6.-Corrige Colle06 Reduction Endomorphisme
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EXERCICES
Exercices
Exercice 1.1 Soit A une matrice carre coe cients complexes dordre n: On pose B =
0 In
:
A 0
2X 2 + In = 0n dans Mn (K):
Exercice 1.3 Soient des matrices carres complexes dordre n; A et B; telles que AB = 0:
1. Montrer que A et B ont un vecteur propre en commun.
2. Montrer que A et B sont co-trigonalisables
(cest--dire quil existe une matrice P 2 GLn (C) telle que P
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AP et P
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INDICATIONS
Indications
2. Utiliser que A admet un polynme P annulateur racines simples et vrier que P (X 2 ) est un polynme annulateur
pour B (on calculera B 2 ) Rciproquement, si B est diagonalisable, alors B 2 lest aussi. Montrer que si Q est un
polynme annulateur de B 2 alors cest un polynme annulateur pour A:
3. La rciproque est fausse (prendre n = 1 et A = 0).
Indication pour lexercice 1.2 :
1. La matrice X admet un polynme annulateur racines simples sur R donc X est diagonalisable et elle est de la forme
P DP 1 : Vrier que D est galement solution de lquation, ce qui fournit les valeurs possibles pour D donc pour X:
La rciproque est facile.
2. (a) Diagonaliser X dans R donc sa trace est de la forme tr(X) = a+br+ +cr ; o r+ et r sont les deux valeurs propres
possibles et non rationnelles de X et o a; b; c sont des entiers (les multiplicits des valeurs propres ventuelles).
Puisque X est coe cients rationnels,
p sa trace est galement coe cients rationnels, ce qui implique que
br+ + cr 2 Q: En crivant r =
; on obtient que ncessairement b = c donc tr(X) = a + b(r+ + r ) 2 N:
Pour le dterminant, il su t de voir quil sagit du produit des valeurs propres de X (et que b = c)
(b) A laide de la question prcdente, on a que tr(X) = a + b (a tant la multiplicit de la valeur propre rationnelle
et b celle dune des deux valeurs propres non rationnelles) etlon a a + b + c = n (car X est diagonalisable)
Lorsque n = 2; montrer que lon a ncessairement b = c = 1 et a = 0 ou b = c = 0 et a = 2: Dans le second cas, on
obtient immdiatement la forme de X: Pour le premier cas, on vrie que x2 x 1 est un polynme annulateur
de X. Montrer que si e 2 Q2 est un vecteur non nul, alors (e; Xe) est une base de Q2 et montrer alors que X est
0 1
conjugu (dans GL2 (Q) la matrice
:
1 1
Lorsque n = 3; montrer que soit a = 3 et b = c = 0; soit a = 1 et b = c = 1: Le premier cas fournit immdiatement
la forme de X: Pour le second cas, utiliser le thorme des noyaux (sur Q et non sur R !!) et se ramener au cas
n = 2 (cest la dimension de lun des deux espaces)
Indication pour lexercice 1.3 :
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CORRECTIONS
Corrections
une valeur propre de B et X 2 C2n un vecteur propre associ. On peut crire X sous la forme
x1
x2
avec
BX = X ,
x1
x2
x2 = x1
Ax1 = 2 x1
x2 = x1
,
Ax1 = x2
Puisque X est un vecteur non nul, on est assur que x1 ou x2 sont non nuls. Supposons que x1 = 0 donc x2 = 0 ce qui
entraine que X = 0; ce qui est absurde donc x1 6= 0: Par consquent, x1 est un vecteur non nul et il vrie Ax1 = 2 x1
donc x1 est un vecteur propre de A associ la valeur propre 2 donc 2 est une valeur propre de A:
Rciproquement, si est une valeur propre de A; il existe un complexe tel que = 2 et considrons x(0) un vecteur
x(0)
propre associ : Le vecteur X =
est non nul (puisque x(0) est non nul et le calcul matriciel par bloc montre
x(0)
que BX = X donc est une valeur propre de B:
Nous avons donc montr que Sp(B) = f 2 C tel que 2 2 Sp(A)g:
2. A diagonalisable ) B diagonalisable :
Supposons que A soit diagonalisable et que le spectre de A soit form des complexes 1 ; ::;
r
Q
Le polynme P (X) =
(X
i ) est un polynme annulateur de A racines simples.
i=1
"
r
Y
(A
i=1
j;
on a
2
Y
4 (A
i I) ei =
#
2
Y
4 (A
j I) ej =
5 (A
i I)
i6=j
5 0Cn = 0Cn
i I)
i6=j
et comme tout vecteur de Cn est une combinaison linaire des vecteurs ei ; on en dduit que P (A)X = 0 pour tout
vecteur X 2 Cn ; ce qui montre que P (A) = 0:
A 0
donc
Ensuite, un calcul direct nous donne B 2 =
0 A
P (B 2 ) =
P (A)
0
0
P (A)
0
0
0
0
= 0M2n (C)
ce qui montre que P (X 2 ) est un polynme annulateur de B. Il reste alors montrer que le polynme P (X 2 ) est scind
racines simples sur C pour montrer que B est diagonalisable. Pour cela, considrons pour tout i 2 [[1; r]]; un complexe
2
i vriant i = i : Il est immdiat que
P (X 2 ) =
r
Y
i=1
X2
r
Y
X2
2
i
i=1
r
Y
i=1
(X
i ) (X
i)
(X
" i)
ii2[[1;r]]
"2f 1;1g
Puisque A est inversible, toutes ses valeurs propres i sont non nulles donc tous les complexes i sont non nuls. Soient
" i et "0 j deux racines de P (X 2 ) telles que " i = "0 j (existence dune racine au moins double) alors en levant au
carr, on a i = j donc i = j (puisque les k sont deux deux distincts lorsque les indices dirent), ce qui entraine
que " = "0 (puisque i est un complexe non nul). Nous avons ainsi montr que " i = "0 j si et seulement si " = "0 et
i = j:
Ainsi, le polynme P (X 2 ) est scind racines simples dans C tout en tant un polynme annulateur de B; ce qui
montre que B est diagonalisable.
B diagonalisable ) A diagonalisable :
Rciproquement, si B est diagonalisable alors B 2 est galement diagonalisable et si on note 1 ; ::; r les valeurs propres
r
Q
2
2
distinctes de B 2 , le polynme P (X) =
(X
i ) est un polynme annulateur pour B : Les galits P (B ) =
i=1
P (A)
0
et P (B 2 ) = 0 implique que P (A) = 0 donc P est un polynme annulateur scind racines simples de
0
P (A)
A ce qui montre que A est diagonalisable.
3. Le rsultat est clairement faux si A nest plus inversible. Il su t pour cela de considrer n = 1 et A = 0: La matrice
0 1
nulle est bien diagonalisable mais B =
est une matrice nilpotente qui nest pas diagonalisable (si elle ltait,
0 0
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puisque son unique valeur propre est 0 est serait semblable la matrice
0
0
0
0
CORRECTIONS
le cas).
Correction de lexercice 1.2 :
1. La matrice X admet le polynme P (Y ) = Y 3 2Y 2 + 1 comme polynme annulateur. Ce polynme admet 1 comme
racine vidente et en eectuant la division euclidienne de P par Y
1; on obtient la factorisation
suivante P (Y ) =
p
1
5
; on en dduit que le
(Y
1)(Y 2 Y
1): Le dernier facteur tant un trinme dont les racines sont y =
2
polynme P (Y ) est annulateur de X et il est, en outre, scind sur R (i.e. admet toutes ses racines sur R) racines
simples donc X est diagonalisable sur R: Par consquent, il existe trois entiers p; q; r tels que p + q + r = n ainsi quune
matrice P inversible telle que
0
1
Ip
0
0
0 AP 1
X = P @ 0 y+ Iq
0
0
y Ir
(p dsigne la multiplicit gomtrique de 1; cest--dire la dimension de lespace propre associ 1; q la multiplicit
gomtrique de y+ et r la multiplicit gomtrique
de y ):
0
1
Ip
0
0
0 A P 1 ; un calcul direct montre que X 3 2X 2 + In = 0
Rciproquement, si X est de la forme X = P @ 0 y+ Iq
0
0
y Ir
0
1
Ip
0
0
0 AP 1
(puisque X k = P @ 0 (y+ )k Iq
0
0
(y )k Ir
2. (a) Si lon voit X comme une matrice coe cients rels, la question 1 nous donne la rduction de X ce qui montre
immdiatement que
tr(X) = p + qy+ + ry
et det(X) = (y+ )q (y )r
(remarquons que p; q; r sont des entiers naturels). Dautre part, puisque X est coe cients rationnels, sa trace
et son dterminant sont aussi coe cients rationnels. Or lgalit
tr(X) = p + qy+ + ry =
2p + q + r q r p
q rp
+
5,
5 = tr(X)
2
2
2
2p + q + r
2
p
q rp
q r
implique que
5 2 Q: Si q r 6= 0 , q 6= r alors on peut diviser par
et le rel 5 est rationnel, ce qui
2
2
nest pas le cas. Par consquent, q = r et lon a :
tr(X) =
2p + 2q
= p + q 2 N et
2
(b) Rsolution lorsque n = 2 : Nous savons que les entiers naturels p; q; r vrie les relations p + q + r = 2 (par
dnition de p; q; r) et que q = r (daprs la question 2.a)) donc p + 2q = 2: Par consquent, soit q = 0 et p = 2;
soit q = 1 et p = 0 (si q 6= 0 alors q > 1 donc 2 = p + 2q > p + 2 ) 0 > p et p est un entier naturel).
Premier cas p = 2 et q = 0 : Alors la matrice X, qui est de taille 2, admet la valeur propre 1 2 Q dont la
multiplicit est 2; qui est la taille de la matrice X: Par consquent, la matrice X est diagonalisable et il existe
1 0
une matrice P 2 GL2 (Q) telle que X = P
P 1 = P I2 P 1 = I2 : Rciproquement, il est immdiat que la
0 1
matrice I2 vrie bien lquation X 3 2X 2 + I2 = 0
Deuxime cas p = 0 et q = 1 : Dans ce cas, 1 nest pas valeur propre de X donc la matrice X I2 est inversible
et lgalit
0 = X 3 2X 2 + I2 = (X I2 )(X 2 X I2 )
implique que X 2 X I2 = 0: Soit e un vecteur de Q2 non nul, montrons que la famille (e; Xe) est une base de
Q2 ou, ce qui revient au mme, que la famille (e; Xe) est une famille libre. Si ce nest pas le cas, tant donn que
e est un vecteur non nul, le vecteur Xe est colinaire au vecteur e donc il existe un rationnel tel que Xe = e.
Il est alors immdiat que
X 2 e = X(Xe) = X( e) = Xe =
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e ) (X 2
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I2 )e = 0 , (
1)|{z}
e =0)
1 = 0:
6=0
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CORRECTIONS
et Xe2 = X(Xe) = X 2 e = Xe + e = e2 + e1
Si lon dsigne par P la matrice de changement de base de la base canonique de Q2 la base (e1 ; e2 ); on a
X=P
0
1
1
P
1
0
1
1
P
1
I2 = 0 donc (X
Xe2 = e3
Xe3 = e3 + e2
1. Si A est inversible alors B = A 1 0 = 0 et tout vecteur propre de A est vecteur propre de B (pour la valeur propre 0):
De mme si B est inversible alors A = 0 et tout vecteur propre de B est vecteur propre de A:
Si A et B ne sont pas inversibles, soit lune dentre elle est nulle et on utilise largument prcdent, soit elles sont toutes
les deux non nulles, cest ce que nous supposons dornavant.
La matrice B admet des valeurs propres 2 C:
Premier cas : Si lune de ces valeurs propres est non nulle, note X un vecteur propre associ, on a
ABX = (AB)X = 0X = 0
A(BX) = A( X) = AX
) |{z}AX = 0 ) AX = 0 , AX = 0X
6=0
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CORRECTIONS
donc X est un vecteur propre de A associ la valeur propre 0; ce qui implique que A et B ont le vecteur X comme
vecteur propre commun.
Deuxime cas : Si toutes les valeurs propres de B sont nulles alors B est nilpotente (par trigonalisation). Considrons
a et b les endomorphismes de Cn dont les matrices respectives dans la base canonique sont A et B: Lendomorphisme
b est non nul donc Im b 6= f0g et il est stable par b (si y = b(x) alors b(y) 2 Im b !!). Lapplication bjIm(b) est un
endomorphisme qui admet ncessairement un vecteur propre x; cest--dire que b(x) = 0 (puisque les valeurs propres
de bjIm(b) sont parmi les valeurs propres de b) et il existe y 2 Cn tel que x = b(y): Par construction, on a b(x) = 0:x et
a(x) = a(b(y)) = (ab)(y) = 0 donc x est la fois un vecteur propre pour a et pour b: En repassant aux matrices, on a
lexistence dun vecteur propre X commun A et B:
2. On procde par rcurrence sur n en posant
(Pn ) : si AB = 0 alors il existe une matrice inversible P telle que P 1 AP et P 1 BP sont triangulaire suprieure "
Initialisation : si n = 1 alors A et B sont deux matrices 1 1 donc elles sont trivialement triangulaires.
Hrdit : Supposons que (Pn ) soit vrai et montrons (Pn+1 ): La question 1 montre lexistence dun vecteur propre
e1 commun aux deux matrices A et B: Si lon complte la famille (e1 ) en une base (e1 ; ::; en+1 ) de Cn+1 et si lon note
P la matrice de changement de base de la base canonique dans la base (e1 ; ::; en+1 ); on a
A=P
a1
0
A0
b1
0
B0
et B = P
b1
0
B0
a1
0
A0
P
,
a1
0
A0
b1
0
=0,P
a1
0
=0,
a1 b1
0
B0
A0
A0 B 0
b1
0
B0
=0
=0
donc les matrices A0 et B 0 ; qui sont de taille n; vrient A0 B 0 = 0: On peut alors appliquer lhypothse (Pn ) A0 et B 0
donc il existe une matrice P 0 telle que A0 = P A00 P 1 et B 0 = P B 00 P 1 ; o A00 et B 00 sont des matrices triangulaires
1
1
0
1 0
=
; montre que
suprieures. Un calcul immdiat par bloc, en se rappelant que
0 P0
0 (P 0 ) 1
A=P
1 0
0 P0
a1
0
00
1 0
0 P0
et B = P
1 0
0 P0
b1
0
00
1 0
0 P0
1 0
a1
b1
est inversible, les deux matrices TA =
et TB =
sont triangulaires
0 P0
0 A00
0 B 00
suprieures et lon a bien A = QTA Q 1 et B = QTB Q 1 donc A et B sont co-trigonalisable, ce qui dmontre (Pn+1 )
et achve la rcurrence.
La matrice Q = P
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