Livret Detudes Master Arts Plastiques Ead 2021-22

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MASTER ARTS PLASTIQUES

Enseignement à distance
2021–2022

RESPONSABLES DU MASTER ARTS PLASTIQUES


M. Patrick Marcolini
[email protected]
Mme Karine Pinel
[email protected]

RESPONSABLE DU PARCOURS JEUX VIDEO


M. Thierry Serdane
[email protected]

SECRÉTARIAT DU MASTER
M. Cédric GOUSSON
04 67 14 21 25
Bâtiment H Bureau 110 ouvert de 9h30 à 11h30 et de 14h à 16h
[email protected]

Département des Arts plastiques - Université Paul-Valéry Montpellier

3
SOMMAIRE

ORGANISATION DE L’UFR.............................................................................................................6

Démarches administratives importantes.................................................................................................7

Réglementation..........................................................................................................................................8

Mission égalité ........................................................................................................................................... 8

Stages ......................................................................................................................................................... 9

La césure .................................................................................................................................................... 9

Bibliothèques ........................................................................................................................................... 10

Campus.....................................................................................................................................................11

DOMAINE DE RECHERCHE DES ENSEIGNANTS ...................................................................... 12

MASTER 1 ...................................................................................................................................... 15

Semestre 1................................................................................................................................................17

Semestre 2................................................................................................................................................27

MASTER 2 ...................................................................................................................................... 37

Semestre 3................................................................................................................................................39

Semestre 4................................................................................................................................................42

4
ORGANISATION DE L’UFR
DIRECTION

Directrice
SAMINADAYAR-PERRIN Corinne Tél : 04.67.14.21.23 Bât H 112 B
VILLAGORDO Éric (directeur adjoint)

Responsable administrative
PONDAVEN Laurence Tél : 04.67.14.21.22 Bât H 112 C

Assistante de direction
CONESA Anne Tél : 04.67.14.23.26 Bât H 112 A
SCOLARITE

Responsable Scolarité
BEAUFILS de SAINT-VINCENT Katia Tél : 04.67.14.25.67 Bât H 111
[email protected]

Responsable masters
GOUSSON Cédric Tél : 04.67.14.21.25 Bât H 110
[email protected]

Responsable des admissions


LUBRANO Anne-Pierre Tél : 04.67.14.55. 37 Bât H 116
[email protected]

Bureau des stages


MAGALLON Nicolas Tél : 04.67.14.55.43 Bât H 114
[email protected]

PÔLE MASTERS

Lettres - Etudes culturelles - Arts plastiques


GOUSSON Cédric Tél : 04.67.14.21.25 Bât H 110
[email protected]
[email protected]

Département de Psychanalyse – Philosophie - Esthétique


PATURET Amanda Tél : 04.67.14.54.62 Bât H 109
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Arts du spectacle mention Cinéma et audiovisuel - Musicologie
Tél : 04.67.14.54.49 Bât H 109
BALESTER Nadine
[email protected]
[email protected]
Arts du spectacle mention Arts de la scène et du spectacle vivant
FILOSA Valérie Tél : 04.67.14.24.29 Bât H 118
[email protected]

5
CONTACTS ENSEIGNANTS

Le parcours des étudiants inscrits à l'EàD est par nature assez solitaire. C’est pourquoi il est important
d’utiliser les moyens mis à votre disposition pour communiquer avec vos professeurs, mais aussi entre vous
(voir ci-dessous).

Les enseignants indiquent en général, soit dans la rubrique « Annonces relatives au cours », soit en tête du
cours lui-même ou de sa présentation, une adresse de courriel où les joindre (personnelle ou professionnelle,
selon leur préférence).

Chaque enseignant peut être contacté par courriel à son adresse professionnelle, composée sur ce modèle :
[email protected] (sans accents ni majuscules).

Dans tous les cas, sachez que, même si les délais de réponse peuvent vous paraître un peu longs parfois,
nous sommes bien là de l'autre côté de l'écran !

PRÉSENTATION DE VOS COURS EN LIGNE

Certains étudiants veulent pouvoir accéder à la totalité du cours dès le début du semestre, pour pouvoir le
lire et travailler à leur rythme, mais d'autres sont demandeurs de n'en avoir qu'une partie au début, et la suite
par parties ou "séances" tous les dix ou quinze jours.
Compte tenu de ces attentes, mais aussi des différents outils dont vos enseignants disposent pour organiser
leurs cours en ligne, la présentation de ces cours peut varier de l’un à l’autre.
Cependant, la page d’accueil de chaque cours comporte :
‒ toujours des « Annonces relatives au cours », qui permettent la transmission d'informations utiles des
enseignants aux étudiants (mais pas les échanges)
‒ le plus souvent un « Café des étudiants », lieu virtuel d'échanges entre étudiants, auquel l’enseignant et le
secrétariat ont accès et peuvent se joindre s’ils le souhaitent.

CAFÉ DES ÉTUDIANTS

Ce forum est à votre disposition. N’hésitez pas à ouvrir des sujets de discussion qui seront visibles par les
autres étudiants et les enseignants de votre promotion.
Pensez que votre situation d’étudiants à distance est particulière : une grande autonomie et une certaine
débrouillardise sont demandées ; certains vivent leur année dans une certaine solitude. Ce forum est un
moyen d’entrer en contact les uns avec les autres, de vous soutenir et de vous entraider.
Cela peut permettre aussi de limiter les temps de réponse des enseignants ou du secrétariat si une question
posée individuellement concerne tous les étudiants.

6
RÉGLEMENTATION

Elle fera l’objet d’une publication en ligne à la rentrée universitaire 2021/2022.

Règlement des études et contrôle des connaissances

Le règlement des études et les modalités de contrôle des connaissances sont consultables sur le site de
l’Université rubrique Formation/Règlementation des études.

Évaluations

1ère évaluation : Les enseignants évaluent les étudiants entre la 1ère et la 13ème semaine du semestre.

2de évaluation : Elle est facultative. Tout étudiant, quelle que soit la note obtenue en 1ère évaluation, a le droit
de se présenter à la 2de évaluation.

La meilleure des 2 notes est retenue.

Exceptions :

Seuls les étudiants ayant obtenu une note strictement inférieure à 10/20 à la 1ère évaluation de l’UE de
Langue Vivante peuvent se présenter à la 2de évaluation.
La meilleure des 2 notes est retenue.

Le stage et le mémoire ne donnent lieu qu’à une seule évaluation.

Compensation

La compensation est organisée par semestre sur la base de la moyenne générale des notes obtenues,
pondérées par les coefficients.
À l’intérieur de chaque semestre, il y a compensation entre UE et à l’intérieur des UE compensation entre
ECUE. Il n’y a pas de compensation annuelle : chaque semestre doit être validé.

Capitalisation

Extrait du règlement des études : « La capitalisation (conservation des résultats en cas de redoublement)
s’applique à toutes les notes d’UE et ECUE égales ou supérieures à 10. Il n'est pas possible, sauf dans le
cadre du DUT, de représenter, en cas de redoublement, une UE ou un ECUE déjà validé. ».

MISSION ÉGALITÉ
Depuis 2002, l’université s’engage à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes.
Si vous êtes victime ou témoin de discrimination dans le cadre de vos études, n’hésitez pas à contacter
Mme Christa Dumas de la mission Egalité de l’université : [email protected] (04 67 14 54 29)
Ou prendre contact avec votre secrétariat qui vous guidera dans vos démarches.

7
STAGES
Le stage est une période temporaire de mise en situation professionnelle qui s'inscrit avec attribution ou
non de crédits européens (ECTS) dans le cadre d'un cursus pédagogique.
Vous pouvez effectuer un stage dans tout type d’organisme d’accueil de droit privé ou public, en France ou
à l’étranger.
Le stage ne doit pas dépasser une durée totale de 6 mois, soit 924 heures.

Les stages doivent obligatoirement faire l’objet d’une convention de stage conclue entre le stagiaire,
l’organisme d’accueil (direction de l’organisme et tuteur de stage), l’établissement d’enseignement (direction
de l’établissement et enseignant-référent).
Vous remplissez la convention de stage dès que vous avez trouvé un accord avec un tuteur dans l’organisme
d’accueil sur le sujet du stage et que vous avez toutes les informations nécessaires (planning de présence,
conditions particulières, etc.).

Avant de compléter votre convention de stage sur P-Stage à partir de votre ENT (onglet outils de gestion /
stage) prenez avant tout connaissance du « guide de saisie » puis se munir des informations suivantes :
votre qualité d’assuré social, votre caisse d’assurance maladie, les coordonnées de l’organisme d’accueil,
son numéro de Siret s’il est en France, son code NAF / APE, les coordonnées de votre tuteur de stage, la
thématique, les dates et la durée de votre stage.

Pour les stages qui doivent se dérouler à l’étranger, une fiche d’information présentant la réglementation du
pays d’accueil sur les droits et devoirs du ou de la stagiaire est annexée à la convention de stage.
Il n’est pas possible de débuter un stage sans convention de stage signée car la couverture accident du
travail/maladie professionnelle ne pourrait s’appliquer à un stagiaire dont la convention n’est pas signée.

Vous devez souscrire une assurance responsabilité civile au préalable pour la durée du stage. Elle sera
demandée avant l’édition de la convention de stage. Vous devez en faire la demande auprès des mutuelles
étudiantes agréées ou de la compagnie d’assurance de votre logement (les assureurs intègrent ce type de
couverture à la contraction d’une assurance habitation pour les étudiants). Si vous habitez chez vos parents,
il convient de contacter leur compagnie d’assurance. Votre nom (nom du stagiaire) doit obligatoirement être
mentionné sur l’attestation de responsabilité civile.

Pour toute autre information consulter le site de l’UFR1


https://ufr1.www.univ-montp3.fr/fr/formation/organisation-des-études/les-stages-à-lufr-1

LA CÉSURE
La période dite « de césure » s'étend sur une durée représentant une année universitaire pendant laquelle
un(e) étudiant(e), inscrit(e) dans une formation d'enseignement supérieur, la suspend temporairement dans
le but d'acquérir une expérience personnelle au sein d'un organisme d'accueil en France ou à l'étranger. Elle
est effectuée sur la base d'un strict volontariat de l'étudiant(e) qui s'y engage et ne peut être rendue
nécessaire pour l'obtention du diplôme préparé avant et après cette suspension. La césure est facultative.
Pour déposer une demande de césure, il convient de télécharger le dossier sur le site de l’Université
https://www.univ-montp3.fr/fr/césure
Vous devrez transmettre le dossier dûment complété et accompagné de la totalité des pièces justificatives
à l’UFR 1 [email protected] au plus tard le lundi 14 juin 2021 pour la première commission ou
le vendredi 3 septembre 2021 pour la deuxième commission.
8
BIBLIOTHÈQUES
Les bibliothèques de l’UFR1 sont ouvertes à tous les étudiants de l’UFR1 quelle que soit leur année d’études.
Ces bibliothèques offrent des espaces de consultation et de travail, la documentation recommandée par les
enseignants, ainsi que le prêt à domicile.

Sont à la disposition des étudiants de l’UFR1 les bibliothèques suivantes :

Bibliothèque de Philosophie, Lettres Modernes, Langues et littératures anciennes, Etude et pratique du


français, Etudes culturelles : Centre de documentation pédagogique et scientifique (CDPS) Rez-de-
chaussée du bâtiment H salle H01.
Ouverte au public : du lundi au vendredi de 9h à 19h30

Bibliothèque de Lettres classiques


Bâtiment H 3° étage, salle 314.
Les horaires seront affichés à la rentrée sur la porte de la bibliothèque et sur le site de l’UFR1.

Bibliothèque des Arts : Musique, Arts plastiques, Arts du spectacle.


Bâtiment D, rez-de-chaussée, salle 021.
Les horaires seront affichés à la rentrée sur la porte de la bibliothèque et sur le site de l’UFR I
https://ufr1.www.univ-montp3.fr/

Pour toutes les bibliothèques de l’UFR1, Renseignements : [email protected]

Catalogue commun à toutes les bibliothèques de l’université : http://www.biu-montpellier.fr


Pour poser une question > Rubrique Contacts « écrivez-nous »

Les étudiants de l’UFR1, peuvent également fréquenter LA Bibliothèque universitaire Lettres, sciences
humaines et sociales Ramon Llull.
Ouverte au public du lundi au vendredi de 8h30 à 19h30 et le samedi de 9h à17h30.
Elle propose 500 000 ouvrages recouvrant tous les champs disciplinaires et des ressources en ligne : livres,
revues et bases de données.

N’OUBLIEZ PAS DE :
4Activer et consulter régulièrement votre messagerie étudiante qui vous donne des informations
importantes et utiles,
4Editer et vérifier attentivement votre contrat pédagogique, et vos attestations semestrielles et annuelles
après les jurys à partir de votre ENT,
4Si vous faites un stage, vous inscrire sur P-Stage à partir de votre ENT pour éditer une convention en 3
exemplaires et la rapporter signée par toutes les parties AVANT le début du stage,

N’hésitez pas à vous adresser à votre secrétariat de département pédagogique au Bât H pour tout
renseignement.

Nous vous souhaitons une bonne rentrée universitaire !

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EQUIPE ENSEIGNANTE
Les enseignants peuvent être contactés par voie postale (en adressant un courrier à l’adresse de
l’université à l’attention de l’enseignant) ou par courrier électronique.
Contact enseignants : adresse courriel : [email protected]

Prénom Nom Mail

Valérie ARRAULT [email protected]

Emmanuelle JACQUES [email protected]

Patrick MARCOLINI [email protected]

Karine PINEL [email protected]

Antoine VERDIER [email protected]

Éric VILLAGORDO [email protected]

10
La recherche en Arts plastiques

La spécificité de la recherche en Arts plastiques se fonde sur l’interaction entre recherche plastique
et recherche théorique. Ce protocole de recherche donne lieu à une réalisation concrète plastique,
commentée théoriquement, c’est-à-dire analysée pas à pas par un texte relatant les différentes
phases et conduites de réalisation. Il s’agit de dévoiler à la conscience, dans la mesure du possible,
les processus créateurs. Ce commentaire, relevant de la poïétique, tout en étant concrètement
descriptif, doit être universitaire, c’est-à-dire qu’il doit recourir à des concepts théoriques relevant
des Sciences humaines, et éventuellement aux Sciences du vivant.

Plus particulièrement, la recherche en Arts plastiques doit permettre d’intensifier la compréhension


des relations de l’art et de la société, développer un sens critique afin que chaque étudiant soit en
mesure d’analyser et situer sa pratique personnelle au regard des problématiques de l’art actuel et
du monde contemporain, d’en éclairer les enjeux esthétiques et sociétaux, tout en lui permettant
d’affiner des savoir-faire techniques, nécessaires à l’élaboration de son projet plastique.

D’un point de vue épistémologique, la formation insiste sur l’apprentissage de la méthode poïétique
articulée aux perspectives socio-critiques et aux Théories critiques (dont celle de l’Ecole de
Francfort) et travaille pour que l’étudiant en ait conscience. Elle demande que l’étudiant soit capable
de mettre en lumière la jonction entre la part de création individuelle et la part de création collective,
entre les choix conscients et non-conscients de l’auteur en relation avec l’inconscient artistique et
culturel (ou l’impensé idéologique) d’une société.

Il importe que l’étudiant découvre tout l’intérêt de rentrer en dialogue avec l’esprit du temps, en se
guidant des principes acquis, ses connaissances étant souhaitables pour la poursuite de la
formation. Car précisément, celle-ci demande de porter un constant intérêt à l’identification des
structures significatives contemporaines, vues autant qu’invues, conscientes ou inconscientes,
comme étant le résultat d’un transfert, de condensations et déplacements, ou encore d’une
réappropriation, d’un détournement, d’une transformation, d’une médiation, qui, tout en prenant
place dans l’œuvre, manifestent leur incorporation de l’histoire.

Cette orientation, mettant en étroites relations les phénomènes artistiques et leurs enjeux
artistiques, esthétiques, culturels, idéologiques ainsi que civilisationnels, dessine un ensemble de
compétences à maîtriser, en vue d’élaborer un mémoire de recherche-création. Quelles que soient
sa personnalité et l’expression artistique choisie, les aptitudes à mesurer la conscience de soi
demandent à l’étudiant de pouvoir présenter une analyse argumentée de sa production plastique
personnelle afin d’être en mesure de contribuer aux débats de l’actualité artistique, au sein de la
recherche en Arts plastiques, du monde de l’art, du monde académique, du monde vidéoludique,
professionnel et social.

Ces recherches sont conduites dans le cadre du :


Laboratoire du RIRRA21, Représenter / inventer la réalité du romantisme à l'aube du XXIesiècle.
Cette équipe d’accueil (EA 4209) est un centre pluridisciplinaire regroupant des chercheurs
d'horizons scientifiques divers travaillant sur les productions artistiques et/ou culturelles et leurs
interactions avec les systèmes de représentation. Ses projets scientifiques ont une méthodologie
originale et pluridisciplinaire fondée sur une mise en perspective historique de l’événement artistique
et littéraire, sur l’étude approfondie des médias et sur une approche du fait culturel reposant sur la
remise en question des hiérarchies de type centre/périphérie de quelque nature qu’elles soient
(géographiques, génériques, médiatiques, etc.). Son approche se veut plutôt externaliste mais elle
conjugue une prise en compte des résultats obtenus par l’histoire culturelle, les cultural studies, la
sociologie des arts, les études médiatiques avec une sensibilité forte aux phénomènes esthétiques
11
et poétiques. Le RIRRA21 a donc défini sa propre méthodologie et théorie : pour le laboratoire, il
n’existe pas d’objets mineurs/majeurs, ni d’analyse décontextualisée ; pour lui, la transversalité et
la pluridisciplinarité doivent être maintenues à tous les niveaux de la réflexion et il opère un retour
sur la question de l’autonomie des arts et de la littérature

12
MASTER 1
ARTS PLASTIQUES

13
14
MASTER 1 – Semestre 1

JV11APP - Théories des pratiques artistiques

JW111APP - Méthodologie de la recherche poïétique critique

Enseignant : Valérie ARRAULT


Descriptif du cours
La méthode poïétique au croisement des théories critiques

L’initiation à la recherche en Arts plastiques prend appui sur la méthode poïétique de Paul Valéry,
laquelle se préoccupe spécifiquement des conduites créatrices du fait qu’elle retrace les
successives phases d’instauration de l’œuvre en train de se faire. Cependant, cette
phénoménologie du faire, cette identification du processus de création ne saurait être critique si elle
ne tentait pas de rendre compte de la genèse et du destin d’une œuvre dans son cheminement
inéluctablement imprégné des bouleversements historique, technique sociologique, scientifique,
culturel, et idéologique intervenant dans les influences constitutives de l’acte d’une création.
Assurément, ce serait cultiver une illusion de plus sur l’art que de prétendre inutile l’appel aux
sciences humaines, tant ces dernières peuvent être susceptibles d’éclairer la nature et la fonction
de la civilisation dans laquelle baigne la société modelant les comportements créateurs, y compris
de celles et ceux qui se prétendent en être à l’abri ou bien en être indépendants. Peut-être plus
encore que la maîtrise technique de ces savoir-faire et la conscientisation poïétique de ces
opérations, faire des images, faire œuvre artistiquement impose une connaissance préalable des
enjeux de création. « Donner à voir, donner à penser » engage un point de vue critique, sans lequel
l’artiste ou le plasticien risque fort d’être sous emprise de la doxa et sous hégémonie des
inconscients culturels dominés plus que jamais par l’esprit scientiste et la technique .

La pratique artistique doit être première dans ce type de recherche afin que tous les processus de
création et de fabrication puissent être réfléchis à l’aune du médium artistique choisi, des formes
élues et des présupposés relevant des sciences humaines, et éventuellement des sciences du
vivant. Tout comme on comprendra pourquoi l’artiste n’est ni un philosophe, ni un psychologue, ni
un sociologue, on comprendra pourquoi et en quoi un chercheur en Arts plastiques délimite son
terrain de recherche à sa propre pratique et l’utilise comme matériau de recherche, en confiant
l’immédiateté du faire à la recherche théorique. Laquelle, en retour, aide à affirmer une posture
propice à donner un sens digne d’être investi dans la Cité.

Bibliographie :

ELLUL (Jacques), Le bluff technologique, Hachette Pluriel Référence, 2012.


PASSERON (René), Recherches poïétiques, Paris, Klincksieck, 1974.
BOLTANSKI (Luc), CHIAPELLO (Ève), Le nouvel esprit du capitalisme,Paris, Gallimard, 1999.
GOLDMANN (Lucien), La création culturelle dans la société moderne, Paris, Médiations, Denoël-
Gonthier, 1971.
SOURIAU (Etienne), Vocabulaire d’esthétique, Quadrige, Dicos, PUF, 2010.
ZIMA (Pierre), Manuel de sociocritique, Paris, Picard, 1985.

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JW112APP - Méthodologie du mémoire de recherche création

Enseignant : Karine PINEL


Descriptif du cours
Cet enseignement vise à donner des indications de forme tant pour l'écrit académique de recherche
que pour le mémoire de M2 ainsi que des indications de contenu (plan) qui permettront à l’étudiant
de travailler sur l’articulation théorie/pratique et leur éviteront l’impair d’une relégation de leur
pratique en fin d’écrit.
Élément demandé pour évaluation : plan de l'écrit académique.

Bibliographie :
CHATEAU (Dominique), Poïétique et esthétique : Paul Valéry. Recherches poïétiques n°5 – Hiver
1996/1997. Dossier Paul Valéry l'artiste en philosophie. Sous la direction de René Passeron et
Edmond Nogacki. Fourqueux : co-éditions P.U.V. (Presses Universitaires de Valenciennes), S.I.P.
(Société Internationale de Poïétique).
CROS (Edmond), La sociocritique. Paris: L'Harmattan, 2007.
PASSERON (René), Editonal. Recherches poïétiques n°5 - Hiver 1996/1997. Dossier Paul Valéry
l'artiste en philosophie. Sous la direction de René Passeron et Edmond Nogacki. Fourqueux : co-
éditions P.U.V. (Presses Universitaires de Valenciennes), S.I.P. (Société Internationale de
Poïétique).
PASSERON (René), Pour une philosophie de la création. Paris : éditions Klincksieck, 1989.
VALERY (Paul), Introduction à la poétique. Septième édition. Paris : éditions Gallimard, 1938.
ZIMA (Peter), Manuel de sociocritique. Paris : Picard, 1985.

JV12APP - Ateliers séminaires de recherche création

JW121APP - Atelier séminaire de recherche création (1)

Enseignant : Valérie ARRAULT


Descriptif du cours

Médias, mythes, corps. Faire œuvre à l’ère de la communication. Le corps et les imaginaires urbains.

L’espace urbain ne cesse de connaître des mutations en absorbant toujours plus ses périphéries,
et en le transformant de plus en plus en un espace connecté, à l’image d’une « smart city » dite
facilitante, dont l’envers est de faire la part belle à une société de contrôle. A l’aune des nouvelles
technologies, les centres historiques, valorisés pour leur patrimoine architectural et culturel,
invitent à se servir de nouveaux outils ubiquitaires pour un usage numérique de l’espace urbain,
donnant lieu à de nouvelles pratiques culturelles. L’espace urbain, en voie
d’hypertechnologisation, se dote paradoxalement de nouveaux espaces naturels comme des
coulées vertes, des esplanades végétalisées quand il ne fait pas l’objet de projets d’agriculture
urbaine sur les toits ou qu’il ne s’équipe pas de fermes dites verticales. La nature, dans sa
biodiversité, serait-elle désormais concevable dans des espaces urbains bétonnés, espérant ainsi
rétablir un équilibre pour l’humain citadin, confronté à des changements climatiques et
environnementaux ?

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Perceptions, sensibilités écologiques, expériences esthétiques, expérimentations technologiques
construisent un imaginaire culturel et politique multiple, contradictoire, kaléidoscopique,
embrouillé. L’espace urbain s’offre conjointement comme lieu de travail, lieu de loisir touristique,
lieu de rencontres, lieu de réussite, lieu de concurrence, lieu d’échecs, lieu de promenades, lieu
de culture, lieu de vie, lieu de transit, et désormais comme lieu possible de production agricole.

Après des analyses sociocritiques d’œuvres contemporaines propres aux arts plastiques et aux
arts industriels créatifs, ayant pour thématique « les représentations numériques, les mythes et les
imaginaires urbains », l’étudiant aura à proposer une recherche plastique traditionnelle, hybride ou
numérique, dont il aura à définir la dimension (documentaire, poétique, fictionnel, utopique) en
fonction de ses intentions.
En articulation avec cette proposition de recherche plastique, cet atelier-séminaire propose de
pratiquer la recherche-création, autrement dit de coupler la création à la recherche théorique
poïétique. Se faisant, l’étudiant apprendra à identifier et maîtriser des notions spécifiques aux
champs de la création plastique en vertu de sa pratique personnelle, afin de rendre compte d’un
processus poïétique articulé aux perspectives scientifiques de la sociocritique et de la Théorie
critique.

Bibliographie :
ARDENNE (Paul), DURAND (Régis), Images-mondes, De l’événement au documentaire, Blou,
Monographik Editions, 2007.
ARRAULT (Valérie), « Las Vegas », L’Empire du kitsch, Klincksieck, 2010. « Droit et Architecture
à Las Vegas. Configuration d’une dislocation du temps et de l’espace », Droit et Architecture.
Reconsidérer les frontières disciplinaires, leurs interactions et leurs mutations, PUAM, 2014.
AUGE (Marc), L’impossible voyage. Le tourisme et ses images, Payot & Rivages, 1997.
AUGE (Marc), Non-lieux, Introduction à une anthropologie de la surmodernité, Seuil, 2015.
BONARD (Yves), FELLI (Romain), « Patrimoine et tourisme urbain. La valorisation de l’authenticité
à Lyon et Pékin », Articulo - Journal of Urban Research [Online], 4 | 2008, Online since 04 October
2008, connection on 02 July 2016. URL : http://articulo.revues.org/719 ; DOI : 10.4000/articulo.719.
BRUNEL Sylvie, La planète disneylandisée, Chroniques d’un tour du monde, Ed. Sc. humaines,
2006.
CHOMARAT-RUIZ (Catherine), sous la dir., Digital Land Art, Eterotopia, 2018 ; Nature urbaine en
projets, Crossborders, Archibooks, 2014.
JAPPE (Anselm), Béton, arme de construction massive du capitalisme, L’Echappée, 2020.

JW122APP - Atelier séminaire de recherche création (2)

Enseignant : Karine PINEL


Descriptif du cours
L’installation in situ compte parmi les pratiques artistiques contemporaines très prisées et pratiquées
par le milieu de l’art officiel. Sur le principe elle prend en compte l’espace dans lequel l’œuvre
s’intègre, mais de quelle façon et dans quel but ? Quelles caractéristiques fondamentales pouvons-
nous reconnaître dans ces pratiques ? Quelles portées culturelles, sociales et politiques ont-
elles ? Comment déceler les œuvres « in situ » qui n’en portent que le qualificatif sans en avoir les
qualités de celles qui sont issues d’un tel fondement ? Ce cours vise à soutenir l’articulation entre
17
la pratique plastique artistique personnelle et la recherche scientifique de l’étudiant qui doit prendre
en compte le lieu d’exposition de ses productions dans le cadre même du projet de création, ceci
quelle que soit la nature de cette production (dessin, peinture, photographie, street art, sculpture,
installation, performance). La pratique de projet menée visera la conception et la représentation de
l’inscription d’une ou de plusieurs œuvres dans un ou des espaces spécifiques. Des concepts
permettant la compréhension du principe de l’in situ et une analyse sociocritique du propre travail
de l’étudiant seront abordés dans le cadre d’analyses d’œuvres.

Bibliographie :
ANCEL (Pascale), PESSIN (Alain), (sous la direction de…), Les non-publics. Les arts en réception.
Tome I, Paris, Budapest, Torino, L’Harmattan, 2004. En particulier le texte de Jean-Pierre
Esquenazi.
DEBORD (Guy), Rapport sur la construction des situations suivi de Les situationnistes et les
nouvelles formes d’action dans la politique de l’art, Paris, Mille et une nuits, 2000.
HABERMAS (Jürgen), L’espace public. Archéologie de la publicité comme dimension constitutive
de la société bourgeoise, Paris, Payot, 1993.
HALL (Edward Twitchell), La dimension cachée, Seuil, 1971.
JAUSS (Hans Robert), Pour une esthétique de la réception, 1978, Gallimard, 2005.
URLBERGER (Andrea), L’œuvre in situ : spécificité ou contexte ?, Nouvelle revue d’esthétique,
janvier 2008 (n° 1), p. 15-19.
URL : http://www.cairn.info/revue-nouvelle-revue-d-esthetique-2008-1-page-15.htm
DOI : 10.3917/nre.001.0015

JW123APP - Atelier séminaire de recherche création (3)

Enseignant : Eric VILLAGORDO


Descriptif du cours
Depuis une trentaine d’année la question de la globalisation de l’art se pose tout simplement de
façon plus accrue. Quand est-il des identités culturelles artistiques et des cultures différentes dans
un marché de l’art mondialisé ? L’art dans sa définition occidentale a envahi le monde suite aux
diverses colonisations dont les plus importantes débutent au début du XVe siècle. A partir de là,
chaque ère culturelle anthropologique s’est trouvée confrontée au concept d’art occidental stabilisé
autour des penseurs romantiques de la fin du XVIIIe siècle (Chateau D.). Or, dès Gauguin, certains
artistes ont souhaité se « primitiviser », sortir du carcan académique néo-classique, et aller
s’approprier les arts « sauvages », dits « primitifs ». A partir de 1989 et de l’exposition Les magiciens
de la terre à Paris, un retour des choses s’est opéré : les artistes non-occidentaux ont été montrés,
visibles. Toute la question du retour de ces post-coloniaux réside dans l’interrogation du concept
d’art versus Occident par le Sud. A partir d’analyses d’expositions de ces trente dernières années,
à partir des travaux d’Amselle, Mangeon, S. Price et Heinich, à partir des textes des commissaires
d’exposition porteur de cet art contemporain « autre », nous nous interrogerons sur les raisons
théoriques et idéologiques de la création d’un champ de l’art non-occidental, mais contemporain,
donc d’une nouvelle forme d’art globalisé avec un arrière-plan culturaliste. Cet art malgré tout,
malgré la confusion avec le primitivisme, l’exotisme, voire des raisons bassement mercantiles, afin
de créer un nouveau marché, questionne l’art contemporain : celui des artistes occidentaux savants,
de Carl André à Jeff Koons. Certains de ces artistes internationaux oublient leurs origines culturelles
(tel Anish Kapoor). Nous constatons une confrontation parlante entre un art parfois taxé de naïf,
spontané, coloré (l’art africain contemporain par exemple) et un art rarement remis en cause dans
ses fondements, celui de l’art contemporain, art savant, obscur, élitiste, intellectuel (soi-disant).
18
Cette confrontation reprend exactement la classification entre les anciens colonisés et les
colonisateurs, à qui le cérébral était réservé. L’identité culturelle d’un artiste est tout à la fois un outil
artistique, et un piège idéologique. Paradoxalement certains artistes s’internationalisent, d’autres
sont basculés dans le localisme mis en scène (Malick Sidibé). Preuve que l’identité culturelle est un
nœud essentiel à problématiser pour comprendre l’art contemporain, qui se veut souvent un
véhicule universel (Amselle), sans origine, sans histoire et sans odeur.

Bibliographie :
AMSELLE (Jean-Loup), Branchements. Anthropologie de l’universalité des cultures, Paris,
Champs/Flammarion, 2005 (2001). L’art en friche. Essai sur l’art africain contemporain,
Paris,Flammarion, 2005. « L’Afriche » in Africa Remix, Editions Centre Pompidou, 2005, p. 67-71.
BAXANDAL M., Formes de l’intention. Sur l’explication historique des tableaux, Nîmes, J. Chambon,
1991.
BECKER (Howard), Les mondes de l’art, Paris, Flammarion, (1982), 1988.
BERNADAC (Marie-Laure) (dir.). Africa remix, l’art contemporain d’un continent, Paris, Centre
Pompidou, 2005.
BOURDIEU (Pierre), « La production de la croyance. Contribution à une économie des biens
symboliques », in Actes de la recherche en sciences sociales n° 13 février 1977, Paris, Maison des
sciences de l’Homme/Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, pp. 3-43. Les règles de l’art.
Genèse et structure du champ littéraire, Paris, Seuil, 1992.
BOUTOUX T., VINCENT C., « “Africa remix” sampler », in Africa remix, Paris, Centre Pompidou,
2005, p. 241-283.
CHATEAU (Dominique), La philosophie de l’art, fondation et fondements, Paris, L’Harmattan, 2000.
ESQUENAZI J.-P., Sociologie des œuvres. De la production à l’interprétation, Paris, Arman Colin,
2007.
CREUX (Gérard), « Nathalie Heinich, Roberta Shapiro (dir.), De l’artification. Enquêtes sur le
passage à l’art », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2012, mis en ligne le 20 avril 2012,
consulté le 26 février 2014. URL : http://lectures.revues.org/8155
MARTIN (Jean-Hubert) (dir.), Les magiciens de la terre, Paris, Centre Pompidou, 1989.
MULOT (Stéphanie), « Chabines et métisses dans l'univers antillais : entre assignations et
négociations identitaires », CLIO, Femmes, Histoire, Société, 2008, n°27, p. 115-134.
HEINICH (Nathalie), SHAPIRO (Roberta) (dir.), De l’artification. Enquêtes sur le passage à l’art,
Paris, EHESS, 2012.
PRICE (Sally), Arts primitifs ; regards civilisés, Paris, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts,
2006.

JV13APP - Méthodologie de la recherche création

JW131APP - Méthodologie de la recherche création

Enseignant : Karine PINEL


Descriptif du cours
A partir de l’analyse écrite d’un sujet donné et en utilisant plastiquement des éléments des
documents du dossier, les étudiants devront concevoir un projet plastique artistique (d’installation,
de sculpture, de performance, d’image numérique, etc…) qui sera présenté par une réalisation
plastique bidimensionnelles (graphique, picturale et/ou numérique).

Bibliographie :
19
Textes Théoriques :
HALL (Edward Twitchell), La dimension cachée, Seuil, 1971.
DEBORD (Guy), Rapport sur la construction des situations suivi de Les situationnistes et les
nouvelles formes d’action dans la politique de l’art, Paris, Mille et une nuits, 2000.
Pratique plastique :
BORRELLI (Laird), Dessins de mode des créateurs, Paris, Thames and Hudson, 2007.
COURCOULT (Jean-Luc) et al., Royal de Luxe 1993-2001, Actes sud, septembre 2001
DELAROZIÈRE (François), Le grand répertoire - Machines de spectacle, Actes sud, 2003.
DELGADO (Yanes), Le dessin d'architecture à main levée, brochée, 2005.
FOZZA (Jean-Claude), GARAT (Anne-Marie), PARFAIT (Françoise), Petite fabrique de l’image,
Paris, Magnard, 2003.
GRANT (W. Reid), Dessin d'architecture paysagère, brochée, 2005.
THÉVENET (Jean-Marc), RAMBERT (Francis) (sous la direction de), Archi et BD. La ville dessinée,
Catalogue d’exposition, Monografik éditions, juin 2010.
VINEYARD (Jérémy), Les plans au cinéma, Paris, Eyrolles, 2004.
WILLIAMS (Richard), Techniques d’animation pour le dessin animé, l’animation 3D et le jeu vidéo,
2001, Paris, Eyrolles, 2003.

JW132APP - Atelier de recherche création : dialectique pratique et théorique (1)


Enseignants : Valérie ARRAULT, Patrick MARCOLINI, Antoine VERDIER, Eric VILLAGORDO
Descriptif du cours
Dans le cadre de cet ecue, l’étudiant est accompagné dans un travail de théorisation de sa pratique
des Arts plastiques afin d’élaborer une recherche-création en Arts plastiques selon une approche
critique : identifier la thématique, définir la problématique, élaborer le plan de la théorisation, établir
des corpus de référence (poïétique, artistique, iconographique et théorique) et construire une
sélection bibliographique.

Bibliographie :
Donnée par les enseignants en fonction de la recherche de l’étudiant.

JV19L1V Langues vivantes S1


Les étudiants doivent choisir une langue vivante parmi la liste suivante :

Anglais (JW19AN) - Espagnol (JW19ES) - Occitan (JW19OC) - Portugais (JW19PO)

Extrait du règlement des études :


L'étudiant devant atteindre au moins un niveau de certification B2 en fin de master, la langue choisie doit être
poursuivie pendant tout le cycle de licence et de master.
Se renseigner au secrétariat du CLER au Bâtiment Renouvier (Annexe bibliothèque) ou sur le lien suivant :
http://ufr2.univ-montp3.fr/index.php/cler

20
21
MASTER 1 – Semestre 2

JV21APP - Théories des pratiques artistiques


Inscription optionnelle pour les étudiants : 1 au choix dans la limite d'un tiers des effectifs étudiants pour
chaque enseignement

JW211APP Sciences de l'art et approches théoriques (1)

Enseignant : Valérie ARRAULT


Descriptif du cours
La matérialité de l’œuvre ou le processus de transformation.
 de la matière aux matériaux - les qualités physiques et esthétiques des matériaux ;
 le geste, le support, le médium, la technique, le format en vue d’une expression artistique
et son inscription (ou non) dans un mouvement, une école, une sensibilité ;
 l’objet comme matériau en art ;
 le numérique en tant que processus et matériau artistiques (langage, outils, supports) ;
 la matérialité et la qualité de la couleur.

La matérialité de l’œuvre sera étudiée dans la période contemporaine (1960/2021) en s’attachant


à souligner l’illimitation de matériaux dits non artistiques utilisables (plastique, tôle, métal, miroir,
résine, inox, objets de récupération et du quotidien, la nature, le vivant, les cellules, les excréments,
le sang, les déchets, les codes informatiques, etc.) aux côtés de matériaux traditionnels toujours en
vigueur (papier, toile, mur, huile, crayon(s), craie(s), marbre, bronze, pierre, plâtre, bois, argile,
vitrail, plaque de cuivre, plaque de verre, etc.). La transformation suppose toute une série
d’opérations conceptuelles et/ou techniques qui élisent des procédés (l’accumulation, la
fragmentation, le détournement, le sampling, le multiple, etc.) qui font que le processus créateur
suit un protocole et/ou une ou des procédures (comme faire un glacis, un agrandissement au
carreau, modifier une échelle, assembler, compresser, lacérer, procéder à un frottage, découpage,
collage, cadrage, etc.) qui engagent des matériaux bruts ou récupérés vers la réalisation concrète
d’une œuvre.
La question de la couleur sera étudiée à partir des matériaux colorants comme les pigments naturels
ou synthétiques, en raison de leur participation active à la transformation des matériaux, dont le but
est de parfaire une expression artistique susceptible d’induire un sentiment esthétique chez le
spectateur et une modification sémantique. La dimension sensorielle du couple matérialité/couleur
sera examinée sous l’angle d’une expérience esthétique pouvant offrir du plaisir ou du déplaisir, de
l’émotion poétique ou du dégoût, en fonction des intentions de l’auteur et des contextes culturel,
artistique et technique.
Entre supports et outils, entre représentations, codes de représentation hérités et/ou en train de
s’inventer à partir d’objets, le processus de création se caractérise par la résolution d’un
affrontement dynamique entre le geste et la pensée. Un moment crucial, où se télescopent
l’exploitation ou non des matériaux, le savoir-faire appris ou rejeté, le hasard, l’expérimentation, les
connaissances de tous ordres, la technique, l’invention et le désir de créer, transformant des
matériaux en vue de faire œuvre.

Le support du cours sous forme de diaporama mentionne toutes les sources iconographiques et
documentaires.

Bibliographie :
22
ELLUL Jacques, L'empire du non-sens : L'art et la société technicienne, 2021, L’Échappée.
PANOFSKY Erwin, La Perspective comme forme symbolique, Minuit, Collection Le sens commun,
1976.
PASTOUREAU Michel, Bleu. Histoire d'une couleur, Le Seuil, 2000. Noir. Histoire d’une couleur,
Le Seuil, 2008, Vert. Histoire d'une couleur, Le Seuil, 2013 ; Rouge. Histoire d'une couleur, Le Seuil,
2016 ; Jaune. Histoire d'une couleur, Le Seuil, 2019.

JW212APP Sciences de l'art et approches théoriques (2)

Enseignant : Patrick MARCOLINI


Art politique et cartographie
Comme l’ont compris les situationnistes, les collectifs Stalker et Bureau d’études ou encore Mark
Lombardi, si la carte, le plan ou le diagramme sont devenus dans les 60 dernières années une
source d’inspiration et de création, c’est aussi parce qu’ils permettent aux artistes d’exercer leur
fonction critique sur la société. Les supports cartographiques présentent en effet des analogies
avec l’œuvre d’art : ils sont des modèles réduits de fragments de réalité, ils mettent en jeu un
éventail original de moyens figuratifs, et ils sollicitent les facultés de représentation mentale de ceux
qui les utilisent. Mais ils sont aussi des outils permettant de mieux comprendre le monde
environnant, d’en acquérir une vision globale pour mieux s’y orienter – que ce monde soit la ville
moderne ou la société elle-même. On étudiera donc les interactions entre les choix esthétiques des
artistes recourant aux cartes et leurs options critiques et politiques, sans omettre de s’interroger sur
les limites (voire les impasses) de ce paradigme cartographique.

Bibliographie :
Bibliographie
BOURRIAUD (Nicolas) (dir.), GNS, catalogue de l’exposition, Paris, Palais de Tokyo / éditions
Cercle d’Art, 2003.
BUCI-GLUCKSMANN (Christine), L’Œil cartographique de l’art, Paris, Galilée, 1996.
DAVILA (Thierry), Marcher, créer. Déplacements, flâneries, dérives dans l'art de la fin du XXe siècle,
Paris, Éditions du Regard, 2007.
LEMOINE (Stéphanie) et OUARDI (Samira), Artivisme. Art, action politique et résistance culturelle,
Paris, Editions Alternatives, 2010.
STORR (Robert) (dir.), Mapping, catalogue de l’exposition, New York, Museum of Modern Art, 1994.
TIBERGHIEN (Gilles A.), Finis Terrae. Imaginaires et imaginations cartographiques, Paris, Bayard,
2007.

JW213APP Sciences de l'art et approches théoriques (3)

Enseignant : Antoine VERDIER


En s’appuyant sur l’analyse d’œuvres d’art contemporaines, l’étudiant devra organiser une
composition plastique susceptible d’exprimer un seul concept avec la contrainte d’une seule
technique. En déplaçant dans le monde de la pratique plastique, certaines grandes interrogations
présentes dans l’art contemporain, l’étudiant sera évalué sur sa capacité à rendre intelligible une
expression de la pensée contemporaine. Le corpus d’œuvres sera limité aux créations artistiques
23
des années 2000 à nos jours, et les interrogations conceptuelles seront orientées dans un cadre
chronologique qui s’étend de la condition postmoderne au dispositif post-humain.

Bibliographie :
ALEXANDRE (Laurent), La Mort de la mort, Paris, éd. J.-C. Lattès, 2011
BENDERSON (Bruce), Transhumain, Paris, Manuels Payot, 2010.
BESNIER (Jean-Michel), Demain les posthumains, le futur a-t-il encore besoin de nous ? Paris,
Hachette, 2009.
LYOTARD (Jean-François), Des dispositifs pulsionnels, Paris, 10/18, 1973.
ORLAN par Orlan, Paris, Flammarion, 2004.

JV22APP - Ateliers séminaires de recherche création en Arts plastiques

JW221APP - Atelier séminaire de recherche création (4)

Enseignant : Valérie ARRAULT


Descriptif du cours
Pratiques plastiques face au monde contemporain : l’Homme et le travail, à l’ère de la
globalisation et de la numérisation

Qu’on le veuille ou non, dans des lieux internationaux (biennales, grandes expositions, foires d’art
contemporain) les œuvres actuelles d’artistes les plus légitimes, car les plus exposées, s’inscrivent
aussi bien dans des pratiques artistiques aux sentiments hédonistes, jubilatoires, décomplexés
que dans des pratiques jouant d’un certain cynisme face au chaos contemporain.

D’une part, on constate un monde de l’art sacralisant des œuvres ludiques comme celles de Jeff
Koons et Murakami. Exposées successivement devant le musée Guggenheim de Bilbao et au
château de Versailles, ces œuvres représentent des animaux qui donnent le sentiment d’une
certaine insouciance, d’une vie déconnectée du monde. En 2020, faut-il rappeler l’implantation d’un
certain bouquet de tulipes, aux couleurs acidulées, « donné » par J. Koons, en guise de
câlinothérapie, installé dans les jardins du musée du Petit Palais à Paris ? Tout comme il est
fréquent de voir exposées des œuvres très ironiques, dont l’une d’elles, de Wim Delvoye, se trouve
au musée du Louvre, à Paris : parmi des objets précieux, un homme vivant expose des heures
durant les tatouages de son dos réalisés par l’artiste.

D’autre part, force est de constater que le même monde de l’art expose des œuvres d’apparence
critique. Inspirées du monde contemporain, celles-ci abordent avec ironie certaines dérives
technologiques dans le monde du travail tandis que d’autres jouent de cynisme avec les ravages
humains du capitalisme libéral (Santiago Serra) qui transforme l’individu contemporain en bête de
somme mécanique (Every day the same dream, collectif Molleindustria, 2009).

Bien que ces diversités artistiques antagonistes conduisent aussi bien à une conception relativiste
de l’art qu’à la récupération de toute critique, cet atelier-séminaire envisage une pratique artistique
sur la thématique de L’Homme et le travail à l’ère de la globalisation et de la numérisation, sous des
formes fictionnelles poétiques, ironiques ou critiques.

24
En articulation avec une proposition de recherche plastique, cet atelier-séminaire poursuit
l’initiation à la recherche plastique couplée à la recherche théorique poïétique. Se faisant,
l’étudiant pourra approfondir son apprentissage en identifiant, manipulant et maîtrisant des
notions spécifiques au champ de la création plastique pour pouvoir dévoiler son processus créatif,
en articulation avec des outils théoriques propres à la sociocritique et/ou à la Théorie critique.

Bibliographie :
ANDERS (Günther), L'Obsolescence de l'homme, (1956), Éditions de l’Encyclopédie des
Nuisances, Éditions Ivrea, 2002.
ARRAULT (Valérie), Regards sur l’image, « Kitsch, postmodernisme, libéralisme », Séminaire
Interarts de la Sorbonne, Paris, Klincksieck, 2009, « Le banal comme fiction postmoderne », L’art
entre fiction et réalité, L’Harmattan, 2014.
BOLTANSKY (Luc) CHIAPELLO (Eve), L’esprit du nouveau capitalisme, Gallimard.
DURET (Christophe), “Rhétorique vidéoludique dans Everyday the Same Dream”, in Technologies
& Médias émergents, 2015.
ELLUL (Jacques), La Technique : L’Enjeu du siècle (réimpr. de la 2e éd.), Economica, coll. «
Classiques des sciences sociales », 2008.
L’art dans tous ses extrêmes (Collectif), Paris, Klincksieck, 2012.
JARRIGE (François), Technocritiques. Du refus des machines à la contestation des
technosciences, La découverte, 2014. Dompter Prométhée. Technologie et socialismes à l’âge
romantique (1820-1870), sous la dir de Fr. Jarrige, coll. « Les Cahiers de la MSHE Ledoux »,
29 sous-série « Archives de l’imaginaire social », Besançon, Presses universitaires de Besançon,
2016.
Manifeste des chimpanzés du futur, Contre le transhumanisme, Pièces et Main d’œuvre, Service
compris, 2014.
TALON-HUGON (Carole), L'artiste en habits de chercheur. Postures et impostures scientifiques,
PUF 2021.

JW222APP - Atelier séminaire de recherche création (5)

Enseignant : Antoine VERDIER


Descriptif du cours
Bibliographie :

JW223APP - Atelier séminaire de recherche création (6)

Enseignant : Eric VILLAGORDO


Descriptif du cours
Bibliographie :

25
JV23APP - Méthodologie de la recherche création

JW231APP Méthodologie du mémoire de recherche création


Enseignant : Valérie ARRAULT
Cet enseignement est intégré au JW211APP « Sciences de l'art et approches théoriques » auquel
vous pouvez vous reporter pour le descriptif du cours.

JW232APP Atelier de recherche création : dialectique pratique et théorique (2)

Enseignants : Valérie ARRAULT, Patrick MARCOLINI, Antoine VERDIER, Eric VILLAGORDO


Descriptif du cours
Dans le cadre de cet ecue, l’étudiant est accompagné dans un travail de théorisation de sa pratique
des Arts plastiques afin d’élaborer une recherche-création en Arts plastiques selon une approche
critique : identifier la thématique, définir la problématique, élaborer le plan de la théorisation, établir
des corpus de référence (poïétique, artistique, iconographique et théorique) et construire une
sélection bibliographique.

Bibliographie :
Donnée par les enseignants en fonction de la recherche de l’étudiant.

TV24AP - Production et écrit de recherche

L’écrit de recherche du M1 comprend une vingtaine de pages, hors annexes. Conformément à la


recherche universitaire en Arts plastiques, la production plastique personnelle est accompagnée
d’un écrit académique.

Tout écrit devra avoir reçu préalablement l’accord du Directeur/trice de recherche.


Conformément au règlement des études voté en Conseil d’Administration de l’Université Paul
Valéry, il n’existe pas de seconde évaluation pour cet écrit.

Une fiche d’inscription du sujet devra être retournée au secrétariat du master, avant le 30 novembre
2021, dûment renseignée afin de pouvoir procéder à la direction de recherche la plus adéquate.

26
MASTER 2
ARTS PLASTIQUES

27
Master 2 Arts plastiques
Enseignement à distance
Parcours : Pratiques et créations plastiques contemporaines (PCPC)
Semestre 3
Volume horaire
Intitulé de l'ECUE ECTS CM TD
total étudiant

JV31APP Théories des pratiques artistiques 4 10 10 20


JW311APP Épistémologie des théories des arts 2 5 5 10
JW312APP Création plastique contemporaine et contre cultures 2 5 5 10
JV32APP Pratique théorisée sociocritique 12 10 10 20
JW321APP Analyse sociocritique d'œuvres contemporaines 4 5 5 10
JW322APP Atelier séminaire de recherche création (1) 8 5 5 10
JV33APP Méthodologie de la recherche création 11 10 20 30
JW331APP Méthodologie de la recherche création 8 5 5 10
JW332APP Sciences de l'art et approches théoriques 2 5 5 10
JW333APP Atelier de recherche création 1 0 10 10
JV39L1V Langue vivante 3 0 20 20
Total Semestre 3 30 30 60 90

Semestre 4
Volume horaire
Intitulé de l'ECUE ECTS CM TD
total étudiant

JV41APP Théories des pratiques artistiques 4 10 10 20


JW411APP Arts, nouvelles technologies et technocritiques 2 5 5 10
JW412APP Hégémonismes, disruptions, transgressions 2 5 5 10
JV42APP Pratique théorisée sociocritique 8 10 10 20
JW421APP Atelier séminaire de recherche création (2) 4 5 5 10
JW422APP Atelier séminaire de recherche création (3) 4 5 5 10
JV43APP Méthodologie de la recherche création 8 10 30 40
JW431APP Méthodologie de la recherche création 5 5 5 10
JW432APP Sciences de l'art et approches théoriques 2 5 5 10
JW433APP Atelier de recherche création 1 0 20 20
JV44APP Production, mémoire et soutenance 10 0 0 0
Total Semestre 4 30 30 50 80
Total M2 S3+S4 PCPC EAD 60 60 110 170

28
MASTER 2 – Semestre 3

Il convient de rappeler que ce troisième semestre de la formation en M2 se situe très nettement


dans le prolongement du troisième semestre, faisant la part belle à la recherche-création, où la
pratique plastique compte tout autant que la recherche théorique. Pour cette raison, l’étudiant a peu
de cours afin qu’il puisse poursuivre une recherche autonome et disposer d’un temps long pour
mener à bien cette recherche artistique bicéphale symbiotique, spécifique des arts plastiques. Une
recherche pratique et théorique indissociable l’une de l’autre, guidée et élaborée à partir d’une
problématique.

Cette autonomie de recherche, spécifique au champ de la recherche universitaire en arts


plastiques, invite à appliquer la méthodologie poïétique en s’appuyant sur des concepts théoriques
critiques, susceptibles d’éclairer le projet plastique.

Afin de nourrir cette recherche, il est recommandé au plasticien-chercheur de faire des visites
d’expositions, d’assister à des colloques autres que ceux organisés par le master, de s’informer de
son champ de recherche. C’est pourquoi, il est vivement conseillé de fréquenter régulièrement des
revues d’arts, des sites en ligne, de collecter une sélection d’ouvrages spécifiques à son champ de
recherche et à la création de manière plus large, en regard des problèmes sociétaux, culturels,
scientifiques, technoscientifiques, économiques, géopolitiques du monde contemporain. Devenir
chercheur-plasticien est une invitation à prendre conscience que le temps est un des meilleurs alliés
du chercheur, compte tenu du fait que la recherche en arts plastiques exige des connaissances très
diverses qui peuvent sembler parfois bien éloignées du travail du faire. La connaissance en art est
fondamentale dans la mesure où elle permet de comprendre les rapports étroits entre l’art et la
société, et plus finement d’identifier la structure dominante transcrite dans la structure sociale qui
fait taire les autres visions du monde. Ce n’est qu’en ayant une certaine connaissance de son sujet,
que le projet plastique s’ébauche par tâtonnements et qu’ont lieu les premières expérimentations
plastiques. Lesquelles, peu à peu, vont s’affiner au cours de l’année et se mettre en adéquation
avec l’intention de l’auteur. Rappelons avec conviction la conclusion de deux philosophes sur la
liberté du processus de création :

« La liberté présume la connaissance consciente des


processus qui causent la non-liberté ainsi que la force de résister »

Adorno & W. Dirks, Contributions sociologiques de Francfort

29
JV31APP - Théories des pratiques artistiques

JW311APP - Création plastique contemporaine et contre cultures

Enseignant : Patrick MARCOLINI

Le vandalisme en art
« Vandale », nous dit le dictionnaire, est la personne qui, délibérément, abîme ou détruit des œuvres
d'art, des choses belles ou utiles. Le vandale est donc en opposition absolue avec certaines des
valeurs centrales de la société contemporaine, puisqu’il ne respecte ni la propriété privée, ni le
patrimoine culturel, ni même la beauté. Pourtant, à partir du XIXe siècle, le vandalisme se voit
réhabilité en art : Huysmans propose d’incendier les bâtisses modernes pour leur donner plus de
style, des artistes comme Brassaï ou Jorn s’intéressent aux graffiti, et les situationnistes voient dans
les inscriptions sauvages sur les murs ou les affiches publicitaires un moyen efficace de rendre l’art
à la vie quotidienne et à la subversion. Ce cours propose donc d’étudier sur le plan plastique les
enjeux du vandalisme (notamment la dialectique de destruction-création qui l’anime), mais aussi
ses ambivalences sur le plan social et politique, entre attitude d’opposition et récupération par les
institutions. Car depuis Erostrate, le vandale est toujours suspecté de vouloir détruire avant tout
pour laisser son nom dans l’histoire : la négativité pure de son acte pourrait bien être troublée par
un désir de célébrité, voire par l’appât du gain quand il s’agit de faire fructifier cette dernière. Par
ailleurs, le graffiti, reconnu comme une pratique artistique, a reçu en France le soutien du Ministère
de la Culture dès les années 1990, avant d’être intégré au marché de l’art. Dans ces conditions, le
vandalisme en art garde-t-il encore une valeur critique et subversive ?
.

Bibliographie
BRASSAÏ, Graffiti, Paris, Flammarion, 1993.
DEBORD (Guy) et WOLMAN (Gil), « Mode d’emploi du détournement » (1956), in DEBORD (Guy),
Œuvres, Paris, Gallimard, 2006, p. 221-229.
DUBUFFET (Jean), Asphyxiante culture, Paris, Editions de Minuit, 1986.
EGANA (Miguel) (dir.), Du vandalisme. Art et destruction, Bruxelles, La Lettre volée, 2005.
JORN (Asger), Sauvagerie, barbarie et civilisation, Paris, Farândola, 2005.
REAU (Louis), Histoire du vandalisme, Paris, Robert Laffont, 1994.

JW312APP - Épistémologie des théories des arts

Enseignant : Patrick MARCOLINI


Les théories de la culture de masse
La presse people, les séries télé, les teen movies, le jeu vidéo mainstream, la musique de variétés,
le polar ou la BD : autant de phénomènes qui relèvent de la « culture de masse » - une notion qui,
des années 1930 à nos jours, a fait l’objet d’intenses débats. L’Ecole de Francfort a dénoncé la
logique marchande des « industries culturelles » et l’uniformisation des consciences qu’elles
30
propagent, et Debord comme Enzensberger ont vu dans la culture de masse une forme retorse de
conditionnement, le produit central de la « société du spectacle ». Mais ces critiques virulentes ont
été à leur tour attaquées comme élitistes par des penseurs comme Michel de Certeau ou les tenants
des cultural studies, qui ont invoqué l’autonomie et l’inventivité des publics, la capacité des gens à
choisir, interpréter et même transformer les productions de la culture de masse. A l’heure où cette
culture gagne le monde de l’art en désacralisant voire délégitimant la culture classique, tout en
semblant donner encore plus de place aux publics grâce à la coproduction numérique des contenus,
il est utile de revenir sur ces débats fondateurs.

Bibliographie
Revue Illusion°12-13, dossier « Industrialisation de la culture », Lormont, Le Bord de l’eau, 2014.
ADORNO (Theodor W.) et HORKHEIMER (Max), Kulturindustrie. Raison et mystification des
masses, Paris, Allia, 2012.
DEBORD (Guy), La Société du spectacle, Paris, Gallimard, coll. Folio, 1996.
DE CERTEAU (Michel), L’Invention du quotidien, tome 1, Arts de faire, Paris, Gallimard, coll. Folio,
1990.
ENZENSBERGER (Hans Magnus), Culture ou mise en condition ?, Paris, Les Belles Lettres, 2012.
GLEVAREC (Hervé), MACE (Eric) et MAIGRET (Eric) (dir.), Cultural studies. Anthologie, Paris,
Armand Colin-INA, 2008.
HALL (Stuart), Identités et cultures. Politiques des Cultural Studies, Paris, éd. Amsterdam, 2008.
HOGGART (Richard), La Culture du pauvre. Etude sur le style de vie des classes populaires en
Angleterre, Paris, Editions de Minuit, 1991.
KURZ (Robert), L’Industrie culturelle au XXIe siècle. De l’actualité du concept d’Adorno et
Horkheimer, Albi, éditions Crise & critique, 2020.
LASCH (Christopher), Culture de masse ou culture populaire ?, Castelnau-le-Lez, Climats, 2011.
WILLIAMS (Raymond), Culture & matérialisme, Paris, Les Prairies ordinaires, 2009.

JV32APP - Pratique théorisée sociocritique

JW321APP - Analyse sociocritique d'œuvres contemporaines

Enseignant : Valérie ARRAULT


Descriptif du cours
Analyse sociocritique d'une œuvre contemporaine

Cette UE se préoccupe de faire comprendre la nécessité d’analyser des œuvres passées et


contemporaines, en prenant appui sur l’entrelacement de deux méthodologies : la poïétique et la
sociocritique. La première méthodologie se préoccupe de retracer les phases d’instauration de
l’œuvre au regard des contextes de l’époque et des discours qui font autorité dans le milieu de l’art.
La seconde s’attache à considérer l’œuvre immiscée dans une Totalité (Lukács, L. Goldmann) afin
d’étudier les homologies structurales existantes entre l’œuvre et les structures sociales.
Ainsi cette approche pluridisciplinaire fonde son analyse critique sur les influences historiques,
sociologiques, scientifiques, culturelles, techniques, technoscientifiques, et idéologiques s’exerçant
consciemment et non-consciemment sur l’acte de création.

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Faire de la recherche-création, être détenteur d’une pratique artistique théorisée implique une
connaissance préalable des conditions de création. « Donner à voir, donner à penser » engage un
examen critique, sans lequel l’artiste, le plasticien risque fort d’être sous emprise de la mode et de
la doxa, sous hégémonie des inconscients culturels dominants. D’où l’importance à accorder à cette
méthodologie entrelacée.

Bibliographie
ARRAULT (Valérie), « Corps à corps », Une esthétique du trouble, Paris, L’Harmattan, 2015.
DUFOUR (Dany-Robert), L’individu qui vient… après le libéralisme, Paris, Denoël, 2011.
FROMM Erich, Avoir ou être ? Un choix dont dépend l’avenir de l’homme, traduit de l’américain par
Théo Carlier, Paris, Robert Laffont, 1993, 243 p.
JAMESON (Fredric), Le postmodernisme ou la logique culturelle du capitalisme tardif, traduit de
l’américain par Florence Nevoltry, Paris, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, 2007.
LASCH (Christopher), La culture du narcissisme, Castelnau-le-Lez, Climats, 2000.
LIPOVETSKY(Gilles), L’ère du vide, Paris, Gallimard, Folio/essais n°121, 1983.
MICHEA (Jean-Claude), L’Empire du moindre mal, essai sur la civilisation libérale, Paris,
Flammarion, 2010.
ZIMA (Pierre), Manuel de sociocritique, Paris, Picard, 1985.

Bibliographie :

JW322APP - Atelier séminaire de recherche création (1)

Enseignant : Antoine VERDIER


Descriptif du cours
Bibliographie :

JV33APP - Méthodologie de la recherche création en Arts plastiques

JW331APP - Méthodologie de la recherche création (1)

Enseignant : Karine PINEL


Descriptif du cours
Le principe de ce cours est de considérer la pratique plastique artistique de l’étudiant en tant que
projet de recherche conformément à la définition de la recherche en Arts plastiques et de soutenir
l’étudiant dans cette démarche de recherche.
Il sera question de concevoir une transcription plastique de la recherche menée qui viendra
introduire et soutenir la transcription plastique du projet de création qui sera réalisée pour le second
semestre.

Bibliographie :
G.W.F. Hegel. La raison dans l'histoire. Hatier. 2008.
32
G. Lukács. Histoire et conscience de classe. Paris. 1974.
Zima, Peter. Manuel de sociocritique. Paris : Picard, 1985.

JW332APP - Sciences de l’art et approches théorique transdisciplinaires

Enseignant : Eric VILLAGORDO


Descriptif du cours
Il s’agit dans cet enseignement de cerner pour des chercheurs débutants le cœur de la
méthodologie de la recherche. Comment lire des auteurs, comment se repérer dans les écrits sur
l’art ? L’essentiel portera sur la question de l’utilisation de l’appareil conceptuel dans la recherche
en poïétique.

Comment identifier peu à peu ce qui va étayer un propos, comment cerner les auteurs et le cadre
notionnel qui va permettre l’écriture poïétique ? Comprendre les méthodologies dans le domaine
de la poïétique en arts plastiques consiste à élaborer un cadre théorique précis. Il faut dès lors
comprendre, analyser et s’approprier des concepts théoriques. Savoir les réutiliser à bon escient,
les présenter, les définir. Il faut ensuite, dans la perspective de la rédaction d’un mémoire, rendre
compte de sa propre expérience, par l’écriture organisée, par la mise en place d’un plan, d’un allez
retour pratique/théorie, et aussi à l’aide des visuels de toutes les étapes intermédiaires (recherches
iconographiques, esquisses numériques ou pas, croquis, notes). Il conviendra d’ailleurs à l’ère du
numérique de savoir garder ses étapes intermédiaires personnelles pour comprendre le
cheminement des productions plastiques. Enfin, il faudra donner une forme universitaire à son écrit
en acceptant des normes qui permettent au lecteur de comprendre et de vérifier ce qui est avancé.

Bibliographie :
ANSART (Pierre), « Concept » in Dictionnaire de sociologie, Paris, Seuil/Le Robert, 1999.
BOURDIEU (Pierre), CHAMBOREDON Jean-Claude, PASSERON Jean-Claude, Le métier de
sociologue, Paris, Mouton, 1980 (1968).
DURKHEIM (Emile), Les règles de la méthode sociologique, Paris, PUF, 1990 (1937).
LATOUR (Bruno), Nous n’avons jamais été modernes. Essai d’anthropologie symétrique, Paris, La
Découverte, 1991.
LATOUR (Bruno), « Qu'est-ce qu'un style non moderne ?" in Catherine Grenier (dir.), La parenthèse
du moderne, Paris Editions du Centre Pompidou, 2005, pp.31-46.
PASSERON (René), Pour une philosophie de la création, Paris, Klincksieck, 1989.
« Poïétique », in Souriau Etienne, Vocabulaire d’esthétique, Paris, P.U.F., 1990, pp. 1152-1153.
« L’instauration de l’œuvre d’art », in Jacob André (dir.), L’Univers philosophique. Encyclopédie
Philosophique Universelle, Paris, Presses Universitaires de France, (1989), 1997, pp. 581-586.
QUIVY (Raymond), VAN CAMPENHOUDT Luc, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris,
Dunod, 1995.
VILLAGORDO (Éric), L’artiste en action. Vers une sociologie de la pratique artistique, Paris,
L’Harmattan, 2012.

JW333APP - Atelier de recherche création : dialectique pratique et théorique (3)

Enseignants : Valérie ARRAULT, Patrick MARCOLINI, Antoine VERDIER, Eric VILLAGORDO


Descriptif du cours
Dans le cadre de cet ecue, l’étudiant est accompagné dans un travail de théorisation de sa pratique
des Arts plastiques afin d’élaborer une recherche-création en Arts plastiques selon une approche
critique : identifier la thématique, définir la problématique, élaborer le plan de la théorisation, établir
33
des corpus de référence (poïétique, artistique, iconographique et théorique) et construire une
sélection bibliographique.

Bibliographie :
Donnée par les enseignants en fonction de la recherche de l’étudiant.

TV39L1V - Langues vivantes S3


Les étudiants doivent choisir une langue vivante parmi la liste suivante :

Anglais (JW39AN) - Espagnol (JW39ES) - Occitan (JW39OC) - Portugais (JW39PO)

Extrait du règlement des études :


L'étudiant devant atteindre au moins un niveau de certification B2 en fin de master, la langue choisie doit être
poursuivie pendant tout le cycle de licence et de master.
Se renseigner au secrétariat du CLER au Bâtiment Renouvier (Annexe bibliothèque) ou sur le lien suivant :
http://ufr2.univ-montp3.fr/index.php/cler

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MASTER 2 – Semestre 4

Il convient de rappeler que ce quatrième semestre de la formation en M2 se situe très nettement


dans le prolongement du troisième semestre, faisant la part belle à la recherche- création où la
pratique plastique compte tout autant que la recherche théorique. Pour cette raison, l’étudiant a peu
de cours afin qu’il puisse poursuivre une recherche autonome et disposer d’un temps long pour
mener à bien cette recherche artistique bicéphale, spécifique des arts plastiques. Une recherche
pratique et théorique indissociable l’une de l’autre, guidée et élaborée à partir d’une problématique.

Cette autonomie de recherche, spécifique au champ de la recherche universitaire en arts


plastiques, invite à appliquer la méthodologie poïétique en s’appuyant sur des concepts théoriques
critiques, susceptibles d’éclairer le projet plastique.

Afin de nourrir cette recherche, il est recommandé au plasticien-chercheur de faire des visites
d’expositions, d’assister à des colloques autres que ceux organisés par le master, de s’informer de
son champ de recherche. C’est pourquoi, il est vivement conseillé de fréquenter régulièrement des
revues d’arts, des sites en ligne, de collecter une sélection d’ouvrages spécifiques à son champ de
recherche et à la création de manière plus large, en regard des problèmes sociétaux, culturels,
scientifiques, technoscientifiques, économiques, géopolitiques du monde contemporain. Devenir
chercheur-plasticien est une invitation à prendre conscience que le temps est un des meilleurs alliés
du chercheur, compte tenu du fait que la recherche en arts plastiques exige des connaissances très
diverses qui peuvent sembler parfois bien éloignées du travail du faire. La connaissance en art est
fondamentale dans la mesure où elle permet de comprendre les rapports étroits entre l’art et la
société, et plus finement d’identifier la structure dominante transcrite dans la structure sociale qui
fait taire les autres visions du monde. Ce n’est qu’en ayant une certaine connaissance de son sujet,
que le projet plastique s’ébauche par tâtonnements et qu’ont lieu les premières expérimentations
plastiques. Lesquelles, peu à peu, vont s’affiner au cours de l’année et se mettre en adéquation
avec l’intention de l’auteur.

Rappelons avec conviction la conclusion de deux philosophes sur la liberté du processus de


création :

« La liberté présume la connaissance consciente des


processus qui causent la non-liberté ainsi que la force de résister »

Adorno & W. Dirks, Contributions sociologiques de Francfort

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JV41APP - Théories des pratiques artistiques

JW411APP - Arts, nouvelles technologies et technocritiques

Enseignant : Patrick MARCOLINI


Descriptif du cours
Bibliographie :

JW412APP - Hégémonismes, disruptions formelles et transgressions contre


culturelles

Enseignant : Valérie ARRAULT


Descriptif du cours

Rien n’est plus ouvert, nomade, hybride, fluide que l’esprit du temps postmoderne et que les arts
actuels.

En transgressant toutes les frontières, les arts plastiques et les arts industriels créatifs n’ont cessé
de transformer tout jugement de goût, de rendre poreuse toute limite du corps, d’annexer de
nouveaux territoires, d’intégrer toute forme de contre culture, de s’approprier et d’élaborer de
nouveaux matériaux, d’inventer des processus de création, d’imaginer des pratiques et des usages
improbables ainsi que des dispositifs insolites en quête de formes inédites, déroutantes, excitantes,
pour faire vivre une expérience esthétique au spectateur. Plutôt que de s’en tenir : 1) au constat du
philosophe Yves Michaud, pour qui, l’art contemporain serait « n’importe quoi », le cours envisage
d’examiner les tensions existantes entre des points de vue et positions artistiques polémiques, en
vue de s’interroger sur le changement de nature de la contre culture.

En premier lieu, il s’agira d’étudier quelques valeurs irriguant des œuvres légitimes et d’analyser les
arguments de la doxa qui considère les transgressions artistiques comme contre culturelles car
faisant apparemment clivage avec la domination et sa supposée rationalité.

En second lieu, c’est un point de vue critique qui analysera les productions artistiques, dites contre
culturelles, comme pouvant être conformes au point d’être hégémoniques, tant elles sont en
symbiose avec l’esprit du temps postmoderne. Libéré des « grands récits » idéalistes et utopiques,
le spectateur peut désormais faire l’expérience esthétique d’un art relevant d’une culture
socialement non répressive, censée favoriser l’épanouissement individuel, et partant, collectif. Le
spectateur peut ainsi expérimenter un désengagement des règles et lois d’une société autoritariste
et interdictrice. Mais pour quels enjeux et à quel prix ?

Dans le contexte artistique et scientifique des nouvelles technologies en lien avec le contexte
technoscientifique de la communication numérique et en rapports étroits avec le contexte

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économique de la globalisation, il s’agira de s’interroger de quelle culture « contre », il peut être
question.

Bibliographie :

ARDENNE (Paul), L’âge contemporain, une histoire des arts plastiques à la fin du XXe siècle,
Éditions du Regard, 1997.
ARRAULT (Valérie), L’empire du kitsch, Paris, Klincksieck, 2010.
BAUDRILLARD (Jean), Entrevues à propos du complot de l’art, Sens & Tonka, 1997
CHASTAGNER (Claude), De la culture rock, Paris, PUF, 2011.
CHEVALLIER (François), La société du mépris de soi. De l’Urinoir aux suicidés de France Télécom,
Paris, Gallimard, 2010.
DANTO (Arthur), La transfiguration du banal, Paris, Seuil, 1989.
HEALTH (Joseph), Potter (Andrew), Révolte consommée : Le mythe de la contre-culture, Naïve,
Coll. Naïve débats, 2005.
LEBRUN (Jean-Pierre), Les couleurs de l’inceste, se déprendre du maternel, Denoël, 2013.
LIPOVETSY (Gilles), SERROY (Jean), L’esthétisation du monde, Vivre à l’âge du capitalisme
artiste, Paris, Gallimard, 2013.
MICHAUD (Yves), Critères esthétiques et jugement de goût, Nîmes, Jacqueline Chambon, 1999.

TV42APC - Pratique théorisée sociocritique

JW421APP - Atelier séminaire de recherche création (2)

Enseignant : Emmanuelle JACQUES


Descriptif du cours

Arts et nouvelles technologies : corps et environnement


Le jeu vidéo est de plus en plus souvent sollicité comme vecteur d’action dans des problématiques
de santé. Il fait l’objet d’un intérêt croissant pour accompagner des processus de remédiation
fonctionnelle, mécanique ou divers traitements au caractère plus psychologique, phobies, chocs
post traumatiques, etc. Mais les jeux vidéo, sont aussi des témoins de ce « malaise dans la
civilisation » que nous empruntons à Sigmund Freud. C’est cette fonction qui est ici convoquée, où
les jeux vidéo se présentent comme de formidables révélateurs de l’esprit du temps et des
pathologies de nos sociétés contemporaines.

A contrario, du refoulement et de la répression des désirs que Freud identifie, en 1923, comme les
mécanismes fondamentaux du "malaise dans la civilisation", l'esprit du temps contemporain se
base sur l'exposition de la jouissance. Il faut que le sujet contemporain affiche un visage festif où
tout glisse, devient fluide et amusant. L'économie capitaliste est progressivement devenue une
économie esthétique et libidinale, initiant une industrie du goût et de la jouissance où l'injonction de
plaisir est devenue le mot d'ordre. Aujourd'hui rien n'est impossible, tout est permis jusqu'à
dislocation des corps dans des identités numériques. Les représentations du corps dans les jeux
vidéo sont devenues liquides, sans coutures avec l'environnement, éthérées. Le flow, concept de
la psychologie du bonheur de Mihaly Csikszentmihalyi est l'instrument privilégié des concepteurs
vidéoludiques alors que la métaphore liquide est au cœur de l'élaboration des objets technologiques

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ubiquitaires. Dans ce séminaire nous explorerons différentes œuvres vidéoludiques artistiques du
Copenhague Game Collective, de One Life Remains et de Tiltfactor.
Le jeu vidéo est de plus en plus souvent sollicité comme vecteur d’action dans des problématiques
de santé. Il fait l’objet d’un intérêt croissant pour accompagner des processus de remédiation
fonctionnelle, mécanique ou divers traitements au caractère plus psychologique, phobies, chocs
post traumatiques, etc. Mais les jeux vidéo, sont aussi des témoins de ce « malaise dans la
civilisation » que nous empruntons à Sigmund Freud. C’est cette fonction qui est ici convoquée, où
les jeux vidéo se présentent comme de formidables révélateurs de l’esprit du temps et des
pathologies de nos sociétés contemporaines.

A contrario, du refoulement et de la répression des désirs que Freud identifie, en 1923, comme les
mécanismes fondamentaux du "malaise dans la civilisation", l'esprit du temps contemporain se
base sur l'exposition de la jouissance. Il faut que le sujet contemporain affiche un visage festif où
tout glisse, devient fluide et amusant. L'économie capitaliste est progressivement devenue une
économie esthétique et libidinale, initiant une industrie du goût et de la jouissance où l'injonction de
plaisir est devenue le mot d'ordre. Aujourd'hui rien n'est impossible, tout est permis jusqu'à
dislocation des corps dans des identités numériques. Les représentations du corps dans les jeux
vidéo sont devenues liquides, sans coutures avec l'environnement, éthérées. Le flow, concept de
la psychologie du bonheur de Mihaly Csikszentmihalyi est l'instrument privilégié des concepteurs
vidéoludiques alors que la métaphore liquide est au cœur de l'élaboration des objets technologiques
ubiquitaires. Dans ce séminaire nous explorerons différentes œuvres vidéoludiques artistiques du
Copenhague Game Collective, de One Life Remains et de Tiltfactor.

Bibliographie :
ASSOULY (Olivier), Le capitalisme esthétique. Essai sur l’industrialisation du goût, 2008
Csikszentmihalyi Mihaly, Vivre : la psychologie du bonheur; tr. Léandre Bouffard. Paris : R. Laffont,
2004
SIGMUND (Freud), Malaise dans la civilisation, Payot, 2010
MARCUSE (Herbert), Eros et civilisation, Éditions de minuit, 1963
MELMAN (Charles), L'Homme sans gravité. Jouir à tout prix : entretiens avec Jean-Pierre Lebrun,
Denoël, 2002

JW422APP - Atelier séminaire de recherche création (3)

Enseignant : Antoine VERDIER


Descriptif du cours
Bibliographie :

JV43APP – Méthodologie de la recherche création en Arts plastiques

JW431APP - Méthodologie de la recherche création (2)

Enseignant : Valérie ARRAULT


Descriptif du cours
Une pratique artistique, sa scénarisation éditoriale et son exposition
A partir de la pratique personnelle ou création artistique plastique de l’étudiant, le cours de
méthodologie de la recherche création propose de faire faire un projet de scénarisation éditoriale
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et un pré-projet de scénographie d’exposition à réaliser dans un espace privé ou public,
institutionnel ou alternatif.

La scénarisation faisant partie de tout projet artistique, l’étudiant aura à concevoir l’installation de
sa production dans l’espace de sa monstration, imaginer l’ambiance esthétique souhaitée, son
éclairage, sa sonorisation, etc. en cohérence avec le contenu de sa production. Une scénarisation
éditoriale sera envisagée en cohérence avec la scénarisation générale de la production artistique
de l’étudiant dans le cadre de sa recherche en M2 (design graphique à concevoir pour la 1ère et 4ede
couverture, chartre graphique du mémoire).

Corpus iconographique
Un corpus iconographique spécifique est présenté en support du cours.

JW432APP - Sciences de l'art et approches théoriques trandisciplinaires

Enseignant : Eric VILLAGORDO


Descriptif du cours
On observe une posture artistique consistant à dévoiler le médium artistique utilisé dans un
processus de création d’une œuvre. L’objet artistique ainsi produit, quelle que soit sa forme, sa
technique, son époque, engendre une ambiguïté de réception. En effet le spectateur, se trouve
confronté à une œuvre qui à la fois véhicule des codes et des techniques connues (représentation
plastique, BD, cinéma), et à la fois une déconstruction de ces présupposés plastiques. Le pacte de
crédulité du spectateur (face à la reproduction du réel, à la fiction, au conte enchanté, à l’illusion)
s’en trouve ébréché. A partir d’une présentation de cette problématique, d’une analyse d’œuvres
de médiums différents, il nous appartiendra de nous interroger sur les significations, raisons et
conséquences de cette posture : la production artistique peut-elle se dénoncer elle-même ? Cette
mise en scène du médium a-t-elle une visée critique, socio-critique ou bien est-ce un nouveau
formalisme, une nouvelle posture maniérée (au sens de maniérisme) ? Quel est le gain pour l’artiste
de jouer ce jeu complexe du médium qui se dévoile ? N’est-ce pas l’un des langages de la modernité
et de la post-modernité que de sans cesse refuser une relation de connivence entre l’œuvre et son
spectateur ? Peut-on insérer cette réflexion dans toute pratique artistique à partir du moment où
produire de l’art revient immanquablement à faire des choix et à penser ses dispositifs plastiques,
donc sociaux ? Prendre en compte les limites de son médium serait de toute façon un processus
poïétique.

Bibliographie :
FOZZA (Jean-Claude), GARAT (Anne-Marie), PARFAIT (Françoise), Petite fabrique de l’image,
Paris, Magnard, 2003.
GROUPEμ, Francis Edeline, Jean-Marie Klinkenberg, Philippe Minguet, Traité du signe visuel. Pour
une rhétorique de l’image, Paris, Seuil, coll. « La couleur des idées », 1992.
PARAYRE (Marc), VILLAGORDO (Éric), « La construction du je/lecteur scolaire est-elle liée aux
œuvres à problème ? », in Chabanne J.-C., Parayre M., Villagordo E. (Éd.), La rencontre avec
l’œuvre. Eprouver, pratiquer, enseigner les arts et la culture, Paris, L’Harmattan, coll. «Art,
Transversalité, Éducation », p. 295-315, 2012.
VILLAGORDO (Éric), « La contrainte du support en bande dessinée : une jubilation de l’imaginaire
», Formules, n°15, Image/Texte : formes, trajectoires, frictions, coordonné par Reggiani C., Reig C.
et Salceda H., Presses Universitaires du Nouveau Monde, p. 75-90, 2011.

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JW433APP - Atelier de recherche création : dialectique pratique et théorique (4)

Enseignants : Valérie ARRAULT, Patrick MARCOLINI, Antoine VERDIER, Eric VILLAGORDO


Descriptif du cours
Dans le cadre de cet ecue, l’étudiant est accompagné dans un travail de théorisation de sa pratique
des Arts plastiques afin d’élaborer une recherche-création en Arts plastiques selon une approche
critique : identifier la thématique, définir la problématique, élaborer le plan de la théorisation, établir
des corpus de référence (poïétique, artistique, iconographique et théorique) et construire une
sélection bibliographique.

Bibliographie :
Donnée par les enseignants en fonction de la recherche de l’étudiant.

JV44APP – Production, mémoire et soutenance

La soutenance doit avoir lieu avant le 15 septembre 2022.

Le mémoire de M2 — conformément au règlement des études voté en Conseil d’Administration,


devant un jury de 2 membres minimum, dont le ou la Directeur/trice de recherche et un enseignant
habilité — comprendra une centaine de pages, hors annexes. Conformément à la recherche
universitaire en Arts plastiques, la production plastique personnelle de l’étudiant sera accompagnée
d’un mémoire.

Tout mémoire devra avoir reçu préalablement l’accord du Directeur/trice de recherche pour la
soutenance.
Conformément au règlement des études voté en Conseil d’Administration de l’Université Paul-
Valéry, il n’existe pas de seconde évaluation pour les mémoires.

Une fiche d’inscription du sujet devra être retournée au secrétariat du master, avant la date butoir
du 16 novembre 2021, dûment renseignée afin de pouvoir procéder à la direction de recherche la
plus adéquate.

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