Support de Cours Electricité Po1 Prépa1
Support de Cours Electricité Po1 Prépa1
Support de Cours Electricité Po1 Prépa1
PAIX-TRAVAIL-PATRIE PEACE-WORK-FATHERLAND
Ministère de l’enseignement supérieur Ministry of higher education
Objectifs du cours :
Au terme du cours, l’étudiant doit être capable de :
Décrire quelques procédés de production d’électricité ;
Faire la différence en courant continu et courant alternatif ;
Décrire l’électrostatique et la magnétostatique puis faire la nuance entre ces deux
concepts ;
Énoncer et Appliquer les lois et théorèmes d’analyse des circuits électriques ;
Introduction générale
Comme le feu du temps des hommes préhistoriques, l’électricité aujourd’hui est devenue une
entité incontournable ou indispensable dans la vie de l’homme car pour se soigner, se vêtir, se
nourrir, communiquer et bien d’autre ce dernier a besoin de l’électricité.
• Par friction : en frottant un objet sur un autre. (Électricité statique) Une latte en plastique
frottée sur du tissu attire des petits bouts de papier ; Le déplacement d’une voiture dans
l’air sec... ; Le frottement d’un pull sur la peau... ; Le déplacement des nuages dans
l’atmosphère ... (orage)
• Par lumière : (courant continu) Transformation de l’énergie du soleil en électricité.
Calculatrice, montre, panneau solaire…
• Par action chimique : en plongeant deux matières différentes dans un mélange
acide. (Courant continu) Piles et batteries.
• Par magnétisme : en faisant tourner une bobine de fil de cuivre dans un aimant (courant
continu et courant alternatif) : La dynamo sur le vélo (Courant continu) ; L’alternateur dans
la voiture ou dans la centrale électrique. (Courant alternatif)
• Par pression : (courant continu) Tourne disque, piézo-électrique (allume gaz)
L’électricité que nous recevons dans les habitations, les usines, les écoles, ... est produite
dans les centrales électriques.
Les centrales électriques sont des usines qui produisent de l'énergie électrique à partir
d'autres énergies.
Un signal électrique (tension ou courant) peut être continu (si l’amplitude est constante
sur un intervalle de temps donné) ou variable (si l’amplitude varie continûment en fonction
du temps). Dans certains cas, le signal varie suivant des lois mathématiques simples (signal
sinusoïdal par exemple).
Entre 1785 et 1791, le physicien français Charles Coulomb établit les lois quantitatives
d'attractions électrostatiques et magnétiques. Il invente la balance à torsion, qui permet de
mesurer avec précision les forces exercées par les charges électriques et magnétiques. Grâce à
sa balance, il formule la loi d'attraction et de répulsion des charges électriques.
Sur ce principe, Volta construit la première pile en 1800. Pour cela, il empile des disques
de cuivre et de zinc en alternance. Chaque paire est séparée de sa voisine par un tissu imbibé
d'eau salée. Grâce à cet assemblage, il obtient un courant électrique continu. Puis Peter Barlow,
mathématicien et physicien britannique, construit le premier moteur électrique (roue de
Barlow, 1822). Mais il faudra attendre encore un peu avant que l'électricité n'arrive dans les
foyers.
C'est ainsi l'américain Thomas Edison qui s'en charge avec la mise au point en 1879
d'une ampoule « sûre et bon marché » et construit la première centrale électrique à Manhattan
(une turbine au charbon faisant tourner un alternateur), puis à Paris (« Ville lumière »),
Londres et Berlin. Grâce à ces deux inventions majeures, Edison est ainsi considéré par
beaucoup comme "l'inventeur" de l'électricité, bien qu'il serait en réalité plus approprié de
citer Volta.
Peu après, le courant remplace la vapeur pour faire tourner des machines plus
sophistiquées dans les usines. C'est la seconde révolution industrielle qui commence, avec
entre autres déclinaisons les moteurs électriques modernes et les piles électriques.
Chapitre 1 : Electrostatique
L’électrostatique est une partie de la physique, plus précisément de l’électricité, qui
s’intéresse au comportement des charges électriques permanentes (invariantes dans le
temps) et immobiles (statiques) ainsi qu’aux forces produites par leurs interactions,
observables par l’homme dans son environnement.
I. Phénomène d’électrisation
1. Introduction
Le phénomène d’électrisation a été découvert par le mathématicien grec Thales de Milet (624-
547 avant Jésus-Christ) lorsqu’il observa l’attraction de brindilles de paille par de l’ambre jaune.
Le terme électrisation signifie charger d’électricité (ou de charge électrique) un objet. Ou
encore c’est le transfert des électrons d’un corps à un autre.
2. Modes d’électrisation
Tous les corps s'électrisent, on dispose de plusieurs moyens pour le faire :
a. Par frottement
Si l’on frotte une baguette (ambre, verre, ébonite, matière plastique…) contre un chiffon
quelconque (peau de chat, tissu de laine, drap…) on observe que la baguette est capable
d’attirer de fins objets (chevaux, duvet, confettis) ;
Elle s’explique par l’arrachement mécanique des électrons de l’un des corps neutres frottés
et par leur transfert sur l’autre. Le sens du transfert dépend de l’affinité électronique relative
des deux corps.
b. Par contact
En mettant en contact un corps préalablement électrisé avec un autre neutre, ce dernier va
attirer à son tour des objets légers ;
c. Par influence
Approchons une tige en verre électrisée de la boule B initialement neutre, sans la toucher.
Nous constatons que la boule est attirée par la tige, comme l’illustre la figure. La boule a été
électrisée par influence. Lorsqu’on éloigne la tige électrisée, le pendule reprend sa position
initiale.
3. Types d’électrisation
Si on frotte vigoureusement deux règles en plastique avec un chiffon, celles-ci se repoussent.
On peut le constater en en suspendant une à un fil par son milieu, ce qui lui permet de tourner
librement.
L’extrémité de l’autre règle est approchée de la règle mobile en le tenant à la main. De même
lorsqu’on approche deux tiges de verre frottées de la même manière, elles se repoussent aussi.
Par contre lorsqu’on approche celle de verre de celle en plastique ou réciproquement, elles
s’attirent.
On est amené à admettre l'existence de deux sortes d’électricité :
• L’électricité positive
• L’électricité négative.
Par ailleurs, un corps non électrisé est dit neutre, (Les charges électriques de même
signe se repoussent, celles de signe contraire s’attirent). A l’heure actuelle, on explique
aisément l’apparition d’une charge électrique sur un objet frotté en faisant appel à la structure
atomique de la matière.
II. Constitution de la matière
La vision moderne de la matière décrit celle-ci comme étant constituée d’atomes. Ceux-ci sont
eux-mêmes constitués d’un noyau (découvert en 1911 par Rutherford) autour duquel « gravite
» une sorte de nuage composé d’électrons et portant l’essentiel de la masse. Ces électrons se
repoussent les uns les autres mais restent confinés autour du noyau car celui-ci possède une
charge électrique positive qui les attire. On attribue cette charge positive à des particules
appelées protons. Cependant, le noyau atomique ne pourrait rester stable s’il n’était composé
que de protons : ceux-ci ont en effet tendance à se repousser mutuellement. Il existe donc une
autre sorte de particules, les neutrons (découverts en 1932 par Chadwick) portant une charge
électrique nulle. Les particules constituant le noyau atomique sont appelées les nucléons. Donc
les atomes sont constitués de particules chargées, à savoir :
• Les électrons (e-) responsables de la conduction électrique dans les métaux
Charge : qe = -e = -1,6×10-19 C
Masse : me =9,1×10-31 kg
• Les protons (H+)
Charge : qp = e = 1,6×10-19 C
Masse : mp =1,67×10-24 kg
• Z électrons : particule de charge (-e) et dont la masse est 1836 fois plus faible que celle
des nucléons, ils gravitent autour du noyau.
Ainsi le nombre de charges positives du noyau (protons) est égal au nombre de charges
négatives (électrons). C’est pourquoi on dit que l’atome est électriquement neutre.
Lorsqu’on électrise la règle en plastique ou la tige en verre, il n’y a pas création de charges
électriques. Seulement un certain nombre d’électrons passent du chiffon à la règle ou de la tige
au chiffon. Il y a transfert de charges d’un objet à l’autre : si un objet acquiert une charge + Q,
l’autre acquiert une charge – Q. La somme des charges des deux objets reste nulle.
Il s’agit d’un exemple de la loi de conservation de la charge électrique d’après laquelle :
La quantité nette de charge électrique produite au cours de n’importe quelle transformation
est nulle.
Cette loi peut aussi s’exprimer sous la forme : La charge électrique totale d’un système
isolé reste constante.
Tout phénomène électrostatique est donc dû à la présence de charges électriques. Une charge
électrique n’existe pas indépendamment d’un support matériel, même la charge élémentaire
est portée par un électron qui est une particule matérielle. L’expérience a toujours montré
l’existence de deux catégories principales de matériaux, les conducteurs et les isolants.
a. Conducteur
Dans un conducteur ou les électrons sont quasiment en état libre, l’arrivée d’un ou plusieurs
électrons mène à une répartition de ces derniers sur toute la surface du conducteur pour que
l’électrisation apparaisse sur tout le conducteur.
b. Isolant
Dans un isolant (diélectrique) parfait, les électrons sont fortement liés aux noyaux des atomes.
Lorsqu’un ou plusieurs électrons arrivent sur un isolant, ils se conservent localement et
l’électrisation se voie seulement au point ou les électrons sont ajoutés.
D’autre matériaux se trouvent dans une situation intermédiaire, on peut les qualifier à
la fois de mauvais isolants et de mauvaise conducteurs : ce sont les semi-conducteurs.
V. Loi de Coulomb
1. Expérience
Les forces auxquelles sont soumis les deux pendules sont liées par la relation ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗2 = 0 Si on
𝐹1 + 𝐹
désigne par q1 et q2 les charges électriques portées par P1 et P2, on dira que
Lorsqu’on met en présence dans le vide deux charges électriques ponctuelles q1 et q2 séparé par
La permittivité électrique du vide 𝜀0 , la permittivité est une grandeur qui est liée à la réaction
d’un milieu face à une interaction électrostatique, l’intensité de la force dépend de la nature
du milieu, vide, air, eau,..).
Cette loi traduit l’interaction entre les deux objets P1 et P2, cette loi est considérée comme
un axiome fondamental de l’électrostatique. On peut en tirer désormais une définition du
Coulomb : C'est la charge d'un point électrisé qui, placé à un mètre d’une charge identique,
subit de sa part une force de 9 ×109 N.
Note : L’unité S.I (système international pour exprimer la charge électrique est le Coulomb
symbole C). C'est la quantité d'électricité traversant une section d'un conducteur parcouru par
un courant d'intensité de 1 ampère pendant 1 seconde (1 C = 1 A·s).
Considérons un point M et deux forces ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗2 agissant au point M. La résultante des deux
𝐹1 et 𝐹
En chaque point M de l’espace où règne un champ électrique, celui-ci est caractérisé par :
• L’Origine : le point M ;
𝐹0
• Module : E = ; Avec F en Newton (N), q en coulomb (C), et E en Volt par mètre
|𝑞0|
(V/m).
3. Lignes de champ
⃗ lui soit
Une ligne de champ est une courbe telle qu’en chacun de ses points, le vecteur E
tangent.
Propriétés :
coefficient de proportionnalité.
1 |𝑞|
Si on pose K = 4𝜋𝜀 = 9 × 109 ; On aura E = K 𝑟 2 ; r en mètre (m), q en coulomb (C) et E en
0
|𝑞|
Volt par mètre (V/m), Si on introduit le vecteur u porté par le champ 𝐸⃗ , on aura : 𝐸 = 𝐾 𝑟 2 u
⃗
⃗ sera positif si u
u ⃗ ont même sens, et négatif si u
⃗ et E ⃗ ont des sens opposes.
⃗ et E
Les charges q1 et q2 exercent entre elle des forces mutuelles. Ces forces sont caractérisées par
• Direction : Droite AB ;
• Sens : Elles sont répulsives si q1 et q2 sont de même signe, et attractive si q1 et q2 sont
de signe contraire ;
Le travail effectué par la charge q au cours d'un déplacement est donné par :
WAB = Fd = |𝑞|Ed = |𝑞|(VA − VB );
Avec E en volt par mètre (V/m), VA et VB en volt (V), d en mètre (m), W en joule (𝑗)
La grandeur VA − VB = Ed est appelée différence de potentiel entre les point A et B. On note
ddp.
2. Définition de la ddp ou du Volt
Le volt est la différence de potentiel existant entre deux point d'un champ électrique pelle
qu'une charge de un coulomb allant d'un point a un autre, le travail accompli par la force
électrique agissant soit d'un joule. WAB = q(VA − VB ). Ainsi q = 1C et et VA − VB = 1 V, soit
WAB = 1j.
𝑉𝐴 −𝑉𝐵
VA − VB = Ed. soit E = 𝑑
E ≠ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0, à l'intérieur du fil.
On note ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
EAB = V ⃗⃗⃗⃗A − ⃗⃗⃗⃗
VB
On parle pour le courant de sens du conventionnel car à l’origine celui-ci a été fixé par une
convention (c’est à dire une décision qui fait office de règle).
Sens conventionnel du courant : A l’extérieur d’un générateur le courant électrique circule
de la borne positive vers la borne négative.
Un effet c’est ce que l’on ressent lorsque le courant électrique traverse un élément
du circuit. Lorsqu’il y a circulation du courant électrique le long d’un circuit fermé, on peut
percevoir quatre effets :
Exemple : Une ampoule à incandescence chauffe lorsqu’elle est allumée ; Un fer à repasser
chauffe lorsqu’il est branché.
2. L’effet magnétique
Lorsqu’un conducteur est traversé par un courant électrique, ce dernier crée dans son
voisinage un champ magnétique. L’intensité de ce champ magnétique varie en fonction de
l’intensité du courant qui traverse le conducteur.
3. L’effet mécanique
L’effet mécanique est le fait que l’énergie électrique peut être transformée en énergie
mécanique par certain récepteur tel que les moteurs électriques.
Exemple : Moulin à écraser, ventilateur.
4. L’effet chimique
L’énergie chimique peut être transformée en énergie électrique. C’est le cas des batteries,
qui sont capables de produire le courant électrique par électrolyse de certaines substances
chimiques.
Une personne est électrisée si elle est traversée par un courant électrique. Cela peut
entraîner de graves brûlures, la tétanisation des muscles et des contractions rapides et
irrégulières du cœur.
Les effets du courant électrique dépendent de divers facteurs : état de santé, âge, durée de
l’électrisation, conditions d’humidité et surtout de la valeur de la tension électrique (tension
de sécurité = 24V).
• Ne pas toucher une borne de prise, que ce soit à mains nues ou à l’aide d’un objet
métallique ;
• Ne pas utiliser d’appareil électrique dans un environnement humide (salle de bains) ;
• Ne pas bricoler un appareil sans l’avoir d’abord débranché.
2. Symbole
Ce symbole se trouve sur de nombreux appareils électroniques qui nécessitent ou produisent
du courant continu.
les batteries de téléphones) mais aussi dans le transport de l’énergie électrique à très haute
tension.
On appelle résistor ou dipôle ohmique un dipôle qui transforme une partie de l’énergie
électrique reçue en énergie calorifique, c'est-à-dire en chaleur.
Un résistor est dit linéaire lorsque la valeur de sa résistance ne varie pas quelque soit le
comportement des autres éléments du circuit (variation du courant, de la tension, de la température,
de la lumière…). Exemple : Résistance a couche de carbone, Résistance métallique.
Ce sont des résistors dont la résistance peut varier sous des effets physiques tels que : la température,
la tension électrique, la lumière, le champ magnétique, la pression mécanique…
Exemple :
▪ Les thermistances : Leur résistance varie en fonction de la température ;
▪ Les varistances : Leur résistance varie en fonction de la tension ;
▪ Les photorésistances : Leur résistance varie en fonction de la lumière.
• Les résistors réglables
Ce sont des résistors dont la résistance peut être variée a volante et de façon manuelle. Ils permettent
de modifier l’intensité du courant dans un circuit.
La tension totale aux bornes du groupement est égale à la somme des tensions élémentaires
: UAB = U1 + U2 + U3
Le courant I est commun à tous les résistors. La résistance totale ou équivalente du
groupement est égale à la somme des résistances individuelles.
𝐑𝐞𝐪 = 𝐑𝟏 + 𝐑𝟐 + 𝐑𝟑
La tension UAB appliquée au groupement est la même aux bornes de chaque résistor :
UAB = U1= U2=U3
La résistance équivalente du groupement est donnée par la relation suivante :
1 1 1 1
= + +
Req R1 R2 R3
Toute source de courant en parallèle avec une résistance peut être remplacée par une
source de tension en série avec une résistance.
2. Application
UAB = RI
UAB : tension ou DDP en volt (V) ; R : Résistance en ohm (Ω) ; I : Courant en ampère (A)
2. Lois de Kirchhoff
a. Loi de nœuds
Enoncé : La somme des courants arrivant en un nœud, est égale à la somme des courants qui
en repartent.
𝐈𝟏 + 𝐈𝟐 + 𝐈𝟑 + 𝐈𝟕 = 𝐈𝟒 + 𝐈𝟓 + 𝐈𝟔 + 𝐈𝟖
𝐑3 ⋅𝐈𝟏 𝐑4 ⋅𝐈𝟏
𝐈4 = ; 𝐈3 = …
𝐑4 +𝐑3 𝐑4 +𝐑3
b. Principe
Pour résoudre un problème dans un circuit par le théorème de Thévenin, on procède comme
suit :
2. Théorème de Norton
a. Enoncé
« En courant continu, tout réseau linéaire à deux bornes peut se remplacée par un générateur
de Norton, d’une source de courant avec une résistance ».
b. Principe
Pour résoudre un problème dans un circuit par le théorème de Norton, on doit suivre les étapes
suivantes :
Remarque : Les générateurs de Norton et de Thévenin peuvent se déduire l’un de l’autre par la
technique de transposition de source.
3. Théorème de Millmann
a. Définition
Le théorème de Millmann permet de remplacer un nombre quelconque de sources en parallèle
par une seule.
b. Principe
Exemple :
4. Théorème de superposition
a. Énonce
Soit un réseau comportant plusieurs sources de tension et/ou courant, « Le courant qui traverse
un élément du circuit est égale à la somme algébrique des courants crée séparément par chaque
source. Il en est de même pour les tensions aux bornes de chaque élément du réseau ».
b. Application
• On met en court-circuit toutes les autres sources de tension et on ouvre toutes les autres
sources de courant ;
• On analyse le circuit pour trouver le courant ou la tension cherchée ;
• On choisit la deuxième source et ainsi de suite.
Dans un circuit linéaire on dit qu’il y a transfert maximal de puissance dans une charge si et
seulement si la résistance de cette charge est égale à la résistance de Thévenin, vue des bornes
de la charge.
Chapitre 5 : Magnétostatique
Introduction
Dans les chapitres précédents, nous avons traité des champs électriques. Nous avons vu
qu’une particule chargée crée un champ électrique dans l’espace qui l’entoure. La charge
étant immobile, nous avons parlé ″d’électrostatique″.
Dans le présent chapitre, nous verrons qu’une particule chargée en mouvement crée
un champ magnétique. On parlera donc ″d’électromagnétisme″.
1. Point de ressemblance
Rappelons que les lignes de champ électrique sont dirigées du potentiel le plus élevé (+) vers
le potentiel le moins élevé (-). Précisons aussi que les lignes de champ magnétique vont du
pôle Nord vers le pôle Sud à l’extérieur du barreau aimanté, mais du Sud vers le Nord à
l’intérieur. De plus, ces lignes de champs forment des boucles fermées, ce qui n’est pas
nécessairement le cas pour les lignes de champ électrique.
2. Point de différence
• On peut isoler une charge électrique ( + ou -), mais pas un pôle magnétique. Ils se
présentent toujours par paires ;
• Le champ magnétique est toujours perpendiculaire au champ électrique.
• Une charge électrique immobile dans un champ magnétique n’est pas influencée par
ce dernier, alors que dans un champ électrique, elle est influencée. La charge se
déplacera selon les lignes de champ électrique.
Figure 14 : Lorsqu’un aimant est cassé en deux, nous n’obtenons pas deux pôles séparés,
mais bien un aimant plus petit comportant toujours un pôle Nord et un pôle Sud.
Si on se rappelle que la loi de Coulomb permet de calculer la force électrique agissant sur
une particule chargée, on se rend compte que cette force ne dépend pas de la vitesse de la
particule, mais uniquement de la charge de chacune des particules en présence ( Fé = k | q1
q2 | / r2 )
Pour ce qui est de la force magnétique crée sur une particule chargée qui se trouve
sous l’influence d’un champ magnétique, nous verrons un peu plus loin dans ce chapitre,
qu’elle dépend de la charge (q) de la particule, de sa vitesse (v) et du champ magnétique (B)
(FB = q v x B ).
1. Définition
Les aimants sont des matériaux possédant des propriétés magnétiques. Ils sont de différents
types (permanent ou non permanent), de différentes formes (circulaire, fer à cheval,
barreau, etc…), de différentes grosseurs (petit ou gros) et de différentes puissances (faible
ou élevée).
Ce sont des courbes orientées qui traduisent les caractéristiques d'un champ vectoriel dans
une zone de l'espace. Elles permettent de déterminer la direction et l'orientation du champ,
elles reflètent aussi son intensité.
Et ses lignes de champs sont orientées du pôle nord(N) vers le pôle (S) de l'aimant
comme l'indique la figure ci-dessous :
Les extrémités d'un aimant sont ses pôles. Le pôle est l'extrémité qui se dirige toujours vers
le Nord lorsqu'on suspend l'aimant sur une potence à l'aide d'un fil l'autre pôle est le pôle
Sud. Seuls les pôles (extrémité) attirent les objets en matériaux ferromagnétiques
La force magnétique agissant sur une particule chargée en mouvement dans un champ
magnétique est donnée par l’équation suivante.
⃗ = q. v
F ⃗
⃗ ×𝐁
On peut voir dans cette équation qu’il faut effectivement une particule chargée (q ≠ 0) pour
que la force magnétique ne soit pas nulle. Par contre, ce n’est pas suffisant pour s’assurer
de la présence d’une force magnétique. Il faut aussi que le produit vectoriel de v par B ne
soit pas nul.
On se rappelle que le produit vectoriel entre deux vecteurs donne un vecteur qui est
perpendiculaire aux deux premiers. De plus, le produit vectoriel de deux vecteurs parallèles
est nul. Donc, une particule chargée se déplaçant parallèlement à un champ magnétique
n’est pas influencée par ce dernier.
2) Replier les doigts pour qu’ils s’alignent sur B (il faut tourner du côté où l’angle est le plus
petit entre v et B)
Note : La règle de la main droite #1 est définie pour une particule positive. Dans le cas d’une
particule négative, on procède de la même manière, mais à la fin, on inverse le sens de notre
pouce.
Exemple : Un proton se déplace à une vitesse de 8 x 106 m/s suivant l’axe des x. Il entre dans
un champ magnétique de 2.5 T dont l’orientation forme un angle de 60° avec l’axe des x
dans le plan xy. Calculez la force et l’accélération initiales subies par le proton.
Cette force magnétique agissant sur la particule chargée a donc pour effet de modifier la
trajectoire de la particule (puisqu’une force résultante non nulle produit une accélération
d’après la deuxième loi de Newton (∑F = ma)). Si la particule se déplace
perpendiculairement au champ magnétique, ayant une vitesse entièrement chargée nous
observons un mouvement circulaire de la particule dans le champ magnétique. C’est alors
la force magnétique qui joue le rôle de la force centripète.
∑ F = ma
|q|vB = mv2 / r
r = ( mv ) / (|q| B )
Le calcul précédent nous donne donc la valeur du rayon de la trajectoire circulaire effectuée
par la particule chargée se déplaçant perpendiculairement à un champ magnétique.
⃗ = q. v
F ⃗
⃗ ×𝐁
On se rend compte rapidement ici qu’il s’agit en fait de la même relation que précédemment,
mais qu’elle est exprimée différemment. Ici, nous avons aussi des particules chargées (les
électrons), mais qui circulent dans un fil au lieu de circuler dans l’air.
FB = q v × B ➔ FB = q ( l / t ) × B ➔ FB = (q / t ) l × B or q = It
FB = I l × B
1) Placer les doigts de la main droite dans le sens du courant (l est orienté dans le même sens
que le courant).
2) Replier les doigts pour qu’ils s’alignent sur B (il faut tourner du côté où l’angle est le plus
petit entre l et B)
Exemple : Un fil rectiligne est orienté selon une diagonale centrale du cube imaginaire
d’arrête a = 20 cm et il est parcouru par un courant de 5 A. Calculez la force magnétique
agissant sur le fil s’il se trouve dans un champ magnétique B = 0,6 T.
Théorème d’Ampère
𝐵 et les ⃗⃗⃗⃗
θ est constant entre ⃗⃗⃗ 𝑑𝑙
Nous pouvons effectuer une deuxième partition : Les courants périodiques ; Les courants
non périodiques.
1. Courant périodique
Un courant est périodique si son intensité reprend la même valeur à intervalles de temps
égaux.
Période
• La période d'un courant périodique est la durée constante qui sépare deux instants
consécutifs où le courant se produit identiquement à lui-même.
• La période est une durée (un temps), elle s'exprime en seconde, son symbole est T.
Fréquence
• La fréquence (f) d'un courant périodique est le nombre de fois que le courant se produit
identiquement à lui-même en une seconde.
T= 1/f Avec T en Seconde et f en Hertz
a. La période
La période d’une grandeur alternative sinusoïdale est le terme qui sépare deux instants
consécutifs où la grandeur se produit de manière identique. On dit aussi que c’est le temps
que sépare deux instants consécutifs de la grandeur a une position donnée.
b. La fréquence
La fréquence d’une grandeur alternative sinusoïdale est le nombre de période de cette
grandeur en une seconde. C’est l’inverse de la période.
Exemple : Au Cameroun et en France, la fréquence de la tension est de 50Hz.
Dans les pays anglo-saxons tels que le Nigeria, les USA, la fréquence de la tension est de
60Hz.
c. L’alternance
Une alternance est le temps pendant lequel la grandeur conserve le même sens (positif ou
négatif). Chaque grandeur est constituée d’une succession d’alternances positives ou
négatives. Une alternance est égale à une demie période.
d. La pulsation
e. Valeur instantanée
La valeur instantanée d’une tension (V), ou d’un courant (i) est la vraie valeur prise par la
grandeur à un instant donné. Son expression est toujours donnée en fonction du temps. On
la désigne par une lettre minuscule.
f. Valeur maximale
La valeur maximale d’une tension (Umax) ou d’un courant (Imax) est la plus grande valeur
prise par la grandeur au cours d’une période. On l’appelle aussi valeur de crête.
1. Définition
Le déphasage ou décalage entre deux grandeurs sinusoïdales est l’avance ou le retard de l’une
des grandeurs par rapport à l’autre.
Considérons deux grandeurs y1 et y2 définies par y1 = Y1max sin(ωt + φ1) et y2 = Y2max sin(ωt
+ φ2).
Supposons φ1 et φ2 négatifs et Y1max > Y2max.
y1 et y2 sont en opposition de phase lorsque le déphasage est égal à π (ou π +2kπ). Ainsi |φ|
|𝛗| |𝛗| 𝛑 𝐓
= | 𝛗𝟏 − 𝛗𝟐 | = π (ou π + 2kπ). Alors Ө = = = =
𝝎 𝟐𝝅𝒇 𝟐𝝅𝒇 𝟐
|𝛗| 𝑻
y1 et y2 sont en quadrature de phase lorsque le déphasage est égal à π/2 Alors Ө = 𝝎
= 𝟒
Note : Une des grandeurs est maximum lorsque l’autre s’annule et vice versa.
Le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 tourne avec une vitesse ω constante dans le sens trigonométrique, la
représentation de Fresnel sépare alors la partie temporelle (ωt) de la partie de phase (φ).
Remarques :
• Une bobine parfaite parcourue par un courant continu se comporte comme un court-
circuit (Z=0) car ω=0.
• XL=Lω est appelée réactance inductive. Elle est mesurée en Ω.
Remarques :
• Un condensateur parfait alimenté par une tension continue se comporte comme un
circuit ouvert (Z→∞) car ω = 0.
1
• 𝑋𝑐 = 𝐶𝜔 est appelée réactance capacitive. Elle est mesurée en Ω.
Bibliographie :
1. « Electricité générale », 3ème Edition, Yves GRANJON
2. « livre électricité », Yves GRANJON
3. « Electricité générale », 2020, Dr Bendaoud MEBAREK
4. « Électricité et magnétisme »,2012, Alain St-Pierre