Revision Emotion

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DEFINITIONS + COURANTS CLASSIQUES

Pour définir on part d’un concept hypothétique (non observable) et on opérationnalise


(indicateurs observables).
Phénomènes affectifs :

Emotion Style Trait Affectif Humeur Attitudes


Interpersonnel
- Colère - Méprisant - Nerveux - Optimiste - Désirant
- Joie - Froid - Insouciant - Déprimé - Haïssant
- Dégout - Chaleureux - Anxieux - Irritable - Aimant
- Tristesse Sentir humeur Croyances envers
Style affectif utilise plus fréquente ou Etat affectif des objets ou
- Peur
pour interagir avec agir plus durable. personnes.
- Surprise les autres. facilement

« Emotion » n’est pas le synonyme de « sentiment » (expérience émotionnelle


subjective)

➔ Différentes classes de définition :


- Mécanismes physiologiques
- Dimension subjective
- Catégories de stimuli déclencheurs
- Expression des comportements émotionnels
Pour :
James (1884) : Stimulus -> changements corporel -> sentiment
Frijda (1986) : Emotion = tendances à l’action.
Le Doux (1994) : L’émotion est présente lorsqu’on est conscient.
Damasio (1998) : Marqueurs somatiques -> lies a des expériences -> facilites de la prise de
décision.
Rolls (1999) : Emotion = états provoques par punition + récompenses.
Scherer (2001) : Variations épisodiques -> courts dans le temps.
➔ Définition générale de base :
Emotion = réponse adaptive avec 3 composantes :
- Physiologiques -> rythme cardiaque, fréquences respiratoire…
- Comportemental -> sursaut, expression faciale ou vocal…
- Cognitive/subjective -> état interne/sentiment.

Courants théoriques classiques :


I/ Theorie péripheraliste (William James & Carl Lange)
[observations avant -> patients cerebroleses + Darwin expression chez l’homme et animaux]

William James -> Emotions Fortes :

Perception Sensations de Emotions


Modifications
d'un changements comme fait
corporelles
évenement corporels psychologique

Source des émotions = Modifications corporelles.


Carl Lange -> Changement corporels = origine de l’émotion.

Production volontaire et
depassionee des
Emotion
manifestation corporelles
d'une emotion
La périphérie c’est la base -> fini dans cerveau

II/ Théorie centraliste ( Walter Cannon & Philip Bard)


[Existence des processus centraux -> déclencheurs indépendamment de l’émotion + réponse
physiologique]

➔ Critique de la théorie peripheraliste :


o Comportements n’est pas altérés quand viscères déconnectés du cerveau.
o Mêmes changements viscéraux dans des états non émotionnels (fièvre…)
o Viscère = peu sensibles
o Changements viscéraux sont très lents alors que l’émotion est rapide.
o Induction artificielle de changements viscéraux n’induit pas d’émotion.
Source de l’émotion se retrouve dans le système nerveux central (SNC) (Cannon & Bard)

◼ Hypothalamus (structure sous-corticales)-> centre régulateur des réponses somatiques,


comportementales et physiologique végétative. Connexion entre SNA et système
endocrinien.
◼ Thalamus (structure sous-corticales) -> Régule le sommeil, vigilance et état de veille.
Transfère d’information entre mésencéphale et cortex.

III/ Premières propositions des circuits cérébraux (Papez & MacLean)


Papez propose un circuit cérébral comme mécanisme émotionnel :
Théorie du cerveau Tri-unique (MacLean)
➔ Système limbique -> important pour le traitement des émotions. Il rajoute l’amygdale
dans le circuit de Papez.

Accord de la communauté scientifique sur les composantes :


- Evènement (externe ou interne)
- Perception (ou imagination) de cet évènement
- Réactions corporelles
- Tendance a l’action
- Sentiment subjectif.

COURANTS THEORIQUES MODERNES


I/Théorie de la rétroaction corporelle (James-Lange)
- Visage = rôle centrale dans expérience émotionnelle
- Si patron musculaire faciale évoqué par un évènement cause une expérience subjective
d’une émotion. Alors production ou modulation volontaire d’une expression faciale
influence expérience subjective d’une émotion (Lanzette et McHuge, 1989)
3 Hypothèses
◼ Hypothèse de la nécessité -> expression faciale nécessaire pour émotion
◼ Hypothèse de suffisance -> expression faciale suffisante pour émotion
◼ Hypothèse de monocité -> intensité émotionnelle corrélé avec force (plus fortement on
sourit, plus on éprouve de la joie)

➢ Processus cognitifs – la perception de sa propre expression faciale génère de l’émotion


➢ Processus physiologiques – sont suffisantes pour générer les réactions affectives.
Conscience de l’expression n’est pas nécessaire.
II/ Théorie néo-jamésiennes
Le rôle causale des changements corporels dans l’émotion, théorie des marqueurs somatiques
(Damasio, 1994)
Triple lien entre :
o Signaux relatifs à certaines situations particulières
o Différents types d’états du corps.
o Effecteurs de ces états du corps.

❖ Activation du cortex orbitofrontal :


o Permet de décoder automatiquement certaines options à
valeurs négative (punition) et donne priorité aux options a
valeur positive (récompense)
❖ Cortex préfrontal ventre médian :
o Lie connaissance entre conséquences de décision avec
réponses émotionnelles
❖ Lésion orbitofrontale :
o Impossibilité à utiliser les marqueurs somatiques
o Déficit de création de nouveaux marqueurs somatiques.
Le rôle causal des changements corporels dans l’émotion –Théorie incarnée de l’émotion (Paul
Niederthal, 2007)

III/ Théorie bifactorielles (Schachter)


Deux facteurs sont nécessaires au déclenchement et la différenciation de l’émotion:
1. Perception de l’activation physiologique (arousal) – n’est pas spécifique à l’émotion,
détermine intensité
2. Cognition concernant la situation déclenchant l’activation physiologique – détermine
la qualité, valence – quelle émotion est ressentie (ex. joie, tristesse etc.)
L’activation physiologique non spécifique couplée à l’interprétation cognitive de l’événement
produit l’émotion.
Schachter & Singer (1962) testent 3 hypothèses :
1. Un état d’activation physiologique – pas d’explication immédiate - ‘labellisation’ de cet
état selon les cognitions existantes.
2. Un état d’activation physiologique – présence d’une explication immédiate totalement
appropriée – aucun besoin d’évaluation – pas de labélisation selon des cognitions
alternatives existantes.
3. Apparition des circonstances cognitives spécifiques – réaction émotionnelle seulement
si un état d’activation physiologique est ressenti
Labélisation de l’activation physiologique = attribution de la cause
L’émotion se produit seulement quand:
1. Une activité physiologique est présente
2. Une cognition appropriée est présente
3. Il y a la perception du lien de cause à effet entre les deux (attribution de la source de
l’émotion)
IV/ Théorie des émotions discrètes : émotions de base
➔ Nombre limites d’émotions fondamentales universelles ayant une fonction
évolutionnaire
➔ Emotions plus complexes = mélange des émotions de base
L’origine de cette théorie: travaux de Darwin - l’émotion permet :
1) La préparation d’un comportement adaptatif
2) Régulation des interactions sociales
3) Chaque émotion peut être analysée en termes de patterns de comportements
adaptatifs (ex., visage – expressions faciales)
Ekman -> expression faciale = programme neuromoteurs innés qui offrent un avantage
adaptatif dans la phylogenèse.
Il existe un petit nombre d’émotions basiques, universelles, chacune possédant :

• Ses conditions spécifiques d’émergence,


• Des patterns physiologiques spécifiques,
• Des patterns expressifs spécifiques,
• Des patterns neuronaux spécifiques.

En 1983, Ekman et al., montrent que l’induction d’expression motrices déclenches l’émotion.

Codage + décodage universel des expressions faciales de base


- Facial Action Coding System (FACS):
➔ Repose sur les bases anatomiques – codage en termes d’unité d’activité musculaire.
Influence de la culture (Philippot, 2007) :
On distingue quatre règles normatives (familiales, culturelles) qui gèrent les expressions
faciales:
– Modérer l’intensité de ce que l’on montre
– Intensifier l’intensité de ce que l’on exprime
– Neutraliser ce qui est ressenti
– Masquer l’affect ressenti en montrant un état différent de celui du moment
V/ Théories adaptationnistes (origine de Darwin)
➔ Système de traitement des informations émotionnelles – fonction
adaptative spécifique s’appuyant sur l’héritage phylogénétique.

Conception de « Préparation » - Seligman :


Interaction entre ce qui été dangereux pour nos ancêtres et fonctionnement
cérébrales = mécanise de détection et de réponse aux stimuli dangereux du point de vue
évolutionniste.
Existence d’un module de la peur (Öhman & Mineka (2001) Il est
o Sélectif – que pour les stimuli rencontrés lors de l’évolution de l’espèce
o Automatique – son activation ne nécessite pas de l’attention volontaire
o Encapsulé – relativement indépendant de processus cognitifs
o Implémenté au niveau cérébral – circuit centré sur l’amygdale
L’amygdale différencie les stimuli en fonction de leur signification pour l’organisme et
en fonction du niveau de conscience du sujet
D’autres modules - Panksepp (2010)
➔ L’organisation fondamentale des émotions dans le cerveau pourrait être identique chez
l’homme et d’autres mammifères
7 systèmes primitifs au niveau cérébral (2010):
o Peur o Désir sexuel
o Désir o Affection (maternelle)
o Colère o Jeux (engagement social physique)
o Détresse

VI/ Théorie dimensionnelles


Origine – Wundt :
➔ Fusion de 3 dimensions correspondant à une expérience émotionnelle :
o Agréable – Désagréable
o Excitant – Déprimant
o Fatiguant – Relaxant
Théorie bidimensionnelles – Russel, 1980 :

Les affects noyaux – des états neurophysiologiques accessibles consciemment en forme des
sentiments bruts les plus simples.
Affect noyau est:
✓ Primitif
✓ Universel
✓ Irréductible sur le plan mental
Peut exister sans:
✓ Être nommé
✓ Interprété
✓ Attribué à une cause

Théorie tridimensionnelle – Osgood et al. (1950, 1957)


Modèle EPA (Evaluation, Potency, Activity) appliqué aux émotions donne Atlas de signification
affective
• Évaluation (négatif – positif) – Valence
• Activation (faible – forte) – Éveil
• Puissance (faible – forte) – appelée aussi dominance
Bradley et al. (1992, 1994) – émotion est organisé par motivation:
➔ Comportement est organise sur une dimension appétitive-aversive,
➔ Est associe à des changements au niveau du système nerveux central et périphérique
➔ Il y a des comportements d’approche et d’évitement.

Théorie dimensionnelle – Rolls

➔ Emotion = états évoques par punition et récompenses


VII/ Théorie d’évaluation cognitive
Théorie psycho-évaluative – Plutchik (1970, 1980, 1994)
Emotion -> composantes indicatrices :
- Sentiment subjectif
- Comportements expressifs
- Réactions physiologiques.

Les émotions sont importantes pour la survie, ne sont pas spécifique à l’être humain

Scherer(1984) :
Emotion définition – un épisode de changements corrélés et synchronisés de l’état de tous ou
de la plupart des sous-systèmes de l’organisme en réponse à l’évalua2on d’un stimulus
considéré comme pertinent pour l’organisme
Régulations Emotionnelle
Définition
Processus [identification, compréhension et intégrations de l’information émotionnelle, gestion de son
comportement] par lequel les individus influencent quelles émotions ils ont, quand ils les ont et comment
ils ressentent et expriment ces émotions.

Les processus peuvent

- Être consciente et inconscients .


- Servir à augmenter, diminuer ou maintenir l’intensité d’une émotion négative ou positive.
- Aboutir a des changements dans l’ampleur, la durée et la latence des réponses dans les sous-
composantes de l’organisme.

La régulation en soi n’est ni négative, ni positive.

Pourquoi réguler nos émotions ?


- Rechercher le ressenti de bonheur
- Poursuivre et atteindre nos buts et objectifs dans une société
- Structurer et contrôler la communication entre individus et groupes.
- Maintenir l’équilibre (homéostasie) biologique et psychologique de l’organisme et adapter les
dépenses énergétiques au contexte, plutôt automatique.
◼ Volontaire dans le contexte social

Types de régulations émotionnelle


- Régulation automatique (moins étudiée) elle dépend de :
o Conceptions implicites de l’individu de ce qu’est la régulation émotionnelle
(mesurables)
o Stratégies automatiques de régulations (difficile à mesurer)
o Si automatisation concerne une régulation mal adaptée -> possible d’être intégré dans
la personnalité -> pathologie psychique.
- Régulation volontaire :
o Plus lente et couteuse en termes de ressources mentales et physiologiques.
o Modèle de Gross (1998) -> Centrée sur l’antécédant (avant mise en place de la réponse
émotionnelle, e.g., changement cognitif-réévaluation cognitive. ) / Centrée sur la
réponse (e.g., suppression volontaire d’une expression faciale)
o La régulation extrinsèque (surtout enfant) vs intrinsèque (surtout chez adulte).
- Réévaluation cognitive (plus étudiée) :
o Interpréter différemment la situation peut modifier son impact émotionnel.
o Ochsner et al., 2004 ->
▪ Réévaluation centrée sur soi ( se sentir plus ou moins connecte avec la situation)
▪ // // sur la situation (réinterprétation de la situation)
▪ // des éléments spécifiques de la situation
o Elle nécessite la connaissance sur les émotions, les situations qui les génèrent …
Régulation comportementale vs cognitive (Oschner et Gross, 2005)

- // comportementale – suppression- peut modifier l’action expressive, mais ne module pas le


sentiment désagréable, appauvri la mémoire d’évènement, augment l’activité du système
nerveux sympathique.
- // cognitive – réévaluation – neutralise le sentiment désagréable sans appauvrir la mémoire,
diminue l’activité du système nerveux sympathique.
Suppression vs réévaluation (Richards et Gross, 2000)

- Suppression de l’expression – nécessite plus de ressources cognitives, intervient plus tard dans
le processus de génération émotionnelle.
- Réévaluation – intervient plus tôt dans le processus et nécessite peu de ressource cognitive.

Utilisation des stratégies de régulation émotionnelle.


Qu’est ce qui détermine l’utilisation des stratégies ? :

- L’intensité de l’émotion
- Le type d’émotion à réguler
- Le temps disponible pour réguler
- La difficulté à exécuter une stratégie de régulation émotionnelle
- But émotionnel poursuivi
- Le contexte
- Savoir à l’avance ou non que l’on va affronter une situation émotionnelle

Rôle de l’intensité de l’émotion (Sheppes et al., 2011) -> L’intensité émotionnelle influence le choix de la
stratégie de régulation émotionnelle.

Rôle du but (Millgram et al., 2019) -> Le but émotionnel poursuivi influence le choix de la stratégie de
régulation émotionnelle.

Rôle du contexte (McRae et al., 2011) -> Le contexte peut influencer le choix de la stratégie de
régulation émotionnelle.

Les structures cérébrales clés de la régulation émotionnelle


- Cortex orbitofrontal
- Cortex préfrontal ventromedian
- Cortex préfrontal dorsolatéral
- Amygdale
- Cortex cingulaire antérieur.

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