Corrigé DS4 2023
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Premiers résultats.
Q1. Soit B une base de E et u un endomorphisme de E. Posons M = MatB (u).
Puisque M k = (MatB (u))k = MatB (uk ), on a :
u est nilpotent d’indice p ⇔ M est nilpotente d’indice p
⇔ M p = 0 et M p−1 6= 0
⇔ MatB (up ) = 0 et M atB (up−1 ) 6= 0
⇔ up = 0 et up−1 6= 0.
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La famille B = (x, u(x)) est une base de E dans laquelle la matrice de u vaut J2 .
Q6. Soit A ∈ M2 (C) une matrice nilpotente de M2 (C), d’indice de nilpotence p.
Si p = 1, alors A = 0 donc la trace et le déterminant de A sont nuls.
Si p ≥ 2, on a montré que p = 2. Notons u l’endomorphisme de C2 canoniquement associé à A. Alors
u est nilpotent d’indice 2. Il existe une base B de E telle que MatB (u) = J2 .
Notons P la matrice de passage de la base canonique de C2 à la base B, alors P −1 AP = J2 et A et
J2 sont semblables.
0 0
Puisque A et J2 sont semblables, elles ont même trace et même déterminant. Or J2 = est de
1 0
trace nulle et de déterminant nul, donc A également.
On a montré que si A ∈ M2 (C) est nilpotente, alors Tr(A) = det(A) = 0.
a b
Réciproquement, supposons que Tr(A) = det(A) = 0. En écrivant A = , le polynôme carac-
c d
téristique de A vaut
donc 2r ≤ n.
Q8. On a Im(u) = Ker(u) donc Im(u) et Ker(u) sont de même dimension r et dim(E) = rg(u) +
dim Ker(u) = 2r.
Soit H un supplémentaire de Ker(u) dans E : E = H ⊕ Ker(u). Alors dim(H) = n − r = r.
Soit (e1 , . . . , er ) une base de H.
Puisque u2 = 0, on a ∀i ∈ [|1, r|], u(ei ) ∈ Ker(u). Montrons que la famille (u(e1 ), . . . , u(er )) de Ker(u)
est libre.
Soit (λ1 , . . . , λr ) ∈ Cr des scalaires tels que λ1 u(e1 ) + . . . + λr u(er ) = 0. Par linéarité de u :
Donc le vecteur λ1 e1 +. . .+λr er appartient à H ∩Ker(u) = {0}, donc est nul. Or la famille (e1 , . . . , er )
est libre donc ∀i ∈ [|1, r|], λi = 0.
Finalement, (u(e1 ), . . . , u(er )) est une famille libre et de cardinal r de Ker(u) qui est de dimension r,
donc c’est une base de Ker(u).
La décomposition E = H ⊕ Ker(u) montre qu’en réunissant la base (e1 , . . . , er ) de H et la base
(u(e1 ), . . . , u(er )) de Ker(u), on obtient une base de E.
En réordonnant cette base, (e1 , u(e1 ), e2 , u(e2 ), . . . , er , u(er )) est une base de E.
Q9. Notons B = (e1 , u(e1 ), e2 , u(e2 ), . . . , er , u(er )) la base de E obtenue dans la question précédente.
Soit k ∈ [|1, r|], alors u envoie ek sur u(ek ).
0 0
u2 = 0 donc u(u(ek )) = 0. Chaque famille (ek , u(ek )) fait apparaître un bloc = J2 sur la
1 0
diagonale. On en déduit la matrice par blocs de u dans B, qui contient r blocs J2 :
J2
..
MatB (u) = . .
J2
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A est nilpotente donc 0 est la seule valeur propre de A. Ainsi ∀λ ∈ C \ {0}, λ n’est pas valeur propre
de A donc Ker(A − λIn ) = {0} et la matrice (A − λIn ) est inversible.
Ainsi ∀k ∈ [|1, d|], ak 6= 0 donc (A − ak In ) est inversible. Alors Q(A) est un produit de matrices
inversibles, donc Q(A) est inversible.
On en déduit alors :
0 = P (A) = Am Q(A) ⇒ Am = 0(Q(A))−1 = 0
donc Am = 0. Par minimalité de l’indice de nilpotence p de A, on a p ≤ m. Ainsi ∃l ∈ N, m = p + l
et
P (X) = X m Q(X) = X p (X l Q(X)),
Tr(A) = 0 = 2 × 0 + 1 × λ = λ,
donc λ = 0, ce qui est absurde. Ainsi 0 est valeur propre de multiplicté 3 dans le polynôme caracté-
ristique, donc χA (X) = X 3 . Par la question Q14., A est nilpotente.
Un simple calcul montre que A2 = 0 avec A 6= 0, donc A est nilpotente d’indice de nilpotence p = 2.
Q21. A est nilpotente d’indice 2 donc il existe e1 ∈ C3 tel que Ae1 6= 0. On pose ensuite e2 = Ae1 . On peut
prendre par exemple
1 1
e1 = 0 ∈ / Ker(A), e2 = Ae1 = 2 ∈ Ker(A).
0 1
Posons
1 1 3
P = 0 2 −1 .
0 1 0
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Alors P est inversible (en calculant son déterminant par exemple). Puisque Ae1 = e2 , Ae2 = Ae3 = 0,
la matrice de l’endomorphisme u canoniquement associé à A dans la base B = (e1 , e2 , e3 ) vaut
0 0 0
MatB (u) = P −1 AP = 1 0 0 = Diag(J2 , J1 ).
0 0 0
Q22. Notons C la base canonique de C3 , alors A = MatC (u) et R = MatC (ρ). L’égalité R2 = A conduit à
R2 = (MatC (ρ))2 = MatC (ρ2 ) = A = MatC (u).
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R2p = (R2 )p = V p = 0
q ≥ 2p − 1 > n
donc q > n, ce qui est absurde. Si 2p − 1 > n, alors l’équation R2 = V n’a pas de solution.
Q26. Soit n ≥ 3. On remarque que
2
0 0 0 0 0 0
(J3 )2 = 1 0 0 = 0 0 0 = B,
0 0 0 1 0 0
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Deuxième partie.
Q27. Soit x ∈ Im(u), alors u(x) ∈ Im(u) donc Im(u) est stable par u.
Notons v = u|Im(u) l’endomorphisme induit par u sur Im(u). u est nilpotent d’indice p donc up = 0.
Alors ∀x ∈ Im(u), v p (x) = up (x) = 0 donc v est nilpotent. Notons q l’indice de nilpotence de v.
Soit x ∈ Im(u). Alors ∃y ∈ E, x = u(y), donc v p−1 (x) = up−1 (x) = up−1 (u(x)) = up (x) = 0 donc
q ≤ p − 1.
u est nilpotent d’indice p donc up−1 6= 0. Donc ∃x ∈ E, up−1 (x) 6= 0. Alors u(x) ∈ Im(u) et :
On a montré que ∀y ∈ Cu (x), u(y) ∈ Cu (x), donc Cu (x) est stable par u.
Puisque up = 0, on a up (x) = 0 avec p ≥ 1. Posons P0 = {k ∈ N∗ , uk (x) = 0}. On a p ∈ P0 . P0 est
une partie non vide et minorée de N, donc admet un plus petit élément noté s(x).
Ainsi il existe un plus petit entier s(x) ≥ 1 tel que us(x) (x) = 0.
Q29. On a ∀k ≥ s(x), uk (x) = 0 donc
Cu (x) = Vect(uk (x), k ∈ N) = Vect(uk (x), 0 ≤ k ≤ s(x) − 1) = Vect(x, u(x), . . . us(x)−1 (x)),
ce qui prouve que la famille (x, u(x), . . . us(x)−1 (x)) est génératrice de Cu (x).
En appliquant la même technique que dans la question Q3., montrons que cette famille est libre. Pour
simplifier les notations, on pose q = s(x). Soit (λ0 , . . . , λq−1 ) ∈ Cq des scalaires tels que :
• En appliquant l’endomorphisme uq−1 à l’équation (∗), il vient : λ0 uq−1 (x) = 0 or uq−1 (x) 6= 0 donc
λ0 = 0.
• En appliquant l’endomorphisme uq−2 à l’équation (∗), il vient : λ1 uq−1 (x) = 0 or uq−1 (x) 6= 0 donc
λ1 = 0.
• ...
• On obtient λ0 = λ1 = . . . = λq−2 = 0. Alors λq−1 uq−1 (x) = 0 or uq−1 (x) 6= 0 donc λq−1 = 0.
• Finalement, ∀i ∈ [|0, q − 1|], λi = 0, donc la famille B = (x, u(x), . . . us(x)−1 (x)) est libre.
Ainsi la famille B = (x, u(x), . . . us(x)−1 (x)) est libre et génératrice, donc une base de Cu (x).
Dans cette base, par construction, la matrice de l’endomorphisme u|Cu (x) induit par u sur Cu (x) vaut :
0
1 0
MatB (u|Cu (x) ) = .. .. . MatB (u|Cu (x) ) = Js(x) .
. .
1 0
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Initialisation : p = 1. Soit u nilpotent d’indice 1, alors u = 0. Soit (x1 , . . . , xn ) une base quelconque
n
M Mn
de E. Alors ∀i, ∈ [|1, n|], s(xi ) = 1 donc Cu (xi ) = Vect(xi ) et E = Vect(xi ) = Cu (xi ).
i=1 i=1
Hérédité (Hp−1 ) ⇒ (Hp ) : Supposons le résultat vrai au rang p − 1 et montrons-le au rang p.
Soit u nilpotent d’indice p. Soit v = u|Im(u) l’endomorphisme induit par u sur Im(u).
Alors v est nilpotent d’indice p − 1 (question Q27.).
Par hypothèse de récurrence appliquée à v, il existe des vecteurs y1 , . . . , yt de Im(u) tels que
t
M
Im(u) = Cu (yi ).
i=1
Pour tout i ∈ [|1, t|], on a yi ∈ Im(u) donc ∃xi ∈ E, yi = u(xi ). Remarquons que s(xi ) = s(yi ) + 1.
On a :
Cu (xi ) = Vect(xi , u(xi ), . . . , us(xi )−1 (xi )).
Cu (yi ) = Vect(yi , . . . , us(yi )−1 (yi )) = Vect(u(xi ), . . . , us(yi ) (xi )) = Vect(u(xi ), . . . , us(xi )−1 (xi )).
dim(Cu (xi )) = dim(Cu (yi )) + 1.
Posons z = dim(Ker(u)). Les vecteurs (us(x1 )−1 (x1 ), . . . , us(xt )−1 (xt )) forment une famille libre de
cardinal t de Ker(u), que l’on peut compléter en une base de Ker(u) à l’aide de z − t vecteurs :
(us(xi )−1 (x1 ), . . . , us(xi )−1 (xt ), v1 , . . . , vz−t ). On a vj ∈ Ker(u) donc s(vj ) = 1 et Cu (vj ) = Vect(vj ).
On introduit le sous-espace vectoriel F de E suivant :
t
! z−t
M M
F = Cu (xi ) ⊕ Cu (vj ) .
i=1 j=1
Calculons la dimension de F :
t
X z−t
X
dim(F ) = dim(Cu (xi )) + dim(Cu (vj ))
i=1 j=1
Xt z−t
X
= (dim(Cu (yi )) + 1) + 1
i=1 ! j=1
Mt
= dim Cu (yi ) + t + (z − t)
i=1
= dim(Im(u)) + z
= rg(u) + dim(Ker(u)) = dim(E),
t
M
Q31. D’après la question Q29., la matrice de u dans une base B adaptée à la décomposition E = Cu (xi )
i=1
vaut :
MatB (u) = Diag(Js(x1 ) , Js(x2 ) , . . . Js(xt ) ).
t
M
Q32. On utilise la question Q29.. Il existe une décomposition de l’espace E = Cu (xi ). Soit B une base
i=1
de E adaptée à cette décomposition. Alors
Quitte à permuter les éléments de la base B pour réordonner les éléments blocs diagonaux, on peut
supposer que
s(x1 ) ≥ s(x2 ) ≥ . . . ≥ s(xk ).
De plus s(x1 ) + s(x2 ) + . . . + s(xk ) = dim(E) = n.
Avec les notations précédentes, en posant ∀i ∈ [|1, k|], αi = s(xi ) et σ = (α1 , . . . , αk ),
il existe une base B de E vérifiant MatB (u) = Nσ = Diag(Jα1 , . . . , Jαk ).
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Donc Jαk est une matrice contenant n − k termes 1 sur la k-ième sous-diagonale et des 0 partout
ailleurs.
Ainsi rg(Jα ) = α − 1, rg(Jαk ) = α − k pour k ≤ n − 1 et enfin rg(Jαn ) = 0.
rg(Jαj ) = si 0 ≤ j ≤ α − 1.
α−j
∀j ∈ N,
rg(Jαj ) = 0 si 0 ≤ j ≥ α.
Si i ∈
/ Λj , alors αi < j donc Jαj i = 0 et rg(Jαj i ) = 0.
Si i ∈ Λj , alors αi ≥ j donc rg(Jαj i ) = αi − j. Ainsi
X X X X
rg(Nσj ) = 0+ rg(Jαj i ) = (αi − j). rg(Nσj ) = (αi − j).
i∈Λ
/ j i∈Λj i∈Λj i∈Λj
Il vient : X X X
dj = (αi − (j − 1)) + (αi − (j − 1)) − (αi − j)
i∈Λj i∈Λj−1 \Λj i∈Λj
X X
= 1+ (αi − (j − 1))
i∈Λj i|αi =j−1
X X
= 1+ 0
i∈Λj i|αi =j−1
X
= 1 = Card(Λj ).
i∈Λj
On a montré que dj = Card(Λj ) : dj est égal au nombre de blocs Jαi dont la taille vérifie αi ≥ j.
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donc le plus petit entier k ≥ 1 tel que uk (xi ) = 0 est le même pour u et 2u, on le note toujours
s(xi ). De plus,
C2u (xi ) = Vect(xi , 2u(xi ), . . . , 2s(xi )−1 us(xi )−1 (xi )) = Vect(xi , u(xi ), . . . , us(xi )−1 (xi )) = Cu (xi ).
Il vient alors
MatB1 (u) = Diag(Js(x1 ) , Js(x2 ) , . . . Js(xt ) ) = MatB1 (2u).
Or M est semblable à MatB1 (u), 2M est semblable à MatB1 (2u) = MatB1 (u), donc par transitivité
de la similitude, M et 2M sont semblables.
• Montrons que M et M T sont semblables.
M est semblable à MatB1 (u), donc M est semblable à Diag(Js(x1 ) , . . . Js(xt ) ), donc M T est semblable
à Diag(Js(x1 ) , . . . Js(xt ) )T .
Pour x ∈ E, B = (x, u(x), . . . us(x)−1 (x)) est une base de Cu (x), avec :
0
1 0
MatB (u|Cu (x) ) = .. .. . MatB (u|Cu (x) ) = Js(x) .
. .
1 0
En inversant l’ordre de la base, c’est-à-dire en posant Binv = (us(x)−1 (x), . . . , u(x), x), Binv est
encore une base de Cu (x), avec :
0 1
.. ..
. .
T
MatBinv (u|Cu (x) ) = . MatBinv (u|Cu (x) ) = Js(x) .
0 1
0
Soit B2 la base obtenue en rangeant les vecteurs de B1 , en sens inverse dans chaque base de Cu (xi ).
Plus précisément, on pose donc :
B1 = (x1 , . . . , us(x1 )−1 (x1 ), x2 , . . . , us(x2 )−1 (x2 ), . . . , xt , . . . , us(xt )−1 (xt )).
B2 = (us(x1 )−1 (x1 ), . . . , x1 , us(x2 )−1 (x2 ), . . . , x2 , . . . , us(xt )−1 (xt ), . . . , xt ).
Par transitivité, M est semblable à MatB2 (u), donc M est semblable à Diag(Js(x1 ) , . . . Js(xt ) )T ,
donc M est semblable à M T .
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Soit λ ∈ C une valeur propre de M . Supposons par l’absurde que λ 6= 0. Par une récurrence immédiate,
on montre que ∀k ≥ 0, 2k λ ∈ Sp(2M ) = Sp(M ). Alors Sp(M ) est un ensemble fini de cardinal inférieur
ou égal à n et contient l’ensemble infini suivant :
{2k λ, k ∈ N} ⊂ Sp(M ),
ce qui est absurde. Donc λ = 0 et 0 est l’unique valeur propre de M . D’après la question Q15., M
est nilpotente.
On a montré que si M et 2M sont semblables, alors M est nilpotente.
Q44. Yn,1 est le nombre de partitions dont le premier terme vérifie α1 ≤ 1.
Puisque α1 est le plus grand terme, tous les autres termes valent 1 et on obtient une unique partition
(1, 1, . . . , 1) de n (avec k = n). Par suite, ∀n ≥ 1, yn,1 = 1.
Remarquons pour la suite que y0,0 = 1 par convention mais pour n ≥ 1, yn,0 = 0.
Q45. Pour j = n, le membre de droite de la formule vaut :
Or
En passant au cardinal,
yn,j = yn,j−1 + Card({σ ∈ Γn , α1 = j}).
Soit σ = (α1 , α2 , . . . αk ) dans l’ensemble {σ ∈ Γn , α1 = j}. Alors α1 = j et j ≥ α2 ≥ . . . ≥ αk avec
α2 + . . . + αk = n − α1 = n − j, donc (α2 , . . . , αk ) ∈ Yn−j,j . Ainsi
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