EY Etude Cloud Afrique - 20220401
EY Etude Cloud Afrique - 20220401
EY Etude Cloud Afrique - 20220401
où en est l’Afrique
francophone ?
Panorama des usages,
de la réglementation
et de l’offre de services
Avril 2021
Éditorial
Executive Summary 5
Usages et perception
du Cloud 7
Le point de vue
des fournisseurs 19
Focus sur la
réglementation23
Conclusion29
Glossaire et
méthodologie30
3
Éditorial
En décidant de réaliser une étude sur le raison d’être sous forme d’un plaidoyer pour une
Cloud Computing en Afrique francophone, EY accélération dans le déploiement et l’utilisation
Consulting a souhaité faire fi des a priori sur les du cloud. Le cloud est potentiellement un
retards technologiques de l’Afrique francophone, vecteur de mobilité, un moyen de connectivité,
et mettre à nu la réalité, telle qu’elle est exercée une source de réduction des coûts, un outil
et vécue par les opérateurs et régulateurs. de cybersécurité, etc. Le cloud, c’est donc un
Présentée simplement, cette réalité peut être écosystème à travers lequel l’organisme public et
synthétisée comme suit : le cloud séduit, inquiète l’entreprise privée accèdent de façon accélérée à
Sami Zaoui
Associé, et promet. la technologie qui leur permettra de répondre au
EY Consulting mieux et dans les meilleurs délais aux attentes de
Le cloud séduit, puisque trois entreprises sur leurs usagers et clients.
quatre y ont recours et que deux entreprises sur
trois estiment que les bénéfices observés sont Pour atteindre cet objectif, une mobilisation
conformes ou dépassent leurs attentes. Le cloud totale doit être décrétée, à trois niveaux. D’abord,
inquiète, par le faible niveau de réglementation, à travers la conception et la mise en œuvre d’une
les risques en termes de sécurité et les craintes réglementation à la fois souple et sécurisante.
quant à la qualité de la connectivité. Enfin, Ensuite, grâce à des investissements renforcés
le cloud promet puisque l’élargissement du des fournisseurs, pour que l’Afrique francophone
périmètre cloud est envisagé par plus de la moitié ne soit pas qu’une terre de consommation
Arnaud Guinvarch des entreprises et surtout que quatre entreprises d’infrastructures et de services cloud. Enfin, par
Associé, sur dix prévoient de développer à court terme une accélération de l’engagement des entreprises
EY Consulting une stratégie cloud. dans la modernisation de leur environnement
technologique.
Outre la restitution et l’analyse des réponses
des entreprises et des acteurs de l’écosystème Ainsi, une nouvelle page de l’Afrique
du cloud, le Panorama Cloud Computing Afrique technologique pourra s’ouvrir.
francophone d’EY Consulting trouve sa deuxième
4
Executive Summary
2
Les principaux freins à l’adoption
cités par les entreprises sont la
Ce panorama a été réalisé avec l’ambition d’offrir une vision
réglementation, la sécurité et la
holistique de l’adoption du cloud en Afrique francophone.
Les aspects opérationnels relatifs à la transition vers le cloud connectivité
ayant déjà été traités dans une précédente étude d’EY, nous
analysons principalement ici les usages, la réglementation
et l’offre de service (fournisseurs privés ou acteurs publics).
Cinq enseignements clés se dégagent de notre étude.
70%
des entreprises déclarent ne pas connaître
suffisamment la réglementation.
1
opérer sur des marchés ayant la taille suffisante et selon les
L’usage du cloud en Afrique mêmes règles.
francophone est une réalité En ce qui concerne la sécurité, il convient de lever la confusion
entre la sensibilité des données et la sécurité. Le cloud
n’augmente pas en soi les risques en matière de sécurité.
Les fournisseurs matures — en s’appuyant sur une forte expertise
interne — peuvent proposer un niveau de sécurité à l’état de
5
3 5
Les entreprises sont satisfaites Le renforcement des capacités
des bénéfices apportés par le cloud humaines sera clé pour aller vers
une plus grande adoption du cloud
Des entreprises sont satisfaites des Les États, fournisseurs de services et institutions ont un rôle à
64% bénéfices apportés par le cloud et jouer dans la sensibilisation et la formation des décideurs et des
considèrent qu’ils correspondent à équipes opérationnelles pour créer un vivier de sachants capables
leurs attentes. de tirer le mouvement.
4
L’offre de services avec un hébergement
local en Afrique francophone n’est pas
suffisamment développée
6
1
PANORAMA CLOUD COMPUTING | AFRIQUE FRANCOPHONE
Usages et perception
du Cloud
PANORAMA CLOUD COMPUTING | AFRIQUE FRANCOPHONE
Une technologie
1 répandue, avec des
usages prédominants
FIGURE 1 - Taux d’adoption du cloud
25%
Non
9
FIGURE 2
78%
10
PANORAMA CLOUD COMPUTING | AFRIQUE FRANCOPHONE
2
Des bénéfices alignés
avec les attentes
Tout d’abord, il est important de relever le bon Parmi les bénéfices observés, les entreprises
niveau de satisfaction des entreprises utilisatrices. utilisatrices citent d’abord la rapidité de déploiement
64 % considèrent que les bénéfices observés sont (76 %), un meilleur niveau de service (67 %) et une
conformes ou dépassent leurs attentes. Ceci est meilleure gestion des risques (67 %). Les entreprises
porteur d’un double enseignement. D’abord, le cloud non-utilisatrices citent les mêmes éléments et leur
— dans notre environnement, comme ailleurs — délivre ajoutent l’accès aux technologies avancées.
de réels bénéfices. Ensuite, les projets sont menés
avec une vision lucide des gains attendus, ce qui En ce qui concerne les aspects financiers, une
permet d’éviter toute mauvaise surprise. minorité d’entreprises cite la réduction des coûts
parmi les bénéfices ou gains potentiels : 30 % pour
les organisations n’utilisant pas le cloud et 34 %
FIGURE 3 - Atteinte des objectifs du cloud pour celles qui l’utilisent. Cette prudence vis-à-vis
de la réduction des coûts grâce au cloud témoigne
Entreprises utilisatrices d’une meilleure maturité sur le sujet. À juste titre,
1% les acteurs considèrent qu’on ne peut généraliser
9% Significativement au-delà
et qu’une étude au cas par cas est nécessaire pour
Au-delà de de nos attentes
dégager les potentiels gains financiers. La baisse des
nos attentes
coûts se place donc loin parmi les motivations pour
adopter le cloud.
54%
Conforme à 36%
nos attentes Partiellement
11
Une différence de taille est à noter en ce qui concerne les
bénéfices relatifs aux technologies avancées. 61 % des
entreprises n’utilisant pas le cloud citent l’accès aux
technologies avancées parmi les bénéfices potentiels du
cloud, alors que seules 28 % des entreprises utilisatrices le
mentionnent. Il convient donc que les entreprises qui souhaitent
se lancer gardent des ambitions raisonnables concernant l’accès
aux technologies avancées. Avant de profiter pleinement de ces
technologies, plusieurs prérequis sont à mettre en place, par
exemple une infrastructure réseau pour l’IoT ou la digitalisation
FOCUS de processus manuels permettant de collecter des données qui
pourront alimenter les outils de machine learning.
Les risques du modèle : coûts fixes
et dépendance non maîtrisée
FIGURE 4
Si les offres cloud riment généralement avec
une meilleure maîtrise des coûts induite Bénéfices apportés par le cloud
par la flexibilité, le confinement récent a
rappelé parfois durement aux entreprises les
limites du modèle, du fait de l’impossibilité
76%
Réduction des délais de déploiement (applications, infrastructures)
de suspendre les mensualités afférentes aux
licences des collaborateurs placés en chômage
partiel1. Le modèle cloud, et notamment en
67%
Meilleur niveau de service/disponibilité
SaaS, n’est pas exempt de coûts fixes, et la
marge de négociation à la contractualisation
est souvent réduite du fait du caractère
67%
Meilleure gestion des risques (sauvegarde, continuité des activités etc.)
standard des offres souscrites. Par ailleurs, la
délégation des services IT à des fournisseurs
quels qu’ils soient, entraîne mécaniquement
51%
Réduction des investissements (passage de CAPEX à OPEX)
une dépendance qu’il faut envisager dès la
définition de la stratégie, en évaluant le niveau 48%
de criticité des actifs transférés. Modernisation des applications/infrastructures informatiques
28%
Accès aux technologies avancées (machine learning, big data, IoT, etc.)
12
PANORAMA CLOUD COMPUTING | AFRIQUE FRANCOPHONE
La réglementation, la sécurité
3 et la connectivité, principaux
défis à l’adoption
Le premier défi auquel sont confrontées les De plus, les fournisseurs de service matures, en
entreprises dans l’adoption du cloud est en réalité s’appuyant sur des investissements conséquents et
un facteur externe : la réglementation. 75 % des un haut niveau d’expertise, peuvent proposer un
répondants la citent parmi les principaux freins niveau de sécurité qu’une entreprise non spécialisée
à l’adoption du cloud. Ce facteur est d’autant ne peut s’offrir. Faire héberger ses données dans le
plus important que près de 40 % des entreprises cloud n’est donc pas — a priori — une source de risque
considèrent que la réglementation est inexistante. supplémentaire quant à la sécurité des données.
Il est donc crucial pour les autorités de régulation de
communiquer sur le sujet pour donner davantage de La connectivité fait partie des trois principaux freins
visibilité aux acteurs — en particulier aux entreprises à l’adoption du cloud. Elle est citée par près de 45 %
publiques. Ceci passe par une classification des des entreprises. La faiblesse des débits, les coûts
données, une définition des niveaux de sensibilité — en de connexion ou les limitations technologiques
particulier pour les données à caractère souverain — et des opérateurs sont cités parmi les causes sous-
par des processus de certification des fournisseurs. jacentes. Là également, il s’agit de facteurs liés à
C’est dans un tel cadre que l’adoption du cloud pourra l’environnement dans lequel opèrent les entreprises.
s’accélérer.
Un autre facteur limitant — interne — est la relative
Les contraintes de sécurité sont la deuxième raison rareté des experts en technologies cloud. 37 % des
évoquée (près de 47 % des répondants) parmi les entreprises estiment que c’est un frein à l’adoption
freins à l’adoption du cloud. Il convient à ce titre de du cloud.
lever toute confusion entre sécurité et sensibilité.
Alors que la sécurité peut se mesurer de manière Un focus sur les entreprises non-utilisatrices révèle
plutôt objective, la sensibilité des données est une une grande similarité des freins, mais dans des
notion interne et propre à chaque entreprise. Ainsi, proportions plus importantes. Ainsi, l’absence de
chaque structure peut identifier les données sensibles réglementation représente un frein pour 82 % d’entre
qu’elle ne souhaite pas héberger à l’extérieur, quel elles. Les contraintes de sécurité en constituent un
qu’en soit le niveau de sécurité. aussi, pour 69 %.
13
FIGURE 5
54%
Contraintes de sécurité
48%
Connectivité réseau insuffisante pour les applications cloud
44%
Limitation réglementaire sur l’usage
du cloud pour les données sensibles
38%
Expertise insuffisante pour la gestion du cloud (identité
et accès sécurité intégration avec le SI, migration, etc.)
31%
Connaissance insuffisante
de la réglementation
30%
Absence d’une offre de service avec un
hébergement des données sur le territoire
25%
Identification du périmètre pertinent
pour le cloud (Infrastructure, application)
24%
Complexité de la gestion
des coûts du cloud
10%
Autre
9%
Verrouillage
fournisseur
14
PANORAMA CLOUD COMPUTING | AFRIQUE FRANCOPHONE
19%
Accord sur le traitement
des données (DPA)
Pour le reste, les mesures prises ne sont pas spécifiques au cloud
en tant que tel, mais correspondent davantage à des bonnes
18%
Visibilité sur les parties impliquées
pratiques applicables à tout contrat de prestation de services. (y compris sous-traitants)
Parmi ces mesures, on peut citer : la contractualisation de niveaux
de service, le droit d’audit par un tiers, l’engagement sur la Aucune 12%
conformité RGPD (Réglementation générale sur la protection des
données).
10%
SOC 2 report dans GDPR/
Privacy ou similaire
15
Une offre de services perçue
5 comme insuffisante, avec un recours
à un nombre limité de fournisseurs
Pour une grande partie des répondants, l’offre de
services proposée dans leurs pays respectifs est
faible. Seuls 22 % des répondants considèrent
qu’il existe dans leurs pays des acteurs établis
et disposant de solides références en matière
d’applications cloud. En ce qui concerne les
infrastructures, ce chiffre est de 25 %.
82 %
compétences pour accompagner les acteurs.
16
PANORAMA CLOUD COMPUTING | AFRIQUE FRANCOPHONE
17
En ce qui concerne le type de service Alors que les entreprises qui ont déjà FIGURE 7
visé, les choix semblent davantage basculé dans le cloud, souhaitent aller
porter sur les applications que sur les plus loin, celles qui ne l’ont pas encore
Top 3 des initiatives
infrastructures. Près de 34 % ont prévu déployé ont pour la plupart prévu de prévues par les
de migrer des applications sur le cloud, rester dans le statu quo, avec 41 %
entreprises utilisatrices
contre 25% qui ont prévu de basculer qui n’ont prévu aucune initiative.
une partie de leur infrastructure dans
le cloud. Les compétences nécessaires
Pour ces entreprises — dont la plupart
appartiennent au secteur public — la
1 Élargir le périmètre actuel du cloud
55%
pour migrer et opérer une infrastructure sensibilité à la réglementation est plus
dans le cloud sont des facteurs bloquants. forte. 2 40%
Développer une stratégie cloud
Dans le cadre de la migration d’une
3
infrastructure dans le cloud, le modèle Malgré tout, une petite minorité a prévu
d’externalisation (hybride ou total) doit de lancer l’identification du périmètre
34%
Migrer les applications vers le cloud
être défini. Dans un modèle hybride, il sera pertinent pour le cloud (36 %) ou la
nécessaire de gérer la cohabitation de définition d’une stratégie cloud (27 %
l’infrastructure externalisée avec ce qui est des répondants).
resté en interne tout en garantissant une
FIGURE 8
expérience d’utilisation fluide.
Top 3 des initiatives
prévues par les entreprises
45
non-utilisatrices
Le choix des services cloud est à
Transverse /
effectuer en considérant les compétences
internes et les prérequis technologiques
1 Aucune initiative prévue
41%
Sécurité IT for IT nécessaires à la mise en place (ex :
18
2
PANORAMA CLOUD COMPUTING | AFRIQUE FRANCOPHONE
Le point de vue
des fournisseurs
19
INTERVIEW
D’après vos dernières expériences en Les réglementations ne sont souvent que
Afrique francophone, comment évaluez- des recommandations pour certains secteurs
mais les clients les prennent pour des
vous la maturité des clients vis-à-
contraintes générales fortes.
vis de l’adoption du cloud dans leurs
• Les coûts importants des investissements on-
environnements IT ?
premise déjà effectués.
• La qualité d’internet dans la région et la
Le marché d’Afrique francophone avance à deux bande passante disponible.
vitesses :
• La sécurité : le cloud est encore considéré
• Des entreprises innovantes et alignées avec moins sécurisé que les plateformes on-
Hicham Iraqi Houssaini les standards internationaux, où la DSI est un premise alors que l’expérience prouve que
General Manager, acteur majeur et joue pleinement un rôle de c’est l’inverse qui est vrai.
SAP Afrique francophone « business partner » et participe activement à
• Le volet financier : les clients habitués aux
la réalisation de la stratégie de l’entreprise
modèles d’achat de licences traditionnels,
• Des entreprises classiques avec des DSI n’appréhendent pas toujours le modèle
considérées comme centres de coûts, où les financier du cloud, d’autant plus que les
arguments réglementaires et de souveraineté inducteurs de prix sont beaucoup plus riches
des données renforcent le choix d’un et ne s’appuient pas uniquement sur un
Il existe une vraie fonctionnement classique. nombre d’utilisateurs.
opportunité pour les pays En ce qui concerne nos clients, les entreprises
Quels sont les principales différences
d’Afrique francophone qui disposent de l’ERP comprennent rapidement
par rapport aux autres régions (Afrique
l’intérêt d’aller sur le cloud. Elles sont prêtes à
de réaliser une réelle franchir le cap — sauf s’il existe une contrainte anglophone, Moyen-Orient…) : en
réglementaire forte. Leur adoption du cloud est
transformation digitale termes d’adoption, de prérequis, de
généralement fluide, mais une des principales compétences, réglementation, etc. ?
en ayant un accès demandes est d’avoir un interlocuteur unique,
de confiance et capable de les aider à réussir
instantané aux dernières cette transformation majeure en respectant L’Afrique francophone est encore très en
technologies. une qualité de services. retrait par rapport à d’autres régions comme
le Moyen-Orient. Dans cette zone, la taille du
Quels sont les principaux freins que marché, ainsi que les exigences de souveraineté
rencontre SAP pour déployer les offres de certains pays poussent les grands acteurs
du cloud à s’implanter localement (ex : Qatar,
cloud chez les clients de l’Afrique
Emirats Arabes Unis). Ces marchés ont atteint
francophone ? une taille critique qui n’existe pas encore en
Afrique francophone.
Les principaux freins évoqués par les clients
sont : En Afrique francophone, les législations et
les réglementations ne suivent pas le rythme
• La souveraineté des données.
d’évolution de la technologie. Par ailleurs, la
• Les contraintes réglementaires et le risque disparité et le manque de cohésion entre les
d’effectuer des interprétations allant dans le pays de la région n’aident pas à construire une
sens de la facilitation de l’adoption du cloud. approche régionale coordonnée.
20
PANORAMA CLOUD COMPUTING | AFRIQUE FRANCOPHONE
INTERVIEW
Il existe une réelle opportunité pour les pays • Revoir le métier de la DSI et lui définir un
d’Afrique francophone de réaliser une vraie nouveau rôle de business partner. Un effort
transformation digitale en ayant un accès de change management devra être déployé
instantané aux dernières technologies qui ont pour expliquer aux collaborateurs DSI les
déjà fait leurs preuves. Il est donc important nouveaux rôles plus intéressants qu’ils vont
d’aller vite et de préciser les cadres d’usage exécuter.
du cloud et lever les restrictions là où c’est • Choisir le bon partenaire qui a une vision
nécessaire. Ceci va encourager l’écosystème d’innovation et qui connait bien les
à se former pour que la région atteigne une problématiques sectorielles.
taille critique qui va pousser les fournisseurs de
• Le cloud n’est pas une finalité ; il est en
Hicham Iraqi Houssaini services cloud à s’y implanter.
réalité un vrai accélérateur de transformation
General Manager, des entreprises en vue de les rendre plus
SAP Afrique francophone Pouvez-vous nous présenter un
résilientes et agiles, et encore plus pour les
exemple d’adoption du cloud en Afrique pays d’Afrique francophone.
francophone ?
Pour SAP, quelles sont les perspectives
Nous avons accompagné un acteur de la de développement dans la région en
distribution qui faisait face à une baisse de relation avec le Cloud ?
satisfaction de ses clients. Il était à la recherche
d’une solution rapide, agile, avec des coûts
Le marché du cloud en Afrique francophone est
maîtrisés et un retour sur investissement
encore embryonnaire et le taux de pénétration
tangible.
peut être très élevé. Les avantages du cloud ne
Une démarche collaborative a été initiée avec sont plus à démontrer et les besoins sont encore
le client pour co-construire un MVP (minimum plus forts, surtout avec la crise de la Covid 19.
valuable product) en s’appuyant sur le design
SAP compte beaucoup sur l’écosystème africain
thinking. La feuille de route a été définie de
et sur son grand réseau de partenaires pour
manière à commencer par un périmètre réduit
promouvoir l’usage du cloud et sensibiliser les
à étendre progressivement pour passer à
clients à ses bénéfices.
l’échelle. Grâce aux solutions Cloud de SAP, un
« chatbot » a pu être réalisé en quatre semaines Pour nos clients historiques, avec lesquels
incluant des usages intéressants sur tous les SAP maintient une relation de longue durée,
canaux disponibles. SAP aura un devoir de conseil (pour ceux qui
le souhaitent) pour mettre en place une feuille
Quelles sont vos préconisations pour les de route afin d’assurer une transition souple
entreprises qui s’apprêtent à adopter le et pragmatique vers les solutions cloud. SAP
cloud ? invite aussi les sociétés qui sont intéressées à
se manifester pour réfléchir ensemble sur le
potentiel de la région à adopter des solutions
• Définir une stratégie cloud alignée avec la
cloud et atteindre une taille critique et
stratégie de l’entreprise, c’est-à-dire, innover
encourager les acteurs majeurs à investir dans
dans le business model et mettre en place une
la région.
feuille de route pour tirer profit du cloud.
21
INTERVIEW
Microsoft
Le chiffre d’affaires des services cloud publics Quelles sont vos recommandations pour
africains était d’environ 900 millions de dollars adopter avec succès le Cloud ?
en 2020. La croissance des services publics
Amin Azab cloud s’élève en moyenne à 40 % par an depuis
Partner Director for North, 2017. Cela en fait l’un des axes qui connaît la La stratégie, tout d’abord : on ne saurait se
West, Southern Africa, Levant croissance la plus rapide sur le marché africain lancer dans ce voyage sans savoir précisément
and Pakistan at Microsoft des technologies, représentant environ 7 % où l’on va, ce qui en est attendu, ou sans se
des dépenses des entreprises en services donner les moyens de mesurer les bénéfices
informatiques et de communication, un ratio obtenus en continu. L’exercice de formalisation
largement conforme aux moyennes mondiales. de cette stratégie pour l’infrastructure et
les opérations garantit l’alignement des
Mais il existe encore une marge de progrès. La architectures et technologies sur les objectifs
région représente moins de 1 % des dépenses du métier.
mondiales de services publics cloud et sa part
augmente lentement. Une erreur fréquemment commise est d’aborder
ce projet sous l’angle uniquement technique.
Pouvez-vous nous donner un exemple Les proof-of-concepts sont des outils précieux
de cas d’usage du Cloud en Afrique pour évaluer le potentiel d’une technologie,
mais il est illusoire de croire que les impacts sur
francophone ?
le modèle opérationnel pourront être traités sur
Quelle est l’approche de Microsoft sur le un mode réactif. Il est fondamental d’anticiper
Cloud en Afrique francophone ? Un des principaux opérateurs de l’évolution des processus, de l’organisation et
télécommunications en Tunisie, a identifié des compétences dès les premières phases
un besoin de contenus de haute qualité en du projet. La mise en place d’un centre
Microsoft adopte une vision globale par streaming et vidéo à la demande (VOD) de compétences global, soutenu par une
rapport à l’adoption du cloud. Il n’existe pas destinés à un public plus jeune. Pour tirer parti gouvernance structurée, permet de capitaliser
de spécificité Afrique francophone. Microsoft de cette opportunité, il a souhaité mettre en sur les expériences locales et de déployer les
s’efforce de fournir la plate-forme cloud la plus place une plateforme fiable et performante innovations progressivement, en conservant la
sûre et la plus conforme tout en mettant la qui lui permettrait de lancer et de déployer vision d’ensemble.
protection des données au centre de toutes les rapidement sa nouvelle offre. Une solution de
recherches et innovations. Enfin, la définition précise des étapes de
streaming vidéo entièrement personnalisable
la transition, et leur exécution de manière
a été développée en collaboration avec
Où en est l’adoption du cloud en industrialisée (migration factory) permettent de
Microsoft Azure Media Services. Elle a permis à
sécuriser la migration et la transformation des
Afrique ? l’opérateur de lancer rapidement son nouveau
applicatifs.
portail vidéo en une semaine. Aujourd’hui, le
portail vidéo compte plus de 60 000 utilisateurs
Il existe un intérêt et une motivation de plus en
inscrits, avec un total de vues dépassant les
plus forts des entreprises pour adopter le cloud.
deux millions de minutes, des résultats qui ont
La principale motivation pour les organisations
largement dépassé les attentes de l’opérateur.
africaines qui migrent des workloads vers les
plateformes cloud est opérationnelle, avec des
raisons principales telles que la stabilité du
système, la continuité des activités, la sécurité
et l’évolutivité.
22
3
PANORAMA CLOUD COMPUTING | AFRIQUE FRANCOPHONE
Focus sur la
réglementation
23
L’existence d’une réglementation spécifique à l’usage du cloud computing permet
d’encadrer des problématiques spécifiques relatives à l’usage de cette technologie.
Il s’agit en particulier : des contraintes de localisation des données, notamment à
caractère souverain ou stratégique, de la réversibilité des données (ré-internalisation
des données ou traitement) et de la protection des données à caractère personnel.
Notre analyse du cadre réglementaire révèle que En l’absence de cette réglementation, plusieurs
la plupart des pays en Afrique francophone ne organisations publiques appliquent un principe de
disposent pas d’un cadre réglementaire spécifique précaution. Ainsi, comme le montre notre enquête,
qui encadre l’utilisation du cloud computing. Au elles sont en retrait dans l’usage du cloud par
Sénégal, comme au Maroc, au Gabon, en République rapport au privé et le justifient par des enjeux de
démocratique du Congo ou encore au Cameroun, la souveraineté nationale. Elles s’appuient sur leurs
réglementation traite uniquement de la protection propres datacenters avec des niveaux de sécurité et
des données à caractère personnel et de la protection de continuité de service différents selon leurs moyens
de la vie privée. En dehors de ce cadre, aucune et l’expertise de leurs équipes.
disposition spécifique ne précise les modalités d’usage
du cloud telles que la localisation des données en En attendant la définition de cadre réglementaire,
fonction du niveau de sensibilité notamment, les l’offre de clouds privés nationaux commence à se
obligations du prestataire et de ses sous-traitants. structurer, comme c’est le cas au Sénégal avec
la construction d’un datacenter national. L’Agence
La seule couverture du champ des données à de l’Informatique de l’État (ADIE) a engagé la
caractère personnel est limitée, dans la mesure construction d’un datacenter qui pourra héberger
où les usages du cloud vont bien au-delà. Les les données de plusieurs entreprises publiques.
entreprises publiques ou privées peuvent en effet Ce type d’initiative est intéressant dans la mesure
recourir au cloud pour des données de différentes où elle s’inscrit d’emblée dans une logique en ligne
natures : comptabilité d’entreprise, suivi des incidents avec les standards internationaux, notamment la
informatiques, cartographie des gisements miniers, certification. Il s’agit ainsi de proposer un niveau de
gestion des équipements militaires. Il s’agit là d’usages service que des organisations avec leurs ressources
très divers avec différents niveaux de sensibilité. Il propres, d’un point de vue financier et humain, ne
est donc clé pour guider les acteurs de préciser la peuvent s’offrir.
réglementation pour encadrer les usages au regard du
type d’informations traitées.
24
PANORAMA CLOUD COMPUTING | AFRIQUE FRANCOPHONE
À ce stade, il n’existe aucune contrainte d’utilisation la convention et décliné ses dispositions dans leur
de ces centres de données par les organisations environnement local.
publiques. Mais, dès lors que les services seront
opérationnels, l’État pourrait davantage inciter, En s’inspirant de cette expérience, l’Union africaine
obliger les acteurs à y héberger leurs données. En ce pourrait initier une réflexion sur le sujet du cloud,
sens, la création de l’offre peut aider à structurer la avant que les États ne s’en chargent au risque d’avoir
réglementation. un cadre non harmonisé sur le continent. Ce qui serait
regrettable, car du fait de la nature même des services
En République démocratique du Congo également, le cloud, une réglementation nationale peut très vite
Plan National du Numérique validé en 2019 prévoit la atteindre ses limites. Les éditeurs de logiciels cloud
construction d’au moins cinq centres de données sur comme les hébergeurs ont une approche régionale
le territoire national. et non pas par pays. Qu’il s’agisse de partenariat
avec les hébergeurs pour créer des datacenters ou
Toutes ces initiatives sont à saluer, même s’il convient de certification avec les éditeurs pour héberger les
de rappeler qu’il s’agit uniquement d’une première applications, il est indispensable de parler d’une
étape. Pour aller plus loin, il conviendrait d’aller vers même voix. Ainsi, les partenaires auront davantage
des dispositifs de certification avec les éditeurs de d’incitations dans la mesure où ils adresseraient un
logiciels cloud. Ainsi, en plus de recourir simplement marché plus large. De plus, la création de cette offre
à du stockage de données, les entreprises pourraient pourrait créer un écosystème et des expertises pour
également avoir accès à des applications cloud accélérer le passage vers le cloud.
(Software as a Service) avec des traitements et un
hébergement de données réalisés sur le territoire Enfin, la mise en commun du cadre réglementaire
national ou dans la sous-région. pourrait aussi permettre la mutualisation de services
avec des datacenters régionaux partagés ou des
Au niveau sous-régional ou continental, la réflexion datacenters de secours déportés dans les pays
n’est pas très avancée. Tous les chantiers actuels voisins.
sont purement nationaux. Pourtant, cette approche
nationale génère plusieurs contraintes, comme cela
a été le cas avec la convention de l’Union africaine
sur la cybersécurité. Du fait de l’existence d’une
réglementation nationale, la transposition de la
convention a nécessité de revoir le cadre existant
et de l’adapter. De ce fait, peu de pays ont ratifié
25
FOCUS
26
PANORAMA CLOUD COMPUTING | AFRIQUE FRANCOPHONE
INTERVIEW
Notre organisation compte 31 pays membres En ce qui concerne la protection des données
et des partenaires privés ou institutionnels. personnelles, 29 pays sur 54 disposent de
Notre action se structure autour de trois dispositifs traitant de la protection des données
principes clés : Connect, Innovate, Transform. personnelles. Quant à la cybersécurité, 16
Ainsi, nous avons pour objectif d’accélérer la pays ont signé la convention de Malabo et six
transformation numérique du continent en l’ont ratifié. La réglementation constitue donc
Lacina Koné un défi majeur car elle reste encore à définir
intervenant sur l’harmonisation des cadres
DG Smart Africa dans certains pays et une harmonisation
réglementaires afin de faciliter l’usage du
numérique, sur la mise en œuvre de projets est nécessaire. Mais la définition d’un cadre
pilotes et sur le renforcement des capacités à réglementaire n’est qu’un premier pas. Pour que
l’échelle continentale sur plusieurs thèmes liés les individus et les organisations développent
au numérique et le cloud en fait partie. de la confiance dans les produits et les services
numériques, il faut développer les consciences
Notre étude révèle que 75 % des et les capacités dans le domaine de la protection
des données personnelles et cela commence
entreprises utilisent le cloud. Quelle
par les autorités de protection de données
lecture en faites-vous ? nouvellement établies en Afrique.
Étant donné que votre étude concerne les Comment parvenir à ce cadre
entreprises avec un chiffre d’affaires annuel réglementaire harmonisé à l’échelle
de plus de 25 millions d’euros, je ne suis pas du continent ?
surpris. Le cloud offre des outils qui sont
devenus incontournables pour les organisations
aujourd’hui. Selon nos observations, 80 % du L’harmonisation doit d’abord commencer au
trafic Internet de l’Afrique est constitué de flux niveau des blocs régionaux. Il y a un cadre
vers l’extérieur du continent. Ceci est révélateur harmonisé au sein de la CEDEAO depuis 2010
du faible taux d’hébergement des données en et en Afrique australe depuis 2012. Dans
Afrique. C’est ce que nous devons changer, pour mes précédentes fonctions de conseiller du
développer une offre locale qui réponde à cette Président de la République de Côte d’Ivoire,
demande locale en plein croissance. nos travaux sur la protection des données
personnelles avaient servi de cadres de
La réglementation apparaît comme l’un réflexion à d’autres pays de la sous-région.
C’est le principe derrière les schémas directeurs
des principaux défis à l’adoption du
de l’Alliance Smart Africa, qui doivent servir
cloud. Quelle est votre vision de l’état de de modèle et encourager l’échange entre nos
la réglementation ? États membres. Un aspect essentiel de cet
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échange est le soutien à la collaboration entre Beaucoup de pays se sont lancés dans la Microsoft et Facebook sont membres de notre
autorités de protection des données, qui doivent construction de datacenters nationaux. organisation et nous sommes en discussion
harmoniser les mesures d’application de leurs avec Google. Ces acteurs suivent de près le
Le développement du cloud passe-t-il par
cadres juridiques et mutualiser leurs moyens développement du cloud et si les conditions
pour y parvenir.
ce type d’infrastructure ? précédemment évoquées (réglementation,
infrastructure, sécurité) sont réunies, elles
Au-delà de la réglementation, quels sont Les datacenters souverains sont indispensables seront davantage incitées à accroître leur
les prérequis pour davantage d’usage du pour héberger les données stratégiques ou présence sur le continent.
cloud sur le continent ? sensibles. D’ailleurs, la Covid 19 a mis en
évidence cette nécessité, étant donné que Comment accompagnez-vous le
certains États ont dû renoncer à une solution renforcement des capacités —
Trois conditions me semblent essentielles : la numérique qui leur était proposée gratuitement, notamment les expertises et moyens
réglementation dont nous avons déjà parlé ; les du simple fait que les données seraient
infrastructures et la sécurité.
humains — pour créer l’écosystème
hébergées à l’étranger.
cloud ?
Les infrastructures couvrent à la fois la En complément des datacenters souverains, une
connectivité réseau et l’énergie qui sont offre portée par le secteur privé est tout aussi
indispensables pour faire fonctionner les Nous avons lancé un programme, le Smart
nécessaire. Elle existe déjà et permet d’héberger
datacenters avec un haut niveau de disponibilité. Africa Digital Academy (SADA) qui a déjà formé
des serveurs des géants du numérique qui
300 décideurs issus de 21 différents pays.
Du point de vue de la sécurité, il est important ne disposent pas d’infrastructures sur le
Ces formations permettent de sensibiliser
que les pays se dotent d’outils pour créer la continent et aussi de satisfaire les besoins des
les décideurs sur les thématiques liées au
confiance numérique. Ceci passe par la mise entreprise locales. À ce titre, nous sommes en
numériques telle que le cloud, la cybersécurité.
en place de politiques de mise en conformité discussion avec des acteurs privés marocains
De cette manière, ils seront bien outillés pour
avec des dispositifs auditables et des pouvoirs qui souhaitent mettre en place un cloud africain
aborder ces problématiques et contribuer à bâtir
de sanctions. De plus, des infrastructures de de confiance avec des datacenters répartis dans
le futur numérique du continent, sur le cloud
surveillance de type (SOC) sont nécessaires, à plusieurs pays du continent.
comme sur d’autres sujets
l’échelle du pays, voire par secteur (par exemple De plus, nous avons également mis en
télécoms, banques, etc.). Aujourd’hui, les pertes place un groupe de travail avec Djibouti sur
liées aux failles de cybersécurité en Afrique sont les datacenters, avec pour but de créer un
estimées à des centaines de millions d’euros. écosystème et une expérience réplicable sur le
Pour attirer et rassurer les investisseurs, continent.
ces aspects doivent être traités. Il faut créer
des systèmes pour créer de la confiance. Par Qu’en-est-il des leaders mondiaux
exemple, nous travaillons à la mise en œuvre du du numérique, comment encouragez-
Smart Africa Trust Alliance (SATA), une alliance vous leur présence en Afrique ?
d’acteurs dans le domaine de l’interopérabilité
des systèmes d’identité numérique.
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PANORAMA CLOUD COMPUTING | AFRIQUE FRANCOPHONE
Conclusion
Comme le montre l’un des principaux enseignements de l’étude, ils peuvent engager avec les fournisseurs de services des
le cloud est particulièrement apprécié pour sa rapidité de mise procédures de certification / labellisation. De ce fait, ces
en œuvre. Il constitue donc un réel levier d’accélération de la fournisseurs seront davantage incités à s’installer localement,
transformation digitale. Qu’il s’agisse de la modernisation des sous réserve que les prérequis (énergie, infrastructure réseau en
États, de l’efficacité opérationnelle et des capacités de pilotage particulier) soient disponibles.
des entreprises, ses preuves ne sont plus à faire.
Quant aux fournisseurs de services, il leur revient de s’associer
Aujourd’hui, en Afrique francophone, l’enjeu est de créer un avec les professionnels de l’éducation au niveau local, pour
écosystème pour stimuler les usages. Pour ce faire, chaque partie développer davantage de parcours de formation. Ceci permettra
a un rôle clé à jouer. de créer un vivier de compétences pouvant agir comme des
ambassadeurs afin de stimuler l’adoption. Une communication et
Tout d’abord, il est nécessaire que les États s’associent pour une présence renforcées — y compris par de l’hébergement local
définir un cadre réglementaire harmonisé afin de guider les à terme — permettront aussi de créer un écosystème favorable.
entreprises (publiques en particulier) sur les modalités d’adoption
du cloud. En complément des offres de datacenter souverains,
29
Méthodologie
Enfin, au niveau des entreprises, une logique pragmatique d’enquête
doit primer en s’affranchissant des craintes injustifiées sur
le cloud (sécurité). Nous recommandons de commencer par la
définition d’une stratégie cloud permettant d’établir entre autres
la sensibilité des données et leur éligibilité à un hébergement
septembre mars
externe, le périmètre pertinent pour le cloud, les besoins en
compétences, les gains potentiels et la feuille de route. Cette
2020 2021
réflexion est transverse et doit mobiliser l’ensemble de l’entreprise L’enquête auprès des entreprises a été réalisée
entre Septembre 2020 et Mars 2021.
et pas seulement les équipes digitales.
25 M€ de CA
Nous avons ciblé les entreprises de 10 millions
d’euros de chiffre d’affaires afin d’avoir un
échantillon relativement homogène.
89 réponses
collectées au total.
Remerciements
Glossaire
Nous adressons nos plus vifs remerciements à Hicham Iraqi IaaS.......................... Infrastructure As A Service
Houssaini, General Manager, SAP Afrique francophone, Amin IoT............................ Internet of Things (Internet des objets)
Azab, Partner Director for North, West, Southern Africa, Levant On premise................ Hébergement interne (sur site)
and Pakistan at Microsoft, Lacina Koné, Directeur Général PaaS......................... Platform as a Service
RGPD........................ Règlement général sur la protection des données
de Smart Africa et l’équipe d’EY Consulting : Moez Braham,
SaaS......................... Software As A Service
Oussama Chibani, Jean-Pierre Mendy, Trésor Nkanga.
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PANORAMA CLOUD COMPUTING | AFRIQUE FRANCOPHONE
Notes
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Notes
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EY | Building a better working world
La raison d’être d’EY est de participer à la construction d’un
monde plus équilibré, en créant de la valeur sur le long terme
pour nos clients, nos collaborateurs et pour la société, et en
renforçant la confiance dans les marchés financiers.
ey.com/fr