Cours de Soins Infirmiers en Medecine 1

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COURS DE SOINS INFIRMIERS EN MEDECINE

Dispensé par Mme FOBASSO

SI EN MEDECINE 1
OBJECTIF GENERALE DU COURS

Il sera question au terme de cette unité d’enseignement pour les étudiants en soins infirmiers et
sage-femme de cerner sans ambigu son rôle infirmier auprès du malade.

Entre autre, il devra être capable de :

 Définir, expliquer et pratiquer l’accueil du malade


 Définir, expliquer et pratiquer les différents techniques de prise de différents
paramètres vitaux
 Ressortir et expliquer les différentes variations physiologique et pathologiques des
différents paramètres vitaux
 Pratiquer et expliquer la réfection du lit du patient, la préparation de la chambre du
patient
 Définir, expliquer et pratiquer correctement les techniques de prise d’une voie
veineuse, l’organisation d’un chariot de soins
 Connaitre les protocoles des soins usuels (lavement, frictions, bandages usuels,
instillation, tenue de la feuille de température)

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INTRODUCTION

Dans son préambule, le code de déontologie de la profession infirmière stipule que


« servir l’humanité est la fonction essentielle de l’infirmier et la raison d’être de sa
profession »

Est considéré comme infirmier, toute personne qui, en fonction de ses diplômes qui l’y
habilite dispense habituellement des soins infirmiers sous prescription du conseil médical en
application de son rôle.

Un soin dans son sens propre se définit comme étant une application, une sollicitude et
pour un infirmier, c’est l’ensemble des actes requis pour soigner un malade.

GENERALITE SUR LES SOINS

I- Accueil du malade
1- Définition

L’accueil du malade est un processus de prise en charge administrative et technique


visant à créer chez le malade un sentiment de confiance et de sécurité.

2- Généralité et définition des concepts

L’accueil est la réception des usagers par des prestataires de service. Il peut aussi
designer le local de réception des usagers quel que soit les domaines ou les services.

Dans la profession infirmières, l’accueil est un ensemble d’activités ou d’interventions


infirmières dispensées par toute personne formée donc qualifiée, a toute personne venue pour
des problèmes de santé.

Selon qu’il est dispensé, il constitue le premier geste ou mesure thérapeutique ou encore
conditionne toutes les réponses de la satisfaction des besoins exprimés.

Il ne s’agit donc pas seulement d’effectuer l’action de recevoir, mais aussi d’y ajouté ou
joindre un ingrédient nécessaire et indispensable qui est la MANIERE d’accueillir.

Le code international de déontologie de l’infirmier en précise dans son préambule :

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« SERVIR L’HUMANITE EST LA FONCTION ESSENTIELLE DE L’INFIRMIER ET
LA RAISON D’ETRE DE SA PROFESSION »

3- Préservation de l’intimité du malade

Le droit à l’intimité est le droit que les individus ont de se protéger et de protéger leur vie
contre l’investigation du public. Le droit à l’intimité peut aussi être défini comme le droit
d’être seul.

Ainsi l’envahissement de l’intimité est un tort direct, de nature personnelle. Cela blesse
les sentiments de l’individu et ne tient pas compte de l’effet que peut avoir une information
donnée sur la réputation d’un individu au sein d’une communauté.

Comme le client a droit à l’intimité, il a donc droit de refuser sa participation a des


démonstrations cliniques pour le personnel médical et infirmier.

Pour respecter le droit à l’intimité dans les établissements où les étudiants pratiquent, il
est important d’obtenir le consentement éclairé du client avant toute démonstration ou
conférence.

Un consentement éclairé nécessite cinq (5) éléments essentiels d’information qui furent
définis dans la déclaration de HELSINKI adoptée par l’assemblée mondiale des médecins
et 1964 et revue en 1975.

i- L’explication du traitement suggéré


ii- L’explication des risques et bienfaits inhérents au traitement
iii- Les alternatives au traitement proposé
iv- Le laps de temps suffisant réservé aux questions du client
v- Le choix de se retirer à tout moment

Au total

 La qualité de l’accueil et de l’installation est capitale pour le malade, elle aura une
influence sur le reste des soins ou de l’hospitalisation.
 Chaque personne arrivant à l’hôpital est chargée d’un passé et d’habitudes dont on doit
absolument tenir compte.
 Le malade n’est pas un « cas » qu’on étudie mais un malade que l’on va soigner.

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 Dès le début, le malade doit se sentir en confiance, il ne doit pas hésiter à appeler un
membre de l’équipe soignant en cas de besoin.

Ce n’est qu’en tenant et en apprenant à donner ses sentiments que l’infirmière deviendra
réellement une soignante à visage humain, c’est-à-dire sachant réellement allier le savoir-faire
et le savoir-être.

PREMIERE PARTIE : LES PRINCIPAUX PARAMETRES VITAUX

Les paramètres vitaux sont des éléments d’appréciations du fonctionnement de nos


organes, il est donc d’une importance capitale pour un personnel de santé dans un premier temps
de maitriser les techniques de prise et de surveillance de ces organes mais aussi de pouvoir
interpréter les valeurs obtenues.

I- PARAMETRES PHYSIOLOGIQUES
a- La température

La température corporelle est le degré de chaleur du corps humain. Autrement dit c’est
l’équilibre entre la production et la déperdition de la chaleur de l’organisme.

Unité de mesure :

 Le degré Celsius ou centigrade (°C), échelle inventée par la physicien Suédois Anders
Celsius (1701-1744).
 Le degré fahrenheit (°F), échelle inventée par le physicien allemand Daniel Gabriel
Fahrenheit (1686-1736).
 Les variations de la température :
o Variations physiologiques

L’être humain a une température constante qui va de 36,5°C à 37,5°C en temps normale. Mais
certains facteurs sont susceptibles d’entrainer des variations relatives :

 L’âge

La température varie en fonction de l’âge, chez le nouveau-né, elle est de 36,1°C à 37,1°C car
celui-ci à une thermorégulation immature.
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Chez le vieillard de plus de 80 ans, il y a hypothermie (35°C)

 L’heure

Les rythmes vitaux sont influencés par le moment de la journée, la température la plus basse
est atteinte vers 4 et 5 heures et la plus haute vers 16 et 17 heures.

 Le sexe

Au cours de la menstruation chez la femme, l’augmentation du taux de progestérone provoque


la hausse de la température de 0,3°C à 0,5°C

 L’émotion

Une forte émotion fait augmenter la température

 Le climat

Dans les régions tropicales, la température est plus élevée tandis que dans les régions tempérées
elle à tendance à être modérée.

 La digestion

Les repas abondants et chaud augmentent la température

o Les variations pathologiques de la température

On parle de fièvre, hyperthermie ou de pyrexie lorsque la température corporelle est au-dessus


de 37,5°C. quand cette température est en dessus de 36,5°C, on parle d’hyperthermie

II- LES TYPES DE FIEVRE


a- La fièvre intermittente

C’est la succession régulière d’accès fébrile élevés avec frissons entrecoupés d’intervalles
apyrétiques (température normale entre les accès) elle se rencontre dans le paludisme.

b- Fièvre biphasique

Elle provoque une température élevée pendant plusieurs jours puis une réelle baisse de
la fièvre pendant 24 heures puis une réapparition de l’hyperthermie.

c- Fièvre rémittente

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C’est une fièvre qui se caractérise par des rémissions (accès) réguliers. Elle se rencontre
dans la typhoïde

d- Fièvre ondulante ou récurrente

Elle se caractérises par des périodes d’hyperthermie séparés des périodes d’apyrexie de
durée sensiblement égale. Elle se rencontre dans la fièvre typhoïde par excellence.

e- Fièvre inversée

Ici la température est plus élevée le matin que le soir et se voit fréquemment dans la tuberculose

f- La fièvre hectique

Elle est sécrétée par les grandes oscillations de température avec 37° à 37,5° le matin et 41,5°
le soir.

III- MESURES DE LA TEMPERATURE

La température corporelle peut se mesurer par diverses voies à l’aide d’un thermomètre
médical : la voie rectale, la voie axillaire, la voie buccale, la voie vaginale.

A- PROCEDURES POUR LES COMPETENCES DE LA PRISE DE LA


TEMPERATURE

Comme pour la plupart des paramètres vitaux, la prise de la température est une procédure
médicale qui obéit de manière systématique aux cinq étapes ci-dessous :

A-1) la préparation du matériel nécessaire

Un plateau propre contenant :

 Un thermomètre
 Un tampon imbibé d’antiseptique
 Un haricot
 Une paire de gant stérile
 Un stilots rouge
 Une feuille de température ou un carnet de santé

A-2) la préparation du prestataire

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 Porter une tenue règlementaire (blouse selon le profil, sabot, calotte. Etc.…)
 Se débarrasser des objets gênants (bague, bracelets, pendentif…)
 Tailler les ongles ou enlever les faux ongles (par mesure de prévention des infections et
de sécurité)

A-3) la préparation du patient et de l’environnement de soins

 Aménager la salle (endroit calme et discret)


 Disposer des paravents ou rideaux
 Fermer les portes et fenêtres
 Saluer poliment le client et se présenter (si nécessaire)
 Vérifier l’identité du client
 Informer le client du soin à administrer et de sa procédure
 Placer le patient dans une position adaptée au soin et à son état.

A-4) la technique proprement dite (voir TP)

NB : Elle varie en fonction du site

 La voie rectale

La température rectale est prise par le rectum et semble être la mesure la plus précise.

Elle est indiquée chez les jeunes enfants, les malades inconscients. Elle ne doit pas être utilisée
en cas de pathologies rectale et intervention chirurgicale sur le rectum.

Le malade est couché en décubitus dorsal, latéral ou ventral, la durée est d’environ 3 à 5 min.

 La voie axillaire

C’est la prise de température au creux de l’aisselle, cette mesure est la plus commode mais
elle a l’inconvénient d’être moins précise. Il faut maintenir le thermomètre en place pendant
8 à 10 min et ajouter au résultat obtenu 5/10eme c’est-à-dire 0,5.

Indication : chez le malade externe, en consultation de médecine communautaire

Contre-indication : les malades agités ou inconscients ou les enfants

 La voie buccale

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Laisser le thermomètre en place sous la langue 3 à 5 min afin d’enregistrer la chaleur
émise surtout par les petits vaisseaux sanguins superficiels.

Indication : chez les malades conscients

Contre-indication : chez les bébés et des très jeunes enfants car il est impossible de prévoir
leur réaction et il y a danger de casser le thermomètre dans la bouche.

 La voie vaginale

Le thermomètre est introduit dans le vagin et maintenu pendant 3 à 5 min ; comme pour la
voie rectale, le résultat est le même.

Indication : malades ayant des difficultés à changer de position ou une malade ayant subi une
intervention sur le rectum.

A-5) après la technique

 Remercier le patient
 Interpréter le résultat et informer le patient si nécessaire
 Nettoyer et ranger le matériel
 Enlever les gants en les retournant
 Se laver les mains
 Noter le résultat sur la fiche de température
IV- THERMOMETRE MEDICAL

C’est un instrument destiné à apprécier le degré de chaleur (température du corps). Il se


compose de :

D’un réservoir contenant du mercure


D’une tige fine fixée devant une échelle graduée en 10e de degré de 35 à 40°C

Il est basé sur le principe de la dilatation des corps à la chaleur :

- Le mercure se dilate sous l’effet de la chaleur et monte dans la tige


- Un léger étranglement à la base de la tige empêche le mercure de redescendre quand la
température est au maximum (42°C)
V- LA PRISE DE TEMPERTURE

Règles générales
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- La température doit être prise à des heures régulières normalement deux à trois fois par
jour mais dans certains cas elle peut être prise toutes les heures
- Le malade doit être au repos depuis 20 à 30 min
- Devant une température élevée et inexpliquée, l’infirmière veillera à reprendre elle-
même la température et vérifier sachant qu’il peut exister des stimulations.
VI- LA FEUILLE DE TEMPERATURE

Elle permet de suivre l’évolution de l’état du malade. C’est une feuille quadrillée portant
des traits gras (horizontaux, ils séparent les degrés et verticaux, ils séparent les jours) et des trait
maigres ou subdivision dans les 2 sens. Elle porte en marge et à gauche des lettres RPTT qui
correspondent à la respiration, pouls, tension artérielle et température.

En ce qui concerne la température les lignes horizontales qui qui s’intercalent entre la ligne
principale 37°, 38°, 39°… correspondent à des écarts de deus dixième (2/10e).

La feuille de température est un graphique clinique portant des indications fixes


imprimées variable selon les services (médecine, chirurgie, pédiatrie etc…)

On y ajoute des indications suivantes :

- Nom, âge, N° du lit du malade


- La date, le mois et l’année
- Le nom du service
- La température (M-M-S)
- La tension artérielle
- La respiration
- Le taux des urines pendant 24 heures qu’on appelle diurèse
- Les selles

Les graphiques doivent être faits avec des signes différents ou avec des couleurs différentes
selon qu’il s’agissent de température, TA, pouls …

Ces couleurs ou signes sont reportés en légende pour éviter les erreurs

VII- LE POULS ou PULSATION


a- Définition

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C’est la sensation de soulèvement perçue par le doigt qui déprime une artère superficielle
sur un plan osseux. Cette perception est due à une onde vibratoire produite par la contraction
du ventricule gauche et transmise dans le débit sanguin tout le long du système artériel

b- Motif de prise du pouls

Le pouls d’un malade se prend pour :

- Apprécier la fréquence, le rythme ou l’amplitude cardiaque


- Evaluer la circulation sanguine vers une région précise du corps
c- Variations physiologiques du pouls

Le pouls normal est ample et régulier

La fréquence du pouls s’exprime en battement par minute

Pouls Valeur
Chez le vieillard 60 à 70 bt/mn
Chez l’adulte 60 à 80 bt/mn
Chez l’adolescent 80 à 85 bt/mn
Chez un enfant 90 à 100 bt/mn
Chez le nourrisson 100 à 130 bt/mn
Chez le nouveau-né 130 à 140 bt/mn
Chez le fœtus 140 à 160 bt/mn

NB : le pouls est plus rapide le soir que le matin. L’exercice musculaire, le repas et les émotions
l’accélèrent de même que certaines maladies.

d- Variations pathologiques du pouls

Les caractéristiques du pouls nous permettent d’avoir une idée sur le fonctionnement du
cœur, ainsi que sur la qualité de la circulation sanguine dans les vaisseaux. Ainsi, lorsque le
pouls est accéléré on parle de :

Tachycardie : c’est l’accélération du rythme cardiaque. Elle est au-dessus de 100 battement
/min chez l’adulte et est observé dans un certains cas de fièvres, d’émotions, hémorragie.

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Bradycardie : c’est le ralentissement du pouls. Il est en-dessous de 60 battements/min chez
un adulte. Il est observé dans certains cas de fièvre.

e- Le rythme ou la régularité du pouls

Le pouls peut être régulier ou irrégulier. Quand il est régulier, on dit qu’il y a arythmie. Cette
arythmie peut être accélérée ou ralentie.

- Une arythmie accélérée est appelé tachyarythmie


- Une arythmie ralentie est appelée bradyarythmie

Cette arythmie peut également être :

- Intermittent : le pouls s’arrête puis reprend au même rythme qu’avant


- Alternante : une pulsation faible succède une pulsation forte
- Bigéminée : c’est lorsqu’i y a deux pulsations très rapprochées qui sont suivie d’une
pose plus ou moins longue.
f- L’amplitude du pouls

Elle marque la puissance du battement

- Le pouls peut être faible mou, dur dense, bondissant, filant (filiforme), ou imperceptible.
Ce genre de pouls se voit dans les hémorragies, les états de choc ou de collapsus.
g- Mesure du pouls ou prise pouls

On prend souvent le pouls en même temps que la température (matin et soir chez un sujet rester
au repos depuis au moins 20 minutes. Les sites de prise du pouls sont les suivants :

Types de pouls Site de prise


Le pouls temporal Au niveau temporal
Le pouls carotidien Au niveau de la carotide
Le pouls radial Au niveau de l’artère radial
Le pouls huméral Face interne du bras
Le pouls fémoral Au niveau de l’artère fémoral (pli de l’aine)
Le pouls poplité Au sur la face interne du genou
Le dorsalis pédis Au niveau de l’artère pedienne (bord du pied)

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NB : les sites les plus communément utilisés pour trouver le pouls sont :

- Pouls périphérique : au niveau de l’artère radiale


- Pouls centraux : au niveau des artères carotide et fémorales

Matériels

Une montre, un Bic rouge, le dossier (fiche ou feuille de température)

Technique de prise du pouls radial

- Se laver les mains avec de l’eau propre et du savon puis essuyer avec une serviette
propre et individuelle
- Mettre le bras du client en position demi-fléchi et la main en pronation
- Placer la pulpe des trois doigts (index, majeur et annulaire) pour localiser l’artère radiale
en exerçant une légère pression de l’artère contre le plan osseux.
- Compter les pulsations pendant 1 min ou 15 seconde et multiplier par 4 ou 30 et
multiplier par 2
VIII- LA TENSION ARTERIELLE ou PRESSION ARTERIELLE

Normes :

Systolique : 11 à 15 mmHg

Diastolique : 6 à 10 mmHg

a- Définition

C’est la pression sous laquelle le sang circule dans les vaisseaux (artère). Elle est mesurée
en cm de mercure (cm Hg) ou en mm de mercure (mm Hg) à l’aide de l’appareil de Vaquez et
Landry appelé tensiomètre ou sphygmomanomètre.

La maxima ou pression systolique : c’est la pression du sang provenant de la contraction


des ventricules. Elle correspond au premier bruit ou chiffre perçu aux stéthoscopes.

La minima ou pression diastolique : c’est le chiffre le plus bas observé pendant la prise
de la TA. Elle correspond au dernier bruit perçu au stéthoscope.

La différentielle : c’est l’écart entre le maxima et le minima.

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Lorsque la PD est petite on la dit (pincée) c’est un signe d’insuffisance circulatoire. Si elle
est grande on la dit (élargie).

b- Les variations physiologiques de la TA

Certains facteurs sont susceptibles de modifier la TA : ce sont entre autre : l’âge, le


stress, l’activité physique, l’émotion (peur, angoisse…)

c- Variations pathologiques
- L’hypertension : c’est l’élévation de la systole et de la diastole respectivement au-dessus
de 14 et 9 (140/90 mm hg) selon l’OMS
- Hypotension : c’est la diminution de la systole au-dessus de 10 cm de mercure chez un
adulte

PROCEDURE POUR LES COMPETENCES DE PRISE DE LA TENSION


ARTERIELLE

a- Matériels nécessaire
 Un appareil a tension fonctionnel
 Un stéthoscope médical
 Un stylo noir
 Une feuille de température
 Le tensiomètre

C’est un appareil qui comporte :

- Un manomètre gradué de 0 à 30 cm de mercure ou 300 mm de mercure, réglable à l’aide


d’une visse
- Un brassard pneumatique gonflable à l’aide d’une poire

L’ensemble est accompagné d’un stéthoscope

Technique de prise de la TA (voit TP)

IX- LA RESPIRATION ou FREQUENCE RESPIRATOIRE

Définition :

La respiration est le phénomène par lequel se fait l’échange gazeux au niveau de


l’appareil respiratoire pour alimenter l’organisme en oxygène.

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Appréciation de la respiration

a- Règles générales
Le rythme respiratoire sera apprécié chez :
- Le malade au repos physique et psychique
- De préférence a son insu car des modifications peuvent apparaitre chez un sujet qui se
sent observer.

Variations physiologiques

Le rythme respiratoire normal est de :

- 16 à 18 mouvement a la minute chez l’adulte


- 25 à 30 chez l’enfant
- 40 à 45 chez le nouveau-né

Les émotions, les efforts modifient sensiblement la respiration par contre le sommeil et le repas
ralentissent le rythme respiratoire.

Variations pathologiques

La dyspnée ou gêne respiratoire est une difficulté à respirer qui s’observe dans certaines
pathologies tel que l’asthme, elle peut porter sur l’un des temps de la respiration.

 Dyspnée inspiratoire : habituellement c’est une bradypnée portant sur l’inspiration


pouvant traduire un obstacle laryngé.
 Dyspnée expiratoire : portant sur le temps expiratoire, on la rencontre dans la crise
d’asthme.

La dyspnée peut n’apparaitre que dans certaines circonstances :

- La dyspnée de décubitus survenant en position couchée. Chez les insuffisants cardiaque.


Elle oblige à rechercher la position assise ou demi-assise
- La dyspnée d’effort apparait avec l’effort même minime. Elle s’observe chez les
insuffisants cardiaques et les patients asthmatiques.

La polypnée est l’accélération des mouvements respiratoire au-delà de 20 à la minute

La bradypnée est le ralentissement des mouvements respiratoire inférieur à 15 à la minute

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L’apnée est l’arrêt de la respiration

Le rythme de KUSS-MAUL est une dyspnée qui se manifeste par une inspiration profonde, une
courte pause et une expiration brève suivie d’une nouvelle pause.

Appréciation de la respiration

- Préparation du matériel
 Une montre avec trotteuse
 Une feuille de température ou dossier
 Bic (de préférence vert)
- Technique proprement dite :
 Observer directement à vue d’œil les mouvements respiratoires ou bien placer une
main contre la poitrine du malade et compter les mouvements pendant 30 secondes
et multiplier par 2 si la respiration est régulière ou compter durant une u=minute
entière si la respiration est régulière.
X- LA DIURESE
1- Introduction générale

L’appareil est l’une des plus importantes voies de l’élimination des déchets et des substances
toxiques de l’organisme par un triple mécanisme (filtration, réabsorption, excrétion). Il
débarrasse l’organisme de l’urée, des pigments biliaires, des toxines microbiennes, des
hormones, des médicaments…

L’importance primordial en soins infirmiers de contrôle la diurèse est de :

- Assurer la propreté du malade par une élimination correcte des urines


- Surveiller la fonction rénale
- Dépister les anomalies et les maladies de l’appareil urinaire
- Surveiller un traitement médicamenteux (diurétique)
- Faire un bilan liquidien des entrées et des sorties
2- Définition

La diurèse est la quantité émise en 24 heures.

La quantité normale varie de :

- 1200 à 1500 ml chez l’adulte

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- 800 à 1200 ml chez l’adolescent
- 400 à 600 ml chez le nourrisson

La miction : c’est l’action d’uriner : c’est le processus de vidange de la vessie qui est déclenché
à 250 ou 450 ml d’urines accumulées.

- Pour évaluer la fonction urinaire, on se base sur un bon nombre d’éléments :


La composition des urines (eau 90 à 95%)
Le PH qui est légèrement acide
La couleur : elle est jaune ambrée, mais sous l’influence pathologique elle peut
devenir rouge, orange, etc…
L’odeur : normalement les urines sont légèrement aromatiques, mais sous
l’influence de la maladie, elles peuvent changer (elles deviennent acétonique
dans le diabète)
3- Les variations des urines
a- Variations physiologiques

La quantité des ingestas et le climat influencent la diurèse

b- Variations pathologiques
- L’anurie : c’est l’absence de sécrétions urinaires. Elle se rencontre dans les
obstructions des voies excrétrices par calcul.
- L’oligurie : c’est la diminution de la production des urines. Elle se rencontre dans les
états de déshydratation, les glomérulo-néphrites.
- La polyurie : c’est l’augmentation du volume des urines au-dessus de 2L. elle se
rencontre dans le diabète sucré, dans certains néphrites chroniques, à la suite du
traitement par les diurétiques.
- La dysurie : c’est la difficulté d’uriner ou douleur à la miction
- La pollakiurie : c’est fréquence anormalement élevée de miction peu abondantes
- L’incontinence urinaire : c’est l’écoulement involontaire des urines (chez des
personnes âgées, due à l’hypertrophie de la prostate)
- La rétention urinaire : c’est l’incapacité d’évaluer les urines accumulées dans la
vessie. Elle se voit dans le cas de prostatite, de certaines paralysies, des obstacles sur la
voie urinaire.

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- L’énurésie : c’est l’émission involontaire et inconsciente d’urine, le plus souvent
nocturne, chez un enfant dont les voies urinaires sont normales.
- L’albuminurie : c’est la présence de l’albumine dans les urines. Elle se voit dans les
cas de néphropathie.
- La glycosurie : c’est la présence du glucose dans les urines
- L’hématurie : c’est la présence du sang dans les urines
- La pyurie : c’est la présence du pus dans les urines
XI- LA TAILLE

Matériel

Toise ou à défaut un mètre ruban

Techniques

- Déchausser le malade, le placer verticalement (ou couchée si c’est un nourisson) en face


de la toise
- Ajuster la tige au-dessus de la tête et lire le résultat
- Si c’est un nourrisson, le coucher pieds-joints et tenir les genoux appuyés sur le plan
dur
- Lire la taille et consigner sur le dossier

DEUXIEME PARTIE : INSTALLATION DU MALADE, PREPARATION DE


LA CHAMBRE DU PATIENT, REFECTION DU LIT DU PATIENT

I- INSTALLATION DU MALADE

NB : le choix de la chambre sera fait en fonction de l’état du malade

A- Rôle hôtelier de l’infirmier auprès du malade


- Conduire le malade dans sa chambre
- Demander une aide si possible pour déshabiller le malade
- Les vêtements font partie de la personne et dénotent son caractère, un bain peut etre
nécessaire
- Le malade sera revêtu du linge de l’hôpital. L’infirmier ne doit jamais accepter un dépôt
d’argent ou un objet de valeur.

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Expliquer aux malades la vie de l’hôpital (heures de visite, des médecins et visiteurs, heures de
repas, tenue et insignes distinctifs du personnel)

B- Rôle hôtelier de l’infirmier auprès de la famille du malade (TAF)


C- Attitude de l’infirmier face aux réactions du malade

La maladie, altération de la santé, provoque dans l’organisme des perturbations


nombreuses : déséquilibre physique, physiologique et psychologique, ce qui emmène

L’agressivité, le découragement, l’inquiétude, la jalousie, l’agacement de la part du malade.


Face à cela, l’infirmier doit faire preuve de : bonté, dévouement, (sacrifice de ses propres
intérêts pour satisfaire le malade), patience (vertu qui permet de garder son calme et son sang-
froid).

D- LE DOSSIER DU MALADE

Dossier du malade est la mémoire écrite de toutes les informations concernant un malade,
constamment mise à jour, et dont l’utilisation est à la fois individuelle et collective.

Utilisation individuelle : soins apportés aux malades (prescription, résultats, évolution et


surveillance)

Utilisation collective : mémoire des maladies (épidémies, recherche clinique, mémoire des
activités, évaluation de la qualité de soins et différents soins procurés au patient)

Il est constitué de :

- Des données :
 Administratifs : noms de la formation hospitalière, pays, ville etc.…
 Personnel et sociale : nom et prénom, religion, situation matrimoniale, âge, sexe,
numéro de téléphone, histoire médicale, chirurgicale et obstétricale du patient…
 Générées, inférées et recueillir par autant de type de soignants
- L’ensemble des faits utiles :
 Il s’agit des diverses décision et actions médicales, infirmières et administrative que
nécessite l’état du patient.
 Les traitements en cour et la durée,
- Les données constamment mise à jour

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 Le dossier du malade est un outil vivant en effet l’état du malade se modifie
spontanément ou sur l’effet des actions diagnostique ou thérapeutiques en gagées. Le
dossier doit rendre compte aussi précisément que possible de ces changements.
II- LA CHAMBRE DU MALADE

L’ordre, l’esthétique, d’une chambre apporte au malade une impression de sécurité et de bien-
être.

a- Description de la chambre

Le choix de la chambre sera fait suivant l’état du malade et respecter certaines normes :

 Facile d’accès, bien aéré, propre et sécurisée.


 La chambre du malade sera accueillante, confortable répondant à certaines normes :
être un milieu hygiénique assurant la lutte contre l’infection, permettant d’assurer les
soins et facilitant la surveillance.

En milieu hospitalier, la chambre est conçue à 1, 2 ou 4 lits. Les murs sont recouverts de peinture
lavable. Le sol est en matière facile a nettoyer. L’aération, facteur important de la salubrité sera
assuré par l’ouverture des fenetres. L’éclairage est fourni aussi bien par la lumière naturelle qui
apporte la chaleur et possède une action bactéricide sur certaines bactéries que par la lumière
artificielle.

- Le mobilier

Le plus souvent métallique, recouvert de peinture lavable, peut également être en bois.

 Le lit et ces accessoires ; nécessaires pour le confort du malade


III- LA REFECTION DU LIT
1- Généralités sur les lits

Le lit du malade doit être disposer de façon convenable par rapport aux portes et fenêtres
pour que l’air et la lumière ne frappent pas directement la personne alitée. Il doit être placé de
sorte que l’infirmier puisse circuler librement tout autour.

2- La description d’un lit d’hôpital

Le lit d’hôpital se fait de matériaux solides et d’entretien facile (acier inoxydable, métal,
formica). Ses dimensions sont :

SI EN MEDECINE 20
- 1m 90 de long
- 80 à 90 cm de largeur
- 70 à 90 cm de hauteur

Il sera muni de roulette en caoutchouc permettant de le déplacer facilement et sans bruit


(services spécialisés en soins intensifs)

Le sommier : il est métallique et peut être articulé pour permettre les différentes positions du
malade grâce à un système de crémaillère et à l’aide de manivelles situées au pied du lit.

Le matelas : il peut être en laine, en crin ou a ressort, mais il est le plus souvent en mousse.

Les oreillers et les traverses : ils sont en crin ou en plumes

Le linge : il est destiné à la protection du lit, son emploi est indispensable pour maintenir la
literie en parfaite état de propreté.

Les alèzes : en toile ou en tissu, elles se placent sur le drap de dessous à hauteur du siège du
malade alité.

Les draps : il en existe deux ; un drap de lit et un drap de couverture.

La couverture : elle est en laine ou en coton

Les taies d’oreiller : elles doivent être en toile fine et douce.

3- Règles générales
- Prendre soin de fermer portes et fenêtres sauf lors de la réfection d’un lit inoccupé ;
- Ne pas secouer la literie pour dépoussiérer ;
- Eviter le contact du linge sale avec le linge propre ;
- Toujours prévoir un sac à linge pour ne pas jeter le linge sale par terre ;
- Les éléments de la literie doivent être défaits séparément puis mis dans le sac à linge ;
- Eviter les plis en tirant sur les draps et couverture tout en évitant de serrer ;
- Deux infirmiers sont requis pour cette pratique.
4- Réfection du lit non occupé
a- Matériel
- Deux chaises
- Deux oreillers
- Un couvre-lit
SI EN MEDECINE 21
- Deux draps
- Une alèze en tissus et une toile
- Une couverture
- Deux taies d’oreillers.
b- Technique (voir TP)

TROIXIEME PARTIE : INJECTIONS, MATERIELS ET TECHNIQUE


D’INJECTION

Objectifs général

L’étudiant BTS 1doit être capable de pratiquer correctement une injection

Objectifs spécifiques

- Définir l’injection tout en spécifiant les différentes voies


- Connaitre dans la généralité les indications, avantages, inconvénients et matériels
d’injection ainsi que les précautions à prendre
- Pratiquer sans faute d’asepsie la technique de l’injection en tenant compte du type
d’injection
1- Définition de l’injection

C’est l’introduction au travers du derme des produits médicamenteux liquide dans


l’organisme. Il existe plusieurs voies d’injection. Les voies couramment utilisées par l’infirmier
sont :

- La voie intramusculaire (IM)


- La voie sous-cutanée (S/C)
- La voie intraveineuse (IV)
- La voie intradermique (ID)

D’autres voies réservées au médecin sont :

- La voie intra rachidien (IR) pour la ponction lombaire


- La voie intra articulaire
- La voie intracardiaque

SI EN MEDECINE 22
- La voie intraartérielle
- La voie intra pleurale
2- Indications des injections

On fait recours aux voies parentérales lorsqu’ils y a impossibilité d’utiliser la voie digestive

3- Avantages
- L’absorption est relativement rapide et totale
- Elles permettent d’éviter l’irritation du tube digestif
- Elles épargnent la neutralisation de certains produits par les enzymes digestives
4- Les inconvénients des injections

Il s’agit des incidents et accidents d’ordre locale ou générale qui surviennent à lz suite d’une
faute technique ou d’une faute d’asepsie. Ce sont des complications souvent bénignes mais qui
peuvent devenir graves.

- Les intolérances médicamenteuses (allergies, choc anaphylactiques)


- Les abcès et autres infections
- Les lésions sciatique allant jusqu’aux paralysies
5- Matériels d’injection
a- La seringue

Elle est fabriquée en matière plastique jetable et comporte trois parties distincte :

- Le piston qui s’introduit dans le cylindre


- Le cylindre ou le corps gradué en dixième
- L’aiguille qui se relie a l’embout du cylindre
b- Les aiguilles

Elles sont fabriquées en acier inoxydable, en Nikel ou en platine et comportent trois parties :

- Le pavillon : c’est la partie basse large évasée adaptable a l’embout de la seringue


- La canule ou tige : elle est longue et relié au biseau
- Le biseau : c’est le bout taillé qui pénètre dans le muscle au moment de la piqure
6- Précautions à prendre pour toute injection

Les précautions sont avant tout d’ordre aseptique

- Il faut localement désinfecter la peau


SI EN MEDECINE 23
- Stériliser parfaitement le matériel d’injection
- Observer et respecter les 07 principes généraux des injections à savoir (le bon patient-
le bon médicament- la bonne voie d’administration- la bonne dose- le bon temps- le
bonne prescription- le bon prestataire)
- Observer les indications et les CI du médicament à administrer.
A- L’INJECTION SOUS CUTANEE (S/C)
A1- lieu d’injection

Choisir les tissus lâches

 Face externe du bras et de la cuisse


 Région sus et sous épineuse de l’omoplate
 Paroi abdominale
 Faire l’injection dans le sens de la circulation veineuse

A2- techniques

- Installer le malade correctement en fonction du lieu d’injection


- Aseptiser la peau
- Faire la purge d’air
- Saisir d’une main la seringue, la maintenir en position parallèle et tangentielle de la peau
- Pincer fortement la peau de l’autre main pour former un pli cutané
- Piquer à la base du pli obtenu et faire pénétrer l’aiguille assez loin
- Mobiliser l’aiguille pour vérifier sa position dans le tissu sous cutané
- Injecter doucement le liquide en tenant d’une main la seringue et l’aiguille et en
poussant de l’autre le piston
- Déposer à la fin de l’injection du coton à la base de l’aiguille, la maintenir en retirant
rapidement celle-ci
- Réinstaller et réconforter le malade puis noter le soin sur la fiche de surveillance
B- L’INJECTION INTRAMUSCULAIRE (IM)

B1- lieu d’injection

Choisir une région où les muscles sont importants

- La région fessière

SI EN MEDECINE 24
 Choisir le quart supéro-externe de la fesse pour éviter de piquer dans le nerf sciatique.
Pour délimiter la région, tracer 2 lignes, croix de Barthelemie
o La première allant du grand trochanter au sommet du pli inter fessier
o La 2eme croisant la première et perpendiculairement
- La face antéro-externe de la cuisse

B2- technique

- Aseptiser la peau
- Faire la purge d’air
- Tendre la peau entre le pouce et l’index de la main gauche
- Saisir la seringue de la main droite, le pouce et l’index tiennent le corps de pompe, le
majeur maintient l’embout de l’aiguille. Tenir la seringue perpendiculairement à la peau
- Piquer et enfoncer l’aiguille rapidement dans toute sa longueur
- Vérifier qu’un vaisseau n’a pas été piquer :
 Maintenir la seringue et le pavillon de l’aiguille de la main gauche
 Aspirer en tirant légèrement sur le piston de la main droite
 Si l’aspiration ramène du sang dans la seringue, il faut enlever l’aiguille et délimiter un
nouveau site
- Injecter lentement et graduellement le liquide
- Poser et maintenir le coton à la base de l’aiguille et retirer celle-ci rapidement.
C- L’INJECTION INTRADERMIQUE

C1- lieu d’injection

Choisir de préférence la face interne de l’avant-bras

C2- technique

- Aseptiser la peau
- Purger la seringue
- Tendre la peau en tenant le bras à pleine main
- Introduire l’aiguille, le biseau sur le dessus, tout faire tangentiellement à la peau
- Injecter doucement dès que le biseau de l’aiguille a disparu dans le derme
- Le volume injecter doit produire immédiatement une petite boule d’œdème
D- L’INJECTION INTRAVEINEUSE (IV)

SI EN MEDECINE 25
1- Préparation du matériel

Prévoir un garrot, une seringue ou aiguille épicrânienne, un tampon et un coton sec, le


médicament à injecter

2- Lieu d’injection

Les veines superficielles les plus visibles :

- De la région du pli du coude


- De l’avant-bras
- Du dos de la main ou du pied
3- Technique (injection dans une veine du pli du coude)
- Localiser la veine et le site d’injection
- Mettre la garrot 3-4 cm au-dessus du point ponction
- Aseptiser la peau, purger la seringue et prélever le médicament
- Saisir la seringue, le biseau de l’aiguille étant tourné vers le haut
- Mettre la seringue en position tangentielle à la peau ; pousser l’aiguille de 1 ou 2 cm,
aspirer : le sang doit arriver dans le cylindre
- Enlever le garrot et demander eu patient de desserrer le point
- Injecter le liquide lentement dans le sens de la circulation
- Surveiller les réactions du malade pendant l’injection
- Poser à la fin de l’injection du coton à la base de l’aiguille et maintenir en retirant celle-
ci
- Maintenir la pression sur la veine pendant quelque temps pour éviter l’écoulement
sanguin

INCIDENTS ET ACCIDENTS

Les incidents et accidents survenant à la suite d’erreurs ou de fautes technique sont


imputables à l’infirmière. Elle peut être tenue responsable devant les tribunaux (responsabilité
pénale et civile)

 Les erreurs

Les erreurs de médicaments peuvent être redoutables

- Bien vérifier le nom du médicament à injecter, la dose prescrite et la dose de l’ampoule

SI EN MEDECINE 26
- Vérifier le nom du malade et non le N° du lit
- Ne jamais préparer dans un même plateau plusieurs injections pour des malades
différents
- Préparer l’injection au lit du malade ou à la porte de sa chambre
 Les erreurs dans le mode d’injection
- Un produit injecté en IV, alors qu’il devrait être injecté en S/C, peut déclencher un état
de choc
- Un produit injecter en IM ou S/C alors qu’il devrait être injecté en IV peut provoquer
l’apparition d’une escarre
- Bien vérifier le mode d’injection sur la prescription et sur l’ampoule, en cas de doute se
renseigner avant de faire l’injection
 Les fautes techniques
 Le mauvais choix du lieu d’injection
- L’injection au niveau du nerf sciatique provoque immédiatement une douleur et peut
entrainer une paralysie
 Fautes d’asepsie

Elles peuvent être nombreuses au moment de la préparation et de l’exécution

- Doigts mis sur l’embout, le piston


- Aiguille ayant touché l’extérieur de l’ampoule
- Mauvaise désinfection de la peau
o Elles favorisent l’apparition d’abcès

Les accidents et incidents lié au médicament ne sont pas imputables à l’infirmière, mais elle
doit les connaitre et s’efforcer de les prévenir

 La mauvaise résorption
- Certains médicaments, en particulier les substances huileuses, se résorbent
difficilement. Il peut se produire une collection « abcès stérile ». De prévenir cet
indicent, il faut varier les oints d’injection.
 Les réactions allergiques

Certains médicaments peuvent déclencher dans l’organisme des réactions allergiques :

- Réaction locale : urticaire, œdème ;

SI EN MEDECINE 27
- Réaction générale : choc anaphylactique
 Le choc anaphylactique

Il est d’apparition très brutale, environ 5 à 15 min après l’injection, voir plus

- Le malade devient subitement très rouge, puis il pâlit, il éprouve une angoisse vive
- Le pouls s’accélère, la TA s’effondre
- La respiration devient rapide et superficielle
- Le malade perd connaissance

La mort peut subvenir en quelques minutes par l’arrêt respiratoire et cardiaque. Le choc est lié
à une décharge brutale d’histamine. Le traitement doit être immédiat

 Injection IV d’hydrocortisone (dexamethasone IV)


 Une réanimation doit être entreprise aussitôt suivant l’état du malade : respiration
artificielle, oxygénation et massage cardiaque.

QUATRIEME PARTIE : PRESENTATION D’UN CHARIOT DE SOINS,


PREVENTION DES ESCARES, HYGIENE ET CONFORT DU MALADE

I- ORGANISATIONS D’UN CHARIOT DE SOINS


1- Préambule :

Pour tous les actes de l’infirmier, le chariot de soins doit rester dans le couloir

2- Objectif :

Permettre à l’infirmière de préparer le matériel nécessaire à la réalisation du soin

3- Présentation :

Il existe plusieurs modèles de chariot de soins :

- Le chariot à deux étages


- Le chariot à trois étages.
4- Organisation du chariot :
- Le chariot se prépare en salle de soins

SI EN MEDECINE 28
- Désinfecter le chariot avant de le préparer pour les soins
 Pour les chariots à deux étages :
- L’étage supérieur comporte le matériel stérile et propre
- L’étage inférieur comporte le haricot, sacs poubelle, bac de décontamination pour les
instruments, sac pour récupérer les linges salles
 Pour les chariots à trois étages :
- L’étage supérieur : matériel stérile
- L’étage intermédiaire : matériel propre
- L’étage inférieur : matériel sale comme cité ci-dessus
5- A la fin du soin :
- Désinfection
- Lavage
- Décontamination de tout le matériel du chariot
- Désinfection entière du chariot, il doit être rapidement réutilisable

II- SECURITE ET PRECENTION D’ESCARRES


1- Définition

L’escarre est une lésion de la peau provoquée par une mauvaise circulation sanguine.
Egalement appelée « plaie de pression », elle survient lorsque la peau est compressée de
manière prolongée entre un objet, comme une chaise ou un lit, et partie osseuse du corps
(comme le sacrum ou les talons).

2- Manifestation

L’escarre survient lorsque le corps reste trop longtemps dans la même position, par
exemple au cours d’un séjour dans un lit ou un fauteuil roulant.

Elle peut également être causée par l’utilisation des disposifs médicaux comme des
sondes, des masques ou des tubes pour fournir l’oxygène. Les plaies prennent alors la forme
ou les contours de ces dispositifs.

3- Fréquence et sévérité de ces lésions

SI EN MEDECINE 29
Les escarres touchent en moyenne 7% des personnes hospitalisées. Leur sévérité varie
en fonction de leur profondeur, qui va d’une lésion de la peau (rougeur localisée,
changement de l’aspect de la peau, plaie), à une atteinte profonde touchant des os ou des
articulations. Cette dernière provoque des douleurs, une augmentation de la durée
d’hospitalisation et peut nécessiter des soins supplémentaires.

4- Site de survenus des escarres

Elles surviennent le plus souvent sur les parties du corps où les os sont proche de la
peau. Elles sont particulièrement fréquentes aux talons, chevilles, sacrum, hanches, dos,
oreilles et tête.

5- Facteurs de risque
- Perte de mobilité ou de sensibilité (paralysie, opérations, coma)
- Présence des spasmes musculaires (spasticité)
- Trouble de la circulation et baisse importante de la TA
- Incontinence des urines ou des selles
- Age avancé
- Tabagisme
- Dénutrition
- Utilisation d’un dispositif médical comme sonde ou un masque à oxygène.
6- Mesures de prévention

L’équipe médico-soignante évalue régulièrement la situation du malade. Lorsque le


risque d’escarre est avéré, elle s’assure que :

- Le matelas offre une protection contre les escarres


- Le fauteuil roulant est bien réglé
- Le malade dispose d’un cousin de protection pour vos sièges ou votre fauteuil roulant
- La position au lit est correcte
- Votre peau reste propre et sèche
- Changer de position régulièrement, parfois toutes les deux heures
- Utiliser des positions qui sont inhabituelles pour le malade, comme se coucher sur le
ventre

SI EN MEDECINE 30
L’équipe peut également vous soulager du poids des couvertures et des duvets qui pèsent
sur certaines parties de votre corps, par exemple en mettant un arceau au pied de votre lit. Elle
utilise également des oreillers ou des cales en mousse pour :

- Surélever légèrement vos talons de la surface du lit


- Empêcher vos chevilles ou vos genoux de se toucher
- Vous aidez à maintenir la position choisie ou vous remettre dans la bonne position.

Les équipes soignantes feront tout leur possible pour aider le malade à éviter les escarres mais
celui-ci peut aussi participer activement à leur prévention. Informez l’infirmière :

- Si vous avez déjà eu des escarres par le passé


- Si vous constatez la survenue d’une douleur particulière, un point douloureux ou
inconfortable
- Si vous constatez l’apparition de lésions sur votre peau : changement de couleur,
d’aspect ou de texture

Le malade doit changer régulièrement de position pour améliorer la circulation sanguine

- Environ toutes les 90 minutes en position couchée : cela soulage les parties comprimées
du corps en répartissant mieux les pressions. Toute les 15 minutes en position assise :
en bougeant quelques secondes, si possible en soulevant les fesses, si possible se lever
par moment et marcher.

III- HYGIENE ET CONFORT DU MALADE


1- Définitions

L’hygiène : ensemble des principes, des pratiques individuelles ou collectives visant à


la conservation de la santé, au fonctionnement normal de l’organisme.

L’hygiène corporelle : ensemble des soins apportés au corps pour le maintenir en état
de santé.

L’hygiène vestimentaire : c’est la capacité de l’individu à conserver son corps et ses


vêtements propres quotidiennement.

2- Règles générales
- Avoir un matériel de toilettes strictement individuel

SI EN MEDECINE 31
- Entretenir correctement ce matériel après usage
- Expliquer les risques des échanges des vêtements et plus particulièrement des linges
- Laver correctement et désinfecter lavabos, WC, douches…
3- La toilette matinale
C’est un soin de propreté qui se fait tous les matins pour les malades dépendants.
a- Indications

La toilette est indiquée lorsque le patient est dépendant quel que soit la cause de cette
dépendance :

- Fatigue importante (asthénie)


- Personne âgée
- Lever interdit sur prescription médicale (thrombophlébite)
- Immobilisation (traction suspension, plâtre ; fixateur externe…)
- Paralysie
- Inconscience (sédation)
- Coma…
b- Actions préalables

S’enquérir auprès du malade et son dossier :

- De la pathologie et des précautions à prendre (prescription médicale)


- Du degré de fatigue et l’autonomie du jour
- Des handicaps éventuels (paralysie, surdité, démence, douleur…)
- De ses habitudes de vie (toilette avant ou après le petit déjeuner)
- De la présence ou non d’affaires de toilette personnelles
- De son état de propreté (malade incontinent) afin d’adapter le soin et prévoir le matériel
nécessaire
- Des possibilités matérielles du service (cuvettes, brocs, bassin, chariot douche…)
- Des transmissions orales ou écrites de la veille (consignes de l’infirmier)

Si l’état du patient peut nécessiter la présence d’un second soignant pour aider à la mobilisation,
ne pas hésiter à demander de l’aide.

c- Matériel à préparer

SI EN MEDECINE 32
Il faut privilégier l’utilisation des affaires personnelles du malade et tenir compte des
possibilités du service

- Un chariot de soins ou un adaptable préalablement nettoyé-désinfecter


- Un chariot à linge qui restera dans le couloir
- Une ou deux cuvettes
- Du savon liquide ou un pain de savon individuel
- Deux gants et deux serviettes de toilette, si le malade est incontinent, prévoir des gants
de toilette jetables
- Matériel de rasage
- Matériel pour brossage des dents ou soin de bouche
- Linge de rechange pour le lit
- Chemise, pyjama ou linge de corps
- Un sac poubelle pour les déchets
- Une solution hydro alcoolique
- Des compresses non stériles
- Une brosse ou un peigne (si possible appartenant au malade)
- Lait de toilette, parfum, eau de Cologne, nécessaire à maquillage…
- Un miroir
- Un change complet ou une protection anatomique (malade incontinent)
d- Déroulement du soin
- Lavage simple des mains ou solution hydro alcoolique
- Porter le tablier de protection
- Remplir les cuvettes d’eaux, demander au malade s’il préfère de l’eau chaude ou tiède
(si oui faire tester l’eau au malade)

Avant de débuter le soin

 Saluer le malade et le mettre en confiance


 Le prévenir du déroulement du soin
 Fermer le porte et la fenêtre
 Vérifier le change des patients incontinents
 Installer confortablement le malade
 Enlever le dessus de lit et le couverture (les plier sur une chaise)

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 Se relaver les mains (lavage simple)
 Mettre les gants

La toilette se fera en trois temps :

 Premier temps : toilette du visage et du cou

Avant de débuter faire tester la température de l’eau au patient

- Mettre une protection sur l’oreiller


- Laver le visage, le cou et les oreilles avec le gants N°1
- Rincer, puis sécher avec la serviette N°1

Lors de ce premier temps, on peut proposer un lavage des dents et un rasage. Ce dernier peut
être effectuer avant la toilette du visage.

Pour les personnes démentes (âgées ou non), on ne commence pas la toilette par el visage, mais
par les zones qu’elles peuvent voir (les mains et bras par exemple), ce qui leur permet de
comprendre le but du soin

 Deuxième temps : toilette des membres supérieurs, du thorax et de


l’abdomen
- Commencer par le coté le plus éloigné du soignant afin de ne pas repasser sur une zone
nettoyée et séchée
- Savonner le bras, les aisselles, le thorax et l’abdomen, l’ombilic et les plis de l’aine avec
le gant N°2
- Rincer, puis sécher avec la serviette N°2 (bien sécher la région sous mamelonnaire et
l’aine (risque de macération))
- Observer l’état cutané au niveau des coudes
- Mettre la chemise propre
 Troisième temps : soins du visage

Brossage des dents : il faut installer le patient en position demi-assise

- Mettre une paire de gants jetables (si problème infectieux)


- Brosser les dents avec une brosse et du dentifrice
- Faire rincer la bouche avec un verre d’eau et faire cracher le patient dans un haricot
- Faire un soin de bouche si nécessaire

SI EN MEDECINE 34
- Procéder au nettoyage des prothèses dentaires : à l’aide d’une compresse, retirer la ou
les prothèses et les mettre dans une boite a dentier (identifier)
- Nettoyer la prothèse avec une brosse à dents et du dentifrice, rincer à l’eau et remettez
la prothèse en place avec précaution

Coiffer la personne

- Mettre une compresse sur un peigne ou utiliser le peigne du patient


- Peigner le patient, ôter les cheveux avec le compresse (poubelle)
- Faire contrôler le résultat au patient en utilisant le miroir
e- A la fin du soin
- Ouvrir la fenêtre pour changer l’air (surtout en cas d’incontinence)
- S’enquérir des besoins du patient
- Si le patient est conscient, mettre la sonnette à portée de mains
- Evacuer le linge dans le chariot à linge sale (dans le couloir)
- Oter le tablier
- Nettoyer, désinfecter et ranger le matériel et le chariot
- Se laver les mains
- Effectuer les transmissions écrites dans le dossier de soins du malade.
f- Recommandations
- Ne jamais laisser le malade sans surveillance (relever la barrière de protection en cas de
déplacement, surtout si vous êtes seul)
- Assurer la sécurité du matériel tout au long du soin
- Prévoir de l’aide si le patient le requiert
- Eviter le refroidissement du malade durant le soin
- Adapter le temps de la toilette à l’état du patient
- Assurer la surveillance des divers appareillages (perfusion, drain, sonde
nasogastrique…)
- Etre attentif au réaction verbales et non verbales du patient (douleur, gène…)
- Respecter l’usage des gants N°1 et N°2
- Dans la mesure du possible, privilégier les affaires personnelles du patient
- Respecter la pudeur et la dignité du patient tout au long du soin
- Etablir une communication efficace et faire participer le patient lors du soin, dans la
limite de ses possibilités.
SI EN MEDECINE 35
CINQUIEME PARTIE : LES PROTOCOLES DE SOINS USUELS (LAVEMENT,
FRICTIONS, INSTILATION ET BANDAGES USUELS)

I- LAVAGE DES MAINS

C’est l’action de se mouiller les mains, les savonner, les rincer et les sécher pour éliminer les
souillures et réduire les germes. Il y a trois technique de lavage des mains :

- Le lavage simple
- Le lavage antiseptique
- Le lavage chirurgical

1- Le lavage simple des mains

Le temps prévu de réalisation est de 30 secondes. Il a pour objectifs d’éliminer les


contaminations et diminuer la flore transitoire.

a- Indications
- En arrivant et en quittant le service
- Après tout geste de la vie courante
- Lors de soins infirmiers non invasifs
- Après avoir manipulé des objets ou matériels souillés.
b- Matériel
- Un point d’eau
- Distributeur de savon liquide (bactériostatique)
- Essuies mains à usage unique
- Poubelle à pédale
c- Déroulement
Etapes Justification

SI EN MEDECINE 36
- Mouiller les mains et les poignets - L’eau remplira les pores de peau
pour se mélanger au savon
- Recueillir une dose de savon - Quantité suffisante pour laver
- Frotter les mains pendant 15 - Unr action mécanique adéquate
secondes en insistant sur les de 15 secondes pour les englober
espaces interdigitaux, le dos de la dans le savon
main, les ongles, le bord cubital,
et les pouces
- Rincer soigneusement en - Le savon laisser sur ma main
positionnant les mains plus haut assèchera la peau
que le coude : même durée que le
temps de savonnage
- Sécher par tamponnement avec - Les mains mal asséchées
les essuies mains en allant des favorisent la multiplication des
doigts vers les poignets germes
- Refermer le robinet avec le - Ne pas toucher le robinet
dernier essuie main utilisé contaminé une fois les mains
- Jeter l’essuie main dans la lavées
poubelle sans la toucher avec les - Pour éviter une recontamination.
mains.

2- Le lavage antiseptique des mains


Le temps prévu pour la réalisation est 1minute et ce lavage a pour objectif d’éliminer la
flore transitoire et réduire la flore résidente.
a- Indications
- Soin auprès d’un patient immunodéprimé
- Lors de la réalisation d’un soin invasif
- Lors de la mise en place de mesure d’isolement septique ou aseptique
- Après deux séquences de soins à risque de contamination chez un même patient entre
deux patient
b- Matériel
- Point d’eau

SI EN MEDECINE 37
- Distributeur de savon liquide
- Essuies mains à usage unique
- Poubelle à pédale
c- Déroulement

Les mêmes étapes que le lavage simple, sauf que :

- Utiliser un savon antiseptique


- Savonner les mains jusqu’au coude et allonger le temps de savonnage
- Rincer abondamment en faisant couler l’eau de l’extrémité des doigts jusqu’au coude
- Sécher de la même manière
3- Le lavage chirurgical des mains

Le temps prévu pour la réalisation est 6 minutes et son objectif est d’éliminer la flore transitoire
et une grande partie de la flore résidente

a- Indication

Il est réservé au bloc opératoire et au gestes invasifs à hauts risques.

b- Matériel
- Eau stérile
- Savon antiseptique
- Brosse à ongles stérile à usage unique
- Essuie mains stériles.
c- Déroulement

Procéder en trois temps :

1er temps : prélavage

- Mouiller les mains, les poignets et avant-bras jusqu’au coudes


- Appliquer une dose de savon antiseptique et faire mousser abondamment par massage
de l’extrémité des doigts, jusqu’aux coudes pendant 1 minute
- Maintenir toujours les mains au-dessus des coudes pendant toute l’opération
- Rincer abondamment les mains, poignets et avant-bras.

2eme temps

SI EN MEDECINE 38
- Brosser les ongles avec la brosse stérile imprégnée de solution moussante antiseptique
pendant 1 minute
- Rincer abondamment les mains, les poignets et avant-bras

3eme temps

- Reprendre une dose de savon, masser pendant 1 minute (mains, poignets, avant-bras)
puis rincer
- Sécher par tamponnement avec un essuie mains stérile à usage unique, un par membre,
en allant des mains vers les coudes, en maintenant les mains vers le haut jusqu’à
l’habillage.

Critères de qualité de la technique du soin :

- Equipement correct des portes de lavage des mains : présence de savon antiseptique et
bactériostatique, d’essuie-mains à usage unique, poubelle sans fermeture manuelle.
- Ongles courts, absence de port de faux ongles, de bijoux et de montre et avant-bras nus ;
- Utiliser du savon adéquat par rapport à l’acte de soin à réaliser
- Respect du temps de lavage des mains en fonction du type de lavage
- Mains et avant-bras sec après essuyage.

II- TRAITEMENT HYGIENIQUE DES MAINS PAR FRICTION

Le temps prévu pour la réalisation est de 30 à 60 secondes. Son objectif est d’éliminer la
flore transitoire et diminuer la flore commensale

1- Indication

Il n’est applicable que sur des mains ne présentant ni souillures, ni poudre.

2- Matériel
- Solution hydro-alcoolique. (Ne pas utiliser d’eau, ni d’essuie main)
3- Déroulement
- Vérifier que les mains sont sèches, sans souillures, sans talc.
- Saisir une dose de solution hydro-alcoolique, l’étaler largement par friction (environ 30
seconde) jusqu’à évaporation spontanée du produit au contact de l’air : paume contre

SI EN MEDECINE 39
paume, paume contre dos de la main, espaces interdigitaux, ongles, pouces, poignets,
bord cubital.
III- INSTILATION DES MEDICAMENTS
1- Collyre, gouttes auriculaires et gouttes nasales
a- Technique de reconstitution (si nécessaire)
- Nettoyer, désinfecter le plan de travail
- Rassembler le matériel nécessaire : kit de reconstitution fournir dans l’emballage pour
certains collyres
- Se laver les mains (lavage simple) ou une désinfection par friction hydro-alcoolique
- Enlever l’opercule du flacon
- Reconstituer la solution selon les modalités préconisées par le fabricant
- Bien agiter et vérifier la parfaite dissolution de la poudre
- Noter sur l’emballage la date de reconstitution
- Eliminer les flacons selon les filières en vigueur dans l’établissement.
b- Conservation
- Privilégier les présentations en dose unique ; les flacons multi doses seront à patient
unique
- Délai de conservation selon les indications du fabricant et/ou les données de la
pharmacie
- Stockage dans l’emballage d’origine dans la chambre du patient ou en salle de soins en
prenant soin d’étiqueter le flacon et noter le date d’ouverture ou de reconstitution.
c- Administration
Collyres :
- Demander au patient de s’allonger sur le dos ou le mettre au fauteuil tête basculée en
arrière
- Oter le pansement oculaire, avec des gants si nécessaires
- Si écoulement, nettoyer l’œil avec des compresses stériles et du sérum physiologique
stérile en uni dose en commençant par le tour de l’œil, l’angle externe (changer la
compresse à chaque passage, et à chaque œil)
- Se laver les mains (lavage simple) ou friction hydro-alcoolique
- Ouvrir le flacon en prenant soin de ne pas contaminer le bouchon
- Demander au patient de regarder vers le haut et en dehors

SI EN MEDECINE 40
- Abaisser la paupière inférieure avec la main libre
- Instiller le collyre dans le sac conjonctival ou déposer la pommade sans contact avec
l’œil
- Demander au patient de cligner les yeux afin de facilité la répartition du collyre dans le
globe oculaire
- Enlever l’excès de collyre sur la joue avec une compresse stérile, ne pas essuyer l’œil
- Reboucher soigneusement le flacon si usage multiple
- Poser un pansement oculaire si nécessaire

Gouttes auriculaires :

- Réchauffer le médicament dans les mains (température ambiante)


- Demander au patient de s’allonger du côté opposé à traiter
- Si écoulement, mettre des gants et nettoyer le conduit externe avec la compresse
- Se laver les mains
- Redresser le conduit auditif en tirant sur le pavillon de l’oreille vers le haut en arrière
chez l’adulte, en bas et en arrière chez le nourrisson et l’enfant
- Appuyer la main en tenant le compte-gouttes sur la joue du patient et instiller la quantité
prescrite en faisant couler le produit sur le côté du conduit et non sur le tympan. Eviter
le contact du flacon avec le conduit auditif
- Refermer le flacon
- Recommander au patient de rester sur le côté durant 5 à 10 minutes afin de permettre la
descente du produit dans le conduit auditif
- Demander au patient de maintenir une compresse sur le conduit afin absorber l’excès
éventuel de produit
- Se laver les mains

Gouttes nasales

- Se laver les mains les mains


- Se munir de mouchoir jetable
- Demander au patient de se moucher ou lui nettoyer les narines avec des compresses
imprégnées de sérum physiologique stérile, en portant des gants
- Demander au patient de se placer en décubitus dorsal ou assis

SI EN MEDECINE 41
- Instiller les gouttes nasales, tête du patient renversée vers l’arrière ou assis s’il s’agit
d’une pulvérisation nasale
- Presser le flacon et demander au patient d’inhaler en même temps
- Essuyer le nez si nécessaire, demander au patient d’éviter de se moucher juste après
l’administration
IV- BANDAGES USUELS
1- Définitions

L'application externe d'un tissu de forme et de dimension variables, disposé en fonction de


la région et des buts de son application.

 Cet acte de soins consiste à :


- Immobiliser une partie du corps pour éviter une douleur
- Maintenir un pansement ou une attelle en cas de traumatisme
- Soutenir un membre fracturé par la mise en place d’une écharpe
2- But de l’application

Protection :
- Contre les chocs (ex : pansement de perfusion, plaie suturée)
- Contre la contamination (ex : au-dessus d'un pansement chez un diabétique)

Immobilisation :
- Immobiliser une partie blessée (ex : fracture, entorse, luxation)
- Limiter les mouvements (tendinite…)

Compression :

- Réaliser une hémostase (hémorragie)


- Limiter les œdèmes (en cas d'entorse)
SI EN MEDECINE 42
Contention et soutien
- Aide au retour de la circulation veineuse (phlébite)
- Limiter la dilatation des vaisseaux (varices)
- Soutenir une plaie en cas d'intervention chirurgicale
- Soutenir un muscle en cas de traumatisme
3- Principes pour l’application
- Prévoir le matériel adapté et nécessaire
- Respecter les règles d’hygiène
- Inspecter la peau pour déceler des excoriations, un œdème,
- Un changement de sa couleur
- Appliquer un bandage sur une surface cutanée propre et sèche
- Recouvrir les plaies avec un pansement stérile avant de
- Poser le bandage.
- Installer le malade en position confortable
- Positionner l'articulation en position fonctionnelle, c'est-à- dire demi Fléchie
- Se mettre de façon à regarder le malade, pour observer ses
- Réactions et susciter sa participation suivant son état.
- Toujours appliquer une bande roulée de la partie distale vers la partie proximale du
membre
- Le bandage ne doit être ni trop large, ni trop serré
- Si pansement, le bandage doit recouvrir complètement toute
- La surface du pansement.
- Laisser les extrémités des membres libres

Matériels
Elles sont composées de matières variées : Bandes non extensibles

- Bandes extensibles dans le sens de la largeur


- Bandes extensibles dans les deux sens.

SI EN MEDECINE 43
- La largeur des bandes est variable (5,7,10,5,20,25, 30 cm)
- Elles sont à usage unique.
- En fonction du bandage à réaliser, la largeur et la texture de la bande seront choisies.
INFLAMATION DU TENDON
4- Les différents types de bandages
a- Les spirales
Bandage appliqué autour d’une section du corps ou d’un segment de membre. Chaque
tour couvre le tour précédent de 2/3 ou de la largeur du tour précédent.

b- Le croisé ou spica
Utilisé sur les segments de membres et les articulations. Tours de spires obliques recouvrant à
chaque fois le jet précédent en le croisant. Les tours de bandes disposés symétriquement en
forme d’épis.

SI EN MEDECINE 44
c- Le bandage spiral renversé

Utilisée surtout en cas de membre déformé ou de bande déformée. Le bandage est replié
sur lui-même afin d’ajuster plus uniformément. Les tours sont superposés comme dans la spirale
mais des croisés sont obtenus par renversement de la bande sur le dessus, même aspect que le
spica.

d- Le bandage récurrent

Etalement de la bande en éventail par des jets qui reviennent en avant, en arrière, les uns sur les
autres. Utilisé en général pour recouvrir l’extrémité d’un membre ou d’un moignon.

SI EN MEDECINE 45
Bandage d’une articulation permettant de maintenir un pansement tout en gardant cette
articulation fonctionnelle.

5- Technique de bandages
a- Bandages de segments de membre avant-bras jambe
 Indications
- Pour maintenir un pansement
- Pour maintenir une attelle ou un pansement de perfusion
- Pour maintenir une compression et protéger la peau en cas d'application
de pommade.
 Réalisation

SI EN MEDECINE 46
- Choisir une bande de 6 à 8 cm de large, en fonction de la surface à recouvrir et du
matériel disponible ;
- Fixer au poignet par deux circulaires ;
- Remonter vers le coude (ou le haut de la jambe) par spirales, croisés
(spica) ou spirales renversées
- Terminer par deux circulaires et fixer
b- Bandages des articulations.
 Indications
- Pour maintenir une compresse en cas de plaie chirurgicale, ...
 Réalisation
- L'articulation doit rester mobile ;
- Après avoir légèrement fléchi le membre, faire deux circulaires de départ
sur l'articulation (coude ou genou)
- Alterner ensuite les tours de bande en dessous et au-dessus de
l'articulation, en décalant la bandes de quelques centimètres à chaque tour
: elle est ainsi croisée en « 8 » au creux de l'articulation ;
- Terminer par deux circulaires au-dessus de l'articulation et fixer.

c- Le spica du dos du pied


 Indications

SI EN MEDECINE 47
- Entorses au niveau du pied
 Réalisation
- Choisir une bande de 7 à 10 cm de largeur ;
- Placer le pied en position fonctionnelle (angle 90°)
- Deux circulaires à la racine des orteils ;
- Croiser le dos du pied, contourner la cheville au ras du talon, former un 8 dont
l'entrecroisement se fait sur le dos du pied ;
- Continuer par une série de 8 en remontant sur le dos du pied et derrière la cheville; ces
8 se croisent sur le cou-de-pied en ligne médiane; terminer par deux circulaires au bas
de la jambe.

d- Les bandages de la main


Spirale 1 doigt
 Indications
- Bandage courant pour tous usages (panaris, ongle incarné, ...)
- Maintenir un pansement ; l'articulation reste fonctionnelle ;
- Peut être réalisé pour protéger un ou plusieurs doigts voire les 5 doigts (=gantelet)
 Réalisation de la spirale
- Choisir une bande de 4 cm de largeur (Velpeau ou mieux bande mousse ou bandage
tubulaire) ;
- Deux circulaires au poignet ;
- Mener la bande sur le dos de la main, jusqu'à recouvrir l'extrémité du doigt et sa
deuxième face
- Enrouler lâchement autour de l'extrémité ;
- Terminer par deux circulaires au poignet en y revenant en oblique de l'autre côté.

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Plusieurs doigts ou tous les doigts (gantelet)
 Indications
- Séparer les doigts de la main et les plis de flexion en cas de brûlure ;
- Recouvrir plusieurs pansements si plaies multiples à plusieurs doigts.
 Réalisation
- Choisir deux ou trois bandes de 4 cm de largeur ;
- Bandage formé par l'ensemble des 5 roulés des doigts ;
- Commencer par le pouce à la main droite du malade, par le petit doigt à la main gauche
du malade.
- Toujours réaliser la spirale d'un seul doigt à la fois (pas 2 doigts ensemble)

e- Bandage du moignon
 Réalisation
- Choisir une ou deux bandes de 8 à 10 ou même 12 à 15 cm de largeur en fonction du
lieu d'amputation
- Commencer en tenant la bande, globe en dessous. Effectuer des récurrents ascendants
et descendants ;
- Bien recouvrir l'extrémité du moignon ;
- Aller de la partie la plus supérieure du membre (et du bandage), faire lâchement
quelques spirales en revenant vers l'extrémité du moignon ;
- Réaliser alors des spicas bien soutenus de l'extrémité vers la racine du membre ;
- Continuer jusqu'à épuisement de la bande ;
- Terminer par deux circulaires.

SI EN MEDECINE 49
TRAVAUX DIRIGES

1- Définir : accueil du malade, paramètres vitaux, anurie, polyurie, pollakiurie, dysurie,


injection, escarre, hygiène, bandage
2- Citer et donner les valeurs normales des différents paramètres vitaux
3- Citer et expliquer les types de fièvre
4- Quelles sont les différentes voies d’injection
5- Donner les matériels nécessaires pour une injection ;
6- Expliquer la réalisation d’un chariot de soin
7- Donner les mesures de prévention des escarres
8- Citer et expliquer les différents types de lavages des mains ;
9- Donner les buts d’un bandage ;
10- Citer et expliquer les différents types de bandage.

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