Dynamique Des Structures en Treillis À Barre - MAJ

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I.

1 Introduction :

I.2 Structures en treillis

I.2.1. Historique

En tournant du 20e siècle, la théorie des treillis a pris forme grâce aux contributions de divers
mathématiciens, notamment Garrett Birkhoff, qui a jeté les bases des treillis distributifs et
modulaires. Durant les années 1930, Dedekind et M. H. Stone ont enrichi le domaine en
apportant des avancées significatives Au dans le cadre des treillis distributifs. Dans les années
1940, Birkhoff a approfondi ses investigations en introduisant la théorie générale des treillis.
Les années 1960 ont été marquées par une expansion des recherches, notamment dans le
domaine de la logique mathématique, notamment avec l'application de l'algèbre booléenne et
des réseaux de Petri. Depuis les années 1970, la théorie des treillis n'a cessé de progresser,
trouvant des débouchés dans une multitude de domaines tels que l'informatique théorique, les
sciences de l'information et la théorie des catégories.

I.2.2 Définition des treillis


Le terme "treillis" englobe l'arrangement de barres connectées à des nœuds disposées selon
des orientations verticales, horizontales et diagonales, formant ainsi une série de triangles.
Cette configuration tridimensionnelle est spécifiquement conçue pour réduire au minimum les
déformations de la structure construite, tout en assurant une stabilité et une résistance
significatives. Les treillis sont conçus pour résister à des charges externes de manière à ce que
chacune des barres ne soit sollicitée qu’en traction ou en compression. Les charges sont
appliquées uniquement aux nœuds sans être réparties le long des barres. La figure I.1 présente
une vision approchée sur les formes des treillis.
Figure I.1 : Structure de type treillis
I.2.3 Types des treillis
Les structures en treillis peuvent être classées en plusieurs catégories en fonction de leur
configuration et de leur complexité. Voici trois grandes catégories de treillis plans :
I.2.3.1 Treillis simple : Composé de barres droites qui se croisent uniquement aux nœuds,
formant ainsi des triangles. C'est la forme la plus simple et la plus courante de treillis. Parmi
les types de treillis simples les plus essentiels, on retrouve le treillis Pratt, le treillis Warren et
le treillis Howe.
 Treillis Pratt : est un système de barres horizontales, perpendiculaires et obliques. Les
barres sont principalement sollicitées en traction (voir figure I.2)

Figure I.2: Exemple de treillis de type Pratt


 Treillis Warren : un système des barres obliques et horizontales sollicitées principalement en
compression (voir figure I.3).

Figure I.3: Exemple de treillis de type Warren.

 Treillis Howe : Les fermes Howe est essentiellement le contraire des fermes Pratt en
termes de géométrie.

Figure I.4: Exemple de treillis de type Howe

I.2.3.2 Treillis composé :


Un treillis composé résulte de l'assemblage de treillis simples. Comprend des barres droites
simples combinées avec d'autres barres pour former des configurations plus complexes, telles
que des losanges ou des quadrilatères. Ces treillis offrent une plus grande rigidité et peuvent
supporter des charges plus importantes que les treillis simples
Figure I.4 : Exemple de treillis composé.
I.2.3.3 Treillis formé de barres qui se chevauchent : Les barres se croisent et se
chevauchent, créant ainsi une structure plus dense et souvent plus résistante. Ce type de
treillis est utilisé lorsque des charges importantes doivent être supportées ou lorsque des
portées plus longues sont nécessaires.

Figure I.4 : Exemple de treillis formé de barres qui se chevauchent.

I.2.4 Domaines d’applications

Les treillis à barre sont utilisés de diverses manières dans le domaine de la construction du
génie civil en raison de leur capacité à offrir une combinaison optimale de résistance et de
stabilité. Voici quelques applications courantes de l'utilisation des treillis à barre :

 Construction de Ponts : Les treillis sont fréquemment utilisés dans la construction de


ponts pour supporter des charges importantes sur de longues portées. La disposition
triangulaire des barres permet de répartir efficacement les charges et de minimiser les
déformations de la structure.

Figure I.5 : Exemple d’un pont


 Tours et Mâts : Les treillis sont employés dans la construction de tours et de mâts,
notamment pour les pylônes de transmission, où la nécessité de résister aux forces du
vent et de supporter des équipements lourds est cruciale.

Figure I.6 : Exemple de Tours et Mâts

 Échafaudages : Les treillis à barre sont également utilisés dans la création


d'échafaudages temporaires pour la construction de bâtiments. Leur légèreté et leur
robustesse en font un choix pratique pour cette application.

Figure I.7 : Exemple de Échafaudages

 Structures de Toiture : Dans la construction de toitures légères, les treillis peuvent


être utilisés pour créer des structures porteuses qui offrent une résistance adéquate tout
en minimisant le poids total de la toiture.

Figure I.8 :Exemple de Structures de Toiture


 Ouvrages d'Art : Les treillis peuvent être incorporés dans des œuvres architecturales,
contribuant à la conception esthétique tout en assurant la stabilité structurelle.

Figure I.9 :Exemple de Ouvrages d'Art

 Préfabrication : En raison de leur modularité, les treillis à barre peuvent être


préfabriqués en usine, ce qui facilite leur transport et leur montage sur le site de
construction.

Figure I.10 :Exemple de Préfabrication

Les treillis à barre sont polyvalents et s'adaptent à une variété d'applications où la résistance
structurelle, la stabilité et la légèreté sont des critères importants. Leurs triangles les rendent
excellents pour répartir les charges et réduire les déformations.
I.2.5 Hypothèses générales de l’étude

L'étude des treillis par repose sur plusieurs hypothèses générales pour simplifier l'analyse à
savoir :
 Les matériaux des barres sont considérés comme linéaires élastiques et homogènes et
isotropes
 Les nœuds de connexion entre les barres sont supposés parfaits
 Les barres sont supposées ne pas se déformer localement
 Les charges externes sont appliquées uniquement aux nœuds du treillis, et non réparties le
long des barres
 Les barres sont supposées sans poids propre
 Les déformations de flexion dans les barres sont négligées

I.3. Vibration des treillis


Le problème de vibration renvoie à l'idée qu'un système élastique oscille autour d'une position
d'équilibre statique, qui est considérée comme une configuration de référence. Il est largement
utilisé dans l'industrie et couvre de nombreux domaines tels que l'automobile, l'aéronautique
et le génie civil. Les vibrations dans la plupart des constructions mécaniques sont
généralement indésirables, non seulement parce qu'elles peuvent provoquer des mouvements
excessifs, des bruits et des contraintes dynamiques qui peuvent entrainer des fatigues et des
dommages aux structures, mais aussi parce que ces vibrations peuvent diminuer les
performances du système. Il existe plusieurs catégories de vibrations : Une excitation
provoque des vibrations forcées ou entretenues. Ils durent aussi longtemps que l'excitation
reste. Une action à un instant donné produit des vibrations libres.
I.3.1 Définition de la vibrations
Le problème des vibrations se réfère aux oscillations d'un système élastique autour d'une
position d'équilibre statique considérée comme une configuration de référence. Il est
fréquemment rencontré dans divers secteurs industriels tels que l'automobile (pour le confort
vibratoire et acoustique), l'aéronautique et l'aérospatiale (où les lanceurs au décollage sont
excités par une couche limite turbulente), ainsi que le génie civil (pour la stabilité des ponts
soumis aux excitations aérodynamiques). La gamme de fréquences rencontrées peut être très
variée, allant du domaine des basses fréquences (BF), où une structure présente seulement
quelques modes simples de vibrations, aux domaines des moyennes ou hautes fréquences
(MF/HF), où les champs vibratoires peuvent être relativement complexes. Il est important de
ne pas confondre une fréquence en apparence "élevée" avec le cadre des basses fréquences ou
des moyennes/hautes fréquences des vibrations. La complexité du champ vibratoire dépend
bien sûr de la fréquence utilisée, mais surtout des caractéristiques matérielles et géométriques
du système étudié ainsi que des conditions aux limites qui lui sont appliquées. Pour illustrer
cela, à une même fréquence de 10 Hz, les comportements dynamiques d'une automobile et
d'un bloc de métal peuvent être très différents.

Figure I.11:Exemples de problématiques industrielles

I.3.2 Différents types de vibrations


3.2.1 Vibrations libres :
 Cas des systèmes non amortis (systèmes conservatifs)
Le mouvement d’une masse m connectée à un ressort de raideur k, dont l’autre extrémité est
fixée à un support rigide sans mouvement.
Système masse-ressort :
Figure I.12:gravité non prise en compte Figure I.13 : gravité prise en compte

 Cas des systèmes amortis (systèmes dissipatifs)


Les oscillations libres, où les niveaux vibratoires restent constants dans le temps, ne sont pas
réalisables physiquement, car il y a toujours dissipation d'énergie. Cependant, les effets de
cette dissipation peuvent varier considérablement. Les mécanismes de dissipation peuvent être
variés, tels que la viscosité, le frottement sec, le couplage avec un fluide, ou l'hystérésis, entre
autres. Dans cette étude, nous nous concentrons sur l'amortissement visqueux. Ce type
d'amortissement est largement utilisé dans l'analyse du comportement vibratoire des systèmes
mécaniques, en raison de sa simplicité de modélisation et de sa capacité à décrire des
mécanismes d'amortissement plus complexes.

Figure I.14 : Système masse-ressort avec amortisseur visqueux

3.2.2 vibration forcée


Nous abordons maintenant le cadre de la réponse forcée harmonique, qui consiste à analyser
les oscillations d'un système masse-ressort-amortisseur (avec des paramètres m, k, c) soumis à
une excitation de la forme 𝐴𝑐os(w𝑡), où A représente l'amplitude de l'excitation et ω la
pulsation d'excitation (notons également 𝑓 = 𝜔 /2𝜋 comme la fréquence d'excitation). Il
convient de souligner que cette étude est particulièrement adaptée aux problèmes impliquant
des systèmes non amortis (m, k), en définissant simplement c = 0.
Système masse-ressort-amortisseur
sous- excitation harmonique
forcée :
Figure I.15 :excitation par force imposée à Figure I.16 :excitation par mouvement du
la masse support
3.2.3Vibration des systèmes élastique continus
 Vibrations longitudinales des barres

On considère le problème de vibrations libres d’une barre prismatique droite, homogène et


non amortie, dont les caractéristiques matérielles et géométriques sont : la densité ρ [kg.m−3],
le module d’Young E [Pa], la section S [m2] et la longueur L [m].

Figure I.16 : Illustration d’une barre en traction-compression et équilibre dynamique d’un


tronçon de longueur élémentaire.

 Vibrations transversales des poutres :

On considère le problème de vibrations d’une poutre prismatique droite, homogène et non


amortie, dont les caractéristiques matérielles et géométriques sont : la densité ρ [kg.m−3], le
module d’Young E [P a], la section S [ m2], le moment d’inertie de section I [m4 ] et la
longueur L [m].
Figure I.18 :Illustration d’une poutre en flexion et équilibre dynamique d’un
tronçon de longueur élémentaire dx

I.3.3Caractéristiques d’une vibration (Fréquence et amplitude)

Une vibration est définie par plusieurs aspects, notamment sa fréquence, son amplitude, sa
phase et sa forme d'onde. La fréquence correspond au nombre de cycles complets de la
vibration par unité de temps, l'amplitude mesure son intensité, la phase indique sa position
relative par rapport à une référence, et la forme d'onde décrit comment la vibration évolue
dans le temps.

I.3.4 Les effets des vibrations sur les treillis (mode de vibration)

Les répercussions des vibrations sur les treillis, en termes de modes de vibration, se réfèrent
aux diverses manières dont les treillis réagissent et se modifient lorsqu'ils sont exposés à des
vibrations. Ces impacts peuvent englober des altérations de la fréquence naturelle de
vibration, des déformations structurelles, des déplacements des nœuds du treillis, ainsi que
d'autres réponses dynamiques qui dépendent de la nature et de l'intensité des vibrations. Ces
variations peuvent être analysées pour évaluer la stabilité, la résistance et la durabilité des
treillis soumis à des contraintes vibratoires, qu'elles proviennent de sources naturelles ou de
phénomènes externes comme le vent, les séismes ou les activités humaines.

I.4 Mise en équations


Isolons une barre de la structure en treillis. On considère que cette barre est en équilibre sous
l’effet des forces extérieurs surfaciques et volumiques
y

z
Toutes les composantes de structure unidimensionnelles sont utilisées selon l'hypothèse d'état
uni axial de contraintes(22 = 0, 11 = 0), à moins que le coefficient de Poisson  du matériau
ne soit nul.
On peut classer les divers éléments structuraux unidimensionnels en différentes catégories en
fonction de la construction du champ de déplacement, c'est-à-dire en fonction des hypothèses
cinématiques qui sont utilisées pour une barre :

Petits déplacements :

 Section droite reste droite ⃗


U ( x ,t )=U ( x ,t ) ⃗
e1 (1)

Petites déformations :
dU
❑xx = (2)
dx
Milieu isotope homogène élastique :

 État de contrainte uni axial ❑xx =E❑xx (3)

En prenant en compte les contraintes de la section, nous obtenons la loi de comportement


intégrée des barres.

∂u
N=ES (4)
∂x

Contraintes Torseur résultante

Le calcul du moment résultant est nul au centre de la section.


D'après ses suppositions, on ne considère que les mouvements de traction-compression de la
barre, dans le contexte de la vibration longitudinale, où les effets d'inertie ne sont donc pas
négligés. Ces déplacements se manifestent par le fait que chaque point initialement situé sur la
section est affecté par un déplacement. Les critères établis pour le déplacement de la barre
sont :
Conditions initiales :

{
u ( x , 0 )=u 0 (x)
u̇ ( x , 0 )=u̇ 0 (x)
(5)

Conditions aux limites de type déplacement (cinématique):

u ( 0 , t ) =ud (t) (6)

Où u0 (x ), u̇0 (x ) et ud (t) sont des données

Conditions aux limites de type effort (statique) :

F 1=−N ( 0 ,t ) (7)

F 2=N ( l, t ) (8)

Isolant une tranche d’épaisseur dx, et effectuant le bilan des efforts extérieurs sur cet
élément de matière (figure ci-contre)

L'équation de résultante dynamique est :


f

N N+dN

dx

N +dN −N + fdx=Sdx ü

Utilisons alors la loi de comportement intégrée ,


Pour obtenir l'équation locale :

∀ x ∈ ¿ 0 ,l ¿

Le modèle de traction-compression utilise le PFD pour obtenir le système d'équations aux


dérivées partielles (EDP) suivant :
2
∂ u
Équation locale : S ü−ES 2
=f ∀ x ∈¿ 0 , l ¿
∂x
2 conditions aux limites en x=0 et en x=l et 2 conditions initiales.

I.5 Conclusion
Globalement, Le chapitre explore en profondeur la dynamique des treillis, décrivant leur
structure, leur classification et leurs utilisations dans divers domaines de la construction. En
mettant l'accent sur la réduction des déformations et la maximisation de la résistance, il
présente les différentes catégories de treillis, des simples aux complexes, ainsi que leurs
applications pratiques, telles que les ponts, les tours, les échafaudages et les structures de
toiture. De plus, il examine les hypothèses fondamentales utilisées dans l'analyse des treillis,
ainsi que leur comportement vibratoire, détaillant les types de vibrations, leurs
caractéristiques et leurs effets sur les treillis. Enfin, il formalise les équations pour modéliser
et résoudre les problèmes dynamiques des treillis.

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