60 Questions Étonnantes Sur: L'alimentation
60 Questions Étonnantes Sur: L'alimentation
60 Questions Étonnantes Sur: L'alimentation
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Avant
sur l’alimentation
In psycho veritas se veut déclencheur ; les 60 questions posées dans
le livre en appellent 60 autres qui, elles-mêmes, en appelleront 60
nouvelles – pour lesquelles nous aurons appris à distinguer « ce que
j’en pense » de « ce qu’en dit la science »…
60 questions étonnantes
In vino veritas ; elle nous dit qu’un verre de vin ôte certaines
inhibitions et nous fait, parfois malgré nous, dire la vérité (ou du
moins certaines vérités). Par association d’idées, In psycho veritas,
en vous plongeant au cœur du travail des chercheurs en psychologie,
vous aidera à mieux comprendre certains comportements et vous
permettra de décoder certaines « vérités ».
Gageons que vous y prendrez autant de plaisir qu’à déguster un bon
verre de vin… et à le partager !
L’éditeur
01 | Sommes-nous vraiment conscients de nos choix alimentaires ?
L’influence de l’environnement et notre incapacité à la percevoir
at
résult Immédiatement après avoir consommé le bol de soupe, les
sur l’alimentation
participants ont rapporté un niveau de faim qui correspondait à la
quantité réellement consommée, même lorsqu’ils étaient trompés
sur la portion. Ceux qui avaient mangé plus rapportaient donc
un niveau de faim plus faible, et ceux qui avaient mangé moins,
un niveau de faim plus élevé. En revanche, après 2 à 3 heures,
les participants ayant consommé 500 ml de soupe et pensant en
avoir consommé 300 ml rapportaient de façon significative avoir 19
plus faim que ceux qui avaient consommé 300 ml et croyaient qu’il
60 questions étonnantes
s’agissait d’un bol de 500 ml. Et après 24 heures, le nombre de par-
ticipants qui rapportaient le même type de phénomène était encore
plus important.
sion
conclu Ce n’est pas la portion consommée qui compte, mais la por-
tion que l’on pense avoir consommé. Qu’importe ce qu’on a dans l’es-
tomac : plus le temps avance, plus nous nous raccrochons à notre
idée du repas plutôt qu’à sa réalité. La régulation de la faim – par le
biais de la mémoire – se fonde donc sur une illusion (potentielle). Se
persuader que chaque repas est plus gros qu’il ne l’est réellement
pourrait ainsi être une stratégie efficace pour réduire la faim et
contrôler son poids. Et vu comme nous tombons facilement dans
les pièges, même ceux tendus par notre propre personne devraient
fonctionner…
Source : Brunstrom, J. M., Burn, J. F., Sell, N. R., Collingwood, J. M., Rogers, P. J., Wilkinson,
L. L., et al. (2012). Episodic memory and appetite regulation in humans. PLoS One, 7(12),
e50707.
10 | Comment prédire l’abandon d’un régime ?
L’effet de la complexité perçue sur l’adhérence à un régime amaigrissant
sur l’alimentation
800 calories, rouge pour les plats de plus de 800 calories).
at
résult Les résultats ont porté sur un total de 1 500 clients. Ils
montrent que les individus se conforment aux choix alimentaires
des pairs : s’ils commandent rarement le même plat, ils prennent en
revanche très fréquemment un plat de la même catégorie. Si votre
voisin de table choisit un plat hautement calorique, vous aurez donc 41
tendance à consommer un plat hautement calorique également, même
60 questions étonnantes
si son intitulé et son contenu sont différents. En revanche, l’effet des
informations supplémentaires au menu (valeur calorique et/ou sym-
bole de couleur) n’a eu qu’un faible effet sur les choix des clients. L’in-
fluence des pairs a, pour chaque cas de figure, été plus forte.
sion
conclu Même si vous suivez un régime et qu’il est clairement
indiqué dans le menu quels plats risquent de vous faire prendre
du poids, il est très probable que vous optiez pour un choix haute-
ment calorique si les personnes à table avec vous vont dans ce sens.
L’étude suggère en fait que faire un choix similaire à ses pairs rend
beaucoup plus heureux que faire un choix pour sa propre santé. La
solution – si tous vos amis ne surveillent pas leur ligne – serait donc
d’exprimer votre décision en premier lieu. Le groupe devrait alors
s’y conformer. Rester svelte est une question de rapidité (et d’affir-
mation de soi).
Source : Ellison, B. (2014). “I’ll have what he’s having”: Group ordering behavior in food
choice decisions. Food Quality and Preference, 37, 79-86.
20 | Pourquoi faisons-nous toujours de mauvais choix alimentaires ?
Le piège des produits labellisés « allégés »
at
résult Les participants d’humeur positive ont jugé les produits
sur l’alimentation
alimentaires sains de manière plus favorable que les produits nocifs
pour la santé. Au contraire, les participants de mauvaise humeur
ont jugé plus favorablement les aliments nocifs. Mais cet effet de
l’humeur est modéré par la perspective temporelle dans laquelle
s’inscrivent les individus. Même de bonne humeur, les individus
orientés vers le « présent » ont adopté moins de comportements ali-
mentaires sains (manger des raisins par rapport à des bonbons) et 55
évalué moins positivement la nourriture saine que ceux de bonne
60 questions étonnantes
humeur et orientés vers le « futur ».
sion
conclu Il vaut mieux ne pas être de mauvaise humeur lorsque l’on
fait ses courses. Le risque serait alors de se tourner davantage vers
des produits de plaisir, c’est-à-dire des produits gras, sucrés, hau-
tement caloriques… bref, pas franchement bons pour la santé. De
bonne humeur, nous formulons en effet plus volontiers des pensées
abstraites qui nous conduisent à calculer les bénéfices d’une alimen-
tation équilibrée. Néanmoins, la bonne humeur ne suffit pas. Encore
faut-il être dans une perspective temporelle orientée vers le futur,
afin de désirer maintenir l’état positif sur le (très) long terme plutôt
que dans l’instant. Moralité : regarder votre film de science-fiction
préféré (futur + positivité) avant vos achats alimentaires est une
démarche de santé.
Source : Gardner, M. P., Wansink, B., Kim J., & Park, S.-B. (2014). Better moods for better
eating? How mood influences food choice. Journal of Consumer Psychology, 24(3), 320-
335.
28 | Comment apprendre aux bébés à repérer les aliments comestibles ?
L’effet de l’apprentissage social sur le comportement alimentaire
du nourrisson
34 | Faut-il parler aux enfants comme à des adultes pour qu’ils mangent bien ?
L’impact d’un programme d’éducation sur les connaissances alimentaires
Une autre limite concerne les participants aux études. Pour pouvoir
généraliser les résultats d’une étude à la population tout entière,
ses participants doivent être représentatifs de sa diversité. Et, à
ce sujet, il faut reconnaître que ce n’est pas toujours le cas : les
participants aux recherches en psychologie sont, le plus souvent,
originaires de sociétés occidentales, éduquées, industrialisées,
riches et démocratiques. En cela, ils ne sont pas pleinement
représentatifs de la population mondiale.
Enfin, ce livre prend le parti de n’utiliser qu’une seule étude pour
répondre à une question. Pourtant, souvent, il y en a d’autres qui
ont été menées sur le même sujet – et celles-ci peuvent parfois
avoir obtenu des résultats différents. En outre, une découverte qui
sur l’alimentation
fait aujourd’hui autorité pourrait être remise en question demain,
dans 1 an, dans 10 ans… personne ne sait. Dans ce cadre, la seule
posture réellement scientifique n’est pas la certitude, mais bien le
doute !
60 questions étonnantes
semblables.