Resume La Publicité Mensongère

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LA PUBLICITÉ MENSONGÈRE

EN DROIT DE LA CONSOMMATION

La publicité est un moyen destiné à faire connaître un produit et inciter à l’achat. L’objectif
de la publicité est donc de vanter le produit, ou le service, en attirant l’attention du
consommateur.
La loi n° 31-08 relative à la protection du consommateur a prévu des dispositions pour
protéger le consommateur contre les publicités mensongères, ou trompeuses.

Au Maroc :
La loi marocaine 31-08 ne définit pas le mot publicité, mais il faut considérer comme
publicité (Selon la loi 77.03) tout message adressé par un professionnel au public dans le
but de stimuler la demande de biens ou de services.
Les professionnels présentent la publicité comme une méthode d’information des
consommateurs. Cette affirmation contient une part de vérité, la publicité n’a pas pour but
essentiel d’informer.
1/ Définition de la publicité mensongère :
La publicité mensongère (ou trompeuse) consiste pour un commerçant ou un industriel
à diffuser des informations inexactes ou propres à tromper le public sur les produits ou
les services qu’il met en vente, sur les engagements qu’il prend à l’égard de la clientèle, sur
les aptitudes et les qualités qu’il possède, selon l’article 21 de la loi 31-08.
Par exemple : comme le cas de la marque «Findus» (sorte de plats cuisinés surgelés), dont
un contrôle a révélé sa composition de la viande chevaline au lieu de la viande bovine, et
1.6 tonnes ont été saisis par l’ONSSA le 04 Mars 2013.

 Deux autres types de publicité :


La publicité comparative : (article 22)
Qui met en comparaison les caractéristiques ou les prix ou les tarifs des biens, produits
ou services.
Certain pays comme les Etats unis admettent depuis longtemps la publicité comparative,
sous certaines conditions.
D’autre pays l’interdisent. C’est le cas au Maroc, elle est strictement interdite.
En effet, il suffit qu’un spot publicitaire suggère une comparaison entre deux marques
concurrentes, l’entreprise concernée peut demander la cessation de la publicité comparative
et l’octroi de dommages et intérêts.
Par exemple : D’après la décision du CSCA N°48-10 du premier ramadan 1431 (12 aout
2010) ordonnant l’arrêt de la diffusion du spot publicitaire faisant la promotion du produit
« Omo Matic » diffusé sur 2M.
La publicité électronique :( article 24)
Est interdite toute utilisation du courrier électronique à des fins de publicité, sans le
consentement préalable, libre et informé du consommateur.

2/ Le message de la publicité mensongère :


a-Introduction à la manipulation :
La première des manipulations est celle qui consiste à donner aux vecteurs une certaine
forme d'information, une autorité qu'ils n'ont pas ou qu'ils ne méritent pas.
La manipulation par les émotions représente une part importante de l'entreprise du
convaincre.
Produire un titre, présenter une personne populaire, bien qu'étrangère au domaine
considéré, suffit à convaincre les consommateurs.
Enfin, la répétition de message.
b- Les formes du mensonge :
Manque de
Présentation Typographiques diffusion Allégation Omission Indication
Vise le mode Presque illisibles. Le la publicité ne laisser croire passer sous l’attribution de
de rédaction ou critère de lisibilité de s’appellerait à quelque silence des qualités au bien
l’utilisation de l’offre publicitaire pas publicité si chose de faux informations ou au service. Il
caractères permet de elle n’était pas à propos du essentielles y a publicité
caractériser ou non rendue produit sans relatives au trompeuse
la nature trompeuse publique. La l’affirmer produit quand une
d’une présentation. diffusion est clairement. qualité, une
un élément Les termes ou composante ou
essentiel les images de un effet du
la publicité produit est
sont tellement absent
ambigus

3/ L’objet de la publicité mensongère :


a) Tromperie sur le produit ou le service :
• Existence, nature, qualité substantielle, quantité du bien ou du service
b) Tromperie sur les conditions de commercialisation :
• Prix du bien ou du service.
• Conditions de vente.
c) Tromperie sur la personnalité du cocontractant :
• Identité, qualité ou aptitude du fabricant, revendeur ou prestataire de services.
4/ Informations fausses ou de nature à induire en erreur :
La publicité fausse est celle qui comporte un élément intrinsèquement faux.
L’information donnée au consommateur est fausse.
Pour la publicité de nature à induire en erreur : les éléments publiés sont vrais mais
présentés d’une telle manière qu’ils induisent en erreur le consommateur.
Les sanctions prévues par la loi 31.08
Les responsables des infractions :
Il est interdit à un professionnel ou à un particulier de mentir sur les qualités d’un produit
mis en vente. L’annonceur pour le compte duquel la publicité est diffusée est considéré
comme principal responsable de l’infraction commise.
Si l’infraction est commise par une personne morale, dans le cadre d’une entreprise, la
responsabilité incombe à ses dirigeants.
Le législateur marocain a prévu aussi dans son article 21 que toute publicité, quelle qu’en
soit la forme, qui peut être reçue à travers un service de communication s’adressant au
public, doit indiquer sa nature publicitaire de manière claire, sans ambiguïté et préciser le
fournisseur pour lequel elle a été réalisée. Les offres, telles que les ventes en soldes et les
primes, doivent particulièrement être explicites quant à leur nature.
Sur le plan pénal, le législateur marocain a réprimé dans son article 174 de la loi 31-08 les
infractions aux dispositions des articles 21 et 22 d’une amende de 50.000 à 250.000
dirhams. Si le contrevenant est une personne morale, il sera puni d’une amende de 50.000
à 1.000.000 dirhams.

En France

La publicité est omniprésente dans le quotidien des consommateurs. Les publicitaires sont
parfois débordants d’imagination pour nous pousser à consommer. Cependant tout n’est pas
permis et la loi se charge de protéger les consommateurs, notamment en interdisant la
publicité trompeuse et mensongère.
La loi : Elle interdit toute publicité qui repose sur des allégations, indications ou prestations
fausses ou de nature à induire en erreur son public. Article L121-1 du code de la
consommation.
La publicité est strictement règlementée par le Code de la consommation et placée sous
haute surveillance.
Le Code de la consommation ne fait pas expressément mention de la notion de publicité
mensongère, mais stipule clairement à l’article L.121-1; et pour résumé cet article, on
mentionne qu’une pratique commerciale est trompeuse :
•Lorsqu’elle crée une confusion avec un autre bien ou un service, une marque, un nom
commercial ou un autre signe distinctif d’un concurrent.
•Lorsqu’elle repose sur des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à
induire le consommateur en erreur.
•Lorsque la personne pour le compte de laquelle elle est mise en œuvre n’est pas clairement
identifiable.

Les diversités des publicités mensongères :

1/Tromperie par des informations fausses ou induisant en erreur :


Le cas le plus évident de tromperie consiste à fournir au consommateur des informations
qui sont soit fausses, soit de nature à induire en erreur. Ce dernier concept laisse place à une
appréciation très subjective, le juge se mettant à la place du consommateur.
2/Lisibilité des mentions restrictives ou atténuations :
Par exemple, un opérateur téléphonique a été sanctionné parce que les informations
contenues sur son site internet et dans son formulaire d’adhésion pouvaient laisser penser
au consommateur qu’il s’agissait d’une offre sans condition, alors que les conditions
générales de vente indiquaient qu’il pouvait parfois s’avérer impossible d’ouvrir la ligne
téléphonique.
Litiges et procédures :
Qui poursuivre ?
C’est l’auteur de la publicité mensongère ou trompeuse qui doit être poursuivi (entreprise
ou particulier).
Exemple : le vendeur d’un véhicule d’occasion dont l’état (panne, disfonctionnement...)
a été dissimulé pourra être poursuivi.
Si vous avez subi un dommage du fait du caractère mensonger de la publicité, il sera
possible de solliciter des dommages et intérêts, soit en faisant un dépôt de plainte, soit en
saisissant une juridiction civile.
Procédures amiable et judiciaire :
Le demandeur peut tout d’abord envoyer une lettre recommandée avec accusé de
réception en laissant un délai à l’adversaire pour obtenir le remboursement.
Il peut également signaler le comportement à la DGCCRF (Département Général de la
Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes).
Au pénal : saisine du Tribunal Correctionnel : délit passible d'une peine de 2 ans de
prison ou d'une amende de 37 500 €.
Au civil : saisine du Tribunal d'Instance (si le litige est compris entre 0 et 10000 euros).
Attention : Vous devez fournir des pièces justifiant le produit ou le service mensonger.
Bon à savoir :
Si le Procureur décide de classer votre dossier sans suite, vous pouvez :
Saisir le tribunal correctionnel de votre lieu de résidence ou du lieu où l’infraction a été
commise.
Vous constituez partie civile en saisissant le tribunal d’instance afin de déclencher une
enquête ou une information judiciaire, et demander des dommages et intérêts.
 Quelles sont les sanctions pénales ?
Le Code de la consommation vise à protéger les consommateurs, et attaque la publicité
mensongère à la fois au pénal et au civil.
La publicité trompeuse et mensongère est donc une infraction sanctionnée pénalement.
➜ Sanctions : pénales (amendes, emprisonnement) ou civiles (dommages et intérêts).
Attention :
 La non-obéissance à la décision de cessation prise par le juge expose la personne à une
peine de 2 ans d’emprisonnement assortie d’une amende de 300 000 euros.

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