Cours de Marketing Fondamental
Cours de Marketing Fondamental
Cours de Marketing Fondamental
FONDAMENTAL
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Séquence n°1 : Introduction au Marketing fondamental
Cette séquence décrit les origines et le contexte dans lequel le marketing a évolué, ainsi nous nous
intéresserons au développement de la fonction marketing dans l’entreprise, aux différentes optiques de
gestion marketing et au rôle du marketing en fonction de la demande.
Objectifs de la séquence :
Plan de la séquence :
Bibliographie
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1. Origine et développement du marketing
Si aujourd’hui le marketing semble indispensable au succès de toute entreprise, cela n’a pas toujours été
le cas. Même si les différents écrits ne s’accordent pas sur le lieu et la date d'apparition du mot
« marketing », tous laissent penser que c’est aux États-Unis qu’il est apparu au regard de la croissance
fulgurante de l’économie au début du 20e siècle et qu’il a évolué en trois phases tout au long de ce siècle1.
Il est utile de préciser que le marketing s’est adapté à l’accroissement du pouvoir d’achat, aux
évolutions des habitudes de consommation, à l’intensification de la concurrence, pour finalement
aboutir à un marketing plus responsable.
1
J-P. Mathieu,G. Roehrich, « Les Représentations et Tendances du Marketing au-travers de ses définitions »,
Communication, 3èmeCongrès "Tendances du Marketing", Venise, Italie, Novembre 2003, P3.
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2. Évolution de la fonction marketing dans l’entreprise :
Le schéma ci-dessous retrace le développement de la fonction marketing au niveau de
l’entreprise.
Figure n°1 : Evolution de la fonction marketing au sein de l’entreprise
La fonction marketing s’est largement développée dans l’entreprise : quasiment absente dans un contexte
ou l’offre était inférieure à la demande, elle est aujourd’hui une fonction intégratrice qui place
l’environnement et ses clients au centre de ses préoccupations.
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3. Le champ d’application : Au jour d’aujourd’hui, le champ du marketing s’est étendu à de
nombreux secteurs, mais aussi à plusieurs entités différentes : produits de large consommation,
services, expériences, événements, personnes, endroits (places), propriétés, organisations,
informations et idées2.
Le tableau ci-dessous résume les divers secteurs qui ont utilisé le marketing au fil du temps :
Les biens physiques Les produits de large consommation constituent la plus grande partie de la
production de la plupart des pays et les efforts marketing ont tous débuté
et se sont imposés avec ces produits-là.
Les personnes De nos jours les personnes suivent de très près leur image surtout avec la
fulgurante avancée des TIC. Si au départ seuls les célébrités et les artistes
s’en préoccupaient, la généralisation de l’utilisation des réseaux sociaux fait
que nous devons tous faire plus ou moins attention aux traces que l’on
laisse sur la toile quelle, que soit notre profession.
Les endroits Les villes, les états, les régions et les nations rivalisent pour attirer des
touristes, des usines, des sièges sociaux et de nouveaux résidents.
Les organisations Elles travaillent activement pour construire une image solide et favorable
auprès de leurs publics et ce, dans le but d’attirer davantage de fonds.
Source : Adapté par nos soins de Kotler et Dubois, op.cit, p6-9
2
P. Kotler et B. Dubois, Marketing Management, 10ème Edition, Publi-Union, Paris, PP 36-37.
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4. Les optiques de la gestion marketing
Tableau n°3 : Les optiques de gestion marketing
Optiques Hypothèses Principes
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Figure n°2 : Optique vente vs optique marketing
Source : http://marketing.thus.ch/loader.php?page=Intro
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Le marketing socialement responsable : Cette orientation a été développée lorsqu’il a été
constaté qu’à force de répondre efficacement aux attentes du client et d’anticiper ses désirs,
l’entreprise a perdu de vue l’intérêt de la société en général. Le marketing sociétal peut défendre
plusieurs causes : écologique, éthique, commerce équitable.
Le marketing relationnel : L’idée principale de ce type d’orientation est le fait qu’il est moins
coûteux de retenir et de préserver ses clients actuels que d’essayer d’en attirer de nouveaux,
notamment sur les marchés saturés. Pour y parvenir, l’entreprise doit disposer d’une base de
données et maintenir un lien permanent avec ces contacts.
Le marketing intégré : Ce sont les quatre variables du mix-marketing, dénommées les 4P : produit,
prix, place et promotion. Les actions marketing communiquent et fournissent de la valeur, et la
complémentarité et la coordination entre les différentes actions vont maximiser leurs effets et
améliorer leur impact.
3
http://www.marketingpower.com/AboutAMA/Pages/DefinitionofMarketing.aspx
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- Mercator(2013) : « le marketing est un moyen d’action qu’utilisent les organisations pour
influencer en faveur le comportement des publics dont elles dépendent».
Synthèse
Si l’on décortique le mot marketing, on constate qu’il se compose de « market = marché », et
« ing =action », Philip Kotler le définit comme étant ; « un état d’esprit, une science et des
techniques ».
Figure n°4 : Décomposition du mot marketing
MARKET ING
Marché Action
Source : adapté par nos soins de J.M LEHU – encyclopédie du marketing, éditions Eyrolles
Offrir à un prix acceptable des produits et solutions adaptés aux besoins du marché
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Le rôle du marketing en fonction des variations de la demande :
Type de
Exemple Type de marketing
demande
marketing de
Latente Produit qui n'existe pas encore
développement
4. la publicité est souvent coûteuse (cela se répercute sur le prix) et peut agacer le consommateur
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Je révise
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Séquence n°2 : Les concepts clés et la démarche marketing
Dans cette séquence, il sera question d’aborder dans un premier temps le marketing à travers
ses concepts clés : besoin, désir, marché, bien, concurrence…, ensuite nous entamerons la
démarche marketing à travers ses différentes étapes.
Objectifs de la séquence :
Plan de la séquence :
Bibliographie
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1. Les concepts clés du marketing4
Cette séquence riche en schémas et en concepts est essentielle à l’assimilation de la discipline
du marketing et des séquences qui vont suivre, ci-dessous les notions de base à maîtriser :
Besoin: un sentiment de manque (manger, se vêtir, s’abriter…). Le besoin n’est pas créé
par la société ou le marketing, il est inhérent à la nature humaine.
Désir : c’est un besoin qui porte sur un objet spécifique. Autrement dit, le désir est moyen
privilégié pour satisfaire un besoin. (avoir besoin de manger et puis désirer un plat
spécifique)
La demande : c’est le nombre d’unités d’un bien particulier que les consommateurs sont
disposés à acheter durant une période de temps donnée.
L’offre : c’est l’ensemble des biens (tangibles) et services (intangibles) proposés par les
entreprises pour satisfaire les besoins des clients.
Échange : acte qui consiste à obtenir quelque chose de quelqu’un en contrepartie d’autre
chose.
La concurrence : il s’agit de toutes les offres rivales que les clients peuvent acheter
La valeur : représente le rapport entre les bénéfices attendus et les coûts (tangibles et
intangibles) perçus par les clients (Qualité/Prix)
4
P. KOTLER, K. Keller, D. Manceau, Marketing management, 14ème édition, édition Pearson France, Paris, 2012,
P 12-15
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Figure n°5: Les composants de la valeur
Bénéfices
attendus
La valeur
délivrée
Coûts
perçus
Performances
perçues du produit
Attentes du client
Le marketing mix : Le marketing mix est l'ensemble des actions ou politiques, dosées et
cohérentes, portant sur le produit, le prix, la distribution et la communication. Le
marketing mix représente l’ensemble d’outils qui permettent à l’entreprise d’atteindre
ces objectifs auprès de son marché. Cette politique commerciale est couramment
appelée les (4P) en référence à son origine anglo-saxonne : Product Price Place Promotion
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2. La démarche marketing:
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2.2. Les phases de la démarche marketing :
Phase 2 (Réflexion, Décision): dans cette phase, il est question pour l’entreprise de
déterminer les groupes de consommateurs à satisfaire, il s’agit de cibler les segments de
marché les plus intéressants compte tenu de leurs caractéristiques et des moyens de
l’entreprise. Le responsable marketing est appelé à faire des choix stratégiques
concernant l’offre à proposer pour chacun ou plusieurs segments retenus dans le but
d’atteindre les objectifs de l’entreprise.
Phase 3 (Action) : une fois les choix stratégiques effectués, il faut mettre en place un plan
d’action pour leur mise en œuvre sur le terrain, à travers des politiques portées sur les
variables du marketing mix (produit, prix, distribution, communication)
Phase 4 (Contrôle) : toute démarche ou processus de décision doit être contrôlé pour
vérifier la correspondance des résultats obtenus avec les objectifs fixés et la démarche
marketing n’échappe pas à cette règle. A court terme, le contrôle de la démarche
marketing consiste à comparer les prévisions et les résultats réalisés par les 4 P en vue
d’identifier et d’analyser les écarts pour y apporter des actions correctrices. A long terme,
l’audit marketing permet de vérifier les objectifs ainsi que les moyens déployés pour les
atteindre afin d’apporter, dans le cas échéant, des modifications sur le plan stratégique.
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Je révise
Contrôle des connaissances : pour chacune des ces situations, vous préciserez si on est
plutôt dans une optique production (P), une optique vente (V) ou une optique marketing (M)
P V M
A Développer une production de masse pour répondre à la demande (dans une
économie où l’offre est inferieure à la demande
B La production doit rencontrer une demande solvable
C Aménager les tâches de production de manière à améliorer l’efficacité de la firme
D Le consommateur doit être au cœur du dispositif de réflexion de l’entreprise
E Si le produit est bon, le vendeur par ses techniques de persuasion peut améliorer
sans difficulté l’adhésion du client
F Produire un grand volume de biens, tout en diminuant le coût unitaire
G La firme doit être capable de révéler et de satisfaire les besoins latents des clients
avant la concurrence
H Le niveau d’activité de la firme est conditionné par son offre produit
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Séquence n°3 : L’environnement et le marché
Nous avons vu au cours du chapitre précédent, que la démarche marketing comprenait quatre grandes
étapes, la présente séquence s’intéressera à la première étape « analyse-diagnostic », elle abordera
d’une part l’environnement et ses composantes, macro et micro, mais aussi la notion de marché en
marketing.
Objectifs de la séquence :
Plan de la séquence :
1. L’analyse SWOT-Diagnostic
- Diagnostic interne
- Diagnostic externe
2. L’environnement :
- Définition
- Les composantes : le macro-environnement et le micro-environnement
3. Le marché :
- Les types de marché
- Découpage du marché selon la demande
Bibliographie
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1. L’analyse SWOT - Diagnostic :
Avant de mener un projet de création ou de développement d’une activité, une entreprise se doit de
connaître et d’analyser son environnement.
Une analyse SWOT est en générale très approfondie et détaillée, c’est pour cela qu’une fois cette étape
effectuée, on pose un diagnostic synthétique qui reprend les points essentiels sous deux aspects :
• Diagnostic interne : Il s’agit pour l’entreprise d’identifier quelles sont les forces (atouts) et
quelles sont les faiblesses de l’entreprise par rapport au projet? C’est ainsi qu’elle devra analyser ses
capacités au niveau de chaque maillon de la chaine de valeur (Logistique, Production, Marketing,
Infrastructures, GRH, Technologie…) pour repérer ses points forts sources d’avantage concurrentiel,
et ses points faibles (points sur lesquels elle doit travailler et s’améliorer).
• Diagnostic externe : il s’agit pour l’entreprise de définir quelles sont les menaces et les
opportunités (attraits) liées aux différents environnements.
Ces 2 dimensions sont formalisées sous la forme d’une matrice appelée SWOT, acronyme anglais de
(strenghts/weaknesses – opportunities/threats), en français cela devient FFOM (forces/faiblesses –
Opportunités/Menaces)
C’est ce diagnostic qui va évaluer les potentiels stratégiques et opérationnels et va orienter l’action de
l’entreprise.
2. L’environnement :
L’environnement peut être définit comme l’ensemble des éléments internes et externes qui
influencent l’entreprise et lui permet de construire avec son marché (ses clients), une relation
mutuellement satisfaisante.
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Figure n°9 : Les composantes de l’environnement
• Démographie
• Économie
• Politico-légal
Macro environnement • Socio-culturel
• Technologique
• Infrastructures et logistiques
• Environnement naturel
Economique Richesse nationale (PIB), niveau des revenus et des dépenses, les secteurs
d’activité et leur poids respectif, niveau des IDE, croissance économique, taux
de change
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Pour retenir ces éléments nous pouvons utiliser cette expression : « l’entreprise doit
craindre son environnement comme la PESTE »
2.2. Le microenvironnement : L'analyse des composantes du microenvironnement permet
d’établir un état des lieux de la situation sur les forces en présence, les opportunités et les
menaces, ainsi que ce qui est « négociable » pour elle.
Le microenvironnement englobe 4 facteurs qui peuvent sensiblement influencer la
performance de l'entreprise sur le marché mais sur lesquels l'entreprise peut influer et qui
sont : les fournisseurs, les distributeurs, les clients et les concurrents.
Tableau n°6 : Les composantes du microenvironnement
Composante Explication
Les clients Il s’agit d’identifier leurs besoins, mesurer leur nombre, connaître leurs forces et
leur pouvoir
Ce sont les entreprises (ou personnes) qui fabriquent ou commercialisent des produits ou
Les fournisseurs services indispensables aux activités de l’entreprise. Par exemple : matières premières,
produits semi finis, prestataires de service... là encore il est important de connaître leur
nombre, leurs forces et leur pouvoir.
Les Leur mission consiste à aider l’entreprise à accéder au consommateur final afin que
intermédiaires ce dernier soit en mesure d’acquérir le produit ou le service.
La concurrence concerne la rivalité entre les entreprises qui opèrent sur un marché
et satisfont les mêmes besoins des consommateurs, il s’agit par exemple d’identifier
Les concurrents
ses concurrents directs (produits identiques) ou indirects (substituts), ou encore
évaluer leur force et leur pouvoir.
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3. Le marché :
Dans le second chapitre, nous avons parcouru les différentes définitions de la notion de
marché. Lieu de rencontre entre vendeurs et acheteurs pour les économistes, en marketing,
il s’agit de la demande, il est donc composé de l’ensemble des clients capables et désireux de
procéder à un échange leur permettant de satisfaire un besoin.
3.1. Découpage du marché selon l’offre : (le niveaux d’analyse du marché) : En marketing,
lorsqu’on assemble la notion de marché (ensemble de consommateurs éprouvant le même
type de besoins, à la notion de produit (avantages perçus), on parvient à identifier les 5
niveaux d’analyse représentés dans la figure ci-dessous :
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- Le marché complémentaire : concerne l’ensemble des produits auxquels recourt le marché
principal.
- La part de marché concerne la part des ventes de chacun des concurrents sur le marché donné. Elle
se calcule de la manière suivante : PDM = CA de l’entreprise (ou d’une marque) sur un marché / CA de
l’ensemble des entreprises (marques) sur ce marché principal.
3.2. Découpage du marché selon la demande : lorsqu’on découpe le marché selon la demande on
distinguera les consommateurs du produit et les non-consommateurs. La figure ci-dessous
expose les différents marchés possibles :
Population totale
Les NCA : ce sont les consommateurs qui n’achèteront pas le produit ou le service pour des raisons
d’ordre physique, psychologique ou moral.
Les NCR : ce sont des non-consommateurs dans l’immédiat mais les motifs du frein à l’achat ne sont
pas rédhibitoires.
Le marché potentiel de l’entreprise : est estimé en tenant compte de la part des NCR transformable
en acheteurs effectifs, et des consommateurs actuels de l’entreprise et ceux qu’on peut espérer
gagner sur les concurrents.
Le marché de la prospection de l’entreprise : comprend la part des NCR et des consommateurs
qu’on souhaite transformer en clients de l’entreprise.
Le marché potentiel de la profession est donc l’ensemble des concurrents présents sur le marché.
Dans cette structuration du marché, on peut donc distinguer : le marché actuel de l'entreprise, son
marché potentiel, le marché actuel et le marché théorique de la profession (marché théoriquement
maximal).
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Je révise
1. L'environnement naturel implique des responsables marketing qu'ils intègrent différents
raisonnements. Parmi les suivants, lequel n'en fait pas partie ?
a. La pénurie des matières premières
b. L'intervention croissante de l'État dans ce domaine
c. Le coût de l'énergie
d. L'accroissement de la pollution
e. Aucune réponse n'est correcte
5. Le marché potentiel total correspond au niveau de ventes total (en unités ou en valeur) qui
pourrait être obtenu par l'ensemble des firmes présentes au cours d'une période de temps
donnée dans des conditions d'environnement données.
a. Vrai
b. Faux
Application
Taxis
Voyages organisés à
l’étranger
Collants
Rasoir électrique pour
homme
Peinture
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Séquence 4 : Système d’information marketing
Lors de cette séquence nous allons nous intéresser au système d’information marketing à
travers sa définition, son rôle, ses objectifs et sa structure.
Objectif de la séquence
Plan de la séquence :
1. Définition du SIM.
2. Objectifs du SIM.
3. Structure du SIM.
Bibliographie :
1. Jacques LENDREVIE et Julien LÉVY, Mercator, 10ème édition, Dunod, Paris, France,
2012.
2. Jean-Marc Décaudin, Afifa Bouguerra et Denis Bories, Etudes marketing, 6ème édition,
édition Pearson, Paris, France, 2011.
3. Philip Kotler, Kevin Keller et Delphine Manceau, Marketing Management, 14ème
édition, édition Pearson, Paris, France, 2012.
4. http://www.fsa.ulaval.ca/simkaid/simk.htm.
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Si tout responsable d’entreprise se doit d’observer l’environnement, le marketing a une
responsabilité particulière en la matière : il doit suivre les tendances et identifier les
opportunités et les menaces que celles-ci génèrent pour l’entreprise. Il associe une
connaissance fine de son marché et de ses concurrents avec les données macroéconomiques
sur les profils de consommation dans chaque pays et à travers le monde. Il s’appuie sur des
méthodes rigoureuses de collecte d’informations, sur ses interactions régulières avec les
clients et sur son observation constante de la concurrence.
L’entreprise qui dispose d’une meilleure information que ses concurrents sur leur
environnement peut mieux choisir les marchés auxquels s’adresser, développer de meilleures
offres, et élaborer des plans marketing plus pertinents. Il est donc indispensable de mettre
en place un système à même d’organiser et de diffuser un flux continu d’informations aux
responsables marketing.
Exploiter une information foisonnante et provenant de multiples sources est une
difficulté quotidienne à laquelle se trouve confronté chaque marketeur. En effet, les
problèmes le plus souvent rencontrés sont :
L'information disponible manque souvent de pertinence.
L'information est trop abondante pour être traitée efficacement.
L'information est trop dispersée dans l'entreprise.
Des informations importantes sont éliminées trop rapidement.
Le mode de présentation des informations est peu opérationnel .
L'information circule mal dans l'entreprise ou arrive trop tard.
La validité des informations communiquées est difficile à évaluer.
Ainsi, utiliser la bonne information au bon moment est sans doute le défi le plus
important de chaque marketeur.
5
Philip Kotler, Kevin Keller et Delphine Manceau, Marketing Management, 14ème édition, édition Pearson,
Paris, France, 2012, P72.
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L’information contenue dans le SIM est recueillie à travers les états comptables et
commerciaux, le renseignement marketing et les études de marché.
Quand une entreprise dispose de la bonne information au bon moment, celle-ci donne
à l’entreprise une avance considérable, durable et importante sur la concurrence. Le SIM a
pour objectif de structurer et de gérer les besoins d’information marketing.
Ainsi le SIM :
Permet d’analyser les résultats enregistrés et les erreurs commises dans le passé pour
en tirer des renseignements pour le présent et l’avenir.
Facilite la prise de décisions en ce qui concerne le choix du marché, le choix des
produits et la définition de la gamme, la stratégie commerciale, la définition des
politiques du mix-marketing.
Fournit à chaque marketeur, en fonction de son rôle et sa position hiérarchique, les
informations qui lui serviront à réaliser son travail.
Permet de filtrer l’information afin que chaque marketeur ne reçoive que l’information
qu’il peut et qu’il doit manipuler. Il est inutile de donner au chef de produit des
données brutes qu’il n’analysera pas.
Procure toute analyse, donnée ou information lorsqu’elle est demandée.
Ne fournit qu’une information mise à jour.
Ne fournit l’information au marketeur que lorsque l’action est possible et appropriée.
Procure l’information sous une forme compréhensible et agréable au décideur.
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3. Structure de système d’information marketing :
On peut comprendre la structure du SIM et les différents sous-systèmes qui le
composent à partir du schéma suivant :
Système Système de
comptable recherche
interne marketing
Environnement Responsables
marketing marketing
- Marché cibles
- Canaux de
distribution Système de Système de - Analyse
- Concurrence renseignement d’analyse - Planification
- Forces - Mise en
macroenviron œuvre
nementales - Contrôle
Source : http://www.fsa.ulaval.ca/simkaid/simk.htm
Système comptable interne : il s'agit du système le plus basique utilisé par la plupart des
dirigeants marketing pour contrôler les comptes rendus de commandes, ventes,
inventaires et dettes. Le système comptable interne peut être utilisé pour fournir
l'information rapidement, étant donné que la plupart des entreprises produisent des
enregistrements des ventes mensuelles ou hebdomadaires, …etc.
Système de renseignements : il s'agit de l'information collectée, le plus souvent de façon
informelle sur l'environnement et la concurrence. Il s'agit en fait " des sources et
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des moyens qui permettent aux dirigeants de se tenir continuellement informés de
l'évolution de l'environnement économique, social, politique du domaine d'activité dans
lequel l'entreprise opère et d'évaluer en permanence les " forces et faiblesses " de la
position détenue dans le marché de référence. Les moyens pour surveiller
l'environnement sont multiples : journaux spécialisés, périodiques professionnels,
congrès ou colloques, …etc. Les entreprises qui utilisent ce système de façon intégrée ont
des moyens personnels, habituellement des réunions hebdomadaires ou mensuelles où
l'information d'alerte ou de veille collectée est discutée par les membres de l'équipe
marketing.
Système d'analyse : l'analyse de l'information implique souvent de prendre l'information
depuis des sources variées (interne et externe, primaire et secondaire) et d'utiliser cette
information pour construire un modèle sur la façon dont le marché fonctionne. Par
exemple, il peut impliquer l'utilisation de l'information sur la hausse des coûts des
matières premières et les revenus décroissants des consommateurs pour prévoir la
demande si des changements des prix ont lieu.
Système de recherche marketing : la recherche marketing implique souvent des études
formelles qui sont menées pour résoudre un problème particulier. La recherche
marketing spécifie l'information dont on a besoin pour adresser aux problèmes marketing
spécifiques des techniques de collecte de données appropriées, l'analyse des données,
et le rapport des résultats de la recherche avec ses implications.
Page 30
Je révise
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Séquence 4 (suite): Etude de marché
Dans cette séquence nous aborderons une notion primordiale en marketing qui n’est autre
que l’étude de marché. L’étude de marché est un outil indispensable au marketing pour
comprendre ses consommateurs et agir en conséquence.
Objectif de la séquence
Plan de la séquence :
Plan de la séquence :
1. Définition de l’étude de marché.
2. Objectif de l’étude de marché.
3. La place de l’étude de marché dans la démarche marketing.
4. La place de l’étude de marché dans le SIM.
5. Le domaine et le rôle des études de marché.
6. Etapes du processus de l’étude de marché.
7. Typologie des études de marché.
8. Les informations (définition, besoin et sources).
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Les entreprises vivent dans un environnement et des marchés qui évoluent
constamment. En effet, les progrès technologiques, les nouvelles lois, les nouveaux
concurrents et les attentes évolutives des clientèles génèrent des opportunités et des
menaces pour les entreprises, qu'elles soient à but lucratif ou non. C'est dans ce contexte que
les gestionnaires doivent prendre des décisions qui assureront le présent et le futur de
l'entreprise. Pour diminuer le risque lié à ces décisions, l'entreprise doit compter sur des
informations solides.
L’étude de marché est une méthode moderne et dynamique pour comprendre et agir
sur l’évolution des marchés, c’est une discipline à la fois théorique et pratique pour cerner les
besoins et les comportements des multiples publics d’un marché.
Pour mieux comprendre les différentes techniques qui feront l’objet de l’étude de
marché, il nous a paru indispensable de commencer par définir l’étude de marché et
remontrer leur place dans la démarche marketing.
6
Jean-Marc Décaudin, Afifa Bouguerra et Denis Bories, Etudes marketing, 6ème édition, édition Pearson, Paris,
France, 2011, P10.
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2. Objectifs de l’étude de marché :
L’étude de marché vise à favoriser la mise en place du concept marketing, elle analyse
le marché (marketing stratégique) et constitue un outil d’aide à l’action (marketing
opérationnel).
Donc, on peut citer trois objectifs :
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4. La place de l’étude de marché dans le SIM :
Source : http://www.fsa.ulaval.ca/simkaid/simk.htm
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Figure n°14 : Le domaine des études de marché
Demande à
Demande
la marque : Indicateurs de la
globale : Etudes ad
études des Veille position
étude de hoc sur la
ventes concurrentielle concurrentielle
marché concurrence
réelles et de la marge
pertinent
potentielles
Source : Jacques LENDREVIE et Julien LÉVY, Mercator, 10ème édition, Dunod, Paris,
France, 2012, P59.
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Figure n°15 : Les étapes de processus d’une étude de marché
Etape (01) : la phase d’identification du problème est une étape particulièrement cruciale pour
la réussite de l’étude dans la mesure où il convient d’éviter de se tromper de problème à
analyser et de circonscrire le champ de l’étude à mener. Le problème marketing répond sur
la question suivante : Quel problème de marketing l'entreprise veut-elle résoudre ?
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Par exemple :
Comment peut-on améliorer la position concurrentielle ?
Quelles sont les procédures à suivre pour augmenter les ventes ?
Quels sont les outils de mesure de la part de marché ?
Est-ce que nos clients sont satisfaits ?
Quel est le meilleur moyen de publicité ?
Etape (02) : Dès que le problème est clairement identifié, le chercheur va poser des
hypothèses, une hypothèse est une proposition qui constitue une réponse possible à la
question de recherche posée, donc l’étude va vérifier cette hypothèse, et à la fin de l’étude
soit on affirme ou bien on infirme l’hypothèse.
Etape (03) : Cette étape consiste à élaborer le plan de l’étude, lors de cette étape le
chercheur va déterminer :
Les informations nécessaires à la résolution du problème marketing.
Les variables à observer et à mesurer.
Les sources d’information utiles.
Les méthodes de collecte d’information.
Les méthodes d’échantillonnage.
Les méthodes d’enregistrement des informations.
Les méthodes d’analyse des informations.
Pour élaborer un plan de recherche, le chercheur doit également tenir compte
d’éléments comme :
Quel est le degré de précision exigé ?
Sur quelle région ou sur quelles cibles l’enquête doit-elle porter ?
Dans quels délais l’enquête doit-elle être terminée ?
Quel est le coût limite à ne pas dépasser ?
Etape (04) : cette étape consiste à élaborer concrètement l’instrument de collecte des
données.
Etape (05) : l’enregistrement des données recueillies.
Etape (06) : le traitement et l’analyse des données.
Etape (07) : l’interprétation des résultats et les recommandations d’action.
Etape (08) : présentation du rapport.
Remarque : la démarche nécessite souvent des retours vers les étapes antérieures de
manière à adapter au mieux le processus au problème rencontré.
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7. Typologie des études de marché :
On distingue généralement deux types d’études :
Etudes qualitatives : sont des études à caractère intensif qui utilisent comme
procédure de récolte des données une approche ouverte non directive, permissive et
indirecte des personnes interrogées (entretien, interview …etc.), les études
qualitatives répondent à la question "pourquoi ?"
Etudes quantitatives : sont des études structurées et organisées qui donnent un
maximum d’information sur le marché (questionnaire, panel, …etc), les recherches
quantitatives répondent aux les questions "comment et combien ?"
8. Les informations :
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caractéristiques, les traits spécifiques de quelque chose (le cumul des informations).
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Figure n°16 : Distinction entre données, information et connaissance.
Données
Traitement et analyse
Information
Cumul
Connaissance
Le besoin d’information est défini comme étant l’information nécessaire pour gérer les
objectifs, les risques et problèmes d’un projet, d’un produit ou d’un processus. Dans le
domaine du marketing, les dirigeants ont besoin d’informations sur : les concurrents, le
marché, le consommateur, la législation, …etc.
Sources de l’information :
On distingue deux types de classification des sources, celle qui distingue les sources
internes des sources externes, et celle qui distingue les sources primaires des sources
secondaires.
Primaires Secondaires
Internes Opinions des vendeurs Rapports des vendeurs
Suggestions d’employés Plaintes des consommateurs
Analyse des données clients Historique des ventes
Sondages employés Études antérieures
Externes Sondages Statistiques
Groupes de discussion gouvernementales
Entrevue en profondeur Données d’associations
Consultation d’experts Périodiques spécialisés
Données industrielles
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Figure n°17 : Distinction entre informations primaires et secondaires.
Source : Jacques LENDREVIE et Julien LÉVY, Mercator, 10ème édition, Dunod, Paris,
France, 2012, P67.
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Je révise
Question 01 : " la phase d’identification du problème est une étape particulièrement cruciale
pour la réussite de l’étude dans la mesure où il convient d’éviter de se tromper de problème
à analyser et de circonscrire le champ de l’étude à mener ", cette étape est :
La première étape d’une étude de marché.
La deuxième étape d’une étude de marché.
La dernière étape d’une étude de marché.
Question 02 : Parmi les propositions suivantes, quelle est celle qui ne représente pas une
source d’informations secondaires dans le cadre d'une étude de marché ?
Sources internes.
Publications officielles.
Livres et revues.
Rapports annuels.
Aucune réponse n’est correcte.
Page 44
Séquence n°5 : Le comportement du consommateur
Cette séquence synthétise l’étude du comportement du consommateur à travers ses points essentiels.
Cette séquence fera l’objet d’un module au second semestre qui sera traité de façon plus approfondie.
Objectifs de la séquence :
Plan de la séquence :
Bibliographie
Page 45
Comprendre le comportement du consommateur est primordial pour une entreprise qui agit
activement sur le marché, mieux on comprend le « client » et plus on peut appréhender ses attitudes
vis-à-vis du produit, de l’entreprise, la marque .., etc. Cette étude permet aussi d’orienter la prise de
décision au sein du département marketing.
L’entreprise doit prendre en compte le fait que l’acheteur subit des influences diverses et n’agit pas
toujours de manière rationnelle et que le processus de décision et le comportement d’achat varient
en fonction de l’acheteur, du produit et de la situation d’achat.
Le domaine du CC permet d’étudier les processus qui entrent dans le choix, l’achat, l’utilisation
ou l’abandon de produits ou services pour la satisfaction de leurs besoins ou de leurs désirs.
- Quantités achetées
- La fréquence d’achat
- La fidélité à la marque
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2. Les objectifs de l’étude du comportement du consommateur
Etudier le consommateur permet à l’entreprise de connaître, de comprendre et de prédire ses
comportements pour s’adapter à lui ou l’influencer.Pendant longtemps, les économistes ont
mis en avant la rationalité du consommateur, le marketing permet de reconnaitre et de
relever son côté irrationnel et émotionnel
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3.1. Les facteurs psychologiques ou individuels sont internes et propres à chaque individu,
influençant son comportement lors de son processus de décision concernant l’acquisition de
bien et service. Parmi ces facteurs, on citera : les motivations, la personnalité, le style de vie,
la perception, l’apprentissage les croyances et les attitudes.
3.2. Les facteurs externes sont le 2e groupe de facteurs explicatifs, ils regroupent tous les
éléments sociaux qui ont une influence sur le comportement du consommateur. On peut citer
: la culture, les sous cultures, la classe sociale, les groupes sociaux (de référence), la famille,
La situation.
Source : Pierre Filiatrault , Les fondamentaux du marketing, édition Dalloz, Paris, 2003 p 67
Page 48
Je révise
1. Célia a acheté la semaine dernière un ipod sur Internet. Elle n’est pas du tout satisfaite de
son achat et regrette de l’avoir acheté par Internet. La prochaine fois, elle ira dans un
magasin de la zone commerciale proche de chez elle. La situation dans laquelle se trouve
Célia fait-elle partie du processus d’achat ?
2. Qu’appelle-t-on un prescripteur ?
a. Une personne qui va inciter une autre à vendre un produit
b. Un consommateur non acheteur.
c. Une personne qui va inciter une autre à acheter un produit
3. Khalil souhaite acheter une nouvelle clarinette mais ne sait pas laquelle choisir car il y a
beaucoup de modèles. Il surfe sur des sites Internet qui proposent des marques connues,
puis décide de demander à son professeur qui lui en conseille plusieurs. Quelle est l’étape
du processus d’achat présentée dans cette situation ?
a. La recherche d’information
b. La reconnaissance du besoin
c. L’évaluation des alternatives et la prise de décision
4. Manel pense que les produits vendus et les actions commerciales des fabricants et
distributeurs ont une influence importante dans la décision d’achat. Yacine n’est pas
d’accord avec elle. Il dit que seule la situation commerciale est décisive. Qui a raison ?
a. Manel a raison
b. Yacine a raison
c. Ils ont tort tous les deux.
5. Fadil aime bien étudier la personnalité des individus. Il est donc ravi d’apprendre que
grâce à l’étude de la personnalité, on peut comprendre le comportement d’achat des
consommateurs. Il a également retenu que :
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Séquence n°6 : La démarche S.C.P
Plan de la séquence :
1. Le concept de segmentation
- Définition
- Les critères de segmentation
- Les objectifs de la segmentation
- Les niveaux de segmentation
- Les conditions d’une segmentation efficace
2. Le concept de ciblage
- Définition
- Les stratégies de ciblage
3. Le concept de positionnement
- Définition
- Les axes de différentiation
- Les clés d’un positionnement réussi
- Les stratégies de positionnement
Bibliographie
Kotler, P., Keller, K., Manceau, D. et Dubois, B. (2009). Marketing Management, Paris
(13eédition), Pearson éducation.
Lendrevie, Lévy et Lindon . Mercator théories et nouvelles pratiques du marketing,
Paris 9éme édition, Dunod
Debourg, Clavelin et Perrier, pratique du marketing, Alger (2e édition) Berti
Page 50
L’élaboration d’une stratégie marketing repose sur trois éléments fondamentaux : la
segmentation, le ciblage et le positionnement. L’entreprise commence par identifier des
groupes de consommateurs ayant des besoins homogènes. Elle décide ensuite de s’adresser
à ceux qu’elle saura mieux satisfaire que ses concurrents. Enfin, elle positionne son offre de
manière à ce que le marché visé se rende compte de la spécificité de son produit et de son
image.
Figure n°21 : La démarche SCP
La démarche S.C.P
Analyse externe
Opportunités et - Choix des
menaces: critères de
Segmentation
- Identification 4P
de la
- Consommateurs
différenciation
- Concurrents - Analyse -Produit
- Marché d’attractivité
- Stratégies de - Prix
- Environnement et de
développement - Communication
compétitivité - Distribution
Analyse interne
-Entreprise
Forces et faiblesses
1. La segmentation :
La segmentation est la phase qui précède le ciblage, cela permet à l’entreprise d’adapter
ses actions selon les attentes de chaque segment.
Un marché segmenté
La segmentation est une méthode de
Ages découpage du marché en groupes de
pays revenus
consommateurs homogènes par rapport à un
ou plusieurs critères (besoins exprimés,
avantages recherchés, âge, revenus) .
personnalités
Besoins
Cette méthode permet de sélectionner des
marchés cibles et d’élaborer un mix approprié
culture
à chacun d’eux.
Page 51
1.2. Les Critères de segmentation :
Tableau n°10 : Les critères de segmentation
VARIABLES EXEMPLES
Remarque : Il est tout à fait possible d’utiliser simultanément plusieurs variables pour diviser
un marché (l’âge, la profession exercée, le revenu, le lieu d’habitation, les habitudes de
consommation…).On peut ainsi combiner des variables démographiques, socio-économiques
et de localisation géographique cela fait appel à la segmentation multicritères.
Marketing
one to one
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Tableau n°11 : Les niveaux de segmentation et leurs caractéristiques
Page 53
1.5. Les conditions d’une segmentation efficace :
a) La pertinence : Une segmentation est pertinente si les segments sont différents les
uns des autres sur les aspects directement liés au comportement du consommateur vis-
à-vis du produit considéré
b) La mesurabilité : Pour être utilisable, un critère doit être mesurable. Les segments
doivent pouvoir être dénombrés.
Ex : l’heure de réveil le matin ne permet pas de distinguer clairement des segments par
contre le sexe est discriminant.
d) La rentabilité : Pour que la segmentation soit rentable, il faut que les groupes définis
soient suffisamment importants pour justifier une offre adaptée. La permanence dans
le temps des segments ou au moins leur relative stabilité est également une condition
de rentabilité
Page 54
2. Le ciblage
La segmentation met en évidence des sous-groupes de population. L’entreprise doit évaluer
ces segments, déterminer ceux qui constituent une opportunité commerciale et choisir celui
ou ceux sur lesquels elle interviendra : c’est le ciblage qui débouche sur plusieurs stratégies
Selon Kotler, Keller, Manceau et Dubois (Marketing management 13 édition) , plusieurs
stratégies génériques de ciblage existent, que l’on peut classer selon le niveau de finesse du
ciblage.
2.1. Les stratégies de ciblage
Figure n°23: Les stratégies de ciblage
M1 M2 M3
b) La spécialisation par produit
P1
Le même produit est décliné pour être proposé à plusieurs cibles.
L'objectif est de capitaliser un savoir-faire et de se poser en spécialiste
P2
d'un produit.
Les risques :
P3 - La marque peut perdre sa crédibilité (image de marque)
- Le produit peut devenir obsolète
Page 55
M1 M2 M3 d) Spécialisation sélective :
M1 M2 M3
e) Couverture globale :
P1
L'entreprise choisit de couvrir tous les segments de marché
avec toutes les productions existantes. Cette stratégie
P2 d'occupation totale du territoire nécessite de gros moyens pour
assurer la crédibilité de la marque auprès des différentes cibles
P3 et le même niveau de qualité sur tous les produits. Deux
stratégies sont donc envisageables :
e-1) Le marketing indifférencié : l’entreprise conçoit un plan marketing
global susceptible d’attirer le plus d’acheteurs possible afin de
bénéficier d’économies d’échelle et de synergie.
Page 56
3. Le positionnement
Une fois la segmentation marketing et le ciblage marketing réalisés, il convient de s’assurer
que l’offre de l’entreprise s’ancre dans l’esprit de la (ou des) cible(s) de manière distincte et
significative par rapport aux offres concurrentes. En d’autres termes, il s’agit de positionner
son offre.
Une entreprise peut se différencier à travers plusieurs aspects marketing comme le démontre
le tableau ci-dessous :
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3.3. Les clés d’un positionnement réussi : L’objectif du positionnement est d’amener la cible
à se faire une représentation de l’offre qui sera la plus proche possible de celle que l’entreprise
a effectivement cherché à attribuer à cette offre. En effet, des écarts entre la représentation
client et la représentation de l’offreur peuvent conduire rapidement à des échecs (ceux-ci
peuvent, par exemple, découler d’une mauvaise compréhension du message par les
consommateurs, d’une communication non adaptée à la cible, d’une mauvaise identification
des besoins et/ou attentes de la cible, etc.)
Selon Jobber D., Fahy J et Mc Graw Hill un bon positionnement doit être :
clair
crédible
un bon
cohérent
positionnement
compétitif
Source : adapté par nos soins selon Jobber, Fahy et Mc Graw Hill
Page 58
3.4. Les stratégies de positionnement :
1- Stratégie d’imitation :
- Le produit ou la marque occupe la même place que le produit concurrent
- Stratégie peu fréquente
- Peu recommandé en raison de la forte concurrence des produits leaders
- Les efforts marketing doivent être importants et réguliers.
2- Stratégie de différenciation :
- Le produit est différent de ceux de la concurrence et difficile à imiter par eux
- On agit sur
Les caractéristiques du produit
Sur l’image du produit
Sur le plan psychologique
Sur le plan sociologique
- Des efforts importants en communication pour faire connaître cette différenciation
et la faire percevoir aux consommateurs
3- Stratégie d’innovation :
- Chercher une nouvelle réponse à des besoins partiellement satisfaits et définir un
nouveau MIX marketing (produit, prix, publicité, distribution)
Ex : Coca cola décaféiné
Page 59
Figure n°25 : Résumé de « la procédure de segmentation, ciblage et positionnement »
Source : Adapté de Kotler, Keller, Manceau et Dubois : « Marketing Management » 13e édition
Page 60
Pearson p 291
Page 61
Je révise
1- La démarche de segmentation consiste à :
a) découper le marché en groupes de consommateurs hétérogènes
b) découper le marché en groupes de fabricants similaires
c) retenir un critère de découpage pour former des groupes homogènes de clients
2- Le positionnement consiste à
a) choisir la bonne cible de clients
b) établir une relation affective entre le produit et le consommateur
c) proposer des solutions pour vendre le produit
d) prendre une place dans l'esprit du consommateur
4- Cibler c'est :
a) sélectionner un segment de marché
b) sélectionner un positionnement
c) sélectionner un critère de segmentation
d) manipuler les croyances du consommateur
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Séquence n°7 : Le marketing mix : Le produit
Dans cette séquence, nous allons traiter la première variable contrôlable du marketing qui
est le produit. Le produit est composé de caractéristiques tangibles et symboliques, il peut
également être accompagné d’un service après-vente, d’une garantie…
Objectifs de la séquence :
Plan de la séquence :
Bibliographie
Delacroix Eva, Debenedetti Alain, Sabri Ouidade: Maxi Fiche de Marketing, édition
Dunod, Belgique 2009.
Filiatrault Pierre, Daghfous Naoufel: Le Marketing, éditeur Gaëtan Morin,
Chenelièreinc. 2007, Quebec.
Kotler Philip et Dubois Bernard: Marketing Management, 9ème édition, Publi-Union,
Paris 1997.
Kotler Philip et Dubois Bernard: Marketing Management, 11ème édition, Pearson
education, Paris 2003.
Kotler Philip, Keller Kevin, Manceau Delphine, Dubois Bernard: Marketing
Management, 13 édition, Pearson eTex, Paris 2009.
Kruger Alain, Ferrandi J-M, Ingarao Aurore, Carpentier Laurent: Mini manuel de
Marketing, Dunod, 2010, Belgique.
Lendrevie Levy J. et Lindon. D : Mercator, « Théorie et pratique du Marketing »,
Dalloz, 7ème édition, Paris 2003.
Page 63
1. Définition du concept produit:
Selon Kotler et Dubois : « On appelle produit tout ce qui peut être offert sur un marché de
façon à y satisfaire un besoin7».
Comme nous l’avons vu lors de la première séquence, la notion de produit peut englober les
biens tangibles, Les services, Les expériences,…
Les attributs associés et Secondaires, et plus subjectifs, ils sont perçus différemment d’un client à
symboliques un autre, exemple : marque, services, packaging, design…
Produit potentiel
Produit augmenté
Produit attendu
Produit générique
Bénéfice
central
Source : Kotler Philip, Keller Kevin, Manceau Delphine, Dubois Bernard, 13ème édition, Op.cit, P.418.
7 -Kotler Philip, Keller Kevin, Delphine Manceau, Bernard Dubois : Marketing Management, 13 édition, Pearson
édition, Paris 2009, P.418.
Page 64
Bénéfice central: c’est l’avantage essentiel recherché par le client.
Exemple: le client d’un d’hôtel achète du repos et du sommeil
Le produit générique: c’est le noyau avec toutes ses caractéristiques.
Exemple: une chambre d’hôtel contient un lit, une chaise, un lavabo,…
Le produit attendu: c’est l’ensemble des avantages offerts par les attributs du produit au
client.
Exemple : un hôtel propre, personnel accueillant, qualité de nourriture.
Le produit augmenté: c’est tout ce qu’offre le producteur au client avec le produit
générique.
Exemple: service après-vente (SAV), transport, installation, conseils, garantie,…
Le produit potentiel: il comprend toutes les modifications et améliorations possibles du
produit.
Source : Adapté de Filiatrault Pierre, Daghfous Naoufel : Le Marketing, éditeur Gaëtan Morin, Chenelièreinc.
2007, Québec, P.315
Page 65
3. La gestion du cycle de vie d’un produit: On distingue traditionnellement quatre
étapes dans la vie d’un produit, figure n°3 présente les courbes des ventes et des profits
propres aux différentes phases du cycle de vie d’un produit voir figure n°3 :
Figure n°28 : Le cycle de vie d’un produit
Ventes et profits
Vente
eProfits
Temps
Source : Lendrevie Lévy Lindon, Mercator, édition Dalloz, 7ème édition, P.309
Caractéristiques Introduction Croissance Maturité Déclin
Ventes Faibles Croissantes Maximales Déclinantes
Coût unitaire Elevé Moyen Faible Faible
Profils Négatifs Croissants Elevés Déclinants
Clients Innovateurs Adoptants précoces Marché de masse Retardataires
Concurrence Limitée Croissante Stable Déclinante
Page 66
précoces Créer la notoriété et Mettre l’accent sur Réduire pour
et les l’intérêt sur le marché les différences et retenir les
vendeurs de masse les avantages de la clients les plus
marque fidèles
Page 67
Promotion Utiliser une Réduire pour Accroître pour Réduire au
promotion profiter de la forte encourager le minimum
énergique pour demande changement de
favoriser l’essai marque
Source : Filiatrault Pierre, Daghfous Naoufel : Le Marketing, éditeur Gaëtan Morin, Chenelièreinc.Quebec 2007, P.335
Les limites du concept de cycle de vie : Il serait erroné de croire que tous les produits ont
un cycle de vie qui s’apparente à la courbe (figure n°3).
Certains produits ont une phase de maturité très longue et parviennent grâce à un
marketing performant à ne pas entrer en phase de déclin. Exemple : Coca Cola ;
D’autres produits ont un cycle de vie très court. Exemple : Les téléphones portables ;
D’autres encore connaissent une nouvelle phase de croissance après une phase de
déclin comme dans le secteur de la mode. exemple: Convers.
Source: Kruger Alain, Ferrandi J-M, Ingarao Aurore, Carpentier Laurent : Mini manuel de
Marketing, Dunod, 2010, Belgique, P.154.
La gamme: elle est composée d’un nombre de produits regroupés en plusieurs types
appelés lignes de produits.
8 - Kruger Alain, Ferrandi J-M, Ingarao Aurore, Carpentier Laurent : Mini manuel de Marketing,
Dunod, 2010, Belgique, P.154.
Page 68
Page 69
La ligne : Elle se compose de plusieurs modèles fabriqués à partir d’un modèle de base.
Exemple: la ligne Mégane, modèles : la Mégane Berline, la Mégane Coupé, La Mégane Break,
la Mégane Classic et la Mégane Cabriolet.
La longueur d’une gamme est la somme des produits de toutes les lignes.
SHAMPOOINGS, 11 Références (ex: pour cheveux gras, pour cheveux blonds, etc).
Largeur : 3 lignes
APRES SHAMPOOING, 7 Références (ex: pour cheveux longs, pour cheveux colorés, etc).
Source : Delacroix Eva, Debenedetti Alain, Sabri Ouidade : Maxi Fiche de Marketing, édition Dunod,
Belgique 2009 P.78.
Page 70
5. Le développement de nouveaux produits:
5.1. Définition: « Un nouveau produit peut être un produit qui répond à un nouveau besoin
du marché, un produit nouveau par rapport aux produits existant sur le marché, un produit
nouveau pour l’entreprise ou un produit qui été modifié ou amélioré 9».
Source : Kotler Philip et Dubois Bernard : Marketing Management, 11 édition, Publi-Union, Paris 2003
(avec adaptation).
Page 71
6. Le packaging :
Les termes de conditionnement, emballage et packaging sont à peu près synonymes mais on
utilise de préférence le concept Packaging parce qu’il évoque en plus les aspects physiques et
fonctionnels du contenant des produits, des aspects décoratifs qui sont importants.
6.1. Définition:
Selon Lendevie et Lindon : « C’est l’ensemble des éléments matériels qui, sans être
inséparables du produit lui-même, sont vendus avec lui en vue de permettre ou de faciliter
sa protection, son transport, son stockage, sa présentation en linéaire, son identification et
son utilisation par les consommateurs ».10
L’emballage primaire :
L’emballage secondaire:
C’est l’emballage qui contient déjà un produit empaqueté. Il peut prendre la forme :
10- Lendrevie et Lindon : Mercators, Théorie et Pratique du Marketing, Dalloz, 7ème édition, Paris
2003. P.274.
Page 72
Tableau n°15 : Les deux composants d’un PACKAGING
Le contenant Le décor
Matériaux utilisés : Plastique, verre, carton, métal, Graphisme : Dessin, photo, caractère typographique,
etc. etc.
7. La marque :
7.1. Définition : Selon Kotler et Dubois: « Une marque est un nom, un signe, un symbole, un
dessin ou toute combinaison de ces éléments servant à identifier les biens ou services d’un
vendeur ou d’un groupe de vendeurs et à les différencier des concurrents11 ».
11 -Kotler Philip et Dubois Bernard :Marketing Management, 9ème édition, Publi-Union, Paris 1997.
Page 73
7.2. Les fonctions de la marque: La marque joue trois (03) fonctions dans l’esprit du
consommateur :
a) L’apprentissage du consommateur : La marque facilite le choix du produit par le
consommateur en lui permettant de repérer le produit recherché face au grand
nombre de produits offerts. Cette fonction se traduit par un indicateur de la marque :
la notoriété.
La notoriété assistée : score de citations obtenues pour les marques qui sont citées
spontanément au moins une fois.
Plus la marque est connue, plus l’engagement implicite de garantie est assuré.
f) Evocation : Le nom doit être crédible et ne pas posséder une signification négative.
g) Disponibilité : Le nom ne doit pas être déposé par autrui dans la catégorie de produit
concernée
Page 74
Je révise
Page 75
Séquence n°8 : Le marketing mix : Le prix
Cette séquence portera sur la deuxième variable du mix marketing qui n’est autre que le prix,
on notera deux particularités à cette variable : la première c’est qu’elle est la seule à rapporter
de l’argent à l’entreprise, la seconde, c’est que pour le consommateur, elle représente le «
sacrifice » à accomplir pour obtenir le produit qui correspond à ses attentes.
Objectifs de la séquence :
Plan de la séquence :
Bibliographie
Page 76
Chaque entreprise se doit de fixer un prix de vente pour les produits qu’elle fabrique et pour
les services qu’elle offre. Il faut souligner que le prix est la seule variable du marketing mix qui
génère des revenus. Les autres variables sont des sources de dépenses pour l’entreprise.
Avant d’entamer le processus de fixation du prix, il nous a semblé important d’aborder
quelques contraintes légales le concernant :
Il n'existe pas de discrimination sur les prix entre les clients, mais les entreprises
pratiquent parfois : des remises sur quantités, ou un prix en fonction de critères
sociaux (CSP, âge...)
Les entreprises profitent du principe de liberté des prix (sauf exceptions)
Il est interdit de pratiquer la revente à perte.
Il est interdit aux entreprises de s’entendre sur les prix
déterminer
évaluer la estimer les analyser la méthodes
l'objectif fixer le prix
demande coûts concurrence de fixation
prix
La définition du prix est donc basée sur les éléments suivants : le coût, la demande et la
concurrence, ce même prix est appelé à changer tout au long du cycle de vie du produit. La
fixation du prix peut-être présentée par le schéma ci-après :
Page 77
Figure n°33 : la fixation et la variation du prix
Contraintes
légales Modification des
réglementaires et coûts
Analyse des sociales
coûts
Manuel de marketing fondamental pour la 1ère année Master, HEC Alger (2013/2014) Page 77
2. Les objectifs de la fixation du prix : lors de la définition du prix de vente, une entreprise
doit au préalable fixer des objectifs à atteindre, le tableau ci-dessous résume les objectifs les plus
souvent mis en avant :
les objectifs de maximisation de C’est l’objectif le plus fréquemment adopté, l’inconvénient, c’est qu’on
profits et de rentabilité ne tient pas compte des autres variables du mix, de l’évolution des
concurrents ou du cadre réglementaire
Cette méthode doit entraîner, grâce aux économies d'échelle, des
les objectifs de volume de réductions de coûts. Il s'agit donc d’un prix de pénétration. Le prix est
vente/pénétration/maximisation de plus bas que celui de la concurrence directe. Il est pratiqué lorsqu’on
part de marché veut toucher une part importante du marché pour le conquérir
rapidement.
Ce sont surtout les entreprises très innovantes qui fixent un prix très
objectif d’écrémage élevé ciblant un segment à haut pouvoir d'achat. Le but étant de
valoriser les efforts de recherche et la qualité du produit.
Lorsque la concurrence est féroce, ou qu’elle se trouve en surcapacité,
Objectif de survie une entreprise peut avoir recours à la baisse des prix afin de couvrir ses
charges variables et fixes
En recherchant la supériorité en terme de qualité, certaines entreprises
Objectif d’image n’hésitent pas à pratiquer des prix exorbitants afin d’être perçues
comme telles.
Objectif d’alignement sur la On fixe un prix proche de celui des concurrents pour éviter la guerre
concurrence des prix ou entrer sur un marché concurrentiel (lessives)
Adapté de Kotler et Dubois, 13e P497, 498
3. Les éléments à prendre en compte pour fixer le prix de vente : le tableau ci-
dessous met en avant les éléments internes et externes qu’une entreprise prend en considération
quand elle fixe son prix :
Tableau n°18 : éléments pris en compte par l’entreprise lors de la fixation du prix
- Image de l’entreprise : si l’entreprise a une image de haute - La réglementation : même si le régime général est celui
qualité, le prix des produits sera assez élevé. de la libre fixation des prix, certains prix sont réglementés
- Le plan Marketing : les autres éléments du plan de (tabac, produits agricoles…) et certaines pratiques sont
marketing (produit, distribution, communication) influencent interdites (vente à perte…).
le prix car le plan doit être cohérent. - La concurrence : Le nombre de concurrents, leurs poids
- Le produit : le type de produit ou sa place dans le cycle de sur le marché influencent le prix.
vie influencent le prix - La demande : le comportement d’achat du
- Les coûts : le prix dépend du coût de revient. consommateur influence la fixation des prix.
- La distribution : par exemple, le rapport entre fabricant
- La rentabilité choisie. et distributeur influence la marge et donc la fixation du
prix.
a. les méthodes à partir des coûts : Avant de mettre un produit et définir son prix, il faut en
connaître le coût (le prix plancher). Ainsi l’entreprise fixera un prix qui couvrira tous les coûts
(production, distribution, vente…) et qui lui permettra de dégager un bénéfice.
b. le prix de vente déterminé par rapport à l’offre : L'entreprise prend en compte le prix
pratiqué par la concurrence : c'est le prix du marché. La fixation du prix est en fonction de :
- la structure du marché (monopolistique, concurrentielle,…)
- la place de l'entreprise sur son marché (leader, suiveur)
- la nature du marché (sensibilité plus ou moins forte au prix)
c. la fixation du prix par rapport à la demande : Théoriquement, la demande augmente quand
le prix baisse : c'est la théorie de l'élasticité de la demande par rapport aux prix. La demande
peut être très élastique ou inélastique.
Cependant le client peut se méfier des produits trop bon marché et ne pas acheter s'il craint
pour la qualité. Il est donc intéressant de savoir quel prix maximum et quel prix minimum le
client est prêt à payer, c’est la méthode du prix psychologique.
Pour définir le prix psychologique d'un produit, on demande à un échantillon de clients
potentiels :
« Au-dessus de quel prix estimez-vous que ce produit est trop cher ? »
« En-dessous de quel prix estimez-vous que ce produit est de mauvaise qualité ? »
A partir des réponses obtenues, on trace un graphique indiquant pour chaque niveau de
prix le pourcentage des clients qui considèrent qu'il est trop faible, acceptable ou trop
élevé.
Une fois les trois éléments (coût, demande, concurrence) en main, l’entreprise peut fixer son
prix de vente : les coûts déterminent le prix minimal, la concurrence donne un axe de
référence, la demande définit la valeur perçue et donc la limite à ne pas dépasser. Les
différentes méthodes de tarification (tableau ci-dessous) vont mettre l’accent sur l’un des
trois éléments
Méthodes Explication
Coût-plus-marge C’est la méthode la plus basique, mais elle ne prend pas en considération la demande ou les
concurrents
Taux de rentabilité Egalement fondée sur les coûts, cette approche permet de fixer le point mort qui définit le
souhaité nombre d’unités vendues pour que le revenu couvre les coûts.
La valeur perçue Il s’agit pour l’entreprise d’offrir à ses clients une valeur supérieure que celle de ses
concurrents, en identifiant les caractéristiques créatrices de valeur
Le prix bas tous les Partant du constat que la multiplication des promotions entrainait de nombreux coûts et une
jours perte de confiance des clients certaines grandes marques ont choisi d’adopter cette approche.
Le prix du marché Cette pratique est fréquente, elle consiste à prendre en compte le prix pratiqué par les
concurrents, son avantage est qu’elle permet la préservation de l’harmonie du secteur, et
évite de tomber dans une guerre des prix
Les enchères Cette pratique s’est surtout développée avec internet, parmi ses avantages : la possibilité de
donner au client le pouvoir de choisir le prix qu’il est prêt à payer.
Page 79
5. Les stratégies de prix : pour se démarquer de ses concurrents ou au contraire leur mener
une guerre sans merci, une entreprise peut avoir recours à l’une des stratégies suivantes
6. Les variations du prix : le prix d’un produit ne reste pas fixe éternellement, il se peut qu’un
changement conduise l’entreprise à modifier son prix, le tableau ci-dessous décrit ces situations :
Page 80
Je révise
110 100 0
120 215 0
130 95 40
140 55 50
150 35 80
160 0 125
170 0 180
180 0 25
Total
Page 81
2. QCM
1. Les entreprises qui proposent une innovation importante adoptent souvent un prix
d'écrémage.
a. Vrai
b. Faux
2. Alors que la demande détermine souvent le prix plafond, les coûts induisent le prix plancher.
a. Vrai
b. Faux
5. Une réduction dont bénéficie le client qui s'acquitte immédiatement de son achat s'appelle
.
a. une remise pour quantité
b. une remise fonctionnelle
c. un escompte
d. un rabais saisonnier
e. un avoir
6. Les marques de qualité supérieure fortement promues ont les prix les plus bas.
a. Vrai
b. Faux
8. Les objectifs d'une politique de prix sont multiples. Parmi les propositions suivantes, laquelle
n'est pas l'un de ces objectifs ?
a. La survie
b. La distribution intensive des produits
c. L'écrémage
d. La recherche d'image
e. La maximisation de la part de marché
Page 82
Séquence n°9 : Le marketing mix : La distribution
Cette séquence est consacrée à la politique de distribution. Il s’agit d’examiner les contours
théoriques de cette fonction mais aussi montrer sa place dans le marketing de l’entreprise.
Objectifs de la séquence :
Plan de la séquence :
1. Définitions
2. Les niveaux de distribution
3. Le développement des circuits de distribution:
4. Les stratégies de distribution
Bibliographie :
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La politique de distribution est devenue l’une des clés de l’élaboration d’un marketing
mix efficace. La cohérence entre les décisions concernant les prix, les produits, la
communication, la promotion, les délais, les services, d’une part et le choix du circuit et du
canal de distribution, d’autre part, est un des aspects essentiels d’une politique commerciale.
Le producteur ne peut plus préparer isolément son plan marketing et l’imposer au
distributeur : ou il intègre le stade de la distribution (cas du marketing direct, de certaines
concessions, franchises ou points de vente sous l’enseigne du fabricant), ou il négocie avec les
distributeurs les conditions de distribution de son produit. Dans chaque cas, il doit veiller à
l’adéquation de ces conditions avec chaque élément de son marketing mix.
1. Définitions
a) canal : « le canal de distribution est habituellement défini comme étant la voie qui permet
de passer d’un agent économique à un autre (producteur vers le grossiste, détaillant vers le
consommateur) »14
Autrement dit, le canal est le chemin suivi par le produit depuis le fabricant ou le producteur
jusqu’à l’utilisateur.
12
J. LENDREVIE, D. LINDON, « MERCATOR: théories et pratique du marketing », édition Dalloz, 5ème éd, Paris,
1997, P.331
13
P.L. DUBOIS, A. JOLIBERT, « Le Marketing : Fondements et Pratique », collection Gestion, édition Economica,
3éme ed, Paris, 1998, P.523.
14
D. BRACZYK, R. EVERARD, « La Distribution », édition NATHAN, Paris, 1997, P12
15
P. KOTLER, B. DUBOIS, D. Manceau, « Marketing management », 12ème édition, édition Pearson France, Paris,
2007, P 534.
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Le circuit est l’ensemble des canaux de distribution d’un produit ou d’une gamme de
produits. Parmi ces organisations, on peut distinguer plusieurs types d’intermédiaires :
les marchands : tels que les grossistes et les détaillants qui achètent en leur nom propre
des bien qu’ils revendent ;
les agents : tels les courtiers, les représentants, les attachés, ils passent des contrats en
nom du fabricant, mais ils ne s’engagent pas à titre personnel ;
les relais : telles les compagnies de transport, les sociétés d’entrepôts, les banques, ils
facilitent les opérations de distribution sans prendre part à la négociation.
Agent
commercial ou
Grossiste filiale
Revendeur Revendeur
Détaillant Détaillant spécialisé spécialisé
Circuit ultra Circuit court Circuit long Circuit ultra Circuit court Circuit long
court court
le circuit ultra court (vente directe) : il se caractérise par l’absence de tout intermédiaire
indépendant entre le producteur et les consommateurs ; le fabricant vend directement
ses produits aux consommateurs.
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le circuit court : dans lequel le producteur et le consommateur ne sont séparés que par
un seul intermédiaire. Le fabricant vend à un intermédiaire qui lui-même, vend au
consommateur.
3.1. Développement des systèmes marketing verticaux : dans un circuit traditionnel, les
fabricants, les grossistes et les détaillants travaillent séparément et chacun prend des
décisions en toute indépendance des autres membres du circuit. Par contre, un système
marketing vertical est constitué de réseaux centralisés et professionnellement gérés. Ainsi, il
existe trois types de systèmes marketing verticaux, il s’agit des systèmes intégrés, les systèmes
contrôlés et les systèmes contractuels.
Producteur Producteur
Grossiste Détaillant
Grossiste
Détaillant
Consommateur Consommateur
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a) les systèmes intégrés : dans lesquels les niveaux de production et de distribution
appartiennent à une seule et même société.
b) les systèmes contrôlés: dans ce système, les étapes de production et de distribution sont
coordonnées, non pas par une participation au capital, mais par la prédominance de l’une des
parties du circuit.
b) les systèmes contractuels : ils sont composés d’entreprises indépendantes, situées à
différents niveaux du circuit, qui décident de coordonner leurs programmes d’actions afin de
rentabiliser leurs activités. Cette coordination fait l’objet d’un contrat signé entre les membres
du circuit.
Systèmes contractuels
(Coordination entre les entreprises)
Coopératives de
Chaine volontaire La franchise
détaillants
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Marketing : enseigne commune, publicité nationale.
Gestion : formation du personnel, financement, conseils juridiques, fiscaux,…
En France, les plus importantes coopératives sont Leclerc, Intermarché et Système U
La franchise : c’est un contrat par lequel une entreprise (franchiseur) concède à une
entreprise (franchisé), en contrepartie d’une redevance, le droit de se présenter sous sa
raison sociale et sa marque pour fabriquer ou vendre des produits ou services.
a) les entreprises 100% Internet (pur clic) qui n’existait pas avant le lancement de leur site.
b) les entreprises préexistantes qui ont ajouté à leurs activités antérieures un site
d’information ou de vente. Pour éviter certains conflits avec leurs intermédiaires
traditionnels:
16
P. KOTLER, B. DUBOIS, D. Manceau, OP.CIT, P562
Page 90
4. Les stratégies de distribution : Le choix de la nature et du nombre intermédiaires
dépend de la stratégie de couverture du marché décidée par le fabricant. Parmi ces stratégies,
on peut citer :
a) Stratégie de distribution intensive : elle permet de couvrir un marché très large. Les
produits sont distribués dans un maximum de points de vente différents. Cette forme de
distribution est adaptée pour les produits dont les caractéristiques sont :
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Je révise
V F
A Le canal de distribution d’une catégorie de produits est constitué par l’ensemble des circuits
utilisés pour distribuer un bien
B Le circuit ultra court permet au producteur de mieux contrôler la mise en marché de ses
produits
C Chaines volontaires et groupements de détaillants constituent le commerce intégré
D La franchise et chaines volontaires sont des circuits contractuels
E Le commerce électronique est un circuit long
F Le pouvoir de marché est aux mains de la grande distribution qui impose ses choix aux petits
producteurs
G La stratégie de distribution intensive permet de couvrir un marché très large
H La stratégie de distribution exclusive convient aux produits de large consommation
Comment les pharmacies peuvent-elles s’organiser pour maintenir leurs parts de marché ?
Question de réflexion :
Quelle est la place de la distribution dans le marketing mix de l’entreprise ?
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Séquence n° 10: Le marketing mix : La communication
Nous aborderons dans cette partie la politique de communication, l’un des facteurs
clés de contribution à la réussite des objectifs des entreprises. Aujourd’hui l’entreprise doit
savoir quoi dire ? A qui ? Avec quelle fréquence ? Et quels outils ? Afin de parvenir à toucher
et à influencer les marchés visés.
Objectifs de la séquence :
Plan de la séquence :
1. Le processus de communication
2. Les objectifs de la communication
3. Les stratégies de communication
4. Le budget de communication
5. Les moyens de communication
6. Quelques notions sur la publicité
Bibliographie
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L’activité marketing ne se limite pas à l’élaboration d’un produit, d’un prix et d’un mode
de distribution. Les entreprises doivent également communiquer auprès de leurs clients,
prospects et distributeurs.
1. Le processus de communication
Le processus de communication se compose d’un certain nombre d’éléments que
KOTLER & DUBOIS schématisent de la manière suivante :
Codage Message
Décodage
Emetteur Récepteur
média
Bruit
Source : Sylvie MARTIN VEDRINE, initiation au marketing, éditions d’organisations paris 2003 p266
Le feed back est l’étape ultime du processus. Il correspond à la réaction de la cible. Cette
réaction va dans le sens désiré par l’émetteur. La communication a atteint son objectif. Mais
elle peut être également inexistante
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FAIRE CONNAITRE FAIRE AIMER FAIRE AGIR
(Cognitif) (Affectif) (conatif)
Modèle AIDA :
Ce modèle précise, que pour une efficacité optimale, la communication marketing doit
suivre les 4 étapes ci dessous.
Il explique en fait que la communication marketing éveille l’Attention, engendre l’Intérêt,
éveille le Désir et pousse à l’Action (achat).
A Attention Cognitif
I Intérêt
D Désir Affectif
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Comment mettre en place une action de communication ?
4- Définir le média : Pour transmettre le message le responsable marketing doit opter pour des médias.
Selon Kotler & Dubois deux types de canaux de communication peuvent être utilisés
Des canaux personnels : tels que le face à face, le téléphone, le fax, le bouche à oreille,
Des canaux impersonnels : tels que les grands média TV, radio, Cinéma, internet
- Stratégie PULL : (tirer) elle vise à influencer le consommateur, notamment par les médias
de masse
Figure n°38 : Les stratégies de communication
PUCH (pousser)
Produit Consommateur
PULL (tirer)
Produit Consommateur
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4- Budget de communication
Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour fixer le budget alloué à la communication :
« Le plan de communication est un outil de management, qui permet à partir des objectifs
stratégiques de l’entreprise, de définir les actions de communication à mettre en œuvre pour les
atteindre. Il fixe les objectifs de communication, définit les cibles et les messages, détermine les
actions à engager, établit le calendrier et le budget »17
17
- Malaval Philippe, Décaudin Jean-Marc, Pentacom: Communication : théorie et pratiques ; édition
Pearson, paris 2005. P.69.
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Quelles sont les étapes d’un plan de communication ?
La conception du plan de communication se construit par les étapes suivantes :
Elaborer le message
Etablir le budget
Geérer la communication
marketing intégrée
Source : Kotler Philip, Keller Kevin, Manceau Delphine, Dubois Bernard : Marketing Management,
13ème édition, Pearson.2009, P.611.
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6- Quelques notions sur « LA PUBLICITE »
1- Les différents types de publicité
a. Les annonceurs
b. Les agences de publicité
c. Les supports
c. Les supports : Ce sont des organes de diffusion des messages publicitaires (TV, radio,
affichage, brochures …etc.)
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La stratégie de création :
La stratégie des médias : Il s’agit de choisir les médias qui vont diffuser les messages
publicitaires en fonction des critères suivants : professionnalisme, compétence, notoriété
…etc.
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Je révise
1. Une marque de shampooing lance une nouvelle référence dans sa gamme Ultra-doux. Elle
développe une campagne de publicité afin de faire connaître son nouveau produit et de présenter
ses bénéfices pour le consommateur. De quel type d'objectif s'agit-il ?
a) Un objectif cognitif
b) Un objectif affectif
c) Un objectif conatif
2. Parmi les éléments suivants, lequel ne relève pas d'une action de communication media ?
3. La publicité vise à
a) La radio
b) Le marketing direct
c) Le sponsoring
d) Le bouche à oreille
e) L’internet
a) La communication push vise les distributeurs tandis que la communication pull cible l’acheteur final
b) La communication push est envoyée à la cible finale qui ne l’a pas demandée tandis que la
communication pull est sollicitée par l’acheteur
c) La communication pull cible les influenceurs qui, à leur tour, la « poussent » auprès d’autres publics
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Séquence n°11 : Le contrôle marketing
Lors de cette dernière séquence, nous aborderons de manière très succincte l’étape finale de
la démarche marketing, à savoir le contrôle, car il est primordial pour le marketeur d’évaluer
l’efficacité de son département et de rendre des comptes à la direction générale.
Objectifs de la séquence :
Plan de la séquence :
Bibliographie
Kotler, P., Keller, K., Manceau, D. et Dubois, B. (2009). Marketing Management, Paris
(13e édition), Pearson éducation.
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Dans une entreprise, on procède régulièrement à une évaluation des performances
commerciales. L’objectif de l’audit et du contrôle marketing est d’effectuer une analyse
critique afin de proposer des recommandations sur la structure et le fonctionnement du
département marketing.
- Le diagnostic de crise de type curatif, ce diagnostic est posé pour faire face à des problèmes
de dysfonctionnement et à des résultats insuffisants.
Le contrôle du plan marketing (généralement annuel), va déterminer si les objectifs ont été
atteints, si ce n’est pas le cas, on va déterminer et analyser les raisons des écarts, et mettre
en place des actions correctives. La figure ci-dessous définit les différentes étapes :
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3. Les niveaux de contrôle marketing: ce type de contrôle s’applique à tous les niveaux
de l’organisation : les directeurs, les chefs de produits ou de régions. De nombreux indicateurs
sont utilisés pour évaluer la performance du plan marketing, et 4 outils sont indispensables
tels que : l’analyse des ventes, l’analyse de la part de marché, les ratios des dépenses par
rapport au chiffre d’affaires, et l’analyse financière. On distingue 4 niveaux de contrôle :
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Je révise
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