Berman
Berman
Berman
Francese 5
Lingua Francese
Università degli Studi di Salerno
33 pag.
La traduction est sujet et objet d’un savoir propre. Le point de départ est la
traduction en tant qu’expérience des œuvres, des langues, de l’essence de la
traduction.
On parle de traduction pour et pas de traduction par. C’est une entreprise qui
ne s’est jamais arrêtée.
Historiquement la poésie est intraduisible donc elle ne peut pas être traduite à
cause du rapport entre le « son » et le « sens ». L’intraduisibilité de la poésie
constitue un valeur. Un poème intraduisible est un poème vrai.
Traduire ne signifie pas créer mais elle est seulement une hypertextualité servile,
en effet si une traduction est plus libre, elle est taxée de trahison. Beaucoup de
traducteurs s’excusent à l’avance pour l’imperfection de leur traduction.
Par conséquent, chacun a fini par exceller dans ce qui lui est le plus opposé.
Hölderlin choisit de traduire le verbe καλχαίνω selon son sens premier de « avoir
la couleur de la pourpre », et non selon son sens dérivé « etre sombre,
tourmenté ».
Dans le seconde livre du Paradis Perdu on trouve la répétition du mot "many" qui
a été traduit par Chateaubriand avec le vieux mot français « maintes », parce qu'il
donne à la fois la traduction littérale et la même consonance.
La traduction n’est peut-être pas possible, sous sa figure la plus accomplie, sans
l’opération cachée de cette troisième langue qui vient de médiatiser le rapport
entre deux langues en contact.
E N M O T À M O T: I L S A L L A I E N T O B S C U R S S O L I TA I R E S S O U S
( L A ) N U I T À T R AV E R S ( L ' ) O M B R E E T À T R AV E R S ( L E S )
D E M E U R E S D E D I S V I D E S E T ( L E S ) R O YA U M E S
I N C O N S I S TA N T S .
K L O S S O W S K I T R A D U I T: I L S A L L A I E N T O B S C U R S S O U S L A
D É S O L É E N U I T À T R AV E R S L ' O M B R E , À T R AV E R S L E S
D E M E U R E S D E D I S V A I N E S E T L E S R O YA U M E S D ' I N A N I T É .
Voilà pourquoi « Ibtant obscuri sola sub nocte » devient « Ils allaient obscurs
la désolée nuit. »
Il y a une inversion de l'adjectif en français comme en latin, mais le lieu de
l'inversion dans le vers est changé, de manière que le français puisse
l'accepter.