Chap4 - L2 - SN - Flux Intracellulaire - Information Génétique-1
Chap4 - L2 - SN - Flux Intracellulaire - Information Génétique-1
Chap4 - L2 - SN - Flux Intracellulaire - Information Génétique-1
Support de l’information
génétique
1
Matériel de recherche de
la génétique
les acides
nucléiques
2
Comment est-on arrivé à découvrir ce
matériel ?
3
Des séries de travaux effectués entre 1928 et 1952 vont
permettre d'associer définitivement l'ADN à la notion
d'information génétique. Ces travaux présentent beaucoup
plus qu'un intérêt historique : ils sont des modèles
d'analyse faisant appel, pour la première fois, à des
méthodes de la biologie moléculaire.
4
1. Découverte du support de
l'information génétique
5
Les bactéries sont des organismes procaryotes.
Elles possèdent tous les types de macromolécules
caractéristiques de la matière vivante :
protéines,
lipides,
polysaccharides,
les deux acides nucléiques ADN et ARN.
6
C'est chez ces organismes
premier lieu, et ce de
aux expériences de
chez le pneumocoque,
Streptococcus pneumoniae. 7
1.1. Nature du matériel génétique chez les bactéries
la virulence,
8
Streptococcus pneumoniae
caractérisée par :
cellules à enveloppe
polysaccharidique,
10
• La bactérie Streptococcus pneumoniae : Diplocoque à
Gram positif
• Niche: Nasopharynx chez l'homme, 1 individu sur 2 est
porteur sain
• Pathogène, provoque principalement des pneumonies,
des otites, méningites...
• Représente aux USA environ 500000 hospitalisations et
40000 décès,
• en France environ 10000 décès. 1ère cause de mortalité
par infection chez l’enfant, 1ère cause de
méningite et de surdité acquise chez
l’enfant…
• Cibles privilégiées : enfants, personnes âgées et
individus ayant leur système immunitaire
affaibli (un fumeur aurait un risque augmenté
11
Étapes de la transformation
entrée de l’ADN
complexe nucléoprotéique
3’ 19,5 kDa
(Morrison et Mannarelli, 1979)
12
• Particularités : Possède une capsule polysacharidique
le protégeant du système immunitaire avec une
variabilité importante, environ 90 sérotypes
répertoriés.
• Capable de capturer de l'information génétique
exogène via un système génétique programmé qu'est
la Transformation génétique naturelle. De ce fait, cette
bactérie possède une grande plasticité génétique.
13
Étapes de la transformation
FR
Bactérie transformante 14
La conversion d'un génotype en un autre par
appelée transformation.
15
Griffith inocule directement quelques bactéries de
souche S vivantes à une souris. Cette dernière
meurt de pneumonie létale.
Par contre, une souche R vivante non pathogène,
inoculée à une souris la laisse indemne bien
qu'hébergeant la bactérie. 16
Griffith a par la suite injecter à des souris un mélange
de bactéries S tuées par la chaleur et de
bactéries R bien vivantes.
Le mélange provoqua une pneumonie mortelle aux
souris inoculées.
Les souris tuées par le mélange R vivantes et S mortes
contenaient des bactéries S bien vivantes! 17
Interprétation : les bactéries
vivantes au départ sont de type
R, non virulent. Griffith,
suppose qu'elles ont été
"transformées" par un élément
provenant des bactéries tuées
par la chaleur. Le caractère de
virulence a été transféré de la
souche de bactéries (S) tuées
par la chaleur à la souche (R)
18
1.1.2. Expérience de Avery, MacLeod et
McCarthy (1944)
principe transformant
spécifiquement responsable
de la transformation.
Oswald Théodore AVERY
19
1.1.2. Expérience d'AVERY, MACLEOD et McCARTHY (1944)
1ère partie 2ème partie : identifier la fraction de S
mélange, dans un tube, des qui entraine la transformation
bactéries S tuées par la chaleur 1. Différentes fractions de cellules S sont
et des bactéries R vivantes mises dans des milieux de culture
après temps de culture contenant des cellules R vivantes
suffisamment long : S
phénotype S.
CELLULES R VIVANTES
22
Support de l’information génétique chez les bactéries
Isolement du DNA Protéase
Culture
Type S DNA pure
Type R
Isolement du DNA RNase
Culture
Type S DNA pure
Type R
Isolement du DNA DNase
Culture
Type S DNA pure
Type R
Expérience de Avery, MacLeod et McCarthy (1944)
23
1.1.3. Expérience de ALLOWAY (1933)
Version in vitro de l'expérience
de GRIFFITH.
Un mélange d'extrait de cellules
S tuées par la chaleur et de
cellules R est mis en culture.
Après incubation, plusieurs
colonies de cellules R et
quelques colonies de cellules S
apparaissent sur le milieu de
culture.
Conclusion : le principe
transformant est extractible 24
1.2. Nature du matériel génétique
chez les virus
1.2.1. Reproduction des virus
VIRIO 25
N
Les virus
sont dépourvus des constituants élémentaires qui
permettent de définir les cellules.
ne possèdent ni membrane, ni cytoplasme, ni
noyau.
sont une catégorie exceptionnelle d'organismes
définie par leur nature acellulaire.
Conséquence : parasitisme cellulaire obligatoire.
Le cycle de vie d'un virus comporte deux phases :
un état intracellulaire actif
Un état extracellulaire virion : assemblage inerte
de molécules organiques
26
On peut opposer deux phases dans le cycle de vie
d'un virus. L'une correspond à un état intracellulaire
actif. L'information génétique du virus détourne le
métabolisme de la cellule hôte à son profit ; elle
utilise les molécules organiques et les structures
cellulaires de la cellule hôte pour réaliser la synthèse
de nouvelles particules virales. Le virus se multiplie
de cette manière au dépend de la cellule dont il est
hôte. Ceci explique les propriétés pathogènes des
virus car la cellule hôte ne survit généralement pas à
l'infection. L'autre phase correspond à un état
acellulaire qui se déroule dans l’environnement.
La nature de l'acide nucléique permet de
classer les virus en deux catégories : les virus à ADN
et les virus à ARN. 27
1.2.2. Expérience de Hershey et Chase (1952)
28
L’utilisation des isotopes radioactifs comme traceurs
ou marqueurs permet de suivre la destinée des
1 2
macromolécules.
A Bactérie L'expérience de ces auteurs est basée sur le fait
Milieu nutritif
XX N
N N qu'on ne trouve pas de phosphore dans les protéines
X X 35
S 32
P N alors que le soufre en est un constituant important.
X X NN N
Inversement, le soufre qui est présent dans les
protéines n'est jamais présent dans l'ADN.
Cette expérience comporte quatre étapes:
B
X
X
N Bactériophage
A. Des bactéries sont mises en croissance dans deux
milieux dont l’un contient le précurseur radioactif 35S
X X Bactéries N
N
X marquées N
D XX
XX XXXX
Surnageant
D. Le culot contient l'information phagique et le
NN
surnageant la capside. C'est la démonstration
Culot N N éclatante que l'information génétique du
bactériophage, qui pénètre à l'intérieur de la bactérie
29
est de l'ADN et que la capside protéique ne sert que
d'emballage.
Support de l’info. génétique chez les virus à ARN
Protéine
Le virus de la mosaïque du
tabac (VMT)
30
Ces auteurs ont montré chez les virus à
ARN que le support de l'information
Infection
génétique correspond également à l'acide
nucléique. Leurs expériences intéressent
notamment le virus de la mosaïque du
Protéines pures
tabac (VMT). Ce virus pénètre dans les Infection
cellules des feuilles de tabac et perturbe
leur métabolisme. Les cellules infectées
perdent leur chlorophylle. Les zones
VMT
contaminées présentent des taches Infection
jaunâtres.
L'enveloppe protéique des
bâtonnets de VMT est constituée de plus de
ARN pur
2000 molécules protéiques identiques qui
présentent un arrangement hélicoïdal
autour de la molécule d'ARN centrale. Expérience de Conrat, Williams et Schramm
31
Il est possible in vitro de
séparer l'ARN des protéines.
Feuille de tabac Virus A Virus B Feuille de tabac
34
Plusieurs arguments indiquent de manière certaine
que l'ADN correspond au matériel génétique des
eucaryotes :
35
Les lois de la reproduction conforme (Mitose) ne s'expliquent que si
le matériel génétique est en quantité constante dans un même clone
cellulaire, ou à l'intérieur des cellules composant les organismes
d'une même espèce. Si chaque gène est très exactement reproduit
d'une génération cellulaire à la suivante, alors, la quantité de la
substance chimique qui correspond au matériel génétique est elle-
même constante. Ceci est précisément vérifié pour l'ADN, mais
nullement pour les autres types de molécules.
38
2. Structure et fonctionnement du support de
l'information génétique
HISTORIQUE
40
Structure du support de l’information génétique (ADN)
La mise en évidence de cette structure est l'œuvre de WATSON et CRICK (1953) qui
disposaient de deux types de données.
42
Structure du support de l’information génétique (ADN)
43
James D. Watson
2.1. Les acides nucléiques
oStockage
ADN
-D-ribose (ARN)
omaintien
ARN
otransfert
-D-désoxyribose (ADN)
nucléosides
nucléotides
polynucléotides
Sont constitués
d’un pentose
d’une base azotée
Acide ribonucléique
Acide désoxyribonucléique 46
Structures typiques des nucléosides
C1' + N1
(pentose) +
(pyrimidine)
C1’ + N9
(pentose) +
(purine)
Liaison N-glycoside
N
N
H A
O- O- O- H H
N N
O P O P O P O5’C H O
O O O H H
H
3’
OH H
Base (A)
désoxyribonucléoside (dN)
désoxyribonucléoside 5’monophosphate(dNMP)
Nucléotide triphosphate
49
Structure du support de l’information génétique (ADN)
2.1.3. Les polynucléotides
Les polynucléotides sont
liaison ester formés par la liaison de
plusieurs nucléotides.
liaison N-glycoside
Dans les polynucléotides,
le groupe phosphate
attaché au carbone 5'
d'un sucre est lié au
Liaison groupe hydroxyle 3' du
phosphodiester
carbone du sucre suivant.
La liaison chimique par laquelle les sucres des nucléotides adjacents sont
liés par l'intermédiaire du groupe phosphate est appelée liaison
phosphodiester. 50
2.2. L'acide désoxyribonucléique (ADN)
2.2.1. Structure primaire de l’ADN
Extrémité Queue la polarité du nucléotide La structure primaire de l'ADN fait
5'-P Extrémité 5’ avec le
groupe phosphate Extrémité 5’ ressortir la polarité du polynucléotide.
NH2
-O
H H
H
3’ O
-O P O H
N
G
N P G
O N NH2
H H
H
3’
C
Tout acide nucléique se trouve ainsi
O NH2
-O
H
P
P O H
N
O C
5’ CH2 O
H N O
orienté avec une extrémité 5' phosphate
H H
H
HO
(5'-P) libre (appelée queue) et une
3’
OH H
Extrémité 3’
libre (appelée tête).
Extrémité 3'-OH tête
L'asymétrie des extrémités des brins
d'ADN constitue la base chimique de sa
polarité.
51
2.2.2. Structure secondaire de l'ADN
3’-OH
5’-P
Extrémité 3’
HO
Extrémité 5’
P
La structure secondaire de la
T A P
P
A T P à deux brins antiparallèles : la
P
C G P
double hélice.
HO Extrémité 5’
Extrémité 3’
3’-OH 5’-P
Molécule bicaténaire
brins antiparallèles : double hélice
52
Découvertes en physique
Les premières données étaient obtenues des
expériences de diffraction de rayons X au sujet
de l'ADN. Dans ce type d'expérience, on dirige
un faisceau de rayons X sur les fibres d'ADN et
la diffraction des rayons par ces fibres est mise
en évidence en les recevant sur un film
photographique où ils produisent un certain
nombre de tâches. L'angle de diffraction que
représente chaque tâche visible sur le film
fournit une information quant à la position des
atomes ou de certains groupes d'atomes dans
Image de la diffraction aux la molécule. 53
rayons X pour des fibres d’ADN
La découverte de la structure en double hélice
de l'ADN, a été rendue possible que par le
travail de Rosalind Elsie Franklin notamment
pour son cliché, le numéro 51, élément
nécessaire à Watson, Wilkins et Crick pour
attester le bien fondé de la structure de la
double hélice de l'ADN. En effet ce cliché
obtenu par diffraction aux rayons X sur des
cristaux d'ADN , met en évidence la structure
en double hélice, ainsi que la distance entre
les bases azotées. Rosalind Elsie Franklin,
mourut avant l'attribution du prix Nobel. Ce
n'est qu'après des années que Rosalind Elsie
Franklin a été associée à cette découverte sur
54
Rosalind FRANKLIN
le modèle moléculaire de l'ADN.
Les informations suggéraient que l'ADN était une
molécule étroite et très longue comportant deux
parties similaires disposées en parallèles tout le long
de la molécule. Les données obtenues aux rayons X
montraient aussi que la molécule a la forme d'une
55
hélice (ou spirale).
Découvertes en chimie
57
La composition en bases
de l'ADN varie d'un
organisme à l'autre mais
les rapports A/T et G/C
sont quasiment égaux et
proche de 1.
La quantité totale de
purines est toujours
égale à la quantité
totale de pyrimidines.
Le rapport des bases
puriques et des bases
pyrimidiques est
toujours égal à 1.
A = T et G = C A+G=C+T
A + G / C + T = 1 (règle de CHARGAFF)
Par contre
A + T / G + C 1 Rapport des bases