S4 Emf2 22-23

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Module d'Économie

Monétaire et Financière (2)


Niveau - S4
Economie-Gestion

Pr Kaltoum Lajfari - FSJES Souissi


1
AXE 1- LA DEMANDE DE
MONNAIE

La théorie quantitative de la monnaie - I.


Fisher

S4 - économie monétaire et financière 2


Pr Kaltoum Lajfari - FSJES Souissi 2
Introduction - la demande de monnaie
🞂L’offre de monnaie, c’est-à-dire la quantité de monnaie en circulation, a une incidence sur le niveau général des
prix et la production totale.

🞂La théorie monétaire = offre de M + demande de M .

La demande de
monnaie

la théorie les prolongements de


la théorie keynésienne la théorie monétariste
classique/néoclassique la théorie keynésienne

3
Elle avait déjà été exposée par le mercantiliste Locke en 1692. Cantillon, Hume, Ricardo et Mill en furent des hérauts.
Toutefois, c’est dans l’ouvrage d’Irving Fisher, « The Purchasing Power of Money », paru en 1911, que cette théorie sera
exposée et argumentée le plus systématiquement.

La TQM

1 2
Côté offre de monnaie Côté demande de monnaie

à l’origine passage de l’équation des


l’équation des échanges échanges à la TQM

4
La théorie quantitative de la monnaie

➔ les premières théories de la demande de monnaie ont mis l’accent sur le caractère
transactionnel de la monnaie.

➔ toute l’analyse classique est articulée autour d’une demande de monnaie destinée aux paiements
(demande de monnaie de transaction).

➔ la monnaie dépensée est strictement égale aux marchandises qu’elle permet d’acheter.

5
1- Irving Fisher - la vitesse de circulation de la monnaie et l’
équation des échanges
🞂Fisher examine le lien entre la quantité totale de monnaie (l’offre de monnaie)et le montant total des dépenses de biens
et services finaux produits de l’économie
P: le niveau général des prix, Y : le produit global/le revenu

P x Y = le revenu agrégé nominal.


🞂M et P x Y sont reliés par V (vitesse de circulation de la monnaie)
🞂M xV=PxY
10 * 2 = 4 * 5
1 * 20 = 4 * 5
🞂l’équation des échanges: il s’agit d’une identité, c’est-à-dire, elle ne dit pas qu’une variation de l’offre de monnaie, implique
une variation du revenu nominal PxY dans le même sens. Une augmentation de M pourrait être compensée par une baisse
de V laissant ainsi PxY inchangé.
🞂Pour la transformer en théorie de formation du revenu nominal, il faut appréhender les déterminants de la vitesse de
6
circulation.
1- la vitesse de circulation de la monnaie et l’équation des
échanges
les déterminants de la vitesse de circulation de la monnaie
🞂Ce sont les aspects institutionnels de l’économie et qui sont susceptibles d’influencer les modes de transactions.

Utilisation de comptes courants et cartes Utilisation de liquidités et de chèques

Utilisation de moins de M1 (cash) Utilisation de plus de monnaie M1

Donc si M baisse, V augmente Donc si M augmente, V baisse


7
1- la vitesse de circulation de la monnaie et l’équation des
échanges
les déterminants de la vitesse de circulation de la monnaie
NB: pour Fisher V est constante à CT car les aspects institutionnels et technologiques n’affectent que lentement V. Pour
Fisher la demande de monnaie dépend uniquement du revenu. Pour Fisher, la monnaie est détenue uniquement pour faire
des transactions (la monnaie est un voile ), et que les agents économiques n’ont aucune liberté d’action pour déterminer
leurs encaisses. Pour lui, la demande de monnaie est déterminée par le niveau de transactions induit par le revenu nominal,
et les aspects institutionnels et technologiques qui impacte V et donc k.

🞂 l’équation des échanges n’est pas une véritable fonction de demande de monnaie.
Elle ne traduit pas une encaisse monétaire désirée, mais une encaisse monétaire nécessaire pour effectuer des transactions.

Fisher va expliquer pourquoi une hausse de la quantité de monnaie ne peut se traduire à LT que par une hausse
proportionnelle des prix:
1. V est constante à CT
2. le produit réel Y est constant à CT
3. l’offre de monnaie est exogène 8
la demande de monnaie - L'École de Cambridge

C’est avec l'École de Cambridge (Marshall et Pigou) qu’apparaît pour la première fois la notion de demande de
monnaie.

les agents expriment une demande de monnaie M proportionnelle à leurs ressources (Y : le revenu national réel ).

k: le taux de liquidité
𝑀=𝑃𝑌/𝑉
1/𝑉=𝑘
𝑀d=𝑘 x 𝑃𝑌

9
la TQM / Interprétations
Optique: Offre de monnaie

La TQM
La TQM et le niveau général des La TQM et l’inflation
prix LT

🞂On peut transformer la TQM en une théorie de


détermination de l’inflation.
🞂Les modifications de la quantité de M×V=P×Y (P= M*V/Y)
monnaie en circulation conduisent à des %∆M+%∆V=%∆P+%∆Y
évolutions proportionnelles du niveau des π=%∆P=%∆M+%∆V -%∆Y
prix. π=%∆P=%∆M-%∆Y

🞂La TQM indique que le taux d’inflation est égale au taux de


croissance de la masse monétaire moins le taux de croissance
de l’activité réelle.
10
La théorie de préférence pour la liquidité

Apport de Keynes - Importance de la théorie keynésienne (Politique budgétaire )


La théorie de préférence pour la liquidité

Motifs de
détention de la
monnaie

Transaction Précaution Spéculation


faire des choix qui engagent sur le futur, en
anticipant certaines évolutions, et en prenant le
risque que ces anticipations ne se réalisent pas

-l’incertitude arbitrage
Proportionnel -Proportionnel détention de monnaie Vs détention de
au revenu au revenu titres 11
La théorie de préférence pour la liquidité
Le motif de spéculation
Les anticipations La variation des La relation entre
des agents cours des titres (les variation de i et des
économiques obligations) cours des titres

La demande de monnaie pour le motif de spéculation est axée sur l’importance des anticipations de variation des taux
d’intérêt.

rendement anticipé de la monnaie / rendement anticipé des titres

Relation (inverse) entre variation du taux d’intérêt et celle des cours des obligation Obligation
Titre de créance
Négocié sur le mf
Notion de nominal et de
Relation inverse entre les taux d’intérêt et les prix des titres. cours sur le marché
taux d’intérêt bas→anticipation de leur↑→↓prix des titres→↑Dde de M secondaire)
12
13
La théorie de préférence pour la liquidité

🞂Keynes regroupe les trois motifs de détention d’encaisses monétaire en une équation de demande de
monnaie unique.

Md/P : quantité de biens et services que l’on peut acheter avec une unité monétaire

🞂La demande de monnaie doit être évaluée à son pouvoir d’achat. Ce montant est relié au revenu et au taux
d’intérêt.
Md/P=f(i,Y )→la théorie de la préférence pour la liquidité

14
Impact sur la vitesse de circulation

Dans la théorie keynésienne, V n’est pas constante, et fluctue en fonction des taux d’intérêt.

15
La théorie de préférence pour la liquidité

🞂Keynes renonce à l’approche classique (VC constante ).


La théorie de préférence pour la liquidité (centrée sur l’importance des taux d’intérêt )
🞂Les motifs de détention de monnaie.
🞂Motif de transaction + motif de précaution (le revenu)
🞂Motif de spéculation (le revenu + le taux d’intérêt )
La détention de monnaie est justifiée si son rendement anticipé est supérieur à celui des titres.
Relation inverse entre les taux d’intérêt et les prix des titres.
taux d’intérêt bas→anticipation de leur↑→↓prix des titres→↑Dde de M

16
l’offre de
monnaie

17
Les prolongements de l’approche keynésienne - le
modèle Baumol-Tobin
Salaire= 1000
taux d’intérêt =1%
Détention de monnaie pour le motif de transaction

Salaire= 1000 liquidité =333,3 liquidité =333,3


liquidités = 333,3 BT=333,3 BT=0
BT = 666,7

1er tiers 2ème tiers 3ème tiers


Détention de 666,7 de BT, rapporte Détention de 333,3 de BT, i=1,11 l’agent ne détient que de la liquidité
2,22 de i mais au total, gain de i=3,33
liquidité = 0 liquidité = 0
Donc vente Donc vente
de 333,33 de 333,33
de BT de BT
18
Les prolongements de l’approche keynésienne - le
modèle Baumol-Tobin
Détention de monnaie pour le motif de transaction

Les choses ne sont pas aussi simples:

- Existence de coûts de transaction


- frais de retrait de liquidité de la banque

Conclusion du modèle Baumol-Tobin = à mesure que les taux d’intérêt augmentent, le montant désirée des
encaisses de transaction baisse. Donc: V augmente avec les taux d’intérêt.

La demande d’encaisses de spéculation n’est pas la seule à être sensible aux taux d’intérêt, la demande d’encaisse
de transaction l’est aussi.

19
Les prolongements de l’approche keynésienne - le
modèle Baumol-Tobin

la demande de
Le taux monnaie
d’intérêt Transaction
Précaution

Arbitrage entre détention d’encaisses monétaires et placement en titres (taux d’intérêt ).


Mais existence de coûts de transaction.

À mesure que les taux d’intérêt augmente, le montant désiré des


encaisses de transaction baisse.
🞂Donc: V augmente avec i.
20
Les prolongements de l’approche keynésienne - le
modèle Baumol-Tobin
Détention de monnaie pour le motif de spéculation

🞂L’analyse keynésienne limite la détention de monnaie comme réserve de richesse au cas où le rendement anticipé
des titres serait inférieur à celui de la monnaie.
🞂D’après l’analyse keynésienne, absence de diversification.
🞂Grande limite de l’approche keynésienne: Cette analyse est incapable d’accorder une place importante à une
stratégie de diversification de la richesse.

21
Les prolongements de l’approche keynésienne - le
modèle Baumol-Tobin
Détention de monnaie pour le motif de spéculation

🞂Pour tenter de remédier à cette grande limite, Tobin a mis au point un modèle de demande de monnaie pour motif
de spéculation.
🞂Son modèle est fondé sur l’idée suivante:
1.la constitution de portefeuille tient compte du couple rendement/risque.
2.La diversification permet de réduire le risque total.

Mais existence d’une grande limite de ce modèle:


Il y a des actifs sans risque mais avec un rendement (exemple: BDT ).
Donc pas de demande d’encaisses de spéculation

22
Milton Friedman- La Théorie Quantitative Moderne
de la Monnaie
Au lieu de chercher à analyser des motifs spécifiques de la demande de monnaie, Friedman part d’une
idée simple:

la fonction de demande de monnaie est analogue à la fonction de demande pour n’importe quel actif. Par
conséquent, il l’analyse avec la théorie générale de la demande d’actifs.

La théorie de demande d’actifs


Toute chose égale par ailleurs, la demande d’un actif est:
1.Fonction croissante de la richesse;
2.Fonction croissante de son rendement anticipé relativement aux autres actifs;
3.Fonction décroissante de son risque anticipé relatif;
4.Fonction croissante de sa liquidité relative.

23
Milton Friedman- La Théorie Quantitative Moderne
de la Monnaie

Le revenu permanent: il s’agit


de la valeur actualisée de tous
les revenus futurs anticipés qui
correspond à un revenu moyen
anticipé de LT.

Comme Keynes, Friedman s’attache à la valeur désirée des encaisses réelles (le pouvoir d’achat que les
agents économiques souhaitent détenir sous forme monétaire ).

24
Milton Friedman- La Théorie Quantitative Moderne
de la Monnaie 1- La demande de monnaie dépend positivement de la richesse. La demande de
monnaie est une fonction croissante du Revenu permanent.
La demande de monnaie ne dépend pas du revenu courant mais du Rp.

2- à côté de la monnaie d’autres actifs existent. Friedman les répartit en 3 catégories: les titres,
les actions, les actifs réels (corporels).
rm dépend de:
A .Les services fournis par la banque sur les dépôts.
B.Les intérêts payés sur les dépôts.
rb-rm et re-rm : quand ils augmentent, le rendement anticipé relatif de la monnaie baisse et avec
lui la demande d’ER .

πe-rm : représente le rendement relatif des actifs réels par rapport à la monnaie. Pour ces actifs,
l’inflation anticipée ne peut être considérée comme une approximation grossière du taux de
rendement attendu.
Une hausse des anticipations d’inflation peut induire des réorientations en faveur de ces actifs,
étant donné que la valeur réelle de la monnaie baisse du fait de l’inflation, alors que les actifs
corporels gardent leur valeur.
25
1- Les différences entre la théorie keynésienne et la théorie de
Friedman de la demande de monnaie.

1- Friedman: un large éventail d’actifs + plusieurs taux d’intérêt.


Keynes regroupe tous les actifs, à l’exception de la monnaie, en une seule grande catégorie (les
titres) + un taux d’intérêt unique.

2- Friedman prend en compte les actifs corporels: dépenses globales.

3- Contrairement à Keynes, pour Friedman, le rendement de la monnaie n’est pas constant


(concurrence bancaire).

4- le déterminant principal reste Yp. (le rendement de la monnaie évolue dans le même sens que
celui des autres actifs)

26
2- la nouvelle économie classique

les principes de
la NEC

les anticipations
rationnelles

la critique de Lucas le théorème de l’


(sauf en cas d’effet de équivalence ricardienne
surprise)

27
2- la nouvelle économie classique

les principes de
la NEC

- les hypothèses de l’école classique, sauf pour l’existence d’une


information parfaite. L’information est limitée.
- remise en cause des théories keynésiennes: elles ne prennent pas en
compte la manière dont les individus anticipent et agissent.

28
2- la nouvelle économie classique

les principes de
la NEC

les anticipations
rationnelles

- Les agents économiques utilisent les informations dont ils disposent


(passées et actuelles) pour prévoir la situation économique future.
- différence entre anticipations rationnelles et anticipations
adaptatives.

29
2- la nouvelle économie classique
- importance des micro-fondations.
- information limitée + anticipations rationnelles;

quand l’Etat décide de recourir à une politique monétaire


expansionniste, les AE anticipent l’inflation, font augmenter S,
donc annuler l’effet de relance.

Toute modification prévisionnelle de la quantité de monnaie est


rationnellement anticipée
la critique de Lucas
(sauf en cas d’effet de Sauf en cas d’effet de surprise: une politique M
surprise) expansionniste non anticipée, les AE constatent que leurs prix
augmentent à cause d’une augmentation de la D pour leurs
produits, ils augmentent donc leur offre, donc: expansion.
Mais ils se rendent compte de leur erreur et ajustent leur
comportement. 30
2- la nouvelle économie classique

conséquence des anticipations rationnelles.

Barro montre l’équivalence entre l’emprunt et


l’impôt pour financer un déficit budgétaire: une
politique de relance n’incitera pas les agents à le théorème de l’
consommer plus mais à épargner plus en vue d’une équivalence ricardienne
hausse des impôts futurs.

31
32
AXE 2- LA POLITIQUE
MONÉTAIRE

Le marché de la monnaie centrale


(Le marché interbancaire )

S4 - économie monétaire et financière 2


Pr Kaltoum Lajfari - FSJES Souissi 33
QU’EST-CE QUE LA POLITIQUE MONÉTAIRE ?
l'ensemble des moyens mis en œuvre
par l'Etat pour atteindre les
objectifs qu'il s'est fixé dans le but Politiques
a pour but d'agir, à court terme, sur les
d'améliorer la situation économique économiques indicateurs économiques pour orienter
générale du pays.
l’activité dans un sens permettant de
rétablir les grands équilibres
macroéconomiques
Politiques économiques
conjoncturelles

Politique Budgétaire Politique Monétaire


l’ensemble des mesures ayant des
conséquences sur les ressources ou les
dépenses inscrites au budget de l'Etat 34
QU’EST-CE QUE LE MARCHÉ INTERBANCAIRE?

le marché
monétaire

le marché
le marché interbancaire des TCN
Gestion des besoins et des excédents de
trésorerie des banques.
Rappel
MC = les avoirs des établissements de crédit (EDC ) à la BC (RO+RE )
action de la BC-Contrôle du taux
MC c’est la monnaie utilisée entre la BC et les banques, et entre les banques
interbancaire

Banques à Le marché Banques à


besoin de interbancaire capacité de
financement financement
elle peut déposer son
excédent sur son
MC
le TI compte à la BC aussi 35
LE MARCHÉ DES CAPITAUX

Vente de titres

l’Etat investisseur
les banques
les entreprises

Fonds

36
LA DEMANDE DE LA MC
MC= RO +RE TAJJ

● RO= coefficient de RO multiplié par le montant des dépôts


qui y sont assujettis.
● RE=la MC supplémentaire que les banques décident de
détenir.
MCd
Les RE servent d’assurance contre le retrait de dépôts mais leur
détention fait supporter un coût d’opportunité: le taux d’intérêt qui
aurait pu être gagné en prêtant cette MC c’est à dire le TAJJ (le
taux interbancaire).

RE = f(TAJJ), quand le TAJJ augmente le coût d’opportunité


de détention de RE augmente, et donc la valeur de RE baisse.

Si on suppose constant le montant des RO, la demande de MC


(MCd ) augmente quand le TAJJ baisse. quantité
de MC
37
LA DEMANDE DE LA MC
le besoin des banques en liquidité bancaire (retrait de billets par exemple ).
La liquidité bancaire se définit comme le cumul des avoirs des établissements de crédit auprès de la BC

Banques à Le marché Banques à


besoin de interbancaire capacité de
financement financement

MC

transfert de MC du
compte d’une banque à un
Les banques doivent avoir assez d’avoirs sur autre.
leurs comptes à la BC pour pouvoir répondre Opérations
quotidiennes
aux besoins de leurs clientèles, exemple: des banques
retrait de billets.
Celles qui affectent la
liquidité bancaire
38
(retrait de billets)
LES FACTEURS AUTONOMES DE LA LIQUIDITÉ BANCAIRE
Importance de la prise en compte par la BC de la valeur des facteurs autonomes de la liquidité bancaire
Bilan de la BC
Actif Passif

➔ Avoirs net en or et en devises ➔ Billets en circulation


➔ Opérations de PM ➔ Avoirs des EDC en CC (MC )
➔ Dépôts de l’AC
➔ Autres

les billets en circulation, les dépôts de l’AC et les réserves nettes de change, ne résultent pas de l’utilisation des
instruments de la PM , ils sont supposés exogènes (indépendants de l’action de la BC sur la période d’analyse
retenue qui est la journée). pour cette raison on dit que ce sont des facteurs autonomes de l’offre de MC .

L’offre de MC est déterminée par l’effet net des opérations de PM et des facteurs autonomes.

39
L’OFFRE DE MC

Opération de PM + Avoirs net en or et en devises =Avoirs des EDC en CC (MC ) +billets en


circulation+Dépôts de l’AC +autres facteurs
Avoirs des EDC en CC (MC )= Opération de PM +Avoirs net en or et en devises-billets en circulation -Dépôts
de l’AC -autres facteurs

les facteurs autonomes = Avoirs net en or et en devises - billets en circulation -Dépôts de l’AC - autres facteurs.

donc:

Avoirs des EDC en CC (MC ) = les facteurs autonomes + Opération de PM (l’offre de MC )

Avoirs des EDC en CC (MC ) - les facteurs autonomes = Opération de PM (l’offre de MC )

La variation quotidienne de la quantité de MC offerte résulte de la combinaison des variations des facteurs
autonomes et des apports nets liés aux interventions de la BC sur le marché de l’argent au jour le jour.
40
L’OFFRE DE MC
La BC suit de très près les variations quotidiennes des
facteurs autonomes de l’offre de MC . TAJJ

MCo= opérations de PM
MCo
MC = Avoirs des EDC -Facteurs autonomes
o

1. La BC commence par prévoir le montant de MC


résultant des facteurs autonomes

2. elle fixe ensuite un objectif de TAJJ: celui-ci est Taux


appelé taux directeur de la BC. interbancaire
/ taux
directeur
3. Elle prévoit enfin la valeur désirée des réserves de
banques (les avoirs des EDC en CC ) correspondant
à ce taux.
MCd

quantité
de MC
41
L’ÉQUILIBRE DU MARCHÉ DE LA MC
L’équilibre du marché de la MC :
MCo= MCd
MCo= MCd=Avoirs des EDC -Facteurs autonomes

FA > FA prévus ⇒ càd la valeur des FA est élevée ⇒ baisse de MCd càd déplacement à gauche de la courbe de
MCd ⇒ TAJJ < TD
= Cas de détente sur le marché interbancaire

TAJJ < TD
TAJJ

MCo
TD

TAJJ1

MCd

q MC 42
L’ÉQUILIBRE DU MARCHÉ DE LA MC
L’équilibre du marché de la MC :
MCo= MCd
MCo= MCd=Avoirs des EDC -Facteurs autonomes
FA < FA prévus ⇒ càd la valeur des FA est basse ⇒ hausse de MCd càd déplacement de la courbe de MCd à
droite ⇒ TAJJ > TD
= Cas de tensions sur le marché interbancaire

TAJJ > TD

TAJJ

MCo
TAJJ1

TD

MCd

q MC 43
AXE 2- LA POLITIQUE
MONÉTAIRE

Les instruments de la politique monétaire

S4 - économie monétaire et financière 2


Pr Kaltoum Lajfari - FSJES Souissi 44
DÉCOMPOSITION DE L’ACTION DE LA BC

Instruments
Objectifs Objectifs
(conventionnels) Objectifs finals
opérationnels intermédiaires
de la BC

Agrégats
Opérations de
taux d’intérêt monétaires (M1, stabilité des prix
marché
(TAJJ) M2, M3)
activité économique
Facilités de prêt
taux d’intérêt (à
Agrégats (réserves, court terme et à stabilité financière
RO
base monétaire) long terme)

45
La BC possède 3 instruments:

1. les RO,
2. les opérations de PM,
3. les facilités permanentes.

➔ Les opérations de PM servent à piloter le TAJJ (c’est le taux que la BC souhaite


contrôler),
➔ les facilités permanentes le maintiennent dans un corridor,
➔ les RO limitent sa volatilité.

46
LES INSTRUMENTS CONVENTIONNELS DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE

En temps normal, les mesures conventionnelles consistant à modifier les instruments de PM, pour
atteindre les objectifs poursuivis par la BC s’avèrent efficaces.

cependant, face à l’ampleur de la crise, elles ont dû adopter des mesures non conventionnelles.

1. 2.
3.
les opérations les facilités
les RO
d’open market permanentes

47
DÉCOMPOSITION DE L’ACTION DE LA BC
Le taux retrait de
interbancaire liquidité

MCo

fait
augmenter Injection de
le TI liquidité

Taux
interbancaire

fait baisser
le TI
MCd

quantité
de MC 48
LES OPÉRATIONS D’OPEN MARKET
à l’initiative de la BC
servent à piloter le TAJJ -taux interbancaire-
1. (c’est le taux que la BC souhaite contrôler),
les opérations
d’open market

les opérations
de
refinancement les opérations
de réglage fin
Instrument essentiel de la PM .
Dans le cadre de ces opérations, la BC prête la MC aux banques.
Ces prêts sont accordés contre remise de garanties. Elles sont ponctuellement réalisées par la BC ,
les opérations prennent habituellement la forme de prises en afin d’atténuer l’incidence de fluctuations
pension. imprévues de la liquidité bancaire.
C’est une offre de MC pour une durée limitée, fixée à l’avance. Elles sont effectuées pour une durée inférieure
à 7 jours et prennent la forme de pensions
livrées ou, le cas échéant, de prêt garantis.
les opérations les opérations de
les opérations
principales de refinancement à
structurelles
refinancement plus long terme
49
LES OPÉRATIONS D’OPEN MARKET

les opérations principales de les opérations de refinancement à


refinancement plus long terme les opérations structurelles

Elles ont pour objet de retirer Elles sont destinées à gérer une
d’injecter des liquidités supplémentaires situation d’excédent ou d’insuffisance de
sur une durée supérieure à 7 jours. liquidité à caractère durable.
appels d’offre hebdomadaires
Elles sont conduites sous la forme : Elles sont réalisées sous la forme
Excédent: reprises de liquidité
★ de pensions livrées, d’achats ou de ventes de titres émis par
insuffisance de liquidité : avances 7j
★ de prêt garantis le Trésor sur le marché secondaire et d’
★ ou de swaps de change. émission par Bank Al-Maghrib de
titres d’emprunts négociables et leur
rachat.

50
LES OPÉRATIONS D’OPEN MARKET

Il peut exister des situations où la prévisions des FA est inexacte.


afin d’éviter que ces erreurs n’entraînent un recours important aux
les opérations facilités permanentes et pour prévenir des écarts importants entre le
de réglage fin TAJJ et le TD, la BC effectue les ORF

Elles sont ponctuellement réalisées par la


BC , afin d’atténuer l’incidence de
fluctuations imprévues de la liquidité ➔ TAJJ>TD : apport ponctuel de MC
bancaire. ➔ TAJJ <TD : retrait ponctuel de MC
Elles sont effectuées pour une durée
inférieure à 7 jours et prennent la forme
de pensions livrées ou, le cas échéant, de
prêt garantis.

51
LES FACILITÉS PERMANENTES
Différence avec les opérations de marché (open market ):

1. ne donnent pas lieu à des opérations de marché,


2. elles sont réalisées dans le cadre de relations bilatérales entre la BC qui en fixe les conditions et un EDC
qui en a l’initiative.

les facilités permanentes

facilités de prêt facilités de dépôt

permet aux banques d’obtenir de la BC , permet aux banques d’effectuer des dépôts de
contre la remise de garanties, des prêts de 24H auprès de la BC à un taux
MC à 24H à un taux prédéterminé. prédéterminé.

Borne supérieure du TAJJ Borne inférieure du TAJJ


52
LE CORRIDOR

Le corridor

53
LES RÉSERVES OBLIGATOIRES
Les opérations d’open market et les facilités permanentes permettent à la BC de réguler le TAJJ en agissant sur
les conditions de l’offre sur le marché de la MC .

un autre instrument (les RO) lui permettent d’influencer les conditions de la demande.

Cet instrument permet d’agir sur le besoin structurel du système bancaire en MC .

Le système de RO est utile car il accentue le déficit structurel de liquidité des banques, ce faisant il facilite le
pilotage des taux d’intérêt du marché monétaire par le biais des opérations de PM .

54
L’OBJECTIF OPÉRATIONNEL
L’objectif opérationnel était le taux du marché interbancaire (TAJJ) que la BC cherche à maintenir dans
une bande ou corridor entre deux limites:
-Taux des avances à 24H constitue le maximum;
-Taux de facilité de dépôt pour 24H constitue le minimum.

55
56
AXE 2- LA POLITIQUE
MONÉTAIRE

Les aspects tactiques de la politique monétaire

S4 - économie monétaire et financière 2


Pr Kaltoum Lajfari - FSJES Souissi 57
MESURES PRISES PAR BANK AL-MAGHRIB

Dans un contexte marqué par une détérioration profonde de la liquidité bancaire, Bank Al-Maghrib a pris les mesures, ci-après, afin
de renforcer les capacités des banques nationales.
Abaissement du taux directeur - BAM a réduit par trois fois son taux directeur qui s’élevait à 2,25 %. Le taux directeur a été
encore réduit à 2.0 % en Mars 2020 puis à 1,5 % en juin 2020

Abaissement des exigences en RO - 0%

Evolution croissante de l’encours global des injections de liquidité

Amélioration de la flexibilité des conditions de financement

Allègement de certaines règles d’ordre prudentiel

58
LA POLITIQUE MONÉTAIRE NON CONVENTIONNELLE
L’une des principales missions des banques centrales est la conduite de la politique monétaire.

Pour lutter contre les conséquences de la crise financière, elles ont adopté à partir de 2008 des mesures inhabituelles, qui
vont au-delà de la politique monétaire « conventionnelle ». Ayant déjà porté les taux directeurs à des niveaux très bas,
elles ont imaginé de nouveaux moyens pour améliorer les conditions de financement de l’économie. On parle de mesures «
non conventionnelles ».

Ces mesures non conventionnelles peuvent prendre des formes différentes, en fonction des priorités définies par les banques
centrales (la stabilisation des marchés financiers, la relance du crédit, la lutte contre la déflation) et aussi selon les
caractéristiques des systèmes financiers (si le financement de l’économie s’effectue plutôt par les marchés financiers ou par
les banques commerciales).

59
LES MESURES NON CONVENTIONNELLES DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE

les taux
l’approvisionnement L’assouplissement des L’assouplissement Forward
d’intérêt
en liquidité règles de collatéral quantitatif guidance
négatifs

60
DÉCOMPOSITION DE L’ACTION DE LA BC
retrait de
TAJJ liquidité

MCo

fait
Injection de
augmenter liquidité
le TI

Taux
interbancaire

fait baisser
le TI
MCd

quantité
de MC 61
L’OBJECTIF OPÉRATIONNEL
L’objectif opérationnel était le taux du marché interbancaire (TAJJ) que la BC cherche à maintenir dans
une bande ou corridor entre deux limites:
-Taux des avances à 24H constitue le maximum;
-Taux de facilité de dépôt pour 24H constitue le minimum.

62
63
LES OBJECTIFS INTERMÉDIAIRES
Ce sont des variables situées entre les instruments opérationnels et les objectifs finals de la PM .

Comparés aux objectifs opérationnels, ils sont moins directement affectés par les outils de la PM , mais ils
sont reliés plus étroitement aux objectifs finals.

L’atteinte de cet objectif ultime passe par la détermination d’un objectif intermédiaire sous forme d’une
norme de croissance de l’agrégat M3.

64
AXE 3- LE FINANCEMENT DE
L'ÉCONOMIE

➔ Notion et rôle du système financier


➔ Le marché monétaire.
➔ Economie d’endettement et économie de
marché financier.

S4 - économie monétaire et financière 2


Pr Kaltoum Lajfari - FSJES Souissi 65
le système
financier

la finance directe la finance indirecte

marchés des capitaux le système bancaire

marché monétaire

marché financier

66
le marché monétaire

le marché des
le marché adjudications
interbancaire le marché des des BDT
TCN

les opérations à les opérations à


l’initiative de la l’initiative des
BC banques

les les billets


les bons les bons
certificats de
du Trésor de SF
de dépôt trésorerie

67
LE MARCHÉ MONÉTAIRE -LE MARCHÉ INTERBANCAIRE
LES OPÉRATIONS À L’INITIATIVE DE BANK AL MAGHRIB (BAM):
Les opérations principales: opérations hebdomadaires sur appel d’offres sous forme d’avances ou de reprises de
liquidités.
Pour ce qui est des avances à 7 jours sur appel d’offre: technique utilisée sur le marché interbancaire par BAM
pour refinancer les banques.
Les banques communiquent leurs besoins en monnaie centrale et BAM répond à ce besoin par le biais d’une
adjudication.

Procédure d’adjudication:
Depuis le 21 avril 2011 (appel d’offre à taux fixe), le montant global retenu par BAM pour les opérations
principales est réparti en deux tranches:

Première tranche: 50% du montant global retenu sont distribués à parts égales entre les soumissionnaires, à
hauteur de leur demande;
Deuxième tranche: 50% du montant global retenu, majorés éventuellement du reliquat de la première tranche sont
répartis au prorata des soumissions restantes. (Voir TD).
68
LE MARCHÉ MONÉTAIRE -LE MARCHÉ DES TCN
le marché des
TCN

les les billets


les bons
certificats les bons de
du Trésor
de dépôt de SF trésorerie

Créés en 1995, d’une durée de 10j à 1 an


émis au gré du Trésor créés en 1995.
émis par les au plus
dans le cadre de séances émis exclusivement par les
établissements bancaires. émis par des entreprises.
d’adjudications périodiques sociétés de financement,
Le souscripteur peut être Toute entreprise,
portant sur différentes durée allant de 2 ans à 7
toute personne physique personne morale de droit
maturités : court terme ans
ou morale. marocain ayant 3 ans
(13, 26, 52 semaines),
La durée va de 10 jours à 7 d’existence au moins et des
moyen terme (2, 5 ans) et
ans au plus. fonds propres d’un
long terme (10,30 ans).
montant minimal de 5
millions de DHS.
69
LE MARCHÉ MONÉTAIRE -LE MARCHÉ DES TCN
LE MARCHÉ DES ADJUDICATIONS DES BONS DU TRÉSOR

Le Trésor a eu accès aux circuits de financement du marché monétaire en 1983, en émettant, de manière
permanente, des Bons du Trésor à 1 mois.
Ces bons avaient bénéficié de l’appui de l’Institut d'Émission qui accordait sur eux, des avances aux taux
d’escompte et ce, jusqu’en janvier 1985.
La technique des adjudications des Bons du Trésor n’a été introduite, sur ce marché qu’à compter de 1989.

Objectifs:
Dynamiser le marché monétaire ;
Stimuler la concurrence entre établissements prêteurs ;
Permettre au Trésor d’avoir accès à une source de financement importante tout en bénéficiant de conditions
avantageuses de taux et de durée ;

70
LE MARCHÉ MONÉTAIRE -LE MARCHÉ DES TCN
LE MARCHÉ DES ADJUDICATIONS DES BONS DU TRÉSOR

Caractéristiques

L’adoption des adjudications des Bons du Trésor sur le marché monétaire a eu plusieurs objectifs :
➔ Dynamiser ce marché ;
➔ Stimuler la concurrence entre établissements prêteurs ;
➔ Réduire, conséquemment, le coût des Bons en pesant sur les taux ;
➔ Permettre au Trésor d’avoir accès à une source de financement importante tout en bénéficiant de
conditions avantageuses de taux et de durée ;
➔ Et plus récemment, encourager les établissements prêteurs à soumissionner, en rendant, négociables entre
eux, les valeurs du Trésor émises dans le cadre de ces adjudications.

Opérateurs concernés

Réservé jusqu’en mars 1995 aux seules personnes morales résidentes, ce marché a été ouvert, depuis, à tous les
opérateurs économiques ; personnes physiques et morales résidentes ou non résidentes.

Ça concerne les établissements admis à présenter les soumissions ou agréés par le ministre de finances en
71
qualité d’intermédiaires en valeurs du trésor.
LE MARCHÉ MONÉTAIRE -LE MARCHÉ DES TCN
LE MARCHÉ DES ADJUDICATIONS DES BONS DU TRÉSOR

Les organismes intervenants

Les établissements admis à présenter des soumissions BAM en distingue deux catégories :

1. Ceux qui peuvent formuler les offres pour leur propre compte et pour celui de leur clientèle ;

2. Et ceux qui ne sont habilités à soumissionner que pour leur propre compte.

Les intermédiaires en Valeurs du Trésor (IVT )

animer le marché des valeurs du Trésor


Informer et commercialiser les Bons du Trésor auprès de leur clientèle
communiquer à la direction du Trésor leurs appréciations et suggestions relatives aux évolutions de la
demande des Bons.

72
LE MARCHÉ MONÉTAIRE -LE MARCHÉ DES TCN
LE MARCHÉ DES ADJUDICATIONS DES BONS DU TRÉSOR

Valeurs admises:
Les bons du Trésor concernés ont une valeur nominale unitaire de 100.000 dirhams et sont émis à taux fixe ou à
taux révisable pour :
Les bons à très court terme de 7 à 45 jours de durée ;
Les bons à court terme de 13 semaines, 26 semaines et 52 semaines de durée ;
Les bons à moyen terme de 2 ans et 5 ans de durée ;
Les bons à long terme de 10 ans, 15 ans, 20 ans et 30 ans de durée.
Négociabilité des bons:
Les Bons du Trésor souscrits par voie d’adjudications sont négociables de gré à gré sur le marché secondaire
relatif à cette catégorie de bons;
Les acteurs du marché de l’adjudication
Ça concerne les établissements admis à présenter les soumissions ou agréés par le ministre de finances en
qualité d’intermédiaires en valeurs du trésor. 73
LE MARCHÉ MONÉTAIRE -LE MARCHÉ DES TCN
LE MARCHÉ DES ADJUDICATIONS DES BONS DU TRÉSOR
PROCÉDURES DE DÉPÔT DES SOUMISSIONS
Les établissements admis à présenter des soumissions ou agréés en qualité d’IVT sont tenus de formuler leurs
offres au moyen de bordereaux conformes aux modèles prévus à cet effet par Bank Al-Maghrib.

Ces bordereaux établis pour chaque maturité de bons sont déposés contre récépissé et sous pli cacheté à la
Direction du Crédit de Bank Al Maghrib à Rabat au plus tard le mardi à 10h30.

Technique d'adjudication à la H ollandaise

➔ Ouverture des plis réalisée par BKAM , le mardi à 10h30


➔ BKAM récapitulation des offres de souscription dans l’ordre croissant des taux proposés
➔ Transmet le tableaux correspondant avec soumissionnaires anonymes, à la DTFE .
➔ Le DTFE peut, si les taux lui paraissent excessifs, renoncer à l’adjudication ou encore fixer un montant
supérieur à celui envisagé lorsque les taux proposés s’avèrent être intéressants.
➔ Les différents montants adjugés sont rémunérés aux taux proposés par les souscripteurs et ce, même
lorsque ces taux sont inférieurs à celui retenu par la commission. Cette technique correspond à celle dite à
la hollandaise qui diffère de la procédure à la française où les montants adjugés sont rémunérés de manière 74
identique, à hauteur du taux limite retenu.
Les procédures
de soumissions
Les soumissions peuvent être exprimées en taux ou en prix.

les soumissions en taux les soumissions en prix

Pour ces offres, les établissements admis à C’est le cas lorsque le Ministre des Finances annonce, à
présenter des soumissions ont la possibilité de l’avance, son intention d’émettre, en prix, des Bons du Trésor
proposer pour chaque catégorie de bons : assimilables.

★ Soit un seul montant (avec un seul taux ) ; Les soumissions sont alors exprimées en prix à deux décimales.
★ Ou encore fractionner leurs propositions en
plusieurs tranches assorties de taux différents. L’assimilation consiste à rattacher une catégorie de bons à une
★ Les taux doivent ressortir avec deux ligne d’emprunt présentant les mêmes caractéristiques: les
décimales. nouveaux Bons du Trésor assimilables sont assorties des
mêmes conditions d’échéance et de taux que les émissions
auxquelles ils sont rattachées.
75
le système
financier

la finance directe la finance indirecte


fonctions:
transformation et services de
liquidité;
réduction des coûts de transaction;
marchés des capitaux la gestion des asymétries de le système bancaire
l’information.

Intermédiation
marché monétaire financement
non monétaire
marché financier
(séance prochaine) Intermédiation de
Intermédiation de
financement bilan marché
monétaire 76
ECONOMIE D’ENDETTEMENT ET ÉCONOMIE DE
MARCHÉ FINANCIER.

la différence entre
économie d’endettement et
économie de marché
d’un point de vue du financement du point de vue de la politique
de l’économie monétaire

77
ECONOMIE D’ENDETTEMENT ET ÉCONOMIE DE
MARCHÉ FINANCIER.

le financement de l’
économie

l’économie d’endettement l’économie de marché

finance indirecte (crédit bancaire ) finance directe (marchés des capitaux ).


impact de l’évolution de la
le rôle de la BC : réglementation.
la BC est le prêteur en dernier ressort,
celui qui permet le financement de l’ le rôle de la BC :
économie. les banques n’ont aucun mal à se dans une économie de marché, la BC
financer. elles se servent auprès de la BC poursuit librement ses objectifs et
pour un financement quasi automatique n’intervient que lorsque la sûreté du
⇒la BC est un prêteur en dernier ressort système est menacée.
contraint.
78
ECONOMIE D’ENDETTEMENT ET ÉCONOMIE DE
MARCHÉ FINANCIER.
du point de vue de la
politique monétaire

l’économie d’endettement l’économie de marché

la création monétaire se fait par la voie du la création monétaire se base sur l’achat de
crédit, et est très surveillée par l’Etat. titres publics (la Fed ), la création monétaire
les taux d’intérêt sont fixes et stables. se fait par endettement public.
la politique monétaire agit sur la quantité de Pour un contrôle efficace de la masse
crédits accordés par différents mécanismes: monétaire, c’est une politique portant sur les
1-RO, taux d’intérêt qui est appropriée. Dans ce type
2-la PM peut jouer sur le taux de d’économie, l’Etat intervient moins, laissant
refinancement des banques auprès de la BC l’offre et la demande fixer le prix de
(politique d’encadrement du crédit ). l’argent.
l’offre de monnaie est endogène. l’offre de monnaie est exogène.
79

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