GEOGRAPHIE 6ème-1

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Ière Partie : LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ( R.D.C)


Chap. Ier LA NATURE ET LES HOMMES
1.1. Présentation
a. Localisation
D’une superficie de 2.345 409km², la RDC est le pays le plus vaste de l’Afrique
Centrale, deuxième en Afrique après l’Algérie (2 382 000km²) et le onzième au
monde.
Traversée par l’Equateur, elle s’étend entre 5° 20 N et 13°27min S soit sur 2190km
du nord au sud. Elle est entièrement située à l’Est du méridien 0° c.-à-d. entre 12° 10 et
31° 15 longitude Est, soit sur 2.110km de l’Est à l’Ouest.
Ses points extrêmes sont :
- Sidi au nord dans la province duNordUbangi
- Kipilungu au sud en province du haut Katanga
- Banana à l’ouest en province du Kongo-Centrale
- Mahagi à l’est en province d’Ituri
Capitale : Kinshasa
La RDC partage ses frontières avec neuf pays à savoir : la R.C.A. et le soudan au nord ; la
Zambie et l’Angola au sud ; le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda et la Tanzanie à l’Est ; le
Congo Brazza, l’enclave de Kabinda et l’océan Atlantique à l’ouest.
Les frontières politiques du pays correspondent en quasi-totalité à des limites
naturelles (cours d’eau, montagnes…) à 70%.
Il s’agit de :
v La rivière Ubangi et son affluent Mbomu au nord
v Le fleuve Congo et la rivière Ubangi à l’ouest.
v Les rivières kwango et Kasaï au sud
v La rivière Luapula et le lac Moero au sud-Est.
v Les lacs Tanganyika, Edouard, Albert, le Mont Rwenzori, et, les montagnes
volcaniques du Mont Virunga à l’Est.
v L’océan Atlantique limite le pays sur 40km de côtes dans l’Extrême Ouest.
Les frontières artificielles ou conventionnelles moins longues et rectiligne s’intercalent
entre les frontières naturelles.
b) La RDC en Afrique et dans le monde
Par sa superficie, la RDC est le 11ème pays au monde, elle est 4 fois et demi plus
grande que la France, dix fois l’Allemagne, 2 fois la RSA, 80 fois la Belgique et 90 fois le
Rwanda.
La RDC est membre de l’ONU ; 2ème pays Francophone après la France et 2e pays franc.
pour son étenduc après le Canada, membre de l’U.A. ; de la CEEAC, de la BAD, de la
SADC, COMESA et du NEPAD.
c) Atouts et contraintes de la RDC
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v Atouts
La dimension et la position latitudinale offrent des nombreux atouts tant naturels,
humains qu’économiques :
- Un relief en forme de gradins offre d’énormes possibilités hydrographiques
- Une biodiversité importante constituant une grande richesse du pays.
- Le fleuve Congo et ses affluents ramifiés ainsi que les lacs constituent les
principales voies de transport et de l’éco-tourisme.
- Le Bassin du Congo est un élément qui favorise l’agriculture.
- La Présence d’une eau abondante au pays est un atout et une potentialité
nationale
- Un scandale géologique constituant la base de son économie
- Une alternance des saisons favorisant la prospérité de l’agriculture
- Facilité d’échanges commerciaux suite à une ouverture sur l’océan et des
frontières communes.
v Contraintes
∙ La RD Congo est un sous-continent presqu’enclavé à 99% dans ses
frontières
∙ La cuvette Centrale marécageuse constitue un obstacle majeur à la
prospection et à l’exploitation du pétrole sous-jacent.
∙ La Forêt équatoriale ombrophile handicape la communication et la
circulation des personnes et de leurs biens.
∙ Les grandes distances entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest freinent le
transport
∙ La dispersion spatiale de la population.

d) Organisation administrative
Le territoire national congolais est subdivisé en cinq régions naturelles (ou
géographiques), en 26 provinces inclue la ville Province de Kinshasa, la capitale du pays.
Les Provinces sont subdivisées en Districts, subdivisés en Territoires, en Secteurs ou en
Chefferies-Collectivités et Cités, subdivisés en Groupements ayant de droit des
représentants dans les conseils des collectivités. Les Groupements sont à leur tour
subdivisés en Localités, Localités subdivisées en Villages.
NB : Les Collectivités sont des unités décentralisées, dotées de la personnalité juridique
et d’un conseil élu.
Les cités par contre, sont des simples subdivisions administratives gérées par un
Administrateur assistant nommé. Les chefs-lieux de district et de territoire sont de droit
des cités, de même que toute agglomération urbaine ayant une population de 15 000
habitants.
En milieu urbain, les Provinces sont subdivisées en Villes, les Villes subdivisées en
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Communes, subdivisées en Quartiers, en Cellules et/ou en Avenues. Les villes ont un


rang de territoire ou district.
Il y a 21 villes reconnues en RDC, en y incluant la ville de Kinshasa.
Tableau n° 1 : Liste de 26 Provinces et leurs chefs-lieux
N° Province Chef-lieu Superficie

1 Bas-uélé Buta 148 331km2

2 Equateur Mbandaka 103 902km2

3 Haut-katanga Lubumbashi 132 425km2

4 Haut-Lomami Kamina 108 204km2

5 Haut-uélé Isiro 89 683km2

6 Ituri Bunia 65 658km2

7 Kasaï Tshikapa 95 631km2

8 Kasaï central Kananga 59 111km2

9 Kasai oriental Mbuji-Mayi 10 200 km2

10 Kinshasa Kinshasa 10.000km2

11 Kongo central Matadi 54 078Km2

12 Kwango Kenge 89 974 Km2


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13 Kwilu Bandundu 78 441 Km

14 Lomami Kabinda 56 426 Km2

15 Lualaba Kolwezi 121 308 Km2

16 Mai-Ndombe Inongo 127 243 Km2

17 Maniema Kindu 132 250 Km2

18 Mongala Lisala 58 141 Km2

19 Nord-Kivu Goma 59 483 Km2

20 Nord-Ubangi Gbadolide 56 644 Km2

21 Sankuru Lusambo 104 331 Km2


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22 Sud-Kivu Bukavu 65 070 Km2

23 Sud-Ubangi Gemena 51 648 Km2

24 Tanganyika Kalemie 134 940 Km2

25 Tshuapa Boende 132 957 Km2

26 Tshopo Kisangani 199 617 Km2

1.2. RELIEF ET STRUCTURE


a) Structure
La RDC est essentiellement constituée d’un socle ancien datant de l’ère précambrienne.
Dans la cuvette centrale, ce socle précambrien est couvert d’un terrain sédimentaire. Et à
l’Est du pays, dans la région du Kivu, s’observe un terrain volcanique résultant de l’
altération chimique des roches volcaniques.
b) Relief
La RDC se présente comme un vaste amphithéâtre dont le relief est disposé en forme de
gradient autour de la cuvette centrale. Principaux ensembles de relief sont :
v La cuvette centrale ou cuvette du Congo :
C’est une vaste dépression d’environ un Million de Km2 dont 800 000 Km2 se trouvent en
RDC, au centre ouest du pays. D’une altitude variant entre 340 m (Lacs Tumba et
Mai-Ndombe) et 700 m (collines de l’Uélé). Elle est donc émergée par descollines d’
Inongo, Mobayi et Haut-Lukeni.
La cuvette centrale est couverte par la forêt dense équatoriale et drainée par le fleuve
Congo et ses affluents. C’est la plus importante forme de relief du pays , inclinée vers le
Sud-ouest.
v Les Plateaux :
Ils entourent la cuvette centrale du nord au sud à plus de 500 m d’altitude.
∙ Au Nord-Est, le plateau de l’Uélé sépare le Bassin du Congo et celui du Nil avec une
altitude variant entre 500 et 1 000 m.
∙ Au Nord-Ouest le plateau d’Ubangi.
∙ Au Sud, l’escarpement qui conduit vers le plateau de Lunda culminant à plus de
2 000 m en Angola et qui s’étend de Kinshasa au Katanga : ce sont les plateaux de
Kwango et du Kasaï profondément incisé par un réseau de vallées de direction
Sud-Nord.
Le Kasaï est le rebord Sud de la cuvette fait de plateaux constitués de dépôts
continentaux d’âge secondaire. Les hauts plateaux du Shaba apparaissent comme
un bastion fait des massifs
Le plateau de Kundelungu, un vaste plateau tubulaire formé de couches
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horizontales s’étend autour du lourd massif du Kundelungu. Vers le Sud du Shaba,


le plateau de Manika.
∙ A l’Ouest, les monts de cristal entre 600 m et 1 050 m d’altitude, ils sont
accidentés, car découpés par des chutes et des rapides du site Inga. Le passage
de Moyombe se compose aussi d’un ensemble des collines reliées par des cols
étroits avec un réseau des vallées enchevêtrées.
v Les Plaines sont rares et étroites
La plus importante est la plaine côtière du Congo peu large qui s’étend sur 35km
au bord de l’océan Atlantique sur la côte de Banana.
L’originalité de cette région réside dans les paysages de mangroves.
Autres plaines : la semliki, la Rwindi, la Rutchuru, la Ruzizi,…
v Les Montagnes et fossé d’effondrement
L’Est de la R.D.C appartient aux hautes terres (surfaces) de l’Afrique orientale.
Un fossé d’effondrement ou rift Valley africain d’une Longueur de 1400km et une
largeur de 40km forme la frontière Est de la R.D.Congo.
Ce fossé d’effondrement qui résulte des fractures s’étend de l’Ethiopie jusqu’au
Lac Malawi et jalonné par des grands lacs : Tanganyika, Albert, Eduard, kivu.
Du Nord au sud, nous avons :
- Les Monts bleus en Ituri culminent à 2000m au mont Hoyo.
- Le Massif de Rwenzori entre le lac Albert et le lac Edouard avec le sommet le
plus élevé du pays, le Pic Marguerite à 5119m d’altutude à la frontière
congolo-ougandaise.
Connu dès l’Antiquité sous le nom de monts de la Lune, le Rwenzori est un
massif cristallin de 130km de long de 100km et couvert des neiges éternelles.
- La chaîne des Monts Virunga entre le lac Edouard et le lac kivu, forme une serie
de montagnes volcaniques dont certains volcans sont encore actifs et d’autres
sont éteints : Karisimbi (4507m) est le plus élevé, Nyamulagira 3.058m,
Nyiragongo (3470m), Mikeno (4437m) Visoke (3771m), Sabinyo (3647m),
Muhavura 4127m. Ces quatre derniers sont déjà éteints. Les volcans Gahinga
et Murara à la frontière Rwanda-Burundaise appartiennent à cette région.
- La chaîne des Monts Ugoma le long du lac Tanganyika.
- La Chaîne des Monts Mitumba s’allonge du Mont ugoma dans le haut-katanga
jusque dans le kibali-Ituri.
Elle comprend les Monts Mugila, Malimba, Marungu ; Kibara et
Mulembe,Hakanson, Bia et Koni qui dominent les plateaux de la Manika, du
kundelungu et la dépression du bassin de Lufira et des lacs Moero, Upemba et
Kabwe.
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1.2. CLIMATS, SOLS & VEGETATIONS

A. Les facteurs climatiques qui constituent les mécanismes généraux :


- L’Altitude :
La cuvette centrale est une région de basse altitude jouissant d’un climat chaud,
quand l’Est montagneux bénéficie d’un climat tempéré par l’altitude.
Ainsi la température diminue en raison de 1er/180m d’altitude ou 0,65oc /100m, d’où
le froid excessif au sommet des hautes montagnes.
- Les vents Alizés envahissent la cuvette centrale.
A partir des hautes pressions subtropicales deux flux d’un glissement vers les
basses pressions équatoriales :
C’est l’Alizé du Nord-Est vers le Sud-Ouest et l’Alizé du Sud-Est vers le nord-ouest.
- Le courant marin froid de Bengwela souffle du sud-au nord sur la côte occidentale
du kongo central et y apporte la sècheresse.
- La latitude, la localisation et la situation géographique du pays en basse latitude,
un pays à cheval sur l’Equateur.
B. Types de climats
1. Le climat Equatorial
v Localisé approximité de l’Equateur entre 0° et 4° latitude Nord et Sud ; climat de la
Cuvette centrale : Mbandaka, Maï-Ndombe, Lisala, Bumba, Mongala, Nord du
Kasaï, Kindu, Kisangani. C’est un climat chaud et humide :
∙ Les précipitations sont abondantes généralement ≥ 1500mm par an. Il pleut toute l’
année, pas de saison sèche.
∙ Les températures sont élevées et constantes ≥ a 20°C avec des faibles
amplitudes thermiques d’environ 2°C.
∙ Les vents Alizés, rares et locaux y sont réguliers. L’air ne fait que monter : c’est la
cheminée équatoriale avec des basses pressions constantes engendrées par des
masses d’air chaudes et humides poussées par les vents Alizés.
∙ Végétation : Forêt dense équatoriale, sempervirente et ombrophile. Et une
végétation de mangrove dans la zone marécageuse de l’embouchure du fleuve
kongo au Kongo central.
∙ Sols : Sols ferrugineux fortement lessivés.
∙ Faune pauvre formée surtout des arboricoles, okapis, oiseaux et insectes.
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2. Le climat tropical humide :


Il s’étend entre les latitudes 4° et 10° Nord et Sud (de chaque côté de l’équateur) : dans l’
Uélé, l’Ubangi, Kibali-Ituri, au Kasaï, dans le Kwango, Kwilu.
- Les précipitations sont moins abondantes comprises entre 1 200 et 1 500 mm/an.
Il yaalternance de deux saisons : une longue saison de pluie de 8 à 10 mois et une
courte saison sèche de 4 à 2 mois.
- Les températures sont élevées > à 20°C
- La végétation est une forêt galerie et une savane boisée ou arborée.
- Les sols sont latéritiques et ferrugineux
- La faune est très riche en espèces animales.

3. Le climat tropical sec :


Il règne entre 10° et 20° de latitude Nord et Sud et couvre l’extrémité Sud du Kwango,
Kwilu, du Kasaï et du Haut-Katanga.
- Les températures sont élevées > à 25°C
- Les précipitations sont moins abondantes de 800 à 1 200 mm/an. Il y a deux
saisons : une longue saison sèche de 6 à 9 mois et une courte saison de pluie de 3
à 6 mois.
- Végétations : Une savane herbeuse et une forêt claire
- Sols latéritiques
4. Le climat de montagne ou d’altitude :
Ce climat règne sur les hautes montagnes de l’Est du pays.
C’est un climat tempéré par l’altitude. Exemple : dans le massif de Rwenzori, dans les
monts Virunga, dans la chaîne de Mitumba, etc.
A l’Ouest du Kongo Central, la chaleur de ce climat est mitigée par la proximité de l’océan
Atlantique, surtout quand le courant marin froid de Bengwela remonte fortement vers le
nord.
- Les températures sont modérées, mitigées par l’altitude.Il fait froid au sommet
des hautes montagnes. La température diminue en fonction de l’altitude de
1°C/180 m.
- Les précipitations sont abondantes, il pleut presque toute l’année, d’avantage aux
piémonts.
- La végétation est étagée avec l’altitude.
- Un sol volcanique riche et fertile.
1.3. HYDROGRAPHIE DE LA RDC

Le profil topographique en gradin qu’offre le relief de la RDC conditionne le sens d’


écoulement des cours d’eau du paysc.-à-d. de l’Est à l’Ouest.
Presque toute la surface de la RDC appartient au bassin du fleuve Congo. Cependant
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trois bassins hydrographiques se partagent le territoire de la RDCongo de manière


inégale :
- Le bassin du Nil : L’extrémité Nord-Est du pays est drainée par la rivière Semliki qui
relie les lacs Eduard et Albert au fleuve Nil.
- Le bassin du Shiloango : Le Nord-Ouest du Kongo central est drainé par un petit
fleuve côtier, le Shiloango qui déverse ses eaux dans l’Océan Atlantique.
- Le bassin du fleuve Congo : Le fleuve Congo a un bassin de 3 684 000 Km2, le plus
grand bassin d’Afrique et le deuxième au monde après celui de l’Amazone et avant
celui du Nil. Son principal affluent, le Kasaï occupe à lui seul un bassin de 900 000
Km2.
1. Le Fleuve Congo a une longueur de 4 700 Km, deuxième en Afrique et cinquième
au monde par sa longueur. Il prend sa source dans les hauts plateaux du Shaba
(mont Musofi) et se jette dans l’océan Atlantique par un vaste estuaire de Banana.
Il a un régime régulier à cause de sa situation de son bassin versant à cheval sur l’
équateur. Le Fleuve Congo a un débit de 50 000 m3 par seconde, soit le fleuve le
plus puissant de l’Afrique et le deuxième au monde après le Fleuve Amazone
(180 000 à 200 000 m3 par seconde).
Ses différentes sections de parcours :
a) Le cours supérieur ou Lualaba :
Il va de la source au Haut Katanga jusqu’à Kisangani (2 640 Km) et porte le nom de
Lualaba. Sur ce fleuve Lualaba se rencontre deux lacs : Upemba et Kisale.
Ce cours est entrecoupé par des chutes et des rapides à cause du relief. Sa direction est
Sud-Nord.
Exemple : Chute Mayélé, chute porte d’enfer près de Kongolo, chute Wagenia près de
Kisangani.
Les principaux affluents sont :
∙ Lufira, le principal affluent de Lualaba de la rive droite
∙ Luvua est le déversoir du lac Moero dans le Lualaba
∙ Lukuga est le déversoir du lac Tanganyika dans le Lualaba
∙ Luapula est le déversoir du lac Bangwelo dans le lac Moero
∙ La Ruzizi est le déversoir du lac Kivu dans le Tanganyika.

b) Le Cours Moyen :
Il va de Kisangani à Kinshasa sur une distance de 1 700 Km, coule vers l’Ouest faisant
une courbe sur l’Equateur. Il est entièrement navigable, car le fleuve s’étale largement et
coule dans la Cuvette Centrale.
Ses principaux affluents de la rive droite : Ubangi, le plus long du fleuve Congo ; Aruwimi ;
Itimbiri, Mongala, Mbomu est la frontière naturelle entre la RDC et la RCA.
Principaux affluents de la rive gauche : Kasaï qui porte le nom de KWA avant de se jeter
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dans le fleuve, c’est le plus important affluent ; Sankuru, Lulua, Kwango, Kwilu, Lomami,
Lulonga, Ruki, etc.
c) Le cours inférieur :
Va de Kinshasa à l’océan sur 360 Km. En aval de Kinshasa, le fleuve a un profil en
escalier pour traverser le mont de cristal, d’où entrecoupé par des chutes et des rapides
impressionnants d’Inga, Kinsuka, Yellela, Songololo,Zongo.
De Matadi à l’embouchure, le fleuve est navigable sur 148 Km.
∙ Les Biefs navigables du fleuve Congo :
- Bukama-Kongolo
- Kasongo-Kibombo
- Kindu-Ubundu
- Kisangani-Kinshasa
- Matadi-Océan
∙ Les Biefs non navigables du fleuve Congo :
- De la source à Bukama
- De Kongolo à Kindu
- De Ubundu à Kisangani
- De Kinshasa à Matadi.
2. Les lacs :
Les lacs de la RDC sont classés en quatre groupes :
A. Les lacs de fossé d’effondrement ou de tectonique ou lacs de Graben. Ce sont des
lacs qui logent le rift valley à l’Est du pays :
v Le lac Albert d’une superficie de 5 600 Km2, une altitude de 620 m. C’est le lac le
plus poissonneux et le plus beau.
v Le lac Edouard, superficie de 2 150 Km2, une altitude de 216 m.
v Le lac Kivu : 2 300 Km2 de superficie, 1 460 m d’altitude. C’est le lac le moins
poissonneux à cause du gaz méthane.
v Le lac Tanganyika : c’est le lac le plus profonde de l’Afrique (-1 435m) et le
deuxième au monde après le lac Baikal (-1 741m) en Asie Centrale (Russie). D’une
longueur de 650 Km et une altitude de 775 m, il est le plus vaste lac de la RDC et le
deuxième en Afrique après le lac Victoria avec une superficie de 35 000 Km2.
NB : La Rivière Semliki est le déversoir du lac Edouard dans le lac Albert.
B. Les Lacs de plateaux caractéristiques des plateaux du Shaba (Katanga) :
∙ Le lac Moero : il a une superficie de 4 340 Km2. Il déverse ses eaux dans le fleuve
par la rivière Luvua.
∙ Le lac Bangwelo déverse ses eaux dans le lac Moero par la rivière Luapula.
∙ Les lacs Upemba, Kabwe et Kisale dans le Haut-Katanga appelés lacs d’expansion.
C. Les lacs résiduels ou lacs de cuvette sont les restes d’anciennes Mers évacuées
ou asséchées, ou de cuvette centrale :
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∙ Le lac Mai-Ndombe (2 325 Km2) : Son exutoire est la Fimi.


∙ Le lac Tumba (500 Km2) : Son exutoire est l’Irebu.
D. Les lacs de Cratère sont ceux formés dans les cratères des volcans éteints : Le lac
Vert au Nord-Kivu.
NB : - La RDC compte aussi des lacs dits de retenu qui sont des lacs de réserves près des
centrales hydroélectriques. C’est le cas des lacs Mwandigusha, N’zilo.
- Le fleuve Congo symbolise l’unité nationale.

1.5. TOURISME ET CONSERVATION DE LA NATURE EN RDC :

Les régions équatoriales et tropicales humides constituent un paysage naturel


enroullorintique de la RDC. La vocation touristique du pays est attribuée à l’hospitalité
traditionnelle de son peuple, à la variété exceptionnelle de ses ressources tant naturelles
(Flore, faune, chutes et rapides, volcans, minerais) que culturelles (œuvre d’art, œuvre
musicale, monuments historiques, etc.).
Ainsi, pour protéger la faune et la flore du pays, il fut créé en 1934, l’Institut des Parcs
nationaux du Congo qui deviendra plus tard l’ICCN, mais déjà en 1925 la Colonie Belge
avait créé le premier parc national, le parc Albert devenu parc de Virunga.
Les objectifs de l’ICCN sont :
∙ Protéger la Faune et la Flore du Congo,
∙ Promouvoir la recherche scientifique orientée vers les animaux et les plantes,
∙ Favoriser (ou assurer) le tourisme.
Les principaux sites touristiques du pays sont :
v Le Kongo-Central : Côte Atlantique, chutes et rapides de la rivière Inkisi et du
Fleuve Congo, grottes de Mbanza-Ngungu, Jardinbotanique et zoologique de
Kisantu.
v Kinshasa : Pool Malebo, domaine de N’Sele, Aéroport international de Ndjili, cité de
l’OUA,
v Katanga : Cités minières et industrielles, chutes, lacs et marais,
v Dans l’Ex Bandundu : Culture (œuvre d’art, chute de Kwango),
v Haut-Uélé : Centre de domestication des Eléphants de Gangala-Nabodio,
v Ituri : Forêt d’Ituri, station de capture d’Okapi, escalier,
v Tshopo : Chutes Wagenia, Tshungu,
v Les deux Kivu : Montagnes (Rwenzori), volcans, climats, station d’eau thermale,
danse chorégraphique des intores du Kivu, l’Est de la RDC présente un intérêt
touristique mondial.
Tableau n°2 : Les principaux parcs nationaux de la RDC :
PARCS NATIONAUX DATE C. SUPERFICIE PROVINCE FAUNE-FLORE
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PARC DE VIRUNGA 1925 809 000Km2 Nord-Kivu Eléphants, Buffles, Lions,


Hippopotames, Singes,
Antilopes

PARC DE GARAMBA 1938 492 000 Haut-Uélé Rhinocéros blancs,


Km2 Girafes, Eléphants,
Oiseaux

PARC DE L’UPEMBA 1939 1 175 000 Haut-Katanga Zèbres,Antilopes,


Ha Eléphants, Buffles, Bipale

PARC N. DE 1970 210 000 Ha Haut-Katanga Guépards, Antilopes,


KUNDELUNGU Phacochère, Oiseaux

PARC DE 1970 600 000 Ha Sud-Kivu Gorilles de montagne,


KAHUZI-BIEGA Eléphants, Fourmies

PARC N. DE MAIKO 1970 1 000 000 Tshopo, Nord-Kivu et Okapis, Paon Congolais
Ha Maniema et Gorilles

PARC NAT. DE 1970 3 000 000 Sud deTshuapa, Nord Chimpanzés nains,
SALONGA Ha du Mai-Ndombe, du Paons, Léopards, Singes,
Kasaï et du Sankuru Serpents, Faisan bleu

PN DE MANGROVE - - Kongo Central Lamantin et forêt de


(en voie de création) Mangrove

PN DES OKAPIS (en - - Ituri Okapis


voie de création)

NB :
- Les domaines de protection de la biosphère : Luki au Kongo Central, Lufira au
Haut-Katanga, Yangambi dans le Tshopo ;
- Les réserves naturelles sont : Mbomu dans le Bas-Uélé, N’Selé à Kinshasa,
Lomako-Yokokala en Equateur, Epulu en Ituri, Itombwe au Sud-Kivu ;
- Les domaines de chasse : Tshangalela et Lubudi-Sampwe au Haut-Katanga,
Mbuji-Mayi au Kasi Oriental ; Mbombo-Lumeme au Mai-Ndombe ; Rutchuru au
Nord-Kivu ; Rubitele, GangalaNabodio, Bomu et Garamba en province du Haut-Uélé.
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1.6. POPULATION CONGOLAISE

a) Frontières :
Les frontières de la RDC ont toutes les caractères de frontières modernes, mais ne
tiennent pas suffisamment compte des ethnies qui, comme les Bakongo, sont
dispersées aussi bien en Angola, cabinda, au Congo Brazza qu’en RD Congo.
Ces limites sont basées sur des phénomènes géographiques simples : rivières,
parallèles, montagnes et bassins hydrographiques.
b) Structure et évolution
La population de la RD C àquintuplée en soixante ans : en 1940=10 millions d’
habitants, en 1984 : 30 Millions d’hab. en 1995 : 40 000 000 d’habitants ; en 2004
56 800 000 d’habitants, en 2007 : 65 000 000 d’habitants, 70 000 000 d’habitant
2012.
Au jourd’hui la population congolaise est estimée à 87 326 100 d’habitants soit
une densité moyenne de 37,2 habitants km2.
D’un taux de natalité de 46%o, un taux de mortalité de 16%o qui risque d’être
haussé par le fléau du sida.
L’indice de fécondité est de 6,9 et est l’un des plus élevés du monde.
D’où une forte explosion démographique. La mortalité infantile est de 102% avec
une espérance de vie faible 49 ans pour les hommes et 51ans pour les femmes.
c) Répartition
La densité diffère selon les régions :
v Les zones de fortes densités, d’une densité supérieure à 50 habitant/km²
elles correspondent aux régions montagneuses de l’Ets du pays.
Causes de peuplement : - Climat favorable, un climat tempéré par l’altitude
-Un sol fertile volcanique.
Les territoires de kabare, Walungu, Idjwi (Sud-Kivu) et de Lubero et Béni
(Nord-Kivu) ont une forte densité supérieur à 200habitants /km².
v Les zones de Moyennes densité sont celles des plateaux d’Uélé, Ubangi, de
Kasaï avec une densité moyenne de 10 à 20 habitants par km².
v Les zones de faibles densités correspondent à la cuvette centrale et une
partie du Katanga. Elles ont une densité moyenne inférieure à 10habitants
par km² à cause des maladies.
d) Peuplement (composition)
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Les principaux groupes éthiques de la population congolaise sont :


1. Les Pygmées ou Négrilles
Ils constituent les plus anciennes couches de la population de la cuvette
centrale. Refoulés par les bantous ils vivent une vie nomade en forêt
équatoriale. Ils vivent de la chasse, cueillette et de la pêche. Ce sont les WA
MBUTI avec une taille médiocre de 1,40m.
2. Les Bantous
Les Bantous constituent la majeure partie de la population congolaise et
occupent les 2/3 du territoire national de la RD Congo. Ce sont les Baluba,
Bashi, Bakongo, Nandes, Balega,…

3. Les soudanais
Sont venus du Soudan et ont occupé le Nord de la RD Congo, dans les bassins
de l’Oubangui et de d’Uélé du XIV au XIVe siècle. Ce sont les Azandes, les
Lendu, Mongbeti,…
4. Les Nilotiques
Sont des populations arrivées récemment au Congo et habitent certains
territoires du nord-Est du pays.
C’est un peuple pasteur, d’une taille longue et mince.
Ce sont les Alurs, les kukwa et Hema en Ituri et des Tutsi à Rutchuru, à Masisi
(Nord-Kivu) et à Mulenga, Minembwe (Sud-Kivu).
5. Les Hamitiques
C’est un peuple minoritaire provenant d’un peuple pasteur émigré du Rwanda
au cours des temps. Ce sont les Bahema et les Batutsi de Kabare et de Kalehe
au Kivu.
e) Groupes linguistiques
Les quatre principales langues nationales de la RDC qu’a reconnue la constitution
de 1967 sont :
- Le LINGALA se parle tout de long du fleuve Congo ainsi que dans les régions de
Mbandaka, ubangui, Tshopo et d’uélé.
C’est aussi la langue de la capitale Kinshasa.
Le lingala s’est fortement propagé par des chansons à la radio, par les
commerçants et par l’armée.
- Le SWAHILI est parlé depuis la côte orientale de l’Afrique jusqu’au fleuve Congo
(dans la région de Kisangani).
C’est une langue bantoue enrichie de mots arabes.
- Le KIKONGO, une langue des Bakongo est parlée surtout dans le Kongo centrale
ainsi que dans une partie du Mai-Ndombe et de Kwilu.
- Le TSHILUBA est une langue des Baluba parlée dans les Kasaï et au Katanga.
14

A ces quatre langues nationales s’ajoute une profusion de petits dialectes locaux.
La langue officielle (diplomatique, d’Enseignement et de commerce) reste le
Français. La RD Congo est le 2e pays Francophone du monde après la France.
f) DEVELOPPMENT URBAIN
L’attrait exercé par les villes a créé des mouvements de population importants
dont l’exode rural. Il se maintient à un niveau assez élevé grâce à une forte
natalité.
Le taux d’urbanisation de la population congolaise est de 40%
Types et fonctions des villes
Les villes congolaises sont de type colonial
Elles jouent les fonctions suivantes : - Economique, Administrative, Commerciale
et industrielle, surtout Kinshasa et Lubumbashi qui hébergent plus de 60% des
industries du pays.
Problèmes des villes Congolaises

Une population jeune dont les moins de 20ans représentent +50% des citadins, ce
qui pose de multiples problèmes d’accueil dans les établissements scolaires et
sanitaires et d’emploi sur le marché du travail où l’offre est supérieure à la
demande.
- Le taux de chômage est très élevé
- L’électricité, un problème crutial en RDC, car certaines demeurent dans le noir
avec des délestages fréquents.
- Le logement est un problème avec les constructions anarchiques et la présence
des bidonvilles, la mauvaise occupation du sol et aménagement spatial.
- La Pauvreté
- L’insuffisance des infrastructures sanitaires.
15

Chap. II. LES ASPECTS ECONOMIQUES DE LA RDC

2.1. Caractéristiques de l’économie Congolaise

a. Une économie fragile par sa structure dualiste


Deux systèmes économiques coexistent en RDC, l’économie moderne et l’économie
traditionnelle :
- Le secteur agro-industriel s’oppose à l’agriculture vivrière
- Des fortes disparités économiques et sociales intra-provinciales.

b. Une économie désarticulée ou peu dynamique


Il n’y a pas de véritable solidarité entre les différents secteurs de l’économie et les
différentes entreprises nationales.
Il y a aussi un déséquilibre des secteurs économiques : le secteur minier contre le
secteur agricole.
16

c. Une économie extravertie


Trois régions tournées vers l’extérieur se partagent le territoire national du pays :
v La région occidentale polarisée par la capitale Kinshasa est tournée vers l’océan
Atlantique.
v La région orientale dont le Nord-Est sans polarisation précise est tournéevers l’
Océan Indien avec deux ports importants :
Mombassa et Dar-es-Salam
v La région méridionale formée de la région cuprifère et sa périphérie est tournée
vers l’Afrique Australe où le grand marché de la SADEC avec la RSA comme pôle
économique. Cette extraversion est renforcée par la structure des voies de
transport et l’apport des minerais dans le secteur en devise du pays estimé à 70%.
2.2. L’Agriculture
L’agriculture de la RDC bénéficie de deux atouts naturels :
Les climats diversifiés et les variétés des sols.
On distingue deux secteurs agricoles en RDC notamment l’agriculture
traditionnelle et l’agriculture moderne.
L’Agriculture repose partout sur la culture itinérante surbrûlis avec jachère plus ou
moins longue (Agriculture traditionnelle).
Elle est destinée à l’autoconsommation ou à la subsistance des familles locales.
L’agriculture moderne est celle destinée à l’exportation avec des plantations mécanisées
dont les produits agricoles subissent des transformations industrielles avant leur usage.
Les Principales cultures du pays sont :
a. Le Caféier
Deux variétés de Caféier se partagent les plantations de café
∙ La café Arabica (Coffea Arabica), café de haute qualité cultivé sur les
hautes terres volcaniques de l’Est du pays : à Bunia, Butembo et au bord du
lac Kivu. Cette variété est très recherchée sur le marché de Londres et de
New-York.
∙ Le café Robusta (coffea Robusta) est plus ordinaire et plus résistant aux
maladies. Il est cultivé dans le bas et haut Uélé, Ubangi, Maniema, Mongala,
Béni et les trois Kasaï & Sankuru
NB : La commercialisation du café en RDC est l’œuvre de l’office National du Café ONC et
l’OZACAF depuis 1972.
b. Le Palmier à huile ou palmier élaeis
Il occupe une place importante dans l’agriculture Congolaise et dans l’économie
en générale.
C’est une production spontanée de la zone équatoriale : à l’Equateur dans la
cuvette centrale, Mai-Ndombe, Mayumbe, Kwilu, au Sud-Kivu et dans les 3Kasai.
A cause de L’instabilité politique, la société « UNILEVER » a délocalisé ses
17

plantations de la RDC vers l’Indonésie et la Malaisie.


Les principales sociétés d’exploitation du palmier sont :
P.L.C : Plantation Levée au Congo
COMIGEM : Combinat Industriel de Gemena
C.C.P : Compagnie du Commerce et de Plantation
SCIM : Société de Culture et Industrie de Mayumbe
c. Le Cotonnier est cultivé dans les plateaux d’Uélé, Ubangi, au Sankuru, au Maniema
et au Nord du Haut-Katanga,au Tanganyika (Dilolo-Kalemie)
d. Le Cacaoyer est cultivé au Mayumbe ; dans la cuvette centrale (Mai-Ndombe,
Mbandaka, Lisala…) ; et au nord de Kisangani. Les fèves du Cacaoyer séchées
sont surtout exportées et servent pour la fabrication du chocolat.
e. L’Hévéa est cultivé dans la cuvette centrale (Mai-Ndombe, Libenge, Boende, Ikela)
et aux environs de Kisangani (Basoko, Banalia, Bafuasende et Opala).
f. Le Théier est principalement cultivé au Kivu montagneux surtout à l’Ouest de
Bukavu, au nord de Goma (Masisi, Rutchuru, Béni) et à Kibali-Ituri.
g. La Canne à Sucre est cultivée au kongo Central par la Compagnie de
Kwilu-Ngongo, au Sud-Kivu par la sucrerie de Kiliba (à Uvira) dénommée sucrerie
du Kivu, et dans la Province de Tshopo par la sucrerie de Lotokila à Yawenda.
h. Le tabac
Deux grandes sociétés se partagent la production du
Tabac :
v Tabac-Congo dans le haut Katanga et dans l’Ubangi
v Bat au Kongo central, Kwango, Kwilu, Mbandaka, Kivu.
i. Le Quinquina est une plante médicinale cultivée au Sud-Kivu, en Ituri par la
PHARMAKINA
Il sert à la fabrication de la Quinine par la Pharmakina et Zenufa.
j. Le Pyrèthre est une plante médicinale cultivée au Kivu montagneux surtout à
Lubero (au Nord-Kivu) il sert à la fabrication des insecticides.
k. Le Manioc est un aliment de base d’une très grande de la population Congolaise. Il
est cultivé presque partout au pays ; les régions les plus productrices sont : Kongo
Centrale, Kwango, Kwilu et l’Uélé.
l. Le Mais est cultivé surtout au Kasaï, au haut-Katanga, Haut-Lomani. Cependant, la
RDC importe d’énormes quantités de Maïs de la R.S.A et de la Zambie pour
satisfaire aux besoins des Minoteries, des Brasseries et d’autres usines
alimentaires.
m. Le Riz,le Riz aquatique est assez récent en R.D.C. les coopérations chinoises y ont
apporté une aide techniques. le Riz est cultivé le long du fleuve Congo, au Kongo
central, à Mbandaka, Mai-Ndombe, Kwango, Kwilu, Maniema, Tanganyika &
Sud-Kivu. Mais, la RDC importe du Riz du Pakistan, de Thaïlande, Ghana,…
18

n. Le Blé est cultivé à Lubero (Nord-Kivu), au nord du Haut-Lomamia proximité des


centres de Moba, Fungurume, Kolwezi, à Boma par la MIDEMA (Minoterie de
Matadi) dans les champs de l’INERA (Institut National d’Etude et Recherche
Agricole).
o. L’Arachide est cultivé surtout sur des sols des régions des savanes et des régions
humides : dans l’Uélé, à Kwango, Kwilu, au Kongo central et au Kivu.
p. Le Soja est une plante légumineuse cultivée à Kwilu-Ngongo, à Bwamanda
(ubangi). Il est très riche en protéines.
q. Les haricots sont cultivés presque partout au Sud-Kivu Butembo, Béni, Lubero,
Mahagi, Bunia, Kalemie, Kwango, Kasaï, Kongo Central,…
r. Les Bananes sont surtout cultivées au Mayombe (kongo central), de l’Est du pays.
Autres cultures : Pomme de Terre au Nord-Kivu ; Patate douce, Sisal, raphia dans
la cuvette centrale ; les Fruits tels que les Avocats, Ananas, les Mangues, Goyaves,
Papayes, Noix de coco, …

2.3. L’ELEVAGE, PECHE ET EXPLOTATION FORESTIERE EN RDC

A. L’Elevage
Deux types d’élevage de Bovins s’opposent en RDC :
- A l’Est et au Sud-Est, les Pasteurs hamitiques ont introduit l’élevage extensif des
Bovins à lait où le bétail est considéré comme signe de noblesse que comme une
valeur économique, c’est un élevage de prestige ou sentimental.
Il est pratiqué par des peuples pasteurs Nilotiques de l’Ituri (Hema, Alurs, Kakwa)
et ceux du Kivu (Tutsi de Masisi, Rutchuru et Tutsi-Banyamulenge de
Mulenge-Fizi), mais aussi par certains Bantous.
- Ailleurs l’élevage des Bovins a pour but, la production des viandes, avec les races
« Ndama » et « Dahomey » introduites au Kongo-Central, à Kwango, Kwilu ; la race
« Afrikander » importée dans le Kasaï, au Haut-Katanga, Tanganyika, Lualaba et
Haut-Lomami.
Les grands centres d’élevage se situent donc le long des chemins de fer
Matadi-Kinshasa-Kikwit, Kananga-Kamina ; au sud de Kalemie et dans la vallée de la
Ruzizi (Sud-Kivu).
NB : Les Paysans pratiquent pour leur subsistance l’élevage de la volaille, des chèvres
(caprins), des Moutons (Ovins), des Porcs (Porcins).

B. LA PECHE

v La Pêche lacustre et fluviale plus développée au pays est pratiquée dans l’


eau douce, le long du cours moyen du fleuve Congo et ses affluents, mais
19

aussi dans les lacs : Albert, Edouard, Tanganyika, Moero, Tumba et


Maï-Ndombe
v La Pêche Semi-industrielle est pratiquée autour de Kalemie-kalundu sur le
lac Tanganyika ; vitshumbi sur le lac Edouard et Kasenyi sur le lac Albert.
v La Pêche Maritime peu développée est pratiquée dans l’océan Atlantique et
à l’embouchure du fleuve Congo par la société PEMARCO (Pêches
Maritimes du Congo) qui gère une flotte de chalutiers autour de Moanda.

C. EXPLOITATION FORESTIERE

Les forêts Congolaises couvrent à peu près 48% du territoire National dont la forêt
équatoriale de la cuvette Centrale comprend à peine 100Millions d’hectares
difficilement exploitées. Ces forêts sont très riches en espèces diverses d’arbres
utilisés dans la menuiserie, dans la construction, fabrication des statuts, dans les
Mines et pour les chemins de fer.
Les Principales régions productrices des Bois au Congo sont : Mayumbe, Boma,
Nioki(au Maï-Ndombe), Mbandaka, Kwilu, Kwango.
Principales sociétés d’exploitation :
∙ AGRIFOR (compagnie Agricole et Forestière de Mayumbe (kongo-Central)
∙ FINABOIS (société Financière du Bois du Congo (Kongo-Central et Equateur.
∙ FORESCOM société Forestière et Commerciale du Congo à Nioki dans la
région de Maï-Ndombe.
∙ PRODAF (société des Produits Africains en Province de l’Equateur
∙ SOKINEX (société kinoise d’Expansion) en Prov. De Tshopo et de l’
Equateur.

2.4. LE SECTEUR MINIER DE LA R.D.C

A. Les sources d’Energie


er
1 Le Boisest la plus ancienne source d’énergie utilisée et la plus utilisée en R.D.C. le Bois
de chauffage y compris le charbon de Bois) est utilisé pour des usages domestiques
dans les fours (briqueteries, Boulangeries, le chauffage du Café,…) cependant l’abattage
des arbres provoque des dégâts écologiques et climatiques (la désertification, le
réchauffement climatique).
2eLe charbon ou Houille
Il est exploité par la Gécamines à Luena (Haut-Katanga) sur le haut Lualaba exploite du
charbon dans la mine de Lukuga près de Kalemie et ravitaillent la cimenterie de Kabimba
dite « ciments Lac ». La R.D.C est pauvre en houille et doit importer une grande quantité
de charbon de la R.S.A.
20

3e L’Uranium est exploité à Tshinkolobwe (Haut-Katanga) depuis 1960.


Il est utilisé dans les recherches agronomiques et pédagogiques. Son exploitation
empoissonne l’air atmosphérique (Catastrophe de Tchernobyl).
4e Le Pétrole
La Recherche et l’exploitation du Pétrole « off shore » sur la plate-forme continentale à
Moanda au Kongo-Central sont assurées par la société « Gulf », Congo Gulf company et
raffiné par la Sté Congolaise et Italienne de Raffinage (SOCIR). Les Bassins de la cuvette
centrale et celui du lac Tanganyika disposent d’importantes potentialités pétrolifères non
exploitées, d’autres gisements pétrolifères non exploités se localisent dans la plaine de
Ruindiau Nord-Kivu et de la Semliki en Ituri.
La Production du pétrole est inférieure à la demande.
La distribution des produits pétroliers est assurée par les sociétés : « Shell-Congo »,
Texaco, Mobil oïl Congo, Fina-Congo et par les commerçants congolais. Les sociétés ont
créé pour le stockage, la société d’Entre passage des produits pétroliers au Congo, la « S.
E.P./Congo ».
5ème Le Gaz Naturel (CH4)
Il se trouve au fond du lac Kivu, mais non encore exploité. l’U.E. avait effectué en 1979,
une étude relative à la mise en valeur des réserves de Gaz naturel du lac Kivu évaluées à
53 milliards m3.
6ème L’Hydro électricité
L’hydro-électricité est l’énergie électrique obtenue par l’utilisation de la houille blanche.
L’énergie blanche est l’énergie fournie par des chutes d’eau en montagne. La R.D.C
possède le plus grand potentiel de puissance hydroélectrique du monde.
Elle dispose de 45% de la production Africaine et 18% de la production mondiale d’hydro
électricité.
Les Principales centrales hydro-électriques de la RDC sont :
- INGA I & II au Kongo Centrale sur les chutes yellela (sur le fleuve Congo) à 40km
en amont de Matadi, dans la vallée de Nkokolo. Ses différentes phases : Inga I & II
déjà accomplies
Inga III et grand Inga en projet pour l’Avenir
La Puissance d’Inga III est de 142 400km.
La ligne de tension « THTCC » transporte depuis Inga, du courant électrique au Kasaï, à
Kolwezi sur une distance de 1700km ; du courant continu sous Très Haute Tension et
pour la Zambie et la R.S.A.
- ZONGO et SANGA sur la rivière Inkisi au Kongo Central.
Ces dernières appartiennent à la société des Forces hydro-électriques du kongo central
- MWANDIGUSHA sur la Lufira avec 69.000kw au haut-Katanga
- KONI sur la Lufira avec 42 120kw au Haut Katanga
- N’ZILO sur le Lualaba avec 108 000kw
21

- N’SEKE sur le Lualaba


- MUKULA LUKULA sur le Lualaba
Ces quatre dernières sont exploitées par la SOGEFOR société Général Congolaise des
Forces hydro électriques du Haut-Katanga.
- BUSANGA sur le Lualaba
- RUZIZI I dite MURURU sur la rivière RUZIZI
- RUZIZI II gérée par SINELAC (société Internationale d’Electricité des pays de Grand
Lac.
- KIYIMBI dite force Bendera sur la rivière Kiyimbi à Kalemie (Tanganyika), d’une
puissance de 17 200kw. Par Sté Forces de l’Est.
- TSHOPO sur la rivière Tshuapa à Kisangani avec 18 800kw et gérée par la société
Forces de l’Est.
- PIANA-MWANGA sur la rivière Luvua au Tanganyika près de Manono.
- BUDANA sur la rivière Aruwimi (en Ituri), gérée par OKIMO
- SOLENIANA sur Aruwimi en Ituri gérée par OKIMO
- La SOMINKI (société Minière et Industrielle du Kivu) exploite trois centrales dans
la région de Kalima, de Punia et du Nord du Maniema.
Il s’agit des centrales de :Kalima,Kampene et Punia
- Les centrales de Young et de Tchala sont gérées par la MIBA
N.B : La centrale d’Inga est potentiellement la plus puissante du monde avec 370
milliards de KWh.
Les Autres sources d’énergie sont : Energie nucléaire par le CREN (centre Régional d’
Etude Nucléaire) à l’UNIKIN.

B. LES RESSOURCES MINIERES DE LA RDC

a. Introduction & importance


Depuis les pillages de 1991 jusqu’au changement de régime en 1997, le secteur minier a
souffert énormément : Usure et non remplacement des équipements d’exploitation,
sorties incontrôlées des minerais,… par les pays voisins jusqu’en 2002, voire jusqu’
aujourd’hui.
Et pourtant le secteur minier fait entrer un revenu non négligeable dans l’économie
nationale, d’ailleurs la source principale d’entrée des revenues du pays.

b. Les quatre principales régions minières de la RDC


- Le Sud-Katanga, la région cuprifère de la RD Congo avec des gisements de cuivre,
de cobalt, de Manganèse, de Plomb, d’Etain, defer, d’uranium, …
- Les étendues qui vont du Nord du Haut-Lomami jusqu’au Nord-Kivu, une région
aux multiples gisements dispersés d’Etain, d’or, coltan, de tungstène, c’est la
22

région stannifère.
- Les régions de kilo-Moto en Province d’Ituri et du Haut-Uélé, contiennent les
principaux gisements d’or, c’est la région aurifère du pays.
- Les régions de Tshikapa et Mbuji-Mayi au Kasaï, contiennent les principaux
gisements diamantifères de la RD Congo.
c. Les principaux minerais extraits en RDC sont.
1. LE CUIVRE (CU)
Il est exploité au Haut-Katanga, à Kambove et à Kolwezi. Il est extrait aussi au Kivu, dans
les deux Kasaï et en Province orientale, dont on estime ses réserves en cuivre à plus de
30 millions des tonnes. De plus les minerais ont une haute teneur en cuivre allant jusqu’à
8%. A Kipushi les Minerais de cuivre et sulfurés sont associés au zinc tandis qu’à
Kolwezi, le cuivre est associé au cobalt.
∙ La Bande de Terre renfermant le cuivre se prolonge jusqu’en Zambie et forme le
« COPPER BELT » ou la ceinture du cuivre. L’exploitation du cuivre a commencée
en 1906 par la société de droit belge « Union Minière de Haut-Katanga (UMHK).
∙ Le 1er janvier 1967 la GECAMINES (société Générale des carrières et des Mines)
reprit les activités, le plus grand complexe minier de la RD Congo.
La SODIMICO société de développement industriel et Minière congolais) exploite le cuivre
depuis le 31 mars 1998.
∙ La SMTF (société Minière de Tenke-Fungurume)
La concession minière de la Gécamines comprend de nombreuses exploitations à
ciel ouvert (carrières), deux mines souterraines (Kamoto et Kipushi) ainsi que d’
importantes usines de concentration des minerais et de métallurgie du cuivre, de
cobalt et de zinc.
Les installations de la Gécamines sont regroupées en trois parties :
a. Groupe d’ouest qui a comme principal centre Kolwezi qui dispose à lui seul 80%
des réserves cuprifères de la Gécamines avec des carrières cuprifères de
Musonoi, Mupine, Mutoshi, Dikuluwe et Mashamba, et une Mine à Kamoto
b. Groupe centre basé à Likasi exploite une mine souterraine à Kambove et une
carrière à Kakanda.
c. Groupe Sud qui a son siège social à Lubumbashi et des installations minières
souterraines de Kipushi, Musoshi et Kisenda qui a réintégré Sodimico.
Outre les carrières et les Mines, la Gécamines dispose :
- Des laveries à Mutoshi ;
- Des concentrateurs à Kolwezi, Kamoto, Kambove, Kakanda, Kipushi et à Dima ;
- Des usines de raffinage à Shituru, Lubumbashi, Lwilu, Panda et à Kolwezi.
La R.D.C est 3e Producteur Africain de cuivre brut et de cuivre raffiné après la
Zambie et la R.S.A
2. LE COBALT (CO)
23

Le Minerai de cobalt est associé au cuivre extrait par la Gécamines à Kolwezi (kamoto et
Musonoi) et en moindre quantité à Kambove, Kakanda près de Likasi.
Usage : - Il sert dans la fabrication des aciers précieux (Fe+Co)
-Il sert dans la fabrication des outils tranchants, d’aimants, et de sels de cobalt
sont utilisés dans la verrerie, dans l’électrochimie et dans la peinture.
Les gisements congolais de cobalt constitueraient 80% des réserves mondiales.
La RDC est 1ere P.A et 6e Producteur Mondiale.
3. LE DIAMANT (D)
La principale zone diamantifère de la RD Congo se situe dans les deux Kasaï à Tshikapa
et à Mbuji-Mayi. C’est surtout la MIBA (société Minière de Bakwanga) qui produit la plus
grande quantité de Diamant près de Mbuji-Mayiprécisément à LUKULA.
Les principales opérations de Lavage, concentration et de traitement sont exécutées par l’
énorme « drague » qui constitue une véritable usine flottante achetée par la MIBA en
Malaisie en 1983.
∙ La RD Congo produit le Diamant industriel qui sert dans la fabrication des dents de
scie et de Stépan. Le diamant de joaillerie sert dans la fabrication des bijoux et des
objets de Luxe, produit en RSA.
La RD Congo est 1ère P.A et 2e P.M du Diamant après l’Australie, avec 28% PM
4. L’OR (Au) est extrait à kilo-moto en Province d’Uélé, d’Ituriet au Kivu par
société BANRO MINING CORPORATION (à Namoya, Lugushwa,
TwangizaKamituga).
L’or se trouve sous forme alliaire ou dans les filons et inclusions de roches éruptives.
Trois principales sociétés exploitent l’or depuis 1997 il s’agit de :
- L’OKIMO (office des mines d’or de kilo-moto) en P. d’Uélé, d’Ituri
- SOMINKI (société Minière et industrielle du Kivu) et
- GECAMINES (société Générale des carrières et des Mines)
La RD Congo est 2e P.A et 9e P.M de l’or
5. L’ETAIN (Sn)
La Cassitérite est le minerai de l’Etain. Trois sociétés se partagent inégalement l’
exploitation de la cassitérite en RDC :
- SOMICO au Kivu à ± 94% exploite l’étain à Punia et à Kalima (Maniema) mais aussi
dans les régions de Bumba, lentukulu, Eketu, Lugu et Kamituga.
- CONGO-ETAIN au Katanga à ± 5%, exploite l’étain à Manono
- EMCO (Entreprises Minières Congolaises) au Katanga à ± 1% à Bukama et à
Mitwaba.
6. LE ZINC (ZC)
Le Minerai de zinc associé au minerai de cuivre est extrait par la société Gécamines dans
la mine souterraine de KIPUSHI au haut Katanga.
24

La RDC est 3e P. Africaine après la RSA (2e) et le Maroc 1e P.A.


7. LE COLTAN ou Colombite-tantalite
C’est un minerai métallique extrait au Kivu à Masisi, Walikale, Mwenga, Shabunda et c. Le
Niobium est son métal.
Son taux de fusion élevé et sa densité énergétique permettent de réguler la tension et de
conserver l’énergie électrique à l’intérieur des téléphones portables.
La R.D.C possède plus de 80% des réserves mondiales de coltan.
8. LE MANGANESE (Mn) est extrait à Kisenge dans la Province de Lualaba
9. LE WOLFRAMITE est les minerais dutungstère extrait à Masisi au
Nord-Kivu
10. L’ARGENT est exploité à Kipushi au Haut-Katanga
11. LE FER (fe) est extrait à Likasi (au Haut-Katanga)
12. LE PLOMB (Pb) est extrait à Kipushi (Haut-Katanga)
N.B : Des nombreux autres minerais enrichissent le sous-sol Congolais, mais non encore
exploités

Carte Minière de la RDC

2.5. L’INDUSTRIE CONGOLAISE


25

Malgré les ressources agricoles, minières et hydro électriques importantes, l’industrie


Congolaise reste très peu développée (faible).
Cette faiblesse est remarquable à travers le volume peu important de main d’œuvre
employée dans ce secteur 13%
Les principaux types d’industries sont :
-Les Industries extractives sont les plus anciennes et les plus développées, mais
concentrées dans certaines provinces seulement.
La plupart de ces industries exportent leurs produits à l’état brut ou après la première
transformation afin d’obtenir les formes commerçables (lingots, Granules, les plaques…)
Il s’agit d’un traitement des métaux (laverie, concentration, fonderie, raffinage).
Tableau n°3 : Principales sociétés extractives

Sociétés Date de Produits Localisation


création

1 GECAMINES 1911 - Cuivre - Kakanda, kambove, kamoto,


shituru

- Kakanda, kamoto, mutoshi


- Cobalt
- Kipushi, kakanda, Dima &
- Zinc
Panda

2 GECAMINES 1911 - Charbon Luena

3 MIBA 1919 Diamant Mbuji-Mayi

4 GECAMINES 1999 Diamant Mbuji-Mayi

5 SAKINA 1976 Etain Kalima, Punia

6 CONGO-ETAIN 1919 Etain Manono (H-Katanga)

7 OKIMO 1926 Or Kilo-moto, Kibali-Ituri

8 CHARBONNERIE 1984 Charbon Tanganyika


DU TANGANYIKA

9 EMCO 1964 Cassitérite Kalima


26

10 GULF OIL Pétrole Moanda (Kongo-Centrale)


COMPANY

- Les Industries Lourdes ou de base


La métallurgie des métaux non ferreux est détenue par la Gécamines. Elle fournit des
Lingots et de plaques de cuivre, des granules de Cobalt et de zinc.
Congo-Etain et Sakima fournissent des Concentrés d’Etain destinés à l’exportation.
La Sidéma à Maluku : Sidérurgie de Malukuàla lignite fournit de l’acier.
- Les Industries de transformation transforment les produits bruts en produits finis.

1er Les Industries Alimentaires ou de biens de consommation


v Les Minoteries servent pour la transformation des Céréales et des maniocs en
farine et les matières premières d’alimentation des bétails.
∙ MIDEMA : Minoterie de Matadi à Matadi produit la farine de froment.
∙ MINOKI : Minoterie du Kivu à Lubero (Nord-Kivu)
∙ MINOKA : Minoterie de Kankotwe (Haut-Katanga)
v Les Boulangeries fournissent des pains à partir de la farine de froment.
v Les sucreries fournissent du sucre à partir des cannes :
∙ Kwilu-Ngongo au Kongo Central
∙ Kiliba au Kivu
∙ Lotokila à yawenda Kisangani.
Ces sucreries sont gérées par la SUCRAF (Sucrerie et Raffinerie de l’Afrique Centrale),
une société paraétatique.
v Les Huileries, l’huile de table et la margarine gérées par MARSAVCO (compagnie
des Margarines, Savons et Cosmétiques) à Kinshasa, à Kolo et à Lubumbashi.
v Les Brasseries produisent de la Bière et des boissons sucrées ou gazeuses :
∙ BRALIMA (Brasserie Limonaderie et Malterie du Congo) avec des usines à
Bukavu, Kinshasa, Kisangani, Likasi Boma et Kolwezi
∙ BRASIMBA (Brasserie Simba) à Lubumbashi.
∙ BRACONGO : Brasserie du Congo à Kinshasa
∙ UNIBRA Union des Brasseries de Haut-Katanga (à Kinshasa)
v Les Biscuiteries à Kinshasa et à Lubumbashi
v Les Chocolateries à Lubumbashi.

Tableau n° 4 Principales industries de biens de consommation

Entreprises Produits fabriqués Branches d’ Localisation


activités
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MIDEMA Farine de blé Minoterie Matadi, Kongo-Central

MINOKA Farine de Maïs Minoterie Lubumbashi, Kolwezi,


Likasi

MINOKI Farine de Maïs Minoterie Lubero/N-Kivu

UPAK Pains Boulangerie Kinshasa

KWILU-NGONGO Sucre de la canne Sucrerie Kwilu-Ngongo

KILIBA Sucre de la canne Sucrerie Kiliba/Sud-Kivu

LOTOKILA Sucre de la canne Sucrerie Yawenda/Tshopo

TABA CONGO Cigarette Tabacicole Kinshasa et


Lubumbashi

BRACONGO Skol, Doppel, Djino Brasserie Kinshasa, Isiro,


&Limonaderie
Kisangani, Kananga

BRALIMA Primus, Fanta, Coca, Brasserie, Bukavu, Boma,


Sprite, Mutzig, Limonaderie& Kisangani, kin,
Turbo Malte Malterie Mbandaka, Kolwezi

BRASIMBA Simba, Tembo, Brasserie et Lubumbashi, Likasi,


Limonade Limonaderie Kalima, Kolwezi.

CONGOFUTUR Biscuits Biscuiterie Kinshasa

CONGOTEX Pagnes & autres Textiles Kinshasa


tissus

SOTEXKI Pagnes & autres Textiles Kisangani


tissus

TISSAKIN Sac en fibres Textiles Kinshasa


naturels et jutes

BATA Chaussures Chaussures Kinshasa

MARSAVCO Savons, Margarines, Industrie Kinshasa


huile & cosmétiques chimiques

MACOL Allumettes Allumeterie Kinshasa


28

SULFO Savons Savonnerie en Kinshasa


cassation

PENACO Peinture Peinturerie Kinshasa

CARTO-CONGO Carton, Papiers Emballage Kinshasa

SOKOPAO Casiers Emballage Kinshasa

SOZEMBALL Futs Emballage Kinshasa

PLASTICA Bidons, babouches Plastique Kinshasa

PHARMAKINA Quinine Pharmaceutique Bukavu

PHARMACO Sérum d’injection Pharmaceutique Mbuji-Mayi

ZENUFA Divers produits Pharmaceutique Kinshasa


pharmaceutiques

2e Les Industries textiles sont gérées par l’ONAFITEX les industries textiles sont
importantes, mais ne répondent pas aux besoins de la population Congolaise. Elles
sont à 90% concentrées à Kinshasa et à Lubumbashi.
EX : UTEXCO usine Textile cotonnière de Kinshasa
SOTEXKI Société Textile de Kisangani.
UTEXAFRICA : Usine Textile Africaine de Lubumbashi
e
3 Les Industries de biens d’Equipement
Elles sont peu développées et peut variées. Elles s’occupent de construction
mécanique, de la fabrication des bouteilles, de la construction des bâtiments et de
Scieries de bois.
Tableau n° 5: Quelques industries de biens d’Equipement
Entreprises Date de Produits Branche d’ Localisatio
création Activité n

LA CHANIMETAL 1928 1. Chantier Naval : Construction


Baleinière, pousseurs, naval
Ponton,
Kinshasa
2. Quincaillerie

3. Articles de ménage :
Quincaillerie
Réchauds, Chaudrons,
29

4. Petits outillages
agricoles : houe,
machettes, râteau, pelle,
binettes, bèche, coupe Outillages
herbe, coupe fruits,… agricoles

5. Clouteries

6. Charpente métallique

clouterie

FNMA 1953 Mailles, valises, Meubles Kinshasa


mobiliers frigo à pétrole métalliques (en faillite)
& électrique

TUBETRA 1968 Charpente métallique

Pilonnes, tubes en acier, Tuyauterie Kinshasa


tubes en PVC,
huisseries

LAMINOIRE 1911 Câbles nus, câbles Câblerie Lubumbas


isolés, fils tréfilés. hi et
Kinshasa

BOUKIN 1950 Bouteilles, verres, verres Bouteillerie


mi-blancs.

BRIKIN Briques, tulles, carreaux Construction des Kinshasa


en ciment bâtiments

ETERNIT - Granite Construction des Kinshasa


bâtiments

ARRIGRESSE 1953 Moellons, Concassés, Construction Kinshasa


poussières, enrobés

AGRIFOR 1924 Bois Scierie, Industrie Mayombe


de Bois & Boma

FORES COM 1912 Bois Scierie, Industrie


de Bois
30

SOKOBOIS 1980 Bois Industrie des Bois Kinshasa

MELELCOM - Carrosseries
métalliques

SIDEMA Sidérurgie Sidérurgie Kinshasa

COBELCOM & Câbles électriques Câblerie Kinshasa


LATRECA

TOLINKI Les tôles (en cessation) Construction Sud-Kivu

4e L’Industrie chimiques
Certaines produits chimiques de base sont fabriqués en R.D.C, mais insuffisants et ne
répond pas à la demande de la population.
Cependant, la R.D.C importe beaucoup de produits chimiques.
Les principales industries chimiques de la R.D.C sont :
∙ SOGECHIM (société Générale chimique) à Likasi (Haut-Katanga) produit l’acide
sulfurique (H2S04), le sulfate de cuivre (CuSo4), la soude (Gaz), Glycérine, etc.
∙ AFRIDEX est une Usine d’Explosifs, d’oxygène à Likasi (H-Katanga)
∙ PHARMAKINA à Bukavu, Kinshasa & Kolwezi produit la Quinine et autres
produits pharmaceutiques.
∙ SOCIR (Société Congolaise et Italienne de raffinage) à Kinlao-Moanda, pour le
raffinage du Pétrole.
∙ Des Savonnerie dans plusieurs endroits du pays.
∙ Des allumteries à Kinshasa.
∙ GOOD YEAR et COBRA fabriquent des pneus à Kinshasa.
Les cimenteries
- CILU (Cimenterie de Lukala, crée en 1921 à Lukala (Kongo-Central)
- CINAT (Cimenterie Nationale) de Kimpèse crée en 1974 à Kimpèse au kongo
central.
- CEMENKAT (Cimenterie de Lubudi au Katanga) créée en 1922.
- CIMENKI : Cimenterie du Kivu créée en 1958 à Katana au Sud-Kivu.
- GCM-CCC créée en 1953 la Gécamines, calcaire, la chaux et le ciment à Likasi au
H-Katanga.
- CIMENTS-LACS : Cimenterie de Kabimba en 1954, produit du ciment à Kalemie (P.
Tanganyika).
LES ENTREPRISES DU PORTEFEUILLE
Tableau n°6 : Principales entreprises du portefeuille
Sigles Signification Siège
31

A.C.P Agence Congolaise de Presse Kinshasa

CEEC Centre d’Evaluation et d’Expertise et Certification Kinshasa

C.M.D.C Compagnie Maritime du Congo Kinshasa

COHYDRO La Congolaise des Hydrocarbures Kinshasa

F.P.I Fond de Promotion de L’industrie Kinshasa

ICCN Institut Congolais pour la Conservation de la Nature Kinshasa

INS Institut National des statistiques Kinshasa

CNSS Caisse Nationale de Sécurité Sociale Kinshasa

O.C.C Office Congolais de Contrôle Kinshasa

OCP.T Office Congolais des Postes et des Télé - Kinshasa


Communications

OFIDA Office des douanes et Accises Kinshasa

OGEDEP Office de Gestion de la Dette Publique Kinshasa

OGEFREM Office de Gestion de Fret Maritime Kinshasa

OKIMO Office des Mines d’or de Kilo-moto Kin.

ONATRA Office National de Transport Kin

O.N.C Office National du Café Kin.

O.N.T Office National du Tourisme Kinshasa.

O.R Office des Routes Kinshasa

O.V.D Office des Voiries et Drainages Kinshasa

REGIDESO Régie de distribution d’eau Kinshasa

RENATELSAT Régie National de Télécommunication par Satellite Kinshasa

R.T.N.C Radio-Télévision Nationale Congolaise Kinshasa

R.V.A Régie des Voies Aériennes Kinshasa

R.V.F Région des Voies Fluviales Kinshasa


32

R.V.M Région des Voies Maritimes Kinshasa

S.N.CC Société Nationale des Chemins de Fer du Congo Kinshasa

SNEL Société Nationale d’Electricité Kinshasa

SODIMICO Société de Développement Industriel et Minier Kinshasa

SONAS Société Nationale d’Assurance Kinshasa

SOSIDER Société Sidérurgique de Maluku Kinshasa

2.6. TRANSPORT ET COMMUNICATION EN RDC

a. Les voies de communication


La RDC est un sous-continent par ses dimensions. La réussite de l’intégration
économique, politique, industrielle, et du développement de l’agriculture dépend de l’
ampleur des échanges intérieurs et de la capacité de consommation locale consécutive
au pouvoir d’achat de la population. La libre circulation des biens et des personnes
constitue une source de progrès économique et social.
La construction des routes, des chemins de fer, d’aéroports et des ports est l’un des
moyens du développement de notre pays la RDC. L’étendue de la RDC donne aux voies
de communication, un rôle fondamental pour l’économie.
1. Les voies d’eau : fluviales et lacustres
Le fleuve Congo et ses affluents constituent l’un des principaux moyens de
communication du pays. Ils offrent plus de 13 000 Km des voies navigables, mais
entrecoupées par des chutes et des rapides. Le fleuve est donc navigable par biefs. Les
Biefs (voies) navigables du fleuve Congo sont :
∙ Bukama-Kongolo
∙ Kasongo-Kibombo
∙ Kindu-Ubundu
∙ Kisangani-Kinshasa, bief fluvial de 1 700 Km
∙ Matadi-Océan, un bief maritime de 148 Km
∙ Zongo-Confluent de l’Ubangi
∙ Ilebo-Kinshasa sur la rivière Kasaï
Le trafic est également intense sur les lacs de l’Est notamment :
∙ Kalundu-Kalemie
∙ Bukavu-Goma
33

Les transports fluviaux sont gérés par l’Office National des Transports (ONATRA) a l’
exception des quelques petites entreprises privées.
L’essentiel du trafic se fait entre Kinshasa et Kisangani d’une part, et entre Kinshasa et
Ilebo sur la rivière Kasaï d’autre part.
Les Grands ports Maritimes du pays : Matadi, Banana et Boma.
Les ports fluviaux : Kinshasa, Ilebo, Mbandaka.
NB : Matadi est le principal port du pays prolongé en aval par Ango-Ango, le port pétrolier
d’où partent les pipes lines vers Kinshasa.
Les lacs navigables sont : Edouard, Albert, Kivu, Tanganyika, Moero, Mai-Ndombe, Tumba.
Principaux ports lacustres : Kalemie, Kalundu, Moba, Pueto, Bukavu et Goma.
2. Les voies ferroviaires
La RDC dispose 5 110 Km des voies ferrées. La ligne Matadi-Kinshasa construite entre
1890-1898 et d’une longueur de 366 Km est très importante. Son importance a été
soulignée par l’explorateur Henri MORTOR Stanley en disant : « Sans le chemin de fer
Matadi-Kinshasa, le Congo ne vaut pas un seul penny ».
La voie ferrée d’exportation nationale utilisée par la Gécamines est celle de Sakania-Ilebo
(rails), d’Ilebo-Kinshasa (voie fluviale) et Matadi-Kinshasa (rails).
∙ Lubumbashi-Dilolo-Lobito (Angola) et Lubumbashi-Ilebo gérée par la compagnie
de chemin de fer Kinshasa-Dilolo-Lubumbashi K.D.L.
∙ Lubumbashi-Kisangani
∙ Lubumbashi-Sakania-Beira (Mozambique)-Cap (RSA).
∙ Lubumbashi-Kalemie-Kigoma-Dar-es-salam (Tanzanie)
Les voies ferrées de la RDC sont regroupées en quatre Secteurs :
v Le Secteur Ouest : Matadi-Kinshasa ; Tshella-Boma ;
v Le secteur Est : Kindu-Kalemie ; Kabalo-Kabongo ; Kisangani-Ubundu ;
v Le secteur du Sud : Sakania-Tenke-Ilebo ; Kamina-Kabongo ; Tenke-Dilolo,
v Le secteur Nord : Bumba-Aketi-Isiro-Mungbere ; Komba-Bondo.
NB : Le secteur Ouest est géré par l’ONATRA, les secteurs Est Sud sont gérés par la
SNCC alors que le secteur Nord est géré par le CFU (Chemin de fer des Uélés).
Les voies ferrées ont été construites soit pour relier les biefs navigables du fleuve Congo,
soit pour relier les régions productrices, désenclaver les régions isolées,
économiquement importantes (Kasaï, Haut-Katanga, Lualaba, Uélés).
3. Les voies routières
Elles comptent 170 000 Km dont seules 6 000 Km sont asphaltées. La dégradation des
routes est très avancée à cause du manque d’entretien. Deux types de routes existent en
RDC :
∙ Les Routes de desserte agricole relient les villes aux campagnes ;
∙ Les Routes Nationales relient les provinces entre elles et à la capitale.
Ex : Route Matadi-Kinshasa
34

Kananga-Kindu ; Bunia-Kisangani
Bukavu-Walikale-Kisangani
Kalemie-Uvira-Bukavu-Goma-Butembo-Bunia.
4. Les voies aériennes
Plusieurs compagnies aériennes sont nées ces dernières années, dont la plus importante
est celle de « Hewa Bora Airways » qui desserte les lignes intérieures ainsi que des vols
Kinshasa-Europe ; Air Boyoma, Congo Airways, TMK, Swana, …
L’infrastructure aéroportuaire de la RDC est insuffisante et peu modernisée. On compte
environ 40 aéroports en RDC, dont un aéroport national au moins dans chaque chef-lieu
de province et cinq aéroports internationaux :
v Ndjili à Kinshasa
v Luano à Lubumbashi (Haut-Katanga)
v Goma au Nord-Kivu
v Bangboka à Kisangani (Tshopo)
v Gbadolite à Gbadolite (Nord-Ubangi).
A ces cinq aéroports internationaux on peut ajouter l’aéroport de Bipemba (à
Mbuji-Mayi) ,2eme en RDC par ses trafics après l’aéroport de Ndjili.
b. La Télécommunication
Les communications par ondes dont la radio, le Téléphone satellitaire, la Télévision, l’
internet et d’autres liaisons modernes par ondes sont très importantes. Les Radios et
Télévisions Congolaises sont gérés par la RTNC (Radio-Télévision Nationale Congolaise).
Les réseaux téléphoniques existant en RDC sont : Airtel, Orange, Vodacom et Oasis
reconnu sous le nom de Tigo aujourd’hui. Plusieurs phonies assurent la liaison de
communication au pays ; l’Internet et le Fax assurent une télécommunication plus ou
moins résistante.
Cependant, la RDC souffre d’un sous-équipement qui freine son développement
économique.
35

RDC : Transports et Communication

Chap. III. LES AUTRES SERVICES EN RDC

3.1. L’ENSEIGNEMENT
Trop souvent l’instruction est envisagée sous l’aspect de la croissance des écoles c.à.d.
36

la multiplication d’écoles et on néglige la diminution du développement c.à.d. les


conditions permettant à l’école de remplir véritablement sa mission.
La RDC a opté pour la démocratisation de l’enseignement, une initiative louable, mais aux
conséquences graves : enseignants mal formés ; sous-payés voire non payés et peu
motivés ; des classes surpeuplées, des locaux mal conçus et non entretenus, absence
des matériels didactiques.
Conséquence : Nivellement par le bas.
L’Enseignement n’a pas encore réussi à s’adapter dans ses objectifs, ses programmes et
ses méthodes au contexte réel du pays et aux nécessités d’un développement
socio-économique accéléré. La vraie démocratisation d’enseignement doit :
- Donner toutes les chances aux plus doués indépendamment de leurs possibilités
financières,
- Viser à favoriser la mobilité sociale.
L’enseignement n’est guère adapté aux possibilités qu’offre la société aux diplômés, d’où
un taux de chômage très élevé. Il observe l’inadéquation entre la formation reçue et la
fonction qu’on exerce.
Dans un pays comme la RDC où la majorité de la population est rurale, il est anormal que
très peu d’écoles forment des agronomes et/ou des techniciens agricoles. Ceci serait dû
à la modicité du budget alloué à l’éducation.
Quel type d’homme à former, pour quelle société ? Quelle est la place de l’école dans le
projet global de Développement ?
Finalité de l’Enseignement au Congo
Selon la loi cadre, l’enseignement national doit contribuer à la formation harmonieuse de
l’homme Congolais, du citoyen responsable, utile à lui-même et à la société capable de
promouvoir le développement du pays et la culture nationale.
L’école doit former des citoyens producteurs, créatifs, cultivés, consciencieux, libres et
responsables, ouverts aux valeurs sociales, culturelles & esthétiques, spirituelles et
républicaines (charte de l’éducation CNS/1992).
Plusieurs reformes ont été entreprises depuis 1961 :
37

- En 1961, introduction du régime du cycle d’orientation (C.O) de deux premières


Années du secondaire. ce dernier fut supprimé après 19nas, soit en 1980.
- En 1967 : 1ère innovation d’instauration du système d’examen d’Etat qui sanctionne
la fin du cycle long ou cycle des humanités pour l’obtention d’un Diplôme d’Etat.
- En 1987 : Promulgation de la loi cadre du 22septembre 1986 qui définit les droits
et devoirs de l’Etat, des Parents, du Personnel Enseignant, des élèves et les
Etudiants.
Il existe quatre niveaux d’enseignement en RDC :
∙ L’Enseignement Maternel qui a pour but de Familiariser l’enfant à l’école, initier l’
enfant à la scolarisation ; développer les facultés mentales à travers le langage.
∙ L’Enseignant Primaire sanctionné par un certificat de fin d’études primaires a pour
but de préparer l’enfant à la vie en lui donnant une formation générale physique,
civique, morale, intellectuelle et sociale.
Il prépare l’enfant à l’intégration utile dans la société par l’instruction à l’écriture, à la
lecture, au calcul et au langage.
∙ L’Enseignant secondaire d’un cycle de 6ans est sanctionné par un diplôme d’
Etat donnant accès à l’Enseignement supérieur et universitaire. Ce cycle est
organisé en 3 types : Général, Normal et Technique.
Il a pour but de former le cadre moyen pour la société ; il développe en l’élève l’
esprit critique, la créativité et la curiosité intellectuelle ; le prépare à l’exercice
soit d’un métier, soit d’une profession, soit à la poursuite d’études supérieures
ou universitaires.
∙ L’Enseignement Supérieur et Universitaire a pour but de former les hauts
cadres de direction, de gestion, de commandement et de ministères. Former
les formateurs à tous les niveaux de la vie.
3.2. LA SANTE
Le système sanitaire est à réorganiser suite aux difficultés auxquelles il est
confronté ;
∙ Faible approvisionnement des hôpitaux en médicaments et autres matériels
38

médicaux.
∙ Inégale répartition du personnel médical, car les médecins sont plus concentré
en ville qu’en milieu rural.
∙ Malgré des nombreux efforts consentis, les maladies endémiques restent
redoutables.
3.3. LE COMMERCE
Il se situe à deux niveaux notamment :
a) Le commerce intérieur est effectué à l’intérieur d’un même pays :
- Les Echanges intra-provinciaux sont ces relations entre les villes et les
campagnes à l’intérieur d’une province
- Les échanges extra-provinciaux ou interprovinciaux concernent plusieurs
provinces.
Ces échanges sont facilités par des voies de transport & communication
b) Le commerce extérieur
Il est caractérisé par l’exportation des produits destinés aux industries de la
métropole et d’autres pays étrangers. Ces produits sont : le cuivre, le cobalt, le
Diamant, le Zinc, le Manganèse, le colombo-tantalite, l’Etain, l’or, le Pétrole, le
cacao, le café, le thé,…
Ce commerce est aussi caractérisé par l’importation des produits manufacturés
issue des industries de transformation.
Il s’agit des pièces de rechange, des appareils électroménagers, des vêtements,
des produits cosmétiques, des véhicules, des appareils électroniques, …
La RDC importe aussi des denrées alimentaires comme le Riz, le Maïs, l’huile
végétale, des tomates, des poissons, …
Les grands partenaires de la RDC sont :
- La Belgique
- L’Union Européenne
- la Chine
- le Japon
39

- le Canada
- la République Sud-Africaine (RSA)
La Balance commerciale de la RDC est totalement déficitaire.

Chap. IV. L’ETUDE REGIONALE DE LA RDC

1. NOTION DE REGION GEOGRAPHIQUE


Une région géographique est une portion d’espace terrestre, une entité, une
contrée, identifiée par un caractère l’individualisant dans un ensemble : système
de production, situation en latitude, homogénéité ethnique, influence d’une ville,
paysage naturel et climatique.
Les facteurs de régionalisation peuvent favoriser le développement suite à la
dynamisation des activités de l’espace.
Mais le plus souvent ces critères de régionalisation se combinent, d’où la difficulté
de définir les régions :

2. LES REGIONS GEOGRAPHIQUES DE LA RDC


A. La Région de l’Est
C’est une région des hautes montagnes et des hauts plateaux qui s’étend sur
256 865km2. C’est une région touristique par excellence.
1. Le Nord-Kivu
a. Présentation
Le Nord-Kivu couvre 59 485km2 soit 2,5% du territoire National. Il est limité par
la Province d’Ituri au nord, le Sud-Kivu au sud, le Maniema à l’Ouest, l’Ouganda
et le Rwanda à l’Est. C’est une région des hautes Montagnes, hauts plateaux,
des volcans avec des sources d’eau thermales.
b. Situation politico-Administrative
40

Capitale provinciale : Goma


Le Nord-Kivu compte 6 territoires : Béni, Lubero, Masisi, Nyiragongo, Rutchuru
et Walikale.
La Province compte 3 villes : Goma, Béni et Butembo.
c. Aspects physiques
Il a un relief montagneux, avec le sommet le plus élevé du pays, le Massif de
Rwenzori (5119m d’altitude).
Cette province est traversée par la ligne de l’Equateur à Lubero, mais jouit d’un
climat de montagne semblable au climat tempéré pluvieux. Les rivières
Rutschuru, Lowa, Semliki, Oso et Rwindi traversent cette province.
d. Population :
Le Nord-Kivu a une certaine diversité ethnique : les Nandes, les Banianga, les
Banyarwanda, les Bahundes, les Bakumu, les Balega, … Sa population est
estimée à 5 000 000 d’habitants et très concentrée à l’extrême Est.
e. Atouts économiques :
- Province à vocation touristique par excellence
- Province agro-pastorale par excellence : culture de la Pomme de Terre, du Blé,
Patate douce, de la Banane, de Maïs, du Riz, du Soja, des Haricots, des légumes
verts et autres cultures maraichères. Des cultures industrielles du Café Arabica et
Robusta, du palmier à huile, du théier, du cotonnier, du tabac, de la Papaïne (1er
producteur de la RDC), et de Pyrèthre.
On y pratique l’élevage des bovins, des caprins, des ovins et fournit la viande à la
plupart de provinces du pays.
- Pêche : Production des poissons autour de la pêcherie des Vitshumbi
- Exploitation artisanale des Minerais de l’Or, du Coltan, du Diamant, de la
Cassitérite, méthane, wolframite,…
- Des réserves pétrolières non exploitées sont signalées dans la plaine de la Semliki,
au nord de Rutchuru.
2. Le Sud-Kivu
41

a. Présentation
La Province du Sud-Kivu s’étend sur 65 130 Km2 soit 2,7% de la RDC. Elle est limitée au
nord par le Nord-Kivu, au sud par la Province du Tanganyika, à l’Ouest par le Maniema, à l’
Est le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie.
b. Aspects physiques
Le Sud-Kivu appartient aux hautes- terres du Kivu. C’est une région montagneuse avec le
Mont Kahuzi à 3 308 m et le Mont Biega. Il jouit d’un climat d’altitude à l’Est et climat
chaud et humide à l’Ouest, avec une végétation de forêt des Bambous à l’Est et une forêt
claire (galerie) à l’Ouest. Trois grandes rivières traversent le Sud-Kivu : Ruzizi, Elila et
Ulindi, mais aussi les lacs Kivu et Tanganyika drainent la Province.
c. Population :
D’une population de plus de 4 500 000 habitants, le Sud-Kivu a une diversité ethnique : les
Bashi, Bahavu, Bavira, Banintu, les Bambuti ou les Batwa,Batutsi. Bukavu est la capitale
provinciale.
La province compte 8 territoires : Kabare, Kalehe, Idjwi, Fizi, Mwenga, Shabunda, Uvira et
Walungu ; Trois villes (Bukavu, Uvira et Shabunda) ; 23 chefferies, 184 groupements et 5
cités (Kagando, Baraka, Sange, Luvungi et Runingu).
d. Atouts économiques :
∙ Province agro-pastorale avec les cultures des Caféiers Arabica, du théier, du
Quinquina, de la canne à sucre, du bananier, du Manioc, du palmier à huile, des
Ananas, des Patates douces, du Riz, Poids, Sorgho, Haricots, Ignames, Pomme de
terre, … Elevage des Bovins à lait, des Caprins, des Ovins et des Porcins.
∙ Produits Miniers : L’Or à Kamituga, à Luhwinja, à Shabunda, Fizi,… ; le Coltan à
Kamituga, à Fizi, à Shabunda ; la Cassitérite, minerais d’Etain à Kamituga,…
∙ Des sources d’énergie dont le Gaz naturel au fond du lac Kivu, deux centrales
hydro électriques, Ruzizi I et II.
∙ Quelques activités industrielles : Bralima, la Pharmakina, Sté Ginki, Cimenterie du
Kivu (Cimenki), sucrerie de Kiliba (du Kivu), laiterie du Bushi en cessation,…
∙ Transport assuré par les lacs Kivu et Tanganyika ; les routes sont insuffisantes et
42

à mauvais état.
∙ Province touristique avec les sites du Parc National de Kahuzi-Biega, forêt de
bambous, chute Ruzizi ; des sources d’eau thermales, Reserve naturelle d’Itombwe.

3. Province de Maniema
a. Présentation :
D’une superficie de 132 250 Km2, le Maniema est limité au nord par la province de
Tshopo, au sud par le Haut-Lomami et le Tanganyika, à l’Est par le Sud-Kivu et le
Nord-Kivu, à l’ouest par le Kasaï Oriental et le Sankuru.
Maniema signifie « forêt galerie », une forêt qui pousse le long d’un cours d’eau. Kindu
est son chef-lieu.
b. Atouts physiques
Son relief est constitué de la cuvette centrale et des plateaux périphériques de la cuvette
centrale de 500 à 1000 m. Le Maniema jouit d’un climat équatorial au nord et tropical
humide au sud et au centre. Le fleuve Congo traverse la province du sud au nord, et y
reçoit les affluents de Lowa, Ulindi et Luama.

c. Population
Sa population est estimée à 1 670 000 habitants soit une densité moyenne de 12
habitants par Km2, l’une des provinces les moins peuplées de la RDC. Elle a 7 territoires :
Kabambare, Kasongo, Kibombo, Lubutu, Kindu, Pangi et Punia ; une seule ville (Kindu son
chef-lieu), 34 collectivités-chefferies, 314 groupements et 3 cités.
d. Atouts économiques :
- Possibilités agricoles : Principales cultures : le Palmier à huile, le Caféier, le
Cotonnier, le Riz, l’Arachide, le Manioc, Haricots, Bananes, etc.
- Ressources Minières : la Cassitérite (Etain) à Kalima et à Punia, l’Or à
Salamabila-Namoya par la société BANRO-MINING et le Coltan.
- Pêche pratiquée dans le fleuve Congo et ses affluents.
- Exploitation forestière
43

- Cinq centrales hydro-électriques (Kalima, Kampene, Moga, Amibwe et Punia).


- Transport assuré par le bief Kindu-Ubundu navigable sur le fleuve Congo et par l’
axe ferroviaire Kindu-Kabalo-Lubumbashi.

e. Problèmes
v Enclavement
v Fermeture des Entreprises d’exploitation minière.

B. LA REGION CENTRALE s’étend sur 325 183 Km2.


4. Province du Kasaï
a) Présentation :
D’une superficie de 95 631 Km2, sa capitale provinciale est Tshikapa. Il est limité au nord
par Tshuapa, à l’Est par Sankuru et Kasaï central, à l’Ouest par le Mai-Ndombe, le Kwilu et
le Kwango au Sud par l’Angola.
b) Atouts naturels :
Son relief est fondé sur la cuvette centrale au nord, et le plateau du Kasaï sur le reste de
la province. Elle jouit d’un climat tropical et est drainée par les rivières Kasaï, Sankuru,
Loange et Lulua.
c) Atouts économiques :
- Produits Agricoles : Le maïs, le manioc, le soja, les haricots, l’hévéa, le palmier à
huile, le cotonnier, le café robusta.
- Production minière : Exploitation du Diamant de joaillerie à Tshikapa, et du Fer à
Luebo.
- Transport : Axe ferroviaire Lubumbashi-Ilebo.
- Parc National de la Salonga au nord de la province.

5. Province du KASAÏ CENTRAL


a) Présentation :
Elle s’étend sur une superficie de 59 111 Km2
44

Son chef-lieu est Kananga.


b) Spécificités
- Le Kasaï Central est une région des plateaux
- Le Tshiluba est sa langue principale
- Production agricole : Haricots, Riz, Maïs, Manioc, Arachide, Cotonnier
- Axe Lubumbashi-Kananga-Ilebo.

6. La Province du KASAÏ ORIENTAL


a) Présentation
Le Kasaï Oriental s’étend sur 96 584 Km2.
Sa capitale provinciale est Mbuji-Mayi.
Il est limité au nord par Sankuru, à l’Ouest le Kasaï Central, au Sud le Lualaba, à l’Est et
Sud-est, le Lomami.
b) Spécificités
∙ Le Kasaï Oriental est une région des plateaux
∙ Il jouit d’un climat tropical humide et couvert des savanes boisées
∙ Principales cultures : Cotonnier, Maïs, Arachides, Maniocs, Haricots, Légumes, etc.
∙ Elevage des Bovins et des Porcins près de Mbuji-Mayi
∙ Exploitation des minerais de Diamant à Mbuji-Mayi
∙ Sites touristiques de Katende, Ngandajika, usine de MIBA, etc.
Problèmes :
- Enclavement
- Erosion à Mbuji-Mayi
- Manque du courant électrique.
7. Province de Lomami
a) Présentation
Superficie : 56 426 Km2
Capitale provinciale : Kabinda
Elle est limitée au nord par le Sankuru et le Maniema, à l’Est par le Tanganyika, au sud par
45

le Haut-Lomami et le Lualaba, à l’Ouest par le Kasaï Oriental et le Kasaï Central.


b) Atouts :
- La province de Lomami appartient à la région des plateaux,
- Elle est drainée par les rivières Lomami et Lubefu, et jouit d’un climat tropical,
- Elle est plus peuplée des Lubas et des Tetela,
- Productions Agricoles : Coton, café, hévéa, manioc, maïs, arachides, riz, haricots,
bananes, etc.
- Chemin de fer Lubumbashi-MweneDitu-Ilebo,
- Industrie minière et métallurgie de base,
- Elevage des Bovins au sud de la province.
8. Province de SANKURU
a) Présentation
Chef-lieu : Lusambo
Superficie : 104 331 Km2.
Elle est bornée au nord par Tshopo et Tshuapa, à l’Ouest par le Kasaï et le Kasaï Central,
au sud le Kasaï Oriental et le Lomami, à l’Est par le Maniema.
b) Atouts naturels :
v Son relief est dominé par la cuvette centrale au nord et des plateaux sur le reste
de la province.
v Elle jouit d’un climat équatorial dans l’extrême nord et couverte par une forêt
dense équatoriale, un climat tropical humide (Sub-Equatorial) sur le reste du
territoire.
v Drainée par les rivières Lukeni, Loméla, Sankuru et Tshuapa.
c) Aspects économiques :
Le Sankuru est une province à vocation agricole :
- Principaux produits agricoles : le coton, le café Robusta, le palmier à huile, le riz,
les haricots, les maniocs, les mais,
- Elevage des bovins vers le centre de la province (à Lodja, à Katako, …),
- Exploitation forestière au nord de la province.
46

C. LA REGION DU SUD-OUEST
9. Le Kongo Central
a) Présentation
D’une superficie de 54 078 Km2, le Kongo Central est la seule province à avoir accès
direct à l’océan. A 40 Km au nord-est de Matadi se trouve le barrage d’Inga, une des plus
grandes centrales hydroélectriques du monde. Elle est limitée au nord par la République
du Congo, à l’ouest l’océan Atlantique et l’enclave de Cabinda, à l’Est la ville de Kinshasa
et la province de Kwango, au sud par l’Angola.
b) Spécificités naturelles
Le Kongo Central est dominé par des bas-plateaux de Madimba, Kisantu, Kinvula à l’
ouest ; Songololo, Inga, Seke-Banza dans la dépression intérieure ; le Mont de Cristal
(Massif de Mayumbe) au nord-ouest, et une plaine côtière large de ± 150 Km au
sud-ouest sur le littoral. Cette province jouit d’un climat tropical humide influencé par le
courant-marin froid de Bengwela ; avec des formations végétales variées :
∙ Une forêt de Mangrove sur le littoral ;
∙ Une forêt dense ;
∙ Steppe et forêt sèche atlantique ;
∙ Savane boisée.
La province est drainée par deux fleuves, Congo et Shiloango, mais aussi les rivières
Inkisi et Lukula.
c) Population
Avec une population de plus de 3 900 000 habitants, le Kongo Central est caractérisé par
une homogénéité culturelle. La population est plus concentrée à Moanda, Matadi, Boma
et Lukula. Le Kongo Central est subdivisé en trois districts : Bas-fleuve, Cataractes et
Lukaya ; en 10 territoires, 2villes (Matadi et Boma), en 55 collectivité-chefferies, 358
groupements et 7 cités.
d) Activités économiques :
- Le Kongo Central a une vocation agro-forestière : Production agricole de Canne à
47

sucre àKwilu-Ngongo, les bananes à Tshella et à Lukaya ; le palmier à huile à


Songololo et à Mbaza-Ngungu ; le cacaoyer à Moanda, Boma et à Lukaya ; le
Caféier à Songololo, Lukaya ; le manioc, le maïs, l’Arachide, les Ignames, patate
douce, Orangier, Mandariniers et les cultures maraichères.
Le Bois demeure le premier produit agricole d’exportation exploité dans les forêts
de Mayombe peuplées de Limba, Wenge, et de Boma. Le Kongo-Central a aussi
une vocation pastorale, on y éleve des Bovins, des Ovins, des Caprins.
- Production Minière : Le pétrole à Moanda ; l’or, Bauxite, Phosphate, … Le Kongo
Central est le Géant énergétique de la RDC, par ce que :
∙ C’est l’unique province qui produit le pétrole brut en RDC,
∙ Il détient aussi les plus grandes centrales hydro-électriques Inga I et II, Zongo et
Sanga,
∙ Il est riche en forêt.
- La Pêche Maritime Industrielle est pratiquée dans l’océan Atlantique par
PEMARCO.
- Production industrielle : Raffinerie du pétrole à Moanda ; Raffinerie du sucre à
Kwilu-Ngongo ; Minoterie de Matadi ; CILU (Cimenterie de Lukala), CINA
(Cimenterie National de Kimpèse) ; les huileries de Kolofuna, la Bralima, …
- Autres atouts :
v Situation géographique
v ports Maritimes de Banana, Moanda, Matadi
v La plage de Moanda
v Jardin Botanique de Kisantu
v La forêt de Mangrove
v Le Pont Matadi (ex-pont Maréchal Mobutu reliant Boma et Matadi
v Grottes de Mbanza-Ngungu et de Mbanza-Nsanda.

- Transport
∙ Des routes en dégradation. La Principale est la route Matadi-Kinshasa.
48

∙ Deux chemins de fer : Matadi-Kinshasa et Tshella-Boma.


∙ Une voie navigable du cours inférieur du fleuve Congo de Matadi à l’océan
sur 148km.
10. La ville Province de Kinshasa
a) Aspects naturels
D’une superficie de 9965km², Kinshasa est la capitale Administrative, politique et
économique de la RDC.
Elle est bâtie sur le plateau de Kwango, des collines de Ngaliema, de Amba et de Ngafula.
Une plaine alluviale et des marécages au bord du pool Malebo.
Elle jouit d’un climat tropical chaud et humide. Outre le fleuve Congo, plusieurs rivières
traversent les plaines de la ville province de Kinshasa : Ndjili, Tshangu, kwamataba,
Mangu à l’ouest, Bumbu et Makelele à l’Est.
b) Organisation Administrative
La ville de Kinshasa est divisée en quatre districts : Mont-Amba, Funa, Lukunga&Tshangu,
en 24 communes : Bandalungwa, Barumbu, Bumbu, Gombe, Kalamu, Kasavubu, kinshasa,
Kimbanseke, Kitambo, Kisenso, Lemba, Makala,Maluku,Matete,Masina
,Lingwala,Limete,Ngiri-ngiriNgaliema, Ngaba, Ndjili, Mont Ngafula, N’sele, Selembao.
La commune urbano-rurale de Maluku occupe à elle seule 79% de la ville.
c) Population
D’une population de plus de 10 000 000 d’habitants, Kinshasa est la deuxième ville de l’
Afrique Noire derrière Lagos. De ce fait, Kinshasa concentre tous les problèmes des
grandes villes des pays en voie de développement : la faim, les maladies, le chômage et
sous-emploi, insalubrité, l’érosion, l’insécurité, la pauvreté, routes à mauvais état, pénurie
d’eau,…
d) Atouts économiques
La ville dispose d’un nombre important d’industries manufacturières du pays à plus de
90% : les industries textiles, chimiques, mécaniques & d’Equipement, Alimentaires, de
construction, …
Elle est donc le premier pôle économique du pays.
49

Plusieurs cultures y sont pratiquées dans les milieux urbano-ruraux.


Autres atouts
∙ Aéroport international de Ndjili
∙ Jardin Botanique et zoologique
∙ Monument E. Patrice Lumumba.
∙ Mausolée Laurent Désiré KABILA
∙ Carrefour des voies de transport
∙ Siège de toutes les institutions
∙ Mausolée feu Dr ETIENNE TSHISEKEDI WA MULUMBA
11. La Province de MAI-NDOMBE
a) Présentation & Aspects Naturels
Superficie 127 243km²
Chef-lieu Inongo
Elle est l’une des provinces qui baignent dans la cuvette centrale.
Elle est bornée : au nord par l’Equateur et le Tshuapa, à l’ouest par la ville province de
Kinshasa et la République du Congo, au sud par le Kwilu, à l’Ets par le Kasaï.
Son relief est fondé sur la cuvette centrale couverte par la forêt dense équatoriale. Elle
jouit d’un climat Equatorial elle est drainée par le fleuve Congo et ses affluents [Kwa,
(Kasaï), Lukeni, Fimi et lac Mai-Ndombe]
b) Aspect économiques
Le Mai-Ndombe est une province à vocation agro-forestière. Principales cultures : le
Palmier à huile, le Caféier, le Cacaoyer, l’hévéa, le Manioc, le Mais, l’arachide, la Canne à
Sucre, les Bananes,…
- L’exploitation forestière autour de la ville de Nioki par la société FORESCOM.
- L’Elevage de bovins, des porcins et des Ovins y est pratiqué.
- L’industrie y est basée sur des produits chimiques (huileries, Margarines et
Savons) et sur les Bois.
- Pêche moderne dans le fleuve Congo et ses affluents.
- Sites touristiques : Parc National de la Salonga Sud et les chutes ntemo, les
50

Marais.
12. LA PROVINCE DE KWANGO
a) Présentation
D’une superficie de 89 974km²
Elle est limitée au nord par le Kwilu, à l’ouest par le Kongo central et la ville Province de
Kinshasa, à l’Est par le Kasaï, au sud par l’Angola.
Kenge est la capitale provinciale de Kwango.

b) Atouts naturels
Le Kwango est une province des plateaux, plateau de Kwango et le prolongement du
plateau de Lunda à l’extrême sud.
Il jouit d’un climat tropical et drainé par les affluents du fleuve Congo : Kwango, Kwilu,
Kwenge et Wamba.
c) Atouts économiques
Le Kwango est une province à vocation agro-pastorale :
∙ Principales cultures : Palmier à huile, Caféier, hévéa, cotonnier, Haricot, Manioc,
Maïs, Arachide,
∙ Elevage des Bovins et des Ovins au nord de la province
Pêche pratiquée au nord-ouest de manière traditionnelle.
13. PROVINCE DE KWILU
a) Présentation
La province de Kwilu s’étend sur une superficie de 78 441km². Sa capitale provinciale est
de Bandundu.
b) Spécificités Naturelles
Son relief est fondé sur le plateau de Kwilu et la cuvette centrale au nord.
Elle jouit d’un climat tropical humide
Le territoire provincial de Kwilu est drainé par les affluents Kasaï et Kwilu.
c) Atouts économiques
51

Le Kwilu a une vocation Agro-pastorale :


- Principales culturelles : Palmier à huile, Manioc, Maïs, Arachide
- Elevage des Bovins et des Ovins y est pratiqué.
- Pêche traditionnelle dans le Kasaï
- L’industrie y est basée sur l’ agriculture et l’industrie Alimentaire
- Transport assuré par le Kasaï et le Kwilu et l’aéroport national de Kikwit.
- Exploitation forestière
- Potentialités touristiques
D. LA REGION DU NORD
14. LA PROVINCE DE L’EQUATEUR
a) Présentation
Elle recouvre 103 902km², et s’étend de part et d’autre du fleuve Congo. Elle est limitée
au nord le Sud-Ubangi et la Mongala, à l’Est par le Tshuapa, au sud par le Mai-Ndombe, à l’
ouest par la République du Congo.
b) Atouts
- L’Equateur baigne dans la cuvette centrale et est couverte par la forêt dense
équatoriale, à cheval sur l’Equateur.
- Il est drainé par le fleuve Congo et ses affluents (Ubangi, Ruki, Lulonga, et le lac
Tumba) et jouit du climat Equatorial.
- La capitale provinciale de l’Equateur est Mbandaka.
- Exploitation forestière
- Production agricole : Palmier à huile, Caféier, Bananes, Maïs, Arachide, plantations
d’hévéa, Cacaoyer,…
- Potentialités touristiques,
- La Pêche y est pratiquée dans le fleuve Congo et ses affluents
- L’industrie y est fondée sur le Bois et les produits agricoles.
- Transport assuré par le fleuve Congo.
15. La Province de MONGALA
a) Présentation
52

Elle s’étend sur 58 141km²


Sa capitale provinciale est Lisala
D’un relief formé par la cuvette centrale au sud et le plateau d’Ubangi au nord.
Elle est drainée par les affluents Mongala et Mbomu.
b) Atouts économiques
v Productions Agricoles : le Riz, Manioc, Bananes, Maïs, Cotonnier, Palmier à huile,
Caféier, Cacaoyer, hévéa,…
v Industrie fondée sur des produits agricoles.
v Elevage des Bovins
v Pêche traditionnelle dans la Mongala
16. Province du Nord-Ubangi
a) Présentation
Le chef-lieu de la province du Nord-Ubangi est Gbadolite
Elle s’étend sur 56 644km² à l’extrémité nord-ouest du pays.
C’est une province des plateaux d’ubangi, drainée par les affluents ubangi et Mbomu.
b) Aspect économiques
∙ Production Agricole : le Coton, les caféiers, les Cacaoyers, les Bananes, les
Maniocs…
∙ Elevage des Bovins, Ovins, Caprins,…
∙ Industrie Agricole
∙ Aéroport international de Gbadolite.
17. La Province du Sud-Ubangi
a) Présentation
∙ Le Sud-Ubangi s’étend sur 51 648km²
∙ Sa capitale provinciale est Gemena
∙ Elle est limitée au nord par le Nord-Ubangi, au sud par l’Equateur, à l’Ets par
Mongala, à l’ouest par le Congo Brazzaville.
∙ Le sud-ubangi est dominé par le plateau d’ubangi et drainé par la rivière ubangi (le
plus long affluent du fleuve Congo).
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Economie
- Production Agricole : le Coton, Plantations d’hévéa, de Caféier, Palmier à huile, Riz,
Bananes, Maniocs, légumes,…
- Pêche traditionnelle dans l’ubangi
- Des Marais

18. La Province de TSHUAPA


a) Aspect Naturels
Le chef-lieu de Tshuapa est Boende
Elle s’étend sur 132 957km² dans la cuvette centrale.
La Province deTshuapa Baigne entièrement dans la cuvette centrale et couverte par la
forêt dense équatoriale.
Elle jouit d’un climat Equatorial chaud et humide.
A cheval sur l’Equateur, le Tshuapa est drainé par la Lopori ; Tshuapa, Maringa, Lomela,
Momboyo, Salonga, Loile.
b) Atouts économiques
v Province à vocation Agricole-forestière avec les produits suivants : Palmier à huile,
des plantations d’hévéa, de Caféiers ; les Bananes, les Arachides, Les Maïs, les
Maniocs, le Riz, Patates douces,…
v Exploitation des forêts par Finabois, Sokinex, Prodaf.
v L’industrie de Tshuapa est basée sur les Bois et les produits agricoles
v Pêche traditionnelle artisanale.
v Transport assuré par les affluents du fleuve Congo et l’aéroport national de
Boende.
v Parc National de Salonga, le plus vaste parc du pays.
19. Province du Bas-Uélé
a) Présentation
La Province du Bas-Uélé couvre une superficie de 148 331km² son chef-lieu est BUTA.
Elle est limitée au nord par la R.C.A, à l’Est par le Haut-Uélé, au sud par la Province de
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Tshopo à l’ouest par la Province de Mongala.


b) Spécificités
- Le Bas-Uélé est une région de plateaud’Uélé, drainé par les rivières Itimbiri et Uélé.
- Production Agricole : le Coton, les Bananes, les Arachides, les Maniocs, les Maïs,
le riz,…
- Industrie agricole
- Chemin de fer Bumba-Aketi-Isiro.
20. La Province du Haut-Uélé
a) Présentation
Elle s’étend sur 89 683km².
Son chef-lieu est ISIRO
Le Haut Uélé est une région des plateaux (Uélé) et jouit d’un climat tropical humide,
couverte d’une forêt et d’une savane boisée.
b) Spécificités
∙ Production Agricole : Coton, Café, Riz, Bananes, Maïs, Arachides.
∙ Production Minière ; l’or est extrait à Moto par l’OKIMO, le Fer à Watsa et à Isiro.
∙ Industrie Minière et Métallurgique, Industrie Agricole.
∙ Elevage des bovins à Aba et ailleurs
∙ Province touristique avec le Parc national de Garamba, station de domestication d’
éléphants de Gangala na Bodio.
∙ Chemin de fer Bondo-Aketi-Isiro-Mongbère.

21. La Province d’Ituri


a) Présentation
La Province de l’Ituri couvre une superficie de 65 658km² sa capitale provinciale est
Bunia.
Elle est limitée au Nord par la Province du Haut-Uélé, à l’ouest par le Tshopo, au sud le
Nord-Kivu, à l’Est par l’Ouganda.
b) Spécificités
55

- Ituri appartient à la région des Montagnes et des plateaux, dont la chaîne du


Mont bleu.
- Production Agricole : le Café, le Coton, les Haricots, les Maniocs, le Maïs, le Riz, l’
Arachide, le Théier,…
- Elevage des bovins à lait par des peuples pasteurs (Hema,Alurs,kakwa) à Bunia,
Irumu, Djugu, Mahagi,…
- Pêche Semi-industrielle effectuée au lac Albert, le plus poissonneux
- Exploitation des Minerais d’or à Kilo et à Bingo.
- Région touristique (station d’Epulu, et autres sites).
22. La Province de Tshopo
Elle s’étend sur 199 617km², soit la plus vaste province du pays. Son chef-lieu est
Kisangani.
Son relief repose sur la cuvette centrale, couverte par la forêt dense équatoriale.
Elle est drainée par le fleuve Congo qui traverse la province et ses affluents (Aruwimi et
Lomami).
Spécificités
∙ Production agricole : Plantation d’hévéa, de palmier à huile, cotonnier, le caféier, le
Riz, les Bananes, et des cultures intra-urbaine.
∙ Pêche traditionnelle effectuée dans le fleuve Congo par les Wagenia
∙ Exploitation forestière.
∙ Exploitation des Minerais de fer à Banalia.
∙ Transport assuré par le Bief du fleuve Kisangani-Kinshasa ; le chemin de fer
Kisangani-Ubundu ; et l’aéroport international de Bangboka.
∙ Kisangani est un grand Centre industriel.

E. LA REGION DU SUD-EST
23. La Province du Haut-Katanga
a) Aspect Naturels
∙ Chef-lieu : Lubumbashi
56

∙ D’une superficie de 132 425km²


∙ Le Haut-Katanga est une région des hauts plateaux et des Montagnes, chaîne de
Mitumba.*
Elle est drainée par le fleuve Congo et son affluent Lufira.
b) Atouts économiques
∙ Production Agricole : le Maïs, les Haricots, les Maniocs, les Arachides,…
∙ Elevage des Bovins, des porcins, la volaille, élevage intensif des Bovins à viande.
∙ Lubumbashi est le 2e pôle économique et Industriel du pays
∙ Industrie fondée sur l’exploitation Minière : le Cuivre, le Cobalt, le Fer, l’Argent, le
Plomb, le Zinc,…, Province Minière par excellence ».
∙ Sources d’énergie : le charbon, l’Uranium, Quelques centrales hydro-électriques
(Mwandigusha, Koni, …)
∙ Transport :
v Aéroport international de Luano
v Chemins de fer K.D.L : Compagnie des chemins de fer Kinshasa-
Dilo-Lubumbashi.
v Sites touristiques : Parcs nationaux de l’Upemba et de Kundelungu, chutes
d’eau de Kiubo, Lofoi, Lukafu, Lufira,…
24.Province du Haut-Lomami
a) Aspects naturels
Chef-lieu : Kamina
Superficie : 108 204 Km2
Relief fondé sur des hauts plateaux et des Montagnes. Elle est drainée par le fleuve
Lualaba.

b) Aspects économiques
- Production agricole : les cotonniers, les Maïs, les Maniocs, les Arachides,…
- Elevage des Bovins
- Pêche dans le fleuve Congo et dans le lac Upemba
57

- Exploitation minière d’Etain, de l’Or, Charbon,…


- Possibilités touristiques.
25. La Province de Lualaba
a) Milieu Naturel
Chef-lieu : Kolwezi
Superficie : 121 308 Km2
Elle est dominée par des hautes Montagnes et des hauts plateaux, drainée par la
rivière Lualaba.
Atouts économiques
- La Lualaba est une province minière par excellence. On y exploite le Cuivre, le
Cobalt à Kolwezi, le Manganèse à Kisenge, l’Or,…
- Production Agricole : Le Coton, les Haricots, le Maïs, les Maniocs, Arachides
- L’Elevage extensif des Bovins, des Caprins
- Chemin de fer Dilolo-Kolwezi-Tenke-Lubumbashi.
26. La Province du Tanganyika
a) Aspects naturels
∙ Chef-lieu : Kalemie
∙ Superficie : 134 940 Km2
∙ Bornée au nord par le Sud-Kivu et le Maniema, à l’Ouest par le Haut-Lomami et le
Lomami, au sud par le Haut-Katanga, à l’Est par le lac Tanganyika.
∙ Le Tanganyika appartient à la région montagneuse de l’Est du pays avec les Monts
Malimba, Mugila, Marungu appartenant à la chaîne de Mitumba.
∙ Elle est drainée par le fleuve Congo (Lualaba) et ses affluents Luvua, Lukuga et lac
Tanganyika.
Aspects économiques
∙ Production Agricole : Le Caféier, le cotonnier au nord de la province, les
haricots, les Maïs, l’Arachide, Maniocs, …
∙ Elevage intensif près de Kalemie, à Moba,…
∙ La Pêche semi-industrielle est pratiquée dans le lac Tanganyika.
58

∙ Production industrielle : La Cassitérite (Etain) à Manono, l’Or à Moba et le


Cuivre à Kapulo ;
∙ Energie : Le charbon à Lukuga, la centrale de Piana Mwanga.

IIème Partie :L’AFRIQUE CONTEMPORAINE

Chap. Ier GENERALITES

1.1. PRESENTATION
D’une superficie de 30 300 000 Km2, l’Afrique est le troisième continent en superficie
après l’Asie et l’Amérique. Elle est limitée au nord par l’océan Indien et le Canal de
Mozambique, au sud par l’intersection de deux océans (Indien et Atlantique) et à l’Ouest
par l’océan Atlantique.
L’Afrique est séparée de l’Europe non seulement par la Mer Méditerranée mais aussi du
détroit de Gibraltar d’une longueur de 15 Km. Elle est rattachée à l’Asie par l’Isthme de
Suez percé par le canal de suez creusé par le Français Ferdinand de Lesseps entre 1809
59

et 1859.
Du nord au sud l’Afrique s’allonge de part et d’autre de l’équateur sur 8 000 Km, du cap
Bon (en Tunisie) à 37°20’ nord au cap des Aiguilles (en RSA) à 34°40’ sud. De l’ouest à l’
Est, elle s’étend sur 7 500 Km du cap Vert (Dakar) au Sénégal à 17° longitude ouest au
cap de Guardafui (en Somalie) à 52° longitude Est.
L’Afrique n’a pas profité de contact (échanges culturels et commerciaux) entre l’Europe
et l’extrême orient (Asie) pour des raisons suivantes :
- La massivité de l’Afrique, un continent fermé car les relations entre pays
étaient principalement des relations maritimes.
- Le climat était mortellement malsain jusqu’au moment oùles progrès de la
médecine ont neutralisés les maladies tropicales comme la maladie du
sommeil, la fièvre jaune ou la malaria.
- Sauf par la vallée du Nil, le désert du Sahara isolait l’Afrique du foyer culturel et
commercial de la Méditerranée.
- La difficulté de pénétration, le relief inhospitalier ou les forêts impénétrables,
les fleuves coupés par des chutes ou des rapides, et la faible densité de la
population isolée en groupes les uns des autres, ont fait de l’Afrique un
continent fermé, longtemps inconnu et mystérieux.
Quelques notions
- Un Isthme : est une bande de terre ou une langue de terre étroite entre deux
mers et réunissant (ou attachant) deux continents.
- Un canal : est un conduit artificiel pour l’eau creusé par l’homme pour faciliter
la navigation. Ex : Canal de Suez. C’est aussi un bras de Mer resserré entre
deux rivages. Ex : Canal de Mozambique.
- Un détroit : est un bras de Mer resserré entre deux terres et unissant deux
étendues d’eau. Ex : Le détroit de Gibraltar.
- Un cap : est une pointe de terre qui s’avance dans la Mer (ou dans l’eau). Ex :
Le cap vert, cap des Aiguilles, Bon, Bonne Espérance.
- Une péninsule : est une presqu’île, une terre qui s’avance dans l’eau. Ex :
60

Péninsule Ibérique (Espagne et Portugal), Italienne (en Italie).


- Une île : Bande de terre entourée de l’eau. Ex : îles Maurice, Madagascar,
Comores, Seychelles.
- Un Golfe : Est une pénétration de l’eau dans le continent. Ex : Golfes de Guinée,
de Bengwela, de Sofala, …

1.2. ETUDE PHYSIQUE DE L’AFRIQUE


1.2.1. Relief et structure
Trois types de structure existent en Afrique :
- Le Bouclier africain ou socle précambrien ; l’Afrique est un très vieux continent
d’un socle ancien constitué des roches très dures cristallines.
- Un terrain de couverture sédimentaire qui couvre le socle dans certains
endroits telle que dans la cuvette centrale.
- Le terrain volcanique ; au tertiaire le bouclier africain s’est cassé dans certains
endroits et ces cassures furent accompagnées des volcanismes, notamment
en Afrique orientale et créant ainsi le rift valley ou Graben ou fossé d’
effondrement.
Relief
Les principales formes de relief africain sont :

A. PLATEAUX ET CUVETTES
L’Afrique est un vieux continent par sa formation géologique, un bouclier solide formé
des roches anciennes, partie centrale de pré-continent le « Gondwana ».

∙ Des plaines rares forment d’étroites bandes dans les régions côtières. Ce sont
des régions marécageuses couvertes par la forêt dense en bordure de la mer.
Ailleurs ce sont des cordons des dunes et de lagunes qui barrent l’accès vers
la côte.
∙ Des plateaux monotones sont des vastes tables rasées ou aplanies par l’
érosion, parfois subsistent des chicots de roches plus dures, restant d’anciens
massifs volcaniques tels que le Hoggar, le Tibesti, Darfour, Fouta-Djalon, et
61

Adamaoua dans le nord Africain ; le Drakensberg au sud. Ces plateaux s’


achèvent souvent par des gradins abrupts. Les plateaux d’Ubangi, d’Uélé, de
Lunda, de Kwango, de Maniema et du Katanga au centre.
∙ D’Amples cuvettes. L’Afrique ressemble à une plaque de tôle ondulée dont les
creux sont des cuvettes intérieures. Certaines sont privées d’écoulement vers
la mer, les eaux y sont stagnantes dans les zones marécageuses. C’est le cas
de la cuvette du Kalahari. D’autres comme celles du Congo (cuvette centrale),
du Nil avec le Bahr-el-ghazal et du Zambèze sont drainées par des fleuves. A
cause des roches dures, les eaux y ont créé des chutes et/ou des rapides d’
Inga sur le fleuve Congo. La cuvette du Niger drainée par le fleuve Niger, la
cuvette Sénégalo-mauritanienne,…

B. FOSSES ET VOLCANS
Toute l’Afrique orientale est lézardée par un vaste champ de failles qui hache les
plateaux. Sur une distance de 6 000 Km de la Mer Rouge au fleuve Zambèze, en
passant par le haut massif Ethiopien, s’étend un long fossé d’effondrement : c’est le
« rift valley ». Dans les régions des grands lacs africains, ce fossé est subdivisé en
deux bras : le rift valley occidental et le rift valley oriental. Dans ces grabens logent
des lacs étroits et profonds, qui se succèdent du nord au sud : les lacs Turkana, Albert
(ex Mobutu), Rutanzige ou Edouard (ex Id’amin Dada), Kivu, Tanganyika et Nyassa ou
Malawi.
Le long de ces failles des volcans ont surgi ; des mouvements épirogéniques ont créée
des « horsts » (= soulèvement) et des « Grabens » (effondrement).
Près des zones effondrées, ces volcans ont construit les plus hauts sommets de l’
Afrique : Kilimandjaro (5 895 m), Kenya (5 199 m) et Rwenzori (5 119 m).
Schéma d’un relief faille
62

Notions relatives à la faille.

- La tectonique : est la force interne de la terre responsable des cassures et des


failles.

- Une cassure : est une simple fracture dans l’écorce terrestre.


- Une faille : est une cassure dans l’écorce terrestre accompagnée d’un
déplacement des blocs de l’écorce terrestre.

- Un graben : est un fossé d’effondrement ou un rift valley. C’est aussi un bloc


terrestre surabaissé entre plusieurs failles.

- Un horst : est un bloc terrestre surélevé entre plusieurs failles.

C. LES MONTAGNES
Les montagnes africaines sont isolées d’origine volcanique. Les principales sont :
∙ Le Kilimandjaro à 5 895 m d’altitude, le sommet le plus élevé de l’Afrique au pic
Uhuru.
∙ Le Mont Kenya à 5 200 m d’altitude, deuxième sommet africain, localisé au Kenya.
∙ Le Mont Ethiopien dans la corne de l’Afrique.
∙ Le Massif de Rwenzori à 5 119 m d’altitude ; c’est le sommet le plus élevé de la RD
Congo au pic Marguerite.
∙ Le Mont Virunga au Nord-Kivu héberge 9 montagnes volcaniques : Nyiragongo
(3 470 m), Nyamulagira (3 068 m), Mikeno (4 437 m), le Visoke (3 711 m),
Karisimbi (4 507 m), Sabinyo (3 647 m)Kahinga (3474m).Le Muhabura et le
63

Murara appartiennent à la région Burundo-Rwandaise.


∙ D’autres massifs sont : Tibesti, Darfour, Adamaoua, Ahaggar (Hoggar),
Fouta-Djalon, …
∙ Une seule chaine plissée se rencontre en Afrique du nord dans le Maghreb, c’est l’
Atlas, une chaine des montagnes récente, un plissement alpin de l’ère tertiaire qui
domine d’étroites plaines littorales. L’Atlas est formé des chaines parallèles avec
une zone de hauts plateaux dont les fonds sont occupés par des « chotts ». on
appelle Chott, un lac peu profond et salé d’une région semi-désertique. Les
sommets sont enneigés en hiver.

1.2.2. L’hydrographie Africaine


a. Quelques notions

- Un réseau hydrographique est la manière dont les cours d’eau sont repartis sur un
territoire donné.
- Le bassin d’un cours d’eau est l’ensemble des régions drainées ou parcourues par
ce cours d’eau et ses affluents.
- Le régime d’un cours d’eau est l’ensemble de variations que subit le débit d’un
cours d’eau. On parle ainsi du régime régulier pour les cours d’eau des régions
équatoriales où le débit varie très peu, du régime irrégulier dans les régions
tropicales où le régime est contrasté (Etiage pendant la saison sèche et crue
pendant la saison de pluie) ; du régime des oueds en désert, régime des torrents
dans les régions montagneuses et méditerranéennes, du régime complexe pour le
Nil.
- Le débit d’un cours d’eau est la quantité d’eau qui s’écoule en m3/seconde en un
64

lieu donné.

b. Réseaux hydrographiques africains


v Le réseau exoréique est celui dont les cours d’eau ont un écoulement vers l’
extérieur du continent (vers les autres cours d’eau).
Ex : Le fleuve Congo, le Nil, Zambèze, Sénégal.
v Le réseau endoréique est un réseau déprimé en cuvette et les cours d’eau se
jettent à l’intérieur du continent dans des cuvettes.
Ex : Le Chari et Logone en cuvette de Tchad.
v Le réseau aréique est celui des cours d’eau des régions sans écoulement. Il s’agit
des régions désertiques telles que le Sahara.

c. Les grands fleuves africains


1) Le fleuve CONGO
Il est à cheval sur l’équateur avec une longueur de 4 700 Km, deuxième fleuve africain par
sa longueur après le fleuve Nil. Le Congo est le fleuve le plus puissant de l’Afrique d’un
débit moyen de 50 000 m3/s, débit maximum 60 000 m3/s en décembre et 40 000 m3/s à
Kinshasa. Il est le deuxième fleuve au monde après l’Amazone (180 000 à 200 000 m3/s).
Le fleuve Congo a un régime régulier ou assez régulier. Son parcours est entrecoupé par
des chutes et des rapides. Ex : Chute Yellela, Kinsuka au Bas-Congo. Il prend sa source
dans le Mont Musofi au Katanga et se termine par un vaste Estuaire avant de se jeter
dans l’océan Atlantique. Son bassin couvre environ 3 684 000 Km2. Sur ce fleuve sont
construits plusieurs barrages.
2) Le fleuve NIL
Long de 6 671 Km, est le plus long fleuve africain et du monde. Il prend ses sources au
Burundi, en RD Congo (Nil blanc), en Ethiopie te en Ouganda en provenance du lac Tana
(Nil bleu). Son bassin couvre 3 000 000 Km2 et traverse 10 pays : Rwanda, Burundi, RDC,
Tanzanie, Kenya, Ouganda, Ethiopie, Erythrée, Soudan et Egypte. Son régime est
complexe car traversent plusieurs zones climatiques africaines avec un débit moyen de
2 500 m3/s. sur ce fleuve est construit un grand barrage, l’ASSOUAN, le Kagera est son
principal affluent.
65

3) Le fleuve NIGER
Long de 4 200 Km, troisième fleuve du continent africain. Il prend ses sources dans le
massif de Fouta-Djalon en Guinée et se jette dans l’océan Atlantique (Golfe de Guinée)
par un vaste delta. Bénoué est son principal affluent. Sur ce fleuve est construite la
centrale hydroélectrique de KAINJI (au Nigeria). Il a un débit moyen de 7 000 m3/s avec
un régime très régulier.
4) Le fleuve ZAMBEZE
Long de 2 660 Km, il a un bassin de 1 330 000 Km2. Il prend sa source en Zambie près du
Katanga, constitue la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe avant de se jeter dans l’
océan Indien. Il a un régime irrégulier avec un débit moyen de 3 500 m3/s. Deux centrales
hydroélectriques sont installées sur ce fleuve, il s’agit du KARIBA et de KABORABASSA.
5) Le fleuve ORANGE
D’une longueur de 2 092 Km et d’un bassin de 1 020 000 Km2, il prend sa source au
Lesotho, coule en Afrique du Sud et sert de frontière entre la Namibie et la République
Sud Africaine.
6) Le fleuve SENEGAL
Longueur 1 609 Km. Le fleuve Sénégal prend sa source dans le Fouta-Djalon et se jette
dans l’océan Atlantique.
7) Le fleuve VOLTAN
D’une longueur de 1 600 Km, formé par la confluence au Ghana des volta Noire ou
(occidentale), volta rouge (ou centrale) et volta blanche (ou orientale) nés au
Burkina-Faso, il possède une centrale hydroélectrique, l’AKOSOMBO au Ghana. Il
possède le plus grand lac artificiel au monde de 320 Km de longueur et 8 482 Km2 de
superficie.
8) Le fleuve LIMPOPO
D’une longueur de 1 600 Km, naît en Afrique du Sud, il coule vers le nord et sert de
frontière entre le Transvaal et le Botswana puis le Zimbabwe.
9) Le fleuve CHARI
Longueur 1 450 Km. Il est né en RCA, pénètre au Tchad, arrose N’Djamena et unit ses
66

eaux au Logone pour alimenter le lac Tchad.


10)Le fleuve GAMBIE
Long de 1 130 Km dont plus de 300 Km sont navigables. Né dans le Fouta-Djalon en
Guinée, il coule vers l’océan Atlantique.
11)Le fleuve SANANGA au Cameroun
12)Le fleuve Ogooué au Gabon
13)Etc.

D. Les Lacs Africains

On distingue plusieurs types de lacs en Afrique :


v Les lacs de fossé d’effondrement ou de Grabens ou lacs de fossé tectonique : Ils
se forment dans les grabens. On peut citer parmi eux :
- Le lac Albert : Superficie 5 600 Km2, et une altitude de 620 m. c’est le plus beau lac
Africain et le plus poissonneux du monde. Il est localisé entre la RDC et l’Ouganda.
C’est l’ancien lac Mobutu.
- Le lac Tanganyika : D’une superficie de 32 900 Km2, de 775 m d’altitude, d’une
longueur de 650 Km et d’une profondeur de – 1 435 m, 2ème au monde après le lac
Baïkal (-1 741 m) en Sibérie, le plus profond d’Afrique. Il est très poissonneux et
navigable.
- Le lac Malawi ou Nyassa de 30 900 Km2, d’une profondeur de 700 m. c’est un lac
poissonneux et navigable d’une altitude de 473 m.
- Le lac Kivu : D’une superficie de 2 700 Km2 et d’une altitude de 1 460 m. il est
moins poissonneux à cause du gaz naturel qu’il contient.
- Le lac Edouard ou Rutanzige anciennement appelé lac Idi Amin. Il a une superficie
de 2 150 Km2 et une altitude de 216 m. il fait partie du bassin hydrographique du
fleuve Nil.
- Le lac Turkana ou Rodolphe : D’une superficie de 8 600 Km2, il est situé au nord du
Kenya. Il tire son nom du vaste plateau de Turkana.
v Les lacs de plateaux
∙ Le lac Victoria : 69 000 Km2 de superficie, c’est le plus vaste lac africain, source du
67

fleuve Nil. Il se situe entre l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie. Il a une altitude de


1 100 m.

2
Le lac Moero : D’une superficie de 4 850 Km , il déverse ses eaux dans le fleuve
Congo (Lualaba) par la rivière Luvua.
∙ Le lac Bangwelo : D’une superficie de 5 000 Km2, il, est traversé par la rivière
Luapula. Il se situe en Zambie.
v Les lacs Résiduels ou de cuvette
Ce sont des lacs d’anciennes Mers africaines asséchées (lac Tchad) ou évacuées
vers les océans (lac Tumba).
∙ Le lac Tchad : D’une superficie de 8 200 Km2, le plus vaste de l’Afrique Centrale.
∙ Le lac Maï-Ndombe : D’une superficie de 8 200 Km2, il est un lac marécageux
dans la cuvette centrale (en RDC).
∙ Le lac Tumba est un lac marécageux dans la cuvette centrale.
∙ Le lac Ngami est un lac marécageux dans la cuvette du Kalahari.
v Les lacs de cratère
Ils se forment dans les cratères des volcans éteints.
∙ Le lac Vert à Goma en RDC
∙ Le lac Tana ou Tsana en Ethiopie. Il a une superficie de 3 600 Km2. Avec une
altitude de 1 830 m, le plus haut du monde. Li Nil y prend sa source.
∙ Le lac Nyos au Cameroun.
v Les lacs d’Expansion
∙ Le lac Volta de 8 500 Km2 de superficie, il est formé sur le fleuve volta par le
barrage d’Akosombo au Ghana.
∙ Le lac Kisale en RDC, riche en Tilapia.
v Le lac artificiel
- Le lac NASSER (12 500 Km2 de superficie) en Egypte. Il a été créé pour régulariser
le débit du fleuve Nil et ravitailler le barrage d’Assouan.
v Le chott : Un chott est un lac peu profond et beau qu’on trouve en pays
semi-désertique.
68

Le chott Djérid en Tunisie.

1.2.3. Les climats Africains


L’Afrique est le continent le plus intertropical et le plus chaud par excellence. Les
facteurs climatiques africains sont :
- L’Altitude, il fait froid au sommet des hautes montagnes qu’en basse altitude
- La latitude : plus on s’éloigne de l’équateur, plus la température diminue.
- Les courants ; le courant marin chaud de Mozambique, le courant marin froid de
Bengwela sur la côte de Namibie qui empêche l’évaporation, le courant marin froid
des canaries assèche les côtes marocaines et mauritaniennes.

Types de climats
1) Le climat Equatorial
Il est situé dans la région équatoriale entre 5° et 8°L Nord ,0° et 5° L Sud : dans la cuvette
centrale (RDC, Congo Brazza, Cameroun et Guinée Equatoriale), et dans le Golfe de
Guinée (Nigeria, Ghana, Côte d’Ivoire, Guinée, Benin). Il est caractérisé par des
températures élevées supérieures à 20°C et constantes. Une amplitude thermique
annuelle très faible inférieure à 3°C ; et d’une précipitation abondante ≥ 2 000mm par an.
Les vents alizés y sont abondants.
Végétation : Forêt dense équatoriale difficilement pénétrable.
2) Les climats tropicaux
- Tropical humide : Au Kasaï, en RCA, au centre du Nigeria. Il est caractérisé par des
températures élevées > à 20°C, et des précipitations moins abondantes. Il y a
alternance de deux saisons, une longue saison de pluie et une courte saison sèche.
Végétation : Forêt galerie et savane boisée.
- Tropical sec : Il règne au nord du Nigeria, de la RCA, au sud du Tchad, du Mali, du
Niger et au Sénégal. Avec des températures élevées > à 27°C, ATA élevée et des
précipitations moins abondantes.
69

Végétation : Savane herbeuse et une steppe.


3) Le climat désertique
Ce climat règne dans les déserts :
- Désert du Sahara : 5 631 Km2, le plus vaste et le plus chaud au monde ;
- Désert de Libye ;
- Désert Arabique ;
- Désert de Nubie
- Désert de Kalahari (362 025 Km2) ;
- Le désert de Namib en Namibie.
Causes de désert :
∙ Présence de la haute pression permanente
∙ Continentalité
∙ Surpâturage
∙ Déboisement
∙ Courant marin froid

Caractéristiques :
- Les températures sont très élevées > à 35°C
- Les précipitations sont très rares ou irrégulières
- D’une Amplitude Thermique Annuelle très forte.
Végétation : Elle est quasi inexistante sauf dans les Oasis où l’on trouve parfois des
palmiers dattiers. On y rencontre aussi l’Acheb (une végétation temporaire au désert qui
pousse après les rares pluies, les Averses). On y rencontre des cours d’eau temporaires,
les Oueds et les Chotts (lacs salés). Le sol est couvert des Ergs (accumulation des
sables), des Regs (accumulation des cailloux) et des Hamada (accumulation des pierres).
4) Le climat Sahélien
Il règne autour du Sahara, dans le Sahel. Caractérisé par des températures élevées ≥ à
25°C, et des précipitations très rares. Les hautes pressions thermiques chassent l’air et
donnent naissance au vent chaud et sec, les Alizés.
70

Végétation adaptée à la sécheresse formée des touffes d’arbres : Coriaces, boissons


épineuses et d’arbres à petites feuilles, les Baobab et les Acacia.
5) Le climat Méditerranéen
Il règne autour de la Méditerranée dans la région du Maghreb (Tunisie, Maroc, Algérie) et
dans la région du Cap en RSA.
∙ Les températures sont variables : les Etés sont chauds et secs, les hivers sont
doux et pluvieux.
∙ Les précipitations varient entre 300 mm et 1 000 mm par an.
∙ Végétation : le Marquis et la Garrigue.
6) Le climat de Montagne
- Il règne à l’Est de l’Afrique sur les hautes montagnes.
- Les températures sont faibles, il fait froid au sommet des hautes montagnes car
plus on monte en altitude plus la température diminue de 1°C tous les 180 m ou
0,65°C tous les 100 m, c’est le gradient thermique. On y rencontre des neiges
éternelles.
- Les précipitations sont abondantes, car les montagnes forcent l’air à l’ascendance
pour se refroidir et se condenser.
- La végétation est étagée en fonction de l’altitude.

1.3. ASPECTS HUMAINS

L’Afrique est un continent peu peuplé, berceau de très vieilles civilisations et de l’


humanité. D’un effectif estimé à 1 314042 145habitants, soit une densité moyenne de 43
habitants par Km2, dont le Nigeria compte201 941 585 habitants.
Causes de faible peuplement :
v Causes naturelles
- Les déserts du Sahara, Kalahari, Namib, Libye sont vides d’hommes
71

- Les forêts denses d’Afrique centrale sont faiblement peuplées à cause des
Maladies endémiques (Paludisme, Maladie du sommeil, …) et l’exacerbation de la
végétation.
v Causes historiques
La Traite des noirs a déportée de l’Afrique environ 40 000 000 d’hommes, vendus par les
Arabes Portugais, Espagnols et Anglais comme esclaves pour travailler dans les mines et
dans les plantations Américaines.
v Causes socio-économiques
Le sous-développement généralisé, les guerres fréquentes, la famine régulière, la
corruption, le taux de chômage élevé. Cette population est inégalement repartie, les
régions des fortes densités se situent dans les deltas des grands fleuves, dans les
plaines et dans les villes.
Peuples Africains
∙ Les Négroïdes sont des peuples primitifs parmi lesquels :
- Les Pygmées, vivent dans les forêts équatoriales (en RDC, au Rwanda et au
Burundi), de la pêche, chasse et de la cueillette.
- Les Bochimans (ou Bushmens) dans le milieu semi-aride du Kalahari.
∙ Les groupes des Noirs constituent la majorité de la population.
- Les Bantous à peau brune, vivent dans les régions forestières d’Afrique centrale,
occidentale, orientale et Australe.
- Les Soudanais à peau très noire occupent la zone septentrionale des savanes.
- Les Nilotiques sont très minces et de haute taille dans les régions des grands-lacs.
∙ Les Blancs ont des origines variées :
- Les peuples Méditerranéens occupent le nord du continent. Ce sont les Egyptiens,
les Berbères au Sahara, les Maures ; et d’autres venus d’Asie mêlés aux noirs
donnent des Métis (Ethiopiens).
- Les Européens vivent en Afrique Australe et dans certaines villes. Ce sont les
Boers, Néerlandais, Anglais.
- Les Asiatiques vivent au Madagascar, sont originaires de l’Indonésie et
72

constituent le peuple malgache.

1.4. L’ECONOMIE AFRICAINE

L’Afrique est un grand réservoir économique pourvoyeuse des matières premières


aux industries du nord. L’Afrique regorge de ressources minières abondantes et
variées. Certaines demeurent non exploitées comme c’est le cas pour le Gaz
méthane, le Schiste bitumeux, …
La production minière africaine représente le 1/7 de la production mondiale. La
quasi-totalité de ces ressources est exportée soit à l’état brut soit après la première
transformation, c’est le cas du Cuivre, du Cobalt, du Fer, du Manganèse.
Le continent Africain possède 6,9% des réserves pétrolières connues au monde. Il vient
après le Moyen-Orient 76,5%, l’Amérique du Nord 7,7%, l’Amérique Centrale et du Sud
8,7%. La production Africaine de l’Or serait de 25,5%. L’Afrique possède plus de ¾ des
régions intertropicales du globe terrestre. Elle a le monopole des produits tropicaux tels
que le Millet, l’Arachide, l’Ananas, le Riz, le palmier à huile, le tabac, la banane, les
haricots ; des produits commerciaux : le café, le cacao, l’hévéa, bananes plantains et des
tubercules. Elle produit aussi des produits tempérés comme l’Olivier, la pomme verte, la
vigne, le blé, le raisin, …
A) Agriculture
Tableau N° 7 Principaux produits agricoles
Produits 1er PA 2ème PA 3ème PA 1er PM
73

Le Blé Egypte Maroc RSA Chine

Le Riz Egypte Nigeria Madagascar Chine

Le Maïs RSA Egypte Nigeria _

L’Orge 30ème Nigeria 1% 6ème Ethiopie 1% Algérie _

Le Sorgho 2ème Nigeria 14% 5ème Soudan 7% 8ème Ethiopie 2% USA 17%

Le Manioc 1er Nigeria 19% 2ème RDC 7% 6ème Ghana 5% Nigeria

Les Oranges 7ème Egypte 2% 10ème RSA 1% 14ème Maroc Brésil

Les Ananas 6ème Nigeria 6% Kenya 4% Côte d’Ivoire 2% _

Les Bananes 11è Burundi 2% 17ème Nigeria 2% 23ème Cameroun Indonésie 23%

Les Bananes 1er Ouganda 3ème Rwanda 7% 4ème Ghana 7% Ouganda


Plantins 30%
_ _ Italie 19%
Le Vin 8ème RSA 3%
8ème Ouganda 2% 9ème Côte d’I. 1% Brésil 33%
Le Café 7ème Ethiopie 3%
12ème Malawi 2% 13ème Ouganda 1% Inde 25%
Le Thé 4ème Kenya 3%
2ème Ghana 20% 4ème Nigeria 5% Côte d’Ivoire
Le Cacao 1er Côte d’I 39%
7ème Côte d’Iv 1% 10ème RDC 1% Malaisie 47%
L’Huile de Palme 3ème Nigeria 4%
6ème Soudan 3% 8ème Sénégal 2% Chine 39%
Les Arachides 3ème Nigeria 7%
12ème Côte d’Iv. 13ème Tanzanie 1% Indonésie 43%
Le Coprah 8è Mozambique
18ème RSA 1% 25ème Zimbabwe USA 38%
Le Soja 11ème Nigeria
8ème Maroc 3% 9ème Algérie 2% Espagne 36%
L’Huile d’Olive 7ème Tunisie 8%
_ _ Russie 17%
Le Tournesol 11ème RSA 2%
13ème Nigeria 1% 16ème Benin 1% Chine 24%
74

Le Coton 11ème Egypte 1% 8ème RDC 3% 10è Cameroun 1% Malaisie 49%

L’Huile Palmiste 3ème Nigeria 8% 20ème Egypte 1% 33è île Maurice Brésil 33%

Le Sucre 13ème RSA 2% 10ème Malawi 3% 26ème RSA 1% Chine 36%

Le Tabac 6è Zimbabwe _ _ _
3%
Fibres de Lin 4ème Tanzanie 6% 6èMadagasc. 4% Brésil 55%
6ème Egypte 4%
Le Sisal 8ème Côte d’Iv 2% _ Thaïlande 32%
3ème Kenya 6%
Le Caoutchouc 10ème RDC 2% 11ème Nigeria 2% USA 27%
7è Nigeria 26%
Le Bois 11ème RSA 3% 13ème Maroc 1% Australie 32%
8è Ethiopie 3%
La Laine bruite
7è Soudan 3%

B) Mines et Energie

Produits 1er PA 2ème PA 3ème PA 1er PA

Cuivre (Minerais) Zambie RSA RDC Chili

Le Fer (Minerais) RSA Mauritanie Egypte Brésil

L’Etain Namibie Nigeria Zambie

Le Zinc Maroc RSA RDC

Le Cobalt RD Congo Zambie Maroc

Le Nickel RSA 3% Botswana Zimbabwe

La Bauxite Guinée 11% Ghana Sierra Léon


75

L’Or RSA 13% RDC Ghana RSA 13%

L’Argent Maroc RSA _

Le Diamant ind. RDC 28% RSA 11% Botswana

Le Diamant de joail. RSA _ _

Le Plomb Maroc RSA Namibie

Le Manganèse RSA 17% Gabon 12% Ghana

Le Phosphate Maroc 16% Tunisie RSA USA 25%

L’Aluminium Ghana Egypte RSA

Le Cuivre raffiné Zambie 2% RSA RDC Chili 18%

L’Uranium 5è Namibie 8% Nigeria 6% 8ème RSA 3% Canada 26%

La Houille 6ème RSA 5% 15è Zimbabwe 1% Nigeria 1% Chine 38%


(Charbon)
Algérie 4% Egypte Libye Russie
Le Gaz naturel
Nigeria Algérie Libye Arabie Saoudite
Le Pétrole

7è Ethiopie 3% 8ème Soudan 3% 17ème Nigeria 1% Brésil 13%


Les Bovins
23è Nigeria 1% 43ème RSA 1% 44 Madagascar Chine 51%
Les Porcins
5è Soudan 5% 8ème RSA 3% 12ème Nigeria 2% Chine 17%
Les Ovins
4è Soudan 5% 7ème Nigeria 3% 8ème Ethiopie 2% Chine 24%
Les Caprins
20è Maroc 1% RSA 1% Namibie 1% Chine 30%
La Pêche
76

Les grandes centrales hydroélectriques Africaines


Sites Cours d’eau Pays

ASSOUAN Fleuve Nil Egypte

AKOSOMBO Fleuve Volta Ghana

INGA I et II Fleuve Congo RDC

KARIBA Fleuve Zambèze Zambie

CABORA BASSA Fleuve Zambèze Mozambique

EDEA Fleuve Sananga Cameroun

AYAME Fleuve Bia Côte d’Ivoire

KAINJI Fleuve Niger Nigeria

KOSSOU Fleuve Bandama Côte d’Ivoire

MWANDIGUSHA Fleuve Lufira RDC

JOS Fleuve Niger Nigeria

Owen fulls Fleuve Nil Ouganda

N’ZILO Fleuve Lualaba RDC

BRAZAVILLE Fleuve Djoué Congo-Brazza

CAMBAMBE Fleuve Kwanza Angola

Etc.

Chap. II. ETUDE DE QUELQUES ETATS EMERGEANTS


77

Quatre pays font l’objet d’une étude régionale en Afrique. Il s’agit de la RSA, du Nigeria, de
l’Egypte et de la RDC. Ces pays sont choisis sur base de leurs poids économiques, leurs
positions stratégiques qu’ils occupent les différentes régions. Ils déterminent le
monopole énergétique avec le Charbon de la RSA, le barrage d’Assouan en Egypte, le
barrage d’Inga en RD Congo et celui de Kainji au Nigeria. Leurs agricultures bénéficient
de conditions naturelles favorables (variétés climatiques et pédologiques).
L’Egypte est une voie de sortie vers l’Asie ; le Nigeria est une jonction de l’Afrique centrale
et l’Afrique occidentale ; la RDC est un passage obligé vers le sud et vers l’Est du
continent ; la RSA est une voie de sortie à l’extrême sud et un terminus continental.

1. LA REPUBLIQUE SUD-AFRICAINE (RSA)


Présentation :
Superficie : 1 223 201 Km2
Capitale : Pretoria
Capitale économique : Johannesbourg
Population : 55 Millions d’habitants
Monnaie : Rand
Forme d’Etat : République de type présidentiel et pluraliste
Langues officielles : L’Anglais et l’Afrikaans
Religion : Christianisme (67,9%), Indouisme 1,3%, Islam 1,1% et autres.
La RSA est située à l’extrême sud du continent entre l’océan Indien à l’Est, au nord le
Mozambique, le Zimbabwe, le Botswana et la Namibie ; au sud-ouest l’océan Atlantique,
au sud l’intersection de deux océans (Atlantique et Indien). Le Swaziland et Lesotho sont
enclavés l’intérieur de la RSA.

Relief
Un vieux socle précambrien rasé et entaillé par l’érosion domine la majeure partie du
pays. Un vaste plateau s’élève depuis le centre jusqu’au littoral. Le plateau intérieur porte
78

le nom de Veld vers l’Est et Karaoo au sud. Ce haut plateau du Drakensberg héberge le
massif de Drakensberg. Au sud le fleuve Orange et son affluent le Vaal drainent le
plateau intérieur et le fleuve Limpopo draine le nord-est du pays. Le long de la côte
orientale on rencontre une plaine littorale.
Climat
- Un climat désertique règne au nord vers la Namibie et le Botswana avec l’influence
du courant marin froid de Bengwela qui empêche toute évaporation des eaux de l’
océan Atlantique.
- Un climat tropical humide au nord-est logé par le courant marin chaud du
Mozambique qui rend très humides les masses d’air poussées vers les côtes par
les Alizés. D’où une végétation de forêt tropicale.
- Un climat tempéré Méditerranéen au sud dans la province du Cap.
Population
La RSA compte plus de 5 Millions d’habitants. Pays multiracial composé des Noirs
Bantous majoritaires 78% (Ngami, Zoulous, Swazi et Soto ou Tswana) ; des Blancs
descendants de colons 10%, des Métis 9% et des Asiatiques 3%. Cette population connaît
un taux de natalité élevé de 23%, un taux de mortalité 11% et un taux d’accroissement
naturel élevé de 12%. Cette population est inégalement répartie.
Depuis 1948, l’apartheid avait été la honte de la population Sud-Africaine. L’Apartheid
vient du mot « à part » c’est-à-dire séparation ou Afrikaans utilisé pour la première fois
par Jeans Smats en 1917. Il imposait donc un développement séparé des diverses
communautés raciales et consistait à la fois en une ségrégation raciale ou inégalité entre
les races (écoles, hôpitaux, restaurants, églises, …) séparés ; et une discrimination (ou
différences des grades dans l’armée, dans la gestion et un droit de vote réservé aux
blancs.
Il a été aboli en 1990, mais cette page sombre a été définitivement tournée le 08 Mai
1996 avec l’adoption de la nouvelle constitution démocratique. Abolition officielle le 30
juin 1991. Les premières élections multiraciales le 27 Avril 1994 où Nelson MANDELA
devient le 1er Président Noir de la RSA. L’Artisan de cette réussite, le Président Nelson
79

MANDELA est toujours apparu plu comme le « le père de la nation » pour tous les
citoyens des toutes les communautés du pays. Il reçut pour ce fait, le Prix Nobel de la
paix en 1993 conjointement avec Frederick de Klerk, l’initiateur courageux de l’abolition
de l’apartheid. Nelson MANDELA est mort le 05 décembre 2013.
Quatre Etats fédérés existent en RSA : Le Cap, capital Cap, Transvaal=Pretoria ;
Natal=Peter-Marlebourg ; Orange avec comme capitale Bloemfotein. Le pays est divisé
en 9 provinces : Etat libre d’orange ; Kwanzulu ; Natal ; Transvaal-Nord ; Nord-Ouest ;
Cap-Nord ; Cap-Est ; Cap-Ouest et Transvaal-Est.
Economie
La RSA est le géant économique du continent Africain, première puissance économique,
le pays le plus industrialisé et le plus riche du continent.
1. Agriculture
Sa position géographique lui a doté des possibilités agraires variées. L’agriculture
traditionnelle est surtout pratiquée par des noirs. Les principales productions agricoles
sont :
∙ Le Maïs produit au centre et au nord, premier produit agricole du pays. 1er PA et
8ème PM avec 2% PM.
∙ Le Blé produit au centre et au sud-ouest, 3ème PA.
∙ La canne à sucre, deuxième produit agricole du pays. 1er PA avec 2%.
∙ Le coton est cultivé au centre du pays et au Natal.
∙ La vigne est cultivée au sud dans le Cap. 1er PA avec 3%.
∙ Le tabac 3ème PA est produit dans l’Etat libre d’Orange.
∙ La pomme de terre : 2ème PA
∙ Le soja : 2ème PA.
∙ Le tournesol
∙ Les fruits tropicaux, Agrumes (Ananas, Mangues au Natal.
L’élevage extensif des moutons destinés à la production de la laine et de la viande (2ème
PA avec 3% des Ovins). La RSA est 1ère exportatrice de la viande des Bovins, 3ème PA ; 2ème
PA des porcins.
80

La pêche : 2ème pays pêcheur derrière le Maroc en Afrique et 3ème dans l’hémisphère sud
après le Pérou et le Chili. La pêche est prospère grâce aux conditions favorables aux
poissons (rencontre du courant marin chaud du Mozambique et du courant marin froid
de Bengwela).
2. Les ressources minières
La RSA est le pays le plus minéralisé de l’Afrique.
- L’Or : 1er PM avec 13% PM, exploité à Witwatersrand
- Le Diamant : 2ème PA et 4ème PM avec 14%, exploité à Kimberley
- Le Manganèse : 1er PM
- Le Nickel : 1er PA et 9ème PM avec 3%
- La Planite : 1er PM
- Le Fer : 1er PA
- Le Chrome : 1er PM avec 56% des réserves mondiales
- Le Cuivre : 2ème PA
- Le Plomb : 2ème PA avec 2%
- L’Argent : 2ème PA
- Le Zinc : 2ème PA
- L’Uranium : 3ème PA avec 3%
- L’Aluminium : 3ème PA
- L’Antimoine : 1er PA
- L’Acier : 1er PA
- Le Phosphate : 3ème PA
3. Sources d’énergie
Le Charbon est la première source d’énergie du pays. Il représente 8% des réserves
mondiales et 90% des réserves Africaines. La RSA en est la première productrice
Africaine et 4ème PM. Il est extrait au Transvaal et au Natal.

L’industrie, facteur de puissance

La RSA est le pays le plus industrialisé du contient.


L’industrie bénéficie de la main d’œuvre bon marché et de la variété des matières
81

premières tant agricoles, minières qu’énergétiques. Cette industrie bénéficie également


des subsides de l’Etat, des capitaux et la technologie occidentaux.
Les principauxsecteurs industriels sont :
- Les industries lourdes de transformation :
∙ Industrie pharmaceutiques
∙ La sidérurgie à Johannesbourg, à Durban et à Witbom.
∙ Les raffineries du Pétrole à Durban et au Cap.
∙ Industrie de fabrication des engrais chimiques, des matériels plastics et
des explosifs
∙ Les cimenteries et métallurgies.
- L’industrie d’automobile connaît un véritable boom, 3e secteur après celui agricole
et Minier.
Toyota et Fiat produisent des véhicules à Pretoria et à Durban.
- Industrie textile dans les grandes villes
- Les industries Alimentaires au cap, à Johannesbourg
Transport & communication
Ø Le réseau routier de la RSA est le plus actif de l’Afrique avec environ 188 382km
dont 56 500km asphaltés
Ø Les voies ferrées longues de 21 617km est le premier réseau ferroviaire de l’
Afrique et se prolonge jusqu’en RDC (par le Katanga)
Ø La voie aérienne est moderne avec des aéroports internationaux de Johannes
bourg, du cap, de Durban, port Elizabeth et East London.
Principaux ports : Durban, cap, East London, Richard’sBay et Saldanha.
Commerce
Le commerce est actif grâce à l’or et aux variétés de minerais. La balance commerciale
est excédentaire.
Principaux partenaires : la RDC, l’U.E, les USA, le Japon et l’Arabie Saoudite.

2. LA REPUBLIQUE FEDERALE DU NIGERIA


a) Présentation
La République Fédérale du Nigeria est formée de 36 Etats avec cinq régions
administratives.
D’une superficie de 924 000km²
Capitale : ABUJA au centre du pays
Capital Economique Lagos, un port du Golfe de Guinée.
Monnaie : NAIRA
Population : 201 941 855 d’habitants
Religion : Islam 45%, Christianisme 40%, Animisme 15%
82

Il est limité à l’ouest par le Benin, à l’Est par le Cameroun, au sud par l’océan Atlantique,
au nord par le Niger et au nord-est par le lac Tchad
b) Relief-Climat
Le Relief du Nigeria est dominé par.
- Une vaste plaine marécageuse couverte par des forêts de mangroves au sud ;
avec un climat sud-Equatorial renforcé parle courant marin chaud du Golfe de
Benin.
- Des plaines alluviales au nord dans les vallées du Niger et de son affluent le
Bénoué avec un climat tropical sec qui subit l’influence du Harmattan.
- Le plateau de Bauchi, un vieux socle précambrien riche en minerais et culmine à
2010m. Dans cette même partie du centre du pays on trouve également le plateau
de Jos à 1500m d’altitude. Le climat y est du type tropical avec une savane
herbeuse.
- A l’Est le Massif Volcanique d’Adamaoua.
c) Population
Le Nigeria est le pays le plus peuplé de l’Afrique avec une population estimée à
135 000 000 d’habitants soit une densité de 146 habitants /km².
La population Nigériane est hétérogène avec 235 groupes ethniques environs. Les plus
importants sont :
- Les Haoussa au nord du pays (± 22%) et les Peuls ou Fulanis de 6%. Ce sont les
Musulmans cultivateurs ; et les Nappes des pasteurs nomades ;
- Les Ilos dispersés dans les zones forestières de la Bénoué. Ce sont des chrétiens
catholiques concentrés au sud-Est du pays.
- Les yorubal habitent à l’Ouest et sont des protestants
- Les Kanouris sont un peuple de la région du lac Tchad.
Ils sont aussi musulmans et pasteurs nomades.
d) Economie
∙ L’agriculture
L’Economie du Nigeria est fondée sur l’exploitation du Pétrole et l’Agriculture Vient au
second rang.
Principales cultures
- Le Palmier à huile 1er P.A
- L’Arachide 1er PA
- Le Cacaoyer 3e PA
- L’Hévéa 1er PA
- La canne à sucre
- Le cotonnier 2e PA
- Le Bois
L’Elevage est intensif et pratiqué par les Peuls au Nord les bovins 3e PA, les Porcins 1er
83

PA, les ovins 3e PA les caprins 2e PA.


La Pêche est pratiquée sur la côte Atlantique et dans le lac Tchad.
∙ Sources d’énergie
v Le Pétrole
Le Nigeria est le premier producteur Africain du Pétrole extrait au tour de la ville
portuaire d’Harcourt avec des sociétés Shell Agip, Gulfoil, off shore,…
v Le Charbonest exploité dans la région d’Enugu
v L’hydroélectriqueest produits par la centrale de Kainjisur le fleuve Niger.
v Le Gaz naturel
Il est extrait à Enugu et dans la région du Port Harcourt depuis 1995.
En 2003, sous l’impulsion de la CEDEAO, le Nigeria à signé avec le Benin, le Togo et le
Ghana, l’accord de Projet International du Gazoduc de l’Afrique de l’ouest (P.G.A.O)
N.B : Le Nigeria est membre de l’O.P.E.P : Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole
crée en 1960. Avec comme siège vienne en Autriche.
∙ Ressources Minières
- L’Etain extrait dans le Plateau de Bauchi (Mine de Jos)
- Le coltan extrait dans le Plateau de Bauchi (Mine de Jos)
- Le Plomb et le Manganèse
∙ L’Industrie
Ø L’industrie Agricole liée à Huilerie, savonnerie, brasseries textiles, Scierie,
traitement de Caoutchouc, Tabacicole,…
Ø L’industrie de Matières premières : raffinerie du Pétrole au Port-Harcourt, Fonderie
de l’Etain à JOS, et d’acier à Enugu.
Ø L’industrie liée au Marché intérieur : fabrication de Peintura, cimenteries, montage
des véhicules Mercedes Benz, Peugeot, Usine de plastiques, Usines
Pharmaceutiques, Métallurgie, …
L’économie Nigériane est tributaire du Pétrole qui représente 80% des réserves de
toute l’Afrique Noire.

e) Partenaires commerciaux
L’Union Européenne, les Etats-Unis, le Japon et les Etats de la CEDEAO.
Kano est le principal centre du commerce national des produits agricoles. Le Nigeria
coopère avec la RDC dans le cadre du NEPAD.

3. L’EGYPTE
a. Situation
Superficie : 1 002 000km²
84

Capitale : le Caire
Monnaie : La livre Egyptienne
Langue officielle : Arabe
Population : 100673 695 habitants (en 2019)
Densité Moyenne : 100 habitants/km²
Religion : Islam 90%, et christianisme 10%
L’Egypte est limitée à l’ouest par la Libye, au Nord-Est par l’Israël, et Gaza (Palestine), au
sud par la Mer Rouge.
L’Egypte est donc située à l’extrémité Nord-Est de l’Afrique et traversé par le tropique de
Cancer.
La plus grande partie du pays est constituée des déserts de sables les « Ergs » et les
pierres « les Regs » et des hamadas.
A l’ouest du Nil, s’étend le désert Libyque avec des plateaux hauts qui encadrent la
cuvette du Nil. On y rencontre aussi des dépressions de Elaattara (-134m) et de EL
Fayourn et des oasis.
A l’Est du Nil, le désert Arabique très aride sans oasis.
Au Nord, le Massif du Sinaï à 2 637m.
La vallée du Nil est la région vitale de l’Egypte qui s’étire du sud au nord sur 1500km.
Le climat Egyptien est dans l’ensemble désertique sauf dans la vallée du Nil et autour de
quelques oasis. L’Egypte est le don du Nil. Le Fleuve Nil est le plus long fleuve Africain
avec 6 671km.
b. Poids démographique
L’Egypte est la deuxième puissance démographique du continent avec 100 653 695
habitants dont 90% concentrés dans la dépression fertile d’El Fayouns, et dans le delta du
Nil.
Les Egyptiens sont en majorité des Blancs d’origine Hamitique et une minorité noire.
c. Economie
v L’Agriculture
L’ingéniosité du peuple Egyptien a modernisé l’agriculture dans un pays presque
désertique. L’agriculture est possible grâce à l’irrigation savante facilitée par le barrage d’
Assouan derrière lequel s’est constitué le lac Nasser qui distribue l’eau à travers les
canneaux d’irrigation et par la Nouvelle vallée dite El fayoum aménagée dans le désert
Libyque.
L’agriculture est basée sur les produits industriels et commerciaux suivants :
- Le coton à longues fibres : 1er PA
- La canne à sucre 2e PA
- Le blé 1e PA
- Le lin 1er PA
- Le Palmier d’attier 1er PM
85

- Le Riz 1e PA
- Les Agrumes 1er PA
L’Elevage peu développé faute de pâturage est centré sur le cheval, l’âne, bovins, Ovins,
dromadaires.
La Pêche est pratiquée dans le fleuve Nil, Mer Méditerranée et dans la Mer Rouge.
v Sources d’énergie
∙ Le Pétrole est exploité dans le Sinaï, dans le Golfe de Suez (4e PA) et raffiné à
Alexandrie, au Caire et à Suez.
∙ L’hydroélectricité produit par la centrale d’Assouan une des plus importantes
centrales d’Afrique.
∙ Le charbon est extrait dans le delta du Nil
∙ Le Gaz naturel extrait dans le Sinaï 2e PA
v Minerais
Le sous-sol Egyptien contient de faibles minerais :
- Le Fer extrait à Assouan, à El Alamein de la Mar Rouge 3e PA.
- Le phosphate à Assouan
- Le Manganèse à El Heiz
- L’Aluminium 2e PA
v Industrie
∙ L’industrie textile et l’industrie alimentaire sont les plus anciennes et les
plus développées à Alexandrie, au Caire,
∙ L’industrie pétrochimique à Alexandrie, à Suez, au port Said et au Caire.
∙ L’industrie mécanique et métallurgique
∙ L’industrie Sidérurgique (fer & Acier) à Assouan, au Caire
∙ L’industrie touristique et Hotellerie avec de merveilles de temps et
pyramides de l’Egypte antique, la beauté des Oasis, les monuments, le
canal de suez, Mont Sinaï, Bibliothèque Alexandrie.
N.B : L’industrie Egyptienne souffre de manque de matière première, de cadres et de
savoir-faire industriel.
d. Position stratégique
∙ L’Egypte est baignée par le Nil, le plus long fleuve du monde (6671km) avec un
bassin de 2 900 000km².
∙ L’Egypte est la voie de Sortie vers l’Asie à travers le Canal de Suez qui relie la Mer
Rouge à la Mer Méditerranée.
Ce Canal de Suez est l’œuvre du Français Ferdinand de Lesseps entre 1809-1859
sur une longueur de 161km et nationalisé en 1960.
Les trois grands ports sont : Alexandrie, Saïd et Suez.
e. Possibilités de coopération avec la RDC
La RDC et l’Egypte sont membres de la commission de gestion de l’eau du bassin du
86

fleuve Nil.
Elles peuvent échanger dans plusieurs domaines. L’Egypte importe de la RDC, les
produits tropicaux et équatoriaux notamment le Bois, les bananes, plantains,…
Egalement quelques étudiants Congolais fréquentent l’Université Léopold Sedar Senghor
et la Bibliothèque Alexandrie.

f. Contrainte
Le Désert de Libye à l’ouest plus aride et le désert arabique à l’Est du fleuve Nil.
La végétation est presqu’inexistante, sauf autour des Oasis alimentés par des nappes
souterraines et où poussent des palmiers dattiers.

CHAP III. LES ORGANISMES AFRICAINS ET PARTENAIRES DE DEVELOPPEMENT

A. NEPAD (Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique)


Il a été créé en 2001 à Durban (en RSA) le 23 octobre 2001.
Objectif : Il vise à propulser le développement économique de l’Afrique en attirant les
investisseurs étrangers.
Ses secteurs prioritaires : La bonne gouvernance publique et économique, les
infrastructures, l’éducation, la santé, l’agriculture, l’énergie, l’environnement et l’accès aux
marchés des pays développés. Il est une initiative de l’UA ; le comité doit rendre compte
chaque année au sommet de l’U.A.
B. ORGANISATIONS REGIONALES :
∙ Le C.E. (Conseil d’Entente) créé en Mars 1959
Pays membres : Niger, Bénin, Côte d’Ivoire et Burkina-Faso.
Son siège se trouve à Cotonou au Bénin.
∙ C.E.A.O (la Communauté Economique de l’Afrique de l’Ouest) créé par le traité d’
Abidjan en Avril 1973 et va entrer en vigueur en 1974. Elle est remplacée par l’
Union Douanière des Etats d’Afrique de l’Ouest (U.D.E.A.O.).
Siège : Ouagadougou (au Burkina-Faso)
∙ La C.E.D.E.A.O. : Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
Créée par le traité de Lagos en 1975 qui entra en vigueur en 1977.
87

Siège : Lagos (Nigeria)


∙ L’U.D.E.A.C. (Union Douanière et Economique de l’Afrique Centrale) : Créée par le
traité de Brazzaville en décembre 1964 et entrée en vigueur en 1966.
Siège : Bangui (en RCA)
∙ La C.E.M.A.C. : Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique
Centrale. Siège : Bangui (RCA)
Pays membres : Cameroun, Tchad, Guinée équatoriale, Congo Brazza, RCA et
Gabon.
∙ Le C.P.C.M. : Comité Permanent Consultatif du Maghreb, créé le 1er octobre 1964 à
Tunis (en Tunisie). Pays membres : Tunisie, Algérie et Maroc.
∙ La C.E.E.A.C. (Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale) : Fondée le
18 octobre 1983 à Libreville (au Gabon) et le traité entre en vigueur en 1984 à
Brazzaville.
Siège : Libreville.
Pays membres : Congo-Brazza, Burundi, Cameroun, Gabon, Guinée Equatoriale,
Rwanda, Tchad et RDC.
∙ La C.A.O. (Communauté de l’Afrique Orientale EAC : Est AfricanCommunity) :
Créée par le traité de Kampala en juin 1967 et entre en vigueur en décembre 1967.
Pays membres : Tanzanie, Ouganda et Kenya.
Objectif : Créer un véritable marché de l’Afrique Orientale avec une union
douanière, une libre circulation des marchandises et une économie commune.
Siège : Arusha en Tanzanie.
∙ La S.A.D.C. (Communauté de Développement des Etats de l’Afrique Australe) : fut
créée le 5 Avril 1980.
Siège : Gaberone (Botswana).
Pays membres : Zimbabwe, RSA, RDC, Mozambique, Namibie, Angola, Lesotho,
Botswana, Malawi, Swaziland, Zambie, Tanzanie, les îles Maurice, les Seychelles.
∙ L’U.E.M.O.A. (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) créée en 1994.
∙ Le COMESA (le Common Market for Easten an SouthenAfrica ou Marché Commun
88

d’Afrique Orientale et Australe) fut créé en 1993. Il siège à Lusaka en Zambie.


∙ La COI (Commission de l’Océan Indien) fut créée en 1984.
Son siège se trouve à Port-Louis (îles Maurice).
Pays membres : les Comores, le Madagascar, les îles Maurice, la Réunion et les
Seychelles.
∙ SACU : Union Douanière d’Afrique Australe créée en 1969.
C. ORGANISATIONS POLITIQUES INTERAFRICAINES
L’UNION AFRICAINE (UA)
L’Union Africaine créée le 08 juillet 2002 à Durban (en RSA) en remplacement de l’
Organisation de l’Unité Africaine (OUA) créée en 1963.
Siège : Addis-Abeba en Ethiopie.
Institutions de l’UA :
∙ Le Parlement Panafricain créé à Johannesburg le 16 septembre 2014. Il a un rôle
consultatif et siège deux fois par an.
∙ La Cour Africaine de Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP)
∙ Le Conseil des Ministres composé des ministres des gouvernements des pays
membres
∙ La conférence des Chefs d’Etat et de gouvernements
∙ Le Secrétariat Général est l’organe administratif d’exécution.
D. ORGANISATIONS CULTURELLES :
v Le CICIBA : Centre International de Civilisation Bantoue.
Siège : Libreville (au Gabon)
v L’IPED : Institut Panafricaine de l’Education pour le Développement. Siège :
Kinshasa (en RDC)
v La FRANCOPHONIE : Le terme Francophonie inventé par le géographe ONESIME
RECLUS en 1880 pour désigner les personnes et pays utilisant la langue française
à des titres divers. En 1969 se tint la première conférence des Etats francophones
sous le patronage d’ANDRE MALRAUX, ministre français des affaires culturelles.
Dernier sommet le 04 mars 2014 en RD Congo, 2ème pays francophone du monde
89

après la France.
E. ORGANISATIONS DE FINANCEMENT ET AUTRES :
∙ La BAD : Banque Africaine de Développement. Son siège est Abidjan (Côte d’
ivoire)
∙ Le FMI : Le Fonds Monétaire International
∙ La BM : La Banque Mondiale
∙ L’OMS : L’Organisation Mondiale de la Santé.
Siège: Genève
∙ Le FAO : Fonds pour l’Alimentation et l’Agriculture.
∙ L’UNESCO : L’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la
Culture. Siège : Paris
∙ PNUD : Programme de Nations Unies pour le Développement.
∙ L’OEA : Organisation des Etats Américains.
∙ LENA : Ligne des Etats Nord-Américains.
∙ L’OTAN : Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Créée en 1949.C’est une
association militaire entre les pays del’Europe occidentale et les USA. Son siège
se trouve à Bruxelles.
∙ L’ONASE : Organisation des Nations de l’Asie du Sud-Est
∙ L’APAP : Association des Pays de l’Asie Pacifique
∙ La Ligue Arabe créée en mars 1954. Siège en Tunis en Tunisie.
∙ La CR : La Croix Rouge et Croissant Rouge pour secourir les victimes des guerres
∙ L’ACCT : L’Agence de Coopération Culturelle et Technique.
L’INTEGRATION DE L’EUROPE
A. Premières réactions d’après-guerre
Depuis 1994, l’Europe était coupée en deux par le rideau de fer jusqu’à la chute du Mur de
Berlin en 1989 : à l’ouest l’Europe capitaliste, à l’Est l’Europe communiste. Depuis l’
implosion de l’URSS fin 1991, les mutations de l’Europe n’ont cessé de s’accélérer.
Sortant de la guerre 1940-1945, l’Europe était ruinée ; les produits agricoles étaient
insuffisants, les monnaies Européennes érodées par l’inflation n’avaient plus de valeur
90

sur le marché international pour payer les importations. L’Europe était le plus gros allient
de l’Amérique qui ne voulait pas le perdre ; c’est pourquoi le secrétaire d’Etat Américain
Marchall proposant le 5 juin 1947 un plan d’aide massive à l’Europe. Mais seuls les pays
de l’Europe occidentale acceptèrent l’aide, l’URSS incitant ses satellites à refuser l’aide
proposée.
Pour utiliser au mieux l’aide de ce « plan Marchall » et pour stimuler la coopération entre
les différents pays, l’O.E.C.E., l’Organisation Européenne de Coopération Economique, fut
créée. Economiquement sauvée en 1952, l’Europe occidentale tourna le dos enfin aux
nationalismes mesquins qui furent la cause de tant de conflits stériles.Les droits de
douanes et des contingentements furent abaissés pour favoriser les échanges entre les
pays. Ayant atteint son objectif, l’OECE cessa d’exister en 1960.
Les « démocraties populaires » de type Soviétique furent imposées partout et le parti
communiste obéissant à Moscou, y imposait sa dure loi : toute opposition y fut étouffée
par la violence (exécution, emprisonnement et déportation) ; la planification de l’industrie
s’inspira des méthodes soviétiques. Priorité fut donnée à l’industrie lourde et à la
production d’énergie.
B. Les Différentes « Communautés Européennes »
1. LE BENELUX
C’est la première union supranationale. Les gouvernements Belge, Néerlandais et
Luxembourgeois décidèrent en 1944 de réaliser une union entre trois pays. Une union
douanière fut réalisée en 1948.
2. LE COMECON (ou CAEM)
En concurrence du « Plan Marchall », l’Union Soviétique voulait coordonner le
développementéconomique des « nouvelles démocraties populaires en Europe Centrale ».
pour ce faire, elle constituant le Conseil d’Assistance Economique Mutuel (CAEM), mieux
connu sous la désignation anglaise « COMECON » ; il regroupait l’URSS, la Pologne, la
Hongrie, la République Tchèque, Slovaquie, la Bulgarie, la RDA, la Mongolie et même le
Vietnam et le Cuba, la Roumanie.Depuis 1965, la Yougoslavie était un membre associé
du COMECON.
91

La « Banque Internationale de Coopération Economique » fut créée par le COMECON, a


permis la réalisation des grands projets en commun :
Ø Un grand barrage hydroélectrique sur le fleuve Danube aux « Portes de Fer ».
Ø Le « Pipe-line de l’Amitié », long de 4 500 Km, fut inauguré en 1965 ; il permet d’
acheminer le pétrole Ouralien en Pologne, Allemagne, Tchécoslovaquie et Hongrie.
Le COMECON fut dissout le 28 juin 1991.
3. LA CECA et L’EURATOM
La CECA et l’EURATOM sont des communautés limitées au secteur économique
Robert Schumann et Jean Monet, partisans du rapprochement Franco-allemand. Ainsi
naquit par le « Traité de Paris » en 1951, la CECA : « Communauté Européenne du
Charbon et de l’Acier ». La CECA a son siège à Luxembourg.
En 1957 fut créé la « Communauté Européenne de l’Energie Atomique », la CEEA mieux
connue sous la désignation« Euratom ». Son but était de promouvoir l’utilisation de l’
énergie nucléaire et faciliter la réalisation de certaines centrales nucléaires.
4. LA CEE
Elle regroupait les trois pays du BENELUX, l’Allemagne, la France et l’Italie ; c’est l’Europe
de Six. Elle a été créée par le traité de Rome en 1957 et prévoyait la réalisation d’un
« Marché commun » c.à.d. une union douanière dans laquelle tous les pays membres
doivent pratiquer les mêmes droits de douane.
Depuis 1968, l’union douanière était réalisée avec un tarif extérieur commun. Ensuite il
fallait dépasser ce stade pour réaliser une véritable Communauté Economique
Européenne, la CEE avec une Monnaie unique à moyen terme. Son siège était installé à
Bruxelles.
5. L’AELE
Le Royaume-Uni encouragea d’autres pays de l’Europe capitaliste à s’associer pour
faciliter les échanges commerciaux en contrepoids à la CEE.
L’Association Européenne de Libre Echange (AELE) fut créée en 1959 par le « Traité de
Stockholm ». C’était un organisme sans parlement ni de commission exécutive. Il avait
un secrétariat à Genève et comptait 10 pays membres : RU, Suisse, Autriche,
92

Lichtenstein, Danemark, Suède, Norvège, Finlande, Islande et Portugal.


En 2004, seuls la Suisse, le Lichtenstein, la Norvège et l’Islande restaient membres de l’
AELE, les autres ayant rejoint l’UE.
6. DE LA CEE à NEUF à la CE à DOUZE
∙ Le 1er janvier 1973, par le traité de Bruxelles, la CEE s’est élargie avec l’adhésion du
Royaume-Uni, l’Irlande et le Danemark, c’est l’Europe des neuf.
∙ Le 1er janvier 1981, la Grèce devient le dixième Etat membre de la CE, c’est l’Europe
des dix.
∙ Le 1er janvier 1986, l’Espagne et le Portugal furent accueillis pour former « l’Europe
des douze ».
Durant la même année 1986, fut signé l’ « Acte Unique Européen » par le 12 pays, qui
prévoyait la mise en place d’un grand marché intérieur en 1993, dans lequel circuleraient
sans entrave les hommes, les marchandises, les capitaux et les idées. La Politique
sociale fut renforcée, la politique environnementale et la Technologie.La dénomination
CEE fut remplacée par laCE « Communauté Européenne ». Le grand marché unique se
réaliserait avec un an plus tard, le 1er janvier 1994.
En 1978 fut fondé le « Système Monétaire Européen », le S.M.E avec lequel fut créé en
1979 l’ECUB « EuropeanCurrency Unit ».
7. LA CEI
Avec l’implosion de l’URSS, certaines Républiques Soviétiques proclament les unes après
les autres leurs indépendances en 1990. Le 08 décembre 1991 à Minsk en Biélorussie ; la
Russie, la Biélorussie et l’Ukraine se mettent d’accord pour créer la « Communauté des
Etats Indépendants », la CEI.Le 21 décembre 1991, Gorbatchev démissionne de son
poste de Président : l’URSS cesse d’exister. La CEI est administrée par un secrétaire à
Minsk.
Depuis 1998, la CEI est composée par 12 des 15 anciennes Républiques Soviétiques :
Russie, Biélorussie, Ukraine, Moldavie, Azerbaïdjan, Géorgie, Arménie (dans le Caucase),
Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizstan, Turkménistan et Tadjikistan.
8. L’UNION EUROPEENNE
93

Le traité de Maastricht aux Pays-Bas signé le 7 février 1992 décide la naissance de l’


Union Européenne « U.E ». Principales décisions :
∙ La création de l’Union Economique et Monétaire « UEM », ce qui permit :
- L’IME ; Institut Monétaire Européen, d’entrée en fonction en 1994 à Francfort, ce
qui coordonnait les politiques monétaires des Banques centrales et la création d’
une monnaie unique, l’ « Euro ».
- Création de la Banque Centrale Européenne BCE qui chapeaute les différentes
banques nationales.
- Le 1er janvier 1999, la monnaie unique est créée, l’Euro.
- Le 1er janvier 1995, l’Union Européenne accueille trois nouveaux pays membres : la
Suède, la Finlande et l’Autriche ; c’est l’Europe des quinze.
- Le 1er Mai 2004, adhésion de dix nouveaux membres de l’Union Européenne :
Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République Tchèque,
Slovaquie et Slovénie ; c’est l’Europe de Vingt-cinq.
- Le 1er janvier 2007, l’UE accueille deux nouveaux membres : la Bulgarie et la
Roumanie, c’est l’Europe de Vingt-sept.
Réussites :
v Les nouveaux billets de banque et pièces de monnaie de l’unique monnaie l’Euro
sont mis en circulation dès le 1èr janvier 2002.
v Les pays membres de la « ZoneEuro » délaissent leurs anciennes monnaies
nationales pour adopter l’« Euro ». Les pays membres de cette zone Euro sont :
Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, France, Allemagne, Italie, Espagne, Portugal,
Finlande, Irlande, Autriche, République Tchèque, Slovénie, Chypre, Malte,
v Unification de la législation fiscale : les textes sont conçus de la même façon dans
tous les pays.
v L’accord de Schengen qui consiste à la suppression des contrôles d’identité aux
frontières entre les pays membres de l’UE.
LES INSTITUTIONS DE L’UNION EUROPEENNE
a) Le Conseil Européen
94

C’est la clé de voûte de l’UE. Il définit l’orientation politique générale et joue le rôle d’
arbitre dans les conflits lors des négociations de révision de traités. Il réunit les chefs d’
Etats et de gouvernements ainsi que le Président de la commission. Son siège se trouve
à Bruxelles.
b) La commission
Organe supranational qui conçoit la politique générale de l’Union Européenne. Elle
élabore les projets des lois Européennes. Elle exécute les décisions prises, et est la
gardienne des traités conclues et gère le budget de l’UE. Elle est composée de 27
commissaires désignés par les 27 Etats membres pour un mandat de 5 ans. Son siège
est Bruxelles.
c) Le Conseil des Ministre
Il est composé des ministres des Etats membres. Il joue le rôle de la législation, fait les
lois en décidant sur les propositions de la commission. Siège à Bruxelles et parfois à
Luxembourg.
d) Le Parlement Européen
Il compte environ 732 députés. Il a un rôle de contrôler la commission et de décider avec
le conseil des ministres. Il examine et vote le budget de l’UE. Son siège est à Bruxelles
pour des sessions extraordinaires et à Strasbourg pour des sessions plénières.
e) La Cour de justice Européenne
C’est le pouvoir judiciaire de l’UE. Son rôle est de régler les conflits à l’intérieur de l’
Union Européenne. Il veuille au respect de droit communautaire et siège à Luxembourg.
f) La Cour des Comptes Européennes
Elle vérifie la législation et régularité des recettes et dépenses de l’UE. Siège :
Luxembourg.
g) Le Conseil économique et social
Il est composé de 222 conseillers se réunissant une fois par mois à Bruxelles.
h) Le Comité des régions
C’est une jeune institution de l’UE créée en 1994. Il est un organe consultatif et gardien
du principe de subsidiarité qui préconise que les décisions soient prises par les autorités
95

publiques. Son siège est à Bruxelles.


i) La Banque Européenne d’Investissement (BEI)
C’est l’institution financière de l’Union Européenne. Elle accorde des prêts à long terme
pour des projets d’investissement pouvant contribuer au développement équilibré de l’UE.
Siège : Luxembourg.
j) Fond Européen de Développement (FED)
Son but est de faciliter le concours financier des Etats de la communauté aux Etats
associés.

CHAP IV. PROBLEMES DE DEVELOPPEMENT


4.1. NOTIONS
Le développement inégal des différentes nations reste le problème le plus important à l’
96

aube du XXIème siècle. Le capitalisme libéral accentue les différences, car l’effondrement
de l’URSS n’a pas nullement arrangé les choses. Dans le monde entier, le fossé entre
riches et pauvres se creuse. Les pays développés défendent leurs privilèges et leur
prospérité à l’aide d’un arsenal d’armes sophistiquées, et par l’imposition d’un nouvel
ordre mondial imposé où règne une concurrence débridée souvent déloyale.
La richesse est très inégalement répartie : moins d’un tiers de la population mondiale
monopolise plus de trois quarts de la production alimentaire (ce sont les pays
développés). Si après 1960 beaucoup de pays dits sous-développés se trouvaient sous la
coupe d’une de deux supers puissances, ils sont délaissés à eux-mêmes aujourd’hui, des
vieilles luttes tribales et ethniques surgissent et le chaos devient plus grand.
Le nombre de pauvres s’accroit avec une rapidité et surtout dans les pays dits
sous-développés ou pays du tiers monde localisés dans l’hémisphère sud. L’
accroissement démographique a diminué dans les pays industrialisés (ou développés),
mais le taux d’accroissement reste plus élevé dans les pays pauvres (dits
sous-développés). Le monde compterait aujourd’hui 7 725 126 600 d’habitants.
Quant au développement de la production alimentaire, il est inférieur par rapport aux
hommes à nourrir. Pour y remédier, il nous faut dégager les conditions qui doivent être
réunies ; trouver pour accélérer le développement harmonieux de tous les peuples.
v Définition
Le mot « développement » est très ambigu du fait de l’option philosophique qui est à la
base du contenu beaucoup plus différent de cette notion.
Selon les Matérialistes, le mot développement est un pur développement économique et
une réalisation d’un bien-être matériel. D’autres mettent l’accent sur le développement en
harmonie avec le milieu naturel, social et culturel tels que les écologistes, d’autres ne
considèrent de vrai développement qu’au niveau spirituel tels que les religions et
conceptions de vie spiritualistes.
Selon les économistes : le développement est l’accroissement du PNB (Produit National
Brut) du pays visé ou de l’accroissement du PNB par habitant pour une comparaison
plus aisée entre les pays.
97

Plus récemment, le développement économique a été redéfini en termes de pauvreté, d’


inégalité et de « chômage à réduire ». Les techniciens de l’ONU ont ainsi inventé l’
Indicateur de Développement Humain ou IDH pour permettre une comparaison plus
adéquate entre pays. Le IDH est calculé à partir de trois éléments :
∙ Le niveau de santé, représenté par l’espérance de vie à la naissance ;
∙ Le niveau d’instruction (taux d’alphabétisation des adultes) ;
∙ Le revenu calculé en PIB par habitant ou en IPH (Indice de Pauvreté Humai).
Selon le professeur Ir. Luc D’Haese, des universités de Gand et d’Anvers, le
développement est « un processus multidimensionnel qui implique des changements
importants dans les structures sociales, les institutions nationales et la mentalité en
général, ainsi qu’une accélération de la croissance économique, une réduction des
inégalités et l’élimination de la pauvreté absolue ».Le développement résulte d’un grand
nombre de facteurs :
1. FACTEURS DEMOGRAPHIQUES
La croissance démographique peut être un facteur de développement ; en effet, la
production économique s’accroit d’autant plus vite que la population active est forte. A
niveau technique égal la puissance économique d’un pays est proportionnelle au nombre
de bras qui sont au travail. Par ailleurs la jeunesse est un facteur important de
dynamisme d’une nation.
L’effet bénéfique de la croissance démographique n’apparait que si elle va de pair avec
une possibilité de croissance économique, c'est-à-dire si elle réalise un optimum de
population, ce qui n’est toujours pas le cas.
Dans beaucoup de pays peu industrialisés, l’explosion démographique peut devenir un
frein pour le développement et même devenir une cause supplémentaire de
sous-développement : impossibilité de nourrir, de vêtir et de soigner ses enfants,
impossibilité de leur procurer un enseignement valable. Le « contrôle des naissances »
devient une nécessité dans certains Etats (Chine, Inde, France,…) qui ont décidé de
prendre des mesures antinatalistes parfois draconiennes : Lourdes amandes, peines de
prison, suppression des avantages sociaux, perte d’emploi si le nombre d’enfants permis
98

est dépassé.
L’homme doit donc prendre conscience de sa responsabilité, en prenant en charge la vie
qu’il crée, et qu’il est souhaitable qu’une famille n’ait pas plus d’enfants qu’elle ne peut en
éduquer humainement ; car un enfant qui nait a le droit d’être heureux.
Deux égoïsmes sont à éviter pour un équilibre démographique :
a. L’égoïsme de ne pas vouloir d’enfants, dans les pays développés surtout, certains
refusent des enfants pour garder leur soi-disant liberté, se détendre, voyager
librement, alors que le développement plus harmonieux et épanoui d’un couple
passe par une vie de famille.
b. L’égoïsme de créer des enfants sans réfléchir, car l’homme n’est pas capable de
maîtriser ses instincts sexuels, et que pour un peu de plaisir sexuel il met au
monde des enfants. Il est souhaitable que mari et femme puissent décider
consciemment et librement quand et combien d’enfants ils désirent, et surtout
recourir à l’abstinence sexuelle pendant la phase féconde du cycle de la femme
pour un « planning familial naturel ».
2. FACTEURS SOCIO-POLITIQUES
A. SANTE
La bonne santé d’un peuple est un facteur de développement évident, contrairement à
la maladie qui est une cause de sous-développement. Les agents de développement
doivent encourager la création d’un service de santé approprié : médecine préventive,
éducation à l’hygiène, construction des dispensaires et des hôpitaux, formation d’un
personnel compétent de médecins et d’infirmiers. On remarque une insuffisance des
médecins dans les pays pauvres. Ex : 20 médecins en Nigeria, 8 en RD Congo, 4 au
Burkina-Faso par 100 000 habitants.
B. ALIMENTATION
Un bon régime alimentaire doit être diversifié et équilibré. Dans les pays développés
les fruits, les légumes et les produits laitiers sont de plus en plus préférés, car riches
en protéines et en vitamines. Dans les pays pauvres, dits sous-développés, les gens
souffrent de la malnutrition qui est surtout qualitative, et de la sous-alimentation
99

(malnutritionquantitative), ce qui provoque des maladies d’ordre nutritionnel :


Kwashiorkor, Marasme, Béribéri, … ; la consommation d’une quantité insuffisante de
calories par jour et par habitant.
La nutrition des enfants est particulièrement importante, car le cerveau humain atteint
90% de son développement normal au cours de deux premières années de vie. La
faim et la malnutrition provoquent donc une réaction en chaîne, un cercle vicieux, qui
diminue sensiblement les possibilités de travail, de réflexion de l’homme.
C. ENSEIGNEMENT
Le problème de l’enseignement est fort délicat dans le processus de développement,
car le taux de scolarisation élevé, révèle souvent le degré de développement d’un pays.
L’alphabétisation est nécessaire pour « tous » ; un homme qui ne sait ni lire ni écrire
est fortement handicapé et très vulnérable. Le taux de scolarisation est faible dans
les pays pauvres (Pays en voie de développement). Cependant le « mythe du
diplôme » est à éviter où par n’importe quel moyen les jeunes essayent d’obtenir un
« papier » qui ne correspond plus à une réelle compétence.
D. EMPLOI
L’emploi est un problème crucial dans tous les pays ces dernières années, mais à
différent degré. Dans les pays développés, la mécanisation et l’automation
provoquent une crise d’emploi. Dans les pays pauvres (ou sous-développés), pays
socialistes, le taux de chômage y est élevé et y prend la forme de « sous-emploi », et
parfois de « chômage déguisé » dans les villes, à la place d’un employé on en trouve
trois ou quatre. Le chômage résulte parfois du manque d’une structure économique
déficiente, d’un manque de courage, d’initiative et de créativité. Un autre problème
concernant l’emploi est la « globalisation », la mondialisation de l’économie.
E. MENTALITE ET COMPORTEMENT
Souvent les populations des pays pauvres ignorent leur situation, car se sont
accoutumés à la pauvreté et refusent ainsi de changer leur mentalité (ou mode de vie)
pour adopter des nouvelles techniques et augmenter leur production. Le fataliste et le
conservatisme sont des attitudes qui freinent le progrès. Certaines valeurs peuvent
10
00
promouvoir le développement que l’honnêteté, la conscience professionnelle, l’esprit
scientifique, la solidarité, la fraternité, la promotion de la femme, la recherche de
justice, la ponctualité,…
F. STRUCURES SOCIO-POLITIQUES
Le régime politique d’un peuple influence considérablement son développement. Les
Pays en voie de développement sont caractérisés par la « charte des Droits de l’
Homme », souvent bafouée, laisse prévoir un avenir plus optimiste. Les « Syndicats »
revendiquent les droits des ouvriers, « Amnesty international » et « Justice et paix »
dénoncent les injustices et mobilisent les consciences, car sans justice aucun vrai
développement n’est possible. Il faut aussi garantir à tout citoyen un minimum de
« sécurité et d’intégrité des mœurs ». Des organismes internationaux, plus officiels
essayent de promouvoir les développements tels que l’UNESCO (enseignement), l’
UNICEF (enfants), OMS et Croix rouge (santé), FAO (nutrition), FMI (investissements).
3. FACTEURS ECONOMIQUES
Il convient d’accroitre sensiblement la productivité, libérer plus de temps pour des
activités plus « humanistes ». La sélection scientifique des semences peut accroitre la
productivité, l’utilisation modérée d’engrais chimiques et naturels, la rotation culturale
rationnelle. Il faut intégrer l’élevage à l’agriculture pour un développement agricole
efficace. La « planification » et la « programmation » réalistes et concrètes sont des
outils de lancement d’un développement durable. L’organisation des transports
permettant d’évacuer les produits de l’intérieur et de ravitailler les villes. Il faut construire
des centrales hydroélectriques et thermiques ; car la consommation de l’énergie est très
insignifiante dans les pays pauvres, d’environ 15% de l’énergie mondiale. Il faut enfin
promouvoir le tourisme et conserver la nature en protégeant les espèces rares. On
observe aussi le manque du personnel qualifié capable de faire fonctionner les industries.

4. FACTEURS CULTURELS
Dès que le développement économique assure à l’homme le minimum vital et le bien-être
matériel est atteint, s’éveillent dans son cœur d’autres aspirations, car l’homme ne vit pas
10
01
seulement du pain.
La richesse d’un peuple s’exprime dans sa pensée, sa poésie, sa littérature, ses
chansons, sa musique, ses denses et ses rites : son « art », stimuler la « culture » c’est
donner une qualité à la vie : aider l’homme à se découvrir en profondeur, à s’exprimer, à
créer la beauté, …
Le sport crée aussi des liens de fraternité quand les compétitions se déroulent dans un
esprit de vrai « sportivité ».

Théophile BADESIRE B. Professeur de Géographie


10
02
TABLE DES MATIERES

Ière Partie : LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ( R.D.C) 1


Chap. Ier LA NATURE ET LES HOMMES 1
1.1. Présentation 1
1.2. RELIEF ET STRUCTURE 3
1.2. CLIMATS, SOLS & VEGETATIONS 5
1.3. HYDROGRAPHIE DE LA RDC 6
1.5. TOURISME ET CONSERVATION DE LA NATURE EN RDC : 8
1.6. POPULATION CONGOLAISE 10
Chap. II. LES ASPECTS ECONOMIQUES DE LA RDC 13
2.1. Caractéristiques de l’économie Congolaise 13
2.2. L’Agriculture 13
2.3. L’ELEVAGE, PECHE ET EXPLOTATION FORESTIERE EN RDC 15
2.4. LE SECTEUR MINIER DE LA R.D.C 16
2.5. L’INDUSTRIE CONGOLAISE 21
2.6. TRANSPORT ET COMMUNICATION EN RDC 26
Chap. III. LES AUTRES SERVICES EN RDC 29
3.1. L’ENSEIGNEMENT 29
3.2. LA SANTE 30
3.3. LE COMMERCE 30
Chap. IV. L’ETUDE REGIONALE DE LA RDC 31
1. NOTION DE REGION GEOGRAPHIQUE 31
2. LES REGIONS GEOGRAPHIQUES DE LA RDC 32
IIème Partie : L’AFRIQUE CONTEMPORAINE 48
Chap. Ier GENERALITES 48
1.1. PRESENTATION 48
1.2. ETUDE PHYSIQUE DE L’AFRIQUE 49
1.3. ASPECTS HUMAINS 58
1.4. L’ECONOMIE AFRICAINE 59
Chap. II. ETUDE DE QUELQUES ETATS EMERGEANTS 62
1. LA REPUBLIQUE SUD-AFRICAINE (RSA) 62
2. LA REPUBLIQUE FEDERALE DU NIGERIA 66
10
03
3. L’EGYPTE 68
CHAP III. LES ORGANISMES AFRICAINS ET PARTENAIRES DE DEVELOPPEMENT 70
A. NEPAD (Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique) 70
B. ORGANISATIONS REGIONALES : 70
C. ORGANISATIONS POLITIQUES INTERAFRICAINES 71
D. ORGANISATIONS CULTURELLES : 72
E. ORGANISATIONS DE FINANCEMENT ET AUTRES : 72
L’INTEGRATION DE L’EUROPE 73
LES INSTITUTIONS DE L’UNION EUROPEENNE 76
CHAP IV. PROBLEMES DE DEVELOPPEMENT 78
4.1. NOTIONS 78
1. FACTEURS DEMOGRAPHIQUES 79
2. FACTEURS SOCIO-POLITIQUES 80
3. FACTEURS ECONOMIQUES 81
4. FACTEURS CULTURELS 82

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