INDC Guinee Version Finale
INDC Guinee Version Finale
INDC Guinee Version Finale
Septembre 2015
Table des matières
RESUME__________________________________________________________ 4
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L ISTE DES ACRONYMES
CEDEAO Communauté économique et de développement des Etats d’Afrique de l’Ouest
CNI Communication Nationale Initiale de la République de Guinée
CCNUCC Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique
CPDN Contribution prévue déterminée au niveau national
CUTF Changement utilisation des terres et foresterie
DSRP-III Document de stratégie de réduction de la pauvreté – 2013-2015
FEM Fonds pour l’environnement mondial
FAO Food and agriculture organization
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R ESUME
Contexte :
- Population : 7,2 millions (RGPH 1996)
- Taux de croissance démographique : 3,1%/an (RGPH 1996)
- Emissions de GES par habitant : 2,1 tCO2e/hab. en 1994
- Part de la Guinée dans les émissions mondiales : inférieure à 0,1%
- Croissance du PIB : 3,9% en 2012 (DSRP-III)
- Part du secteur agricole dans le PIB : 20,1% en 2014 (Banque Mondiale)
- Incidence de la pauvreté : 55,2% en 2012 (DSRP-III)
1. C ONTEXTE NATIONAL
OBJECTIFS NATIONAUX DE DÉVELOPPEMENT ET PRIORITÉS STRATÉGIQUES DE DÉVELOPPEMENT DURABLE
Située à la 178ème place (sur 187 pays) en termes d’IDH, la République de Guinée souffre de vulnérabilités
structurelles fortes, en dépit de progrès récents. L’incidence de pauvreté au niveau national était de 55,2% en
2012. Ainsi, 6,2 millions de Guinéens vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Près d’un enfant sur trois
souffrait en 2012 de malnutrition. En somme, en 2015, rares sont les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) qui aient une chance d’être atteints. Or, dans un contexte de forte croissance
démographique (doublement de population tous les 25 ans), il est absolument urgent d’accélérer et de
diversifier la croissance économique afin de répondre au défi social qui se présente, sans pour autant
contraindre les générations futures.
L’enjeu de développement durable reste donc prioritaire afin de satisfaire les besoins essentiels de la population
guinéenne. De plus, les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la République de Guinée sont très faibles,
comparées à un niveau moyen mondial.
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La Guinée est particulièrement riche en ressources naturelles. Elle est considérée comme un puits de carbone
grâce à ses ressources forestières (Communication nationale Initiale, 1994). En outre, elle abrite la source de
plus de 1 000 cours d’eau et de quatre des principaux fleuves d’Afrique de l’Ouest. Ces ressources sont
gravement menacées par les impacts des changements climatiques et la pression pourrait être accrue du fait de
flux de population régionaux. En effet, la situation géographique de la Guinée pourrait en faire un refuge pour
les populations des pays sahéliens voisins du Nord, en particulier les éleveurs pastoraux, plus gravement
touchés par la sécheresse et la modification des régimes pluviométriques. De plus, la Guinée est d’une grande
importance au niveau mondial pour l’industrie de l’aluminium, car elle abrite plus du tiers des réserves de
bauxite de la planète.
Pour toutes ces raisons, et afin de contribuer le plus efficacement possible à son développement durable et à
celui de ses voisins, la Guinée se veut être un pays stabilisateur de la sous-région à l’horizon 2030, en :
préservant et valorisant ses ressources hydriques ;
s’efforçant de rester un puits de carbone ;
exploitant ses ressources en sols et en sous-sol de manière raisonnée ;
portant la réflexion de la CEDEAO pour intégrer davantage les enjeux du changement climatique dans le
Plan de transhumance régional.
Pour réaliser cela, plusieurs pistes s’offrent à elle. Parmi ces pistes, citons le développement des énergies
renouvelables, l’amélioration de l’efficacité énergétique, la diminution de la pression sur les forêts par la mise
en œuvre d’une gestion durable des ressources forestières et des terres, le développement et l’amélioration de
pratiques agricoles et pastorales adaptées aux changements climatiques, etc.
2. E NGAGEMENTS D ’ ADAPTATION
JUSTIFICATION DE L’INTÉGRATION DE L’ADAPTATION DANS LA CPDN
Promouvoir un développement économique durable qui prenne en compte l’adaptation aux changements
climatiques est indispensable dans le but d’anticiper les impacts et ainsi de réduire les coûts et dommages liés à
leur survenue. A ce titre, il est essentiel d’intégrer les enjeux principaux d’adaptation de la Guinée dans la
CPDN, afin de souligner, auprès de la Communauté internationale, les efforts massifs qui devront être consentis
par la Guinée pour faire face aux impacts négatifs du changement climatique, ainsi que pour prendre ses
responsabilités par rapport à la vulnérabilité de la sous-région ouest-africaine.
La Guinée a finalisé son Programme d’Action National d’Adaptation (PANA) en 2007. Il a permis d’identifier les
secteurs vulnérables suivants : agriculture-élevage, eau, zone côtière et foresterie. Le PANA a également
permis d’identifier les groupes les plus vulnérables au changement climatique pour différentes régions du pays,
à savoir notamment les populations pauvres dans les zones rurales, telles que les agriculteurs et agricultrices,
les petits producteurs et petites productrices ou encore ceux et celles dont l’activité dépend principalement de
l’exploitation des ressources naturelles (chasseurs, pêcheurs, saliculteurs, etc.).
La Guinée a ratifié les deux autres conventions de Rio et élaboré des stratégies nationales de lutte contre la
désertification et la dégradation des terres, ainsi que sur la biodiversité. La mise en œuvre de ces 2 stratégies
participera également de l’adaptation aux changements climatiques.
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IMPACTS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Jouissant actuellement d’un climat propice pour l’agriculture (pluviométrie moyenne de 1200 mm / an au Nord
et Nord-Est ; 4000 mm à Conakry et jusqu’à 1800 mm dans les hauteurs du Fouta-Djalon), la Guinée est à la
fois exposée et sensible au changement climatique, et ne dispose que de peu de capacité d’adaptation. Parmi
les principaux impacts des changements climatiques affectant la Guinée, on peut en effet citer : i) une
augmentation générale des températures moyennes, ii) une baisse des précipitations moyennes annuelles en
particulier dans le Nord-Ouest et le Nord-Est du pays et une modification de la fréquence et de la répartition
intra-annuelle des précipitations, et iii) l'élévation du niveau de la mer (de l’ordre de 80 cm d’ici à 2100). Ces
nouvelles conditions climatiques pourraient ainsi générer des conséquences négatives sur de nombreux
secteurs.
Néanmoins, même en voyant son régime pluviométrique modifié, la Guinée devrait continuer à bénéficier de
conditions climatiques plus favorables que ses voisins du Nord et pourrait devenir un lieu de transhumance des
troupeaux sahéliens plus important qu’à l’heure actuelle, générant d’importants conflits d’usage des terres.
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Par le présent document, et pour faire face aux conséquences locales des changements climatiques
dont elle n’a pourtant pas la responsabilité historique, la République de Guinée s’engage à :
Accompagner les La sécurité alimentaire n’est pas assurée ● Diversification des productions
efforts actuellement en Guinée. La priorité est donc agricoles ;
d’adaptation des d’augmenter la production, et ce malgré le risque de ● Développement de la pisciculture
communautés voir les rendements diminuer compte tenu des agro-écologique ;
rurales pour impacts des changements climatiques. ● Variétés et techniques culturales
développer des Les pratiques agricoles permettant d’assurer une faibles en intrant adaptées à un climat
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techniques agro- gestion durable des terres et des ressources en eau, moins pluvieux;
sylvo-pastorales et qui seront de nature à limiter les émissions de ● Irrigation maitrisée ;
qui permettent à la GES sont à encourager. ● Intégration de la dimension
fois de poursuivre changement climatique dans la
leurs activités et budgétisation, les plans, programmes et
de préserver les projets de développement ;
ressources sur ● Développement des
lesquelles elles aménagements hydro agricoles ;
s’appuient ● Développement de techniques de
conservation et de transformation des
produits agro-sylvo-piscicoles ;
● Meilleure gestion du pastoralisme,
transnational notamment, de façon à
limiter la dégradation des pâturages et
des sols et à atténuer les risques de
conflits d’usage.
A titre d’exemple, le coût total du projet de “conservation des écosystèmes de la Mano River Union et la gestion
des eaux internationales” s’élève à 31 millions USD sur 5 ans. Les besoins financiers pour le seul engagement
sur les ressources en eau pourrait ainsi s’élever, pour les 3 bassins versants internationaux à près de 300
millions USD sur la période 2015-2030.
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2. Les lacunes en matière de données climatiques fiables et robustes, mais aussi de l’ensemble des
données statistiques relatives à la gestion des ressources naturelles;
3. L’insuffisante intégration, à travers les institutions gouvernementales et les collectivités, de la
dimension adaptation dans la planification du développement;
4. L’obsolescence et le non-respect des plans et schémas d’aménagement du territoire.
3. E NGAGEMENTS D ’ ATTENUATION
JUSTIFICATION DE L’ANNÉE DE RÉFÉRENCE, DE LA PERIODE D’ENGAGEMENT ET DES SECTEURS COUVERTS
La Guinée a publié auprès de la CCNUCC sa Communication Nationale Initiale sur la base de données datant de
1994. Cette année a donc été considérée comme une référence et l’ensemble des résultats en émissions de
GES est extrait ou extrapolé à partir des données de ce document.
Par ailleurs, pour le secteur de l’énergie, les travaux du programme Sustainable Energy for All (SE4ALL, 2014)
ont été intégralement repris. Ils portent sur des données des années 2011 – 2014 et élaborent des objectifs à
horizon 2030.
Par souci de simplicité et de clarté, et conformément aux objectifs du DSRP III, les émissions évitées par les
actions du SE4ALL ont été évaluées sur la période 2015-2030.
L’inventaire de gaz à effet de serre réalisé pour la Communication nationale initiale (inventaire sur la base des
émissions de 1994) montre que les secteurs de l’énergie, du changement d’utilisation des terres et de la
foresterie (CUTF) et de l’agriculture sont les principaux émetteurs et constituent donc une priorité
stratégique pour la Guinée en matière d’atténuation, et ont été ainsi inclus dans la CPDN.
Figure: Bilan des émissions de GES, d’après la CNI, hors séquestration de GES (données 1994)
L’absence, dans la présente CPDN, d’engagements relatifs aux postes d’émissions “procédés industriels” et
“déchets” s’explique par :
- Le fait que les émissions de ces secteurs, selon les évaluations réalisées (Communication Nationale
Initiale, travaux de la Seconde Communication Nationale),sont d’un ordre de grandeur très
inférieur aux autres, compte tenu des méthodologies de comptabilisation des émissions et de la faible
structuration de ces secteurs ;
- la collecte et le traitement des déchets et eaux d’assainissement restent très limités, malgré
l’importance du secteur en matière de préservation de l’environnement, de qualité de vie et de santé
pour ses populations. Néanmoins, compte tenu des projections de croissance démographique, qui
impacteront le niveau des émissions du secteur des déchets, la contribution nationale de la Guinée
pourra lors d’une prochaine révision, intégrer ce secteur, sur la base d’une meilleure connaissance des
émissions liées à travers la mise en place des installations et de modalités de gestion appropriées.
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La CNI 94 considère les tendances suivantes (prolongées jusqu’en 2030) :
Figure : Projection des émissions de la Guinée (hors CUTF) (source : d’après CNI 1994)
Le taux de croissance des émissions serait de 4,4% par an sur la période. Par habitant, les émissions
passeraient de 2,1 à 2,7 tCO2e/hab. Au total, cela représenterait un doublement sur 20 ans et près de 55 M
tCO2e en 2030.
1
Les réductions d’émissions escomptées tiennent compte de la « demande supprimée » selon un scénario de croissance de la
population de +3% par an et de croissance du PIB de +5%/an.
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bois (particulièrement des sols). l’introduction d’au moins
1 000 000 foyers améliorés;
● la mise en place de 5000
(SE4ALL et Les rendements d’utilisation des combustibles
unités de carbonisation du bois
Stratégie traditionnels sont très faibles (entre 5% et
ayant un meilleur rendement
biodiversité) 15% de rendement énergétique en fonction
pondéral ;
des technologies). Les filières biomasse-
● la substitution par le
énergie recèlent plusieurs domaines
butane (40 ktep) ;
importants d’application de technologies et de
● l’extension des initiatives
savoir-faire pour améliorer l’efficacité́
pilotes de diffusion de fumoirs
énergétique (production et consommation).
améliorés et de briques en terre
stabilisée.
Plusieurs programmes de diffusion de foyers
améliorés ont été́ élaborés à cet effet et mis
en œuvre depuis 1985, ainsi que des
politiques de gestion durable de la biomasse.
C’est en 1998 que le Gouvernement guinéen
a adopté́ une politique sectorielle de gestion
des énergies traditionnelles dont une
composante est de permettre l’amélioration
des équipements de carbonisation pour la
production de charbon de bois. Ces politiques
ont permis de diffuser 256 711 foyers, ce qui
a permis une économie de 506 353 tonnes de
bois énergie, soit 6 575 ha de couvert
sauvegardé. Le Programme intégré d’accès
aux services énergétiques modernes
(PRONIASE)prévoit à l’horizon 2015, de
diffuser 10 000 foyers améliorés de cuisson
au bois de feu et au charbon de bois et 2 000
fours améliorés de carbonisation du bois pour
la production de charbon de bois. S’y ajoute
un programme de développement de cuiseurs
économes à bois destinés au milieu rural.
Améliorer la Il existe un important potentiel d’économie L’objectif est de doubler ce ratio Les données
performance d’énergie sur toutes les filières énergétiques d’ici à 2030, notamment par : disponibles ne
énergétique nationales actives en Guinée et dans les ● L’amélioration de 50 % permettent pas
de l’économie secteurs d’activités économiques. L’intensité́ des rendements de la production actuellement
guinéenne énergétique du Produit Intérieur Brut (PIB) de l'électricité par rapport à la d’évaluer le
est quant à elle évaluée à 0,55 kep / 1 USD situation de référence (2011); potentiel
produit. ● La baisse des d’atténuation de
(SE4ALL)
consommations spécifiques des cet engagement.
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Rendre Le développement du secteur minier ● Renforcer l’application du Le potentiel
climato- constitue l’un des enjeux économiques Code minier de 2013, dont l’un d’atténuation de
compatible majeurs de Guinée, compte tenu de son des piliers est le respect de cet engagement
l’exploitation potentiel en matière d’emplois et de l’environnement et le Code de (volet efficacité
des ressources fiscales. Ainsi, le secteur minier l’environnement (et ses textes énergétique)
ressources est amené à devenir l’un des piliers de d’application) ; pourrait
minières l’économie guinéenne. Il y a donc là une ● Imposer la prise en représenter
opportunité pour faire du secteur minier de compte des impacts des jusqu’à 9 Mt
Guinée, un exemple en matière changements climatiques dans CO2e cumulées
d’intégration des enjeux climatiques les Plans de Gestion sur les 15
(atténuation/adaptation), tout au long de la Environnemental et Social à tous prochaines
chaîne de valeur. les projets d’exploitation minière années.
Les mines en exploitation représentent traditionnelle ou moderne ;
environ 25% des revenus de l’Etat. Les ● Evaluer la faisabilité de la
principales ressources minérales du pays sont création et le fonctionnement
la bauxite (plus de 30 % des réserves d’un mécanisme financier pour
mondiales), le minerai de fer (9 milliards de financer la contribution à la lutte
tonnes), de diamant, d’or, etc. Elles sont en contre les changements
cours d’exploitation par des multinationales climatiques par le secteur
actives en Guinée depuis les années 1960 minier ;
pour certaines. L’exploitation minière ● Renforcer l’efficacité
artisanale à petite échelle est également en énergétique du secteur (le
expansion notamment pour l’or et le diamant potentiel d'amélioration de
qui occupent directement ou indirectement l’efficacité́ énergétique a été́
plus de 100 000 personnes. évalué́ à 51 016 tep/an) ;
● Fournir autant que
possible une électricité
Le secteur industriel minier est le premier renouvelable à ce secteur. Les
consommateur d’énergie conventionnelle prévisions en matière de
(électricité́ et hydrocarbures) en Guinée. Il est demande future d'électricité du
constitué́ d’auto-producteurs d’électricité́ qui secteur minier, dans un scénario
consomment près de la moitié (47%), de haut (avec deux fonderies
l’énergie primaire conventionnelle disponible. d’aluminium et une aciérie)
pourraient à elles seules
absorber plus de 80% du
potentiel hydroélectrique (6 000
MW) inventorié à ce jour.
Gérer La Guinée recèle un patrimoine de diversité ● Stabiliser, à horizon 2030, Les données
durablement biologique riche et varié, avec notamment des la superficie de la mangrove (pic disponibles ne
ses forêts forêts denses humides dans sa partie sud-est, de déforestation en 2020 ; des permettent pas
des forêts sèches au nord, des forêts denses mesures de reboisement plus actuellement
mésophiles entre Boké et Mamou en passant systématiques seront introduites d’évaluer le
par Kindia, et des forêts de mangrove. Ces d’ici-là, ainsi que les mesures potentiel
zones constituent des endroits privilégiés pour liées aux alternatives d’atténuation de
la conservation de grands mammifères, technologiques permettant de cet engagement.
d’oiseaux, de batraciens, beaucoup de limiter la consommation de bois-
familles d’invertébrés… Plusieurs espèces énergie, et à l’intensification de
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endémiques y vivent. la riziculture) ; La CNI estimait
En 1994, la Communication Nationale Initiale ● Assurer des programmes cependant que le
estimait que la Guinée était un puits de de reboisement dans l’ensemble secteur CUTF
carbone grâce à ses forêts. du territoire à hauteur de 10 000 stockait21 Mt
ha par an et gérer durablement CO2e en 1994.
Faute d’inventaires forestiers disponibles (le
les surfaces reboisées ;
dernier remonte à plus de 20 ans), il est
● Rendre effective la
difficile d’estimer précisément la progression
préservation des forêts classées
de la déforestation en Guinée. Mais celle-ci
et des aires protégées à travers
est rapide du fait de la pression anthropique
le renforcement des structures
(bois de feu, urbanisation, agriculture).
de contrôle (Office Guinéen des
AGRYHMET mentionnait en 2005 une
Parcs et réserves, conservateurs
diminution de 10,3% de la superficie de la
de la nature), la sensibilisation,
mangrove et une baisse de 33% de la
la gestion participative et
superficie de l’ensemble des forêts sur la
l’application des sanctions
période 1972-2000.
pénales prévues par le Code
Forestier.
4. E QUITE ET AMBITION
La République de Guinée fait partie des Pays les moins avancés et doit faire face à des défis socio-économiques
considérables.
Les émissions de GES de la République de Guinée sont très faibles, comparées à un niveau moyen
mondial ; elle était même, selon la CNI, un puits de carbone 2.La part de la Guinée dans les émissions de
GES au niveau global s’élèvait à bien moins de 0,1% en 2010.
Malgré cela, la République de Guinée propose de mettre en oeuvre des actions d’atténuation correspondant à
une déviation qui équivaut à près de -13 % par rapport au scénario business as usual à horizon
2030, sans prendre en compte sa capacité de stockage par l’utilisation des sols et de la foresterie
(hors CUTF).
2
L’absence de données récentes, notamment en termes d’inventaire forestier, ne permet pas d’estimer si cette situation
prévaut toujours : a priori, l’augmentation de la population et de l’activité économique depuis 1994 a augmenté les pressions
sur les puits de carbone.
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ressources naturelles (en particulier hydriques et forestières, ainsi que les données météorologiques);
ces besoins peuvent être couverts en partie par des accords bilatéraux avec certains organismes à
portée régionale ;
- Promouvoir l’intégration des enjeux du changement climatique, en particulier liés à l’adaptation, dans la
planification et la budgétisation au niveau local, sectoriel et national ;
- Tenir compte de la problématique du genre dans tous les programmes et projets de développement;
- Vulgariser et communiquer l’information liée au droit de l’environnement, aux causes et impacts du
changement climatique, dans une démarche de sensibilisation et d’éducation de l’ensemble de la
population guinéenne.
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6. M OYENS DE MISE EN ŒUVRE
La République de Guinée entend mobiliser les moyens suivants pour mettre en œuvre sa CPDN :
Budget National Le Budget national de développement constitue la première ressource potentielle pour mettre
en oeuvre les engagements de la CPDN.
Un Fonds forestier national et un Fonds de sauvegarde de l’environnement ont été créés
respectivement en 1985 et en 1987 mais peine à collecter les recettes issues des taxes et
redevances environnementales ; le manque à gagner est estimé à environ 40 millions USD par
an par certaines études.
Etude de faisabilité pour la mise en place d’un Fonds national climat
Intégration régionale L’intégration sous-régionale en matière de production électrique pourrait permettre à la Guinée
d’aller plus loin dans la valorisation de son potentiel hydroélectrique, tout en assurant un
partage des coûts.
Ce constat vaut également en ce qui concerne la gestion des bassins versants transnationaux.
Bailleurs de fonds Appui budgétaire requis pour le fonctionnement des entités de suivi-évaluation des politiques
internationaux publiques de lutte contre les changements climatiques.
Le FEM finance plusieurs projets de lutte contre les changements climatiques en Guinée ; il est
accompagné par le PNUD. Un projet de conservation des écosystèmes de la Mano River Union
et la gestion des eaux internationales est notamment co-financé par le FEM. La continuité et le
renforcement de ce soutien est souhaité.
Une institution sera sollicitée pour favoriser le renforcement de capacités afin de permettre à la
Guinée de désigner et de faire accréditer une Entité nationale de mise en oeuvre pour le Fonds
Vert, lui permettant ainsi un accès direct.
En tant que PMA, un appui fort du Fonds Vert est requis pour soutenir en particulier les
programmes liés à la sécurité alimentaire et à l’efficacité énergétique.
Marchés carbone La Guinée est un pays Non-Annexe I de la Convention Cadre des Nations Unies sur les
Changements Climatiques (CCNUCC) et fait partie des Pays les Moins Avancés (PMA). Il
soutient l'inclusion des marchés internationaux du carbone tels que le Mécanisme pour un
Développement Propre (MDP) dans un accord post 2020 sur le climat et propose qu’un tel
instrument, couplé à un régime comptable approprié (MRV), puisse être utilisé pour aider à
financer certains investissements dans les infrastructures sobres en carbone et résilientes au
changement climatique. La Guinée considère que certaines des options de développement
sobres en carbone contenues dans cette CPDN, ou des actions supplémentaires, pourraient être
financées entièrement ou en partie, par le transfert international d’actifs carbone en tenant
compte des considérations d'intégrité de l'environnement et de transparence.
Néanmoins, aucun projet MDP n’ayant été validé en Guinée jusqu’alors, un renforcement de
capacités serait indispensable.
Par ailleurs, la République de Guinée n’a pas encore formulé de stratégie REDD+ ; elle est
néanmoins en lien avec la FAO pour évaluer les besoins de la Guinée sur ce point.
Financements privés La République de Guinée souffre en particulier de faibles moyens pour satisfaire les besoins en
investissement de son budget national. Le recours accru à la finance privée peut, dans ce
cadre, permettre d’accélerer la mise en oeuvre des engagements. Les efforts accomplis en
matière d’amélioration du climat des affaires (la progression de la Guinée dans le classement
Doing Business de la Banque Mondiale en témoigne) sont susceptibles d’améliorer la
propension à l’investissement des acteurs privés.
A ce titre, on notera d’une part que l’encadrement social et environnemental des
investissements privés est assez inégal selon les secteurs : s’il est relativement exemplaire sur
le secteur minier, il est moins contraignant sur d’autres (forêts par exemple). Le recours à des
partenariats publics-privés doit donc faire l’objet d’évaluations préalables.
Enfin, la diaspora guinéenne pourrait contribuer de façon plus active au développement bas
carbone et résilient du pays, notamment en réorientant ses flux financiers (environ 150 millions
USD / an) vers le secteur formel.
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