Mémoire
Mémoire
Mémoire
Mémoire de fin de
d cycle
En
n vue de l’obtention du diplôme de master en Science
Financière et comptabilité
Spécialité : Finance d’entreprise
Sujet du mémoire
1
UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI OUZOU
Faculté des Sciences Economiques, Commerciales et des Sciences de
Gestion
DEPARTEMENT DES SCIENCES FINANCIERES ET COMPTABILITE
2
Remerciement
Nous tenons tout d’abord à remercier Dieu, qui nous a
accompagné tout au long de ce travail de recherche, et ce en nous
donnons la volonté, le courage et la patiente.
3
Dédicace
Kamelia
4
Dédicace
5
Liste des abréviations
Abréviation Signification
M&M Modigliani et Miller
AC Les actifs corporels
AE L’actif économique
ANC L’actif net comptable
ANCC L’actif Net corrigé
ANCCE l’actif net comptable corrigé d’exploitation
BE Bénéfice économique
BFR Besoin en fonds de roulement
BFRE Besoin en fonds de roulement d’exploitation
BPA Bénéfice par action
CA Chiffre d’affaires
CAF Calcul de la capacité d’autofinancement
CP Capitaux propres
CPNE capitaux permanents nécessaires à l’exploitation
D Dividende
DCT Dette à court terme
DLMT Dette à long et moyen terme
EBE Excédant Brut d'Exploitation
EBITDAA Avant amortissement du goodwill
EVA Economic Value Added
FR Fonds de roulement
GW Goodwill
HT Hors Taxes
IVSC The International Valuation Standards Council
JVM Juste Valeur Marchande
Kc Rentabilité des capitaux propres
M.E.D.A.F Modèle
MVA Market Value Added
OPA Offre Publique d’Achat
PE Production de l’exercice
PER Price Earnings Ratio (Le multiple du résultat net )
PSR Price sales ratio
Re Rentabilité économique
RE Résultat d’Exploitation
RF Résultat Financier
ROAI Résultat Ordinaire Avant Impôt
6
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
7
Liste des tableaux
N° du N° Page
tableau Titre du tableau
01 Rapport de force entre le vendeur et l’acheteur. 33
02 les différentes mesures de la rentabilité 34
03 Les principales informations collectées au sein de l’entreprise 44
04 Retraitement des valeurs 56
05 Estimation des CPNE et de leur résultat associé 62
06 Le bénéfice économique. 63
07 les différents types de flux de trésorerie 72
08 comparaison entre les options réelles et les options financières 88
09 les ressources financières de l’entreprise ARLES 96
10 les ressources humaines de l’entreprise ARLES 96
11 l’effectif de l’entreprise ARLES 97
12 les ressources techniques de l’entreprise ARLES 98
13 les ressources informatiques de l’entreprise ARLES 99
14 Evolution Chiffre d’affaires 100
15 Effectif de l’entreprise ARLES. 100
16 Actifs des années 2017- 2019 102
17 Passif des bilans financiers des années 2017-2019 103
18 Bilans financiers en grandes masses actifs des années 2017- 2019. 104
19 Bilans financiers en grandes masses passifs des années 2017- 2019 106
20 Calcul du Fonds de Roulement (FR) 107
21 Calcul du Besoin en Fonds de Roulement (BFR) 108
22 Calcul de la trésorerie nette (T) 109
23 Soldes intermédiaires de gestion des années 2017-2019. 110
24 Evolution des soldes intermédiaires de gestion de ARLES en pourcentage 111
25 Répartition de la valeur ajoutée 112
8
26 Calcul de la capacité d’autofinancement (CAF) 114
27 Principaux ratios de structure financière 115
28 Ratios de liquidité 116
29 Ratios de solvabilité 117
30 Délais de règlement des dettes fournisseur 117
31 Délais de recouvrement client 118
32 Ratio de rotation des stocks de 2017-2019 119
33 Ratios de profitabilité économique 119
34 Ratios de rentabilité d’exploitation, économique et financière 120
35 Retraitement du bilan comptable de l’année 2017 124
9
Liste des figures
N° des Titre de la figure N°
figures Page
01 Gamme de valeurs possibles 30
02 Le mécanisme de négociation 33
03 Les acteurs d’une opération d’évaluation 39
04 Les différentes étapes de l’évaluation d’une entreprise 42
05 Bilan et l’actif net. 52
06 Flux et valeurs dans l’approche patrimoniale. 71
07 Organigramme de l’entreprise ARLES. 95
08 l’effectif de l’entreprise ARLES. 97
09 Evolution des emplois des bilans financier de 2017-2019 105
10 Evolution des ressources des années 2017- 2019 106
11 Répartition de la VA en 2019 113
12 Résumé du diagnostic de l’entreprise ARLES. 123
10
Sommaire
11
Introduction générale
12
Introduction générale
Introduction générale
Les termes valeur d'entreprise et évaluation sont d'une grande importance. La connaissance de
la valeur d'une entreprise est d'une importance fondamentale tant pour le propriétaire de cette
entreprise que pour les investisseurs lors de la négociation du prix d'une entreprise au moment de la
réalisation d'une transaction commerciale.
L'évaluation des entreprises est généralement effectuée lorsqu'une entreprise cherche à vendre
la totalité ou une partie de ses activités ou à fusionner ou acquérir une autre entreprise. L'évaluation
d'une entreprise consiste à utiliser des mesures objectives et à déterminer la valeur actuelle d'une
entreprise, et à évaluer tous les aspects de l'entreprise.
Le processus d'évaluation d'entreprise commence avec l'aide d'un spécialiste spécialisé dans
ces types d'évaluations professionnelles. Lors d'une évaluation, il peut y avoir une inspection visuelle
de la propriété, une vérification de tout inventaire de l’entreprise et un examen attentif de divers
documents. Le dirigeant doit probablement fournir une description détaillée de son entreprise, tel
que : l’historique de l’entreprise, un bilan de chaque trimestre pour les trois à cinq années
précédentes, des états financiers et une analyse concurrentielle. Il doit également fournir d'autres
détails critiques.
13
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
L'estimation de la juste valeur d'une entreprise est un art et une science ; il existe plusieurs
modèles formels qui peuvent être utilisés, mais choisir le bon et ensuite les intrants appropriés peut
être quelque peu subjectif. La valeur dépend d’éléments internes tel que la disponibilité
d’information et la maitrise des méthodes d’évaluations utilisées lors du processus d’évaluation… et
elle dépend des éléments externes tel que le secteur d’activité, la connaissance des repreneurs
potentiels, les opportunités rencontrées…
Les méthodes d'évaluation d'entreprise sont les différentes façons d'estimer la valeur (quelque
peu) impartiale d'une entreprise en termes de valeur actuelle et le potentiel d'une entreprise plutôt que
simplement les revenus actuels. Ceux-ci sont calculés à l'aide de mesures objectives qui examinent
tous les aspects d'une entreprise tels que l'analyse de la structure du capital, les perspectives de
bénéfices, la valeur marchande des actifs et parfois une analyse de la gestion de l'entreprise. Cette
évaluation est importante pour les financiers et les investisseurs car elle aide à déterminer la valeur
économique d'une entreprise et à orienter les décisions d'investissement.
Pour une connaissance et une maitrise efficiente de l’entreprise, l’agent économique est
exposé à une multitude de méthodes d’évaluation qui lui permettent de cerner, faire ressortir les
points forts ainsi que les points faibles de l’entreprise.
A cet égard, nous avons choisi de formuler notre problématique de la manière suivante :
« Quelles sont les méthodes auxquelles l’entreprise peut avoir recours lors d’une évaluation ? »
Objectifs de recherche
Dans notre travail de recherche, nous nous intéresserons à l’étude de l’évaluation d’entreprise
en se basant sur les documents fournit au sein de l’entreprise. Nous allons diagnostiquer l’entreprise
puis procéder à son évaluation. Tout en essayant de répondre à notre problématique par l’étude d’un
cas pratique qui sera appliqué à l’entreprise S.A.R.L ARLES, qui est une entreprise de bâtiment,
pour les exercices 2017, 2018, 2019 afin d’interpréter les résultats. Par ailleurs, l’objectif spécifique
est le suivant : évaluer l’entreprise ARLES.
14
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
Nous avons choisis ce thème de l’évaluation d’entreprise, car cette dernière est une opération
d’une grande sensibilité, elle mobilise diverses compétences (comptables, financières, managériales,
économiques et technique).
Au fil des années, ces méthodes se sont développées en intégrant des techniques comptables
et outil mathématique. Ceci a motivé notre intérêt envers ce thème ainsi que son caractère
pluridisciplinaire qui a attiré toute notre attention, et ainsi approfondir nos connaissances dans ce
domaine.
Méthodologie du travail
Pour apporter des réponses claires et précises à notre problématique, nous avons structuré
notre travail dans une démarche méthodologique qui consiste d’une part sur la théorie portant sur nos
recherches et lectures
Et d’une autre part sur une démarche empirique, et ce, en réalisant un cas pratique au niveau
de l’entreprise ARLES. Ce qui nous a permis de connaitre son historique et nous a facilité la
consultation des documents financiers dont nous aurons besoin.
C’est au niveau de cette entreprise que nous allons tenter de mener une analyse approfondie
sur notre sujet, et de tirer des conclusions.
Plan de travail
En réponse à la problématique que nous avons posée ci-dessus, nous avons proposé le plan de
travail suivant : le premier chapitre traite des notions de base de l’évaluation et les acteurs
intervenants dans le processus de l’évaluation. Le deuxième chapitre portera sur les différentes
méthodes d’évaluation de l’entreprise, et enfin dans le troisième chapitre, un cas pratique consacré à
l’évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES.
15
Chapitre 1 :
Cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
16
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
Introduction
Le processus d’évaluation est intrinsèquement technique, il est donc d’une importance vitale
que quiconque effectue l’évaluation acquière des connaissances financières. L’évaluateur doit
également être conscient du modèle d’affaires de l’entreprise, de sa stratégie, d’une compréhension
approfondie du marché où elle opère et des éléments créateurs de valeur qu’elle acquiert.
17
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
Depuis les années 1950, plusieurs auteurs ont traité l’évaluation de l’entreprise, plusieurs
chercheurs se sont intéressés dans ce domaine, nous pouvons citer : Franco Modigliani et Merton H.
Miller depuis 1958. Ces deux auteurs ont publié un article en 1958 en montrant que la valeur de
l’entreprise est indépendante de sa structure de financement à « cash-flow » et à classe de risque
donné autrement dit la valeur totale de marché de l’entreprise est indépendante de sa structure de
capital.
Modigliani et Miller on prit deux lignes principales d’attaque, comme tentative d’extrapoler
au monde de l’incertitude de chacun de ces deux critères. La maximisation de profit et la
maximisation de la valeur marchande.3 Ces travaux ont permis de reformuler de façon plus précise
les hypothèses sous jasantes aux recherches sur la structure financière optimale.
Plusieurs auteurs ont critiqué leurs travaux. En 1963 les deux auteurs sont revenus à ce
résultat, d’ailleurs, la plupart des travaux effectués depuis montrent que cette structure de
financement n’est pas neutre, autrement dit il n’existe pas de structure optimale. Les financements
sont donc sans conséquence sur la valeur de l’entreprise et le coût moyen pondéré du capital. La
valeur d’une entreprise est déterminée par l’aptitude de ses actifs à générer des flux de liquidité
1
MODIGLIANI Fronco, MILLER Merton, « The cost of capital, corporation finance, and the theory of investment»,
American EconomicReview, volume 48, 1958.
2
Deux prix Nobels, l’un des articles les plus cité et une rupture dans la logique financière traditionnelle d’un point de vue
méthodologique, et apport.
3
Ibid
18
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
d’exploitation et ceci quelle que soit la façon dont elle se finance. L’absence d’impôt est également
un postulat critiquable. Ces travaux ont permis de lever l’hypothèse de la non existence de l’impôt
pour aboutir à des conclusions plus réaliste qui ont été généralisées par le modèle du M.E.D.A.F.
Après les travaux de Modigliani et Miller, Sharpe et Lintner ont intégrés le facteur risque
dans les décisions stratégiques pour une meilleure évaluation de projets. C’est dans les années
soixante que Lintner et Mossin, ont fait un progrès dans la théorie financière, leurs travaux ont
permis l’élaboration de Modèles et outils dans le domaine de la finance et qui sont utilisés
quotidiennement par les évaluateurs.
Les travaux de Fisher Black, Myron Scholes en 1973 ont démontré que les décisions
d’investissement et de financement avec les conditions du marché contribuent réellement à la
création de valeur, et portent aussi sur la façon de couvrir une option grâce à la détention du sous-
jacent et du cash, afin de construire un portefeuille sans risque, tout en donnant une formule
d’évaluation des options.
Après les années 90, plusieurs auteurs ont élaboré et publié leurs travaux dans le domaine de
la Finance, touchant plusieurs aspects notamment dans l’évaluation des entreprises.
L’évaluation des entreprises présente encore de nos jours un grand intérêt pour l’activité
économique et le fonctionnement du marché financier. Cette dernière est devenue une opération dite
« normale » et indispensable.
« Évaluer une entreprise consiste à proposer une valeur ou une fourchette de valeurs aux
actifs d’une entreprise ou à ses titres, et en aucun cas proposer un prix. En effet, si le prix d’une
entreprise est une donnée objective (l’exemple ultime étant la confrontation d’un ordre de Bourse
4
J. ETIENNE POLARD, F. IMBERT, « guide pratique d’évaluation d’entreprise », Edition EYROLLES, Paris, 2013,
P21
5
HONIGMAN.C. N et TUBIANA.H.M : « Diagnostic évaluation et transmission des entreprises », Edition LITEC,
1992, P 320
19
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
d’achat et de vente qui fixe un prix pour une valeur cotée), la valeur est nettement plus subjective
puisqu’elle dépend à la fois de l’agent économique qui a réalisé la valorisation (analyste, actionnaire,
investisseur, dirigeant, créancier…) et des objectifs qu’il poursuit :
Connaître la valeur de l’entreprise peut être très utile si le bon acheteur se présente et que le
vendeur est prêt à vendre. Les entreprises peuvent également avoir besoin d'être évaluées pour
d'autres raisons en dehors des ventes7, nous pouvons citer quelques objectifs à savoir :
1.3.1 Acquisition
Les entreprises sont tenues d'évaluer, chaque année, les titres qu'elles ont en portefeuille afin
de provisionner une éventuelle dépréciation.
6
ETIENNE POLARD, F. IMBERT, Op.cit. P 20
7
GEORGES LANGLOIS, MICHELE MOLLET, « Manuel de gestion financière », Editions Berti. Alger 2011, P338
8
Ibid
20
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
1.3.4 La cession
Lors d’une cession ou d’achat d’entreprise, une évaluation de celle-ci fournit un compte
rendu détaillé des revenus, des dépenses et des bénéfices historiques, une liste des actifs corporels
et incorporels, une ventilation des passifs et des informations qualitatives sur des aspects de
l'entreprise. En utilisant ces informations, on peut projeter les bénéfices que l'entreprise est
susceptible de réaliser au cours des prochaines années et aider à déterminer un prix équitable pour
l'entreprise.
Le vendeur aura tendance à regarder ce qu'il a construit (alors que l'acquéreur est plus
intéressé par l'avenir) au cours du temps et le patrimoine qui s'est accumulé, pour cela il privilégiera
une approche patrimoniale, alors que l'acquéreur plus intéressé par l'avenir et utilisera une méthode
actuarielle.9
1.3.5 Prêts et affacturage
Les banques et autres prêteurs accordent des prêts qui nécessitent des garanties appelées
prêts garantis. Par exemple, on peut obtenir un prêt pour acheter une nouvelle machine afin
d'augmenter la capacité de production en utilisant les autres machines comme garantie. Les entités
commerciales appelées facteurs prêtent de l'argent contre les créances de l’entreprise, en les
achetant à rabais. Avoir une évaluation d'entreprise à jour permet aux prêteurs potentiels
d'effectuer une évaluation facilement.
Si les héritiers héritent ou que des membres de la famille se voient offrir une entreprise, ils
voudront réduire les impôts qu'ils paient en obtenant la plus basse évaluation possible. Ils
s'efforceront de signaler les problèmes et les faiblesses qu'un évaluateur ou un évaluateur tiers
pourrait ne pas trouver.
1.3.7 Investissements
9
ARNAUD THAUVRON, « évaluation d’entreprise », 3eme Edition, ed économica, Paris, 2010, P 11
21
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
L’évaluation de l'entreprise inclut donc une prime de contrôles, que doit acquitter l'acquéreur en vue
de détenir le contrôle de l'entreprise.10
Un investissement à caractère financier se distingue en général du cas précédent par le niveau
plus restreint de la part acquise. L’acquéreur cherche à obtenir un rendement ou une plus-value sur la
portion d'entreprise achetée. Il ne vise donc pas une immobilisation à long terme de son
"placement".11
1.3.8 Dissolution de partenariat
Ce n'est pas parce que les partenaires décident de se séparer que l'entreprise doit fermer. Un
ou plusieurs partenaires peuvent décider de racheter les autres, et une évaluation les aidera à le
faire. Les partenaires peuvent souhaiter vendre l'entreprise à un tiers. Si un partenaire décède, ses
héritiers voudront savoir combien ils devraient recevoir comme sa part de l'entreprise.
Les partenaires et les actionnaires d'une entreprise ne sont pas toujours d'accord sur la marche
à suivre pour l'entreprise. Lorsque cela se produit, la partie concernée peut choisir de se séparer de la
société de personnes ou peut demander que l'entreprise soit dissoute par voie judiciaire. Une clause
de rachat ou une dissolution dans un partenariat ou une convention d'actionnaires nécessite souvent
une évaluation de l'entreprise. L'évaluation de l'entreprise peut aider à déterminer la valeur des
actions à ce moment-là, ce qui permet une transaction équitable.
Si le dirigeant de l’entreprise envisage de vendre son entreprise dans un proche avenir, dans
ce cas, il est essentiel de connaître sa vraie valeur. Idéalement, il doit démarrer le processus tôt, ce
qui va lui laisser suffisamment de temps pour augmenter la valeur grâce à des modifications et des
10
AMADIEU Paul, BESSIERES Véronique, analyse de l’information financière, diagnostic, évaluation, prévisions et
risque, 2eme Edition Economica, Paris, 2010, P 20
11
TOURNIER Jean-Claude, TOURNIER Jean-Batiste, « évaluation d’entreprise, que vaut une entrepris », 3eme Edition,
Edition d’organisation, Paris, 2002, P 4.
22
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
mises à niveau afin de maximiser le prix de vente. Avoir des détails sur ce qui rend l’entreprise si
précieuse peut également être avantageux pendant le processus de négociation.
.
1.3.11 Evaluation annuelle dans le cadre de l’impôt de solidarité sur la fortune
Le troisième principe est le fait que le marché dicte le taux de rendement approprié afin
d’établir un taux de rendement approprié, l’expert en évaluation d’entreprises doit considérer
plusieurs facteurs, dont le type d’industrie, la conjoncture économique, les coûts de financements,
etc.
Certains facteurs clés doivent être pris en considération avant d’entamer le processus
d’évaluation d’entreprise. Ceux-ci inclus :
12
JUGUET Vincent, GIRAUDON Philippe et ONNEE Stéphane, « évaluation d’entreprises », Edition Pearson, 2009,
P53
13
JEAN-CLAUDE DESNOYERS, « Publications, (https://jcdeqsnoyers.ca/les-4-principes-de-base-en-evaluation-
dentreprise/A) » consulté le 05/10/2020
23
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
Le premier facteur est la rentabilité et risque, en effet la quasi- totalité des considérations
faites lors de l'évaluation se divise en deux catégories : la rentabilité et le risque. En effet, un
investisseur examine le coût d'opportunité de l’affaire. Par conséquent, si elle est rentable et induit
moins de risque, elle est plus susceptible d'être une option d'investissement.
Puis le deuxième facteur est les raisons personnelles, Les investisseurs peuvent influencer le
processus de prise de décision et donc les résultats du processus d'évaluation. Par exemple, si un
vendeur est motivé à vendre son entreprise le plus rapidement possible, le facteur temps sera
prioritaire sur la vente à la juste valeur à cause des raisons personnelles ou émotionnelles qui peuvent
se présentées. Il est donc essentiel de comprendre quel est le raisonnement final de la transaction
pour les deux contreparties.
Le troisième facteur est l'environnement de l'entreprise qui affecte la valeur. En effet la valeur
des entreprises dépend de facteurs externes et des forces du marché. Par exemple, si le marché
boursier se négocie à plusieurs volumes élevés, l’entreprise vaudra plus indépendamment de sa
valeur intrinsèque.
Enfin le dernier facteur c’est l’évaluation correcte qui nécessite des informations valides, en
effet avant d'envisager d'effectuer une évaluation et de faire des prévisions de valeur future, les
données passées et présentes de l'entreprise doivent être exactes et correctes. Ce n'est qu'avec ce type
de données, et avec une approche stratégique, qu'une estimation fiable et des conclusions précieuses
peuvent être faites. Plus les informations obtenues sur les opérations et les finances de l'entreprises
ont complètes et détaillées avant de commencer l'évaluation, meilleures seront la qualité et la
précision des résultats.
14
M. BENOSMANE, « formes et limites d’application des méthodes d’évaluation des entreprises », la revue du
CENEAP, n13, 1999 P 83.
24
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
Le deuxième avantage : faciliter les fusions et acquisitions. Si une grande entreprise souhaite
acquérir l’entreprise d’un dirigeant qu’il soit, elle souhaite disposer des informations solides et
fiables. Alors que le dirigeant veut obtenir le plus d'argent possible et payer le moins possible, il a
besoin d'une valeur réelle pour son entreprise. S’il ne parvient pas à obtenir une évaluation de son
entreprise, il risque de se laisser faire des offres peu élevées.
Les évaluations des entreprises et les ventes doivent aller de pair autrement dit ne jamais
fusionner ou vendre l’entreprise sans avoir regrouper les données nécessaires.
L’objectif est de brosser le portrait de l’entreprise de la manière la plus positive possible. Les
évaluations d'entreprise peuvent être un stylo qui dessine l'image parfaite si l’entreprise est en bonne
santé.
Le troisième avantage : préparation de la retraite. Avant de prendre la retraite, il faut
commencer à travailler sur le plan de sortie. Il faut se préparer sur ce plan au moins deux à trois ans
avant de planifier la retraite. Il faut déterminer qui va prendre le relais, comment la reprise aura lieu
et d'autres détails importants. Il est essentiel aussi de mettre de l'ordre dans les finances et d'obtenir
une évaluation appropriée de l’entreprise.
Le quatrième avantage : révéler les faiblesses. En effet une évaluation d'entreprise révélera
les faiblesses qui pourraient être en place dans l’entreprise. Que vous mettiez l’entreprise en vente ou
non, il est important d'examiner les faiblesses de cette dernière. Lorsque on sait où se trouvent les
faiblesses on peut y travailler.
Les évaluations d'entreprises examinent de près une entreprise pour voir comment elle
fonctionne et où se situent les risques. L'évaluation examine toutes les parties de l'entreprise qui
génèrent de la valeur. Une évaluation d'entreprise peut également révéler de futurs problèmes
potentiels.
Le dernier avantage : se préparer aux événements imprévus. De nombreux moments sombres
et effrayants peuvent frapper une entreprise à la suite de la mort d'un partenaire, d'un divorce ou
15
https://www.onetoonecf.com/the-usefulness-of-the-business-valuation-process/ consulté le 21/10/2020
25
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
d'une économie défaillante. Bien que personne ne veuille penser qu'une de ces mauvaises choses va
se produire, il est important d'être préparé, et une évaluation de l'entreprise va y contribuer.
Lorsque vous vous préparez au pire à l'avance, vous pouvez éviter les médiations juridiques
ou les poursuites pour tenter de déterminer la valeur de votre entreprise. Si vous devez passer par ce
processus sous le stress d'un procès, c'est une expérience bien différente16.
Troisièmement, être armé pour remettre en question l'évaluation d'un acheteur potentiel. Un
propriétaire d'entreprise peut se voir offrir une valeur élevée pour que l'entreprise lui accorde une
période d'exclusivité pendant la diligence raisonnable, ce qui restreint la capacité du propriétaire à
négocier avec d'autres acheteurs. Dans un autre scénario, le propriétaire de l'entreprise peut se voir
offrir un prix déraisonnablement et élevé avec la mise en garde que la transaction doit être financée
principalement avec le financement du vendeur, laissant le propriétaire de l'entreprise avec
pratiquement tous les risques et aucun contrôle sur l'entreprise. Des situations comme celles-ci
illustrent le fait que le propriétaire de l'entreprise doit être pleinement armé de toutes les informations
16
https://peakbusinessvaluation.com/6-benefits-of-a-business-
valuation/texte=Greater%20Company%20asset&text=by20understanding, consulté le 10/10/2020
26
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
relatives à la valeur de l'entreprise nécessaires pour négocier des prix et des conditions favorables
avec un acheteur potentiel.
Sixièmement, les tiers auront un intérêt à évaluer l'entreprise. Les propriétaires d'entreprise
doivent également être conscients que plusieurs parties évalueront explicitement ou implicitement
l'entreprise, qu’il choisisse ou non d'engager un évaluateur d'entreprise de son choix. Par conséquent,
il n'est que crucial pour ce dernier d'être pleinement informé de la valeur de l'entreprise. Les
acheteurs potentiels détermineront eux-mêmes la valeur de l'entreprise.
Enfin, la dernière importance qu’on va citer c’est le bilan patrimonial.Un chef d'entreprise
peut souhaiter à certaines étapes clés de sa vie, réaliser un bilan patrimonial regroupant l'ensemble
des biens dont il dispose, afin d'appuyer ses décisions de diversification patrimonial,
d'investissements ultérieurs ou de réalisations (cession). Cette évaluation annuelle, souvent réalisée
27
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
par plusieurs cabinets indépendants, sert alors de référence admise par tous et utiliser pour toutes
opérations de cession qui est systématique dans les grands groupes familiaux :
-Non cotés en l'absence de références tangibles de la valeur de leur groupe ;
-Ou côtés, afin d'appréhender, une approche de valorisation déconnectée de facteurs
conjoncturels, temporaires ou "systématiques"17.
L'évaluateur n'a pas à s'intéresser spécifiquement aux aspects comptables d'une société dans
la mesure où les comptes sont censés être certifiés par des auditeurs / commissaires aux comptes qui
garantissent la sincérité et l'exactitude des états financiers. La comptabilité se compare ainsi aux
fondations d'une évaluation dans la mesure où cette dernière s'intéresse principalement aux soldes
intermédiaires de gestion (SIG) bâtis grâce à l'enregistrement d'opérations comptables. 18
Il convient alors de rappeler que les règles comptables offrent toujours une certaine souplesse.
Une partie de cette souplesse est neutre sur un processus d'évaluation, une autre partie revêt
beaucoup plus d'importance dans le même exercice. 19
Dans cette deuxième section, nous allons essayer de démontrer la différence entre la notion
du prix et la notion de la valeur qui sont cruciaux à prendre en considération lors d’un processus
d’évaluation d’entreprise. Nous allons également évoquer la notion de la rentabilité et de la
croissance, qui sont considéré comme des éléments importants que chaque dirigeant de l’entreprise
doive connaître d’une façon très détaillée.
28
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
destinataires, notamment ; les salariés, le chef d’entreprise, le futur repreneur, les fournisseurs, les
banquiers... Nous allons essayer de voir ces différents acteurs dans les points suivant.
Le prix d’une entreprise : Le prix d’une entreprise est considéré comme étant le montant
effectif de la transaction, c’est donc la valeur réellement payée par l’acheteur au vendeur.
Selon BRILMAN et MAIRE « Le prix payé effectivement lors d’une transaction, au contraire
de la valeur, est un fait tangible, une donnée réelle. Il peut arriver que le prix payé soit considéré
comme une pure folie par rapport à une valeur dite raisonnable».22
La «valeur» n'est pas un concept qui peut être facilement inclus dans une définition
universellement valable ; il n'y a pas de mesure unique pour cela, même pas d'un point de vue
quantitatif, puisque, selon les instruments utilisés, les données prises comme référence et
l'interprétation proposée, on peut obtenir des résultats différents, tous également plausibles et
cohérents.
La valeur d’une entreprise : La valeur est « cette qualité conventionnelle de l’objet qui lui est
attribuée à la suite de calculs ou d’une expertise, la valeur n’est pas un fait mais une opinion».
La valeur est une estimation effectuée sur la base des données comptables, financières et
environnementales, ou le produit d’une approche théorique, une comparaison ou tout simplement le
recours à une référence.23
Une valeur est beaucoup plus susceptible d'être définie, en termes quantitatifs, à travers une
gamme de valeurs possibles, dont l'ampleur dépend de la précision méthodologique et de la capacité
du modèle à interpréter les spécificités métier.
21
PALARD, J-E., IMBERT, « F.Guide pratique d’évaluation d’entreprise », Paris : Eyroles, 2013, p 47.
22
BRILMAN.J et MAIRE.C : « manuel des évaluations des entreprises», les Editions d’organisation, paris, 1990, p19
23
Ibid
29
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
Gamme de
valeurs
possibles
La valeur n'est donc ni un concept absolu ni un concept unique. Il existe, en fait, plus d'une
configuration de valeur, selon le but de la mission et les caractéristiques de l'entreprise.
La valeur d'une activité dépend du projet industriel dans lequel elle s'inscrit, tandis que le prix
est le fruit d'une négociation entre les parties. On conçoit facilement que l'entreprise ait une valeur
différente selon qu’elle reste dans le milieu du vendeur ou qu'elle rejoigne le portefeuille de
l'acheteur, notamment lorsque des combinaisons sont attendues du rapprochement ou qu'un
changement de stratégie s'accompagne d'un changement d’équipe. Lorsque la transaction prend la
forme d'une opération payée en titres, l'objet de la négociation devient un poids relatif-entre la valeur
de l'entreprise et celle de l'acquéreur - en lieu et place d'un prix. Un raisonnement similaire à celui
présenté ici peut néanmoins être tenu24.
La première étape dans la démarche d’établissement d’un prix consiste à fixer la Juste Valeur
Marchande (JVM). Selon KARPICEK la Juste Valeur Marchande est « le prix comptant le plus élevé
qu’on peut obtenir, compte tenu des conditions générales du marché, lors de la vente d’un bien
conclue entre des parties prudente, bien informés, libres de toute contrainte et sans lien de
dépendance»25.Les différentes valeurs généralement rencontrées dans la pratique sont :
24
FRANCK CEDDAHA, « Fusions acquisitions », Edition ECONOMICA 2005, P 9
25
KARPICEK.D :« L’évaluations d’entreprises en pratique», Québec, 2010, p17.
30
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
épargnant qui ne tient pas à obtenir un revenu tan gible mais qui sait que des bénéfices accumulés,
distribués ou non, permettent l'action de prendre de la valeur.26
Elle est basée sur le dividende qui sera probablement distribué, et peut être défi nie comme «
la somme qui, en tenant compte d'un taux de rendement t’ %, donnerait un revenu égal au dividende
envisagé ». La formule est la suivante: Vf = D/t’
En supposant que le dividende D puisse être prévu avec précision, le calcul repose sur le
choix du taux de rendement. Ce calcul peut être un préalable à la décision d'acheter une action
précise. Dans cette situation, il est possible de supposer que deux épargnants différents auront une
approche très différente dans ce calcul La valeur financière est importante pour un épargnant qui
attend de son place ment un revenu annuel dont il estime avoir besoin27.
Elle équivaut à la valeur vénale des différents actifs utilisés dans un projet, quel que soit leur
degré d'usure et leur emploi futur. En fait, cette valeur permet de tenir compte des possibles de
réorientation rentable des actifs issus du projet, à l'intérieur ou à l'extérieur de l'entreprise29.
Elle désigne le coût d’achat, elle est inscrite à l’actif du bilan, elle ne tient pas compte de
l’inflation ce qui risque de sous évaluer certains biens.
26
Gérard MELYON , Bernard REBOUH , « comptabilité des sociétés commerciales » , Edition Lexi fac Paris 2002,
P128
27
Ibid
28
Jacques chrissos , Roland Gillet , « décision d’investissement », 3eme Edition Pearson Paris 2012,P136
29
Ibid
31
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
Notons que les deux acteurs : l’acheteur et le vendeur n’ont pas les mêmes objectifs une fois
que l’évaluation soit effectuée, c’est ce qui provoque un écart entre la valeur et prix. Sachant que
l’acheteur a pour objectif de payer un prix aussi faible que possible. En revanche le vendeur, lui
recherchera la bonne affaire autrement dit il cherchera à obtenir un prix très élevé.
Plusieurs facteurs sont à l’origine de l’écart entre la valeur et le prix, à savoir : la motivation
du cédant et du cessionnaire, les rapports de force et la qualité de négociation.
2.3.1 Les motivations du cédant et du cessionnaire
Pour le cédant, la valeur est le prix minimum en dessous duquel il ne peut pas céder son
entreprise et le prix auquel il souhaite la céder. Souvent, ce prix est instinctif. Il est déterminé en
fonction de sa vision, de ses critères d’appréciation, de l’après cession et de son risque financier.
Pour le repreneur, la valeur est le prix maximum au-dessus duquel il ne peut plus acheter et le
prix auquel il souhaite acheter l’entreprise cible. De la même manière, ce prix est souvent instinctif.
Il est déterminé en fonction de sa vision, ses critères d’appréciation, l’après cession et son risque
financier.
La confusion entre prix de cession et valeur provient de l’appellation « méthode » qui donne
l’illusion d’une évaluation objective. En réalité, chaque évaluateur, qu’il s’agisse du cédant, du
repreneur ou d’un professionnel de l’évaluation, aura une appréciation différente de la valeur d’une
entreprise.
Il ne faut pas en conclure pour autant que toutes les évaluations sont justes ou toutes les
évaluations fausses. En effet, l’objectif de l’évaluation reste la détermination d’une fourchette de
valeur. Les méthodes d’évaluation ont de multiples avantages : créer une norme de marché, faciliter
les négociations, évité une évaluation aberrante, etc30
Étant donné que les acheteurs cherchent à acheter des entreprises au prix le plus bas possible
et aux conditions les plus favorables, et que les propriétaires d'entreprise et les entrepreneurs
cherchent à tirer les fruits de leur travail en maximisant les prix et les conditions de vente favorables,
les compétences en négociation sont essentielles pour mener à bien toute transaction financière
importante. Malgré la tension, il y a toujours un objectif essentiel que les acheteurs et les vendeurs
30
SAINT-ETIENNE ROANE, « transmettre son entreprise : Méthodologie d’évaluation », CCI LYON METROPOLE,
P5.
32
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
partagent : conclure une transaction qui leur profite ainsi qu'à leurs parties prenantes. C’est ainsi que
la négociation représente un élément qui est à l’origine de l’écart entre la valeur et le prix.
Valeur pour
le cédant
Valeur pour
le repreneur
Source : SAINT-ETIENNE
ETIENNE ROANE, op.cit. P6
2.3.3
3.3 Les rapports de force entre vendeur et acheteur
Systématiquement on peut résumer les rapports de force entre vendeur et acheteur comme suit :
Tableau n° 01 : Rapport de force entre le vendeur et l’acheteur.
Acquéreur potentiel
Plusieurs Un seul
Source : TOURNIER.J.C et TOURNIER.J.B « évaluation d’entreprises, que vaut une entreprise » 3eme Edition, Edition
d’organisation, Paris 2002, P16.
33
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
Enfin, le dernier cas est celui d’un seul acheteur et un seul vendeur, cette situation est
fréquente dans le cas d’achat de bloc de contrôle (société cotée) et qu’il n y a pas de candidat à une
contre-OPA (Offre Publique d’Achat).
La rentabilité de l’entreprise peut être envisagée selon des points de vue différents en raison
de la multitude de variables utilisable. Le but de toute entreprise est d’être rentable et réalise d’une
année à une autre une croissance. Le manager doit soigneusement mesurer et évaluer la capacité de
l’entreprise à générer des profits, et cela en s’appuyant sur les outils d’analyse financière.
2.4.1 La rentabilité
C’est une notion financière, elle est mesurée par l'analyse de ses performances économiques
et financières. Il existe souvent une corrélation très nette entre la rentabilité économique et la
rentabilité financière.
Apport de fonds Rémunération versées, Fonds investis (2) Rentabilité (1) / (2)
après impôt (1)
Créanciers financiers Charges nette Dettes financière : DF Coût apparent de la
d’intérêt : i * (1-T) dette : Kd= i * (1-T)/DF
Actionnaires Résultat net : Rn Capitaux propres : Cp Rentabilité des capitaux
propres :Kc= RN/ CP
34
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
éé !"è$ !ô
éé ( )=
& 'é
La rentabilité des capitaux propres (Kc), ou ROE (Return On Equity), mesure la rémunération
des actionnaires et s'estime en faisant le rapport entre le résultat revenant aux actionnaires et les
fonds qu'ils ont mis à dis position de la société, soit :
2.5 La croissance
La croissance joue un rôle central dans le processus d'évaluation des lors que ce dernier
intègre les perspectives futures de la société. Prenons un exemple.
Supposons une société dont les flux de trésorerie anticipés pour l'année à venir sont de 100 et
dont le cour du capital est de 10 %. Si on considère que ce flux sera stable à l’infini, la valeur de la
société est de 100/0,10=1000. Par contre, si on intègre une hypothèse de croissance constante de 3 %,
35
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
sa valeur devient 1429 soit une différence de plus de 40 %. Il est ainsi fondamental de bien étudier la
croissance passée de l'entreprise, et d'estimer correctement celle à venir, ainsi que les conséquences
qu'elle aura, tant en termes de rentabilité que de besoins en investissements.
Notons que la croissance est analysée sur deux périodes : passé et future. La croissance
passée se porte soit sur le chiffre d’affaires, le résultat net ou tout autre indicateur, il est conseillé
qu’elle soit calculée sur une période allant de 3 à 5 ans. La croissance passée ne préjuge en rien la
croissance future, elle est un point de repère lorsque l’activité de la société est arrivée à maturité,
mais il faut éviter toute extrapolation lorsque l’activité connaît une évolution. Quant à la croissance
future, elle n’est pas un phénomène exogène, elle est en lien direct avec la politique financière.
Le taux de croissance est un indicateur économique qui sert à mesurer l'évolution, croissante
ou décroissante, d'une grandeur sur une période donnée.
36
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
Le TI peut être négatif si les dotations aux amortissements sont supérieures aux nouveaux
investissements.
L'évaluation est demandée par le chef de l’entreprise pour connaître la valeur de son
entreprise. Dans plusieurs entreprises, cette évaluation est effectuée pour motif de transaction. Dans
ce cas, l'entreprise s'identifie au vendeur.
Les intervenants indirects sont des personnes chargées de l'évaluation des entreprises mais ne
le font pas eux-mêmes. Il s'agit d'une part, de l'entreprise objet de l'évaluation et d'autre part,
l'acheteur lorsque cette évaluation est faite dans un but de cession.
L'acheteur dans la plupart des cas, il souhaite s'assurer de la rentabilité de son investissement.
C'est pourquoi, l'évaluation l’intéresse particulièrement afin d'avoir toutes les informations
nécessaires à la prise de décision.
Les raisons pour lesquelles l'acheteur est motivé sont les suivantes : l’acquisition d'une
entreprise pas ou peu rentabilisée par le vendeur et potentiellement rentabilisable par l'acquéreur ;
Profiter d’une expertise disponible pour créer des synergies ; Complémentarité avec d'autres activités
ou produits de l'acquéreur ; Existence de patrimoine valorisable à terme ; Contrôler un segment du
marché ou un marché d'approvisionnement.
Le vendeur, comme cité précédemment, il peut être motivé par les raisons suivantes : Assurer
la continuité de l'entreprise en l'absence de succession ; Besoin de disposer de liquidité pour faire
face à d'autres urgences ; Se retirer d'une activité ; Abandon d'un secteur non rentable.
37
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
Parfois la banque conseil intervient en amont dans la mesure où c’est elle qui propose à l’acquéreur,
une entreprise désireuse de vendre.
L’expert indépendant, est aussi un intervenant dans les opérations de cessions de grande
ampleur, liées au marché boursier. Il est chargé d’examiner et de commenter les valeurs proposées
par le ou les évaluateurs. Il est en général un cabinet d’audit ou d’expertise financière, ou une banque
conseil.
En aval dans la transaction, interviennent les cabinets d’avocats d’affaires dans les
évaluations. Celles-ci ne peuvent pas s’effectuer sans tenir compte des aspects juridiques et fiscaux
de la transaction. Ces juristes participent aux opérations comme sous- traitement des banques
d’affaires conseil ou des cabinets d’audit.
Premièrement, nous pouvons citer les experts-comptables qui sont des comptables agréés
maitrisant les mécanismes comptables, financiers et fiscaux. Leur rôle étant précieux dans
l'évaluation de l'entreprise, ils sont sollicités en cette matière.L'expert va privilégier une ou plusieurs
méthodes qu'il jugera pertinentes en fonction de la taille de l'entreprise et de son secteur d'activité.32
Leurs missions se résument aux différents points suivants :
- La consolidation de la comptabilité qui consiste à regrouper les comptes pour présenter un
bilan global;
- Le redressement de la comptabilité autrement dit il consiste à corriger les écritures
comptables ;
- La révision et l'appréciation de la comptabilité qui consiste en une vérification des
enregistrements des opérations effectuées et par la suite à porter un jugement sur les écritures
effectuées ;
- Attester de la régularité et de la sincérité des bilans et comptes de résultats : une fois le
contrôle effectué, il est procédé à la vérification de la conformité de l'enregistrement avec le bilan ;
Analyser la situation de l'entreprise.
32
DUOLAT Claude-Annie, op.cit, P 172.
38
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
Les agences de notation sont apparues aux USA. La première agence voir le jour est « The
mercantile Agency » créées pour répondre aux besoins d'évaluer la solvabilité des entreprises en
1837. De nos jours, les principales agences de notation sont Moody's, Fitch Ratings et Standard and
Poors, toutes basées aux USA. Elles ont pour rôle d'apprécier le risque de solvabilité financière des
entreprises, des Etats, des collectivités, d'une opération financière, des banques ou des compagnies
d'assurances. Les notes sont données à travers des lettres. Dans l'échelle de notation, les émissions
les plus fiables sont représentées par la note AAA jusqu'au plus risqué avec la note D.
33
NORBERT GAILLARD, les agences de notation, la découverte 2010, P 14
39
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
Comme mentionné, une évaluation découle d'un avis motivé basé sur des estimations et n'est
jamais la simple application d'un calcul mathématique.
Par conséquent, un expert ne doit pas seulement être en mesure « d’appliquer les formules »,
mais aussi satisfaire un ensemble d'exigences plus large, notamment : Le respect de l'éthique
professionnelle ;l’indépendance ; l’objectivité dans la recherche et la sélection d’informations ;
l’expertise et diligence dans l'exécution de la mission.
Le respect de l'éthique professionnelle passe par le respect d'une série d'exigences, tels que
ceux contenus dans le «Code d'éthique des évaluateurs professionnels » publié par l'IVSC.
Selon l'IVSC, un évaluateur professionnel doit se conformer aux principes éthiques suivants :
34
www.ivsc.org/standards:ivs-and-uspap:AFQo1986:IVSC consulté le 20/10/2020
40
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
- L’objectivité : ne pas permettre aux conflits d'intérêts ou à une influence ou à un parti pris
indus de passer outre au jugement professionnel ou commercial ;
L’évaluation d’une entreprise ne peut en aucun cas consister à appliquer des recettes précises
afin de trouver un chiffre qui ne signifiera rien dans l’absolu. Evaluer une entreprise implique
d’adopter une démarche analytique Globale.35
L’évaluation de l’entreprise est un processus qui suit un certain nombre d’étapes clés
commençant par la définition de la tâche à accomplir et menant à la conclusion de la valeur
commerciale.
Dans une perspective d'évaluation, la mesure de la performance ne peut être limitée à la seule
mesure des résultats. Il est impératif d'adopter une démarche de diagnostic global qui permette
d'identifier les mécanismes de création de la valeur.
Il n'est pas question d'étudier l'ensemble des techniques utilisées pour un diagnostic global (le
lecteur pourra se reporter aux nombreux ouvrages existant sur cette question) mais plutôt de mettre
en évidence les quelques points qui constituent un préalable à la mise en œuvre des techniques
d'évaluation.36
35
J.C. TOURNIER, J.B.TOURNIER, op cit, P 21.
36
Jean-Michel Palou, les méthodes d’évaluation d’entreprise, groupe Revue Fiduciaire 2003, P15
41
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
Diagnostic stratégique
Diagnostic financier
Evaluation de l’entreprise
Source : Jean-Michel Palou, « les méthodes d’évaluation d’entreprise », Groupe Revue Fiduciaire 2003, P 15
Dans l'évaluation. Il n'existe pas de méthode universelle qui pourrait s'appliquer, quelle que
soit la situation, à toutes les entreprises. La situation de l'entreprise appréhendée au travers de
l'analyse des données et du diagnostic influence le choix de la méthode d'évaluation.
Le rapport de l'évaluateur devra synthétiser les conclusions des diagnostics, justifier les
méthodes d'évaluation retenues et présenter l'ensemble des résultats obtenus en explicitant les
hypothèses retenues pour les différents calculs.37
37
Jean-Michel Palou, « les méthodes d’évaluation d’entreprise », Groupe Revue Fiduciaire 2003, P 15
42
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
Les éléments externes à l’entreprise : aussi important que les éléments internes, ils portent sur
l’analyse du marché des produits/ services vendus et de son évolution (marché porteur, mature,
saturé ou en déclin) ; l’intensité de la concurrence et l’analyse des facteurs clés de succès ; la
conjoncture économique générale ou la force de secteur comparativement aux industries situées en
amont et en aval. A la fin de cette prise de connaissance interne et externe de l’entreprise,
l’évaluateur pourra porter des appréciations qualitatives sur l’entreprise : rentabilité, climat social,
État du matériel, évolution de l’activité et procéder au diagnostic de l’entreprise et identifier les
corrections a apporté aux documents comptables.
38
PARIENTE.S, « Analyse Financière et évaluation d’entreprise », Edition Pearson, 2013, P217.
43
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
Le cadre juridique et la situation fiscale : outre les informations de caractère formel sur la
société, la répartition du capital et les statuts sont aussi des informations essentielles.39
39
PIERRE Conso- FAROUK Hemici, « l’entreprise en 20 leçons, stratégie, gestion, fonctionnement »,EditionDunod,
Paris, 2001, P 336
44
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
L’information financière publiée par l’entreprise est essentiellement contenue dans les
comptes annuels et les éventuels documents intermédiaires. Ces comptes décrivent l’impact des
opérations réalisées par l’entreprise sur sa situation patrimoniale ainsi que sur ses résultats et sa
trésorerie. Ils retracent ainsi l’histoire financière récente de l’entreprise. Malgré leur caractère
historique, ils fournissent une information précieuse permettant de cerner le fonctionnement de
l’entreprise et son potentiel actuel afin d’anticiper ses performances futures.40
Dans la deuxième étape, il s’agit d’effectuer un diagnostic économique de l’entreprise. En
effet, étymologiquement, diagnostic vient du grec « diagnosis » qui signifie connaissance. Il est très
utilisé dans le domaine médical pour désigner l’identification d’une maladie par ses symptômes. A
l’heure actuelle la démarche de diagnostic et ce terme sont utilisés dans de nombreux domaines. Le
diagnostic d’entreprise permet donc d’apprécier la situation actuelle et passée de l’entreprise pour
mieux connaître son avenir. Celui-ci « a pour but de dégager les points forts et les points faibles de
l’entreprise choisie, compte tenu de son environnement. Pour ce faire, après avoir réuni les
documents nécessaires, vous procéderez en distinguant les aspects financier, technique, juridique,
humain, commercial et marketing ».41
Par contre le diagnostic économique sert avant tout à comprendre le business model d’une
entreprise ou d’un groupe d’un point de vue stratégique et financier. L’analyse stratégique permet de
porter un regard sur la situation concurrentielle de l’entreprise, les opportunités offertes sur son
marché et de caractériser ses forces et ses faiblesses. Le diagnostic financier permet d’identifier les
déterminants de la performance économique et financière de l’entreprise sur le long terme,
d’analyser sa structure de financement et d’évaluer sa solidité financière.
3.2.1 L’objectif d’un diagnostic
L’objectif d’un diagnostic est d’apprécier qualitativement un certain nombre d'aspects
déterminants afin de situer l'état de l'entreprise, sa pérennité et sa situation par rapport à la
concurrence. Quatre éléments doivent obligatoirement être analysés : les produits ; La clientèle ; Le
personnel et les structures.
Par contre le Diagnostic globale de l'entreprise permet :
- La bonne connaissance du secteur d'activité de l'entreprise ;
- La compréhension du business model ;
- L'identification des facteurs économiques et conjonctures clés agissant sur les performances
du secteur d'activité ;
40
P. AMADIEU, V. BESSIERES, op cit, p 41.
41
MARIGAULT.B, KALB.C, VERNET. M, « reprendre une entreprise PME-PMI, le diagnostic, l’évaluation, le plan de
reprise, les cahiers techniques de l’ANCE », 1994, P19
45
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
46
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
42
MARIGAULT.B, KALB.C et VERNET. M : « reprendre une entreprise PME/PMI, le diagnostic,
l’évaluation, plan de reprise », Edition A.N.C.E, 1994, P67
47
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluation d’entreprise
Conclusion du chapitre
Pour mieux comprendre l’évaluation de l’entreprise et bien cerner le sujet, nous avons essayé
de mettre l’accent sur certains points essentiels dans ce chapitre.
Les motifs pour procéder à une évaluation d’entreprise sont nombreuses : augmentation ou
réduction du capital, cession ou acquisition de part de l’entreprise, restructuration, fusion,
introduction en bourse, succession ou faillite
Dans le but d'identifier la valeur de l'entreprise qui servira de base à la fixation du prix, les
acteurs d’évaluation peuvent faire appel à des experts-comptables, des banques et à des agences de
notation. Ces derniers seront chargés du choix d'une méthode d'évaluation en tenant compte des
spécificités de l'entreprise à évaluer afin de proposer une juste valeur.
En effet le diagnostic de l’entreprise est une étape primordiale ou l’objectifs principale est de
bien comprendre l’activité de l’entreprise et ses perspectives de croissance en cherchant à identifier
les déterminants de sa valeur, Un autre outil indispensable dans le processus de l’évaluation, c’est le
business-plan n’est que la traduction financière d’un certain nombre de choix stratégique et de leurs
conséquences sur les prochaines années
48
Chapitre 2 :
Les méthodes d’évaluation de l’entreprise
49
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Introduction
L'évaluation des entreprises, grandes ou petites, est importante pour les propriétaires,
afin qu'ils puissent déterminer la valeur de leurs entreprises et cela en se basant sur certaines
méthodes d'évaluation. De nombreux facteurs entrent en jeu dans la détermination de la
valorisation d'une entreprise. Certes, les revenus sont un facteur important, mais ils ne sont
pas le seul facteur de valorisation d'une entreprise.
Dans cette première section, nous allons essayer de présenter la méthode patrimoniale
qui est une approche tant d’autres utilisée par les managers dans l’évaluation de leurs
entreprises et qui leur permet d’avoir une idée sur la valeur réelle de l’entreprise étant donné
qu’elle porte sur le bilan comptable.
43
EMMANUEL TCHEMENI, l’évaluation des entreprises, 3eme Edition, ECONOMICA 2003, P 8
44
La valeur de marché potentiel consiste en un prix auquel une entreprise est susceptible d’être vendu sur le
marché.
50
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Cette méthode consiste à évaluer séparément les actifs et passifs de l’entreprise et,
ensuite à rajouter, le cas échéant, une valeur de fonds de commerce ou à retrancher une
(Moins-value) éventuelle, encore appelée (badwill).
Valeur de l’entreprise =
Actif net comptable corrigé réévalué + Fonds de commerce (ou) -badwill
45
HUBERT. DE LA BRUSLERIE, analyse financière : information financière, évaluation, diagnostic, 5ème
Edition, Dunod, Paris 2014, P 337.
46
Actifs fictifs correspond à des nos valeurs tel que : les frais d’établissements, les primes de remboursements
des obligations, les charges à répartir sur plusieurs exercices, les frais de recherche et de développements.
51
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Actifs fictifs
Capitaux propres
Actifs réels
Actif réel
Dettes
47
PHILLPPE DE LA CHAPELLE,« l’évaluation des entreprises »,2 ème Edition, ECONOMICA 2004, P 57, 58
48
EMMANUEL TCHEMENI, op.cit. P 10
49
GEORGES LEGROS, « L’évaluation des entreprises », Edition Dunode Paris 2010, P 48
52
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Premièrement, nous allons présenter les frais d'établissement, comme élément d’actif
incorporel. Il s'agit en fait, de frais de constitution dits de premier établissement
correspondant à des dépenses de prospection ou de publicité, de frais d'augmentation de
capital et de frais sur opérations diverses. Ces frais peuvent être passés directement en charge
l'année au cours de laquelle engagés. Ils figurent au bilan lorsque l'entreprise, de frais décide
de les activer ils sont considérant qu'il s'agit de dépenses à répartir.
50
GEORGES LEGROS, «L’évaluation des entreprises », Edition Dunode Paris 2010, P 48
51
PHILLPPE DE LA CHAPELLE, op.cit. P 58
53
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Ensuite, nous avons le fonds de commerce qui selon les comptables, il s'agit d'une «
universalité de fait, essentiellement mobilière, composée d'éléments incorporels considérés
comme essentiels et d'éléments corporels considérés comme accessoires, affectés à une
activité commerciale. De tous ces éléments, la clientèle représente le plus essentiel, celui sans
lequel le fonds de commerce ne saurait exister ».
Puis, nous citons les frais de recherche et développement. Ces frais sont constitués par
les dépenses de l’entreprise en matière de recherche etde développements nouveaux. Les
dépenses relatives à des brevets sont traitées horsde cette rubrique. Les frais de recherche-
développement peuvent couvrir de multiples domaines... Là aussi, il convient d’examiner si
les sommes accumulées ont une valeur pour l’avenir. Dans le cas contraire, les dépenses
inscrites en recherche-développement (« R et D ») correspondent à des frais qui auraient dû
être imputés immédiatement sur l’exercice en cours52.
Nous citons également un autre élément des actifs incorporels qui est la marque. En
effet les marques de commerce et les appellations commerciales sont des éléments vitaux des
entreprises. Plusieurs méthodes pratiquées permettent d’évaluer ces actifs.
Les brevets et licences sont considérés aussi comme des éléments d’actif incorporel.
En effet un brevet n'a valeur que s'il a débouché ou peut déboucher sur la commercialisation
de nouveaux produits rentables pour l'entreprise à ceci à un horizon prévisible. Les brevets
qui remplissent cette condition peuvent généralement être concédés à des licenciés qui
rémunèrent l'usage qu'ils en font en versant des royalties au détenteur du brevet.53.
52
J. ETIENNE POLARD, F. IMBERT, op.cit. P68
53
PHILLPPE DE LA CHAPELLE, op.cit. P 60
54
ALBERT CORHAY et MAPAPA MBANGALA Fondements de gestion financière, Edition de l'université de
Liège 2007, P 151
54
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Tableau n° 04 : Retraitement des valeurs
Élimination des non-valeurs Il faut supprimer les actifs qui n’ont pas de Frais d’établissement
valeur vénale et correspondent souvent à une Frais de recherche et
Les non-valeurs sont aussi répartition sur plusieurs exercices de charges développement
appelées les actifs fictifs importantes issues d’opérations de
financement à moyen ou long terme et du Charges à répartir
développement de l’entité Écarts de conversion actif
Prime de remboursement
Valorisation en valeur d’utilité Les biens nécessaires à l’exploitation doivent Constructions
être estimés à leur valeur d’utilité Terrains
des immobilisations Matériel
Industriel
Valorisation en valeur de Les biens non nécessaires à l’exploitation Immeubles de placement
marché des immobilisations doivent être confrontés aux valeurs de
hors exploitation marché pour autant qu’ils soient cessibles Participations minoritaires
Trésorerie excédentaire
Valorisation du droit au La valeur du droit au crédit-bail est égale à la Droit au crédit-bail
crédit-bail et du droit au bail différence entre la valeur d’utilité du bien et
dans le cadre de la location la valeur actualisée des redevances et coût de Droit au bail
financement levée d’option restant à payer. La valeur du
droit au bail dans le cadre d’une simple
location financière est égale à la différence
entre la valeur d’utilité du bien louée et la
valeur actualisée des loyers restant à payer
La valeur d’utilité est fonction des flux futurs
issus de l’exploitation de l’actif
Écart de conversion actif Ces écarts correspondent à des pertes ou des Écarts de conversion actif
gains latents de change sur une dette ou
Écart de conversion passif créance en devise étrangère. Écarts de conversion passif
Provision pour perte de Ils doivent être traités en actifs et passifs Provision pour perte de
change fictifs change
Les actifs corporels peuvent, bien sûr, être évalués à partir de la valeur de
remplacement, à partir de la valeur de liquidité, ou encore de toute autre valeur.55
Dans un premier temps nous allons citer les immobilisations corporelles. Ces dernières
figurent au bilan à la valeur historique d’entrée qui est parfois fort ancienne. Cette valeur est
généralement inférieure à la valeur actuelle.
Leur valeur actuelle correspond à la valeur de marché pour les biens hors exploitation
ou à leur valeur d’utilité 56pour les biens nécessaires à l’exploitation.
Dans ce dernier cas, on recherche la valeur à neuf d’un bien équivalent en tenant compte de
l’usage que l’entreprise évaluée compte en faire. De cette valeur on retranche l’amortissement
correspondant à la durée de vie utile écoulée pour obtenir la valeur de remplacement nette.57
Lorsqu’ils servent à l’exploitation, il est souvent impossible de procéder à une
évaluation séparée du terrain et des constructions.
Deux méthodes sont retenues pour l’évaluation des ensembles immobiliers dont la
première méthode, est faisable par référence au prix du marché lorsqu'il en existe un ou
lorsqu'on est en présence de locaux relativement standards. Dans ce cas, la valeur d'utilité
pourra être calculée à partir de la valeur vénale 58à laquelle l'on rajoute des frais d'acquisition
(en particulier, des droits de mutation) et les coûts des éventuels travaux d'adaptation de
l'immeuble.
56
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Dans un deuxième temps, nous allons citer les immobilisations financières. Ces
dernières sont considérées comme des actifs financiers d’utilisation durable possédées par une
entreprise telle que les titres de participations, les prêts accordés, les droits de créances…
Premièrement les titres financiers sont composés des titres de participations dont leur
valeur résulte de l’évolution des actifs et passifs des filiales correspondantes selon la même
méthode d’évaluation en cours appliqué à l’entreprise. Deuxièmement, ils sont composés
d’autres titres immobilisé qu’ils sont évalués à leur valeur de marché notamment au cours de
bourse. Troisièmement ils sont composés des valeurs mobilières de placement qui sont
évaluées à leur valeur de réalisation. Et enfin, nous avons les prêts et les créances accordées.
Dans ce dernier, il faut prendre en considération le risque de non remboursement dans la
valorisation de ses créances et s’assurer de l’application des provisions
1.1.4L’actif circulant
Tout d’abord les stocks, qui sont défit comme suit : « Le stock est l’ensemble des
marchandises accumulées en attente d’être transformées ou vendues ».60 Il convient parfois de
réévaluer les stocks de certaines entreprises dont le cycle de production est long, ce qui peut
entraîner des plus-values sur stocks : champagne, cognac, etc. voire des pertes à terminaison
59
MENIER-ROCHE.B, le diagnostic financier, Edition d’Organisation 2003, P16.
60
VIZZAVONA.P: « pratique de gestion, analyse prévisionnelle », Berti Edition, 1991, P45
57
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
non encore comptabilisées. Ici encore, les réévaluations opérées devront tenir compte de
l'impact de l'impôt sur les bénéfices. En faisant ceci, il faut avoir conscience que l'on achète
déjà les bénéfices des prochaines années.61
Les produits finis sont valorisés au prix de cession hors taxe - les frais de distributions
- la marge commerciale = prix valorisant stock produits finis.
Les produits en cours sont valorisés comme suit : prix de cession – frais de distribution
– marge commerciale – coût de production restant à encourir et de la marge de production
=prix valorisant des produits en cours.
Les matières premières sont valorisées à leur coût de remplacement, pouvant être
facilement identifiées au niveau du marché.
Ensuite nous avons les prêts, dépôt et cautionnement, créance et dettes financières et
les dettes d’exploitation. En effet leur valeur est déterminée par actualisation des valeurs dues
à l’échéance.
Les créances clients font aussi l’objet de correction. Il faut s’assurer de récupérer tous
les montants dues et analyser le risque de non recouvrement. Dans le cas des créances dont le
recouvrement serait compromis, il convient de diminuer cette somme du total.
Les engagements relatifs aux avantages à long-terme accordés aux personnels : Ces
avantages tel que les indemnités de départ en retraite doivent être identifiées et évalués.
Les provisions pour risques et charges doivent être identifiées et évalués, ainsi en est-
il : Provision pour perte d’exploitation future ; Licenciement économique programmé ; Autre
litige ; Redressement fiscale suite à un contrôle fiscal…
Les écarts de conversion à l’actif et au passif constatent une perte ou un gain latent sur
une dette ou créance en devises étrangères, et doivent être supprimés de même que la
provision pour perte de change qui figure au passif.62
61
PIERRE VERNIMMEN, op.cit. P 711
62
GOERGES. LEGROS, évaluation des entreprises, 2ème Edition, Dunos, Paris 2015, P 47.
58
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
La méthode du Goodwill est utilisée comme un outil d’aide pour évaluer la valeur
d’une société ou entreprise. Le Goodwill peut refléter différents aspects immatériels d’une
entreprise comme par exemple sa notoriété, de bonnes relations avec ses clients, employés et
fournisseurs ou encore des brevets ou technologies développées par la société.
63
GEORGES LEGROS,op.cit. P 57
64
PHILIPPE DE LA CHAPELLE. PH, Op.cit., P 70.
59
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
* En terme de gestion : Rn = Bn – r × An
Avec, Rn : rente du goodwill.
Bn : Bénéfice anticipé de l’année n.
r : taux de rentabilité exigé.
An : Actifs nécessaires à l’exploitation.
* En terme financier : Rn = Rt – i × c.
Rn : rente du goodwill.
Rt : résulat
i : taux de rentabilité exigé.
c : total actif
Cependant le calcul du goodwill nécessite l’actualisation. Ainsi donc l’actualisation
des rentes annuelles du GW par le coefficient (1 + S) −U permettra l’évaluation du GW.
V WX =
"
65
DOV OGIEN, « Gestion financière de l'entreprise », 4ème édition, Dunod, Paris 2008, P 128
60
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Premièrement, nous avons la valeur substantielle brute (VSB) que selon Hirigoyen et
Degos est définit comme suit :« la valeur substantielle réduite comme la VSB corrigée des
dettes en général sans intérêts, notamment la valeur des capitaux laissés gratuite ment à la
disposition de l'entreprise par ses dirigeants et du crédit interentreprises obtenu des
fournisseurs dans des conditions plus favorables que la moyenne ». 66
La valeur substantielle nette correspond alors à l'ANC plus les biens loués ou
éventuellement prêtés, c'est-à-dire la valeur substantielle brute moins les dettes.
VSB = Anc
+ Frais d’établissement
Les effets escomptés non échus, les biens en location, les biens en crédit-bail ainsi que
les frais d’établissement font partie de la valeur substantielle brute. Par contre, le fonds
commercial, les actifs fictifs, les actifs hors exploitation, les écarts de conversion n’intègrent
pas la VSB sauf s’ils concernent les comptes d’actifs qui sont remis en valeur brute avant
intégration des gains ou pertes de changes latents.
Deuxièmement la notion de capitaux permanents nécessaires à l’exploitation (CPNE) a
été introduite par Barnay et Calba. Elle représente le montant des capitaux à long terme
indispensable au fonctionnement normal de l’entreprise, soit la masse des ressources
nécessaires pour financer les investissements et le besoin en fonds de roulement(BFR)
normatif afin que l’entreprise soit en équilibre financier.67
66
HIRIGOYEN et DEGOS, Comptabilité financière des groupes, Eyrolles, 1987
67
EMMANUEL TCHEMINI, op.cit. P 14
61
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
68
GEORGES LEGROS,op.cit. P 131
62
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Redevances de crédit-bail +
63
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
L’évaluation d'entreprise basée sur le patrimoine peut offrir une latitude pour utiliser
les valeurs de marché au lieu des valeurs du bilan. L'analyste peut également inclure dans la
valorisation de nombreuses immobilisations incorporelles qui ne figurent au bilan.
Cette méthode est facile dans son application et dans sa mise en œuvre pour les
sociétés immobilières et financières.
Cela dit, l'évaluation basée sur le patrimoine n'est pas sans inconvénients.
Contrairement à d'autres méthodes, telles que l'approche par le revenu, la méthode
patrimoniale ne tient pas compte des bénéfices potentiels d'une entreprise étant donné que les
produits générés en interne n'apparaissent pas dans le bilan, le processus de mesure des
ressources immatérielles peut être assez compliqué.
Cette méthode suppose implicitement que la somme des parties traduit parfaitement la
valeur globale de l’entreprise, alors que la création de valeur provient également de la
capacité de l'équipe dirigeante à combiner ces actifs et à en dégager des synergies. C'est pour
quoi, certaines évaluations intègrent la notion de Good Will !69
Parfois, la méthode basée sur le patrimoine devient complexe car peu d'entreprises
n'ont pas le niveau d'objectivité et de précision requis pour estimer leur valeur réelle.
Cette méthode donne des informations mais ne saurait suffire. C’est la raison pour
laquelle d’autres approches viennent en appui.
L'idée force des approches prospectives est que la valeur d'une entreprise est fonction
de ses perspectives futures, d'où l'impact des informations prévisionnelles sur le
69
C. BONNIER et al, comptabilité financière des groupes, Gualino éditeur, Paris 2006, P347.
64
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Ces méthodes sont :la méthode des flux financiers et la méthode des flux
économiques.
Ce premier modèle d'évaluation financière est construit à partir des dividendes futurs
distribués aux actionnaires On estime la valeur de la firme à partir de sa capacité à engendrer
un profit qui sera distribué sous forme de dividendes aux actionnaires.
Cette méthode s’exprimer à partir de plusieurs méthodes dont les plus fameuses sont
celles de FISHER, de GORDON-Shapiro et de BATES ;
Irvin Fisher calque son raisonnement sur celui d’un investisseur à vocation purement
financière et dont le seul objet est de placer au mieux ses capitaux.
6]^
[\
Y=Z=
(1 + S)6
6]B
Avec :
Si on considère que le montant de dividendes versé cette année est constant pour
l’éternité, la formule devient :71
70
EMMANUEL TCHEMENI, op.cit. P 25
71
G. BENCHIMIOL, valorisez votre entreprise pour une nouvelle gouvernance d’entreprise, Edition EMS ; P 17
65
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
b
_`a =
Trying et Fisher ont traité ce modèle en supposant tout simplement que les dividendes
à recevoir étaient constants (au niveau du dernier dividende versé ou de la moyenne des
derniers dividendes distribués). La formule de base devient alors celle d'une rente perpétuelle
72
de montant D, actualisée D au taux i, soit V = i i facile à calculer.
La valeur de l'entreprise obtenue par la formule ci-dessus n'est pas d'une bonne
fiabilité car elle est très sensible au taux de distribution des dividendes et au taux
d'actualisation, une légère variation de ces paramètres aura une incidence importante sur la
valeur de l'entreprise. De plus, l’hypothèse de constance des dividendes n’est pas réaliste, et
vite dépassée par d’autre modèle d’évaluation tel que le modèle de Gordon-Shapiro.
Gordon et Shapiro (1956) proposent leur modèle théorique d'évaluation des actions
fondées sur la capitalisation d'un flux infini de dividendes. Le montant des dividendes versés
leur taux de croissance anticipé à long terme et le taux de rentabilité exigé par les actionnaires
sont les trois facteurs explicatifs de la valeur des actions. D'où la nécessite de verser des
dividendes et de les faire croitre. Alors que les recommandations du modèle de Gordon-
Shapiro (1958) rejoignent le point de vue traditionnel souvent exprimé par de nombreux
professionnels, il apparait qu'une modification de la politique de distribution n'est pas
susceptible d'entrainer une variation de la valeur de l'action. 73
72
PHILLIPE DE LA CHAPELLE, op.cit. P 78, 79
73
BEYSUL AYTAC, CYRILLE MANDOU, Investissement et financement de l'entreprise, Edition Boeck
Supérieur 2015, P 139
66
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
c = c (d + e) Cd
Avec :
c
La somme des éléments d’une suite géométrique de premier terme = dgd
dgh
et de raison = dg
dC
La limite de la somme d’une suite comme celle-ci est de sorte que :
cd
_f =
−e
74
CYRILLE MANDOU AVEC LA COLLABORATION DE BEYSÜL AYTAC, PROCÉDURES DE CHOIX
D'INVESTISSEMENT, Editions De Boeck Université,2009 P 17
67
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
cd
D’où : = _f
+e
La formule proposée par Gordon-Shapiro s’appuie sur des flux réels (les dividendes
versés aux actionnaires) et répond à la préoccupation de l’investisseur en quête d’une mesure
concrète de retour sur son placement.
Le fait de fonder l'évaluation sur la capitalisation d'un flux infini de dividendes pose
de manière particulièrement aiguë le problème de la modélisation. Il ne peut évidemment être
75
question de procéder à des estimations ponctuelles.
Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires est supérieur aux taux de croissance
des dividendes ce qui n’est pas forcement réel.
Il tend à donner une évaluation de l’entreprise liée d’une part à celle du marché
boursier et d’autre part à celle du secteur économique auquel appartient l’entreprise.76
La valorisation d'un titre à partir de ses prévisions de résultats à moyen terme et d'un
taux de retour attendu en fonction du risque de marché attaché à la société en question
Les PER encadrant une période de croissance de durée n sont reliés par :78
75
ROBERT COBBAUT, Théorie Financière 4ème Edition, ECONOMICA 1997, P 364
76
JEAN-CLAUDE TOURNIER, JEAN-BAPTISTE TOURNIER, op.cit. P 147
77
Cours d’évaluation d’entreprise du Professeur Patrick Boisselier, intec, P 4
78
OCTAVE avec JOKUNG NGUÉNA, mathématiques et gestion financière,1 ère Edition de boeck Université
2004, P252
68
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Le modèle de Bates s'est imposé comme une méthode usuelle d'évaluation autrement
dit, dans la pratique, sa proposition, très atypique et très intéressante, met à la disposition de
l’évaluateur un modèle simple qu’il utilise le plus souvent pour valider la cohérence des
valeurs obtenues par d’autres méthodes.
La méthode de Bates s'appuie pour l'investisseur sur des flux théoriques : les résultats,
ce qui est une faiblesse dans la mesure concrète du retour sur Investissement.
La formule ci-dessus n’est pas adéquate pour les entreprises qui réalisent des résultats
négatifs.
La méthode des flux économiques, dont le fondement est la valeur permet de combler
certaines des insuffisances qui ont été relevées. Selon cette méthode, la valeur d'une entreprise
correspond à la somme des valeurs actuelles des flux futurs générés par son exploitation
actualisée à un taux approprié.
Nous présentons deux méthodes d'évaluation reposant sur ce principe, la première est
fondée sur les cash-flows actualisés ; la seconde est fondée sur la valeur ajoutée économique
ou EVA (Economic Value Added) et la valeur économique de marché ou MVA (Market
Value Added)
69
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
79
DE COUSERGUE.S : « autofinancement, cash-flow, excédent de trésorerie d’exploitation », CLET Edition
Banque, 1984, P 123
80
ARNAUD THAUVRON, op.cit. P 99
70
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation
luation de l’entreprise
l’en
2.2.1.2Formule
Formule de la méthode
La valeur d`entreprise selon cette méthode correspond à la somme des valeurs
actuelles des flux futurs actualisés générés par son exploitation1. Elle consiste à calculer la
valeur actuelle des flux de trésorerie nets générés par les investisseurs de l`entreprise, ainsi, la
valeur globale de l`entreprise
eprise se trouve constituer de la somme des cash-flows
cash flows prévisionnels
actualisés.
Avec:
FCF: freeCash flow;
I : Taux d`actualisation (coût
coût moyen pondéré du capital CMPC)) ; Les flux de trésorerie
peuvent être appréhendés :
• En montant net (après
après incidence du mode de financement et donc des frais financiers,
Méthode dite des cash-flows
flows libres)
libres ;
71
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
81
QUIRY, P., Le FUR, Y. PIERRE VERNIMMEN finance d’entreprise. 14éme Edition. Paris : Dalloz, 2016, P
703
72
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Le recours à une valeur terminale évite d'avoir à réaliser des prévisions de flux de
trésorerie sur une longue période. Cette valeur terminale compte souvent pour une part
significative de la valeur de l'entreprise. C'est pourquoi il faut être attentif aux options
retenues pour sa détermination. 82
qub g
_I =
tvit − e
- choisir une valeur finale à partir d'un multiple ou de l'actif économique en fin de période,
Pour actualiser les cash-flows, le taux d`actualisation retenu est le coût moyen pondéré
du capital qui représente le coût d`opportunité qui évalue les investisseurs qui font le choix
d’investir leur capitaux dans l`entreprise plutôt que de les placer ailleurs.84
Le CMPC est donc le coût global supporté par l`entreprise pour avoir accès aux ressources
financières, nécessaires à financer son activité, sous forme de capitaux propres ou de dettes
le coût moyen pondéré du capital se calcule de la façon suivante :
ti b
rwxr = s × + (d − J{) × sM +
y
ti + c ti + c
82
ARNAUD THAUVRON, op.cit. P 112
83
FRANK CEDDAHA, op.cit. P 128
84
EMMANUEL TCHEMENI, op.cit. P 48
85
FRANCK CEDDAHA, op.cit. P 134
73
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
2.2.1.6 Avantages
Cette méthode permet d’étudier l’achat d’une affaire comme tout investissement.
Ainsi, elle oblige l’investisseur à participer de manière active au processus d’évaluation, au
travers de son jugement, de son expérience et de sa personnalité.
Ainsi, elle reflète la perception d’un individu, ce qui aboutit à une certaine «personnalisation»
du prix d’évaluation.86
Cette méthode permet aux responsable financiers et aux dirigeants de prendre des
décisions concernant les opérations financières parce qu’ils sont très bien informés et éclairés.
La méthode des flux futurs de trésorerie actualisés est applicable dans tout type
d’estimation, de la valeur d’une société ou d’une action (plan d’affaires établi). Elle constitue
souvent la méthode privilégiée. C’est la méthode de référence pour déterminer la valeur
d’utilité d’une unité génératrice de trésorerie en norme IFRS.87
2.2.1.7 Inconvénients
La difficulté de la formule est de disposer de prévisions fiables sur une longue période.
Ainsi, si la période est trop courte, la fiabilité des prévisions est meilleure mais la valeur
résiduelle prend trop d’importance, ce qui tend à surévaluer l’entreprise. Au contraire, si la
période est trop longue, la fiabilité et la pérennité des prévisions sont mises en cause. 88
La difficulté d’assurer une cohérence du plan d’affaires au regard de l’historique, de
l’évaluation prévisible du secteur, de la position concurrentielle de la société.89
Dans cette méthode, il est impossible de l’appliquer sans un business plan détaillé, et
ilest difficile de déterminer le taux d’actualisation propre à l’entreprise. Elle est sensible à
l’hypothèse retenue, dès lors ses résultats sont très volatils. C’est une méthode rationnelle,
mais ce problème technique de prévision la rend un peu aléatoire.90
La valeur résiduelle calculée par actualisation ou capitalisation d’un solde de résultats
en fin de période de prévisions, incorpore la fragilité de projections.
86
GEORGES LEGROS, op.cit. P 25
87
LEFEBVRE Francis, Evaluation financière expliquée : principes et démarche, CNCC, 2011.
(http://fr.calameo.com consulté le 08/10/20)
88
GEORGES LEGROS, op.cit. P 26
89
S. BONNET-BERNARD, « l’évaluation, un art qui nécessite une combinaison de compétence », revue
française de comptabilité, n458, 2012, P 31.
90
PIERRE VERNMMEN, finance d’entreprise, 6ème Edition, Edition Dalloz, Paris, 2005, P 850.
74
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Dans le modèle EVA -du cabinet Stern &Sterwart (1991), on considère qu’une
entreprise crée de la valeur lorsque son résultat opérationnel de l’exercice est supérieur au
coût du captal engagé soit : (Résultat de l’exploitation avant frais financiers) – (Rémunération
des capitaux investis). 91
Lorsque l’EVA est positive, la rentabilité de l’exploitation excède le coût des fonds
mis à disposition : l’entreprise est créatrice de richesse pour ses bailleurs de fonds. Cela
signifie aussi, du seul point de vue de l’actionnaire, qu’elle réalise des performances
supérieures aux attentes du marché.
91
G.STERWART and G.BENNETT, « The quest for value », New York, Harper Collis, 1991
75
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Dans le cas très exceptionnel d’une EVA nulle, il n’y a ni destruction ni création de
valeur : la rentabilité permet tout juste d’honorer les exigences des prêteurs de fonds. Chacun
des trois termes inclus dans l’EVA mérite arguments et détails.92
Ensuite, nous avons la valeur ajoutée par le marché (Market Value Added MVA), qui
et définit comme suit : « Le MVA (market value added) est la valeur ajoutée de marché. Il se
calcule en actualisant les flux d’EVA anticipés pour chaque année considérée au coût du
capital. Le MVA représente la richesse générée par l’entreprise depuis sa fondation au profit
de ses actionnaires. C’est la différence entre ce que les investisseurs ont apporté en capital et
la capitalisation boursière.94 MVA est la somme des flux futurs d’EVA actualisés au coût du
capital ».
]
}|&
w|& = Z
(d + s)
]d
Avec :
n : nombre d’année.
92
GREGORY DENGLOS , Revue des Sciences de Gestion 2005/3 (n°213)https://www.cairn.info/revue-
des-sciences-de-gestion-2005-3-page-43.htm?contenu=article, Consulté le 11/10/2020
93
PASCAL BARNETO, GEORGES GREGORIO, DSCG 2 Fiance, manuel et application, 2ème Edition
DUNOD, Paris, 2009, P 236
94
DOV OGIEN, Gestion financière de l’entreprise, Edition DUNOD, Paris, 2008, P 127
76
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Plus la Valeur Ajoutée Marché (MVA) est élevée, mieux c'est. Une MVA élevée
indique que l'entreprise a créé de la richesse substantielle pour les actionnaires. La MVA est
équivalent à la valeur actuelle de toute la future EVA espérée.
Une MVA négative signifie que la valeur des actions et des investissements de
management est moins que la valeur des capitaux concédés à l'entreprise par les marchés
financiers. Ceci signifie que cette richesse ou valeur a été détruite. Le but d'une société devrait
être de maximiser la MVA. Le but ne devrait pas être de maximiser la valeur de la société,
puisque ceci peut être facilement accompli par des montants toujours croissants.
En résumé, ces mesures présentent des avantages 95:
- La MVA mesure la création de valeur boursière de l'entreprise
- L'EVA est utilisé par de nombreux grands groupes (Vivendi, France Télécom... ) pour
calculer les primes attribuées au management car il fournit des résultats synthétiques qui
tiennent compte de la spécificité des différentes activités. Les intérêts du management sont
ainsi alignés avec ceux des actionnaires ce qui permet de réduire les coûts d'agence.
- L’application de l'EVA comme instrument de contrôle de gestion est relativement simple et
facile à communiquer aux employés.
Mais elles ont aussi été critiquées, nous pouvons citer à titre d’exemple : l'examen du
seul critère annuel de l'EVA peut conduire le management à réduire les investissements à
court terme ce qui peut pénaliser la valeur de l'entreprise à moyen / long terme. La MVA ne
tient pas compte des coûts d’opportunité des capitaux investis96, et elle ne tient pas compte
des retours de liquidité d'intérim aux actionnaires. Cette dernière ne peut pas être calculée au
niveau d'une division de l'entreprise (Unité d'Affaire Stratégique) et ne peut pas être utilisée
pour des compagnies privées.
95
http://www.vernimmen.net/Pratiquer/FAQ/evaluation/calcul_de_l_eva_et_mva.htm consulté le 12/10/2020
96
https://www.12manage.com/methods_mva_fr%20consult%C3%A9%20le%2012/10/2020
77
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Dans cette troisième section nous allons essayer dans un premier temps de présenter la
méthode des multiples, appelée également la méthode comparatives ou analogiques qui
permettent l’évaluation d’une entreprise en la comparant à d’autres entreprises. Ces méthodes
sont très courantes et présentent de nombreux avantages : Elles sont simples, rapides et
objectives. Puis nous allons essayer de présenter la méthode des options qui offre à
l'entreprise la possibilité de modifier ses décisions lorsqu'elle dispose d'informations
supplémentaires.
3.1 La méthode des multiples
Parmi les méthodes d’évaluation d’entreprise, nous citons la méthode des multiples,
appelée également par d’autres auteurs la méthode comparable. La méthode des multiples est
fréquemment utilisée par les praticiens dans la mesure où elle présente de nombreux
avantages, en particulier sa simplicité.
L'approche des multiples est une théorie de l'évaluation basée sur l'idée que des actifs
similaires se vendent à des prix similaires. Elle comprend notamment l’utilisation de
« multiples » dérivés d’un échantillon de l’actif et de passif comparable. 97 C’est une méthode
d'analyse de comparables qui cherche à valoriser des entreprises similaires en utilisant les
mêmes paramètres financiers.
L'idée de la méthode est simple. Il s'agit de valoriser une société par comparaison aux
prix offerts pour des sociétés comparables, prix exprimés en multiples d'une certaine mesure
de rentabilité (comme le résultat net, le résultat d'exploitation etc.). Les prix offerts pour des
sociétés comparables peuvent avoir diverses sources dont les deux principales et les plus
utilisées sont le prix des sociétés cotées en bourse et le prix payé dans le cadre de transactions
98
de fusions et acquisitions. Les investisseurs se réfèrent également à l'approche des multiples
comme des analyses de multiples ou des multiples de valorisation.
3.1.2 Constitution de l’échantillon
Les critères de sélection de l’échantillon La principale difficulté découlant de la mise
en œuvre d’une approche analogique concerne la constitution d’un « benchmark » pertinent,
97
BRUNO COLMAT, PIERRE ARMAND MICHEL et HUBERT TONDEUR, les normes IAS-IFRS une
nouvelle comptabilité financière, Edition Pearson France 2013, P 120
98
SEBASTIEN DOSSOGNE, Que vaut mon entreprise ?, Edition edipro, P 99
78
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
99
MONDHER CHERIF et STEPHANE DUBREUILLE, création de valeur et capital- investissement, Edition
Pearson éducation ,France, 2009, P 44
100
MONDHER CHERIF et STEPHANE DUBREUILLE, op.cit. P 40
79
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Comme il existe plusieurs multiples qui peuvent être utilisé afin de valoriser les
entreprises, et que certains d’entre eux sont spécifiques à certain secteur des entreprises,
nous essayerions de présenter quelques-uns.
Le PER est un ration qui représente le taux de capitalisation des bénéfices ou encore le
coefficient multiplicateur du résultat. Il permet de valoriser une entreprise en multipliant son
bénéfice par un PER.
Ce ratio est le plus utilisé par les analystes financiers afin de savoir si le titre est cher
par rapport à ceux d’autres sociétés du même secteur d’activité.
•/‚ƒ./-ƒ+/.ƒ?0 „?,@ƒ+è@1 •?,@+ ‡1 -ˆ/>.ƒ?0
~•€ = …é0醃>1
ou ~•€ = …é0醃>1 ‚/@ />.ƒ?0
Calculé pour les principaux secteurs d'activité, c'est un indicateur caractéristique qui fait
l'objet de publications courantes sur toutes les places financières. Il permet de comparer des
firmes appartenant au même secteur. Mais, il reste une notion empirique qui n'a fait l'objet
d'aucune normalisation. Il existe donc des modes de calcul différents tant pour le bénéfice que
pour le cours boursier (dernier cours, cours moyen, etc.). Généralement, on retient pour le
101
calcul du bénéfice par action un résultat courant après impôt (hors éléments non récurrents)
L’utilisation du PER comme base de calcul présente des imperfections car il se calcule
après les événements exceptionnels qui perturbent la rentabilité de l’entreprise à la hausse ou
à la baisse et aussi il est après impôts.
Les approches comparatives utilisées par les investisseurs en Bourse sont fondées sur le
bénéfice net par action (BPA). Le BPA consiste à diviser le résultat d’une société par le
nombre d’action qui composent son capital.
BPA = bénéfice net / le nombre d’action.
Le calcul d’un PER relatif consiste à rapporter le PER d’une société au PER moyen de son
marché de cotation, soit102 :
101
PASCAL BARNETO, GEORGES GREGORIO, op.cit. P 286
102
ARNAUD THAUVRON, op.cit. P 169
80
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
PER P é
~•€ :<‰Š\S‹ =
PER • •é
Pour valoriser une société il faut multiplier le PER relatif par le PER du marché de
cotation de la société et par son BPA.
YŠ‰<’: “‰;”Š‰< •< ‰ ˆ <–\:<9:S=<(Y—•)
‘’‰\S9‰< =
EBITDA103
Le PEG est utilisé par un certain nombre d'analystes comme un moyen plus efficace que
le PER pour sélectionner les titres qui seraient sous-évalués. La méthode consiste à diviser le
PER d'un titre par le niveau anticipé de croissance de ses bénéfices. De cette façon, la
comparaison entre titres devient plus pertinente puisque la composante croissance du PER est
atténuée.
PER
~•— =
g
Le PEG s'intéresse à la croissance des résultats sans s'interroger sur les sources de cette
croissance. La source de la croissance est importante dans la mesure où elle peut être gonflée
par une année historique anormalement mauvaise ou encore par une reprise de provisions
(double impact de la provision historique puis de la reprise de provisions) si bien que la
croissance constatée ne sera absolument pas révélatrice des perspectives long terme de la
société étudiée.104
103
EBITDA est le résultat brut d'exploitation, nous allons le voir dans le point suivant.
104
EDOUARD CAMBLAIN, les pièges de l’évaluation d’entreprise, Edition Vuibert, Paris, 2009, P 69
81
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
De ce fait, calculer un ratio Valeur des Fonds Propres / EBITDA mène à des erreurs de
valorisation selon la structure financière des sociétés.
Cet indicateur est souvent utilisé pour valoriser une entreprise, par la technique des
multiples, et comme référentiel dans les comparaisons internationales. Pour une raison simple,
l’EBITDA est indifférent aux procédures d'amortissement et à la pression fiscale qui peuvent
être sensiblement différentes d'un pays à l'autre.105
105
Sébastien Dossagne, valorisation et cession d’entreprise de l’intention à la finalisation, de la valeur au prix,
2ème Edition des CCI DE Wallonie s.a ,P 240
106
H. DE LABRUSLERIE, op cit, p 354.
107
MONDHER CHERIF, op.cit. P 42
108
Ibid P 42
82
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Où (_j/j¤JI) y
est le ratio d’une société comparable (ou encore la moyenne/médiane
d’un groupe de sociétés comparables).
Et : _¥i = _j – Dette
Les bénéfices et la valeur comptable sont des mesures comptables et sont déterminées par
les règles et principes comptables. Une approche alternative, qui est beaucoup moins affectée
par ces facteurs, consiste à utiliser le ratio de la valeur d'un actif par rapport au chiffre
d'affaires.110
Le multiple du chiffre d’affaires est une technique de valorisation qui permet de comparer
la valeur d’une entreprise par rapport à son chiffre d’affaires.
109
H. DE LABRUSLERIE, op cit, p 354.
110
ASWATH DAMODARAN, « Pratique de la finance d’entreprise », Traduction de la ème Edition
américaine, Edition de boeck, 2010, P 587
83
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
_j = _j/t` y
× t`
Où _j/t` y
est le ratio d'une entreprise comparable (ou la moyenne/ médiane d’un
groupe de sociétés comparables qui constituent l'échantillon (benchmark) de référence).
_¥i = _j −W
Si l’on souhaite déterminer le cours de l'action de la cible, on divise la valeur des fonds
propres ainsi calculée par le nombre d'actions qui composent son capital, soit :
Ce modèle est d'une utilisation assez répandue sur les différents marchés. Il a
l'avantage d'intégrer un facteur de croissance des résultats dans le calcul. Ses limites résident
dans la détermination d'un taux d'intérêt ‘r’ non lié au risque et dans la détermination
111
MONDHER CHERIF, op.cit. P 43
112
Ibid,
113
OCTAVE JOKUNG NGUENA, mathématiques et gestion financière, 1 ère Editions
84
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
subjective de DR. Ce dernier est donc, pour un cours de société donné (Co), le nombre
d'années tel que l'on ait:114
c Cd
§x& ¨
rf = Z
(d + •)¨
¨]f
114
MONDHER CHERIF, Techniques modernes d’évaluation des entreprises, Edition ellipses, 2007, P49
115
LEFEBVRE FRANCIS, Evaluation financière expliquée : principes et démarche, CNCC, 2011, P 95.
85
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
- La méthode est de façon inhérente beaucoup moins transparente que la méthode DCF ;116
- L'approche fondée sur les sociétés comparables est très utile en matière d'évaluation des
sociétés du secteur des nouvelles technologies ; elle est généralement mise en couvre par
application aux éléments suivants 117 ;
- Rapport Valeur de marché/Valeur bilancielle, difficilement applicable aux sociétés de
nouvelles technologies de valeur bilancielle généralement très faible ;
116
YVES COURTOIS, introduction à l'évaluation des entreprises et de privateequity ,Editionwolterskluwer
2014, P 34
117
EMMANUEL TCHEMENI op.cit. P 61
118
MC KINSEY et COMPANY TOM Copeland, TIM Koller, JACK Hurrin, « la stratégie de la valeur
(évaluation d’entreprise en pratique) », Edition d’organisation, P 175.
119
F. PIERRE, B. d’AUSTACHE, op cit, p 256.
120
JEAN-CLAUDE AUGROS, « FINANCE option et obligations convertibles » 2ème Edition ECONOMICA,
Paris,1987, P 114
86
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
121
Un sous-jacent est un actif financier sur lequel se porte un produit dérivé.
122
ARNAUD THAUVRON, op.cit. P 203.
123
Delphine LAUTIER, CEREG, « Les options réelles : une idée séduisante − un concept utile et multiforme −
un instrument facile à créer mais difficile avaloriser» Université Paris IX1 1ère version : mars 2001. P 4
124
COPELAND TE. et ANTIKAROV V, « Real options – A Practitioner’s Guide », Texere, New York, NY,
2001.
87
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Malgré les similitudes entre les options réelles et les options financières, leurs actifs
sous-jacents sont différents. Alors que les actifs financiers sous-jacents sont caractérisés par
leur fongibilité, deux actifs réels sous-jacents ne sont jamais entièrement comparables et cela
entraîne des implications. Le plus souvent, il existe un marché secondaire sur lequel les actifs
financiers peuvent être facilement échangés sans subir des coûts de transaction prohibitifs. Tel
est rarement le cas pour les actifs réels. De plus, si les caractéristiques d'un actif financier
peuvent être facilement connues, tel n'est pas toujours le cas pour un actif réel. Alors que les
options financières sont détaillées dans un contrat, les options réelles sont par contre
contenues dans des projets d'investissements stratégiques. Ainsi, les modalités de transaction
des actifs réels sont sujettes à des asymétries importantes d'information. Le passage des
options financières aux options réelles exige ainsi une vision, un état d'esprit, c'est-à-dire la
capacité et la volonté d'identifier les actions ou les décisions qui limitent l'exposition aux
événements défavorables et celles qui encouragent l'exposition aux opportunités favorables.125
Le prix d’exercice est fixe. Le prix d’exercice peut varier dans le temps.
La valeur sous-jacent de l’actif est identique Leur valeur est unique pour chaque détenteur
pour tous les détenteurs potentiels. potentiel ( et résulte par exemple de
l’apprentissage, des capacités de la synergie,
etc).
Source : Reuer, J. et Leiblein, M., (2000), « Connaissez-vous l’option réelle ? », L’Art de la gestion des risques,
Les Echos, 4 Octobre, p 7-8
125
Benoit A. Aubert , Jeans –Grégoire Bernard , « Mesure intégrée du risque dans les organisations » ,Edition
Cirano ,Québec 2004 ,P296
88
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
126
OLIVIER LEVYNE, JEAN-MICHEL SAHUT, « Option réelles intégrer risque et flexibilité dans les choix
d’investissement », Edition DUNOD, Paris, 2009, P 85.
127
ARNAUD THAUVRON, op.cit. P 120
128
Delphine LAUTIER, CEREG, op.cit P 4
89
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
La méthode des options réelles est relativement complexe à mettre en œuvre par
rapport à d’autres méthodes.
La principale difficulté vient du fait que le sous-jacent de l'option est un actif réel, qui
ne fait donc pas l'objet d'une cotation, l'estimation de sa valeur (prix unique pour l’option) et
de la variance de cette dernière est difficile et repose sur des approximations.129
129
ARNAUD THAUVRON, op. cit. P 214
90
Chapitre 2 : les méthodes d’évaluation de l’entreprise
Conclusion
Valoriser une entreprise nécessite bien plus que de la science. L'évaluation des actifs
nécessite des connaissances approfondies, ainsi que de l'expérience, de la précision et une
attention aux détails. De nombreuses entreprises trouvent le processus assez compliqué, ce qui
les décourage d'entreprendre une évaluation d'entreprise individuelle.
En effet diverses méthodes d'évaluation ont été développées au fil des années à savoir
la méthode patrimoniale, la méthode prospective, la méthode comparative, etc. Chaque une de
celles-ci reflète une logique très précise et aucune méthode n'est meilleure qu'une autre. En
termes absolus. Il existe plutôt des méthodes qui, dans certaines circonstances, sont plus
appropriés que d’autres pour interpréter la valeur d’une entreprise.
91
Chapitre 3 :
Evaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES
ETS TRAVAUX BATIMENT TCE
92
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Introduction
Jusqu'à présent nous avons exposé la démarche générale et les différentes méthodes
d’évaluation d’entreprise. Nous allons, dans ce présent chapitre, étudier et évaluer l’entreprise
S.A.R.L ARLES. Ce chapitre comporte trois sections : la première, est consacrée à
laprésentation de l’entreprise à travers sa création et son historique. La deuxième comprend
les différents diagnostics réalisés au niveau de ses différents services, qui ont permis la
détermination de ses points forts et ses points faibles. Quant à la troisième section, elle traite
de l’évaluation proprement dite, en appliquant quelques méthodes à l’entreprise S.A.R.L
ARLES.
Tout au long de cette première section, nous allons essayer de présenter l’entreprise
d’accueil S.A.R.L ARLES ETB TCE (sa forme juridique, sa situation géographique, ses
ressources, son activité, ses effectifs…), à la base des documents reçues à ce niveau et à partir
des informations collectées auprès des associés travaillant au sein de cette entreprise.
fax 026 20 03 93
93
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
L’entreprise S.A.R.L est une entreprise de bâtiment ayant pour objet : Fabrication de
matériaux de construction et construction de bâtiment, ainsi que toutes activités connexées se
rattachant directement à cet objet.
Ensuite nous avons le service secrétariat qui est chargé de plusieurs tâches à savoir :
l’accueil et orientation de la clientèle, tenue des archives, établissement des devis et factures,
classement des documents comptable, répondre aux appels téléphonique...
Enfin, nous avons le service comptable qui est étroite liaison avec les autres services
de l’entreprise. Il a pour tâche principale, l’enregistrement des opérations dans les journaux,
passation des écritures de régularisation, établissement du grand livre, balance avant
inventaire…
94
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Direction générale
Source : établi par nous-mêmes à partir des informations collectées au sein de l’entreprise.
95
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Nous pouvons résumer les ressources que l’entreprise procède dans les tableaux
suivants :
Chiffre d’affaires 124 899 550 175 630 037 176 565 413
Source :établi par nous-mêmes à partir des données collectées au sein de l’entreprise.
Unité 16 14 42
Alger
Unité Tizi 65 54 56
Ouvriers
Ouzou
Unité - - 13
Tissemsilt
Employés 13 10 20
Total 94 78 131
Source : établi par nous-mêmes à partir des données collectées au sein de l’entreprise.
96
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
70
60
50
40
30
20
10
0
2017 2018 2019
Associés 2
Chefs de chantier 3
Chauffeurs 20
Conducteur ENGIN 40
Techniciens de (travaux 15
public, travaux bâtiment,
électrotechnique)
Source : établi par nous-mêmes à partir des données collectées au sein de l’entreprise.
97
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Et autres
Remorque
Voiture de service
Tracteur
Canter
Cabine
Echafaudage
Aiguille vibrante
Perceuse
Divers outillage
Lisseuse de béton
Polisseuse et accessoire
Et autre matériaux !
Coffrage
98
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Hardware Serveur
Moyen de communication
Tout au long de cette section nous allons tenter de diagnostiquer l’entreprise ARLES
sur la base des informations collectées, et les documents fournis par cette dernière.
99
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Au 31 /12/2017, l’effectif total de la S.A.R.L ARLES est estimé à 131, dont 94 en 2017,
et 78 en 2018, et de 131 en 2019
L’ancienneté moyenne du personnel est de 26 ans et leur âge moyen est de 42 ans. Les
effectifs ont subi une légère variation durant les 3 années étudiées à savoir : 16 effectifs en
2018 et au recrutement de 53 agents en 2019. L’évolution de l’effectif durant les trois années
étudiées est représentée dans le tableau suivant :
Effectif 94 78 131
La grille des salaires englobe des catégories diverses. Le budget consacré aux
formations est néant, l’entreprise ne consacre pas de budget dédié aux formations de son
personnel.
100
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
101
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Eléments Montant net (DA) Montant net (DA) Montant net (DA)
Immobilisations en cours - - -
Valeurs réalisables (VR) 1 48 833 904 20 8440 578 220 589 082
Clients 129 685 219 188 869 114 203 770 496
Actif circulant 195 489 564 275 620 064 269 566 995
Total actif 268 142 325 323 427 795 296 418 686
102
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Ecart de réévaluation - -
Dette à court terme (D C T) 205 727 146 250 427 591 216 660 072
Fournisseurs et comptes rattachés 111 250 824 117 322 829 103 637 232
Total passif 268 142 325 323 427 795 296 418 686
Source : établi par nous-mêmes à partir des bilans comptables de l’entreprise ;
103
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
actif non
courant (VI)
72 652 760 27.09 47 807 730 14.78 26 851 691 9.05
∑ actif courant 195 489 564 72.90 275 620 064 85.21 269 566 995 90.94
∑ actif 268 142 325 100 323 427 795 100 296 418 686 100
Source : établi par nous- mêmes à partir des bilans comptables de l’entreprise ARLES.
104
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
20000000
15000000
10000000
50000000
0
2017 2018 2019
VI VE VR VD
-Valeurs Immobilisées (VI) : la part des valeurs immobilisées représente 27.09% du total de
l’actif pour l’année 2017. Et de 14,78% pour l’année 2018 et 9.05 % pour l’année 2019.
L’actif immobilisé représente une part importante du total de l’actif mais ce n’est pas le cas
de « ARLES ». Cependant, on remarque que les valeurs immobilisées ont enregistré une
diminution d’une année à l’autre (une diminution de 12.31% pour l’année 2017 à 2018 et de
5.73% de 2018 à 2019). L’origine de cette diminution est la cession des immobilisations et du
désinvestissement, dans ce cas les flux opérationnels sont inférieurs aux flux
d’investissement.
-Valeurs d’Exploitation(VE) : les valeurs d'exploitation ont connu une fluctuation au cours
des trois années étudiées, de 0.67 % en 2017, 0.45% en 2018 et 1.63% en 2019 (à savoir une
diminution de -0,22% en 2017 à 2018, et une augmentation de 0.18 % en 2018 à 2019).
- Valeurs Réalisables (VR) : les valeurs réalisables représentent une part importante du total
de l’actif pour les trois années, particulièrement en 2019, où elle passe de 55,50% en 2017 à
64,45% en 2018 et de 74.42% en 2019 (à savoir une augmentation de 8.95% en 2017 à 2018,
et de 9.97 % en 2018 à 2019). Cette augmentation est due à une hausse au niveau du compte
client qui passe de 129 685 219 DA à 203 770 496 DA ; du compte autre débiteur qui passe
de 5 547 374 DA à 5727 483 DA. Ce qui signifie que l’entreprise accorde beaucoup de crédit
sur ses ventes.
- Valeurs Disponibles (VD) : la part des valeurs disponibles représente un faible pourcentage
du total de l’actif : 16.72% pour l’année 2017, 20.31 % pour 2018 et 14.89 % en 2019, ces
105
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
taux sont supérieurs à 5%, ce qui signifie que l’entreprise n’a pas une bonne gestion de la
liquidité pendant ces trois années étudiées. L’entreprise possède beaucoup de liquidité qui
implique un capital inactif. Au sens le plus large, la notion de liquidité concerne le
potentiel de l‘entreprise à mobiliser, dans les délais requis, des moyens de trésorerie lui
permettant de faire face à ses engagements à court terme.
Tableau n° 19 : bilans financiers en grandes masses passifs des années 2017-2019.
Passif Capitaux
62 415 178 23.27 73 000 203 22.57 79 758 614 26.90
non propres
courant D L M T - - -
∑ Passif non 62 415 178 23.27 73 000 203 22.57 79 758 614 26.90
courant
Passif courant
205 727 146 76.72 250 427 591 77.42 216 660 072 73.09
(DCT)
∑ Passif 268 142 325 100 323 427 795 100 296 418 686 100
Source : établi par nous- mêmes à partir des bilans comptables de l’entreprise
Figure n° 10 : évolution des ressources des années 2017-2019
30000000
25000000
20000000
15000000
10000000
50000000
0
2017 2018 2019
106
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
- Capitaux propres : les capitaux propres accaparent une part assez importante du passif du
bilan, 23,27 % en 2017, 22,57 % en 2018 et 26,90 en 2019, malgré la baisse des capitaux
propres en 2017 cela n’empêche pas que l’entreprise présente un certain degré d’autonomie
financière.
- D L M T : les dettes long et moyen termes présentent une part très faible à savoir nulle dans
le total du passif du bilan financier de l’entreprise.
- DCT : les dettes à court terme passent de 76.72% en 2017 à 77.42% en 2018 et de 73.09
% en 2019. Elles sont dues principalement à la hausse des dettes fournisseurs. Ce qui signifie
que l’entreprise achète plus à crédit. Cette augmentation s’explique aussi par l’augmentation
du compte des impôts.
2.1.4.2 Analyse de l’équilibre financier et la solvabilité de l’entreprise ARLES
L’analyse de l’équilibre financier et de la solvabilité est menée à l’aide de trois instruments :
le fonds de roulement (FR), le besoin en fonds de roulement (BFR), la trésorerie (T).
FR=capitaux permanents - immobilisations nettes
capitaux
62 415 178 73 000 203 79 758 614
permanents
immobilisations
72 652 760 47 807 730 26 851 691
nettes
Source : établi par nous - mêmes à partir des bilans financiers de l’entreprise
L’entreprise ARLES présente un fonds de roulement négatif en 2017 cela signifie que les
capitaux permanents sont inférieurs aux immobilisations nettes, autrement dit les ressources
de l’entreprise n’arrivent pas à subvenir aux besoins de cette dernière, en revanche durant les
deux années 2018 et 2019, le fonds de roulement est positif cela signifie que les capitaux
permanents excédent les immobilisations nettes. Dans ce cas, les capitaux permanents arrivent
à financer la totalité de l’actif immobilisé. L’excédent va financer le BFR (en totalité ou
partiellement) et le solde va contribuer à former la trésorerie nette de l’entreprise.
107
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Valeur Réalisable 148 833 940 208 440 578 220 589 082
DCT 205 727 146 250 427 591 216 660 072
Source : établi par nous-mêmes à partir des bilans financiers de l’entreprise ARLES.
Le BFR est le concept pivot, pour deux raisons. D’une part il a un caractère
inéluctable et prévisible car il est lié à la nature de l’activité sociale, et au chiffre d’affaires.
D’autre part le BFR fixe l’importance du fonds de roulement qui est un excès de capitaux
permanents.
Le BFR représente le besoin de financement de l'exploitation qui dépend fortement du
secteur d'activité. Nous remarquons qu’il est négatif durant les deux années 2017 et 2018 et
positif en 2019.
Un BFR négatif signifie que l’entreprise est en bonne santé financière et dispose de
suffisamment d’argent pour être capable d’honorer ses dettes à court terme. Autrement dit, les
fonds disponibles à l’entreprise lui permettent de financer intégralement son prochain cycle
d’exploitation et ses emplois à court terme.
Le BFR est positif en 2019, cela indique que les dettes des clients de l’entreprise ne sont
pas suffisantes pour couvrir les actifs à court terme et qu’il sera nécessaire de recourir à des
financements externes. Les fonds nécessaires pour financer l’exploitation sont supérieurs aux
ressources d’exploitation dont l’entreprise dispose.
108
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Trésorerie = FR - BFR
L’entreprise présente une trésorerie positive durant les trois années étudiées, elle passe
de 44 821 120 DA en 2017 à 65 700 795 DA en 2018 à 44 140 347 DA en 2019.Ce qui
conduità dire que l’entreprise ARLES est en aisance financière. Mais une trésorerie
importante représente un capital inactif qu'il faut gérer (investissement, règlement des dettes).
La trésorerie nette est positive, cela signifie que le FR est supérieur au BFR ; en
d’autre terme, cela montre que l’entreprise dispose d’un excédent de liquidité. Néanmoins, cet
excédent de liquidité, s’il est trop élevé, est le signe d’une mauvaise gestion ou d’un mauvais
placement. Le fait de transformer de cet excédent en a autre poste du bilan va diminuer la
trésorerie en augmentant le Besoin en Fonds de Roulement ou en diminuant le Fonds de
Roulement.
En résumé, nous pouvons dire que l’entreprise ARLES dispose d’un certain degré
d’équilibre financier et jouit d’une situation financière saine.
A partir des TCR des années 2017, 2018, 2019présentés dans l’annexe, nous avons
élaboré les soldes intermédiaires de gestion de l’entreprise ARLES.
109
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Chiffre d’affaires 124 899 550, 53 175 630 037 176 565 413
I) Production de l’exercice (PE) 124 899 550 .53 175 630 037 176 565 413
(-) matière première 24 833 085 .11 66 427 853 76 115 761
(-) Services extérieurs et autres services 5 025 359.48 5 379 786 11 830 364
II) Consommation de l’exercice 35 563 709.82 84 116 115 100 438 486
(-) Charges de personnel 36 356 354 .49 45 116 115 39 439 624
(-) Impôts, taxes et versements assimilés 5 225 232 6 054 748 3 738 887
IV) Excédant Brut d'Exploitation (EBE) 47 754 254 .22 40 344 863 32 948 415
110
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
(-) Impôts exigibles sur résultats 2 044 812 .00 1 928 763 2 169 722
Résultat net de l'Exercice 322 368 971,23 10 751 631 9 590 029
∆ 2017 ∆ 2018/
Désignation 2017 2018 2019
/2018 2019
Chiffre d’affaires 124 899 550.53 175 630 037 40.61% 176 565 413 0.53%
Production de 0.53%
124 899 550.53 175 630 037 40.61% 176 565 413
l’exercice
Consommation de
35 563 709.82 84 114 308 136.51% 100 438 486 19.40%
l’exercice
RF - - - - -
R net de l'Exercice 18 725 213.05 10 751 631 -42.58% 9 590 029 -10.80%
Source : établi par nous-mêmes à partir des soldes intermédiaires de l’entreprise ARLES.
Le chiffre d’affaires : le chiffre d’affaires a connu une forte croissance en 2018 par
rapport à 2017,soit une augmentation de 40.61 %. Cette croissance est due à une
augmentation au niveau des ventes relatives à la croissance de la production selon les
111
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
charge de personnel
× 100
Partage de la 40.69% 49.29% 51.80%
valeurajoutée valeur ajoutée
(facteur travail)
imôpt et taxes
× 100
Partage de la 5.84% 6.61% 4.91%
valeur ajoutée valeur ajoutée
(impôts et taxes)
Nous constatons que la valeur ajoutée créée par la SARL ARLES sur la période
considérée a permis la couverture de la totalité des frais de personnel et les impôts et taxes, ce
qui a donné lieu à un EBE positif.
On constate aussi que les frais de personnel absorbent plus de 50% de la VA.
Il y a lieu de noter que l’entreprise a procédé à une augmentation de salaire
112
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
CP
EBE
Impôts et taxes
- L’Excédent brut d’exploitation : l’entreprise a réalisé un EBE positif durant les trois
années étudiées qui n’a pas cessé de diminuer avec un taux de 15.51 % de 2017 à 2018.
Cette baisse est justifiée
ustifiée par un niveau relativement élevé du chiffre d’affaires.
d’affaire
Une diminution de 18.33% de 2018 à 2019.
2019 Baisse justifiée par une augmentation des charges
de personnel ainsi que les impôts, taxes et charges assimilés. L’EBE représente une ressource
qui permet à l’entreprise de le développer et de rémunérer les capitaux engagés (capitaux
propres et capitaux empruntés) et de maintenir son outil de production.
Cela est justifié par l’EBE qui est positif durant les mêmes exercices. Le résultat
d’exploitation a passé de 20 296 475.50 DA en 2017à 12 680 394 DA en 2018avec un taux de
variation de -37.52 % qui est expliqué par la baisse des autres produits opérationnels
opérationn et
l’augmentation des dotations aux amortissements, provisions et pertes de valeurs. Le résultat
d’exploitation de l’année 2019est
2019est positif mais a diminué de 09,42% par rapport à N-1 et passe
de 600 744 828,20 DA à 544 153 112,85 DA à cause d’une diminution
diminution des dotations aux
amortissements, provisions et pertes de valeurs, justifiée par l’acquisition d’un nouveau
matériel de production.
113
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
financiers sont pas calculés, car l’entreprise ne génère aucun produit financier, faute de
placement de trésorerie, et subit des charges financières qui augmentent d’une année à l’autre.
- Le Résultat net de l’exercice : Les résultats des trois exercices sont positifs, ce qui
est considéré comme un bon indicateur de la rentabilité générale d’ARLES, mais leur
dégradation d’une année à l’autre est importante. Une baisse de 42.58% en passant de 2017 à
2018,et une baisse de10.80% en passent de 2018 à 2019. Pour l’amélioration du résultat, un
meilleur chiffre d’affaires est exigé, ainsi qu’une réduction des charges financières.
- Calcul de la capacité d’autofinancement (CAF) : elle désigne l’ensemble des
ressources internes générées par l’entreprise dans le cadre de son activité qui permettent
d’assurer son financement. L’évolution de la CAF d’ARLES durant les trois exercices étudiés
est présentée dans le tableau suivant :
Tableau n° 26 : Calcul de la capacité d’autofinancement (CAF)
Source : établi par nous-mêmes à partir des données comptables de l’entreprise ARLES.
L’analyse financière par les ratios permet de suivre les progrès de l’entreprise et de
situer l’image qu’elle offre aux tiers intéressés tels que les actionnaires, les banquiers, les
clients, les fournisseurs, le personnel et les repreneurs.
114
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Capitaux permanents
>1
Ratio de Financement
des immobilisations Valeurs immobilisées
0.859 1.526 2.970
Source : établi par nous-mêmes à partir des données comptables de l’entreprise ARLES.
Le ratio de financement des immobilisations (RFI) est un autre ratio que l'on calcule
grâce aux capitaux permanents. Il permet de vérifier si l'actif immobilisé est financé par des
capitaux qui restent en permanence dans l'entreprise. L′ année 2017 le ratio est inférieur à 1 ce
qu′est équivalent un FRNG négatif
Pendant les deux dernières années 2018 et 2019 le ratio est supérieur à 1, cela signifie
que l'actif immobilisé est financé par les capitaux propres et l'entreprise possède des capitaux
permanents supplémentaires pour financer des besoins d'exploitation.
Le ratio couverture de l′actif circulant par le FRNG nous indique la part du fond de
roulement net global qui finance l ′actif circulant
115
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
2.1.4.4.2 Ratio
atio de liquidité générale est un indicateur de la liquidité d'une entreprise et de sa
capacité à rembourser ses dettes à court terme. Un ratio d'environ 2 est considéré comme
raisonnable. Si ses dettes à court terme dépassent les actifs à court terme (c'est-à-dire
(c'e si le
ratio est inférieur à 1), l'entreprise peut ne pas être en mesure de tenir ses engagements.
Tandis que si le ratio est trop élevé, il est possible que l'entreprise n'utilise pas efficacement
ses actifs. Pour l’entreprise ARLES,
ARLES ce ratio est compris entre 1 et 2 pour les trois années. On
constate alors que l’entreprise est solvable à court terme.
2.1.4.4.3 Ratio
atio de liquidité réduite exprime la capacité financière de l’entreprise à
rembourser ses dettes à court terme en retranchant le stock de
de l’actif circulant. Ce qui est utile
pour avoir une idée de la vitesse à laquelle l’entreprise peut faire face à ses dettes à court
terme. Dans le cas de ARLES,, ses dettes à court terme sont couvertes 0.94 fois par ses actifs à
court terme les plus liquides
es pour l’année 2017,1.09 fois pour l’année 2018 et 1.34 fois pour
l’année 2019.
2.1.4.4.4 Ratio
atio de liquidité immédiate mesure la capacité financière de l’entreprise à
rembourser ses dettes à court terme par les valeurs disponibles. Pour ARLES,
ARLES ce ratio est très
faible durant les trois années étudiées, il est nettement inférieur à 1. Cela peut traduire de
graves difficultés de paiement, c'est-à-dire
c'est que ARLES est incapable de couvrir ses dettes à
court terme par ses disponibilités ou, à l’inverse, une mauvaise
mauvaise gestion de trésorerie.
116
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Capitaux propores
> 20%
Indépendance
Total passif
23,27 % 22.57 % 26.90 %
financière
Capitaux propores
Capitaux permament
Autonomie financière 100% 100% 100%
Source : établi par nous-mêmes à partir des données comptables de l’entreprise ARLES
Source : établi par nous-mêmes à partir des données comptables de l’entreprise ARLES.
117
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Ce ratio permet de déterminer la durée moyenne des crédits accordés à l’entreprise par
ses fournisseurs. Il ne doit pas être trop court car dans ce cas l’entreprise doit trouver d’autres
capitaux de financement et ni trop long, ce qui est le cas de l’entreprise ARLES. Cela indique
que cette dernière a des difficultés et qu’elle recule ses échéances et elle dépasse les délais
normaux qui sont de 60 à 90.
En « vente » doit être diminuée pour éviter des problèmes de trésorerie. Nous passons de
3 mois a 5 mois, un délai qui ne peut être jugé que long. En d’autre terme, cela indique qu’il
existe des anomalies dans le système de gestion des stocks. Ce qui est due au manque dans le
réseau de distribution des ventes.
Tableau n° 31 : délais de recouvrement client
Source : établi par nous-mêmes à partir des données comptables de l’entreprise ARLES.
Ce ratio permet de connaitre les délais clients accordés par l’entreprise et d’estimer
l’efficacité de la gestion du crédit et du recouvrement des créances. L’entreprise doit faire un
effort important dans le recouvrement de ses créances auprès de ses clients afin de continuer à
jouir d’une trésorerie saine. Il est important de comparer les délais de règlement des dettes
fournisseurs aux délais de recouvrement clients pour mieux juger la gestion de ces délais.
D’après les tableaux 30 et 31 les délais de règlement des dettes fournisseurs dépassent
les délais de recouvrement clients. Ce qui peut influencer positivement sur la trésorerie de
l’entreprise. L’objectif de l’entreprise est d’accorder le délai de paiement le plus court
possible à ses clients et d’obtenir le délai de paiement le plus long de la part de ses
fournisseurs.
2.1.4.4.9 Ratio de rotation des stocks
Gérer un stock consiste à le maintenir à un niveau acceptable « ni trop élevé, ni trop
bas ». L'objectif de la gestion des stocks est de réduire les coûts et les risques, ce qui nécessite
la réduction du volume des stocks pour éviter l'immobilisation des fonds.
A partir des tableaux de mouvement des stocks des années 2017, 2018, 2019,
présentés dans les annexes, nous allons calculer le ratio de rotation des stocks :
118
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
{ m Õ
= × ¸¹f
t û Wˆ • W P • • WP P P é P
Stock moyen = (1) + (2)/ 2 (3) 1 807 540.88 16 431 155 31 581 285
Coût d’achat des marchandises 24 833 085 .11 66 427 853 76 115 761
consommées (4)
Ratio des stocks des marchandises 0.072 Fois 0.247 Fois 0.414 Fois
(¸ÔÓ)
Délai de rotation (3) / (4) X 360 jours 25.92 jours 88.92 jours 149.04 jours
}
r&
Taux de marge nette 16.25% 7.21% 6.66%
119
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
ROCE
Taux de rentabilité
Source : établi par nous-mêmes à partir des données comptables de l’entreprise ARLES.
Ces indicateurs résument en quelques sortes les résultats de l’analyse de la SARL
ARLES, nous constatons que les ratios de rentabilité d’exploitation sont positifs durant les
trois années
120
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
121
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
- Les positions concurrentielles sont réconfortantes et font l'une des forces majeures de
l'entreprise. Ses différentes positions sont plus ou moins leaders ;
- Encaissement gérable par l’entreprise ;
- Distribution nationale ;
- Personnel qualifié ;
- Climat social paisible ;
- L’entreprise est solvable, c'est-à-dire qu’elle peut rembourser la totalité de ses dettes à
l’échéance ;
- L’entreprise possède une capacité d’autofinancement positive.
2.2.3 Opportunités
Cette entreprise a identifié une information sur un projet de 2000 logements mis en
enchère par la direction de logement de la wilaya de Tizi Ouzou.
2.2.4 Menaces
122
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Facteurs internes
Forces Faiblesses
-ARLES est performante et -Mauvaise gestion des délais créances
indépendante financièrement. et des dettes
-Absence de DLMT Déf
Fav -L’entreprise est solvable et avo
ora
L’entreprise ne s’inscrit pas
possède une CAF positive S W rab
dans la croissance
ble les
s Menaces
Opportunités O T
-Identification d’une information -La participation du leader du
sur un projet de 2000 logement mis secteur de bâtiment dans l’enchère.
en enchère par la direction de - Concurrence rude : RHB, S.A.R.T.H,
ADJEMOUT BTPH, BERÇUL
logement de la wilaya de Tizi Ouzou.
CONSTRUCTION
Facteurs externes
On n’a pas pu accéder aux informations d’ordre stratégique portant sur le futur de
l’entreprise devant figurer dans le business plan, car d’après les informations collectées
ce dernier est un document qui n’est pas élaboré par l’entreprise.
Le coût des capitaux propres (r): Le coût des capitaux propres correspond à la
rentabilité exigée actuellement par les actionnaires , dans notre cas il s’agit d’une entreprise
123
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
familiale, ceci dit, le coût des capitaux propres est néant. Et il s’agit de même pour le coût
moyen pondéré du capital (CMPC).
L’évaluation de l’entreprise ARLES par cette approche va se faire à travers les éléments
portés sur le bilan comptable de l’année 2017. Comme les montants du bilan ont des valeurs
historiques, nous allons essayer de les corriger à base des renseignements complémentaires
fournis par l’entreprise, présentée dans l’annexe n° 6 afin de les rapprocher au mieux de leur
valeur réelle.
Tableau n° 35 : Retraitement du bilan comptable de l’année 2017
Terrains - -
Résultat - -
Source : tableau fait par nous-mêmes à partir des données de l’entreprise ARLES.
124
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Première méthode
Dans le cas de l’entreprise ARLES, la Valeur Substantielle Brute se calcule comme suit :
VSB= ANCC + DLMT + DCT
Source : tableau fait par nous-mêmes à partir des données de l’entreprise ARLES.
125
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Le bénéfice anticipé pour 2020 est calculé comme suit :Si nous allons supposer que le
taux d’évolution est constant de 2018 à 2019 et que l’entreprise ARLES maitrise ses charges,
dans ce cas le bénéfice anticipé de 2020 est calculé à la base du résultat de 2019 auquel on
rajoute le taux d’évolution de l’année 2019.
Le bénéfice anticipé pour l’année 2020 = Bénéfice2019 + taux d’évolution2019
9 590 029 + (9 590 029× -10,80% ) = 84 392 225.2 DA
Bénéfice anticipe2020 = 84 392 225.2 DA
Ainsi donc nous pouvons calculer la rente du good will sur les cinq prochaines années
en se basant sur la formule suivante : —Ö = ∑ØÙ]B € (1+t)-n
U
9 590 029
€ = 84 392 255.2 − × 296 418 686
U 296 418 686
€ = 74 802 226.2
U
—Ö = ∑ØÙ]B €U (1+t)-n
Rente (Rn) 74 802 226.2 74 802 226.2 74 802 226.2 74 802 226.2 74 802 226.2
Rn actualise 67 389 392.9 60 711 164.82 54 694 743.08 49 275 543.32 44 391 480.48
Le goodwill représente la somme des rentes actualisées des cinq années et qui est
égale à 276 462 324.6 DA
126
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
CA 270 145 081,9 413 321 975 ,3 632 382 622,2 967 545 412 1 480 344 480
prévisionnel
BFR 10 607 762,66 12 835 392,92 15 530 825,31 18 792 298 22 738 681,34
prévisionnel ,63
127
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
BFR 8 766 746 10 607 762,66 12 835 392,82 15 530 825,31 18 792 298,63 22 738 681,34
∆ BFR - 1 841 016,66 2 227 630,16 2 695 432,49 3 261 473,32 3 946 382,71
DAP 17 502 111,2 14 001 688,96 1 120 135,17 896 108 136 716 886 506,8
Dans ce cas on suppose que le résultat de la SARL ARLES à réaliser une croissance de 10 %
les trois premières années et une légère diminution durant les deux dernières années 2023,
2024
REt 10 549 031,9 11 603 935,09 12 764 328,6 11 487 895,74 10 339 106,17
IBS 2 004 316,061 2 204 747,667 2 425 222,434 2 182 700,191 1 964 430,172
It 7 430 120 5 030 150 8 960 400 9 416 320 10 547 800
Si nous supposons que l’entreprise réalise des investissements au cours des prochaines
années dans le but d’élargir son champ de production et atteindre de nouvelles zones,
l’entreprise va prévoir le montant des investissements qu’elle va dépenser dans l’avenir. Les
prévisions relatives à l’investissement sont présentées dans le tableau ci-dessus.
128
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
REt 10 549 031,9 11 603 935,09 12 764 328,6 11 487 895,74 10 339 106,17
-
IBS 2 430 088,64 2 721 699,277 3 048 303,19 3 414 099 ,573 3 823 791,522
+
DAP 17 502 111,2 14 001 688,96 1 120 135,17 896 108 136 716 886 508,8
-
It 7 430 120 5 030 150 8 960 400 9 416 320 10 547 800
-
∆BFR 1 841 016,66 2 227 630,16 2 695 432,49 3 261 473,32 3 946 382,71
Cash flow 16 349 917,8 15 626 144,61 7 280 328,09 891 504 138,9 708 907 640,7
3.3.3 Calcul
Source defait
: tableau la valeur de l’entreprise
à base des données réelles et prévisionnelles de
Cash flow 16 349 917,8 15 626 144,61 7 280 328,09 891 504 138,9 708 907 640,7
Cash flow actualisé 14 729 655,68 12 682 529,51 5 323 313,152 58 761 389,9 458 606 954,7
Source : tableau fait sur la base des données réelles et prévisionnelles de ARLES.
130
La valeur résiduelle est égale au dernier cash-flow actualisé au taux d’actualisation
129
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
La valeur de l’entreprise = 16 349 917,8 (1,11)-1+15 626 144,61 (1,11)-2+ 7 280 328,09
(1,11)-3 + 891 504 138,9 (1,11)4+ 708 907 640,7 (1,11)-5 + 63 871 748, 38 (1,11)-5
Valeur de l’entreprise = 6 363 956 352 DA
3.4 Synthèse
Les résultats des différentes méthodes utilisées pour l’évaluation ARLES sont présentés dans
le tableau suivant :
Tableau no 46 : Synthèse des méthodes d’évaluation
(CPNE)
Le tableau ci-dessus montre clairement la divergence qui existe entre les différentes
valeurs obtenues par l’application des différentes méthodes.
130
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
131
Chapitre 3 : évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETB TCE
Conclusion
132
Conclusion générale
Conclusion générale
133
Conclusion générale
Conclusion générale
L’objet de l’évaluation varie selon les circonstances mais également que dans une
situation donnée les différents acteurs ont parfois des intérêts divergents. Cette divergence est
très claire dans le cas d’une opération de cession acquisition. Par exemple un propriétaire vise
à obtenir la meilleure valorisation de ces années de personnel, pour se réaliser dans de
nouveaux objectifs patrimoniaux. Quant au repreneur qui est limité par sa capacité
d’investissement, lui il cherchera à fixer une valeur moindre. Cela montre que c’est en
fonctions des circonstances de l’évaluation et des acteurs concernés ainsi que les enjeux
économiques et fiscales différents. Donc il est important que l’approche retenue doit être
adaptée aux objectifs, c'est-à-dire aux intérêts des personnes impliquées.
L’évaluation d’entreprise est quelque chose qui se fait de façon technique et détaillée
sur plusieurs aspects. Sa démarche commence par une collecte des informations, de natures
financière, juridique et fiscale, qui constituent la matière première de toute évaluation. Ces
informations peuvent être publiques ou privées, et peuvent porter sur des événements passés
ou sur des prévisions.
134
Conclusion générale
l’entreprise, dont ils sont destinataires, notamment ; les salariés, le chef d’entreprise, le futur
repreneur, les fournisseurs, les banquiers…
Les évaluations d’entreprise fonctionnent de la même manière. Il existe une
composante objective de la valeur, basée sur des méthodes d’évaluation, et subjective, basée
sur l’expérience et la capacité de l’évaluateur à saisir la réalité. Cela signifie que deux
personnes tout aussi compétentes, avec une sensibilité similaire, n’obtiendront guère le même
résultat, bien qu’elles partent des mêmes hypothèses et contributions quantitatives.
135
Conclusion générale
Toutes ces méthodes se fondent sur des supports théoriques qui ne sont pas sans faille
et qui ne peuvent prétendre à la vérité absolue. Il n’existe pas de formule d’évaluation
d’entreprise valable en tout temps, en tout lieu et pour tout cas d’espèce. Toutefois, les
techniques d'évaluation ont considérablement progressé ces dernières années. Ce qui permet
de réduire et non d'éliminer la marge d'erreur dans la détermination du prix. En effet,
l'émergence de l'approche moderne par les options réelles, permet de résoudre le problème
d'évaluation des entreprises innovantes qui n'affichent, dans les premières années, ni bénéfices
ni cash-flow.
A travers notre étude de cas, on a pu comprendre les mécanismes de l’évaluation des
entreprises. Cette étude a pu apporter des éléments de réponse aux questionnements que nous
avons posés dans notre problématique de recherche. Par rapport aux outils théoriques et aux
problèmes auxquels il se heurte l’évaluateur en Algérie.
Nous avons pu constater que toutes les méthodes universelles ne sont pas appliquées
en Algérie, en plus, l’évaluateur rencontre plusieurs difficultés qui rendent sa mission
compliquée en raison des obstacles qu’il rencontre. Autrement dit, l'analyse de ces différentes
méthodes a montré qu'aucune n'est meilleure par rapport à l'autre. En effet, elles ont toutes des
avantages et des limites, ainsi que des difficultés dans l'estimation de certains paramètres de
base qui entrent dans le calcul de la valeur de l’entreprise.
136
Conclusion générale
137
Bibliographie
138
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142
Annexes
143
Mouvement des stocks de l’année 2017
Stock et marchandise
En cours de production
de biens
Encours de production
de service
Stock pt fini
Stock provenant
d’immobilisation
Stock à l’extérieur
144
Mouvement des stocks de l’année 2018
Stock et marchandise
Matière et fournitures 1 807 540 66 099 004 66 427 853 1 478 691
En cours de production
de biens
Encours de production
de service
Stock pt fini
Stock provenant
d’immobilisation
Stock à l’extérieur
145
Mouvement des stocks Année 2019
Stock et marchandise
Matière et fournitures 1 478 691 79 474 636 76 115 761 4 837 566
En cours de production
de biens
Encours de production
de service
Stock pt fini
Stock provenant
d’immobilisation
Stock à l’extérieur
146
147
148
149
150
151
152
153
154
155
156
157
158
159
160
161
-
162
163
Table des matières
Remerciment .................................................................................................................................... 44
Dédicace 1 ......................................................................................................................................... 4
Dédicace 2 ......................................................................................................................................... 5
Liste des abréviations ........................................................................................................................ 6
Liste des tableaux .............................................................................................................................. 8
Liste des figures ............................................................................................................................... 10
Sommaire ......................................................................................................................................... 11
Introduction générale ....................................................................................................................... 12
Chapitre 1 : cadre conceptuel de l’évaluaion de l’entreprise .................................................... 16
Introduction ..................................................................................................................................... 17
Section 01 :Concepts fondamentaux de l’évaluation de l’entreprise .............................................. 18
1.1 Historique de l’évaluation de l’entreprise ................................................................................ 18
1.2 Notion de l’evaluation de l’entreprise ....................................................................................... 19
1.3 Objectifs de l’evaluation de l’entreprise ................................................................................... 20
1.3.1 Acquisition.............................................................................................................................. 20
1.3.2 Évaluation des titres à l'inventaire ........................................................................................ 20
1.3.3 Assiete de l'impôt.................................................................................................................... 20
1.3.4 La cession ............................................................................................................................... 21
1.3.5 Prêts et affacturage ................................................................................................................. 21
1.3.6 Fiscalité et litiges juridiques ................................................................................................... 21
1.3.7 Investissement ........................................................................................................................ 21
1.3.8 Dissolution de partenariat ....................................................................................................... 22
1.3.9 Dissolution conjugale ............................................................................................................. 22
1.3.10 Transaction immobilière ....................................................................................................... 22
1.3.11 Evaluation annuelle dans le cadre de l’impôt de solidarité sur la fortune ........................... 23
1.4 Principes de l'evaluation de l'entreprise ................................................................................... 23
1.5 Facteurs a considerer avant l'evaluation d'une entreprise ........................................................ 23
1.6 Les avantages d'une evaluation ................................................................................................ 24
1.7 L'importance de l'evaluation ................................................................................................... 26
1.8 Le rôle de la comptabilité dans l’evaluation de l’entreprise .................................................... 28
Section 02 : notions de base et acteurs chargés de l’évaluation d’entreprise .................................. 28
2.1 La notion du prix .................................................................................................................... 29
164
2.2 La notion de la valeur .............................................................................................................. 29
2.2.1 Typologie de la valeur ........................................................................................................ 440
2.2.1.1 La valeur de rendement .................................................................................................... 440
2.2.1.2 La valeur financière ......................................................................................................... 441
2.2.1.3 La valeur de liquidation ....................................................................................................... 441
2.2.1.4 La valeur d'usage .................................................................................................................. 441
2.2.1.5 La valeurd'acquisition ......................................................................................................... 441
2.3 L’origine de l’écart entre la valeur et le prix ......................................................................... 442
2.3.1 Les motivations du cédant et du cessionnaire .................................................................... 442
2.3.2 La qualité de la négociation ............................................................................................... 442
2.3.3 Les rapports de force entre vendeur et acheteur ............................................................... 443
2.4 Notion de la rentabilite et la croissance ................................................................................ 444
2.4.1 La rentabilité ..................................................................................................................... 444
2.4.2 Types de la rentabilités .................................................................................................... 445
2.5 La croissance ......................................................................................................................... 445
2.5.1 Le taux de croissance ............................................................................................................ 446
2.5.1.1 L’estimation du taux de croissance du résultat net ........................................................... 446
2.5.1.2 L’estimation du taux de croissance du résultat économique ........................................... 446
2.6 Les acteurs intervenants lors d’une évaluation d’entreprise ................................................... 447
2.6.1 Les acteurs principaux : acheteur et vendeur .......................................................................... 447
2.6.2 Les acteurs auxiliaires ............................................................................................................. 447
2.6.3 Autres acteurs auxiliaires ........................................................................................................ 448
Section 03 : Les préalables de l’évaluation d’entreprise ................................................................. 40
3.1 La démarche de l’évaluateur .................................................................................................... 40
3.2 Les étapes de l’évaluation de l’entreprise ................................................................................. 41
3.2.1 L’objectif d’un diagnostic ..................................................................................................... 45
3.2.2 la prise de connaissance, élément clé .................................................................................... 46
Conclusion du chapitre .................................................................................................................... 48
Chapitre 2: les méthodes d’évaluation de l’entreprise ............................................................... 49
Introduction ..................................................................................................................................... 50
Section 01 : l’approche patrimoniale ............................................................................................... 50
1.1 Présentation de l'approche patrimoniale ................................................................................... 50
1.1.1 L’actif net comptable (ANC) ................................................................................................. 51
1.1.2 L’actif Net corrigé (ANCC) ................................................................................................. 52
1.1.3 Les principaux retraitements ................................................................................................ 53
165
1.1.3.1 Les actifs incorporels ......................................................................................................... 53
1.1.3.2 Les actifs corporels (AC) ................................................................................................... 56
1.1.4 L’actif circulant. ................................................................................................................... 57
1.1.5 Méthode du Goodwill (GW) .................................................................................................. 59
1.1.5.1 Présentation du GoodWill .................................................................................................. 59
1.1.5.2 Calcul du Goodwill ............................................................................................................ 60
1.1.5.3 L’actif économique (AE) .................................................................................................. 61
1.1.5.4 Le taux de rentabilité exigé et le taux d’actualisation ....................................................... 62
1.1.5.5 Le bénéfice économique (BE) ............................................................................................ 63
1.1.6 Avantages et limites de l’approche patrimoniale .................................................................. 63
Section 02 : L’approche prospective ............................................................................................... 64
2.1 Méthode des flux financiers .................................................................................................... 65
2.1.1 La méthode d’Irwing Fisher ................................................................................................. 65
2.1.2 La méthode de Gordon-Shapiro 1956 .................................................................................. 66
2.1.3 La méthode de Bates ............................................................................................................ 68
2.2 Méthode des flux économiques ................................................................................................ 69
2.2.1Cash flux actualisé .................................................................................................................. 69
2.2.1.1 Présentation de la méthode ................................................................................................. 70
2.2.1.2 Formule de la méthode ....................................................................................................... 71
2.2.1.3 Le calcul des flux de trésorerie ........................................................................................... 72
2.2.1.4 La valeur terminale ............................................................................................................. 73
2.2.1.5 Le taux d'actualisation ....................................................................................................... 73
2.2.1.6 Avantages ........................................................................................................................... 74
2.2.1.7 Inconvénients ...................................................................................................................... 74
2.2.2 La méthode de la valeur ajoutée économique (EVA) et de la valeur économique de
marché (MVA) ............................................................................................................................. 75
Section 03 : la méthode des multiples et la méthode des options ....................................................... 78
3.1 La méthode des multiples ........................................................................................................ 78
3.1.1 Présentation de la méthode ........................................................................................................ 78
3.1.2 Constitution de l’échantillon ................................................................................................. 78
3.1.3 Les principales étapes de la méthode .................................................................................... 79
3.1.4 Les différents multiples ......................................................................................................... 80
3.1.4.1 Le multiple du résultat net (PER) (Price Earning Ratio) .................................................... 80
3.1.4.2 Le multiple PER relatif ....................................................................................................... 80
3.1.4.3 Le multiple PEG ................................................................................................................. 81
166
3.1.4.4 Le multiple de l’EBE ou de l’EBITDA .............................................................................. 86
3.1.4.5 Le multiple du résultat d’exploitation ( VE/ EBIT) ........................................................... 82
3.1.4.6 Le multiple du chiffre d'affaires ......................................................................................... 83
3.1.4.6 Le multiple du délais de recouvrement ............................................................................... 84
3.1.5 Avantages et inconvénients de la méthode ............................................................................ 85
3.2 Méthode par les options ........................................................................................................... 86
3.2.1 Modèle Black et Scholes 1972 ............................................................................................. 86
3.2.2 Les options réelles ................................................................................................................. 87
3.2.2.1 La différence entre l’option réelle et l’option financière ...................................................... 88
3.2.2.2 Le modèle de valorisation des options réelles ............................................................... 4489
3.2.2.3 Limites et avantages du modèle .......................................................................................... 89
Conclusion ....................................................................................................................................... 91
Chapitre 3 :évaluation de l’entreprise S.A.R.L ARLES ETS TRAVAUX BATIMENT
TCE ................................................................................................................................................. 92
Introduction au chapitre ................................................................................................................... 93
Section 01 : présentation de l’entreprise « ARLES ».......................................................................... 93
1.1 Fiche d’identité de l’entreprise .................................................................................................. 93
1.2 Forme juridique ......................................................................................................................... 93
1.3 Situation géographique et patrimoine immobilier ..................................................................... 94
1.4 Activité de l’entreprise .............................................................................................................. 94
1.5 Organisation de l’entreprise....................................................................................................... 94
1.6 Les ressources de l’entreprise S.A.R.L ARLES . ...................................................................... 96
Section 02 : diagnostic de l’entreprise ARLES ................................................................................... 99
2.1 Diagnostic stratégique. .............................................................................................................. 99
2.1.2 Diagnostic commercial .......................................................................................................... 99
2.1.3 Diagnostic des ressources humaines. .................................................................................... 100
2.1.4 Diagnostic financier. ................................................................................................................ 101
2.1.4.1 Analyse des bilans en grande masse. ................................................................................. 104
2.1.4.1.1 Analyse de l'actif des bilans............................................................................................ 104
2.1.4.1.2 Analyse du passif des bilans. .......................................................................................... 107
2.1.4.3 Analyse de l’équilibre financier et la solvabilité de l’entreprise ARLES ......................... 107
2.1.4.4 Analyse des soldes intermédiaires de gestion .................................................................. 109
2.1.4.4.1 Ratio de liquidité ............................................................................................................ 116
2.1.4.4.2Ratio de liquidité générale ............................................................................................... 116
2.1.4.4.3Ratio de liquidité réduite. ................................................................................................ 116
167
2.1.4.4.4 Ratio de liquidité immédiate........................................................................................... 116
2.1.4.4.5 Ratio de solvabilité et de financement . .......................................................................... 117
2.1.4.4.6 Ratio d'indépendence financière. .................................................................................... 117
2.1.4.4.7 Ratio d'autonomie financière. ......................................................................................... 117
2.1.4.4.8 Ratio d'activité. ............................................................................................................... 117
2.1.4.4.9 Ratio de rotation des stocks. ........................................................................................... 118
2.1.4.4.10 Ratio de performance financière .................................................................................. 118
2.1.4.4.11 Ratios de rentabilité d'exploitation, économique et financière. .................................... 120
2.2 Synthèse des diagnostics. ........................................................................................................ 121
2.2.1 Les points forts. .................................................................................................................... 121
2.2.2 Les points faibles. ................................................................................................................. 122
2.2.3 Opportunités. ........................................................................................................................ 122
2.2.4 Menaces. ............................................................................................................................... 122
2.3 Le business plan....................................................................................................................... 123
Section 3 :l’évaluation de l’entreprise ARLES. ............................................................................ 1244
3.1 L’évaluation par l’approche patrimoniale .............................................................................. 124
3.1.1 Calcul de l’Actif Réel ........................................................................................................ 124
3.1.2 Calcul de l’actif net comptable corrigé par deux méthodes. ................................................ 124
3.1.3 Méthode de la Valeur Substantielle Brute (VSB) .................................................................... 125
3.1.4 Capitaux Permanents Nécessaires à l’Exploitation (CPNE). ............................................... 125
3.2 L’évaluation par les méthodes basées sur le Good Will. ......................................................... 125
3.3 La méthode d’actualisation des cash-flow............................................................................... 127
3.3.1 Calcul des cash-flow disponibles. ........................................................................................ 127
3.3.2 Le taux moyen de la proportionnalité du BFR. .................................................................... 127
3.3.3 Calcul de la valeur de l'entreprise ......................................................................................... 129
3.3.4 Actualisation des cash-flow. .................................................................................................... 129
3.4 Synthèse. .................................................................................................................................. 130
Conclusion du chapitre .................................................................................................................. 132
Conclusion générale ...................................................................................................................... 133
Bibliographie ................................................................................................................................. 138
Annexes ......................................................................................................................................... 143
Table des matières ......................................................................................................................... 164
168
Résumé
Summary
Assessing a business is a complex and delicate operation due to the multiplicity of
quantitative and qualitative factors that can be considered. In addition to this difficulty, each
company represents a particular case, it is a unique individuality of its kind, thus, in any
particular situation there are specific problems of application.
The purpose of the evaluation remains the determination of a value range that will
serve as the basis for negotiation between the various players in the evaluation for the
determination of a price accepted by all parties..
In a business valuation, it is not a question of finding the absolute correct value. To
determine the value of the "SARL ARLES" company, we calculated the linear average of
valuations obtained by using the three previous methods, the resulting value is a proposed
range of [91 685 662 DA; 6 363 956 352 DA]
169