Cours Gestion Financière - 231130 - 135619
Cours Gestion Financière - 231130 - 135619
Cours Gestion Financière - 231130 - 135619
Comptablement, l’investissement peut être défini comme l’acquisition par l’entreprise d’un
bien à usage durable, inscrit dans l’actif immobilisé (immobilisations incorporelles,
immobilisations corporelles, & immobilisations financières).
Financièrement, l’investissement est un engagement immédiat de moyens financiers qui
seront utilisés dans des activités de production & de vente pour générer des ressources
financières dans le futur.
Le placement de l’argent dans un projet se fait dans l’espoir de réaliser des gains futurs
supérieurs aux capitaux investis.
Dans cette opération, il y a lieu de constater que si l’engagement des capitaux est certain, le
rendement futur reste toujours aléatoire, d’où l’existence permanente d’un risque plus ou
moins important que l’investisseur doit tenter de mesurer, voire de réduire.
L’entreprise peut procéder à plusieurs types d’investissement qui peuvent être classés par leur
objet ou par leur nature.
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L’investissement de rationalisation ou de productivité : chercher à réduire les coûts de
fabrication et, par là même, de revient des produits, ou à améliorer leur productivité et
leur qualité.
L’investissement d’expansion ou de capacité : vise à accroître la capacité de production
et de distribution de l’activité de l’entreprise, ou se lancer dans une nouvelle activité.
L’investissement de restructuration : vise à redresser la situation des entreprises en
difficulté technique, commerciale ou financière, et ce en gardant la même activité de
l’entreprise, ou bien en procédant à son changement vers d’autres domaines.
Quelque soit le type d’investissement envisagé, la décision d’investir reste une décision
stratégique et difficilement réversible car elle engage l’avenir de l’entreprise, sa productivité
et sa compétitivité sur le marché.
Avant donc d’investir, il faut toujours procéder à des calculs économiques pour comparer les
recettes futures et incertaines, aux dépenses actuelles et certaines. Cette étude de rentabilité
se fait généralement en deux étapes :
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II- Les caractéristiques d’un projet d’investissement.
Avant de procéder à l’évaluation de la rentabilité d’un projet d’investissement, il y lieu de
connaître les différents paramètres le caractérisant:
C’est la dépense que doit supporter l’entreprise pour réaliser le projet d’investissement, elle
comprend, outre le prix d’achat hors taxes (ou le coût de production), les éléments suivants :
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Pour simplifier, le FNT est assimilé à la CAF avant frais financiers ; il correspond donc au
résultat net avant frais financiers et avant dotations aux amortissements :
Cash flow = résultat avant frais financiers et après impôt + dotations aux amort.
Les FNT peuvent donc être calculés à l’aide d’un tableau correspondant à la durée de vie du
projet.
P1 P2 …………………….. Pn
Chiffre d’affaires prévisionnel
- charges supplémentaires
- dotations aux amortissements
=Résultat avant impôt
-IS
Résultat net
+ dotations aux amortissements
=Flux nets de trésorerie.
Application :
Soit un projet d’investissement comportant l’acquisition des matériels pour une valeur de 150
kdh, amortissables linéairement sur 5 ans. Les prévisions d’exploitation liées à ce projet sont
les suivantes :
Les Chiffre d’affaires prévisionnels pour les 5 années d’exploitation : 50.000 dhs, 55.000 dhs,
65.000 dhs, 70.000 dhs & 80.000 dhs.
Les charges variables d’exploitation représentent 10% du chiffre d’affaires.
Les charges fixes d’exploitation hors amortissement: 9. 000 dhs.
Travail à Faire :
Déterminer les FNT, sachant que le taux de l’IS = 30%
Corrigé
4
Remarques :
Les FNT sont calculés avant frais financiers et après impôt afin d’apprécier la rentabilité
du projet sans tenir compte du mode de financement choisi.
Dans le cas d’un investissement de remplacement, il faut raisonner en termes de FNT
différentiel ; celui obtenu par la différence entre FNT avec le projet & le FNT sans le
projet.
3- La valeur résiduelle.
La valeur résiduelle correspond à la valeur de cession du bien objet d’investissement, à la fin
de sa durée de vie économique.
Dans les projets caractérisés par une longue durée de vie économique, la valeur résiduelle
correspond à la valeur de rendement au-delà de l’horizon prévisionnel retenu ; elle correspond
alors à la somme des cash flow actualisés séparant la fin de l’horizon prévisionnel retenu à la
fin de la durée de vie économique du projet.
La valeur résiduelle doit être intégrée au dernier CF de la durée de vie du projet (avec prise en
considération des incidences fiscales éventuelles)
Dans la même logique, il faut également tenir compte des éventuelles baisses du BFR, ou sa
récupération à la fin du projet.
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Chapitre N°2. L’évaluation de la rentabilité économique
des investissements
L’évaluation des projets d’investissement doit se faire dans un premier temps sans tenir
compte du mode de financement à adopter, le jugement portera alors sur la rentabilité
économique avant frais financiers. Pour ce faire, il existe plusieurs critères d’appréciation qui
sont des indicateurs synthétiques de rentabilité dont le rôle est non pas de garantir la
rentabilité, mais plutôt de situer de manière approximative la rentabilité attendue, de manière
à pouvoir comparer les différents projets et faire des choix judicieux.
Ces critères se basent tous sur le même principe : comparer le capital investi avec l’ensemble
des CF générés ; et pour neutraliser l’effet du temps, l’évaluation doit être faite à une même
date (t0) ; autrement dit, il faut actualiser l’ensemble des flux à la date d’investissement. Par
ailleurs, la manière dont ces calculs se font varie en fonction du degré de certitude que
présente l’avenir.
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II- La Valeur Actuelle Nette (VAN).
La VAN consiste à calculer la différence entre la dépense d’investissement et l’ensemble des
CF actualisés générés par le projet.
n
VAN = - D + ∑ CFk / (1+a)k + VRn / (1+a)n
k=1
Avec :
D : dépense d’investissement
a : taux d’actualisation.
N : durée de vie du projet.
CFk : Cash Flow en periode k.
VRn: valeur résiduelle en n.
Exemple:
Soit un projet d’investissement « X » nécessitant une dépense de 200 000 dh,
Durée de vie ; 5ans
FNT prévisionnels sont les suivants ;
Année 1 2 3 4 5
Cash flow 40 000 70 000 70 000 50 000 60 000
Travail à faire ;
Calculer la VAN de ce projet au taux d’actualisation de 10%.
Corrigé
Année 1 2 3 4 5
FNT 40.000 70.000 70.000 50.000 60.000
FNT actualisés à 10% 36363,63 57851,24 52592,04 34150,67 37255,28
n
VAN = - D + ∑ CFk / (1+a)k
k=1
VAN = -200.000 + 218 212,86 = 18 212,86 dhs
Remarque :
Si le projet génère des CF constants, on utilise la formule suivante :
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Exemple :
L’entreprise envisage de réaliser un autre projet « Y » dont les caractéristiques sont les
suivantes :
Dépense d’investissement : 172.000.
FNT constants sur les 5 années d’exploitation : 50.000 dhs.
Travail à faire ;
Calculer la VAN de ce projet au taux d’actualisation de 10%.
Corrigé
Remarques :
IP = 1 + VAN / D
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L’IP est un indicateur de la rentabilité relative par rapport à la dépense engagée et donc à la
taille de l’investissement.
Le projet est jugé rentable s’il présente un indice de profitabilité supérieur à 1 (IP > 1)
Entre plusieurs projets possibles, le projet à retenir est celui qui présente l’IP le plus élevé.
Exemple.
Calculons l’IP des deux projets des exemples précédents : X & Y
Quel est le projet à retenir ?
Corrigé
Pour le projet X : IP = 1 + VAN / D = 1+ 18 212,86 / 200 000 = 1,091
Pour le projet Y : IP = 1 + VAN / D = 1+ 17 539,34 / 172 000 = 1,102
Le projet à retenir est celui qui a l’IP le plus élevé, dans notre cas c’est le projet Y
Corrigé
Le délai de récupération du projet X :
Année 1 2 3 4 5
FNT 40.000 70.000 70.000 50.000 60.000
FNT actualisés à 10% 36363,63 57851,24 52592,04 34150,67 37255,28
FNT act cumulés 36363,63 94214,87 146806,91 180957,58 218212,86
9
Le délai de récupération du projet Y
Année 1 2 3 4 5
FNT 50000 50000 50000 50000 50000
FNT actualisés à 10% 45454,54 41322,31 37565,74 34150,67 31046,07
FNT act cumulés 45454,54 86776,85 124342,59 158493,26 189539,33
DR = 4 + x
Le projet à retenir est celui qui a le délai de récupération le plus court, dans notre cas
c’est le projet Y
Le TIR est déterminé de manière itérative, par essais successifs jusqu’à annulation de
l’équation de la VAN.
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Remarques :
Corrigé
Pour le projet X
TIR (X) = ?
VAN au taux d’actualisation 15%
Année 1 2 3 4 5
FNT 40.000 70.000 70.000 50.000 60.000
FNT actualisés à 15% 34782,61 52930,06 46026,14 28587,66 29830,60
Pour le projet Y
TIR (Y) = ?
Le TIR correspond au taux d’actualisation « r » qui annule la VAN
VAN(Y) = 0 → 0 = - 172 000 + 50 000 1- (1+r)-5
r
172 000/50 000 = 1- (1+r)-5 = 3,44
r
On peut trouver r par simple lecture sur la table financière N° 4
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Le TIR doit être comparé au taux de rendement minimum exigé par l’entreprise, appelé taux
de rejet :
Si le TIR est supérieur au taux de rejet; le projet est jugé rentable, et peut donc être réalisé,
sinon, et dans le cas où le TIR est inférieur à ce taux de rejet, le projet ne doit pas être retenu.
L’investisseur peut choisir comme taux de rejet, le taux représentant le coût d’opportunité, le
coût des capitaux de l’entreprise, ou bien un taux subjectif reflétant l’exigence de rentabilité
minimale qu’il se fixe pour ses projets.
Généralement, chaque projet se caractérise par un TIR unique, mais il existe certains projets
où on peut calculer des TIR multiples, c’est le cas des projets caractérisés par l’apparition
des FNT négatifs au cours de la durée de vie du projet.
Les différents critères d’évaluation des projets fondés sur l’actualisation se basent dans leur
calcul sur l’hypothèse implicite de réinvestissement des FNT générés par le projet jusqu’à la
fin de la durée de vie.
Dans le cas de la VAN, l’IP, & le DR, le réinvestissement (ou la capitalisation) est fait au taux
d’actualisation (correspondant au coût d’opportunité ou au coût des capitaux de l’entreprise);
alors que dans le cas du TIR, le réinvestissement est fait au taux « r » correspondant au TIR.
Cette différence peut être à la base des discordances entre les classements des projets faits par
l’usage des différents critères.
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Exemple :
Une entreprise hésite entre la réalisation de deux projets A & B dont les caractéristiques sont
les suivantes :
Dépense d’investissement : 300.000 dhs pour les deux projets.
Les FNT de A : 20.000, 160.000, 260.000.
Les FNT de B : 240.000, 100.000, 40.000.
Le taux d’actualisation retenu est de 10%.
Travail à faire :
a. En utilisant les critères de la VAN & le TIR, indiquer quel est le projet qu’il faut retenir.
b. Expliquer le résultat obtenu
Corrigé
Pour le projet A :
Pour le projet B:
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Le TIR est le taux d’actualisation qui annule la VAN
Selon le critère de la VAN, c’est le projet A qu’il faut retenir puisqu’il présente la VAN la
plus élevée.
Selon le critère du TIR, c’est le projet B qu’il faut retenir puisqu’il présente le TIR le plus
élevé.
On constate alors une divergence des deux critères VAN & TIR dans le choix du projet le
plus rentable
Dans le cas où l’usage des critères de la VAN & du TIR aboutissent à une divergence de
classement des projets (et donc divergence dans le choix du projet à retenir), la solution est
d’adopter les critères de VAN & TIR dits globaux ou intégrés, ces critères reposent sur
l’hypothèse explicite de réinvestissement des FNT à un taux réaliste déterminé en fonction
des possibilités réelles de placement ou de réutilisation des FNT.
Exemple
Calculer la VANg des deux projets A & B.
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Réponse :
Pour le projet A
N+1 N+2 N+3
FNT 20 000 160 000 260 000
FNT capitalisés au taux 10% 20 000 (1,1)2 = 24 200 160 000 (1,1) = 176 000 260 000
Pour le projet B
N+1 N+2 N+3
FNT 240 000 100 000 40 000
2
FNT capitalisés au taux 10% 240 000 (1,1) =290 400 100 000 (1,1) = 110 000 40 000
On constate que VANg(A) > VANg(B), donc c’est le projet A qui est le plus rentable
C’est le taux « rg » tel que la valeur acquise des CF capitalisés en fin de période égale à la
dépense d’investissement.
Sa détermination passe aussi par deux étapes :
Calculer la valeur acquise par les FNT capitalisés au taux « c » à la fin de la durée de
vie du projet.
Déterminer le taux « rg » tel que la VANg = 0, c.à.d le taux d’actualisation qui donne
l’équivalence entre la valeur acquise et la dépense d’investissement.
Exemple
Calculer le TIRg des deux projets A & B.
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Réponse
Pour le projet A :
VANg=0 → -300 000 + 460 000 (1+ r)-3 =0
300 000 = 460 000 (1+ r)-3 → 300 000 / 460 200 = (1+ r)-3 → 0,6519 = (1+ r)-3
→ en cherchant sur la table financière N°2 : rg ≈ 15,5%
Pour le projet B :
VANg =0 → -300 000 + 440 400 (1+ r)-3 =0
300 000 = 440 400 (1+ r)-3 → 300 000 / 440 400 = (1+ r)-3 → 0,6812 = (1+ r)-3
→ en cherchant sur la table financière N°2 : rg ≈ 13,5 %
On constate que TIRg(A) > TIRg(B), donc c’est le projet A qui est le plus rentable
Les deux critères VANg et TIRg donnent alors des résultats convergents
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Si n représente la durée du projet, t le taux d’actualisation.
E(VAN)= -D+ E(CF1)(1+t)-1 +…+E(CFn)(1+t)-n
n
= -D+ ∑E(CFi)(1+t)-i
i=1
n
Avec : E(CFi )= ∑(CFij x Pji)
J=1
n
= VAR(-D)+ ∑ VAR(CFi) (1+t)- i
i=1
m
Avec : VAR(-D) =0 (D est constante) et VAR(CFi) = ∑(CFji- E(CFi))2 x Pji
J=1
Plus la variance et l’écart-type sont élevés, plus le risque du projet pris isolément est grand.
Quand on compare des projets de montants différents, on peut mesurer le risque relatif de
chaque projet en calculant le coefficient de variation (appelé aussi coefficient de risque) :
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Plus ce rapport est bas, plus le risque relatif du projet est faible. Le projet ayant le coefficient de
variation le plus faible est considéré comme étant le projet le moins risqué.
Exemple :
Soient deux projets d’investissement nécessitant la même dépense : 1.000 kdhs, et ayant la
même durée de vie 2 ans, les FNT de trésorerie ont fait l’objet de 3 évaluations et toute
évaluation est associée à une probabilité :
Données du Projet A en kdhs
N+1 N+2
Cash-Flow Probabilité Cash-Flow Probabilité
600 0.3 500 0.4
700 0.4 600 0.3
800 0.3 700 0.3
Les FNT de trésorerie sont considérés comme indépendants, et le taux d’actualisation retenu
est 10%
Quel est le projet à retenir ?
Réponse :
Pour le projet A
FNT1 P (FNT) FNT . P CF2 CF2 . P
600 0,3 180 360 000 108 000 E(FNT1) = 700
700 0,4 280 490 000 196 000 V(FNT1) = 496 000 – 7002
= 496 000 – 490 000
800 0,3 240 640 000 193 000 = 6 000
1 700 496 000
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FNT2 P (FNT) FNT . P CF2 CF2 . P
E(FNT2) = 590
500 0,4 200 250 000 100 000 V(FNT2) = 355 000 – 5902
600 0,3 180 360 000 108 000 = 355 000 – 348 100
= 6 900
700 0,3 210 490 000 147 000
1 590 355 000
= 105,63 / 123,93
= 0,85
Pour le projet B
FNT1 P (FNT) FNT . P CF2 CF2 . P
300 0,3 90 90 000 27 000 E(FNT1) = 580
V(FNT1) = 381 200 – 5802
620 0,5 310 384 400 192 900
=381 200 – 336 400
900 0,2 180 810 000 162 000 = 44 800
1 580 381 200
19
V(VANB) = 44 800 (1,1)-1 + 37 600 (1,1)-2
= 40 727,27 + 31 074,38
= 71 801,65
= 267,96 / 122,31
= 2,19
On retient le projet qui a le coefficient de variation le plus faible: le projet A
a) Le critère de Laplace :
Il consiste à choisir, en supposant que toutes les situations sont équiprobables, le projet qui
présente la moyenne arithmétique des performances la plus élevée,
c) Critère du MAXIMAX
Il consiste à choisir le projet qui maximise le gain, sans tenir compte des pertes éventuelles
associées au projet, c’est le choix de l’investisseur optimiste, non averse au risque.
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Application :
Un investisseur doit choisir un projet parmi une liste de projets présélectionnés : A, B, C
ou D.
Les performances (VAN) de ces projets dépendent du contexte. Trois scénarios (S1, S2, et
S3) ont été mis en évidence pour décrire les configurations possibles de ce contexte mais il
n’a pas été possible de leur attribuer des probabilités objectives.
Les performances conditionnelles des 4 projets sont données dans le tableau suivant :
Quel est le projet à retenir en utilisant les critères : La Place, MiniMax, MaxiMax &
Savage ?
Réponse :
Scenario 1 Scenario 2 Scenario 3 moyenne Mini Maxi
Projet A 11 15 16 14 11 16
Projet B 7 21 10 12,67 7 21
Projet C 5 16 22 14,33 5 22
Projet D 8 9 25 14 8 25
Selon le critère de La Place, le projet à retenir est le projet D qui présente la moyenne
des performances la plus élevée
Selon le critère MaxiMin, le projet à retenir est le projet A qui présente la performance
minimale la plus élevée
Selon le critère MaxiMax, le projet à retenir est le projet D qui présente la performance
maximale la plus élevée
21
Chapitre 3. Le choix du mode de financement.
Le choix du mode de financement à adopter pour réaliser l’investissement est une décision
aussi importante et déterminante que celle du choix du projet d’investissement à réaliser. Il
s’agit en effet de choisir le mode de financement adéquat qui optimisera la rentabilité globale
du projet.
Il existe une variété de sources de financement, chacune comportant un coût qu’il faut bien
calculer afin de pouvoir faire un choix judicieux.
Les ressources choisies doivent être suffisantes pour couvrir l’ensemble des besoins générés
par l’investissement, doivent être d’une durée de disponibilité adéquate, et mises à la
disposition de l’entreprise au bon moment et au moindre coût.
22
en nature qui procurent des ressources supplémentaires à l’entreprise alors que les deux autres
formes ne font que modifier la structure de son passif.
Toutefois, l’augmentation de capital, si elle peut générer des ressources nouvelles, elle
entraîne une dilution du bénéfice (le bénéfice doit être reparti sur un nombre d’actions plus
élevé) et du pouvoir (le droit de contrôle associé à chaque action diminue).
Par ailleurs, l’entreprise peut aussi recourir à d’autres sources de financement qualifiées de
quasi-fonds propres, ces ressources ont un caractère hybride se situant entre les fonds propres
et les dettes de financement.
Ces ressources peuvent prendre la forme d’avances en comptes courants d’associés (des prêts
accordés par les associé à leur société), de prêts participatifs (rémunérés d’une partie fixe
majorée d’une prime de risque et une partie variable dépendant du résultat réalisé), ou de
titres participatifs (valeurs mobilières intermédiaires entre l’action & l’obligation exemple :
obligations convertibles en actions…)
2- l’endettement à terme.
Le recours à l’endettement vient généralement compléter le financement par capitaux propres,
il prend la forme soit d’un emprunt bancaire souscrit auprès des établissements de crédit, soit
d’un emprunt obligataire souscrit auprès du public.
a- L’emprunt bancaire
Il s’agit d’un emprunt accordé par un établissement de crédit qui joue le rôle d’intermédiaire
financier distribuant des crédits sur la base des fonds collectés auprès des épargnants.
L’emprunt est accordé sur la base d’un contrat indiquant le montant du prêt, sa rémunération
(intérêts) ainsi que les modalités de son remboursement (remboursement par amortissements
constants, par annuités constantes ou remboursement in fine)
Exemple :
Soit un emprunt de 10.000 kdhs sur 5 ans au taux d’intérêt de 10%.
Travail à faire :
Etablir le tableau d’amortissement dans les cas suivants :
Remboursement par amortissements constants.
Remboursement par annuités constantes.
Remboursement in fine.
23
Corrigé :
Cas du remboursement par amortissement constant
a = 2.637,96
24
b- L’emprunt obligataire.
Emprunt direct réalisé par appel public à l’épargne et réservé aux grandes entreprises ayant le
droit de faire appel à l’épargne publique.
L’obligation est un titre de créance au porteur ou nominatif caractérisé par :
La valeur nominale (ou valeur faciale) : la valeur servant de base pour le calcul
d’intérêt.
Prix d’émission : le prix que paie l’obligataire (prêteur) pour acquérir le titre.
Taux d’intérêt nominal (facial) : fixe ou variable, permettant de calculer le montant des
coupons annuels versés aux obligataires.
Prix de remboursement : la somme qui sera versée à l’obligataire en guise de
remboursement.
Prime d’émission de l’obligation : c’est la différence entre le nominal fixé et le prix
d’émission. (nominal fixé - prix d’émission-).
Prime de remboursement : c’est la différence entre le prix de remboursement et le
nominal fixé.
Exemple :
Une entreprise a émis des obligations sur 10 ans pour une valeur totale de 10.000.000 dhs
soient 10.000 obligations d’une valeur nominale de 1.000 dh chacune,
Taux d’intérêt nominal : 10%.
Prix d’émission : 950 dhs.
Prix de remboursement : 1.025 dhs.
Travail à faire :
a. Calculer la valeur du coupon,
b. Calculer la valeur de prime d’émission et celle de remboursement.
Corrigé :
25
3- Le crédit bail.
C’est un contrat conclu avec un organisme de crédit bail et portant sur la location d’un bien
meuble ou immeuble, la location est faite avec l’option de rachat du bien à un prix fixé
d’avance (valeur de rachat).
Au terme du contrat l’entreprise aura le choix donc entre la restitution du bien, l’achat du
bien et en devenir propriétaire, ou prolonger le contrat de location en renégociant les
différentes conditions.
Le crédit-bail présente l’avantage d’être flexible, adapté pour les biens sujets à l’obsolescence
rapide et de procurer un financement total de l’investissement (le financement par emprunt
bancaire n’est que partiel).
Comptablement, il apparaît dans les engagements hors bilan, et ne déséquilibre donc pas la
structure du bilan.
Aussi, les redevances crédit bail sont déductibles fiscalement, ce qui génère un avantage fiscal
important pour l’entreprise.
1- Le coût actuariel
Le coût d’une source de financement peut être exprimé par un taux pour lequel la somme
reçue par l’entreprise est équivalente au total des remboursements réalisés.
26
a- Le coût de l’endettement :
Le coût d’un emprunt est le taux « t » tel que :
n
M0 = ∑ PPLi + FFi (1-T)
i=1
(1+t)i
Avec :
M0 : le montant de l’emprunt.
t : le taux actuariel de l’emprunt.
PPL : le principal de l’annuité.
FF : les frais financiers.
T : le taux d’imposition (30%)
Exemple :
Soit un emprunt d’un montant de 10.000 kdh sur 5 ans, remboursable in fine.
Taux d’intérêt : 10%
Taux d’IS : 30%.
Travail à faire :
Déterminer le coût de l’emprunt.
Corrigé :
N+1 N+2 N°+3 N+4 N+5
Principal - - - - 10 000
Intérêt 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000
- Eco d’impôt sur intérêt 300 300 300 300 300
Annuité nette 700 700 700 700 10 700
Annuité nette act 10% 636,36 578,51 525,92 478,11 6 643,86 ∑ = 8 862,76
Annuité nette act 6% 660,37 622,99 587,73 554,46 7995,66 ∑ = 10 421,21
27
b- Le coût du crédit bail.
Selon le même principe, le coût du crédit bail est exprimé par le taux actuariel « t » tel que :
n
M0 = ∑ Li (1-T) + Ai.T
i=1
(1+t)i
Avec :
M0 : le montant du financement par crédit bail.
Li : les loyers versés à l’année i.
T : taux d’imposition.
t : le taux actuariel exprimant le coût du crédit bail.
Ai : dotation aux amortissements du bien financé par crédit bail à l’année i.
Remarque :
Ai .T : représente l’économie d’impôt à laquelle renonce l’entreprise lorsqu’elle recoure à
l’option de crédit bail.
La valeur de rachat est prise en compte dans l’évaluation de la rentabilité de l’investissement.
Exemple :
Une entreprise acquiert par crédit bail un matériel d’une valeur de 540.000 dhs, amortissable
linéairement sur 5 ans
Redevance crédit bail : 150.000 dhs payable annuellement en fin de période sur 4 ans.
Valeur de rachat au début de la 5ème année : 100.000 dhs. (le bien est amortissable en totalité
la 5ème année)
Taux d’impôt : 30%.
Travail à faire :
Déterminer le coût du crédit bail.
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Corrigé :
Fin ,N+1 N+2 N°+3 N+4 N+5
Loyer 150 150 150 150
- Eco d’impôt sur loyer 45 45 45 45
+Eco d’impôt sur Amort 32,4 32,4 32,4 32,4 32,4
+ Valeur de rachat 100
- Eco d’impôt sur Amort 30
Annuité nette 137,4 137,4 137,4 237,4 2,4
Annuité nette act 10% 124,91 113,55 103,23 162,15 1,49 ∑ = 505,33
Annuité nette act 6% 129,62 122,28 115,36 188,04 1,79 ∑ = 557,09
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Corrigé :
Cas de l’Autofinancement intégral
Fin N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Dépense d’achat -2.000
Eco d’impôt sur amort 120 120 120 120 120
FNT -2.000 120 120 120 120 120
FNT act 10% -2.000 109,09 99,17 90,16 81,96 74,51
VAN = -1.545,11 kdhs
Cas de l’Emprunt bancaire
Tableau d’amortissement de l’emprunt (annuités constantes)
K= a . 1-(1+t)-n/t → 1 600 = a . 1-(1+0,12)-5/0,12
a = 443,83
Année Capital restant dû Intérêt 12% amortissement Annuité
1 1.600 192 251,83 443,83
2 1.348,17 161,78 282,05 443,83
3 1.066,12 127,93 315,9 443,83
4 750,22 90,03 353,8 443,83
5 396,42 47,57 396,26 443,83
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Chapitre N°4. Le plan de financement.
Afin de pouvoir visualiser les flux prévisionnels de fonds générés par la politique
d’investissement, et le choix du mode de financement, il faut établir un tableau prévisionnel
dit : plan de financement qui regroupe l’ensemble des emplois & ressources futurs de
l’entreprise.
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est très utile dans la mesure où il permet de dégager les écarts, de les d’analyser, et d’assurer
le suivi et le contrôle de la politique financière de l’entreprise.
Le plan de financement contient généralement trois parties distinctes : les emplois, les
ressources & les soldes.
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La cession d’éléments d’actif : il s’agit de ressources liées à la cession des actifs et
dont peut disposer l’entreprise surtout dans le cas d’investissement de remplacement,
elles sont inscrites en fonction de leur date d’encaissement effectif.
Remarque : dans le cas du financement de l’investissement par crédit bail, l’actif en question
ne figure pas parmi les emplois du plan de financement, de même, le montant des
loyers payés est déduit des cash flow, et donc n’est pas pris en considération en
ressources.
3. Les soldes :
Les soldes sont obtenus en faisant la différence entre les ressources et les emplois de chaque
année, ils peuvent donc être soit des excédents (lorsque le solde est positif), soit des déficits
(lorsque le solde est négatif).
Il est utile de calculer pour chaque exercice le solde cumulé pour déterminer la vraie situation
financière de l’entreprise.
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Généralement, la présentation du plan de financement prend la forme suivante :
Années N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Resources :
Augmentation de capital
Subventions d’investissement
Apports en comptes courants d’associés
Dettes de financement
CAF (ou Cash Flow).
Cessions ou réduction d’actifs.
Autres ressources
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Exercice :
L’entreprise GAMA désire acquérir une machine pour la fabrication de son produit principal.
La machine coûte 600. 000 TTC. Elle est amortissable sur 5 ans.
Les données prévisionnelles sont les suivantes :
Éléments en milliers de dh 1 2 3 4 5
Recettes espérées 200 400 550 550 550
Dépenses supportées 80 150 300 300 300
Corrigé
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TIR= ?
VAN au taux de 25% : -500 + 485,06 = -14,94
VAN = -500 + 485,06 = -14,94 kdhs
Le TIR se situe entre 9,5% et 25%, pour le trouver on recourt à l’interpolation linéaire :
TIR = 9,5% + x ; x= 14,50%
TIR = 24%
a =138,71
Année Capital restant dû Intérêt 12% amortissement Annuité
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Années N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Resources :
Augmentation de capital
Subventions d’investissement
Apports en comptes courants
d’associés
Dettes de financement 500
CAF . 60 181,61 177,02 185,31 184,6
Cessions ou réduction d’actifs.
Autres ressources
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