Anneaux

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Mpsi2—Mathématiques 1

Anneaux et corps
Exercice 1 Soit A un anneau dans lequel tout élément est égal à son carré.
Montrer que pour tout x ∈ A, 2x = 0. En déduire que A est commutatif.

Exercice 2 Montrer que tout anneau intègre fini est un corps. On pourra considérer, pour a non nul
dans A, l’application x 7→ ax.

Exercice 3 Soit n ∈ N∗ . Montrer que Z/nZ est un corps si et seulement si n est premier.
Exercice 4 Soit A un anneau. x ∈ A est dit nilpotent s’il existe un entier n tel que xn = 0.
1. Soient x et y deux éléments nilpotents de A qui commutent. Montrer que x + y est nilpotent.
2. Soit x un élément nilpotent de A et soit y ∈ A tel que xy = yx. Montrer que xy est nilpotent.
3. Soit x un élément nilpotent de A . Montrer que 1A − x est inversible et calculer son inverse.

Exercice 5 On pose Z[i] = {a + ib , (a, b) ∈ Z2 }.


1. Montrer que Z[i] est un sous-anneau de C.
2. Pour z = a + ib ∈ Z[i] on pose N (z) = a2 + b2 .
Montrer que si z, z 0 ∈ Z[i], N (zz 0 ) = N (z) N (z 0 ). En déduire que le produit de deux entiers qui
sont somme de deux carrés d’entiers est encore somme de deux carrés.
À titre d’exemple, écrire 377 comme somme de deux carrés.
3. Montrer que les éléments inversibles de Z[i] sont ceux dont la norme vaut 1. En déduire les
Z
inversibles de [i]

Exercice 6 Construire un corps fini à 4 éléments.

Exercice 7 Soient K, L deux corps, f un morphisme d’anneaux de K dans L. Prouver que f est
injective.

Q
Exercice 8 Soit K = {a + b 2 | a, b ∈ }. Prouver que K est un sous-corps de C, et déterminer tous
les morphismes d’anneaux de K dans . C
Exercice 9 (caractéristique d’un corps) Soit K un corps (qui n’est pas l’anneau nul), dont on
note 1 l’élément unité, et 0 le zéro. On suppose que 1 est un élément de torsion du groupe (K, +), et
on note p son ordre.
— Prouver que p est un nombre premier.
— Prouver que gr(1) est en fait un sous-corps de K, isomorphe à p . F
— Prouver que pour tout élément x de K, et tout multiple m de p, on a px = 0. En déduire que
si x et y sont des éléments de K, alors

∀r ∈ N∗ , r r
(x + y)p = xp + y p
r

L’entier p ainsi défini s’appelle la caractéristique du corps K. Lorsque 1 n’est pas un élément de
torsion du groupe (K, +), on dira que K est de caractéristique nulle. Par exemple, , R Q C
et sont
F
des corps de caractéristique nulle, et, pour tout entier premier p, p est un corps de caractéristique p.
Lorsque K est un corps fini, il est clair que 1 est nécessairement un élément de torsion (comme tout
élément de K), et la caractéristique de K est alors un nombre premier. Il existe aussi des corps infinis
qui ont pour caractéristique un nombre premier.
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Exercice 10 (suite du précédent) Soit K un corps fini, dont on note p la caractéristique (il s’agit
d’un nombre premier). Prouver que l’application x ∈ k 7→ xp est un automorphisme d’anneaux du
corps K (dans lui-même). En particulier, tout élément de K est une puissance pème.
L’automorphisme précédent s’appelle l’automorphisme de Frobenius.

Exercice 11 On note A l’ensemble
√ des réels x qui s’écrivent sous la forme a + b 3, avec a et b entiers
relatifs. On note ω = 2 + 3.

1. Prouver que A est un sous-anneau de qui R Z


√ contient , et que pour tout élément x de A, il existe
Z
un unique couple (a, b) ∈ 2 tel que x = a + b 3.
√ √
Pour x = a + b 3 élément de A, on note x̃ le réel x̃ = a − b 3, et N (x) le réel N (x) = xx̃ = a2 − 3b2 .
On note G le groupe des inversibles de l’anneau A

2. Prouver que les seuls morphismes d’anneaux de A dans R sont les applications x 7→ x et x 7→ x̃.
3. Pour x, y éléments de A, prouver que N (xy) = N (x)N (y).

4. Soit x un élément de A. Prouver que N (x) 6= −1.

5. Soit x un élément de A. Prouver que x appartient à G si et seulement si N (x) = 1.

6. Prouver que G∩]1, ω[= ∅.

7. En déduire que G ∩ [1, +∞[ est l’ensemble des réels qui s’écrivent ω n avec n entier naturel, puis
que G est l’ensemble des réels de la forme ±ω n , avec n entier relatif.

8. Pour n entier naturel, on pose ω n = an + bn 3, où an et bn sont des entiers relatifs.

8.1) Pour tout entier n, exprimer an+1 et bn+1 avec an et bn . Donner les cinq premiers termes des
suites a et b.

8.2) Montrer que l’ensemble des couples d’entiers naturels (x, y) qui vérifient x2 − 3y 2 = 1 est
exactement l’ensemble des couples (an , bn ) obtenus pour n décrivant . N
Exercice 12 (Résidus quadratiques, théorème de Wilson) Soit p un nombre premier impair.
F Z Z F F
On note p le corps /p . Un élément a de ∗p est un carré lorsqu’il existe x ∈ ∗p tel que a = x2 . Un
entier n premier avec p est appelé un résidu quadratique modulo p lorsque n est un carré dans Fp∗ .
F
— Quels sont les carrés dans ∗13 ?

— Soit a ∈ F∗p . Prouver que l’équation x2 = a possède 0 ou 2 solutions.


2 2 2
— Montrer que les classes 1 , 2 , . . . , p−1 sont deux à deux distinctes. En déduire qu’il y a
F
2
p−1 ∗
exactement 2 carrés dans p (on pourra remarquer que pour tout entier x, x2 ≡ (p − x)2
(mod p)).
F
Combien d’éléments de ∗p ne sont pas des carrés ?

— On pose Y
C= x
x∈ F∗p
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F
— Soit a ∈ ∗p . Supposons que a n’est pas un carré. Montrer qu’on peut regrouper les termes
du produit C deux par deux en paires du type {x, ax−1 } et en déduire que
p−1
C=a 2

p−1
— Si a est un carré, prouver que C = −a 2 .
— Déduire de ce qui précède que C = −1.
F p−1
— Prouver que x est un carré dans ∗p si et seulement si x 2 = 1. Donner une CNS pour que
−1 soit un résidu quadratique modulo p.
— Prouver le théorème de Wilson :
Soit n un entier naturel non nul. Alors n est premier si et seulement si n divise (n − 1)! + 1.
— Voici un exercice d’oral de Centrale : soit n un entier supérieur ou égal à 2. Quel est le reste
de la division euclidienne de (n − 1)! par n ?

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