Support IR 2023
Support IR 2023
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Chapitre I : Généralités
Il est établi, aux termes des dispositions de l’article 47 du Code général des Impôts (CGI), un impôt
annuel unique sur les revenus des personnes physiques. Cet impôt est désigné sous le nom d’ impôt sur le
revenu.
L’impôt sur le revenu frappe les revenus annuels de chaque contribuable personne physique. C’est un impôt
annuel et global mais aussi personnalisé et progressif.
L’impôt est assis sur l’ensemble des revenus de source sénégalaise comme étrangère.
Sont également passibles de l’impôt sur le revenu, quelle que soit leur nationalité, les personnes physiques
non domiciliées au Sénégal qui perçoivent des revenus de source sénégalaise.
Il apparaît ainsi que l’impôt sur le revenu est réclamé sur la base d’un critère personnel (personnes ayant
leur domicile fiscal au Sénégal) ou sur la base d’un critère réel (personnes percevant des revenus de source
sénégalaise).
a. les personnes qui ont au Sénégal leur foyer d'habitation permanente ou leur lieu de séjour
principal.
b. celles qui exercent au Sénégal une activité professionnelle, salariée ou non, à moins qu'elles
ne justifient que cette activité y est exercée à titre accessoire;
c. celles qui ont au Sénégal le centre de leurs intérêts économiques ;
a. les personnes se trouvant en congé hors du Sénégal au 1er janvier de l'année de l'imposition
et pour lesquelles le Sénégal demeure la résidence qu'elles avaient en raison de leurs
fonctions avant leur départ en congé;
b. les fonctionnaires ou agents de l’Etat exerçant leurs fonctions ou chargés de mission dans
un pays étranger s'ils ne sont pas soumis dans ce pays à un impôt personnel sur l'ensemble
de leurs revenus
Les associés des sociétés en nom collectif, des sociétés en commandite simple, des sociétés civiles
professionnelles, des sociétés civiles immobilières, des sociétés de copropriété de navires sont, lorsque ces
sociétés ou groupements n'ont pas opté pour le régime de l’impôt sur les sociétés, personnellement soumis
à l'impôt sur le revenu pour la part de bénéfices sociaux correspondant à leurs droits dans la société.
En cas de démembrement de la propriété de tout ou partie des parts sociales, seul l’usufruitier est soumis à
l’impôt sur le revenu pour la quote-part correspondant aux droits dans les bénéfices que lui confère sa qualité
d’usufruitier. Le nu-propriétaire n’est pas soumis à l’impôt sur le revenu à raison du résultat imposé au nom
de l’usufruitier.
Sont également considérés comme des revenus de source sénégalaise, lorsque le débiteur des revenus a
son domicile fiscal ou est établi au Sénégal :
Une prestation est utilisée au Sénégal si le lieu de l'utilisation effective de la prestation se situe au Sénégal.
Les personnes dont le revenu net imposable n’excède pas six cent trente mille (630 000) pour le
calcul du droit progressif.
Les agents diplomatiques et consulaires de nationalité étrangère, mais seulement dans la mesure où
les pays qu’ils représentent concèdent des avantages similaires au personnel diplomatique et
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consulaire sénégalais et exclusivement pour les revenus de l'exercice de leurs fonctions
diplomatiques ou consulaires.
Sous réserve des dispositions des conventions fiscales internationales, l’impôt est dû chaque année à raison
des bénéfices ou revenus nets que le contribuable réalise ou dont il dispose au cours de la même année.
Il n’y a pas lieu de distinguer selon que ces revenus ont leur source au Sénégal ou à l’étranger. Pour ce qui
concerne les entreprises exploitées hors du Sénégal, ne leur sont pas applicables les dispositions relatives à
la de détermination forfaitaire des bénéfices imposables (CGU et CGF).
L’impôt sur le revenu est déterminé à partir du revenu net global du contribuable. Sous déduction des charges
communes, le revenu net global est constitué par le total des revenus nets catégoriels suivants :
a. revenus fonciers ;
b. bénéfices industriels et commerciaux ;
c. bénéfices de l’exploitation agricole
d. bénéfices non commerciaux et revenus assimilés ;
e. revenus de capitaux mobiliers ;
f. traitements, salaires, pensions et rentes viagères ;
Chaque catégorie de revenus fait d’abord l’objet d’une évaluation distincte en soustrayant du revenu brut
imposable les charges déductibles. Ces dernières sont constituées généralement par les dépenses effectuées
en vue de l’acquisition ou de la conservation du revenu considéré.
Les revenus partiels ainsi obtenus sont ensuite cumulés pour former le revenu global. C’est ce revenu qui
sert de base au calcul du droit progressif.
Le III de l’article 54 du CGI précise que Les lots de la loterie Nationale Sénégalaise et des autres loteries
autorisées ne sont pas pris en compte pour la détermination du revenu net global.
Remarque :
- Aucune compensation ne peut se faire entre les résultats positifs et les résultats négatifs des
différentes catégories de revenus. Si pour une catégorie de revenus le résultat est déficitaire, il est
considéré comme nul pour la détermination du revenu global, sauf en cas de cession ou de
cessation ;
- Pour la détermination du revenu net global imposable, il importe de déduire du revenu brut certaines
charges. Ces dernières sont des charges générales ou communes qui ne se rattachent pas à une
catégorie de revenus donnée. Elles présentent un caractère personnel ou familial et sont
limitativement fixées par la loi ;
- Lorsqu'une entreprise industrielle ou commerciale étend son activité à des opérations relevant du
domaine des professions non commerciales, les résultats de ces opérations, déterminés suivant les
règles propres aux bénéfices industriels et commerciaux sont inclus dans les bases de l'impôt (art.255
du CGI) ;
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Chapitre II : Détermination des revenus nets des différentes
catégories
Sont compris dans la catégorie des revenus fonciers, lorsqu'ils ne sont pas inclus dans les bénéfices d'une
entreprise industrielle, commerciale ou artisanale ou d'une exploitation agricole ou d'une profession non
commerciale :
a. Les revenus des propriétés bâties, telles que maisons et usines, ainsi que les revenus de
l'outillage des établissements industriels attachés au fond à perpétuelle demeure ou
reposant sur des fondations spéciales faisant corps avec l'immeuble, et les revenus de toutes
installations commerciales ou industrielles assimilées à des constructions;
b. Les revenus des propriétés non bâties de toute nature, y compris ceux des terrains occupés
par les carrières, les mines, les étangs, les salines et marais salants;
Les revenus en nature correspondant à la disposition d'un logement dont le propriétaire se réserve la
jouissance ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu. Il en est de même lorsque le logement est occupé par
le propriétaire lui-même ou un membre de sa famille envers lequel il est tenu de fournir une assistance
parentale ou en raison d’une obligation légale.
Dans ce cas, les charges correspondant à ces avantages en nature exonérés ne sont pas déductibles pour
l'assiette de l'impôt.
Il est à noter que les revenus des propriétés immobilières exclus de la catégorie des revenus fonciers ne
constituent pas des produits imposables dans ladite catégorie. Il en est ainsi :
Des revenus des immeubles figurant à l’actif du bilan d’une entreprise. Ces revenus sont compris
dans les bénéfices de l’entreprise et sont imposés au titre de l’Impôt sur les Sociétés ou
considérés comme bénéfices industriels et commerciaux, bénéfices agricoles ou bénéfices non
commerciaux selon le cas.
Des revenus des immeubles loués en meublé qui ont le caractère de bénéfices industriels et
commerciaux.
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Des revenus provenant d’une sous-location qui relèvent de la catégorie des bénéfices non
commerciaux ou des bénéfices industriels et commerciaux selon que la sous-location porte sur
un local nu ou meublé
Le revenu net foncier est égal à la différence entre le montant du revenu brut encaissé et le total des charges
de la propriété acquittées au cours de l'année précédant celle de l'imposition.
Le revenu brut est le revenu effectivement encaissé au cours de l’année considérée, même s’il se rapporte
en partie ou en totalité à une autre année. Il comprend les loyers et les recettes accessoires.
1. Les loyers
Le revenu brut des immeubles ou parties d'immeubles donnés en location est constitué par le montant des
recettes perçues par le propriétaire. Ce sont les sommes versées par les locataires au propriétaire. Elles
subissent, le cas échéant, les deux corrections suivantes :
Elles sont augmentées des dépenses incombant normalement au propriétaire, et mises par
convention à la charge des locataires ;
Elles sont diminuées en revanche des charges locatives que le propriétaire a supportées à la
place du locataire. Ce sont toutes les dépenses réglées par le propriétaire et qui s’appliquent
aux fournitures ou services destinés à l’usage du locataire (eau, électricité …).
Aux loyers, rectifiés le cas échéant, il faut ajouter les recettes accessoires ou exceptionnelles. Il s’agit
notamment :
Du droit d’entrée ou supplément de loyer exigé d’un locataire avant prise de possession des
locaux ;
Des recettes provenant de la location du droit d’affichage ;
De toutes les autres recettes ayant leur origine dans la location du droit de propriété ou
d’usufruit.
Lorsque le propriétaire met gratuitement l’immeuble à la disposition d’un tiers sans y être tenu par une
obligation légale, cet avantage est alors évalué par comparaison avec des immeubles similaires faisant l’objet
d’une location normale ou, à défaut, par appréciation directe ou par référence à la valeur cadastrale.
Les charges à déduire sont celles qui sont effectivement payées et supportées par le propriétaire. Elles
doivent en outre se rapporter à l’immeuble dont le revenu est imposable. Une fois ces conditions générales
réunies, certaines charges font l’objet d’une évaluation forfaitaire, alors que d’autres sont déterminées pour
leur montant réel.
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Il est à noter que les frais de gérance correspondent normalement aux honoraires payés à un tiers
administrateur de biens, gérant d’un immeuble.
c. une déduction forfaitaire fixée à 30 % des revenus bruts et représentant les dépenses
d’entretien et de réparation, les frais de gestion, l'assurance et l'amortissement;
La détermination du revenu net ou du déficit est effectuée pour chacune des propriétés appartenant au
contribuable.
Si la somme algébrique des résultats est négative, le déficit constaté peut être reporté sur le revenu net
foncier afférent aux années suivantes jusqu'à la 3ème inclusivement.
Un « appât fiscal » pour petits propriétaires amateurs: LA CONTRIBUTION GLOBALE FONCIERE (CGF)
La contribution globale foncière est perçue au profit de l’Etat et des Collectivités locales.
Peuvent opter pour leur assujettissement à la contribution globale foncière, les personnes physiques ainsi que les associés personnes
physiques des sociétés civiles immobilières dont le montant brut locatif annuel n’excède pas trente (30) millions de francs.
Le revenu brut annuel prévu pour l’application du régime de la contribution globale foncière est déterminé en tenant compte des loyers
bruts prévisionnels de tous les immeubles mis en location, y compris ceux bénéficiant d’une exonération fiscale de quelque nature que
ce soit.
Le revenu brut prévisionnel correspond à la somme des loyers que le propriétaire s’attend à tirer de ses immeubles mis en location au
cours de l’année.
5.- Si, au cours d’une année, le seuil de 30 millions est dépassé, le revenu net foncier est déterminé dans les conditions applicables aux
contribuables au régime du réel.
Qu’en sera-t-il des retenues d’impôts supportées par le redevable de la CGF sur les loyers ?
Les différentes retenues à la source et autres précomptes d’impôts et taxes opérés sur les loyers des assujettis à la contribution globale
foncière constituent des recettes définitivement acquises au Trésor public.
Oui. Les contribuables relevant du régime de la contribution globale foncière peuvent exercer une option pour leur assujettissement au
régime du revenu réel dans les conditions de droit commun.
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L’option est exercée pour une période de trois ans dans le délai prévu pour le dépôt de la déclaration de revenu foncier. Mais, l’option
est irrévocable durant cette période où elle reste valable tant que le contribuable demeure dans le champ d’application la CGF.
Le changement de régime court à compter du 1er janvier de l'année de l'option et porte sur tous les impôts et taxes représentés dans
la CGF.
L’impôt dû par les contribuables relevant de la contribution globale foncière correspond à une fraction du loyer brut annuel prévisionnel
déterminé dans les conditions prévues au 2.
La fraction du loyer brut annuel à payer au titre de la contribution globale foncière est fixée comme suit :
En aucun cas, le montant de la contribution globale foncière ne peut être inférieur à 30.000 francs.
1. Les contribuables relevant de la contribution globale foncière procèdent à la déclaration de leur loyer brut annuel estimé, avant le
1er février de chaque année. L’impôt correspondant est acquitté à la caisse du comptable public du service du Trésor.
3. Toutefois, les contribuables sont tenus de calculer et de verser spontanément auprès du comptable public du service du Trésor le
montant de l’impôt dû, en trois versements égaux au plus tard à la fin des mois de février, avril et juin de chaque année.
4. Les contribuables qui le souhaitent peuvent s’acquitter de l’impôt dû en un seul paiement au plus tard à la fin du mois de février.
Quels sont les événements qui donnent droit à une réduction ou à une décharge de la CGF et comment faut-il
procéder selon les cas ?
1. En cas de vacance d’immeuble, l’assujetti à la contribution globale foncière peut obtenir la décharge ou la réduction de sa
contribution, lorsque :
- la vacance a été portée, dans les quinze (15) qui suivent son début, à la connaissance du service des impôts gestionnaire
du dossier de l’assujetti ;
- la vacance, totale ou partielle, est indépendante de sa volonté et que la durée de l’inoccupation est constatée pour au
moins trois mois consécutifs ;
2. En cas de loyers impayés, l’assujetti à la contribution globale foncière peut obtenir la décharge ou la réduction de sa contribution,
lorsque :
- le défaut de paiement est constaté pour au moins trois mois consécutifs ;
- il apporte la preuve d’une action judiciaire, initiée dans les trois mois qui suivent le premier défaut de paiement, en vue
du recouvrement de sa créance ;
- il apporte la preuve d’une action en expulsion du locataire défaillant ;
- il s’engage, en cas de recouvrement ultérieur, à régulariser le supplément d’impôt, dans les huit (8) jours.
3. Dans les cas prévus au 1 et 2, l’impôt est déterminé au prorata temporis et la décharge obtenue imputée sur les impositions dues au
titre des années suivantes.
4. Si, après la décharge, la créance est recouvrée, l’assujetti a l’obligation de régulariser le supplément d’impôt sans délai. A défaut,
l’administration est fondée à le réclamer, dans le cadre de la procédure de rappel de droits.
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Section II- Les traitements, salaires, pensions et rentes
viagères
Aux termes des dispositions de l’article 164 du CGI, sont imposables à l’impôt sur le revenu : les traitements,
salaires, soldes, indemnités et primes de toute nature ainsi que les avantages en argent ou en nature.
Il convient de retenir à ce titre que sont imposables dans la catégorie des traitements et salaires toutes les
sommes perçues par ceux qui se trouvent dans un état de subordination juridique vis-à-vis de leur employeur.
Les rémunérations allouées aux associés-gérants des sociétés à responsabilité limitée, aux associés-gérants
commanditaires des sociétés en commandite simple sont assimilées à des traitements et salaires.
Sont également imposables dans cette catégorie, les pensions et rentes viagères. Toutefois, il est fait
application d'un abattement égal à 40 % des pensions et rentes viagères, sans être inférieur à 1.800.000 de
FCFA.
Lorsque le bénéficiaire est domicilié au Sénégal même, si l’activité rémunérée s’exerce hors du
Sénégal et que l’employeur est domicilié à l’étranger. A ce titre, sont considérés comme
domiciliés au Sénégal, les agents de l’Etat de nationalité sénégalaise en fonction à l’étranger
(critère personnel) ;
Lorsque le bénéficiaire est domicilié hors du Sénégal, à la condition que son employeur soit
domicilié ou établi au Sénégal, ou que l’activité rémunérée s’y exerce (critère réel).
L'impôt sur le revenu est dû par les bénéficiaires des revenus ci-dessus visés. Il porte chaque année sur les
traitements publics et privés, soldes, indemnités et primes de toutes natures, émoluments, salaires et
avantages en argent ou en nature payés ou accordés aux intéressés au cours de la même année. Il est
acquitté, sauf pour les cas exceptionnels limitativement énumérés, par voie de retenue à la source opérée
par l’employeur.
L'estimation des avantages en nature, considérés comme des éléments de rémunération du point de vue
fiscal, est opérée selon des modalités fixées par arrêté du ministre chargé des Finances n° 12914 MEF/DGID
du 31/07/2013.
C’est ainsi que l’évaluation mensuelle des avantages en nature à comprendre dans la base de l’impôt sur le
revenu au titre des salaires était forfaitairement fixé comme suit :
2- Domesticité:
- Gardien ou jardinier 61 700
- Cuisinier ou maître d’hôtel 92 500
- Autres gens de maison 35 600
3- charges domestiques :
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- Eau 10 500
- Electricité (l’arrêté ne précise pas, comme avant, si c’est par pièce d’habitation principale)30 200
- Téléphone 67 000
- Nourriture Valeur réelle
Il faut préciser toutefois que l’évaluation forfaitaire ne concerne que les avantages en nature au sens propre.
Par conséquent, toute indemnité en argent représentative d’avantages en nature doit être intégralement
comprise dans la base d’imposition.
Il est à noter, par ailleurs, que les retenues opérées par l’employeur en contrepartie d’avantages en nature
sont déduites de l’évaluation forfaitaire. C’est la différence qui doit être intégrée à la base d’imposition.
1. les appointements des agents diplomatiques et consulaires de nationalité étrangère pour l'exercice
de leurs fonctions, dans la mesure où les pays qu'ils représentent accordent des avantages
analogues aux agents diplomatiques du Sénégal et où le titulaire desdits appointements n'est pas
de nationalité sénégalaise;
3. les allocations et les indemnités spéciales destinées à assurer le remboursement de frais inhérents
à la fonction ou à l'emploi effectivement utilisés conformément à leur objet, sous réserve de
justifications comptables (primes de transport, primes de panier, primes de salissure, primes de
lait… à la condition de ne pas dépasser le plafond règlementaire) ;
4. les indemnités et primes spéciales destinées à assurer le remboursement de frais forfaitaires, dans
les limites fixées par le ministre chargé des Finances. C’est dans ce cadre que s’insère l’arrêté n°
12911 du 31/07/2013 qui exonère le montant de l’indemnité kilométrique allouée à des salariés en
raison de l’utilisation de leurs propres véhicules pour les besoins du service dans la limite de 50.000
F par mois. Ce montant est porté à 100.000 F pour les représentants commerciaux qui effectuent,
au moins, 500 Km par semaine. Il en est de même des frais de représentation accordés aux
dirigeants (400.000 ou 800.000 selon que le chiffre d’affaires de l’entreprise qui l’accorde dépasse
ou non les 2 milliards);
5. les indemnités de licenciement, les indemnités légales de départ à la retraite et les indemnités de
décès déterminées conformément à la législation du Travail;
6. les pensions servies par la République Française en vertu de la loi du 31 mars 1919, à l'exclusion
de la partie des pensions mixtes visées à l'article 50, Paragraphe 2 de ladite loi, qui correspond à
la durée des services;
7. les pensions servies par la République Française en vertu de la loi du 24 juin 1919 aux victimes
civiles de la guerre ou à leurs ayants droit;
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8. les pensions de même nature que celles visés aux 9. et 10. ci-dessous, qui sont servies aux autres
victimes de guerre et sous la même réserve que celle prévue au 9.en ce qui concerne les pensions
mixtes;
9. les rentes viagères et indemnités temporaires attribuées aux victimes d'accidents du travail;
10. Les rentes viagères servies en représentation de dommages et intérêts en vertu d’une condamnation
prononcée judiciairement pour la réparation d’un préjudice corporel ayant entraîné pour la victime
une incapacité permanente totale l’obligeant à avoir recours à une tierce personne pour effectuer
les actes ordinaires de la vie ;
12. les indemnités versées à la suite d’un départ négocié consécutif à un plan social ou à une
restructuration de l’entreprise considérée dans des limites déterminées conformément à la
législation du Travail ;
13. Les abondements ou les versements complémentaires de l’entreprise, dans la limite des montants
admis en déduction de l’impôt sur le résultat, à l’occasion de l’émission et de l’achat de parts de
fonds commun de placement d’entreprise ou toute autre forme de placement collectif agréée par le
ministre chargé des Finances, à la condition que ledit fonds soit établi au Sénégal.
14. Les plus-values réalisées sur les cessions de titres, dans le cadre de la gestion d’un fonds commun
de placement ou toute autre forme de placement collectif agréée par le ministre chargé des
Finances.
15. Les cotisations relatives à l'assurance maladie dans la mesure où elles n’excèdent pas 10% du
revenu brut salarial.
MAIGRES CONSOLATIONS POUR UNE CATEGORIE DE CONTRIBUABLES SOUS TUTELLE FISCALE : La galaxie des
indemnités et primes octroyées aux salariés non imposables en raison des conditions de leur attribution ou de la nature
des frais et dépenses qu’elles couvrent
Il s’agit notamment :
a – Des Indemnités attribuées en considération de la situation et des charges de famille, qu’elles soient sous forme
d’allocations familiales, d’allocations d’assistance à la famille, de majoration de solde ou de pension ;
b – Des Indemnités représentatives de frais réels, c’est-à-dire celles qui sont destinées à assurer le remboursement de frais
effectivement engagés par le salarié et attestés par des justifications comptables. C’est le cas notamment des indemnités de frais réels
de déplacement ou de mission ;
c – De l’Indemnité forfaitaire de transport allouée aux travailleurs et dont le montant mensuel admis en franchise d’impôt est
actuellement de 20 500F ;
d – De l’Indemnité compensatrice de frais de transport appelée aussi Indemnité Kilométrique allouée aux employés qui
utilisent leur propre véhicule pour les besoins de leur entreprise. Le montant forfaitaire exonéré d’impôt est plafonné à 50 000F par
mois. Le plafond est porté à 100 000F par mois pour les employés commerciaux à condition qu’ils effectuent au moins 500 km par
semaine.
e – De la Prime de panier attribuée aux travailleurs qui, pour des besoins de service, sont obligés de prendre leurs repas sur
place.
f – Des Indemnités de licenciement : Ces indemnités ont le caractère de dommage et intérêts et ne sont pas imposables.
L’exonération des indemnités de licenciement n’est admise qu’à la concurrence des montants fixés par les dispositions légales et
réglementaires. Si l’entreprise accorde des indemnités plus élevées, les sommes versées au-delà des taux fixés sont considérées comme
des suppléments de salaire et sont soumises à l’impôt.
Pour les indemnités de licenciement et de départ à la retraite, la doctrine administrative considère et n’accepte en franchise d’impôt
que les indemnités calculées dans les limites ci-dessous.
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Indemnités de licenciement : article 30 convention collective nationale interprofessionnelle
- 25% du salaire moyen mensuel des 12 derniers mois pour les 5 premières années ;
- 30% pour les 5 années suivantes ;
- 40% pour la période s’étendant au delà de la dixième année.
g – Des Indemnités de départ volontaire : Ces indemnités sont exonérées d’impôt quand elles sont versées dans le cadre d’un
programme de restructuration d’entreprise ou d’un plan social (Loi 99-83 du 03 septembre 1999) ;
Pour ce qui concerne les indemnités pour départ à la retraite, l’article 31 de la convention collective nationale interprofessionnelle du
27 mai 1982 dispose que cette indemnité est calculée sur les mêmes bases et suivant les mêmes règles que l’indemnité de licenciement.
Les impôts dus sur les indemnités supplémentaires dites « bénévoles » versées aux employés dans le cadre des « départs négociés »,
(autres que ceux prévues par l’article 100-15°) sont payables selon une formule d’étalement établie par décision du Ministre des Finances
du 12 avril 1988 comme suit :
- conversion de l’indemnité supplémentaire en nombre de mois de salaire ;
- calcul et paiement de l’impôt de chaque mois.
h – Des Sommes versées en sus du salaire principal aux dirigeants de sociétés, à titre de frais de représentation ou d’emploi.
Ces sommes sont affranchies de l’impôt si elles représentent des frais réels d’emploi. Toutefois, il était admis en franchise d’impôt et
sans aucune justification d’emploi, les allocations forfaitaires pour frais de représentation attribuées aux dirigeants d’entreprises jusqu’à
concurrence de :
- 800 000F par an pour ceux qui dirigent des entreprises dont le chiffre d’affaires est égal ou supérieur à 2 milliards ;
- 400 000F par an pour ceux qui dirigent des entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 2 milliards.
Si les allocations dépassent les limites fixées, le surplus est considéré comme un supplément de rémunération et est rapporté au salaire
brut pour être imposé.
L’exonération des allocations d’indemnités forfaitaires ne peut être cumulée avec celle des indemnités pour frais réels ayant le même
objet. Le cas échéant, il faudra réintégrer les indemnités forfaitaires au salaire brut en vue de leur imposition ;
i – Des Abondements: Ce sont les sommes versées par une entreprise en complément des versements volontaires effectués par
un salarié dans le cadre d’un plan d’épargne d’entreprise par exemple. Ils constituent en fait un supplément de rémunération imposable
accordé aux salariés par l’entreprise pour lui permettre, en sus de ses versements volontaires, de constituer un portefeuille de valeurs
mobilières par exemple.
a) de l’abattement spécial de 10 % applicable uniquement aux agents de l'Etat en poste dans les
représentations diplomatiques et consulaires et dans les services qui leur sont rattachés pour le
calcul de l’impôt. Cet abattement spécial est porté à 20 % pour les agents de l’Etat en poste
dans les représentations diplomatiques et consulaires et dans les services qui leur sont rattachés
situés dans les pays hors zone CFA. Cet abattement est appliqué pour les agents susvisés avant
la déduction prévue au b) ;
b) d’un abattement forfaitaire de 30 % représentatif des cotisations versées à titre obligatoire pour
la constitution d’une retraite et des frais inhérents à la fonction ou à l’emploi, sans que ce
montant ne puisse dépasser 900 000 francs.
1 Art. 168 du CGI. Les mêmes dispositions sont, curieusement, reprises à l’article 182 du CGI. On notera, en plus, que ces articles
comportent à chaque fois un point c) qui cite les indemnités kilométriques, accordées dans les limites fixées par arrêté du ministre
chargé des Finances, comme des montants déductibles pour le calcul du revenu net salarial alors qu’elles sont déjà comprises dans
les revenus exonérés visés au 4. de l’article 167 dudit Code.
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En ce qui concerne les pensions et rentes viagères, l'abattement de 30 % susvisé n'est pas opéré, compte
tenu du fait qu’elles bénéficient déjà d’un abattement de 40% avec un minimum de 1.800.000.
Un minimum de perception… vidé de sa base légale : LA TAXE REPRESENTATIVE DE L’IMPOT DU MINIMUM FISCAL
(TRIMF)
Elle est due par toute personne résidant au Sénégal et bénéficiaire de traitements publics ou privés, indemnités, émoluments, pensions
et rentes viagères.
La taxe représentative de l’impôt du minimum fiscal est perçue par voie de retenue à la source au profit des collectivités locales
Les retenues sont effectuées au nom du chef de famille. Le mari est imposable au taux prévu pour sa catégorie, pour lui-même et ses
épouses, que celles- ci soient ou non salariées. Les enfants salariés d’au moins quatorze ans sont personnellement imposables.
Pour leur assujettissement à la TRIMF, les salariés sont réputés domiciliés au lieu de l’établissement qui les emploie, et les bénéficiaires
de pensions et rentes viagères, au lieu du domicile ou de l’établissement des débiteurs.
La taxe est due à compter du jour où un contribuable est bénéficiaire de traitements, indemnités, émoluments, salaires, pensions ou
rentes viagères.
Sont exemptées de la taxe représentative de l’impôt du minimum fiscal, les personnes visées aux points 1 à 7 inclus à de l’article 271
du CGI. C'est-à-dire :
1. Les indigents ;
2. Les hommes de troupe et les sous-officiers pendant la durée légale de leur service ;
3. Les enfants régulièrement inscrit dans un établissement d’enseignement, lorsqu’ils sont susceptibles d’être considérés comme à
charge au regard de l’impôt sur le revenu ;
4. Les mutilés ou réformés de guerre, ainsi que les victimes des accidents du travail dont le degré d’invalidité atteint 50 % ;
La présente exonération est étendue aux conjoints des intéressés et à leurs enfants, susceptibles d’être considérés comme à charge au
regard de l’impôt sur le revenu ;
5. Les personnes qui étaient à la charge d’un contribuable décédé à la suite d’un accident du travail et qui touchent une pension à ce
titre ;
6. Les personnes atteintes d’infections chroniques graves munies d’une attestation du médecin traitant, constatant qu’elle suivent
régulièrement le traitement prescrit ou qu’elles sont mises en observation sans traitement, et se présentent à toutes les opérations de
contrôle nécessaires ;
7. Les aveugles ;
8. Les bénéficiaires de traitements publics ou privés, indemnités, émoluments, salaires, pensions et rentes viagères, assujettis à la taxe
représentative de l’impôt du minimum fiscal.
Quant aux personnes exerçant au Sénégal une activité au titre de l’assistance technique fournie par un Etat étranger ou un organisme
international et les bénéficiaires de pensions et rentes viagères dont les débiteurs sont domiciliés hors du Sénégal, l’article 277 du CGI
les considère comme situées « en dehors du champ d’application de la taxe représentative de l’impôt du minimum fiscal », comme si
l’expression ne renvoyait pas aux exemptions
Les tarifs de la taxe représentative de l’impôt du minimum fiscal sont fixés en fonction du revenu brut du contribuable, y compris ses
avantages en argent et en nature. Le montant forfaitaire de l’impôt dû par le contribuable est déterminé par lecture directe du tableau
suivant, après rattachement de son revenu brut global à l’une des six (6) tranches disponibles :
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Cours Impôts directs- ESP 2023/J.KONE
Le coût fiscal du salaire pour l’employeur : CONTRIBUTION FORFAITAIRE A LA CHARGE DES EMPLOYEURS (CFCE)
La CFCE est due par les personnes physiques et morales ainsi que des organismes qui paient des traitements, sur les traitements,
salaires, indemnités et émoluments:
1. lorsque le bénéficiaire est domicilié au Sénégal alors que l'activité rémunérée s'exercerait hors dudit Etat, à la condition que
l'employeur soit domicilié ou établi au Sénégal ;
2. lorsque le bénéficiaire est domicilié hors du Sénégal, à condition que l'activité rétribuée s'exerce au Sénégal ou que l'employeur y
soit domicilié ou établi.
L'Etat et les collectivités locales sont exonérés de cette contribution, ainsi que les organismes publics ou parapublics étrangers ou
internationaux.
b) Pendant la phase de recherche, les entreprises titulaires de permis de recherche de substances minérales ou pétrolières sont
exonérées de la contribution forfaitaire à la charge de l’employeur
c) pendant une durée de trois ans, les entreprises qui créent un minimum de 50 emplois nouveaux additionnels stables, sur la base de
contrats à durée indéterminée, à l’exclusion des renouvellements de postes. Cette exonération n’est pas cumulable avec celles
éventuellement prévues par ailleurs ;
Les entreprises titulaires de titre minier sont, pendant la phase d’exploitation, exonérées de la contribution forfaitaire à la charge de
l’employeur pendant une période de trois (3) ans à compter de la date de première production.
d) pendant cinq (05) ans, lorsqu’elles sont éligibles au régime du crédit d’impôt pour investissement :
- les entreprises nouvelles. Si les emplois créés, dans le cadre du programme d’investissement agréé, sont supérieurs à deux cent (200)
ou si au moins 90 % des emplois créés sont localisés en dehors de la région de Dakar, cette exonération est prolongée jusqu’à huit
(08) ans ;
- les entreprises ayant réalisé un programme d’investissement d’extension. Si les emplois additionnels créés, dans le cadre du
programme agréé, sont supérieurs à cent (100) ou si au moins 90 % des emplois créés sont localisés en dehors de la région de Dakar,
cette exonération est prolongée jusqu’à huit (08) ans.
Pour bénéficier de ces exonérations, l’employeur doit déposer en même temps que l’état des salaires et traitement, un dossier complet,
comprenant notamment l’état des effectifs, la description précise des postes nouvellement pourvus ainsi qu’un exemplaire de chaque
contrat concerné.
La base de la contribution forfaitaire est constituée par le montant total des traitements et salaires, y compris les sommes payées à
titre d'indemnité de congés payés, de gratification, primes, indemnités de toute nature, à l'exclusion de celles représentant des
remboursements de frais et des prestations familiales, ainsi que par tous les avantages en argent ou en nature dont a bénéficié le
travailleur.
La contribution forfaitaire est versée au Trésor public dans les mêmes conditions et délais que les retenues de l'impôt sur le revenu
catégorie des traitements et salaires, c'est-à-dire par voie de retenue à la source.
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Cours Impôts directs- ESP 2023/J.KONE
Section III : Les Bénéfices des professions non commerciales (BNC)
Les bénéfices des professions non commerciales et revenus assimilés peuvent être classés en trois (3)
catégories : les bénéfices des professions libérales, les produits des charges et offices, et les profits ne
relevant d’aucune autre catégorie.
Ce sont celles où l’activité intellectuelle joue un rôle primordial et qui consistent à la pratique personnelle
d’une science ou d’un art que l’intéressé exerce en toute autonomie (c’est le cas des médecins, vétérinaires,
avocats experts comptables, architectes …). Les professions libérales dépendent généralement d’ordres
(Ordre des avocats, Ordre des médecins, Ordre des architectes…).
Il convient de rappeler que lorsque ces activités sont exercées à travers une société civile professionnelle,
celle-ci peut être assujettie à l’IS sur option.
Les rémunérations de ces personnes sont en revanche imposables comme des salaires lorsque les conditions dans lesquelles elles
exercent leur profession les placent en fait dans la situation de véritables salariés. Tel est par exemple le cas d’un médecin d’entreprise
qui est placé dans un état de subordination vis-à-vis de l’entreprise considérée.
Remarque II- Distinction entre bénéfices non commerciaux et bénéfices industriels et commerciaux
Dans certains cas, l’importance de la main d’œuvre employée, des moyens matériels utilisés et des capitaux investis pour l’exercice
d’une profession libérale par nature est susceptible, sur le plan fiscal, de conférer à l’activité exercée un caractère commercial. Cette
règle s’applique notamment aux laboratoires d’analyses médicales et aux établissements d’enseignement.
B. Les charges et offices dont les titulaires n’ont pas la qualité de commerçants
Les produits des charges et offices dont les titulaires n’ont pas la qualité de commerçants entrent dans la
catégorie des bénéfices non commerciaux. Il s’agit notamment des charges de Notaires, d’Huissiers, de
Commissaires Priseurs…
Les marges réalisées occasionnellement, par des personnes physiques sur des transactions immobilières
à titre spéculatif. En tout état de cause, la taxe de plus-value supportée à l'occasion de telles transactions
est déduite de l'impôt sur le revenu sans pouvoir donner lieu à un crédit reportable ou remboursable
Provient ainsi de l’exercice d’une profession non commerciale, les marges réalisées occasionnellement par
les personnes physiques, à titre spéculatif, ainsi que les plus values de cession de valeurs mobilières et de
droits sociaux appartenant à des sociétés à prépondérance immobilière.
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Cours Impôts directs- ESP 2023/J.KONE
Par spéculation, il faut entendre toute activité consistant à tirer profit par anticipation de l’évolution du niveau
des prix d’un bien en vue d’en retirer une plus value ou un bénéfice.
Par conséquent, les marges considérées ne doivent être assujetties à l’Impôt sur le Revenu dans la catégorie
des bénéfices non commerciaux que si le caractère occasionnel et spéculatif est avéré. Ainsi, ne sera pas
recherchée en paiement, la personne physique qui réalise une plus value immobilière dans le cadre de la
gestion de son patrimoine privé : cession d’un immeuble personnel à la suite d’un déménagement par
exemple.
1. pour l'usage ou la concession de l'usage d'un droit d'auteur sur une œuvre littéraire, artistique ou
scientifique, y compris les films cinématographiques et de télévision;
2. pour l'usage ou la concession de l'usage d'un brevet, d'une marque de fabrique ou de commerce,
d'un dessin ou d’un modèle, d'un plan, d'une formule ou d'un procédé secret, ainsi que d'un
équipement industriel, commercial ou scientifique ne constituant pas un bien immobilier;
3. pour des informations ayant trait à une expérience acquise dans le domaine industriel, commercial
ou scientifique.
Aux termes des dispositions des dispositions de l’article 202 du CGI, ont également le caractère de BNC
lorsqu'ils sont payés par un débiteur qui exerce une activité au Sénégal à des personnes ou des sociétés
relevant de l'impôt sur le revenu ou de l'impôt sur les sociétés et qui n'ont pas dans ce pays d'installation
professionnelle permanente les sommes versées en rémunération :
- des prestations de toute nature fournies ou utilisées au Sénégal ;
- d'une activité déployée au Sénégal dans le cadre de l'exercice de l'une des professions considérées
comme relevant des BNC ;
- des artistes de théâtre ou de music-hall, musiciens et autres artistes non domiciliés au Sénégal et
qui y organisent ou y font organiser occasionnellement des représentations ou des concerts.
Ont le caractère de bénéfices non commerciaux, les revenus de toutes occupations, exploitations lucratives
et sources de profit ne se rattachant pas à une autre catégorie de bénéfices ou de revenus telles que
notamment, les plus-values de cessions de valeurs mobilières et de droits sociaux, les opérations
de bourse effectuées à titre habituel ou spéculatif, à l’exclusion toutefois des lots de la loterie nationale
sénégalaise et des autres loteries autorisées
Peuvent également être rangés dans la catégorie des bénéfices non commerciaux, les profits tirés de
professions diverses telles que guérisseurs, voyants, lutteurs… ou certaines opérations telles que la sous-
location d’immeubles nus.
Le bénéfice imposable est constitué par l'excédent des recettes totales sur les dépenses nécessitées par
l'exercice de la profession. Il tient compte des gains ou des pertes provenant soit de la réalisation des
éléments d'actif affectés à l'exercice de la profession, soit des cessions de charges ou d'offices.
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Cours Impôts directs- ESP 2023/J.KONE
Il tient compte également de toutes indemnités reçues en contrepartie de la cessation de l'exercice de la
profession ou du transfert d'une clientèle (art.157 du CGI).
Par dérogation à ce principe, le bénéfice à retenir pour les bases de l’impôt peut, sur demande des
contribuables soumis au régime de la déclaration contrôlée, être constitué par l’excédent des créances
acquises sur les dépenses ci-après engagées au cours de l’année d’imposition.
L’option doit être exercée avant le 1er février de l’année au cours de laquelle l’impôt sur le revenu est établi.
Elle s’applique tant qu’elle n’a pas été dénoncée dans les mêmes conditions. Les modalités d’option ou de
renonciation au dispositif prévu au présent article seront précisées par voie réglementaire.
Les recettes professionnelles qu’il faut prendre en compte s’entendent, sous réserve de l’option ci-dessus
décrite, de toutes les sommes effectivement encaissées au cours de l’année d’imposition, quel que soit le
mode de règlement, même si les prestations ont été effectuées au cours d’années antérieures, à l’exclusion
des créances acquises mais non encore recouvrées.
a. le loyer des locaux professionnels. Lorsque le contribuable est propriétaire de locaux affectés à titre
gratuit à l’exercice de sa profession, aucune déduction n’est apportée, de ce chef, au bénéfice
imposable;
b. les amortissements effectués suivant les règles applicables en matière de bénéfices industriels et
commerciaux;
C. Le report déficitaire
Si, pour une année déterminée, les dépenses déductibles dépassent les recettes, l'excédent est reporté sur
les bénéfices des années suivantes jusqu'à la 3ème inclusivement, dans les mêmes condition qu’en matière
d’impôt sur les sociétés.
Paragraphe III- Les modalités d’imposition particulières de certaines activités relevant des
BNC
Certaines opérations relevant des BNC sont soumises à des modalités particulières de calcul du bénéfice
imposables. Il s’agit des:
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Cours Impôts directs- ESP 2023/J.KONE
Les plus-values résultant de la cession de valeurs mobilières et de droits sociaux réalisées par des personnes
physique, elles sont soumises uniquement à un droit proportionnel de 25% , au titre des bénéfices non
commerciaux pour la moitié ou le tiers de leur montant, conformément aux dispositions du 2 de l’article 175
et du 2 de l’article 259 du CGI .
En ce qui concerne les opérations de bourse effectuées à titre habituel ou spéculatif, l'impôt est assis sur le
prix de cession des titres, diminué des frais réels d'acquisition ou de cession directement justifiés ou évalués
forfaitairement à 2% du prix d'acquisition.
En vertu des dispositions des articles 158 et 202 du CGI, les montants nets payés par un débiteur qui exerce
une activité au Sénégal, à des personnes ou des sociétés relevant de l'impôt sur le revenu ou de l'impôt sur
les sociétés, qui n'ont pas dans ce pays d'installation professionnelle permanente sont soumis à l’impôt sur
le revenu dans la catégorie des BNC par voie de retenue à la source.
Ce montant net est déterminé en appliquant aux encaissements bruts une déduction de 20 % avant
l’application d’un taux de 25 % sur ledit montant net des sommes imposables.
En ce qui concerne les produits des représentations ou concerts effectués par des artistes non domiciliés au
Sénégal visés par le même article 202, les encaissements bruts sont préalablement diminués des droits et
taxes assis sur les entrées ; il en est de même du produit des opérations grevées d'une taxe sur le chiffre
d'affaires.
L’Impôt sur le revenu frappe, dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux, les revenus qui
proviennent d’une profession commerciale ou d’une activité assimilée, lorsque cette profession ou activité
est exercée par une personne physique ou une société ne relevant pas de l’Impôt sur les Sociétés.
- des actes Habituels : il ne s’agit pas par conséquent d’imposer le résultat d’une opération ou
d’un acte occasionnel ;
- des actes faits pour le compte du contribuable lui-même : ce qui n’est pas le cas d’un salarié par
exemple ;
- la Poursuite d’un but lucratif.
Aux termes des dispositions de l’article 117 du CGI, sont considérés comme bénéfices industriels et
commerciaux, les bénéfices réalisés par les personnes physiques et provenant de l'exercice d'une profession
industrielle, commerciale, artisanale ou d’une profession agricole.
Ont également caractère de BIC, les bénéfices réalisés par les concessionnaires de mines, par les
amodiataires et sous amodiataires de concessions minières, par les titulaires de permis d'exploitation de
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Cours Impôts directs- ESP 2023/J.KONE
mines, par les explorateurs de mines de pétrole et gaz combustibles et par les adjudicataires concessionnaires
et fermiers de droits commerciaux.
Le terme "personnes physiques" désigne non seulement les exploitants individuels mais aussi les membres
des sociétés de personnes et assimilées, de sociétés de fait, de sociétés en participation et de groupements
d'intérêt économiques imposables à l’impôt sur le revenu et n'ayant pas opté pour l'impôt sur les sociétés.
Les professions artisanales sont celles des contribuables qui exercent, pour leur propre compte, une activité
manuelle et qui tirent leur profit de la rémunération de leur propre travail.
Présentent également le caractère de bénéfices industriels et commerciaux pour l'application de l'impôt sur
le revenu, les bénéfices réalisés par les personnes physiques désignées ci-après :
1. personnes qui, habituellement, achètent en leur nom, en vue de les revendre des immeubles, des
fonds de commerce, des actions ou parts de sociétés immobilières ou qui, habituellement,
souscrivent, en vue de les revendre, des actions ou parts créées ou émises par les mêmes sociétés;
2. personnes qui, à titre habituel, achètent des biens immeubles, en vue d’édifier un ou plusieurs
bâtiments et de les revendre en bloc ou par locaux;
3. personnes se livrant à des opérations d’intermédiaire pour l’achat, la souscription ou la vente des
biens visés aux 1. et 2;
4. personnes qui procèdent à la cession d’un terrain divisé en lots destinés à être construits lorsque le
terrain a été acquis à cet effet;
5. personnes bénéficiaires d’une promesse unilatérale de vente portant sur un immeuble qu’elles
revendent par fractions ou par lots;
Remarque : Il convient de signaler qu’en règle générale, les revenus tirés de la gestion d’un
patrimoine immobilier sont imposables à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus fonciers.
Mais sont soumises aux BIC, les personnes qui, en vertu du principe de la liberté d’affectation du
patrimoine individuel, ont affecté à l’entreprise, par le jeu des écritures comptables, des éléments
de leur actif personnel. Ont ainsi le caractère de BIC :
Les revenus des immeubles figurant à l’actif d’une entreprise industrielle ou commerciale ;
Les revenus des immeubles qui, bien que ne figurant pas à l’actif du bilan de l’entreprise, sont
affectés à son exploitation ;
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Cours Impôts directs- ESP 2023/J.KONE
Paragraphe II- Détermination du bénéfice imposable des personnes physiques soumises au
régime du réel
Le bénéfice imposable des contribuables soumis aux BIC au titre du régime du réel est déterminé, sous
réserves des cas particuliers suivants, dans les mêmes conditions qu’en matière d’impôt sur les sociétés.
Les appointements que les personnes physiques prélèvent sur leurs recettes professionnelles à titre de
rémunération de leur travail personnel sont exclus des charges déductibles.
Le salaire du conjoint de la personne physique peut, être déduit du bénéfice imposable, dans la mesure où
il correspond à un travail effectif, et n'est pas excessif eu égard à la consistance du service rendu, à la
condition qu'il soit justifié que ce salaire a donné lieu aux prélèvements sociaux et fiscaux en vigueur.
Dans le cas de décès de l'exploitant, la taxation de la plus-value du fonds de commerce, éléments corporels
et incorporels, est, lorsque l'exploitation est continuée par les héritiers en ligne directe ou par le conjoint,
reportée au moment de la cession ou de la cessation de l'exploitation par ces derniers, à condition qu'aucune
augmentation ne soit apportée aux évaluations des éléments de l'actif figurant au dernier bilan dressé par le
défunt.
Il en est de même lorsque, à la suite du partage de la succession, l'exploitation est poursuivie par le ou les
héritiers en ligne directe ou par le conjoint attributaire du fonds de même que dans le cas où les héritiers en
ligne directe constituent exclusivement soit entre eux, soit entre eux et le conjoint survivant, une société en
nom collectif, en commandite simple ou à responsabilité limitée à condition que les évaluations des éléments
d’actif existant au décès, ne soient pas augmentées à l’occasion du partage ou de la transformation de
l’entreprise en société.
Les règles théoriques de détermination du bénéfice imposable ne peuvent s’appliquer que si l’entreprise tient
une comptabilité régulière et complète. Or les Petites et Moyennes Entreprises (PME) ne peuvent pas toujours
tenir une telle comptabilité. Aussi, le CGI a-t-il prévu à coté du Régime du Bénéfice Réel (Evaluation précise
du bénéfice, le Régime de la Contribution globale Unique ( CGU).
Qu’en est-il des retenues à la source d’impôts supportées par le redevable de la CGU ?
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Cours Impôts directs- ESP 2023/J.KONE
Le contribuable assujetti à la contribution globale unique demeure redevable des retenues à la source. Ces différentes retenues à la
source et autres précomptes d’impôts et taxes opérés sur les achats locaux, les importations ou sur le chiffre d’affaires des assujettis à
la contribution globale unique constituent des recettes définitivement acquises au Trésor public.
Sont assujetties à la contribution globale unique, les personnes physiques dont le chiffre d’affaires annuel, tous droits et taxes compris,
n’excède pas cinquante (50) millions de francs lorsqu’elles effectuent des opérations de livraison de biens ou des opérations de prestation
de services.
Le chiffre d’affaire annuel prévu pour l’application du régime de la contribution globale unique, est déterminé en tenant compte de
l’ensemble des opérations réalisées dans tous les établissements de l’entreprise, y compris celles exonérées.
Est-il possible aux redevables de la CGU d’opter pour leur assujettissement au régime du réel ?
Les contribuables relevant du régime de la contribution globale unique peuvent exercer une option pour leur assujettissement au régime
du bénéfice réel ou du bénéfice réel simplifié dans les conditions de droit commun.
A cet effet, ils doivent, notifier au plus tard le 31 janvier de l’année d’imposition, leur choix au service des impôts compétent. L’option
ainsi exercée est totale et irrévocable. Le changement de régime court à compter du 1er janvier de l’année de l’option et porte sur tous
les impôts et taxes compris dans la CGU.
Les professions sujettes à la patente sont logées d’office, lors de la première année de leur imposition d’après le régime du réel ou du
réel simplifié, à la dernière classe du Tableau A de la contribution des patentes.
Pour déterminer le tarif applicable au contribuable, l’Administration procède, au titre de chaque année, à une évaluation du chiffre
d’affaires fondée sur les indications portées sur la déclaration faite par le redevable de la CGU et sur les renseignements dont elle
dispose ou qu’elle peut être amenée à réclamer au contribuable.
La contribution globale unique est établie chaque année en considération de la totalité du chiffre d’affaires réalisé du 1er janvier au 31
décembre de l’année précédente.
Les contribuables sont tenus d’adresser, avant le 1er mars de chaque année, au service chargé de l’assiette du lieu du siège de
l’entreprise ou de son principal établissement, une déclaration indiquant le cas échéant :
- le montant de leurs achats de l’année précédente ;
- la valeur globale, au prix de revient, de leurs stocks au 1er janvier et au 31 décembre de ladite année ;
- le montant de leur vente ou de leur chiffre d’affaires du 1er janvier au 31 décembre de ladite année ;
- le montant de leurs loyers professionnels et privés ;
- le nombre et la puissance de leurs automobiles utilitaires et de tourisme ;
- la superficie de leurs exploitations agricoles en rapport et les moyens matériels mis en œuvre.
Les contribuables soumis au régime de la contribution globale unique doivent tenir et représenter à toute réquisition d’un agent ayant
au moins le grade de contrôleur des impôts, un registre récapitulé par année, présentant le détail de leurs achats appuyés de factures
justificatives.
Ils ont également l’obligation de tenir et de communiquer à l’agent chargé de l’assiette, un livre journal servi au jour le jour et
représentant le détail de leurs recettes professionnelles
Le montant de la contribution globale unique est déterminé suivant un barème progressif par tranche et est fonction du type d’activité
exercée. Le montant de la CGU est égal à la somme des montants résultant de la multiplication de la part du chiffre d’affaires contenue
dans chacune des tranches du barème de sa catégorie par le taux correspondant à cette tranche.
En aucun cas, le montant à payer ne peut être inférieur à 30 000 francs pour les personnes physiques prestataires et à 25 000 pour les
personnes physiques commerçantes .
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Cours Impôts directs- ESP 2023/J.KONE
10 000 001 37 000 000 7%
37 000 000 50 000 000 8%
Lorsque le contribuable revend à la fois des produits alimentaires ou du ciment et d’autres types de produits, son imposition est établie
par application du tarif b.
Etablissement
La contribution globale unique est établie par voie de rôle. Elle donne lieu chaque année, au versement d’acomptes à imputer sur l’impôt
dû au titre de l’année. Chaque acompte est égal au tiers de l’impôt dû.
Les acomptes sont spontanément versés dans les quinze premiers jours des mois de mars et mai de l’année d’établissement de l’impôt.
Ils doivent être payés à la caisse du comptable du Trésor du lieu d’imposition.
L’avertissement établi par le service des impôts et délivré aux contribuables par l’agent chargé de la perception accompagné de la
quittance de règlement, tient lieu de formule de contribution globale unique
Tout assujetti est tenu, dans son établissement, de présenter cette formule, lorsqu’il est requis par les maires, les préfets, les sous-
préfets, les fonctionnaires dûment commissionnés des impôts, du Trésor, de la Douane, du Contrôle économique et tous les officiers
ou agents de la Police judiciaire.
Les contribuables dont le montant de l’impôt n’excède pas 100 000 francs sont tenus de payer spontanément l’impôt dont ils sont
redevables. Ce paiement est effectué en une fois, par voie de fiche de paiement par anticipation, avant le 1er mai de chaque année
pour l’année en cours.
L’Administration des impôts liquide la contribution globale unique et, sur présentation de la quittance de paiement, délivre au
contribuable une vignette dont l’affichage dans l’établissement tient lieu de publicité au paiement.
Il est remis aux assujettis marchands forains ou ambulants une vignette cartonnée de petit format.
La vignette doit être présentée à toute réquisition des agents compétents des administrations des impôts et du Trésor.
Passé le délai, une commission de recouvrement (composée de représentants des administrations du Trésor, des Impôts, de la
collectivité locale concernée et d’un représentant de la force publique) se déplace sur le territoire de la collectivité locale pour vérifier
l’acquittement effectif de l’impôt dont le montant n’excède pas 100 000 francs et au besoin, établir et encaisser l’impôt non versé.
Les contribuables n’ayant pas acquitté le montant de la CGU dont ils sont redevables s’exposent aux sanctions prévues aux articles 148
à 150 du CGI.
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Section V : Les bénéfices agricoles (BA)
Paragraphe I. Bénéfices imposables
Sont considérés comme bénéfices de l'exploitation agricole, pour l’application de l’impôt sur le revenu, les
bénéfices réalisés par les planteurs, agriculteurs, éleveurs et pêcheurs, ainsi que ceux qui proviennent des
exploitations forestières.
L’article 154 du CGI prévoit une exemption en faveur des cultivateurs pour la vente et la manipulation des
récoltes et foins provenant des terrains qui leur appartiennent ou par eux exploités et pour le bétail qu'ils y
élèvent.
Le bénéfice de l'exploitation agricole est déterminé dans les mêmes formes que celles prévues en matière
de bénéfices industriels et commerciaux
Les revenus de valeurs mobilières représentés par les produits des actions, des parts de société
et revenus assimilés distribués aux associés et dirigeants des sociétés passibles de l’Impôt sur
les Sociétés. Les produits des obligations et autres emprunts négociables sont aussi logés dans
cette catégorie ;
Les règles d’assiette relatives à ces revenus sont exposées dans la première partie du cours. Il convient de
s’y référer.
Il convient de noter, que les revenus de capitaux mobiliers font l’objet de retenue à la source aux taux
suivants.
- 25 %, pour les plus-values de cession de droits sociaux, sur des opérations de bourse effectuées à
titre habituel ou spéculatif, ainsi que les plus-values réalisées par une personne physique ayant la
qualité d'associé, d'actionnaire ou de porteur de pendant la durée de la société qui cède tout ou
partie de ses droits sociaux non-inscrits à l'actif de son exploitation dès lors que les profits sont
réalisés par l’intermédiaire d’une société ou d’un organisme de gestion des capitaux mobiliers
domicilié au Sénégal.
Dans tous les autres cas, les plus-values ou les profits résultant des cessions valeurs mobilières
réalisés ou taxables au Sénégal doivent être déclarés par le bénéficiaire dans les conditions de droit
commun.
- 10 %, pour les produits des actions, parts sociales et parts d’intérêts des sociétés passibles de l’impôt
sur les sociétés ;
- 13 %, pour les revenus d’obligations ;
- Toutefois, pour les revenus des obligations, à échéance d’au moins cinq ans, émises au Sénégal, le
taux est porté à 6 %.
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Cours Impôts directs- ESP 2023/J.KONE
- 15 %, pour les lots ;
- 16 %, pour les autres revenus de capitaux mobiliers, notamment les jetons de présence et autres
rémunérations d’administrateurs ainsi que les revenus des créances, dépôts et cautionnements.
Ce taux est ramené à 8 % pour les intérêts, arrérages et autres produits des comptes de dépôts et des
comptes courants ouverts dans les comptes d'une banque, d'un établissement de banque, des systèmes
financiers décentralisés, de la Caisse des Dépôts et Consignations, d'un agent de change, d'un courtier en
valeurs mobilières, d’une société holding satisfaisant aux conditions prévues pour le bénéfice du régime des
société-mères et filiales, des comptables du Trésor, quelle que soit la date de l'ouverture des comptes.
- 20 % de retenue à la source, libératoire de tous impôts, pour les intérêts des bons de caisse,
nominatifs ou au porteur.
Les dispositions du a. de l’article 203, considèrent que montant de la retenue à la source supportée en
matière de revenu de valeur mobilière est libératoire de l'impôt sur le revenu des personnes physiques.
Dans le cas de redistribution par une société mère des produits nets des participations dans le capital d’une
société filiale admis au bénéfice du régime des sociétés mères et filiales, la retenue effectuée par la filiale
est libératoire pour la personne physique bénéficiaire, en dernier ressort, de ladite redistribution.
La retenue à la source opérée sur les revenus de valeurs mobilières perçus par les fonds communs de
placement et par les sociétés d’investissement est libératoire pour la personne physique bénéficiaire en
dernier ressort des revenus.
Il en est de même de la retenue à la source opérée sur les revenus de créances, dépôts et cautionnement
perçus par les fonds communs de placement d’entreprise.
Plus généralement l’article 209 du CGI, prévoit que « pour les particuliers, la retenue à la source sur les
revenus de créances, dépôts et cautionnement est libératoire de l’impôt sur le revenu ».
Les éléments dont il est fait état ci-dessous pour le calcul du revenu minimum sont ceux dont le contribuable,
son ou ses conjoints ne disposant pas de revenus et les membres de sa famille à sa charge qui habitent avec
lui ont disposé pendant l'année dont les revenus sont imposés.
La valeur locative à retenir pour les résidences principales ou secondaires est leur valeur locative réelle.
Sont déduits du revenu global forfaitaire ainsi déterminé, tous les revenus qui sont affranchis à un titre
quelconque de l'impôt sur le revenu et dont le contribuable justifie avoir disposé au cours de la dite année
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Cours Impôts directs- ESP 2023/J.KONE
1. Résidence principale et secondaire au Sénégal ou hors du Sénégal,
dépenses d’entretien et d’occupation
Il y a lieu de rappeler que le III de l’article 54 du CGI précise que Les lots de la loterie Nationale Sénégalaise
et des autres loteries autorisées ne sont pas pris en compte pour la détermination du revenu net global.
La Déduction ne doit pas avoir été opérée à un stade précédent. Les sommes déductibles au
titre des charges communes ne doivent pas concerner des sommes déjà prises en compte pour
la détermination des revenus des différentes catégories, les admettre à nouveau constituerait
un double emploi ;
Les Charges doivent être réelles et justifiées quant à leur nature et à leur montant ;
Les Charges communes doivent avoir été effectivement payées. Ces charges sont au nombre de
sept (7) :
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Cours Impôts directs- ESP 2023/J.KONE
Pour la détermination du revenu net global, sont déductibles les charges suivantes lorsqu'elles n'entrent pas
en compte pour l'évaluation des revenus catégoriels :
1. pensions et arrérages de rentes payés par le contribuable à titre obligatoire et gratuit, dans la limite de 5
% du revenu net visé à l’article 56 avec un maximum de 300.000 FCFA.
Ces limitations ne sont pas applicables aux pensions et arrérages versés en vertu d'une décision de justice
ou lorsque le pensionné ou le débirentier est en mesure de prouver que les sommes payées par lui excèdent
le maximum de 300.000 FCFA prévu à l'alinéa ci-dessus.
2. en cas de cession ou de cessation d'entreprise, les déficits affectant l'exercice de liquidation, compte tenu
s'il y a lieu, des pertes des 3 années précédentes qui n'auraient pu être imputées sur le revenu catégoriel.
3. les versements volontaires pour la constitution de retraite, dans la limite de 10 % du montant total des
traitements, salaires, indemnités, émoluments et avantages en nature.
4. les primes d'assurances sur la vie, dans la limite de 5 % du revenu net visé à l'article 56, le maximum de
la déduction autorisée étant fixé à 200.000 FCFA augmenté de 20.000 FCFA par enfant à charge.
6. les versements effectifs à titre de zakat à un organisme agréé par l’Etat, selon des limites fixées par
décision du Ministre chargé des finances.
7. les intérêts des emprunts à la charge du contribuable pour l'acquisition, la conservation ou les réparations
de son habitation principale située au Sénégal, sous réserve de la production du tableau d'amortissement du
prêt, certifié par l'organisme prêteur.
Remarque : Les plus-values immobilières réalisées par des personnes physiques dans le cadre de la gestion
de leur patrimoine privé, le cas échéant assujetties à la taxe de plus-values, ne sont pas soumises à l'impôt
sur le revenu.
Chaque contribuable est soumis à l'impôt sur le revenu en raison de ses revenus personnels.
A ce titre, il est tenu de produire une déclaration unique de ses revenus établie à son nom ainsi que présentée
dans la troisième partie de ce cours.
Il est, en outre, tenu, le cas échéant, de produire une déclaration séparée des revenus de ses enfants mineurs
dont il a la garde.
Dans le cas où le contribuable ne dispose comme revenu que de traitements et salaires, les retenues d'impôts
effectuées sont libératoires.
En cas de mariage, les revenus des enfants mineurs font l’objet, pour leur compte, d’une déclaration séparée
produite par l’époux.
En cas de divorce ou de séparation de corps, les revenus des enfants mineurs font l’objet d’une déclaration
distincte produite par le parent qui exerce le droit de garde par décision de justice
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Cours Impôts directs- ESP 2023/J.KONE
Section II : Détermination du montant à soumettre au droit
progressif
Paragraphe I- Réduction de revenu pour les artisans et les contribuables du régime du réel
simplifié
1. les ouvriers travaillant chez eux soit à la main soit à l'aide de force motrice, que les instruments
de travail soient ou non leur propriété, lorsqu'ils opèrent exclusivement à façon pour le compte
d'industriels ou de commerçants avec des matières premières fournies par ces derniers et lorsqu'ils
n'utilisent pas d'autres concours que celui de leur conjoint, de leur père et mère, de leurs enfants,
d'un compagnon et d'un apprenti de moins de 18 ans avec lequel un contrat régulier
d'apprentissage a été passé ;
2. les artisans travaillant chez eux ou au dehors qui se livrent principalement à la vente du produit
de leur propre travail et qui n'utilisent pas d'autre concours que celui des personnes énumérées
au Paragraphe précédent ;
3. Les contribuables soumis au régime du réel simplifié qui adhérent à un Centre de gestion agréé
bénéficient également des dispositions du présent article.
Les autres revenus dont pourraient bénéficié les personnes visées par cette réduction de base ne sont pas
concernés par celle-ci.
Lors du dépôt de leurs déclarations annuelles, les contribuables, personnes physiques, éligibles font parvenir
au service chargé de l'assiette des impôts, toutes justifications du montant des paiements effectués pendant
l'année considérée au titre des investissements admis.
1) à la moitié des dépenses effectuées pendant l'année au titre des investissements admis.
Cette facilité est applicable aux résultats des 8 années à compter de celle au cours de laquelle le programme
d'investissement a été approuvé.
Lorsque par suite de la limitation à 50% du bénéfice fiscal réalisé, la moitié des dépenses occasionnées par
des investissements n'a pu être déduite, le reliquat est admis en déduction des bénéfices des années
ultérieures, jusqu'à la fin de la période de 8 ans. Pour une même année, la déduction ne peut en aucun cas
dépasser les deux limitations prévues ci-dessus.
Paragraphe III- Réduction d'impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux, sur les
bénéfices des professions non commerciales et sur les bénéfices de l'exploitation agricole
pour investissement dans le domaine de l'utilisation de l'énergie solaire ou éolienne.
Lors du dépôt de leurs déclarations annuelles, les contribuables, personnes physiques, éligibles font parvenir
au service chargé de l'assiette des impôts toutes justifications du montant des paiements effectués pendant
l'exercice considéré au titre des investissements admis.
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Cours Impôts directs- ESP 2023/J.KONE
- toutefois, la réduction accordée au titre de l'imposition d'une année déterminée est limitée à 25 % du
montant fiscal de l'exercice au cours duquel ont été payées ces sommes.
Si en raison de cette limitation il subsiste un reliquat déductible de l'imposition, ce reliquat peut être reporté
sur les années ultérieures.
Sur demande des contribuables intéressés, jointe à la déclaration annuelle des revenus et accompagnée de
la justification du montant des sommes réellement payées au titre des investissements prévus au programme
admis, il leur est accordé pendant chacune des huit années suivant celle du dépôt de ce programme
- une déduction de l’impôt égale à 15 % du montant des sommes ;
- Cette réduction est toutefois limitée à 10 % du revenu net global, passible de l’impôt au titre de
chacune de ces années.
Si en raison de cette limitation, il subsiste un reliquat non déductible des revenus d’une année déterminée,
ce reliquat est reporté sur les années suivantes restant à courir jusqu’à la huitième inclusivement, sans que
la déduction totale puisse excéder 10 % du revenu net imposable de chacune de ces années.
Lors du dépôt de leurs déclarations annuelles, les contribuables, personnes physiques, éligibles font parvenir
au service chargé de l'assiette des impôts toutes justifications du montant des paiements effectués pendant
l'année considérée, au titre des investissements admis dans les applications de l'énergie solaire ou éolienne.
Le montant de la réduction d'impôt sur le revenu à laquelle peuvent prétendre les redevables, est égal à :
Si en raison de cette limitation, il subsiste un reliquat déductible de l'imposition d’une année déterminée, ce
reliquat peut être reporté sur les années ultérieures.
En vertu des dispositions de l’article 254, lorsqu’une entreprise bénéficie des avantages fiscaux prévus pour
l’aide fiscale à l’investissement, de la réduction d’impôt pour investissement de bénéfice, de la réduction
d’impôt pour investissement de bénéfice dans le domaine de l’énergie solaire ou éolienne, de la réduction
d’impôt pour investissement de revenus , du crédit d’impôt pour investissement et de la réduction d’impôt
pour exportation, la réduction globale d’impôt ne saurait excéder 50% du bénéfice imposable.
Section III- Liquidation du montant de l’IR
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Cours Impôts directs- ESP 2023/J.KONE
Pour le calcul de l'impôt, le revenu imposable, arrondi au millier de franc inférieur, est soumis au barème
progressif suivant.
Tranches Taux
0 - 630 000 0%
630 001 - 1 500 000 20%
1 500 001 - 4 000 000 30%
4 000 001 - 8 000 000 35%
8 000 001 - 13 500 000 37%
13 500 001 - 50.000.000 40%
+ 50.000.001 43 %
Toutefois, en ce qui concerne les revenus de capitaux mobiliers, il est fait application d’une retenue à la
source libératoire de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, aux taux suivants :
- 25 %, pour les plus-values prévues à l’article 262-2;
- 10 %, pour les produits des actions, parts sociales et parts d’intérêts des sociétés passibles de l’impôt sur
les sociétés ;
- 13 %, pour les revenus d’obligations ;
Toutefois, pour les revenus des obligations, à échéance d’au moins cinq ans, émises au Sénégal, le taux est
porté à 6 %.
Pour les intérêts des bons de caisse, nominatifs ou au porteur, la retenue à la source est fixée à 20 %,
libératoire de tous impôts.
1 0% 0 0
1,5 10% 100 000 300 000
2 15% 200 000 650 000
2,5 20% 300 000 1 100 000
3 25% 400 000 1 650 000
3,5 30% 500 000 2 030 000
4 35% 600 000 2 490 000
4,5 40% 700 000 2 755 000
5 45% 800 000 3 180 000
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Le nombre de parts à prendre en considération pour l’application de la réduction d’impôt pour
charges de famille est fixé comme suit :
….et ainsi de suite, en augmentant d'une demi-part par enfant à la charge du contribuable.
Chaque enfant à charge donne droit, de façon égale, à une demi-part au profit de chacun des parents
disposants de revenus.
Dans la mesure où un seul conjoint dispose de revenus imposables, il lui est attribué une demi-part
supplémentaire.
Dans tous les cas, le nombre de parts à prendre en considération pour le calcul de l'imposition ne pourra en
aucun cas dépasser cinq (5).
Toutefois le nombre de parts des contribuables célibataires, divorcés ou veufs n'ayant pas d'enfant à leur
charge est fixé à 1,5 lorsque ces contribuables.
Pour l'application des dispositions des réductions d’impôts pour charges de famille, la situation à retenir est
celle existant au 1er janvier de l'année de l'imposition ou au 1er janvier de l'année de réalisation des revenus
lorsque cette dernière date est plus favorable pour le contribuable.
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En cas de divorce ou de séparation de corps, le parent, tenu au versement d’une pension alimentaire sur
décision de justice, ne peut, dans le cadre de sa déclaration annuelle des revenus, cumuler la déduction de
cette charge avec le bénéfice du nombre de parts attribué en fonction des enfants à charge.
Sont considérés comme étant à la charge du contribuable à la condition de n'avoir pas de revenus distincts
de ceux qui servent de base à l'imposition de ce dernier :
1. les enfants mineurs ou infirmes ou âgés de moins de 25 ans lorsque ceux-ci poursuivent leurs études;
2. sous les mêmes conditions qu'au 1, les enfants orphelins ou abandonnés recueillis conformément, selon
le cas, aux dispositions des articles 279 et 280 du code de la Famille;
3. sous les mêmes conditions qu'au 1, les enfants dont la puissance paternelle lui est déléguée,
conformément aux dispositions des articles 289 à 292 du code de la Famille.
Lorsqu’un contribuable dispose de pensions et rentes viagères de source étrangère et d’autres sources de
revenus imposables au Sénégal, le montant définitif de l’impôt afférent aux pensions et rentes est arrêté
comme indiqué ci-dessus, tandis que le montant de l’impôt afférent aux autres revenus est exclusivement
déterminé par application des règles relatives à la réduction d’impôt pour charge de famille.
La cotisation globale du pensionné est alors constituée par le total de l’impôt sur les pensions et rentes de
source étrangère et le total de l’impôt exigible sur les autres revenus du contribuable.
Le minimum dû par les personnes physiques non salariées… L’IMPOT DU MINIMUM FISCAL
L’impôt du minimum fiscal est perçu au profit des collectivités territoriales. Il est dû par toute personne
résidant au Sénégal, âgée d’au moins dix-huit ans, relevant de l’une des catégories ci-dessus.
Il est dû par toute personne résidant au Sénégal, âgée d’au moins quatorze ans, relevant de l’une des
catégories ci-dessus :
Catégorie exceptionnelle
- Contribuables assujettis à la contribution économique locale dont le chiffre d'affaires hors taxes est
supérieur à 500.000.000 de francs;
- Propriétaires dont la valeur locative est égale ou supérieure à 12.000.000 de francs.
Première catégorie
- Contribuables assujettis à la contribution économique locale dont le chiffre d'affaires hors taxes est
inférieur ou égale à 500.000.000 et supérieur à 250.000.000 de francs ;
- Propriétaires de locaux dont la valeur locative est égale ou supérieure à 2.000.000 de francs et
inférieure à 12.000.000 de francs;
-
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Deuxième catégorie
- Contribuables assujettis à la contribution économique locale dont le chiffre d'affaires hors taxes est inférieur
ou égale à 250.000.000 et supérieur à 50.000.000 de francs ;
- Propriétaires de locaux dont la valeur locative est égale ou supérieure à 1.000.000 de francs et inférieure
à 2.000.000 de francs ;
Troisième catégorie
- Propriétaires de locaux dont la valeur locative est égale ou supérieure à 600.000 francs et inférieure à
1.000.000 de francs.
Quatrième catégorie
- Toute personne située dans le champ d’application, résidant dans les communes et ne figurant pas dans
une des catégories précédentes
Sont exemptés :
1. Les indigents ;
2. Les hommes de troupe et les sous-officiers pendant la durée légale de leur service;
3. Les enfants régulièrement inscrit dans un établissement d’enseignement, lorsqu’ils sont susceptibles d’être
considérés comme à charge au regard de l’impôt sur le revenu;
4. Les mutilés ou réformés de guerre, ainsi que les victimes des accidents du travail dont le degré d’invalidité
atteint 50 %. Cette exonération bénéficie aussi aux conjoints des intéressés et à leurs enfants, susceptibles
d’être considérés comme à charge au regard de l’impôt sur le revenu;
5. Les personnes qui étaient à la charge d’un contribuable décédé à la suite d’un accident du travail et qui
touchent une pension à ce titre;
6. Les personnes atteintes d’infections chroniques graves munies d’une attestation du médecin traitant,
constatant qu’elle suivent régulièrement le traitement prescrit ou qu’elles sont mises en observation sans
traitement, et se présentent à toutes les opérations de contrôle nécessaires;
7. Les aveugles;
8. Les bénéficiaires de traitements publics ou privés, indemnités, émoluments, salaires, pensions et rentes
viagères, assujettis à la taxe représentative de l’impôt du minimum fiscal.
Les tarifs de l’impôt du minimum fiscal sont fixés ainsi qu’il suit :
Les rôles sont nominatifs pour les contribuables relevant des quatre premières catégories.
A l’exclusion de l’épouse disposant de revenus, le nombre de personnes imposables de chaque famille est
inscrit au nom du mari. Dans le cas où l’épouse seule dispose de revenus, cette imposition est établie à son
nom.
Pour les redevables relevant de la 4ème catégorie, les rôles sont numériques, établis et recouvrés par quartier
ou village à la diligence des autorités locales.
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