Exponentielle de Matrice-Probléme

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Exponentielle de matrice

On note M p ( ℝ ) l’anneau des matrices carrées réelles d’ordre p ∈ ℕ∗ .

Partie I

Soit p un entier naturel non nul. Une matrice A de M p ( ℝ ) est dite nilpotente d’indice 3 si elle vérifie A2 ≠ 0
et A3 = 0 . Dans cette partie, on note A une matrice de M p ( ℝ ) , nilpotente d’indice 3 . On note I la matrice
unité d’ordre p .
t2 2
Pour tout réel t , on note E (t ) la matrice E (t ) = I + t .A + .A .
2
1. Vérifier la relation : ∀ (s ,t ) ∈ ℝ 2 , E (s )E (t ) = E (s + t ) .
2. En déduire que (E (t ))n = E (nt ) pour t ∈ ℝ et n ∈ ℕ .
3. Montrer que la matrice E (t ) est inversible. Quel est son inverse ?
4. Montrer que la famille (I , A, A2 ) est libre dans l’espace vectoriel M p ( ℝ ) .
5. En déduire que l’application E : t ֏ E (t ) , de ℝ vers M p ( ℝ ) , est injective.
0 1 1

6. Dans cette question, p = 3 et A = 0 0 1 .
0 0 0
Expliciter E (t ) sous la forme d’un tableau matriciel pour t ∈ ℝ .

Partie II

Dans cette partie, on note Be = (e1 ,e 2 ) la base canonique du ℝ -espace vectoriel ℝ 2 .

( )
Soit la matrice A = 4 −6 appartenant à M 2 ( ℝ ) . On note f l’endomorphisme de ℝ 2 qui lui est
1 −1
canoniquement associée.
1. Montrer que F = ker( f − 2 Id ℝ 2 ) et G = ker( f − Id ℝ2 ) sont deux droites vectorielles, supplémentaires
dans ℝ 2 . Préciser un vecteur directeur ε1 de F , et un vecteur directeur ε2 de G .
2. Sans calculs, déterminer la matrice de l’endomorphisme f de ℝ 2 dans la base Bε = (ε1 , ε2 ) .
3. En déduire qu’il existe une matrice P inversible et une matrice D diagonale (toutes deux carrées d’ordre
2) telles que A = PDP −1 .
Expliciter P , D et P −1 .
4. Expliciter D n pour tout n entier naturel. Démontrer la relation An = PD n P −1 .
En déduire l’expression de An sous forme de tableau matriciel.

Partie III

On reprend les notations de la partie II.


On se propose dans cette partie de déterminer toutes les matrices X ∈ M 2 ( ℝ ) solution de l’équation X 2 = A .
1. Soit M ∈ M 2 ( ℝ ) , vérifiant M 2 = D .
Montrer que MD = DM et en déduire que M est diagonale.
Quels peuvent être ses coefficients diagonaux ?
2. Soit X ∈ M 2 ( ℝ ) .En étudiant M = P −1XP , déterminer une écriture des matrices X solutions de
l’équation X 2 = A . On ne demande pas de calculer explicitement les coefficients de X .
3. On note X1 ,…, X m les solutions de l’équation X 2 = A .
Sans calculer explicitement ces m solutions, déterminer leur somme S = X1 + ⋯ + X m et leur produit
P = X1 …Xm .
Partie IV

On reprend les notations de la partie II.


1. En utilisant l’inégalité de Taylor-Lagrange, montrer que, pour tout réel t , on a :
 n tk 
et = lim ∑  .
 k =0 k !
n →+∞ 

n
tk k
2. Pour tout réel t , pour tout entier naturel n , on note En (t ) la matrice définie par E n (t ) = ∑ A .
k =0 k !

a (t ) bn (t ) 
On écrira cette matrice sous la forme E n (t ) =  n .
cn (t ) dn (t )
Expliciter (sous forme de sommes) ses coefficients an (t ),bn (t ),cn (t ),dn (t ) .

3. (
c (t ) d (t ) )
Pour tout t ∈ ℝ , on note E (t ) la matrice E (t ) = a (t ) b (t ) avec a (t ) = lim a n (t ) , b (t ) = lim bn (t ) ,
n →+∞ n →+∞

etc. Expliciter E (t ) .
Réponse partielle : on obtient a (t ) = 3e 2t − 2et .
4. Montrer qu’il existe deux matrices Q et R (carrées d’ordre deux) telles que :
∀t ∈ ℝ , E (t ) = e 2t .Q + et .R .
Expliciter Q et R .
5. Calculer les matrices Q 2 , R 2 ,QR et RQ .
Que peut-on dire des endomorphismes q et r de ℝ 2 canoniquement associés aux matrices Q et R ?
On pourra préciser la réponse en utilisant les droites F et G de la question II.1.
6. En déduire que ∀ (s ,t ) ∈ ℝ 2 , E (s )E (t ) = E (s + t ) .
Que dire que (E (t ))n pour n ∈ ℕ ? de (E (t ))−1 ?
L’application E : t ֏ E (t ) de ℝ vers M 2 ( ℝ ) est-elle injective ?

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