Cours Equadiff Systeme 2023
Cours Equadiff Systeme 2023
Cours Equadiff Systeme 2023
Plan de cours
I Systèmes différentiels linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
II Systèmes linéaires autonomes du premier ordre . . . . . . . 4
Dans ce chapitre,K désigne R ou C et I désigne un intervalle de R. Une fois de plus, on confondra un vecteur
de Kn et la colonne de ses coordonnées dans la base canonique.
Remarque : Pour alleger les formules ( et par analogie avec l’écriture matricielle ), on note a(t)ϕ(t) l’image
du vecteur ϕ(t) par l’endomorphisme a(t), qui devrait s’écrire normalement a(t)(ϕ(t)).
Preuve :
non exigible
Preuve :
Faire la preuve de la deuxième assertion
→ Une solution X de ( E) sur I est de classe C 1 puisqu’elle est dérivable et que sa dérivée X 0 = AX + B
est produit et somme de fonctions continues sur I.
→ La différence de deux solutions de ( E) est une solution de ( H ).
→ Les solutions de ( E) sont de la forme X = XH + X p où XH solution de H et X p une solution particulière
de ( E).
Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . à faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Preuve :
Voir le cas des équations différentielles scalaires du second ordre
n n
Ψ= ∑ λi .Vi est solution de E ⇐⇒ ∀t ∈ I ; ∑ λi0 (t).Vi (t) = B(t)
i =1 i =1
On en déduit les λi0 (t) par résolution d’un système de Cramer, puis les λi par n calculs de primitives.
Preuve :
Voir le cas des équations différentielles scalaires du second ordre
Remarque :
1. Soit n ∈ N∗ , pour k = 0, . . . , n − 1, soient ak : t 7−→ ak (t) et b : t 7−→ b(t) des fonctions continues sur I à
valeurs dans K. On considère l’équation différentielle linéaire d’ordre n,d’inconnue y : t 7−→ y(t), suivante :
n−1
( En ) y(n) ( t ) = ∑ ak ( t ) y(k) ( t ) + b ( t ) , t∈I
k=0
0 1 0 ··· ··· 0
..
y(0) ( t )
0 0 1 . 0 0
. . . .
(1) . . .
y (t)
..
.. .. .. .. ..
..
2. On pose X (t) = , A ( t ) = et B ( t ) = . Alors :
..
..
..
. .. .. 0
. .
. . 0
(n−1) b(t)
y (t)
0 0 ··· ··· 0 1
a0 ( t ) a1 ( t ) · · · · · · · · · an−1 ( t )
3. Tous les résultats relatifs à l’équation ( En ) sont analogues à ceux obtenus pour le système différentiel
Preuve :
Il suffit de vérifier : si l’on pose X (t) = eλt V, alors la fonction t 7→ X (t) est dérivable et, pour tout t :
X (t) = λeλt V = eλt AV puisque AV = λV, et donc X 0 (t) = AX (t).
0
Proposition .2.
On suppose que A ∈ M n (K) est diagonalisable. Il existe donc une base (C1 , . . . , Cn ) de Kn formée de
vecteurs propres de A, pour les valeurs propres (λ1 , . . . , λn ).
Alors les fonctions Vi : t 7→ eλi t .Ci , pour i ∈ [ 1, n] , forment une base ( système fondamental ) de l’espace
vectoriel S( H ) des solutions de l’équation homogène X 0 = A.X.
Preuve :
En effet, les Vi sont bien solutions de l’équation d’après le théorème précédent. De plus, on a, pour tout
i ∈ [ 0, n] , Vi (0) = Ci , donc la famille (V1 (0), . . . , Vn (0)) est libre. Le résultat découle alors du théorème 1.
Exercice .1.
Résoudre les systèmes différentiels suivants : 0
x = x − y
(
x0 = 4x − 2y,
et y0 = x + 2y + z
y0 = x + y 0
z = −x + y
Exercice .2.
0
x = x + y
Résoudre, dans R, le système différentiel : y0 = − x + 2y + z .
0
z = x+z
Remarque : De façon plus générale, si la matrice A est semblable à une matrice B plus simple, on effec-
tuera un changement de base, ce qui revient à changer de fonctions inconnues, pour obtenir un
système différentiel plus facile à résoudre.
Le principe est simple : si B = P−1 AP, le système X 0 = AX équivaut à P−1 X 0 = BP−1 X,
donc, en posant Y (t) = P−1 X (t), soit X (t) = PY (t) (le calcul de P−1 n’est pas utile en pra-
tique !), on obtiendra le nouveau système différentiel Y 0 = BY (en effet, X (t) = PY (t) implique
X 0 (t) = PY 0 (t) car la matrice P est constante !).
Exercice .3.
Résoudre les systèmes différentiels suivants : 0
x = 2x − y + 2z
(
x0 = 5x − y
et y0 = 10x − 5y + 7z
y0 = x + 3y 0
z = 4x − 2y + 2z
→ L’application t 7−→ exp(tA) est de classe C ∞ de R vers Mn (K) et sa dérivée est donnée par :
∀t ∈ R (exp(tA))0 = A. exp(tA)
Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . à faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Proposition .4.
L’application t 7−→ exp((t − t0 ) A).X0 est l’unique solution sur R du problème de Cauchy
X (t) = A.X (t)
X (t0 ) = X0
Preuve :
Posons Y (t) = exp(−(t − t0 ) A).X (t) avec X solution du telle problème de Cauchy avec A et exp(−(t −
t0 ) A) commutent on a Y 0 (t) = 0
donc Y (t) = Y (t0 ) = X0 soit X (t) = exp((t − t0 ) A).X0
Exercice .4.
x0 (t) = 2x − y
Soit le système différentiel ( H ) :
y0 (t) = 4x − 2y
1. Vérifier que la matrice de ( H ) est nilpotente et en déduire que exp(tA) = I2 + tA , t ∈ R.
2. Résoudre ( H ).
Proposition .5.
La solution générale de ( E) (dans le cas des coefficients constants) est :
Z t
X (t) = exp(tA) exp(−uA).B(u)du + C te
t0
Exercice .5.
Résoudre le système différentiel suivant :
0
x (t) = 3x − y + cos(t)
y0 (t) = x + y + 2 sin(t)
Exercice .6.
Dans le cas général , en s’appuyant sur le théorème de Cayley-Hamilton et le théorème de décomposition
r
des noyaux on a : Cn = Ker( A − λi In )mi , montrer que la solution de ( H ) : X 0 = AX est :
M
i =1
r
X (t) = ∑ eλ t Pi (t)
i
i =1
Réponses :
r
on a X (t) = ∑ Xi (t) avec Xi (t) ∈ Ker( A − λi In )m i
i =1
r r r
donc X 0 (t) = ∑ Xi0 (t) et AX (t) = ∑ Xi0 (t) = ∑ AXi (t)
i =1 i =1 i =1
par suite ∀i , Xi0 (t) = AXi (t)
donc Xi (t) = exp(tA).Xi0 avec Xi0 ∈ Ker( A − λi In )mi
or exp(tA) et ( A − λi In )mi commutent donne
t mi − 1
exp(tA) Xi0 = eλi t In + .. + ( A − λi In )mi −1 + ... Xi0 = eλi t Pi (t) ∀i ∈ |[1, r]|
( mi − 1 ) !
à savoir que ( A − λi In )k Xi0 = 0 pour k > mi
→ Si A est diagonalisable , on a un changement de base qui se ramène au précédant , en effet , si P une matrice
tel que P−1 AP soit diagonale.
Si ui un vecteur propre de A (vecteur colonne de P) associé à la valeur propre λi de A , alors :
i =1 i =1
Exercice .7.
Résoudre le système différentiel suivant :
0
x = x1 + x2
10
x2 = x2 + x3
0
x = x3 + x4
30
x4 = x4
Réponses :
La dernière ligne a pour solution ; x4 (t) = c4 et avec c4 ∈ R .
La troisième ligne s’écrit x03 = x3 + c4 et , donc x3 (t) = (c3 + c4 t)et avec c3 ∈ R.
t2 t2 t3
de même x2 (t) = (c2 + c3 t + c4 )et et x1 (t) = (c1 + c2 t + c3 + c4 )et
2 2 6
Retrouver le résultat en écrivant A = I4 + N avec N matrice nilpotente.
F ii n
n