Auger
Auger
Auger
AUGER Jeanne
1
REMERCIEMENTS
Un grand merci également à Claire et Elodie de m’avoir soutenu lorsque j’ai changé de sujet
et de m’avoir accompagné dans la réalisation de ce mémoire.
2
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE.......................................................5
PARTIE THEORIQUE .....................................................................6
I. LE SYNDROME DE WILLIAMS ET BEUREN ................................................. 7
1. Historique................................................................................................................... 7
2. Epidémiologie............................................................................................................. 7
3. Etiologie et données actuelles de la génétique........................................................... 8
4. Le diagnostic .............................................................................................................. 9
a) Description de la méthode FISH: ........................................................................... 9
b) Annonce du diagnostic ......................................................................................... 11
5. Caractéristiques phénotypiques ............................................................................... 12
a) Le syndrome dysmorphique:................................................................................ 13
b) Désordres médicaux chez le nourrisson (0 à 2 ans) : ........................................... 14
c) Caractéristiques après 2 ans : ............................................................................... 17
6. Suivi médical et paramédical ................................................................................... 19
7. Evolution du syndrome............................................................................................. 20
II. SYNDROME DE WILLIAMS ET BEUREN ET PSYCHOMOTRICITE ............... 22
1. Les troubles psychomoteurs ..................................................................................... 22
a)
Le retard de développement psychomoteur ......................................................... 22
b)
Trouble de l’attention et de la concentration avec parfois une hyperactivité....... 22
c)
L’espace ............................................................................................................... 23
d)
Troubles de la visuoconstruction.......................................................................... 23
e)
Motricité fine et coordination............................................................................... 25
2. La rééducation psychomotrice ................................................................................. 25
a) Retard du développement..................................................................................... 26
b) Troubles spatiaux et visuoconstructifs ................................................................. 27
c) Trouble de l’attention ........................................................................................... 27
d) Motricité fine........................................................................................................ 27
e) Les coordinations ................................................................................................. 28
f) Désensibilisation .................................................................................................. 28
3. Conclusion................................................................................................................ 29
PARTIE PRATIQUE.......................................................................31
I. PRESENTATION DE L’ENFANT ................................................................... 32
1. Anamnèse ................................................................................................................. 32
2. Evolution médicale, chemin vers le diagnostic ........................................................ 32
3. Les différentes prises en charge ............................................................................... 34
4. L’observation d’Arnault à la crèche ........................................................................ 35
II. LA PRISE EN CHARGE PSYCHOMOTRICE D’ARNAULT .............................. 37
1. Avant que je le rencontre ......................................................................................... 37
a) Premier bilan psychomoteur dans un centre de réadaptation fonctionnelle:........ 37
b) Orientation vers le CAMSP (Centre d’Action Médico-Social Précoce).............. 38
♦ Echelle de développement du Brunet-Lézine révisé ................................................................................. 38
♦ Les NEM (Niveau d’Evolution Motrice) .................................................................................................. 40
c) L’évolution d’Arnault au sein du groupe en psychomotricité.............................. 40
3
2. Ma prise en charge................................................................................................... 41
a) Bilan psychomoteur initial ................................................................................... 41
b) Déroulement des séances ..................................................................................... 42
c) Les exercices proposés en séance......................................................................... 43
d) Observations de fin de prise en charge................................................................. 48
e) Propos recueillis des parents ................................................................................ 49
f) Bilan psychomoteur de fin de prise en charge ..................................................... 49
g) conclusion............................................................................................................. 51
III. CE QU’IL FAUDRA TRAVAILLER PAR LA SUITE ......................................... 53
♦ Exemple d’un enfant plus âgé................................................................................................................... 54
CONCLUSION GENERALE..........................................................55
DISCUSSION....................................................................................57
BIBLIOGRAPHIE ...........................................................................60
ANNEXES.........................................................................................62
4
INTRODUCTION GENERALE
5
PARTIE THEORIQUE
6
I. Le Syndrome de Williams et Beuren
1. Historique
2. Epidémiologie
7
L’incidence du SWB est de 1/20000 à 1/15000 (selon les sources). Soit entre 15 et 40
cas par an en France. Il touche aussi bien les filles que les garçons et se retrouve dans tous
les pays.
Des cas de coexistence de l’anomalie chez des jumeaux homozygotes, de rares cas
familiaux ainsi qu’une homogénéité du syndrome permettaient de supposer une origine
génétique.
Les travaux d’Ewart et coll. ont en effet permis de mettre en évidence une micro‐
délétion (inf à 5Mb) hémizygote de la région q11.23 du chromosome 7. Le phénotype est le
résultat d’haploinsuffisance de gènes, c'est‐à‐dire que la perte d’un allèle du gène délété ne
permet pas d’assurer complètement la fonction de ce gène. Dans 99% des cas, il s'agit d'une
anomalie de novo qui survient de façon sporadique. L'origine maternelle ou paternelle de la
délétion ou encore l'âge des parents ne sont pas en cause. Il n'y a donc pas plus de risque
pour la fratrie d'être atteint ou de transmettre l'anomalie que dans des familles non
touchées par le syndrome. Toutefois, les enfants atteints du SWB ont une chance sur deux
de transmettre l'anomalie génétique.
8
de la peau retrouvés chez les sujets atteints du syndrome. Les gènes LIM‐kinase 1 et
GTF2IRD1 ont également été identifiés. Ils s’expriment au niveau du cerveau et leur absence
est responsable des difficultés visuospatiales. On dénombre actuellement 28 gènes sur ce
segment, dont la conséquence phénotypique de leur délétion reste encore mal connue.
D’autant qu’un phénotype dépend généralement de l’expression de plusieurs gènes (cf.
annexe 1).
Il existe des formes partielles du SWB avec des cassures chromosomiques plus
petites, échappant parfois au diagnostic. Ces enfants présentent par exemple une atteinte
cardiaque et un visage caractéristique mais pas de retard d’acquisition. La comparaison de
ces formes partielles avec les formes complètes permet de mieux comprendre le rôle de
chaque gène de cette région.
4. Le diagnostic
9
1. Sur une lame, on dispose une cellule en mitose et on effectue un traitement par
l'ARNase (enzyme qui catalyse l’hydrolyse de l’ARN) et la protéine K afin de faciliter l'accès
de la sonde vers les chromosomes.
2. On dénature les molécules d'ADN en chauffant les lames au bain‐marie pour
séparer les deux brins.
3. On applique la sonde marquée à la digoxigénine qui viendra marquer le gène de
l'élastine et une zone témoin du chromosome 7 (7q36).
4. Après une nuit d'incubation à 37 °C, on lave puis on révèle les sondes grâce à des
anticorps anti‐digoxigénine marqués par fluoréscéine.
5. Les chromosomes normaux sont marqués par quatre spots: deux témoins du
chromosome 7 et deux témoins du gène de l'élastine. Les chromosomes anormaux sont
marqués par trois spots: deux témoins du chromosome 7 et un seul témoin du gène de
l'élastine. L'absence d'un des deux spots fluorescents signe la perte de l'hétérozygotie du
locus de l'élastine.
10
b) Annonce du diagnostic
Avant que le diagnostic ne soit posé, les parents passent par une longue période
d’incertitude, d’inquiétude, les examens médicaux se multiplient sans donner de réponse. Il
y a également beaucoup d’attente (attente d’un rendez‐vous, de résultats…) où les parents
espèrent obtenir une explication aux difficultés de leur enfant.
11
Au moment de l’annonce ils sont à la fois soulagés et très inquiets : soulagés de
pouvoir mettre un nom sur les difficultés et inquiets quant aux conséquences de la maladie
dont ils n’avaient peut‐être jamais entendu parler.
Cette annonce est comme un grand coup de massue sur la tête des parents. Ceux‐ci
s’étaient préparés d’une certaine façon à ce diagnostic mais l’annonce fait disparaître
l’espoir d’une récupération. Ce moment douloureux est un choc qu’ils garderont à vie en
mémoire. A cet instant ils ne sont pas en mesure d’intégrer toutes les informations qui leurs
sont données. Il est absolument nécessaire de proposer un nouveau rendez‐vous afin qu’ils
puissent avoir des explications et des réponses à leurs questions. Les deux familles que j’ai
rencontré, ayant un enfant porteur du syndrome de Williams et Beuren, ont reçu le
diagnostic par téléphone et ne se sont vu proposer aucun accompagnement. Dans ce genre
de situation, les parents se débrouillent pour trouver des informations sur la maladie dont ils
ne connaissent que le nom. Sur Internet notamment, ils trouvent tout un tas d’informations
alarmantes, donnant un avenir tout tracé à leur enfant. Or, chaque cas est nourrit de
richesses provenant des parents, de l’environnement, ou de l’enfant lui‐même.
Les parents passent généralement par des phases de sidération, de révolte, de déni,
de culpabilité. Les accompagner et les écouter est primordiale afin qu’ils retrouvent en eux
les ressources nécessaires pour aimer leur enfant. Ils vont devoir faire le deuil de l’image de
l’enfant parfait qu’ils s’étaient naturellement créés. Ils vont également devoir rompre
l’image préconçue du handicap et réinvestir les liens avec leur enfant afin de le considérer
avant tout comme un petit être humain.
La façon dont est menée l’annonce du diagnostic peut avoir des conséquences sur
l’adhésion de la famille avec les personnes soignantes. Si l’accompagnement se fait
précocement et si les démarches sont expliquées, les parents auront plus facilement
confiance et reconnaîtront la pertinence des soins. Ils pourront se tourner vers nous pour
demander de l’aide et des conseils.
Dès l’annonce du diagnostic il est donc important d’orienter les parents vers des
professionnels compétents ou vers des associations de familles confrontées à cette maladie.
5. Caractéristiques phénotypiques
12
Les microdélétions sont généralement caractérisées par un phénotype clinique et
comportemental complexe. Un sujet atteint du syndrome de Williams et Beuren ne
présentera pas l’ensemble des symptômes énumérés dans cette partie. Il existe des
différences inter‐individuelles dues aux petites variations dans la taille de la délétion. Un
suivi médical et paramédical régulier est important afin de repérer et traiter ces différents
troubles.
a) Le syndrome dysmorphique:
13
b) Désordres médicaux chez le nourrisson (0 à 2 ans) :
‐ Des hernies ombilicales ou inguinales : On parle de hernie lorsqu’un organe ou une partie
d’organe sort par un orifice de la cavité qui la contient. L’hernie ombilicale se forme au
niveau du nombril et l’hernie inguinale est située juste au dessus du pli de l’aine. Cette
anomalie est bénigne mais nécessitant souvent une intervention chirurgicale
14
‐Une hypercalcémie idiopathique généralement transitoire. La concentration de calcium
dans le sang est trop élevée, c'est‐à‐dire supérieure à 105 mg/L de sang sans qu’il y ait de
cause apparente. Elle entraîne une irritabilité, des vomissements, une constipation et des
crampes musculaires. Un régime pauvre en calcium doit être suivi. L’hypercalcémie disparaît
vers 18‐24 mois.
15
possèdent un très grand sens du rythme. Nombreux sont ceux qui savent jouer d’un ou
plusieurs instrument(s). Ils sont capables d’assimiler rapidement des mélodies ou des
rythmes complexes. On dit qu’ils ont « l’oreille absolue » (faculté à reconnaître une note de
musique sans aucune référence). Ceci est extrêmement rare dans la population normale.
Certains enfants deviennent bilingues alors que les deux parents sont de la même origine.
Levitin rapporte le cas de deux enfants capables de distinguer une douzaine d’aspirateurs
divers ou de voiture de marque différentes rien qu’en écoutant le bruit du moteur. On peut
facilement imaginer que cette hyperacousie entraîne également des conséquences
désagréables, notamment dans les lieux publics, les crèches, à l’école etc… (stress,
irritabilité, fatigue, manque concentration).
L’hypersensibilité vestibulaire est également importante à prendre en compte avec
un nursing adapté. Cela peut entraîner des nausées et une angoisse chez le bébé. Les
enfants n’aiment pas les déplacements rapides et ne pas toucher le sol (balançoire). Les
positions inhabituelles leurs sont également désagréables et provoquent un déséquilibre.
Au niveau gustatif cela se manifeste par un rejet des morceaux ou des grumeaux, la
nourriture doit être mixée.
Le réflexe nauséeux important entraîne, comme nous l’avons vu plus haut, des
vomissements dès le contact avec la cuillère. Ceci explique également le fait que ces enfants
ne portent pas les jouets à la bouche.
‐ Une anomalie cardio‐vasculaire: Elle est asymptomatique chez l’enfant et c’est en général
le souffle cardiaque qui permet de la repérer. Il s’agit le plus souvent d’une sténose
(rétrécissement) : sténose aortique supra‐valvulaire (SASV), sténose des artères pulmonaires
périphériques, ou encore sténose pulmonaire valvulaire. Cela serait dû à l’absence d’un
allène du gène de l’élastine. On peut observer également une communication inter‐
ventriculaire ou une hypertension artérielle. Un traitement médicamenteux de type
16
bêtabloquants et des règles hygiéno‐diététiques permettent de limiter les risques
d’hypertension artérielle. Une intervention chirurgicale de la sténose peut être envisagée.
‐ Un sommeil difficile entraînant des pleurs à répétition, ces bébés sont assez difficiles à
consoler.
‐ Un strabisme convergent : Il s’agit d’une déviation des axes oculaires vers la ligne médiane
(se sont des enfants qui louchent) perturbant la vision binoculaire qui est la fusion par le
cerveau des images reçues par chaque œil. Le cerveau n’utilisera alors que l’image de l’œil
dominant. Grâce à une rééducation orthoptique et au port de lunettes, cela s’améliore en
principe avec l’âge. Si ce n’est pas le cas, une intervention chirurgicale au niveau des
muscles oculaires pourra être envisagée.
‐ Une hypermétropie: la vision rapprochée est floue. Cela peut être corrigé grâce au port de
lunettes avec éventuellement une rééducation orthoptique.
17
‐ Une anomalie rénale dite néphrocalcinose qui est causée par l’hypercalcémie infantile, une
hypercalciurie (taux de calcium dans les urines supérieur à 4 mg/kg/24h) et un défaut de
métabolisme de la vitamine K. Cela correspond à la présence de dépôts diffus de sels de
calcium dans la paroi rénale.
‐ Des problèmes dentaires: le risque de caries est plus élevée que dans la population
normale avec une hypoplasie de l’émail (développement insuffisant de l’émail). Les dents de
lait sont petites espacées et irrégulières. Il peut y avoir une agénésie de certaines dents
permanentes. La dysmorphie dento‐faciale peut entraîner des troubles de la prononciation.
‐ Une puberté précoce: les caractères sexuels secondaires peuvent apparaître dès 9 ans, la
croissance sera donc stoppée très tôt.
‐ Un retard mental léger à moyen (QI entre 40 et 90), diagnostiqué dans 75% des cas. Le QI
verbal étant supérieur au QI performance lors de la passation du WISC‐III.
‐ Comportement :
18
Se sont des enfants très sociables, rarement agressifs avec un tempérament émotif et
empathique. Ils ont du mal à se lier d’amitié avec leurs pairs, jouent seuls et préfèrent la
compagnie des enfants plus âgés ou des adultes avec lesquels ils sont très liants. Ils peuvent
avoir des obsessions envers certains objets avec des stéréotypies.
Ils sont également plutôt anxieux (sur leur santé et sur l’anticipation des évènements
à venir) et sensibles aux critiques. Nombreux sont les adolescents ou les adultes qui ont un
épisode dépressif ou un trouble anxieux (anxiété généralisée, TOC).
L’hyperactivité, le manque d’attention et de concentration sont souvent décrits.
6. Suivi médical et paramédical
Une règle de suivi médical des enfants ayant le syndrome de Williams a été établie
par l’Académie Américaine de Pédiatrie. (cf. annexe 5)
19
vont être améliorés par des stimulations des lèvres et de la bouche ainsi que des exercices
praxiques. L’utilisation de jouets sonores et d’instruments de musiques permettra à l’enfant
de s’habituer aux divers stimuli sonores. La variation des textures des objets va aider à la
désensibilisation tactile.
La prise en charge orthophonique sera également axée sur l’hypotonie de la région
bucco‐linguo‐faciale avec des exercices praxiques variés. Il s’agit par exemple de gonfler et
dégonfler les joues, de faire passer l’air d’une joue à l’autre, de rentrer les joues, de faire le
tour des lèvres avec sa langue, de la faire claquer, d’essayer d’aller toucher son nez puis son
menton avec sa langue, de pincer les lèvres, de faire semblant de faire un bisou, de souffler
sur une bougie, de faire des bulles dans un verre avec une paille etc…
Un suivi psychologique doit être envisagé afin de prévenir des risques de troubles de
l’humeur (dépression, troubles dysthymiques) ainsi que de proposer un travail de gestion de
leur anxiété. Cela peut se faire dès l’enfance car l’anxiété précède souvent le trouble de
l’humeur.
Le suivi en kinésithérapie permettra de prévenir des troubles ostéoarticulaires
comme la raideur articulaire par exemple.
Le travail en psychomotricité sera développé plus loin.
Les prises en charge rééducatives chaque semaine, les examens médicaux et le suivi
éducatif conduisent à un emploi du temps chargé pour les jeunes enfants. Le regroupement
des soins dans des structures spécialisées facilitera le quotidien des enfants ainsi que de
leurs parents.
7. Evolution du syndrome
20
Structures spécialisées accueillants des adultes avec un handicap mental
léger.
L’accueil d’un sujet dans l’une ou l’autre de ces structures est soumis à la décision de
la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées).
21
II. Syndrome de Williams et Beuren et psychomotricité
Ces enfants passent très rapidement d’une activité à une autre et ont beaucoup de
mal à canaliser leur attention. Ces difficultés semblent s’estomper avec l’âge. Elles
pourraient être mises en lien avec l’hyperacousie. Aussi, le trouble d’attention et
l’impulsivité sont présents chez beaucoup d’autres sujets ayant un retard mental.
22
Greer et coll. en 1997 ont fait passer l’échelle de comportement de Achenbach, la
CBCL (Child Behavior Checklist) à 15 enfants porteurs du syndrome de Williams de 4 à 18
ans. Dans 73% des cas, les résultats révèlent un score élevé dans le domaine attentionnel en
faveur d’un trouble de l’attention.
c) L’espace
Ces enfants ont du mal à évaluer les distances et les orientations ainsi qu’à se repérer
dans les grands espaces. Ils auront des difficultés à différencier la droite et la gauche. Et les
tâches de rotation mentale leurs seront difficiles.
d) Troubles de la visuoconstruction
23
Figure 1. Experiment 1. Representative examples of drawings by two children with WS: direct copying
versus deferred-copying.
Les résultats montrent des divergences de production selon les conditions. Lors de la
copie, 70% des sujets avec le SWB se focalisent sur les détails sans bien percevoir la forme
globale, alors que pour la reproduction de mémoire, la forme globale de la figure est bien
reproduite dans 91% des cas. Les résultats de ce test sont encore en cours d’examen et sont
donc à prendre avec prudence.
Les difficultés dans le domaine de la visuoconstruction chez les sujets porteurs du
SWB semblent avoir un caractère développementale. Ainsi, les sujets de 4‐5 ans avec le SWB
dessineront une bicyclette complètement éclatée. Ceci correspond à un stade de
l’apprentissage du dessin au cours du développement normal (Bertrand et al. 1997). Puis,
des études longitudinales montrent une nette amélioration du dessin avec des éléments de
mieux en mieux reliés pour former un tout (Bertrand et Mervis 1996). A l’âge adulte les
figures sont plus rarement éclatées.
24
Two drawings of a bicycle by a girl with Williams syndrome, aged 9 years 7 months (top), and 3 years later,
aged 12 years 11 months (bottom). In both cases, the child was given a blank piece of paper and asked to draw
the best bicycle that she could. The labels on the top drawing were provided spontaneously by the child.
On observe des difficultés pour manipuler des petits objets. La prise en pince se met
en place assez tardivement. La manipulation des objets se limite souvent à tourner et
retourner les objets (stéréotypies). L’apprentissage du graphisme et de l’écriture sera
difficile à la fois à cause de difficultés à tenir et manipuler le crayon, à coordonner le geste
mais également à cause des troubles visuoconstructifs et des problèmes visuels.
L’habillage reste longtemps problématique à cause des difficultés à orienter les
vêtements, à coordonner les gestes pour les enfiler et à exécuter les mouvements fins pour
le boutonnage, le laçage ou les fermetures éclairs.
Les troubles de la coordination rendront également difficile l’apprentissage du vélo.
2. La rééducation psychomotrice
25
La prise en charge précoce en psychomotricité est indispensable car l’enfance est
une période où la plasticité est la plus importante. A la naissance, toutes les structures du
cerveau ne sont pas en place de façon définitive. La plasticité cérébrale est « la capacité du
cerveau à remodeler les branchements entre ses neurones. Elle est à la base des processus de
mémoire et d’apprentissage, mais intervient également parfois pour compenser les effets de
lésions cérébrales en aménageant de nouveaux réseaux. Ces modifications locales de la
structure du cerveau dépendent de l’environnement et lui permettent de s’y adapter »
(dictionnaire biologique encyclobio).
a) Retard du développement
26
de proposer des activités correspondant à l’âge de développement de l’enfant. Et il faut
qu’une acquisition soit bien en place avant de passer à un stade suivant.
Des exemples d’exercices concernant le retard de développement psychomoteur
seront proposés dans la partie pratique.
c) Trouble de l’attention
L’attention soutenue sera mise en jeu dans les activités faisant travailler les autres
domaines. Des exercices d’attention sélectives comme le « où est Charlie ? » pourront être
également proposés.
d) Motricité fine
27
La motricité fine sera abordée précocement dans des tâches de manipulations
d’objets fins favorisant une prise en pince (petites perles, mikados…). Plus tard, des jeux
comme le « docteur maboule » permettront de manipuler des objets fins par l’intermédiaire
d’un outil comme la pince à épiler. Si l’enfant n’est pas suivi en ergothérapie, il sera très
intéressant d’axer les exercices sur les activités de la vie quotidienne afin de favoriser une
meilleure autonomie. Par exemple, on pourra proposer un travail sur l’habillage
(boutonnage, laçage, enfiler une ceinture…). Cela met également en jeu les compétences
spatiales pour l’orientation des vêtements.
e) Les coordinations
Elles sont travaillées très tôt à travers la stimulation des NEM. Lorsque l’enfant aura
acquis la marche des petits parcours permettront de travailler les ajustements posturaux,
l’équilibre, les enjambements et les sauts.
Des coordinations plus complexes faisant intervenir des mouvements inverses des
membres supérieurs et des membres inférieurs semblent être importantes à travailler. Il
s’agit par exemple, de partir de la position pieds joints et bras écartés, et de faire un saut en
ramenant les bras et en écartant les jambes simultanément, ceci sur le sol ou sur le
trampoline. Il y a également le tricycle, le vélo, les échasses, les différents sauts etc…
Ce type de coordination est utilisé très fréquemment dans la vie quotidienne. Cela
permet d’avoir des gestes contrôlé et précis.
La rééducation se fera à travers des exercices de viser (balle dans un cerceau,
fléchettes, chamboul‐tout, quilles etc…) ou des exercices de précision sur table.
f) Désensibilisation
28
L’intervention se fera sur des types de stimuli qui sont désagréables pour l’enfant et
qui perturbent son comportement.
Au niveau tactile, cela peut passer par des bassines avec des contenus variés à
explorer (semoule, farine, eau, cubes…), le toucher psychomoteur avec des balles à picots,
des balles molles, des plumes etc… Ce travail facilitera l’exploration et les échanges. L’enfant
se sentira moins agressé lorsqu’on voudra le guider dans des activités ou bien quand des
enfants chercheront à entrer en relation avec lui.
Au niveau vestibulaire, ce sera travaillé indirectement lors de la motricité sur les
tapis.
3. Conclusion
29
30
PARTIE PRATIQUE
31
I. Présentation de l’enfant
1. Anamnèse
On relève un ictère néonatal (coloration jaune de la peau) qui sera traité par
photothérapie.
La maman a allaité jusqu’à un mois et les prise étaient fréquentes (même la nuit)
mais en petites quantités.
Le diagnostic du syndrome de Williams et Beuren a été posé à 18 mois.
Arnault vit avec ses deux parents et sa sœur, âgée de 7 ans, avec laquelle il aime
jouer.
6 mois, opération d’une hernie inguinale gauche. Le bilan préopératoire révèle un souffle
cardiaque.
Arnault est désormais capable de se retourner du décubitus ventral au décubitus dorsal et
inversement (pas de retard). Le relevé de la tête ne se met pas encore en place. L’âge moyen
de ces acquisitions est 5 mois.
32
Mise en évidence d’une splénomégalie (grossissement de la rate dû à une prolifération des
tissu lymphoïdes) et d’une hépatomégalie (augmentation du volume du foie).
L’examen ophtalmologique révèle un strabisme convergent pour lequel Arnault consulte
l’orthoptiste une fois par trimestre. Un traitement pour le larmoiement des yeux est mis en
place.
Observation d’un prurit (démangeaisons) ne s’associant pas à de l’eczéma et qui pourrait
expliquer la peau sèche (xérodermie).
Première évocation d’une éventuelle dysmorphie faciale.
8 mois et demi, Le neurologue remarque un discret décalage dans les acquisitions ainsi
qu’une hypotonie axiale modéré. L’IRM ne montrera aucune anomalie.
12 mois, le contact est fuyant, Arnault paraît dans son monde. On note une attirance pour ce
qui roule et des stéréotypies.
Les premières dents commencent à pousser, elles resteront petites.
12 mois et demi, Arnault fait ses nuits. Jusque là, il se réveillait chaque nuit vers 3h puis vers
5h parce qu’il avait faim. Il avait un sommeil difficile et du fait de sa pathologie cardiaque, il
ne fallait pas le laisser pleurer. Ainsi, pour qu’il s’apaise, les parents le laissaient dormir près
d’eux. Désormais, il dort seul sans problème.
14 mois, Le rampé est plus efficace, les parachutes sont présents, et Arnault se met
désormais à quatre pattes sans avancer.
Début de la prise en charge psychomotrice au CAMSP (Centre d’Action Médico Social
Précoce).
33
Arnault commence à redoubler les syllabes (début du babillage canonique).
Il accepte de manger quelques morceaux. (pâtes étoiles dans la soupe, petits bouts de pain).
Arnault sait ramper et peut marcher s’il est tenu sous les aisselles.
La maman me révèle que tout bébé, il était déjà très sensibles aux bruits et tournait la tête
au moindre sons.
Arnault est suivi de façon régulière par le cardiologue (tous les 3‐4 mois) et le
pédiatre. Il voit également une orthoptiste une fois par trimestre pour contrôler le
strabisme. Arnault porte des lunettes depuis septembre 2008. Il a 4 dixièmes à chaque œil
34
mais je n’ai pas pu savoir ce qu’il a exactement. Il est suivi en psychomotricité deux fois par
semaine.
Arnault est accueilli à la crèche deux matinées par semaine pendant deux heures. Il
est souvent fatigué au cours de la deuxième heure. Pendant la période de mon stage j’ai pu
assister à une visite d’observation.
La séparation d’Arnault avec sa maman ne lui pose aucun problème. Il est serein,
voire même indifférent.
Arnault est décrit par le personnel de la crèche comme étant un enfant dans son
monde, sans échanges avec ses pairs. Il regarde les autres, surtout par l’intermédiaire d’un
objet convoité. Lorsqu’il arrive, Arnault se dirige toujours vers le petit coin cuisine où il fait
tourner les assiettes au sol devant lui. Nous savons que les enfants atteints du syndrome de
Williams et Beuren ont des difficultés à se repérer dans l’espace. Ils sont également très
sensibles aux bruits. La crèche est un lieu bruyant, spacieux malgré un effort de
cloisonnement et avec de nombreuses stimulations sensorielles. Il est alors facile de
comprendre qu’Arnault soit perdu à son arrivée dans ce lieu peu familier et son rituel avec
les assiettes semble être un moyen pour lui de se rassurer.
Lorsqu’un temps de regroupement est proposé aux enfants pour explorer divers
instruments de musique, Arnault s’écarte du groupe. Cependant, on remarque qu’il n’est pas
indifférent à l’activité car il observe de loin ce qu’il s’y passe, s’approche, explore, puis
s’éloigne à nouveau comme pour se rassurer là encore.
Dans les activités de motricité, il a besoin d’être sollicité pour participer. Il monte seul
au toboggan et aime beaucoup jouer avec le gros ballon ou passer dans le tunnel.
Il semble aimer les comptines gestuelles et reproduit les mouvements des
marionnettes ou de bateau sur l’eau.
Lorsqu’une activité de stimulation sensorielle est proposée, au moyen de bassines
remplis de divers contenus, Arnault refuse de toucher la semoule. Il ne supporte pas non
plus le contact avec la peinture ou la pâte à modeler.
Il commence à solliciter l’adulte. Il accède à la consigne de ranger des objets dans une
bassine, ce qui est un moyen d’éviter qu’il ne les jette.
35
Au cours d’un échange avec le personnel de la crèche, certains aménagements on été
envisagés. Notamment la mise en place d’un cahier pour faire le lien entre le CAMSP et la
crèche. Chaque professionnel peut y noter des observations sur Arnault, des progrès etc…
Aussi, au moment de l’accueil il serait important qu’un adulte mette en place un petit rituel
d’arrivée afin de le sortir de sa stéréotypie de faire tourner les assiettes. Il a été également
question de prendre Arnault avec un nombre restreint d’enfants sur une activité afin qu’il
puisse trouver davantage de repères que dans le groupe entier. Mais ceci parait un peu
compliqué à mettre en place du fait du manque de personnel. Enfin, nous nous sommes
demandées si l’accueil d’Arnault ne pouvait pas se faire sur un temps plus court (1h au lieu
de 2h), mais plus fréquemment, par exemple 1h le matin et 1h l’après‐midi.
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II. La prise en charge psychomotrice d’Arnault
Arnault est alors âgé de 13 mois et demi et d’un point de vu global, il actualise un âge
de développement de 8 mois.
Posture : Arnault tient assis de façon stable, le quatre pattes est en train d’émerger.
Le retournement du décubitus dorsal au décubitus ventral est acquis. Lorsqu’il est soutenu, il
ébauche des mouvements de la marche et sautille. Son âge de développement pour ce
domaine est de 8 mois et 10 jours.
37
Socialisation : Arnault apprécie le jeu du « coucou‐caché » mais reste passif. Il jette
les objets au sol, réagit lorsque l’on met un objet hors de sa portée. Il commence à boire seul
au biberon. Il passe assez vite à une autre activité et ne comprend pas encore la limite (fait
« non » de la tête mais continue son action). Son âge de développement correspond à 8
mois.
38
L’échelle d’évaluation du Brunet Lézine révisé a été repassée lorsqu’ Arnault avait 20
mois. Il obtient désormais un âge de développement de 10 mois et 18 jours.
39
verre même si on le lui maintient. Arnault n’est pas dans l’imitation et l’attention conjointe
n’est pas encore présente. Il semble être davantage dans la relation et cherche parfois le
regard, mais cela reste limité. Il est tout à fait capable d’exprimer sa joie ou son
mécontentement. Il s’intéresse à ce qui lui est proposé et son attention est maintenue de
plus en plus durablement.
Arnault sait passer de la position de décubitus à assis. Il sait se tenir à genoux sans
appuis. Le relevé de la position à genoux vers la position debout par le chevalier servant avec
appuis est de très bonne qualité. Le passage de la position accroupi à debout reste difficile
sans appuis. Le quatre pattes avec déplacement est acquis. La marche maintenue est
également acquise avec la jambe en légère rotation externe (pieds en canard).
On relève une légère hypotonie et une tendance à l’hyperlaxité.
En conclusion, Arnault a fait des progrès par rapport au premier bilan mais l’écart se
creuse entre son âge de développement et son âge réel. Les schèmes moteurs
fondamentaux pour la marche sont en place. Ainsi, la prise en charge psychomotrice porte
désormais essentiellement sur la motricité fine, les coordinations oculomanuelles et
bimanuelles et le relationnel.
Depuis 3 mois Arnault fait partie d’un petit groupe avec deux autres enfants de 2 ans
7 mois et 1 an 8 mois. Ce groupe est mené par une psychomotricienne et une orthophoniste
dans le but de stimuler le langage et la motricité.
Arnault est toujours présent d’un point de vue visuel. Il regarde ce que font les
adultes ou les autres enfants et participe parfois. Le rituel d’entrée est marqué par la
comptine « une poule sur un mur ». Arnault y est très attentif et essai de faire le mouvement
lorsqu’il est guidé. Il participe bien lors des activités musique en manipulant les instruments,
en les secouant ou en les frappant. Pour les activités plus abstraites telles que les
associations d’images, la reconnaissance d’objets ou d’animaux, Arnault est plus distrait.
40
Arnault ne sollicite pas encore les autres enfants et se contente de les observer. Il a
même besoin de se rassurer en cherchant le contact avec l’adulte. Cette attitude est
fréquente chez les enfants avec le SWB. Les autres enfants ne sont pas trop dans l’échange
non plus, il est donc difficile d’observer la réaction d’Arnault lorsqu’un enfant l’interpelle.
2. Ma prise en charge
Lorsque je rencontre Arnault pour la première fois, il est âgé de 2 ans et 1 mois. Il a
très bien accepté ma présence, me regardait beaucoup et me faisait pleins de câlins. Je ne le
vois que lors des séances individuelles, toujours en présence de ma maître de stage et
pendant 3 mois.
Notons qu’Arnault est un enfant assez fragile. Il est presque toujours enrhumé et
tombe souvent malade. Du fait de sa pathologie cardiaque, une maladie bénigne pour un
enfant tout venant, va beaucoup le fatiguer. Il est donc fréquemment absent à la crèche ou à
ses séances de rééducation.
Malgré toutes ses difficultés, c’est enfant qui semble heureux, il fait son chemin à
son rythme.
Quand j’ai passé le bilan, Arnault était âgé de 25 mois et 10 jours. J’ai utilisé là encore
l’échelle du Brunet‐Lézine révisée. Il obtient globalement un âge de développement de 11
mois et 18 jours.
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grossière mais semble efficace pour attraper des petits objets. Lorsqu’il tient un cube dans
chaque main et qu’on lui en propose un troisième, on note un changement de réaction de sa
part par rapport au bilan précédent. Il voit le troisième, semble embêter pour l’attraper donc
en pose un sur la table. La tour de 2 cubes est en émergence mais Arnault préfère les frapper
l’un contre l’autre. Arnault enlève plus facilement les formes de la planchette mais les
remettre reste trop difficile pour lui. Il jette encore beaucoup les objets.
Ce bilan montre que les acquisitions sont assez longues à se mettre en place mais
Arnault fait des progrès. La rééducation psychomotrice va alors stimuler Arnault dans les
activités de coordination bimanuelles, de coordination oculomanuelles, de pointé etc... De
plus, l’imitation est à stimuler car en copiant les pairs ou les personnes plus âgées les
enfants apprennent beaucoup. Il est donc nécessaire de favoriser ce mode d’apprentissage
chez Arnault.
42
attention le plus longtemps possible. Ensuite, nous faisons des activités sur les tapis. Puis, on
fini par un jeu qu’il aime bien, toujours le même pour marquer la fin de la séance. Quand je
lui demande de me redonner le jeu, Arnault semble comprendre que la séance est fini car il
se redirige vers sa maman. On se quitte en se faisant au revoir de la main.
Au niveau de la structuration de l’espace, je me suis aperçue qu’Arnault était plus
disponible pour l’activité que je lui proposais sur les tapis lorsque les modules en mousse
formaient une cloison. Quand l’endroit est plus confiné, Arnault est plus attentionné et
regarde moins autour de lui. De même lors des activités sur table, il est préférable de se
placer proche de lui, derrière ou juste à côté.
Compte tenu de la pathologie cardiaque d’Arnault, il sera important en séance de
respecter son rythme et de déceler sa fatigue. Des pauses pourront être faites pendant la
séance.
De plus, j’ai remarqué qu’Arnault pouvait avoir un temps de latence un peu élevé. Il a
besoin de temps pour accepter la nouveauté. Il faudra alors lui laisser le temps d’explorer ou
de me regarder manipuler avant qu’il accepte de participer. Il sera donc utile de répéter les
consignes et de revenir plusieurs fois sur un même exercice pour observer un intérêt de sa
part.
43
bien intégré. Remettre un morceau à sa place reste difficile. De plus, il a tendance à mettre
une pièce sur l’emplacement qui se trouve juste en face de lui, sans essayer les autres.
Cependant, à la fin de mon stage, je remarquais qu’Arnault cherchait à mettre seul un
morceau (tourner le morceau reste abstrait pour lui). (cf. annexe 6)
Boîte avec des formes à encastrer : Il s’agit de faire passer des formes élémentaires
(rond, carré, étoile) dans les trous correspondants pour les introduire dans la boîte. Pour
cette tâche, Arnault a besoin d’être guidé. Il a tendance à mettre l’objet dans le trou en face
de lui, sans explorer ceux qui sont à côté. Il trouve parfois le bon emplacement mais ne sais
pas orienter la forme pour la faire rentrer, cela l’énerve et il abandonne. Ses difficultés
pourraient être liées à un manque de contraste de couleur, les trous étant difficilement
repérable.
Tour de deux cubes : c’est une tâche qu’il pouvait très bien faire quelques mois
auparavant mais suite à une bronchiolite qui l’a beaucoup fatigué, des acquisitions ont été
perdu. Il y a quelques temps il a commencé à les empiler de nouveau. Il préfère les frapper
l’un contre l’autre pour faire du bruit, mais parvient bien à compléter ma tour. (cf. annexe 6)
Enfiler des grosses perles en bois sur une tige : J’ai utilisé ce jeu afin d’obliger Arnault
à utiliser ses deux mains. Sinon, dans la plupart des activités, il n’utilisait pas sa main gauche.
Là, il devait tenir la tige d’une main et enfiler les perles de l’autre. Ceci n’a pas pu être fait
sans que je lui tienne les mains. Mais, c’est déjà une manière pour lui de ressentir les
mouvements.
Animaux avec les parties aimantées : Le but ici est également de faire utiliser ses
deux mains à Arnault, de façon coordonnée. Il était au début peu intéressé par ces animaux,
les rejetant assez rapidement. Désormais, il me regarde faire le geste en face de lui et quand
je lui donne les deux morceaux, il ébauche le même mouvement. J’ai notée une tendance à
taper les deux morceaux l’un contre l’autre sans les lâcher. Je lui ai donc refait le geste en
lâchant une main à la fin du mouvement pour bien lui montrer qu’ils étaient accrochés. Il a
pu très bien intégrer ce geste. (cf. annexe 6)
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Pâte à modeler : la première fois que j’ai proposé cette activité à Arnault, il a pris la
pâte du bout des doigts et l’a de suite remise dans sa boîte. Il semblait ne pas supporter la
toucher. Ceci témoigne d’une hypersensibilité tactile en lien avec le SWB. Quelques
semaines plus tard, j’ai reproposée la même activité et Arnault s’est montré plus intéressé. Il
a pu arraché des petits bouts, malaxer la pâte, l’écraser dans ses mains. Il ne manipule pas
encore avec les deux mains et a besoin d’être sollicité.
Boulettes dans un flacon : Lors du bilan, j’ai vu qu’Arnault pouvait introduire les
pastilles mais il s’intéressait davantage au bruit que cela faisait quand il remuait le flacon. J’ai
voulu voir comment il se débrouillait lorsque je remplaçais les pastilles par des boulettes en
papier (ne faisant alors plus de bruit). Arnault a, là encore, pu introduire les boulettes et a
même cherché à mettre le bouchon. Malgré une prise qui reste grossière, Arnault réussit des
manipulations assez fines.
Mikado : je demande à Arnault de m’aider à récupérer les mikados étalés sur la table
et de les mettre dans une boîte cylindrique. Je lui montre en prenant bien entre le pouce et
l’index. Arnault réussit là encore à les récupérer de façon grossière, avec la participation du
pouce mais aussi de tous les autres doigts. Il est intéressé par cette tâche. Pour les insérer
dans la boîte, il a besoin d’aide car il ne sait pas tourner le poignet pour les orienter. En
discutant sur le fait que la pronosupination ne soit pas utilisée et en faisant le geste, Arnault
nous a imité spontanément. Il sait donc faire ce geste qu’il associe à une chansonnette. La
boîte était en plastique jaune transparente et je me suis demandée si Arnault percevait bien
l’ouverture. En effet, lorsque j’ai rajouté le supporte du couvercle vert foncé, Arnault s’est
mieux débrouillé. Il semble donc gêné par sa vue pour certaines activités et il est important
de le garder en mémoire pour d’autres jeux.
45
Au départ Arnault préférait ressortir les tiges de la boîte. Puis, au bout d’un instant,
j’ai remarqué qu’il avait bien compris ce que j’attendais de lui et faisait comme moi. A un
moment il a commencé à en chercher un dans la boîte, m’a regardé et s’est arrêté. (cf.
annexe6)
Graphisme : Arnault n’est pas trop attiré par cette tâche. Il regarde brièvement ma
trace mais ne la reproduit pas. Lorsqu’il a un feutre dans la main, il préfère le taper sur la
table pour faire du bruit.
Tirer une peluche au moyen d’une ficelle : j’introduis dans le tunnel une peluche
attachée par un fil. Pour la récupérer, Arnault doit tirer la ficelle avec ses deux mains
alternativement. Au départ, il n’utilisait que sa main droite pour tirer. Il a donc été
nécessaire de faire le mouvement avec lui, en lui tenant les mains. Après plusieurs essais il
est parvenu à faire quelques fois ce geste seul. (cf. annexe 6)
Suivre une peluche sur les modules en mousse: ceci permet de faire grimper Arnault
sur des supports variés en forme (escaliers, plan incliné) et en texture (sol dur, modules en
mousse, trampoline, gros ballon). Il travaille alors ses ajustements posturaux et son tonus et
stimule les sens vestibulaire et proprioceptif. Il parvient bien à grimper seul sur les modules
mais de façon peu organisée. Pour descendre, il a encore tendance à engager d’abord la
partie supérieure du corps, il s’allonge et cherche un appui avec les mains. Il faut
l’accompagner pour s’asseoir et engager d’abord les membres inférieurs.
46
permet également de travailler l’imitation de gestes. Je mets la balle sur ma tête et je la
laisse tomber. Il est important d’encourager, d’être expressif (« oohhh…badaboum !! ») et
de monter que cela m’amuse afin qu’il ait envie de reproduire le geste. Ensuite, je propose à
Arnault de faire de même. Il apprécie quand je le fais mais ne m’a pas encore copié. Quand
la balle est cachée dans son dos, il réussit facilement à la trouver. Il a une bonne perception
de la permanence de l’objet.
Jeux devant le miroir : pour solliciter l’imitation, on s’est mis devant le miroir avec
des gommettes que je me collais sur le visage et que j’essayais de mettre à Arnault. Il ne
voyait pas d’intérêt à ce jeu et s’échappait vite du miroir. J’ai également utilisé des balles ou
des peluches que je me mettais sur la tête, sur celle d’Arnault, de même face à face. Mais il
n’a pas encore cherché à mettre à son tour les objets sur sa tête ou sur la mienne.
Coucou‐caché : je reproduis à chaque séance ce jeu lorsqu’on est sur les matelas afin
qu’Arnault cherche à m’imiter. Aussi, cela permet d’observer sa réaction lorsque je disparais.
A travers ce jeu on travail également les liens de cause à effet et l’anticipation. Il est amusé
par ce jeu et va désormais chercher la personne qui est cachée. Arnault est plus ouvert à la
relation et son contact visuel est plus durable. Il ne se cache pas encore.
Anneaux de taille décroissante à enfiler dans une tige verticale : j’ai voulu utiliser ce
jeu pour travailler la coordination oculo‐manuelle. Cette activité n’a pas pu être abordée de
cette façon car Arnault prenait un anneau, s’allongeait et le faisait tourner devant lui.
Lorsqu’il rentre dans ce genre de stéréotypies, il est parfois difficile de l’en sortir. Quand je
lui propose un nouveau jeu, il continue à penser à l’anneau (persévération) et retourne le
chercher, même s’il est caché. J’ai donc préféré laisser ce jeu de côté pour les autres
séances.
Marteau : c’est un jeu qu’il adore et que j’utilise pour marquer la fin de la séance. Il
s’agit de positionner les quatre boules sur les quatre trous du haut, en tapant sur celles‐ci
avec le marteau, elles entrent dans un petit circuit et ressortent en bas. Au début, Arnault
mettait les boules devant lui, parfois sans s’apercevoir qu’un trou était déjà occupé.
Maintenant il regarde bien et place les boules sur les trous libres. II a bien intégré la
47
demande « tu me le donne ? » lorsque le jeu est fini, bien qu’il me donne le marteau avec
grand regret. (cf. annexe 6)
Relevé sans appuis : Arnault sait désormais marcher mais il a besoin de se tenir à
quelque chose pour se mettre debout. Avec ma maître de stage nous avons donc cherchés
des exercices de sollicitation. On a pour cela utilisé le cylindre en mousse et un objet
convoité. On le maintenait accroupi face au cylindre et on cherchait à le faire se redresser en
basculant le poids du corps légèrement vers l’avant pour attraper l’objet convoité. Nous
avons fait de même sans le boudin. Puis, nous l’avons maintenu accroupi sur le gros ballon
en l’aidant à se redresser. Il est parvenu à se mettre debout tout seul à la fin de la séance et
le fait quelques fois à la maison.
48
intéressant de faire avec lui un travail de désensibilisation. Cela semble important afin qu’il
explore plus volontiers les objets.
La maman d’Arnault a arrêté le travail pour s’occuper de lui. Cet hiver a été assez
pénible car Arnault tombait très fréquemment malade. Du fait de sa cardiomyopathie
obstructive, cela engendrait à chaque fois une grande inquiétude chez les parents et une
fatigue chez Arnault. Ainsi, le cardiologue leur a conseillé d’éviter de le mettre à la crèche
l’hiver prochain, ce qu’ils feront. La maman va bientôt reprendre le travail et une femme
viendra s’occuper d’Arnault. Celle‐ci s’occupait déjà d’un autre enfant atteint du syndrome,
elle a donc de l’expérience, ce qui rassure les parents.
Les matinées passent relativement vite car Arnault va à la crèche 2 jours par semaine
et va au CAMSP également 2 jours par semaine. Il ne fait donc pas de sieste le matin.
L’après‐midi, la maman le met à la sieste et il dormait parfois jusqu’à 17h. Mais
depuis peu, Arnault fait des siestes plus courtes (1h‐1h30) à cause de la chaleur semble‐t‐il.
Il joue seul ou avec sa soeur lorsqu’elle n’est pas à l’école.
Pour l’habillage, Arnault aide en donnant sa main.
Les repas sont encore compliqués car Arnault mange toujours mixé. Il accepte parfois
de manger des petits bouts de pain ou des pâtes dans la soupe. Il semble y avoir une grande
part de psychologique dans ce refus des morceaux car, quand il a bien faim, les morceaux
sont avalés sans problème.
D’après sa maman, Arnault sait faire pleins de choses mais il a besoin d’être poussé,
sinon il va à la facilité.
Arnault et sa famille sont fatigués de tous les examens médicaux. Surtout qu’avant la
découverte du syndrome, ils ont dû faire de nombreuses analyses nécessitant parfois une
hospitalisation, sans rien déceler. Il est important de faire connaître le syndrome et les
signes d’appel afin que les familles n’aient plus à faire ce parcours douloureux.
49
Lors du re‐test, Arnault avait 28 mois et 13 jours. Le bilan est fait sans la présence de
la maman qui, depuis quelques semaines, n’assiste plus aux séances. Arnault avait tendance
à retourner dans les bras de sa maman au cours de la séance perturbant le déroulement des
activités. Il est désormais assez grand pour accepter que la maman ne soit plus dans la pièce.
Sur l’échelle de développement du Brunet‐Lézine, il actualise désormais un âge de
développement de 12 mois et 21 jours.
Langage : À la maison, Arnault commence à utiliser des onomatopées qui font office
de mots, notamment pour appeler sa grande sœur. Son âge de développement pour ce
domaine est de 13 mois (QD=46%).
50
Aussi, lorsqu’on lui demande comment font le chien, l’âne ou le lion il imite tout de
suite leurs bruits. L’âne en particulier est très bien imité, cela est peut‐être en lien avec
l’hyperacousie et la capacité à reconnaître certains sons, caractéristiques du SWB.
On s’aperçoit ici de la limite des tests car Arnault semble ne pas avoir progressé pour
certains items alors que les observations cliniques que l’on a pu faire témoignent d’une
évolution.
g) conclusion
Arnault a fait beaucoup de progrès bien qu’il ait été souvent malade cet hiver. La
prise en charge en psychomotricité est importante pour lui. Il s’agit davantage d’un travail de
stimulations pour son développement et de prévention des troubles qui risquent de
s’aggraver, en lien avec le syndrome, plutôt que d’une intervention dans le but de pallier à
un trouble spécifique. Les premières séances étaient difficiles pour moi car c’était au départ
un enfant peu dans la relation et il était très difficile de le sortir de ses stéréotypies. A
mesure que les séances passaient, j’ai appris à le connaître et comprendre son
fonctionnement.
51
52
III. Ce qu’il faudra travailler par la suite
La prise en charge actuelle doit suivre globalement les mêmes axes, à savoir : la
motricité globale, la motricité fine, le relationnel et l’imitation.
Arnault sait désormais marcher couramment mais son équilibre reste encore
précaire. Il chute fréquemment et ne parvient pas à ramasser un objet au sol et se relever
sans tomber. Il serait intéressant de trouver des petits exercices pour l’aider à se renforcer
musculairement, d’autant qu’il n’est pas suivi en kinésithérapie. Cela pourrait passer par la
marche ou le maintien sur différents supports permettant en même temps de solliciter les
ajustements posturaux. Je pense notamment au matelas en mousse, au trampoline, au gros
ballon. De plus, on sait que les pieds et plus particulièrement les orteils jouent un rôle
majeur dans l’équilibre. Un travail au niveau des pieds sur le sens haptique pourrait aider
Arnault.
Le tricycle pourra bientôt être essayé afin d’appréhender l’apprentissage du vélo.
C’est une activité intéressante qui permet le renforcement musculaire des jambes et met en
jeu des mouvements dissociés au niveau des deux ceintures. En effet, les membres inférieurs
font un mouvement régulier de pédalage alors que les membres supérieurs orientent le
guidon. Si les bras suivent le mouvement des jambes cela aura des conséquences facilement
identifiables par l’enfant, lui apportant un feed‐back négatif de leur action. L’enfant essayera
de trouver des améliorations qu’il pourra directement juger.
Un travail de désensibilisation tactile parait important afin qu’il prenne plaisir à
explorer des nouvelles activités. Cela passe notamment par le toucher psychomoteur. Aussi,
la pâte à modeler serait à reprendre avec lui maintenant qu’il s’y ait habitué. La peinture à
doigts ou à l’éponge peut être également proposée afin de permettre à Arnault d’apprécier
la trace laissée. En effet, il n’est pas intéressé par le dessin, ce qui est pourtant une étape
importante tant au niveau manuelle qu’au niveau de l’apprentissage de l’écriture.
La catégorisation peut être abordée, avec associations de formes, de couleurs,
d’animaux etc… Cela l’aidera peut‐être à accorder davantage d’importance au contrôle
visuel.
La motricité fine doit encore être travaillé avec maintenant des mouvements opposés
des doigts (ciseaux) ou des 2 mains (déchirer papier).
53
♦ Exemple d’un enfant plus âgé
J’ai pu rencontrer la maman d’un enfant âgé de 6 ans et demi, également atteint du
syndrome de Williams et Beuren. Il est scolarisé à mi‐temps en grande section de maternelle
avec une AVS. Il a des difficultés en calcul et en graphisme (ne dessine pas du tout) et son
attention est labile. Au niveau des repas : il aime cuisiner, renverse son yaourt dans le bol,
remue et mange seul à la cuillère. Il mange encore mixé. Plus petit, il avait une
hypersensibilité de la bouche et un réflexe nauséeux important. Il est suivit en orthophonie
et tout semble être rentré dans l’ordre à ce niveau. Il s’agirait donc maintenant plus d’un
blocage psychologique. Pour l’habillage, il sait enfiler son slip et son pantalon lorsqu’on lui
oriente. Il met seul ses chaussons. Mettre les chaussettes et boutonner restent difficile.
En psychomotricité il travaille la motricité globale où il a fait de nombreux progrès. Il
sait faire du vélo, ce qui est important socialement dans la cour d’école. Il travaille
également la motricité fine. La prise en pince est acquise mais peu utilisé encore.
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CONCLUSION GENERALE
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56
DISCUSSION
57
dans des stéréotypies, qu’il n’échangeait pas avec ses pairs et que le contact visuel était
difficile. Toutefois, d’autres signes cliniques, comme le faciès particulier, ont permis
d’écarter l’hypothèse d’un TED et d’orienter vers une cause génétique. Il est important de
savoir repérer très tôt les signes d’appel afin de ne pas partir sur une mauvaise piste et
passer à côté du diagnostic précoce.
De nouvelles études envisagent un espoir de traitement des anomalies
cardiovasculaires. En effet, nous savons désormais que le déficit en élastine lié à la perte
d’un des deux gènes est responsable des sténoses et de l’hypertension artérielle
caractéristique du SWB. D’après G. Bricca et M.‐P. Jacob (2007), certains médicaments
hypertenseurs tels que le minoxidil sont capables d’augmenter la production d’élastine dans
la paroi artérielle d’animaux. Des croisements de deux souches de rats ayant des quantités
d’élastine dans la paroi artérielle significativement différentes ont été effectué. Cela à
permis de découvrir qu’un ou plusieurs gène(s) sont impliqués dans la régulation de la
quantité d’élastine. Le potassium intracellulaire joue également un rôle dans cette
régulation. Enfin, le minoxidil favorise l’ouverture des canaux potassium. Les premiers
résultats des traitements par minoxidil appliqués à des animaux pendant douze semaines
montrent une augmentation du taux d’élastine. L’efficacité du minoxidil sur l’épaississement
de la paroi carotidienne de l’humain sera testée chez des enfants atteints du SWB. Ces
enfants auront entre 6 et 18 ans et seront divisés en deux groupes : 23 enfants recevront
leur traitement habituel ainsi que le minoxidil et 23 autres recevront leur traitement
habituel associé à un placebo. Une première évaluation sera faite après un traitement de 12
mois puis une autre 6 mois après l’arrêt du traitement afin de voir les effets à long terme.
Plusieurs études sur les structures cérébrales des sujets atteints du SWB montrent
des particularités. Ainsi, les déficits en visuoconstruction pourraient être expliqués par une
réduction des lobes pariéto‐occipitaux, du corps calleux postérieur, du thalamus et du
mésencéphale. En revanche, les zones préfrontales et orbito‐frontales, le gyrus fusiforme et
le cervelet sont préservés et seraient impliqués dans la perception et la reconnaissance des
visages. Aussi, il existerait un lien entre l’hypersensibilité aux sons, la cytoarchitecture du
cortex auditif primaire particulière et l’augmentation du volume du gyrus temporal
supérieur. Enfin, il a été relevé une asymétrie hémisphérique du planum temporel en faveur
58
de l’hémisphère gauche, équivalente à celle observée chez les musiciens ayant l’oreille
parfaite.
59
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60
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première enfance. ROBIN et coll. PUF, 1995 (pp. 187‐205).
Mémoires :
Cours :
Internet :
www.dictionnaire‐biologie.com
61
ANNEXES
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Annexe 1
63
Annexe 2
64
Annexe 3
65
Annexe 3 (suite)
66
Annexe 4
67
Annexe 4 (suite)
68
Annexe 5
69
Annexe 6 : Quelques jeux utilisés en séance
70