Partiel 2

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Partiel no 2 de Mathématiques - CPG2 2022-2023

Durée 4h. Calculatrices, documents, objets connectés interdits.


Rédiger sur des copies séparées les exercices d’une part, et le problème d’autre part .

Exercice 1
1. Déterminer deux réels a et b tels que, pour tout entier naturel n non nul, on ait :
3 a b
= + .
n(n + 3) n n+3

2. Déterminer le nombre réel α tel qu’il existe une variable aléatoire X à valeurs dans N \ {0} vérifiant :
3
∀n ∈ N \ {0}, P(X = n) = α.
n(n + 1)(n + 2)(n + 3)

3. Espérance et variance de X
3.1. Après avoir justifié l’existence, déterminer l’espérance E(X) de la variable aléatoire X.
On pourra utiliser l’égalité : 2 = (n + 3) − (n + 1) afin d’introduire un télescopage.
3.2. Déterminer E(X(X + 1)).
3.3. En déduire la variance V(X) de la variable aléatoire X.

EXERCICE 2
Soit n un entier supérieur ou égal à 3.
On note En = Rn muni de sa structure euclidienne canonique et B = (e1 , . . . , en ) sa base canonique. On notera
le produit scalaire (·|·)
On considère les endomorphismes f et g de En définis par :
n
!
X
f (e1 ) = ei et ∀j ∈ [[2, n]], f (ej ) = e1 + ej et (g = f − idEn ).
i=1

1. Donner, dans la base B, F et G les matrices respectives des endomorphismes f et g.


2. Justifier que f et g sont diagonalisables.
3. Diagonalisation de f et de g dans une même base
3.1. Déterminer une base B1 de Im(g), le rang de g et une base B2 de Ker(g).
Pour tout le reste du problème, on prendra B1 = (ε1 , ε2 ) et B2 = (ε3 , · · · , εn ) où :
n
X
ε1 = ei , ε2 = e1 , et ∀j ∈ J3, nK, εj = ej − e2
i=2

3.2. Montrer que Im(g) et Ker(g) sont supplémentaires orthogonaux dans En .


3.3. Démontrer que le spectre de l’endomorphisme g est : Sp(g) = {0, λ1 , λ2 } où les deux réels λ1 et λ2
sont non nuls et vérifient la relation λ1 + λ2 = 0. On choisira λ1 > 0.
3.4. On se propose de déterminer λ1 et λ2 par deux méthodes :
3.4.1. Méthode 1
(i) Démontrer que Im(g) et Ker(g) sont stables par g.
(ii) Déterminer la matrice H dans la base B1 de l’endomorphisme h de Im(g) induit par g.
(iii) Déterminer les valeurs propres et sous-espaces propres associés de h.
(iv) En déduire, en le justifiant soigneusement, les valeurs de λ1 et λ2 .
3.4.2. Méthode 2
(i) Montrer que le spectre de g 2 = g ◦ g est : Sp g 2 = {0, λ21 , λ22 }.

(ii) Déterminer la matrice de l’endomorphisme g 2 dans la base B.
(iii) En déduire, en fonction de n, la valeur de λ21 + λ22 .
(iv) Retrouver alors les valeurs de λ1 et λ2 obtenues par la méthode 1.
 
∗ ··· ∗ ∗
1 ∗ · · · ∗
3.5. Déterminer une matrice P ∈ GLn (R) sous la forme P =  .
 
 ..


1 ∗ ··· ∗
−1
telle que P GP = diag(λ1 , λ2 , 0, · · · , 0). On ne demande pas de déterminer P −1
3.6. Justifier que la matrice P −1 F P est diagonale.

EXERCICE 3
Z +∞  2
sin(t)
On pose pour tout réel x, lorsque cela est possible, f (x) = e−xt dt.
0 t
1. Continuité de f
1.1. Montrer que l’on peut prolonger par continuité sur R+ la fonction définie sur R∗+ par
 2
sin(t)
t 7−→
t
Z +∞ 2

sin(t)
1.2. Montrer que l’intégrale dt est convergente.
1 t
 2
sin(t)
1.3. En déduire que la fonction t 7−→ est intégrable sur R∗+ .
t
1.4. En déduire que la fonction f est définie et continue sur R+ .
2. Régularité de f
2.1. Soient a et b deux réels strictement positifs tels que 0 < a < b. On considère x ∈ [a, b].
2.1.1. Montrer que ∀t > 0, 0 6 | sin(t)| 6 t.
sin2 (t) −xt
2.1.2. Montrer que ∀t > 0, 0 6 e 6 te−at .
t
2.1.3. Montrer que ∀t > 0, 0 6 sin2 (t)e−xt 6 e−at .
2.2. En déduire que f est de classe C 1 sur R∗+ puis que f 0 est de classe C 1 sur R∗+ , et donner pour tout
réel x strictement positif, une expression de f 00 (x) sous forme intégrale.
3. Une autre expression de f 00
On note i un nombre complexe vérifiant i2 = −1.
3.1. Montrer que ∀θ ∈ R, ∀x > 0, |e(iθ−x)t | = e−xt .
3.2. En déduire que : ∀θ ∈ R, ∀x > 0, lim |e(iθ−x)t | = 0.
t→+∞
1 x
3.3. Démontrer que : ∀x ∈ R∗+ , f 00 (x) = − .
2x 2(x2 + 4)
e − e−it
it
On pourra utiliser la formule d’Euler : sin(t) = .
2i
4. Une autre expression de f
4.1. Démontrer que lim f (x) = 0.
x→+∞

4.2. Démontrer que lim f 0 (x) = 0.


x→+∞
 
2 t
4.3. Calculer la dérivée de G définie sur R par G(t) = t ln(t + 4) − 2t + 4 arctan .
2
4.4. Déterminer alors, pour tout réel x strictement positif, une expression de f (x) à l’aide de fonctions
usuelles.
Z +∞  2
sin(t)
5. Calculer alors la valeur de dt.
0 t

2
Exercice 4
Soit n un entier supérieur ou égal à 2.
Mn (R) désigne l’ensemble des matrices carrées d’ordre n, à coefficients réels.
0n et In sont respectivement la matrice nulle et la matrice unité de Mn (R).
On note enfin On (R) l’ensemble des matrices orthogonales de Mn (R).
1. Question de cours
Démontrer que On (R) est stable pour la transposition et pour la multiplication matricielle.

∗∗∗∗∗

Partie 1
2. Soient A et B deux éléments de Mn (R) et λ un réel.
On considère les matrices par blocs de taille 2n :
   
λIn −B In B
U= , et : V = .
−A In 0n λIn

2.1. Calculer U V et V U .
2.2. En déduire que AB et BA ont le même polynôme caractéristique.
3. Justifier que pour toute matrice M ∈ Mn (R), la matrice t M M est diagonalisable dans une base orthonor-
male de Rn muni de son produit scalaire canonique.
4. En déduire qu’il existe une matrice orthogonale R ∈ On (R) telle que : t M M = t R M t M R.


Partie 2
On note ∆n l’ensemble des matrices M de Mn (R) pour lesquelles il existe une matrice Q dans On (R) vérifiant :
t
QM Q = t M . Une telle matrice est dite orthotransposable.
On rappelle que si Sn est le sous-espace vectoriel des matrices symétriques de Mn (R) et si An est le sous-espace
vectoriel des matrices antisymétriques de Mn (R), on a :

Mn (R) = Sn ⊕ An .

5. Montrer que Sn est inclus dans ∆n .


6. Démontrer que : ∀A ∈ An , ∀Q ∈ On (R), Q−1 AQ ∈ An .
7. Soit M ∈ Mn (R).
Prouver qu’il existe une matrice T ∈ On (R), une matrice D diagonale et une matrice A ∈ An telles que :

M = T (D + A)T −1 .

8. Cas n = 2 : on démontre que toute matrice de M2 (R) est orthotransposable


8.1. Déterminer toutes les matrices à la fois orthogonales et diagonales de M2 (R).
  
a b
8.2. On considère le sous-espace vectoriel de M2 (R) suivant : L = , (a, b, c) ∈ R3 .
−b c
Déterminer alors une matrice W orthogonale et diagonale telle que :
t
∀L ∈ L, L = t W LW.

8.3. En utilisant la question 7, démontrer que toute matrice de M2 (R) est orthotransposable.
9. On revient au cas général et on suppose à présent que n est impair
Pour toutes matrices A et B de Mn (R), on note : [A, B] = AB − BA.
9.1. Montrer que si M ∈ ∆n , alors t M, M est semblable à son opposée.
 

9.2. En déduire que si M ∈ ∆n , alors det t M, M = 0.


 

FIN

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