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Résumé : Le développement spectaculaire des institutions financières au cours des trois dernières
années a fait de la gestion des risques un enjeu primordial pour les chercheurs, en particulier avec
la mise en place des institutions financières islamiques, c'est pourquoi nous essayerons d'établir une
comparaison entre les banques islamiques et les banques conventionnelles en matière de gestion
des risques. Par conséquent, le problème de cet article provient d'une part de l'étude de l'importance
de la gestion des risques en citant les divers risques, d'autre part, étudier le risque de crédit à
l'intérieur du système classique et le risque opérationnel pour le système participatif. Pour faire face
à notre problème, nous avons fondé notre étude sur une méthodologie de travail analytique basée
sur l'analyse et la veille documentaire, les études précédentes et des entretiens semi-directifs à
l'intention des gestionnaires. Sur la base de ces éléments, nous avons été en mesure de développer
un questionnaire qui a identifié une série de résultats relatifs et non pas absolus, dont les plus
importants sont les suivants : premièrement, les outils de gestion des risques des deux systèmes
bancaires présentent certains points de convergence et de divergence ; en second lieu, les banques
traditionnelles sont de plus en plus confrontées au risque de crédit en raison de l'absence d'un sous-
jacent tangible comparativement à leurs homologues finalement, la gestion des risques à la même
importance dans les deux systèmes.
Mots-clés : Institutions Financières Islamiques, Gestion Des Risques, Banques Islamiques,
Banques Conventionnelles.
Abstract: The spectacular development of financial institutions over the past three years has made
risk management a key issue for researchers, especially with the establishment of Islamic financial
institutions, this is why we will try to establish a comparison between Islamic banks and
conventional banks in terms of risk management. Consequently, the problem of this article stems
on the one hand from the study of the importance of risk management by citing the various risks,
on the other hand, from studying the credit risk within the conventional system and the operational
risk for the participative system. To tackle our problem, we based our study on an analytical work
methodology based on analysis and document monitoring, previous studies and semi-directional
interviews for managers. On the basis of these elements, we were able to develop a questionnaire
that identified a series of relative rather than absolute results, the most important of which are: first,
the risk management tools of the two banking systems present certain points of convergence and
divergence; second, traditional banks are increasingly faced with credit risk due to the absence of
a sub-Finally, risk management is of equal importance in both systems.
Keywords: Islamic Financial Institutions, Risk Management, Islamic Banks, Conventional
Banks.
118
Introduction
Le développement de la finance islamique au cours des deux dernières décennies est l'un
des développements les plus intéressants de l'histoire récente en matière de services financiers
mondiaux. La crise de 2007-2008 qui a secoué le capitalisme contemporain, était le plus grand
krach financier qu’a connu le monde à ce jour, historiquement. Historiquement, c’est le krach
le plus intense, le plus globalisé de toute la période contemporaine. Il faut dire que la crise des
subprimes qui s'est déclenchée aux États-Unis au sujet du marché des prêts hypothécaires, est
l’une des causes majeures du développement de la finance islamique. Cependant, elle était une
solution possible après l’échec du régime classique dont l’objectif étant d’assurer la stabilité du
système financier. Il s’est avéré par la suite que le manque de transparence est l’un des points
de convergence des deux systèmes.
Dans notre étude, on se focalisera sur les établissements financiers islamiques et plus
précisément sur les banques islamiques comme l’un des piliers des intuitions financières
islamiques. Ces organismes constituent le noyau dur de cette finance et dominent les processus
d’épargne et d’investissement selon les estimations d’IFSL basées sur « The Banker, Ernst and
Young ». Dans notre travail, on s’intéressera davantage à l’étude de la gestion des risques au
sein des institutions financières islamiques en l’occurrence les banques islamiques puisque
l'environnement bancaire est devenu très instable et très vulnérable face aux différentes
fluctuations de la sphère monétaire qui les expose à différents types de risque.
En fait et comme il est d’usage dans toutes les recherches scientifiques, notre intervention
ne manque pas de problématique qui constitue le fil conducteur de la recherche ayant les
qualités de clarté, de faisabilité et de pertinence. C’est dans le cadre de ces critères que nous
allons poser le problème à résoudre qui s’articulera autour de la question centrale : « Comment
les institutions financières islamiques et conventionnelles réalisent la gestion des risques ? ». À
cet effet, une série de questions secondaires, nous interpellent à savoir : qu’est-ce qu’une
institution financière islamique ? quels sont les risques spécifiques et les risques communs entre
les deux systèmes de banque ? quelle est l’importance de la gestion des risques ? et quels sont
les outils de la gestion de risque ?
Afin d’étudier la gestion des risques chez les institutions financières conventionnelles, et
celle chez leurs homologues islamiques, nous allons adopter une méthodologie de travail
analytique.
En vue d’apporter notre contribution à ce débat, il nous appartient dans ce travail de traiter
ce sujet selon un plan indicatif qui s’articulait autour de quatre points: le premier sera consacré
118
à la présentation des institutions financières islamiques et aux revues de la littérature, le
deuxième s'articule autour d'une présentation des différents types de risque dans les banques
islamiques en s’appuyant sur l'importance de leurs gestions, le troisième point portera sur
l’analyse des résultats des études relatives à la gestion des risques dans les institutions
financières islamiques . Enfin, nous mettrons en valeur l'étude empirique qui portera sur une
comparaison entre les deux systèmes bancaires.
La finance islamique est pratiquée par les commerçants des pays musulmans depuis des
siècles, mais elle a connu une ascension dans les années 50. Toutefois, c’est dans les années 40
que son histoire a débuté. À partir des années 1980, une véritable industrie financière islamique
s’installait : finance qui cohabite avec le système financier conventionnel en acceptant le
principe de la compétition en matière de produit et en matière de proximité. La dimension
internationale est également atteinte. Notons que la finance islamique lorsqu’elle s’est
implantée en dehors des pays musulmans, elle a regagné les États-Unis d'Amérique et la
Grande-Bretagne. On a assisté par ailleurs à l’apparition d’un nouveau réseau international
d’institutions financières islamiques constitué principalement par DAR Al Mal Islamique et le
groupe Al Baraka.
119
À l’instar de la banque conventionnelle, la banque islamique est une institution qui
reçoit les dépôts et exerce toutes les activités bancaires traditionnelles à l'exception du prêt et
d’emprunt avec intérêt : c’est-à-dire respecter les principes de la charia. La particularité du
financement des institutions financières islamiques réside essentiellement dans trois aspects :
favoriser la participation ; utiliser des méthodes de financement très peu connues par les
banques classiques et le système de partenariat qui oblige les deux parties à courir ensemble les
risques en partageant les pertes et les profits.
Une pléthore d’études en matière de finance islamique a été publiée partout à travers le
monde. Dans leur majorité, des publications relatives à ce sujet, ont traité la comparaison entre
la gestion bancaire islamique et la gestion bancaire conventionnelle. Nous nous proposons de
revoir ci-après les conclusions sélectionnées de quelques cas :
Les contributions apportées en Espagne par Salas et Saurina (2002), ont fini par fournir les
lignes fondatrices de la politique bancaire. À partir de leur étude, on a pu traiter les risques
de crédit qui menacent les banques espagnoles et les déterminants des prêts au cours de la
période 1985-1997.
De son côté, l’enquête au sujet des banques commerciales de l'émirat arabe uni, réalisée par
Al-Tamimi (2002), a conclu que le risque de crédit constitue la principale préoccupation du
secteur financier. L’enquête a révélé encore que l’analyse financière fût le moyen
fondamental capable d’identifier les risques. C’est à travers les techniques de normes,
pontage, solvabilité que les risques semblent être facilement identifiés.
Au JAPON, le travail de longue haleine effectué auprès des vingt grandes banques de la
place, a récolté une série de résultats. C’est Khambata et Bagdi (2003) qui ont eu le mérite
d’indiquer que ces banques utilisent largement les dérivés financiers : ce qui fait la
différence avec d’autres banques qui font le recours à l’effet du levier. En définitive,
l’enquête a beaucoup été centrée sur les OBS (risque de crédit hors bilan).
Aux États-Unis d'Amérique et grâce aux travaux de LINBO (2004), on est arrivé à la
conclusion que la rentabilité de banque est sensible au risque de crédit et de solvabilité,
mais non au risque de liquidité ni même à la combinaison investissement/portefeuille.
Sachant que les banques commerciales coréennes sont de façon significative associée au
degré de taux d’intérêt et à la politique de crédit, le travail empirique de Ho Hahm (2004)
120
va dans le même sens puisqu’il a été réalisé en rapport avec les risques de taux d'intérêt et
de change au sein de la Corée.
D’un autre côté, il y a lieu d’indiquer concernant les risques des investissements qui eux-
mêmes, selon Niinima¨Ki (2004), dépend de la gestion des risques bancaires. En faisant la
distinction entre marché monopolistique et marché concurrentiel, si les banques
interviennent avec sécurité au niveau du premier, il va sans dire que le risque est sûrement
élevé au niveau du second. Le postulat de base était qu’en présence de la concurrence sur
le plan des dépôts, les banques qui ont plus de garantie, sont beaucoup plus confrontées aux
risques.
Quant à la relation entre le risque de liquidité et le ratio prêts/dépôts, elle a été examinée
par Wetmore (2004). Le constat de cette étude, était que le ratio prêt/dépôt avait augmenté.
Cela a facilité une variation de l'actif et du passif. Une relation positive entre le risque de
marché et le risque de prêt sur le dépôt a été soulevée à partir de cette étude.
Sans beaucoup restées plongés dans les revues de littérature, nous avons manifesté
l’intérêt de nous limiter à celles où les idées de traitement des risques, foisonnent.
La gestion des risques dans les banques islamiques a la même importance que pour sa
consœur classique. En effet, et dans les deux cas, le management de risque se trouve au cœur
de l’activité bancaire. Toutefois, il existe des différences émanant de la spécificité des modes
opératoires entre les mécanismes de fonctionnement des différents produits de financement.
Dans les points qui suivent, nous listons les principaux risques partagés avec les banques
classiques et ceux qui font la spécificité des banques islamiques.
Les banques islamiques sont exposées aux risques bancaires traditionnels similaires à
leurs contreparties conventionnelles à savoir le risque de crédit, le risque de liquidité, le risque
de marché et le risque opérationnel. En plus, ces institutions font face à des risques de nature
unique dus à leurs modes de fonctionnement particuliers (Khan et Ahmed, 2001 ; Sundararajan
et Errico, 2002 ; Grais et Kulthunga, 2007 ; El Attar et Atmani, 2014 ; Mouhssine et Boujemâa,
2019 ; El Hamdi et Benmahane, 2019).
Le risque de crédit est généralement défini comme le risque potentiel qu'une contrepartie
ne remplisse pas ses obligations conformément aux conditions convenues : c'est-à-dire lorsque
cette partie se trouve dans l’incapacité de répondre pleinement à ses obligations à la date prévue.
C’est un risque partagé entre les deux systèmes où la banque islamique s'expose au risque de
crédit dans tous les contrats stipulant un paiement échelonné, tels que les contrats Mourabaha,
Istisna, ou encore sur les loyers dans un contrat Ijara. Ce risque est souvent qualifié de risque
de contrepartie. Il apparaît lorsqu’une partie présente un défaut ou (perte de créance) ou un
retard de paiement sur lesquels est détenu un engagement hors bilan assimilable à une créance.
Par ailleurs, les banques participatives sont exposées au risque de crédit, et cela, en fonction de
121
la nature des instruments financiers participatifs stipulant un paiement échelonné, tel que la
Mourbaha, Istisna et Salam. Ce risque est également présent lorsqu’il s’agit d’un défaut ou
retard de livraison de l’actif financier selon les clauses spécifiées dans le contrat (Khan et
Ahmed, 2001 ; Haron et HinHock, 2007 ; Sandararajan, 2007).
Les risques opérationnels sont, selon le comité de Bâle (2001), « les risques de pertes
directes ou indirectes résultant d’une inadéquation ou d’une défaillance attribuable à des
procédures, des agents, des systèmes internes ou à des événements extérieurs ». Les produits
bancaires de financement et d’investissement islamiques exposent également la banque
participative à des risques opérationnels uniques (Archer et Haron, 2007 ; Khan et Ahmed,
2001). Ce risque se manifeste par le risque de non-conformité des produits bancaires avec les
principes de la doctrine islamique résultant principalement du manque de personnel compétent
et qualifié qui nécessitent un savoir-faire spécifique notamment en banque et en jurisprudence
commerciale islamique. La multiplication des transactions d’achat, de vente et de location
accumule les risques de documentation. Il faut savoir également que la banque participative est
exposée au risque de « malhonnêteté des emprunteurs qui peuvent toujours dissimuler leurs
bénéfices pour donner moins à la banque, ainsi que l’aventurisme de certaines personnes qui se
permettent de prendre de grands risques avec l’argent d’autrui et qui trouvent dans les banques
participatives l’occasion de satisfaire leurs rêves » (Ben Amansour, 1994). De même, les outils
informatiques présents sur le marché ne correspondent pas au critère de ces institutions
islamiques ce qui ajoute un autre type de risque opérationnel lié à l ’utilisation de la technologie
informatique par les banques participatives (Khan et Ahmed, 2001).
Le risque de marché peut être défini comme « l’impact que peuvent avoir des
changements de valeur des variables de marché sur la valeur des positions prises par
l’institution. Il se subdivise en risque de taux, risque de change, risque de variation de prix
(volatilité) et risque de liquidité ». Il est dû aux changements de nature économique : en cas de
risque de taux d’intérêt, de prix de change et de prix de matière première, du cours des actions,
du cours des devises impactant négativement les positions de la banque. Comme les banques
conventionnelles, les banques participatives sont sensibles au risque de variation de prix de
l’actif sous-jacent qu’elles détiennent, mais elles subissent également un risque du taux de
122
rendement en plus de leur exposition au risque de change et des prix des actions (Sandararajan,
2007 ; Akkizidis et Khandelwal, 2008). Dans la plupart des produits, financiers participative,
la marge bénéficiaire de la banque participative est souvent indexée sur certaines références de
marché telles que le LIBOR, ce qui rend sensible toute évolution des taux d’intérêt. À cet effet,
une variation des taux d’intérêt sur le marché pourrait être une perte pour la banque
participative. En outre, il y a un risque de volatilité du prix des matières premières qui affecte
directement la valeur du contrat ainsi que son résultat financier. Ce risque se trouve, notamment
dans différents produits financiers participatifs utilisés en financement de
projet (Ijara, Moudaraba et Salam). De même, il y a un risque d’une baisse de la valeur
résiduelle des actifs dont la banque participative est propriétaire. En cas de baisse du prix de
l’immobilier entre la date d’achat de ces biens et la date de revente, la dévalorisation des biens
entraîne une perte pour la banque. Par ailleurs, la banque participative est exposée à un risque
de dépréciation des actifs détenus en actions.
Le risque de taux de référence existe lorsque les banques islamiques ne pratiquent pas
de taux d’intérêt puisqu’il semble qu’elles soient à l’abri des risques de marché liés à la
fluctuation des taux d’intérêt. Toutefois, les variations des taux de marché présentent certains
risques pour les gains des institutions financières islamiques. Elles utilisent un taux de référence
pour déterminer le prix des différents instruments financiers. Ainsi, dans un contrat Mourabaha,
la marge de profit est déterminée par le rajout d’une prime de risque au taux de référence
(généralement le LIBOR). La nature de l’actif à revenu fixe fait que la marge soit fixée pour la
durée du contrat. En conséquence, si le taux de référence varie, les taux de marge fixés dans les
contrats Mourabaha ne peuvent pas faire l’objet d’ajustement. Les banques islamiques ont donc
à faire face à des risques émanant des variations de taux d’intérêt.
Le risque juridique est le risque de litige avec une contrepartie résultant de toute
imprécision, lacune, ou insuffisance d’une quelconque nature susceptible d’être imputable à la
banque ou à l’établissement financier au titre de ces opérations. Il se divise en deux risques :
les risques internes qui sont ceux dus par exemple, à des erreurs dans la formulation des
supports contractuels. Alors que les risques externes sont ceux produits par un excès
123
d’interprétation des instances judiciaires ou aussi à des vides juridiques. Sachant que les
contrats financiers consacrés par les banques islamiques ont un caractère un peu spécifique,
celles-ci encourent des risques liés à leur documentation et leur mise en application. En
l’absence de formalisation de ces contrats pour les différents instruments financiers, les banques
islamiques continuent de les concevoir en fonction de leur appréhension de la Charia, des lois
nationales, de leurs besoins et leur intérêt. Ce manque d’uniformisation des contrats et l’absence
de cadre juridique destiné à résoudre les problèmes liés à l’exécution de ces contrats pour toutes
les parties concernées, font augmenter les risques d’ordre juridique associés aux engagements
contractuels des banques islamiques.
L’AAOIFI (1999) identifie le risque fiduciaire comme le risque qui existe lorsque les
clients perdent confiance en leur banque suite à la non-conformité des opérations bancaires avec
les principes de la finance islamique ou bien à cause d’une mauvaise gestion des fonds. Ceci
engendre généralement une dégradation de l’image de la banque et une perte de confiance de
la part des titulaires des dépôts qui peuvent être amenés à les retirer à n’importe quel moment.
124
décisions divergentes. Ces situations sont rares, mais peuvent, quand elles se produisent,
entraver par exemple le lancement d’un produit par une institution financière islamique.
La gestion des risques est importante pour les banques afin d'assurer leur rentabilité et
leur solidité. C'est le processus établi par les directeurs de banque pour s'assurer que tous les
risques associés aux activités de la banque sont identifiés, mesurés, limités, contrôlés, atténués
et signalés en temps opportun et de manière complète. Le terme "risque" désigne la variabilité
et la volatilité des résultats imprévisibles. Les établissements financiers sont confrontés à un
certain nombre de risques qui peuvent être classés de différentes manières comme les risques
commerciaux, opérationnels et financiers. La banque prend un énorme risque dans son
activité. Cependant, la gestion des risques au sein de l’entreprise est nécessaire pour éviter les
pertes.
Une bonne gestion des risques est très importante pour fournir de meilleurs rendements
aux parties prenantes. La gestion des risques pour les institutions financières islamiques est
beaucoup plus complexe par rapport aux institutions financières conventionnelles. Elle consiste
à créer de la valeur économique dans une entreprise en utilisant des instruments financiers pour
gérer l'exposition à différents risques.
Sachant qu’elle est fondamentale, une gestion prudente des risques est un élément
indispensable afin d’éviter la détresse financière qui pourrait conduire à une crise. Dans ces
conditions, la question de la gestion des risques dans les institutions financières est un sujet
d'intérêt non seulement pour les acteurs du secteur, mais aussi pour les décideurs politiques.
Par contre les risques spécifiques, sont généralement gérés par l’utilisation de certains
moyens, tels que : l’élaboration de systèmes de contrôle et de surveillance plus rigoureux dans
les Sharia boards, la certitude de l’adéquation des contrats aux principes de la Charia avant leur
125
signature. Ajoutés à cela, la détermination d’un niveau approprié des soldes de réserve de taux
de rendement et d’investissement ainsi que la mise en place d’un système pour gérer les attentes
des actionnaires et des titulaires de comptes d'investissement.
Le premier accord de Bâle est élaboré par la BAM à partir de 1974 et signé en 1988. La
principale mesure issue de ces accords est l'introduction d'un ratio de liquidité et le
ratio Cooke qui obligent les banques à maintenir un niveau de fonds propres d'au minimum 8
% de l'ensemble dès leurs actifs pondérés par leur facteur de risque correspondant. Un deuxième
ensemble de recommandations, connu sous le nom de Bâle II, lui a succédé à partir de 2004 et
mis en place entre 2004 et 2008. Il est à la fois une extension et un renforcement du premier
dispositif, palliant certaines insuffisances du premier. Les ratios de liquidité du premier
dispositif, ratio Cooke, sont notamment remplacés par un nouveau ratio de liquidité qui est le
ratio Mc Donough. Les accords de Bâle III ont été publiés à la fin de 2010 et leur mise en place
est prévue entre 2012 et 2019. Un quatrième dispositif, Bâle IV, est déjà en gestation et devrait
voir le jour ultérieurement.
Mais les acteurs de la finance islamiques sont appelés à respecter et appliquer les normes
élaborées par les deux principaux organes de gouvernance de la finance islamique
: l’Organisation de la Comptabilisation et de Contrôle des Institutions financières (AAOIFI) qui
a pu l'établi plus de quatre-vingt-quinze normes. Le conseil des services financiers
islamiques (ISFB) a établi sept principales normes de gouvernance des institutions financières
islamiques (IFI), à l’exception des assurances islamiques (Takaful) et des fonds communs de
placement islamiques. Lesquelles principes se répartissent en des approches de la
gouvernance générale des institutions financières islamiques, en droit des titulaires de comptes
de placement. Le respect des règles et principes de la Charia et la transparence de l'information
financière à l'égard des comptes de placement sont parfaitement mis en œuvre.
3. Analyse des résultats des études relatives à la gestion des risques dans les
institutions financières islamiques.
3.1. Étude de la gestion des risques dans les deux systèmes bancaires
Une étude empirique de Cihak et Hesse (2010), avec cinq cent vingt observations dans
soixante-dix-sept banques islamiques et trois cent quatre-vingt-dix-sept banques
conventionnelles, entre 1993 et 2004, dans vingt pays émergents, a permis d’obtenir des
éléments de réponse. L’objectif de cette étude est de mesurer la stabilité des banques de
l’échantillon. Ces auteurs utilisent une mesure classique du risque d’insolvabilité, le Z-score. La
126
banque islamique se trouve exposée aux mêmes risques bancaires qu’une banque
conventionnelle à cause de son activité. Ses spécificités, par contre, modifient son degré
d’exposition à ces risques et en font apparaître de nouveaux. Dans le cas des petites banques
islamiques, leur fonctionnement semble réduire la prégnance des différents risques bancaires. À
l’inverse, les grandes banques islamiques semblent accumuler les caractéristiques les rendant
davantage risquées.
Tout d’abord, la banque islamique est exposée aux risques bancaires conventionnels
malgré ses particularités et ses spécificités. Ces banques sont exposées aux risques financiers,
risques opérationnels, risques de crédit, risques de liquidités. À cet effet, on peut constater que
la banque islamique est exposée aux mêmes catégories de risques qu’une institution bancaire
conventionnelle. Son exposition à ces risques semble par contre être différent, en raison de ses
particularités. En outre, celles-ci génèrent des risques inconnus du reste de l’industrie. Le critère
de taille de la banque s’avère alors déterminant pour évaluer la sensibilité de la banque
islamique à ses différents risques.
Ensuite, un constat porte sur la taille de la banque en supposant que les banques
islamiques de petite taille sont moins risquées que les petites banques conventionnelles. Il est
une différence de taille n’existe pas pour les banques conventionnelles. Ce résultat s’explique
par plusieurs particularités de la banque islamique qui contribue à diminuer son exposition aux
risques bancaires lorsqu’elle est de taille modérée. La double caractéristique de banque de petite
taille est islamique sembler être une conjonction concourant à réduire les risques bancaires.
Cependant, il apparaît que la banque islamique est très sensible à la confiance que lui
confèrent ses clients. L’augmentation de sa taille et son institutionnalisation subséquente
semblent alors aboutir à de grandes banques islamiques davantage risquées que leurs consœurs
conventionnelles. Cihak et Hesse se basent sur plusieurs études empiriques antérieures afin de
tirer ces résultats significatifs tels que l’étude de Baele, Farooq et Ongenaqui ont traité le risque
de crédit des banques islamiques et conventionnelles au Pakistan et aboutissent à un taux de
défaut substantiellement inférieur pour les banques
islamiques. L’étude d'Abedifar, Molyneux et Tarazi ont de leurs parts étudiées les risques des
banques islamiques dans 24 pays membres de l’OIC de 1999 à 2009 : le constat montre un lien
négatif entre la taille de la banque islamique et la religiosité de ses clients et, en corollaire
intéressant, un risque de crédit plus marqué pour les grandes banques islamiques.
Enfin, un dernier constat, selon Cihak et Hesse était que les banques islamiques de
grande taille étaient plus risquées. Dans leur étude, les deux auteurs concluent que les banques
islamiques ayant plus d’un milliard de dollars d’actifs sont les banques les plus risquées de
l’échantillon. Elles sont non seulement substantiellement plus risquées que les petites banques
islamiques, mais encore que les banques conventionnelles ne connaissent pas cette distinction
de taille.
127
Une étude empirique qui traite les différents aspects de la gestion de risque dans les
institutions financières islamiques, basée sur des questionnaires et des interviews dans vingt-
huit pays et autres ont visité le Bahreïn, l’Egypte, la Malaisie et les Émirats Arabes
Unis. L’objectif est de débattre le sujet des institutions financières en matière de gestion des
risques : on a reçu 17 réponses acquises de la part de 10 pays.
D’autre part, au niveau du questionnaire conservé pour la gestion des risques à savoir la
perception des banques sur des sujets précis en identifiant l’ordre de gravité de
diffèrent problèmes auxquels leur institution fait face sur une échelle allant de 1 à 5 (de 1 à 5 la
gravité augmente). La deuxième partie produit des réponses affirmatives ou négatives.
D’après les réponses acquises, il apparaît que les banquiers islamiques perçoivent le
risque de marge comme étant le risque le plus pertinent auquel font face avec une notation
de (3,07), suivi par le risque opérationnel (2,92), le risque de liquidités (2,81) alors que le risque
de crédit s’avère le plus répandu au niveau des institutions financières avec une
notation de (2,71). Quant au risquer le moins grave, c’est le risque de marché (2,50).
Le tableau ci-dessus regroupe les différents risques relatifs aux banques islamiques :
1
Le classement se fait sur une échelle de 1 à 5 où le chiffre 1 correspond à une situation « moins grave » et le
chiffre 5 indique une situation « sérieusement grave ».
128
(16)2
Moudaraba 3,25 3,0 2,46 3,08
(12) (11) (13) (12)
Moucharaka 3,69 3,4 2,92 3,18
(13) (10) (12) (11)
Ijara 2,64 2.92 3,1 2,9
(14) (12) (10) (10)
Istisnaâ 3,13 3,57 3,0 3,29
(8) (7) (6) (7)
Salam 3,2 3,5 3.2 3,25
(5) (4) (5) (4)
Moucharaka 3,33 3,4 3,33 3,4
dégressive (6) (5) (6) (5)
Tableau 2 : résumé des points de vue des banquiers islamiques concernant les différents
risques liés aux divers modes de financement.
Source : banque Islamique de Développement, Document occasionnel n°5, 2002, p.68
Les résultats du risque de crédit éclairent la composition des instruments utilisés par les
banques islamiques. Cette étude montre que les modes de financement à revenu
fixe (Mourabaha) présentent moins de risques, par rapport aux modes de financement
participatifs (Moudaraba et Moucharaka) qui sont perçus comme présentant les risques les plus
élevés par les banquiers islamiques. Le tableau montre que le risque de taux est le plus élevé et
concerne le contrat Istisnaâ et le salam suivi par des modes de financement
participatifs Moucharaka et Moucharaka dégressive. À noter que
la Moudaraba et Mourabaha présente le moins de risque de marge suivie de l’ijara. Le risque de
marge (taux d’intérêt) s’accentue pour ce qui concerne les instruments à long terme à taux
fixes. Le risque de liquidité est limité si les actifs peuvent être vendus ou sont à courte
échéance. Les banquiers considèrent la Moudaraba comme présentant le moins de risque de
liquidité suivi de la Mourabaha. Notons que ces deux instruments sont utilisés dans le court
terme.
2
Les chiffres entre parenthèses indiquent le nombre d’institutions qui ont répondu aux questions.
129
Selon l’étude de Nilanshi Chhabra (2013) qui avait pour objectif d’identifier les risques
auxquels est confronté le secteur bancaire, tracent le processus et le système de gestion des
risques et examine les techniques adoptées par le secteur bancaire pour leur gestion.
On a pu développer un processus de gestion de risque afin de les surmonter et de faire
fonctionner correctement la banque en maintenant le risque à un niveau acceptable. Ces niveaux
diffèrent d’un établissement à un autre et d’un pays à un autre. À cet effet, le processus de
gestion des risques développés selon cette étude, est composé de six étapes à savoir :
D’autre part, Nilanshi Chhabra a mis en place un ensemble de techniques afin de procéder
à la gestion de risque telle que :
L’analyse des GAP : il s'agit d'un outil de gestion du risque de taux basé sur le bilan qui se
concentre sur la variabilité potentielle du revenu net d'intérêts ou sur des intervalles de
temps spécifiques. Les actifs et les passifs qui peuvent être réévalués sont appelés actifs
sensibles aux taux et passifs sensibles aux taux respectivement. L'écart entre le volume
d'actif sensible aux taux et le volume de passif sensible aux taux est donné par la formule
suivante : « GAP = RSA – RSL », qui donnera à la direction des informations pour avoir
une idée sur le résultat net dû à la variation du taux. (Cumming et Beverly, 2001).
Analyse des écarts GAP : il s'agit d'une autre mesure du risque de taux d'intérêt et de la
gestion du revenu net d'intérêt obtenu en tenant compte de toutes les entrées et sorties de
trésorerie individuelles. Afin de déterminer le temps moyen nécessaire pour recouvrir les
fonds investis, on doit savoir les flux de trésoreries. Sachant que l'écart de durée reflète les
différences de calendrier des flux de trésorerie de l'actif et du passif est donné par « DGAP =
DA - u DL » : DA est la durée moyenne des actifs, DL est la durée moyenne des passifs, et
u est le ratio passif/actif. (Cumming et Beverly, 2001).
Valeur à risque (VaR) : c'est l'un des nouveaux outils de gestion des risques. La VaR indique
à quel point l’entreprise peut perdre ou gagner avec une certaine probabilité sur un horizon
temporel donné. Bien que la VaR soit utilisée pour mesurer le risque de marché en général,
il intègre de nombreux autres risques comme les devises étrangères, les matières premières
et actions. (Jorion, 2001).
Taux de rendement du capital ajusté au risque : il donne une base économique pour mesurer
tous les risques pertinents de manière cohérente et donne aux gestionnaires des outils pour
prendre des décisions efficaces concernant le compromis risque/rendement des différents
actifs. Bien que le taux de rendement ajusté au risque puisse être utilisé pour estimer les
130
exigences de fonds propres pour les risques de marché, de crédits et opérationnels, il est
utilisé comme outil de gestion intégrée des risques (Crouhy et Robert, 2001).
Titrisation : il s'agit d'une procédure étudiée dans le cadre des systèmes de financement
structuré ou de crédit lié aux notes. La titrisation des actifs et des prêts d'une banque est un
moyen de lever de nouveaux fonds et de réduire les expositions au risque. La banque se sert
un groupe d'actifs générateurs de revenus (comme des prêts hypothécaires) et vend les titres
contre ceux-ci sur le marché libre, transformant ainsi les actifs, il liquide en actifs
négociables (titres adossés). Comme les rendements de ces titres dépendent des flux de
trésorerie du sous-jacent actif, la charge du remboursement est transférée de l'initiateur à
cet actif mis en commun.
Analyse de sensibilité : il est très utile lorsqu'il s'agit de déterminer l'impact, évaluer des
résultats réels d'un événement particulier par rapport à ce qui était supposé
précédemment. En créant un ensemble donné de scénarios, l'analyste peut déterminer
comment les changements d'une ou de plusieurs variables auront un impact sur la cible
variable.
Système de notation interne : un système de notation interne aide les institutions financières
à gérer et contrôler les risques de crédit auxquels elles sont confrontées par le biais de prêts
et d'autres opérations en regroupant et en gérant la solvabilité des emprunteurs et la qualité
des opérations de crédit.
131
Sachant que la majorité des banques islamiques évaluent leur risque de crédit en appliquant
l'approche standard où le capital pesant pour les souverains, les entreprises et les banques se
fondent sur les évaluations des agences de notation externes telles que Standard
and Poor's, Moody's, etc. Alors que les banques islamiques se tournent vers des approches, ils
sont confrontés au défi du manque de données sur les cas de défaut historique. Des données de
qualité doivent être disponibles pour estimer la probabilité de défaut et de perte de défaut. Par
conséquent, les banques islamiques ont besoin d'un système de données mutualisées au niveau
multinational ce qui nécessiterait en outre un assouplissement de certaines règles de
confidentialité imposées par d'autres banques.
3.5. Étude empirique sur la gestion des risques dans certaines Banques islamiques au
Bangladesh
L'objectif principal de l'étude est de comparer les pratiques de gestion de risque des banques
conventionnelles et banques islamiques opérant au Bangladesh. Cette technique couvre
également les éléments suivants :
Sensibilisation du personnel bancaire aux différents types de techniques de gestion des
risques.
Attitudes des banquiers envers les pratiques de gestion des risques.
Niveau des pratiques de gestion des risques, méthodes d'identification et d'atténuation
des risques, problèmes des pratiques de gestion des risques et de leur suppression.
Les directives de la Banque du Bangladesh concernant la gestion des risques et l'écart
entre les directives et les pratiques.
Au total, 14 des 29 banques privées qui opèrent actuellement au Bangladesh sont
sélectionnées, avec un pourcentage de 29,78 pour répondre aux besoins de l’étude. Un
questionnaire structuré a été utilisé pour recueillir les données primaires de l'étude. Le
questionnaire (comprenait 105 questions fermées conçues sur l'intervalle et l'échelle ordinale et
04 questions ouvertes) est fondé principalement sur trois aspects des pratiques de gestion des
risques : comprendre les risques et la gestion des risques, risque identification, évaluation et
analyse des risques, les pratiques de mesure et d'atténuation des risques.
Les conclusions de l'étude sont présentées comme suit :
132
Un certain nombre de problèmes rencontrés dans les pratiques de gestion des risques par les
répondants, telle que : le manque de personnel qualifié et personnel expérimenté, le mauvais
recouvrement des prêts et le manque d'informations sur le marché en matière de risque
bancaire.
Les risques Risque de crédit, risque opérationnel, risque de Risque de défaillance, risque opérationnel, risque
confrontés taux d'intérêt dans le portefeuille. de règlement, risque de marché.
Les types des Risque opérationnel, risque de crédit. Risque de financement (produit Morabaha), risque
risques les plus opérationnel, risque de non-conformité à la Charia
confrontés Islamique.
La réglementation Une vision fondée sur les accords de Bâle. Une vision fondée sur les accords de Bâle. La
bancaire conformité à la Charia Islamique (conseil
supérieur de Oulémas CSO).
Méthodes de gestion Des méthodes communes : la méthode IRB et Des méthodes communes et autres spécifiques.
des risques l’approche de mesure avancée.
134
Conclusion
En guise de conclusion, nous avons essayé de mettre le doigt sur le système financier
islamique qui se démarque du système financier conventionnel par un apport éthique au
financement. Au-delà de son interdiction de certaines pratiques, telles que la spéculation,
l’intérêt et les activités illicites, le Banking islamique permet de rapprocher l’économie réelle à
l’activité financière, chose qui permet d’écarter tous les risques qui ont conduit à la crise
financière de 2008 (Guenni, 2017, p.123). D’autre part, nous avons essayé d’encadrer les
différences entre les banques islamiques et les banques conventionnelles en termes de
fonctionnement, mais aussi par rapport aux risques auxquels elles sont exposées.
Au regard des risques que nous avons récoltés chez les banques islamiques, il s’est avéré
que la nature de ces risques diffère sensiblement de ceux de la finance traditionnelle. Le risque
opérationnel et de liquidité constituent certes des risques communs aux deux systèmes
(Conventionnel et islamique. Même si la finance islamique écarte l’usage des taux d’intérêt
prohibé par la religion, le risque de crédit est toujours présent et surtout de façon fréquente chez
les établissements bancaires islamiques.
L’enquête que nous avons menée auprès du X au nom de la finance conventionnelle et
de Y au nom des institutions financières islamiques a récolté certes pas mal de résultats, mais
des limites doivent être soulevées. Tout d’abord dans n’importe quelle enquête adossée à un
questionnaire, les résultats sont le plus souvent relatifs et donc non pas absolu. Les responsables
nous ont cité les risques les plus récurrents, or, il existe des risques systématiques. Ces risques
nécessitent un appareil de veille permanente. En plus, les risques indiqués par le X qui sont de
nature opérationnelle existent de tout, d’ailleurs, c’est le risque dominant puisqu’il est en
pratique liée à l’erreur de la personne.
Au sujet du risque de crédit, nous devons retenir qu’il est le moins fréquent puisque les
fonds débloqués sont couverts par des garanties à la fois réelles et personnes, en plus des
assurances, matérialisées par la souscription du débiteur par des polices
d’assurances. Concernant, l’enquête auprès du Y les résultats disponibles suite à notre
observation, il s’agit d’une banque qui exerce sous la coiffe d’une banque conventionnelle et
non de maniérer séparée. Le risque opérationnel est toujours présent à côté du risque de
financement dont l’appellation diffère du risque de crédit. MOURABAHA n’est autre qu’une
formule de financement dont dispose les institutions conventionnelles.
135
À cet effet, les résultats fournis après notre petite expérience après l’enquête ne reflètent
certainement pas la réalité des choses. En-tout-cas, a chez les deux institutions financières
islamiques (islamiques et classiques) se sont les accords de balle qui sont toujours mis en
œuvre. Ce qui fait que la marge de manœuvre des établissements étant certainement minimale
pour ce qui est des règles et des démarches de gestion des risques, à notre connaissance les
règles prudentielles sont indiquées par la BAM et les accords de Bâle, le système bancaire ne
fait que les appliquer non de façon facultative mais indispensable puisque ces règles sont
fournies non sous forme de sollicitation, mais sous forme de directives.
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