La Muqaddimah

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L’œuvre magistrale :

Ibn Khaldoun a consacré des années à l’écriture de ses œuvres, le plus célèbre de ses écrits c’est le
livre des exemples ou Livre des considérations sur l’histoire des Arabes, des Persans et des Berbères,
(Kitab al Ibar) écrit entre 1375-1379, moins connu que la Muqaddima, qui en est le premier tome,
l'ouvrage est considéré comme l'œuvre principale de Ibn Khaldoun.

Conçu à l'origine comme décrivant l'histoire des Berbères, l'auteur l'oriente finalement vers une
histoire plus universelle (parlant donc également des Arabes et des Persans). Les tomes II à V
retracent l'histoire de l'humanité jusqu'à l'époque de l'auteur ; les tomes VI et VII traitent de
l'histoire des peuples berbères et du Maghreb.

Le livre est considéré comme moins important que la Muqaddima, car il est moins précis au niveau
de ses références et de ses chronologies, Ibn Khaldoun voulait répondre à toutes les interrogations
de son temps, y compris scientifiques.

La Muqaddimah ou prolégomènes constitue l'introduction au discours sur l'histoire universelle de


l'historien tunisien Ibn Khaldoun c’est le tome I de livre des exemples, paru en 1377. Cet ouvrage
marque l'émergence d'une conception musulmane de l'histoire universelle, l’œuvre c’est appuyé sur
nombreux enjeux qui sont les problèmes de notre époque. Pour l'essentiel, les deux premiers
volumes sont écrits entre 1375 et 1378 tandis que le troisième a été rédigé bien plus tard,
certainement en Égypte. Ce dernier est consacré à la jurisprudence, la théologie, la philosophie, aux
sciences pures et appliquées, les méthodes d'enseignement, la rhétorique et la poésie. Il ne présente
pas le même intérêt que les deux premiers concernant l'histoire de l'Afrique du Nord et la méthode
de l'histoire de manière générale.

Originalité de l'ouvrage

Certains penseurs modernes le considèrent comme le premier ouvrage traitant de la philosophie de


l'histoire ou, parmi les sciences sociales, de la sociologie, de la démographie, de l'historiographie
ainsi que de l'histoire culturelle, ou comme l'un des précurseurs de l'économie moderne dans les
temps anciens.

Le travail traite également de la théologie islamique, des sciences naturelles, de la biologie et de la


chimie. Ibn Khaldoun a écrit son ouvrage comme préface à son premier livre sur l'histoire universelle,
Kitab al-ʿIbar mais déjà la Muqaddima fut considérée comme une œuvre indépendante.

Sa théorie du changement politique et des conflits montre que le développement économique


conduit à la destruction des dynasties au pouvoir et que le pouvoir politique dure trois générations et
connaît une évolution faite d’essor, d’apogée et de déclin.

Sommaire de l’ouvrage :

Chapitre 1 : la civilisation humaine en générale.

 Science du umran, théorie de la sociabilité naturelle


 Déterminations du milieu et leurs incidences culturelles, géographie physique et humaine
 Considérations psychosociologiques et ethnologiques : prophétisme, arts divinatoires

Chapitre 2 : De la civilisation chez les nomades et les peuples à demi sauvages, et chez ceux qui se
sont organisés en tribus.

 Éléments d'une ethnologie générale


 Étude des deux types de groupement humain : de la bédouinité à la citadinité, exposé de
psychologie comparée, mouvement dialectique d'une culture géopolitique : concept
d'asabiyya. Ibn Khaldoun définit l’asabiyya comme le lien de cohésion et solidarité dans un
groupe humain formant une communauté. Il explique la légitimité du pouvoir par l'asabiyya,
un mot d'arabe ancien qu'il réinterprète. C’est ainsi que, d’après Ibn Khaldoun, les
civilisations montent en puissance et dépérissent. L’histoire décrit ces cycles au fur et à
mesure qu’ils se développent et disparaissent. Ibn Khaldoun affirme que chaque dynastie (ou
civilisation) possède en son sein les germes de sa propre décadence.

Chapitre 3 : Sur les dynasties, la royauté, le khalifat et l’ordre des dignités dans le sultanat.

 Établissement et exercice du pouvoir (mulk) et de l'autorité spirituelle (khilafa)


Le comportement sociopolitique du groupe s'analyse comme suit : naissance d'une asabiyya
puis identité d'intérêts et de comportements qui fonde un groupe. Ce dernier cherche à
imposer sa souveraineté (mulk) qui est la base de toute civilisation ordonnée. À ce moment,
entre en jeu un autre facteur de civilisation, la religion, superstructure soumise à des
déterminations de base et à leurs sollicitations. À chaque phase de l'évolution sociale
correspond donc un type de comportement religieux. La religion s'insère dans une situation
où elle a une fonction d'ordre politique. C'est elle qui sous-tend le mouvement d'une
asabiyya vers le mulk.
 Dynamique des dynasties, théorie des institutions

Chapitre 4 : Sur les villages, les villes, les cités et autres lieux où se trouvent des populations
sédentaires.

 Phénomène urbain
 Organisation de la cité politique
 Économie urbaine
 Typologie du citadin
 Dénouement de la asabiyya

Chapitre 5 : Sur les moyens de se procurer la subsistance, sur l’acquisition, les arts et tout ce qui s’y
rattache.

 Industrie humaine
 Travail, prix, spéculation
 Classes sociales

Chapitre 6 : Des sciences et de leurs diverses espèces ; de l’enseignement, de ses méthodes et


procédés, et de tout ce qui s’y rattache.

 Classification des sciences (religieuses, rationnelles, linguistiques)


 Langage et société, acquisition du langage, pédagogie
 Disciplines philosophiques et littéraires

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