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Composition de Mathématiques
Le 9 novembre 2016 – De 13 heures à 17 heures
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signale sur sa copie et poursuit sa
composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.
donc le rang de A est inférieur à 2. Le rang de A est donc ❧ On voit facilement que le rang de cette matrice est
égal à 2. égal à 3. Cette famille (ε1 , ε2 , ε3 ) est donc une base de E
2. D’après le théorème du rang, la dimension de Ker A et cette matrice P est bien inversible.
est égale à 1 et la relation de liaison (1) signifie que le vec- ❧ On vérifie ensuite que
teur e1 − e2 − e3 appartient au noyau de f. Donc
1 0 1
P−1 = 0 −1 1 .
1
Ker A = R · −1 . 0 1 −2
−1
(On peut par exemple remarquer que e1 = ε1 , puis que
❧ L’image de A est le sous-espace engendré par les co- e3 = ε1 + ε2 − 2ε3 et en déduire que e2 = −ε2 + ε3 : la
lonnes de A. Comme le rang de A est égal à 2 et que les matrice P−1 est aussi la matrice de passage de B ′ à B.)
deux premières colonnes de A ne sont pas proportion- 6. c. La matrice P qu’on vient de trouver est inversible :
nelles, c’est donc la matrice de passage de la base B à une base
B ′ = (ε1 , ε2 , ε3 ). Par construction,
1 −1
Im A = Vect −2 ,
1 .
−1 1 f(ε1 ) = ε2 et f(ε2 ) = ε3 .
Le vecteur x · e1 + y · e2 + z · e3 appartient donc à Im f si, Enfin, f(ε3 ) = 0 (puisque f3 est l’endomorphisme nul).
et seulement si, La formule de changement de base nous dit que
1 −1 x P−1 AP est la matrice de f relative à la base B ′ . Les rela-
−2 1 y = 0. tions précédentes prouvent que P−1 AP = A ′ . On a ainsi
−1 1 z démontré que les matrices A et A ′ sont semblables.
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c’est-à-dire On a ainsi prouvé que, dans tous les cas, une matrice de E ′
admet un inverse qui appartient bien à E ′ .
a b c Xt′ = a b c AXt = 0. ❧ Toute matrice de E ′ est proportionnelle à I ou à U ou à
V = −U−1 . Comme U, U−1 et I commutent, on en déduit
9. b. On sait que les matrices A et t A ont même rang, que deux matrices quelconques de E ′ commutent.
donc le noyau de t A est une droite vectorielle. En inspec- Ainsi (E ′ , ×) est un groupe commutatif.
tant les colonnes de t A, on constate que C1 + C3 = 0 et 4. Par définition,
donc que la colonne
M(a, b, c) = aU + bV + cI
1
0
1
R
donc E1 est le sous-espace de M2 ( ) engendré par les ma-
trices U, V et I.
appartient au noyau de t A : c’est donc une base de Ker t A. ❧ Il est clair que M(a, a, −a) = 0 pour tout a ∈ et en R
9. c. En tranposant le résultat de la question précédente, particulier U + V − I = 0, donc la famille (U, V, I) est liée.
En revanche, si aU + bV = M(a, b, 0) = 0, alors
∀t∈ , R
1 0 1 AXt = 0 a = b = 0, donc la famille (U, V) est libre.
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On en déduit que la famille (U, V) est une base de E1 , En effet, les colonnes de cette matrice correspondent
qui est donc un sous-espace de dimension 2. à deux vecteurs propres de U associés à deux valeurs
R EMARQUE.— De même, les couples (U, I) et (V, I) sont propres distinctes : ce sont donc deux vecteurs linéairement
des bases de E1 . C
indépendants de 2 , qui constituent donc une base de 2 . C
5. a. Comme U n’est pas une homothétie, le couple 5. d. Comme V = U−1 ,
(I, U) = (U0 , U1 ) est libre, donc U n’a pas de polynôme
annulateur unitaire de degré 1. P−1 VP = (P−1 UP)−1 = Diag(α−1 , α−1 )
Le calcul de U2 montre que −U2 + U = I, donc que = Diag(α, α)
2
X −X+ 1 est un polynôme annulateur unitaire de degré 2.
Le polynôme annulateur unitaire de plus bas degré, puisque α et α sont des complexes de module 1.
alias le polynôme minimal de U, est donc X2 − X + 1. 5. e. D’après 4., toute matrice M ∈ E1 est de la forme
5. b. Les racines du polynôme minimal de U sont eiπ/3
et e−iπ/3 . M(a, b, 0) = aU + bV.
❧ On profite de ce que ces racines soient conjuguées
pour calculer les deux sous-espaces propres en même temps. Par conséquent, avec la matrice P définie au 5.c.,
C
Soit α ∈ , une racine du polynôme minimal de U :
P−1 M(a, b, 0)P = aP−1 UP + bP−1 VP
α2 − α + 1 = 0.
= Diag(aα − bα, aα − bα).
On cherche le noyau de U − αI :
Toute matrice de E1 est donc diagonalisable.
−α −1 1 0 1 R EMARQUE.— Une même matrice de passage convient
= ⇐⇒ β = −α = .
1 1−α β 0 α−1 pour toutes les matrices de E1 .
6. a. La structure de sous-espace montre que (E1 , +) est
Comme α2 − α + 1 = 0, alors −α = α−1 1
, ce qui prouve que R
un sous-groupe de M2 ( ).
le noyau de (U − αI) contient le vecteur D’après 4., tout élément de E1 peut s’écrire M(a, b, 0)
et comme
1
.
−α
M(a1 , b1 ,0)M(a2 , b2 , 0)
Comme (U − αI) n’est pas la matrice nulle, son rang est = (a1 U + b1 V)(a2 U + b2 V)
donc égal à 1 et son noyau est une droite vectorielle. = −b1 b2 U − a1 a2 V + (a1 b2 + b1 a2 )I
Ainsi, les deux racines α et α du polynôme mini- = (a1 a2 − b1 b2 )U + (a1 b2 + b1 a2 − a1 a2 )I
mal de U sont les valeurs propres de U. Les sous-espaces
propres associés à ces deux valeurs propres sont respecti- la multiplication matricielle est une loi de composition in-
vement terne sur E1 .
R R
·
1
−α
et ·
1
−α
. R
L’élément unité I de M2 ( ) appartient bien à E1 .
Donc E1 est bien un sous-anneau de M2 ( ). R
R EMARQUE.— D’après le cours, les valeurs propres de U 6. b. La matrice M(a1 , b1 , 0) est inversible dans E1 si, et
sont des racines de tout polynôme annulateur de U et sont seulement si, il existe une matrice M(a2 , b2 , 0) telle que
les racines du polynôme minimal de U.
C
5. c. Une matrice P ∈ GL2 ( ) est la matrice de pas- M(a1 , b1 , 0)M(a2 , b2 , 0) = I = 0 · U + 1 · I.
sage de la base canonique B = (e1 , e2 ) de 2 à une C
C
base B ′ = (ε1 , ε2 ) de 2 . Dans ces conditions, le produit Comme (U, I) est une base de E1 d’après 4., on déduit de la
P−1 UP est la matrice relative à la base B ′ de l’endomor- formule du produit calculée à la question précédente que :
C
phisme u de 2 représenté par U dans la base canonique M(a1 , b1 , 0) est inversible dans E1 si, et seulement si, le
B. système
Les colonnes de P−1 UP représentent donc les vec- (b1 − a1 )a2 + a1 b2 = 1
teurs u(ε1 ) et u(ε2 ) dans la base B ′ et par suite P−1 UP = a 1 a 2 − b1 b2 = 0
Diag(λ, µ) si, et seulement si,
R
d’inconnue (a2 , b2 ) ∈ 3 admet une unique solution.
u(ε1 ) = λ · ε1 et u(ε2 ) = µ · ε2 . Le déterminant de ce système est égal à
En notant α = eiπ/3 et en posant b1 2 3 2
a1 b1 − a21 − b21 = − a1 − − b1
1 1
2 4
P= ,
−α −α où a1 et b1 sont réels (et non pas complexes). Il est donc
nul si, et seulement si, (a1 , b1 ) = (0, 0). Par conséquent,
on définit une matrice inversible telle que
toute matrice non nulle de E1 est inversible dans E1 .
P−1 UP = Diag(α, α). R EMARQUE.— L’anneau E1 est donc en fait un corps.
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Z Z
a +b ⊂b +r Z Z et b + rZ Z ⊂ aZ + bZ. 8. b. D’après ce qui précède, 1 916n = 5n modulo 7 et