2018.12.10 Ro Fiscal Multipliers - Version Francaise
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RISK&OPPORTUNITIES
SG Etudes Études Économiques et Sectorielles
Ces derniers jours, des espoirs sont apparus de parvenir à un compromis sur le budget
italien. Des articles de presse suggèrent que l'objectif de déficit budgétaire pour 2019
pourrait être ramené à 2%. Le projet initial prévoyait une croissance économique de 1.5%
en 2019, un déficit budgétaire de 2.4% du PIB et une dette des administrations publiques
de 129.2% du PIB. La Commission estime que la croissance serait de 1.2%, le déficit
budgétaire de 2.9% et la dette des administrations publiques de 131%. En comparant les
deux prévisions, nous trouvons des hypothèses similaires sur le contexte économique
mondial et sur l’ampleur de la relance budgétaire italienne. Supposant ainsi que la différence
provient principalement du multiplicateur appliqué à l’expansion fiscale italienne, un calcul
rapide révèle que la Commission utilise un multiplicateur inférieur d’environ 0.4pp à celui qui
est appliqué par le gouvernement italien.
Commission
2018 1.1 1.4 1.3 10.7 1.8 1.7 -1.9 1.9 -1.8 131.1
2019 1.2 1.2 1.3 10.4 0.9 1.0 -2.9 0.8 -3.0 131.0
2020 1.3 1.3 1.4 10.0 1.0 0.8 -3.1 0.4 -3.5 131.1
Qui a raison ? Ces dernières années, de nombreux articles ont débattu de la taille et des
déterminants des multiplicateurs budgétaires, mais, à notre connaissance, aucun n’a
apporté de réponse claire. En un mot, "ça dépend". Dans notre discussion ci-dessous, nous
combinons une approche basée sur l'observation avec quelques simulations effectuées sur
NiGEM1 dans le but de cerner l'ampleur que pourrait avoir le multiplicateur fiscal italien
aujourd'hui et la manière dont il pourrait potentiellement changer si le gouvernement décidait
d'un changement de politique.
Ratio de dette sur PIB pour différents multiplicateurs, Ratio de dette sur PIB pour différents multiplicateurs,
présupposant une expansion budgétaire de 1% par an présupposant une contraction budgétaire de 1% par an
145% 145%
Zone de “piège” du multiplicateur Zone de “piège” du multiplicateur
140% 140%
135% 135%
130% 130%
125% 125%
120% 120%
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.4 0.8 1.2 1.6 0.4 0.8 1.2 1.6
Comme on l’a vu, le ratio de dette sur PIB reste stable à 130% lorsque le multiplicateur
budgétaire est égal à 0.77 (l’inverse du ratio initial de dette sur PIB, c’est-à-dire 1/130%). La
réduction de ce ratio dans le cadre d’une expansion budgétaire financée par la dette
nécessite un multiplicateur supérieur à 0.77. Inversement, la réduction du ratio de dette sur
PIB par le biais d'un programme d'austérité nécessite un multiplicateur inférieur à 0.77. Dans
cet exemple certes très stylisé, un écart de 0.4 fait toute la différence !
1
NiGEM est le modèle économétrique global de l'Institut national de l'Institut national de recherche économique et sociale. Ce modèle
couvre plus de 60 pays avec plus de 5000 variables. C’est un modèle de politique macro-économétrique globale basé sur la macroéconomie
moderne. Pour plus d'informations, veuillez consulter www.niesr.ac.uk.
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RISK&OPPORTUNITIES
1.28
2.0%
1.26
1.24 0.0%
1.22
1.20 -2.0%
1.18
-4.0%
1.16
1.14 -6.0%
1995 1999 2003 2007 2011 2015
1/(s+m+t), Propension moyenne PIB réel g.a. (D)
La propension moyenne à consommer est calculée sur une base annuelle comme étant l'inverse de la somme de la propension moyenne à épargner (s), à
importer (m) et à taxer (t). Notez que nous avons ajusté la propension moyenne à importer pour corriger des importations tirées par les exportations.
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RISK&OPPORTUNITIES
1.75
1.50
1.25
1.00
0.75
0.50
0.25
-
BEL NLD IRL DEU FRA FIN ITA PRT ESP GRC JPN GBR USA
À première vue, notre analyse indique qu'une expansion budgétaire pourrait être
exactement ce dont l'économie italienne a besoin ; non seulement le multiplicateur
keynésien estimé est supérieur à 1, mais il se situe également au-dessus du ratio inverse
de la dette publique. Cela suggère également que l'austérité budgétaire est la dernière
chose à faire. Les preuves présentées jusqu’à présent ne suffisent toutefois pas pour
déterminer si l’Italie se trouve aujourd’hui en dehors de la « zone de piège du multiplicateur
» présentée ci-dessus. Pour avoir une meilleure idée de notre position, plusieurs autres
facteurs doivent être pris en compte pour nous éloigner du cas simple présenté ci-dessus
et nous rapprocher du monde réel. Nous abordons cinq points importants ci-dessous, en
commençant par (1) la composition des mesures de politique budgétaire, (2) les attentes
des consommateurs, (3) les contraintes de liquidité, (4) l’éviction et l’incertitude et (5) les
notations.
1. Toutes les mesures fiscales ne sont pas égales : dans le monde réel, la composition
des mesures de politique budgétaire a une grande importance. Par exemple, un
investissement public de 10 milliards d'euros dans les réseaux de transport présentera
un coût initial, mais devrait avoir des effets positifs sur la croissance dans les années à
venir. Si les mêmes fonds sont utilisés pour stimuler les transferts sociaux, cela
stimulera de manière ponctuelle la consommation, mais il est beaucoup plus incertain
que des effets de croissance permanents en résultent.
Pour illustrer ces différences, nous avons introduit plusieurs chocs dans le modèle
NiGEM. Dans chacun des trois scénarios de dépenses, le choc initial est défini de
manière à atteindre 1% du PIB sur une période de deux ans. Pour les chocs fiscaux
(entreprises et TVA), nous les calibrons pour produire un impact similaire sur le PIB.
Nous nous abstenons ici d’introduire un choc supplémentaire lié à l’incertitude, ce qui
laisse la réaction des marchés financiers assez silencieuse et nous permet ainsi
d’observer de plus près les effets de l’économie réelle. Parmi les mesures de dépenses,
les investissements publics semblent les plus favorables et les transferts sociaux les
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RISK&OPPORTUNITIES
moins favorables, principalement parce que ces derniers entraînent une augmentation
plus significative de l'épargne des ménages. Nous observons en outre qu'une réduction
de l'impôt sur les sociétés semble plus favorable qu'une réduction équivalente de la TVA
en termes de coûts liés aux finances publiques pour un impact en termes de choc
similaire sur la croissance. Encore une fois, l'épargne des ménages est au travail.
Baisse de l'impôt sur les sociétés (3pp) 0.6 0.8 0.3 0.1 0 13 -0.1 -1.0
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RISK&OPPORTUNITIES
augmenter. Ces effets deviendront encore plus importants si les consommateurs et les
dirigeants d’entreprise, confrontés à un choc d’incertitude, retiennent leurs dépenses et
leurs plans d’investissement. Globalement, un tel comportement freinerait davantage la
demande, réduirait les revenus et la consommation et pèserait davantage sur les
emplois et les investissements. Il en résulte ce que l’on appelle le Paradoxe de l’épargne
ex-post, l’effort visant à accroître l’épargne ex ante pourrait en fait se traduire par une
diminution de l’épargne des ménages.
-6.0 1.50 50
-4.0 1.20 40
-2.0 0.90 30
0.0 0.60 20
2.0 0.30 10
4.0 0.00 0
1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019
Ménages contraints sur la population totale, %
Ménages contraints sur les ménages demandant un crédit, % (D)
PIB réel g.a. (Axe inversé)
Source: Bank of Italy, AMECO (including GDP forecast) SG Études économiques et sectorielles
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RISK&OPPORTUNITIES
que nous estimions que l’impact global de l’euro sur les primes de risque italiennes est
positif, une devise plus faible aurait parfois pu servir de soupape de sécurité.
Un point positif dans le contexte actuel est que la détérioration de la situation financière
en Italie n’a jusqu’à présent provoqué qu’une contagion limitée au reste de la zone euro.
Comme l’a souligné la BCE dans son dernier rapport sur la stabilité financière,
l’augmentation désordonnée des primes de risque demeure un risque majeur pour la
stabilité financière de la région. De plus, les développements en Italie ne sont qu'un
facteur sur une liste qui inclut également le Brexit, les tensions commerciales
mondiales, la hausse des taux d'intérêts américains et une nouvelle appréciation du
dollar.
100 75
100
0 25 0
2008 2010 2012 2014 2016 2018 2008 2010 2012 2014 2016 2018
Italie - Allemagne, Spread 10A Italie - Allemagne, Spread 10A
Italie - Incertitude politique (D) CDS bancaires (Moyenne des disponibles)
Source: Bloomberg, Datastream, SG Études économiques et sectorielles
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RISK&OPPORTUNITIES
25% 25%
20% 20%
15% 15%
10% 10%
5% 5%
0% 0%
2008 2010 2012 2014 2016 2018 2008 2010 2012 2014 2016 2018
Le spread du CDS prend en compte le risque de restructuration et nous utilisons ici une perte en cas de défaut de paiement (LGD) de 50% pour calculer la probabilité implicite de restructuration et / ou
de redénomination de la dette. Le CDS quanto pour un État membre de la zone euro est défini comme le différentiel entre ses spreads de CDS libellés en dollars et libellés en euros. En l'absence de
risque de redénomination, le quanto-CDS devrait être négocié de manière identique dans les différents États membres de la zone euro. Nous supposons ici une LGD de 30%.
Afin de mesurer l'importance de ces divers facteurs, nous revenons au modèle NIGEM en
introduisant un choc de consommation gouvernemental temporaire équivalent à 1% du PIB
sur deux ans. Pour établir une base de référence aussi proche que possible du cas
multiplicateur purement keynésien, nous commençons par utiliser le modèle avec des
anticipations adaptatives et en maintenant les taux d’intérêt fixes par rapport à la base. Il est
à noter que nous avons également adapté la fonction d'importation pour prendre davantage
en compte la part des importations induite par la demande étrangère. Ensuite, nous
élargissons la simulation pour inclure des anticipations rationnelles, mais excluons un choc
d’incertitude. Enfin, dans le troisième scénario, nous ajoutons un choc d’incertitude, avec un
choc sur les rendements obligataires. Comme le montre le tableau ci-dessous, le seul
scénario qui parvient à réduire la dette publique, bien que très modérément, est le premier
avec des hypothèses assez irréalistes.
En introduisant un simple choc de rendement de 100 points base dans NIGEM, nous
constatons qu'un an après le choc, le PIB serait inférieur de 0,8 point à celui du scénario de
référence, toutes choses étant égales par ailleurs. En tant que tel, il est évident que les
rendements obligataires ont une grande importance. Dans le modèle, les rendements
obligataires sont déterminés par la politique de la BCE, une prime de terme et une prime de
terme spécifique du gouvernement italien, fonction de la taille de la dette publique italienne.
En tant que tel, à moins d'être contraint, une augmentation de la dette publique se traduira
directement par des rendements obligataires plus élevés. Pour que le ratio dette publique /
PIB diminue, il faut que le taux d'intérêt implicite de la dette soit inférieur au taux de
croissance du PIB nominal, toutes choses étant égales par ailleurs (c'est-à-dire en
supposant un solde du budget primaire). Comme l'illustre le graphique ci-dessous, l'Italie a
souvent souffert de cette effet boule de neige de la dette, les rendements obligataires
dépassant la croissance du PIB nominal d'une marge parfois très importante.
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RISK&OPPORTUNITIES
8.00
6.00
4.00
2.00
0.00
-2.00
-4.00
-6.00
1999 2002 2005 2008 2011 2014 2017 2020
10Y Yield Nominal GDP YoY CNS Nom GDP YoY 2019 CNS Nom GDP YoY 2020
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RISK&OPPORTUNITIES
la dette des administrations publiques italiennes de 25pp sur 20 ans. En plus des
avantages sociaux évidents qu'une forte croissance apporterait, cela semble également
être un bon moyen de renforcer les finances publiques. Comme le montrent cependant
plusieurs expériences récentes, les réformes structurelles peuvent parfois se heurter à
une résistance importante, notamment lorsqu'elles sont mal communiquées, difficiles à
comprendre et perçues comme injustes.
1.80
1.60
1.40
1.20
1.00
0.80
0.60
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
5. Ratings : notre dernier point dans cette discussion concerne les notations de crédit. Le
modèle NiGEM ne les modélise pas explicitement, bien que de tels changements
puissent être modélisés par le biais de chocs liés aux primes de risque. Le fait que les
notations de crédit du souverain italien soient aujourd’hui proches de la catégorie non-
investment grade, seulement un ou deux crans au-dessus selon l’agence de notation,
ne fait que renforcer les préoccupations du marché. Si l'Italie perdait le statut Investment
Grade auprès des principales agences de notation, ses obligations ne seraient plus
éligibles aux opérations de la BCE conformément à la réglementation en vigueur.
Logiquement, plus un pays se rapproche de la catégorie non-investment grade, plus les
marchés financiers sont susceptibles de réagir à une information négative donnée,
compte tenu des asymétries impliquées.
En reprenant les bases de notre discussion ci-dessus, notre préoccupation est clairement
que le projet de budget italien risque de décevoir, tant en termes de croissance que de
résultats en matière de finances publiques, et comporte des risques de stabilité financière.
De plus, si les circuits du marché financier et du crédit sont très défavorables, l’expansion
budgétaire pourrait même se traduire par un impact récessif sur l’activité. Cela pose ensuite
la question de savoir si une politique d’austérité budgétaire ne serait pas mieux adaptée
dans l'environnement actuel.
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RISK&OPPORTUNITIES
Pour nous, il y a plusieurs raisons pour lesquelles un programme d'austérité fiscale en Italie
pourrait avoir des effets contraires aux effets recherchés.
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RISK&OPPORTUNITIES
L'écart d'emploi est défini comme le taux de chômage actuel moins le NAIRU défini par l'OCDE. La règle de Taylor utilise le taux neutre estimé par Laubach-Williams pour la zone euro et est calculé
avec un facteur de 1 sur l'écart d'emploi et de 0.50 sur l'écart de base de l'IPC, calculé comme la valeur actuelle de l'IPC de base moins 2%. Source: Bloomberg, SG Economie et recherc he sectorielle.
Source: Bloomberg, SG Études économiques et sectorielles
Bien que l’espoir soit que la perspective d’une austérité budgétaire rassure les marchés,
réduise ainsi les spreads par rapport à l’Allemagne et atténue la pression sur les canaux de
crédit, nous craignons que les spreads ne se réduisent que lentement compte tenu de
l’incertitude politique actuelle.
2. Incertitude politique : les acteurs du marché peuvent à juste titre craindre qu'un
plan d'assainissement budgétaire ambitieux ne soit confronté à une forte résistance
politique. Le résultat pourrait être des protestations et des manifestations
coûteuses. Dans une telle situation, l'espoir d'une amélioration de la confiance
grâce à un programme d'austérité qui stimulerait la consommation privée et
l'investissement (effets ricardiens) pourrait disparaître très vite.
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RISK&OPPORTUNITIES
Le tableau ci-dessus résume notre discussion sur la taille de notre multiplicateur fiscal
simplifié. Depuis que le programme de relance italien a commencé à faire son apparition,
les écarts de rendements avec les obligations de long terme en Allemagne ont augmenté
de 130 points de base par rapport à la période précédente, ce qui constitue un obstacle
majeur. De plus, le programme de dépenses italien est lourd en transferts et la composition
du stimulus suggère un multiplicateur inférieur. Il est difficile de comparer les différents
canaux d’incertitude, mais ceux-ci constituent également un vent contraire. Comme le
montre le tableau ci-dessus, le simple ajustement pour les facteurs de marché fait baisser
notre multiplicateur simplifié de 1.2 à 0.2 et il n’est pas difficile de le pousser en territoire
négatif une fois pris en compte les effets de composition. Bien sûr, notre analyse comporte
plusieurs hypothèses, mais les principes sont clairs ; un politique budgétaire efficace,
d’austérité ou d’expansion, doit gagner la confiance des consommateurs, des entrepreneurs
et des investisseurs. Sans cette confiance, la politique fiscale risque d’être impuissante à
réaliser les effets recherchés.
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Un plan bien conçu et une réaction favorable du marché pourraient même rendre l’austérité
budgétaire expansionniste. Cependant, comme indiqué ci-dessus, notre préoccupation est
que, dans le contexte actuel, l’austérité pourrait bien être vouée à l’échec. Cela souligne
l’importance des réformes structurelles pour augmenter le potentiel de croissance
tendancielle. Les réformes doivent être perçues comme équilibrées et équitables pour
réussir et, compte tenu du temps nécessaire pour que ces politiques produisent des
résultats, une expansion budgétaire modeste et bien ciblée pourrait donc être justifiée.
Équilibrer tous ces facteurs n’est pas chose facile. Dans une telle situation, un budget
commun à la zone euro visant à favoriser les investissements et la compétitivité pourrait
constituer un soutien très utile et nous espérons que les premiers développements positifs
sur ce front aboutiront. À l’heure actuelle, notre préoccupation demeure que l’Italie reste
coincée dans un « piège du multiplicateur fiscal ».
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Contacts
Michala MARCUSSEN Aurélien DUTHOIT
Chef économiste Groupe Analyse macrosectorielle
+33 1 42 13 00 34 +33 1 58 98 82 18
[email protected] [email protected]
Sigrid MILLEREUX-BEZIAUD
Documentaliste
+33 1 42 14 46 45
[email protected]
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