Effroyables Jardins
Effroyables Jardins
Effroyables Jardins
1ère STI B
Effroyables jardins est un roman écrit en 2000 par Michel Quint, auteur né en 1949.
Cette œuvre est un roman historique et biographique et même partiellement
autobiographique : les événements relatés dans le livre se déroulent durant la seconde guerre
mondiale et mettent en jeu le père de l’auteur, instituteur et résistant. Sur la couverture on voit
un nez rouge tel que portent les clowns, personnages plutôt sympathiques et en contraste avec
le titre qui comporte le mot « effroyable ». Il n’y a pas de rapport évident entre l’illustration et
le titre du roman. C’est au lecteur d’en deviner le sens.
Effroyables jardins raconte l’histoire de Lucien, quatorze ans, qui déteste le fait que
son père soit un clown amateur, alors qu’il est en même temps un instituteur respecté. Gaston,
l’oncle de Lucien, lui explique pour quelle raison son père se « ridiculise » ainsi. Durant la
guerre Gaston et le père de Lucien ont fait exploser un transformateur électrique. Sans le
vouloir ils ont mortellement blessés un gardien. Par malchance, ils se font prendre en otages
par les allemands qui ne se doutent pas qu’ils tiennent les coupables. Ils sont jetés dans une
fosse en attente d’être fusillés à moins que les « coupables » ne se dénoncent. Ils n’ont plus
aucun espoir et passent ce qui aurait du être les derniers moments de leur vie avec Bernhard,
un allemand qui est et fait le clown. Finalement une personne se dénonce à leur place : c’est le
malheureux gardien du transformateur qui n’a plus que quelques heures à vivre.
Les personnages principaux identifiables sont : Lucien, qui est le premier narrateur du
texte, fils de l’instituteur-clown ; Gaston, oncle de Lucien, résistant et narrateur de son récit ;
Bernhard Wicki, le soldat allemand qui exerce la profession de clown en dehors de son
service militaire et le père de Lucien, instituteur et clown amateur au désespoir de son fils.
Lucien est présenté comme un enfant gâté qui déteste tout, Gaston comme un campagnard qui
parle le patois et Bernhard comme un homme bon dans des circonstances dramatiques. Le
personnage de Bernhard Wicki est intéressant et original car celui-ci a une attitude et un
métier qui ne correspondent pas à l’image du soldat allemand.
J’ai trouvé que ce livre est difficile à comprendre immédiatement après une première
lecture car le dénouement du livre renvoie à différents passages qu’il faut relire pour bien
comprendre l’histoire.
Le passage où Bernhard Wicki jongle avec les tartines m’a plu car on découvre ainsi la
véritable identité que peut avoir un soldat allemand nazi qui n’est pas forcément celle que l’on
croit. L’histoire montre ainsi que tout n’est pas manichéen. Je n’ai pas aimé la fin lorsqu’on
apprend que Lucien compte remplacer son père et porter le nez rouge. Ce fait est certes
inattendu mais peu crédible. Je ne crois pas qu’un récit même aussi dramatique puisse ainsi
modifier radicalement l’avis de quelqu’un.