Module Deontologie

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OBJECTIFS GENERAL ET SPECIFIQUES

OBJECTIF GENERAL

Former des infirmiers et infirmières respectueux de la personne


humaine, de la vie humaine et des malades en particulier.

OBJECTIFS SPECIFIQUES

1. Définir l’infirmier en qualité de professionnel de la santé.

2. Amener l’élève infirmier (e) à s’approprier les concepts


déontologie, vocation, responsabilité, sécurité et secret
professionnel.

3. Décrire les devoirs professionnels de l’infirmier (e).

4. Décrire les règles du secret professionnel.

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INTRODUCTION

L’exercice d’une activité médicale à quelque niveau que ce soit, est soumis à
un ensemble de règles de nature juridique et morale.
Vous venez de choisir volontairement la profession infirmière, profession noble
et exaltante mais aussi très exigeante car il s’agit de manipuler une vie humaine et
des vies humaines. La moindre erreur peut être fatale pour le malade c’est-à-dire
entraîner la mort en peu de temps. C’est pour cette raison évidente que l’infirmier (e)
doit connaître et observer strictement les règles qui régissent sa profession, règles
qui seront enseignées pendant ce cous de déontologie. La profession infirmière à
l’instar des autres professions évolue avec les progrès scientifiques. La pratique de
la profession infirmière fait appel à un certain nombre de règles morales que
l’infirmier (e) doit absolument connaître et doit absolument appliquer. Il faut préciser
que les fautes professionnelles sont passibles d’entraîner l’infirmier (e) devant les
tribunaux.
Aussi le métier d’infirmier comporte des droits et des devoirs que nous allons clarifier.
En plus, l’infirmier doit avoir des connaissances nouvelles et constamment
renouvelées, ceci signifie, en clair, l’infirmier doit avoir l’habitude, la bonne habitude
de lire les documents professionnels récents et récemment édités.
La profession infirmière, il faut le dire haut et fort, est une profession libérale à l’instar
des professions médicales, d’avocat, de notaire, d’huissier. En d’autres termes,
l’infirmier a la possibilité d’ouvrir une salle de soins infirmiers et travailler pour son
propre compte sous autorisation du Ministère de la Santé Publique et de la Lutte
contre les Endémies (MSP/LCE). L’infirmier comme le médecin, la sage-femme,
l’assistante sociale, le laborantin fait partie intégrante des professionnels de la santé.
Enfin, l’infirmier doit avoir et cultiver/développer les qualités humaines afin de gagner
la confiance de ses malades qui voient en lui un sauveur des griffes de la maladie,
de la mort.
Ce cours constitue un pré requis ou préalable à toute mise en situation pratique
(stage) et tout contact avec les malades et/ou personnes bien portantes dans le
cadre de sa profession.

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CHAPITRE I – DEFINITIONS DE L’INFIRMIER (E) – DEFINITION
ET ORIGINE DE LA DEONTOLOGIE

I - DEFINITIONS DE L’INFIRMIER

L’infirmier (e) est une personne ayant le plein droit d’exercer sa profession après
avoir reçu une éducation professionnelle de base déterminée par un programme
d’études officiel reconnu par l’autorité gouvernementale.

Définition de l’infirmier selon l’OMS


Le terme d’infirmier (e) doit être appliqué aux seules personnes qui, dans
un pays donné, sont appelés à donner les genres de soins infirmiers qui
requièrent au plus haut niveau de dévouement, des connaissances techniques et
le sens de responsabilité.
La profession infirmière à l’instar des autres professions exige des
qualifications techniques conférées par un diplôme : diplôme d’Etat d’infirmier (e).

II – DEFINITION ET ORIGINE DU TERME DEONTOLOGIE

C’est une science des droits et devoirs propres à une profession.


(Etymologie : du grec Deon-ontos = devoir = ce qu’il convient de faire).
La déontologie c’est aussi une science, un ensemble de règles qui régissent les
devoirs propres à une profession. Elle est également spécifique c’est-à-dire
chaque profession a sa propre déontologie, c’est ainsi qu’il existe la déontologie
du médecin, de la sage-femme, de l’assistante sociale, du laborantin.
La déontologie c’est avant un ensemble de relations humaines de qualité et un
comportement envers soi même et vis-à-vis des autres qui peuvent être des
personnes en bonne santé ou des personnes malades.
La déontologie est l’aboutissement entre les exigences de la profession, de la
conscience morale et de la loi ;
La déontologie (c’est aussi cette constante disponibilité à faire le bien et à bien
faire sur le plan professionnel) s’exerce par l’accomplissement des devoirs

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moraux qui créent pour l’infirmier (e) des obligations vis-à-vis du malade, vis-à-vis
du médecin, vis-à-vis de la profession, vis-à-vis de la collectivité et de lui-même.
On ne peut parler de déontologie sans évoquer le SERMENT qui est un
engagement devant Dieu et devant les hommes de bien faire son travail.

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CHAPITRE II – LES QUALITES DE L’INFIRMIER (E)

II.1. La vocation
C’est une disposition personnelle intérieure qui incite ou pousse la
personne à choisir une profession en connaissance de toutes ses exigences et
toutes ses exigences. Lorsque nous avons une vocation, au sens large de ce
terme, pour une profession donnée, nous nous engageons à 100 % et ne
reculons devant aucune difficulté. Ce que l’on aura gagné en exerçant cette
profession n’est que secondaire si la vocation est logée au fond du cœur, c’est-à-
dire si celle-ci est réelle.

II.2. Les qualités d’un bon infirmier (e)


a. La volonté de soulager et de guérir ;
b. L’amour et le respect de la vie humaine ;
c. La loyauté ;
d. Le sens de la responsabilité.

II.3. La loyauté envers soi même et envers les autres


La loyauté consiste pour l’infirmier (e) à connaître ses qualités et ses
défauts, mettre le malade en sécurité, être sincère, honnête envers le médecin,
respecter les clauses de son contrat avec son employeur (MSP/LCE ou privés) et
bien collaborer avec les autres collègues de service dans un esprit de travail en
équipe.

II.4. Qualités du caractère de l’infirmier (e)


 Amour du travail bien fait ;
 Le goût de la perfection ;
 Le courage ;
 Le sang froid ;
 L’ordre ;
 La propreté et l’exactitude ;
 L’économie ;
 Persévérance dans le travail ;

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 L’esprit de discipline ;
 La bonté ;
 La bienveillance dans le jugement ;
 La politesse ;
 Le tact ;
 La discrétion ;
 La patience ;
 La simplicité ;
 La douceur ;
 La gentillesse ;
 La tolérance.

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CHAPITRE III – LES RESPONSABILITES DE L’INFIRMIER (E) /
DEVOIRS PROFESSIONNELS

III.1. Sens de la responsabilité


Avoir le sens de la responsabilité c’est conserver toujours présent à l’esprit
ce double qu’ont nos actes d’engendrer des conséquences heureuses
(félicitations, récompenses) ou malheureuses (sanctions/punitions). La
responsabilité est une des caractéristiques de la maturité morale. Alors, rien n’est
plus dangereux q’un mauvais travail de l’infirmier qui peut mettre en péril la vie du
malade, l’oblige d’abord à la conscience professionnelle et à la compétence. Les
règles morales qu’il doit (infirmier (e)) s’imposer commencent à la minute où il
entre dans son école pour la première fois. En plus, l’infirmier (e) doit savoir que
tout cours mal écouté, mal compris, toute application pratique négligemment
exécutée peut être à l’origine des soins mal dispensés. Or, les soins mal
dispensés ou de mauvaise qualité peuvent être source de complication, d’un
long, coûteux et ennuyeux séjour hospitalier.

III.2. Capacités intellectuelles de l’infirmier (e)


L’infirmier (e) a un esprit sérieux, précis, méthodique, observateur,
prévoyant, une mémoire fidèle, un jugement sûr, la réflexion, la capacité de se
représenter les besoins d’autrui et d’inventer les moyens de les satisfaire.

III.3. Aptitudes physiques


L’infirmier doit avoir nécessairement :
 une santé solide ;
 une certaine habileté naturelle ;
 une résistance nerveuse suffisante pour supporter des périodes de
surmenage, des dérangements fréquents des heures de repos et de
sommeil ainsi que les émotions qui, surtout au début, peuvent affecter
la sensibilité. Aussi, certaines infirmités sont contre indiqués pour
l’exercice de la profession infirmière, ce sont par exemple les troubles
de l’équilibre, les déficiences sensorielles graves.

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III.4. Amélioration de l’habileté à dispenser des soins de qualité
Pour améliorer cette habileté indispensable, l’infirmier doit avoir et cultiver
les cinq (5) comportements ci-après :
a. Ecouter ce qu’on lui dit, observer ce qu’on lui montre et obéir aux
consignes.
b. Etudier, répéter les gestes dont il n’est pas sûr et ne jamais se
contenter de l’à peu près.
c. Réfléchir avant d’entreprendre de donner un soin quelconque.
d. Rester toujours calme pour venir à bout de toutes difficultés.
e. Avoir toujours en vue le mieux être du malade, son confort en lui
évitant les manières douloureuses.

III.5. Le secret professionnel


Il consiste à garder la confidence faite à l’infirmier (e) par le malade. Le
secret professionnel est un droit du malade et son respect absolu implique pour
l’infirmier (e) une obligation qui initialement de nature purement morale est
devenue également juridique. Le secret professionnel concerne tout ce que l’on a
appris, deviné du malade par le fait ou à l’occasion de la profession.
Pour le secret professionnel, il ne suffit pas pour l’infirmier (e) de se taire mais
aussi de prendre garde qu’aucun document contenant des renseignements
confidentiels ne risque d’être lu, communiqué, volé ou égaré. Les ordonnances,
les examens, les certificats, les correspondances relatives à la maladie ou toute
autre pièce du dossier médical seront conservés à l’abri des indiscrétions.
L’infirmier (e) peut être poursuivi suite à la divulgation ou communication d’un
secret professionnel.
N.B. : l’élève infirmier (e) est également tenu au secret professionnel au
même titre que l’infirmier titulaire.

III.6. Le respect de la personne humaine


Il consiste à un certain nombre d’obligations qui sont :
a. Obligations de secours
L’infirmier doit se mettre au chevet du malade en danger de mort dès
qu’il est informé.

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b. Obligation de surveillance
L’infirmier (e) ne doit jamais abandonner les malades ou blessés qui
sont sous sa surveillance.
c. Obligation de soins
L’infirmier doit administrer les soins à tous les malades avec le même
dévouement sans distinction de leur condition, leur religion, leur
nationalité, leur réputation, leur race.
d. Obligation de la vie de relation
Le malade a une PERSONNALITE et un statut que l’infirmier (e) doit
préserver. En plus, l’infirmier (e) doit :
- assurer au malade confiance et discrétion ;
- contribuer à couvrir les besoins vitaux fondamentaux psychologiques
du malade (le malade demande à être rassuré sur son état, éclairé sur
son traitement, avisé du retentissement de sa maladie sur son avenir)
et spirituels (sa religion, ses loisirs, ses contacts avec l’équipe de soins
et les autres malades) et son individualité ;
- montrer au malade qu’il n’est ni un numéro, un "cas" (l’appeler par son
nom puisqu’il en a un).

III.7. Le dévouement
C’est la qualité primordiale de l’infirmier (e). Etre dévoué signifie que la
personne est décidée à accomplir sa tâche en se dépensant sans compter ni son
temps, ni sa peine, avec charité, sans ostentation , sans désir de s’imposer, ni de
se faire valoir.
Un professionnel dévoué (infirmier) se sacrifie pour sa profession et pour son
pays.

III.8. La conscience professionnelle


Avoir une conscience professionnelle c’est travailler scrupuleusement et
honnêtement sans avoir besoin d’être contrôlé. L’infirmier consciencieux a le
souci et l’orgueil ou fierté du travail bien fait.

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III.9. Le calme et la maîtrise de soi
L’infirmier (e) doit éviter toutes agitations stériles devant toute situation en
particulier devant un cas grave. Il doit garder son sang froid c’est-à-dire savoir se
dominer, se dépasser pour pouvoir agir rapidement lorsque les circonstances
l’exigent.

III.10. La physionomie morale


La physionomie morale qui se résume en :
- la volonté de soulager et de guérir ;
- l’amour et le respect de la vie humaine ;
- le sens de la responsabilité.

III.11. La propreté
Elle est la base de l’hygiène et de la prophylaxie garantes d’une bonne
santé. La propreté intéresse :
 les habits – le lieu du travail
 le corps – pendant le travail après le travail.

III.12. L’ordre
L’infirmier (e) doit observer l’ordre dans l’organisation du travail, dans les
rangements du matériel (ranger le matériel de même nature et ne pas mélanger
le matériel propre et le matériel sale). L’ordre permet de gagner du temps et
travailler efficacement sans perte d’énergie pour le bonheur des malades.

III.13. L’économie
Elle permet d’éviter les gaspillages des ressources déjà insuffisantes. Tout
bon citoyen doit être conscient du fait que le bon fonctionnement des services est
assuré par l’impôt qu’il paie. L’économie permet le respect du bien public et le
bien personnel.

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III.14. La bonté, la douceur et la fermeté
La bonté et la douceur sont très appréciées par les patients, la famille et la
communauté lorsqu’il s’agit de leur prodiguer des conseils ou de leur apporter
une aide quelconque.
La douceur se manifeste dans les gestes à travers les soins (déplacement du
malade doucement sans le pousser, ne pas l’agresser en lui parlant).
La bonté doit s’accompagner de la fermeté car la faiblesse risque de nuire au
malade.

III.15. La bienveillance
Elle a pour but de créer une ambiance aimable et paisible. La
bienveillance permet à l’infirmier d’éviter de se laisser gagner par l’énervement,
l’impatience ou la lassitude. La lassitude, l’impatience et l’énervement sont
incompatibles avec la profession infirmière. Etre bienveillant envers le malade est
une attitude positive qui les pousse à avoir d’avantage confiance en celui qui les
aide (infirmière).

III .16. La loyauté, la sincérité, la franchise


La loyauté est la qualité morale qui oblige l’infirmier (e) à connaître tous
ses défauts, ses ignorances donc à faire son propre jugement.
L’infirmier (e) doit être loyal, sincère et franc envers lui même et envers les
autres. Envers les autres, c’est accepter ses défauts et dire ce que l’on a fait et
ce dont on n’a pas fait en somme ne pas mentir.

III.17. L’accueil
C’est la manière de recevoir, d’accepter, de donner finalement l’hospitalité.
Il a pour but de rassurer le malade, de diminuer son anxiété face à la maladie, au
traitement et de créer un climat de confiance entre l’infirmier (e) et le malade.
L’accueil qui est le premier contact avec le malade et sa famille est très important
car il conditionne la qualité du séjour du malade à l’hôpital.
Il faut remarquer, par ailleurs, il n’y a rien de plus effrayant que l’admission d’un
malade à l’hôpital qui peut ressentir (le malade) l’insécurité et la douleur. C’est
pourquoi il est vital que l’infirmier (e) soit bon, chaleureux, à l’écoute et capable
de donner confiance au malade et à sa famille. A noter que la confiance permet

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au malade de donner à l’infirmier (e) des éléments utiles pour ses soins partant
pour sa guérison, pour son retour dans sa famille.

III.18. L’exactitude et la ponctualité


Il s’agit pour l’infirmier de commencer le travail à l’heure officiellement
indiquée par la Fonction Publique ou tout autre employeur. Cependant, il faut
retenir que
les services de santé ont une particularité qui fait que l’infirmier (e) peut être
amené à dépasser l’heure de la fin du travail et ne doit jamais quitter le service en
l’absence de son remplaçant, ce faisant, à son risque et péril. Ce dépassement
est une des exigences de la profession infirmière c’est pourquoi l’infirmier (e) ne
doit s’attendre à une compensation quelconque.

III.19. L’obéissance
Elle est indispensable au maintien de la discipline, de la hiérarchie et elle
est également indispensable à la bonne organisation du service qui garantit de
fait, de bonnes prestations ou soins de qualité. A l’inverse, le désordre est
incompatible avec l’organisation et les soins de qualité.
N.B. : Il faut éviter la familiarité extrême, les mauvaises tenues ou tenues
indécentes (transparentes ou trop serrées) qui diminuent le prestige qui
confère l’autorité et inspire la confiance du malade envers celui qui lui
apporte l’aide et l’assistance en l’occurrence l’infirmier (e).

III.20. La mémoire
Elle est à l’évidence indispensable. Certaines personnes la possèdent tout
naturellement à un niveau hautement appréciable. Du fait de son utilité, les
personnes qui ne la possèdent pas doivent la développer par une attention
soutenue à l’aide de la prise des notes et des moyens de mots techniques ou
mnémotechniques (astuce intellectuelle qui facilite la rétention).
Par exemple :

ʘ = Femme enceinte

≠ = Différent
K = Cancer

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K7 = Cassette

♀ = Femme

♂ = Homme

Ο = Femme saine

 = Homme sain

= Homme diabétique

⊕ = Femme diabétique

= Homme hémophile

= Homme diabétique et hémophile

Etc.

III.21. L’esprit d’observation


C’est la faculté qui permet d’assumer une des responsabilités majeures de
l’activité professionnelle. Par exemple les symptômes observés par l’équipe socio
sanitaire chez un malade peuvent aider à soigner efficacement celui-ci.
L’observation nous apprend beaucoup de choses sur les comportements des
êtres humains. C’est ainsi que nous pouvons observer la colère, la peur,
l’étonnement, l’émotion, la résignation qui ne sont pas traduits par des mots mais
le plus souvent par le ton, la mimique, la posture observable.

III.22. L’initiative
C’est l’art de prendre, en l’absence des directives, des mesures
judicieuses que requièrent des situations imprévues. L’initiative est une qualité
que l’infirmier (e) doit posséder et cultiver en vue de sauvegarder la vie humaine
en général.

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III.23. Le tact
Il témoigne de l’intelligence (réflexion) du sens psychologique et des
qualités du cœur de même que l’éducation. Le tact s’acquiert et se développe. Il
oriente vers l’attitude à prendre des décisions dans toutes éventualités de la vie
professionnelle.
Avoir un tact c’est s’adapter aux différents caractères, ménager les susceptibilités
sont autant de circonstances dans lesquelles s’influence la personnalité.
La personnalité s’impose d’autant mieux que l’on trouve expressément les gestes
qu’il faut et que l’on prononce la parole qui convient. Le tact permet d’aborder
aisément et facilement la personne la plus difficile au plan relationnel/
comportemental.

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CHAPITRE IV - LES DEVOIRS PROFESSIONNELS DE
L’INFIRMIER (E)

Chaque profession a ses droits propres et par conséquent impliquent des


devoirs qui lui sont particuliers. Les devoirs peuvent être :
- professionnels c’est-à-dire dictés par le statut de la profession ;
- sociaux de nature à faciliter les relations humaines ou échange de
paroles/propos ;
- légaux qui sont imposés par la loi.
Aussi, on distingue les devoirs positifs qui prescrivent CE QU’IL FAUT FAIRE et
les devoirs négatifs CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE.

IV.1. L’observation et la surveillance du malade


L’infirmier (e) observera particulièrement ce qu’il peut y avoir d’anormal
dans l’aspect du malade.
- son attitude générale d’abord : nerveuse, anxieuse, agitée, déprimée,
somnolente, inconsciente ou semi inconsciente ;
- teint : cyanosé, anormalement coloré ;
- la voix : sourde, rauque, étouffée, parole embarrassée ou confuse ;
- les yeux : brillants, éteints, vagues, révulsés ;
- l’odeur : certaines maladies ont une odeur caractéristique (gangrène,
certaines affections urinaires) ;
- la peau : sèche, moite, froide ou trop chaude.

A ces signes s’ajoutent d’autres constatations qui demandent un examen plus


approfondi, qui sont :
- la température, le pouls et la respiration qui font partie de la routine
hospitalière (prise et notation) ;
- enfin les fonctions d’élimination s’accomplissent-elles normalement ?
 l’aspect
 la fréquence
 la quantité des urines et des selles.

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IV.2. Les devoirs de l’infirmier (e) envers la famille et les actes interdits
L’infirmier a des devoirs non seulement envers le malade mais aussi
envers :
a. La famille
Dans la plupart des cas le malade n’est pas seul, il est avec sa
famille qui exerce sur son état physique et mentale une influence
considérable : cela exige que l’infirmier (e) s’applique à connaître les
proches. Il remplit envers eux (les proches) un double rôle
d’information et d’éducation en vue de les sécuriser et les mettre en
confiance, les faire participer à la création de l’ambiance du malade.

b. Amener les proches à comprendre les impératifs du traitement et les


associer à la création d’une ambiance favorable à la guérison et
parce qu’ils sont capables d’influencer positivement ou négativement
le malade.

c. L’infirmier (e) doit faire face quelquefois à l’hospitalisme, dans ce cas


il doit redonner confiance au malade atteint de ce mal, puisque c’en
est un, afin de regagner sa famille, s’occuper de sa famille, élever ses
enfants, etc.

d. Faire face à la convalescence. La convalescence pose souvent au


malade des difficultés pécuniaires dès lors il s’agira pour l’infirmier(e)
de servir d’agent de liaison entre le service médico-social et le
malade. Parfois la réinsertion ou la réintégration du malade pose un
problème, l’infirmier (e) a, ici, un rôle important à jouer.

e. Favoriser l’attitude active du malade. L’infirmier (e) doit encourager


cette attitude fortement favorable à la guérison.

f. Les autorités civiles. Le chef de l’Etat, les représentants du pays et


les institutions de l’Etat (PAN, Députés, Ministres, etc.) ont droit au
respect. Ainsi que les autorités religieuses qui font l’objet d’une
marque de respect. Le premier devoir de tout citoyen est de se

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conformer aux lois et règlements en vigueur dans son pays et de
s’acquitter de ses devoirs civiques tels que les votes. Ne sont pas en
reste les autorités professionnelles considérées respectées en
fonction de leur grade, de leur responsabilité ainsi que tous les
membres de la profession.

g. L’infirmier (e) doit avoir à cœur les intérêts moraux et matériaux de


l’institution qu’il sert. Il doit en maintenir la réputation comme s’il
s’agissait de sa chose personnelle et nous savons ce qui appartient à
l’individu celui-ci a tendance à le conserver jalousement à le sécuriser
quelque soit par ailleurs le prix à payer.

h. Il (l’infirmier) a un devoir surtout moral vis-à-vis de la profession


infirmière. Pour ce faire, il doit garder et participer à la promotion de
l’image de marque de la profession en prodiguant des soins de haute
qualité couplés des qualités humaines irréprochables. Il doit avoir le
souci et le plaisir d’entendre, au service comme ailleurs, parler
positivement de l’infirmier, des infirmiers et de la profession infirmière
en général.

i. Devoir de l’infirmier (e) envers lui même. La profession lui exige


d’être en bonne santé pour ce faire :
- La tenue de l’infirmier doit être simple, soignée, plaisante,
impeccable, bien repassée. Il doit veiller également à la tenue de
ses malades qui doit donner l’impression d’une amélioration, la
renaissance de l’espoir.
- L’hôpital est un milieu particulier, c’est pourquoi l’infirmier (e) doit
avoir un visage aimable, la voix douce, la parole nette et calme. Il
doit interdire le rire et les éclats de voix et conserver l’ordre.
- L’infirmier (e) doit établir un équilibre satisfaisant entre le travail, la
détente et le repos.
- Le sommeil doit avoir une durée suffisante et être réellement
réparateur pour l’infirmier (e) qui assure des gardes de nuit. La
chambre doit être ordonnée, calme et éviter de prendre des

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somnifères. Avant le sommeil prendre un bain doux et effectuer une
lecture douce, quelques mouvements gymnastiques lents, une
tasse d’infusion ou du lait chaud et sucré sont de bons relaxants.
Peu avant d’aller au lit sont nécessaires l’audition d’un bon disque,
les causeries en famille ou avec des amis agréables, le dessin, la
broderie ou le tricotage changent les idées et font oublier les
préoccupations professionnelles, détournent des soucis journaliers.
L’infirmier peut consommer le thé et le café avec modération.
- Les repas de l’infirmier (e) doivent être équilibrés et être pris
calmement dans un local sain et un cadre plaisant. Il est
recommandé de regarder la télévision ou d’écouter la radio ou la
musique en mangeant pour éviter d’avaler rapidement. Le repas qui
précède immédiatement le sommeil sera reconstituant ni lourd, ni
trop copieux.
- Les distractions :l’infirmier doit effectuer le sport non violent, des
lectures non professionnelles, des distractions artistiques. Tout ceci
dans le but de rendre l’infirmier (e) intellectuellement lucide,
physiquement résistant à la fatigue en apportant une forme
physique et une force morale.
- Créer la sympathie dans sa vie sociale et professionnelle permet à
l’infirmier (e) d’éviter de sombrer dans un dangereux et douloureux
isolement moral.
- L’infirmier (e) doit se faire soigner au moindre mal, subir un bilan
annuel de santé, recevoir toutes les vaccinations en cours dans son
pays.
- Enfin, dans ses droits l’infirmier (e) doit avoir un salaire décent, jouir
de ses congés, effectuer des études supérieures qu’exige sa
profession, avancer normalement dans ses grades.

Actes formellement interdits


L’infirmier (e) doit savoir retenir définitivement qu’il existe des actes qui
lui sont interdits par sa profession, par la loi. Ces actes sont, entre autres,
l’avortement et l’euthanasie.

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1. L’avortement
C’est une des conséquences néfastes des temps modernes dont
l’infirmier (e) peut être sollicité. Cette sollicitation peut être appuyée par un appât
très efficace en l’occurrence l’argent. L’argent, comme dirait l’autre, clé de toutes
les portes, clé de la porte de la prison pour l’infirmier (e) qui provoque
volontairement un avortement. Certaines personnes peuvent utiliser le sentiment
qui les lie à l’infirmier pour amener celui-ci à poser cet acte criminel, cet homicide
volontaire. Alors l’infirmier (e) se souviendra que l’interruption volontaire de la
grossesse (IVG) sans raison médicale valable est considérée comme un
homicide volontaire passible de peines lourdes. L’infirmier (e) auteur confirmé
d’IVG risque fort de perdre son emploi voire interdiction d’exercer la profession. Il
faut le rappeler que la société nigérienne toute entière condamne fermement
l’avortement.
Aussi, l’avortement, le plus souvent, est accompagné d’hémorragie grave, de
septicémie qui mettent la vie de la femme en péril même si par ailleurs la
grossesse indésirée, la grossesse de la honte est évacuée.

2. L’euthanasie
L’euthanasie est la méthode qui entraîne chez les malades incurables,
atteints de souffrances intolérables, une mort douce grâce à l’emploi de
substances stupéfiantes ou calmantes. L’euthanasie est considérée comme un
homicide et constitue un assassinat même s’il y a consentement formel de la
victime c’est-à-dire le malade.
Il est classique de rappeler le cas de ce médecin abrégeant l’agonie de son fils,
atteint de diphtérie grave, la veille du jour où Roux devait annoncer le sérum
curateur…
Le premier devoir de la tradition médicale est de conserver la vie humaine.
L’infirmier (e) doit tout mettre en œuvre pour réconforter le malade, lui rendre
l’espoir de guérir et NON ABREGER SA VIE ou le TUER.
A l’instar de l’avortement criminel l’euthanasie est considérée comme un
homicide répréhensible par la loi. L’infirmier (e) qui se rend coupable de
l’euthanasie est exposé aux mêmes risques que l’auteur d’un avortement
criminel.

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Devoir de l’infirmier (e) envers la mort

 L’agonie c’est le passage de la vie à la mort, a une durée variable.


 La mort c’est ce phénomène invisible redoutable et redouté de chacun
et de tous.
 Pendant l’agonie, l’infirmier (e) doit faire de façon que l’entourage ne
regrette pas de lui avoir confié un être cher.
 Avec calme et sans agitation, l’infirmier (e) prodiguera des soins
attentifs au malade agonisant sans être impressionné par les
symptômes de l’agonie. Il doit adoucir les derniers moments du malade.
 Si l’agonie se prolonge toute parole inutile doit être évitée. Aussi, il
convient de s’abstenir de manger, de boire dans la chambre ainsi que
de s’entretenir de sujets futiles.
 Dès que le malade est décédé, l’infirmier (e) doit recouvrir le corps avec
un drap propre et avertir le médecin qui constatera le décès ou
confirmer le décédé.
 Il faut permettre à la famille de se recueillir auprès du défunt et lui
demander d’accomplir les formalités administratives d’inhumation au
service d’aiguillage s’agissant de l’hôpital.
 Ranger soigneusement tous objets de valeur, bijoux, etc. les mettre en
lieu sûr ou les confier à un membre de la famille éventuellement contre
récépissé.
 S’il y a lieu, il faut faire disparaître tous les instruments, appareils et
médicaments désormais inutiles et mettre la chambre en ordre.
 Si le malade est décédé dans une chambre commune, l’infirmier doit
faire en sorte que le corps soit transporté à la morgue le plus vite
possible sinon il y a risque de créer la peur ou psychose chez les
voisins de lit.

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METHODES

- Enseignement/apprentissage
 Exposé médiatisé
 Lecture dirigée
 Etude des cas
 Travaux de groupe
 étude de cas.

- Evaluation
 QCM
 CROQ
 Questions rédactionnelles
 Etude de cas
 Questions fermées.

- Média
 Rétroprojecteur/transparent
 Flip shart
 Polycopies.

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CONCLUSION

Comme on peut le constater aisément à travers les lignes précédentes,


les responsabilités de l’infirmier (e) sont nombreuses et variées. Pour les
assumer pleinement il a besoin de compétence technique en l’occurrence des
connaissances scientifiques nouvelles et constamment renouvelées. Ceci exige
de l’infirmier (e) beaucoup de lectures des documents professionnels récents. En
plus, l’infirmier pour accomplir sa mission a besoin des qualités humaines
irréprochables, qualités indispensables pour gagner complètement la confiance
du malade et de sa famille, pour sécuriser ces derniers.

L’infirmier (e) aujourd’hui, n’est pas un professionnel des injections, des


pansements, loin s’en faut, il exerce une profession scientifique, hautement
sociale qui exige de lui une grande technicité et une moralité sans faille.

Enfin, l’infirmier a des devoirs qui, eux mêmes, impliquent des responsabilités
morales et juridiques et des droits (quoi de plus normal) liés à sa profession.

En définitive, le postulant à la profession infirmière doit posséder certaines


qualités doublées des qualités scientifiques acquises au cours de la formation
spécifique (formation infirmière).

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