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EXERCICES

MP 2023-2024 Chaptal
4-Compléments d’algèbre linéaire

Ex 1 : Montrer que la famille (fn )n∈N est libre dans F(R, R), avec :
1. fn : x 7→ cosn (x), pour n ∈ N ;
2. fn : x 7→ |x − n|, pour n ∈ N.

Ex 2 : Soient n, p ∈ N∗ . Soient u1 , ..., up des vecteurs de Rn . On suppose que le R-espace vectoriel


de Rn engendré par (u1 , ..., up ) est de dimension k. On voit les ui comme vecteurs de Cn . Que peut-on
dire de la dimension du C-espace vectoriel de Cn engendré par (u1 , ..., up ) ?

Ex 3 : Soient E un de dimension finie et F et G des sous-espaces vectoriels de E de même dimension.


On note F 0 (respectivement G0 ) un supplémentaire de F ∩ G dans F (respectivement G).
1. Montrer que : F + G = F ∩ G+ = ⊕F 0 ⊕ G0 .
2. Montrer que si (f1 , ..., fp ) est une base de F 0 et (g1 , ..., gp ) est une base de G0 , alors
F + G = F + K, avec K = Vect(f1 + g1 , ..., fp + gp ).
3. Montrer que F ∩ K = {0} et que (f1 + g1 , ..., fp + gp ) est libre.
4. Montrer que deux sous-espaces vectoriels F et G de E ont un supplémentaire commun si et
seulement s’ils ont la même dimension.

Ex 4 : Soient a0 , a1 , ..., an , (n + 1) points distincts appartenant à l’intervalle [0, 1]. Montrer qu’il existe
Z 1 Xn
n+1
un unique (n + 1)-uplet (c0 , ..., cn ) ∈ R tel que : ∀P ∈ Rn [X], P (t)dt = ck P (ak ).
0 k=0

Ex 5 : Soit P ∈ Q[X] tel que P (Q) ⊂ Q. Montrer que P est dans Q[X] (on pourra penser aux
polynômes interpolateurs de Lagrange).

Ex 6 : Soient E1 , . . . , En et F1 , . . . , Fn sous-espaces vectoriels d’un K-espace vectoriel E tel que Ei ⊂ Fi


n
M Mn
et : Ei = Fi . Montrer que : ∀i ∈ [[1, n]], Ei = Fi .
i=1 i=1

Ex 7 : Soit E = R5 [X] et on pose F = {P ∈ R3 [X], P (0) = P (1) = P (2) = 0},


G = {P ∈ R3 [X], P (1) = P (2) = P (3) = 0}, H = {P ∈ R3 [X], P (X) = P (−X)} et
K = {P ∈ R5 [X], P (3) = P 0 (3) = P 00 (3) = P 000 (3) = 0}. Montrer que tous ces ensembles sont des
sous-espace vectoriels de R5 [X], puis montrer que : F ⊕ G ⊕ H = R3 [X], puis F ⊕ G ⊕ H ⊕ K = R5 [X].

Ex 8 : Dans R3 , on considère F = Vect{(1, 1, 0), (2, 0, −1)} et G = Vect{(1, −1, 0), (1, 0, −2)}.
1. Justifier sans calculs que F ∩ G 6= {0}, puis expliciter F ∩ G.
2. Trouver un supplémentaire de F ∩ G dans F .

Ex 9 : (*) Quelle est la dimension du Q-espace vectoriel de C engendré par U5 ?

Z 1
Ex 10 : Calculer la dimension et donner une base de {P ∈ Rn [X], P = 0}.
−1
Ex 11 : Pour K = R ou K = C, et u dans KN , on pose ∆(u) = (un+1 − un )n∈N .
1. Montrer que ∆ est un endomorphisme de KN .
2. Pour tout p de N, déterminer Ker (∆p ).
3. Pour tout p de N et u dans KN , expliciter ∆p (u).

Ex 12 : Soit a ∈ R. Pour tout i ∈ [[0, n]], on note Pi = (X − a)i .


1. Montrer que (P0 , ..., Pn ) est une base de Rn [X].
2. Soit f : P 7→ (X − a)(P 0 (X) − P 0 (a)) − 2(P (X) − P (a)). Montrer que f est un endomorphisme
de Rn [X]. Trouver son noyau et son image.

Ex 13 : Soient E, F et G trois K-espaces vectoriels, u ∈ L(E, F ) et v ∈ L(F, G) et on pose w = v ◦ u.


Montrer que les proposition suivantes sont équivalentes :
1. w est un isomorphisme de E dans G.
2. u est injective, v est surjective et F = Ker v ⊕ Im u.

Ex 14 : Soit V un espace vectoriel de dimension finie. Soient a, b ∈ L(V ) tels que les seuls sous-
espace vectoriels stables à la fois par a et par b soient {0} et V . On considère u ∈ L(E) non nul qui
commute avec a et b. Montrer que u est bijectif.

Ex 15 : (*) Soient n ∈ N∗ , A, B ∈ Mn (R) et E = {M ∈ Mn (R), AM B = 0}. Montrer que E


est un sous-espace vectoriel de Mn (R) et en calculer la dimension.

Ex 16 : Montrer l’existence et l’unicité d’une famille de polynômes (Bn )n≥0 telle que, pour tout
n, X n = Bn (X) − Bn (X − 1) et Bn (0) = 0. Vérifier que Bn0 (X) = Bn0 (0) + nBn−1 (X).

Ex 17 : (*) Soient E un R-espace vectoriel de dimension n ∈ N∗ , u ∈ L(E) tel que u3 = 0.


1. Montrer que rg (u) + rg (u2 ) ≤ n.
2. Montrer que 2rg (u2 ) ≤ rg (u).

Ex 18 : (*) Soient E, F et G trois espaces vectoriels de dimension finie.


1. Soient u, v ∈ L(E, F ). Montrer que : Ker (u) ⊂ Ker (v) ⇔ ∃f ∈ L(F ), v = f ◦ u.
2. Soient u ∈ L(F, G) et v ∈ L(E, G). Montrer que : Im (v) ⊂ Im (u) ⇔ ∃w ∈ L(E, F ), v = u ◦ w.

Ex 19 : (CCP 62) Soient E un K-espace vectoriel et f ∈ L(E) telle que : f 2 − f − 2Id = 0.


1. Montrer rapidement que : Ker (f + Id) ⊕ Ker (f − 2Id) = E.
2. On suppose E de dimension finie. Montrer que : Im (f + Id) = Ker (f − 2Id).

Ex 20 : Soient E et F deux espaces vectoriels, u ∈ L (E, F ) et v ∈ L (F, E) tels que u ◦ v = IdF .


a. Montrer que Ker u ⊕ Im v = E.
b. Montrer que v ◦ u est la projection sur Im v parallèlement à Ker u.
Ex 21 : (*) Soient E un R-espace de dimension finie et f ∈ L(E), vérifiant f 2 = −IdE .
1. Montrer que dim(E) est paire.
 
2. Montrer que si a 6= 0, a, f (a) est libre ; on pose F (a) = vect a, f (a) .
p
M
p
3. Montrer qu’il existe (a1 , . . . , ap ) ∈ E tels que E = F (ai ).
i=1

Ex 22 : Soient E un K-espace vectoriel et f ∈ L(E) tel qu’il existe a, b dans K distincts tels que :
(f − aidE ) ◦ (f − bidE ) = 0.
1 1
1. Soient p = b−a
(f − aidE ) et q = a−b
(f − bidE ). Montrer que p et q sont des projecteurs.
2. Expliciter p + q, p ◦ q, q ◦ p et bp + aq.
3. Soit n ∈ N. Déterminer f n en fonction de p et q.

Ex 23 : Soient E un K-espace vectoriel et f et g deux symétries de E telles que


Ker (f − idE ) = Ker (g − idE ). On pose h = g ◦ f − idE .
1. Montrer que Im (f + idE ) = Ker (g − idE ).
2. Montrer que h peut s’exprimer comme combinaison linéaire de f et g.
3. En déduire une condition nécessaire et suffisante pour avoir : g ◦ f = f ◦ g.

Ex 24 : Soit E un K-espace vectoriel de dimension n. Soit f ∈ L(E). Montrer que f est un pro-
jecteur si et seulement si rg (f ) + rg (idE − f ) = n.

Ex 25 : (*) Soit E un espace de dimension finie.


Soit a ∈ E \ {0}. On appelle réflexion de a toute application s ∈ GL(E) telle que s(a) = −a et pour
laquelle il existe un hyperplan H de E tel que : ∀x ∈ H, s(x) = x.
Soit R une partie génératrice finie de E.
Montrer qu’il existe au plus une réflexion de a telle que s(R) = R.

Ex 26 : Soient E un K-espace vectoriel de dimension n et p un projecteur de E. On pose


F = {u ∈ L(E), u ◦ p = p ◦ u}.
1. Montrer que F est un sous-espace vectoriel de L(E).
2. Montrer que : u ∈ F ⇔ [u(Im p) ⊂ Im p et u(Ker p) ⊂ Ker p]. En déduire dim(F).

Ex 27 : Soient
√ E√un R-espace vectoriel de dimension finie et p, q, r ∈ L(E) des projecteurs. On suppose
que p + 2q + 3r est un projecteur. Montrer que : q = r = 0.

Ex 28 : Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie et V et W deux sous-espaces vectoriels


de E tels que : V ⊕ W = E. Soit p la projection sur V parallèlement à W .
1. Donner les caractéristiques remarquables de l’endomorphisme q = idE − p.
2. Soit f = ap + bq, avec a et b dans K distincts. Montrer qu’un sous-espace vectoriel A de E est
stable par f si et seulement si on a : A = A ∩ V + A ∩ W .
3. Soit s la symétrie par rapport à V parallèlement à W . Déterminer les sous-espaces stables de s.
Ex 29 : Soit u1 = (1, −1, 1), u2 = (1, 1, −1) et u3 = (−1, 1, 1). On pose F = vect(u1 , u2 ) et
G = vect(u3 ). Quelle est la matrice dans la base canonique de R3 de la projection p sur F paral-
lèlement à G ?

Ex 30 : Soit f ∈ L(R3 ) tel que f 2 = 0. Montrer qu’il existe g ∈ L(R3 , R) et v ∈ R3 tels que :
∀x ∈ R3 , f (x) = g(x)v.

n
X
Ex 31 : Montrer que toute forme linéaire sur Cn [X] est de la forme P 7→ λi P (i) (0), avec λi ∈ C.
i=0

   
X X
Ex 32 : Soit E = K[X] et on considère l’endomorphisme de E : φ : P 7→ P +P 1 − −2P (X).
2 2
1. Déterminer, pour P dans E, le degré de ϕ(P ) en fonction du degré de P . Déterminer Ker φ.
2. On pose Q0 = 1 et pour n ∈ N∗ , Qn = φ(X n ). Montrer (Qn )n∈N est une base de E. Montrer que
Im φ est un hyperplan de E.
Z 1
3. On considère la forme linéaire de E : θ : P 7→ P . Montrer que Im φ = Ker θ.
0

Ex 33 : Soient x1 < y1 < x2 < y2 < ... < xn < yn des réels et P ∈ Rn−1 [X].
Z yi
1. On suppose que : ∀i ∈ [[1, n]], P (t)dt = 0. Montrer que P = 0.
xi
Z yi
2. Montrer que l’on peut trouver P ∈ Rn [X] non nul tel que : ∀i ∈ [[1, n]], P (t)dt = 0.
xi

Ex 34 :
1. Pour A ∈ Mn (K), on note ΦA la forme linéaire M 7→ T r(AM ). Montrer que l’application
Φ : A 7→ ΦA est un isomorphisme de Mn (K) sur l’ensemble des formes linéaires de Mn (K).
0 ··· 0 1
 
 ...
1 0

2. Montrer que C =  .  ∈ Mn (K) est inversible. Calculer T r(Jr C), avec
 . . . . . ... 
0 ··· 1 0
Jr = diag(1, ..., 1, 0, ..., 0).
| {z }
r fois
3. En déduire que tout hyperplan de Mn (K) contient une matrice inversible.

 
10
Ex 35 : Soit A =   . Calculer An pour tout n dans N. A est -elle inversible et si oui
1 0
déterminer son inverse.

2iπ
Ex 36 : On note ω = e n et A = (ω (p−1)(q−1) )16p,q6n .
1. Calculer AA.
2. En déduire que A est inversible et A−1 .
3. Calculer det(A).
Ex 37 : Soit H un hyperplan de Mn (R). On se propose de montrer que In ∈ H et on raisonne
par l’absurde en supposant que In ∈
/ H.
1. On note p la projection sur vect(In ) parallèlement à H. Prouver que l’on a :
∀(M, N ) ∈ En2 , p(M N ) = p(M )p(N ).
2. Démontrer l’implication suivante : M 2 ∈ H ⇒ M ∈ H.
3. Prouver alors que : ∀(i, j) ∈ [[1, n]]2 , Ei,j ∈ H.
4. Conclure.

 
a b b b
b a b b
Ex 38 : Soit M =   ∈ M4 (R) ; calculer M n pour n ∈ N.
b b a b
b b b a

Ex 39 : (*) Déterminer les formes linéaires φ de Mn (K) telles que : ∀A, B ∈ Mn (K), φ(AB) = φ(BA).

Ex 40 : Soit n > 2 entier. On considère A ∈ Mn (R) telle que A2 = In et A 6= ±In .


Montrer que Tr A ≡ n [2] et que Tr A 6 n − 2.

Ex 41 : Soit A ∈ Mn (R) telle que A2 = A. Montrer que l’endomorphisme φ : M 7→ AM + M A


de Mn (R) a une trace égale à 2nrg (A).

k
X
Ex 42 : Soit P (X) = pi X i un polynôme fixé de degré k (pk 6= 0).
i=0

d(P ) d2 (P ) dk (P )
 
1. Montrer que le système P, , , ..., . constitue une base B1 de E. Donner la
1! 2! k!
matrice de passage R de B vers B1 .
2. Pour a ∈ C∗ , exprimer les coordonnées du système S = {P (X), P (X + a), P (X + 2a), ..., P (X +
ka)} dans la base B1 . On note U la matrice ainsi obtenue. En déduire que S constitue une base
de E que l’on notera B2 .
3. Soit Q la matrice de passage de B = (1, X, ..., X n ) vers B2 . Exprimer Q en fonction de R et U .

Ex 43 : Soit A et B deux matrices de Mn (C), avec n ≥ 2. Résoudre les équations d’inconnue


X ∈ Mn (C) :
2. X + X T = tr(X)A, lorsque 2
1. X + tr(X)A = B ; 3. X + tr(X)X T = In .
tr(A) est non nulle ; n

Ex 44 : Les matrices suivantes sont-elles semblables ?


       
−2 −2 0 −2 1 −3 3 1 1 0 AT ,
5. A et  avec
1. et ;
5 4 1 2 3. −2 −6 13 et 0 1 1 ; 1 ··· ··· 1

−1 −4 8 0 0 1 .. .. 
   
0 0 0 0 0 1 0 0 .
0 .

A = . .
   
0 0 1 0 0 0 0 0 0 1 2 0 1 1
2.   .. .. . . .. 
0 0 0 1 et 0 0 0 1 ; 4. 1 0 1 et 1 . . .
  
0 2 ;
0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 ··· 0 1
Ex 45 : Soit M une matrice qui n’est
 pas une homothétie, Montrez que M est semblable à une matrice
0
1
 
dont la première colonne est 0.
 
 .. 
.
0

Ex 46 : (*) Soit n ∈ N∗ , E un espace vectoriel de dimension 3n et f ∈ L(E) avec rg (f ) = 2n et


f 3 = 0.
 
0 0 0
1. Montrer qu’il existe une base B de E telle que M atB (f ) = In 0 0 .
0 In 0
2. Quelle est la dimension de {g ∈ L(E), f g = gf } ?

Ex 47 : Soient n ≥ 3 et A = [aij ]1≤i,j≤n , avec ai,1 = 1 pour 1 ≤ i ≤ n − 1 et an,i = 1 pour 2 ≤ i ≤ n,


les autres coefficients étant nuls.
1. Montrer que l’image et le noyau de A sont supplémentaires.
 
0 0
2. Montrer que A est semblable à une matrice de la forme avec B à préciser.
0 B
3. Déterminer les X ∈ Mn (R) tels que X 2 = A.

Ex 48 : (*) Soit f : Mn (C) → C non constante telle que : ∀A, B ∈ Mn (C), f (AB) = f (A)f (B).
Soit M ∈ Mn (C). Montrer que M est inversible si et seulement si f (M ) 6= 0.

 
∗ A B
Ex 49 : (*) Soient n, p ∈ N avec 1 < p < n. Soit M = ∈ Mn (R), avec A ∈ GLp (R).
C D
 
X
1. Montrer que Φ : 7→ Y est un isomorphisme de Ker M dans Ker (D − CA−1 B).
Y
2. En déduire que rg (M ) = p si et seulement si D = CA−1 B.
Soit V un sous-espace vectoriel de Mn (R). On note p = max{rg (M ), M ∈ V }. Le but des
questions suivantes est de montrer que V est de dimension inférieure ou égale à np.
 
Ip 0
3. Pourquoi peut-on supposer sans perdre de généralité que appartient à V ? On fait cette
0 0
hypothèse dans la suite.
  
0 B
4. Soit W = , A ∈ Mn−p (R), B ∈ Mp,n−p (R) . Montrer que V ∩ W = {0}.
BT A
5. Conclure.

 
a1 a1 · · · a1
 a2 a2 · · · a2 
Ex 50 : Soit A =  .. ..  ∈ Mn (R) à coefficients non nuls.
 
.. ..
. . . .
an an · · · an
1. Quel est le rang de A ?
2. Donner une condition nécessaire et suffisante pour que A soit la matrice d’un projecteur.
3. On revient au cas général. On pose B = 2A − tr (A)In . Calculer B 2 , puis en déduire que B est
inversible et déterminer B −1 .
Ex 51 : Soit A ∈ Mn,p (K) de rang r. Montrer que : ∃(B, C) ∈ Mn,r (K)× ∈ Mr,p (K), A = BC.

 
1 0 0
Ex 52 : On veut résoudre l’équation X 2 = A = 1 1 0, avec X dans M3 (R). Soit φ (respec-
1 0 0
tivement a) l’endomorphisme canoniquement associé à X (respectivement à A).
1. Montrer que : φ ◦ a = a ◦ φ et φ ◦ (a − idR3 ) = (a − idR3 ) ◦ φ.
 
λ1 0 0
2. En déduire que X est de la forme  α λ2 0 , avec λ1 , λ1 , λ1 , α, β dans R, puis conclure.
β 0 λ3

Ex 53 : Soient E un espace vectoriel réel de dimension finie et f ∈ L(E). On suppose que f possède un
polynôme annulateur P vérifiant P (0) = 0 et P 0 (0) 6= 0. Montrer qu’on a alors Im (f ) ⊕ Ker (f ) = E.

Ex 54 : Soient E un C-espace vectoriel de dimension finie et f ∈ L(E) tel que f 3 − 3f 2 + 2f = 0 et


f 8 + 16f 4 = 0. Déterminer le polynôme minimal de f , puis en déduire f .

Ex 55 : Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie, et soient F, G deux sous-espaces de E


supplémentaires stables par u. On note πu le polynôme minimal de u, πF le polynôme minimal de u|F
et πG le polynôme minimal de u|G . Démontrer que πu = ppcm(πF , πG ).

Ex 56 : X 2 + 1 est-il le polynôme minimal d’une matrice de Mn (R) ? Même question pour X 2 + X + 1


et X 4 + X 3 + 2X 2 + X + 1.
 
8 −3 −6
Ex 57 : Soit A = −2 3 2 .
6 −3 −4
1. Calculer A2 et en déduire le polynôme minimal de A.
2. Montrer que A est inversible.
3. Calculer An pour n ∈ N.

Ex 58 : (*) Soient E un K-espace vectoriel de dimension n non nul et u ∈ L(E). Pour tout x de
E, on pose Ix = {P ∈ K[X], P (u)(x) = 0}.
1. Montrer que pour tout x de E, Ix est un idéal non nul de K[X]. On note µx le polynôme unitaire
tel que µx K[X] = Ix .
2. Montrer que µx |µu .
3. On suppose que µu = P r , avec P irréductible sur K. Montrer qu’il existe x ∈ E tel que µx = µu .
4. Montrer que si µx et µy sont premiers entre eux, alors µx+y = µx µy .
k
Y
5. On suppose que la décomposition en facteurs irréductibles dans K[X] de µu est µu = Piαi .
i=1
Pour i ∈ [[1, k]], on pose Ei = Ker (Piαi (u)). Soit ui l’endomorphisme induit par u sur Ei . Montrer
que le polynôme minimal de ui est Piαi .
6. En déduire l’existence d’un élément x de E tel que πu = µx .
Ex 59 : Soient E un K-espace vectoriel de dimension 3 et B = (e1 , e2 , e3 ) une base de E. Soient ϕ
une forme linéaire non nulle sur E et f ∈ L(E).
1. Montrer que Ker (ϕ) est stable par f si et seulement si : Ker (ϕ) ⊂ Ker (ϕ ◦ f ).
2. Montrer que Ker (ϕ) est stable par f si et seulement s’il existe un scalaire λ tel que : ϕ ◦ f = λϕ.
3. Montrer que Ker (ϕ) est stable par f si et seulement s’il existe un scalaire λ tel que : LA = λL,
avec L = M atB (ϕ).
4. Montrer qu’il existe un plan stable par f si et seulement s’il existe une matrice colonne C non
nulle et un scalaire λ tel que : AT C = λC.

Ex 60 : Soit f un endomorphisme d’un espace vectoriel E de dimension 3, vérifiant f 2 6= 0, f 3 = 0.


1. Montrer qu’il existe e ∈ E tel que f 2 (e) 6= 0, puis que (e, f (e), f 2 (e)) est un base de E.
2. Soit F = {g ∈ L(E), f ◦ g = g ◦ f }, le commutant de f . Montrer que F = Vect{Id, f, f 2 }.

Ex 61 : Soient A, B ∈ Mn (R) telles que (AB)n = 0. Montrer que (BA)n = 0.

Ex 62 : Soit A = diag(1, 2, ..., n) on pose g : M ∈ Mn (R) 7→ AM − M A.


1. Montrer que Im (g) est l’ensemble des matrices à diagonale nulle.
2. Montrer que toute matrice de trace nulle est semblable à une matrice de diagonale nulle.
3. Soit M ∈ Mn (R). On suppose tr(M ) = 0. Montrer que : ∃B, C ∈ Mn (R), M = BC − CB.
4. Si U est nilpotente, montrer que h : M ∈ Mn (R) 7→ U M − M U est nilpotente.

Ex 63 : Soient f , g, h trois endomorphismes d’un espace vectoriel de dimension finie E. On suppose


f ◦ g − g ◦ f = h et rg (h) = 1.

1. Montrer qu’il existe une base (ei )i∈[[1,n]] de E telle que Ker (h) = Vect (ei )i∈[[1,n−1]] .
2. Quelle est la trace de h ?
3. Montrer que h est nilpotente.

Ex 64 : (*) Soit f ∈ L(M2 (R)) telle que tr(f (I2 )) = 0 et f (N ) = 0 pour toute matrice N nilpo-
tente. Montrer que f 2 = 0.

Ex 65 : (*) Soit N ∈ Mn (C) nilpotente. Montrer qu’il existe B ∈ Mn (C) telle que B 2 = In + N .

Ex 66 : Soit A ∈ Mn (K), une matrice inversible et B la matrice obtenue en échangeant les colonnes i
et j. Montrer que B est aussi inversible. Comment passe-t-on de A−1 à B −1 ?

Ex 67 : Inverser si possible les matrices suivantes :


··· 1
     
    1 2 3 ... n 1 1 0 1 ... 1
1 (−1) 1 ... 1 ... . . . ..   . . . . .. 
. ..  0 1 2
  
0 1 .  1 . . .
 . .

,
 .

, ,
 
..  .. , . .
.. .. .. .. . .
. 1   .. . . . . 1
    
(0) 1 1 (0)
 . . .  . .
(0) 1 0 ··· 0 1 1 ... 1 0

Ex 68 : (*) Soient α ∈ R et M = [(i + j + α)2 ]1≤i,j≤n . Déterminer le rang de M .


Ex 69 : Soit (e1 , ..., en ) une base de Rn . Soit x ∈ Rn . Donner une condition nécessaire et suffisante pour
que (e1 − x, ..., en − x) soit une base de Rn .

Ex 70 : Déterminer le rang, la trace et le déterminant des endomorphismes suivants :


1. f l’endomorphisme de Mn (K) défini par f : M 7→ aM + bM T , avec a, b dans R ;
2. h l’endomorphisme de Rn [X] défini par h(P ) = XP 00 + (X − 4)P 0 − 3P ;
Z +∞
3. k l’endomorphisme de Rn [X] défini par : ∀x ∈ R, k(P )(x) = ex
e−t P (t)dt, pour P ∈ Rn [X] ;
x

P (x) P (x + 1) ··· P (x + n)
P (x + 1) P (x + 2) ··· P (x + n + 1)
Ex 71 : Soit P ∈ Kn−1 [X]. Calculer pour tout x de K : .. .. .. .. .
. . . .
P (x + n) P (x + n + 1) · · · P (x + 2n)

Ex 72 : 1. Montrer que : ∀M ∈ Mn (C), det(M ) = det(M ).


A −B
2. En déduire que : ∀A, B ∈ Mn (R), > 0.
B A

 
In B
Ex 73 : Soit A = , avec B dans Mn (R). À quelles conditions A est-elle inversible ? Cal-
B In
culer son inverse lorsque celui-ci existe.

Ex 74 : (*) Soient A, H ∈ Mn (K), avec H de rang un. Montrer que : det(A−H) det(A+H) ≤ (det(A))2 .

Ex 75 : (*) Soit n ≥ 2. Calculer le déterminant de l’endomorphisme Φ : A 7→ AT de Mn (K).

Ex 76 : (*) Soient A, B dans M3 (R) telles que det(A) = det(B) = det(A + B) = det(A − B) = 0.
Montrer que : ∀x ∈ R, det(xA + B) = 0.

Ex 77 : Soit V un C-espace vectoriel de dimension p et u ∈ L(V ). Pour n ∈ N∗ , soit un l’endo-


morphisme de V n défini par : ∀(v1 , ..., vn ) ∈ V n , un (v1 , ..., vn ) = (u(vn ), v1 , ..., vn−1 ). Montrer que :
∀t ∈ C, det(idV − tn u) = det(idV n − tun ).

 
a b
Ex 78 : Soit A = ∈ M2 (C) et M ∈ Mn (C). On note P la matrice de M2n (C) définie
c d 
aM bM
par blocs par : P = . Déterminer la valeur de det(P ).
cM dM

Ex 79 : Soit r ∈ [[0, n]]. Soit Jr la matrice de Mn (C) diagonale ayant r coefficients égaux à 1, puis
uniquement des coefficients nuls sur la diagonale.
1. Si r > 0 trouver X ∈ Mn (C) tel que det(X + Jr ) 6= det(X).
2. Soit A ∈ Mn (C) telle que : ∀X ∈ Mn (C), det(A + X) = det(X). Montrer que A = 0.

Ex 80 : Soit A ∈ Mn (R) vérifiant : ∀i, j ∈ {1, . . . , n} , ai,j ∈ {1, −1}. Montrer que : 2n−1 | det A.
Ex 81 : Soit (a, b) ∈ C2 avec a 6= b et r1 , ..., rn des nombres complexes. On pose A = (aij )1≤i,j≤n
avec aij = ri si i = j, aij = b si i > j et aij = a si i < j. Pour x ∈ C, on pose D(x) le déterminant de
la matrice obtenue en ajoutant x à tous les coefficients de A .
1. Calculer D(−a) et D(−b).
2. Montrer que D(x) est un polynôme de degré au plus un et en déduire D(x).
3. En déduire det(A).

Ex 82 : Calculer les déterminants suivants :


0 a2 an−1 an
a1 a2 · · · an 0 n (0) 1 α 0 2 cos θ 1 (0)
a1 0 an−1 an ... ... . . ... ... ... ... ... ...
. .. . 1 1
a1 a2 . . . , ... , ... ... , ... , ... ... .
.. .. a2 n 0 α 1
. . 0 an
(a1 ) a1 (0) 1 0 α 0 1 (0) 1 2 cos θ
a1 a2 an−1 0

Ex 83 : Soit M ∈ Mn (Z) inversible. Montrer que M −1 est dans Mn (Z) si et seulement si | det(M )| = 1.

1 0 ··· 0 x
1 2 ··· 0 x2
.. .. ..
. . .
Ex 84 : Soit p ∈ N. Pour x ∈ R, on pose Qp (x) = .
   
p p
1 ··· xp
 1  p − 1
p+1 p+1
1 ··· xp+1
1 p−1
 
0
 .. 
1. Calculer Qp (x + 1) − Qp (x) en utilisant la colonne 
 . .

 0 
p
(p + 1)x
X n
2. Montrer que Qp (n + 1) = (p + 1)! kp.
k=1

Ex 85 : Soit n ≥ 2 et A, B ∈ Mn (R) inversibles.


1. Montrer que com(comA) = (det A)n−2 A.
2. Montrer que : com(AB) = com(B)com(A)

Ex 86 : Soit A une R-algèbre intègre de dimension finie n ≥ 2 et a ∈ A.


1. Montrer que x 7→ ax est linéaire.
2. Montrer que a est inversible si et seulement si a 6= 0. Qu’en déduire ?
3. Montrer qu’il existe P ∈ R[X] non nul tel que P (a) = 0.
4. Que dire de I = {P ∈ R[X], P (a) = 0} ?
5. Soient U, V ∈ R[X] tels que : U V ∈ I. Montrer que U ou V est dans I.
6. (*) On suppose A commutative.
a. Soit a ∈ A \ R.1. Montrer que (1, a) est libre et (1, a, a2 ) est liée.
b. Montrer l’existence de i ∈ A tel que i2 = −1, puis que A est isomorphe (en tant qu’algèbre)
à C.

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