1.neurologie Psychiatrie
1.neurologie Psychiatrie
1.neurologie Psychiatrie
SEMIOLOGIE
NEUROLOGIE - PSYCHIATRIE
Intitulé de la licence : Licence professionnalisante Manipulateur en Imagerie
Médicale de santé publique
Dr A.GUEZZI
INTRODUCTION : La sémiologie neurologique est l’étude des symptômes et des signes des
maladies conséquences des lésions du système nerveux. Les symptômes (signes fonctionnels)
sont les manifestations pathologiques ressenties par le malade. Ils sont recueillis par
l’interrogatoire du malade et/ou de son entourage. Les signes (ou signes physiques) sont
constatés par le médecin lors de l’examen clinique.
L’interrogatoire est fondamental en neurologie et doit être mené avec soin. , il permet
souvent d’entrevoir le diagnostic. Il s’attache à préciser
Les signes fonctionnels : diplopie, faiblesse musculaire, paresthésies, algies faciales douleurs
radiculaires etc.…
Les antécédents personnels : on appréciera en particulier : les antécédents récents d’infection
virale, antécédents d’épilepsie, la notion d’épisodes neurologiques, les facteurs de risque
cardio-vasculaires, l’existence d’une aphtose buccale et/ou génitale (maladie de Behçet),
notion d’éthylisme, de prise médicamenteuse …
Les antécédents familiaux : surtout la notion d’un mariage consanguin, s’il existe des cas
similaires à celui du patient dans la famille. (Oriente vers les maladies dégénératives
héréditaires)
L’histoire de la maladie : en décrivant les symptômes par ordre chronologique, leur mode
d’installation et d’évolution (un événement aigu : oriente vers un mécanisme vasculaire alors
qu’une évolution progressive est plutôt d’origine dégénératives une évolution subaiguë
indiquera un processus inflammatoire on infectieux).
*la première étape : consiste à faire le diagnostic syndromique : c’est le regroupement des
signes subjectifs et objectifs en syndrome ex : syndrome méningé, syndrome pyramidal,
syndrome extrapyramidal, syndrome neurogène périphérique, syndrome cérébelleux, etc.…
*La troisième étape : Diagnostic étiologique : c’est la recherche de la cause ; les principaux
processus pathologiques qui touchent le système nerveux sont : vasculaire, tumoral,
traumatique, infectieux, inflammatoire, toxique métabolique et dégénératif.
Enfin des examens complémentaires sont nécessaires pour confirmer le diagnostic suspecté.
Ils seront orientés selon les données citées (scanner, IRM cérébral etc. …)
2- Imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM) : Elle repose sur le recueil d’un
signal émis par l’organisme soumis à l’action d’un champ magnétique. Elle permet l’étude
morphologique du cerveau, avec des images beaucoup plus précises que celles du scanner.
Elle a un grand apport dans le diagnostic des pathologies démyélinisantes du SNC, mais aussi
dans d’autres pathologies telles que l’AVC dans la phase aigue, les hémorragies cérébrales, la
pathologie tumorale. L’intérêt de l’IRM également c’est qu’elle permet l’analyse de la
vascularisation cérébrale (Angio IRM) à la fois artérielle et veineuse, sans avoir recours à
l’injection de produit de contraste.
L’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle cérébrale (ou IRMf) est une technique
d’imagerie cérébrale mesurant l’activité des aires du cerveau en détectant les changements
locaux de flux sanguin, ce qui entraîne l’apparition d’un signal magnétique mesurable (signal
BOLD). Des analyses statistiques sont utilisées pour extraire les signaux, et l’activité
cérébrale est ensuite visualisée graphiquement par superposition du signal BOLD et d’une
IRM anatomique. Plus récemment, des techniques permettent également d’identifier les fibres
unissant les aires cérébrales entre elles.
3- Echoppler cervical: examen basé sur les ultrasons, il permet une étude morphologique et
des vitesses circulatoires des vaisseaux à destinée cérébrale (vaisseaux du cou).
C. EXAMENS ELECTROPHYSIOLOGIQUES :
3.Syndrome Frontal : Le lobe frontal est le lobe le plus volumineux du cerveau ce qui
explique son rôle dans l'intégration des données sensorielles pertinentes, la coordination de
différentes activités instrumentales spécifiques (motrices, langage, mémoire, activités visuo-
spatiales, etc.) et dans ce que l'on appelle les fonctions cognitives exécutives (les capacités de
planification, d'anticipation et de surveillance).
AVC Ischémique : est la mort du tissu cérébral (infarctus cérébral) due à une insuffisance
d’apport de sang et d’oxygène au cerveau qui est causée par l’obstruction d’une artère. En
principe, les symptômes apparaissent soudainement, et leur gravité est maximale dans les
minutes qui suivent. En 6 à 12 heures d'ischémie, un infarctus devient visible sous la forme
d'hypodensités; les petits infarctus (infarctus lacunaires) peuvent n'être visibles qu'à l'IRM
AVC Hémorragique : du à une rupture des petites artères cérébrale suite à une hypertension
chronique, le tabagisme, des malformations des artères ou une disposition génétique.
À la TDM sans contraste, image hyperdense intraparenchymateuse.
C. Syndrome Cérébelleux
Hypotonie : se manifeste par l'augmentation du ballant au cours de la mobilisation passive des
segments de membre, par l'hyperlaxite de certaines articulations.
Ataxie cérébelleuse : -La station debout immobile est difficile, faite d'oscillations brusques,
irrégulières, le patient doit écarter les jambes pour maintenir l'équilibre.
-La marche est aussi perturbée. Elle est faite d'embardées d'un cote ou de l'autre, elle est dite
≪festonnante ≫.
Les troubles de l'exécution du mouvement : Dysmétrie. Tremblement. Troubles de l’écriture.
La dysarthrie cérébelleuse : l'incoordination des différents muscles de la phonation.
E. Syndrome Méningé
L’espace sous arachnoïdien entre pie-mère et arachnoïde contient le liquide céphalorachidien.
Toute agression de ces enveloppes quelque soit son origine (inflammatoire, infectieuse,
hémorragique) va se traduire par :
Des signes méningés : Trois signes importants constituent le « trépied méningitique » :
* Céphalées très intenses, violentes, diffuses, irradiant vers la nuque, phonophobie,
photophobie.
* Vomissements : faciles, sans effort, en jet, sans rapport avec les repas, * Constipation
L’examen mettra en évidence: La raideur méningée responsable de l’attitude en « chien de
fusil » du malade. Des modifications du LCR ; purulent, hémorragique, clair.
Hématome Sous Dural : du au saignement des veines confluentes (en pont) entre
l'arachnoïde et la dure-mère. Il peut être :
Hématome sous dual aigu (H6-J3) : sont souvent dus à un traumatisme crânien survenu lors
d’une chute ou d’un accident de la route. À la TDM, c’est une collection extra-axiale,
spontanément hyperdense, en forme de croissant.
Hématome sous dural subaigu (J3-S3) : image isodense voire hypodense au parenchyme
Hématome sous-dural chronique (Sup S3) : sont plus fréquents chez les personnes atteintes
d’un trouble lié à la consommation d’alcool, les personnes âgées et les personnes prenant
des médicaments qui fluidifient le sang (anticoagulants ou antiplaquettaires). Bien souvent
hypodense à la TDM (Mais en fait la densité dépend de l'existence/de l'importance de re-
saignement.
Hématome Extradural : ou épidural ou encore péridural est un épanchement de sang qui
résulte de la rupture de l'artère méningée moyenne ; entre un os du crâne et la dure-mère du
cerveau. C’est une des complications possibles d'un traumatisme crânien. Il peut comprimer le
cerveau et évoluer vers la mort. La tomodensitométrie cérébrale sans injection de produit de
contraste confirme le diagnostic et permet de noter hyperdensité spontanée en lentille
biconvexe.
F. Crises Épileptiques
On désigne sous le nom de crise d’épilepsie des manifestations cliniques paroxystiques
pouvant s’accompagner d’une perte de connaissance. La crise est due à la décharge répétitive,
hypersynchrone, simultanée, d’une population neuronale corticale ou sous-corticale,
hyperexcitable, plus ou moins étendue.
Le nerf olfactif (I) : Les troubles olfactifs dus à une lésion du ou des nerfs olfactifs sont
rares. L’anosmie unilatérale peut être révélatrice d’une lésion focale (méningiome).
L’anosmie bilatérale est le plus souvent le résultat de traumatismes crâniens.
Le nerf optique (II): Le scotome, lacune du champ visuel d’un ou des deux yeux, central ou
périphérique. Il correspond à une lésion de la rétine ou du nerf optique,
Le nerf facial (VII) L’atteinte unilatérale et totale du nerf facial est facile à reconnaître. Tous
les muscles de la face sont paralysés. Au repos l’asymétrie est frappante, les rides du front et
le pli naso-génien sont effacés. La commissure labiale est abaissée du côté paralysé, la bouche
déviée du côté sain. La paralysie s’accentue lors de la mimique et du mouvement volontaire.
La fermeture des paupières est impossible du côté paralysé, tandis que le globe oculaire se
déplace en haut et en dehors : c’est le signe de Charles Bell.
Le nerf spinal (XI) Son atteinte entraîne une paralysie du SCM (rotation de la tête) et du
trapèze (difficultés à hausser l’épaule).
Le nerf grand hypoglosse (XII) L’atteinte unilatérale entraîne une paralysie de l’hémi-
langue. Lors de la proctation de la langue, elle dévie du côté paralysé.
Sémiologie Sphinctérienne
Les Troubles Anorectaux, Vésico-Sphinctériens peuvent révéler une affection
neurologique, particulièrement lésion du cône terminal (centres dorso-lombaires et centres
sacrés) et de la queue de cheval, mais également à d’autres niveaux.
Lésion du SNP : La dysurie est la règle. L’examen périnéal objective une paralysie
hypotonique aréflexique avec hypo- ou anesthésie en selle.
Lésion médullaire : (sclérose en plaques) Dysurie et incontinence par mictions impérieuses
dus à un trouble de la commande avec hypertonie et hyperréflexie, les troubles sensitifs.
PSYCHIATRIE
A. Névroses : Les névroses regroupent tous les troubles psychiques chroniques ayant
pour origine un conflit inconscient ou le sujet n’est pas en rupture avec la réalité.
Il y absence de lésion corporelle qui pourrait engendrer le ou les troubles psychiques.
Le sujet a conscience de ses troubles de façon plus ou moins marque : il les conçoit au moins
comme indésirables
1. Névrose d’Angoisse : Il s’agit d’une personne qui n’arrive pas à se relaxer, à se détendre.
Etat permanent de tension.
Crise paroxystique d'angoisse : début brutal avec sentiment de mort imminente, sueurs
profuses, douleurs constrictives, boule œsophagienne, douleur épigastrique, troubles urinaires,
tremblements, pâleur, bouffée de chaleur, tachycardie, hyperventilation, malaise.
3. Névrose Obsessionnelle : La plus structurée, la plus rare, et la plus grave des névroses elle
est donc difficile à soigner. Son diagnostic repose sur une triade: obsession, compulsion, rite.
L’obsession est caractérisée par l’envahissement dans la pensée d’une idée, d’une tendance,
qui persiste et occupe complètement l’esprit.
La compulsion est acte auquel le sujet est contraint, il ne peut s’empêcher d’effectuer de
façon répéter le formalisme du rite. Parmi elles, les plus courantes sont en rapport avec : la
religion, l’ordre, la pureté, la perfection, de vérification, de lavage, d'habillage, de rangement,
liturgique (religion).
4. Névrose Hystérique : L’hystérique parle avec son corps. L’hystérie est exprimée à travers
le corps. Le névrosé exprime sa souffrance psychique en la convertissant en perturbations du
corps qui n’ont pas de réelle cause organique. Ils ne sont aucunement spécifiques (céphalées,
spasmophilie, cécité, mutisme…).Généralement, ils se produisent en public avec exagération
voire théâtralisme. Elles mettent parfois tout en œuvre pour attirer l’attention.
Ça peut se traduire par : Troubles moteurs : paralysies partielles, Contractures.
Troubles de la sensibilité : anesthésie, des douleurs,
Troubles sensoriels : diplopie monoculaire, aphonie, surdité, des gènes respiratoires
B. Psychoses : Les psychoses regroupent tous les troubles psychiques ayant pour
origine un conflit inconscient ou le sujet est en rupture avec la réalité.
Il y a absence de lésion corporelle qui pourrait engendrer le ou les troubles psychiques.
Le sujet n'a pas conscience de ses troubles et/ ou de ses comportements inadaptés voire
dangereux. Les psychoses sont des maladies mentales chroniques le plus souvent.
3. Paranoïa : C'est un délire chronique d'apparition plus tardive vers 35 - 45 ans, ce sont des
sujets satisfaits d'eux-mêmes ou se surestimant, n'acceptant aucune remarque. Ce sont souvent
des personnes appartenant à des couches sociales plus favorisées. Le délire paranoïaque est
très "logique", très construit, très cohérent. Conviction totale dans son délire. Mécanismes de
projection qui retournent les sentiments de la personne comme étant éprouvés par les autres
vis à vis de lui-même, du délire de persécution à la mégalomanie.
4. Psychose hallucinatoire chronique : Cette maladie apparait le plus souvent chez la femme
autour de la ménopause. Pathologie chronique où prédominent les hallucinations (perception
sans objet) : Visuelles, Auditives.
Automatisme mental : les hallucinations psychiques sont associées : À l’énonciation des actes
À l’écho de la pensée
Le sujet a l’impression d’être sous la domination d’une force extérieure : Qui l’influence de
façon maléfique. Qui lui dicte sa conduite
8. États Limites : Le sujet présente une psychopathologie oscillant entre les tableaux
cliniques de névrose et de psychose, très polymorphique.
Le sujet présente une perturbation de l’image de soi, des incertitudes dans ses choix ou ses
valeurs, des sentiments envahissants de vide. Le passage à l’état dépressif est fréquent.
SYNDROME DÉMENTIEL
La démence est un syndrome clinique dont la caractéristique essentielle est la diminution des
capacités intellectuelles, sans préjuger de son étiologie ou de son évolutivité. Les critères
diagnostiques sont :
-La présence du syndrome amnésique (atteinte de la mémoire à court et long terme)
-La présence d’altération des capacités intellectuelles, de raisonnement et de jugement
-La présence de troubles du comportement (activité générale, état affectif, conduites sociales)
qui retentissent sur la vie sociale.
Étiologies : démence syphilitique, maladie de Biermer, hydrocéphalie, une maladie
dégénérative.
Dr A.Guezzi Année Universitaire : 2023-2024