LL 7
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de
Gouges :
Rappel :
Le postambule est dans un ouvrage politique un retour sur l’œuvre et notamment ici sur les
articles : il est placé à la fin et permet d’approfondir le sujet ou de s’adresser directement à
des personnes en particulier.
- Le texte démarre par une apostrophe (une interpellation) « Femme, réveille-toi ! », phrase
à l’impératif, exclamative : elle donne un ordre. Elle a dès le départ comme un rôle de
« guide », fonction de l’écrivain qu’on peut retrouver chez Victor Hugo par exemple.
- Elle fait ensuite une référence implicite aux philosophes des Lumières avec « le tocsin de la
raison » (périphrase), et « l’univers » qui correspond à l’Europe : elle se place dans le
mouvement des Lumières qui à l’époque irrigue la pensée européenne.
- « Reconnais tes droits » : impératif, à nouveau autoritaire
- « Le puissant empire de la nature » : périphrase pour évoquer la société française et
montrer la différence avec l’Ancien Régime ; avec la Révolution on ne trouve plus de :
* Préjugés : inégalités entre sexes, races
* Fanatisme : la religion qui était omnipotente (bcp de pouvoir)
* Superstition : la fausse croyance dans le statut divin du roi
* mensonges : le statut supérieur des nobles
Elle s’oppose à l’obscurantisme, l’ignorance voulue par le pouvoir royal.
- « le flambeau… l’usurpation » : Elle attaque clairement l’Ancien Régime en parlant de
« sottises » et « d’usurpation ». En évoquant le « flambeau de la vérité » elle parle toujours
des Lumières = métaphore filée de la lumière du savoir contre l’obscurité/l’ignorance
- « L’homme esclave… sa compagne » : elle fait un parallèle avec l’esclavage en résumant la
Révolution Fr à une révolution volée par les hommes : les femmes ont aidé mais n’ont pas eu
leur place. C’est une critique directe de la DDHC et un bilan amer de la Révolution.
Dans ce premier mouvement elle utilise autant des arguments convaincants (la chute de
l’Ancien Régime) que des arguments persuasifs (l’injustice).