ESPRIT D 'observation cours
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ESPRIT D 'observation cours
Objectifs spécifiques
1. Définir en ses propres termes : l’observation infirmière ou de la sage femme et l’esprit
d’observation,
2. Décrire au moins deux (2) buts de l’observation,
3. Citer les cinq (5) étapes d’une observation
4. Citer au moins deux (2) avantages de l’acquisition de l’esprit d’observation,
5. Décrire avec deux (2) exemples à l’appui, l’implication de chacun des cinq (5) sens dans
l’observation infirmière.
PLAN
INTRODUCTION
I DEFINITION DE L’OBSERVATION
II BUT DE L’OBSERVATION INFIRMIERE
III ETAPES D’UNE OBSERVATION
IV DEFINITION DE L’ESPRIT D’OBSERVATION
V AVANTAGES DE L’ACQUISITION DE L’ESPRIT D’OBSERVATION
VI IMPLICATION DES SENS
INTRODUCTION
L’observation est une technique parmi d’autres qui permet à l’infirmier (ère) et la sage-femme
de recueillir les données indispensables, Elle constitue en général le premier mode de
communication.
Si l’observation dans notre vie quotidienne, peut relever du hasard, il en va tout autrement
de l’observation infirmière. Elle n’est pas le fait d’aptitude « innée », mais s’acquiert par
l’apprentissage, le développement de savoir, de méthodes empruntées à la fois aux sciences
sociales et aux sciences médicales.
L’observation constitue la compétence la plus importante que l’infirmière ou la sage-
femme doit acquérir durant sa formation et maîtriser plus tard dans sa pratique quotidienne.
I DEFINITION DE L’OBSERVATION
- L’observation est l’action de regarder avec attention les être, les choses, les évènements,
pour les étudier, les surveiller, et en tirer des conclusions.
- L’observation en soins infirmiers est un processus actif au cours duquel l’infirmier(ère)
maîtrise ses sens, ses connaissances, ses capacités à dépister, identifier,transmettre des
informations de types clinique, comportemental, socioculturel susceptibles d’influencer le
devenir de la personne, lors d’une situation ou d’un état de santé spécifique.
II BUT DE L’OBSERVATION INFIRMIERE
1. Recueillir des informations permettant d’entrer en relation avec la personne soignée.
2. Dépister les signes cliniques en faveur d’une variation dans l’état de santé de la personne
3. Identifier les signes psychologiques, comportementaux qui indiquent l’inadéquation de la
personne à son état de santé actuel.
1. La vue
L’observation doit porter sur l’attitude du malade au lit (position, agitation, inertie, passivité),
ses activités, son comportement, l’état des téguments, le faciès, le rythme respiratoire, ses
fonctions physiologiques : urines (rares ou abondantes), selles (diarrhéiques, sanglantes,
abondantes).
Exemple : l’élève dira :
- tel malade me paraît changé ;
- il est amorphe ;
- son visage est fatigué ;
- sa respiration est modifiée ;
- il est en sueur ;
- il ne s’est pas alimenté ;
- il a négligé sa toilette
2. L’ouïe
Il s’agira de repérer un bruit discret ou exagéré provenant du malade ou de son entourage
et qui a une incidence thérapeutique.
Exemple : le son exagéré d’un poste radio qui trouble le repos du malade.
- Borborygme (gargouillement produit dans l’abdomen par les gaz intestinaux).
- Gêne à l’élocution ou timbre cassé.
3. L’odorat
Il s’agira de repérer :
- l’haleine du malade (cétonique, ammoniacale, alcoolique, etc.) ;
- l’odeur de certains pansements (fécaloïde), des alèses (incontinence d’urines)
- la viciation de l’air ambiant (nécessité de l’aération, de la propreté, etc.)
4. Le toucher
Il s’agira par exemple :
- Repérer une artère, la profondeur d’une veine ;
- Sentir la température d’une peau, l’œdème d’un membre ;
- Apaiser un malade tout simplement (la relation peau à peau libère les tensions).
CONCLUSION
En faisant le lit du malade, en lui prodiguant un autre type de soin ou tout simplement en
entrant dans sa chambre, l’élève infirmier, ou sage-femme doit chercher à découvrir sur son
état général et autour de lui tous les changements pouvant avoir une incidence thérapeutique.
Pour développer des compétences à l’observation, l’infirmier (ère) doit :
- Etre attentif aux buts de l’observation ;
- Faciliter l’observation en adoptant une attitude permettant à la personne observée de
s’exprimer ;
- Utiliser la perception sensorielle ;
- Prendre note des signes verbaux et non verbaux ;
- Avoir de bonnes connaissances de physiologie et physiopathologie ;
- Faciliter le recueil d’informations à l’aide d’un outil simple et exhaustif.
OBSERVATION DU MALADE
Objectifs spécifiques
1. Définir termes habituellement utilisés en sémiologie
2. Classer les signes selon qu’ils soient fonctionnels (subjectifs), généraux (constantes),
physiques (objectifs) ou complémentaires (paracliniques)
3. Savoir conduire un examen clinique
4. Citer les quatre (04) temps d’un examen physique
5. Grouper les examens complémentaires selon la méthode utilisée
PLAN
I GÉNÉRALITÉS
II TERMINOLOGIE DE BASE (NOTION PRÉLIMINAIRE DE SÉMIOLOGIE)
III EXAMEN DU MALADE
3.1 Examen clinique
3.1.1 Interrogatoire
3.1.2 Examen des constantes
3.1.3 Examen physique
3.2 Examen paraclinique
I GENERALITES
L’observation du malade est une étape très importante de la démarche expérimentale tant au
niveau médical qu’infirmier. Elle permet à partir des éléments qu’elle fournit sur le malade de
concevoir des hypothèses pour aboutir à un ou plusieurs diagnostics. Au delà du diagnostic
médical qu’elle offre, l’observation prend une particularité dans la prise en charge infirmière
dans la mesure où elle permet de recueillir des informations d’ordre physiobiologique,
psychologique et sociologique sur le malade constituant ainsi un préalable pour la « démarche
de soins »
2.4 Le prodrome
C’est le signe avant coureur d’une maladie ; l’état de malaise qui précède la phase d’état de la
maladie (ex : polyurie dans le diabète, vertige et acouphènes dans le l’hypertension artérielle ;
céphalée dans le paludisme)
2.5 Le diagnostic
C’est la maladie mise en cause après recueil et interprétation des informations sur le malade
(ex : paludisme, méningite, salmonellose, appendicite).
- Hypothèse diagnostique : c’est le diagnostic posé à partir des signes cliniques et sur
lequel l’examinateur n’a pas une certitude totale sur le diagnostic ; l’hypothèse sera
confirmée ou infirmée après recueil et interprétations des examens complémentaires.
- Diagnostic différentiel : pathologie se manifestant presque de la même manière que celle
indexée mais n’ayant pas la même cause qu’elle ( ex : méningite, fièvre typhoïde sont des
diagnostics différentiels du paludisme ; ovarite droite, colique néphrétique droite,
salpingite droite sont des diagnostics différentiels de l’appendicite)
2.6 Le pronostic
Acte par lequel le médecin prévoie l’issue de la maladie et les différentes péripéties
possibles. (ex : pronostic favorable = guérison très probable, pronostic sombre = issue très
douteuse ; pronostic fatal = décès imminent)
2.7 L’étiologie
Ensembles des causes ayant entraîné la maladie ; il s’agit aussi bien de l’agent causal que
les facteurs favorisants. (exemple d’étiologie du paludisme : Plasmodium falciparum,
hygiène précaire, non utilisation du moustiquaire imprègne)
1.1 L’évolution
Les différentes phases de la maladie dans le temps ; elle peut être :
Favorable avec guérison totale (paludisme simple)
Favorable avec des séquelles (accident vasculaire et cérébral)
Favorable puis suivie de rechute (infections opportunistes)
Favorable suivie plus tard de récidive (infection opportuniste, acidocétose ou
hypoglycémie chez un diabétique, poussée hypertensive chez un hypertendu connu)
Fatale avec des complications aboutissants à la mort (accident vasculaire et cérébral,
phase d’état du sida, hémorragie interne)
2.9 Thérapie ou thérapeutique
Traitement proposé par le médecin après la pose de(s) l’hypothèse(s) diagnostique(s). Il
peut être modifié par rapport à l’évolution de la maladie ou à la suite de l’interprétation des
données de complémentaires (paracliniques). Elle peut être :
Prophylactique : traitement préventif, qui passe par des mesures hygiénodiététiques,
les vaccinations, la chimioprophylaxie l’IEC…
Curative : elle a pour but de
Calmer le malade de ses plaintes : traitement symptomatiques (ex : Paracétamol,
Métocloporamide dans le traitement du paludisme)
Traiter la cause de la maladie : traitement étiologique (Artémether, sels de quinine,
Chloroquine, Sulfadoxine + Pyrimethamine dans le traitement du paludisme).
2.10 Signe
C’est un symptôme caractéristique d’une maladie ; c’est le caractère distinctif d’un état
comportemental anormal.
- Signes cliniques
Signes fonctionnels ou subjectifs
Ils sont fournis par le malade au cours de l’interrogatoire et constituent le motif de
consultation ; ils ne sont pas totalement fiables car seul le malade les ressent et peut par
conséquent en exagérer ou minimiser. Ils ne sont pas perceptibles extérieurement.
(ex : douleur abdominal, céphalée, palpitation, nausée, courbature, anorexie, asthénie…)
Signes généraux
Ils traduisent la réaction de l’organisme face à la maladie ; ils sont dus à une
modification des constantes ou paramètres (ex : fièvre, polypnée, obésité, amaigrissement,
anurie, hypotension tachycardie…)
Signe physiques ou objectifs
Ils sont recueillis par l’examinateur ou le soignant au cours de l’examen physique (ex :
œdème, pâleur cutanéomuqueuse, hépatomégalie, râles crépitants, bulle, pustule, croûte,
signe de KÖPLICK)