Travaux Dirigés Politique Budgetaire
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195 676
Recettes fiscales Produit du domaine et de monopole et dexploitation + 21,8 + 43,7
240 595
Recettes demprunts Privatisations Recettes diverses
Document 2 :
45
40
38
36
35 30
1987
1988
1993
1994
1996
2008
Source : Revue Economia n3 Septembre 2008 Les mesures envisages pour limpot sur le revenu (IR) occasionnent pour le budget de lEtat un manque gagner estim 4,5 milliards de dirhams en 2009 soit 0,6 du PIB .Sur le plan conomique,cette baisse se traduit par une augmentation des revenus disponibles,ce qui engendre court terme un surcroit de consommation et partant lactivit conomique.Du cot de loffre,cette mesure a pour effet de rduire le cout social et fiscal.Aussi, la baisse du taux de lIR devrait-elle se traduire par des retombes positives sur loffre de travail.Limpot sur le revenu est celui qui influence de facon significative le pouvoir dachat des mnage ;sa baisse aura un effet direct sur laugmentation de la demande de main duvre.Compte tenu de la mobilit du facteur travail,une modification des couts se produit en faveur de ce facteur dont le cout devient plus faible.Ceci engendre une amlioration de lactivit conomique quivalente 0,4% du PIB et une cration de plus de 32000 emplois.
Source :Rapport conomique et financier projet de loi de finances 2009 ;Ministre des finances.
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Travail faire :
1234567-
Calculer le solde budgtaire pour les lois de finances 2008 et 2009. (Document 1) Calculer le taux de variation en% du solde budgtaire en 2009 par rapport 2008 Expliquer ce rsultat en se basant sur les donnes du document 1. Lire les pourcentages souligns. Commentez le document 2 Expliquez comment la politique fiscale peut-elle stimuler lactivit conomique. Apprciez la politique fiscale au Maroc (documents 1et 2).
EXERCICE 2 : Document 1 : Composantes du budget gnral de lEtat (BGE) en 2005 et 2007 (en millions de DH):
Dpenses BGE 2007 Prvisions du BGE 2010 Recettes BGE 2007 Prvisions du BGE 2010
Dpenses de Fonctionnement
109 554 136 912
112 981
150 080
Dpenses dinvestissement
14 954
15 832
Dpenses de la dette
Total
59 053
38 237
Recettes demprunt
51 139
50 153
194 565
228 934
Total
179 074
216 065
Document 2 : Une nouvelle baisse de lIR en janvier 2010, les salaires augmenteront Les salaris bnficieront, partir du 1er janvier 2010, de la refonte de lensemble des tranches de limpt sur le revenu et de la baisse des taux y affrents. Ainsi, le taux marginal, qui est aujourdhui de 40% aprs la baisse intervenue en 2009, sera ramen 38%. Mieux encore, si en 2009 le taux marginal de 40% sapplique aux revenus se situant au-del de 150 000 DH par an, en 2010, le taux marginal (38%) concernera les revenus dpassant les 180 000 DH/an. Pour la tranche exonre, qui est aujourdhui de 28 000 DH/an, elle sera augmente 30 000 DH/an ; cest--dire que toutes les personnes percevant un revenu annuel gal ou infrieur 30 000 DH ne paieront pas dimpt sur le revenu (IR). Le cot estim de cette rforme dpasse les 4 milliards de DH. Dans le contexte actuel, cest un fardeau lourd pour le Budget de lEtat, dautant quil sagit l de deux rformes intervenues deux annes de suite, cest--dire sans laisser un intervalle de temps ncessaire lapparition des effets bnfiques de la rforme, llargissement de lassiette fiscale. Il faut bien voir en effet que les amnagements qui touchent lImpt sur le revenu, sils apparaissent de prime abord comme une redistribution de pouvoir dachat, constituent aussi un moyen dencourager les recrutements charges modres et, par l-mme, de booster la consommation, donc les recettes de TVA. Et puis - autre argument qui a semble-t-il jou en faveur de cette rforme - en priode de crise, ou du moins de repli de lactivit, il est de bon politique daider les entreprises en difficult, comme le fait le gouvernement, mais aussi les mnages. Car, aprs tout, si les entreprises produisent, il faut bien que la production trouve preneur, cest--dire des consommateurs.
www.lavieeco.com14-09-2009 Travail faire : 1- A partir du document 1, calculez pour les annes 2007 et 2010 : a) b) c) d) le solde ordinaire ; la part des recettes fiscales dans le total des recettes ; la part des dpenses dinvestissement dans le totale des dpenses ; la part des dpenses de la dette dans le total des dpenses.
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2- Commentez les rsultats obtenus.
3- La loi de finances 2010 (document 2) se rattache une politique de relance de lconomie : a) b) 12Identifiez linstrument utilis cet effet ; A quel courant thorique peut-on rattacher cette politique ?
Commentez le passage soulign dans le document 2. Prsentez laide dun tableau lobjectif, effets attendus et effets pervers et risques de la baisse de lIR.
Dpenses totales
Solde budgtaire
Tableau de bord des finances publiques 2008 et rapport de Bank Al Maghrib 2008 * Taux de ralisation = (Ralisations /Prvisions) x 100
DOCUMENT 2 : La politique conomique sinspire dune certaine grille danalyse : le keynsianisme et le libralisme constituent deux inspirations des politiques conomiques. Ainsi, toute politique de lutte contre linflation se rfre de faon plus au moins explicite une explication de linflation et laction est organise diffremment selon que lon privilgie la responsabilit de lmission de la monnaie ou celle de la demande. De mme, une politique de lutte contre le chmage peut se rfrer soit une explication du chmage par insuffisance de la demande, soit une thorie qui privilgie le cot du travail. Enfin, linvestissement peut tre stimul de faon diffrente selon que lon considre que la faiblesse de linvestissement provient de dbouchs trop faibles ou dune insuffisance des profits.
Dictionnaire dEconomie et des Sciences sociales, Edition Nathan 2007. Travail faire : 1- a) Donnez la signification des chiffres souligns dans le document 1. b) Calculez et interprter le taux de variation du solde budgtaire en 2008 par rapport 2002. 2- Caractrisez, laide du document 1 et les rponses prcdentes, la situation des finances publiques au Maroc. 3- Identifier les instruments de politique conjoncturelle que lon peut manipuler pour stimuler linvestissement. 4- Comment une rduction du dficit public peut- elle avoir un cot social ?
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Rapport conomique et financier accompagnant la loi de finances 2009, Ministre de lEconomie et des finances
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Corrig
EXERCICE 1 : 1- Solde budgtaire loi des finances 2008 et 2009 LF 2008 Solde budgtaire 2Taux de variation du solde budgtaire = (- 13 212 + 12 613/-12 613) x 100 = +4,7 % 3- Laggravation du dficit budgtaire de 4,7 % en 2009 selon les donnes des lois de finances 2008et 2009 peut sexpliquer par : - Laugmentation importante de certaines dpenses (dpenses de fonctionnement : 21,4 %, de la dette de + 20,6 % et dinvestissement de + 25,2%. - Par ailleurs certaines recettes ont baiss (recettes diverses : -21,5 %). Les recettes fiscales ont augment de 21,2 % : cette augmentation est insuffisante pour couvrir laugmentation rapide de toutes les dpenses. 4- * + 25,2 % : Les dpenses dinvestissement ont augment de 25,2 % en 2009 par rapport 2008. * + 21,9 % : Les dpenses totales du BGE de lEtat ont enregistr une augmentation de 21,9 % en 2009 par rapport 2008. * +21,8 % : les recettes fiscales ont connu une augmentation de lordre de 21,8 % en 2009 par rapport 2008. 5- a) Les politiques de relance : budgtaire et montaire. b) Mcanisme : lEtat, encourage la demande globale : - en augmentant les dpenses publiques (investissement et fonctionnement) dans le cas dune politique budgtaire. - en baissant les taux dintrt afin dencourager les crdits ( la consommation et la production) dans le cas dune politique montaire ; c) Contrainte extrieure : une politique de relance par la demande risque dencourager laugmentation des importations des quipements et de lnergie puisque le Maroc est dpendant de ltranger pour ces deux facteurs primordiaux pour toute opration dinvestissement. Do risque daggravation du dficit extrieur voir risque daugmentation de linflation (Importe). -12 613 LF 2009 - 13 212
EXERCICE 2: 1- a) Solde ordinaire = Recettes ordinaires Dpenses ordinaires 2007 Solde ordinaire b,c et d) 2007 La part des recettes fiscales dans le total des recettes La part des dpenses dinvestissement dans le total des dpenses La part des dpenses de la dette dans le total des dpenses. 63,09 13,34 30,35 2010 69,46 23,49 16,70 - 1 010 2010 + 11 117
2- En 2007, le budget marocain prsente une dspargne publique (1 010 millions de DH). Alors que selon la loi des finances 2010 se solde sera positif (pargne publique : 11 117 millions de DH). Ce rsultat ne peut tre ralis que par lamlioration des recettes de lEtat et la matrise des dpenses (diminution des intrts de la dette). - La structure du BGE na pas beaucoup chang, en effet :
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La part des recettes discales dans le BGE est prdominante (63,9% en 2007), ce qui montre que limpt reste linstrument privilgi de lEtat pour le financement de ses dpenses ; La part des dpenses dinvestissement dans le BGE est trs faible. Elle ne dpasse pas 13,34% en 2007 et 23,49 en 2010, ce qui ne permet pas de stimuler la croissance conomique (absence de leffet multiplicateur) ; La part des dpenses de dette continue absorber des ressources non ngligeables (16,70 en 2010) qui devraient normalement servir linvestissement crateur de lemploi.
3- a) Linstrument utilis dans la loi des finances 2010 est : Limpt ; b) Cette politique peut tre rattache au courant keynsien. 4- En procdant un ramnagement des tranches et des taux dimposition de lIR, lEta vise lamlioration du pouvoir dachat des mnages afin de redynamiser lconomie marocaine par lencouragement de la demande. Ainsi, Cette demande cre par la dcision publique encourage les entreprises investir, produire et donc crer des emplois. On retrouve ici les principes de la relance par la demande keynsienne. 5La baisse de lIR Objectif Favoriser lactivit, stimuler linvestissement Effets - Hausse de pouvoirs dachat ; - Incitation produire et travailler ; - Aider les entreprises en difficult dans cette priode de crise ; - poursuivre la rforme fiscale par llargissement de lassiette pour plus dquit fiscale - Hausse des recettes de la TVA en raison de laugmentation de la consommation - Augmentation de lpargne de ceux qui sont soumis limpt sur le revenu et augmentation de linvestissement Risques - Manque gagner pour lEtat : 4 milliards de DH de recettes en moins ; - Possibilit de cration des tensions inflationnistes, - Aggravation du Dficit budgtaire et laugmentation de lendettement
EXERCICE 3 : 1- a) *127 % : Les ressources ordinaires ralises en 2007 ont t dpasse les prvisions de 27 %. * 66,3 % : Les dpenses dinvestissement prvues en 2002 ont t ralises hauteur de 66,3 %. * + 2 697 M DH : Le Maroc a dgag un excdent budgtaire en 2008 de lordre de 2 697 millions de DH. b) (2 697 +18 168/-18 168) x 100 = -114,8 %. Le dficit budgtaire a diminu de 114,8% en 2008 par rapport 2002, soit une annulation total du dficit et apparition de lexcdent. 2- Les caractristiques des finances publiques : - Importance des recettes fiscales, celles-ci constituent la principale ressource budgtaire de lEtat ; - Faiblesse des dpenses dinvestissement comparativement aux dpenses ordinaires. Ce qui entrave le dveloppement conomique et social du pays ; - Dficit budgtaire chronique malgr les excdents exceptionnels de 2007 et 2008. Cette situation est due une augmentation plus rapide des dpenses par rapport aux recettes ; celles-ci tant insuffisante face aux dpenses ; - Amlioration des taux de ralisation, certains dpassant mme 100%, c'est--dire que les prvisions sont largement dpasses. Mais une telle volution doit tre diffremment interprte.
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En effet, elle est plutt favorable pour le cas des dpenses dinvestissement ; mais dfavorable pour le cas des dpenses ordinaires puisquelles sont qualifies dimproductives comparativement aux dpenses dinvestissement. 3Inflation Libraux Linflation est essentiellement montaire, celle-ci rsulte dune augmentation plus rapide de la monnaie en circulation par rapport au PIB. Keynsiens Linflation est essentiellement une inflation par la demande ; celle-ci tant due un excs de la demande et une insuffisance de loffre. Chmage Le chmage est du une rigidit du march de travail : rigidit des salaires la baisse, existences des institutions et lois qui faussent le libre jeu de la concurrence Le chmage et d une insuffisance de la demande globale, c'est--dire un ralentissement de lactivit conomique.
4- Linvestissement peut-tre stimul par la manipulation des deux variables budgtaires, ressources et dpenses dans le cadre dune politique budgtaire de relance. LEtat diminue les impts, ralise des investissements qui ont un effet multiplicateur et accorde des subventions pour aider les entreprises en difficult. Linvestissement peut tre galement stimul dans le cadre dune politique montaire expansive grce essentiellement laction de la banque centrale sur les taux dintrt qui sont diminus. 5- La rduction du dficit budgtaire peut avoir un cot social pour les raisons suivantes : - Si la rduction est faite en rduisant les dpenses dinvestissement, il y aura moins de cration demplois et donc augmentation du chmage ; - Si la rduction est faite en augmentant les impts, cela entrane la diminution du pouvoir dachats des mnages (pauvret et exclusion sociale,) et linvestissement priv source demplois ; - La recherche de rduction du dficit budgtaire limite les lemploi des administrations et donc une augmentation du chmage EXERCICE 4 : 1Solde ordinaire = (159 759 + 17 643) (117 972 + 18 913 + 27 900) = + 12 617 millions de DH Variation du solde ordinaire = (12 617 - 14 583/14 583) x 100 = - 13,48 % Lexcdent ordinaire a diminu de 13,48 % en 2009 par rapport 2008 2- * - 14,1 % : Les dpenses de compensations ont diminu de 14,1 % en 2009 par rapport 2008. * - 9,97 % : Les recettes douanires ont diminu de 9,97 % en 2009 par rapport 2008. 3- et 4 * Structure des recettes fiscales en 2009: Recettes fiscales en millions de DH Impts directs Impts indirects Droits de douanes Enregistrement et timbres Total Montant 73 992 62 662 11 830 11 275 159 759 % 46,32 39,22 7,40 7,06 100
Les impts directs constituent la principale composante des recettes fiscales en 2009 avec 46,32 %. Suivi des impts indirects raison de 39,22%. Tandis que la part des droits de douanes et droits denregistrement et de timbres reste faibles avec environ 7 % pour chacun. * Structure des dpenses en 2009 Dpenses en millions de DH Montant %
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Les dpenses de fonctionnement domine les dpenses de lEtat pour plus de la moiti (59 %) en 2009. Les dpenses dinvestissement viennent en second lieu avec 18 % puis les dpenses de compensation avec 14 % et enfin les dpenses de la dette : 9 %. 5- Le budget 2009 et plus volontariste pour les raisons suivantes : - La baisse de lIR qui va renforcer le pouvoir dachat des mnages et encourage linvestissement priv ; - Laugmentation des salaires ; - Le soutien des prix des produits de base ; - Aides et subventions, - Investissement public de lordre de 135 Milliards de DH.
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