2013 Corrigé

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Année universitaire 2012-2013

Intitulé de l’épreuve : Introduction à la finance

Nom de l’enseignant : Mr Galanti & Levieuge

Mention / Spécialité / Parcours : Economie Gestion

Année :2012-2013

Durée de l’épreuve : 3 heures

Documents autorisés : Aucun

Matériels autorisés : Aucun

Eléments de correction
SUJET
Écrivez uniquement sur votre copie. Conservez les sujets. Calculatrices non
autorisées.

Répondez par Vrai, Faux, NSP aux affirmations suivantes, sans justification (10
points). Réponse correcte : +1 pt ; Réponse fausse : –0,5 pt, NSP ou sans réponse :
0pt.

1) Le taux actuariel est le taux d’intérêt qui égalise la valeur actualisée des flux de
paiements futurs associés à un actif financier à sa valeur actuelle. Vrai

2) Quand le cours actuel d’une obligation est exactement égal à sa valeur faciale, le taux
actuariel est égal au taux nominal de l’obligation. Vrai

3) Alors que la notation souveraine de la France par Standard & Poor’s était de AAA en
septembre 2012, elle a été dégradée en AA+ en novembre 2012. Vrai

4) Un titre émis par une entreprise privée étant, en général, moins risqué qu’un titre
émis par un Etat, il portera un taux d’intérêt plus élevé. Faux

5) À mesure que l’échéance se rapproche, le cours d’une obligation se rapproche du pair.


Vrai
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6) Le cours des obligations de maturité courte est plus sensible aux mouvements de taux
d’intérêt du marché que le cours des obligations de maturité longue. FAUX

7) Une action est un titre de créance qui donne droit au versement de dividendes. FAUX

8) Le taux d’intérêt apparent correspond au taux actuariel d’une obligation zéro-coupon.


FAUX

9) Les marchés secondaires sont exclusivement des marchés de gré à gré. FAUX

10) Le spread de taux d’intérêt entre obligations privées et publiques ne s’explique pas
uniquement par une différence de risque de défaut, mais s’explique aussi par le fait que
les titres publics sont moins liquides que les titres privés. FAUX

Exercice 1 (6 points): On considère 4 obligations perpétuelles. Dans le tableau ci-


dessous, vous trouverez leur valeur nominale (VN), la valeur de leur coupon (C) et leur
cours courant (P). Vous complèterez ce tableau sur votre copie (complétez les ***) en
détaillant au moins un calcul pour chaque opération suivante :
- Calculez le taux d’intérêt nominal (iN) correspondant à chaque titre ;
- Calculez le taux d’intérêt apparent (iapp) de chaque titre ;
- Calculez le taux de gain en capital si le titre était vendu aujourd’hui (sous
l’hypothèse que chaque titre a été acheté au pair) ;
- Calculez le taux de rendement correspondant à chaque titre.

VN C P iN iapp Tx gain en capital Tx de rdt


Obligation 1 10 1 10 10,00% 10,00% 0,00% 10,00%
Obligation 2 100 20 80 20,00% 25,00% -20,00% 5,00%
Obligation 3 200 10 250 5,00% 4,00% 25,00% 29,00%
Obligation 4 500 10 1000 2,00% 1,00% 100,00% 101,00%
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Exercice 2 (4 points) : On considère une même obligation publique à 10 ans mais de


maturité différente, comprise entre 1 et 5 ans. On vous demande de compléter le tableau
ci-dessous sur votre copie.
1) Colonne (A) : calculez la structure par terme des taux d’intérêt selon la théorie des
anticipations.
2) Colonne (B) : calculez la structure par terme des taux d’intérêt selon la théorie de la
prime de liquidité.
3) Comment expliquer économiquement (et pas par le simple calcul) la différence
obtenue entre les deux courbes de taux ?

Maturité Taux Prime de Structure par terme


anticipé liquidité (A) (B)
à 1 an 1% 0% 1,00% 1,00%
à 2 ans 2% 1% 1,50% 2,50%
à 3 ans 3% 2% 2,00% 4,00%
à 4 ans 4% 3% 2,50% 5,50%
à 5 ans 5% 4% 3,00% 7,00%

Répondez par Vrai, Faux ou NSP (Ne Sait Pas) aux affirmations suivantes (12 points).
Réponse correcte : +1 pt ; Réponse fausse : –0,5 pt, NSP ou sans réponse : 0pt.
Dans l’ordre : VVFVFFFVVFVF

11) Un marché « liquide » est un marché sur lequel de forts volumes d’échange ne
perturbent pas les prix.

12) En régime de forte inflation, il vaut mieux détenir des dettes plutôt que des créances.

13) En réalité, les introductions en Bourse et les augmentations de capital n’apportent


aucun financement aux entreprises.

14) Le PER est le ratio Prix/bénéfice par actions. Il mesure en combien d’années de
bénéfices on « rembourse » l’achat d’une action

15) Pour évaluer une action, on actualise les bénéfices futurs par le taux de change

16) Si les marchés financiers sont efficients, alors les prix varient de façon
incompréhensible pour un investisseur boursier bien informé.

17) Lors d’un contrat à terme sur devise : si j’achète du yen à terme, à x€/yen, c’est parce
que je crains une forte baisse (dépréciation) du yen.

18) Pour éviter le défaut sur contrats futures, les chambres de compensation sur ces
marchés procèdent à des « appels de marge ».

19) L’avantage d’une option sur des contrats à terme est que la perte maximale liée à une
option est limitée à la prime.
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20) Un swap de taux d’intérêt consiste à échanger des taux d’intérêts contre des matières
premières.

21) En souscrivant un swap sur défaillance (CDS, Credit Default Swap), une banque
s’engage à verser une prime régulière à un tiers. En cas d’un « évènement de crédit »
(un des prêt de la banque n’est pas remboursé, par exemple) sur une créance qu’elle
détient, la banque reçoit du tiers un dédommagement.

22) En cas de grave perturbation des marchés de produits dérivés, les grands groupes
bancaires n’étant pas impliqués, cela n’a pas d’impact dans l’octroi de crédit à
l’économie.

EXERCICE 3). Formule de Gordon-Shapiro. (3 points)


Si, pour une entreprise cotée en bourse, l’on anticipe des dividendes de 3,5€ l’an
prochain, que la rentabilité exigée par les actionnaires set de 12%, et que le dividende
croitra au taux de 2%, quel devrait être le prix de l’action aujourd’hui (sa valeur
fondamentale) ? Supposons que le cours actuel soit en fait de 40€ : doit-on acheter
cette action ?
Aide : (x/0,10) = x×10
Selon la formule, la valeur d’une action est égale à : Dividende de l’an prochain/(taux
de rentabilité exigée-taux de croissance des dividendes)
Soit 3,5/(0.12-0.02)=35 euros
Si l’action cote 40€ elle est donc trop chère, je n’ai pas intérêt à l’acheter.
Remarque : le « cours » d’une action est la même chose que le « prix » d’une
action…On dit aussi parfois sa « cotation » ou sa « cote ».

EXERCICE 4) Coût moyen pondéré du capital (CMPC). (3 points)


Si une entreprise se finance à hauteur de 40% par des capitaux propres, donc à 60%
par l’emprunt, que le coût des capitaux propres est k=15% et que le taux d’intérêt sur
ses dettes est de i = 5%, quel est le coût moyen pondéré du capital de cette entreprise ?
Supposons que cette entreprise ait un projet d’investissement dont la rentabilité est de
8%. En moyenne (c'est-à-dire par comparaison au CMPC), doit-elle lancer
l’investissement ?
Le CMPC de cette entreprise est de 0.4*0.15+0.6*0.05 soit 0.06+0.03 = 0.09 =9%
Si l’investissement rapporte 8% de la somme investie, cette entreprise ne devrait pas le
mettre en place, car elle se financerait au coût de 9% en moyenne.
Remarque : cependant, elle pourrait le financer uniquement par la dette, si un crédit au
taux de 5% était accepté l’investissement serait rentable.

EXERCICE 5) Actualisation des flux de trésorerie. (2 pts + 1 pt bonus)


Supposons qu’on prévoit pour une entreprise des flux de trésorerie disponible (FTD) de
110 000€ l’an prochain et de 121 000 € dans deux ans. En moyenne, cette entreprise se
finance au coût de 10% (CMPC=0.10).
- Quelle est sa valeur économique aujourd’hui ?
Supposons que sa capitalisation totale soit de 75 000 € et la valeur totale de ses dettes de
100 000 €.
- Calculez sa valeur de marché.
- Est-ce que le marché sur- évalue ou sous-évalue cette entreprise ?
Aide : 1,10 ×1,10=1.21
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Sa valeur économique est l’évaluation que l’on peut calculer à l’aide du modèle des flux
de trésorerie actualisés. Selon ce modèle
Ve=110 000 /(1.10) + 121000 / (1.10)2= 100 000 + 100 000 = 200 000 euros.
Remarque : comme l’énoncé ne mentionne pas de valeur « finale » ou terminale », on en
conclut bien sûr que Vn=0
Sa valeur de marché correspond à la valeur de l’ensemble de ses actions au prix coté en
Bourse, c'est-à-dire sa capitalisation, à laquelle s’ajoute la valeur de ses dettes (prêts
bancaires ou obligations).
Vm=75 000 + 100 000 = 175 000 €
On en conclut que le marché sous estime la valeur de cette entreprise (Vm<Ve)

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