4 Protozooses - 24 KD
4 Protozooses - 24 KD
4 Protozooses - 24 KD
Intestinales et Uro-génitale
Prof. Agrégé Khadim DIONGUE
Service de Parasitologie-Mycologie
FMPO/UCAD/IHS
PROTOZOOSES BUCCALES
1. Définition
2.1 Morphologie
Ø Trichomonas tenax
´Petit : 7-10 mm
´Piriforme, incolore, réfringent
´1 noyau dans la partie antérieure,
´3 flagelles vers l’avant
´1 flagelle récurrent = membrane ondulante (2/3 corps)
´Costa (côte de renforcement) longeant membrane
ondulante
´Axostyle ne dépasse pas le corps
2. Epidémiologie
2.1 Morphologie
Ø Entamoeba gingivalis
´Amibe de 6 à 32 µm de diamètre
´Cytoplasme
´Endoplasme granuleux renfermant des débris
cellulaires, des bactéries, …
´Ectoplasme clair émettant des pseudopodes nets
et actifs è déplacement
´Noyau avec un amas de chromatine périphérique
et cayosome volumineux et central
2. Epidémiologie
2.2 Habitat
´ Commensaux fréquemment observés chez les sujets
sains (50 et 70 %)
´Sur les gencives
´Dans le tartre
´Les amygdales
´La salive
2. Epidémiologie
´ Discutable
4.1 Diagnostic
´ Prélèvement à l’aide d’un écouvillon
´ Examen direct entre lame et lamelle
´ Culture sur le milieu diphasique
4.2 Traitement
´ Par les dérivés nitro-imidazolés (métronidazole,
secnidazole, etc.)
PROTOZOOSES INTESTINALES
1. Amibiase
Introduction
Ø Définition
´ L’amibiase (amoebose) est l’état dans lequel l’organisme
humain héberge Entamoeba histolytica, avec ou sans
manifestations cliniques
Ø Intérêt
´ 50 000 à 100 000 décès/an imputables à E. histolytica
´ Environ 10% de la population mondiale (600 millions) sont
porteurs de kystes
´ dont 90% sont de porteurs sains
1. Amibiase
1. Epidémiologie
1.1 Morphologie et biologie
´ E. histolytica se présente sous 3 formes
Noyaux
Corps sidérophiles
1. Amibiase
Remarque
´ Existence d’une autre espèce d’amibe non pathogène,
Entamoeba dispar
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1. Amibiase
2. Clinique
2.1 Amibiase infestation : asymptomatique
2.2 Amibiase intestinale aigue ou dysenterie amibienne
´ Syndrome dysentérique
´Douleur abdominales
´Diarrhée avec des selles glairo-sanguinolentes
(crachats rectaux)
´Épreintes et des ténesmes
´ Complications en l’absence de traitement : perforation,
occlusion intestinales, amoebome, …
1. Amibiase
2. Clinique
2.3 Amibiase hépatique
´ Toujours secondaire à l’amibiase intestinale
3. Diagnostic
v Examen parasitologique des selles (EPS)
´ Affirme le diagnostic d’amibiase intestinale aigüe
´ Par la mise en évidence des formes végétatives histolytiques
hématophages
´ Chez les porteurs sains, on n’observe dans les selles que les
formes minuta et les kystes
´ Chez les sujets atteints d’amibiase hépatique, l’examen de
selles est négatif
1. Amibiase
3. Diagnostic
Examens sérologiques
´ Permettent le diagnostic des amibiases extra-intestinales
´ Par recherche d’anticorps anti-Entamoeba histolytica
´Immunofluorescence indirecte
´Hémagglutination
´Immuno-électrophorèse
´Etc.
1. Amibiase
4. Traitement
v Amoebicides tissulaires ou diffusibles
´ Médicaments passant dans le sang et n’agissant que sur
les amibes localisées dans les tissus
´ Ce sont dérivés nitro-imidazolés :
´Métronidazole (Flagyl) : 30 à 50 mg/kg/jour, en 3 prises
pendant 7 à 10 jours
´Tinidazole (Fasigyne)
´Secnidazole (Flagentyl)
1. Amibiase
4. Traitement
v Amoebicides de contact
´ Produits qui n’agissent que sur les formes minuta à la
surface de la muqueuse
´Tiliquinol et tilbroquinol (Intétrix) à 2 gélules matin et
soir pendant 10 jours
´Résolution en 2 à 3 jours
´ Associer un traitement symptomatique si les signes
cliniques sont mal supportés
1. Amibiase
5. Prophylaxie
v Prophylaxie générale
´ Dépister et traiter les porteurs sains disséminateurs de
kystes
´ Surtout dans les collectivités et chez les manipulateurs
de denrées alimentaires (personnels des restaurants),
´ Aménagement de latrines
´ Réglementation de l’utilisation de d’engrais humain
´ Lutte contre les mouches
1. Amibiase
5. Prophylaxie
v Prophylaxie individuelle
´ Se laver les mains au savon
´ Couper court les ongles
´ Filtrer ou faire bouillir l’eau de boisson suspecte
´ Laver soigneusement les crudités (salades)
´ Eviter que les mouches ne se posent sur les aliments
2. Giardiase
Introduction
v Définition
´ La giardiase ou lambliase est due à la présence dans
l’intestin grêle d’un flagellé appelée Giardia duodenalis
(G. intestinalis ou G. lamblia)
v Intérêt
´ Elle est très fréquente chez les enfants vivant en zone
tropicale
´ Cause la plus fréquente de malabsorption intestinale
2. Giardiase
1. Epidémiologie
1.1 Morphologie
´ Giardia intestinalis se présente morphologiquement sous
2 formes
´Une forme végétative ou trophozoïte
´Une forme kystique
2. Giardiase
v Forme kystique
´ Ovalaire
´ 8 à 12 microns de long
´ Entouré par une coque mince
´ Contient à maturité 4 noyaux, des débris de flagelles
2. Giardiase
2. Clinique
´ Giardiase souvent asymptomatique
´ Pouvant provoquer des troubles digestifs variés :
´Diarrhée
´Douleurs abdominales
´Associées à des nausées, des vomissements et un
syndrome de malabsorption intestinale, stéatorrhée
2. Giardiase
3. Diagnostic
´ Repose sur la mise en évidence du parasite, sous forme
végétative ou de kystes
´ Dans les selles ou le liquide de tubage duodénal
4. Traitement
´ Dérivés nitro-imidazolés (Cf. amibiase)
5. Prophylaxie
´ Cf. amibiase
3. Cryptosporidiose
Introduction
v Définition
´ Coccidiose intestinale
´ Protozooses dues à des coccidies appartenant à 4
genres différents
´Cryptosporidium : C. parvum, C. hominis
´Cystoisospora (ex Isospora) : Cystoisospora belli
´Cyclospora : Cyclospora cayetanensis
´Sarcocystis : S. sui hominis et S. bovi hominis
3. Cryptosporidiose
Introduction
v Intérêt
´ Infestations opportunistes en recrudescence avec le
VIH/Sida
1. Epidémiologie
1.2 Biologie
v Habitat
§ Epithélium digestif (bordure en brosse)
§ Epithélium biliaire
§ voire pulmonaire (régurgitation)
3. Cryptosporidiose
1. Epidémiologie
1.2 Biologie
v Cycle évolutif : Schizogonie suivi d’une gamogonie
ü Schizogonie
§ Contamination par ingestion d’oocystes
§ Lyse paroi oocyste par la trypsine et les sels è libération
sporozoïtes
§ Pénétration dans les cellules intestinales è schizontes
§ Division du cytoplasmes è mérozoïtes
§ Après quelques cycles è gamétocytes
3. Cryptosporidiose
1. Epidémiologie
1.2 Biologie
v Cycle évolutif : Schizogonie suivi d’une gamogonie
ü Gamogonie
´ Macrogamète + microgamète è zygote ou oocyste
´ Oocyste secrète une paroi épaisse
´ Position au niveau de la lumière intestinale et entrainé
par le transit intestinal
´ Déjà mature è 4 sporozoïtes
Cycle évolutif de Crysosporium sp.
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3. Cryptosporidiose
1. Epidémiologie
1.3 Répartition géographique
§ Cosmopolite
1.4 Réservoir de parasite
§ L’Homme et Animaux
• Primate (singe)
• Ovins, caprins, camélidés, rongeurs
• Volaille : Oiseaux, dinde, poulet
• Poisson
3. Cryptosporidiose
1. Epidémiologie
1.5 Mode de contamination
§ Oro-fécale / Ingestion d’oocystes
§ Transmission zoonotique
• Indirect : eau ou environnement
• Direct : Contact avec les animaux
§ Interhumaine
• Crèches, hôpitaux, familles
3. Cryptosporidiose
1. Epidémiologie
1.6 Facteurs favorisants
v Propres au parasite
§ Excrétion massive d’oocystes
§ Taille réduite de l’oocyste
§ Résistance au chlore et dans l’environnement
§ Sporulation
v Propre à l’Homme
§ Péril fécal
§ Immunodépression, malnutrition
§ Profession : éleveur, jardinier, …
3. Cryptosporidiose
2. Clinique
v Chez l’immunocompétent
§ Asymptomatique +++
§ Diarrhée aigue de 3 à 10 selles/jour
§ Douleurs abdominales, nausée
§ Fièvre inconstante de 38-38,5°C
§ Spontanément révolutives mais plus prolongée chez
enfant et personne âgée
3. Cryptosporidiose
2. Clinique
v Chez l’immunodéprimé
§ Sujet VIH+ avec CD4 < 100/mm³
§ La diarrhée devient chronique avec une malabsorption
§ Pouvant être directement ou indirectement responsable
de décès
3. Cryptosporidiose
3. Diagnostic
§ Repose sur la recherche des oocystes dans
• Les selles (+++)
• Le liquide jéjunal
• La bile ou LBA
• Biopsie (anatomo-pathologie)
§ Examen microscopique à l’examen direct
• Oocystes arrondies, réfringents, de 2 à 6 µm
54 Oocystes de Cryptosporidium sp.
3. Diagnostic
v Méthodes immunologiques
§ Détection d’Ag parasitaires
• ELISA : 3.10 5 - 106 oocystes/ml
• TDR : Giardia/Cryptosporidium
4. Traitement
Aucun traitement totalement efficace
§ Réduction des symptômes avec :
• Nitazoxanide (Alinia®) : 500 mg x 2/J X 30 jours
• Paromomycine (Humatin®) : 250 mg/5kg/j en 3 prises x 30j
§ Réhydratation parentérale
§ Restauration de l’immunité
3. Cryptosporidiose
5. Prophylaxie
Difficile car résistance à la chloration (javel)
§ Hygiène personnelle
§ Hygiène alimentaire
§ Consommation d’eau embouteillée chez
l’immunodéprimé
§ Eviter le contact des animaux
§ Lutte contre le péril fécal
§ Ozonation de l’eau en cas de risque majeur
PROTOZOOSE URO-GENITALE :
La Trichomonose uro-génitale
Introduction
Définition
´ La trichomonose uro-génitale est une parasitose due à
la présence dans les voies uro-génitales de l’homme et
de la femme, d’un protozoaire flagellée appelé
Trichomonas vaginalis
Intérêt
´ Parasitose très fréquente
´ 170 millions de personnes sont atteintes chaque année
dans le monde (OMS)
1. Epidémiologie
1.1 Morphologie
´ Forme ovalaire de 15 à 30 µm de long
´ Possède 4 flagelles antérieurs
´ 1 flagelle récurrent formant une membrane ondulante
ne dépasse pas la moitié du corps
´ Un axostyle traversant le corps dépassant nettement
l’extrémité postérieure
´ Un corps parabasal allongé et incurvé
´ Il n’a pas de forme kystique
Trichomonas vaginalis
1. Epidémiologie
2.2 Biologie
´ Flagellé vivant dans le vagin (femme) et l’uretère (homme)
´ Très mobile grâce à ses flagelles et se multiplie par
scissiparité
´ Peu résistant dans le milieu extérieur et ne peut survivre plus
de 2 heures en milieu humide
´ Réservoir de parasite : T. vaginalis est un parasite
strictement humain ; Homme seul réservoir de parasite
´ Mode de contamination : c’est une maladie sexuellement
transmissible, la transmission se fait par contact sexuel
3. Clinique
Chez la femme
´ Vaginite aigüe se manifestant par :
´ Leucorrhées abondantes (blanchâtres, parfois verdâtres,
malodorantes)
´ Prurit vulvaire intense, une dyspareunie (relation
sexuelles douloureuses)
Chez l’homme
´ Généralement asymptomatique
´ Sinon sous forme d’urétrite subaigüe caractérisée par un
léger écoulement et des brulures à la miction
4. Diagnostic
5.1 Traitement
´ A base de dérivés de nitro-imidazolés par voie orale :
Métronidazole, tinidazole, l’ornidazole et nimorazole
´ Chez la femme, associer au traitement oral des ovules
vaginaux le soir
´ Traiter simultanément tous les partenaires et éviter les
relations sexuelles ou les protéger pendant le traitement
5.2 Prophylaxie
´ Rapports sexuels protégés