Composantes VF
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Composantes VF
1. Le diffuseur :
Son rôle est d'alimenter la soufflante ou les compresseurs en air à des vitesses
convenables (environ la moitié de la célérité du son locale) et de façon homogène.
2. La soufflante :
Dans la plupart des turboréacteurs, une soufflante est toujours placée avant le
compresseur. Elle est constituée de plusieurs pales de grandes dimensions dont
l'incidence varie le long de pale.
Dans un turboréacteur à double flux, la soufflante permet d'accélérer l'air admit par le
diffuseur qui se divise après en deux parties : un flux secondaire (flux froid), et un flux
primaire (flux chaud). Le flux secondaire représente la plus grande partie qui passe par
le redresseur secondaire, et permet à l'éjection de créer 75% jusqu'à 80% de la
poussée totale, tandis que le flux primaire passe par le redresseur primaire, ce qui
augmente légèrement sa pression avant d'être comprimer à nouveau en passant par les
deux compresseurs (BP et HP).
Pour le cas d'un turboréacteur mono flux, la totalité d'air aspiré par la soufflante suivra
le même chemin que celle du flux primaire pour un turboréacteur double flux (voir le
principe de fonctionnement). Une soufflante peut être considérée comme un étage de
compression dont le rapport de pression est faible par rapport aux compresseurs.
3. Compresseur
Dans les réacteurs à double flux, le premier rotor est constitué d’un ventilateur dont la
partie centrale comprime le flux initial et la partie extérieure accélère le flux secondaire.
Un compresseur axial résulte d'un empilage de plusieurs étages composés chacun d'un
« aubage mobile » et un « aubage fixe ». Considérons d'abord un tel étage de
compresseur. L'aubage mobile (roue ou rotor) est constitué d'un disque circulaire sur
lequel sont fixées des « aubes » qui se ressemblent à des petites ailes (ailettes), il
tourne devant l’aubage fixe (grille fixe ou stator), qui est porté par le carter du
compresseur dont les aubes sont réglables en position autour de leurs axes pour
optimiser l'écoulement des gaz.
Le flux d'air étant de plus en plus comprimé va occuper un volume de plus en plus
restreint. C'est pour cette raison que la hauteur des aubes est de plus en plus faible. À
noter que de l'entrée à la sortie du compresseur le débit d'air reste constant si on ne
tient pas compte des prélèvements pour le refroidissement des turbines, climatisation
de la cellule, étanchéité des paliers etc.
Un compresseur centrifuge est composé d'un rouet (roue) à palettes radiales qui
aspire l’air axialement et le refoule radialement après l'avoir accéléré et comprimé,
grâce à l'effet de la force centrifuge. Cet air est ensuite redressé en passant par le
diffuseur radial puis le diffuseur axial, ce qui transforme une partie de sa vitesse en
pression.
Un collecteur récupère finalement cet air comprimé pour l'amener dans l'axe de la
chambre de combustion. Un tel compresseur présente l'avantage de fournir un taux
de compression en 1 étage , mais en général, les compresseurs centrifuges sont
limités à deux étages pour des raisons de rendement, supérieur à celui d'un
compresseur axial en 5 étages. En contrepartie, son encombrement radial est
important et conduit à des maîtres couples rédhibitoires en matière de poussée. En
revanche, le compresseur centrifuge est souvent utilisé pour les turboréacteurs de
faible puissance , comme les moteurs des hélicoptères ; dont le but est beaucoup
moins de pousser que de faire tourner leurs pales.
4. Chambre de combustion
Il est bien évident que le fonctionnement d'une chambre de combustion varie d'un
constructeur à un autre, mais le fonctionnement général reste relativement identique.
L'air qui pénètre dans la chambre de combustion se répartit en plusieurs circuits. Une
grande partie passe par la tête du foyer pour alimenter les systèmes d'injection et donc
contribuer à la combustion, tandis que l'autre partie la contourne.
5. Turbine
- les turbines axiales (solution utilisée sur la majorité des turboréacteurs et des
turbopropulseurs);
- les turbines centripètes (très peu utilisées et uniquement pour les réacteurs de faibles
puissances).
a. Le distributeur ou stator:
Le distributeur est constitué d'un ensemble des aubes directrices maintenues par un
anneau intérieur et un anneau extérieur (voir la figure ci-dessous). Son rôle est de
diriger l'écoulement des gaz sortant de la chambre de combustion sur les aubes de
rotor de la turbine. Pour les turbines à plusieurs étages, chaque distributeur est
intercalé entre les rotors de la turbine pour redresser les filets d'air.
La vitesse de rotation élevée impose de fortes charges centrifuges sur la roue de
turbine, et en même temps les températures élevées entraînent une diminution de la
résistance du matériau. Par conséquent, la vitesse et la température du moteur
doivent être contrôlées pour maintenir le fonctionnement de la turbine dans des limites
sûres. Il est donc nécessaire de les refroidir pour atténuer les contraintes thermiques.
Le système de refroidissement peut varier d'un motoriste à un autre, mais le principe
général reste le même. L'air provenant du compresseur HP (environ 500°) pénètre à
l'intérieur de l'aube puis s'échappe à travers des trous au niveau du bord d'attaque et
du bord de fuite.
Une rangée de trous disposée de chaque côté du bord d'attaque permet de refroidir
l'intrados et l'extrados par recouvrement de film. Une autre rangée de trous disposée
sur le bord de fuite en assurant le refroidissement par convection.
Figure (I.18) aubes d’un distributeur
b. le rotor :
Les aubes de la turbine ont une forme aérodynamique, conçue pour fournir des
passages entre les aubes adjacentes qui donnent une accélération régulière du flux
jusqu'à la "gorge", où la surface est la plus petite et où la vitesse atteint celle qui est
nécessaire à la sortie pour produire le degré de réaction requis. La surface réelle de la
section de chaque pale est fixée par la contrainte autorisée dans le matériau utilisé et
par la taille des trous éventuellement nécessaires pour le refroidissement.
Un rendement élevé exige des bords de fuite minces aux sections, mais un compromis
doit être trouvé afin d'éviter que les pales ne se fissurent en raison des changements de
température pendant le fonctionnement du moteur.
5.2. Les turbines centripètes :
Une turbine centripète comporte, en suivant le sens d'écoulement des gaz de fin de
combustion : un distributeur, une roue mobile et un diffuseur. Le rôle du distributeur est
d'orienter et d'accélérer le flux des gaz chauds. La roue doit être centripète ou hélico-
centripète mais toujours ouverte afin de diminuer sa masse et son moment d'inertie.
Elle doit être calculée pour qu'au point d'adaptation le fluide sorte axialement afin
d'entrer convenablement dans le diffuseur qui relie entre la turbine et la tuyère
d'éjection.
6. La tuyère d’éjection :
Le rôle de la tuyère est d’évacuer les gaz chauds sous pression sortant des turbines
en leur communiquant le maximum de vitesse et obtenir le maximum de poussée. La
conception du système d'échappement exerce donc une influence considérable sur les
performances du moteur. Elle est en général de section convergente puis divergente
ou simplement convergente.
Dans le cas le plus simple (turboréacteur simple-flux subsonique), la tuyère ressemble
à un gros tuyau d'une section généralement convergente qui accélère l'air en sortie de
la turbine et l'amène à la vitesse d'éjection optimale (pour obtenir le maximum de
poussée).Si le turboréacteur possède une réchauffe (une postcombustion), la tuyère
est à section variable (convergente puis divergente ou simplement convergente) pour
s'adapter à diverses conditions de fonctionnement. La variation de section se fait
généralement en fermant plus ou moins, grâce à des volets montés à la périphérie de
la tuyère.
Figure (I.21) coupe d’une tuyère d’éjection
Dans les turboréacteurs de la famille CFM, les boîtiers d'accessoires sont généralement
montés dans la zone du compartiment de soufflante. Ils sont plus précisément
suspendus à des brides formées sur le carter métallique de rétention de ce
compartiment de soufflante. Ils peuvent être également montés dans le compartiment
central du turboréacteur, et plus particulièrement autour du compresseur haute
pression.
9. Le système de régulation :
C'est le système qui permet d'obtenir la poussée demandée sans toutefois franchir les
limites de la sécurité : ce système gère bien évidemment l'arrivée du combustible,
mais aussi les systèmes à géométrie variable de la machine (section de tuyère,
calages variables des aubes fixes du compresseur et de la turbine, ...). Il est composé
d'un ensemble d'équipements liés par des lois de fonctionnement qui résultent soit des
lois de l'hydraulique et de la mécanique lorsque cette régulation est hydromécanique,
soit des lois implantées dans un calculateur lorsque la régulation est numérique (les
valeurs des débits, des températures, des pressions, ...). Cet ensemble d'équipements
est géré par un ordinateur programmé, fixé sur le carter du turboréacteur. La régulation
a pour but d'éviter en priorité:
II.1. Avantages :
Simple construction
Une plus grande poussée au décollage par rapport à la poussée d’un turboréacteur a
simple flux.
La vitesse de vol n’est pas limitée et peut avoir des valeurs très élevée en comparant
avec les propulseurs hélice.
Les turboréacteurs sont utilisés sur tous les avions civils moyen et gros porteurs, car ils
sont les seuls à pouvoir atteindre des vitesses transsoniques (entre Mach 0,8 et Mach
1) de manière économique.
Conclusion :