de journée,
Nul doute que les recherches et l’élaboration de nouvelles elles peuvent avoir complètement disparu. »
solutions compatibles avec ces matériaux changeront encore
la donne dans les années à venir. LouB : Jusquʼà aujourdʼhui, jʼaurais dit SMF. Mais je suis
peut être en train de changer dʼavis, avec tous les problèmes
En tout cas, en 2007, les peroxydes présentent un regain qui se présentent concernant les SMF mais surtout avec la
d’intérêt : dérive croissante en matière dʼentretien de la part des patients.
• Pour les patients jeunes (EL, VA, CB)
• Pour les patients allergiques (EL, VA, CB) Les SMF sont plus sûrs à lʼemploi. A notre époque où les
patients respectent de moins en moins les consignes qui elles
• Les patients en contact avec un environnement plus ou moins
sceptique (RP)
mêmes sont de plus en plus édulcorées par les adaptateurs et
les vendeurs, une erreur de manipulation de SMF est moins
• Les patients ayant un mode de vie régulier (EL) lourde de conséquences immédiates toxiques quʼavec un
• Les lentilles traditionnelles (LouB, VA) peroxyde.
• Les patients présentant une irritation chronique, voire un
staining cornéen sous lentille entretenues par SMF (VA, CB) Mais dʼun côté, on pense quʼun peroxyde nʼest pas totalement
• Les lentilles présentant des dépôts de nature lipidiques (VA) neutralisé en fin de cycle (dʼautant que les patients ont peuvent
avoir des nuits courtes, inférieures à 6h). Le résidu de peroxyde
Les adaptateurs qui préfèrent vraiment les peroxydes sont est probablement aussi toxique pour lʼépithélium quʼun SMF.
majoritaires :
CP : système d’entretien le plus sûr, quelles que soient les
lentilles
Lentilles Silicone hydrogels et Solutions multi fonctions (VA)
Les LS en hydrogel attirent de préférence les particules chargées électri-
LouB : voir encadré ci-contre
quement (protéines, Ca++ …), et les silicone hydrogels ont une affinité
LB, PG, CB, VA pour les lipides issus des sécrétions meibomiennes ou autres (maquillage…)
A la défense des SMF : Les SMF ne sont pas tous adaptés à ces derniers matériaux. On peut
• ces systèmes d’entretien sont préférables pour les patients constater des staining cornéens (KPS) asymptomatiques.
qui doivent déposer leurs lentilles en cours de journée (EL PG) Il est admis actuellement que ces kératites sont liées à lʼabsorption de
• CB les préconise en début d’équipement pour que le patient certaines composants de la solution par les particules lipidiques déposées
puisse poser ou déposer ses lentilles en cours de journée, à la surface de la lentille pendant la phase de conservation, puis au
mais elle passe rapidement au système peroxyde ensuite. relargage au niveau de la surface oculaire.
• LouB : « une erreur de manipulation en SMF est certainement
moins lourde de conséquences immédiates ; intéressants donc
Le taux de ces kératites varie beaucoup selon le type de produit déconta-
minant et selon le type de silicone hydrogel.
pour les patients susceptibles de faire des erreurs. » C’est
Les peroxydes ne provoquent pas ou beaucoup moins de telles réactions.
également l’avis de PG. De plus les solutions à base dʼoxydant ne nécessitent pas de massage
• RP : propose les SMF de préférence en pack avec des lentilles pour décoller les dépôts lipidiques de la surface de la lentille.
de marque pour éviter le passage à une marque de distributeur.

20 N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques


C O N TA C T O L O G I E :
Dossier

10 QU ESTIONS ESSENTI ELLES POU R 10 EXPERTS

Question 9
Rééquipement en Silicone hydrogel :
systématique ou en cas de problème ?

Presque tous les auteurs proposent systématiquement un On ne peut médicalement justifier la préférence de matériaux
rééquipement en silicone hydrogel aux patients porteurs de source d’hypoxie cornéenne à ceux qui n’en provoquent
lentilles hydrogels. aucune (à une époque où le nombre d’heures de port de lentilles
Pourquoi ? par jour est plus proche de 16 que de 12)
Comment pouvait-on, après 1980, proposer ou renouveler
EL : « bien que l’adage « on ne change pas une équipe qui des lentilles rigides en PMMA alors que les lentilles perméables
gagne » soit défendable, on apporte quand même à l’équipe à l’oxygène étaient disponibles sur le marché ?
les matériaux et équipements les plus performants et les plus De plus, il n’existe aucun argument économique qui pourrait
récents !! » faire pencher ce choix en faveur d’un produit moins
innovant… »
VA : « la haute transmissibilité à l’oxygène diminue le risque
d’infection et de dysfonctionnement physiologique. Le patient LouB est moins systématique dans sa proposition : « même
accepte toujours l’essai quand on lui parle de sécurité si un patient me dit que tout va bien, je l’interroge de façon
oculaire. » précise pour valider effectivement le niveau de confort et
l’absence de problème.
CP : « j’ai le sentiment que mon travail consiste à chaque Si mon interrogatoire et mon examen confirment que l’adap-
consultation d’optimiser mes adaptations et informer mes tation en hydrogel donne toute satisfaction, (pas d’inconfort
patients des nouveautés. » à aucun moment de la journée, pas de signes cliniques
alarmants = KPS, oedème, hyperhémie, néo vaisseaux) alors
LB : « le risque infectieux avec ces matériaux est diminué et je ne change pas de matériau de lentille.
j’ai un devoir d’information de envers mes patients. » Si, par contre, je pense que les lentilles posent un problème
à un niveau ou un autre, je réadapte en SiHy »
FM : « bien qu’un certain nombre de patients risque effecti-
vement de préférer leurs anciennes lentilles, une solution JN informe systématiquement et propose un essai. « La plupart
pourra leur être facilement apportée. Etant donné que ce des patients sont d’accord pour essayer, un petit contrôle est
« certain nombre d’insatisfaits » ne représente qu’une partie vite fait et si la tolérance est bonne, je change l’ordonnance »
modérée comparée à l’immense majorité de porteurs satisfaits
de ces matériaux aux performances supérieures, je propose
systématiquement un essai.

N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques 21


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OPATANOL

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C O N TA C T O L O G I E :
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10 QU ESTIONS ESSENTI ELLES POU R 10 EXPERTS

Question 10
Faut - il masser les lentilles jetables (à renouvellement fréquent) ?

LB, JN et PG insistent sur l’importance de réaliser ce massage


Tous les auteurs répondent OUI le soir, à la dépose des lentilles.
Il est bien entendu évident de se laver les mains au préalable,
EL rappelle que le massage élimine 1 log soit 90% des germes pour éviter une contamination supplémentaire des lentilles.
et champignons présents à la surface des lentilles, ainsi que Il faut les rincer avant le trempage dans la solution de décon-
les dépôts lipidiques sur les SiHy. tamination.
L’action décontaminante du produit d’entretien est bien plus A noter également, d’après FM, que le massage des lentilles
efficace sur une lentille propre. Devant la recrudescence des est certainement moins onéreux que le rinçage tel qu’il est
infections, en particulier myscosiques, du fait de souches plus préconisé par les fabricants pour les solutions NO RUB : 20
résistantes, cette recommandation prend toute son importance. secondes, pendant lesquelles le patient devrait regarder
s’écouler sa solution d’entretien…. Certes, aucun patient ne
VA illustre l’importance du massage par l’image de l’assiette réalise ce rinçage dans ces conditions, et on peut les
sale sur laquelle on verse du liquide vaisselle et que l’on passe comprendre.
sous l’eau du robinet sans frotter. Raison de plus pour insister sur le massage.
LouB : « oui, il faut masser les lentilles, toutes les lentilles,
FM parle d’une douche où l’on utilise certes un savon ou un gel tous les matériaux, et cette consigne est valable pour tous les
douche pour se laver mais sans se savonner ni se frotter : patients, même si leurs lentilles ne présentent pas de dépôts.
l’efficacité en terme de propreté est moindre. Les systèmes NO RUB ont ajouté à la dérive en matière
d’entretien des lentilles.
CP reconnaît que le massage est impératif car les SMF ne sont A mon avis, un SMF avec massage est au moins aussi efficace
pas actifs sur les dépôts lipidiques. qu’un peroxyde, voire peut être plus.

SOIRÉE SYMPOSIUM
SOUS LE PARRAINAGE DES LABORATOIRES PFIZER

Vendredi 16 Mars 2007 - La Géode


2007

DMLA - Traitement sélectif anti-VEGF - de sa découverte à son utilisation pratique


Présidente : Pr G. Soubrane

Épidémiologie et co-morbidités de la DMLA Cécile Delcourt

Intérêt d’une inhibition sélective du VEGF Jean-Marie Rakic

Du développement clinique à la pratique François Devin, Gisèle Soubrane et Karim Atmani

La prise en charge de la DMLA en 2007 : quand débuter le traitement et comment assurer le suivi ?
(cas clinique / questions et réponses). Table ronde présidée par : Gabriel Coscas
avec la participation et l’animation de Mme Brigitte-Fanny Cohen journaliste médicale.

Participants : Jean-François Korobelnik, Michel Weber, Catherine Creuzot-Garcher et Alain Gaudric

Le symposium sera suivi d’un cocktail dînatoire

N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques 23


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CILOXAN

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24
Glaucome

Les glaucomes d’origine cristallinienne


ESTHER BLUMEN OHANA ET JEAN PHILIPPE NORDMANN
Centre du Glaucome, CHNO des Quinze Vingts

•••••
Introduction

Les relations anatomiques et les inter- mettre en évidence des facteurs


actions entre le cristallin d’une part, prédisposants :
l’iris et l’angle irido cornéen d’autre part • Examen de la chambre antérieure avec
peuvent être à l’origine d’hypertonie recherche de signe de Van Herick au
oculaire voire de glaucome. Les limbe (indispensable avant toute
mécanismes physiopathologiques dilatation)
peuvent faire intervenir une fermeture • Gonioscopie systématique et répétée,
de l’angle et/ou un angle ouvert ; la fermeture de l’angle irido cornéen
c o m p re n d re e t s a v o i r re c o n n a î t re étant évolutive avec le temps, le risque
l’origine du glaucome permet de fermeture doit être régulièrement
d’optimiser la prise en charge de nos réévalué. Présence de synéchies
patients et de proposer une alternative antérieures périphériques très
thérapeutique appropriée. évocatrice…. Figure 1 : Effacement de chambre antérieure par un mécanisme
cristallinien
• Examen de la papille afin de juger d’un
éventuel retentissement chronique….
• Mesure de la pression intra oculaire
••••• En terme d’examens para cliniques, Le glaucome phacomorphique
Glaucomes avec notons la supériorité actuelle de L’augmentation progressive du volume
fermeture de l’angle l’examen en UBM pour l’analyse de cristallinien avec l’âge se fait dans le
l’angle irido cor néen en ambiance sens antéropostérieur avec majoration
photopique mais également mésopique, de son diamètre, ce volume peut aller
Glaucome primitif par cet examen permettant en outre une jusqu’à doubler et cela se fait souvent
fermeture de l’angle analyse du corps ciliaire et de l’iris. au dépend de la libre circulation de
Le mécanisme de blocage pupillaire à L’OCT de segment antérieur peut être l’humeur aqueuse, en cas de fermeture
l’origine du glaucome primitif par également proposé mais ne permet pas de l’angle. Cette situation est appelée
f e r m e t u r e d e l ’ a n g l e ( G P FA ) , f a i t une analyse aussi précise des rapports « intumescence cristallinienne » et
intervenir la convexité et l’anatomie anatomiques. glaucome phacomorphique en cas de
irienne, mais aussi des problématiques conséquences pressionnelles et
cristalliniennes, grossissement du papillaires associées. Elle est plus
cristallin, laxité zonulaire, voire une Le glaucome phaco- fréquemment observée chez le sujet
participation essentielle du complexe
induit âgé, hypermétrope ou en post
cilio-lenticulaire (Quigley 2003) L’origine Il peut exister un blocage pupillaire traumatique. Le traitement repose sur
du cristallin dans le GPFA n’est pas relatif, le glaucome phaco induit trouvant l’extraction du cristallin puisque une
univoque mais sa participation semble son origine dans des anomalies de taille, iridotomie s’avère généralement
admise. de forme ou de déplacement du cristallin inefficace ; s’il existe des synéchies
Les facteurs de risque sont connus : dans diverses circonstances, congéni- antérieures périphériques, une chirurgie
âge, hypermétropie, sexe féminin, t a l e s , h é r é d i t a i re s , t r a u m a t i q u e s , filtrante perforante devra être envisagée
antécédents familiaux, origine ethnique. dégénératives…. en cas d’insuffisance du traitement
L’examen clinique est essentiel afin de médical.

N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques 25


Les glaucomes d’origine cristallinienne

Le traitement va reposer sur l’analyse cataracte hyper mure, le mécanisme


anatomique et gonioscopique : en règle physiopathologique semble être celui
une iridotomie périphérique sera d’une exter nalisation de certaines
proposée en cas de fermeture de l’angle protéines cristalliniennes alors que les
irido cornéen, si celle-ci est insuffisante, capsules sont intactes. Ces protéines
on envisagera en plus d’un éventuel entraînant des réactions inflammatoires
traitement médical hypotonisant, une vont obstruer le trabéculum et créer
iridoplastie voire une phakoexérèse en ainsi une hypertonie oculaire.
cas de bloc pupillaire résistant au L’interrogatoire et l’examen clinique
traitement précité. Sont à souligner les permettront d’éliminer les diagnostics
difficultés techniques inhérentes à ce différentiels (glaucome primitif par
type de cas, on peut éventuellement fermeture de l’angle, glaucome phaco-
s’aider d’anneau de tension capsulaire, morphique , uvéite…). Si le traitement
de crochets à iris pour soutenir le sac étiologique consiste en l’exérèse du
Figure 2 : Microsphérophaquie responsable de poussées
capsulaire pendant la phacoémulsifi- cristallin, le traitement de la crise
pressionnelles malgré deux iridotomies périphériques
fonctionnelles cation du cristallin …. En cas de impose des hypotonisants associés à
goniosynéchies, on peut envisager leur des anti inflammatoires.
levée chirurgicale pas toujours probante,
une iridoplastie voire une chirurgie
L’Ectopie du cristallin Le glaucome phaco-
filtrante perforante.
Elle peut être congénitale, post
antigénique
traumatique, ou acquise. Il existe alors une effraction capsulaire
On peut observer une ectopie du primitive ou secondaire à une chirurgie,
cristallin dans différents syndromes ••••• un traumatisme, laser. Les particules
congénitaux, elle peut être isolée ou Glaucomes à angle ou parfois débris libérés entraînent une
associée à d’autres malformations. ouvert cascade de réactions inflammatoires
On peut citer entre autres, l’ectopie pouvant aller jusqu’à observer une
simple du cristallin, le syndrome de Les glaucomes d’origine cristallinienne uvéite granulomateuse avec hypertonie
Marfan, l’homocystinurie, la microsphé- avec un angle irido cornéen ouvert sont oculaire. Des synéchies secondaires
rophaquie….. généralement à mettre en rapport avec à l’inflammation peuvent venir
L’ectopie cristallinienne peut être post la présence d’une cataracte ou avec compliquer le tableau ; des prélève-
traumatique, un bilan à la recherche une effraction des capsules cristalli- ments intra oculaires peuvent s’avérer
d’autres lésions ophtalmologiques niennes. nécessaires dans le doute d’une
s’impose. endophtalmie à germe lent.
On peut enfin observer une ectopie Le traitement là encore repose sur les
cristallinienne en cas de myopie forte, Le glaucome phacoly- hypotonisants, les anti inflammatoires,
d e p s e u d o e x f o l i a t i o n c a p s u l a i re ,
tique voire une aspiration mécanique des
cataracte hyper mure….. Il est généralement à rapprocher d’une débris à l’origine du tableau clinique.

Type de glaucome Gonioscopie Physiopathologie Traitement


Glaucome AIC ouvert Protéines de haut poids moléculaire provenant d’une cataracte hyper mature, Phaco exerese
phacolytique traversant la capsule sans lésion apparente de cette dernière,
induisant une réponse inflammatoire impliquant les macrophages.
Glaucome AIC ouvert Résidus cristalliniens et protéines par le biais d’une capsule rompue entraînant Ablation des résidus
phacoantigénique une réponse inflammatoire majeure, avec réaction granulomateuse. et fragments capsulaires
Glaucome lié aux AIC ouvert Résidus corticaux entraînant une réaction inflammatoire Hypotonisants, anti inflammatoires,
particules cristalliniennes et diminution de l’évacuation trabéculaire. voire ablation des résidus corticaux
Glaucome AIC fermé Cristallin épais à l’origine d’un bloc pupillaire avec glaucome Iridotomie périphérique
phacomorphique par fermeture de l’angle secondaire Exérèse du cristallin

Tableau 1 : Glaucomes d’origine cristallinienne : éléments diagnostiques et thérapeutiques.

26 N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques


Les glaucomes d’origine cristallinienne

résidus corticaux hydratés ainsi que cornéen fermé avec ou sans synéchies
Le glaucome lié aux des cellules inflammatoires en chambre antérieures périphériques, ou un angle
particules cristalliniennes antérieure. irido cornéen ouvert avec obstruction
Là encore, des résidus cristalliniens Le traitement là aussi repose sur l’admi- mécanique ou inflammatoire de la voie
corticaux ou capsulaires sont à l’origine nistration d’hypotonisants, trabéculaire. Très régulièrement les deux
d’une diminution de l’évacuation d’anti-inflammatoires et éventuellement mécanismes interfèrent rendant le
d’humeur aqueuse, soit par le biais une ablation mécanique des résidus diagnostic étiologique et la prise en
d’une obstruction mécanique du cristalliniens en cause. (Tableau 1) charge de ce type de glaucome, plus
trabéculum, et/ou par le biais de la complexe ; ce d’autant que les niveaux
réponse inflammatoire induite. Les de pression intra oculaire, l’inflammation
résidus cristalliniens précités sont présente, les signes fonctionnels induits
secondaires à une chirurgie de ••••• imposent une prise en charge rapide et
cataracte, une rupture capsulaire post Conclusion orientée.
traumatique, capsulotomie…
L’angle irido cornéen est ouvert en Le glaucome d’origine cristallinienne
gonioscopie, on peut retrouver les peut mettre en cause un angle irido

RÉFÉRENCES
1- Quigley HA, Friedman DS, Congdon NG. Possible mechanisms of angle-closure and malignant glaucoma. J Glaucoma. 2003; 12: 167-180.
2- Congdon NG, Friedman DS. Angle-closure glaucoma : impact, etiology, diagnosis, and treatment. Curr Opin OPhthalmol. 2003; 14: 70-73.
3- Foster PJ, Buhrmann R, Quigley HA. The definition and classification of glaucoma in prevalence surveys. Br J Ophthalmol. 2001; 84: 186-192.
4- Tham CC, Lai JS, Poon AS, et al. Immediate argon laser peripheral iridoplasty as initial treatment for acute phacomorphic angle-closure before cataract extraction :
a preliminary study. Eye. 2005; 19: 778-783.
5- Gianoli F, Schnyder C. Glaucome et cristallin In : Schnyder C, Mermoud A. Glaucome, Ed Elsevier SAS. 2005 ; 288-291.
6- Liebermann JM, Ritch R. Glaucoma associated with lens intumescence and dislocation. In Ritch R, Shields MB, Krupin T, eds. The glaucomas. Saint Louis : CV Mosby ;
1996 : 1033-1053.
7- Liebermann JM, Ritch R. Lens-induced open angle glaucoma. In Ritch R, Shields MB, Krupin T, eds. The glaucomas. Saint Louis : CV Mosby ; 1996 : 1023-1032.

2007

SYMPOSIUM/SOIRÉE ESPACE VIDÉOS


SOUS LE PARRAINAGE DU LABORATOIRE

Jeudi 15 mars 2007 - Amphithéâtre Ouest - 18h30 à 20h00 entre 8h45 et 18h15

La Vision au coeur des Innovations 2007 (programme page 2)


Vendredi et Samedi
Président : Pr Ch. Baudouin (Paris)
en continu
Orateurs : Prs et Drs B. Cochener (Brest), J. Colin (Bordeaux), E. Hachet (Nancy),
P. Lévy (Montpellier), PJ. Pisella (Tours) et E. Souied (Créteil)
Sous la coordination de :
Ce symposium est suivi d’une soirée (dont l’inscription se fait sur invitation) C. Boureau et M. Ullern

Pr Pierre-Jean PISELLA : Chirurgie : quel impact sur la surface oculaire ? 20 films vidéos
Pr Joseph COLIN : Endophtalmie : à la recherche d'un consensus programmés
Dr Etienne HACHET : De l'incision à l'injection par 2.2 mm : la Micro Coaxiale pour tous “à la carte”
Pr Béatrice COCHENER : Correction de l'astigmatisme avec le nouvel AcrySof ® Toric ®
Dr Pierre LEVY : AcrySof ® ReSTOR® : la preuve par l'expérience Pas d’inscription préalable
Pr Eric SOUIED : Vers la prévention de la DMLA ?

N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques 27


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GANFORT PMN

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PMQ

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29
Cataracte

Rupture capsulaire postérieure

PAT R I C E V O TA N
Paris

T
o u j o u r s p o s s i b l e , l a r u p t u re
capsulaire doit être reconnue
précocement au cours de la
phakoémulsification, pour éviter la
complication ultime qu’est la luxation
postérieure du noyau cristallinien dans
le vitré. La conduite à tenir dépendra du sur la zonule pendant la sculpture des
temps au cours duquel s’est produite la sillons lorsque la puissance des Cataractes pathologiques
rupture. ultrasons est insuffisante par rapport à Dans les cataractes crétacées posté-
la dureté du noyau. rieures, la capsule postérieure est
La capsule postérieure peut par ailleurs souvent très adhérente au cortex, et
être lésée par l’extrémité de la sonde l’hydrodissection peut aboutir à une
••••• lorsque les sillons sont trop profonds déhiscence capsulaire centrale.
Facteurs favorisant la ou dépassent l’épinoyau en périphérie. Dans les cataractes traumatiques, les
rupture capsulaire déhiscences capsulaires existent parfois
postérieure en préopératoire et ont en général des
Lors de l’aspiration des bords rigides fibrosés qui s’élargissent
fragments cristalliniens peu en peropératoire. Il faudra
Au cours du capsulorhexis L’effraction capsulaire peut survenir lors cependant se méfier d’une désinsertion
La réalisation d’un capsulorhexis de l’aspiration des quartiers après un zonulaire associée.
circulaire continu est nécessaire pour contact de la capsule postérieure avec La pseudo-exfoliation capsulaire peut
assurer l’intégrité de la capsule la pointe de phako, éventualité favorisée être responsable d’une fragilité zonulaire
postérieure pendant la phakoémulsifi- par des variations de la profondeur de la qui aboutit parfois à une désinsertion
cation. Le trait de refend dans le rhexis chambre anétrieure. La rupture,souvent lors de la manipulation du noyau.
constitue une zone de faiblesse et il peut ronde, est alors initialement limitée et
s’étendre à travers la zonule, vers la peut passer inaperçue. En cas d’issue de
capsule postérieure, lors des vitré, celui-ci occlut la sonde qui ne
manoeuvres d’hydrodissection, de la parvient plus à émulsifier les fragments •••••
sculpture des sillons ou du cracking. cristalliniens. Comment suspecter
une rupture capsulaire
en cours de
Lors de la rotation du noyau Lors de l’aspiration des masses phakoémulsification
dans le sac La rupture capsulaire peut se produire
Elle est favorisée par une hydrodis- lors de l’aspiration des masses, soit par La rupture capsulaire devra être
section incomplète, une fragilité aspiration d’un lambeau de capsule suspectée devant :
z o n u l a i re p r é o p é r a t o i re l i é e à u n e antérieure en cas de trait de refend dans • un approfondissement brutal de la
pseudo-exfoliation capsulaire ou un le rhexis, soit par une aspiration chambre antérieure ;
traumatisme. puissante de masses adhérentes au fond • un déplacement anormal du noyau
du sac aboutissant alors à une désin- vers l’arrière ;
sertion zonulaire. • une difficulté à la rotation du noyau
Lors de la sculpture des sillons Le polissage capsulaire intempestif peut dans le sac ;
Une désinsertion zonulaire peut se également occasionner une rupture • une augmentation du diamètre
produire en cas de tractions importantes capsulaire. pupillaire ;

30 N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques


Rupture capsulaire postérieure

Figure 1 : Rupture capsulaire au cours d’une intervention Figure 2 : Rupture circulaire bien visible. Figure 3 : Rupture circulaire décentrée, il reste quelques
combinée. La lésion capsulaire survient en fin d’intervention ; masses corticales ; la visibilité est réduite en raison de la
elle est ronde, correspondant à une blessure par la pointe de présence d’un chémosis par passage du liquide d’infusion
phako favorisée par une instabilité de la chambre antérieure. sous la conjonctive.
Le micomanipulateur vient s’interposer entre la capsule
postérieure et la sonde pour finir l’émulsification sans aspirer
de vitré.

Figure 4 : Aspiration douce des masses corticales après Figure 5 : Injection d’un implant de chambre postérieure Figure 6 : Contrôle de l’ouverture de l’implant.
injection d’un produit viscoélastique de haut poids acrylique hydrophobe trois pièces dans le sac. Il est impératif
moléculaire, la hauteur d’infusion doit être abaissée au de bien contrôler l’ouverture de l’implant pour ne pas
maximum ; les mouvements doivent être doux et controlés. entraîner une issue de vitré ou un élargissement de
l’ouverture capsulaire.

Figure 7 : Implant positionné ; les masses résiduelles peuvent Figure 8 : Rupture capsulaire au cours d’une procédure Figure 9 : Rupture capsulaire décalée en inférieur,
être aspirées à ce moment avec le PVE restant, l’optique de bimanuelle : l’instabilité de la chambre antérieure en fin partiellement masquée par les masses résiduelles.
l’implant s’interposant avec le vitré. d’intervention entraîne une blessure de la capsule postérieure
par la sonde de phako malgré l’interposition du
micromanipulateur irrigateur et l’orientation d’un trous
d’infusion vers la capsule postérieure pour tenter de la refouler.

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AKRIOS

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32
Rupture capsulaire postérieure

• une inefficacité des ultrasons par inter- Si l’on décide de poursuivre la phakoé- en chambre antérieure. L’utilisation d’un
position de vitré entre le cristallin et la mulsification, la découpe capsulaire myotique peut aider à repousser le vitré
sonde. incomplète doit être poursuivie de vers l’arrière. Les résidus de capsule
préférence de façon circulaire et postérieure doivent être retirés en cas
continue, en reprenant le rhexis dans le de large brèche. On s’efforcera de
sens antihoraire. préserver l’auvent capsulaire antérieur
••••• La transformation en timbre poste est afin de permettre une implantation dans
Conduite à tenir en plus difficile en présence d’une capsule le sulcus ciliaire.
présence d’une non tendue, et multiplie les traits de
rupture capsulaire refend.
L’hydrodissection doit être prudente, et En fin de
Il faut éviter le mélange des structures sera évitée s’il existe d’emblée un refend
phakoémulsification
cristalliniennes avec le vitré, source de au niveau de la capsule postérieure. Il faut éviter l’issue de vitré et le passage
réaction inflammatoire postopératoire. Le trait de refend dans le rhexis se de matériel cristallinien dans le segment
Plus le matériel abandonné dans l’oeil p ro l o n g e p a r f o i s d ’ e m b l é e v e r s l a postérieur. La hauteur du flacon doit être
est mou, plus il devient intumescent et capsule postérieure et justifie alors la immédiatement abaissée de façon à
provoque une réaction inflammatoire conversion en extraction manuelle dans diminuer l’irrigation. En effet celle-ci
importante. Ainsi les fragments de cortex tous les cas, avant la chute du noyau peut favoriser l’élargissement de la
se résorbent spontanément après dans le vitré. brèche capsulaire, l’hydratation du vitré
quelques semaines, mais sont souvent et sa poussée vers l’avant. Une injection
source d’une inflammation importante. de produit viscoélastique doit être
Les fragments nucléaires de petite taille En cours de effectuée en regard de la brèche
sont parfois bien tolérés, mais peuvent
phakoémulsification, capsulaire afin de repousser le vitré vers
être à l’origine de lésions endothéliales
à un stade précoce l’arrière (PVE de haut poids moléculaire).
cornéennes s’ils siègent en chambre (hydrodissection, sculpture des sillons) Le lavage des masses sera pratiqué de
antérieure, d’inflammation vitréenne La conversion en extraction manuelle préférence sans irrigation, en utilisant
sévère ou d’hypertonie rebelle. peut être nécessaire pour éviter l’élar- une canule de Charleux ou la sonde
La conduite à adopter dépend du stade gissement de la brèche qui est souvent d’irrigation-aspiration avec un débit
auquel se produit la rupture capsulaire. de petite taille, et la luxation postérieure d’irrigation faible.
du noyau dans le vitré. Une injection de En cas d’issue de vitré, une vitrectomie
produit viscoélastique (PVE de haut antérieure est recommandée en restant
Trait de refend dans le poids moléculaire, type Viscoat, Healon dans le plan de l’iris.
capsulorhexis V, …) doit être pratiquée sous le matériel
Devant un rhexis imparfait en présence cristallinien restant. Le débit de l’infusion
d’un noyau dur, il peut être prudent de doit être immédiatement diminué avant En cas de désinsertion
convertir l’intervention en une extraction d’abandonner définitivement l’utili -
zonulaire
manuelle. L’incision est alors élargie de sation de la pièce à main. La luxation L’ i r r i g a t i o n d o i t ê t r e r é d u i t e p a r
part et d’autre de l’incision initiale au postérieure du noyau doit être évitée en abaissement des flacons d’infusion. Le
moyen du couteau précalibré en suivant plaçant un instrument tel que le micro- produit viscoélastique doit être injecté
la courbure limbique. manipulateur, la canule du produit en regard de la désinsertion. Le cortex
En cas d’incision sclérale, on réalisera viscoélastique ou l’anse de Snellen sous sera extrait à l’aide du programme d’irri-
une incision cornéenne après le noyau. gation-aspiration en ayant pris soin de
remplissage de la chambre antérieure L’élargissement de l’incision se fera diminuer la hauteur des flacons, ou à
par du produit viscoélastique. selon la technique décrite ci-dessus, l’aide d’une canule de Charleux. Le
L’expulsion du noyau se fera sans avant l’expulsion du noyau à l’aide de cortex au niveau de la zone désinsérée
exercer de contrainte, après sa luxation deux instruments (micromanipulateur, sera extrait en dernier, en exerçant des
hors du sac cristallinien, en évitant les crochet de Sinskey, canule de produit forces de traction parallèles et non
manoeuvres de pression contre- v i s c o é l a s t i q u e , … ) . L a v i t re c t o m i e perpendiculaires à la désinsertion. En
pression. antérieure est souvent nécessaire. Elle cas d’issue de vitré, une vitrectomie
L’implantation pourra se faire dans le sera pratiquée avec peu ou pas antérieure est recommandée. La mise
sac cristallinien en plaçant l’axe des d’infusion intraoculaire. Au mieux, en place d’un implant 3 pièces pourra se
haptiques perpendiculairement à l’axe l’infusion sera dissociée du système de faire dans le sac capsulaire si l’étendue
de la déchirure capsulaire. coupe du vitréotome et fixée séparément de la zone désinsérée ne dépasse

N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques 33


Rupture capsulaire postérieure

Figure 10 : Rupture capsulaire circulaire maintenant bien Figure 11 : Les instruments sont retirés de la chambre Figure 12 : Aspiration du cortex résiduel en technique
visible ; il faut retirer la sonde de phako en premier pour éviter antérieure ; un PVE de haut poids moléculaire a été injecté bimanuelle ; l’irrigation doit être baissée au maximum, les
un collapsus de la chambre antérieure et une issue de vitré. en regard pour de la déhiscence pour contenir le vitré. mouvements doux et contrôlés.

Figure 13 : Contrôle de l’aspiration des masses corticales. Figure 14 : Malgré tout, l’orifice s’élargit et une issue de vitré Figure 15 : Mise en place d’un implant multifocal de dernière
doit être gérée par vitrectomie antérieure limitée dans l’aire génération dans le sac ; l’évacuation du PVE résiduel est
pupillaire ; la capsule postérieure doit être préservée si l’on effectué au vitréotome permettant dans le même temps
veut implanter dans le sac ; durant cette phase, on complète d’aspirer les masses supérieures avec sécurité, l’implant
l’aspiration des masses résiduelles. s’interposant avec le vitré et la capsule postérieure.

pas 5h. L’haptique de l’implant pourra déchirures rétiniennes de grande taille > Technique d’extraction du
prendre appui dans la zone désinsérée par traction sur la base du vitré ; noyau dans le vitré
afin de limiter la rétraction asymétrique • placer un implant de chambre Elle nécessite une vitrectomie à trois
du sac. antérieure ou postérieure dans le sulcus voies par la pars plana et une extraction
Un anneau de tension capsulaire sera si l’on estime que le fragment cristal- du noyau, soit manuelle en utilisant les
utilisé pour maintenir une bonne stabilité linien devra être ultérieurement extrait. perfluorocarbones liquides, soit après
du sac en cas d’implantation à cet phakofragmentation dans la cavité
endroit. > Les gestes à faire vitréenne.
• abandonner la phakoémulsification ;
• pratiquer une vitrectomie antérieure > Quand extraire le fragment
Luxation postérieure du soigneuse, avec peu ou pas d’infusion, cristallinien ?
noyau dans le vitré qui permettra une toilette du vitré et des On pourrait envisager une extraction
masses restantes ; l’incision pourra simultanée du fragment cristallinien
> Les gestes à éviter ensuite être suturée ; luxé, mais en pratique elle est rarement
• continuer la phakofragmentation du • prévoir un traitement médical posto- possible. Dans la plupart des cas, celle-
noyau dans le vitré car elle est rarement pératoire comportant des hypotonisants ci est réalisée après un délai de 1 à 2
possible, et elle est responsable de et des corticoïdes per os. semaines, ce qui permet une récupé-
ration cornéenne et une régression
de l’inflammation intraoculaire.

34 N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques


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QUATRIX CORNÉAL

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35
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OERTLI

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36
Réfractive

Evaluation des propriétés biomécanique de


la cornée avec l’Ocular Response Analyzer
(ORA®) : principes et applications en clinique
D A M I E N G AT I N E L
Hôpital Bichat-Claude Bernard, Fondation Ophtalmologique A. de Rothschild, Paris.
•••••
Intérêt et principes de
mesure de l’hystérèse
cornéenne

Alors que de nombreux instruments des contextes cliniques variés. Cet et peut être modélisé comme un
permettent d’étudier les propriétés article insiste sur la définition de système au comportement visco-
géométriques et optiques (topographie l’hystérèse, les principes de la mesure élastique.
cornéenne) ou histo-morphologiques accomplie par l’Ocular Response L’élasticité et la viscosité confèrent au
(étude en microscopie confocale), Analyzer ainsi que sur leur application tissu cornéen deux caractéristiques
l’estimation des propriétés bioméca- clinique. comportementales distinctes :
niques de la cor née fut longtemps
c a n t o n n é e à l a re c h e rc h e j u s q u ’ à • Comportement élastique ; un
l’introduction de l’Ocular Response système parfaitement élastique peut
Analyzer ® (Reichert, Buffalo, NY). Cet ••••• stocker de l’énergie avant de la
instrument four nit au clinicien une Hystérèse cornéenne re s t i t u e r q u a s i i n t é g r a l e m e n t . U n
estimation non invasive de l’hystérèse ressort métallique est un exemple de
cor néenne, et utilise ce paramètre Le phénomène a été décrit par Sir système élastique. Après compression
physique pour accroître la précision James Alfred Ewing en 1890. (même prolongée), l’énergie est
d e l a m e s u re d e l a p re s s i o n i n t r a - L’hystérèse est une propriété présente stockée (déformations moléculaires
oculaire. chez certains systèmes physiques, réversibles) puis restituée de manière
Une autre application clinique de la caractérisée par le caractère différé quasi instantanée. Dans certaines
mesure de l’hystérèse cornéenne est dans le temps de la réponse à une conditions de tension, un système
la détection de cornées à risque biomé- force qui leur est appliquée. Ces élastique a tendance à présenter des
canique dans le cadre de la chirurgie systèmes réagissent « doucement » et oscillations lors de la restitution de
réfractive cornéenne. En effet, ne reviennent pas instantanément à l’énergie.
certaines ectasies cornéennes induites leur forme d’origine car ils absorbent
par le LASIK pourraient reposer sur la une partie de l’énergie mécanique • Comportement visqueux ; un
décompensation d’un état bioméca- incidente qu’ils dissipent sous une système visqueux oppose une
nique cornéen initialement précaire autre forme (chaleur). résistance qui s’accroît de façon non
(kératocône fruste). La pression exercée pour la mesure proportionnelle à l’intensité force de
pressionnelle correspond à un stress déformation exercée. Il existe une
Ainsi, la mesure objective de l’état mécanique pour la cornée (force dissipation de l’énergie mécanique
biomécanique préopératoire pourrait exercée sur l’ensemble de la surface incidente (sous forme d’énergie
accroître la précision de la mesure de offerte par le mur cornéen ). Le recueil thermique), qui explique un retour
la pression intra-oculaire, ainsi que la des données relatives à la « gestion » différé à l’état d’équilibre d’origine.
sensibilité de la détection de ces de ce stress mécanique par la cornée
cornées « à risque biomécanique ». renseigne sur ses propriétés biomé- Les systèmes visqueux possèdent
caniques. une hystérèse élevée, à l’inverse des
Nous utilisons l’Ocular Response Le comportement mécanique du tissu systèmes élastiques.
Analyzer depuis Novembre 2005 dans cornéen répond aux lois de la physique

N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques 37


Evaluation des propriétés biomécanique de la cornée avec l’Ocular Response Analyzer (ORA ® ) ... en clinique

Figure 1 : Ocular Response Analyzer : la lecture des mesures s’effectue sur un terminal de type PC.

Figure 2 : (Illustration D Gatinel): Représentation schématique


de la tête de mesure de l’Ocular Response Analyzer.
1: E : émetteur infra-rouge
2 : J : émetteur de jet d’air calibré
3 : R : récepteur infra-rouge

•••••
Principes de
fonctionnement de
l’Ocular Response
Analyzer

Cet appareil non contact occupe un


volume équivalent à celui d’un
Figure 3 : (Illustration D Gatinel) : Etapes principales de la mesure des deux pressions d’aplanations tonomète à air classique (Figure 1) .
successives avec l’ORA.
Il comporte une source de jet d’air, situé
1 : début d’émission du jet d’air calibré par
2: première aplanation : la surface cornéenne aplanie réfléchit la lumière infra rouge en majorité entre un émetteur et un récepteur infra-
vers le récepteur, et le jet d’air est interrompu rouge qui forment un angle de 45°
3 : par inertie, la pression d’air continue de croître au contact du dôme cornéen, ce qui provoque (Figure 2).
une légère concavité de celui-ci et une baisse de l’intensité du signal infra –rouge réfléchi dans la
La Figure 3 récapitule à la manière d’un
direction du détecteur
4: la pression atteint un maximum, et ainsi la concavité de la surface cornéenne antérieure. « story board » les temps principaux
5: la réduction de la pression de l’air provoque un retour progressif de la cornée vers son état de l’acquisition du signal et les
d’équilibre… principales étapes de la réponse
6: … en passant par un deuxième état d’aplanation.
cornéenne à la contrainte mécanique
7: retour à l’état d’équilibre
exercée par le jet d’air.

38 N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques


Evaluation des propriétés biomécanique de la cornée avec l’Ocular Response Analyzer (ORA ® ) ... en clinique

L’instrument émet un jet d’air calibré e s t p ro p o r t i o n n e l l e à l a v a l e u r d e repérer les deux pressions d’aplanation
continu dirigé vers le dôme cornéen. pression intraoculaire: en effet, successives.
Cette pression augmente par rappelons que le flux d’air n’est
sommation au cours du temps et interrompu par l’instrument qu’au
exerce une force d’intensité croissante moment où survient la première
en chaque point de la surface aplanation. •••••
cornéenne exposée au flux d’air. P l u s l a p re s s i o n i n t r a o c u l a i re e s t Calcul des Index
Cette force va entraîner une élevée, plus la pression d’air quantitatifs fournis
déformation de la cornée. La pression équivalente à fournir au voisinage de par l’instrument
exercée par le flux d’air est mesurée à la cornée est importante pour obtenir
de très brefs intervalles de temps (milli- la première aplanation. A cet instant, L’appareil permet de mesurer deux
secondes) par l’instrument tout au long la partie ascendante de la courbe de pressions d’aplanation consécutives
de l’examen. L’aplanation est détectée pression et la hauteur de la « cloche » (P1 et P2), exprimées en mmHg.
grâce à la mesure de l’intensité de seront d’autant plus élevée que la Schématiquement, P1 est mesurée
lumière infra-rouge réfléchie par la pression intraoculaire est élevée. alors que la cornée subit et résiste à
cornée. Cette lumière est émise selon Après la première aplanation, le dôme une pression positive croissante du jet
une incidence oblique, et sa réflexion cornéen subit pendant quelques instant d’air calibré, alors que P2 est mesurée
(également oblique dans une direction une pression supérieure à la pression quand la cor née revient à son état
opposée) vers un capteur photosen- intraoculaire, et le profil cornéen central d’équilibre, en phase de pression
sible est d’autant plus importante que devient légèrement concave en avant. positive décroissante.
l a c o u r b u re c o r n é e n n e e s t f a i b l e . La proportion de lumière infrarouge Il est important de noter que cette
L’ a p l a n a t i o n c o r re s p o n d à u n p i c décroît alors brutalement. La seconde seconde aplanation survient dans des
d’intensité lumineuse réfléchie, car à aplanation survient lors de la décrois- conditions de réduction de contrainte
cet instant la surface cornéenne agit sance pressionnelle et est détectée (la pression de l’air contre le dôme
un peu comme un miroir plan. La grâce au second pic de lumière cornéen est en phase de réduction),
pression à l’aplanation correspond à la infrarouge réfléchi. permettant à la cornée d’adopter un
pression mesurée lors du pic infrarouge. Le dôme cornéen retourne ensuite à comportement possiblement différent
son état initial. de celui de la première aplanation
L’originalité de l’Ocular Analyzer réside (effectuée sous contrainte croissante).
dans sa capacité à effectuer lors d’un Ainsi, à partir des valeurs de P1 et P2,
simple examen non pas une mais deux le logiciel de l’ORA propose différents
mesures d’aplanation consécutives : ••••• index.
la première lors de la déformation Présentation des
cornéenne initiale consécutive à l’aug- signaux fournis par > Hystérèse (CH)
mentation de pression, la seconde au l’ORA L’ hystérèse (Corneal Hysteresis : CH)
moment ou la cornée retourne vers son est égale à la différence entre P1 et P2
état de forme initial. Tro i s c o u r b e s s o n t a ff i c h é e s p o u r (P1-P2). La valeur de l’hystérèse est
Lors de la détection de la première chaque mesure sur un même graphique proportionnelle au degré de viscosité
aplanation (premier pic infra rouge), dont l’abscisse est une échelle de de la cornée, et inversement propor-
l’émission du jet d’air est brusquement temps.. tionnelle à son degré d’élasticité.
interrompue. La pression de l’air La courbe verte d’allure gaussienne
exercée sur le mur cornéen ne chute c o r re s p o n d à l a p re s s i o n e x e rc é e > Facteur de Résistance
toutefois pas immédiatement, mais contre le dôme cornéen. Cornéen (CRF)
continue d’augmenter par inertie La courbe rouge représente l’intensité L’estimation du facteur de la résistance
pendant quelques millisecondes, avant de lumière infra rouge détectée cornéenne (Corneal Resistance
d’atteindre un maximum, puis décroître pendant la mesure. La courbe bleue Factor =CRF)
progressivement vers l’état initial est obtenue par un lissage mathéma- P1-KxP2, avec K=0.7. La valeur de K a
d’équilibre. L’allure de la courbe de tique de la courbe rouge afin d’en été déterminée à partir d’études
p re s s i o n o b t e n u e t o u t a u l o n g d e réduire le « bruit ». cliniques et de modèles statistiques
l’examen est d’allure gaussienne (elle L’intersection des pics de la courbe de corrélation. Cette formule accorde
épouse un peu l’allure d’une « cloche »). lissée (en bleu) avec la courbe une pondération favorable pour P1 vis
La hauteur de cette courbe en cloche p re s s i o n n e l l e ( e n v e r t ) p e r m e t d e à vis de P2.

N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques 39


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OPHTALMIC SYSTEM BD

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Evaluation des propriétés biomécanique de la cornée avec l’Ocular Response Analyzer (ORA ® ) ... en clinique

> Pression Intra Oculaire de la valeur de l’épaisseur cor néenne hystérèse basse (8.5 mmHg). Cette
type Goldmann (IOPg) centrale dans notre étude (R2=0.3). découpe isolée (sans photoablation)
La pression oculaire non compensée et non compliquée a induit une
(IOPg) est égale à la moyenne arith- La valeur du CH est réduite de façon réduction proche de 1 mmHg de la
métique entre P1 et P2, soit (P1+P2)/2. statistiquement significative pour les valeur du CH.
yeux atteints de kératocône (alors que
> Pression Intra Oculaire la pression intra-oculaire y est Plusieurs études préliminaires
compensée (IOPcc) normale) : elle se situe aux alentours suggèrent qu’en cas d’hypertonie
La pression oculaire compensée pour de 8.5 mmHg mais il existe une oculaire prolongée, la valeur du CH
les propriétés viscoélastiques de la dispersion importante autour de cette demeure réduite malgré la normali-
cornée (IOPcc) est égale à une moyenne. Une cornée atteinte de s a t i o n d e l a p re s s i o n o c u l a i re . L a
combinaison linéaire entre P1 et P2, et kératocône présente une composante réduction du CH pourrait traduire une
dont la valeur est particulièrement élastique augmentée, ce qui signifie a l t é r a t i o n d e s p ro p r i é t é s d u t i s s u
sensible à P2 , c’est-à-dire à la valeur que sa capacité à absorber l’énergie cornéen soumis à une hypertonie
de pression mesurée lors de la incidente est inférieure à une cornée prolongée. Dans ce contexte, le CH
deuxième aplanation. indemne de kératocône. La valeur du pourrait être considéré comme un
IOPcc = P2-0.KxP1, avec K=0.43. CRF est également réduite en cas de marqueur pronostique de l’affection
Cette valeur de K a été déterminée à kératocône. glaucomateuse. Il est également licite
partir d’études cliniques et de modèles La présence d’une valeur de CRF de postuler qu’une réduction de l’hys-
statistiques de régression. inférieure à celle du CH est un signe térésis cornéen pourrait traduire une
qui traduit une relative fragilité biomé- « fragilité biomécanique générale » des
canique du mur cornéen. tissus de la paroi oculaire et faire le lit
Une moindre reproductibilité de la du glaucome, la distension accrue de
••••• valeur des indices du CH et du CRF tissus intra-oculaires impliquant non
Analyse des indices entre les mesures successives sur un seulement la cornée mais la sclère et
quantitatifs fournis même œil est également un signe la lame criblée. Dans ce cas, la
par l’ORA évocateur de pathologie biomécanique détection précoce d’une réduction de
sous-jacente, traduisant certainement l’hystérésis cornéen pourrait devenir
Notre expérience préliminaire avec une moindre homogénéité de la un facteur de risque glaucomateux.
l’ORA nous a permis d’identifier les réponse du mur cornéen à des
valeurs et variations fréquemment simulations successives. La mesure de pression oculaire
re t ro u v é e s d e l ’ h y s t é r è s e e t d e l a corrigée (IOPcc) par l’ORA accorde
résistance cornéenne dans des Nous avons observé une diminution une pondération favorable à la valeur
contextes cliniques divers comme le constante mais d’intensité variable de la seconde aplanation et tient ainsi
glaucome chronique, le kératocône, (environ 2 mmHg en moyenne) de la mieux compte de l’état biomécanique
les suites opératoires de chirurgie valeur du CH après chirurgie réfractive cornéen. Une importance particulière
réfractive cornéenne, ect… par LASIK. Cette réduction semble est accordée à cette valeur dans les
prolongée dans le temps (jusqu’à un situations ou l’état biomécanique de
Une étude statistique préliminaire dans a n d e re c u l ) e t s a n s c o n s é q u e n c e la cornée diffère de conditions physio-
notre service a permis de définir une clinique. Les valeurs obtenues pour logiques (greffe de cornée, dystrophie
valeur moyenne proche de 11 (+/- le CH après LASIK sont inférieures aux endothéliale décompensée, chirurgie
1.25 ) mmHg pour le CH chez des valeurs préopératoires mais demeurent réfractive cornéenne, ect…).
patients « normaux ». statistiquement supérieures à celles
La définition de la « normalité » est ici d u g ro u p e d e p a t i e n t s a t t e i n t s d e Enfin, l’analyse des caractéristiques
prudente et même si tout patient kératocône. morphologiques issues du recueil en
présentant une hypertonie oculaire, intensité du signal infra-rouge brut
une suspicion de kératocône fruste, Nous avons récemment rapporté (non lissé) ouvre de nouvelles
ect … étaient exclus de l’analyse, les l’effet de la découpe isolée d’un capot perspectives diagnostiques. Ces
patients faiblement amétropes de LASIK (procédure « bioptique » caractéristiques font intervenir la
cependant majoritairement associant LASIK et insertion d’un hauteur et la largeur des pics, l’aspect
représentés dans cet échantillon. Le implant phaque) chez un patient qui plus ou moins lisse de la courbe de
CH est apparu faiblement corrélée à présentait une cornée fine et une signal infrarouge, ect…

N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques 41


Evaluation des propriétés biomécanique de la cornée avec l’Ocular Response Analyzer (ORA ® ) ... en clinique

(voir Figures 4, 5 et 6 où la courbe


lissée n’a pas été représentée). Leur
étude comparée fait l’objet de
plusieurs étude dans notre service. A
titre d’exemple, les patients atteints
de kératocône débutant présentent
souvent des pics dédoublés, de
hauteur réduite et de largeur accrue
au niveau du signal d’intensité infra
rouge.

Figure 4 : Signal “normal”. La courbe rouge correspond à l’intensité du signal réfléchi par
•••••
la cornée. La courbe verte correspond à la pression de l’air au contact de la cornée. Les Conclusion
pics sont francs et non dédoublés, la première montée en détection d’intensité
infrarouge (signal rouge) est rapide. La fenêtre en haut à droite récapitule les indices L’Ocular Response Analyzer est un
quantitatifs (IOPcc, IOPg, CH, CRF).
instrument innovant en pratique
clinique, dont le champ d’application
principal recouvre la prise en charge
du glaucome et la chirurgie réfractive
cornéenne. En plus d’aider à la
compréhension des mécanismes
physiopathogéniques du glaucome ou
de la réponse cornéenne à la chirurgie
photoablative, l’appréciation de l’état
biomécanique de la cornée devrait
permettre d’accomplir d’important
progrès diagnostiques et thérapeu-
tiques en ophtalmologie.

Figure 5 : Signal obtenu chez un patient atteint de kératocône. Noter l’aspect “hérissé”
et la faible amplitude des pics. Notre hypothèse est celle d’une réponse élastique RÉFÉRENCES
augmentée, la cornée restituant l’énergie non dissipée en “vibrant” de façon excessive
1 - Pe p o s e J S, Fe i g e n b a u m S K , Q a z i M A ,
(les oscillations correspondent à des fluctuations temporelles de la surface Sanderson JP, Roberts CJ. Changes in corneal
réfléchissante). L’hystérésis (CH) et le facteur de résistance cornéenne ( CRF) sont très biomechanics and intraocular pressure
bas chez ce patient (4.3 mmHg et 2.9 mmHg respectivement). following LASIK using static, dynamic, and
noncontact tonometry. Am J Ophthalmol. 2007
Jan;143(1):39-47.
2- Kirwan C, O'Keefe M, Lanigan B. Corneal
hysteresis and intraocular pressure
measurement in children using the reichert
ocular response analyzer. Am J Ophthalmol.
2006 Dec;142(6):990-2.
3- Kotecha A, Elsheikh A, Roberts CR, Zhu H,
Garway-Heath DF. Corneal thickness- and
age-related biomechanical properties of the
cornea measured with the ocular response
analyzer. Invest Ophthalmol Vis Sci. 2006
Dec;47(12):5337-47
4- Gatinel D, Chaabouni S, Adam PA, Munck J,
Puech M, Hoang-Xuan T. Variations of corneal
hysteresis, resistance factor, topography and
pachymetry after uncomplicated stromal
lamellar flap creation : a prospective single
case study. J Refract Surg, in press
5- Luce DA. Determining in vivo biomechanical
properties of the cornea with an ocular response
a n a l y ze r. J Cat a ra c t Re f ra c t S u rg . 2 0 0 5
Jan;31(1):156-62.
Figure 6 : Signal obtenu chez un patient atteint de glaucome chronique. Noter l’aspect
“hérissé” et l’amplitude élevée des pics. L’hystérésis (CH) est réduite (7.8 mmHg), mais pas L’auteur de cet article n’a pas d’intéret financier
le facteur de résistance cornéenne ( CRF=10.8 mmHg). pour le matériel présenté.

42 N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques


PUB

INFINITY

page
43
2007

ESPACE DE TRAVAUX PRATIQUES


LES INSCRIPTIONS SE FONT SUR PLACE

Vendredi 16 Mars 2007 Samedi 17 Mars 2007

Atelier : Chirurgie Atelier : Micronutrition


Avec la collaboration de Zeiss Avec la collaboration de Bausch & Lomb - Chauvin
Asphéricité et XL Stabi ZO La micronutrition en pratique : du concept à la cuisine...
Avec le Dr D. Gatinel 8h45 Avec le Pr A. Bron, le Dr JM. Lecerf et M. Pourcel (Chef de cuisine) 8h45

Atelier : Micronutrition Atelier : Glaucome


Avec la collaboration du Laboratoire Ophtalmic
Micronutrition et sécheresse oculaire : nouvelles perspectives Avec la collaboration de Corneal
Cours pratique vidéo de chirurgie non perforante du glaucome
Avec le Dr Y. Ounnoughene 8h45
Avec les Drs H. Bresson-Dumont et PY. Santiago 8h45

Atelier : Chirurgie
Avec la collaboration Atelier : Contactologie
du Laboratoire Bausch&Lomb Surgical Avec la collaboration du Laboratoire Cooper Vision
Lentilles de contact, aberrométrie et matériau, quel sens en 2007 ?
MICS Platform, la solution complète micro-incision.
De la phaco bimanuelle Millenium à l’implant de Avec le Dr F. Vayr et Mr G. Bloch 8h45
micro-incision MI 60 : expériences et conseils pratiques
Avec les Drs Th. Amzallag, D. Deidier et le Pr JC. Rigal-Sastourné 14h30 Atelier : Chirurgie
Avec la collaboration de Corneal
Atelier : Imagerie / OCT 3 D 1000 Mini-coaxiale 2,2 mm : la solution intégrale
Avec la collaboration de Topcon Avec le Pr JC. Rigal-Sastourné 11h
Préliminaires des résultats d’intravitréenne dans la DMLA
en technique OCT 3 dimensions
Avec le Dr R. Marduel 14h30
Atelier : Imagerie / GDX
Avec la collaboration de Zeiss
Atelier : Imagerie / VISANTE OCT GDX et ses applications
Avec le Pr A. Bron 14h30
Avec la collaboration de Zeiss
L’exploration du segment antérieur avec le VISANTE OCT
Avec Mr. A. El Maftouhi 16h45 Atelier : Contactologie
Avec la collaboration du Laboratoire Ophtalmic
Atelier : Imagerie / HRT Solutions multifonction et Solutions au Péroxyde d’hydrogène :
Avec la collaboration de Sanotek avantages et inconvénients
HRT et glaucome : validation scientifique et conséquences pratiques Avec le Dr R. Pagot 14h30
Avec le Dr PY. Santiago 16h45
Atelier : Imagerie / Stratus OCT
Avec la collaboration de Zeiss
Trucs et astuces sur le Stratus OCT; panorama clinique
Avec le Dr L. Kodjikian 16h45

44 N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques


F O R M A T I O N

DIU LASER et MEDECINE


Spécialité Ophtalmologie
Pourquoi s’inscrire ?
• Obtenir une véritable CERTIFICATION diplômante de LASERISTE • Comprendre les EFFETS biologiques de son laser
• Acquérir une VISION CRITIQUE sur la technologie et de ses évolutions • Savoir être en conformité avec la SECURITE laser
• Comprendre le fonctionnement et les LIMITES de son laser • Mieux CHOISIR ses investissements laser

Responsables pédagogiques :
Pr Joseph COLIN (Université Bordeaux 2) - Dr David TOUBOUL (Université Bordeaux 2) - Pr Laurent SARGER (Université Bordeaux 1)

Public : Ophtalmologistes, internes en ophtalmologie

Objectifs principaux :
• Apporter les connaissances scientifiques et pratiques indispensables (e-learning, 5 jours de cours)
• Informer sur les dernières évolutions technologiques, proposer des travaux pratiques et un forum d’exposition
• Créer une émulation multidisciplinaire entre scientifiques, utilisateurs laseristes et industriels des lasers
3 autres spécialités sont ouvertes au DIU : dermato/gynéco – ORL/ odonto/ neurochirurgie – ingénierie biomédicale)

Formation groupee sur 6 jours – mars 2008 - Universités de bordeaux


Bases de l’organisation des enseignements :
- Période préparatoire de e-learning (travail sur internet) - Période de révision par e-learning : cours des principaux
- Lundi et mardi : Tronc commun (laser et optique) orateurs filmés
- Mercredi et jeudi (Modules): Les lasers en ophtalmologie - Examen (QROC – 3H) : Bordeaux, mois de Juin 2008,
- Vendredi et samedi : Table ronde multidisciplinaire, rattrapage mois de septembre 2008
démonstrations et travaux pratiques

DROITS D’INSCRIPTION UNIVERSITAIRES 183 € - FRAIS DE FORMATION : 900 € (420 € pour les internes et CCA)
RENSEIGNEMENTS POUR DEMANDES D’INSCRIPTION :
Élisabeth Boéri – PYLA (Plateforme de formation aux métiers du laser en environnement contrôlé)
E-mail : [email protected] – Tel : 05.56.15.11.54 – 06.26.68.37.00

A REMPLIR TRÈS LISIBLEMENT EN LETTRES CAPITALES


JE DÉSIRE M'ABONNER POUR 1 AN
(10 NUMÉROS ET HORS-SÉRIE)
France : 40 €
Interne et étudiant : 20 €
Étranger : Union Européenne et Suisse 55 €
Reste du monde 80 €

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CI-JOINT MON RÈGLEMENT PAR CHÈQUE BANCAIRE OU POSTAL À L’ORDRE DE : JBH SANTÉ - 53, RUE DE TURBIGO - 75003 PARIS
5 ÈMES
RENCONTRES BORDELAISES D’OPHTALMOLOGIE
Bordeaux - Vendredi 15 et Samedi 16 Juin 2007
Centre de Congrès de la Cité Mondiale

Présidents du Congrès : Pr Joseph Colin et Pr Jean-François Korobelnik

Vendredi

e au Chirurgie en direct
uv
No Vendredi de 14h à 17h
Retransmission dans l’amphithéâtre du CHU

Venez nombreux !
19h Soirée thématique


Carton-réponse à retourner accompagné de votre chèque
Ophtalmologiste : 120 €
Interne et CCA : 50 €

Le docteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (Cachet professionnel)

Assistera à la soirée thématique du vendredi 15 Juin

Assistera aux RBO samedi

Inscription et renseignements : JBH Santé


53, rue de Turbigo 75003 Paris
Tél : 01 44 54 33 54 • Fax : 01 44 54 33 59 • E-mail : [email protected]
Samedi
Pré-programme

Tables rondes de 30 minutes en plénière

A partir de 8h Petit déjeuner thématique


Modérateurs Orateurs

9h Table Ronde : La vitrectomie


 Vitrectomie sans suture 25 et 23G; Y. Le Mer JP. Berrod
 Système de vision panoramique, Triamcinolone, comment mieux voir R. Tadayoni

9h30 Table Ronde


 Quels implants multifocaux pour quels patients ? JL. Arné B. Cochener, L. Gauthier

10h Table Ronde


 Quelle antibioprophylaxie pour la chirurgie de la cataracte en 2007 ? I. Cochereau C. Chiquet, G. Renard

10h30-11h Pause café - Visite de l’exposition

11h Table Ronde


 Comment choisir entre les différentes combinaisons anti-glaucomateuses ? JP. Renard A. Bron, P. Denis

11h30 Table Ronde : Traitement préventif-dépistage


 La prévention de la DMLA en 2007 : AREDS1, AREDS2, autre ? C. Creuzot Garcher C. Delcourt
 La prévention de la rétinopathie diabétique: FO, Photos, glycémie, TA, … K. Angioi-Duprez

12h Symposium satellite : segment antérieur

12h45-13h45 Cocktail déjeunatoire - Visite de l’exposition

13h45 Symposium satellite : segment postérieur

14h30 Table Ronde : Les IVT


 Les IVT : dans quelle pièce, à quel tarif ? JF. Korobelnik F. Devin
 Les IVT : quel produit pour quelle indication ? S. Razavi

15h Table Ronde : Surveillance de la DMLA


 Quelle imagerie pour dépister la DMLA ? M. Weber MB. Renaud-Rougier
 Quelle imagerie pour suivre une DMLA exsudative traitée ? G. Quentel

15h30-16h Pause café - Visite de l’exposition

16h Table Ronde


 Dois-je investir dans l’Epilasik , ou dans le laser femtosecondes ? J. Colin T. Hoang Xuan, D. Lebuisson

16h30 Table Ronde


 Comment choisir la solution d’entretien optimal des lentilles de contact ? F. Malet L. Bloise, L. Kodjikian

N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques 47


La Baule
Palais des Congrès
Atlantia
Vendredi 22 & Samedi 23 juin 2007 « Imagerie 2007 »
Coordination scientifique : I. Smolik (Polyclinique de l’Atlantique), M. Weber (CHU Nantes), X. Zanlonghi (Clinique Sourdille)

 Vendredi 22 juin 2007  Samedi 23 juin 2007


A partir de 13h00 Ouverture du Congrès et enregistrement Samedi matin

13h30 – 13h35 Introduction Pr A. Péchereau 8h30 – 9h30h Ateliers au choix


Atelier « Rétine Divers »
* Périphérie rétinienne Dr D. Baron
13h35 - 14h25 Conférences * Angiographies hors DMLA et diabète Dr Ph. Gayet
* Historique de l’imagerie en ophtalmologie Pr G. Coscas * OCT hors DMLA et hors diabète Pr M. Weber
* L’optique adaptative au service de l’ophtalmologie Pr J.A. Sahel
Atelier « Cornée et Segment antérieur »
* Orbscan et Pentacam Dr P. Blain
14h30 – 16h Plénière I - Segment postérieur * Microscopie spéculaire Dr V. Guerzider
Modérateurs : Dr F. Lignereux et Pr M. Weber * UBM Dr B. Briat et Mr J. Agussan
* OCT : dernières données & perspectives Pr A. Gaudric * OCT du segment antérieur Pr B. Cochener
* Quelle imagerie dans le cadre de la DMLA ? Pr G. Soubrane
* Quelle imagerie dans le cadre du diabète ? Dr F. Becquet
* Quelle imagerie dans le cadre des autres maladies rétiniennes ? Dr G. Quentel 9h30h-10h30h Ateliers au choix
Atelier « DMLA »
* Auto fluorescence + clichés couleur Dr P. Bocqueho
16h- 16h30 Pause et visite de l’exposition * Angiographies (fluo + ICG) Dr O. Lebreton
* OCT Dr P. Drouan

16h30- 17h30 Ateliers au choix Atelier « Imagerie en consultation »


Atelier « Glaucome »
* Lampes à fente photographiques Pr PJ. Pisella
* Imagerie & Glaucome Pr I. Cochereau et Dr C. Lamirel
* comment obtenir de belles images à la LAF Dr B. Vabres
* HRT Dr P.Y. Santiago * Visualisation du FO en 3D Dr JF. Le Rouic
* GDX Dr H. Bresson-Dumont * Rétinographes non mydriatiques et grand champ Dr H. Conrath
* OCT Dr G. Peigné

Atelier « Rétine diabétique et vitré » 10h30-11h00 Pause-café et visite de l’exposition


* Echo B et imagerie du vitré Dr A. Lemoine et Dr A. Giard
* Angiographie et diabète Dr E. Hermouet
* RNM et diabète Pr J.F. Charlin et Dr J.L. Guyomard 11h00-12h30 Plénière II - Segment antérieur
* OCT et diabète Dr M.N. Guillemot Modérateurs : Pr B. Cochener et Dr P.Y. Santiago
* Aberrométrie Pr J. Colin
* Microscopie confocale Pr Ch. Baudouin
17h30 - 18h30 Symposium satellite * Imagerie de la cornée à la LAF Dr Th. Chazalon
* Imagerie et Contactologie Dr F. Vayr
A partir de 20h00 Soirée du Congrès
12h30 - 13h15 Symposium satellite
Réservez votre soirée !
Soirée

A partir de 20h. 13h15 – 14h30 Cocktail déjeunatoire


FMC et détente au sein de l’espace d’exposition
Frais d’inscription
au programme scientifique
 Samedi 23 juin 2007
◆ Ophtalmologiste : 130 €
Samedi après-midi ◆ Interne, Chef de clinique : 60 € (sur justificatif)
◆ Orthoptiste : 30 €
14h30-16h Plénière III – Sujets divers
Modérateurs : Pr P.J. Pisella et Dr L. Stork Mode de règlement
* Quelle imagerie en pathologie orbito-palpébro-lacrymale ? Dr P. Escalas Chèque bancaire à l’ordre de : JBH Santé
* Quelle imagerie en neurophtalmologie ? Dr C. Vignal
* Imagerie et dossier médical Dr J.B. Rottier
* Incidences médico-légales de l’imagerie Dr B. Hue Transport

16h-16h30 Pause-café et visite de l’exposition Tarifs spéciaux “Congrès”


Agence de voyage Océania
Tél. : 01 44 78 89 70
16h30-17h30 Ateliers au choix Fax : 01 42 78 50 18
Atelier « Imagerie au bloc »
Contact : Paul ou Béatrice - Référence du dossier : OphtAtlantic
* Microscope opératoire, montage vidéos Dr M. Mercié
* Système de visualisation du Fond d’œil Dr F. Lignereux • L’Agence Océania, retenue pour le Congrès OphtAtlantic,
(lampe à fente, système contact, grand champ, endoscopie) Pr M. Weber est à votre disposition pour faciliter
votre déplacement.
Atelier « Strabisme et pathologies orbito-palpébrales » • Réductions de 20% (SNCF) et jusqu’à 50% (avion)
dans la limite des places disponibles pour un trajet A/R.
* Photo et camescope en strabologie Dr N. Gravier
* IRM et strabisme Pr A. Péchereau
Un fichier informatique est établi conformément aux recommandations de la CNIL.
* Endoscopie voies lacrymales & Fosses nasales Dr L. Stork
Ce fichier personnel est accessible pour droit de rectification.
* Dacryoscanner Dr P. Escalas Toute demande d’annulation devra être formulée avant le 1er juin 2007
pour obtenir le remboursement.
Atelier « outils informatiques »
* Informatique (Power point, web et podcast) Dr B. Hue et Dr J.M. Muratet
* Vos images dans votre dossier médical Dr X. Zanlonghi

Palais des Congrès de La Baule


17h30 Cloture du Congrès 119 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny
44500 La Baule


sse r e
fiche
cette ment à
Bulletin d’inscription
Adre otre règl É
v T
avec . AN 03 Paris
S
J.B.Hrbigo – 750
e de T
u
Congrès
53, ru
La Baule Vendredi 22 & Samedi 23 juin 2007
Palais des Congrès de La Baule
Pr Dr M. Mme
Nom : ............................................................................................. Prénom : ..........................................................

Mode d’exercice : Hospitalier Libéral Mixte


Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
................................................................................................................................

Code Postal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Tél : .................................................. Fax : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse E-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
R E N C O N T R E S . . .

En 2007, l’ophtalmologie aide


à voir plus clair
En 2007, la Société Française d’Ophtalmologie (SFO), le Comité de
lutte contre le Glaucome (CLG), l’Association DMLA et le Syndicat
National des Ophtalmologistes de France (SNOF) s’unissent pour
aider les Français à préserver leur vue.

• Du 6 avril au 5 mai aura lieu la 3ème Campagne Nationale d’Information


et de Dépistage du Glaucome « Préservez votre vue !* » dans 25 villes
de France, avec le soutien des Laboratoires ALCON.

• La 1ère Campagne Nationale d’Information et de Dépistage de la


DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) « Objectif Macula** »
se déroulera du 11 mai au 25 juin dans 13 villes françaises, avec le soutien
de Bausch & Lomb-Chauvin, de Novartis Ophtalmologie et de Lissac
opticien.

• Placées sous le haut patronage du Ministère de la Santé et des Solidarités,


les Rencontres ophtalmologistes / grand public « A la vue de tous »
se tiendront à Paris le 9 mai et dans 11 villes en régions entre mi-septembre
et mi-novembre. Les thèmes forts : œil et diabète, enfant et pathologies
oculaires, personne âgée et pathologie oculaires, œil et environnement.

• Nouvelles techniques, recherche clinique, nouveaux traitements…


Pour permettre aux professionnels de santé de se former et d’accéder aux
connaissances les plus récentes, le 113ème congrès de la SFO aura lieu
du 5 au 9 mai au Palais des congrès à Paris.

Pour les campagnes nationales d’information et de dépistage du


glaucome puis de la DMLA, un centre itinérant stationnera sur l’une
des places les plus fréquentées de 26 villes : Paris, Créteil, Lille,
Reims, Besançon, Amiens, Strasbourg, Dijon, Caen, Nancy, Saint
Etienne, Rennes, Lyon, Grenoble, Brest, Clermont-Ferrand, Nîmes,
Nantes, Bordeaux, Montpellier, Tours, Toulouse, Marseille, Rouen,
Limoges et Nice.

De nombreux Français pourront ainsi bénéficier d’un dépistage


gratuit et de conseils personnalisés pour préserver leur santé oculaire.

* Préservez votre vue - N° Vert 0 800 603 660 ou www.preservezvotrevue.com


** Objectif Macula – N° Vert 0 800 880 660 ou www.association-dmla.com

50 N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques


R E N C O N T R E S . . .

Biomedics eXtra Menicon lance


Confort : pureté, Menigame
douceur, performance Il s’agit de la première plate forme
éducative en lentilles : www.menigame.com ,
CooperVision a lancé à la mi-janvier une nouvelle lentille dédiée aux 6-12 ans.
mensuelle sphérique, Biomedics XC (comme eXtra Confort) pour le port journalier.
Elle associe le matériau PC hydrogel (qui contient de la phosphorylcholine, utilisée Ce site validé avec l’aide de psychologues les initie
dans la gamme Proclear) à une géométrie totalement innovante : faible module de au monde des lentilles en 5 vidéos articulées autour
rigidité, résistance aux dépôts, qualité de l’échange lacrymal, flux d’oxygène élevé des gestes réflexes de manipulation, d’entretien et
et performances visuelles hors du commun. Le PC hydrogel, matériau reconnu pour de réponses pratiques, avec des jeux ludiques pour
offrir confort de port et sécurité oculaire, facilite l’échange lacrymal. La sensation bien mémoriser les étapes clés.
d’hydratation qu’il procure du matin au soir est d’ailleurs plébiscitée par 80% des
porteurs*. Grâce à une géométrie asphérique totalement inédite, Biomedics eXtra Cet outil interactif, s’intègre dans le concept du Pack
Confort affiche également des performances visuelles très prometteuses. Z Junior : favoriser le développement des adaptations
auprès des moins de 16 ans, dans un contexte
* Clinical assessment for the new Biomedics XC, apr 2006, sécurisé, orienté autour des lentilles Z de Menicon.
Cooper Vision data on file

D’après un communiqué de presse des Laboratoires Cooper Vision D’après un communiqué de presse de Menicon

Du mouvement chez Bernard Fillipi à la tête de


Bausch & Lomb Europhta
Les activités de Bausch & Lomb France ont énormément Bernard Filippi est nommé Président des Laboratoires Europhta.
accru lors de l’année 2006 avec notamment le fort dévelop-
pement de l’activité Chirurgie de la Cataracte et le lancement Il a été pendant plus de 11 ans Directeur Export de Novartis Ophthalmics,
de nombreux nouveaux produits en Contactologie : puis au sein de Ciba Vision, en qualité de directeur de la division contac-
• la toute dernière lentille journalière du marché avec la tologie France.
SofLens Daily Disposable,
• la première lentille pour presbytes en Silicone-Hydrogel Depuis 2003, il était Conseiller au Commerce Extérieur de la France.
avec PureVision Multi-Focal,
• enfin les extensions de paramètres de PureVision Toric. Site : www.europhta.com
Pour faire suite à ces évolutions majeures de Bausch & Lomb,
la filiale française s’est réorganisée. D’après un communiqué de presse des Laboratoires EUROPHTA

Thierry Frediani, actuel Président de Bausch & Lomb France


a été promu à de nouvelles fonctions au sein de Bausch &
Lomb Europe avec l’addition de pays à fort potentiel :
Belqique, Grèce, Turquie et Afrique du Sud pour l’ensemble Allergan : remise des prix
des Divisions Contactologie Chirurgie et Pharmacie .
• Prix Recherche et Glaucome 2006 remis lors de l’AAO à Las Vegas en Nov 06 :
Céline Genty, actuelle Directrice de la Division Contactologie le thème était le rythme nycthéméral de la PIO dans le GPN ; ce prix a été
France, encadre la totalité des équipes Contactologie France. notamment remis par JF. Rouland et E. Sellem

Jacques Emmanuel Gibert, se voit confier la Direction des • Prix Allergan de la SFO 2007 (Thème : Glaucome) qui sera décerné mardi 8
Ventes pour la France. mai pendant la SFO, et est doté de 5 000 € et d’une invitation à l’AAO 07 à La
Nouvelle Orléans. Travail à soumettre avant le 1er mars 2007, qu’il s’agisse de
recherche, de pharmacologie, de clinique et paraclinique ou de thérapeutique.
D’après un communiqué de presse des
Laboratoires Bausch & Lomb D’après un communiqué de presse des Laboratoires Allergan

N°102 - Tome 12 - février 2007 - RéfleXions Ophtalmologiques 51


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CIBA DAILIES

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