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UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI OUZOU

Faculté des Sciences Economiques,


E Commerciales et des Sciences de
Gestion
DEPARTEMENT DES SCIENCES FINANCIERES ET COMPTABILITE

Mémoire de fin de
d cycle
En
n vue de l’obtention du diplôme de master en Science
Financière et comptabilité
Spécialité : Finance d’entreprise
Sujet du mémoire

Les méthodes d’évaluation des entreprises,


cas : S.A.R.L ARLES ETC TRAVAUX DE
BATIMENT TCE

Présenté par : Membre du jury :


- SANA Sarah Président : SI MENSOUR
- TEHAR Kamelia Examinateur : FERAT
Rapporteur : SAM Hocine

Promotion 2019/ 2020

1
UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI OUZOU
Faculté des Sciences Economiques, Commerciales et des Sciences de
Gestion
DEPARTEMENT DES SCIENCES FINANCIERES ET COMPTABILITE

Mémoire de fin de cycle


En vue de l’obtention du diplôme de master en Science de
gestion
Spécialité : Finance d’entreprise
Sujet du mémoire

Les méthodes d’évaluation des entreprises,


cas : S.A.R.L ARLES ETC TRAVAUX DE
BATIMENT TCE

Présenté par : Membre du jury :


- SANA Sarah Président : SI MENSOUR
- TEHAR Kamelia Examinateur : FERAT
Rapporteur : SAM Hocine

Promotion 2019/ 2020

2
Remerciement
Nous tenons tout d’abord à remercier Dieu, qui nous a
accompagné tout au long de ce travail de recherche, et ce en nous
donnons la volonté, le courage et la patiente.

Nous tenons à exprimer notre gratitude pour notre encadrant


Mr. SAM Hocine, qui nous a fait profiter de ses connaissances, et
de nous avoir orienté et conseiller, nous le remercions aussi pour sa
disponibilité et son encadrement.

Nous tenons également à remercier tout l’ensemble du


personnel de l’entreprise S.A.R.L ARLES, notamment Mr.
ADJOUD Arezki, notre encadreur en stage pratique, qui, malgré
ses lourdes responsabilités, il a bien voulu nous aider dans la
réalisation de notre cas pratique.

Nous tenons aussi à remercier le membre du jury pour avoir


accepté d’examiner ce modeste travail.

3
Dédicace

Je dédie ce modeste travail à mes parents, qui m’ont toujours


soutenu et encouragé.
A mes frères et sœurs et à mes ami(e) s qui ont fait preuve
d’une amitié sincère.
A ma camarade Sarah.
A toute ma famille.

Kamelia

4
Dédicace

Du profond de mon cœur je dédie ce modeste travail :


A mes chers parents,
Ma très chère mère, à la mémoire de mon père, à tous les
efforts et les sacrifices qu’ils n’ont jamais cessé de consentir pour
mon instruction et mon bien-être.
A mes frères et sœurs
A toutes ma famille sans exception
A ma camarade : Kamelia
A tous mes ami(e) s.
Et enfin ceux qui ont contribué à m’aider à la réalisation de ce
mémoire et a tous ceux que je connais de près ou de loin.
Sarah

5
Liste des abréviations

Abréviation Signification
M&M Modigliani et Miller
AC Les actifs corporels
AE L’actif économique
ANC L’actif net comptable
ANCC L’actif Net corrigé
ANCCE l’actif net comptable corrigé d’exploitation
BE Bénéfice économique
BFR Besoin en fonds de roulement
BFRE Besoin en fonds de roulement d’exploitation
BPA Bénéfice par action
CA Chiffre d’affaires
CAF Calcul de la capacité d’autofinancement
CP Capitaux propres
CPNE capitaux permanents nécessaires à l’exploitation
D Dividende
DCT Dette à court terme
DLMT Dette à long et moyen terme
EBE Excédant Brut d'Exploitation
EBITDAA Avant amortissement du goodwill
EVA Economic Value Added
FR Fonds de roulement
GW Goodwill
HT Hors Taxes
IVSC The International Valuation Standards Council
JVM Juste Valeur Marchande
Kc Rentabilité des capitaux propres
M.E.D.A.F Modèle
MVA Market Value Added
OPA Offre Publique d’Achat
PE Production de l’exercice
PER Price Earnings Ratio (Le multiple du résultat net )
PSR Price sales ratio
Re Rentabilité économique
RE Résultat d’Exploitation
RF Résultat Financier
ROAI Résultat Ordinaire Avant Impôt

6
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

ROE Return On Equity


ROIC Return On Invested Capital
SARL Société à Responsabilité limitée
SIG Solde Intermédiaire de Gestion
SWOT Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats.
T Trésorerie
t’ Taux de rendement
TI Taux d’investissement
TRI Taux de rendement interne
TTC Toutes Taxes Comprises
VA Valeur Ajoutée d’exploitation
VD Valeurs disponibles
VE Valeurs d’exploitation
Vf Valeur financière
VFP Valeur des fonds propres
VI Valeurs immobilisées
VR Valeurs réalisables
VSB la valeur substantielle brute

7
Liste des tableaux

N° du N° Page
tableau Titre du tableau
01 Rapport de force entre le vendeur et l’acheteur. 33
02 les différentes mesures de la rentabilité 34
03 Les principales informations collectées au sein de l’entreprise 44
04 Retraitement des valeurs 56
05 Estimation des CPNE et de leur résultat associé 62
06 Le bénéfice économique. 63
07 les différents types de flux de trésorerie 72
08 comparaison entre les options réelles et les options financières 88
09 les ressources financières de l’entreprise ARLES 96
10 les ressources humaines de l’entreprise ARLES 96
11 l’effectif de l’entreprise ARLES 97
12 les ressources techniques de l’entreprise ARLES 98
13 les ressources informatiques de l’entreprise ARLES 99
14 Evolution Chiffre d’affaires 100
15 Effectif de l’entreprise ARLES. 100
16 Actifs des années 2017- 2019 102
17 Passif des bilans financiers des années 2017-2019 103
18 Bilans financiers en grandes masses actifs des années 2017- 2019. 104
19 Bilans financiers en grandes masses passifs des années 2017- 2019 106
20 Calcul du Fonds de Roulement (FR) 107
21 Calcul du Besoin en Fonds de Roulement (BFR) 108
22 Calcul de la trésorerie nette (T) 109
23 Soldes intermédiaires de gestion des années 2017-2019. 110
24 Evolution des soldes intermédiaires de gestion de ARLES en pourcentage 111
25 Répartition de la valeur ajoutée 112

8
26 Calcul de la capacité d’autofinancement (CAF) 114
27 Principaux ratios de structure financière 115
28 Ratios de liquidité 116
29 Ratios de solvabilité 117
30 Délais de règlement des dettes fournisseur 117
31 Délais de recouvrement client 118
32 Ratio de rotation des stocks de 2017-2019 119
33 Ratios de profitabilité économique 119
34 Ratios de rentabilité d’exploitation, économique et financière 120
35 Retraitement du bilan comptable de l’année 2017 124

36 Evaluation par le Good Will 125


37 Calcul de la rente du Good Will 126
38 Taux proportionnel du BFR par rapport au chiffre d’affaires CA 127
39 Le CA et le BFR prévisionnel de 2020- 2024. 127
40 Calcul de la variation du BFR prévisionnel. 128
41 Dotations aux amortissements et aux provisions. 128
42 Calcul de l’IBS. 128

43 Investissement prévisionnel de l’entreprise ARLES. 128


44 Calcul des cash-flows de chaque année 129
45 Actualisation des cash-flows 129
31 Tableau récapitulatif des valeurs de ARLES (synthèse des méthodes 130
d’évaluation).

9
Liste des figures
N° des Titre de la figure N°
figures Page
01 Gamme de valeurs possibles 30
02 Le mécanisme de négociation 33
03 Les acteurs d’une opération d’évaluation 39
04 Les différentes étapes de l’évaluation d’une entreprise 42
05 Bilan et l’actif net. 52
06 Flux et valeurs dans l’approche patrimoniale. 71
07 Organigramme de l’entreprise ARLES. 95
08 l’effectif de l’entreprise ARLES. 97
09 Evolution des emplois des bilans financier de 2017-2019 105
10 Evolution des ressources des années 2017- 2019 106
11 Répartition de la VA en 2019 113
12 Résumé du diagnostic de l’entreprise ARLES. 123

10
Sommaire

Introduction générale...................................................................................................................... 144


Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluaion de l’entreprise ........................................................... 16
Section 01 : Concepts fondamentaux de l’évaluation de l’entreprise .............................................. 18
Section 02 : notion de base et acteurs chargés de l’évaluation d’entreprise .................................... 28
Section 03 :les préalables de l’évaluation d’entreprise .................................................................... 40
Chapitre 2: les méthodes d’évaluation de l’entreprise ..................................................................... 49
Section 01 : l’approche patrimoniale ............................................................................................... 50
Section 02 : L’approche prospective ................................................................................................ 68
Section 03 : La méthode des multiples et la méthodes des options ................................................ 82
Chapitre 3 :évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETS TRAVAUX BATIMENT TCE........ 96
Section 01 : présentation de l’entreprise ARLES ........................................................................... 97
Section 02 :diagnostic de l’entreprise ARLES ............................................................................... 103
Section 03 : l’évaluation de l’entreprise ARLES ........................................................................... 144
Conclusion générale ....................................................................................................................... 141
Annexes .......................................................................................................................................... 146
Bibliographie .................................................................................................................................. 163
Table des matières .......................................................................................................................... 168

11
Introduction générale

12
Introduction générale

Introduction générale

Les termes valeur d'entreprise et évaluation sont d'une grande importance. La connaissance de
la valeur d'une entreprise est d'une importance fondamentale tant pour le propriétaire de cette
entreprise que pour les investisseurs lors de la négociation du prix d'une entreprise au moment de la
réalisation d'une transaction commerciale.

L'évaluation des entreprises est généralement effectuée lorsqu'une entreprise cherche à vendre
la totalité ou une partie de ses activités ou à fusionner ou acquérir une autre entreprise. L'évaluation
d'une entreprise consiste à utiliser des mesures objectives et à déterminer la valeur actuelle d'une
entreprise, et à évaluer tous les aspects de l'entreprise.

L'évaluation des entreprises joue un rôle direct dans le processus de planification de la


direction. Les services de planification exécutive offrent aux propriétaires d'entreprise plus de
flexibilité lors de l'élaboration de stratégies de rémunération des avantages sociaux. Les évaluations
d'entreprise peuvent être utilisées pour ajouter de la crédibilité à l’entreprise et peuvent être utiles
lors de la recherche d'expansion. Avec l'évaluation d'entreprise et d'autres services de planification
exécutive, les entreprises sont mieux en mesure de retenir les employés principaux et de contribuer à
assurer le succès à long terme. Cependant, comme les processus de planification exécutive et
d'évaluation des entreprises peuvent être longs et complexes, il est important de demander l'aide d'un
professionnel du domaine.

Une évaluation d'entreprise peut inclure une analyse de la direction de l'entreprise, de


sa structure du capital , de ses perspectives de bénéfices futurs ou de la valeur marchande de ses
actifs. Les outils utilisés pour l'évaluation peuvent varier selon les évaluateurs, les entreprises et les
industries. Les approches courantes de l'évaluation des entreprises comprennent un examen des états
financiers, des comparaisons similaires d'entreprises et l'actualisation des modèles de flux de
trésorerie.

Le processus d'évaluation d'entreprise commence avec l'aide d'un spécialiste spécialisé dans
ces types d'évaluations professionnelles. Lors d'une évaluation, il peut y avoir une inspection visuelle
de la propriété, une vérification de tout inventaire de l’entreprise et un examen attentif de divers
documents. Le dirigeant doit probablement fournir une description détaillée de son entreprise, tel
que : l’historique de l’entreprise, un bilan de chaque trimestre pour les trois à cinq années
précédentes, des états financiers et une analyse concurrentielle. Il doit également fournir d'autres
détails critiques.

13
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

L'estimation de la juste valeur d'une entreprise est un art et une science ; il existe plusieurs
modèles formels qui peuvent être utilisés, mais choisir le bon et ensuite les intrants appropriés peut

être quelque peu subjectif. La valeur dépend d’éléments internes tel que la disponibilité
d’information et la maitrise des méthodes d’évaluations utilisées lors du processus d’évaluation… et
elle dépend des éléments externes tel que le secteur d’activité, la connaissance des repreneurs
potentiels, les opportunités rencontrées…

Les méthodes d'évaluation d'entreprise sont les différentes façons d'estimer la valeur (quelque
peu) impartiale d'une entreprise en termes de valeur actuelle et le potentiel d'une entreprise plutôt que
simplement les revenus actuels. Ceux-ci sont calculés à l'aide de mesures objectives qui examinent
tous les aspects d'une entreprise tels que l'analyse de la structure du capital, les perspectives de
bénéfices, la valeur marchande des actifs et parfois une analyse de la gestion de l'entreprise. Cette
évaluation est importante pour les financiers et les investisseurs car elle aide à déterminer la valeur
économique d'une entreprise et à orienter les décisions d'investissement.

Pour une connaissance et une maitrise efficiente de l’entreprise, l’agent économique est
exposé à une multitude de méthodes d’évaluation qui lui permettent de cerner, faire ressortir les
points forts ainsi que les points faibles de l’entreprise.

A cet égard, nous avons choisi de formuler notre problématique de la manière suivante :
« Quelles sont les méthodes auxquelles l’entreprise peut avoir recours lors d’une évaluation ? »

De la problématique découle les questions secondaires suivantes :

- Qu’est-ce que l’évaluation de l’entreprise ?


- Qu’elles sont les démarches prisent par l’évaluateur lors d’une évaluation de l’entreprise ?

Objectifs de recherche

Dans notre travail de recherche, nous nous intéresserons à l’étude de l’évaluation d’entreprise
en se basant sur les documents fournit au sein de l’entreprise. Nous allons diagnostiquer l’entreprise
puis procéder à son évaluation. Tout en essayant de répondre à notre problématique par l’étude d’un
cas pratique qui sera appliqué à l’entreprise S.A.R.L ARLES, qui est une entreprise de bâtiment,
pour les exercices 2017, 2018, 2019 afin d’interpréter les résultats. Par ailleurs, l’objectif spécifique
est le suivant : évaluer l’entreprise ARLES.

14
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

Motifs du choix du sujet

Nous avons choisis ce thème de l’évaluation d’entreprise, car cette dernière est une opération
d’une grande sensibilité, elle mobilise diverses compétences (comptables, financières, managériales,
économiques et technique).

Au fil des années, ces méthodes se sont développées en intégrant des techniques comptables
et outil mathématique. Ceci a motivé notre intérêt envers ce thème ainsi que son caractère
pluridisciplinaire qui a attiré toute notre attention, et ainsi approfondir nos connaissances dans ce
domaine.

Méthodologie du travail

Pour apporter des réponses claires et précises à notre problématique, nous avons structuré
notre travail dans une démarche méthodologique qui consiste d’une part sur la théorie portant sur nos
recherches et lectures

Et d’une autre part sur une démarche empirique, et ce, en réalisant un cas pratique au niveau
de l’entreprise ARLES. Ce qui nous a permis de connaitre son historique et nous a facilité la
consultation des documents financiers dont nous aurons besoin.

C’est au niveau de cette entreprise que nous allons tenter de mener une analyse approfondie
sur notre sujet, et de tirer des conclusions.

Plan de travail

En réponse à la problématique que nous avons posée ci-dessus, nous avons proposé le plan de
travail suivant : le premier chapitre traite des notions de base de l’évaluation et les acteurs
intervenants dans le processus de l’évaluation. Le deuxième chapitre portera sur les différentes
méthodes d’évaluation de l’entreprise, et enfin dans le troisième chapitre, un cas pratique consacré à
l’évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES.

15
Chapitre 1 :
Cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

16
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

Introduction

De nombreux propriétaires d’entreprise et entrepreneurs sous-estiment ou ignorent tout


simplement ce que le processus d’évaluation de l’entreprise implique et où il commence. Il s’agit
d’un scénario courant car le processus d’évaluation est un processus complexe en plusieurs étapes
avec différentes méthodes. Indépendamment de la méthode d’évaluation choisie, la valorisation
d’une entreprise est un processus où les éléments actuels générateurs de valeur de l’entreprise sont
mesurés, ainsi que sa position concurrentielle au sein de son secteur et ses attentes financières
futures.

Le processus d’évaluation est intrinsèquement technique, il est donc d’une importance vitale
que quiconque effectue l’évaluation acquière des connaissances financières. L’évaluateur doit
également être conscient du modèle d’affaires de l’entreprise, de sa stratégie, d’une compréhension
approfondie du marché où elle opère et des éléments créateurs de valeur qu’elle acquiert.

Dans ce chapitre nous essayerons de présenter dans la première section : la définition, et


quelques concepts théoriques concernant l’évaluation de l’entreprise. Puis, dans la deuxième section,
nous essayerons également de présenter quelques notions importantes tel quel le prix, la valeur, la
rentabilité… nous tenons aussi de présenter les acteurs intervenants dans le processus d’évaluation
d’entreprise. Et enfin, dans la troisième section, nous allons essayer d’aborder les préalables de
l’évaluation de l’entrepriseregroupant les étapes indispensables de l’évaluation.

17
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

Section 01 : Concepts fondamentaux de l’évaluation de l’entreprise

Le concept de l’évaluation d’entreprise ne date pas d’aujourd’hui. Il n’aurait pas connu le


jour sans les travaux de plusieurs auteurs et père fondateurs dans ce domaine, notamment les travaux
des deux pionniers :Franco Modigliani et Merton H. Miller qui ont marqué le point de départ d’une
nouvelle conception dans le domaine de la Finance d’entreprise. Tout au long de cette section nous
allons tenter de présenter l’évolution de l’évaluation d’entreprise tout en citant quelques éléments
fondamentaux qui sont reliée à cette dernière.

1.1 Historique de l’évaluation de l’entreprise

Depuis les années 1950, plusieurs auteurs ont traité l’évaluation de l’entreprise, plusieurs
chercheurs se sont intéressés dans ce domaine, nous pouvons citer : Franco Modigliani et Merton H.
Miller depuis 1958. Ces deux auteurs ont publié un article en 1958 en montrant que la valeur de
l’entreprise est indépendante de sa structure de financement à « cash-flow » et à classe de risque
donné autrement dit la valeur totale de marché de l’entreprise est indépendante de sa structure de
capital.

L’article de M&M de 1958, « Le coût du capital, finance d’entreprise et la théorie de


l’investissement » 1pour mettre la base d’une théorie solide de l’effet de la structure du capital sur la
valeur de l’entreprise, afin d’établir ensuite les principes du choix rationnel d’investissement et de la
politique financière, dans un monde d’incertitude.2

Modigliani et Miller on prit deux lignes principales d’attaque, comme tentative d’extrapoler
au monde de l’incertitude de chacun de ces deux critères. La maximisation de profit et la
maximisation de la valeur marchande.3 Ces travaux ont permis de reformuler de façon plus précise
les hypothèses sous jasantes aux recherches sur la structure financière optimale.

Plusieurs auteurs ont critiqué leurs travaux. En 1963 les deux auteurs sont revenus à ce
résultat, d’ailleurs, la plupart des travaux effectués depuis montrent que cette structure de
financement n’est pas neutre, autrement dit il n’existe pas de structure optimale. Les financements
sont donc sans conséquence sur la valeur de l’entreprise et le coût moyen pondéré du capital. La
valeur d’une entreprise est déterminée par l’aptitude de ses actifs à générer des flux de liquidité
1
MODIGLIANI Fronco, MILLER Merton, « The cost of capital, corporation finance, and the theory of investment»,
American EconomicReview, volume 48, 1958.
2
Deux prix Nobels, l’un des articles les plus cité et une rupture dans la logique financière traditionnelle d’un point de vue
méthodologique, et apport.
3
Ibid

18
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

d’exploitation et ceci quelle que soit la façon dont elle se finance. L’absence d’impôt est également
un postulat critiquable. Ces travaux ont permis de lever l’hypothèse de la non existence de l’impôt
pour aboutir à des conclusions plus réaliste qui ont été généralisées par le modèle du M.E.D.A.F.

Après les travaux de Modigliani et Miller, Sharpe et Lintner ont intégrés le facteur risque
dans les décisions stratégiques pour une meilleure évaluation de projets. C’est dans les années
soixante que Lintner et Mossin, ont fait un progrès dans la théorie financière, leurs travaux ont
permis l’élaboration de Modèles et outils dans le domaine de la finance et qui sont utilisés
quotidiennement par les évaluateurs.
Les travaux de Fisher Black, Myron Scholes en 1973 ont démontré que les décisions
d’investissement et de financement avec les conditions du marché contribuent réellement à la
création de valeur, et portent aussi sur la façon de couvrir une option grâce à la détention du sous-
jacent et du cash, afin de construire un portefeuille sans risque, tout en donnant une formule
d’évaluation des options.
Après les années 90, plusieurs auteurs ont élaboré et publié leurs travaux dans le domaine de
la Finance, touchant plusieurs aspects notamment dans l’évaluation des entreprises.
L’évaluation des entreprises présente encore de nos jours un grand intérêt pour l’activité
économique et le fonctionnement du marché financier. Cette dernière est devenue une opération dite
« normale » et indispensable.

1.2 Notion de l’évaluation de l’entreprise

L’évaluation de l’entreprise est un ensemble de concepts et de méthodes dont la finalité


principale est de donner une valeur aux actifs d’une société et à ses titres. Elle s’effectue selon un
processus qui s’inscrit dans un environnement économique et réglementaire donné.4

Selon les auteurs, HONIGMAN.C.N et TUBIANA.M «l’Evaluation de l’entreprise, c’est la


détermination de la valeur de l’entreprise. Cette détermination peut être faite à l’aide de l’actif net
comptable réévalué ou d’après le montant du résultat. »5

« Évaluer une entreprise consiste à proposer une valeur ou une fourchette de valeurs aux
actifs d’une entreprise ou à ses titres, et en aucun cas proposer un prix. En effet, si le prix d’une
entreprise est une donnée objective (l’exemple ultime étant la confrontation d’un ordre de Bourse

4
J. ETIENNE POLARD, F. IMBERT, « guide pratique d’évaluation d’entreprise », Edition EYROLLES, Paris, 2013,
P21
5
HONIGMAN.C. N et TUBIANA.H.M : « Diagnostic évaluation et transmission des entreprises », Edition LITEC,
1992, P 320

19
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

d’achat et de vente qui fixe un prix pour une valeur cotée), la valeur est nettement plus subjective
puisqu’elle dépend à la fois de l’agent économique qui a réalisé la valorisation (analyste, actionnaire,
investisseur, dirigeant, créancier…) et des objectifs qu’il poursuit :

- Continuer l’exploitation de la société, en l’état ;


- Continuer l’exploitation de la société, en en modifiant la stratégie ;
- Continuer l’exploitation de la société, en la rapprochant d’une autre entreprise ;
- Liquider les actifs de la société ».6

1.3 Objectifs de l’évaluation de l’entreprise

Connaître la valeur de l’entreprise peut être très utile si le bon acheteur se présente et que le
vendeur est prêt à vendre. Les entreprises peuvent également avoir besoin d'être évaluées pour
d'autres raisons en dehors des ventes7, nous pouvons citer quelques objectifs à savoir :

1.3.1 Acquisition

Avant de prendre la décision d'acquérir une entreprise… il convient de l’évaluer afin de


s'assurer que le prix proposé est convenable. Si l'entreprise est une société, la transaction envisagée
peut ne porter que sur des titres isolés mais elle peut concerner un ensemble important de titres, voire
la totalité des titres de la société, à l'occasion d'une prise de participation ou d'une fusion8.

1.3.2 Évaluation des titres à l'inventaire

Les entreprises sont tenues d'évaluer, chaque année, les titres qu'elles ont en portefeuille afin
de provisionner une éventuelle dépréciation.

1.3.3 Assiette de l'impôt


La valeur des sociétés et de leurs titres constitue l'assiette d'impôts tels que :
- les droits d'apport, de mutation, de partage,
- les droits de succession,
- l'impôt de solidarité sur la fortune.

6
ETIENNE POLARD, F. IMBERT, Op.cit. P 20
7
GEORGES LANGLOIS, MICHELE MOLLET, « Manuel de gestion financière », Editions Berti. Alger 2011, P338
8
Ibid

20
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

1.3.4 La cession

Lors d’une cession ou d’achat d’entreprise, une évaluation de celle-ci fournit un compte
rendu détaillé des revenus, des dépenses et des bénéfices historiques, une liste des actifs corporels
et incorporels, une ventilation des passifs et des informations qualitatives sur des aspects de
l'entreprise. En utilisant ces informations, on peut projeter les bénéfices que l'entreprise est
susceptible de réaliser au cours des prochaines années et aider à déterminer un prix équitable pour
l'entreprise.

Le vendeur aura tendance à regarder ce qu'il a construit (alors que l'acquéreur est plus
intéressé par l'avenir) au cours du temps et le patrimoine qui s'est accumulé, pour cela il privilégiera
une approche patrimoniale, alors que l'acquéreur plus intéressé par l'avenir et utilisera une méthode
actuarielle.9
1.3.5 Prêts et affacturage

Les banques et autres prêteurs accordent des prêts qui nécessitent des garanties appelées
prêts garantis. Par exemple, on peut obtenir un prêt pour acheter une nouvelle machine afin
d'augmenter la capacité de production en utilisant les autres machines comme garantie. Les entités
commerciales appelées facteurs prêtent de l'argent contre les créances de l’entreprise, en les
achetant à rabais. Avoir une évaluation d'entreprise à jour permet aux prêteurs potentiels
d'effectuer une évaluation facilement.

1.3.6 Fiscalité et litiges juridiques

Si les héritiers héritent ou que des membres de la famille se voient offrir une entreprise, ils
voudront réduire les impôts qu'ils paient en obtenant la plus basse évaluation possible. Ils
s'efforceront de signaler les problèmes et les faiblesses qu'un évaluateur ou un évaluateur tiers
pourrait ne pas trouver.

1.3.7 Investissements

Il s'agit d'acquisition et d'évaluation d'entreprise, un investisseur / acquéreur procède à un


investissement de longue durée dans une entreprise dont il achète un pourcentage significatif du
capital ou la majorité de ce dernier, la portion des titres acquis lui permettra d'intervenir plus ou
moins librement dans la gestion de la société, l'objet de la transaction.

9
ARNAUD THAUVRON, « évaluation d’entreprise », 3eme Edition, ed économica, Paris, 2010, P 11

21
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

L’évaluation de l'entreprise inclut donc une prime de contrôles, que doit acquitter l'acquéreur en vue
de détenir le contrôle de l'entreprise.10
Un investissement à caractère financier se distingue en général du cas précédent par le niveau
plus restreint de la part acquise. L’acquéreur cherche à obtenir un rendement ou une plus-value sur la
portion d'entreprise achetée. Il ne vise donc pas une immobilisation à long terme de son
"placement".11
1.3.8 Dissolution de partenariat
Ce n'est pas parce que les partenaires décident de se séparer que l'entreprise doit fermer. Un
ou plusieurs partenaires peuvent décider de racheter les autres, et une évaluation les aidera à le
faire. Les partenaires peuvent souhaiter vendre l'entreprise à un tiers. Si un partenaire décède, ses
héritiers voudront savoir combien ils devraient recevoir comme sa part de l'entreprise.
Les partenaires et les actionnaires d'une entreprise ne sont pas toujours d'accord sur la marche
à suivre pour l'entreprise. Lorsque cela se produit, la partie concernée peut choisir de se séparer de la
société de personnes ou peut demander que l'entreprise soit dissoute par voie judiciaire. Une clause
de rachat ou une dissolution dans un partenariat ou une convention d'actionnaires nécessite souvent
une évaluation de l'entreprise. L'évaluation de l'entreprise peut aider à déterminer la valeur des
actions à ce moment-là, ce qui permet une transaction équitable.

1.3.9 Dissolution conjugale


Une évaluation d'entreprise peut être nécessaire dans le cadre du processus de divorce. Il est
courant de répartir les actifs et les passifs entre les parties, un processus connu sous le nom de
répartition équitable. Certains éléments, comme un compte bancaire, sont faciles à
évaluer. Cependant, d'autres peuvent être plus difficiles à évaluer, ce qui entraîne des
différends. Avant de passer au processus d'évaluation d'entreprise, il est important de déterminer si
l'entreprise est séparée ou conjugale. Cela dépendra de la date du mariage, du moment où l'entreprise
a été acquise, de la source des fonds qui ont fondé l'entreprise et des diverses contributions
financières et du travail réalisé par l'un des deux époux pendant le mariage.
1.3.10 Transactions immobilières

Si le dirigeant de l’entreprise envisage de vendre son entreprise dans un proche avenir, dans
ce cas, il est essentiel de connaître sa vraie valeur. Idéalement, il doit démarrer le processus tôt, ce
qui va lui laisser suffisamment de temps pour augmenter la valeur grâce à des modifications et des
10
AMADIEU Paul, BESSIERES Véronique, analyse de l’information financière, diagnostic, évaluation, prévisions et
risque, 2eme Edition Economica, Paris, 2010, P 20
11
TOURNIER Jean-Claude, TOURNIER Jean-Batiste, « évaluation d’entreprise, que vaut une entrepris », 3eme Edition,
Edition d’organisation, Paris, 2002, P 4.

22
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

mises à niveau afin de maximiser le prix de vente. Avoir des détails sur ce qui rend l’entreprise si
précieuse peut également être avantageux pendant le processus de négociation.
.
1.3.11 Evaluation annuelle dans le cadre de l’impôt de solidarité sur la fortune

La valeur de l'entreprise sert d'assiette à plusieurs impôts, qu’ils s’agissent de droits de


mutation, des droits de succession ou de l'impôt de solidarité sur la fortune. L'évaluation annuelle des
participations du chef d'entreprise et les autres actionnaires, familiaux ou investisseurs, dans une
entreprise peut s'avérer nécessaire, pour calculer leur patrimoine taxable et l'impôt dû et pour être en
mesure de justifier ce montant en cas de demande d'information ou de contrôle de l'administration
12
fiscale.
1.4 Principe de l’évaluation de l’entreprise
Quelques principes de base en évaluation d’entreprises :
Le premier principe permet de comprendre l’importance de la date de l’évaluation dans le
processus d’évaluation d’une entreprise. Principalement, il sera question de la façon dont la date
d’évaluation affecte la détermination de la valeur d’une entreprise.
Le deuxième principe de base de l’évaluation d’entreprises suggère qu’on peut utiliser les
résultats historiques (antérieurs à la date d’évaluation) comme guide pour déterminer les perspectives
d’avenir de l’entreprise sous certaines conditions.

Le troisième principe est le fait que le marché dicte le taux de rendement approprié afin
d’établir un taux de rendement approprié, l’expert en évaluation d’entreprises doit considérer
plusieurs facteurs, dont le type d’industrie, la conjoncture économique, les coûts de financements,
etc.

Enfin, le quatrième principe fondamental de l’évaluation d’entreprises permet d’évaluer la


relation entre la valeur corporelle nette d’une entreprise et sa valeur d’exploitation.13

1.5 Facteurs à considérer avant l’évaluation d’une entreprise

Certains facteurs clés doivent être pris en considération avant d’entamer le processus
d’évaluation d’entreprise. Ceux-ci inclus :

12
JUGUET Vincent, GIRAUDON Philippe et ONNEE Stéphane, « évaluation d’entreprises », Edition Pearson, 2009,
P53
13
JEAN-CLAUDE DESNOYERS, « Publications, (https://jcdeqsnoyers.ca/les-4-principes-de-base-en-evaluation-
dentreprise/A) » consulté le 05/10/2020

23
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

Le premier facteur est la rentabilité et risque, en effet la quasi- totalité des considérations
faites lors de l'évaluation se divise en deux catégories : la rentabilité et le risque. En effet, un
investisseur examine le coût d'opportunité de l’affaire. Par conséquent, si elle est rentable et induit
moins de risque, elle est plus susceptible d'être une option d'investissement.

Puis le deuxième facteur est les raisons personnelles, Les investisseurs peuvent influencer le
processus de prise de décision et donc les résultats du processus d'évaluation. Par exemple, si un
vendeur est motivé à vendre son entreprise le plus rapidement possible, le facteur temps sera
prioritaire sur la vente à la juste valeur à cause des raisons personnelles ou émotionnelles qui peuvent
se présentées. Il est donc essentiel de comprendre quel est le raisonnement final de la transaction
pour les deux contreparties.

Le troisième facteur est l'environnement de l'entreprise qui affecte la valeur. En effet la valeur
des entreprises dépend de facteurs externes et des forces du marché. Par exemple, si le marché
boursier se négocie à plusieurs volumes élevés, l’entreprise vaudra plus indépendamment de sa
valeur intrinsèque.

Enfin le dernier facteur c’est l’évaluation correcte qui nécessite des informations valides, en
effet avant d'envisager d'effectuer une évaluation et de faire des prévisions de valeur future, les
données passées et présentes de l'entreprise doivent être exactes et correctes. Ce n'est qu'avec ce type
de données, et avec une approche stratégique, qu'une estimation fiable et des conclusions précieuses
peuvent être faites. Plus les informations obtenues sur les opérations et les finances de l'entreprises
ont complètes et détaillées avant de commencer l'évaluation, meilleures seront la qualité et la
précision des résultats.

1.6 Les avantages d’une évaluation

L'objectif de l'évaluation est de déterminer une fourchette de valeurs de l'entreprise pouvant


servir de base au démarrage d'une négociation concernant la démarche, il n'est pas possible de définir
une méthode universelle destinée à évaluer la valeur d'une entreprise pour plusieurs raisons.14
Le but de la réalisation d'une évaluation d'entreprise est de déterminer la valeur de
l’entreprise. Il existe de nombreuses façons pour procéder à des évaluations d'entreprises. Passons
maintenant à aborder les avantages d’une évaluation :

14
M. BENOSMANE, « formes et limites d’application des méthodes d’évaluation des entreprises », la revue du
CENEAP, n13, 1999 P 83.

24
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

Le premier avantage : obtenir une meilleure compréhension des atouts de l’entreprise. En


effet lorsque l’entreprise fait l'objet d'une évaluation, il est plus facile de voir l'état des actifs. Une
évaluation d'entreprise nécessite un examen plus approfondi de ce qui se passe dans l’entreprise.
Connaître les actifs de son entreprise et comment ils fonctionnent ou se maintiennent, cela aide à
avoir une idée de ce qui se passe. Avoir une image claire des actifs est important lors de la prise des
décisions. 15

Le deuxième avantage : faciliter les fusions et acquisitions. Si une grande entreprise souhaite
acquérir l’entreprise d’un dirigeant qu’il soit, elle souhaite disposer des informations solides et
fiables. Alors que le dirigeant veut obtenir le plus d'argent possible et payer le moins possible, il a
besoin d'une valeur réelle pour son entreprise. S’il ne parvient pas à obtenir une évaluation de son
entreprise, il risque de se laisser faire des offres peu élevées.
Les évaluations des entreprises et les ventes doivent aller de pair autrement dit ne jamais
fusionner ou vendre l’entreprise sans avoir regrouper les données nécessaires.
L’objectif est de brosser le portrait de l’entreprise de la manière la plus positive possible. Les
évaluations d'entreprise peuvent être un stylo qui dessine l'image parfaite si l’entreprise est en bonne
santé.
Le troisième avantage : préparation de la retraite. Avant de prendre la retraite, il faut
commencer à travailler sur le plan de sortie. Il faut se préparer sur ce plan au moins deux à trois ans
avant de planifier la retraite. Il faut déterminer qui va prendre le relais, comment la reprise aura lieu
et d'autres détails importants. Il est essentiel aussi de mettre de l'ordre dans les finances et d'obtenir
une évaluation appropriée de l’entreprise.
Le quatrième avantage : révéler les faiblesses. En effet une évaluation d'entreprise révélera
les faiblesses qui pourraient être en place dans l’entreprise. Que vous mettiez l’entreprise en vente ou
non, il est important d'examiner les faiblesses de cette dernière. Lorsque on sait où se trouvent les
faiblesses on peut y travailler.
Les évaluations d'entreprises examinent de près une entreprise pour voir comment elle
fonctionne et où se situent les risques. L'évaluation examine toutes les parties de l'entreprise qui
génèrent de la valeur. Une évaluation d'entreprise peut également révéler de futurs problèmes
potentiels.
Le dernier avantage : se préparer aux événements imprévus. De nombreux moments sombres
et effrayants peuvent frapper une entreprise à la suite de la mort d'un partenaire, d'un divorce ou

15
https://www.onetoonecf.com/the-usefulness-of-the-business-valuation-process/ consulté le 21/10/2020

25
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

d'une économie défaillante. Bien que personne ne veuille penser qu'une de ces mauvaises choses va
se produire, il est important d'être préparé, et une évaluation de l'entreprise va y contribuer.
Lorsque vous vous préparez au pire à l'avance, vous pouvez éviter les médiations juridiques
ou les poursuites pour tenter de déterminer la valeur de votre entreprise. Si vous devez passer par ce
processus sous le stress d'un procès, c'est une expérience bien différente16.

1.7 L’importance de l’évaluation


Il est important pour toute entreprise qu’elle soit évaluée. On peut résumer cette importance
dans les points suivants :
Premièrement, c’est d’être en position de force lors de la négociation d'une vente. En effet la
vente de l'entreprise est souvent la transaction financière la plus importante dans la vie du
propriétaire de l'entreprise. Les acheteurs potentiels de l'entreprise sont généralement des
professionnels de l'investissement avertis qui achètent des entreprises dans le cadre de leur
activité. Afin d'égaliser les règles du jeu, le propriétaire de l'entreprise doit être armé de tous les
facteurs pertinents qui ont une incidence sur la valeur de l'entreprise.
Deuxièmement, c’est la gestion efficace des transactions fiscales. Une évaluation d'entreprise
bien documentée fait souvent partie intégrante des stratégies de planification fiscale efficaces liées à
une entreprise privée. Par exemple, la caractérisation fiscale des incitations aux principaux dirigeants
comme un revenu ordinaire peut être soutenue par des structures de planification fiscale qui reposent
sur des évaluations solides. L'évaluation des intérêts commerciaux sur la base des intérêts
minoritaires est une technique couramment utilisée qui permet de réduire les droits de succession et
de donation lorsque les intérêts minoritaires sont vendus ou transférés aux membres de la famille.

Troisièmement, être armé pour remettre en question l'évaluation d'un acheteur potentiel. Un
propriétaire d'entreprise peut se voir offrir une valeur élevée pour que l'entreprise lui accorde une
période d'exclusivité pendant la diligence raisonnable, ce qui restreint la capacité du propriétaire à
négocier avec d'autres acheteurs. Dans un autre scénario, le propriétaire de l'entreprise peut se voir
offrir un prix déraisonnablement et élevé avec la mise en garde que la transaction doit être financée
principalement avec le financement du vendeur, laissant le propriétaire de l'entreprise avec
pratiquement tous les risques et aucun contrôle sur l'entreprise. Des situations comme celles-ci
illustrent le fait que le propriétaire de l'entreprise doit être pleinement armé de toutes les informations

16
https://peakbusinessvaluation.com/6-benefits-of-a-business-
valuation/texte=Greater%20Company%20asset&text=by20understanding, consulté le 10/10/2020

26
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

relatives à la valeur de l'entreprise nécessaires pour négocier des prix et des conditions favorables
avec un acheteur potentiel.

Quatrièmement, protéger la valeur de l'entreprise. Une évaluation bien préparée et rapportée


de l'entreprise mettra en évidence les faiblesses de l'entreprise, offrant aux propriétaires d'entreprise
des opportunités d'atténuer les faiblesses et d'empêcher une nouvelle érosion de la valeur. De même,
les menaces pesant sur l'entreprise sont également identifiées dans le processus d'évaluation, ce qui
permet au propriétaire de l'entreprise d'être proactif face à ces menaces.

Cinquièmement, améliorer les performances de l'entreprise. Une évaluation annuelle de


l'entreprise peut être utilisée comme point de référence pour évaluer la performance de l'entreprise
dans son exécution du plan stratégique d'entreprise. Une série d'évaluations annuelles fournit des
informations objectives aux actionnaires afin qu'ils puissent évaluer la direction et apporter les
changements appropriés. Une évaluation annuelle fournit également des mesures de performance
claires et favorise la responsabilisation.

Sixièmement, les tiers auront un intérêt à évaluer l'entreprise. Les propriétaires d'entreprise
doivent également être conscients que plusieurs parties évalueront explicitement ou implicitement
l'entreprise, qu’il choisisse ou non d'engager un évaluateur d'entreprise de son choix. Par conséquent,
il n'est que crucial pour ce dernier d'être pleinement informé de la valeur de l'entreprise. Les
acheteurs potentiels détermineront eux-mêmes la valeur de l'entreprise.

Lorsqu'un propriétaire d'entreprise cherche à obtenir un prêt commercial, la banque utilise sa


propre approche pour évaluer l'entreprise.

Septièmement, obtenir la meilleure combinaison de prix et de conditions sur le marché. En


effet une évaluation bien préparée aide le propriétaire de l'entreprise à comprendre les forces, les
faiblesses, les opportunités et les menaces de l'entreprise. Ces connaissances lui offrent la possibilité
d'accentuer les forces et les opportunités ainsi que d'atténuer les faiblesses et les menaces, bien avant
le début d'un processus de vente pour l'entreprise, ce qui lui donne les bases nécessaires pour réaliser
la meilleure affaire du marché.

Enfin, la dernière importance qu’on va citer c’est le bilan patrimonial.Un chef d'entreprise
peut souhaiter à certaines étapes clés de sa vie, réaliser un bilan patrimonial regroupant l'ensemble
des biens dont il dispose, afin d'appuyer ses décisions de diversification patrimonial,
d'investissements ultérieurs ou de réalisations (cession). Cette évaluation annuelle, souvent réalisée

27
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

par plusieurs cabinets indépendants, sert alors de référence admise par tous et utiliser pour toutes
opérations de cession qui est systématique dans les grands groupes familiaux :
-Non cotés en l'absence de références tangibles de la valeur de leur groupe ;
-Ou côtés, afin d'appréhender, une approche de valorisation déconnectée de facteurs
conjoncturels, temporaires ou "systématiques"17.

1.8 Le rôle de la comptabilité dans l’évaluation de l’entreprise

L'évaluateur n'a pas à s'intéresser spécifiquement aux aspects comptables d'une société dans
la mesure où les comptes sont censés être certifiés par des auditeurs / commissaires aux comptes qui
garantissent la sincérité et l'exactitude des états financiers. La comptabilité se compare ainsi aux
fondations d'une évaluation dans la mesure où cette dernière s'intéresse principalement aux soldes
intermédiaires de gestion (SIG) bâtis grâce à l'enregistrement d'opérations comptables. 18

Il convient alors de rappeler que les règles comptables offrent toujours une certaine souplesse.
Une partie de cette souplesse est neutre sur un processus d'évaluation, une autre partie revêt
beaucoup plus d'importance dans le même exercice. 19

Le rôle de la comptabilité n’est pas seulement l’enregistrement de transactions, mais


également l’appréhension de phénomènes qui impliquent des évaluations, par exemple : les
dépréciations de stocks ou les amortissements d’immobilisation. Elle attribue des valeurs, qui sont le
fruit de jugement et de choix, et qui auront des conséquences sur la perception de la performance.20

Section 02 : Notions de base et acteurs chargés de l’évaluation de l’entreprise

Dans cette deuxième section, nous allons essayer de démontrer la différence entre la notion
du prix et la notion de la valeur qui sont cruciaux à prendre en considération lors d’un processus
d’évaluation d’entreprise. Nous allons également évoquer la notion de la rentabilité et de la
croissance, qui sont considéré comme des éléments importants que chaque dirigeant de l’entreprise
doive connaître d’une façon très détaillée.

Plusieurs acteurs interviennent dans le processus de l’évaluation de l’entreprise dans le but de


donner une valeur pour l’entreprise. Les deux acteurs principaux sont le vendeur et l’acheteur.
Notons aussi que plusieurs partenaires sont intéressés par l’évaluation de l’entreprise, dont ils sont
17
V. JUGUET, P. GIRAUDON et S. ONNEE, op.cit., p 53.
18
DOUARD CAMBLAH, « les pièges de l’évaluation d’entreprise », Edition Vuibert, Paris 2009, P 30
19
Ibid
20
P. AMADIEU, V.BESSIERES, op cit, p 20.

28
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

destinataires, notamment ; les salariés, le chef d’entreprise, le futur repreneur, les fournisseurs, les
banquiers... Nous allons essayer de voir ces différents acteurs dans les points suivant.

2.1 La notion du prix

Le prix d’une entreprise correspond au montant qu’un investisseur ou un agent économique


est susceptible de payer pour en faire l’acquisition. Il représente le fruit d’un processus de
négociation entre un acheteur et un vendeur. 21

Le prix d’une entreprise : Le prix d’une entreprise est considéré comme étant le montant
effectif de la transaction, c’est donc la valeur réellement payée par l’acheteur au vendeur.

Selon BRILMAN et MAIRE « Le prix payé effectivement lors d’une transaction, au contraire
de la valeur, est un fait tangible, une donnée réelle. Il peut arriver que le prix payé soit considéré
comme une pure folie par rapport à une valeur dite raisonnable».22

2.2 La notion de la valeur

La «valeur» n'est pas un concept qui peut être facilement inclus dans une définition
universellement valable ; il n'y a pas de mesure unique pour cela, même pas d'un point de vue
quantitatif, puisque, selon les instruments utilisés, les données prises comme référence et
l'interprétation proposée, on peut obtenir des résultats différents, tous également plausibles et
cohérents.

La valeur d’une entreprise : La valeur est « cette qualité conventionnelle de l’objet qui lui est
attribuée à la suite de calculs ou d’une expertise, la valeur n’est pas un fait mais une opinion».
La valeur est une estimation effectuée sur la base des données comptables, financières et
environnementales, ou le produit d’une approche théorique, une comparaison ou tout simplement le
recours à une référence.23

Une valeur est beaucoup plus susceptible d'être définie, en termes quantitatifs, à travers une
gamme de valeurs possibles, dont l'ampleur dépend de la précision méthodologique et de la capacité
du modèle à interpréter les spécificités métier.

21
PALARD, J-E., IMBERT, « F.Guide pratique d’évaluation d’entreprise », Paris : Eyroles, 2013, p 47.
22
BRILMAN.J et MAIRE.C : « manuel des évaluations des entreprises», les Editions d’organisation, paris, 1990, p19
23
Ibid

29
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

Figure n° 01 : Gamme de valeurs possibles.

Gamme de
valeurs
possibles

Valeurs pas réaliste

Source : DOUGLAS SCARRETT, Évaluation de la propriété les cinq méthodes,3èmeEdition, P10

La valeur n'est donc ni un concept absolu ni un concept unique. Il existe, en fait, plus d'une
configuration de valeur, selon le but de la mission et les caractéristiques de l'entreprise.

La valeur d'une activité dépend du projet industriel dans lequel elle s'inscrit, tandis que le prix
est le fruit d'une négociation entre les parties. On conçoit facilement que l'entreprise ait une valeur
différente selon qu’elle reste dans le milieu du vendeur ou qu'elle rejoigne le portefeuille de
l'acheteur, notamment lorsque des combinaisons sont attendues du rapprochement ou qu'un
changement de stratégie s'accompagne d'un changement d’équipe. Lorsque la transaction prend la
forme d'une opération payée en titres, l'objet de la négociation devient un poids relatif-entre la valeur
de l'entreprise et celle de l'acquéreur - en lieu et place d'un prix. Un raisonnement similaire à celui
présenté ici peut néanmoins être tenu24.

2.2.1 Typologie de valeur

La première étape dans la démarche d’établissement d’un prix consiste à fixer la Juste Valeur
Marchande (JVM). Selon KARPICEK la Juste Valeur Marchande est « le prix comptant le plus élevé
qu’on peut obtenir, compte tenu des conditions générales du marché, lors de la vente d’un bien
conclue entre des parties prudente, bien informés, libres de toute contrainte et sans lien de
dépendance»25.Les différentes valeurs généralement rencontrées dans la pratique sont :

2.2.1.1 La valeur de rendement


La valeur de rendement est basée sur la notion de bénéfice par action. Elle peut être calculée par un

24
FRANCK CEDDAHA, « Fusions acquisitions », Edition ECONOMICA 2005, P 9
25
KARPICEK.D :« L’évaluations d’entreprises en pratique», Québec, 2010, p17.

30
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

épargnant qui ne tient pas à obtenir un revenu tan gible mais qui sait que des bénéfices accumulés,
distribués ou non, permettent l'action de prendre de la valeur.26

2.2.1.2 La valeur financière

Elle est basée sur le dividende qui sera probablement distribué, et peut être défi nie comme «
la somme qui, en tenant compte d'un taux de rendement t’ %, donnerait un revenu égal au dividende
envisagé ». La formule est la suivante: Vf = D/t’

En supposant que le dividende D puisse être prévu avec précision, le calcul repose sur le
choix du taux de rendement. Ce calcul peut être un préalable à la décision d'acheter une action
précise. Dans cette situation, il est possible de supposer que deux épargnants différents auront une
approche très différente dans ce calcul La valeur financière est importante pour un épargnant qui
attend de son place ment un revenu annuel dont il estime avoir besoin27.

2.2.1.3 La valeur de liquidation

Appelée également la valeur du marché : elle correspond à la valeur de l’actif cas de


liquidations forcée, elle comporte deux variations, la première, pessimiste, évaluant les actifs à la
casse et incluant un coût minimal de cessation d’activité ; la seconde est l’optimiste, évaluant l’actif
dans l’hypothèse de réduction progressive de l’activité avec des prix de cession négocies et non plus
casses, et un cout minimal de cessation d’activités. 28

2.2.1.4 La valeur d'usage

Elle équivaut à la valeur vénale des différents actifs utilisés dans un projet, quel que soit leur
degré d'usure et leur emploi futur. En fait, cette valeur permet de tenir compte des possibles de
réorientation rentable des actifs issus du projet, à l'intérieur ou à l'extérieur de l'entreprise29.

2.2.1.5 La valeur d’acquisition

Elle désigne le coût d’achat, elle est inscrite à l’actif du bilan, elle ne tient pas compte de
l’inflation ce qui risque de sous évaluer certains biens.

26
Gérard MELYON , Bernard REBOUH , « comptabilité des sociétés commerciales » , Edition Lexi fac Paris 2002,
P128
27
Ibid
28
Jacques chrissos , Roland Gillet , « décision d’investissement », 3eme Edition Pearson Paris 2012,P136
29
Ibid

31
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

2.3 L’origine de l’écart entre la valeur et le prix

Notons que les deux acteurs : l’acheteur et le vendeur n’ont pas les mêmes objectifs une fois
que l’évaluation soit effectuée, c’est ce qui provoque un écart entre la valeur et prix. Sachant que
l’acheteur a pour objectif de payer un prix aussi faible que possible. En revanche le vendeur, lui
recherchera la bonne affaire autrement dit il cherchera à obtenir un prix très élevé.
Plusieurs facteurs sont à l’origine de l’écart entre la valeur et le prix, à savoir : la motivation
du cédant et du cessionnaire, les rapports de force et la qualité de négociation.
2.3.1 Les motivations du cédant et du cessionnaire
Pour le cédant, la valeur est le prix minimum en dessous duquel il ne peut pas céder son
entreprise et le prix auquel il souhaite la céder. Souvent, ce prix est instinctif. Il est déterminé en
fonction de sa vision, de ses critères d’appréciation, de l’après cession et de son risque financier.
Pour le repreneur, la valeur est le prix maximum au-dessus duquel il ne peut plus acheter et le
prix auquel il souhaite acheter l’entreprise cible. De la même manière, ce prix est souvent instinctif.
Il est déterminé en fonction de sa vision, ses critères d’appréciation, l’après cession et son risque
financier.

La confusion entre prix de cession et valeur provient de l’appellation « méthode » qui donne
l’illusion d’une évaluation objective. En réalité, chaque évaluateur, qu’il s’agisse du cédant, du
repreneur ou d’un professionnel de l’évaluation, aura une appréciation différente de la valeur d’une
entreprise.

Il ne faut pas en conclure pour autant que toutes les évaluations sont justes ou toutes les
évaluations fausses. En effet, l’objectif de l’évaluation reste la détermination d’une fourchette de
valeur. Les méthodes d’évaluation ont de multiples avantages : créer une norme de marché, faciliter
les négociations, évité une évaluation aberrante, etc30

2.3.2 La qualité de la négociation

Étant donné que les acheteurs cherchent à acheter des entreprises au prix le plus bas possible
et aux conditions les plus favorables, et que les propriétaires d'entreprise et les entrepreneurs
cherchent à tirer les fruits de leur travail en maximisant les prix et les conditions de vente favorables,
les compétences en négociation sont essentielles pour mener à bien toute transaction financière
importante. Malgré la tension, il y a toujours un objectif essentiel que les acheteurs et les vendeurs

30
SAINT-ETIENNE ROANE, « transmettre son entreprise : Méthodologie d’évaluation », CCI LYON METROPOLE,
P5.

32
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

partagent : conclure une transaction qui leur profite ainsi qu'à leurs parties prenantes. C’est ainsi que
la négociation représente un élément qui est à l’origine de l’écart entre la valeur et le prix.

Le mécanisme de négociation peut être schématisé comme suit :

Figure n° 02 : le mécanisme de négociation.

Valeur pour
le cédant
Valeur pour
le repreneur

Source : SAINT-ETIENNE
ETIENNE ROANE, op.cit. P6

2.3.3
3.3 Les rapports de force entre vendeur et acheteur
Systématiquement on peut résumer les rapports de force entre vendeur et acheteur comme suit :
Tableau n° 01 : Rapport de force entre le vendeur et l’acheteur.
Acquéreur potentiel

Plusieurs Un seul

vendeur Plusieurs Evaluation tirée vers le bas

Un seul Evaluation Importance de l’intérêt


personnel dans l’évaluation
tirée vers haut

Source : TOURNIER.J.C et TOURNIER.J.B « évaluation d’entreprises, que vaut une entreprise » 3eme Edition, Edition
d’organisation, Paris 2002, P16.

La matrice du tableau représente les quatre cas à savoir :


Le premier cas est l’existence de plusieurs acheteurs et plusieurs vendeurs au même
mê temps,
tel est le cas de la bourse,
ourse, cette situation est favorable au vendeur quand la demande est très
supérieure à l’offre.
Le deuxième cas est celui d’un vendeur et de plusieurs acquéreurs potentiels, c’est la situation
la plus favorable au vendeur pour obtenir la meilleure offre.

33
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

Troisièmement, la situation d’un acheteur face à plusieurs opportunités, la difficulté pour


l’acheteur est celle de comparer les différentes opportunités.

Enfin, le dernier cas est celui d’un seul acheteur et un seul vendeur, cette situation est
fréquente dans le cas d’achat de bloc de contrôle (société cotée) et qu’il n y a pas de candidat à une
contre-OPA (Offre Publique d’Achat).

2.4 Notion de la rentabilité et la croissance

La rentabilité de l’entreprise peut être envisagée selon des points de vue différents en raison
de la multitude de variables utilisable. Le but de toute entreprise est d’être rentable et réalise d’une
année à une autre une croissance. Le manager doit soigneusement mesurer et évaluer la capacité de
l’entreprise à générer des profits, et cela en s’appuyant sur les outils d’analyse financière.

2.4.1 La rentabilité

C’est une notion financière, elle est mesurée par l'analyse de ses performances économiques
et financières. Il existe souvent une corrélation très nette entre la rentabilité économique et la
rentabilité financière.

La mesure de la performance s'effectue à l'aide des indicateurs de rentabilité. L'objectif de ces


indicateurs est d'apprécier l'efficacité et l'efficience de l'entreprise dans l'utilisation de ses ressources
en lien avec la nature de ses activités et de ses objectifs économiques.
La rentabilité est un rapport entre un résultat et les moyens mis en œuvre pour l'obtenir.

Tableau n° 02 : les différentes mesures de la rentabilité

Apport de fonds Rémunération versées, Fonds investis (2) Rentabilité (1) / (2)
après impôt (1)
Créanciers financiers Charges nette Dettes financière : DF Coût apparent de la
d’intérêt : i * (1-T) dette : Kd= i * (1-T)/DF
Actionnaires Résultat net : Rn Capitaux propres : Cp Rentabilité des capitaux
propres :Kc= RN/ CP

Actionnaires et Résultat économique : Actif économique : Rentabilité économique :


créanciers financiers Re Ae = CP+DF Ka= RE/AE

Source : THAUVRON.Arnaud, évaluation d’entreprise 3eme éd, Edition ECONOMICA,2010, P 29

34
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

2.4.2 Types de rentabilités

Il existe deux types de rentabilité, à savoir la rentabilité économique et la rentabilité


financière.

Premièrement : la rentabilité économique (Re)/ (Return On Invested Capital ROIC)

La rentabilité économique La rentabilité économique mesure la rentabilité globale de


l'entreprise et représente le gain que vont avoir à se partager les actionnaires et les créanciers
financiers (banquiers et obligataires). Elle s'estime en rapport tant le résultat qu'ils vont percevoir
avec les sommes qu'ils ont mises à dis position.

éé !"è$ !ô
éé ( )=
& 'é

Source : ARNAUD THAUVRO, op.cit. P30

Avec : Actif économique = Capitaux propres + les dettes financières.

Deuxièmement : La rentabilité financière (rentabilité des capitaux propres) / ROE (Return On


Equity)

La rentabilité des capitaux propres (Kc), ou ROE (Return On Equity), mesure la rémunération
des actionnaires et s'estime en faisant le rapport entre le résultat revenant aux actionnaires et les
fonds qu'ils ont mis à dis position de la société, soit :

*é+,-./. 01. *é+,-./. >?,@/0.∗(BCD)


() = ou() =
23456378 9:;9:<= 23456378 4EF4EGH

Source : ARNAUD THAUVRON, op.cit. P31

Kc = Rentabilité des capitaux propres.


Avec
T : Taux d’intérêt.

2.5 La croissance

La croissance joue un rôle central dans le processus d'évaluation des lors que ce dernier
intègre les perspectives futures de la société. Prenons un exemple.

Supposons une société dont les flux de trésorerie anticipés pour l'année à venir sont de 100 et
dont le cour du capital est de 10 %. Si on considère que ce flux sera stable à l’infini, la valeur de la
société est de 100/0,10=1000. Par contre, si on intègre une hypothèse de croissance constante de 3 %,

35
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

sa valeur devient 1429 soit une différence de plus de 40 %. Il est ainsi fondamental de bien étudier la
croissance passée de l'entreprise, et d'estimer correctement celle à venir, ainsi que les conséquences
qu'elle aura, tant en termes de rentabilité que de besoins en investissements.

Notons que la croissance est analysée sur deux périodes : passé et future. La croissance
passée se porte soit sur le chiffre d’affaires, le résultat net ou tout autre indicateur, il est conseillé
qu’elle soit calculée sur une période allant de 3 à 5 ans. La croissance passée ne préjuge en rien la
croissance future, elle est un point de repère lorsque l’activité de la société est arrivée à maturité,
mais il faut éviter toute extrapolation lorsque l’activité connaît une évolution. Quant à la croissance
future, elle n’est pas un phénomène exogène, elle est en lien direct avec la politique financière.

2.5.1 Le taux de croissance

Le taux de croissance est un indicateur économique qui sert à mesurer l'évolution, croissante
ou décroissante, d'une grandeur sur une période donnée.

2.5.1.1 L’estimation du taux de croissance du résultat net :

L’estimation du taux de croissance future du résultat net en fonction de la rentabilité et du taux


de rétention des bénéfices se calcule comme suit :
grm = b × Kn
Source : ARNAUD THAUVRON, op.cit. p46
grm: Taux de croissance du résultat net.
Avec b : Taux de rétention des bénéfices.
Kn: Rentabilité des capitaux propres.

2.5.1.2L’estimation du taux de croissance du résultat économique


Le résultat économique peut être apprécié en fonction de la rentabilité économique et le taux
d’investissement TI (part du résultat économique servant à financer l’accroissement de l’actif
économique).
K L $ $$ M ′ O "
IJ =
éP é
Source : ARNAUD THAUVRON, op.cit. p 47
Investissement de l’exercice =
Investissement brut + ∆BFR – les dotations aux amortissements.

36
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

Le TI peut être négatif si les dotations aux amortissements sont supérieures aux nouveaux
investissements.

2.6 Les acteurs intervenants lors d’une évaluation d’entreprise

Plusieurs acteurs interviennent lors du processus de l’évaluation de l’entreprise, à savoir :

2.6.1 Les acteurs principaux : acheteur et vendeur

L'évaluation est demandée par le chef de l’entreprise pour connaître la valeur de son
entreprise. Dans plusieurs entreprises, cette évaluation est effectuée pour motif de transaction. Dans
ce cas, l'entreprise s'identifie au vendeur.

Les intervenants indirects sont des personnes chargées de l'évaluation des entreprises mais ne
le font pas eux-mêmes. Il s'agit d'une part, de l'entreprise objet de l'évaluation et d'autre part,
l'acheteur lorsque cette évaluation est faite dans un but de cession.

L'acheteur dans la plupart des cas, il souhaite s'assurer de la rentabilité de son investissement.
C'est pourquoi, l'évaluation l’intéresse particulièrement afin d'avoir toutes les informations
nécessaires à la prise de décision.

Les raisons pour lesquelles l'acheteur est motivé sont les suivantes : l’acquisition d'une
entreprise pas ou peu rentabilisée par le vendeur et potentiellement rentabilisable par l'acquéreur ;
Profiter d’une expertise disponible pour créer des synergies ; Complémentarité avec d'autres activités
ou produits de l'acquéreur ; Existence de patrimoine valorisable à terme ; Contrôler un segment du
marché ou un marché d'approvisionnement.

Le vendeur, comme cité précédemment, il peut être motivé par les raisons suivantes : Assurer
la continuité de l'entreprise en l'absence de succession ; Besoin de disposer de liquidité pour faire
face à d'autres urgences ; Se retirer d'une activité ; Abandon d'un secteur non rentable.

2.6.2 Les acteurs auxiliaires


Dès que l’entreprise cible atteint une certaine taille, avant l’évaluation, un organisme d’audit
est, en général, diligenté par l’acheteur potentiel, pour s’assurer de la fiabilité des comptes présentés.
Ce cabinet peut établir une proposition de prix pour le compte de l’acquéreur.31
Le cabinet chargé de l’évaluation est un autre auxiliaire habituel d’une transaction
importante. Une banque conseil peut être aussi désignée pour cette mission.
31
J.C. TOURNIER, J.B. TOURNIER, op cit, P16.

37
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

Parfois la banque conseil intervient en amont dans la mesure où c’est elle qui propose à l’acquéreur,
une entreprise désireuse de vendre.
L’expert indépendant, est aussi un intervenant dans les opérations de cessions de grande
ampleur, liées au marché boursier. Il est chargé d’examiner et de commenter les valeurs proposées
par le ou les évaluateurs. Il est en général un cabinet d’audit ou d’expertise financière, ou une banque
conseil.
En aval dans la transaction, interviennent les cabinets d’avocats d’affaires dans les
évaluations. Celles-ci ne peuvent pas s’effectuer sans tenir compte des aspects juridiques et fiscaux
de la transaction. Ces juristes participent aux opérations comme sous- traitement des banques
d’affaires conseil ou des cabinets d’audit.

2.6.3 Autres acteurs auxiliaires

Premièrement, nous pouvons citer les experts-comptables qui sont des comptables agréés
maitrisant les mécanismes comptables, financiers et fiscaux. Leur rôle étant précieux dans
l'évaluation de l'entreprise, ils sont sollicités en cette matière.L'expert va privilégier une ou plusieurs
méthodes qu'il jugera pertinentes en fonction de la taille de l'entreprise et de son secteur d'activité.32
Leurs missions se résument aux différents points suivants :
- La consolidation de la comptabilité qui consiste à regrouper les comptes pour présenter un
bilan global;
- Le redressement de la comptabilité autrement dit il consiste à corriger les écritures
comptables ;
- La révision et l'appréciation de la comptabilité qui consiste en une vérification des
enregistrements des opérations effectuées et par la suite à porter un jugement sur les écritures
effectuées ;
- Attester de la régularité et de la sincérité des bilans et comptes de résultats : une fois le
contrôle effectué, il est procédé à la vérification de la conformité de l'enregistrement avec le bilan ;
Analyser la situation de l'entreprise.

32
DUOLAT Claude-Annie, op.cit, P 172.

38
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

Figure n° 03 : Les acteurs d’une opération d’évaluation

Source : J.C. TOURNIER, J.B. TOURNIER, op.cit., P 16.

Nous pouvons citer comme deuxième acteur : les agences de notation.


notation Tout d’abord, La
notation, opinion indépendante les notations financières des agences sont des opinions
indépendantes. À ce titre, elles sont protégées par le premier amendement de la Constitution
américaine, garant de la liberté d'expression. Le juriste américain Eugene
Eugene Volokh a récemment
réaffirmé la validité de cette protection, dès lors que les agences ne sont pas rémunérées en vue
d'émettre des opinions favorables et que leurs communications sont destinées au public et non à une
entité particulière [Volokh, 2009].33

Les agences de notation sont apparues aux USA. La première agence voir le jour est « The
mercantile Agency » créées pour répondre aux besoins d'évaluer la solvabilité des entreprises en
1837. De nos jours, les principales agences de notation sont Moody's, Fitch Ratings et Standard and
Poors, toutes basées aux USA. Elles ont pour rôle d'apprécier le risque de solvabilité financière des
entreprises, des Etats, des collectivités, d'une opération financière, des banques ou des compagnies
d'assurances. Les notes sont données à travers des lettres. Dans l'échelle de notation, les émissions
les plus fiables sont représentées par la note AAA jusqu'au plus risqué avec la note D.

Troisième acteurs auxiliaireest le conseiller en fusions-acquisitions.. Ce dernier guide les


entreprises dans la réalisation d’opérations financières complexes : rachat de compagnies, cession de
filiales, regroupement d’entités, restructurations. Il analyse de long en large les bilans des
entreprises, les comptes de résultat, la stabilité de leur
leur structure financière, les qualités des dirigeants

33
NORBERT GAILLARD, les agences de notation, la découverte 2010, P 14

39
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

et chefs d’équipe et de nombreux autres paramètres afin d’estimer le potentiel de réussite de


l’opération. Après avoir évalué les facteurs de risque, il pose un diagnostic et synthétise les
informations recueillies.

Section 03 : les préalables de l’évaluation

L’évaluation de l’entreprise est précédée d’une étude approfondie de l’entreprise et d’une


compréhension claire de son passé, une estimation aussi fine que possible de son avenir. Cette étude
préliminaire comprend plusieurs étapes, par exemple : le retraitement des états financiers,
l’établissement d’un diagnostic multicritère ainsi qu’un business plan.
L’évaluateur sera amené à mettre en œuvre des méthodes qui pourront être différentes mais
dans tous les cas, c’est dans le but de fournir des valeurs servant de base à la détermination de prix
de cession de l’entreprise.
Nous allons essayer de présenter dans cette présente section, la démarche de l’évaluateur ainsi
que les étapes de l’évaluation de l’entreprise.
3.1 La démarche de l’évaluateur

Selon ‘The International Valuation Standards Council (IVSC)’ un évaluateur : est un


individu, groupe d’individus ou une entreprise qui possède les qualifications, la capacité et
l’expérience nécessaires pour exécuter une évaluation d’une manière objective, impartiale et
compétent ».34

Comme mentionné, une évaluation découle d'un avis motivé basé sur des estimations et n'est
jamais la simple application d'un calcul mathématique.

Par conséquent, un expert ne doit pas seulement être en mesure « d’appliquer les formules »,
mais aussi satisfaire un ensemble d'exigences plus large, notamment : Le respect de l'éthique
professionnelle ;l’indépendance ; l’objectivité dans la recherche et la sélection d’informations ;
l’expertise et diligence dans l'exécution de la mission.

Le respect de l'éthique professionnelle passe par le respect d'une série d'exigences, tels que
ceux contenus dans le «Code d'éthique des évaluateurs professionnels » publié par l'IVSC.

Selon l'IVSC, un évaluateur professionnel doit se conformer aux principes éthiques suivants :

- L’intégrité : être franc et honnête dans les relations professionnelles et commerciales ;

34
www.ivsc.org/standards:ivs-and-uspap:AFQo1986:IVSC consulté le 20/10/2020

40
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

- L’objectivité : ne pas permettre aux conflits d'intérêts ou à une influence ou à un parti pris
indus de passer outre au jugement professionnel ou commercial ;

- La compétence : maintenir les connaissances et les compétences professionnelles requises


pour garantir qu'un client ou un employeur reçoive un service basé sur l'évolution actuelle de la
pratique, de la législation et des techniques d'évaluation ;

- La confidentialité : respecter la confidentialité des informations acquises à la suite de


relations professionnelles et commerciales et ne pas divulguer ces informations à des tiers sans
autorisation appropriée et spécifique, ni utiliser les informations à l'avantage personnel de l'expert
professionnel ou de tiers ;

- Le comportement professionnel : agir avec diligence et produire du travail en temps


opportun conformément aux exigences légales applicables et aux normes techniques et
professionnelles ;

3.2 Les étapes de l’évaluation de l’entreprise

L’évaluation d’une entreprise ne peut en aucun cas consister à appliquer des recettes précises
afin de trouver un chiffre qui ne signifiera rien dans l’absolu. Evaluer une entreprise implique
d’adopter une démarche analytique Globale.35
L’évaluation de l’entreprise est un processus qui suit un certain nombre d’étapes clés
commençant par la définition de la tâche à accomplir et menant à la conclusion de la valeur
commerciale.

Dans une perspective d'évaluation, la mesure de la performance ne peut être limitée à la seule
mesure des résultats. Il est impératif d'adopter une démarche de diagnostic global qui permette
d'identifier les mécanismes de création de la valeur.

Il n'est pas question d'étudier l'ensemble des techniques utilisées pour un diagnostic global (le
lecteur pourra se reporter aux nombreux ouvrages existant sur cette question) mais plutôt de mettre
en évidence les quelques points qui constituent un préalable à la mise en œuvre des techniques
d'évaluation.36

35
J.C. TOURNIER, J.B.TOURNIER, op cit, P 21.
36
Jean-Michel Palou, les méthodes d’évaluation d’entreprise, groupe Revue Fiduciaire 2003, P15

41
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

Figure n° 04 : Les différentes étapes de l’évaluation d’une entreprise

Prise de connaissance générale de l’entreprise


collecte des informations

Diagnostic stratégique

Diagnostic financier

1-Appréciation et traitement de l’information


disponible.
2-Anaalyse financière

Evaluation de l’entreprise

Source : Jean-Michel Palou, « les méthodes d’évaluation d’entreprise », Groupe Revue Fiduciaire 2003, P 15

Dans l'évaluation. Il n'existe pas de méthode universelle qui pourrait s'appliquer, quelle que
soit la situation, à toutes les entreprises. La situation de l'entreprise appréhendée au travers de
l'analyse des données et du diagnostic influence le choix de la méthode d'évaluation.

Le rapport de l'évaluateur devra synthétiser les conclusions des diagnostics, justifier les
méthodes d'évaluation retenues et présenter l'ensemble des résultats obtenus en explicitant les
hypothèses retenues pour les différents calculs.37

Nous pouvons résumer les étapes du processus de l’évaluation comme suit :


Dans la première étape, il s’agit de collecter les informations, autrement dit elle consiste à
réunir l’ensemble de l’information disponible sur la société, ses produits, ses marchés et ses
concurrents, à partir de données publiques (comptes publiés, rapport de gestion, articles de presse) ou
privées (études sectorielles, notes d’analystes financiers). Cette phase de prise de connaissance
générale de l’entreprise est généralement complétée par des entrevues avec la direction générale et le
management opérationnel, ainsi que par des visites de sites sur le terrain.

37
Jean-Michel Palou, « les méthodes d’évaluation d’entreprise », Groupe Revue Fiduciaire 2003, P 15

42
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

Selon l’auteur PARIENTE.S, « …l’évaluateur doit prendre en considération une double


réalité, celle de l’entreprise et celle qui l’entoure, dans laquelle le ou les métiers sont exercés» .38

Les éléments relatifs à l’entreprise : il s’agit d’informations propres ou internes à celle-ci. On


trouve la stratégie industrielle, le degré d’innovation dans les produits et les techniques de
fabrication, la logistique et les systèmes d’information, le niveau dequalification du capital humain et
les chiffres comptables (structure, qualité des actifs, endettement, engagement hors bilan).

Les éléments externes à l’entreprise : aussi important que les éléments internes, ils portent sur
l’analyse du marché des produits/ services vendus et de son évolution (marché porteur, mature,
saturé ou en déclin) ; l’intensité de la concurrence et l’analyse des facteurs clés de succès ; la
conjoncture économique générale ou la force de secteur comparativement aux industries situées en
amont et en aval. A la fin de cette prise de connaissance interne et externe de l’entreprise,
l’évaluateur pourra porter des appréciations qualitatives sur l’entreprise : rentabilité, climat social,
État du matériel, évolution de l’activité et procéder au diagnostic de l’entreprise et identifier les
corrections a apporté aux documents comptables.

38
PARIENTE.S, « Analyse Financière et évaluation d’entreprise », Edition Pearson, 2013, P217.

43
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

Tableau n° 03 : Les principales informations collectées au sein de l’entreprise


Principales informations à collecter
Informations chiffrées Informations qualitatives (non chiffrées)
Etats financiers des 3 dernières années : Visite des locaux de l’entreprise.
bilan, compte de résultat, annexe. Entretiens avec certains salariés.
Rapport des commissaires aux comptes. Organisation de l’entreprise.
Rencontre avec l’expert-comptable. Méthodes de management.
Méthodes d’amortissement des immobilisations. Stratégie du chef d’entreprise.
Tableaux d’amortissement. Compétence de salariés.
Répartition du capital social. Etat du matériel, de l’outillage, de
l’équipement informatique.
Liste des rémunérations des différents salariés.
Liste des différents postes de travail.
Conditions de travail et de sécurité.
Propreté et hygiène de l’ensemble de
l’entreprise.
Concurrence.
Connaissance du secteur d’activité.
Potentiel du secteur (croissance, déclin).
Connaissance des types de clientèle :
entreprise, secteur public, particuliers.
Répartition de la clientèle : quelques très gros
clients ?
Qualité de la clientèle : clients fidèles ?
Respect des conditions de règlement ?
Relations avec les fournisseurs : nombre de
fournisseurs ? Contrat d’exclusivité ?
Examen des contrats (assurance, travail…).
Source : C. A. DUOLAT, op.cit. P40

Le cadre juridique et la situation fiscale : outre les informations de caractère formel sur la
société, la répartition du capital et les statuts sont aussi des informations essentielles.39

39
PIERRE Conso- FAROUK Hemici, « l’entreprise en 20 leçons, stratégie, gestion, fonctionnement »,EditionDunod,
Paris, 2001, P 336

44
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

L’information financière publiée par l’entreprise est essentiellement contenue dans les
comptes annuels et les éventuels documents intermédiaires. Ces comptes décrivent l’impact des
opérations réalisées par l’entreprise sur sa situation patrimoniale ainsi que sur ses résultats et sa
trésorerie. Ils retracent ainsi l’histoire financière récente de l’entreprise. Malgré leur caractère
historique, ils fournissent une information précieuse permettant de cerner le fonctionnement de
l’entreprise et son potentiel actuel afin d’anticiper ses performances futures.40
Dans la deuxième étape, il s’agit d’effectuer un diagnostic économique de l’entreprise. En
effet, étymologiquement, diagnostic vient du grec « diagnosis » qui signifie connaissance. Il est très
utilisé dans le domaine médical pour désigner l’identification d’une maladie par ses symptômes. A
l’heure actuelle la démarche de diagnostic et ce terme sont utilisés dans de nombreux domaines. Le
diagnostic d’entreprise permet donc d’apprécier la situation actuelle et passée de l’entreprise pour
mieux connaître son avenir. Celui-ci « a pour but de dégager les points forts et les points faibles de
l’entreprise choisie, compte tenu de son environnement. Pour ce faire, après avoir réuni les
documents nécessaires, vous procéderez en distinguant les aspects financier, technique, juridique,
humain, commercial et marketing ».41
Par contre le diagnostic économique sert avant tout à comprendre le business model d’une
entreprise ou d’un groupe d’un point de vue stratégique et financier. L’analyse stratégique permet de
porter un regard sur la situation concurrentielle de l’entreprise, les opportunités offertes sur son
marché et de caractériser ses forces et ses faiblesses. Le diagnostic financier permet d’identifier les
déterminants de la performance économique et financière de l’entreprise sur le long terme,
d’analyser sa structure de financement et d’évaluer sa solidité financière.
3.2.1 L’objectif d’un diagnostic
L’objectif d’un diagnostic est d’apprécier qualitativement un certain nombre d'aspects
déterminants afin de situer l'état de l'entreprise, sa pérennité et sa situation par rapport à la
concurrence. Quatre éléments doivent obligatoirement être analysés : les produits ; La clientèle ; Le
personnel et les structures.
Par contre le Diagnostic globale de l'entreprise permet :
- La bonne connaissance du secteur d'activité de l'entreprise ;
- La compréhension du business model ;
- L'identification des facteurs économiques et conjonctures clés agissant sur les performances
du secteur d'activité ;

40
P. AMADIEU, V. BESSIERES, op cit, p 41.
41
MARIGAULT.B, KALB.C, VERNET. M, « reprendre une entreprise PME-PMI, le diagnostic, l’évaluation, le plan de
reprise, les cahiers techniques de l’ANCE », 1994, P19

45
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

- La compréhension de l'organisation et de l'environnement de l'entreprise ;


La validation de l'information économique et financière produite par l'entreprise ;
L'appréciation qualitative de l'entreprise : rentabilité, climat social, état du matériel, évolution
de l'activité, points forts, points faibles...
– L'identification des points fondamentaux de la valeur de l'entreprise et les corrections à
apporter aux documents comptables.
3.2.2 La prise de connaissance, élément clé
Il existe deux types de prise de connaissance :
- Prise de connaissance interne : peut se traduire par l'analyse de toutes les fonctions de
l'entreprise (production, ressources humaines, achat, commerciale, juridique, comptable,
fiscale...), identification des forces et des faiblesses...
- Prise de connaissance externe : peut se traduire par l'analyse du marché, de son évolution,
analyse de l'environnement législatif, règlementaire, analyse de la concurrence, des facteurs
clés de succès et des contraintes externes...
Ensuite, dans la troisième étape nous essaierons d’examiner le choix des méthodes
d'évaluation d'entreprise. En effet, une fois que les données sont préparées, il est temps de choisir les
procédures d'évaluation d'entreprise. Puisqu'il existe un certain nombre de méthodes bien établies
pour déterminer l’évaluation de l’entreprise, il est judicieux d'en utiliser plusieurs pour vérifier les
résultats.
Toutes les méthodes d'évaluation d'entreprise connues relèvent d'une ou plusieurs de ces
approches fondamentales : Approche par les actifs ;Approche du marché ;Approche des revenus ;
L'ensemble des méthodes choisi pour déterminer la valeur de l’entreprise dépend d'un certain
nombre de facteurs. Voici quelques points clés à considérer :
- La complexité et la valeur de l'actif de l'entreprise ;
- Disponibilité des données comparatives sur les ventes d'entreprises sur le marché ;
- Historique des revenus de l' entreprise ;
- Disponibilité de projections fiables des bénéfices des entreprises dans le futur ;
- Disponibilité de données sur le coût du capital de l'entreprise, à la fois la dette et les
capitaux propres ;
La quatrième étape consiste en l’élaboration d’un business plan (prévisions financières). Tout
d’abord, avant de procéder à l’évaluation d’une entreprise, il faut s’intéresser aux perspectives de
croissance et de rentabilité. L’établissement de prévisions financières est indispensable pour
l’évaluation.

46
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

De nombreuses méthodes prennent en compte les perspectives futures de l’entreprise. Ces


Prévisions concernent tous les éléments financiers de l’entreprise : ses résultats, ses besoins
Financiers, et ses ressources financières.
L’ensemble des prévisions financières d’une entreprise est souvent dénommé business plan.
Le travail de l’évaluateur consiste à prendre en compte ces informations pour construire des états
financiers prévisionnelles de la société à valoriser.
Dans la cinquième étape, nous abordons la détermination des hypothèses et les paramètres
de l’évaluation. En effet à l’instar d’autres modèles qui cherchent à anticiper l’évolution des marchés
ou le comportement des agents économiques, les modèles d’évaluation reposent sur de nombreuses
hypothèses, à la fois réductrices et simplificatrices, qui concernent la construction du business plan
ou le calcul du taux d’actualisation. L’évaluation obtenue n’a de sens que par rapport aux hypothèses
retenues. D’où l’importance de tester la robustesse des hypothèses en modifiant certains paramètres
(analyses de scénarios) ou en effectuant des simulations (méthodes Monte-Carlo)
La sixième étape est la construction d’une fourchette de valorisation et conclure sur la valeur.
Sachant que l’objectif de toute évaluation d’entreprise n’est pas de donner une valeur unique à une
entreprise mais un intervalle de valeur, en effet l’évaluateur ou l’analyste doit au contraire chercher à
construire une fourchette de valeurs en identifiant les valeurs minimales et maximales.
Les méthodes d’évaluation ne doivent être considérées que comme des outils d’aide à la
décision affecté pour les dirigeants et des investisseurs. À ce stade, des audits d’acquisition peuvent
être effectué par les deux parties (acheteurs et vendeurs) afin de vérifier la valeur de certains
éléments de l’actif et du passif.
Enfin dans la dernière étape, il s’agit de négocier et fixer un prix de cession. « Négocier c’est
abandonner le terrain technique de l’évaluation pour aborder celui, difficile de la psychologie. Cette
étape se décompose en trois parties : la préparation de la négociation et la négociation proprement
dite, la concrétisation de la négociation par des actes juridiques » 42 à l’issue des audits d’acquisitions
réalisés, la phase de négociation peut alors débuter. Les deux parties vont s’appuyer sur les travaux
d’évaluation et les conclusions des audits. Cette phase fait généralement intervenir les conseils
(banquiers, avocats) qui vont aider vendeurs et acheteurs à fixer un prix de cession et à négocier les
modalités et les clauses du contrat de cession.

42
MARIGAULT.B, KALB.C et VERNET. M : « reprendre une entreprise PME/PMI, le diagnostic,
l’évaluation, plan de reprise », Edition A.N.C.E, 1994, P67

47
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise

Conclusion du chapitre

Pour mieux comprendre l’évaluation de l’entreprise et bien cerner le sujet, nous avons essayé
de mettre l’accent sur certains points essentiels dans ce chapitre.

Les motifs pour procéder à une évaluation d’entreprise sont nombreuses : augmentation ou
réduction du capital, cession ou acquisition de part de l’entreprise, restructuration, fusion,
introduction en bourse, succession ou faillite

Dans le but d'identifier la valeur de l'entreprise qui servira de base à la fixation du prix, les
acteurs d’évaluation peuvent faire appel à des experts-comptables, des banques et à des agences de
notation. Ces derniers seront chargés du choix d'une méthode d'évaluation en tenant compte des
spécificités de l'entreprise à évaluer afin de proposer une juste valeur.

En effet le diagnostic de l’entreprise est une étape primordiale ou l’objectifs principale est de
bien comprendre l’activité de l’entreprise et ses perspectives de croissance en cherchant à identifier
les déterminants de sa valeur, Un autre outil indispensable dans le processus de l’évaluation, c’est le
business-plan n’est que la traduction financière d’un certain nombre de choix stratégique et de leurs
conséquences sur les prochaines années

L’objectif de l’évaluation reste la détermination d’une fourchette de valeur qui servira de


base, pour les négociations engagées entre l’acheteur et le vendeur, pour arriver à un accord sur le
prix de cession.

48
Chapitre 2 :
Les méthodes d’évaluation de l’entreprise

49
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

Introduction

L'évaluation des entreprises, grandes ou petites, est importante pour les propriétaires,
afin qu'ils puissent déterminer la valeur de leurs entreprises et cela en se basant sur certaines
méthodes d'évaluation. De nombreux facteurs entrent en jeu dans la détermination de la
valorisation d'une entreprise. Certes, les revenus sont un facteur important, mais ils ne sont
pas le seul facteur de valorisation d'une entreprise.

Le but de ce deuxième chapitre est de présenter les différentes méthodes d’évaluation.


Dans un premier temps nous essaierons de présenter dans la première section l’approche
patrimoniale, qui sont historiquement les plus anciennes, puis, nous essaierons aborderons
dans la deuxième section les approches prospectives. Enfin, nous allons nous intéresser aux
approches comparatives dans la troisième section.

Section 01 : L’approche patrimoniale

Dans cette première section, nous allons essayer de présenter la méthode patrimoniale
qui est une approche tant d’autres utilisée par les managers dans l’évaluation de leurs
entreprises et qui leur permet d’avoir une idée sur la valeur réelle de l’entreprise étant donné
qu’elle porte sur le bilan comptable.

1.1 Présentation de l'approche patrimoniale

L’approche patrimoniale regroupe l'ensemble des méthodes qui présentent un


caractère historique et non prévisionnel. Ces méthodes sont essentiellement basées sur le
patrimoine de l'entreprise, c'est-à-dire le bilan et le compte de résultat et éventuellement les
annexes. Il s'agit d'une approche plutôt statique, par opposition aux approches prévisionnelles
ou prospectives fondées sur l'estimation des flux futurs de bénéfices, de dividendes ou de
cash-flows de l'entreprise.43

Parmi toutes les méthodes d'évaluation d'entreprise disponibles, l'évaluation


del'entreprise basée sur le patrimoine est celle qui se démarque. C'est parce qu'elle examine
la valeur totale des actifs de l’entrepriseet vise à dégager une valeur de marché potentiel 44 par
le patrimoine de l’entreprise à partir de ses comptes annuels.

43
EMMANUEL TCHEMENI, l’évaluation des entreprises, 3eme Edition, ECONOMICA 2003, P 8
44
La valeur de marché potentiel consiste en un prix auquel une entreprise est susceptible d’être vendu sur le
marché.

50
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

Cette méthode consiste à évaluer séparément les actifs et passifs de l’entreprise et,
ensuite à rajouter, le cas échéant, une valeur de fonds de commerce ou à retrancher une
(Moins-value) éventuelle, encore appelée (badwill).
Valeur de l’entreprise =
Actif net comptable corrigé réévalué + Fonds de commerce (ou) -badwill

Cette approche se révèle particulièrement intéressante lorsqu’il s’agit d’évaluer des


groupes extrêmement complexes car, composés de nombreux actifs ou filiales, ou de holding
diversifiés et aussi dans les sociétés immobilières et foncières qui possèdent des actifs
immobiliers à vocation résidentielle ou commerciale destinés à la location.45
La plupart du temps, la valeur des actifs moins les passifs peut être différente des
valeurs inscrites au bilan en raison de plusieurs facteurs, une démarche de réévaluation est
nécessaire dans ce cas, à titre d’illustration : les valeurs comptables figurant au bilan sont
inscrites au coût historique. Il conviendra donc de réévaluer les éléments du bilan selon les
valeurs patrimoniales existantes afin d’obtenir une valeur plus précise.

1.1.1 L’actif net comptable (ANC)


L’actif net comptable est déterminé directement d’après les postes du bilan après
affectation du résultat de l’exercice.
Cette première donnée, facile et rapide d'accès, fournit une information da seule valeur
comptable des fonds investis directement (apport en capital) et indirectement (résultats laissés
à la disposition de l'entreprise, d'exercice en exercice) par les actionnaires. Elle s'obtient
comme suit :
ANC = Total du bilan - passif total envers les tiers.
Autrement dit :
ANC = Actifs réels – Dettes = Capitaux propres – Actifs fictifs46
À partir du dernier bilan disponible, elle pourra être complétée par une estimation du
résultat dégagé depuis par l'entreprise et, le cas échéant, après analyse, par un retraitement des
provisions pour risques et charges, celles-ci pouvant être le cas échéant considérées, au moins
en partie, comme des réserves.

45
HUBERT. DE LA BRUSLERIE, analyse financière : information financière, évaluation, diagnostic, 5ème
Edition, Dunod, Paris 2014, P 337.
46
Actifs fictifs correspond à des nos valeurs tel que : les frais d’établissements, les primes de remboursements
des obligations, les charges à répartir sur plusieurs exercices, les frais de recherche et de développements.

51
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

Purement comptable, et valorisant donc les différents postes, selon le principe de


prudence, au plus bas de la valeur historique et de la valeur de marché, cette approche est à
l'évidence trop sommaire. Elle doit donc être considéré comme un simple travail préliminaire
à la détermination de la valeur de marché du patrimoine revenant aux actionnaires.47

Figure n° 05 : le bilan et l’actif net

Actifs fictifs

Capitaux propres
Actifs réels
Actif réel

Provisions pour risque et


charges

Dettes

Source : George Langos, op.cit. P 345


1.1.2 L’actif Net corrigé (ANCC)
Selon les organismes comptables, notamment l'Ordre des Experts-Comptables, l'ANC
est définit comme : « le montant du capital qu'il serait actuellement nécessaire d'investir pour
reconstituer le patrimoine utilisé de l'entreprise, dans l'état où il se trouve. Sa détermination
consiste, grâce à des retraitements ou des corrections, à reconstituer l'actif réel et le passif
exigible réel qui seront substitués à l'actif et à l'endettement comptable.48
Il existe deux modes de calcul pour obtenir l’ANCC à savoir le mode soustractif qui
correspond à la somme des valeurs réelles des différents éléments de l’actif diminuée de la
somme des éléments du passif externe (dettes et provisions pour risques et charges) ; et le
mode additif qui s’obtient en faisant la somme des capitaux propres comptables et de
49
retraitements appliqués aux valeurs comptables pour les amener aux valeurs réelles.
ANCC = Actifs réel – DLMT – DCT
Ou bien :
ANCC = capitaux propres – Actifs fictif – moins-value + plus-value + Réserves.

47
PHILLPPE DE LA CHAPELLE,« l’évaluation des entreprises »,2 ème Edition, ECONOMICA 2004, P 57, 58
48
EMMANUEL TCHEMENI, op.cit. P 10
49
GEORGES LEGROS, « L’évaluation des entreprises », Edition Dunode Paris 2010, P 48

52
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

1.1.3 Les principaux retraitements


Le bilan est établi selon des règles et des principes qui ne sont pas toujours
compatibles avec la réalité économique, de ce faite un retraitement est nécessaire. Ce dernier
a pour but de tenir compte des distorsions (contradiction, différence) qui existent entre les
règles comptables et la réalité économique.

Ces distorsions sont les suivantes, premièrement l’enregistrement à l’actif du bilan de


charge, qui ne se représente pas de valeurs patrimoniale. Puis l’absence de comptabilisation
de certains éléments incorporels (Fonds de commerce, formation du personnel, potentiel de
recherche…). Ensuite l’évolution du marché, particulièrement en ce qui concerne
l’immobilier par exemple.
La démarche du retraitement va constituer à attribuer à l’actif et au passif identifiable
de l’entreprise une valeur déterminée suivant leur usage prévu, c’est ainsi qu’il y a donc lieu
de procéder à leur classification en deux catégorie :
1ère catégorie : Les biens destinés à l’exploitation : Ce sont tous les biens utiles et
indispensables à la marche de l’entreprise50.
2ème catégorie : Les biens non destinés à l’exploitation : ce sont tous les biens
destinés à être revendu ou non nécessaire à l’exploitation.

1.1.3.1 Les actifs incorporels


Tous les actifs incorporels, y compris ceux qui ne seraient pas Inscrits dans les
comptes de l’entreprise évaluée, font l’objet d’une évaluation. Il conviendra de passer ainsi
successivement en revue les portes suivants : frais d'établissement, fonds de commerce,
immobilisations de recherche et développement, brevets et licences, marques et sur le étant
entendu que la dernière rubrique citée ne se retrouve que dans les bilans consolidés. 51

Premièrement, nous allons présenter les frais d'établissement, comme élément d’actif
incorporel. Il s'agit en fait, de frais de constitution dits de premier établissement
correspondant à des dépenses de prospection ou de publicité, de frais d'augmentation de
capital et de frais sur opérations diverses. Ces frais peuvent être passés directement en charge
l'année au cours de laquelle engagés. Ils figurent au bilan lorsque l'entreprise, de frais décide
de les activer ils sont considérant qu'il s'agit de dépenses à répartir.

50
GEORGES LEGROS, «L’évaluation des entreprises », Edition Dunode Paris 2010, P 48
51
PHILLPPE DE LA CHAPELLE, op.cit. P 58

53
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

Ensuite, nous avons le fonds de commerce qui selon les comptables, il s'agit d'une «
universalité de fait, essentiellement mobilière, composée d'éléments incorporels considérés
comme essentiels et d'éléments corporels considérés comme accessoires, affectés à une
activité commerciale. De tous ces éléments, la clientèle représente le plus essentiel, celui sans
lequel le fonds de commerce ne saurait exister ».

Puis, nous citons les frais de recherche et développement. Ces frais sont constitués par
les dépenses de l’entreprise en matière de recherche etde développements nouveaux. Les
dépenses relatives à des brevets sont traitées horsde cette rubrique. Les frais de recherche-
développement peuvent couvrir de multiples domaines... Là aussi, il convient d’examiner si
les sommes accumulées ont une valeur pour l’avenir. Dans le cas contraire, les dépenses
inscrites en recherche-développement (« R et D ») correspondent à des frais qui auraient dû
être imputés immédiatement sur l’exercice en cours52.

Nous citons également un autre élément des actifs incorporels qui est la marque. En
effet les marques de commerce et les appellations commerciales sont des éléments vitaux des
entreprises. Plusieurs méthodes pratiquées permettent d’évaluer ces actifs.

Les brevets et licences sont considérés aussi comme des éléments d’actif incorporel.
En effet un brevet n'a valeur que s'il a débouché ou peut déboucher sur la commercialisation
de nouveaux produits rentables pour l'entreprise à ceci à un horizon prévisible. Les brevets
qui remplissent cette condition peuvent généralement être concédés à des licenciés qui
rémunèrent l'usage qu'ils en font en versant des royalties au détenteur du brevet.53.

Il faut prendre aussi en compte de la fiscalité. Le retraitement du bilan pourra bien


conduire à des économies d'impôt ou à des impôts différés. Certains postes de l'actif feront
l'objet d'un amortissement fiscalement déductible et donneront lieu à des économies d'impôt
qui seront ajoutées à l'actif net.54

52
J. ETIENNE POLARD, F. IMBERT, op.cit. P68
53
PHILLPPE DE LA CHAPELLE, op.cit. P 60
54
ALBERT CORHAY et MAPAPA MBANGALA Fondements de gestion financière, Edition de l'université de
Liège 2007, P 151

54
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Tableau n° 04 : Retraitement des valeurs

Nature du retraitement Justification Postes concernés

Élimination des non-valeurs Il faut supprimer les actifs qui n’ont pas de Frais d’établissement
valeur vénale et correspondent souvent à une Frais de recherche et
Les non-valeurs sont aussi répartition sur plusieurs exercices de charges développement
appelées les actifs fictifs importantes issues d’opérations de
financement à moyen ou long terme et du Charges à répartir
développement de l’entité Écarts de conversion actif
Prime de remboursement
Valorisation en valeur d’utilité Les biens nécessaires à l’exploitation doivent Constructions
être estimés à leur valeur d’utilité Terrains
des immobilisations Matériel
Industriel
Valorisation en valeur de Les biens non nécessaires à l’exploitation Immeubles de placement
marché des immobilisations doivent être confrontés aux valeurs de
hors exploitation marché pour autant qu’ils soient cessibles Participations minoritaires
Trésorerie excédentaire
Valorisation du droit au La valeur du droit au crédit-bail est égale à la Droit au crédit-bail
crédit-bail et du droit au bail différence entre la valeur d’utilité du bien et
dans le cadre de la location la valeur actualisée des redevances et coût de Droit au bail
financement levée d’option restant à payer. La valeur du
droit au bail dans le cadre d’une simple
location financière est égale à la différence
entre la valeur d’utilité du bien louée et la
valeur actualisée des loyers restant à payer
La valeur d’utilité est fonction des flux futurs
issus de l’exploitation de l’actif
Écart de conversion actif Ces écarts correspondent à des pertes ou des Écarts de conversion actif
gains latents de change sur une dette ou
Écart de conversion passif créance en devise étrangère. Écarts de conversion passif
Provision pour perte de Ils doivent être traités en actifs et passifs Provision pour perte de
change fictifs change

De même la provision pour perte de change


est un passif fictif, il ne s’agit pas d’un
engagement vis-à-vis d’un tiers
Affectation du résultat Si le bilan est présenté avant affectation du Dividendes à payer
résultat, il faut procéder à la répartition de ce
dernier et mettre en dettes la part qui sera
distribuée
Incidence de la fiscalité Les ajustements pratiqués sont
différée démentiellement porteurs d’une charge ou
d’une économie d’impôt futur

Source : GEORGES LEGROS, op.cit. P 50, 51


55
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

1.1.3.2 Les actifs corporels (AC)

Les actifs corporels peuvent, bien sûr, être évalués à partir de la valeur de
remplacement, à partir de la valeur de liquidité, ou encore de toute autre valeur.55

Dans un premier temps nous allons citer les immobilisations corporelles. Ces dernières
figurent au bilan à la valeur historique d’entrée qui est parfois fort ancienne. Cette valeur est
généralement inférieure à la valeur actuelle.

Leur valeur actuelle correspond à la valeur de marché pour les biens hors exploitation
ou à leur valeur d’utilité 56pour les biens nécessaires à l’exploitation.
Dans ce dernier cas, on recherche la valeur à neuf d’un bien équivalent en tenant compte de
l’usage que l’entreprise évaluée compte en faire. De cette valeur on retranche l’amortissement
correspondant à la durée de vie utile écoulée pour obtenir la valeur de remplacement nette.57
Lorsqu’ils servent à l’exploitation, il est souvent impossible de procéder à une
évaluation séparée du terrain et des constructions.

Deux méthodes sont retenues pour l’évaluation des ensembles immobiliers dont la
première méthode, est faisable par référence au prix du marché lorsqu'il en existe un ou
lorsqu'on est en présence de locaux relativement standards. Dans ce cas, la valeur d'utilité
pourra être calculée à partir de la valeur vénale 58à laquelle l'on rajoute des frais d'acquisition
(en particulier, des droits de mutation) et les coûts des éventuels travaux d'adaptation de
l'immeuble.

La deuxième méthode, il s'agit d'un immeuble ou de locaux présentant un caractère


spécifique. Dans ce cas, il existera peu d'immeubles comparables disponibles sur le marché.
De ce fait, le calcul de la valeur d'utilité s'effectuera en fonction, d'une part, de la valeur
marchande et, d'autre part, du coût de construction et de la valeur à neuf des éléments de
confort affecté d'un abattement pour vétusté tenant compte de la durée de vie des biens.

La valeur du terrain s’obtient en se référant aux conditions du marché local et elle


dépend de trois facteurs à savoir : les facteurs physiques : emplacement, superficie ;Facteurs
juridiques : règles d’urbanisme ; Facteurs économiques : confrontation de l’offre et de la
demande.
55
PIERRE VERNIMMEN, Finance d’entreprise, Edition DALLOZ 2016, P 711
56
Valeur d’utilité : d’un bien et le prix établi en fonction du rendement que l’on peut en attendre.
57
GEORGES LEGROS, op.cit. P 53
58
La valeur vénale est le montant qui pourrait être obtenu, à la date de clôture, de la vente d'un actif lors d'une
transaction conclue à des conditions normales de marché, net des coûts de sortie.

56
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

Les constructions sont évaluées indépendamment du terrain. Leur valeur s’obtient en


se référant aux conditions du marché local.

Le matériel et outillage courant peut-être évaluer en référence au marché de


l’occasion.

En revanche le matériel et outillage spécifique peut-être évaluer par deux possibilités


de valorisation, soit : la valeur à neuf diminué d’un coefficient de vétusté prenant en
considération l’amortissement normal du bien et son degré plus au moins grand de désuétude
(bien qui n’est pas en usage) ou de l’obsolescence (un bien qui n’est plus en usage suite à
l’évolution technologique), ou bien prendre la valeur comptable brute actualisée d’un
amortissement normal.

Dans un deuxième temps, nous allons citer les immobilisations financières. Ces
dernières sont considérées comme des actifs financiers d’utilisation durable possédées par une
entreprise telle que les titres de participations, les prêts accordés, les droits de créances…

Premièrement les titres financiers sont composés des titres de participations dont leur
valeur résulte de l’évolution des actifs et passifs des filiales correspondantes selon la même
méthode d’évaluation en cours appliqué à l’entreprise. Deuxièmement, ils sont composés
d’autres titres immobilisé qu’ils sont évalués à leur valeur de marché notamment au cours de
bourse. Troisièmement ils sont composés des valeurs mobilières de placement qui sont
évaluées à leur valeur de réalisation. Et enfin, nous avons les prêts et les créances accordées.
Dans ce dernier, il faut prendre en considération le risque de non remboursement dans la
valorisation de ses créances et s’assurer de l’application des provisions

1.1.4L’actif circulant

« L’actif circulant s’oppose à l’actif immobilisé dans la mesure où la notion de


longévité sous-entendue dans les immobilisations laisse la place au court terme (actif
circulant) ». 59 L’actif circulant se compose des plusieurs éléments.

Tout d’abord les stocks, qui sont défit comme suit : « Le stock est l’ensemble des
marchandises accumulées en attente d’être transformées ou vendues ».60 Il convient parfois de
réévaluer les stocks de certaines entreprises dont le cycle de production est long, ce qui peut
entraîner des plus-values sur stocks : champagne, cognac, etc. voire des pertes à terminaison

59
MENIER-ROCHE.B, le diagnostic financier, Edition d’Organisation 2003, P16.
60
VIZZAVONA.P: « pratique de gestion, analyse prévisionnelle », Berti Edition, 1991, P45

57
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

non encore comptabilisées. Ici encore, les réévaluations opérées devront tenir compte de
l'impact de l'impôt sur les bénéfices. En faisant ceci, il faut avoir conscience que l'on achète
déjà les bénéfices des prochaines années.61

Les produits finis sont valorisés au prix de cession hors taxe - les frais de distributions
- la marge commerciale = prix valorisant stock produits finis.

Les produits en cours sont valorisés comme suit : prix de cession – frais de distribution
– marge commerciale – coût de production restant à encourir et de la marge de production
=prix valorisant des produits en cours.

Les matières premières sont valorisées à leur coût de remplacement, pouvant être
facilement identifiées au niveau du marché.

Ensuite nous avons les prêts, dépôt et cautionnement, créance et dettes financières et
les dettes d’exploitation. En effet leur valeur est déterminée par actualisation des valeurs dues
à l’échéance.

Les créances clients font aussi l’objet de correction. Il faut s’assurer de récupérer tous
les montants dues et analyser le risque de non recouvrement. Dans le cas des créances dont le
recouvrement serait compromis, il convient de diminuer cette somme du total.

Les engagements relatifs aux avantages à long-terme accordés aux personnels : Ces
avantages tel que les indemnités de départ en retraite doivent être identifiées et évalués.

Les provisions pour risques et charges doivent être identifiées et évalués, ainsi en est-
il : Provision pour perte d’exploitation future ; Licenciement économique programmé ; Autre
litige ; Redressement fiscale suite à un contrôle fiscal…

Les écarts de conversion à l’actif et au passif constatent une perte ou un gain latent sur
une dette ou créance en devises étrangères, et doivent être supprimés de même que la
provision pour perte de change qui figure au passif.62

Il faut prendre en considération un autre élément qui est la fiscalité. La question se


pose de savoir s’il y a lieu de tenir compte dans le processus d’évaluation de toute la fiscalité
différée sur les plus-values observées sur les postes de l’actif immobilisé.

61
PIERRE VERNIMMEN, op.cit. P 711
62
GOERGES. LEGROS, évaluation des entreprises, 2ème Edition, Dunos, Paris 2015, P 47.

58
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

La règle admise le plus souvent est la suivante :


Pour les biens nécessaires à l’activité de la société, qui de ce fait n’ont pas vocation à
être vendus, il n’y a pas lieu de retenir l’incidence de la fiscalité différée dès lors qu’elle n’est
que latente puisqu’il n’est pas prévu qu’elle se transforme en impôt exigible ;
Pour les biens nécessaires à l’activité de la société, qui de ce fait n’ont pas vocation
à être vendus, il n’y a pas lieu de retenir l’incidence de la fiscalité différée dès lors qu’elle
n’est que latente puisqu’il n’est pas prévu qu’elle se transforme en impôt exigible ;
Pour les biens qui ne sont pas nécessaires à l’exploitation, la société pouvant les céder
sans nuire au bon déroulement de son activité, il convient de tenir compte de la fiscalité
différée puisque l’hypothèse que la fiscalité différée se transforme en impôt exigible est
vraisemblable63.

1.1.5 Méthode du Goodwill (GW)

La méthode du Goodwill est utilisée comme un outil d’aide pour évaluer la valeur
d’une société ou entreprise. Le Goodwill peut refléter différents aspects immatériels d’une
entreprise comme par exemple sa notoriété, de bonnes relations avec ses clients, employés et
fournisseurs ou encore des brevets ou technologies développées par la société.

1.1.5.1 Présentation du GoodWill

En comptabilité, le goodwill ou survaleur correspond à la différence entre le prix payé


par un acheteur lors de l'acquisition d'une entreprise et l'actif net comptable de cette
entreprise. Il apparait alors dans les comptes consolidés.

En matière d'évaluation, le goodwill sera appréhendé selon la problématique suivante :


au-delà des valeurs de marché des actifs et passifs tangibles du bilan, il peut exister une valeur
supplémentaire, par nature incorporelle, appelée goodwill. Son existence sera liée à l'usage
plus ou moins efficace que l'entreprise fait de ses actifs.64

La méthode du goodwill consiste à rajouter à la valeur patrimoniale (actif net


comptable corrigé) un bénéfice économique (rente du goodwill) calculé sur plusieurs années
puis actualisé.

63
GEORGES LEGROS,op.cit. P 57
64
PHILIPPE DE LA CHAPELLE. PH, Op.cit., P 70.

59
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

Valeur de l’entreprise = ANCC + GW

Le bénéfice économique est différent selon le choix de l’actif économique. Le


goodwill est dépendant du taux d’actualisation de la rente qui peut être calculé à l’infini ou
sur une durée précise. Le goodwill (ou badwill selon les cas) est lié à une rentabilité
supérieure (ou inférieure) à ce que l’on serait en droit d’attendre de ses actifs.65

1.1.5.2 Calcul du Goodwill

Pour calculer le Goodwill, il convient de définir une rentre (surprofit) et actualiser


cette rente car le GW est en fonction d’une prévision tant des bénéfices que des actifs de
l’entreprise.
La définition de cette rente pour une année donnée peut-être établit comme suit :

* En terme de gestion : Rn = Bn – r × An
Avec, Rn : rente du goodwill.
Bn : Bénéfice anticipé de l’année n.
r : taux de rentabilité exigé.
An : Actifs nécessaires à l’exploitation.
* En terme financier : Rn = Rt – i × c.
Rn : rente du goodwill.
Rt : résulat
i : taux de rentabilité exigé.
c : total actif
Cependant le calcul du goodwill nécessite l’actualisation. Ainsi donc l’actualisation
des rentes annuelles du GW par le coefficient (1 + S) −U permettra l’évaluation du GW.

V WX =
"

Plusieurs variantes de la méthode du Goodwill existent à savoir : l’actif économique,


taux de rentabilité exigé et le bénéfice anticipé.

65
DOV OGIEN, « Gestion financière de l'entreprise », 4ème édition, Dunod, Paris 2008, P 128

60
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

1.1.5.3 L’actif économique (AE)

L’actif économique correspond souvent à l’actif net comptable corrigé d’exploitation


(ANCCE) ou à la valeur substantielle brute (VSB) ou aux capitaux permanents nécessaires à
l’exploitation (CPNE).

Premièrement, nous avons la valeur substantielle brute (VSB) que selon Hirigoyen et
Degos est définit comme suit :« la valeur substantielle réduite comme la VSB corrigée des
dettes en général sans intérêts, notamment la valeur des capitaux laissés gratuite ment à la
disposition de l'entreprise par ses dirigeants et du crédit interentreprises obtenu des
fournisseurs dans des conditions plus favorables que la moyenne ». 66

La valeur substantielle nette correspond alors à l'ANC plus les biens loués ou
éventuellement prêtés, c'est-à-dire la valeur substantielle brute moins les dettes.
VSB = Anc

+ Compléments de substance (biens en location, bien en crédit-bail, effets escomptés


non échus)

+ Frais d’établissement

- Frais de réparation à engager pour maintenir certains biens en état de


fonctionnement.

Source : EMMANUEL TCHEMENI, op.cit. P 13

Les effets escomptés non échus, les biens en location, les biens en crédit-bail ainsi que
les frais d’établissement font partie de la valeur substantielle brute. Par contre, le fonds
commercial, les actifs fictifs, les actifs hors exploitation, les écarts de conversion n’intègrent
pas la VSB sauf s’ils concernent les comptes d’actifs qui sont remis en valeur brute avant
intégration des gains ou pertes de changes latents.
Deuxièmement la notion de capitaux permanents nécessaires à l’exploitation (CPNE) a
été introduite par Barnay et Calba. Elle représente le montant des capitaux à long terme
indispensable au fonctionnement normal de l’entreprise, soit la masse des ressources
nécessaires pour financer les investissements et le besoin en fonds de roulement(BFR)
normatif afin que l’entreprise soit en équilibre financier.67

66
HIRIGOYEN et DEGOS, Comptabilité financière des groupes, Eyrolles, 1987
67
EMMANUEL TCHEMINI, op.cit. P 14

61
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

CPNE = VSB – Dettes à court terme – effets escomptés non échus


Les CPNE seront égaux à la VSB minorée des financements générés par l’exploitation
(dettes fournisseurs, dettes fiscales et sociales, autres dettes d’exploitation). On peut dire aussi
qu’ils sont égaux aux immobilisations corrigées majorées du besoin en fonds de roulement
d’exploitation BFRE.
Tableau n° 05 : Estimation des CPNE et de leur résultat associé
ANEX RPA

Actifs immobilisés nécessaires à Résultat d’exploitation


l’exploitation + Charges d’exploitation non liées à
l’activité
- Produits d’exploitation non liés à l’activité
- Participation des salariés
+ Produits financiers (hors produit de VMP)
- Charges financières (hors intérêts)
+ BFR - Intérêts sur découverts

+ Trésorerie d’exploitation+ Trésorerie + Produits des cessions de VMP


d’exploitation

+ Crédit-bail + Loyer crédit-bail


- Amortissement théorique de crédit-bail
+ Grosses réparations - Amortissement grosses réparations

= Résultat brut associé

- Impôt théorique sur les sociétés

= CPNE = Résultat associé aux CPNE

Source : THAUVRON. A, op.cit. P 173


1.1.5.4 Le taux de rentabilité exigé et le taux d’actualisation
Le taux appliqué au capital engagé et le taux d’actualisation doivent être identiques, il
dépend du capital engagé et donc de sa couverture en termes de ressources.
En approche VSB, il convient d’utiliser le coût du capital élargi, en approche CPNE,
le coût du capital et en approche ANCCE, le coût des fonds propres68.

68
GEORGES LEGROS,op.cit. P 131

62
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

1.1.5.5 Le bénéfice économique (BE)

Il dépend du capital engagé retenu. On peut retenir trois catégories : * AE (actif


économique) = ANCCE (actifs net comptable corrigé d’exploitation) ; * AE = CPNE ; *AE
= VSB.

On peut résumer ces trois catégories dans le tableau suivant :

Tableau n° 06 :le bénéfice économique

Résultat Net Comptable

Résultat exceptionnels +/-

Dotation aux amortissements des actifs fictifs +

Compléments d’amortissement issu des valeurs d’utilité -

Produits et Charges sur biens hors exploitation +/-

BÉNÉFICE ISSU DE L’ANCCE =

Redevances de crédit-bail +

Dotation aux amortissements des biens pris en crédit- -


bail, loués ou prêtés

Intérêts sur dettes financières +

BÉNÉFICE ISSU DES CPNE = =

Intérêts sur dettes non financières -

BÉNÉFICE ISSU DE LA VSB =

Source : GEORGES LEGROS,op.cit. P 132

1.1.6 Avantages et limites de l’approche patrimoniale

La plupart des entreprises utilisent la méthode d'évaluation selon l’approche


patrimoniale dans les cas où elles rencontrent des problèmes de liquidation. Les entreprises du
créneau d'investissement - comme l'investissement financier ou immobilier, où les actifs sont
calculés en fonction du revenu ou de l'approche du marché - peuvent également utiliser une
évaluation basée sur le patrimoine.

63
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

L’évaluation d'entreprise basée sur le patrimoine peut offrir une latitude pour utiliser
les valeurs de marché au lieu des valeurs du bilan. L'analyste peut également inclure dans la
valorisation de nombreuses immobilisations incorporelles qui ne figurent au bilan.
Cette méthode est facile dans son application et dans sa mise en œuvre pour les
sociétés immobilières et financières.

Cela dit, l'évaluation basée sur le patrimoine n'est pas sans inconvénients.
Contrairement à d'autres méthodes, telles que l'approche par le revenu, la méthode
patrimoniale ne tient pas compte des bénéfices potentiels d'une entreprise étant donné que les
produits générés en interne n'apparaissent pas dans le bilan, le processus de mesure des
ressources immatérielles peut être assez compliqué.

Cette méthode suppose implicitement que la somme des parties traduit parfaitement la
valeur globale de l’entreprise, alors que la création de valeur provient également de la
capacité de l'équipe dirigeante à combiner ces actifs et à en dégager des synergies. C'est pour
quoi, certaines évaluations intègrent la notion de Good Will !69

Parfois, la méthode basée sur le patrimoine devient complexe car peu d'entreprises
n'ont pas le niveau d'objectivité et de précision requis pour estimer leur valeur réelle.

Cette méthode donne des informations mais ne saurait suffire. C’est la raison pour
laquelle d’autres approches viennent en appui.

Section 02 : L’approche prospective

Comme nous l’avions cité précédemment l’approche patrimoniale présente


l’inconvénient d’être statique, et à certains égards ambigus. La méthode du Goodwill est un
remède pour les insuffisances d’estimation des actifs incorporels, mais cette notion de
capacité bénéficiaire n’est qu’imparfaitement explorée.

A cet effet, beaucoup de méthodes s’imposent pour compléter les insuffisances.


L’approche prospective et dynamique fondé sur l’actualisation des flux de rentabilité. Ces
méthodes partent du principe que la valeur de l’entreprise réside dans sa capacité à générer
des flux de rentabilité.

L'idée force des approches prospectives est que la valeur d'une entreprise est fonction
de ses perspectives futures, d'où l'impact des informations prévisionnelles sur le
69
C. BONNIER et al, comptabilité financière des groupes, Gualino éditeur, Paris 2006, P347.

64
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

comportement des évaluateurs et des investisseurs. La relation entre données prévisionnelles


et valeur est présentée dans deux sections consacrées à l'analyse fondamentale et à la méthode
des cash-flows actualisés.70

Ces méthodes sont :la méthode des flux financiers et la méthode des flux
économiques.

2.1 Méthode des flux financiers

Ce premier modèle d'évaluation financière est construit à partir des dividendes futurs
distribués aux actionnaires On estime la valeur de la firme à partir de sa capacité à engendrer
un profit qui sera distribué sous forme de dividendes aux actionnaires.

Cette méthode s’exprimer à partir de plusieurs méthodes dont les plus fameuses sont
celles de FISHER, de GORDON-Shapiro et de BATES ;

2.1.1 La méthode d’Irwing Fisher

Irvin Fisher calque son raisonnement sur celui d’un investisseur à vocation purement
financière et dont le seul objet est de placer au mieux ses capitaux.

Conformément à la théorie, suppose que la valeur d’une action correspond à la valeur


actuelle de flux financiers de dividendes à recevoir par l’actionnaire, soit :

6]^
[\
Y=Z=
(1 + S)6
6]B

Avec :

VAL : Valeur actualisée nette = valeurs des actions.

D : Dividendes annuels versés.

t : Taux risque au rendement attendu des fonds propres.

Si on considère que le montant de dividendes versé cette année est constant pour
l’éternité, la formule devient :71

70
EMMANUEL TCHEMENI, op.cit. P 25
71
G. BENCHIMIOL, valorisez votre entreprise pour une nouvelle gouvernance d’entreprise, Edition EMS ; P 17

65
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

b
_`a =

Trying et Fisher ont traité ce modèle en supposant tout simplement que les dividendes
à recevoir étaient constants (au niveau du dernier dividende versé ou de la moyenne des
derniers dividendes distribués). La formule de base devient alors celle d'une rente perpétuelle
72
de montant D, actualisée D au taux i, soit V = i i facile à calculer.

La méthode de Fischer présente l'intérêt de valoriser les actions de l'entreprise, au lieu


de valoriser ses actifs. Elle représente pour les investisseurs un outil qui leur permet de choisir
entre les différents placements possibles afin d'obtenir le meilleur rendement de leurs capitaux

La valeur de l'entreprise obtenue par la formule ci-dessus n'est pas d'une bonne
fiabilité car elle est très sensible au taux de distribution des dividendes et au taux
d'actualisation, une légère variation de ces paramètres aura une incidence importante sur la
valeur de l'entreprise. De plus, l’hypothèse de constance des dividendes n’est pas réaliste, et
vite dépassée par d’autre modèle d’évaluation tel que le modèle de Gordon-Shapiro.

2.1.2 La méthode de Gordon-Shapiro 1956

Gordon et Shapiro (1956) proposent leur modèle théorique d'évaluation des actions
fondées sur la capitalisation d'un flux infini de dividendes. Le montant des dividendes versés
leur taux de croissance anticipé à long terme et le taux de rentabilité exigé par les actionnaires
sont les trois facteurs explicatifs de la valeur des actions. D'où la nécessite de verser des
dividendes et de les faire croitre. Alors que les recommandations du modèle de Gordon-
Shapiro (1958) rejoignent le point de vue traditionnel souvent exprimé par de nombreux
professionnels, il apparait qu'une modification de la politique de distribution n'est pas
susceptible d'entrainer une variation de la valeur de l'action. 73

Conceptuellement, le modèle de croissance (exponentielle) des dividendes, ou modèle


de Gordon-Shapiro, permet d'évaluer les actions suivant des dividendes actualisés avec un
taux de croissance constant. Plus spécifiquement, en considérant que les dividendes futurs

72
PHILLIPE DE LA CHAPELLE, op.cit. P 78, 79
73
BEYSUL AYTAC, CYRILLE MANDOU, Investissement et financement de l'entreprise, Edition Boeck
Supérieur 2015, P 139

66
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

évoluent suivant un taux g constant, le dividende c , relatif à l'année t peut s'exprimer en


fonction du dividende c , de l'année 1 selon la formule :74

c = c (d + e) Cd

Avec g le taux de croissance annuel des dividendes, considéré comme constant, et


assimilable aux perspectives de croissances futures du titre de l'entreprise cotée (taux de
valorisation du capital), Considérant parallèlement que, selon le modèle général d'évaluation
des actions, le cours d'une action à l'instant présent note Vo égal à la somme actualisée à
l'infini des dividendes futurs, tel que :
^
c
_f = Z =
(d + )
]d

Avec :

_f : le cours ou la valeur de l'action à l'instant présent ;

c : le dividende futur relatif à l'année t ;

: le coût des capitaux propres de l'entreprise, servant de taux d'actualisation.

g : le taux de croissance annuel des dividendes

Dès lors, _f est telle que :


^
cd (d + e) Cd
_f = Z =
(d + )
]d

c
La somme des éléments d’une suite géométrique de premier terme = dgd
dgh
et de raison = dg

dC
La limite de la somme d’une suite comme celle-ci est de sorte que :

cd
_f =
−e

74
CYRILLE MANDOU AVEC LA COLLABORATION DE BEYSÜL AYTAC, PROCÉDURES DE CHOIX
D'INVESTISSEMENT, Editions De Boeck Université,2009 P 17

67
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

cd
D’où : = _f
+e

La formule proposée par Gordon-Shapiro s’appuie sur des flux réels (les dividendes
versés aux actionnaires) et répond à la préoccupation de l’investisseur en quête d’une mesure
concrète de retour sur son placement.

En définitif, si le modèle de Gordon-Shapiro offre l’avantage de la simplicité, il reste


difficile à mettre en œuvre dans la mesure où les dividendes futurs et le taux d’actualisation
sont concrètement des éléments délicats à déterminer.

Le fait de fonder l'évaluation sur la capitalisation d'un flux infini de dividendes pose
de manière particulièrement aiguë le problème de la modélisation. Il ne peut évidemment être
75
question de procéder à des estimations ponctuelles.

Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires est supérieur aux taux de croissance
des dividendes ce qui n’est pas forcement réel.

2.1.3 La méthode de Bates

La démarche de Bates s’inspire de la formule de Fisher en reprenant à son compte une


partie des hypothèses de Gordon-Shapiro.

Il tend à donner une évaluation de l’entreprise liée d’une part à celle du marché
boursier et d’autre part à celle du secteur économique auquel appartient l’entreprise.76

Les deux principales utilisations du modèle de Bates sont : 77

La détermination de la valeur maximale d'une société pour que l'investisseur obtienne


le (taux de rendement interne (TRI) qu'il s'est fixé comme objectif de rentabilité

La valorisation d'un titre à partir de ses prévisions de résultats à moyen terme et d'un
taux de retour attendu en fonction du risque de marché attaché à la société en question

Les PER encadrant une période de croissance de durée n sont reliés par :78

ij = ij kld + ekn + W od − kld + ekn p


f
d+m m−e d+m

75
ROBERT COBBAUT, Théorie Financière 4ème Edition, ECONOMICA 1997, P 364
76
JEAN-CLAUDE TOURNIER, JEAN-BAPTISTE TOURNIER, op.cit. P 147
77
Cours d’évaluation d’entreprise du Professeur Patrick Boisselier, intec, P 4
78
OCTAVE avec JOKUNG NGUÉNA, mathématiques et gestion financière,1 ère Edition de boeck Université
2004, P252

68
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

• d : désigne le taux de distribution du bénéfice, c'est-à-dire la part du bénéfice qui est


versé aux actionnaires sous forme de dividendes ;

• g : correspond au taux de croissance du bénéfice supposé constant sur la période de


croissance ;

• k : représente le taux de rentabilité exigé par les actionnaires ;

• n: donne le nombre d'années de croissance au taux unique g.

Le modèle de Bates s'est imposé comme une méthode usuelle d'évaluation autrement
dit, dans la pratique, sa proposition, très atypique et très intéressante, met à la disposition de
l’évaluateur un modèle simple qu’il utilise le plus souvent pour valider la cohérence des
valeurs obtenues par d’autres méthodes.

La méthode de Bates s'appuie pour l'investisseur sur des flux théoriques : les résultats,
ce qui est une faiblesse dans la mesure concrète du retour sur Investissement.

La formule ci-dessus n’est pas adéquate pour les entreprises qui réalisent des résultats
négatifs.

2.2 Méthode des flux économiques

La méthode des flux économiques, dont le fondement est la valeur permet de combler
certaines des insuffisances qui ont été relevées. Selon cette méthode, la valeur d'une entreprise
correspond à la somme des valeurs actuelles des flux futurs générés par son exploitation
actualisée à un taux approprié.

Nous présentons deux méthodes d'évaluation reposant sur ce principe, la première est
fondée sur les cash-flows actualisés ; la seconde est fondée sur la valeur ajoutée économique
ou EVA (Economic Value Added) et la valeur économique de marché ou MVA (Market
Value Added)

2.2.1Cash flux actualisé

Il existe à ce jour de nombreuses méthodes de valorisation, chaque méthode repose sur


des hypothèses et des logiques différentes. Il y a celle qui évalue l'entreprise à partir de ses
performances passées et de ce qu'elle possède, et d'autres qui l'évaluent selon ce qu'elle va
rapporter dans le futur. La qualité de la valorisation dépend surtout du bien-fondé des
hypothèses retenues.

69
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

2.2.1.1 Présentation de la méthode


La comptabilité de l’entreprise a pour objet d’enregistrer les flux économiques entre
l’entreprise et son environnement. Ces flux portent sur l’échange de biens et de services d’une
part, et sur des flux financiers (dettes, créances et mouvements monétaires) d’autre part. Ces
derniers correspondent à des sommes qui entrent dans la trésorerie de l’entreprise (en caisse
ou en banque).Ils sont constitués des liquidités générées par l’activité d’exploitation de
l’entreprise, après financement des investissements et des besoins en fonds de roulement
nécessaires pour poursuivre la croissance de l’activité.
« Le concept du cash-flow est d’origine anglo-saxonne importé en France les années
soixante, ce concept est apparu en finance d’entreprise en raison des limites présentées par le
concept de résultat. Par définition, « le cash-flow est un flux net de trésorerie que l’activité
d’une entreprise secrète au cours d’une période ».79
En théorie financière, la valeur d’un actif est égale à la somme des flux de trésorerie
(cash-flow) futurs qu’il va générer, actualisés à un taux déterminé. La méthode des cash-flows
actualisés est fondée sur le calcul des flux d’encaissement et de décaissement liés à l’activité.
Il s’agit donc de s’intéresser aux liquidités plutôt qu’aux résultats. Cette méthode est
considérée comme la plus pertinente des méthodes d’évaluation, car elle nécessite une étude
approfondie de l’entreprise et permet de valoriser chaque activité pour les sociétés ayant
plusieurs activités.80
Cette approche peut être schématisée par le graphique ci-dessous :

79
DE COUSERGUE.S : « autofinancement, cash-flow, excédent de trésorerie d’exploitation », CLET Edition
Banque, 1984, P 123
80
ARNAUD THAUVRON, op.cit. P 99

70
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation
luation de l’entreprise
l’en

Figure n° 06 : flux et valeurs dans l’approche patrimoniale

Flux de trésorerie revenant aux actionnaires

Flux de trésorerie disponible


Valeur de
la dette
financière

Valeur de Flux de trésorerie revenant aux créanciers


l’entreprise
Valeur de
marché
des fonds
propres

Source : F. LEFEBVRE, Evaluation financière expliquée : principes et démarche, CNCC,


CNCC 2011, P 94,

2.2.1.2Formule
Formule de la méthode
La valeur d`entreprise selon cette méthode correspond à la somme des valeurs
actuelles des flux futurs actualisés générés par son exploitation1. Elle consiste à calculer la
valeur actuelle des flux de trésorerie nets générés par les investisseurs de l`entreprise, ainsi, la
valeur globale de l`entreprise
eprise se trouve constituer de la somme des cash-flows
cash flows prévisionnels
actualisés.

D`où la formule suivante :


]^
qrq
_f = Z =
(d + )
]d

Source : PHILIPPE DE LA CHAPELLE, op.cit. P 85.

Avec:
FCF: freeCash flow;
I : Taux d`actualisation (coût
coût moyen pondéré du capital CMPC)) ; Les flux de trésorerie
peuvent être appréhendés :
• En montant net (après
après incidence du mode de financement et donc des frais financiers,
Méthode dite des cash-flows
flows libres)
libres ;

71
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

•Au niveau du résultat d`exploitation (avant incidence du mode de financement de l`entreprise


et donc ses frais financiers, méthode des cash-flows disponible).Cette méthode nécessite la
détermination.
2.2.1.3Le calcul des flux de trésorerie
Les flux de trésorerie disponibles (Free cash-flow) se calculent de la façon suivante81 :
Résultat d'exploitation
- impôt sur les sociétés
- Variation du besoin en fonds de roulement
+ Dotation aux amortissements et provisions
- Investissements
= Flux de trésorerie disponible
Ce qui intéresse l’évaluateur, c’est la trésorerie engrangée par l’activité de l’entreprise, et non
celle qui résulterait d’opérations financières (emprunt, crédit) ou d’opérations exceptionnelles
Tableau n° 07 : les différents types de flux de trésorerie
FCFF FCFE

(Free Cash-Flow to firm) (Free Cash-Flow to


Equity)
Flux de trésorerie après
impôt mais avant frais Flux de trésorerie après
Type de flux Dividendes
financiers et impôt et après frais
remboursement de la dette financiers et
remboursement de la
dette

Rémunèrent… Actionnaires et Actionnaire Actionnaires


créanciers

Taux wacc (CMPC) sti sti

Permettent VE _ti _ti


d’obtenir…

Source : FRANCK CEDDAHA, op.cit. P 126

81
QUIRY, P., Le FUR, Y. PIERRE VERNIMMEN finance d’entreprise. 14éme Edition. Paris : Dalloz, 2016, P
703

72
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

2.2.1.4 La valeur terminale

Le recours à une valeur terminale évite d'avoir à réaliser des prévisions de flux de
trésorerie sur une longue période. Cette valeur terminale compte souvent pour une part
significative de la valeur de l'entreprise. C'est pourquoi il faut être attentif aux options
retenues pour sa détermination. 82

qub g
_I =
tvit − e

Source : ARNAUD THAUVRON, op.cit. P 112

Il existe deux façons d'estimer la valeur finale (terminale) 83:

- choisir une valeur finale à partir d'un multiple ou de l'actif économique en fin de période,

- calculer une valeur finale implicite à partir du dernier flux.

2.2.1.5 Le taux d'actualisation

Pour actualiser les cash-flows, le taux d`actualisation retenu est le coût moyen pondéré
du capital qui représente le coût d`opportunité qui évalue les investisseurs qui font le choix
d’investir leur capitaux dans l`entreprise plutôt que de les placer ailleurs.84
Le CMPC est donc le coût global supporté par l`entreprise pour avoir accès aux ressources
financières, nécessaires à financer son activité, sous forme de capitaux propres ou de dettes
le coût moyen pondéré du capital se calcule de la façon suivante :
ti b
rwxr = s × + (d − J{) × sM +
y
ti + c ti + c

Le facteur (1 - IS) représente l'économie d'impôt liée à la dette (taxshield en franglais),


les flux de trésorerie ayant été calculés en utilisant un taux normatif. Sous des airs simples de
moyenne pondérée, le choix d'un wacc (CMPC) est souvent un cauchemar dans la pratique.
C'est pourtant le seul paramètre de marché qui intervient dans la méthode des DCF et son
calibrage revêt une importance extrême. Nous allons examiner successivement le coût des
fonds propres, le coût de la dette et le choix des pondérations.85

82
ARNAUD THAUVRON, op.cit. P 112
83
FRANK CEDDAHA, op.cit. P 128
84
EMMANUEL TCHEMENI, op.cit. P 48
85
FRANCK CEDDAHA, op.cit. P 134

73
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

2.2.1.6 Avantages
Cette méthode permet d’étudier l’achat d’une affaire comme tout investissement.
Ainsi, elle oblige l’investisseur à participer de manière active au processus d’évaluation, au
travers de son jugement, de son expérience et de sa personnalité.
Ainsi, elle reflète la perception d’un individu, ce qui aboutit à une certaine «personnalisation»
du prix d’évaluation.86
Cette méthode permet aux responsable financiers et aux dirigeants de prendre des
décisions concernant les opérations financières parce qu’ils sont très bien informés et éclairés.
La méthode des flux futurs de trésorerie actualisés est applicable dans tout type
d’estimation, de la valeur d’une société ou d’une action (plan d’affaires établi). Elle constitue
souvent la méthode privilégiée. C’est la méthode de référence pour déterminer la valeur
d’utilité d’une unité génératrice de trésorerie en norme IFRS.87

2.2.1.7 Inconvénients
La difficulté de la formule est de disposer de prévisions fiables sur une longue période.
Ainsi, si la période est trop courte, la fiabilité des prévisions est meilleure mais la valeur
résiduelle prend trop d’importance, ce qui tend à surévaluer l’entreprise. Au contraire, si la
période est trop longue, la fiabilité et la pérennité des prévisions sont mises en cause. 88
La difficulté d’assurer une cohérence du plan d’affaires au regard de l’historique, de
l’évaluation prévisible du secteur, de la position concurrentielle de la société.89
Dans cette méthode, il est impossible de l’appliquer sans un business plan détaillé, et
ilest difficile de déterminer le taux d’actualisation propre à l’entreprise. Elle est sensible à
l’hypothèse retenue, dès lors ses résultats sont très volatils. C’est une méthode rationnelle,
mais ce problème technique de prévision la rend un peu aléatoire.90
La valeur résiduelle calculée par actualisation ou capitalisation d’un solde de résultats
en fin de période de prévisions, incorpore la fragilité de projections.

86
GEORGES LEGROS, op.cit. P 25
87
LEFEBVRE Francis, Evaluation financière expliquée : principes et démarche, CNCC, 2011.
(http://fr.calameo.com consulté le 08/10/20)
88
GEORGES LEGROS, op.cit. P 26
89
S. BONNET-BERNARD, « l’évaluation, un art qui nécessite une combinaison de compétence », revue
française de comptabilité, n458, 2012, P 31.
90
PIERRE VERNMMEN, finance d’entreprise, 6ème Edition, Edition Dalloz, Paris, 2005, P 850.

74
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

2.2.2 La méthode de la valeur ajoutée économique (EVA) et de la valeur économique de


marché (MVA)
Dans cette méthode nous allons essayer d’aborder la différence entre la valeur ajoutée
économique ainsi que la valeur économique de marché.
Tout d’abord, nous avons la méthode de la valeur ajoutée économique (EVA)
(economic value adder). En effet, la méthode EVA ou méthode du profit économique, tel que
développé par le cabinet McKinsey est une méthode de valorisation qui vise à évaluer une
entreprise à partir de ses flux futurs d’EVA. Elle s’appuie sur le principe selon lequel la valeur
d’une entreprise est égale à la somme actualisée des flux futurs qu’elle génère, et cherche à
lier la pensée stratégique et les décisions opérationnelle de l’entreprise.

Dans le modèle EVA -du cabinet Stern &Sterwart (1991), on considère qu’une
entreprise crée de la valeur lorsque son résultat opérationnel de l’exercice est supérieur au
coût du captal engagé soit : (Résultat de l’exploitation avant frais financiers) – (Rémunération
des capitaux investis). 91

La formule de cette méthode est la suivante :


EVA = NOPAT- (CMPC × CI)
Source : PHILIPPE DE LA CHAPELLE, op.cit. P 96
Avec :

NOPAT : Résultat net d`Exploitation Après Impôt ;


CMPC : Coût Moyen Pondéré du Capital ;
CI : Capital investi.

Trois cas de calcul de l`EVA peuvent se révéler à savoir:

Formellement, l’EVA se déduit de l’équation suivante : (ROIC – CMPC) × CI, où


ROIC, est la rentabilité opérationnelle des capitaux investis, CMPC, le coût moyen pondéré
des dettes et des fonds propres et où CI sont les investissements consentis

Lorsque l’EVA est positive, la rentabilité de l’exploitation excède le coût des fonds
mis à disposition : l’entreprise est créatrice de richesse pour ses bailleurs de fonds. Cela
signifie aussi, du seul point de vue de l’actionnaire, qu’elle réalise des performances
supérieures aux attentes du marché.

91
G.STERWART and G.BENNETT, « The quest for value », New York, Harper Collis, 1991

75
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

Lorsque l’EVA est négative, l’entreprise détruit de la valeur au détriment de choix


stratégiques ou opérationnels plus rémunérateurs, les performances réalisées sont inférieures à
ce que le marché attend compte tenu de la classe de risque à laquelle l’entreprise appartient.

Dans le cas très exceptionnel d’une EVA nulle, il n’y a ni destruction ni création de
valeur : la rentabilité permet tout juste d’honorer les exigences des prêteurs de fonds. Chacun
des trois termes inclus dans l’EVA mérite arguments et détails.92

Il y aura donc création de valeur si ; la rentabilité des capitaux permanents est


superieure au CMPC. Ce critère est intéressent car il montre que pour créer de la valeur le
groupe doit couvrir le coût du capital. 93

Ensuite, nous avons la valeur ajoutée par le marché (Market Value Added MVA), qui
et définit comme suit : « Le MVA (market value added) est la valeur ajoutée de marché. Il se
calcule en actualisant les flux d’EVA anticipés pour chaque année considérée au coût du
capital. Le MVA représente la richesse générée par l’entreprise depuis sa fondation au profit
de ses actionnaires. C’est la différence entre ce que les investisseurs ont apporté en capital et
la capitalisation boursière.94 MVA est la somme des flux futurs d’EVA actualisés au coût du
capital ».

La formule de cette méthode est la suivante :

]
}|&
w|& = Z
(d + s)
]d

Source : PHILIPPE DE LA CHAPELLE op.cit. P 100

Avec :

MVA : valeur ajoutée par le marché

K : coût moyen pondéré du capital

n : nombre d’année.

92
GREGORY DENGLOS , Revue des Sciences de Gestion 2005/3 (n°213)https://www.cairn.info/revue-
des-sciences-de-gestion-2005-3-page-43.htm?contenu=article, Consulté le 11/10/2020
93
PASCAL BARNETO, GEORGES GREGORIO, DSCG 2 Fiance, manuel et application, 2ème Edition
DUNOD, Paris, 2009, P 236
94
DOV OGIEN, Gestion financière de l’entreprise, Edition DUNOD, Paris, 2008, P 127

76
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

Pour les sociétés cotées en bourse, MVA se calcule comme suit :

MVA= Capitalisation boursière – la valeur comptable des fonds propres.

Plus la Valeur Ajoutée Marché (MVA) est élevée, mieux c'est. Une MVA élevée
indique que l'entreprise a créé de la richesse substantielle pour les actionnaires. La MVA est
équivalent à la valeur actuelle de toute la future EVA espérée.

Une MVA négative signifie que la valeur des actions et des investissements de
management est moins que la valeur des capitaux concédés à l'entreprise par les marchés
financiers. Ceci signifie que cette richesse ou valeur a été détruite. Le but d'une société devrait
être de maximiser la MVA. Le but ne devrait pas être de maximiser la valeur de la société,
puisque ceci peut être facilement accompli par des montants toujours croissants.
En résumé, ces mesures présentent des avantages 95:
- La MVA mesure la création de valeur boursière de l'entreprise
- L'EVA est utilisé par de nombreux grands groupes (Vivendi, France Télécom... ) pour
calculer les primes attribuées au management car il fournit des résultats synthétiques qui
tiennent compte de la spécificité des différentes activités. Les intérêts du management sont
ainsi alignés avec ceux des actionnaires ce qui permet de réduire les coûts d'agence.
- L’application de l'EVA comme instrument de contrôle de gestion est relativement simple et
facile à communiquer aux employés.
Mais elles ont aussi été critiquées, nous pouvons citer à titre d’exemple : l'examen du
seul critère annuel de l'EVA peut conduire le management à réduire les investissements à
court terme ce qui peut pénaliser la valeur de l'entreprise à moyen / long terme. La MVA ne
tient pas compte des coûts d’opportunité des capitaux investis96, et elle ne tient pas compte
des retours de liquidité d'intérim aux actionnaires. Cette dernière ne peut pas être calculée au
niveau d'une division de l'entreprise (Unité d'Affaire Stratégique) et ne peut pas être utilisée
pour des compagnies privées.

95
http://www.vernimmen.net/Pratiquer/FAQ/evaluation/calcul_de_l_eva_et_mva.htm consulté le 12/10/2020
96
https://www.12manage.com/methods_mva_fr%20consult%C3%A9%20le%2012/10/2020

77
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

Section 03 : La méthode des multiples et la méthode des options.

Dans cette troisième section nous allons essayer dans un premier temps de présenter la
méthode des multiples, appelée également la méthode comparatives ou analogiques qui
permettent l’évaluation d’une entreprise en la comparant à d’autres entreprises. Ces méthodes
sont très courantes et présentent de nombreux avantages : Elles sont simples, rapides et
objectives. Puis nous allons essayer de présenter la méthode des options qui offre à
l'entreprise la possibilité de modifier ses décisions lorsqu'elle dispose d'informations
supplémentaires.
3.1 La méthode des multiples

Parmi les méthodes d’évaluation d’entreprise, nous citons la méthode des multiples,
appelée également par d’autres auteurs la méthode comparable. La méthode des multiples est
fréquemment utilisée par les praticiens dans la mesure où elle présente de nombreux
avantages, en particulier sa simplicité.

3.1.1 Présentation de la méthode

L'approche des multiples est une théorie de l'évaluation basée sur l'idée que des actifs
similaires se vendent à des prix similaires. Elle comprend notamment l’utilisation de
« multiples » dérivés d’un échantillon de l’actif et de passif comparable. 97 C’est une méthode
d'analyse de comparables qui cherche à valoriser des entreprises similaires en utilisant les
mêmes paramètres financiers.
L'idée de la méthode est simple. Il s'agit de valoriser une société par comparaison aux
prix offerts pour des sociétés comparables, prix exprimés en multiples d'une certaine mesure
de rentabilité (comme le résultat net, le résultat d'exploitation etc.). Les prix offerts pour des
sociétés comparables peuvent avoir diverses sources dont les deux principales et les plus
utilisées sont le prix des sociétés cotées en bourse et le prix payé dans le cadre de transactions
98
de fusions et acquisitions. Les investisseurs se réfèrent également à l'approche des multiples
comme des analyses de multiples ou des multiples de valorisation.
3.1.2 Constitution de l’échantillon
Les critères de sélection de l’échantillon La principale difficulté découlant de la mise
en œuvre d’une approche analogique concerne la constitution d’un « benchmark » pertinent,

97
BRUNO COLMAT, PIERRE ARMAND MICHEL et HUBERT TONDEUR, les normes IAS-IFRS une
nouvelle comptabilité financière, Edition Pearson France 2013, P 120
98
SEBASTIEN DOSSOGNE, Que vaut mon entreprise ?, Edition edipro, P 99

78
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

autrement dit l’élaboration d’un échantillon de comparables boursiers ou de transactions


suffisamment représentatif de l’activité et des caractéristiques de la société à évaluer.
Plusieurs critères sont utilisés pour optimiser le choix de l’échantillon 99:
• Le métier/secteur d’activité.
• Le mix produits et positionnement géographique (ou degré de diversification). • Le profil de
rentabilité.
• L’intensité capitalistique.
• L’âge de la firme/cycle de vie.
• L’industrie/similitude des produits.
• La taille de la firme/parts de marché.
• La problématique de développement.
• L’environnement concurrentiel et/ou réglementaire. Tous ces critères de sélection
conditionnent le risque et le rendement d’un investissement et ont donc un impact direct sur
les niveaux de valorisation.
3.1.3 Les principales étapes de la méthode

La mise en œuvre de la méthode induit logiquement les étapes suivantes100 :

Tout d’abord, il s’agit de constituer un échantillon de sociétés cotées ou ayant fait


récemment l’objet de transactions comparables à la société avec les mêmes caractéristiques
sectorielles et financières. Puis, Identification des indicateurs de performance les plus
pertinents qui permettent d’analyser les différences de valorisation entre les entreprises
retenues. Ensuite, il s’agit d’ajustements empiriques éventuels sur les résultats. Enfin c’est
l’application des multiples aux données financières de la société à évaluer.

Les ajustements sont à apporter sur :


– le calcul du multiple :
Multiple retenu = Multiple sectoriel de référence × Coefficient de risque spécifique à la
société
– le calcul de la valeur finale de l’entreprise :
Valeur = Valeur calculée + Prime de Contrôle
Ou
Valeur = Valeur calculée – Abattement d’illiquidité.

99
MONDHER CHERIF et STEPHANE DUBREUILLE, création de valeur et capital- investissement, Edition
Pearson éducation ,France, 2009, P 44
100
MONDHER CHERIF et STEPHANE DUBREUILLE, op.cit. P 40

79
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

3.1.4 Les différents multiples

Comme il existe plusieurs multiples qui peuvent être utilisé afin de valoriser les
entreprises, et que certains d’entre eux sont spécifiques à certain secteur des entreprises,
nous essayerions de présenter quelques-uns.

3.1.4.1 Le multiple du résultat net (PER) (Price Earnings Ratio)

Le PER est un ration qui représente le taux de capitalisation des bénéfices ou encore le
coefficient multiplicateur du résultat. Il permet de valoriser une entreprise en multipliant son
bénéfice par un PER.

Ce ratio est le plus utilisé par les analystes financiers afin de savoir si le titre est cher
par rapport à ceux d’autres sociétés du même secteur d’activité.
•/‚ƒ./-ƒ+/.ƒ?0 „?,@ƒ+è@1 •?,@+ ‡1 -ˆ/>.ƒ?0
~•€ = …é0醃>1
ou ~•€ = …é0醃>1 ‚/@ />.ƒ?0

Calculé pour les principaux secteurs d'activité, c'est un indicateur caractéristique qui fait
l'objet de publications courantes sur toutes les places financières. Il permet de comparer des
firmes appartenant au même secteur. Mais, il reste une notion empirique qui n'a fait l'objet
d'aucune normalisation. Il existe donc des modes de calcul différents tant pour le bénéfice que
pour le cours boursier (dernier cours, cours moyen, etc.). Généralement, on retient pour le
101
calcul du bénéfice par action un résultat courant après impôt (hors éléments non récurrents)

L’utilisation du PER comme base de calcul présente des imperfections car il se calcule
après les événements exceptionnels qui perturbent la rentabilité de l’entreprise à la hausse ou
à la baisse et aussi il est après impôts.
Les approches comparatives utilisées par les investisseurs en Bourse sont fondées sur le
bénéfice net par action (BPA). Le BPA consiste à diviser le résultat d’une société par le
nombre d’action qui composent son capital.
BPA = bénéfice net / le nombre d’action.

3.1.4.2 Le multiple PER relatif

Le calcul d’un PER relatif consiste à rapporter le PER d’une société au PER moyen de son
marché de cotation, soit102 :

101
PASCAL BARNETO, GEORGES GREGORIO, op.cit. P 286
102
ARNAUD THAUVRON, op.cit. P 169

80
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

PER P é
~•€ :<‰Š\S‹ =
PER • •é

Source : ARNAUD THAUVRON, op.cit. P 169

Pour valoriser une société il faut multiplier le PER relatif par le PER du marché de
cotation de la société et par son BPA.
YŠ‰<’: “‰;”Š‰< •< ‰ ˆ <–\:<9:S=<(Y—•)
‘’‰\S9‰< =
EBITDA103

Vy= y W × EBITDAP é − DetteP é

Source : ARNAUD THAUVRON, op.cit. P 169

3.1.4.3 Le multiple PEG

Le PEG est utilisé par un certain nombre d'analystes comme un moyen plus efficace que
le PER pour sélectionner les titres qui seraient sous-évalués. La méthode consiste à diviser le
PER d'un titre par le niveau anticipé de croissance de ses bénéfices. De cette façon, la
comparaison entre titres devient plus pertinente puisque la composante croissance du PER est
atténuée.

PER
~•— =
g

Source : ARNAUD THAUVRON, op.cit. P 167

Le PEG s'intéresse à la croissance des résultats sans s'interroger sur les sources de cette
croissance. La source de la croissance est importante dans la mesure où elle peut être gonflée
par une année historique anormalement mauvaise ou encore par une reprise de provisions
(double impact de la provision historique puis de la reprise de provisions) si bien que la
croissance constatée ne sera absolument pas révélatrice des perspectives long terme de la
société étudiée.104

3.1.4.4 Le multiple de l’EBE ou de l’EBITDA

L’EBITDA est le résultat brut d'exploitation ou encore le résultat d'exploitation (avant


amortissement du goodwill) auquel sont ajoutées les charges non décaissées opérationnelles
comme les amortissements. Ce ratio est certainement l'une des meilleures mesures de la

103
EBITDA est le résultat brut d'exploitation, nous allons le voir dans le point suivant.
104
EDOUARD CAMBLAIN, les pièges de l’évaluation d’entreprise, Edition Vuibert, Paris, 2009, P 69

81
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

valeuréconomique de l'entreprise exprimée en multiple de sa rentabilité opérationnelle. C'est


bien la valeur d'entreprise que l'on utilise dans le ratio et non la valeur économique des fonds
propres. Cela est parfaitementlogique, dans la mesure où l'EBITDA est une rentabilité
del'entreprise dans laquelle sont encore inclus les flux à destination des prêteurs notamment

De ce fait, calculer un ratio Valeur des Fonds Propres / EBITDA mène à des erreurs de
valorisation selon la structure financière des sociétés.

Cet indicateur est souvent utilisé pour valoriser une entreprise, par la technique des
multiples, et comme référentiel dans les comparaisons internationales. Pour une raison simple,
l’EBITDA est indifférent aux procédures d'amortissement et à la pression fiscale qui peuvent
être sensiblement différentes d'un pays à l'autre.105

Le ratio VE /EBITDA est égal à :

VE / EBITDA = valeur de marche de la société / EBITDA

VE /EBITDA = (capitalisation boursière +endettement net ) /EBITDA

3.1.4.5 Le multiple du résultat d’exploitation (VE/ EBIT)

L’EBIT : « Fournit une estimation de l’entreprise à dégager des marges économiques


en Exploitations de façon récurrente à partir de ses activités .Les multiples de résultat
d’exploitation sont appliqués dans les services que dans l’industrie lourde ».106 Il représente la
performance économique de l’entreprise une fois intégrée sa politique d’investissement et ses
risques commerciaux mais avant de prendre en compte sa stratégie Financière.

Le multiple du résultat d’exploitation tient compte de la rentabilité directement issue


de l’exploitation après prise en compte de la politique d’amortissement d’une société. Ce
multiple considère la rentabilité directement issue de l’exploitation, mais après la prise en
considération de la politique d’amortissement et d’investissement d’une société, ce qui peut
altérer la pertinence des comparaisons. Il exprime la valeur de l’entreprise sur la base d’un
nombre d’années de résultats d’exploitation.107

De même, le ratio VE/EBIT se détermine comme suit 108:

105
Sébastien Dossagne, valorisation et cession d’entreprise de l’intention à la finalisation, de la valeur au prix,
2ème Edition des CCI DE Wallonie s.a ,P 240
106
H. DE LABRUSLERIE, op cit, p 354.
107
MONDHER CHERIF, op.cit. P 42
108
Ibid P 42

82
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

VE / EBIT = Valeur de marché de la société / EBIT

VE / EBIT = (Capitalisation boursière + Endettement net) / EBIT

et la valeur de l’entreprise est alors égale à : _j = (_j/j¤JI) y


× EBIT

Où (_j/j¤JI) y
est le ratio d’une société comparable (ou encore la moyenne/médiane
d’un groupe de sociétés comparables).

Et : _¥i = _j – Dette

L’EBIT :« Fournit une estimation de l’entreprise à dégager des marges économiques


en Exploitations de façon récurrente à partir de ses activités .Les multiples de résultat
d’exploitation sont appliqués dans les services que dans l’industrie lourde ».109

Il représente la performance économique de l’entreprise une fois intégrée sa politique


d’investissement et ses risques commerciaux mais avant de prendre en compte sa stratégie
Financière.

3.1.4.6 Le multiple du chiffre d’affaires

Les bénéfices et la valeur comptable sont des mesures comptables et sont déterminées par
les règles et principes comptables. Une approche alternative, qui est beaucoup moins affectée
par ces facteurs, consiste à utiliser le ratio de la valeur d'un actif par rapport au chiffre
d'affaires.110

Le multiple du chiffre d’affaires est une technique de valorisation qui permet de comparer
la valeur d’une entreprise par rapport à son chiffre d’affaires.

« Noté Valeur d'Entreprise/Chiffre d'Affaires ou VE/CA. Également appelé Price sales


ratio (PSR) permet d'approcher la valorisation d'une sociale par sa part de marché,
appréhendée à travers les ventes, indépendamment de sa structure financière ou de sa
rentabilité. Ce multiple n'est vraiment pertinent que si les sociétés de l'échantillon présentent
des rentabilités d'exploitation, un rythme de croissance de leur activité ou encore une
dimension opérationnelle comparables à celles de la société à évaluer. Ila une grande
importance dans les secteurs où les parts de marché sont essentielles pour s'assurer d'un

109
H. DE LABRUSLERIE, op cit, p 354.
110
ASWATH DAMODARAN, « Pratique de la finance d’entreprise », Traduction de la ème Edition
américaine, Edition de boeck, 2010, P 587

83
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

niveau d'activité suffisant pour conter la concurrence. Ce multiple permet de déterminer


nombre de fois où le chiffre d'affaires est intégré dans la valeur économique d'une société. 111

Le multiple du chiffre d'affaires se calcule comme suit :112

VE/CA = Valeur de marché de la société/ Chiffre d'affaires

VECA = (Capitalisation boursière + endettement net /chiffre d'affaires ;

Pour déterminer la valeur de l'entreprise cible, on procède comme suit :

_j = _j/t` y
× t`

Où _j/t` y
est le ratio d'une entreprise comparable (ou la moyenne/ médiane d’un
groupe de sociétés comparables qui constituent l'échantillon (benchmark) de référence).

La valeur des fonds propres (VFP) de la cible est alors égale à :

_¥i = _j −W

Si l’on souhaite déterminer le cours de l'action de la cible, on divise la valeur des fonds
propres ainsi calculée par le nombre d'actions qui composent son capital, soit :

r "$ M ′ = _¥i /¦ " M′ $

3.1.4.7 Le multiple du délai de recouvrement

Rainsy Sam (1984) a développé un modèle intégrant le multiple boursier et le taux de


croissance des bénéfices. Il a calculé le délai de recouvrement d'une entreprise qui établit le
temps de retour sur investissement. Délai très proche conceptuellement du délai de
récupération utilisé dans la sélection des projets d'investissement. Dans le cas des projets
d'investissement, il s'agissait du nombre d'années au bout desquelles l'investisseur récupère sa
mise initiale, à cette date, le cumul des encaissements devra être égal au décaissement
initial.113

Ce modèle est d'une utilisation assez répandue sur les différents marchés. Il a
l'avantage d'intégrer un facteur de croissance des résultats dans le calcul. Ses limites résident
dans la détermination d'un taux d'intérêt ‘r’ non lié au risque et dans la détermination

111
MONDHER CHERIF, op.cit. P 43
112
Ibid,
113
OCTAVE JOKUNG NGUENA, mathématiques et gestion financière, 1 ère Editions

84
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

subjective de DR. Ce dernier est donc, pour un cours de société donné (Co), le nombre
d'années tel que l'on ait:114

c Cd
§x& ¨
rf = Z
(d + •)¨
¨]f

3.1.5 Avantages et inconvénients de la méthode


En résumé, nous pouvons synthétiser les avantages et inconvénients de la méthode des
multiples comme suit :
Premièrement les avantages, et qui sont les suivants :
- La popularité de cette méthode s'explique avant tout par sa simplicité ;
- Elle est facile à mettre en œuvre ;
- La méthode est fondamentalement intuitive ;
- Contrairement à la méthode des « discounted cash flows » ou DCF, la méthode de marché
repose sur peu d'hypothèses ;
- Elle est le reflet en général du prix de marche observable à l'instant ;
Deuxièmement les inconvénients, et qui sont les suivants :
- Cette méthode considère que la valeur d’une entreprise correspond à un multiple de son
résultat. Elle est fréquente dans le secteur de l’immobilier et des cessions de fonds de
Commerce. Les méthodes analogiques restituent une image d’une entreprise à un instant
donné, et n’intègrent pas d’une façon explicite la dynamique de croissance qui est le
fondement de sa valeur115 ;
- Une analyse trop rapide ou trop superficielle du groupe de sociétés comparables peut
conduire à un manque de fiabilité des résultats si des paramètres clés tels que le potentiel de
croissance, le niveau de risque, les marges opérationnelles sont ignorés ;
- Pour les entreprises opérant dans des secteurs fortement cycliques, la méthode peut conduire
à des résultats trop optimistes ou pessimistes en fonction de la conjoncture ;

- Les possibilités de manipulation sont omniprésentes et incitent à la Prudence. Le choix du


groupe de sociétés comparables de même que des multiples applicables peut être biaise dans
un n sens ou dans un autre en fonction de la volonté de l'analyste d'orienter les résultats vers la
valeur qu'il pense être la plus appropriée ;

114
MONDHER CHERIF, Techniques modernes d’évaluation des entreprises, Edition ellipses, 2007, P49
115
LEFEBVRE FRANCIS, Evaluation financière expliquée : principes et démarche, CNCC, 2011, P 95.

85
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

- La méthode est de façon inhérente beaucoup moins transparente que la méthode DCF ;116
- L'approche fondée sur les sociétés comparables est très utile en matière d'évaluation des
sociétés du secteur des nouvelles technologies ; elle est généralement mise en couvre par
application aux éléments suivants 117 ;
- Rapport Valeur de marché/Valeur bilancielle, difficilement applicable aux sociétés de
nouvelles technologies de valeur bilancielle généralement très faible ;

3.2 Méthode par les options


D'après l’auteur Bernstein, la première référence à la notion d'option dans la littérature
remonte à l'Antiquité.
Le modèle d'évaluation des options offre à l'entreprise la possibilité de modifier ses
décisions lorsqu'elle dispose d'informations supplémentaires.
« Ce modèle d'évaluation est particulièrement utile pour apprécier d'éventuelles
évolutions stratégiques et opérationnelles comme l'ouverture ou la fermeture d'usines,
l'abandon d'une activité, ou l'exploration et le développement de ressources naturelles ».118

3.2.1 Modèle Black et Scholes 1972


Ce modèle a été publié en 1972 par Fisher Black et Myron Scholes. Il s'agit d'un
modèle de valorisation des options européennes sur actions ne payant pas de dividendes1 il
s'appuie sur une évolution continue du cours du sous-jacent ce qui induit une grande
complexité mathématique.119
Black et Scholes, les premiers, ont entrepris de tester la validité de leur modèle. Ils
sont partis, pour cela, du principe selon lequel il est possible, conformément à leur théorie, de
constituer un portefeuille d’arbitrage sans risque comportant une option C(S, ©, E) et ª«
actions de base correspondantes. ª« étant définie à partir de leur formule par la relation
suivante :120
t{ = ɸ(Wd )
{ d
- h( )g("g g ¯® )°
Avec Wd = j ®
±√³

116
YVES COURTOIS, introduction à l'évaluation des entreprises et de privateequity ,Editionwolterskluwer
2014, P 34
117
EMMANUEL TCHEMENI op.cit. P 61
118
MC KINSEY et COMPANY TOM Copeland, TIM Koller, JACK Hurrin, « la stratégie de la valeur
(évaluation d’entreprise en pratique) », Edition d’organisation, P 175.
119
F. PIERRE, B. d’AUSTACHE, op cit, p 256.
120
JEAN-CLAUDE AUGROS, « FINANCE option et obligations convertibles » 2ème Edition ECONOMICA,
Paris,1987, P 114

86
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

Source : JEAN-CLAUDE AUGROS, « FINANCE option et obligations convertibles » 2èmeEdition


ECONOMICA, Paris,1987, P 114

Avec : S: Prix du sous-jacent121


K: Prix d'exercice
°: Temps jusqu'à l'échéance (en années)
r: Taux sous risque
¯® :Variable historique des rendements journaliers observés au cours de l’année
écoulée.
Ce modèle se fonde sur une évaluation continue du prix de l'actif sous-jacent et non pas
une évaluation en temps discret, ainsi le taux d'intérêt doit être un taux en temps continue.
3.2.2 Les options réelles
Avant de parler des options réelles, nous allons procéder d’abord par présenter les deux
concepts et la différence entre eux.
Tout d’abord une option est un titre qui procure à son détenteur le droit, et non
l'obligation, d'acheter (Option d'achat ou call.) ou de vendre (Option de vente ou put) une
certaine quantité d'un actif (Le sous-jacent) à un prix déterminé à l'avance (prix d'exercice ou
Strike) à (option européenne) ou jusqu'à (option américaine) la date d'échéance de l'options.122
Ensuite, les options réelles ont une définition proche de celle généralement retenue pour
les options financières. Tout comme ces dernières, elles peuvent être distinguées en fonction
de leur nature: il existe des options d’achat (call) et des options de vente (put). De plus, elles
123
peuvent également être définies par leur caractère asymétrique.
Selon l’auteur Copeland et Antikarov (2001),124 une option réelle est un droit et non une
obligation de prendre une décision (telle que retarder un investissement, étendre, réduire ou
abandonner une activité) à un prix déterminé appelé prix d’exercice, pendant une période de
temps donnée correspondant à la durée de vie de l’option.

121
Un sous-jacent est un actif financier sur lequel se porte un produit dérivé.
122
ARNAUD THAUVRON, op.cit. P 203.
123
Delphine LAUTIER, CEREG, « Les options réelles : une idée séduisante − un concept utile et multiforme −
un instrument facile à créer mais difficile avaloriser» Université Paris IX1 1ère version : mars 2001. P 4
124
COPELAND TE. et ANTIKAROV V, « Real options – A Practitioner’s Guide », Texere, New York, NY,
2001.

87
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

3.2.2.1 La différence entre l’option réelle et l’option financière

Malgré les similitudes entre les options réelles et les options financières, leurs actifs
sous-jacents sont différents. Alors que les actifs financiers sous-jacents sont caractérisés par
leur fongibilité, deux actifs réels sous-jacents ne sont jamais entièrement comparables et cela
entraîne des implications. Le plus souvent, il existe un marché secondaire sur lequel les actifs
financiers peuvent être facilement échangés sans subir des coûts de transaction prohibitifs. Tel
est rarement le cas pour les actifs réels. De plus, si les caractéristiques d'un actif financier
peuvent être facilement connues, tel n'est pas toujours le cas pour un actif réel. Alors que les
options financières sont détaillées dans un contrat, les options réelles sont par contre
contenues dans des projets d'investissements stratégiques. Ainsi, les modalités de transaction
des actifs réels sont sujettes à des asymétries importantes d'information. Le passage des
options financières aux options réelles exige ainsi une vision, un état d'esprit, c'est-à-dire la
capacité et la volonté d'identifier les actions ou les décisions qui limitent l'exposition aux
événements défavorables et celles qui encouragent l'exposition aux opportunités favorables.125

Tableau n° 08 : comparaison entre les options réelles et les options financières


Options financière Option réelle

Ne requièrent aucun investissement permanent. Exigent des investissements substantiels en


temps et en effort de la part des managers.

Fournissent un droit exclusif sur l’actif Fournissent seulement un droit exclusif ou


concerné. partagé.

Le prix d’exercice est fixe. Le prix d’exercice peut varier dans le temps.

La valeur sous-jacent de l’actif est identique Leur valeur est unique pour chaque détenteur
pour tous les détenteurs potentiels. potentiel ( et résulte par exemple de
l’apprentissage, des capacités de la synergie,
etc).

Sont librement échangeables ou « liquides ». Exigent des investissements « collants » dont il


est parfois difficile de se dégager.

Source : Reuer, J. et Leiblein, M., (2000), « Connaissez-vous l’option réelle ? », L’Art de la gestion des risques,
Les Echos, 4 Octobre, p 7-8

125
Benoit A. Aubert , Jeans –Grégoire Bernard , « Mesure intégrée du risque dans les organisations » ,Edition
Cirano ,Québec 2004 ,P296

88
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

3.2.2.2 Le modèle de valorisation des options réelles


L'approche par les options réelles permet de valoriser le fait que les dirigeants
disposent d'une flexibilité plus ou moins grande dans leur choix d'investissement. Cette
flexibilité permet d'accroitre sa valeur par rapport à l'absence de ces options.
Les modèles utilisés pour valoriser les optons réelles découlent des modèles
d’évaluation des options financières. Les modèles d’évaluation des options sont élaborés
suivant deux types d’approches ; en temps discret avec notamment le modèle binomial de
Cox-Ross-Rubinstein (1979), et en temps continu avec en particulier les modèles de Black et
Scholes (1973) et de Merton (1973).126
Dans ce cas, il faut tenir compte qu'il s'agit d'options à long terme et dont la possibilité
de report dans le temps induit un coût assimilable aux dividendes pour les options sur actions
ce qui permet un ajustement du modèle Black et Scholes.127
r = ´. C¶
. ¦(Md ) − · C"
. ¦ (¦d )
x=·− C"
. ¦(Md ) − ´. C¶
. ¦ (¦d )
{ ¯®
- ( j ) + (d − ¶ + )°
Wd = ®
±√³
Wd = W® − ±√³

3.2.2.3 Limites et avantages du modèle


Le principal avantage du concept d’option réelle provient de ce qu’il pallie les
inconvénients de l’analyse traditionnelle de l’investissement. Pour estimer l’attrait d’un projet
d’investissement, cette dernière privilégie le critère de la valeur actuelle nette (VAN).128
Du point de vue de l’asymétrie, les options réelles présentent une particularité, liée à la
nature des transactions qui leur sont associées. En effet, contrairement à ce qui se produit dans
le cas des options financières, un acheteur d’option réelle ne fait généralement pas face à un
vendeur.
L'évaluation d'une entreprise intégrant la méthode des options réelles permet de
chercher à s'approcher le plus possible de la réalité économique de l'entreprise et de ses
options stratégiques.

126
OLIVIER LEVYNE, JEAN-MICHEL SAHUT, « Option réelles intégrer risque et flexibilité dans les choix
d’investissement », Edition DUNOD, Paris, 2009, P 85.
127
ARNAUD THAUVRON, op.cit. P 120
128
Delphine LAUTIER, CEREG, op.cit P 4

89
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

La méthode des options réelles est relativement complexe à mettre en œuvre par
rapport à d’autres méthodes.
La principale difficulté vient du fait que le sous-jacent de l'option est un actif réel, qui
ne fait donc pas l'objet d'une cotation, l'estimation de sa valeur (prix unique pour l’option) et
de la variance de cette dernière est difficile et repose sur des approximations.129

129
ARNAUD THAUVRON, op. cit. P 214

90
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise

Conclusion
Valoriser une entreprise nécessite bien plus que de la science. L'évaluation des actifs
nécessite des connaissances approfondies, ainsi que de l'expérience, de la précision et une
attention aux détails. De nombreuses entreprises trouvent le processus assez compliqué, ce qui
les décourage d'entreprendre une évaluation d'entreprise individuelle.

En général, aucune règle ou formule fixe ne s'applique pour évaluer la valeur de


l’entreprise. Sa valeur sera toujours ce pour quoi vous êtes prêt à vendre et ce que l'acheteur
potentiel est prêt à payer. Néanmoins, il existe quelques méthodes d'évaluation fréquemment
utilisées qui peuvent vous aider à démarrer le processus de négociation.

En effet diverses méthodes d'évaluation ont été développées au fil des années à savoir
la méthode patrimoniale, la méthode prospective, la méthode comparative, etc. Chaque une de
celles-ci reflète une logique très précise et aucune méthode n'est meilleure qu'une autre. En
termes absolus. Il existe plutôt des méthodes qui, dans certaines circonstances, sont plus
appropriés que d’autres pour interpréter la valeur d’une entreprise.

91
Chapitre 3 :
Evaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES
ETS TRAVAUX BATIMENT TCE

92
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Introduction

Jusqu'à présent nous avons exposé la démarche générale et les différentes méthodes
d’évaluation d’entreprise. Nous allons, dans ce présent chapitre, étudier et évaluer l’entreprise
S.A.R.L ARLES. Ce chapitre comporte trois sections : la première, est consacrée à
laprésentation de l’entreprise à travers sa création et son historique. La deuxième comprend
les différents diagnostics réalisés au niveau de ses différents services, qui ont permis la
détermination de ses points forts et ses points faibles. Quant à la troisième section, elle traite
de l’évaluation proprement dite, en appliquant quelques méthodes à l’entreprise S.A.R.L
ARLES.

Section 01 : présentation de l’entreprise d’accueil

Tout au long de cette première section, nous allons essayer de présenter l’entreprise
d’accueil S.A.R.L ARLES ETB TCE (sa forme juridique, sa situation géographique, ses
ressources, son activité, ses effectifs…), à la base des documents reçues à ce niveau et à partir
des informations collectées auprès des associés travaillant au sein de cette entreprise.

1.1 Fiche d’identité de l’entreprise

Dénomination : SARL ARLES ETB TCE

Siege social :village Tazaghart commune et


daira d’Azeffoun wilaya de Tizi Ouzou.

Atelier :Azeffoun Tizi Ouzou

Année de création : 1999

Contact : Tél 0661 56 56 40

fax 026 20 03 93

Site internet : pas de site web


.2 Forme juridique

L’entreprise S.A.R.L « ARLES » est une société à responsabilité limité au capital de


100.000,00 DA répartit en 10000 parts sociales. Elle est une société familiale qui a été créé
par deux associés en 1999. Sa durée de vie est de 99 ans.

93
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

1.3 Situation géographique et patrimoine immobilier

Le siège social de l’entreprise « ARLES » est situé au village Tazaghart commune et


daira d’Azeffoun wilaya de Tizi Ouzou.

1.4 Activité de l’entreprise

L’entreprise S.A.R.L est une entreprise de bâtiment ayant pour objet : Fabrication de
matériaux de construction et construction de bâtiment, ainsi que toutes activités connexées se
rattachant directement à cet objet.

1.5 Organisation de l’entreprise

La direction générale est composée des propriétaires fondateurs de l’entreprise à savoir


les deux associés, qui sont chargé de la gestion des différents services de l’entreprise en
services. Tout d’abord nous avons le service chantier, qui regroupe l’ensemble des terrains où
se cumulent et se rassemblent tous les moyens de réalisation de projets, soit humain, matériels
et technique.

Ensuite nous avons le service secrétariat qui est chargé de plusieurs tâches à savoir :
l’accueil et orientation de la clientèle, tenue des archives, établissement des devis et factures,
classement des documents comptable, répondre aux appels téléphonique...

A côté du service comptable, nous avons le service commercial, l’agent commercial


est chargé des ventes. La fonction vente représente la ligne des « avants » de l’équipe
entreprise.

Enfin, nous avons le service comptable qui est étroite liaison avec les autres services
de l’entreprise. Il a pour tâche principale, l’enregistrement des opérations dans les journaux,
passation des écritures de régularisation, établissement du grand livre, balance avant
inventaire…

Notons aussi qu’un commissaire aux comptes veille à la conformité de la pratique


procédurière aux principes universels de l’audite.

Nous pouvons résumer l’organisation de l’entreprise ARLES dans l’organigramme ci-


dessous :

94
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Figure n° 07 : organigramme de l’entreprise ARLES.

Direction générale

Service Service Service Service


Chantier secrétariat Comptabilité Commercialisation

Moyens Moyens Moyens Détermination des


L’agent commercial
méthodes et les
Matériels Humains Technique est chargé des
procédures de
s ventes que
travail. Il a pour
l’entreprise produit.
tâche principale :
Etablissement de
l’enregistrement des
Conducteur Contrôle tous les documents
opérations dans les
Terrain, travail, chef technique des commerciaux
journaux, report
machine, de chantier, projets réalisés, nécessaires pour les
dans le grand
outil…. maçon, bureau d’étude, ventes.
livre….
coffreur, service
manœuvre technique…
… etc
Accueil et orientation
de la clientèle,
téléphone, tenue des
archives...

Source : établi par nous-mêmes à partir des informations collectées au sein de l’entreprise.

95
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

1.6 Les ressources de l’entreprise S.A.R.L ARLES

Nous pouvons résumer les ressources que l’entreprise procède dans les tableaux
suivants :

Tableau n° 09 : les ressources financières de l’entreprise ARLES

Ressource financière 2017 2018 2019

Chiffre d’affaires 124 899 550 175 630 037 176 565 413

Capital et réserve 20 000 000 20 000 000 20 000 000

Source :établi par nous-mêmes à partir des données collectées au sein de l’entreprise.

Tableau n° 10 : les ressources humaines de l’entreprise ARLES

Ressources humaines 2017 2018 2019


(Personnel)

Unité 16 14 42
Alger

Unité Tizi 65 54 56
Ouvriers
Ouzou

Unité - - 13
Tissemsilt

Employés 13 10 20

Total 94 78 131

Source : établi par nous-mêmes à partir des données collectées au sein de l’entreprise.

96
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Figure n° 08 : l’effectif de l’entreprise ARLES

70

60

50

40

30

20

10

0
2017 2018 2019

Ouvriers par unité Tizi Ouzou Alger Tissemsilt

Source : établi par nous-mêmes à partir des données reçues à l’entreprise.

Tableau n° 11 : l’effectif de l’entreprise ARLES

Associés 2

Chefs de chantier 3

Chauffeurs 20

Conducteur ENGIN 40

Techniciens de (travaux 15
public, travaux bâtiment,
électrotechnique)

Ouvrier qualifié (Coffreurs, 51


maçon, manœuvre…)

Travailleurs intérimaires +/- 34 %

Source : établi par nous-mêmes à partir des données collectées au sein de l’entreprise.

97
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Tableau n° 12 : les ressources techniques de l’entreprise ARLES

Engin de chantier Chargeur sur pneus

Et autres

Matériel roulant Camion

Remorque

Voiture de service

Tracteur

Canter

Agencements installation générale Transformateur

Armoire électrique avec disjoncteur

Cabine bureau SLIM 603

Cabine

Matériel et outillage Citerne

Echafaudage

Aiguille vibrante

Perceuse

Chariot perforation FUTUKAWA Rock Dri

Divers outillage

Lisseuse de béton

Polisseuse et accessoire

Compacteur mixte SAKAI SV 620 D

Et autre matériaux !

Coffrage

Source : établi par nous-mêmes à partir des informations collectées à l’entreprise.

98
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Tableau n° 13 : les ressources informatiques de l’entreprise ARLES

Software Logiciel informatique DLG

Hardware Serveur

Réseau fibre optique

Moyen de communication

Source : établi par nous-mêmes à partir des informations collectées à l’entreprise.

Section 02 : Diagnostic de l’entreprise ARLES

Tout au long de cette section nous allons tenter de diagnostiquer l’entreprise ARLES
sur la base des informations collectées, et les documents fournis par cette dernière.

2.1.1 Diagnostic stratégique

Le diagnostic stratégiqueest une opération ou un processus qui permet à l’entreprise de


se pencher sur les éléments internes et externes qui peuvent influencer son activité.
L'évaluation de la situation stratégique de l'organisation se fait par le biais d'un double
diagnostic : du point de vue interne, il consiste à recenser les forces et les faiblesses du
fonctionnement de l'organisation, notamment en termes de ressources (humaines,
compétences, financières, matérielles…).Du point de vue externe, il consiste à identifier les
menaces et opportunités de l'environnement et à anticiper son évolution. On distinguera le
microenvironnement qui est l'environnement proche et immédiat de l'organisation (clients,
fournisseurs…), de son macro environnement constitué des éléments plus larges et éloignés
de son environnement immédiat (éléments politiques, économiques, technologiques…).

2.1.2 Diagnostic commercial


L’objectifd’un diagnostic commercial est de faire sortir les points faibles et les points
forts de l’activité commerciale de l’entreprise, afin de tirer des recommandations pour mieux
se positionner sur le marché. Dans ce point, nous allons examiner l’évolution du chiffre
d’affaires des trois dernières années
L’évolution du chiffre d’affaires des trois dernières années, qui est représentée dans le
tableau suivant :

99
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Tableau n° 14 : Evolution Chiffre d’affaires

Année Valeur Evolution en (%)

2016 105 245 674 -

2017 124 899 550 18.67

2018 175 630 037 40.61%

2019 176 565 413 0.53%

Source : établi par nous-mêmes à partir des données de l’entreprise ARLES.

Le chiffre d’affaires a connu une progression de 40,61 % en passant de l’année 2017 à


2018 et une légère progression de 0,53 % en passant de 2018 à 2019. Cette augmentation est
liée aux ventes réalisées par l’entreprise.

2.1.3 Diagnostic des ressources humaines

Au 31 /12/2017, l’effectif total de la S.A.R.L ARLES est estimé à 131, dont 94 en 2017,
et 78 en 2018, et de 131 en 2019

L’ancienneté moyenne du personnel est de 26 ans et leur âge moyen est de 42 ans. Les
effectifs ont subi une légère variation durant les 3 années étudiées à savoir : 16 effectifs en
2018 et au recrutement de 53 agents en 2019. L’évolution de l’effectif durant les trois années
étudiées est représentée dans le tableau suivant :

Tableau n° 15 : effectif de l’entreprise ARLES.

Année 2017 2018 2019

Effectif 94 78 131

Source : établi par nous-mêmes à partir des données de l’entreprise.

La grille des salaires englobe des catégories diverses. Le budget consacré aux
formations est néant, l’entreprise ne consacre pas de budget dédié aux formations de son
personnel.

100
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

2.1.4 Diagnostic financier


Dans ce diagnostic financier, nous allons essayer de déterminer les indicateurs de la
performance économique et financière de l’entreprise S.A.R.L ARLES, d’analyser sa
structure de financement et d’évaluer sa rentabilité et son équilibre financier. Pour ce faire,
nous allons procéder à l’élaboration des bilans financiers ainsi que des bilans financiers de
grandes masses, l’élaboration et l’analyse des soldes intermédiaires de gestion.
Les principaux retraitements à faire afin d’établir les bilans financiers sont :
- Reclassement des éléments en fonction de leur nature (exploitation / hors exploitation,
court terme ou long-terme) ;
- Eliminer certains postes du bilan comptable considérés comme actif fictif à savoir
l’écart de conversion ;
Lerésultatprésenté sur le bilan comptable est le résultat avant répartition (avant
l'affectation des bénéfices). La logique financière impose de faire la distinction entre les fonds
propres et les dettes. Or, le résultat distribuable n'est pas destiné à rester dans les fonds
propres. Une partie est distribuée aux actionnaires sous forme de dividendes. Il convient donc
de mettre la partie à distribuer en dettes à court terme (puisque les dividendes seront versés
dans l'année). Le reste est conservé en fonds propres.

101
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Tableau n° 16 : actifs des années 2017-2019

Actif 2017 2018 2019

Eléments Montant net (DA) Montant net (DA) Montant net (DA)

Valeurs immobilisées (VI) 72 652 760 47 807 730 26 851 691

Immobilisations incorporelles 158 666 141 666 124 666

Immobilisations corporelles 72 091 465 47 263 435 263 243 96

Immobilisations en cours - - -

Immobilisations financières 402 628 402 628 402 628

Valeurs d’exploitation (VE) 1 807 540 14 78 691 4 837 566

Stocks et encours 1 807 540 1 4 78 691 4 837 566

Valeurs réalisables (VR) 1 48 833 904 20 8440 578 220 589 082

Clients 129 685 219 188 869 114 203 770 496

Autres débiteurs 5 547 374 2 360 308 5 727 483

Impôts et assimilés 13 601 311 17 211 156 11 091 103

Autres créances et emplois


- - -
assimilés

Valeurs disponibles (VD) 44 848 117 65 700 793 44 140 344

Actif circulant 195 489 564 275 620 064 269 566 995

Total actif 268 142 325 323 427 795 296 418 686

Source : établi par nous-mêmes à partir des bilans comptables de l’entreprise

102
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Tableau n° 17 : passif des bilans financiers des années 2017-2019


Passif 2017 2018 2019

Eléments Montant net Montant net


Montant ne (DA)
(DA) (DA)

Capitaux permanents 62 415 178 73 000 203 79 758 614

Capitaux propres 62 415 178 73 000 203 79 758 614

Capital émis 20 000 000 20 000 000 20 000 000

Capital non appelé - -

Primes et réserves –Réserves


consolidées 46 215 634 46 215 634 51 000 203

Ecart de réévaluation - -

Ecart d’équivalence (1) - -

Résultat net–Résultat net part du


groupe(1) 18 725 213 10 751 631 9 590 029

Autres capitaux propres – Report à


nouveau (-22 525 669) (-3967 062) (-831 618)

Dette à long et moyen terme (D L


- - -
M T)

Emprunts et dettes financières - - -

Autres dettes non courantes - - -

Provisions et produits constatés


- - -
d'avance

Dette à court terme (D C T) 205 727 146 250 427 591 216 660 072

Fournisseurs et comptes rattachés 111 250 824 117 322 829 103 637 232

Impôts 9113 189 21 947 995 25 080 602

Autres dettes 84 217 814 111 156 767 87 942 237

Trésorerie passif 1 145 317 - -

Total passif 268 142 325 323 427 795 296 418 686
Source : établi par nous-mêmes à partir des bilans comptables de l’entreprise ;

103
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

2.1.4.1 Analyse des bilans en grande masse


Le bilan financier en grandes masse représente la part de l’actif immobilisé (Actif non
courant) et l’actif circulant (Actif courant) dans l’actif du bilan financier, et la part des
capitaux permanents (capitaux propres plus les dettes à long terme (passif non courant)) ainsi
que les dettes à court terme (passif courant) dans le passif du bilan financier.
Les bilans financiers en grandes masses actifs et passifs des années 2017, 2018 et 2019.

2.1.4.1.1 L’analyse de l’actif des bilans

Tableau n° 18 : bilans financiers en grandes masses actifs des années 2017-2019

Actif 2017 2018 2019

Montant net % Montant net % Montant net %


(DA) (DA)
(DA)

actif non
courant (VI)
72 652 760 27.09 47 807 730 14.78 26 851 691 9.05

actif VE 1 807 540 0.67 14 78 691 0.45 4 837 566 1.63


courant
VR 148 833 904 55.50 208 440 578 64.45 220 589 082 74.42

VD 44 848 117 16.72 65 700 793 20.31 44 140 344 14.89

∑ actif courant 195 489 564 72.90 275 620 064 85.21 269 566 995 90.94

∑ actif 268 142 325 100 323 427 795 100 296 418 686 100

Source : établi par nous- mêmes à partir des bilans comptables de l’entreprise ARLES.

104
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Figure n°09 : Evolution des emplois des bilans financiers de 2017-2019


25000000

20000000

15000000

10000000

50000000

0
2017 2018 2019
VI VE VR VD

Source : établi par nous-mêmes à parti des du tableau ci-dessus.

-Valeurs Immobilisées (VI) : la part des valeurs immobilisées représente 27.09% du total de
l’actif pour l’année 2017. Et de 14,78% pour l’année 2018 et 9.05 % pour l’année 2019.
L’actif immobilisé représente une part importante du total de l’actif mais ce n’est pas le cas
de « ARLES ». Cependant, on remarque que les valeurs immobilisées ont enregistré une
diminution d’une année à l’autre (une diminution de 12.31% pour l’année 2017 à 2018 et de
5.73% de 2018 à 2019). L’origine de cette diminution est la cession des immobilisations et du
désinvestissement, dans ce cas les flux opérationnels sont inférieurs aux flux
d’investissement.

-Valeurs d’Exploitation(VE) : les valeurs d'exploitation ont connu une fluctuation au cours
des trois années étudiées, de 0.67 % en 2017, 0.45% en 2018 et 1.63% en 2019 (à savoir une
diminution de -0,22% en 2017 à 2018, et une augmentation de 0.18 % en 2018 à 2019).

- Valeurs Réalisables (VR) : les valeurs réalisables représentent une part importante du total
de l’actif pour les trois années, particulièrement en 2019, où elle passe de 55,50% en 2017 à
64,45% en 2018 et de 74.42% en 2019 (à savoir une augmentation de 8.95% en 2017 à 2018,
et de 9.97 % en 2018 à 2019). Cette augmentation est due à une hausse au niveau du compte
client qui passe de 129 685 219 DA à 203 770 496 DA ; du compte autre débiteur qui passe
de 5 547 374 DA à 5727 483 DA. Ce qui signifie que l’entreprise accorde beaucoup de crédit
sur ses ventes.

- Valeurs Disponibles (VD) : la part des valeurs disponibles représente un faible pourcentage
du total de l’actif : 16.72% pour l’année 2017, 20.31 % pour 2018 et 14.89 % en 2019, ces

105
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

taux sont supérieurs à 5%, ce qui signifie que l’entreprise n’a pas une bonne gestion de la
liquidité pendant ces trois années étudiées. L’entreprise possède beaucoup de liquidité qui
implique un capital inactif. Au sens le plus large, la notion de liquidité concerne le
potentiel de l‘entreprise à mobiliser, dans les délais requis, des moyens de trésorerie lui
permettant de faire face à ses engagements à court terme.
Tableau n° 19 : bilans financiers en grandes masses passifs des années 2017-2019.

Passif 2017 2018 2019

Montant net % Montant net % Montant net %


(DA) (DA)
(DA)

Passif Capitaux
62 415 178 23.27 73 000 203 22.57 79 758 614 26.90
non propres

courant D L M T - - -

∑ Passif non 62 415 178 23.27 73 000 203 22.57 79 758 614 26.90
courant

Passif courant
205 727 146 76.72 250 427 591 77.42 216 660 072 73.09
(DCT)

∑ Passif 268 142 325 100 323 427 795 100 296 418 686 100

Source : établi par nous- mêmes à partir des bilans comptables de l’entreprise
Figure n° 10 : évolution des ressources des années 2017-2019

30000000

25000000

20000000

15000000

10000000

50000000

0
2017 2018 2019

Capitaux propre DLMT DCT

Source : établi par nous-mêmes à partir des données du tableau ci-dessus.

106
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

2.1.4.1.2 Analyse du passif des bilans

- Capitaux propres : les capitaux propres accaparent une part assez importante du passif du
bilan, 23,27 % en 2017, 22,57 % en 2018 et 26,90 en 2019, malgré la baisse des capitaux
propres en 2017 cela n’empêche pas que l’entreprise présente un certain degré d’autonomie
financière.
- D L M T : les dettes long et moyen termes présentent une part très faible à savoir nulle dans
le total du passif du bilan financier de l’entreprise.
- DCT : les dettes à court terme passent de 76.72% en 2017 à 77.42% en 2018 et de 73.09
% en 2019. Elles sont dues principalement à la hausse des dettes fournisseurs. Ce qui signifie
que l’entreprise achète plus à crédit. Cette augmentation s’explique aussi par l’augmentation
du compte des impôts.
2.1.4.2 Analyse de l’équilibre financier et la solvabilité de l’entreprise ARLES
L’analyse de l’équilibre financier et de la solvabilité est menée à l’aide de trois instruments :
le fonds de roulement (FR), le besoin en fonds de roulement (BFR), la trésorerie (T).
FR=capitaux permanents - immobilisations nettes

Tableau n° 20 : calcul du Fonds de Roulement (FR)


Désignation 2017 2018 2019

capitaux
62 415 178 73 000 203 79 758 614
permanents

immobilisations
72 652 760 47 807 730 26 851 691
nettes

FR (-10 237 582) 25 192 473 52 906 923

Source : établi par nous - mêmes à partir des bilans financiers de l’entreprise

L’entreprise ARLES présente un fonds de roulement négatif en 2017 cela signifie que les
capitaux permanents sont inférieurs aux immobilisations nettes, autrement dit les ressources
de l’entreprise n’arrivent pas à subvenir aux besoins de cette dernière, en revanche durant les
deux années 2018 et 2019, le fonds de roulement est positif cela signifie que les capitaux
permanents excédent les immobilisations nettes. Dans ce cas, les capitaux permanents arrivent
à financer la totalité de l’actif immobilisé. L’excédent va financer le BFR (en totalité ou
partiellement) et le solde va contribuer à former la trésorerie nette de l’entreprise.

107
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Tableau n° 21 : calcul du Besoin en Fonds de Roulement (BFR)

BFR=VE+ VR- DCT

Désignation 2017 2018 2019

Valeur d’Exploitation 1 807 504 1 478 691 4 837 566

Valeur Réalisable 148 833 940 208 440 578 220 589 082

DCT 205 727 146 250 427 591 216 660 072

BFR -55 058 702 -40 508 322 8 766 576

Variation de BFR - -95 567 024 -31 741 746

BFR en jour du chiffre


§q
d’affaires( r& × ¸¹º)
161 85 18

Source : établi par nous-mêmes à partir des bilans financiers de l’entreprise ARLES.
Le BFR est le concept pivot, pour deux raisons. D’une part il a un caractère
inéluctable et prévisible car il est lié à la nature de l’activité sociale, et au chiffre d’affaires.
D’autre part le BFR fixe l’importance du fonds de roulement qui est un excès de capitaux
permanents.
Le BFR représente le besoin de financement de l'exploitation qui dépend fortement du
secteur d'activité. Nous remarquons qu’il est négatif durant les deux années 2017 et 2018 et
positif en 2019.
Un BFR négatif signifie que l’entreprise est en bonne santé financière et dispose de
suffisamment d’argent pour être capable d’honorer ses dettes à court terme. Autrement dit, les
fonds disponibles à l’entreprise lui permettent de financer intégralement son prochain cycle
d’exploitation et ses emplois à court terme.
Le BFR est positif en 2019, cela indique que les dettes des clients de l’entreprise ne sont
pas suffisantes pour couvrir les actifs à court terme et qu’il sera nécessaire de recourir à des
financements externes. Les fonds nécessaires pour financer l’exploitation sont supérieurs aux
ressources d’exploitation dont l’entreprise dispose.

108
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Tableau n° 22 : calcul de la trésorerie nette (T)

Trésorerie = FR - BFR

Désignation 2017 2018 2019

FR (-10 237 582) 25 192 473 52 906 923

BFR (-55 058 702) -40 508 322 8 766 576

T 44 821 120 65 700 795 44 140 347

Source : établi par nous-mêmes à partir des bilans financiers de l’entreprise

L’entreprise présente une trésorerie positive durant les trois années étudiées, elle passe
de 44 821 120 DA en 2017 à 65 700 795 DA en 2018 à 44 140 347 DA en 2019.Ce qui
conduità dire que l’entreprise ARLES est en aisance financière. Mais une trésorerie
importante représente un capital inactif qu'il faut gérer (investissement, règlement des dettes).

La trésorerie nette est positive, cela signifie que le FR est supérieur au BFR ; en
d’autre terme, cela montre que l’entreprise dispose d’un excédent de liquidité. Néanmoins, cet
excédent de liquidité, s’il est trop élevé, est le signe d’une mauvaise gestion ou d’un mauvais
placement. Le fait de transformer de cet excédent en a autre poste du bilan va diminuer la
trésorerie en augmentant le Besoin en Fonds de Roulement ou en diminuant le Fonds de
Roulement.

En résumé, nous pouvons dire que l’entreprise ARLES dispose d’un certain degré
d’équilibre financier et jouit d’une situation financière saine.

2.1.4.3 Analyse des soldes intermédiaires de gestion

A partir des TCR des années 2017, 2018, 2019présentés dans l’annexe, nous avons
élaboré les soldes intermédiaires de gestion de l’entreprise ARLES.

109
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Tableau n° 23 : soldes intermédiaires de gestion des années 2017-2019.

Désignation 2017 2018 2019

Chiffre d’affaires 124 899 550, 53 175 630 037 176 565 413

(+)Variation stocks produits finis et en cours - - -

(+) production immobilisée - - -

I) Production de l’exercice (PE) 124 899 550 .53 175 630 037 176 565 413

(-) matière première 24 833 085 .11 66 427 853 76 115 761

Autre approvisionnement 3 300 374.15 6 375 291 7 976 988

Autre consommation 2 404 621.08 5 931 375 4 515 370

(-) Services extérieurs et autres services 5 025 359.48 5 379 786 11 830 364

II) Consommation de l’exercice 35 563 709.82 84 116 115 100 438 486

III) Valeur Ajoutée d’exploitation (VA)


89 335 840.71 91 515 728 76 126 926
(I-II)

(-) Charges de personnel 36 356 354 .49 45 116 115 39 439 624

(-) Impôts, taxes et versements assimilés 5 225 232 6 054 748 3 738 887

IV) Excédant Brut d'Exploitation (EBE) 47 754 254 .22 40 344 863 32 948 415

(+) Autres produits opérationnels 218.56 1174 692 509

(-) Autres charges opérationnelles 243 353.71 241 222 35 34

(-) Dotations aux amortissements, provisions


27 214 643 .67 27 424 220 21 877 639
et pertes de valeurs

(+) Reprise sur pertes de valeur et provisions - - -

V) Résultat d’Exploitation (RE) 20 296 475.50 12 680 394 11 759 751

(+) Produits financiers - - -

(-) Charges financières - - -

110
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

VI) Résultat Financier (RF) - - -

VII) Résultat Ordinaire Avant Impôt


20 296 475 .50 12 680 394 11 759 751
(ROAI) (V+VI)

VIII) Résultat extraordinaire 473 549 .55 - -

(-) Impôts exigibles sur résultats 2 044 812 .00 1 928 763 2 169 722

Résultat net de l'Exercice 322 368 971,23 10 751 631 9 590 029

Source : établi par nous-mêmes à partir des TCR de l’entreprise ARLES.


Tableau n° 24 : Evolution des soldes intermédiaires de gestion de ARLES en pourcentage
Taux de variation = (SIG n +1 - SIG n) x 100 / SIG n

∆ 2017 ∆ 2018/
Désignation 2017 2018 2019
/2018 2019

Chiffre d’affaires 124 899 550.53 175 630 037 40.61% 176 565 413 0.53%

Production de 0.53%
124 899 550.53 175 630 037 40.61% 176 565 413
l’exercice

Consommation de
35 563 709.82 84 114 308 136.51% 100 438 486 19.40%
l’exercice

V A d’exploitation 89 335 840.71 91 515 728 2.44% 76 126 926 -16.81%

EBE 47 754 254.22 40 344 863 -15.51% 32 948 415 -18.33%

RE 20 296 475.50 12 680 394 -37.52% 11 759 751 -7.26%

RF - - - - -

R net de l'Exercice 18 725 213.05 10 751 631 -42.58% 9 590 029 -10.80%

Source : établi par nous-mêmes à partir des soldes intermédiaires de l’entreprise ARLES.

Le chiffre d’affaires : le chiffre d’affaires a connu une forte croissance en 2018 par
rapport à 2017,soit une augmentation de 40.61 %. Cette croissance est due à une
augmentation au niveau des ventes relatives à la croissance de la production selon les

111
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

informations collectées par les dirigeants de l’entreprise. En 2019, le chiffre d’affaires a


augmenté 0.53%par rapport à 2018.
La valeur Ajoutée : la valeur ajoutée qui représente la richesse créée par l’entreprise
a connu une légère croissance en 2017, à savoir une hausse de 2.44 %,qui est due
essentiellement à la croissance du chiffre d’affaires et à la hausse de la consommation de
l’exercice où cette dernière a augmenté de 136.51% par rapport à 2017. Malgré la hausse du
chiffre d’affaires et la production de l’exercice en 2019,la valeur ajoutée a connu une baisse
de de 16.81% par rapport à 2018 qui s’explique par la hausse de la consommation de
l’exercice qui a augmenté de 19.40%.

Tableau n° 25: Répartition de la valeur ajoutée

Désignation Formule 2017 2018 2019

charge de personnel
× 100
Partage de la 40.69% 49.29% 51.80%
valeurajoutée valeur ajoutée

(facteur travail)

Partage de execedent brut dˆ exploitation 53.45% 44.08% 43.28%


valeur ajoutée valeur ajoutée
× 100
(facteur capital)

imôpt et taxes
× 100
Partage de la 5.84% 6.61% 4.91%
valeur ajoutée valeur ajoutée

(impôts et taxes)

Source : élaboré à partir des états financiers 2017-2018-2019

Nous constatons que la valeur ajoutée créée par la SARL ARLES sur la période
considérée a permis la couverture de la totalité des frais de personnel et les impôts et taxes, ce
qui a donné lieu à un EBE positif.
On constate aussi que les frais de personnel absorbent plus de 50% de la VA.
Il y a lieu de noter que l’entreprise a procédé à une augmentation de salaire

112
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Figure n°11 : Répartition de la VA en 2019

Répartition de la valeur ajoutée en 2019

CP
EBE
Impôts et taxes

Source : établi par nous-même


mêmes à partir des données du tableau ci-dessus

- L’Excédent brut d’exploitation : l’entreprise a réalisé un EBE positif durant les trois
années étudiées qui n’a pas cessé de diminuer avec un taux de 15.51 % de 2017 à 2018.
Cette baisse est justifiée
ustifiée par un niveau relativement élevé du chiffre d’affaires.
d’affaire
Une diminution de 18.33% de 2018 à 2019.
2019 Baisse justifiée par une augmentation des charges
de personnel ainsi que les impôts, taxes et charges assimilés. L’EBE représente une ressource
qui permet à l’entreprise de le développer et de rémunérer les capitaux engagés (capitaux
propres et capitaux empruntés) et de maintenir son outil de production.

- Le Résultat d’exploitation : les résultats d’exploitation des trois exercices sont


positifs.

Cela est justifié par l’EBE qui est positif durant les mêmes exercices. Le résultat
d’exploitation a passé de 20 296 475.50 DA en 2017à 12 680 394 DA en 2018avec un taux de
variation de -37.52 % qui est expliqué par la baisse des autres produits opérationnels
opérationn et
l’augmentation des dotations aux amortissements, provisions et pertes de valeurs. Le résultat
d’exploitation de l’année 2019est
2019est positif mais a diminué de 09,42% par rapport à N-1 et passe
de 600 744 828,20 DA à 544 153 112,85 DA à cause d’une diminution
diminution des dotations aux
amortissements, provisions et pertes de valeurs, justifiée par l’acquisition d’un nouveau
matériel de production.

- Le Résultat financier : Le résultat financier est la différence entre les produits


financiers qui sont constitués des intérêts ou plus-values
values perçus sur les placements de
trésorerie de l'entreprise ainsi que le gain sur des opérations en devises et les charges
financières qui sont des agios ou des intérêts d'emprunt. Dans le cas d’ARLES
d’ARLES les résultats

113
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

financiers sont pas calculés, car l’entreprise ne génère aucun produit financier, faute de
placement de trésorerie, et subit des charges financières qui augmentent d’une année à l’autre.
- Le Résultat net de l’exercice : Les résultats des trois exercices sont positifs, ce qui
est considéré comme un bon indicateur de la rentabilité générale d’ARLES, mais leur
dégradation d’une année à l’autre est importante. Une baisse de 42.58% en passant de 2017 à
2018,et une baisse de10.80% en passent de 2018 à 2019. Pour l’amélioration du résultat, un
meilleur chiffre d’affaires est exigé, ainsi qu’une réduction des charges financières.
- Calcul de la capacité d’autofinancement (CAF) : elle désigne l’ensemble des
ressources internes générées par l’entreprise dans le cadre de son activité qui permettent
d’assurer son financement. L’évolution de la CAF d’ARLES durant les trois exercices étudiés
est présentée dans le tableau suivant :
Tableau n° 26 : Calcul de la capacité d’autofinancement (CAF)

Désignation 2017 2018 2019

Résultat net 18 725 213.05 10 751 631 9 590 029

+Dotations aux amortissements et


provisions 27 214 643.67 27 424 220 21 877 639

CAF 45 939 856.72 38 175 851 31 467 668

Source : établi par nous-mêmes à partir des données comptables de l’entreprise ARLES.

La capacité d’autofinancement (CAF) de ARLES est positive durant les trois


exercices, ce qui veut dire que l’entreprise dégage un surplus monétaire qui permet d’assurer
son financement (investir, rembourser un prêt, verser des dividendes aux actionnaires), sans
recourir aux tiers (Banques, investisseurs,).

2.1.4.4L’analyse par les ratios

L’analyse financière par les ratios permet de suivre les progrès de l’entreprise et de
situer l’image qu’elle offre aux tiers intéressés tels que les actionnaires, les banquiers, les
clients, les fournisseurs, le personnel et les repreneurs.

114
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Tableau n° 27 : Principaux ratios de structure financière


Désignations Formule 2017 2018 2019

Capitaux permanents
>1
Ratio de Financement
des immobilisations Valeurs immobilisées
0.859 1.526 2.970

Couverture de l’actif Fonds de roulement net global


circulant par le Actif circulant
-0.05 0.09 0.19
FRNG

Ratio d′ immobilisation ' $é


de l ′actif Total actif
0.27 0.14 0.09

Source : établi par nous-mêmes à partir des données comptables de l’entreprise ARLES.

Le ratio de financement des immobilisations (RFI) est un autre ratio que l'on calcule
grâce aux capitaux permanents. Il permet de vérifier si l'actif immobilisé est financé par des
capitaux qui restent en permanence dans l'entreprise. L′ année 2017 le ratio est inférieur à 1 ce
qu′est équivalent un FRNG négatif

Pendant les deux dernières années 2018 et 2019 le ratio est supérieur à 1, cela signifie
que l'actif immobilisé est financé par les capitaux propres et l'entreprise possède des capitaux
permanents supplémentaires pour financer des besoins d'exploitation.

Le ratio couverture de l′actif circulant par le FRNG nous indique la part du fond de
roulement net global qui finance l ′actif circulant

Le ratio d′ immobilisation de l ′actif permet de mesurer le poids ou l’importance de


l’actif immobilisé sur le total des actifs. Il nous indique la part des capitaux dont dispose
l’entreprise sous forme d’immobilisation appelle également ratio flexibilité des actifs dans
notre cas l’actif immobilise connaissent une réduction importante au cours des périodes
étudie. Qui est principalement liée à une diminution de l’immobilisation corporelle et
incorporelle

115
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

2.1.4.4.1 Ratio de liquidité


Tableau n° 28 : Ratios de liquidité

Ration Mode de calcul 2017 2018 2019

Liquidité générale 0.95 1.10 1.36

Liquidité réduite 0,94 1.09 1.34

Liquidité immédiate 0,21 0,26 0,20

Source : établi par nous-même


mêmes à partir des données comptables de l’entreprise ARLES.

2.1.4.4.2 Ratio
atio de liquidité générale est un indicateur de la liquidité d'une entreprise et de sa
capacité à rembourser ses dettes à court terme. Un ratio d'environ 2 est considéré comme
raisonnable. Si ses dettes à court terme dépassent les actifs à court terme (c'est-à-dire
(c'e si le
ratio est inférieur à 1), l'entreprise peut ne pas être en mesure de tenir ses engagements.
Tandis que si le ratio est trop élevé, il est possible que l'entreprise n'utilise pas efficacement
ses actifs. Pour l’entreprise ARLES,
ARLES ce ratio est compris entre 1 et 2 pour les trois années. On
constate alors que l’entreprise est solvable à court terme.

2.1.4.4.3 Ratio
atio de liquidité réduite exprime la capacité financière de l’entreprise à
rembourser ses dettes à court terme en retranchant le stock de
de l’actif circulant. Ce qui est utile
pour avoir une idée de la vitesse à laquelle l’entreprise peut faire face à ses dettes à court
terme. Dans le cas de ARLES,, ses dettes à court terme sont couvertes 0.94 fois par ses actifs à
court terme les plus liquides
es pour l’année 2017,1.09 fois pour l’année 2018 et 1.34 fois pour
l’année 2019.

2.1.4.4.4 Ratio
atio de liquidité immédiate mesure la capacité financière de l’entreprise à
rembourser ses dettes à court terme par les valeurs disponibles. Pour ARLES,
ARLES ce ratio est très
faible durant les trois années étudiées, il est nettement inférieur à 1. Cela peut traduire de
graves difficultés de paiement, c'est-à-dire
c'est que ARLES est incapable de couvrir ses dettes à
court terme par ses disponibilités ou, à l’inverse, une mauvaise
mauvaise gestion de trésorerie.

116
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

2.1.4.4.5 Ratio de solvabilité et de financement


Tableau n° 29 : Ratios de solvabilité

Ration Mode de calcul 2017 2018 2019

Capitaux propores
> 20%
Indépendance
Total passif
23,27 % 22.57 % 26.90 %
financière

Capitaux propores
Capitaux permament
Autonomie financière 100% 100% 100%

Source : établi par nous-mêmes à partir des données comptables de l’entreprise ARLES

2.1.4.4.6 Ratio d’Indépendance financier met en avant l’état de l’endettement financier de


l’entreprise par rapport à ses fonds propres. Il permet d'évaluer le degré d'indépendance de
l'entreprise vis-à-vis de ses prêteurs. En effet, une entreprise risque de devenir dépendante de
ses prêteurs si elle est trop endettée. Ce ratio doit être supérieur à 20% pour dire que
l’entreprise est financièrement indépendante. Pour l’entreprise ARLES, on remarque que ce
ratio est supérieur à 20% durant les trois exercices à savoir 23.27% en 2017, et 22.57% en
2018 et de 26.90% en 2019. Donc nous pouvons dire que ARLES est financièrement
indépendante durant ces exercices.
2.1.4.4.7 Ratio d’Autonomie financière permet de monter la source de financement de
l’entreprise, soit par ses fonds propres soit par les dettes et ainsi de connaitre la capacité de
l’entreprise à se financer par ses propres moyens. En général une entreprise est autonome,
lorsque plus de la moitié des ressources dont elle dispose proviennent des fonds propres. Cela
revient à dire que le ratio doit être supérieur à 50%. Pour l’entreprise ARLES, on remarque
que ce ratio est > 50% durant les trois exercices, ce qui veut dire qu’elle est autonome
financièrement.
2.1.4.4.8 Ratio d’activité
Tableau n° 30 : délais de règlement des dettes fournisseur
Années (Dette fournisseur x360) ⁄ Achat TTC Jours

2017 (111 250 824 x 360) ⁄ 36 340 315.6 1102.08

2018 (117 322 829 x 360) ⁄ 43 472 258.61 971.56

2019 (103 637 232 x 360) ⁄ 105 443 661.6 353.83

Source : établi par nous-mêmes à partir des données comptables de l’entreprise ARLES.

117
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Ce ratio permet de déterminer la durée moyenne des crédits accordés à l’entreprise par
ses fournisseurs. Il ne doit pas être trop court car dans ce cas l’entreprise doit trouver d’autres
capitaux de financement et ni trop long, ce qui est le cas de l’entreprise ARLES. Cela indique
que cette dernière a des difficultés et qu’elle recule ses échéances et elle dépasse les délais
normaux qui sont de 60 à 90.
En « vente » doit être diminuée pour éviter des problèmes de trésorerie. Nous passons de
3 mois a 5 mois, un délai qui ne peut être jugé que long. En d’autre terme, cela indique qu’il
existe des anomalies dans le système de gestion des stocks. Ce qui est due au manque dans le
réseau de distribution des ventes.
Tableau n° 31 : délais de recouvrement client

Années (Créances clients x 360) ⁄ ventes TTC Jours

2017 (129 685 219x 360) ⁄ 124 899 550 373.79

2018 (188 869 114 x 360) ⁄ 175 630 037 387.13

2019 (203 770 496 x 360) ⁄ 176 565 413 415.46

Source : établi par nous-mêmes à partir des données comptables de l’entreprise ARLES.
Ce ratio permet de connaitre les délais clients accordés par l’entreprise et d’estimer
l’efficacité de la gestion du crédit et du recouvrement des créances. L’entreprise doit faire un
effort important dans le recouvrement de ses créances auprès de ses clients afin de continuer à
jouir d’une trésorerie saine. Il est important de comparer les délais de règlement des dettes
fournisseurs aux délais de recouvrement clients pour mieux juger la gestion de ces délais.
D’après les tableaux 30 et 31 les délais de règlement des dettes fournisseurs dépassent
les délais de recouvrement clients. Ce qui peut influencer positivement sur la trésorerie de
l’entreprise. L’objectif de l’entreprise est d’accorder le délai de paiement le plus court
possible à ses clients et d’obtenir le délai de paiement le plus long de la part de ses
fournisseurs.
2.1.4.4.9 Ratio de rotation des stocks
Gérer un stock consiste à le maintenir à un niveau acceptable « ni trop élevé, ni trop
bas ». L'objectif de la gestion des stocks est de réduire les coûts et les risques, ce qui nécessite
la réduction du volume des stocks pour éviter l'immobilisation des fonds.
A partir des tableaux de mouvement des stocks des années 2017, 2018, 2019,
présentés dans les annexes, nous allons calculer le ratio de rotation des stocks :

118
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Calcul du ratio de rotation des stocks pour les trois années

{ m Õ
= × ¸¹f
t û Wˆ • W P • • WP P P é P

Tableau n° 32 : Ratio de rotation


tation des stocks de 2017-
2017 2019
Désignation 2007 2018 2019

Stock initial (1) - 1 807 540 1 478 691

Stock final (2) 1 807 540.88 1 478 691 4 837 566

Stock moyen = (1) + (2)/ 2 (3) 1 807 540.88 16 431 155 31 581 285

Coût d’achat des marchandises 24 833 085 .11 66 427 853 76 115 761
consommées (4)

Ratio des stocks des marchandises 0.072 Fois 0.247 Fois 0.414 Fois
(¸ÔÓ)

Délai de rotation (3) / (4) X 360 jours 25.92 jours 88.92 jours 149.04 jours

Source : établi par nous-mêmes à partir des données de l’entreprise.


Délai de rotation du stock
tock de marchandises (DRSM) :il indique le nombre de jours
moyen de rotation des stocks de marchandises. Sa norme DRSM <30, sinon risque de sur
stockage et blocage inutile de liquidités. Les chiffres obtenus durant 2018 et 2019 est très
supérieur au ratio moyen de durée de rotation des stocks. La durée moyenne de transformation
des stocks
2.1.4.4.10 Ratios de performance financière
Tableau n° 33 : Ratios de profitabilité économique

Ration Mode de calcul 2017 2018 2019

Taux de marge brute 38.23 % 22.97 % 18.66 %

}
r&
Taux de marge nette 16.25% 7.21% 6.66%

Source : établi par nous-même


mêmes à partir des données comptables de l’entreprise ARLES.
ARLES

119
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

La marge d’EBE : la marge d'exploitation permet d’étudier la pérennité de


l’entreprise. Il représente la capacité de l’entreprise à générer des profits seulement à partir de
son activité, sans tenir compte de son résultat financier et de son résultat exceptionnel. On
remarque que la marge d’EBE diminue d’une année à l’autre. Elle passe de 38.23 % en 2017 à
22.97 % en 2018, et passe à 18.66 % en 2019. Si ce taux augmente, alors l’entreprise
augmente sa rentabilité.
Le ratio de taux de marge nette qui exprime la profitabilité économique est positif
pour les trois années. Cela revient principalement au fait que le résultat d’exploitation est
positif on remarque une diminution pendant les trois années étudie en passant de 16.25%
durant l’année 2017 a un pourcentage de 6.66% pour l’année 2019.

2.1.4.4.11 Ratios de rentabilité d’exploitation, économique et financière


Tableau n° 34 : Ratios de rentabilité d’exploitation, économique et financière
Type Ratio Mode de calcul 2017 2018 2019

Rentabilité Rentabilité globale r&q 36.78% 21.73% 17.82%


x" M
d'exploitation d'exploitation

Rentabilité Taux de rentabilité é$ Mˆ O! 32.51% 17.37% 14.74%


! O L $ $
Économique Économique

ROCE

Taux de rentabilité

Rentabilité financière générale é$ 30.00% 14.72%


12.02%

Financière ! O !" ! " $

ROE Taux de rentabilité


des capitaux propres
hors activités
é$ " L !
32.51% 17.37% 14.74%
r ! O !" !" $
exceptionnelles

Source : établi par nous-mêmes à partir des données comptables de l’entreprise ARLES.
Ces indicateurs résument en quelques sortes les résultats de l’analyse de la SARL
ARLES, nous constatons que les ratios de rentabilité d’exploitation sont positifs durant les
trois années

120
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

La rentabilité économique et financière de ARLES sont toutes les deux en hausse en


2017.Cependant la dégradation de la situation à partir de 2018 les a affectés. La baisse du
résultat d’exploitation en 2018 a entraîné une chute de la valeur des ratios de rentabilité
économique par rapport à 2017. La rentabilité financière qui avait plus que doublé en 2017 à
cause d’un résultat exceptionnel important a chuté.
- ROCE (Return On Capital Employed) : La ROCE est la rentabilité des capitaux investis
(ou employés) après impôts. Pour ARLES, le ROCE est de 32.23 % pour l’année 2017, et de
17.32 % pour l’année 2018 et 14.74 % pour l’année 2019. Cela signifie que pour 100 DA de
capitaux investi, le résultat généré s'élève à 32.51DA pour l’année 2017, 17.37 % DA pour
l’année 2018, et 14.74 DA pour l’année 2019. Le ROCE est positif durant les trois exercices
c'est-à-dire il y a retour positif des investissements. Mais il est faible et il a connu une baisse
continue durant les trois années. Cette dernière est due à l’augmentation des capitaux investis
et à la baisse du résultat net.

- Rendement des capitaux propres ou Return on Equity (ROE) : La ROE est de 30 %


pour l’année 2017, 14.72 % pour l’année 2018 et 12.02 % pour l’année 2019. Cela signifie
donc que pour 100 DA de capitaux propres, le résultat généré s'élève à 30 DA pour l’année
2017,14.72DA pour l’année 2018, et 12.02 DA seulement pour l’année 2019. Même si la
ROE est positive, il est faible. Ce qui veut dire que les capitaux propres sont rentables mais
avec un taux faible et ce taux a diminué d’une année à l’autre.

Nous remarquons que le taux de rentabilité économique et le taux de rentabilité des


capitaux propres hors activité exceptionnelle (rentabilité financière) est le même, cela est dû
au fait que le résultat courant avant impôt est le même avec le résultat d’exploitation, étant
donné que l’entreprise ne supporte aucune charge financière.

2.2 Synthèse des diagnostics


Après avoir effectué un diagnostic au sein de l’entreprise ARLES, nous avons pu
soulever quelques points faibles ainsi que quelque point fort.

2.2.1Les points forts


- L’entreprise ARLES est performante et indépendante financièrement ;
- L’entreprise dotée de toutes les commodités et elle respecte les normes d'hygiène ;
- L’entreprise dispose des capacités de production ;

121
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

- Les positions concurrentielles sont réconfortantes et font l'une des forces majeures de
l'entreprise. Ses différentes positions sont plus ou moins leaders ;
- Encaissement gérable par l’entreprise ;
- Distribution nationale ;
- Personnel qualifié ;
- Climat social paisible ;
- L’entreprise est solvable, c'est-à-dire qu’elle peut rembourser la totalité de ses dettes à
l’échéance ;
- L’entreprise possède une capacité d’autofinancement positive.

2.2.2 Les points faibles


- Mauvaise gestion des délais créances et des dettes ;
- DLMT absente, l’entreprise ne s’inscrit pas dans l’endettement, ainsi donc, les
résultats qu’elle réalise sont dus qu’à sa politique financière et sa stratégie ;
- L’entreprise ne s’inscrit pas dans la croissance.

2.2.3 Opportunités

Cette entreprise a identifié une information sur un projet de 2000 logements mis en
enchère par la direction de logement de la wilaya de Tizi Ouzou.

2.2.4 Menaces

- La participation du leader du secteur de bâtiment dans l’enchère.


- Existence d’une concurrence rude tel que l’entreprise « RHB », « S.A.R.T.H »,
« ADJEMOUT BTPH », « BERÇUL CONSTRUCTION ».
- Conjoncture économique instable ;
Ce diagnostic préalable à l’évaluation de ARLES peut être présenté sous la forme
d’une matrice SWOT

122
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Figure n° 12 : résumé du diagnostic de l’entreprise ARLES.

Facteurs internes

Forces Faiblesses
-ARLES est performante et -Mauvaise gestion des délais créances
indépendante financièrement. et des dettes
-Absence de DLMT Déf
Fav -L’entreprise est solvable et avo
ora
L’entreprise ne s’inscrit pas
possède une CAF positive S W rab
dans la croissance
ble les
s Menaces
Opportunités O T
-Identification d’une information -La participation du leader du
sur un projet de 2000 logement mis secteur de bâtiment dans l’enchère.
en enchère par la direction de - Concurrence rude : RHB, S.A.R.T.H,
ADJEMOUT BTPH, BERÇUL
logement de la wilaya de Tizi Ouzou.
CONSTRUCTION

Facteurs externes

2.3 Le business plan

On n’a pas pu accéder aux informations d’ordre stratégique portant sur le futur de
l’entreprise devant figurer dans le business plan, car d’après les informations collectées
ce dernier est un document qui n’est pas élaboré par l’entreprise.

Section 03 : l’évaluation de l’entreprise ARLES.


Comme nous l’avons déjà vu dans le chapitre deux, l’évaluation d’une entreprise peut
se faire selon plusieurs méthodes. Dans notre cas, et selon les données dont on dispose, nous
allons essayer d’évaluer l’entreprise ARLES selon l’approche patrimoniale (avec la méthode
de l’actif net comptable corrige, méthode de la valeur substantielle brute, méthode des
capitaux permanents nécessaires à l’Exploitation) ; les méthodes basées sur le Good Will et
enfin les méthodes dynamiques (méthode des discounted cash flows).
L’essai d’évaluation de ARLES repose essentiellement sur les informations
financières disponibles au 31 /12/2017, ainsi que les données prévisionnelles des années 2017,
2018, 2019.

Le coût des capitaux propres (r): Le coût des capitaux propres correspond à la
rentabilité exigée actuellement par les actionnaires , dans notre cas il s’agit d’une entreprise

123
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

familiale, ceci dit, le coût des capitaux propres est néant. Et il s’agit de même pour le coût
moyen pondéré du capital (CMPC).

3.1 L’évaluation par l’approche patrimoniale

L’évaluation de l’entreprise ARLES par cette approche va se faire à travers les éléments
portés sur le bilan comptable de l’année 2017. Comme les montants du bilan ont des valeurs
historiques, nous allons essayer de les corriger à base des renseignements complémentaires
fournis par l’entreprise, présentée dans l’annexe n° 6 afin de les rapprocher au mieux de leur
valeur réelle.
Tableau n° 35 : Retraitement du bilan comptable de l’année 2017

Désignation Plus-value Moins-value

Immobilisations incorporelles - 10 036

Terrains - -

Autres immobilisations corporelles - 943 766

Stocks et encours 5 013 572 -

Clients - 2 385 632

Autres débiteurs - 406 942

Impôts et assimilés 12 650 320 -

Trésorerie - 1 990 468

Résultat - -

Total 17 663 892 5 736 844

Source : tableau fait par nous-mêmes à partir des données de l’entreprise ARLES.

3.1.1 Calcul de l’Actif Réel


Actif réel = Actif total – Actif fictif – moins value + plus value
Actif réel = 296 418 686 - 17 663 892 + 5 736 844

Actif réel = 308 345 734 DA


3.1.2 Calcul de l’actif net comptable corrigé par deux méthodes
Nous allons procéder au calcul de l’ANCC par deux méthodes, qui sont les suivantes :

124
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Première méthode

ANCC = Actif réel – DLMT - DCT

ANCC = 308 345 734 - 216 660 072

ANCC = 91 685 662 DA


Deuxième méthode
ANCC = capitaux propres - Actif fictif – moins value + plus value +Réserves
ANCC = 79 758 614 – 5 736 844+ 17 663 892
ANCC = 91 685 662 DA

3.1.3 Méthode de la Valeur Substantielle Brute (VSB) se calcule comme suit :


VSB = ANCC + Dette à court, moyen et long terme + Compléments de substances
(biens de location, bien de crédit, effets escomptés non échus...) + Frais d'établissement-Frais
de réparation à engager pour maintenir certains biens en état de fonctionnement

Dans le cas de l’entreprise ARLES, la Valeur Substantielle Brute se calcule comme suit :
VSB= ANCC + DLMT + DCT

VSB= 91 685 662 + 0 + 216 660 072

VSB = 308 345 734 DA

3.1.4 Capitaux Permanents Nécessaires à l’Exploitation (CPNE) :


CPNE= VSB – Dettes à court terme – effets escomptés non échus
Dans notre cas les capitaux permanents nécessaires à l’exploitation se calcul comme suit :
CPNE = VSB – Dettes à court terme
CPNE = 308 345 734 - 216 660 072
CPNE = 91 685 662 DA

3.2 L’évaluation par les méthodes basées sur le Good Will

Tableau n° 36 : évaluation par le Good Will


Année 2017 2018 2019

Résultat 18 725 213.05 10 751 631 9 590 029

Taux d’évolution - -42,58% -10,80%

Source : tableau fait par nous-mêmes à partir des données de l’entreprise ARLES.

125
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Le bénéfice anticipé pour 2020 est calculé comme suit :Si nous allons supposer que le
taux d’évolution est constant de 2018 à 2019 et que l’entreprise ARLES maitrise ses charges,
dans ce cas le bénéfice anticipé de 2020 est calculé à la base du résultat de 2019 auquel on
rajoute le taux d’évolution de l’année 2019.
Le bénéfice anticipé pour l’année 2020 = Bénéfice2019 + taux d’évolution2019
9 590 029 + (9 590 029× -10,80% ) = 84 392 225.2 DA
Bénéfice anticipe2020 = 84 392 225.2 DA
Ainsi donc nous pouvons calculer la rente du good will sur les cinq prochaines années
en se basant sur la formule suivante : —Ö = ∑ØÙ]B € (1+t)-n
U

9 590 029
€ = 84 392 255.2 − × 296 418 686
U 296 418 686

€ = 74 802 226.2
U

Tableau n° 37 : calcul de la rente du Good Will

—Ö = ∑ØÙ]B €U (1+t)-n

Désignation 2020 2021 2022 2023 2024

Rente (Rn) 74 802 226.2 74 802 226.2 74 802 226.2 74 802 226.2 74 802 226.2

Coefficient 0,9009009 0,811622433 0,731191381 0,658730974 0,593451328

Rn actualise 67 389 392.9 60 711 164.82 54 694 743.08 49 275 543.32 44 391 480.48

GOOD WILL (GW) = 276 462 324.6

Source : établi par nous-mêmes à partir des données prévisionnelles de l’entreprise.

Le goodwill représente la somme des rentes actualisées des cinq années et qui est
égale à 276 462 324.6 DA

Dans ce cas la valeur de l’entreprise est calculée comme suit

La valeur de l’entreprise = 91 685 662 + 276 462 324.6

La valeur de l’entreprise = 368 147 986.6 DA

126
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

2.2.3 La méthode d’actualisation des cash-flows


cash
La méthode DCF ou Discounted Cash-Flows
Cash est une méthode de valorisation qui permet de
déterminer à une date « t » la valeur financière d'une entreprise à travers les flux de trésorerie
actualisés qu'elle va générer dans le futur.
futur
3.3.1 Calcul des cash-flow
flows disponibles
DCFt = REt– IBS + DAP - It - ∆ BFR
Tableau n° 38 : Taux proportionnel du BFR par rapport au chiffre d’affaires
d’affaire CA

Désignation 2017 2018 2019

CA 124 899 550,53 175 630 037 176 565 413

BFR - 55 058 702 -40 508 322 8 766 746

TP -44,09% -23 ,07% 4,97 %

Source : tableau fait par nous-mêmes


nous à partir des données réelles de la SARL ARLES
3.3.2 Le taux moyen de la proportionnalité du BFR
t ‚ (2017) + t ‚ (2018) + t ‚ (2019)
àá Moyen =
3
−44,09 + (−23,07) + 4,97
àá Moyen = = −20,73
3
Si nous supposons que l’entreprise maitrise ses charges et que le taux d’évolutions du
chiffre d’affaires et du BFR entre 2018 et 2019 demeurent constant, on peut établir le CA
prévisionnel ainsi que le BFR prévisionnel.

Tableau no 39 : Le CA et le BFR prévisionnel de 2020-2024.


2020

Année 2020 2021 2022 2023 2024

CA 270 145 081,9 413 321 975 ,3 632 382 622,2 967 545 412 1 480 344 480
prévisionnel

BFR 10 607 762,66 12 835 392,92 15 530 825,31 18 792 298 22 738 681,34
prévisionnel ,63

Source : tableau fait à partir des données prévisionnelles de SARL ARLES

127
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Tableau no 40: Calcul de la variation du BFR prévisionnel.

Année 2019 2020 2021 2022 2023 2024

BFR 8 766 746 10 607 762,66 12 835 392,82 15 530 825,31 18 792 298,63 22 738 681,34

∆ BFR - 1 841 016,66 2 227 630,16 2 695 432,49 3 261 473,32 3 946 382,71

Source : tableau fait à partir des données prévisionnelles de SARL ARLES

Tableau no 41: Dotations aux amortissements et aux provisions.

Année 2020 2021 2022 2023 2024

DAP 17 502 111,2 14 001 688,96 1 120 135,17 896 108 136 716 886 506,8

Source : tableau fait à partir des données prévisionnelles de SARL ARLES

Dans ce cas on suppose que le résultat de la SARL ARLES à réaliser une croissance de 10 %
les trois premières années et une légère diminution durant les deux dernières années 2023,
2024

Tableau no 42 : calcul de l’IBS.

Année 2020 2021 2022 2023 2024

REt 10 549 031,9 11 603 935,09 12 764 328,6 11 487 895,74 10 339 106,17

IBS 2 004 316,061 2 204 747,667 2 425 222,434 2 182 700,191 1 964 430,172

Source : tableau fait à partir des données prévisionnelles de la SARL ARLES


Tableau n° 43 : investissement prévisionnel de l’entreprise ARLES.

Désignation 2020 2021 2022 2023 2024

It 7 430 120 5 030 150 8 960 400 9 416 320 10 547 800

Si nous supposons que l’entreprise réalise des investissements au cours des prochaines
années dans le but d’élargir son champ de production et atteindre de nouvelles zones,
l’entreprise va prévoir le montant des investissements qu’elle va dépenser dans l’avenir. Les
prévisions relatives à l’investissement sont présentées dans le tableau ci-dessus.

128
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Tableau no 44 : calcul des cash-flows de chaque année

Année 2020 2021 2022 2023 2024

REt 10 549 031,9 11 603 935,09 12 764 328,6 11 487 895,74 10 339 106,17
-
IBS 2 430 088,64 2 721 699,277 3 048 303,19 3 414 099 ,573 3 823 791,522
+
DAP 17 502 111,2 14 001 688,96 1 120 135,17 896 108 136 716 886 508,8
-
It 7 430 120 5 030 150 8 960 400 9 416 320 10 547 800
-
∆BFR 1 841 016,66 2 227 630,16 2 695 432,49 3 261 473,32 3 946 382,71
Cash flow 16 349 917,8 15 626 144,61 7 280 328,09 891 504 138,9 708 907 640,7
3.3.3 Calcul
Source defait
: tableau la valeur de l’entreprise
à base des données réelles et prévisionnelles de

La valeur de l’entreprise = ∑ discounted cash-flow + la valeur résiduelle de l’entreprise


cash †low n
discounted cash †low =
(1 + t)0
DFC(n + 5)
valeur résiduelle de lˆ entreprise 130 =
t
æç èéæ êëç,æ
Valeur résiduelle de l’entreprise = B,BB

La valeur résiduelle de l’entreprise = 63 871 748, 38


3.3.4 Actualisation des cash-flows
Après avoir calculé la somme des cash-flows de l’entreprise, nous allons les actualisé au taux
d’actualisation qui est estimé à 11%
Tableau n° 45 : actualisation des cash-flow
Désignation 2020 2021 2022 2023 2024

Cash flow 16 349 917,8 15 626 144,61 7 280 328,09 891 504 138,9 708 907 640,7

Valeur résiduelle - - - - 63 871 748, 38

Cash flow actualisé 14 729 655,68 12 682 529,51 5 323 313,152 58 761 389,9 458 606 954,7

Source : tableau fait sur la base des données réelles et prévisionnelles de ARLES.

130
La valeur résiduelle est égale au dernier cash-flow actualisé au taux d’actualisation

129
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

La valeur de l’entreprise = 16 349 917,8 (1,11)-1+15 626 144,61 (1,11)-2+ 7 280 328,09
(1,11)-3 + 891 504 138,9 (1,11)4+ 708 907 640,7 (1,11)-5 + 63 871 748, 38 (1,11)-5
Valeur de l’entreprise = 6 363 956 352 DA

3.4 Synthèse
Les résultats des différentes méthodes utilisées pour l’évaluation ARLES sont présentés dans
le tableau suivant :
Tableau no 46 : Synthèse des méthodes d’évaluation

Méthodes utilisées Valeurs de ARLES

Les méthodes patrimoniales


- Actif net comptable corrigé (ANCC) 91 685 662 DA
- Valeur substantielle brute (VSB) 308 345 734 DA

- Capitaux permanent net d’exploitation 91 685 662DA

(CPNE)

La méthode du Good Will 368 147 986.6 DA

Les méthodes des flux économique 6 363956 352 DA


(DFC)

Source : tableau fait à partir des valeurs calculées précédemment.

Le tableau ci-dessus montre clairement la divergence qui existe entre les différentes
valeurs obtenues par l’application des différentes méthodes.

Premièrement, les méthodes patrimoniales


Par l’approche patrimoniale nous avons pu calculer trois valeurs différentes :
La valeur de l’ANCC qui est de 91 685 662DA ; la Valeur Substantielle Brute qui est
de 308 345 734 DA, est un peu gonflée par la prise en compte des dettes, pour cela elle ne
peut refléter la vraie valeur de l’entreprise.
La valeur des Capitaux Permanents Nécessaires à l’Exploitation qui est de
91685662DA est raisonnable par rapport à la VSB. Ce montant peut intéresser l'acquéreur
éventuel qui achète du tangible, car cette méthode néglige la capacité bénéficiaire de
l’entreprise.

130
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Deuxièmement, la méthode du Good Will


La méthode du goodwill est une méthode qui vise à corriger les valeurs patrimoniales pour
tenir compte de la rentabilité économique anticipée de l'entreprise. La valeur de l’entreprise
dans ce cas est égale à 4 590 746,3 DA.
Enfin, les méthodes des flux économique
Vu la complexité et les difficultés de cette approche qui résident principalement dans
la détermination des prévisions, nous n’avons pu appliquer qu’une seule méthode, qui est
celle des discounte cash-flow, et nous avons obtenu 6 363956 352 DA comme valeur de
l’entreprise.
Afin de bien cerner la procédure d’évaluation présentée dans la partie théorique, nous
avons essayé dans ce chapitre d’appliquer cette dernière sur une entreprise qui est ARLES,
une entreprise de bâtiment. Pour ce faire, on a commencé par sa présentation, puis on a
procédé à l’élaboration des différents diagnostics pour déterminer ses forces et ses faiblesses
qu’on a résumé dans la matrice SWOT.
Nous avons testé l’utilisation d’un certain nombre de méthodes d’évaluation afin de
déterminer la valeur de ARLES, mais, par manque et insuffisance d’informations, nous
n’avons pu appliquer toutes les méthodes à savoir les méthodes comparables. Selon cette
méthode la valeur de l’entreprise est déterminée en multipliant le flux inducteur de la valeur
par un multiple.
L’évaluation de ARLES selon les différents multiples est difficile à appliquer étant
donné que ARLES n’est pas cotée en bourse. Donc l’évaluation par le multiple Price Earnings
Ratio (PER) demeure impossible. Le manque d’informations sur l’entreprise présentant les
mêmes caractéristiques que ARLES fait qu’il n’est pas possible d’évaluer par le multiple
l’EBITDA.
Avec les différentes méthodes qu’on a pu appliquer, on a réussi à situer la valeur de
dans un intervalle de 91 685 662 DA à 6 363 956 352 DA

131
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE

Conclusion

Tout au long de ce troisième chapitre, nous avons pu constater que l’entreprise


ARLES est dotée d’une rentabilité et d’une solvabilité appréciable, et cela à travers le
diagnostic qui nous a permis de déterminer ses forces et ses faiblesses et de procéder à son
évaluation.

Les méthodes d’évaluation sont très nombreuses mais dans le cas de


l’entreprise ARLES, l’application de certaines méthodes semble impossible, vu l’asymétrie
d’information dans un premier temps et de la crise sanitaire actuelle (Covid-19). Malgré cela,
nous avons pu dégager une fourchette de valeur de l’entreprise qui se situe entre 91 685 662
DA à 6 363 956 352 DA.

132
Conclusion générale

Conclusion générale

133
Conclusion générale

Conclusion générale

Le sujet d’évaluation d’entreprise est un sujet fondamental et important dans le


domaine de la finance C’est un enjeu qui permet de prendre des décisions importantes. Les
circonstances d’évaluation d’entreprise peuvent être différentes d’une entreprise à une autre
en matière de transmission d’entreprise, succession ou acquisition et cession

Il ne suffit pas de constater la variété des contextes de l’évaluation mais de les


comprendre. Ces contextes variés correspondent à des enjeux complètement différents, par
exemple, l’objectif de l’acquisition et de la cession ou de liquidation, est la détermination de
la valeur de l’entreprise sur laquelle les acteurs de l’opération s’entendent pour permettre la
transaction. Donc il s’agit de trouver le juste prix qui sera acceptable et par le cèdent et par
l’acquéreur.

L’objet de l’évaluation varie selon les circonstances mais également que dans une
situation donnée les différents acteurs ont parfois des intérêts divergents. Cette divergence est
très claire dans le cas d’une opération de cession acquisition. Par exemple un propriétaire vise
à obtenir la meilleure valorisation de ces années de personnel, pour se réaliser dans de
nouveaux objectifs patrimoniaux. Quant au repreneur qui est limité par sa capacité
d’investissement, lui il cherchera à fixer une valeur moindre. Cela montre que c’est en
fonctions des circonstances de l’évaluation et des acteurs concernés ainsi que les enjeux
économiques et fiscales différents. Donc il est important que l’approche retenue doit être
adaptée aux objectifs, c'est-à-dire aux intérêts des personnes impliquées.

L’évaluation d’entreprise est quelque chose qui se fait de façon technique et détaillée
sur plusieurs aspects. Sa démarche commence par une collecte des informations, de natures
financière, juridique et fiscale, qui constituent la matière première de toute évaluation. Ces
informations peuvent être publiques ou privées, et peuvent porter sur des événements passés
ou sur des prévisions.

Avant de procéder à la démarche de l’évaluation, un diagnostic de la situation de


l’entreprise doit se faire car il est une étape nécessaire. Il permet d’appréhender les enjeux de
l’entreprise face à ses marchés, ses concurrents et ses impératifs économiques et ses
concurrents, en externe, et faire ressortir les points forts et faibles à l’intérieur de l’entreprise.

Les acteurs intervenant dans le processus de l’évaluation sont : le cédant, l’acquéreur,


les experts indépendants et autres. Plusieurs partenaires sont intéressés par l’évaluation de

134
Conclusion générale

l’entreprise, dont ils sont destinataires, notamment ; les salariés, le chef d’entreprise, le futur
repreneur, les fournisseurs, les banquiers…
Les évaluations d’entreprise fonctionnent de la même manière. Il existe une
composante objective de la valeur, basée sur des méthodes d’évaluation, et subjective, basée
sur l’expérience et la capacité de l’évaluateur à saisir la réalité. Cela signifie que deux
personnes tout aussi compétentes, avec une sensibilité similaire, n’obtiendront guère le même
résultat, bien qu’elles partent des mêmes hypothèses et contributions quantitatives.

Bien qu'il existe de nombreuses approches, le dirigeant de l’entreprise souhaite éviter


d'utiliser une ancienne évaluation pour déterminer la valeur de son entreprise. Plusieurs
facteurs peuvent influer sur la valeur de l’entreprise et ils changent souvent avec le temps. Il
est important d'avoir une nouvelle valorisation pour toute nouvelle transaction ou
investissement
Afin de mener une bonne évaluation, il est important de rappeler que les différentes
méthodes d’évaluation sont des outils que nous pouvons utiliser pour obtenir des résultats. Il
convient donc que l’évaluateur adapte sa méthodologie d’évaluation en fonction de
l’entreprise évaluée et au regard de sa propre position, autrement dit, de ses intérêts ou de
ceux qu’il représente. Ainsi l’évaluation dépendra autant de l’entreprise évaluée que des
contingences de l’évaluateur.
L'évaluation des entreprises ne fournit pas de résultats incontestables car elle
combine à la fois des éléments artistiques et scientifiques. Malgré ses limites, il est très
utile pour établir un scénario de base, dont l'idée peut être bien saisie par la notion de
juste valeur marchande. Dans ces conditions, l'évaluation illustrera la valeur de
l'entreprise si elle est achetée par un intervenant moyen du marché. Vraisemblablement,
c'est le prix que son propriétaire actuel devrait être prêt à payer s'il ne le possédait pas
déjà.
L'évaluation d’entreprise n'est pas très efficace pour aider le vendeur à identifier
la valeur d'investissement la plus élevée possible sur le marché. Les valorisations
dépendent des conditions de ce marché, voire plus généralement du contexte économique
national et international. Il va sans dire que la valeur d’estimation d’un bien varie d’un
acheteur à un autre.
En effet, il est presque impossible de connaître toutes les hypothèses, les
synergies potentielles et les motivations de chaque acquéreur potentiel sur le
marché. Néanmoins, n'oublions pas qu'avant de décider de ce qu'il faut payer pour une

135
Conclusion générale

entreprise spécifique, les acheteurs passent généralement par un exercice d'évaluation


complet où les hypothèses reflètent leur propre vision du monde. Inutile de dire qu'à leur
avantage, les acheteurs doivent se soucier uniquement de leur propre ensemble
d'hypothèses. Si l'acheteur utilise les méthodologies illustrées ci-dessus, il peut être
judicieux de faire la même chose du côté de la vente, simplement pour contester les
hypothèses ou les fourchettes de prix proposées par l'acquéreur. Considérez la
valorisation des entreprises comme un garde-fou. Cela ne nous dit pas le prix exact d'une
entreprise, mais cela peut nous donner une assez bonne idée de ce qu'une entreprise ne
vaut certainement pas.

Toutes ces méthodes se fondent sur des supports théoriques qui ne sont pas sans faille
et qui ne peuvent prétendre à la vérité absolue. Il n’existe pas de formule d’évaluation
d’entreprise valable en tout temps, en tout lieu et pour tout cas d’espèce. Toutefois, les
techniques d'évaluation ont considérablement progressé ces dernières années. Ce qui permet
de réduire et non d'éliminer la marge d'erreur dans la détermination du prix. En effet,
l'émergence de l'approche moderne par les options réelles, permet de résoudre le problème
d'évaluation des entreprises innovantes qui n'affichent, dans les premières années, ni bénéfices
ni cash-flow.
A travers notre étude de cas, on a pu comprendre les mécanismes de l’évaluation des
entreprises. Cette étude a pu apporter des éléments de réponse aux questionnements que nous
avons posés dans notre problématique de recherche. Par rapport aux outils théoriques et aux
problèmes auxquels il se heurte l’évaluateur en Algérie.

Nous avons pu constater que toutes les méthodes universelles ne sont pas appliquées
en Algérie, en plus, l’évaluateur rencontre plusieurs difficultés qui rendent sa mission
compliquée en raison des obstacles qu’il rencontre. Autrement dit, l'analyse de ces différentes
méthodes a montré qu'aucune n'est meilleure par rapport à l'autre. En effet, elles ont toutes des
avantages et des limites, ainsi que des difficultés dans l'estimation de certains paramètres de
base qui entrent dans le calcul de la valeur de l’entreprise.

La méthode de l’évaluation choisie, dépend des informations à collecter, des


caractéristiques de l’entreprise et aussi des objectifs de l’évaluation. Nous avons utilisé pour
l’évaluation de la société ARLES, la méthode patrimoniale, la méthode du goodwill, la
méthode du flux de trésorerie.

136
Conclusion générale

La démarche de l’évaluation de l’entreprise nécessite plusieurs informations


concernant le passé, le présent et les perspectives de l’entreprise, et aussi l’implication du
personnel concerné, choses difficiles à obtenir au sein de la société ARLES. Rajoutons à cela
la crise sanitaire actuelle (Covid-19) qui nous a empêchés de collecter un nombre important
d’informations pour tirer des résultats, des interprétations qui se rapprochent de la réalité.
Malgré cela, nous avons pu dégager une fourchette de valeur de l’entreprise S.A.R.L ARLES
qui se situe entre 91 685 662 DA à 6 363 956 352 DA.
En Algérie, l’absence des organismes spéciaux dans le domaine de l’évaluation de
l’entreprise handicape la réussite de l’évaluation aux seins des entreprises. Avec la mise en
application des agences de notations qui commencent à prendre place dans l’Algérie, cela
aidera les évaluateurs à mieux mener leurs démarches d’évaluation et à estimer la juste valeur
des entreprises évaluées.

137
Bibliographie

138
Ouvrages
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142
Annexes

143
Mouvement des stocks de l’année 2017

Rubrique Solde de Mouvement de la période Solde fin


début d’exercice
Débit Crédit
d’ex

Stock et marchandise

Matière et fournitures 26 640 625.99 24 833 085.11 1 807 540.88

Autre 33 000 374.15 3 300 374.15


approvisionnement

En cours de production
de biens

Encours de production
de service

Stock pt fini

Stock provenant
d’immobilisation

Stock à l’extérieur

Total 29 941 000.14 28 133 459. 26 1 807 540.88

144
Mouvement des stocks de l’année 2018

Rubrique Solde de Mouvement de la période Solde fin


début d’ex d’exercice
Débit Crédit

Stock et marchandise

Matière et fournitures 1 807 540 66 099 004 66 427 853 1 478 691

Autre approvisionnement 6 375 291 6 375 291

En cours de production
de biens

Encours de production
de service

Stock pt fini

Stock provenant
d’immobilisation

Stock à l’extérieur

Total 1 807 540 72 472 296 72 803 145 1 478 691

Source : document fournit par l’entreprise.

145
Mouvement des stocks Année 2019

Rubrique Solde de Mouvement de la période Solde fin


début d’exercice
Débit Crédit
d’ex

Stock et marchandise

Matière et fournitures 1 478 691 79 474 636 76 115 761 4 837 566

Autre 7 976 988 7 976 988


approvisionnement

En cours de production
de biens

Encours de production
de service

Stock pt fini

Stock provenant
d’immobilisation

Stock à l’extérieur

Total 1 478 691 87 451 624 84 092 749 4 837 566

Source : document fournit par l’entreprise.

146
147
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149
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153
154
155
156
157
158
159
160
161
-

162
163
Table des matières

Remerciment .................................................................................................................................... 44
Dédicace 1 ......................................................................................................................................... 4
Dédicace 2 ......................................................................................................................................... 5
Liste des abréviations ........................................................................................................................ 6
Liste des tableaux .............................................................................................................................. 8
Liste des figures ............................................................................................................................... 10
Sommaire ......................................................................................................................................... 11
Introduction générale ....................................................................................................................... 12
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluaion de l’entreprise .................................................... 16
Introduction ..................................................................................................................................... 17
Section 01 :Concepts fondamentaux de l’évaluation de l’entreprise .............................................. 18
1.1 Historique de l’évaluation de l’entreprise ................................................................................ 18
1.2 Notion de l’evaluation de l’entreprise ....................................................................................... 19
1.3 Objectifs de l’evaluation de l’entreprise ................................................................................... 20
1.3.1 Acquisition.............................................................................................................................. 20
1.3.2 Évaluation des titres à l'inventaire ........................................................................................ 20
1.3.3 Assiete de l'impôt.................................................................................................................... 20
1.3.4 La cession ............................................................................................................................... 21
1.3.5 Prêts et affacturage ................................................................................................................. 21
1.3.6 Fiscalité et litiges juridiques ................................................................................................... 21
1.3.7 Investissement ........................................................................................................................ 21
1.3.8 Dissolution de partenariat ....................................................................................................... 22
1.3.9 Dissolution conjugale ............................................................................................................. 22
1.3.10 Transaction immobilière ....................................................................................................... 22
1.3.11 Evaluation annuelle dans le cadre de l’impôt de solidarité sur la fortune ........................... 23
1.4 Principes de l'evaluation de l'entreprise ................................................................................... 23
1.5 Facteurs a considerer avant l'evaluation d'une entreprise ........................................................ 23
1.6 Les avantages d'une evaluation ................................................................................................ 24
1.7 L'importance de l'evaluation ................................................................................................... 26
1.8 Le rôle de la comptabilité dans l’evaluation de l’entreprise .................................................... 28
Section 02 : notions de base et acteurs chargés de l’évaluation d’entreprise .................................. 28
2.1 La notion du prix .................................................................................................................... 29

164
2.2 La notion de la valeur .............................................................................................................. 29
2.2.1 Typologie de la valeur ........................................................................................................ 440
2.2.1.1 La valeur de rendement .................................................................................................... 440
2.2.1.2 La valeur financière ......................................................................................................... 441
2.2.1.3 La valeur de liquidation ....................................................................................................... 441
2.2.1.4 La valeur d'usage .................................................................................................................. 441
2.2.1.5 La valeurd'acquisition ......................................................................................................... 441
2.3 L’origine de l’écart entre la valeur et le prix ......................................................................... 442
2.3.1 Les motivations du cédant et du cessionnaire .................................................................... 442
2.3.2 La qualité de la négociation ............................................................................................... 442
2.3.3 Les rapports de force entre vendeur et acheteur ............................................................... 443
2.4 Notion de la rentabilite et la croissance ................................................................................ 444
2.4.1 La rentabilité ..................................................................................................................... 444
2.4.2 Types de la rentabilités .................................................................................................... 445
2.5 La croissance ......................................................................................................................... 445
2.5.1 Le taux de croissance ............................................................................................................ 446
2.5.1.1 L’estimation du taux de croissance du résultat net ........................................................... 446
2.5.1.2 L’estimation du taux de croissance du résultat économique ........................................... 446
2.6 Les acteurs intervenants lors d’une évaluation d’entreprise ................................................... 447
2.6.1 Les acteurs principaux : acheteur et vendeur .......................................................................... 447
2.6.2 Les acteurs auxiliaires ............................................................................................................. 447
2.6.3 Autres acteurs auxiliaires ........................................................................................................ 448
Section 03 : Les préalables de l’évaluation d’entreprise ................................................................. 40
3.1 La démarche de l’évaluateur .................................................................................................... 40
3.2 Les étapes de l’évaluation de l’entreprise ................................................................................. 41
3.2.1 L’objectif d’un diagnostic ..................................................................................................... 45
3.2.2 la prise de connaissance, élément clé .................................................................................... 46
Conclusion du chapitre .................................................................................................................... 48
Chapitre 2: les méthodes d’évaluation de l’entreprise ............................................................... 49
Introduction ..................................................................................................................................... 50
Section 01 : l’approche patrimoniale ............................................................................................... 50
1.1 Présentation de l'approche patrimoniale ................................................................................... 50
1.1.1 L’actif net comptable (ANC) ................................................................................................. 51
1.1.2 L’actif Net corrigé (ANCC) ................................................................................................. 52
1.1.3 Les principaux retraitements ................................................................................................ 53

165
1.1.3.1 Les actifs incorporels ......................................................................................................... 53
1.1.3.2 Les actifs corporels (AC) ................................................................................................... 56
1.1.4 L’actif circulant. ................................................................................................................... 57
1.1.5 Méthode du Goodwill (GW) .................................................................................................. 59
1.1.5.1 Présentation du GoodWill .................................................................................................. 59
1.1.5.2 Calcul du Goodwill ............................................................................................................ 60
1.1.5.3 L’actif économique (AE) .................................................................................................. 61
1.1.5.4 Le taux de rentabilité exigé et le taux d’actualisation ....................................................... 62
1.1.5.5 Le bénéfice économique (BE) ............................................................................................ 63
1.1.6 Avantages et limites de l’approche patrimoniale .................................................................. 63
Section 02 : L’approche prospective ............................................................................................... 64
2.1 Méthode des flux financiers .................................................................................................... 65
2.1.1 La méthode d’Irwing Fisher ................................................................................................. 65
2.1.2 La méthode de Gordon-Shapiro 1956 .................................................................................. 66
2.1.3 La méthode de Bates ............................................................................................................ 68
2.2 Méthode des flux économiques ................................................................................................ 69
2.2.1Cash flux actualisé .................................................................................................................. 69
2.2.1.1 Présentation de la méthode ................................................................................................. 70
2.2.1.2 Formule de la méthode ....................................................................................................... 71
2.2.1.3 Le calcul des flux de trésorerie ........................................................................................... 72
2.2.1.4 La valeur terminale ............................................................................................................. 73
2.2.1.5 Le taux d'actualisation ....................................................................................................... 73
2.2.1.6 Avantages ........................................................................................................................... 74
2.2.1.7 Inconvénients ...................................................................................................................... 74
2.2.2 La méthode de la valeur ajoutée économique (EVA) et de la valeur économique de
marché (MVA) ............................................................................................................................. 75
Section 03 : la méthode des multiples et la méthode des options ....................................................... 78
3.1 La méthode des multiples ........................................................................................................ 78
3.1.1 Présentation de la méthode ........................................................................................................ 78
3.1.2 Constitution de l’échantillon ................................................................................................. 78
3.1.3 Les principales étapes de la méthode .................................................................................... 79
3.1.4 Les différents multiples ......................................................................................................... 80
3.1.4.1 Le multiple du résultat net (PER) (Price Earning Ratio) .................................................... 80
3.1.4.2 Le multiple PER relatif ....................................................................................................... 80
3.1.4.3 Le multiple PEG ................................................................................................................. 81

166
3.1.4.4 Le multiple de l’EBE ou de l’EBITDA .............................................................................. 86
3.1.4.5 Le multiple du résultat d’exploitation ( VE/ EBIT) ........................................................... 82
3.1.4.6 Le multiple du chiffre d'affaires ......................................................................................... 83
3.1.4.6 Le multiple du délais de recouvrement ............................................................................... 84
3.1.5 Avantages et inconvénients de la méthode ............................................................................ 85
3.2 Méthode par les options ........................................................................................................... 86
3.2.1 Modèle Black et Scholes 1972 ............................................................................................. 86
3.2.2 Les options réelles ................................................................................................................. 87
3.2.2.1 La différence entre l’option réelle et l’option financière ...................................................... 88
3.2.2.2 Le modèle de valorisation des options réelles ............................................................... 4489
3.2.2.3 Limites et avantages du modèle .......................................................................................... 89
Conclusion ....................................................................................................................................... 91
Chapitre 3 :évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETS TRAVAUX BATIMENT
TCE ................................................................................................................................................. 92
Introduction au chapitre ................................................................................................................... 93
Section 01 : présentation de l’entreprise « ARLES ».......................................................................... 93
1.1 Fiche d’identité de l’entreprise .................................................................................................. 93
1.2 Forme juridique ......................................................................................................................... 93
1.3 Situation géographique et patrimoine immobilier ..................................................................... 94
1.4 Activité de l’entreprise .............................................................................................................. 94
1.5 Organisation de l’entreprise....................................................................................................... 94
1.6 Les ressources de l’entreprise S.A.R.L ARLES . ...................................................................... 96
Section 02 : diagnostic de l’entreprise ARLES ................................................................................... 99
2.1 Diagnostic stratégique. .............................................................................................................. 99
2.1.2 Diagnostic commercial .......................................................................................................... 99
2.1.3 Diagnostic des ressources humaines. .................................................................................... 100
2.1.4 Diagnostic financier. ................................................................................................................ 101
2.1.4.1 Analyse des bilans en grande masse. ................................................................................. 104
2.1.4.1.1 Analyse de l'actif des bilans............................................................................................ 104
2.1.4.1.2 Analyse du passif des bilans. .......................................................................................... 107
2.1.4.3 Analyse de l’équilibre financier et la solvabilité de l’entreprise ARLES ......................... 107
2.1.4.4 Analyse des soldes intermédiaires de gestion .................................................................. 109
2.1.4.4.1 Ratio de liquidité ............................................................................................................ 116
2.1.4.4.2Ratio de liquidité générale ............................................................................................... 116
2.1.4.4.3Ratio de liquidité réduite. ................................................................................................ 116

167
2.1.4.4.4 Ratio de liquidité immédiate........................................................................................... 116
2.1.4.4.5 Ratio de solvabilité et de financement . .......................................................................... 117
2.1.4.4.6 Ratio d'indépendence financière. .................................................................................... 117
2.1.4.4.7 Ratio d'autonomie financière. ......................................................................................... 117
2.1.4.4.8 Ratio d'activité. ............................................................................................................... 117
2.1.4.4.9 Ratio de rotation des stocks. ........................................................................................... 118
2.1.4.4.10 Ratio de performance financière .................................................................................. 118
2.1.4.4.11 Ratios de rentabilité d'exploitation, économique et financière. .................................... 120
2.2 Synthèse des diagnostics. ........................................................................................................ 121
2.2.1 Les points forts. .................................................................................................................... 121
2.2.2 Les points faibles. ................................................................................................................. 122
2.2.3 Opportunités. ........................................................................................................................ 122
2.2.4 Menaces. ............................................................................................................................... 122
2.3 Le business plan....................................................................................................................... 123
Section 3 :l’évaluation de l’entreprise ARLES. ............................................................................ 1244
3.1 L’évaluation par l’approche patrimoniale .............................................................................. 124
3.1.1 Calcul de l’Actif Réel ........................................................................................................ 124
3.1.2 Calcul de l’actif net comptable corrigé par deux méthodes. ................................................ 124
3.1.3 Méthode de la Valeur Substantielle Brute (VSB) .................................................................... 125
3.1.4 Capitaux Permanents Nécessaires à l’Exploitation (CPNE). ............................................... 125
3.2 L’évaluation par les méthodes basées sur le Good Will. ......................................................... 125
3.3 La méthode d’actualisation des cash-flow............................................................................... 127
3.3.1 Calcul des cash-flow disponibles. ........................................................................................ 127
3.3.2 Le taux moyen de la proportionnalité du BFR. .................................................................... 127
3.3.3 Calcul de la valeur de l'entreprise ......................................................................................... 129
3.3.4 Actualisation des cash-flow. .................................................................................................... 129
3.4 Synthèse. .................................................................................................................................. 130
Conclusion du chapitre .................................................................................................................. 132
Conclusion générale ...................................................................................................................... 133
Bibliographie ................................................................................................................................. 138
Annexes ......................................................................................................................................... 143
Table des matières ......................................................................................................................... 164

168
Résumé

Evaluer une entreprise est une opération complexe et délicate en raison de la


multiplicité des facteurs quantitatifs et qualitatifs susceptibles d’être pris en considération.
Outre cette difficulté, chaque entreprise représente un cas particulier, c’est une individualité
unique en son genre, de ce fait, à toute situation particulière se pose des problèmes spécifiques
d’application.
Le but de l’évaluation reste la détermination d’une fourchette de valeur qui servira de
base pour la négociation entre les différents acteurs de l’évaluation pour la détermination d’un
prix accepté par toutes les parties. Le but de l’évaluation reste la détermination d’une
fourchette de valeur qui servira de base pour la négociation entre les différents acteurs de
l’évaluation pour la détermination d’un prix accepté par toutes les parties.
Lors d’une évaluation d’entreprise, il ne s’agit pas de trouver la valeur correcte
absolue. Pour déterminer la valeur de l’entreprise «SARL ARLES », nous avons calculé la
moyenne linéaire des valorisations obtenues par l`utilisation des trois méthodes précédentes,
la valeur ainsi obtenue est une fourchette proposée est de [91685662 DA; 6363956 352 DA].
Mots clés : valeur, évaluation, méthode d’évaluation.

Summary
Assessing a business is a complex and delicate operation due to the multiplicity of
quantitative and qualitative factors that can be considered. In addition to this difficulty, each
company represents a particular case, it is a unique individuality of its kind, thus, in any
particular situation there are specific problems of application.
The purpose of the evaluation remains the determination of a value range that will
serve as the basis for negotiation between the various players in the evaluation for the
determination of a price accepted by all parties..
In a business valuation, it is not a question of finding the absolute correct value. To
determine the value of the "SARL ARLES" company, we calculated the linear average of
valuations obtained by using the three previous methods, the resulting value is a proposed
range of [91 685 662 DA; 6 363 956 352 DA]

Keywords: value, valuation, valuation method.

169

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