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Lycée Pierre CORNEILLE MP

ANNÉE SCOLAIRE 2016/2017

Composition de Mathématiques
Le 9 novembre 2016 – De 13 heures à 17 heures

Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signale sur sa copie et poursuit sa
composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.

Les calculatrices et les téléphones portables sont interdits.


Les réponses non justifiées ne seront pas prises en compte.

❖ I  Problème ❖ Exprimer les vecteurs f(ε1 ), f(ε2 ) et f(ε3 ) en fonction


de ε1 , ε2 et ε3 . Exprimer ensuite ε2 et ε3 en fonction de ε1 .
Soient E, un espace vectoriel réel ; u, un endomor- 6. b. On suppose en outre que la matrice de passage de
phisme de E et P, un polynôme non nul à coefficients réels. B à B ′ est de la forme
1. On suppose que λ est une valeur propre de u. Démon-  
1 ∗ ∗
trer que P(λ) est une valeur propre de P(u).
P = 0 ∗ ∗ .
2. On suppose que P(u) est l’endomorphisme nul. 0 ∗ ∗
2. a. Démontrer que toute valeur propre de u est racine
de P. Identifier la seule matrice P possible, vérifier qu’elle est in-
2. b. Toute racine de P est-elle valeur propre de u ? versible et expliciter son inverse P−1 .
3. On suppose que 6. c. Conclure.

u3 − u2 + u − IE = 0. Partie B. Appli ation à la résolution d'un système


diérentiel
Que dire du spectre de u ? On cherche les solutions du système différentiel
 ′
 x (t) = x(t) − y(t) + 2z(t)
❖ II  Problème ❖  ′
y ′ (t) = −2x(t) + y(t) − 3z(t)
z (t) = −x(t) + y(t) − 2z(t)
On suppose connue une base B = (e1 , e2 , e3 ) de qui vérifient la condition initiale
R
E = 3 et on considère l’endomorphisme f de E dont la 
matrice relative à B est x(0) = −2, y(0) = 0, z(0) = −2 .

1 −1 2

7. R
Pour tout t ∈ , on pose
A = −2 1 −3 .    
x(t) u(t)
−1 1 −2
Xt = y(t) et Yt = P−1 Xt =  v(t)  .
Partie A. Rédu tion de A z(t) w(t)
1. Quel est le rang de A ? 7. a. Exprimer la matrice colonne Xt′ en fonction de Xt et
2. Expliciter une base de Ker A et une représentation car- de A.
tésienne de Im A. 7. b. Démontrer que Yt′ = P−1 Xt′ , puis exprimer Yt′ en
3. Calculer An pour tout n ∈ ∗ . N fonction de Yt .
4. En déduire deux réels a et b tels que 8. En déduire les expressions de x(t), y(t), z(t).
9. On cherche si le support de l’arc paramétré
f2 (e1 + a · e2 + b · e3 ) 6= 0.  
x(t), y(t), z(t) , t ∈

R
5. Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces
propres de A. est contenu dans un plan affine.
6. On cherche à démontrer que la matrice A est sem- 9. a. On suppose qu’il existe quatre réels a, b, c et d tels
blable à la matrice que
  R
∀ t ∈ , ax(t) + by(t) + cz(t) = d.
0 0 0
Démontrer que
A ′ = 1 0 0 .
0 1 0 ∀t∈ R, a b

c · AXt = 0.
6. a. On suppose qu’il existe une base B ′ = (ε1 , ε2 , ε3 ) 9. b. Déterminer une base de Ker t A.
de E dans laquelle f est représenté par la matrice A ′ . 9. c. Conclure.
MP Composition du 9 novembre 2016 2

❖ III  Problème ❖ ❖ IV  Problème ❖


On note E1 , l’ensemble des matrices de la forme Les deux parties sont indépendantes.
 
M(a, b, c) =
b+c b−a Partie A.
a−b a+c
1. Déterminer l’ensemble des entiers relatifs x qui véri-
où (a, b, c) parcourt R3. On note en particulier fient le système (S) suivant.
U = M(1, 0, 0), V = M(0, 1, 0) et I = M(0, 0, 1). 

 x = 2 (mod 3)
On considère aussi 
x = 2 (mod 5)
(S)

E1′ = M(a, 0, 0), a ∈ R∗ 


x = 2
x = 2
(mod
(mod
7)

E2′ = M(0, b, 0), b ∈ R∗ 9)

E3′ = M(0, 0, c), c ∈ R∗ 2. Quelles sont les solutions de ce système comprises (au
sens large) entre −1 000 et −500 ?
et E ′ = E1′ ∪ E2′ ∪ E3′ . 3. En appliquant l’algorithme d’Euclide, démontrer que
1. Calculer UV et VU. le pgcd de deux solutions consécutives de ce système est
2. Calculer U2 et V 2 . égal à 1.
3. Démontrer que (E ′ , ×) est un groupe commutatif.
4. Démontrer que l’ensemble E1 est un sous-espace vec- Partie B.
R
toriel de M2 ( ). Quelle est sa dimension ? Donner une Z Z
On travaille ici dans l’anneau /7 en identifiant
base de E1 . Z
chaque entier relatif x ∈ à sa classe C (x) modulo 7.
5. Dans cette question, on considère U et V comme des Z Z
On rappelle que ( /7 )× désigne l’ensemble des élé-
matrices à coefficients complexes. Z Z
ments inversibles de l’anneau /7 et que cet ensemble
5. a. Calculer le polynôme minimal de U. est muni d’une structure de groupe pour la multiplication.
5. b. En déduire les valeurs propres de U, ainsi que ses Z Z
4. Quel est l’ordre du groupe ( /7 ) ?
sous-espaces propres. Z Z
5. Quel est l’ordre du groupe ( /7 )× ?
5. c. Expliquer comment définir une matrice 6. Calculer 5n modulo 7 en fonction de n.
C
P ∈ GL2 ( ) Z Z
7. Que peut-on en déduire sur le groupe ( /7 )× ?
8. a. Calculer 1 91657 modulo 7.
telle que P−1 UP soit diagonale.
5. d. En déduire, sans autre calcul, que P−1 VP est aussi
8. b. Pour quels entiers n ∈ N
l’entier 1 916n est-il
congru à 4 modulo 7 ?
diagonale.
5. e. En déduire que toute matrice M ∈ E1 est semblable
à une matrice diagonale.
6. a. Démontrer que E1 est un sous-anneau de M2 ( ). R
6. b. Quels sont les éléments inversibles de E1 ?
MP Composition du 9 novembre 2016 3

Solution I ❀ Polynme annulateur d'un En développant ce déterminant par la troisième colonne,


endomorphisme on en déduit que

1. Par hypothèse, il existe un vecteur x0 6= 0E tel que Im A = [x + z = 0].


u(x0 ) = λx0 . Par récurrence, on en déduit que
3. On vérifie que
∀n∈ N, n n
u (x0 ) = λ x0
1

0 1

et, par combinaison linéaire, que : A2 = −1 0 −1 ,


−1 0 −1
∀P∈ R[X], P(u)(x0 ) = P(λ) x0 .
ce qui montre, d’après la question précédente, que
Comme le vecteur x0 n’est pas nul, cela montre que P(λ) Im(A2 ) = Ker(A). Par conséquent, A3 est la matrice nulle
est une valeur propre de l’endomorphisme P(u). et donc :
2. a. Si P(u) est l’endomorphisme nul, alors sa seule va- ∀ n > 3, An = 0.
leur propre est 0. D’après la première question, P(λ) = 0 4. Comme la première colonne de A2 n’est pas nulle, on
pour tout λ ∈ Sp(u). en déduit que f2 (e1 ) 6= 0 : il suffit de choisir (a, b) = (0, 0).
2. b. Le polynôme minimal de l’application nulle ω est 5. La matrice A est nilpotente, donc son spectre est ré-
égal à X. Tout multiple de X est un polynôme annulateur duit à {0} et le sous-espace propre associé à 0 est simple-
de ω mais peut admettre des racines non nulles : c’est le ment Ker A.
cas de X(X − 1)(X + 1) par exemple... 6. a. S’il existe une base B ′ = (ε1 , ε2 , ε3 ) de E dans la-
3. Le polynôme quelle la matrice de f est égale à A ′ , alors (en lisant les
colonnes de A ′ ) il faut que
X3 − X2 + X − 1 = (X − 1)(X2 + 1)
f(ε1 ) = ε2 , f(ε2 ) = ε3 , f(ε3 ) = 0.
est un polynôme annulateur de u, qui admet 1 pour seule
racine réelle, donc Sp(u) ⊂ {1}. On en déduit que ε2 = f(ε1 ) et ε3 = f2 (ε1 ).
6. b. Par hypothèse sur la première colonne de P, il faut
que ε1 = e1 . D’après l’analyse précédente, il faut donc que
Solution II ❀ Rédu tion d'une matri e
ε2 = f(e1 ) et ε3 = f2 (e1 ).
Partie A. Rédu tion de A On déduit des matrices A et A2 que la seule matrice pos-
1. Les deux premières colonnes de A ne sont pas propor- sible est la suivante.
tionnelles, donc le rang de A est supérieur à 2. Par ailleurs,  
on peut remarquer que 1 1 1
P = 0 −2 −1
C3 = C1 − C2 (1) 0 −1 −1

donc le rang de A est inférieur à 2. Le rang de A est donc ❧ On voit facilement que le rang de cette matrice est
égal à 2. égal à 3. Cette famille (ε1 , ε2 , ε3 ) est donc une base de E
2. D’après le théorème du rang, la dimension de Ker A et cette matrice P est bien inversible.
est égale à 1 et la relation de liaison (1) signifie que le vec- ❧ On vérifie ensuite que
teur e1 − e2 − e3 appartient au noyau de f. Donc  
1 0 1
P−1 = 0 −1 1  .
 
1
Ker A = R · −1 . 0 1 −2
−1
(On peut par exemple remarquer que e1 = ε1 , puis que
❧ L’image de A est le sous-espace engendré par les co- e3 = ε1 + ε2 − 2ε3 et en déduire que e2 = −ε2 + ε3 : la
lonnes de A. Comme le rang de A est égal à 2 et que les matrice P−1 est aussi la matrice de passage de B ′ à B.)
deux premières colonnes de A ne sont pas proportion- 6. c. La matrice P qu’on vient de trouver est inversible :
nelles, c’est donc la matrice de passage de la base B à une base
B ′ = (ε1 , ε2 , ε3 ). Par construction,
   
 1 −1 
Im A = Vect  −2 ,
  1 .
−1 1 f(ε1 ) = ε2 et f(ε2 ) = ε3 .

Le vecteur x · e1 + y · e2 + z · e3 appartient donc à Im f si, Enfin, f(ε3 ) = 0 (puisque f3 est l’endomorphisme nul).
et seulement si, La formule de changement de base nous dit que
1 −1 x P−1 AP est la matrice de f relative à la base B ′ . Les rela-
−2 1 y = 0. tions précédentes prouvent que P−1 AP = A ′ . On a ainsi
−1 1 z démontré que les matrices A et A ′ sont semblables.
MP Composition du 9 novembre 2016 4

Partie B. Appli ation à la résolution d'un système donc


diérentiel ∀t∈ R, x ′ (t) + z ′ (t) = 0.
7. a. Pour tout t ∈ R, On en déduit que la fonction x+z est constante et en tenant
  compte de la condition initiale que
x ′ (t)
Xt′ = y ′ (t) = AXt .
 ∀t∈ R,x(t) + z(t) = −4.
z ′ (t)  
La courbe paramétrée par x(t), y(t), z(t) t∈R est
7. b. Comme la matrice P est indépendante de t, les fonc- donc contenue dans le plan affine [x + z = −4].
tions u, v et w sont des combinaisons linéaires à coefficients
constants des fonctions x, y et z. Donc
Solution III ❀ Sous-algèbre de M2 (R)
Yt′ = P−1 Xt′ = P−1 (AXt ) = (P−1 AP)P−1 Xt = (P−1 AP)Yt

pour tout t ∈ . R 1. Avec


8. Cette équation différentielle matricielle peut s’écrire
   
0 −1 1 1
U= et V = ,
sous la forme d’un système différentiel triangulaire (et 1 1 −1 0
donc simple à résoudre) :
on trouve UV = VU = I.
 ′ 2. On trouve : U2 = −V et V 2 = −U.
 u (t) = 0
v ′ (t) = u(t) 3. Tout élément de E ′ est proportionnel à I, U ou V.
 ′ Comme
w (t) = v(t)
I2 = I U2 = −V V 2 = −U
dont les solutions sont :
 IU = UI = U IV = VI = V UV = VU = I
 u(t) = u(0)

 le produit de deux éléments quelconques de E ′ est encore

v(t) = u(0)t + v(0) (2) un élément de E ′ . La multiplication matricielle est donc

 une loi de composition interne sur E ′ .
 w(t) = u(0) t2 + v(0)t + w(0).

2 ❧ La multiplication matricielle est une opération notoi-
rement associative.
On sait comment choisir les constantes d’intégration : ❧ La matrice I = M(0, 0, 1) est neutre pour la multiplica-
comme Y0 = P−1 X0 , alors tion matricielle et appartient à E ′ .
❧ Pour toute matrice A ∈ E ′ , trois cas se présentent :
u(0) = −4, v(0) = −2 et w(0) = 4 – Si A ∈ E1′ , alors il existe a 6= 0 tel que A = aU, donc
A est inversible et
et comme Xt = PYt , on en déduit l’expression des solu-
tions : A−1 = a−1 U−1 = a−1 V = M(0, a−1 , 0) ∈ E2′ ⊂ E ′ .

 x(t) = −2t2 − 6t − 2 – Si A ∈ E2′ , alors il existe b 6= 0 tel que A = bV, donc
∀t∈ ,

R y(t) = 2t2 + 10t A est inversible et
z(t) = 2t2 + 6t − 2.
A−1 = b−1 V −1 = b−1 U = M(b−1 , 0, 0) ∈ E1′ ⊂ E ′ .
9. a. Si une fonction est constante, alors sa dérivée est – Si A ∈ E3′ , alors il existe c 6= 0 tel que A = cI, donc
nulle. Par conséquent, A est inversible et
ax ′ (t) + by ′ (t) + cz ′ (t) = 0 A−1 = c−1 I = M(0, 0, c−1 ).

c’est-à-dire On a ainsi prouvé que, dans tous les cas, une matrice de E ′
  admet un inverse qui appartient bien à E ′ .
a b c Xt′ = a b c AXt = 0. ❧ Toute matrice de E ′ est proportionnelle à I ou à U ou à
V = −U−1 . Comme U, U−1 et I commutent, on en déduit
9. b. On sait que les matrices A et t A ont même rang, que deux matrices quelconques de E ′ commutent.
donc le noyau de t A est une droite vectorielle. En inspec- Ainsi (E ′ , ×) est un groupe commutatif.
tant les colonnes de t A, on constate que C1 + C3 = 0 et 4. Par définition,
donc que la colonne
M(a, b, c) = aU + bV + cI
 
1
0
1
R
donc E1 est le sous-espace de M2 ( ) engendré par les ma-
trices U, V et I.
appartient au noyau de t A : c’est donc une base de Ker t A. ❧ Il est clair que M(a, a, −a) = 0 pour tout a ∈ et en R
9. c. En tranposant le résultat de la question précédente, particulier U + V − I = 0, donc la famille (U, V, I) est liée.
En revanche, si aU + bV = M(a, b, 0) = 0, alors
∀t∈ , R 
1 0 1 AXt = 0 a = b = 0, donc la famille (U, V) est libre.
MP Composition du 9 novembre 2016 5

On en déduit que la famille (U, V) est une base de E1 , En effet, les colonnes de cette matrice correspondent
qui est donc un sous-espace de dimension 2. à deux vecteurs propres de U associés à deux valeurs
R EMARQUE.— De même, les couples (U, I) et (V, I) sont propres distinctes : ce sont donc deux vecteurs linéairement
des bases de E1 . C
indépendants de 2 , qui constituent donc une base de 2 . C
5. a. Comme U n’est pas une homothétie, le couple 5. d. Comme V = U−1 ,
(I, U) = (U0 , U1 ) est libre, donc U n’a pas de polynôme
annulateur unitaire de degré 1. P−1 VP = (P−1 UP)−1 = Diag(α−1 , α−1 )
Le calcul de U2 montre que −U2 + U = I, donc que = Diag(α, α)
2
X −X+ 1 est un polynôme annulateur unitaire de degré 2.
Le polynôme annulateur unitaire de plus bas degré, puisque α et α sont des complexes de module 1.
alias le polynôme minimal de U, est donc X2 − X + 1. 5. e. D’après 4., toute matrice M ∈ E1 est de la forme
5. b. Les racines du polynôme minimal de U sont eiπ/3
et e−iπ/3 . M(a, b, 0) = aU + bV.
❧ On profite de ce que ces racines soient conjuguées
pour calculer les deux sous-espaces propres en même temps. Par conséquent, avec la matrice P définie au 5.c.,
C
Soit α ∈ , une racine du polynôme minimal de U :
P−1 M(a, b, 0)P = aP−1 UP + bP−1 VP
α2 − α + 1 = 0.
= Diag(aα − bα, aα − bα).
On cherche le noyau de U − αI :
Toute matrice de E1 est donc diagonalisable.
    
−α −1 1 0 1 R EMARQUE.— Une même matrice de passage convient
= ⇐⇒ β = −α = .
1 1−α β 0 α−1 pour toutes les matrices de E1 .
6. a. La structure de sous-espace montre que (E1 , +) est
Comme α2 − α + 1 = 0, alors −α = α−1 1
, ce qui prouve que R
un sous-groupe de M2 ( ).
le noyau de (U − αI) contient le vecteur D’après 4., tout élément de E1 peut s’écrire M(a, b, 0)
  et comme
1
.
−α
M(a1 , b1 ,0)M(a2 , b2 , 0)
Comme (U − αI) n’est pas la matrice nulle, son rang est = (a1 U + b1 V)(a2 U + b2 V)
donc égal à 1 et son noyau est une droite vectorielle. = −b1 b2 U − a1 a2 V + (a1 b2 + b1 a2 )I
Ainsi, les deux racines α et α du polynôme mini- = (a1 a2 − b1 b2 )U + (a1 b2 + b1 a2 − a1 a2 )I
mal de U sont les valeurs propres de U. Les sous-espaces
propres associés à ces deux valeurs propres sont respecti- la multiplication matricielle est une loi de composition in-
vement terne sur E1 .
R R
   
·
1
−α
et ·
1
−α
. R
L’élément unité I de M2 ( ) appartient bien à E1 .
Donc E1 est bien un sous-anneau de M2 ( ). R
R EMARQUE.— D’après le cours, les valeurs propres de U 6. b. La matrice M(a1 , b1 , 0) est inversible dans E1 si, et
sont des racines de tout polynôme annulateur de U et sont seulement si, il existe une matrice M(a2 , b2 , 0) telle que
les racines du polynôme minimal de U.
C
5. c. Une matrice P ∈ GL2 ( ) est la matrice de pas- M(a1 , b1 , 0)M(a2 , b2 , 0) = I = 0 · U + 1 · I.
sage de la base canonique B = (e1 , e2 ) de 2 à une C
C
base B ′ = (ε1 , ε2 ) de 2 . Dans ces conditions, le produit Comme (U, I) est une base de E1 d’après 4., on déduit de la
P−1 UP est la matrice relative à la base B ′ de l’endomor- formule du produit calculée à la question précédente que :
C
phisme u de 2 représenté par U dans la base canonique M(a1 , b1 , 0) est inversible dans E1 si, et seulement si, le
B. système
Les colonnes de P−1 UP représentent donc les vec- (b1 − a1 )a2 + a1 b2 = 1
teurs u(ε1 ) et u(ε2 ) dans la base B ′ et par suite P−1 UP = a 1 a 2 − b1 b2 = 0
Diag(λ, µ) si, et seulement si,
R
d’inconnue (a2 , b2 ) ∈ 3 admet une unique solution.
u(ε1 ) = λ · ε1 et u(ε2 ) = µ · ε2 . Le déterminant de ce système est égal à
En notant α = eiπ/3 et en posant  b1 2 3 2
a1 b1 − a21 − b21 = − a1 − − b1

1 1
 2 4
P= ,
−α −α où a1 et b1 sont réels (et non pas complexes). Il est donc
nul si, et seulement si, (a1 , b1 ) = (0, 0). Par conséquent,
on définit une matrice inversible telle que
toute matrice non nulle de E1 est inversible dans E1 .
P−1 UP = Diag(α, α). R EMARQUE.— L’anneau E1 est donc en fait un corps.
MP Composition du 9 novembre 2016 6

Solution IV ❀ Questions d'arithmétique donc


a ∧ b = b ∧ 315 = 315 ∧ 2 = 1.
Partie A.
On a prouvé que deux solutions consécutives de (S) sont
1. L’entier x est solution du système (S) si, et seulement deux entiers premiers entre eux.
si, (x − 2) est divisible par 3, par 5, par 7 et par 9.
Tout entier divisible par 9 est aussi divisible par 3, Partie B.
donc x est solution de (S) si, et seulement si, (x − 2) est Z Z
4. L’ensemble /7 est un groupe additif qui compte 7
divisible par 5, par 7 et par 9. éléments : c’est un groupe d’ordre 7.
Comme 5, 7 et 9 sont deux à deux premiers entre eux, Z Z
5. Comme 7 est premier, l’anneau /7 est en fait un
l’entier x est solution de (S) si, et seulement si, (x − 2) est Z Z
corps, donc tout élément non nul de /7 est inver-
divisible par 5 × 7 × 9 = 315. Z Z
sible. Par conséquent, ( /7 )× est un groupe multiplicatif
Ainsi, l’entier x est solution de (S) si, et seulement si, d’ordre 6.
∃k∈ , Z x = 2 + 315k.
6. Il est clair que 50 = 1 et que 51 = 5. On calcule ensuite
de proche en proche :
2. Tout d’abord,
52 = 4, 53 = 6, 54 = 2, 55 = 3, 56 = 1.
−1 000 6 2 + 315k 6 −500 ⇐⇒ −1 002 6 315k 6 −502.
N
Pour tout entier n ∈ , on note 0 6 rn < 6, le reste de
Les quotients de la division euclidienne de 502 et de 1 002 la division euclidienne de n par 6 :
par 315 sont respectivement égaux à 2 et à 3, donc le sys-
tème (S) possède exactement deux solutions comprises n = 6qn + rn .
entre −500 et −1000 : il s’agit de −628 (pour k = −2) et
Comme 56 = 1, alors
de −943 (pour k = −3).
3. Il s’agit de calculer le pgcd de b = 315k + 2 et de 5n = 56qn +rn = (56 )qn × (5rn ) = 5rn .
a = 315(k + 1) + 2 = 315k + 317. 7. Les calculs précédents prouvent que tout élément de
Z Z
( /7 )× est une puissance de 5, c’est-à-dire que le groupe
Soient q et r, deux entiers tels que a = bq + r (on ne sup-
pose pas que 0 6 r < |b|, de telle sorte qu’il ne s’agit pas
Z Z
multiplicatif ( /7 )× est cyclique d’ordre 6 et engendré
forcément de la division euclidienne de a par b). On a par 5.
8. a. On vérifie rapidement que 1 916 = 5 modulo 7 et
Z
a = bq + r ∈ b + r Z Z
et r = a − bq ∈ a + b Z que 57 = 3 modulo 6. D’après la question précédente,

de telle sorte que 1 91657 = 53 = 6 (mod 7).

Z Z
a +b ⊂b +r Z Z et b + rZ Z ⊂ aZ + bZ. 8. b. D’après ce qui précède, 1 916n = 5n modulo 7 et

Autrement dit, a ∧ b = b ∧ r. 5n = 4 (mod 7) ⇐⇒ n = 2 (mod 6).


On remarque alors que
Donc 1 916n est congru à 4 modulo 7 si, et seulement si, n
a = 1 × b + 315 et que b = k × 315 + 2 est congru à 2 modulo 6.

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