3-Analyse Des Contraintes Dans Les Roches
3-Analyse Des Contraintes Dans Les Roches
3-Analyse Des Contraintes Dans Les Roches
Le concept de contrainte:
Le concept de contrainte, définit comme force par unité de surface, est introduit dans la
théorie de l'élasticité par Cauchy en 1822. Ce concept est devenu universel dans l'étude et les
calcul en sciences de l'ingénieur. La façon de transfert de contrainte d'un point à un autre en
mécanique des solides ou en mécanique des roches est différente de celle en mécanique des
sols. Mais dans les deux cas, il est pratique d'imaginer un plan à l'intérieur d'un matériau et de
calculer les contraintes à travers ce plan en divisant la force agissant sur ce plan par la surface
totale de ce plan.
1- Contrainte uni-axiale:
Une simple illustration de la notion de contrainte peut être donnée par l'essai de
compression uni-axial avec un chargement uniforme sur une section de rayon (r), en
appliquant un chargement axial de compression de force (F) comme montré à la figure1.1a.
La contrainte σn0 qui agit sur le plan PQ (fig. 1.1a) perpendiculairement à la direction de la
force appliquée est donnée par:
σn0 = F/A
Dont A est la surface de l'échantillon.
Comme c'est la contrainte qui agit sur la surface plane et elle est perpendiculaire à ce plan,
σn0 est la contrainte principale.
Considérons maintenant un plan PR (fig 1.1b), incliné d'un angle ϴ par rapport au plan où
la contrainte σn0 est appliquée. La force F est composée d'une force N normale
(perpendiculaire) au plan PR et la force F qui agit le long de ce plan. Donc:
N = F cosϴ T = F sinϴ
a) b)
1
Figure 1.1 - Essai de compression uni-axial avec un chargement de force F
Comme le plan incliné est de forme ellipsoïdale d'une section A/cosϴ, la contrainte σnϴ
normale au plan et τϴ la contrainte de cisaillement le long du plan, dans la direction de
l'inclinaison maximale, sont données par les équations:
N cosϴ F
σϴ = = 𝑐𝑜𝑠 2 ϴ
A A
T cosϴ F
τϴ = = sin2ϴ
A 2A
D'après ces dernières équations, il est évident que le maximum de la contrainte normale est
égale à F/A, c'est à dire pour cos2ϴ=1 ce qui implique que ϴ=0° ou ϴ=180°
σnϴmax = F/A
τϴmax = F/2A
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2- Contrainte bi-axiale:
Par définition une contrainte s'exerce sur une surface infinitésimale. On considère donc que
les contraintes en un point agissent sur des éléments limités par des surfaces infinitésimales.
Bien que dans la plus part des cas, les contraintes appliquées en un point sont
tridimensionnels. Pour plus de clarté et de simplicité, on considère la sollicitation en deux
dimensions avant de considérer un état de contraintes en trois dimensions.
Considérons les contraintes agissant sur un plan d'un cube élémentaire (fig.2.1a). Si les
contraintes dans les deux autres plans du cube sont nulles, on a ici un cas de contraintes plane.
Une contrainte plane entraine en général une déformation unitaire triaxiale. l'élément se
dilate donc dans la direction normale au plan (x, y), en plus de se déformer selon l'axe des x et
selon l'axe des y, réciproquement, une déformation unitaire plane résulte habituellement. afin
de simplifier l'analyse, on choisit un de ces deux cas: contrainte plane ou déformation unitaire
plane.
On représente les contraintes principales majeures par σ1, la contrainte principale
intermédiaire par σ2 et la contrainte principale mineure par σ3. Dans les calculs des structures,
on suppose que la contrainte principale majeure est la contrainte de traction maximum
(positive) ou algébriquement la contrainte de compression minimum (négative). En
mécanique des roches, on suppose au contraire que les contraintes de compression sont
positives. Par conséquent, la contrainte principale majeure est la contrainte de compression
maximum ou algébriquement la contrainte de traction minimum en un point.
Soit un état de contraintes bi-axial simple sur un élément rectangulaire d'épaisseur unitaire,
sollicité par des contraintes σ1 et σ2, agissant orthogonalement sur les facettes de cet élément
(figure 2.1a). Comme la contrainte de cisaillement le long des facettes est considérée nulle, σ1
et σ2 sont des contraintes principales.
Le petit carré ABCD de l'élément est représenté en deux dimensions dans la figure 2.1b.
Les contraintes σnϴ et τϴ agissant le long d'un plan incliné d'un angle ϴ par rapport l'horizontal
peuvent être déterminées en prenant en considération les forces agissant sur l'élément triangle
(fig. 2.1c).
a) b) c)
Figure 2.1- Etat de contraintes bi-axial pour un élément rectangulaire : a) Contraintes sur les
facettes de l'élément; b) les contraintes agissant sur l'élément ABCD; c) Détermination des
contraintes σnϴ et τϴ sur le plan incliné de ϴ.
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La résolution des forces normales N1 et N2 agissant dans la direction de sollicitation de
σnϴ nous donne:
σnϴ = σ1 cos2ϴ + σ2 sin2ϴ
La résolution des forces tangentielles dans la direction de sollicitation de τϴ nous donnent:
Cette contrainte de cisaillement n'agit pas sur les facettes de l'élément. Comme la troisième
contrainte normale (σ3) est nulle, alors la contrainte de cisaillement qui agit dans
l'élément à 45° par rapport à σ1 et σ2 prend la valeur de :
(a) (b)
Figure 3.1 : L'analyse des contraintes en un point
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σx + σy σx − σy
σnϴ = + cos2ϴ +τxy sin2ϴ
2 2
σx − σy
τϴ = − sin2ϴ + τxy cos2ϴ
2
2 τxy
tan2ϴ =
σx − σy
De cette équation, on voit que σϴ a des maxima et des minima seulement pour des angles
qui varient avec les contraintes σx , σy et τxy appliquées sur des faces orthogonales de
l'élément. Deux valeurs de 2ϴ à 180° d'intervalle satisfont à cette équation. En d'autres
termes, deux valeurs de ϴ à 90° d'intervalle satisfont l'équation. En posant ces deux valeurs
dans l'équation de σnϴ, on obtient la valeur maximale et la valeur minimale.
σx + σy σx − σy 2
σMax,Min = ± √( ) + τxy 2
2 2
Portant dans l'équation de τϴ les valeurs de ϴ obtenues ci-dessus. On trouve que τϴ est nul
dans les plans obliques. En d'autres termes, les plans où σnϴ atteint un maximum ou un
minimum ne subissent aucune contrainte de cisaillement. Ces plans s'appellent plans
principaux et les contraintes normales sur ces plans s'appellent contraintes principales.
L'analyse précédente nous permet de conclure que, pour tout état de contrainte en un point,
il y a des contraintes principales en ce point. Si on oriente les axes des X et Y dans la
direction des contraintes principales, on détermine les contraintes σnϴ et τϴ en un point en
fonction des contraintes principales σx et σy et de l'orientation du plan oblique ϴ.
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Plan sur lequel τϴ atteint son maximum
La direction du plan sur lequel la contrainte de cisaillement τϴ atteint une valeur maximale
peut être déterminée par la dérivation de τϴ par rapport à ϴ et en annulant cette dérivée:
σy − σx
tan2ϴ =
2 τxy
σy − σx 2
τMax = ± √( ) + τxy 2
2
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4.1.c) Contraintes bi-axial en cisaillement pur: Dans ce cas, le rayon du cercle égal à
τxy mais opposé en signe. Le centre du cercle est situé à σ=0, τ =0. Les contraintes σ1 et σ2
sont égales mais opposées en signe. Elles ont la même valeur que τxy. Les directions de σ1et
σ2 sont de 45°par rapport à la direction de τxy.
Figure 4.1 : Représentation d'un état de contraintes bi-axial sur le cercle de Mohr
a) Compression b) Compression/traction c) cisaillement pur
4.1- Contrainte bi-axial généralisé en 2D:
A partir des relations :
σx + σy σx − σy
σnϴ = + cos2ϴ +τxy sin2ϴ et
2 2
σx − σy
τϴ = − sin2ϴ + τxy cos2ϴ
2
σy − σx 2
En mettant s= 1/2(σx + σy ) et r2 = ( ) + τxy 2
2
Donc:
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(σnϴ − 𝑠) 2+ τϴ 2= r2
Les contraintes σnϴ et τϴ agissent sur un plan incliné de ϴ à partir de σy dans le sens des
aiguilles d'une montre. Sur le cercle de Mohr, ce plan est représenté par 2ϴ .
Ainsi, la contrainte principale majeure σ1 agit sur un plan incliné d'un angle α à
partir de σy dans le sens des aiguilles d'une montre. Sur le cercle de Mohr, ce plan est
représenté par 2𝛂.
Les contraintes σnϴ et τϴ peuvent être évaluées en connaissantσy , σx et τxy à partir de la
figure 4.2(b) avec:
σx + σy
σnϴ = + r cos(2𝛂 − 𝟐ϴ)
2
τϴ = r sin(2𝛂 − 𝟐ϴ)